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 #23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio]

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Message(#)#23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio] EmptyMer 2 Déc 2015 - 22:04


Guess I'd rather hurt than feel nothing at all.
Kyrah & Elio


Ca a été trop vite, si vite que je n’ai rien compris. Le regard dans le vide j’arpente le couloir en tentant de me repasser la scène sous les yeux. Je vais devenir fou, ma tête va exploser, je ne peux pas revoir cette scène sans avoir envie de me faire du mal, de taper quelque chose. Sans avoir l’impression que je vais devenir cinglé. Comment ça a pu arriver ? Comment j’ai pu être aussi inconscient ? Ca ne devait être qu’une simple course, juste pour s’amuser – jamais – jamais je n’aurais imaginé que tout ça puisse tourner aussi mal. « Monsieur Harrington ? » Je relève la tête pour faire face au médecin, il semble un peu inquiet en me regardant, pas étonnant je dois sans doute être aussi blanc que les murs de son hôpital. « Ils vont bien ? Je vous en supplie dites moi qu’ils vont biens. » Mes mains viennent se joindre devant moi alors qu’elles ne tiennent pas en place s’agitant comme cherchant à chasser cette angoisse et cette culpabilité énorme qui semble me ronger de l’intérieur. « Daniel va bien… » Je souris presque, personne n’appelle Dani par son prénom entier ça me donnerait presque l’impression que l’on ne parle pas vraiment de lui. « …La voiture l’a à peine touché, il c’est cassé le bras en tombant et est actuellement en salle d’opération, on va arranger ça. » J’ai de la peine à rester en place, à fixer mon regard sur quelque chose, comme si j’avais pris de la drogue ou une autre substance excitante qui me ferait halluciner. J’en viens presque à prier pour que se soit ça, pour que les dernières minutes de ma vie ne soient qu’un vague cauchemar. J’en ai besoin pour chasser de ma tête cette imagine de Scott et Dani entrain de se faire percuter par cette voiture. De leurs vélos qui volent pour se plier dans des positions impensables en retombant – oublier le sang sur la route, celui sur mes vêtements. « L’état de Scott est plus inquiétant il a perdu beaucoup de sang et sa tête a percuté assez violemment le sol. Pour le moment il nous est impossible d’en dire plus sur son état de santé mais nous faisons tout notre possible. » « On voulait juste faire une course… » Je ne veux pas entendre ce qu’il a à me dire. « Vous avez appelé quelqu’un ? » Je secoue la tête de droit à gauche, incapable de prononcer un mot. « Vous devriez le faire… » Je relève les yeux vers lui. « Je peux pas… Je… » Comment expliquer que tout ça est de ma faute, que Scott va peut-être mourir à cause de moi. A cause de mon incapacité à être un adulte et à prendre les bonnes décisions. « Vous voulez que j’appelle pour vous ? » J’hoche la tête sortant mon portable pour le laisser griffonner le numéro de Kaecy sur son bloc note. « Je peux le voir… Scott je peux… » Ma voix tremble comme tout mon corps d’ailleurs. « Pas pour le moment, nous lui faisons passer des tests mais je reviendrais très vite pour vous donner des  nouvelles. » Il a l’air gentil ce docteur, pas du genre à se prendre la tête, je suis sûr que je pourrais l’apprécier si je n’étais pas dans cet état second. Une fois ce dernier parti je reprends mes allers retours dans le couloir comme un automate. Mon téléphone sonne dans ma poche, c’est Kaecy qui essaye de me joindre je le sais, elle doit déjà être en route elle va arriver et je ne peux pas lui faire face. Je ne peux pas rester là. Il faut que je sorte de cet hôpital – que je sorte de là. Que j’aille n’importe où sauf ici.

Je suis comme un robot, comme vidé de tout sentiment. Mes pas m’ont mené ici comme si c’était le seul endroit où je pouvais aller. Comme si il n’y avait nul part ailleurs au monde où je voulais être. Depuis que j’ai quitté l’hôpital une même phrase tourne dans mon esprit. Sa tête a tapé le sol – la tête de Scott a tapé le sol, violemment. Je n’arrive plus à respirer tellement je panique. Je frappe à cette porte – devant cette maison où je ne suis jamais venu mais dont je connais l’adresse depuis un moment. La femme qui habite ici je ne la connais pas mais j’espère qu’elle est absente – c’est sa squatteuse que je viens voir. C’est pour Kyrah que je tape à cette porte pour la 10ème fois. Il faut qu’elle soit là… Il faut qu’elle réponde sinon je vais devenir fou. La porte s’ouvre et elle est là – mon regard se plonge dans le sien – je voudrais que la respiration me revienne mais au lieu de ça je sens cette crise un peu hystérique que je retiens depuis le début prendre possession de moi. « Je lui ai pas mis de casque… » Je balance mon corps comme pris de spasme alors que toute mon angoisse me pousse maintenant aux sanglots. Je ne maitrise plus rien – je ne suis plus moi. « Il avait pas de casque… » Je vois bien que Kyrah ne comprend pas ce qui lui arrive, pourquoi je suis là ? Je dois avoir l’air d’être un fou - d’être possédé. Pourquoi tout mon corps tremble et je ne peux m’arrêter de répéter ces mêmes mots. Je me plis déjà presque en deux venant m’adosser au mur en m’asseyant, la tête entre les mains alors que les sanglots prennent le dessus me laissant à peine l’occasion de faire rentrer un peu d’oxygène dans ma gorge. « Pas de casque…. Juste du sang…» Ma voix est presque lointaine comme si je voulais casser ça, comme si je voulais me persuader que ce n’était pas moi qui l’avais vécu. « Du sang partout… » Cette fois mon timbre se perd dans mes respirations entre coupées. J’ai l’impression de faire une crise de panique de ne plus rien maitriser… Je me rends compte que mon T-shirt est imbibé du sang de Scott, que je baigne en quelque sorte dans son sang et que je ne peux rien y faire sauf devenir complètement fou…

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Message(#)#23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio] EmptyMer 2 Déc 2015 - 23:36


Guess I'd rather hurt than feel nothing at all.
Kyrah & Elio


Je me laisse tomber sur le siège du piano, mes élèves sont parties, et je commence à sentir la fatigue arriver un peu plus vite. Mes mains frôlent le velours sur le dessus du siège sur lequel je suis assise. Je pense à Elio, qui s’est assis tant de fois dans ce même endroit. Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens un peu mélancolique. A ce moment là, il y avait la tension, les cris, les engueulades. Et puis, il n’y avait pas ce bébé. « Kyrah ? » Je lève les yeux rapidement et une élève est là devant moi, un sourire un peu sadique sur les lèvres. Je ne l’aime pas elle. Ça a toujours été. « ‘parait que t’es enceinte et que c’est pour ça que tu donnes à nouveau des cours parce que tu peux plus danser, c’est vrai ? » J’ai envie de la baffer, je peux ? Je tourne la tête vers le petit groupe de gamines de 14/15 ans qui se cachent à moitié un peu plus loin. « J’suis sûre que c’est Elio le père ! » Je retourne la tête vers la tête à claque. « Sandra, tu veux pas aller poser les mêmes questions à Melle Kendall ? » Je penche la tête sur le côté. De toute évidence, cette vieille mégère ne répondra pas de la même manière que moi. La jeune fille souffle un peu, levant les yeux au ciel faisant demi-tour. « Hey ! » Je me lève et l’attrape par le bras, avec assez de poigne pour qu’elle ne s’échappe pas, mais pas assez pour lui faire mal. « Si tu t’amuses à répandre ce genre de rumeur, je te jure que je te ferai la vie dure. » Je la regarde fixement pour être sûre qu’on s’est bien comprises. Je ne veux surtout pas que ça s’ébruite, que tout le monde sache. De toute manière, ils le verront bien assez tôt. Pour le moment, je peux encore cacher mon ventre, il est encore assez plat, mais ça ne durera pas, je le sais bien. Je regarde la jeune fille quitter la pièce et pose une main sur mon ventre machinalement avant de la retirer pour rejoindre les vestiaires. Je suis seule, mais ça ne tarde pas. Lisis, ma collègue, amie, et partenaire sexuelle entre dans les vestiaires. « Salut beauté ! » Elle ne perd pas de temps et m’attrape déjà pour me plaquer contre un mur. Wow. J’ai presque du mal à me séparer de ses lèvres, mais je finis par réussir à la repousser. « Lisis, attends… » « Quoi ? Ça va pas ? » Je me racle un peu la gorge. Je ne sais pas trop pourquoi, mais depuis que je sais pour le bébé, il m’est carrément impossible de coucher avec qui que ce soit. Mes pensées ne vont que vers Elio, c’est dingue. « Non je… enfin j’peux pas, je suis désolée… » Je me retire de son étreinte et m’assieds sur un des bancs pour commencer à me changer. « Alors c’est vrai hein ? » « De quoi ? » « T’es vraiment enceinte ? » Je soupire et passe ma main dans mes cheveux. « Ecoute Lisis, c’est pas parce qu’on a couché ensemble plusieurs fois que je dois toujours te dire oui. Aujourd’hui je suis pas d’humeur, c’est tout. Et j’ai pas de compte à te rendre, merde ! » Je me lève et prends mon sac pour quitter le conservatoire. En arrivant chez Kelya, la clé tourne et je me rends compte que je suis seule, Kelya n’est pas là. Elle a juste laissé un mot sur le bar. « Je sors avec des amis ce soir, ne m’attends pas, je t’ai préparé un truc pour le dîner. K. » Je laisse mes affaires dans le salon et vais me faire couler un bain. J’ai besoin de me détendre un peu. Les yeux clos, j’ai du mal à penser à autre chose qu’à Elio, à ce bébé, notre bébé. Quand soudain on sonne à la porte de la maison. Je me redresse un peu et regarde l’heure. Ça doit être quelqu’un pour Kelya, je laisse faire. Mais une nouvelle sonnerie retentit, plus insistante cette fois. Je sors alors du bain et m’enroule dans un peignoir, essuyant mes pieds au maximum pour ne pas tomber, et je vais ouvrir la porte. Je tombe nez à nez avec Elio, il a une sale tête. « Elio ? » Mon coeur s’emballe fortement en le voyant comme ça, les yeux dans le vague. « Je lui ai pas mis de casque… » Mon regard oscille entre ses deux yeux, essayant de comprendre ce qu’il se passe, mais je me sens complètement nulle de ne pas savoir quoi dire ni quoi faire. Il se met à pleurer d’un seul coup et ma main se referme sur la poignée de la porte. Merde. Qu’est-ce qu’il se passe ? « Il avait pas de casque… » J’essaie de m’avancer vers lui alors que mon coeur se serre un peu plus. Il a l’air complètement dingue, je ne sais pas ce qu’il se passe, mais ça a l’air grave. « Pas de casque…. Juste du sang…» Il se laisse glisser contre le mur proche de la porte et prend sa tête entre ses mains. « Du sang partout… ». Il me fait peur à parler de sang. Son t-shirt en est rempli d’ailleurs. « Elio, qu’est-ce qui s’est passé ? » Je viens me poser devant lui, resserre un peu la ceinture de mon peignoir et m’agenouille devant lui. « Calme-toi. » Je prends ses mains entre les miennes pour essayer de l’empêcher de trembler et finalement libère une de mes mains pour venir la déposer sur sa joue. « Je sais pas ce qui t’arrive mais ça va aller. Je suis là d’accord ? Ça va aller. » Je me relève, gardant une de ses mains dans la mienne et je le tire un peu. « Allez viens, entre, reste pas là. » Je l’aide un peu à le soulever avec ma force de mouche, et je le pousse à l’intérieur jusqu’à le faire s’asseoir sur le canapé. « Reste là. J’arrive. » Je file dans le dressing de Kelya où elle a stocké quelques affaires appartenant à Jamie, et en récupère un débardeur. Ça fera l’affaire. Je reviens vers Elio et m’avance près de lui. J’attrape le bas de son t-shirt pour le lui retirer. Il se laisse faire comme un enfant épuisé. « Déjà, on va enlever ça. Tiens, mets celui là. » Je lui tends le t-shirt tout propre et balance son t-shirt plein de sang derrière le canapé. Je finis par m’agenouiller devant lui pour être face à lui, à sa hauteur. Je prends son visage entre mes mains et le force à me regarder. « Maintenant raconte-moi. ». Je ne le laisserai pas sombrer. Je veux être là pour lui.

