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 Would you lie with me and just forget the world ? [kylio]

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Message(#)Would you lie with me and just forget the world ? [kylio] EmptyVen 8 Jan 2016 - 4:24


Would you lie with me and just forget the world ?
Kyrah & Elio


Assise autour d’une petite table au fond de l’Electric playground, je suis entourée de plusieurs personnes, des hommes pour la plupart, mais quelques femmes aussi. Dans ma tranche d’âge, certains même un peu plus jeunes. Sur le bois humide et collant de la table trônent plusieurs verres de shots vides, alors que le jeu continue. Je suis la finaliste, contre ce grand dadet en face de moi. Le verre serré entre mon pouce et mon index, un regard, un sourire, et d’un commun accord, nous venons à vider le shot de vodka d’une traite, penchant notre tête en arrière pour en avaler jusqu’à la dernière goutte, et la faire descendre au plus vite jusqu’à notre organisme. Ma tête commence sérieusement à tourner. Je ne suis quasiment jamais bourrée, ça ne m’est pas arrivé depuis des années, déjà parce que je tiens très bien à l’alcool, et aussi et surtout parce que je n’avais plus bu autant. Mais c’est exactement ce dont j’avais besoin. Boire pour oublier, ce n’est pas ce que les gens font pour noyer un chagrin ? Si, les gens font ça, et je fais partie de cette population aussi inconsciente que perdue, aussi triste que déglinguée. Voilà maintenant près de dix jours que je suis sortie de l’hôpital, que j’ai perdu mon bébé, notre bébé, notre petite fille. Je n’ai jamais pu recontacter Elio depuis, je n’ai pas non plus répondu à ses sms qui me demandaient si j’allais bien. Non, je ne vais pas bien, et je refuse même d’en parler avec Kelya. Je sais qu’elle veut me psychanalyser, et elle le ferait sûrement mieux que personne, mais j’estime qu’il est encore trop tôt. Je me complais dans le silence face à ce psychologue qu’on m’a imposé à la clinique. Personne ne doit savoir à quel point je souffre, parce que tout ça, c’est de ma faute, et ma souffrance reste la meilleure punition face à ce que j’ai fait vivre à Elio, ce que je nous ai fait vivre. Il ne me reste plus que ça, ma souffrance, ma douleur. C’est ce que j’ai désormais de plus cher, c’est ce qui a pris la place de ma fille, juste là au creux de mon ventre, emplissant chacun de mes organes par cette aigreur, cette même aigreur que l’on a lorsqu’on a un gastro. Voilà. Mon quotidien se résume à manger, vomir ce que je viens de manger, boire de l’alcool, et dormir, plus que la raison. Je n’ai pas remis les pieds au conservatoire depuis plus de deux mois, ils ne voudront sûrement jamais me revoir après ça, mais c’est bien le cadet de mes soucis. De toute manière, ma vie est foutue, je suis en train de sombrer, plus vite encore que le Titanic, et je ne fais rien pour ralentir ma chute. Personne ne le pourrait de toute manière. Au fond, je sais que mon sauveur existe, qu’il est là quelque part, et qu’il finira bien par retrouver mon chemin. Mais cet espoir ne suffit pas, il est trop loin, trop flou, et encore plus ce soir. Mon concurrent se lève, fait le test d’équilibre, et se rétame méchamment. Je sais que je peux gagner. De toute manière, je n’ai pas d’argent pour payer tous ces verres, alors, j’ai plutôt intérêt à gagner si je ne veux pas me prostituer avec le patron pour paye tout ça. Je me lève, prends une inspiration, et fais le test d’équilibre, que je réussis haut la main. Le petit groupe m’acclame et mon voisin vient prendre ma main pour la lever en hauteur, proclamant ma victoire. Un large sourire prend place sur mes lèvres. Je ne compte pas vomir ce soir, je dois garder cet alcool brûler mes veines, juste pour garder ce flottement le plus longtemps possible. Prolonger cet instant qui me permet de ne plus penser à rien, me couper du monde, de ma vie pourrie. Le jeune homme m’attrape pour me coller à lui et il vient murmurer à mon oreille « Je t’offre une danse pour fêter ta victoire ? » Je me recule un peu et le regarde avec un sourire qui en dit long. « Tu peux m’offrir bien mieux que ça ! » Je le prends par la main pour commencer le chemin qui nous mènera à l’extérieur du bâtiment. Je lâche finalement ses doigts à l’instant où je me retrouve face à Elio qui vient d’entrer. Je me stoppe net, mon corps tanguant légèrement sous les effets de l’alcool. Mon regard vient trouver le sien, plissant légèrement les yeux. Mes pupilles dilatées doivent donner un indice sur mon état, et puis je crois qu’il me connaît assez pour savoir que je ne suis pas dans mon état normal. Le jeune homme avec qui je comptais faire n’importe quoi arrive derrière moi, presque aussi bourré que moi, et il se heurte à mon corps, venant passer son bras sur mon ventre « Hé bébé, qu’est-ce qu’il se passe ? » Non… personne n’a le droit de toucher à mon ventre, même bourrée. La cicatrice me fait encore mal, et c’est un endroit sensible, autant physiquement que mentalement. Je repousse la main du jeune homme et ne perds pas Elio des yeux, je ne sais même pas quoi dire. Est-ce que je dois dire quelque chose ?

