(maxyn #6) like a god without a prayer

(#)Dim 3 Nov 2024 - 19:47

univers alternatif - dimension jurassique

like a god without a prayer
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Derrière celui qui était encore un inconnu il y a quelques minutes de ça, la blonde courait pour sa vie. Elle ignorait les branches qui fouettait son visage, y laissant parfois de fines traces carmines, elle ignorait ses jambes trop fines qui menaçaient de lâcher à chaque moment, elle ignorait même la brûlure de ses poumons, habitués à détaler lorsqu’elle était prise en charge pas un caissier ayant surpris l’un de ses larcins, mais pas sur une aussi longue durée. Eux abandonnaient vite la poursuite. La créature séculaire qui coursait les deux jeunes adultes n’avait de toute évidence pas l’intention de renoncer à sa chasse, à ces deux gamins pourtant trop maigres qui constituaient à ses yeux son prochain repas.

Le garçon devançait Raelyn grâce à la bonne tête qu’il lui mettait. Pourtant, lorsque le pied de ce dernier se prit dans la racine d’un arbre tropical, la jeune fille ne profita pas de cette occasion rêvée de le dépasser et de le laisser derrière elle, en bon appât. Elle y songea l’espace de quelques secondes mais, lorsqu’elle atteint son niveau, elle décida finalement de se pencher sur lui pour lui tendre une main secourable. « Relève toi il nous rattrape ! » Le dinosaure était lourd et plus lent qu’eux, dans leur malchance, ils n’avaient au moins pas eu le malheur de tomber sur un spécimen capable de les prendre de vitesse. Sauf que la créature était bien plus endurante et qu’elle semblait capable de courir pendant des heures là où, après une dizaine de minutes de poursuite, Eames et Raelyn étaient déjà en nage et visiblement exténués. « On dirait que y’a un bâtiment devant, je rêve ? » Qu’elle hurle à son compagnon en croyant discerner des murs gris en béton dont la forme ne pouvait être que le résultat de la main de l’Homme. Le rugissement se rapprocha. La blonde jura, et, dans un réflexe désespéré, tira le pistolet dissimulé sous son t-shirt pour mettre en joue l’animal. Parasitée par une terreur qu’elle n’avait jamais expérimentée, elle dû s’y reprendre à plusieurs reprises pour parvenir à ôter la sécurité et armer le flingue de ses mains tremblantes. Lorsque la créature apparut entre les branches touffue de la végétation dense qui les entourait, elle bloqua sa respiration et fit feu une première fois, puis une seconde. Le dinosaure hurle, grogna et gémit, mais sa colère sembla alors décuplée. Elle avait voulu toucher son cœur ou sa tête : elle n’était parvenue qu’à blesser l’une de ses pattes ce qui eut au moins pour résultat de le faire boiter. Elle n’avait pas anticipé le recul de l’arme, pas plus que le bruit de la détonation qui la laissa sous le choc une dizaine de secondes de trop.

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