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Message(#)#23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio] EmptyJeu 3 Déc 2015 - 19:32


Guess I'd rather hurt than feel nothing at all.
Kyrah & Elio


C’est presque de la torture tellement mon esprit me donne l’impression qu’il va exploser. Je voudrais respirer, je voudrais me reprendre mais c’est impossible, je me laisse happer par ces spasmes qui s’occupent de mon corps, par les sanglots qui prennent toute la place et m’empêchent même de voir ce qu’il y a autour de moi.   « Elio, qu’est-ce qui s’est passé ? » Sa voix semble presque inaudible, comme si elle ne pouvait m’atteindre comme si elle était bien trop loin et même le contact de sa main sur la mienne semble ne rien y changer. « Calme-toi. » J’essaye de me concentrer sur sa voix, j’essaye de le faire – me calmer faire le vide. J’essaye vraiment mais je n’ai toujours aucun contrôle de moi même. Puis quittant ma main elle vient poser sa paume sur ma joue m’obligeant presque à relever le regard pour voir le sien. « Je sais pas ce qui t’arrive mais ça va aller. Je suis là d’accord ? Ça va aller. » Ca semble marcher plus ou moins bien. L’angoisse se fait moins présente, elle délaisse petit à petit mon corps mais me laissant sans aucune énergie gisant sur le sol. « Allez viens, entre, reste pas là. » J’ai besoin d’elle pour m’aider – pour me guider. Je voudrais qu’elle me dise quoi faire – comment agir parce que je ne suis plus capable de rien. Je ne sais même pas comment nous finissons par arriver sur le canapé. Elle a du m’aider - faire le chemin pour moi car j’en suis incapable. « Reste là. J’arrive. » Je ne proteste même pas – je ne m’en sens pas la force. Pourtant je voudrais qu’elle reste. Mon regard reste dans le vide – je pourrais sans doute en profiter pour regarder les environs. Cet endroit où Kyrah vit que je n’ai encore jamais vu mais même ça semble au dessus de mes forces. Je continue simplement à voir cette même scène dans ma tête. La tête de Scott qui tape… Sa tête sans casque. Qu’est ce que j’ai fait… Mais qu’est ce que j’ai fait…

Quand elle revient j’ai l’impression qu’elle va trop vite – toute cette énergie me fait presque tourner la tête. « Déjà, on va enlever ça. Tiens, mets celui là. » Je me laisse faire – je la laisse me déshabiller de ce pull qui porte encore les marques de l’accident – je ne sais pas ce qu’elle en a fait – je m’en fiche l’important c’est qu’il disparaisse comme j’aimerai que ce souvenir disparaisse de mon esprit car je suis incapable de le gérer. Elle s’agenouille devant moi et je peux lire l’inquiétude sur son visage, la douceur des ces mots, la douceur de ces mains sur mon visage. « Maintenant raconte-moi. » Mon regard est plongé dans le sien, mais rien ne sort. Cet échange de regard semble durer tellement longtemps. Je ne dis rien – elle non plus mais elle me regard – elle me voit et surtout elle est là. J’en ai tant besoin, c’est presque une évidence aujourd’hui et pourtant ça ne l’a jamais été avant. C’est d’elle que j’ai besoin dans ma vie, il n’y qu’elle.

Pour finir c’est moi qui détourne le regard pour le poser sur le T-shirt qu’elle m’a donné. Je devrais le mettre sans réfléchir mais mon esprit divague depuis qu’elle me l’a tendu. A qui appartient ce t-shirt ? Pourquoi est-ce qu’elle l’a ici à porté de main ? Je ne veux pas me retrouver dans les habits d’un autre homme – d’un homme qu’elle a peut-être amené ici. Ca devrait être dérisoire ce soir mais ça ne l’est pas – ça ne l’est pas du tout. Je regarde ce t-shirt le serrant dans mes mains sans pouvoir me résoudre à l’enfiler. Je ne sais pas si elle peut lire cette hésitation sur mon visage mais quand je remonte le regard vers elle il me semble y lire une bienveillance que je ne lui connaissais pas. J’ai l’impression que son calme déteint sur moi – qu’elle a compris qu’elle ne pouvait qu’attendre. Attendre le moment où je pourrais lui parler – celui où je trouverais les mots en moi. Mais au lieu de mots c’est mon corps qui s’active. Mon regard dans le sien je vais poser ma main sur son visage, puis je la fais glisser dans sa nuque et dans un mouvement un peu plus rapide je l’attire à moi pour saisir ces lèvres entre les miennes. Ma bouche prend possession de la sienne comme si c’était la seule chose qui me permettait encore d’être en vie – de ressentir quelque chose d’autre que ce trou énorme qui semble m’engloutir. Mais vite, je sens ces mains se poser sur mon torse comme pour me repousser, il n’y a aucune violence dans son geste elle tente juste de prendre un peu de distance. Je sais que c’est sans doute car ce n’est pas ce qu’elle attend de moi. Car je débarque chez elle en mille morceaux et que je n’ai toujours rien été capable de lui dire. Je la laisse difficilement me repousser mais fini par céder, laissant mon visage à tout juste quelques centimètres du sien. Mon regard suppliant et encore mouillé attrape le sien avec force. « Jt’en prie Kyrah… Je t’en prie… » Ma voix se faire supplicatrice, à peine audible. Mon regard tout autant. J’ai besoin d’elle, besoin qu’elle ne me repousse pas parce que c’est la seule chose que je semble pouvoir gérer en ce moment. Sans doute que j’ai tord de me raccrocher à ça et qu’elle le sait tout aussi bien que moi, que c’est un moyen d’échapper à la réalité. De ne pas avoir à faire face… Surtout ne pas me rendre compte que j’ai quitté l’hôpital en laissant les jumeaux blessés seuls… Et Kaecy - Kaecy qui va arriver et devoir affronter ça sans moi…

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Message(#)#23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio] EmptyJeu 3 Déc 2015 - 22:35


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Kyrah & Elio


Bon dieu mais qu’est-ce qui s’est passé exactement ? Elio semble être dans un état complètement second, il a perdu pied, mais il ne veut pas me dire pourquoi. A l’intérieur, je bouillonne, j’ai envie de le secouer, tout autant que j’ai envie de le serrer dans mes bras pour le rassurer. Mon coeur bat à tout rompre, et ça me fend le coeur de le voir comme ça. Je l’aide à entrer chez Kelya, je profite qu’elle ne soit pas là. Je ne sais pas exactement comment elle aurait réagi de voir Elio ici. Depuis le début, j’ai beau quasiment tout lui raconter, je crois que je n’ai jamais vraiment fait l’éloge du jeune homme. Elle a bien compris que je tenais à lui, beaucoup trop, mais je n’ai pas chanté ses louanges. Une fois assis sur le canapé, je quitte notre proximité pour aller lui chercher de quoi se changer, pas qu’il ne garde ce pull plein de sang. Je ne sais pas encore ce qui a pu se passer, mais j’imagine que c’est loin d’être quelque chose d’anodin. J’essaie de le rassurer, d’un simple regard, et je me place face à lui pour le forcer à me raconter. Il reste là à me regarder pendant de longues minutes sans même ouvrir la bouche. J’essaie pourtant de l’en inciter de par mes yeux, mais ça ne semble pas vraiment fonctionner. Pourtant, je lui fais sentir que je suis là, quoi qu’il arrive. Lorsque son regard quitte le mien, c’est pour regarder le t-shirt que je lui ai apporté. Je remarque qu’il bug un peu. Je me demande à quoi il peut bien penser. Est-il en train d’imaginer que ce t-shirt appartient à un de mes anciens amants ? Il relève mon regard dans le mien, alors qu’une de mes mains n’a pas quitté sa joue. J’essaie de lui faire comprendre que tout ça n’a pas d’importance. Je lui murmure quelques mots pour essayer de le faire me parler. « Elio, parle-moi… ». Toujours rien, un long moment de silence, et finalement, il vient placer sa main dans ma nuque pour m’attirer à lui et m’embrasser. Sur le coup, la surprise, je le laisse faire, sentant mon coeur s’emballer dans ma poitrine. J’ai presque du mal à le repousser, mais je le dois. Je dois savoir, je veux savoir. Je plaque mes mains délicatement sur son torse nu et un frisson me parcourt alors que ma peau touche la sienne. Je fais pression, légèrement, pour arriver à le repousser, même si c’est particulièrement difficile, comme à chaque fois. Je ne comprends pas bien ce retournement de situation, je remarque simplement qu’il est complètement paumé. Je plonge mon regard dans le sien, avec intensité, comme pour essayer de lui faire comprendre que ce n’est pas bien, au vue de la situation. « Jt’en prie Kyrah… Je t’en prie… » Son regard humide, sa voix brisée. Comment résister à ça ? Mon regard oscille entre ses yeux et ses lèvres que je rêve d’embrasser à nouveau, parce que je n’attends plus que ça depuis des semaines, pouvoir enfin goûter sa peau, sentir ses mains sur moi. D’autant plus que cette grossesse provoque en moi une hausse d’hormones assez hallucinante. Je sens son souffle se mélanger au mien, mon dieu, c’est horrible… Je ferme les yeux un instant comme pour me persuader que ce n’est pas bien de céder, pas maintenant, pas maintenant qu’il est six pieds sous Terre. Et lorsque je réouvre les yeux, c’est plus fort que moi. Il me possède, entièrement. Je fonds à mon tour sur ses lèvres et cette fois ma langue vient caresser la sienne de manière féline. Je me redresse et viens m’asseoir sur lui, à califourchon. Je suis déjà nue, simplement habillée de ce peignoir encore noué autour de ma taille. Mes mains viennent prendre possession de son torse nu qui me rend complètement folle. Je perds tout contrôle, mon coeur à mille à l’heure, mon souffle devenu affreusement court. J’ai envie de lui plus que jamais, mais au fond, je culpabilise un peu de me laisser faire alors que ce n’est sans doute pas exactement ce dont il a besoin. Après tout, comment je peux savoir ce dont il a besoin ? Les mains d’Elio viennent défaire la ceinture de mon peignoir pour venir y introduire ses mains. Je frissonne, ma peau réagit à la sienne, instantanément. J’ai tellement envie de lui, tellement. Mais il y a comme un blocage dans mon cerveau. J’arrête mes baisers, légèrement du mal à respirer, et colle mon front sur le sien alors qu’il cherche à récupérer le contact avec mes lèvres. « Dis-moi juste ce qu’il s’est passé. S’il te plait… » Il réouvre les yeux pour me regarder et je sens qu’il est tout aussi paumé que tout à l’heure. « Et après je serai toute à toi… » Ma main caresse sa nuque, la naissance de ses cheveux, alors que mon regard se fait, à mon tour, suppliant. Je ne pourrai pas faire l’amour avec lui si je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Pourquoi il avait du sang sur lui, pourquoi il parlait de casque ? Tout est bien trop confus. J’ai besoin de savoir.