« Salut. » Alors ça, c’est fin, dans le genre donner l’illusion qu’il n’est rien pour moi, on a pas fait mieux. Mais bien sûr, je garde bien enfoui en moi tous les cauchemars que je fais où il est présent. Et même si ce sont des cauchemars, Elio est toujours adorable, doux et prévoyant avec moi. Je ne sais même pas pourquoi, de toute manière, je ne le mérite pas, et me laisser aller à penser qu’il est l’homme de ma vie est une illusion. On est trop différents. Je laisse échapper un rire nerveux en le regardant toujours. « Ça va, me regarde pas comme ça ! T’as cru que j’étais morte ou quoi ? Je te ferai pas ce plaisir mon chéri ! ». Evidemment, je ne vais pas lui dire que je m’endors chaque soir avec cette chanson qu’il a murmurée à mon oreille à l’hôpital, je ne lui dis pas non plus que je n’arrive plus à dormir sans elle, et que je me force à imaginer la chaleur de son corps contre le mien, sa main sur mon ventre, dans le seul espoir de palier aux cauchemars qui de toute manière régissent chacune de mes nuits.

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Message(#)Would you lie with me and just forget the world ? [kylio] EmptyVen 8 Jan 2016 - 14:07


Would you lie with me and just forget the world ?
Kyrah & Elio

J’en prends deux à la fois et les fourre dans ma bouche, un geste presque automatique que j’ai adopté depuis que notre petite fille nous a quitté… Les médicaments font taire l’angoisse, la peine, ils me permettent d’avancer, j’en ai besoin. J’en prends trop – sans suivi. Quand j’en ai demandé plus à l’hôpital le médecin a été très clair pas de médicament sans suivi psy. Le deal ne me convenait pas, je n’ai aucune envie de parler – encore moins à un inconnu. Je veux juste de quoi tenir le choc, j’aurais pu revenir aux drogues, j’en ai pris à un époque, je sais quels effets elles ont sur moi mais avec les jumeaux à charge je me l’interdis. Je ne peux pas leur infliger ça, je dois juste continuer à fonctionner sans laisser mes sentiments m’envahirent, prendre le dessus. J’ai été étonné de voir combien c’est facile de se procurer ces petites pilules si on y met le prix… C’est pas plus compliqué qu’avec d’autres substances. L ‘argent paye tout… Enfin presque. « Elio ? » La voix de Kaecy raisonne dans l’appartement et je sors de la salle de bain en cachant la boite dans ma poche. Je me regarde à peine dans le miroir. Pourtant rien ne se voit sur moi, je suis comme un corps sans sentiments, comme si mon être se cachait au plus profond de moi, là où rien ne peut l’atteindre. Quand je rentre dans le salon Tom et Andrew sont là, j’ai l’impression de ne pas les avoir vu depuis si longtemps, ils sont comme un vieux souvenir. Des amis que je fréquentais souvent, mais qui se sont fait plus absent depuis la mort de ma sœur. « Ce soir tu sors ! » Son ton est presque autoritaire, comme si je n’avais rien à y redire. « J’ai pas vraiment envie, je pensais rester avec les jumeaux et toi ! » Depuis que je suis revenu de l’hôpital je suis collé à eux, je ne les lâche plus comme si j’avais peur que eux aussi s’envolent. Ils sont se qui me retient ici, sinon j’aurais déjà pris la fuite, loin. Kyrah ne m’a pas redonné de nouvelles, je ne suis même pas vraiment étonné. Même pas vraiment blessé tellement j’ai l’ai pressenti – ou alors c’est juste les médicaments. J’ai bien pensé à aller chez elle – à la forcer mais à quoi bon ? Si elle ne veut plus de moi dans sa vie je n’ai pas les armes pour me battre. Pas maintenant en tout cas – pas quand penser à elle me renvoie directement à notre perte. « Non ! J’en ai marre que tu nous couves ! On va bien d’accord ? Très bien ! On va rester ici bien sagement et toi tu vas sortir, te changer les idées et laisser les jumeaux respirer. » Je les étouffes c’est sûr. Puis je la sens monter en moi – la phase d’euphorie crée par les médicaments, elle ne dura pas bien longtemps. Je n’en prends pas assez pour ça, et je ne veux pas en prendre plus je dois garder les idées plus ou moins claires… J’en prends alors juste assez pour ressentir ce court ainsi d’euphorie. « D’accord. » Je ne sais pas vraiment pourquoi j’accepter. Peut-être parce que je n’ai pas le choix.

