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 julron + you make me feel so young

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Message(#)julron + you make me feel so young - Page 2 EmptyVen 11 Mar 2016 - 22:32

Elle rougit, alors qu'il lui confirmait du bout des lèvres qu'elle était une privilégiée. Elle peinait à y croire, mais qu'importe : l'essentiel, c'était qu'il essaye de lui faire croire. Elle s'imaginait que ce n'était que de belles paroles, faites pour embobiner les femmes et les faire se sentir spéciales. Ses gênes italiens qui ressortaient, en somme. Et elle, naïve et amoureuse, elle avait envie d'y croire. « Tant qu'il y a de l'espoir, il y a de la vie. » Déclara-t-elle d'une voix douce. Et cela n'avait rien à voir avec la jeunesse ou la beauté, contrairement à ce qu'Aaron s'imaginait. Elle trouva cette discussion un peu trop formelle, et lui donna un léger coup d'épaule. « Allez Aaron, souris un peu. » Murmura-t-elle en plongeant son regard dans le sien. Elle prenait un risque pour sa propre santé mentale, à s'offrir à lui sans retenue, sans filet. « Tu as l'air résigné. Tu parles comme quelqu'un qui n'avait plus rien à vivre, plus rien à expérimenter. » Constata-t-elle, non sans crainte. Il ne lui devait rien. Il ne lui avait rien promis. Mais elle refusait de le voir baisser les bras. Pas comme ça, pas devant elle. Son comparse ne pouvait pas l'abandonner comme ça, n'est-ce pas ? Son cœur s'emballa lorsqu'elle sentit les doigts du metteur en scène glisser par dessus les siens. Aaron et Jules partagèrent un regard, que la cantatrice ne sut pas interpréter. Elle avait envie de poser sa tête sur son épaule carrée, mais elle n'osa pas franchir cette barrière. Elle préféra profiter de l'instant, fixer son regard sur cette main masculine qui caressait si agréablement et délicatement sa peau, et espéra que les cieux oeuvreraient en sa faveur en arrêtant le temps. Mais cette aide providentielle n'arriva jamais. Aaron libéra sa main, réchauffée ses doigts protecteurs. Elle le regretta instantanément, évidemment. Sa main fut aussitôt happée par la bise, qu'elle trouva fraîche – pour ne pas dire glacée. Elle frissonna, et détourna aussitôt le regard. « Il faudrait déjà trouver un bon père. » Jules ne s'imaginait pas une vie de mère célibataire. Ses valeurs morales ne lui laissaient même pas entrevoir cette possibilité, tant cela lui paraissait aberrant. Naïvement, Jules croyait encore qu'il fallait être deux et s'aimer pour un enfant. Que cela marquait l'apogée d'une relation déjà bien bâtie, basée sur la confiance et l'amour que chacun avait pour l'autre. Alors non, à aucun moment, Jules ne se voyait seule pour élever un enfant qu'elle aurait forcément conçu avec quelqu'un qu'elle aimait. « Mais les prétendants ne se bousculent pas, et ce n'est pas non plus à l'ordre du jour. Pas dans l'immédiat. » Précisa-t-elle en haussant les épaules. Jules, une fois de plus, se trouva reléguée à son statut de femme dont la vie amoureuse ressemblait... Au néant. Elle n'épilogua pas sur la sujet – elle n'était pas suffisamment à l'aise pour le faire. Sa vie privée, comme son nom l'indiquait, se devait de rester privée. Elle voulait bien partager quelques petites choses avec Aaron, mais elle ne s'aventurerait jamais à tout lui dire dans les moindres détails. Elle était bien trop timide, bien trop pudique pour cela. « On verra. » Dit-elle en haussant les épaules. Elle ne voulait pas parler de sa carrière maintenant. Pas avec lui. Et surtout pas se projeter. Pour le moment, elle ne chantait plus. Ce n'était pas sa voix qui s'était éteinte : c'était son envie. « Je ne sais pas à quoi ressemblera ma vie, quand cela arrivera. » Déclara-t-elle, esquivant maladroitement sa question. « C'est vrai. Il commence à se faire tard. » Le soleil se couchait tout doucement, et les couleurs rougeoyantes ne tarderaient plus à s'assombrir définitivement. Comme son humeur. Elle allait rentrer et se retrouver seule, tandis qu'il irait retrouver sa femme. Le désespoir la saisit à la gorge, mais elle baissa la tête pour masquer sa douleur. Elle se redressa, et ensemble, dans le silence, ils marchèrent vers l'endroit où étaient leurs vélos. « Tu préfères que je prenne un taxi ? » Demanda-t-elle. Par chance, il répondit par la négative. Il lui offrait un instant de répit – mais plus dure serait la chute, elle le savait pertinemment. Sur le chemin du retour, elle rumina ses sombres pensées. Elle était mortifiée, et crevait d'envie de creuser son propre trou sous terre pour s'y glisser et y reposer pour l'éternité. Elle sentait son cœur qui se serrait, et qui lui pinçait douloureusement la poitrine. En deux mots, elle souffrait. Elle souffrait parce que malgré les deux bonnes heures qu'ils viennaient de passer ensemble, Aaron allait repartir chez lui, auprès de sa femme, et s'éclipser de sa vie. Elle souffrait parce qu'il n'était pas à elle, et qu'il ne le serait jamais. Les larmes au bord des yeux, elle se fit violence pour ne pas les laisser couler. Tenir, encore quelques minutes. Elle descendit de son vélo une fois qu'elle fut devant sa porte, et hésita quant à l'attitude à adopter. Puis elle se lança ; qu'avait-elle à perdre, de toute façon ? « Merci de m'avoir sortie. » Murmura-t-elle en s'approchant de lui. Une fois arrivée à ses côtés, elle se hissa sur la pointe des pieds pour déposer ses lèvres sur sa joue. « Bonne soirée, Aaron. » Elle se détourna de lui, et rentra dans son appartement. Avant de refermer la porte, elle lui fit un signe de la main, et un dernier sourire. Et une fois que la porte fut refermée sur les traits masculins d'Aaron, elle se laissa glisser contre le mur. Et ses yeux purent déborder sans retenue.
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