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Message(#)#23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio] EmptyVen 4 Déc 2015 - 14:05


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Kyrah & Elio


Son détachement me tue – je ne veux pas qu’elle me lâche – pas qu’elle me repousse. A cet instant précis elle semble être la seule personne à pouvoir m’empêcher de couler, ce lien entre nous est la seule chose à laquelle j’arrive à me raccrocher pour ne pas sombrer dans ma culpabilité. C’est idiot au fond parce qu’il n’y a aucun rapport – parce que je sais bien que dans quelques heures je me sentirai bien plus coupable encore. Coupable d’être parti, d’être venu chercher cette proximité avec elle alors que mes neveux sont entrains de souffrir – peut-être même de mourir. Coupable d’être une fois de plus le lâche qui prend la fuite plutôt que d’accepter la souffrance et cette part de responsabilité qui pèse tant lourd sur mes épaules. Je sais tout ça, les répercutions de mes mauvaises décisions, j’ai tant de fois fait ce genre de chose, été cette personne que je ne veux pas être mais c’est plus fort que moi. Je supplie Kyrah de faire taire ces voix dans ma tête qui me répète que je suis un lâche et un coupable. Cette voix elle prend forme toujours un peu plus – raisonnant comme celle de mon père. Alors quand les lèvres de Kyrah viennent retrouver enfin les miennes je me jette à corps perdu dans cette étreinte. C’est tellement plus simple de tout oublier quand son corps est contre le mien, quand je la sens presser sa bouche avec vigueur comme pour m’insuffler l’énergie qu’il me manque. Dans ces moments là rien d’autre n’existe que ce « nous » immuable. Je parcours les courbes de son corps comme si je les découvrais pour la première fois mes mains venant défaire ce simple peignoir qui lui serre de rempart. Je la veux nue – je la veux à moi encore. Ces mains me touchent avec délicatesse alors que son corps sur le mien fait déjà monter un besoin d’elle irrépressible. C’est presque trop d’un coup – le mélange de toutes ces émotions semble me submerger au point que je n’arrive plus à me rendre compte de ce qui m’arrive tout ce que je sais c’est que je ne veux pas qu’elle arrête. Et pourtant elle se détache de moi une fois de plus. Je sais qu’elle veut parler mais je voudrais qu’elle ne le fasse pas – qu’elle me laisse encore un moment dans ce doux mirage, je tente de revenir à l’assaut de ses lèvres mais son front collé au mienne elle m’en empêche. « Dis-moi juste ce qu’il s’est passé. S’il te plait… » Est-ce que je lui fais peur ? Est ce que c’est cette émotion que je lis dans sa voix, dans cette respiration entre coupé qui laisse deviner le désir qu’elle retient elle aussi. Mes yeux se plongent dans les siennes encore une fois pour la supplier de ne pas en dire plus – de ne pas m’obliger à retourner dans la vrai vie et pourtant elle continue… « Et après je serai toute à toi… » Je fermes les yeux cette fois me mordant la lèvre. Je la déteste de me faire ça… D’être capable de lire en moi cette douleur sur laquelle elle ne peut pas passer. Je voudrais qu’elle redevienne la Kyrah que j’ai rencontré il y a des mois. Celle qui ne ressentait pour moi qu’une vile haine. Parce qu’alors qu’aurait-elle eu à faire des mes états d’âme ? « Je peux pas… Je peux pas le dire… Je veux pas parce que si tu le sais… » J’ai l’impression d’être un enfant apeuré. De ne pas être capable d’entrevoir les conséquences des mes actes et de tenter à tout pris d’éviter cette conversation pour ne pas avoir à y faire face. Si je lui raconte tout si je lui dis à quel point j’ai été inconscient que pensera t’elle de moi ? Me condamnera t’elle ? Je le mériterais sans doute mais je ne suis pas prêt à encaisser un rejet maintenant – pas de sa part. Pas quand elle porte notre enfant et que je me sens aussi inutile pour tout le monde. « Je suis pas… Je suis pas assez fort pour tout ça… C’est toi qui avais raison Kyrah… Je vais être un père horrible je vais… Je vais tout détruire. » Me saisissant de ces hanches je la décale un peu pour me lever et couper le contact avec elle. Parce que cette culpabilité n’est pas unilatérale. Elle touche toute ma vie, tout ce que je crois pouvoir entreprendre parfois alors que je n’en suis pas capable. « J’ai essayé de faire mieux… Parce que je veux être une bonne personne mais… Je suis pas capable. Je fais tout foirer. Tout le temps et maintenant c’est Scott qui en paye le prix. » Les larmes me reviennent aux yeux alors que je prends encore un peu plus de distance avec Kyrah. Cette fois je ne veux surtout pas qu’elle me touche, je me sens comme un lépreux. « Quel genre d’imbécile faut-il être pour ne pas mettre un casque à un gamin sur un vélo ? Quel genre d’inconscient… Je… Pourquoi j’ai voulu faire cette course ? J’aurais du savoir que c’était dangereux ? C’est ce que les adultes font d’habitude, ils évaluent les risques, ils savent si c’est dangereux… Moi je fais rien je… C’est moi qui ai provoqué cet accident. » Elle semble se rapproche un peu de moi avec ce regard bien veillant et je prends presque peur de ce qu’elle pourrait dire. « Non… Tu ne comprends pas Kyrah… J’ai provoqué cet accident. Une voiture a foncé dans les jumeaux et c’est moi qui leur ai proposé l’environnement pour que ça arrive. Maintenant Scott va peut être mourir il va… » Ma voix se brise cette fois alors que je réalise pour le première fois ce qu’il risque de se passer. « Je suis dangereux pour eux… J’aurais jamais du prendre leur garde, ils auraient eu une famille et ils auraient été heureux je… Je suis pas bon pour eux… Pour personne… » Je prends cette révélation comme un claque dans la figure parce que cette notion de dangerosité est bien plus puissante que tout le reste – parce que je me rends compte que c’est malgré moi – que je suis comme incapable de faire mieux. De leur proposer un environnement sécurisant… « Je suis dangereux pour toi aussi… » Je sais que mes mots font cette fois sens bien plus pour elle, pour tout le mal que l’on c’est déjà fait. Que je lui ai fait parfois même volontairement. « Pour notre enfant… » Je voudrais partir maintenant. J’ai eu tord de venir – tord de la toucher et de la mêler à ça. Je me sens plus bon pour personne… Au final moi qui me suis battu toute ma vie contre mon père et la façon dont il me voyait je réalise enfin qu’il avait raison… Je ne suis bon à rien…

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Message(#)#23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio] EmptyVen 4 Déc 2015 - 17:42


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Kyrah & Elio


C’est presque une supplice de me sentir obligée de le repousser. Depuis le début, c’est quand même plutôt moi qui ai tendance à lui sauter au cou, qui le pousse à céder à la tentation. Ce ce soir, alors que c’est lui qui vient vers moi, je me sens dans l’obligation de le repousser. Il n’est pas dans son état normal, j’ai presque l’impression d’abuser de lui. C’est étrange comme sensation, mais c’est pourtant bien le cas, comme si je profitais d’une situation qui n’est pas ce qu’elle prétend être. Toujours assises à califourchon sur lui, entièrement nue, ses mains au niveau de ma taille, mes mains autour de sa nuque et mon front tout contre le sien. Le coeur battant, je le force à me parler, avec tout la bienveillance que je peux avoir. « Je peux pas… Je peux pas le dire… Je veux pas parce que si tu le sais… » Si je le sais quoi ? Il n’a tué personne ! Enfin… je l’espère… Je garde mon regard dans le sien comme pour le rassurer, pour qu’il sache que je ne suis pas là pour le juger. J’ai l’impression que je ne peux faire que ça de toute manière. Il a l’air complètement paralysé par sa peur. Aujourd’hui, je vois une facette de lui que je n’avais jamais vue auparavant. Ça m’attriste un peu, parce que ce n’est jamais agréable de voir quelqu’un qu’on apprécie, qu’on aime, dans  une situation difficile, et qui de toute évidence, le fait souffrir plus que de raison. « Je suis pas… Je suis pas assez fort pour tout ça… C’est toi qui avais raison Kyrah… Je vais être un père horrible je vais… Je vais tout détruire. » Je me  décale un peu de lui pour plonger avec plus d’intensité mon regard dans le sien, surprise par cet aveu, et surtout, pas d’accord avec lui. Ma main reste cependant accrochée à sa nuque pour garder le contact, alors que mon autre main descend doucement sur son torse. « Arrête de dire n’importe quoi. » Il place ses mains fermement sur mes hanches pour me déplacer sur le côté. Un vent de fraicheur loin d’être agréable me saisit, et je referme immédiatement mon peignoir, m’asseyant convenablement sur le canapé, près de lui, mais pas trop. Il a besoin de distance, s’il ne l’a pas formulé, il l’a clairement fair comprendre. Je ne vais pas le forcer. « J’ai essayé de faire mieux… Parce que je veux être une bonne personne mais… Je suis pas capable. Je fais tout foirer. Tout le temps et maintenant c’est Scott qui en paye le prix. » Mon regard toujours tourné dans sa direction, je le regarde se renfermer comme une huitre de seconde en seconde, alors que ses mots sortent de sa bouche. Mon coeur se serre un peu plus. Je lève ma main pour la poser sur son bras mais je me ravise, alors qu’Elio prend un peu plus de distance, serrant mon coeur un peu plus dans ma poitrine. Mes mâchoires se contractent et de voir ses larmes couler, je sens l’empathie me saisir. Je ne connaissais pas ce sentiment avant lui, avant nous. Les secondes passent et les mots qui sortent de sa bouche sont de plus en plus secs, plus durs. Plus durs avec lui-même. Et puis, je comprends. Une course, des vélos, un accident. J’essais de faire un pas vers lui mais une fois encore il m’en empêche. « Non… Tu ne comprends pas Kyrah… J’ai provoqué cet accident. Une voiture a foncé dans les jumeaux et c’est moi qui leur ai proposé l’environnement pour que ça arrive. Maintenant Scott va peut être mourir il va… » « Arrête. » Ma voix est douce, presque comme un murmure, un doudou. Je ne veux pas qu’il se sente agressé, il n’en a pas besoin. « Je suis dangereux pour eux… J’aurais jamais du prendre leur garde, ils auraient eu une famille et ils auraient été heureux je… Je suis pas bon pour eux… Pour personne… Je suis dangereux pour toi aussi… Pour notre enfant… » Cette fois c’en est trop, j’en ai trop entendu, je ne peux pas le laisser continuer sur cette voie, sur cette pente glissante sur laquelle il s’engage à corps perdu, pensant sans doute qu’il est dans le vrai. Cette fois, je ne lui laisse pas le choix. Je m’agenouille sur le canapé, face à lui, mes genoux collant sa cuisse, et je viens attraper son visage fermement pour qu’il se tourne et me regarde. Pour qu’il n’ait pas le choix. « Elio, maintenant tu arrêtes de dire des conneries pareilles. » Ma voix est un peu plus sèche, mais n’en découle pas moins d’amour, à travers mes yeux. « Ça aurait pu arriver à n’importe qui. Des accidents de ce type, ou même pires, ça arrive à tous les parents, même les meilleurs. Tu n’es peut-être pas parfait mais tu tu es un bon parent, tu as toujours été là pour eux depuis que tu en as la garde, et tu t’es toujours arrangé pour qu’ils soient bien, qu’ils soient heureux, qu’ils ne manquent de rien, en t’oubliant même parfois. » Il essaie de fuir mon regard mais je le réaccroche en positionnant mon visage devant son champs de vision. « Arrête de te blâmer comme ça, je peux comprendre que c’est un moment difficile à passer mais je suis sûre que Scott va s’en sortir, c’est un dur à cuir, il lui en faut plus que ça ! » J’esquisse un petit sourire pour essayer de le rassurer, et finalement, je viens l’entourer de mes bras, mes petits bras face à son corps musclé et imposant. Pourtant, ’ai l’impression de prendre un enfant dans mes bras. « Elio, si j’avais des doutes sur ta capacité à être un bon père, j’aurai été avorter coûte que coûte. Si de mon côté j’ai l’impression que je ne ferai pas une bonne mère, au contraire, j’ai pleinement confiance en toi. » Je le garde contre moi, ma main caressant ses cheveux doucement, je continue de lui parler au creux de son oreille d’une voix douce et apaisante. « Ne sombre pas, pas maintenant. Scott a besoin de toi, si tu baisses les bras il les baissera aussi. Tu es son modèle sur Terre, il faut pas qu’il sente que tu abandonnes. Vous êtes connectés tous les deux. Je t’en supplie reprends-toi et envoie lui de l’énergie au lieu de culpabiliser… » Je m’écarte un peu pour le regarder et j’essuie les larmes sur ses joues. « Et je suis là maintenant. Si tu veux qu’on retourne à l’hôpital ensemble, je viens avec toi. Je suis là… » Je dépose un doux baiser sur ses lèvres comme pour sceller le pacte. Oui. Je suis là, et je ne compte pas le laisser sombrer.

