Gremlins in jungle ft Molly

(#)Sam 2 Nov 2024 - 17:06

Gremlins in jungle

Ok… Mauvaise idée de couper à travers les marécages… La plus grosse erreur de sa vie, après avoir accepté de venir travailler sur cette fichue île. Le ciel, chargé de nuages sombres, semblait peser sur lui, ajoutant à l’atmosphère oppressante des lieux. L’air était humide, chargé d’un parfum âcre de végétation en décomposition, et chaque pas produisait un bruit de succion, comme si le sol lui-même tentait de le retenir. Il avait de la boue jusqu’aux genoux, un mélange visqueux et gluant qui s’infiltrait à travers ses vêtements et collait à sa peau comme un piège insidieux. Autour de lui, les marais bruissaient des sons inquiétants de créatures invisibles, des clapotis lointains et des cris perçants qui résonnaient entre les troncs noueux des arbres tordus. Il était embourbé, et ses mouvements étaient lents et fatigants, chaque effort lui coûtant une énergie précieuse, chaque muscle de son corps criant sa fatigue. C’était presque une mort assurée sur une île remplie de dinosaures. Les meilleurs prédateurs du monde, dont les ombres menaçantes semblaient rôder à l’orée de la forêt, prêts à bondir à la moindre faiblesse. Une sueur froide glissait le long de sa nuque tandis qu’il luttait pour avancer, le souffle court, le cœur battant à tout rompre.
Il maudissait à voix basse les scientifiques qui avaient eu l’idée de génie, un matin, de ramener les raptors à la vie ! Il fallait soit être insensé, soit totalement insensé. Il n’avait pas encore tranché sur le degré de leur folie… mais la balance penchait vers "totalement insensé". Jayden grimaça sous l’effort, ses muscles tendus protestant contre chaque mouvement. La sueur perlait sur son front, se mélangeant à la boue qui recouvrait déjà son visage en traînées sombres et poisseuses. Autour de lui, la végétation dense des marécages murmurait des secrets inquiétants : bruissements de feuilles, sifflements d’insectes, et le cri guttural lointain d’un prédateur. L’air était lourd, saturé d’humidité et chargé de l’odeur aigre de la tourbe et des plantes en décomposition.

Il repéra une liane noueuse pendue à une branche proche, se balançant doucement comme pour le narguer. Si seulement il pouvait l’atteindre, il pourrait s’en servir pour se tirer de ce piège visqueux. Chaque pas qu’il tentait de faire semblait enfoncer un peu plus ses jambes dans la boue collante, mais il n’avait pas d’autre choix. Ignorant la fatigue qui alourdissait ses bras, il tendit la main, ses doigts frémissant dans l’attente de la saisir. Le souffle court, son cœur battait à tout rompre, résonnant comme un tambour de guerre dans le silence oppressant du marécage. Il reprit sa difficile avancée quand il entendit une branche. Son regard bleu scanna l’obscurité. Si c’était une poule géante, il savait qu’il était mort.

PrettyGirl

Que la chasse commence

Zorya

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(#)Sam 2 Nov 2024 - 17:24

Gremlins in jungle.

feat. @Jayden Holmes
gif by losthavenmine

Dimension Jurassique - Marécage

Molly a toujours cru à la théorie des complots. Les complots, c’est génial. Enfin, elle croyait que c’était génial jusqu’à ce que les complots deviennent réels et que la réalité fait mal. Des dinosaures. Des putains de dinosaures. Elle, la scientifique aux rêves gigantesques doit en avoir le cœur net. Si ces abrutis sont réellement parvenus à faire ce que la théorie des complots souffle alors c’est la fin du monde.
Molly devient une version wish de Lara Croft. Casquette enfoncée sur la tête, sac à dos bien rempli sur le dos, elle a des airs de fausse aventurière alors qu’elle veut surtout des preuves et botter le cul de ceux qui se sont pris pour dieu. Elle avance dans les marécages. Pourquoi opter pour ce chemin ? Car, elle se dit que ces abrutis ont été suffisamment malin pour se planquer dans ce genre d’endroit, ou du moins après ce genre d’endroit : difficile d’accès et elle espère également ne pas avoir à rencontrer trop de prédateurs sur son chemin. Crever dans des marécages – ce serait quand même peu glorieux. Un juron s’échappe de ses lèvres quand elle manque de trébucher dans une flaque boueuse dont elle ne sortirait pas vivante – elle en est certaine.
Une silhouette s’enfonce. Elle plisse les yeux, s’approche doucement telle une prédatrice et reconnaît les traits d’un humain. Le pire des prédateurs. Deux possibilités : le laisser là, ou l’aider. Choix cornélien. Elle plisse davantage les yeux et hésite encore quand une branche cède sous son poids et attire son attention. Merde ! « Arrête de t’agiter --- économise ton énergie, je vais t’aider », dans ma grandeur d’âme, a-t-elle envie d’ajouter en sortant de l’obscurité et en retournant sa casquette sur son crâne pour venir se rapprocher tout en gardant ses distances. Elle sort de son sac une corde (malin le singe !) et la balance dans sa direction. « Par contre, j’espère que tu fais pas partie des abrutis finis à la pisse qui ont eu l’idée de jouer à dieu --- parce que sinon, tu peux lâcher cette corde --- car je te rebalance dedans dès que tu rejoins le bord » Un sourire qui se veut candide alors qu’elle est sérieuse.