***

C’est le deuxième bar que l’on fait – j’ai un peu bu mais bien vite ma tête a commencé à tourner, sans doute que l’alcool ne fait pas bon ménage avec les médicaments et je me suis arrêté là. Je sens que ça redescend gentiment. J’essaye de suivre la conversation. Mes amis parlent filles, ils parlent sport et je me sens tellement loin de tout ça. « On va à l’Electric Playground ? » Ils me regardent tous les deux et je hoche la tête pour acquiescer. « Pourquoi pas… » Sans doute la réponse que j’aurais donné à n’importe laquelle de leurs idées. Quand nous arrivons devant la boite, Andrew vient de faire une blague, je ris presque trop fort pour que ça paraisse vrai. De loin on doit avoir l’air de cette bande de pote sans soucis que nous étions à l’époque. Aujourd’hui je me sens tellement éloigné de tout ça. Je relève les yeux et mon sourire disparaît aussi vite qu’il était apparu. Mon regard croche celui de Kyrah et je m’arrête sur place. Pourquoi elle est partout ? Tout le temps ? Pourquoi je dois toujours la croiser au détour d’une rue alors que ça serait tellement plus simple de ne pas la voir. Puis ce mec, qui arrive derrière elle. Qui la touche. Non je n’ai pas envie de voir ça. « Salut. » Son regard sur moi, son ton. Tout me donne envie de fuir loin d’elle. Loin de cette fille qui semble vouloir prétendre qu’on se connaît à peine. Sans doute qu’elle n’a aucune envie de me croiser ici. Et je n’ai même pas les mots pour lui répondre. Rien ne vient. Elle est bourrée de toute évidence, voir même pire. « Ça va, me regarde pas comme ça ! T’as cru que j’étais morte ou quoi ? Je te ferai pas ce plaisir mon chéri ! » Je la reconnais à peine. Elle dit n’importe quoi. Et ce ton de voix ça n’est pas elle. Une boule vient se former dans mon estomac, encore légèrement apaisée par l’effet des médicaments. Il me faut un moment pour reprendre mes esprits. Sans parler,  je me dirige vers l’entrée de la boite qui se trouve juste derrière elle, je ne la regarde plus maintenant fixant mes yeux sur la porte. Je regarde droit devant moi, je fais ce qu’elle semble attendre de moi. Je fais comme si nous n’étions rien, comme si elle n’existait pas. Je me rends compte à ce moment précis à quel point je lui en veux de ne jamais m’avoir répondu. Moi aussi j’avais besoin d’elle, elle n’est pas la seule à souffrir et elle a refusé de me laissait faire partie de ce moment – qu’on le partage. Elle a fait comme si je n’étais rien… C’est son choix… Pourtant c’est plus fort que moi, quand j’arrive à sa hauteur je stoppe mon mouvement, nos épaule sont presque à la même hauteur, si je tendais légèrement la main je pourrais sans doute la toucher mais je n’en fais rien. Je me contente de la toiser pour finir par poser mon regard dans le sien. « Tu mérites mieux que ça Kyrah. » Mon regard va se poser sur le mec derrière elle que je fusille du regard. Je voudrais lui dire de ne plus jamais poser les mains sur elle – sur son ventre. Mais je n’en fais rien. Si elle veut être avec un type dans son genre je n’ai pas mon mot à dire… Je ne l’ai jamais eu de  toute façon… Baissant la tête je continue de marcher pour rentrer dans la boite. Je ne sais pas ce que j’attendais de cette nouvelle rencontre. Probablement pas ça. « C’était qui ? » Je vois bien que mes deux amis sont intrigués mais ils ne connaissent rien de notre histoire et je me vois mal tenter de leur expliquer. « Ca ne vous intéresserait pas… Je crois que j’ai besoin de boire un truc là ! Un truc bien fort. » Je n’ai plus envie d’être sage ce soir… Je veux juste faire taire tout ce qui ressemble à des émotions en moi en commençant par la jalousie. En commençant par l’amour…