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Message(#)#23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio] EmptySam 5 Déc 2015 - 15:09


Guess I'd rather hurt than feel nothing at all.
Kyrah & Elio


Kyrah me regarde – elle me regarde et je me sens devenir un peu plus petit alors que les mots sortent de ma bouche. Je ne sais pas pourquoi je lui confie tout ça à elle, pourquoi je suis venu ici. Elle me demande d’arrêter mais je suis incapable de me reprendre. Incapable même de la regarder tellement je me sens minable. Elle se rapproche de moi et cette fois je la laisse faire, le contact léger de sa peau me fait du bien et quand elle attrape ma tête je me laisse guider par ces gestes doux. « Elio, maintenant tu arrêtes de dire des conneries pareilles. » Ce petit ton autoritaire mais emprunt de tendresse me surprend et je la regarde sans ajouter un mot. Qu’est ce qu’elle en sait que c’est des  conneries ? Qu’est ce qu’elle connaît de moi au fond si ce n’est cette haine qui semble parfois être la seule chose que je suis capable de lui donner.   « Ça aurait pu arriver à n’importe qui. Des accidents de ce type, ou même pires, ça arrive à tous les parents, même les meilleurs. Tu n’es peut-être pas parfait mais tu tu es un bon parent, tu as toujours été là pour eux depuis que tu en as la garde, et tu t’es toujours arrangé pour qu’ils soient bien, qu’ils soient heureux, qu’ils ne manquent de rien, en t’oubliant même parfois. » Je tente de secouer la tête. Elle se trompe, je sais qu’elle se trompe. Je les vois ces autres parents, dans les parcs, à l’école. Tout semble tellement plus simple pour eux. Peut être aussi parce qu’il y a cette ligne bien distinct entre leurs enfants et eux. Parce qu’ils sont des parents. Pour les jumeaux j’ai toujours été l’oncle qui venait pour les faire rire. Avec qui ils pouvaient faire des bêtises dans le dos de leur mère. Puis Leah est morte et alors il n’y avait plus eu que l’oncle rigolo. Comment j’aurais du me comporter ? J’aurais sans doute du virer à ce moment là, devenir plus responsable mais ce n’était même pas moi qui avait pris cette décision. C’était Kaecy et si jusqu’à aujourd’hui je ne l’avais jamais regretté il était toujours aussi difficile pour moi de trouver mon rôle dans cette relation un peu étrange. Notre famille avait quelque chose de vraiment particulier, elle était atypique c’était le moins qu’on puisse dire. Mais aujourd’hui je me rendais compte que je n’étais peut-être pas capable d’apporter à ces enfants ce dont ils avaient besoin.

Je tente de détourner le regard, je n’ai pas envie de l’entendre me dire que j’ai bien fait les choses alors que je sais que c’est faux. « Arrête de te blâmer comme ça, je peux comprendre que c’est un moment difficile à passer mais je suis sûre que Scott va s’en sortir, c’est un dur à cuir, il lui en faut plus que ça ! » Mon cœur bat un peu plus fort dans ma poitrine. Je ne veux pas penser à ça… Je ne veux pas penser à ce qu’il va advenir de nous si il ne s’en remet pas. Si il meurt et que je suis en plus ici… Que je prends la fuite. Cette fois Kyrah se rapproche un peu plus, elle vient m’entourer de ces bras et je me sens protégé. Comme si plus rien ne pouvait m’atteindre juste le temps de quelques secondes. Je cale ma tête dans sa nuque laissant encore quelques larmes sortir bien qu’elles soient plus discrètes cette fois. « Elio, si j’avais des doutes sur ta capacité à être un bon père, j’aurai été avorter coûte que coûte. Si de mon côté j’ai l’impression que je ne ferai pas une bonne mère, au contraire, j’ai pleinement confiance en toi. » J’écoute ces paroles avec attention sentant tout mon être s’emballer pour elle, pour la façon si calme et douce dont elle tente de me remettre sur pied. Je la laisse faire, assembler les morceaux un par un pour m’insuffler l’énergie d’aller de l’avant sans me plaindre. Je ne réponds rien mais mes bras l’entourent et la serre un peu plus fort contre moi alors qu’elle caresse mes cheveux avec tendresse.   « Ne sombre pas, pas maintenant. Scott a besoin de toi, si tu baisses les bras il les baissera aussi. Tu es son modèle sur Terre, il faut pas qu’il sente que tu abandonnes. Vous êtes connectés tous les deux. Je t’en supplie reprends-toi et envoie lui de l’énergie au lieu de culpabiliser… » Je ferme les yeux une nouvelle fois. Je sais qu’elle a raison, qu’une fois de plus je suis entrain de prendre les mauvais choix, que je devrais me reprendre, retourner à l’hôpital et affronter la vie peu importe… « Et je suis là maintenant. Si tu veux qu’on retourne à l’hôpital ensemble, je viens avec toi. Je suis là… » Ces lèvres se posent sur les miennes et je ferme les yeux comme pour profiter de cet instant que j’ai déjà peur de voir se finir. Je la garde contre moi encore un instant nos fronts l’un contre l’autre, nos souffles se mélangeant au rythmes de nos respirations. Je ne sais pas combien de temps s’écoule comme ça avant que je ne me sente la force de reprendre la parole. « Si il ne s’en sort pas je pourrais jamais me le pardonner… » C’est une évidence je le sais – elle le sait aussi. C’est le genre d’événement qui peut détruire une vie. « Et si je ne suis pas là-bas… Ca sera pire encore… » Je fais écho à ces mots, il faut que je me reprenne, que je sois plus fort que ça. Scott est entrain de se battre, je le sais, c’est le genre qui n’abandonne jamais. A moi d’en fait autant. « J’ai besoin de toi Kyrah… » Je sais qu’elle viendra, elle me l’a déjà dit mais j’ai comme besoin de me rassurer d’être sûr qu’elle ne me lâchera pas. A nouveau je pose un baiser sur ces lèvres, m’arrachant difficilement à cette étreinte sécurisante. Puis mes lèvres encore contre les siennes et dans un souffle je murmure… « J’ai tellement besoin de toi… » C’est une évidence que je ne saurai expliquer, ce besoin qu’elle soit prêt de moi. Mais il n’y a qu’elle je le sais… Au final je l’ai toujours su mais je ne voulais pas me l’avouer parce qu’elle me fait peur – parce que ressentir tout ça pour une seule et unique personne me semble ingérable. C’est trop – c’est impossible d’avoir la maitrise… Mais peut-être que c’est ce qui rend les choses aussi fortes… Le fait qu’on ne maitrise rien. « Il faut que j’y retourne… » Je devrais sans doute le faire seul, Kaecy est là-bas elle a probablement appelé ma mère, peut-être même Olivia et ramené Kyrah serait un erreur mais alors que je me sépare d’elle pour enfiler le t-shirt qu’elle m’a passé je prends conscience que je ne peux pas le faire sans elle. Que j’ai besoin et envie qu’elle soit là, peu importe ce que les autres vont penser. Jusque là elle m’a regardé faire attendant probablement que je lui dise si elle doit se préparer ou non. « Viens avec moi… » Ma voix est douce, pas autoritaire, c’est presque plus une invitation bien qu’elle l’ait déjà accepté quelques minutes auparavant. Elle va enfiler des vêtements et je l’attends dans le salon, la solitude est insupportable – elle me permet de recommencer à tourner les choses dans ma tête et je sais bien que je ne devrais pas le faire. Une fois prêts nous sortons de chez son ami, j’attrape sa main qui me donne le courage nécessaire à ne pas flancher. Marcher dans la rue en la tenant par la main est étrange je ne peux pas le nier mais aujourd’hui je m’en moque…

Quand nous arrivons à l’hôpital je sens mon cœur se serrer un peu plus, un point se faire plus pesant dans ma poitrine. Comme si Kyrah sentait mon appréhension elle serre un peu plus fort ma main alors que nous pénétrons dans le bâtiment. Très vite mon regard se pose sur Kaecy, machinalement je lâche la main de Kyrah pour aller à la rencontre de ma meilleure amie. Quand cette dernière me voit sont regard  d’ordinaire si doux devient feux. Elle se rapproche de moi et m’assigne une grande baffe dans la figure. Je l’ai mérité je ne peux pas le nier mais le geste me surprend puis tapant de ces poings sur mon torse elle laisse ces propres larmes couler. « T’étais où ! T’étais où Elio tu m’as laissé seule. » Je l’attrape dans mes bras et la serre assez pour qu’elle arrête de bouger. « Je suis désolé Kaecy… Je suis vraiment désolé. » « Pourquoi tu m’as laissé seule ? » Elle pose la question mais je ne crois pas qu’elle attende vraiment de réponse. Pourtant je connais le réponse et c’est en parti parce que je ne voulais pas vivre ce moment. La douleur de Kaecy dans ce moment fait écho à la mienne, elle est vive et traumatisante et je ne pensais pas pouvoir la supporter et pourtant je suis encore débout. Une fois la crise passé je lache enfin mon amie et quand elle se détache de moi son regard se pose dur Kyrah. « Tu as été la voir elle ? » Elle me parle en langue des signes sas doute pour que cette conversation reste entre nous. Kyrah est restée un peu en retrait et je m’en veux maintenant de l’avoir mise dans cette position. « C’est pas sa faute… C’est moi d’accord. C’est entre toi et moi. » Je lui réponds pour ma part de vive voix. Mon amie reporte son regard vers moi et je peux voir qu’elle est un peu perdue. « J’ai appelé ta mère tu sais… Elle va arriver. » Je sais très bien où elle veut en venir et elle l’a dit assez fort pour que Kyrah l’entende elle aussi. « Je suis morte de soif… Je voulais pas quitter cette pièce au cas ou ils venaient donner des nouvelles mais maintenant que tu… Vous êtes là… Vous voulez quelque chose ? » Elle s’adresse aussi à Kyrah et je sais qu’elle fait un effort sur humain pour être gentille avec elle – qu’elle le fait pour moi. Sans doute sans vraiment comprendre comme j’ai pu encore la mettre dans une telle situation. « De l’eau pour moi… » Je crois que Kaecy a surtout besoin de prendre un peu l’air, peut-être aussi de se poser un peu et de se détendre maintenant qu’elle n’est plus seule. Et je m’en veux de lui avoir fait vivre ça. Une fois mon amie partie je me rapproche un peu de Kyrah… Me plaçant face à elle sans pour autant la toucher. « Je suis désolé… J’aurais pas du te mettre dans cette position. » C’est une situation bien trop compliquée et une fois de plus je m’en rends compte.  


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Message(#)#23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio] EmptyDim 6 Déc 2015 - 10:11


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Kyrah & Elio


J’essaie de le secouer un peu, pour ne pas qu’il se laisse sombrer. Je sais que c’est difficile dans un moment pareil, mais il n’y a que les plus forts qui s’en sortent. Se lamenter sur son sort n’a jamais aidé personne, quand on y réfléchit bien. Alors avec toute la douceur que j’essaie de puiser en moi, je lui insuffle l’énergie dont il semble avoir besoin. J’essaie de le rassurer, bien entendu, même si ce n’est pas une mince affaire tellement il semble être au fond du gouffre. Mes gestes tendres, mes regards calmes et posés semblent l’aider, au moins un peu, et je me surprends moi-même à pouvoir ressentir autant de sentiments d’empathie envers quelqu’un. Ça ne me ressemble pas, mais Elio n’est pas n’importe qui, et je m’en rends compte à mesure que les jours passent alors qu’il entre un peu plus dans ma vie et dans mon coeur. Au départ, Elio est un peu réticent, il ne se laisse pas entraîner dans ce halo de tendresse que je lui assène. Mais petit à petit, je sens que j’arrive un peu à ouvrir son esprit pour lui introduire quelques points clés. Il ne doit pas baisser les bras, Scott a beaucoup trop besoin de lui pour qu’il se laisse sombrer égoïstement. Au moment de notre étreinte, je sens quelque chose se passer en moi. Quelque chose d’agréable, malgré la situation. Comme si pour une fois, j’avais réussi à faire quelque chose de bien, quelque chose d’important, quelque chose pour quelqu’un d’autre. Je dépose un doux baiser sur ses lèvres comme pour clore en douceur cette discussion et lui laisser le temps de prendre lui même sa décision. Et même s’il reste une part de frustration de ne pas avoir pu profiter du moment où il avait envie de moi, je sens qu’au fond, j’ai pris la bonne décision de le repousser. Front contre front, les yeux clos, je lui laisse le temps qu’il lui faudra. « Si il ne s’en sort pas je pourrais jamais me le pardonner… » Ma main sur  sa joue, je la caresse du bout de mon pouce. « Il va s’en sortir. » Un murmure, pour continuer sur cette même lancée. Je ne sais pas pourquoi, mais je suis confiante sur le sujet, une sorte d’intuition féminine ou un truc comme ça. « Et si je ne suis pas là-bas… Ca sera pire encore… » « Je sais » Je continue de le câliner tendrement pour continuer de l’apaiser. « J’ai besoin de toi Kyrah… » Je le regarde longuement, attendant qu’il dise quelque chose, qu’il me demande ce qu’il veut que je fasse. « J’ai tellement besoin de toi… » Mon coeur se serre un peu, alors que le baiser qu’il vient de me donner me donne une envie d’encore. Je garde les yeux clos, nos souffles se mélangeant. Evidemment, que ça me fait du bien d’entendre ça, je ne peux le nier, même si au fond, ça me terrorise un peu quand même. Personne n’a jamais eu besoin de moi comme il semble me le faire entendre. « Il faut que j’y retourne… » Je hoche doucement la tête et ne lâche pas son regard, attendant encore de savoir si je le laisse partir seul ou s’il veut que je l’accompagne. Je ne bouge pas d’un centimètre, pendue à ses lèvres, les regard ancré dans le sien, et le coeur battant un peu plus fort que d’habitude. Il enfile le t-shirt que je lui ai donné et finalement, il me le demande. « Viens avec moi… » Mon coeur s’accélère encore un peu, et il me faut une ou deux secondes pour me rendre compte de ce qu’il me demande. Mais assez vite, je me lève du canapé, dépose un baiser au coin de ses lèvres, et file en vitesse à l’étage. « Je fais vite. » Je me dépêche, ne choisissant qu’à moitié me affaires. Je ne voudrais pas qu’il change d’avis et qu’il s’en aille alors que je suis encore en haut. J’enfile un t-shirt assez ample à l’effigie d’un groupe de rock des années 80, un petit short, parce que même s’il est tard, il fait encore très bon à Brisbane, et j’attrape au passage ma veste en jean avant de sauter dans une paire de bottines. Avec le chouchou qui se trouvait autour de mon poignet, je relève mes cheveux dans un chignon brouillon, et descends rapidement pour rejoindre Elio. Je lui adresse un fin sourire et nous sortons de la maison alors que j’enfourne les clefs dans la poche de ma veste.