370 mots

(#)Sam 16 Nov 2024 - 16:09

Gremlins in jungle

feat @Molly Biggs

Le son qu’il avait entendu ne provenait pas d’un groupe de raptors affamés prêts à bondir, mais d’une jeune femme. Pas bien grande, brune, avec un visage délicatement sculpté et un regard vif qui contrastait avec l'obscurité pesante de la jungle environnante. Ses cheveux, légèrement en bataille, encadraient un teint hâlé par le soleil et une expression d’alerte mêlée de curiosité. Plutôt mignonne, il fallait l’admettre. Quoi ? On avait parfaitement le droit d’être gay et d’apprécier la beauté là où elle se trouvait, même chez une femme. Une œuvre d’art restait une œuvre d’art. Il sentit ses épaules se relâcher légèrement et inspira plus profondément. La pression oppressante de l’adrénaline commençait à s’atténuer, remplacée par une pointe d’embarras et de soulagement.

La jungle, elle, continuait de bruisser doucement autour d’eux, mais la tension s’était dissipée. Il devait bien avouer qu’être dévoré par un dinosaure n’était pas exactement dans sa liste des 100 choses à faire avant de mourir. Les feuilles, d’un vert sombre, se balançaient paresseusement au-dessus de leurs têtes, capturant des fragments de lumière dans leurs veines translucides. L’air était lourd, chargé d’humidité et d’un parfum subtil de végétation en décomposition, mêlé à la chaleur métallique du sang encore séché sur ses mains.
“Arrête de t’agiter --- économise ton énergie, je vais t’aider. Par contre, j’espère que tu fais pas partie des abrutis finis à la pisse qui ont eu l’idée de jouer à dieu --- parce que sinon, tu peux lâcher cette corde --- car je te rebalance dedans dès que tu rejoins le bord” Jayden l’observa, scrutant ses traits avec attention. Quelque chose dans son regard, une étincelle déterminée, presque dangereuse, lui confirma qu’elle était totalement capable de ce qu’elle avançait.

“Ne t’en fais pas pour ça”, lança-t-il d’un ton presque désinvolte, ses yeux s’assombrissant soudain. “J’ai quitté leur bunker en bousillant leur générateur…” Un sourire fugace, glacial et empreint de satisfaction, étira ses lèvres. Il croisa les bras, son expression empreinte d’un mélange de fierté et de défiance, comme s’il savourait déjà l’effet de son acte. Mais sa posture fière fut interrompue par un bruit humide et un gargouillis peu flatteur provenant du marécage dans lequel il se trouvait embourbé jusqu’aux genoux. Il poussa un soupir résigné avant de tendre la main pour attraper la liane qu’elle lui avait envoyée. La corde végétale glissa dans sa paume moite alors qu’il se hissait lentement hors de la boue poisseuse, non sans grimacer à chaque succion sonore des marécages réticents. “Ils vont bientôt se rendre compte qu’ils ne sont pas en sécurité…” ajouta-t-il en posant enfin un pied sur un sol plan et plutôt solide, un soulagement.

Jayden se redressa, essuyant distraitement ses mains couvertes de boue sur son pantalon déjà en lambeaux. Un sourire fugace, presque complice, effleura ses lèvres. Oui, c’était eux qui avaient commencé à faire n’importe quoi, après tout. On n’allait quand même pas les plaindre. Derrière eux, le marécage semblait se refermer, avalant ses propres bruits comme pour effacer toute trace de leur passage. Mais Jayden savait qu’il avait laissé une empreinte bien plus indélébile ailleurs. Et il avait hâte de voir la suite. “Merci pour le coup de main… Si je peux te rendre la pareille.”

PrettyGirl

Que la chasse commence

Zorya

:

(#)Mar 19 Nov 2024 - 15:14

Gremlins in jungle.

feat. @Jayden Holmes
gif by losthavenmine

Dimension Jurassique - Marécage

« Ne t’en fais pas pour ça. J’ai quitté leur bunker en bousillant leur générateur… », et alors que normalement ce genre de phrase n’est pas censée vous rassurer, ou vous réconforter, Molly affiche un sourire. Elle affiche même un large sourire radieux comme s’il venait de lui donner la clé d’une énigme dans une partie de donjons et dragons. Ils font donc partie de la même équipe, si équipe il existe sur cette île de tordus. Et, c’est le cœur gonflé de bons sentiments qu’elle lui balance cette liane et qu’il vient la saisir. Espérant pouvoir faire le poids et pouvoir l’aider à se sortir de là, elle pense à toutes ses heures de crossfit et d’entraînement passées à se préparer --- pour ça. Elle souffle. Elle marmonne quelques jurons alors que ses chaussures glissent un peu dans la boue, et à chaque fois, elle fait un pas en arrière, se penchant de tout son possible en arrière pour qu’il puisse sortir de cette boue poisseuse, qui semble ne pas vouloir se séparer de lui. « Ils vont bientôt se rendre compte qu’ils ne sont pas en sécurité… » Elle manque de se casser la gueule quand il finit par poser un pied sur la terre ferme. Elle se rattrappe de justesse. « Ils étaient cons de se croire ne serait-ce qu’une seconde en sécurité ici…. » Molly et son pessimisme légendaire.

Elle toise cet inconnu, constatant qu’il est plus grand que prévu. Elle aurait peut-être eu du mal à le rebalancer dans le marécage finalement. « Merci pour le coup de main… si je peux te rendre la pareille. » Elle sourit en replaçant sa casquette sur sa tête. « Tu veux dire me sauver la vie ? », son sourire s’étire un peu plus, « parce qu’on ne va pas se mentir, c’est ce que je viens de faire, non ? » Elle lui donne un petit coup du plat de la main dans le torse comme pour accompagner ses paroles. Molly, un drôle d’oiseau dans cet endroit encore plus tordu. « C’était quoi ton plan ? Tu comptais faire quoi ? », qu’elle demande soudainement curieuse et peut-être un peu suspicieuse – juste vouloir s’assurer ne pas avoir sauver la mise de la mauvaise personne.

378 mots

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