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Message(#)Would you lie with me and just forget the world ? [kylio] EmptyVen 8 Jan 2016 - 16:44


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Kyrah & Elio


Son regard me donnerait presque froid dans le dos. Quoi ? C’est juste parce que je ne lui ai jamais répondu qu’il me regarde comme une pestiférée, ou parce que j’ai une gueule de dépravée ? Sans doute un mélange des deux, douloureux. Je ne m’attendais pas à le voir ce soir, ni jamais d’ailleurs, mais encore une fois, la vie nous met face l’un à l’autre, nous forçant à nous voir, nous reconnaître, nous comprendre, nous laisser aller. Mais rien ne vient, et comme une idiote, je l’agresse. Parce que je ne trouve que ça a dire, je fais la maligne, mais je n’en mène pas large. Mes jambes ne me tiennent plus qu’à moitié, ce n’est pas pour rien que je reste quasi immobile, comme une conne. Plantée là face à celui que j’attends depuis trop longtemps. Je l’attends, et pourtant je le repousse du mieux que je peux. Comme pour me protéger. De quoi ? Je sais pas exactement. De moi-même sûrement, de ce que je pourrai lui donner de moi. Je suis entière, je ne fais pas les choses à moitié, et c’est comme le protéger que de rester éloignée de moi. Sa vie est bien assez compliquée pour que j’en rajoute Je crois que j’en ai assez fait. Ses mâchoires bougent, signe de son énervement. Je peine à respirer correctement alors qu’un moment de flottement s’empare de l’air ambiant. Il avance un peu, et me frôle presque. Je me sens tressaillir, j’entre ouvre la bouche, comme si j’allais pouvoir respirer un peu mieux, mais c’est impossible. Mon coeur bat d’autant plus vite et je suis obligée de fermer les yeux un peu plus longuement comme pour rester calme, ne pas lui sauter dessus sauvagement pour l’étrangler puis l’embrasser à n’en plus finir. Sa présence me manque tellement, son corps hante mon esprit, nuit et jour. Alors le sentir aussi près de moi me rend toute… chose. « Tu mérites mieux que ça Kyrah. » Son regard quitte le mien pour se poser sur le gars derrière moi, ce gars que je ne connais même pas, et avec qui je m’apprête à faire n’importe quoi. Il baisse finalement la tête et ne me regarde même plus, avant de me dépasser pour finalement entrer dans la boîte. Mes yeux rivés dans le vide, au loin, j’essaie de reprendre mon souffle mais c’est presque impossible. Je serre les poings, puis les mâchoires. Je dois me retenir de ne pas entrer à ses trousses pour aller lui dire le reste. Mais non, je n’en ferai rien. Je ne dois pas. Je ne veux plus faire partie de sa vie, et pourtant, je crève de son absence. Je tourne alors la tête vers le jeune homme inconnu près de moi, hésitante. « Viens là. » Je le prends par la main et cours presque avec lui pour aller un peu plus loin dans une rue sombre. Je l’attire à moi pour qu’il vienne m’embrasser et déjà mes mains s’en vont déboutonner son pantalon. Je dois penser à autre chose qu’à Elio, et je suis sûre que je dois pouvoir ressentir la même chose que ce qu’il m’a apporté, avec un autre. Je dois trouver celui qui me fera oublier le visage d’Elio. Il m’embrasse comme il semble n’avoir jamais embrassé aucune femme, son envie est palpable, mais moi, rien ne m’anime. Il passe déjà une main sous ma jupe, dans ma culotte, mais rien. Je finis par le repousser et je passe mes mains dans mes cheveux. « Putain… » Je suis vraiment en train de faire n’importe quoi. « Qu’est-ce qui se passe ? Hey… si t’as envie de vomir c’est normal après tous les shots que… » « Mais ta gueule putain ! » Je le regarde, presque choquée. Mais quel goujat. Je soupire un peu et quitte la ruelle, perchée sur mes talons hauts qui claquent sur les pavés. Je manque de me casser la gueule une bonne dizaine de fois et j’entre enfin dans la boîte, pour la seconde fois de la nuit. Je prends une grande inspiration et me dirige vers le bar là où je vois déjà Elio de dos. D’un pas décidé, j’attrape son bras et le fait presque tomber de son tabouret, devant ses deux amis, l’air médusé. « Faut qu’on parle ! » Je l’attire avec moi dans le couloir qui mène aux toilettes et je m’arrête finalement pour lui faire face, les sourcils froncés, les mains désormais sur les hanches. « Tu m’expliques ce que tu fais là ? Tu me fliques ou quoi ? Pourquoi tu me cherches tout le temps comme ça ? Tu veux pas me foutre la paix un peu ? Après les messages tu viens jusque me surveiller dans les endroits dans lesquels je sors ? » Je passe - encore - mes mains dans mes cheveux en soupirant. « Mais putain Elio, c’est quoi ton problème ? Comment tu veux que j’oublie Nina si tu continues de me montrer ta tête jour et nuit ? » Je pars dans tous les sens, une phase d’hystérie sûrement, je n’ai pas voulu prendre les médocs qu’ils m’ont filé à l’hôpital pour me calmer. Ma tête tourne encore et la crise d’hystérie semble grandir un peu plus en moi. Je frappe Elio, sans trop de force, mais juste pour le geste, je donne des coups de poings sur son torse et je continue de gueuler comme une folle dans le couloir. « Ça m’a détruit Elio tu comprends ça ? Tu comprends que j’en peux plus de penser à tout ça, à elle autant qu’à toi ? Je veux vivre putain ! Je veux vivre tranquille sans que tu sois là à tous les coins de rue pour me rappeler à quel point ma vie est pourrie! » Je pourrais en rajouter des caisses pour lui dire à quel point je le déteste autant que je l’aime, putain…