Sur le chemin, Elio attrape ma main et naturellement nos doigts s’entrelacent comme si c’était ce qu’on avait toujours fait. En arrivant à l’hôpital, je sens qu’il se tend un peu, et je serre doucement sa main, juste pour lui spécifier que je suis là, que je ne le lâche pas. Et au loin, j’aperçois Kaecy. C’est à ce moment qu’Elio lâche ma main pour aller la rejoindre. Je reste volontairement en retrait, et sursaute en voyant  la baffe que lui assène la jeune femme. J’enfouis mes mains dans les poches de ma veste, restant à plusieurs mètres d’eux pour ne pas  les déranger dans ce moment. Au fond, même si je trouve que cette gifle était un peu exagérée, elle était  légèrement méritée. Elio n’aurait  pas dû laisser Kaecy ici seule. L’espace d’un instant, je me demande si ma présence ici est vraiment nécessaire. Mais j’ai promis à Elio de rester là tant qu’il aura besoin de moi. Tant qu’Olivia n’est pas là, du moins. Au bout d’un moment, Kaecy s’excite en faisant quelques gestes avec ses mains, qu’Elio comprend visiblement puisqu’il répond par des mots clairement distincts. « C’est pas sa faute… C’est moi d’accord. C’est entre toi et moi. » Donc elle parlait de moi. Je baisse un peu le regard et soupire avant de me mordiller l’intérieur de la joue pour calmer mon stress. « J’ai appelé ta mère tu sais… Elle va arriver. » Je relève les yeux vers les deux jeunes gens un peu plus loin. Cette bribe de conversation a le mérite de faire accélérer mon coeur un peu plus. Caitlyn. Pitié, non. « Maintenant que tu… Vous êtes là… Vous voulez quelque chose ? » Je secoue la tête à la négative. Mon estomac est un peu trop noué pour arriver à avaler quoi que ce soit. Une fois Kaecy partie, Elio revient vers moi. « Je suis désolé… J’aurais pas du te mettre dans cette position. » Je secoue doucement la tête. « C’est pas grave. Je reste tant que tu as besoin de moi. » J’ai un peu peur de voir Caitlyn, je dois bien l’avouer, mais après tout, j’ai été sincère avec elle, la dernière fois que nous nous sommes vues je lui ai dit que c’était terminé, et Elio sait que nous avons encore couché ensemble. Le problème, c’est que Caitlyn n’est certainement pas au courant que j’attends un enfant de son fils, et encore moins que nous sommes devenus plutôt proches. Je viens faire une caresse délicate sur sa joue mais ne m’éternise pas non plus. Un mince sourire pour le rassurer, et Kaecy revient pour apporter à Elio son verre d’eau. « Mr Harrington ? » Mon regard bifurque sur l’homme en blouse blanche un peu plus loin et Elio et Kaecy courent vers lui, alors que je reste là, un peu plus loin, ne voulant pas m’immiscer dans la conversation. « Vous voulez venir avec moi ? » Je regarde Kaecy et Elio entrer dans une partie de l’hôpital séparée par deux grandes portes battantes. Une fois encore, je reste plantée là, mais je n’en veux à personne, je crains juste l’arrivée de Caitlyn. Je m’en vais m’asseoir dans la salle d’attente, mes jambes remuant de stress. Et puis, comme je m’y attendais, j’entends des talons claquer et une grande blonde faire son apparition. Elle regarde de tous les côtés, paniquée. J’hésite à me lever pour aller la voir, mais avant que je n’ai eu le temps de prendre une décision, son regard croise le mien. « Kyrah ? » Je me lève, pas le choix, et la rejoins doucement. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Bonne question. Je me racle un peu la gorge et grimace légèrement. « C’est compliqué. ». Elle fronce un peu les sourcils avant de me demander. « Où est et Elio, et comment vont les jumeaux ? » « Il est parti avec Kaecy et le médecin, Dani va bien, Scott a eu moins de chance, mais je suis sûre que ça va aller. ». Elle ne répond rien, se contente de hocher la tête pour me signifier qu’elle a entendu. Et nous nous asseyons toutes les deux. « Je ne comprends toujours pas ce que tu fais ici… » Trouver une excuse. Vite. « C’est une longue histoire. On s’est revus quelques fois après le conservatoire avec Elio, et puis j’ai rencontré les jumeaux, et puis voilà quoi… » Ouais, enfin ça n’explique pas ce que je fais là. Finalement Elio et Kaecy sortent du bloc et nous nous levons toutes les deux, Caitlyn et moi, pour aller prendre des nouvelles. Caitlyn vient prendre Elio dans ses bras et salue Kaecy. « Alors ? » Le regard d’Elio sur moi, alors que je suis près de Caitlyn, semble avoir changé, comme s’il repensait à ce qui avait pu nous lier toutes les deux. Mais ce n’est pas le moment.


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Dernière édition par Kyrah Malikov le Dim 6 Déc 2015 - 22:26, édité 2 fois
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Message(#)#23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio] EmptyDim 6 Déc 2015 - 18:28


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Kyrah & Elio


Me retrouver seul avec Kyrah me fait du bien, c’est plus simple quand c’est juste elle et moi – quand je n’ai pas à penser à ma famille, à ce que pense Kaecy à ce que va penser ma mère. Parce que ce qu’elles pensent a toujours eu une importance particulière pour moi, parce que je ne peux pas imaginer laisser quelqu’un rentrer totalement dans ma vie si les deux femmes qui en font déjà partie ne l’accepte pas. « C’est pas grave. Je reste tant que tu as besoin de moi. » Son touché est léger et je ferme un peu les yeux pour en profiter car je sais qu’il sera de courte duré. Ni elle ni moi n’avons envie de nous afficher ici en sachant que Kaecy n’est pas loin et que ma mère est en route. Puis c’est un hôpital, pas forcement le lieu le plus adéquat pour des effusions. « Merci… » Mes yeux se posent sur elle et je la regarde avec douceur comme si je la touchais par ce regard, il se pose sur son visage, sur son front ces joues, ces lèvres que j’ai tant de fois désiré. Le temps d’un instant j’oublie presque le contexte, et me laisse juste apaiser par cette tendre parenthèse. Mais déjà Kaecy revient avec un verre d’eau. Elle me le tend et la colère dans ces yeux a déjà disparu. Probablement que nous en reparlerons plus tard, mais elle et moi savons que dans ce moment difficile il nous faut nous soutenir et non pas nous déchirer.   « Mr Harrington ? » Mon regard se tourne vers le docteur qui de son air sérieux vient de m’appeler. Je cours presque vers lui délaissant une fois de plus Kyrah qui reste en arrière.   « Vous voulez venir avec moi ? » Evidement nous le suivons, ma main va se poser dans le dos de ma meilleure amie comme pour la soutenir et la pousser vers l’avant. Dans ce couple un peu étrange que nous formons elle est la mère et je sais que son inquiétude fait écho à  la mienne. Qu’elle est la personne la plus à même de me comprendre maintenant même si c’est Kyrah que je suis allé chercher. Je me demande si elle m’en veut ? Si elle se sent trahi. Jusqu’à aujourd’hui ça a toujours été elle et moi contre le reste du monde… Aujourd’hui j’avais le temps d’un instant brisé cette alliance… Kyrah avait trouvé un place dans mon esprit depuis longtemps maintenant mais je n’avais jamais pensé qu’elle pourrait un jour empiéter sur le terrain de Kaecy. Il lui appartenait depuis si longtemps et personne n’avait jamais réussi à opposer une quelconque résistance. Nous rentrons dans une petite pièce à peine décorée où le médecin nous parle à part. Ces mots sont peu clairs, j’écoute sans trop comprendre mais il a l’air content de lui et ça me rassure. Une fois son laïus fini je me tourne vers Kaecy pour regarder si elle a compris mieux que moi… Ou est mon gentil médecin du début celui qui semblait parler comme un être humain. « Alors il va bien ? » Hochant la tête le médecin confirme. « En gros nous avons craint un saignement interne au niveau du cerveau mais ce n’est pas le cas, le choc a été violent, au vu du sang qu’il avait perdu il a du être transfusé mais il va s’en remettre. » A nouveau je sens l’émotion m’envahir alors que Kaecy me prend la main pour la serrer beaucoup plus fort que ce que je la pensais capable de faire au vu de sa petite carrure. « Vous pourrez le voir dans quelques minutes mais uniquement la famille il faut qu’il se repose. » Nous quittons le médecin avec un soulagement plus que palpable.

Revenu dans la grande salle mon regard accroche celui de Kyrah puis juste à côté d’elle c’est une femme que je connais bien qui se tient. Je savais qu’elle devait venir et pourtant la voir à côté de Kyrah me fait mal au ventre. Les images me reviennent à l’esprit et je sens mon ventre se tordre à cette simple idée… Caitlyn vient me prendre dans ces bras et mon étreinte reste un peu distante. « Alors ? » Mon regard a déjà été se reposer sur Kyrah que je suis incapable de regarder de la même manière maintenant que ma mère est là. Cette situation me met vraiment mal à l’aise et c’est Kaecy qui prend la parole. « Ils vont bien, ça va aller. Dani pourra sortir demain avec un jolie plâtre et Scott doit rester sous surveillance quelques jours mais tout devrait bien aller… On a échappé au pire. » Entendre les mots résumés de cette façon dans la bouche de ma meilleure amie me fait un bien fou. « On va pouvoir les voir. Caitlyn tu viens avec moi ? On peut déjà aller trouver Dani. » Kaecy semble avoir senti mon besoin de rester seul avec Kyrah. Hochant la tête Cait’ s’en va non sans nous jeter un regard un peu accusateur et triste à la fois. Je me sens alors comme un vrai traitre. Une pourriture de bas étage. Je garde une certaine distance avec Kyrah, mes émotions se mélangeant pour faire un cocktail qui me donne la nausée. « Seul la famille peut y aller… » C’est ma façon de la congédier et elle le sait. La situation est d’un coup vraiment étrange pour nous deux et je m’en veux un peu… « Merci Kyrah… Pour tout. » Je lui fais un léger sourire mais je ne bouge pas pour autant. « Je passerai te voir plus tard si tu es d’accord… » Je crois qu’on a pas fini, que je ne veux pas que ça finisse comme ça en tout cas. Elle hoche légèrement la tête et je me rapproche d’elle pour déposer un rapide baiser sur sa tempe avant de filer voir les jumeaux.

***

Il est quatre heures du matin quand je me retrouve à nouveau devant la porte de chez Kyrah. J’hésite un instant, je devrais sans doute faire demi tour, rentrer chez moi. La nuit a été mouvementée et ce que viens de faire n’a pas été une partie de plaisir mais pourtant je ressens ce besoin de la voir à nouveau. Je reste tout de même plusieurs minutes devant la porte avant de me décider à faire quelque chose. Je n’ai pas envie de sonner, son amie et sans doute rentrée et ça serait mal venu vu l’heure. Je me saisis donc de mon portable pour l’appeler. Après à peine une sonnerie elle répond au téléphone ce qui m’étonne un peu. « Je… Je suis devant chez toi. Je peux te voir ? » J’attends sa réponse comme un gamin qui a peur de se faire recaler et quelques secondes à peine plus tard la porte de la maison s’ouvre pour laisser place à Kyrah. Elle semble un peu étonnée de me voir là – sans doute à cause de l’heure – je lui avais pourtant dit que je passerai. Une sorte de stresse monte en moi alors que je cherche les mots pour lui dire ce que j’ai sur le cœur. « J’ai quitté Olivia… » C’est un début. Après cette soirée la rupture était une évidence. Je ne pouvais plus continuer cette relation qui n’avait aucun sens même si elle semblait convenir à tout le monde. Je devais m’écouter moi. « Cette relation était un mensonge…  Je… C’est toujours à toi que je pense. Même quand je suis avec elle. J’ai essayé de passer au dessus mais c’est impossible t’es partout dans mon esprit. Ce soir n’était que la révélation d’une vérité que je connais depuis longtemps qui est qu’au final c’est toujours toi que je veux... Je savais pas pourquoi avant, je voulais pas l’accepter mais je sais maintenant… Je sais que quand tu arrêtes de te cacher tu peux être cette magnifique personne. » Peut-être que je vais trop loin, que je vais lui faire peur mais je m’en fiche. J’ai besoin de lui dire ce que j’ai sur le cœur. J’ai besoin d’être honnête avec elle et d’arrêter de me cacher derrière toutes les excuses que je trouve.

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Message(#)#23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio] EmptyDim 6 Déc 2015 - 19:21


Guess I'd rather hurt than feel nothing at all.
Kyrah & Elio


Me retrouver avec Caitlyn est vraiment étrange. Je sens bien qu’entre nous tout est différent. Elle ne me déteste pas, même si elle le pourrait. Mais je sens bien que peu à peu, tout commence à se frayer un chemin dans sa tête. Si je suis là aujourd’hui, c’est forcément que ma relation avec Elio a évolué, et qu’il n’est plus le jeune homme que je détestais il y a encore quelques mois. Bien loin de là même. Caitlyn est loin d’être idiote, et je vois bien dans ses yeux que même si elle voudrait ne pas comprendre, elle a très bien compris. Et la tristesse dans ses yeux est hautement lisible. La déception aussi, sûrement un peu. Comment aurait-elle pu imaginer que je puisse tomber sous le charme de son fils, alors que c’est avec elle que je couchais il y a si peu de temps. L’amour a ses raisons que la raison ignore. Mais heureusement, avant qu’elle n’ait eu le temps de me poser d’autres questions, Elio et Kaecy sortent du bloc et Caitlyn et moi courons presque à leur rencontre. « Ils vont bien, ça va aller. Dani pourra sortir demain avec un jolie plâtre et Scott doit rester sous surveillance quelques jours mais tout devrait bien aller… On a échappé au pire. On va pouvoir les voir. Caitlyn tu viens avec moi ? On peut déjà aller trouver Dani. » Le soupir que je lâche traduit mon soulagement. Je suis rassurée de savoir que tout ira bien, parce que même si je croyais en la force de ce gamin, il y a avait toujours derrière ça une petite appréhension. Tout ira bien. Tout ira bien pour Elio, et c’est ce qui m’importe aujourd’hui. Il se remettra de cet incident et ne sera pas affecté à vie. Caitlyn s’en va avec Kaecy alors qu’Elio reste là, avec moi. Je lui adresse un petit sourire juste pour lui faire comprendre que je suis heureuse pour lui. « Seule la famille peut y aller… » Et mon sourire se perd immédiatement. Bien sûr. Je n’y avais pas pensé, mais je me doute bien. Et puis, je n’aurai pas eu ma place auprès d’eux de toute manière, je n’ai aucune légitimité. Mon regard ne quitte pas celui d’Elio, bien trop accroché, pendu à lui. « Merci Kyrah… Pour tout. » Je me contente de hocher légèrement la tête, comme pour lui dire que ce n’est rien. Ça n’a pas été une corvée de l’accompagner ici, il en avait besoin, et je me devais d’être là pour l’épauler. « Je passerai te voir plus tard si tu es d’accord… » « D’accord. » Je ne vois pas bien quoi dire de plus. A l’instant où son visage se rapproche du mien, je ferme les yeux, profitant de ce contact, de ce baiser à ma tempe. Et puis, je hoche la tête et le regarde s’éloigner, le coeur lourd. Je ne sais pas exactement ce que cet enfant fait naître en moi, mais de toute évidence, il me transforme déjà. Je ne me reconnais pas. C’est comme si un lien invisible s’était créé entre Elio et moi. Je ne sais pas si c’est à cause du bébé, ou même sans, on en serait arrivés là, mais toujours est-il que je suis soufflée de tous ces sentiments qui se mélangent en moi, et cette nouvelle Kyrah que je sens éclore petit à petit.

Lorsque j’arrive à la maison, il est tard, et la lumière est allumée. J’entre mes clefs dans la serrure mais je remarque que ce n’était pas la peine, Kelya doit être rentrée. D’ailleurs, elle déboule à toute allure. « Kyrah ! » J’ouvre grand les yeux et reçois son étreinte étrange. « Ça va ? Et le bébé ça va ? Mon dieu tu m’as fait une peur bleue ! T’étais où ? J’ai essayé de t’appeler, pourquoi tu répondais pas ? » Je me recule un peu et la regarde, surprise de cet élan d’inquiétude. « Oui, ça va ! Mais pourquoi tu t’es inquiétée comme ça ? » Elle fronce un peu les sourcils et fais quelques pas pour récupérer le pull d’Elio tâché de sang, avant de me le montrer comme le ferait une mère face à son enfant qui aurait fait une bêtise. « Je rentre, je trouve ça derrière le canapé, je monte, la baignoire n’est même pas vidée, les lumières allumées ! Et tu voulais que je ne m’inquiète pas ? » J’esquisse un mince sourire, parce que je la trouve trop mignonne de s’inquiéter comme ça pour moi. « Ça va, j’te jure ! » « T’étais où ? Et c’est à qui ça ? » « J’étais avec l’hôpital avec Elio. C’est son pull. Il est arrivé ici dans un état pitoyable, ses neveux se sont fait renverser par une voiture. Mais ça va. Ils sont tirés d’affaire. » Elle soupire, visiblement soulagée qu’il ne me soit rien arrivé. « Bon, ça va alors. Je vais pouvoir dormir. Putain tu m’as fait trop peur ! » Je me hisse sur la pointe des pieds pour venir déposer un baiser sur sa joue, tout en retirant ma veste en jean. « Je vais me coucher aussi, je suis claquée. » Je sais qu’Elio pourrait bien passer, à n’importe quelle heure, mais je préfère ne pas prévenir Kelya, par peur qu’elle me fasse la morale. Je sais qu’elle ne l’aime pas beaucoup, de ce que je lui en ai parlé.

Je suis dans mon lit, mais n’arrive pas à trouver le sommeil. Elio avait dit qu'il passerait, mais il n'est pas venu. Il est près de 4h quand j’entends mon téléphone vibrer sur ma table de nuit. Je m’empresse de décrocher, ne parlant pas fort pour ne pas réveiller Kelya.  « Je… Je suis devant chez toi. Je peux te voir ? » Je m’empresse de me lever de mon lit et enfile juste une petite nuisette.. Pas le temps de mettre de culotte, je ne veux surtout pas qu’il sonne à la porte. Je descends sur la pointe des pieds, en courant presque, et vais ouvrir la porte en catimini. Mon regard se plonge dans le sien, comme pour lui demander ce qu’il veut, exactement. « J’ai quitté Olivia… » Oh putain. Je m’attendais à tout sauf à ça. « Qu… quoi ? » Je le regarde avec de grands yeux étonnés, et puis je passe la porte pour sortir, et referme la porte derrière moi et replonge mon regard dans celui du jeune homme, à la quête d’informations. Il fait plus frais qu’en soirée. « Cette relation était un mensonge…  Je… C’est toujours à toi que je pense. Même quand je suis avec elle. J’ai essayé de passer au dessus mais c’est impossible t’es partout dans mon esprit. Ce soir n’était que la révélation d’une vérité que je connais depuis longtemps qui est qu’au final c’est toujours toi que je veux... Je savais pas pourquoi avant, je voulais pas l’accepter mais je sais maintenant… Je sais que quand tu arrêtes de te cacher tu peux être cette magnifique personne. ». J’ai arrêté de respirer là ou c’est moi ? Mon coeur bat plus vite qu’il n’a jamais battu. Je ne quitte pas son regard, comme bloquée. Je ne cligne même plus des yeux, complètement choquée de ce qui est en train de se passer. Je me force à reprendre vie, et cette fois je détourne le regard. Quoi faire, quoi dire ? Je passe ma main dans mes cheveux, un peu nerveusement. « Wow… » Je laisse échapper un petit rire nerveux avant de reposer mon regard dans le sien. « Je… je m’attendais pas à ça… ». Mon regard oscille entre ses yeux, alors qu’un silence assez stressant s’installe. « Tu attends quoi de moi Elio ? Je suis pas sûre de pouvoir t’apporter ce que tu attends, être celle qu’il te faut. J’ai jamais… » Je soupire un peu, je me trouve des excuses, alors qu’au fond, je sais que c’est aussi ce que je veux. Je secoue la tête un peu et ne peux pas résister à venir fondre contre son corps, enroulant mes bras autour de son cou avant de sceller nos lèvres. Je ne sais pas bien ce que ça signifie, je suis un peu perdue, mais j’ai envie de laisser parler mon coeur, pour une fois.

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Message(#)#23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio] EmptyDim 6 Déc 2015 - 21:33


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( Ca commence à chauffer, cachez vos petits yeux #23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio] 4222248358 )


Mon cœur bat plus vite, mon regard plongé dans le sien en attendant une réponse. « Wow… » Evidement que ça l’étonne je ne peux pas vraiment m’attendre à autre chose mais ce rire un peu nerveux qu’elle émet ne fait que d’accentuer mon malaise. Je lui ai dit les choses comme je les ressentais parce que j’en ai marre de me mentir – de faire semblant. J’ai essayé et ça ne m’a mené nul part si ce n’est dans une relation un peu foireuse qui ne pouvait de toute façon mener nul part vu que je ne m’y investissais pas du tout. Je ne suis pas sûr que ce truc entre nous ait une chance d’aller plus loin mais au moins je m’écoute… J’arrête de me battre contre moi-même, quitte à devoir me battre contre le reste du monde. « Je… je m’attendais pas à ça… » J’ai l’impression qu’elle va maintenant me demander de partir. Me dire que j’ai imaginé ce lien entre nous. Que je me trompe sur elle. Je m’attends à me prendre un raclée de la figure parce que c’est ce que son corps semble laisser transparaitre. Mais elle ne dit rien. Et c’est presque pire. J’ai d’un coup envie de faire demi tour et qu’on oublie ce que je viens de dire mais c’est trop tard. Alors je reste devant elle, continuant à la fixer pour l’inciter à dire quelque chose. « Tu attends quoi de moi Elio ? Je suis pas sûre de pouvoir t’apporter ce que tu attends, être celle qu’il te faut. J’ai jamais… » Je secoue la tête de droite à gauche avec une pointe d’agacement. Je ne crois pas être prêt pour avoir cette conversation. Je ne me suis pas projeté assez loin dans l’avenir. J’ai juste agi sur un coup de tête, cédé à un sentiment tellement puissant en moi qu’il m’est impossible de le maitriser. « Je sais pas ce que je veux… J’imagine que c’est à toi de me le dire ce que je peux attendre.… » Parce qu’elle est la seule à savoir ce qu’elle peut ou pas me donner. Et comme si elle aussi n’était pas prête à répondre à cette question elle fond sur moi, passant ces bras autours de mon cou et collant ces lèvres aux mienne. Je la laisse faire et lui rends son baiser avec ardeur. Nos corps sont de toute évidence le meilleur moyen que nous avons pour communiquer, la façon dont nous nous comprenons le mieux. Mes mains descendent le long de son corps jusqu’à aller se caler sur son bassin pour accentuer un peu plus notre étreinte et la serrer contre moi. Passant ensuite l’une de mes mains sur son bras je me rends compte qu’elle est froide, il faut dire aussi qu’elle n’est pas très habillée ce qui n’est pas pour me déplaire. Je descelle nos lèvres l’espace d’un instant pour plonger mon regard dans le sien. « Tu as froid ? » J’ai quelques idées pour la réchauffer mais pour ça il faut qu’elle m’invite à le faire. Et c’est sans mots qu’elle réouvre la porte de la maison comme pour affirmer qu’elle me veut autant que je la veux.