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Message(#)Would you lie with me and just forget the world ? [kylio] EmptySam 9 Jan 2016 - 7:53


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Kyrah & Elio

Je rentre dans la boite en retenant un soupire. Je tente de chasser Kyrah de ma tête, de ne pas penser à elle et ce gars. A ce qu’elle va faire de son corps. Je vais me poser sur un tabouret et commande un whisky sec. Mes amis sont au taquet mais ce n’est pas mon cas. Je n’ai pas envie de regarder les autres filles, pas envie d’aller me trémousser non plus – non je n’ai envie de rien de tout ça. Je ne sais même pas pourquoi je suis venu. C’était une erreur monumentale ! Je descends mon whisky d’une traite sous le regard médusé de mes deux compères. « Whouaaa moi qui croyais que t’avais oublié comment boire ! » Un fin sourire apparaît sur mes lèvres et je lève la main pour commander un deuxième verre. Je n’ai plus de limite, comme si d’un coup j’avais l’envie de boire jusqu’à l’oublie totale, jusqu’à ce que tout s’apaise. Je sens alors une main froide se poser sur mon bras et me tirer avec une telle force que j’en tombe presque, quand je me retourne elle est là, cette colère dans les yeux, elle semble presque avoir de la peine à respirer. « Faut qu’on parle ! » Je ne sais pas si j’en ai envie, si je suis  capable de lui parler. Pourtant je la suis docilement, incapable de résister à l’envie de la sentir proche de moi. Elle m’emmène dans ce couloir un peu plus à l’abri des regards. « Tu m’expliques ce que tu fais là ? Tu me fliques ou quoi ? » « Quoi ? » Je fronce légèrement les sourcils pas sûr d’avoir vraiment compris où elle veut en venir ? Pourquoi je la suivrais ? Ca n’a pas de sens. « Pourquoi tu me cherches tout le temps comme ça ? Tu veux pas me foutre la paix un peu ? Après les messages tu viens jusque me surveiller dans les endroits dans lesquels je sors ? » Ces accusations me laissent un peu sonné, pour qui elle se prend avec sa petite morale à deux balles ? « Te crois pas plus importante que tu ne l’es Kyrah. » Mes mots sont cruels, et probablement bien loin de la vérité, elle ne peut sans doute même pas imaginer la place qu’elle a pris dans ma vie – parce que de toute évidence ce n’est pas réciproque. « J’ai envoyé des messages parce que je voulais être sur que tu allais bien. C’est tout. » Maintenant que je l’ai devant moi j’en doute franchement. Elle me semble dans un sale état… Et en même temps comment lui en vouloir ? Je n’en mène pas plus large. « Mais putain Elio, c’est quoi ton problème ? Comment tu veux que j’oublie Nina si tu continues de me montrer ta tête jour et nuit ? » Mes yeux s’ouvrent grands alors que je l’entends prononcer ce prénom. Je regard à gauche à droit, comme si je cherchais une explication. J’ai presque