C’est en silence que nous montons les escaliers – de toute évidence j’avais raison de penser que sa logeuse était revenue. Avant d’arriver dans la chambre je me glisse derrière elle, mettant mes mains sur ces hanches alors que je vais poser de doux baisers dans sa nuque, restant pourtant le plus discret possible. Arrivée dans la chambre elle referme la porte avec délicatesse pour faire le moins de bruit possible et j’observe cet endroit où je ne suis jamais venu avant avec attention. Je laisse mon regard courir sur les murs, sur le sol, sur le lit puis revenir se poser enfin sur elle. Encore contre la porte elle me regarde de ce petit air coquin qui me fait fondre et je m’approche doucement d’elle. Sans doute trop lentement, je vais coller mon corps contre le sien la coinçant entre la porte et moi. Mon regard est accroché au sien mais je ne vais pas l’embrasser, je me contente de ce corps à corps sensuel, et me presse contre elle de façon à ce qu’elle puisse sentir ma virilité qui est déjà bien gonflé. Puis mes yeux toujours accrochés aux siennes je fais lentement glisser ma main le long de son corps pour finir par la glisser entre ces jambes et découvrir avec surprise qu’elle n’a pas de culotte. Le sourire qui prend place sur mon visage en dit long sur ce que je pense de cette pointe d’audace. Je la caresse avec lenteur alors que je vais enfin déposer des baisers dans son cou, descendant jusqu’entre ces seins. Puis après l’avoir entendue légèrement gémir, j’attrape ces deux jambes avec un peu plus d’ardeur pour la soulever du sol collant mon érection encore coincée dans mon pantalon contre son intimité. Je passe mes mains sous ces fesses pour la soutenir et la décolle du mur pour l’emmener dans le lit me plaçant au dessus d’elle alors qu’elle s’occupe déjà de défaire mon pantalon. Je l’y aide le faisant disparaître aussi vite que mon T-shirt pour me retrouver en caleçon. Puis je prend place entre ces jambes mon corps au dessus du sien pendant que ma langue va jouer avec la sienne et que mes mains agrippent son visage avec passion. Son bassin ondulant contre ma virilité me rend déjà fou et je me relève sur mes bras pour le regarder. « Je veux plus attendre, j’ai trop envi de toi. » Jusqu’à maintenant j’avais aimé la faire patienter, jouer avec ces nerfs jusqu’à ce qu’elle me supplie presque de m’introduire en elle. Aujourd’hui je n’ai qu’une envie, m’unir à nouveau à son corps sans plus attendre. Nous avons attendu bien assez longtemps.


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Message(#)#23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio] EmptyDim 6 Déc 2015 - 22:25


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Je me doute bien qu’en me disant tout ça, il ne sait pas trop à quoi s’attendre de ma part, et en même temps, je pense que personne ne sait jamais à quoi s’attendre venant de moi. Je suis tellement sauvage, tellement imprévisible. Je me sens étrange à toutes ses révélations, mais étrangement bien, surtout. Parce que c’est comme une victoire sur Olivia, même si je sais que c’est ma fierté qui parle à cet instant précis. Mais au fond de moi, mon coeur ressent comme un soulagement à l’entente de ces mots. Visiblement, je ne réagis pas comme il aimerait, je le sens distant, hésitant. Plus hésitant que moi encore. « Je sais pas ce que je veux… J’imagine que c’est à toi de me le dire ce que je peux attendre.… » Ce qu’il peut attendre de moi ? Mais même moi je ne sais pas ce que je suis en mesure de lui donner, de lui apporter. Je sais simplement que ce revirement de situation me comble, me fait plaisir. Répondre à sa question n’est encore pas pensable pour moi. Alors en guise de réponse, je me jette à son coup. C’est une réponse qu’il ne peut refuser après les paroles qu’il vient de prononcer. Ses mains glissent sur moi et je me sens pleinement entière, comme à chaque fois que nos baisers nous consument. J’ai très envie de lui, et ce n’est que le début. Je sens sa main se poser sur mon bras et il s’écarte pour me regarder, alors que je sens déjà le manque de ses lèvres. « Tu as froid ? » Je le regarde et esquisse un mince sourire, avant de me reculer pour appuyer sur la poignée de la porte et nous faire entrer tous les deux. Je me retourne vers lui et place mon index sur mes lèvres pour lui faire comprendre que nous ne devons pas faire de bruit. Je prends la tête et le laisse me suivre alors que je sens son regard sur moi, qui a le don de me donner déjà horriblement chaud. Une fois dans le couloir en haut, nous passons devant la chambre de Kelya et je sens les mains d’Elio se poser sur mes hanches, ce qui me fait m’arrêter net, profitant des baisers qu’il dépose déjà dans mon cou. Je frissonne et ma respiration devient déjà plus saccadée. Nous finissons par parcourir les derniers mètres qui nous séparent de ma chambre et je le laisse entrer en premier, refermant la porte derrière nous. Son regard balaye la pièce, un peu en désordre, je ne m’attendais pas à ce qu’il vienne ici cette nuit. Et puis je le regarde se tourner vers moi et me plaquer pour le moment en douceur contre la porte. Mon regard désireux vient enflammer le sien, avec ce petit sourire coquin qui me sied bien, et qu’il commence à connaître. Il se presse un peu plus contre moi, me faisant sentir à quel point il a envie de moi. J’emprisonne ma lèvre inférieure entre mes dents, tellement l’envie monte en flèche en une fraction de seconde. Mes mains glissent doucement sur ses bras, son torse musclé, mais toujours pas de baisers, comme pour faire monter la tension et le désir, déjà fortement palpable. Je sens sa main glisser entre mes jambes et le sourire qui s’affiche sur son visage au moment où ses doigts frôlent mon intimité dénuée de tissus, je ne peux m’empêcher de sourire à mon tour. Sauf que ce sourire disparaît à l’instant ou ses caresses deviennent plus intenses. Ma tête viens se pencher en arrière alors que le plaisir s’invite doucement, et que j’essaie désespérément de camoufler mes premiers gémissements. Mes mains remontent à sa nuque pour s’y nouer, pendant qu’il m’embrasse dans le cou, et jusqu’à la naissance de ma poitrine. Mon souffle est plus court que jamais, ma tête tourne déjà, je sens que les hormones dues à la grossesse vont me rendre complètement folle. Elio vient attraper mes jambes pour me soulever et j’en profite pour les enrouler autour de sa taille, sentant un peu plus la pression de son érection. Il me porte jusqu’au lit pour m’allonger sur celui-ci, me surplombant de tout son corps. Je glisse mes mains entre nous pour atteindre la ceinture de son pantalon et m’empresser de lui retirer. Son t-shirt non plus ne fait pas long feu, nos baisers devenant quelque chose d’absolument fabuleux. Lui simplement en caleçon, moi juste ma nuisette, je meurs d’envie de me séparer de ce reste de vêtements pour que nous puissions enfin nous unir, parce que j’en meurs d’envie, et d’ailleurs, mon bassin qui ondule contre lui traduit mon envie. Il se relève et me dit sans faire attention au volume de sa voix : « Je veux plus attendre, j’ai trop envie de toi. » Je laisse échapper un petit rire tout à fait adorable et pose mon index sur ses lèvres avant de murmurer. « Chut, la chambre de Kelya est juste séparée par la salle de bain ! » Je me mordille la lèvre inférieure et le pousse pour pouvoir me mettre sur lui. Une fois à califourchon sur son corps, je me redresse, attrape le bas de ma nuisette et la soulève pour la retirer, alors que le regard d’Elio me donne d’autant plus chaud. Je lui adresse un sourire qui en dit long, et fonds à nouveau sur lui pour l’embrasser langoureusement. Je fais glisser mes lèvres sur l’arrête de sa mâchoire, parcourant son cou, descendant sur sa clavicule. Je laisse descendre mes baisers sur son torse nu et divinement musclé, et j’arrive au niveau de son ventre. Mes mains attrapent l’élastique de son boxer et à mesure que je le laisse glisser contre ses jambes, je continue mes baisers gourmands. Une fois son boxer parti rejoindre le reste de nos vêtements, je m’allonge à ses côtés et l’attire à moi pour qu’il reprenne sa place initiale, surplombant mon corps. Je récupère alors ses lèvres, partageant un langoureux baiser, ondulant à nouveau mon bassin pour l’inciter à ne faire plus qu’un avec moi. Et à l’instant où je le sens entrer en moi, je ne peux garder mes lèvres contre les siennes, je dois me séparer de celles-ci pour laisser échapper le premier gémissement semi-étouffé d’une longue lignée. Je m’agrippe à lui comme si ma vie en dépendait et déjà mes jambes viennent s’enrouler autour de son bassin pour lui laisser le champs libre à ses coups de reins divins. Nos corps ondulent déjà dans une harmonie hallucinante, comme si nous étions faits pour nous retrouver, pour être ensemble, pour ne faire qu’un. Je n’ai jamais ressenti ça pour personne avant d’avoir rencontré Elio. De plaisir, et de frustration de ne pouvoir m’exprimer correctement, mes ongles viennent se planter dans le dos du jeune homme, traduisant le bien être qu’il me procure. J’attendais ce moment depuis si longtemps…

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Message(#)#23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio] EmptyLun 7 Déc 2015 - 1:57


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( Toujours pas pour les enfants. Clairement #23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio] 3217047551 )


Le désir a pris possession de mon corps en entier, il ne semble plus vivre que pour ça, que pour ce touché délicieux que Kyrah me donne, que pour la saveur de sa peau sur mes lèvres, la senteur de son corps quand j’enfouis mon nez dans sa nuque, ces cheveux un peu fous qui me chatouillent les narines et que je ne repousse même pas. Je veux la sentir plus proche encore – m’unir à elle de toute les façons possibles parce qu’il me semble que c’est bien plus que du sexe, bien plus que deux corps qui se trouvent – c’est deux âmes qui se complète… Qui s’unissent. Alors que je lui exprime mon désir elle pose son doigt sur ma bouche d’un air amusée et je fronce légèrement les sourcils. « Chut, la chambre de Kelya est juste séparée par la salle de bain ! » Un sourire mi-amusé, mi-coquin se glisse sur mon visage  alors qu’elle inverse nos positions pour venir se placer au dessus de moi, faisant glisser sensuellement le long de son corps la nuisette qu’elle porte. De dessous j’ai une vue imprenable sur elle et j’en profite mes mains venant caresser ces cuisses alors que le désir se fait de plus en plus présent. Puis une fois dénudée elle colle son corps contre le mien pour venir capturer mes lèvres et je me laisse faire avec plaisir, tandis ce que déjà ces lèvres quittent les miennes pour aller se balader sur mon visage et descendre lentement le long de mon corps me procurant des frissons de plaisir que je ne tente même pas de cacher. La douceur mêlé à la fougue des ces baisers me donnent l’impression d’une explosion de plaisir et je la laisse se débarrasser de mon boxer tout en continuant ces baisers sensuels. Puis totalement dénudé elle me guide vers elle pour revenir me positionner au dessus de son corps. Nos baisers se font plus sensuels encore alors qu’elle ondule son bassin comme pour me signifier que c’est le moment. Qu’elle m’attend. Je m’unis à elle sans plus attendre laissant le plaisir nous submerger en cœur, mon bassin donnant l’impulsion pour rentrer en elle. Le plaisir que son contact me procure est inégalable, je n’ai besoin de rien de plus pour savoir qu’elle est celle qu’il me faut, nos corps s’unissent à la perfection comme crées uniquement dans ce but et quand je commence à bouger mon bassin à l’intérieur d’elle je sens ces mains se serrer plus fortement sur mon dos me laissant deviner son plaisir – plaisir que je partage. Mes lèvres retrouvent les siennes par automatisme pour s’unirent dans un baiser langoureux alors que je fais danser mes hanches au dessus d’elle, allant parfois un peu plus profond pour la voire retenir ce léger gémissement. Ma bouche dévie lentement pour venir murmure à son oreille entre deux souffles. « C’est grave si on réveille ton amie ? » Laissant à Kyrah le soin de comprendre que je veux entendre son plaisir, que je ferais tout pour qu’elle cède. J’ai sans doute tord et si nous nous faisons stopper dans nos ébats je le regretterais amèrement, mais le défi me plait. Et il est tout aussi dur pour moi de ne pas pouvoir exprimer le plaisir qu’elle me procure. Mes vas et viens se font de plus en plus rapides et profonds faisant monter mon désir jusqu’à sa limite puis sentant que je repousse mes capacités  je ralentis un peu la cadence, mon corps ondulant plus lentement sur celui de Kyrah alors que mes mains vont parcourir son corps dénudé et que mes baisers dévient lentement de sa bouche jusqu’à son oreille que je m’amuse à mordiller. Puis passant mes bras sous son corps je la soulève pour changer de position et venir m’asseoir au bord du lit de façon à ce qu’elle me chevauche cette fois. Dans cette position nos regards sont à la même hauteur et sans plus nous embrasser nous restons à nous regarder. Kyrah fait onduler son corps au dessus de moi en garder ces yeux ancrés dans les miens. Comme un défi personnel elle semble chercher à savoir ce qui me fait le plus de bien, ce qui m’arrache un léger grognement ou carrément me pousse à retenir mes gémissements et elle comprend bien vite comment faire monter et descendre le plaisir ce qu’elle use à volonté. « Tu ne devrais pas jouer comme ça avec moi… Tu sais que tu vas le payer… » Je lui adresse un petit sourire coquin qui en dit long sur mes plans… Je sais moi aussi comment souffler le chaud et le froid et nous n’avons pas fini de nous amuser. Si Kyrah a réussi jusqu’à maintenant à rester discrète je demande à voir comment elle va s’en sortir quand je vais personnellement m’occuper d’elle.

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Message(#)#23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio] EmptyLun 7 Déc 2015 - 12:20


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Kyrah & Elio



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Je vois bien la surprise sur le visage d’Elio au moment où je ris un peu, mais très vite je lui explique pourquoi et le sourire qu’il m’offre me rassure un peu. Je n’ai aucune envie de faire retomber la pression. Très vite, je finis de le de me deshabiller et j’en fais de même pour moi. J’ai du mal à rester calme, j’ai beaucoup, beaucoup trop envie de lui. Notre dernière fois remonte à beaucoup trop loin, et ça ne s’était pas très bien terminé. Cette nuit, il n’y a aucune raison que ça se passe mal. Une fois changé de position, je l’incite à me rejoindre pour le sentir contre moi, en moi. J’en ai envie, besoin, et le désir n’est plus supportable, je veux passer au plaisir, maintenant, et je lui fais comprendre. Au moment où nos corps s’unissent, j’ai vraiment du mal à retenir mon gémissement, tellement le plaisir est important. Je me cambre légèrement sous son corps et m’enroule autour de lui. Ses hanches dansent contre moi, intensifiant doucement ses mouvements pour me faire grimper aux rideaux. Je n’ai jamais pris autant de plaisir à faire l’amour avec un homme. Clairement, ce n’est pas n’importe quel homme. Je retrouve ses lèvres pour partager un baiser langoureux, et c’est contre sa bouche que j’essaie d’étouffer quelques gémissements de plaisir. Il sépare nos lèvres pour venir enfouir son visage dans me cou et venir murmurer quelques mots à mon oreille, ce qui a tendance à me donner un flot de frissons assez intense. « C’est grave si on réveille ton amie ? » Je le regarde et arrête mes mouvements d’un seul coup, me mordillant la lèvre inférieure. « Vaudrait mieux pas… » Je ne compte pas lui dire que Kelya ne porte pas tout à fait Elio dans son coeur. Mais je ne compte pas non plus lui dire qu’elle est insomniaque et qu’elle a sûrement déjà entendu que je n’étais pas seule. Je n’ai jamais invité personne ici, et encore moins pour faire ce que nous sommes en train de faire. Sans plus attendre, Elio intensifie ses mouvements, et je plaisir procuré est simplement divin. J’ai vraiment de plus en plus de mal à retenir mes gémissements, il me rend complètement folle. « Elio… » Un appel, une supplication, je ne peux retenir son nom au milieu de ce moment intense. Mes mains se délectent de son corps, glissant dans son dos, à sa nuque, dans ses cheveux, et redescendent jusqu’à ses fesses que je palpe avec gourmandise. Mais Elio ralentit la cadence et c’est un vrai supplice, j’en veux encore, il ne peut pas s’arrêter maintenant. « Hmm… t’arrête pas… » J’appuie de mes mains sur des reins pour lui faire comprendre que j’en veux encore. Il me soulève et me fais asseoir sur lui alors qu’il s’installe sur le bord du lit. Mes bras noués autour de sa nuque, c’est désormais moi qui ai le ‘pouvoir’. Mon regard brûlant dans le sien, je me contente de garder mon visage très près du sien sans pour autant l’embrasser, pour laisser planer la tension qui règne. Doucement, je commence à onduler mon corps sur le sien, sensuellement, comme un serpent, avec souplesse et délicatesse. Je sens bien que les mouvements lents et profonds ont tendance à rendre complètement dingue mon partenaire, ce qui me plait particulièrement. J’use et abuse de mon pouvoir, faisant monter et descendre la pression d’une main de maître. « Tu ne devrais pas jouer comme ça avec moi… Tu sais que tu vas le payer… » Le sourire que je lui offre est lourd de sens. Il sait que je le fais exprès, et il sait que je n’attend qu’une seule chose, c’est qu’il me donne la punition à laquelle j’ai droit. ‘Le payer’ avec lui, me donne de suite envie d’en savoir plus. J’arrête totalement mes mouvement, restant connectée à lui. « Tu sais quoi ? On va jouer à un petit jeu.. » Je le pousse pour que son dos s’allonge sur le lit et je le surplombe, posant mes mains des deux côtés de sa tête. Ses mains viennent déjà se poser sur mes fesses et d’une main, je viens les lui retirer avec un petit sourire coquin. « Le premier qui utilise ses mains pour quoi que ce soit, perd la partie, et a droit à un gage. » J’arque un sourcil et souris un peu plus, profitant de ce petit moment pour faire redescendre un peu la pression, et la faire remonter d’un seul coup. De nouveau, j’ondule mon corps sur le sien pour faire grimper la température, accentuant les va-et-vient de plus en plus intenses. Ce jeu est loin d’être évident, et vu nos caractères, je sais bien qu’on va faire au maximum pour gagner du terrain. Et je ne sais pas pourquoi, mais ce jeu à la con a tendance à faire monter un peu plus le désir. « Putain… » Je viens l’embrasser langoureusement pour palier à l’envie de le caresser, et je li mords la lèvres inférieure tellement le désir est grand. Kelya va forcément finir par se réveiller, si tenté qu’elle soit en train de dormir, ce que je doute.

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Message(#)#23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio] EmptyMar 8 Déc 2015 - 1:48


Guess I'd rather hurt than feel nothing at all.
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(Oui on profite mais c'est parce que ça faisait longtemps #23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio] 4222248358 #23 Guess I'd rather hurt than feel nothing at all [Kylio] 3217047551 )


Ce petit jeu l’amuse je le vois bien. Elle prend un plaisir fou à souffler le chaud et le froid, à me faire frissonner de désir pour ensuite me laisser juste le temps de souffler. Les mouvements de son corps contre le mien me rendent fou et je voudrais déjà échanger les rôles et la voir prendre ce même plaisir que je pourrais réguler selon mes propres envies. Mais pour le moment c’est elle qui est maitre de la situation, bien qu’elle sache maintenant que son tour n’est pas loin.   « Tu sais quoi ? On va jouer à un petit jeu.. » Curieux je lève un sourcil en attendant la suite alors qu’elle me pousse déjà pour venir se positionner au dessus de moi. Je ne peux résister à la tentation de poser mes mains sur son corps mais bien vite elle les enlève me faisant comprendre avec un regard ce qu’elle a en tête. « Le premier qui utilise ses mains pour quoi que ce soit, perd la partie, et a droit à un gage. » Elle me connaît assez bien pour savoir que je suis joueur, et plus que tout que j’aime gagner. Alors bien que je sache déjà que ce jeu va être un pur supplice je me laisse prendre. « Prépares toi à perdre alors… » Son regard malicieux m’indique qu’elle me retourne la phrase alors que déjà elle recommencer à se mouvoir au dessus de moi. Ces mouvements se font de plus en plus intenses et rapidement l’envie de la toucher me reprend, je dois me mordre l’intérieur de la lèvre avec force pour résister à mes envies les plus primaires et m’empêcher de venir accompagner ces mouvements de mes mains. Au lieu de ça je profite de la vue qu’elle m’offre dans cette position, j’ai tout le loisir de voir son corps nu bouger au dessus du mien et je sens le désir monter encore d’un cran me rendant presque fou. « Putain… » Heureusement je ne semble pas être le seul à ressentir ça et alors qu’elle se penche au dessus de moi pour agripper mes lèvres avec passion et une léger côté animal j’en profite pour la faire tourner et reprendre le dessus. Mes baisers se frayent un chemin dans sa nuque pour descendre petit à petit le long de son corps, passant par la naissance de ces seins, jusqu’à sur son ventre. Mon intimité quitte la sienne avec regret mais je sais que ça n’est que parti remise et je laisse descendre mes lèvre encore plus jusqu’à son entre jambe. Je vais alors m’attarder un peu sur l’intérieur de ces cuisses y déposant des baisers plus fougueux jusqu’à ce que son corps semble me réclamer les caresser que je le promet depuis quelques minutes. La façon dont elle cambre son dos m’indique qu’elle est prête à me recevoir et ma langue finit par s’inviter sans retenu dans sa zone la plus érogène, je n’y vais pas franco  je prend mon temps la caressant d’abord avec lenteur, déposant des baisers légers sans m’introduire directement dans les zones les plus sensibles. Je prend mon temps, la titille de ma langue pour tester son corps qui semble réagir à merveille. C’est con mais je pense à ces femmes qui l’ont touchées avant moi – à la façon dont elles doivent connaître les besoins d’une autre femme à merveille et je voudrais faire mieux – comme une compétition personnelle, je voudrais que Kyrah trouve avec moi le même désir qu’avec celles de son genre. Pour se faire je prends d’abord mon temps avant de commencer des mouvements un peu plus rapides, je sens son corps se crisper légèrement et je devine que j’ai touché son point sensible, qu’elle aime ça. Les gémissements qu’elle retient sont un autre bon indicateur et je ne m’arrête que quand il me semble qu’elle va venir pour retourner me perdre à l’intérieur de ces cuisses. Je lève les yeux vers elle espérant voir sur son visage le désir toujours présent et ce que je vois me plait… Je suis plutôt satisfait de moi. Son intimité bien chauffée, je retourne me glisser entre ces jambes pour me fondre en elle. Allongé sur son corps mes mains vont se déposer à côté de sa tête sans la toucher, pour que nos regards se croisent à nouveau. Mes mouvements se font rapidement intenses, je ne lui laisse plus le temps de respirer, mon corps se colle à elle le plus possible pour continuer à stimuler son intimité mais assez rapidement je sens que ce rythme aura ma propre peau. Je ralentis un peu ce qui ne semble pas plaire à ma partenaire qui prend le relais en ondulant des hanches sous mon corps et sans réfléchir mes mains vont attraper son bassin pour atténuer son entrain. « Kyrah… » Son nom est sorti dans un souffle, c’est trop bon, je n’ai pas envie que ça s’arrête déjà, je voudrais faire durer le plaisir encore même si mon corps semble lui à bout. Puis le sourire de ma partenaire me fait réaliser que j’ai mes mains sur son corps. Evidement ça la fait rire, alors qu’elle a ce regard victorieux. Je souris moi aussi, c’était de bonne guerre et elle a gagné, mais je saurais avoir ma revanche. « J’imagine qu’il va falloir que tu me trouves un gage.  » Un sourire amusé se dessine sur mon visage alors que je profite du fait que notre jeux soit fini pour venir enfin la toucher. « Tu as de la chance que je ne sois pas mauvais perdant. » Mes mains parcourent son corps, de ces cuisses jusqu’à son visage que j’agrippe fermement pour venir m’emparer avec ardeur de ces lèvres. Mon bassin bougeant plus lentement maintenant et faisant opposition à l’ardeur que je mets dans ce baiser passionné.  
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