envie de me pincer tellement je n’y crois pas. Ca doit être un cauchemar. « Comment… » Je n’ai pas le temps de finir ma phrase que les poings de Kyrah viennent frapper mon torse. Elle ressemble à un folle à se débattre comme ça alors que n’essaye même pas de l’arrêter. Elle hurle sur moi, et la peine que je lis en elle me fend le cœur – l’âme. Tous les sentiments sont entrain de revenir et je n’ai rien pris pour les stopper. Ca fait un mal de chien, c’est bien pire qu’une douleur physique tellement plus profond. « Ça m’a détruit Elio tu comprends ça ? Tu comprends que j’en peux plus de penser à tout ça, à elle autant qu’à toi ? Je veux vivre putain ! Je veux vivre tranquille sans que tu sois là à tous les coins de rue pour me rappeler à quel point ma vie est pourrie! » Mes jambes se mettent à trembler. Je la laisse me frapper, Je ne tente même pas de l’arrêter. Je ne sais pas combien de temps ça dur avant qu’elle se calme enfin. Qu’elle arrête de hurler – qu’elle arrête de me donner des coups. Des gens sont passés à côté de nous, nous regardant comme des fous. Peut-être que nous le sommes, que tout ça nous rend fou. Je pose mes deux mains sur ces bras, comme pour m’assurer qu’elle ne va pas recommencer à me frapper. « Qu’est ce que tu crois Kyrah ? J’ai mal moi aussi, quand je te vois je pense à elle alors pourquoi ? Pourquoi je te suivrais ? Qu’est ce que j’aurais à y gagner ? Et c’est toi qui est revenue ! Toi qui vient me hurler dessus alors que j’ai rien demandé. T’es pas la seule à souffrir Kyrah, et j’ai bien compris que tu voulais plus que je fasse parti de ta vie ! T’inquiète pas le message est passé. » Je la lâche et perdre le contact avec elle me fait si mal. Mais Kyrah n’est pas la personne qu’il me faut dans ma vie, je le sais depuis le début et pourtant je suis incapable de me défaire d’elle. De comprendre qu’elle ne serra jamais la personne qu’il me faut – celle qui au lieu de me repousser pourra vivre les instants difficiles de la vie avec moi. Le meilleur et le pire… Je soupire avant de me tourner pour reprendre le chemin du bar. On a besoin de distance, j’en ai besoin pour digérer les mots qu’elle vient de me lancer puis d’un coup un détail me revient et je me stoppe net. Me retournant vers Kyrah et plantant mon regard dans le sien. « Et comment t’as su ? Pour Nina ? Comment t’as su pour son prénom ? T’étais pas là ! Personne n’était là ! » J’ai l’impression que quelqu’un vient d’ouvrir mon carnet secret, que ce moment que j’ai passé avec ma fille a été épié et raconté à d’autres alors qu’il n’était que pour elle et moi. Je sens la colère remonter petit à petit – sans savoir vers qui elle va se tourner.
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Message(#)Would you lie with me and just forget the world ? [kylio] EmptyDim 10 Jan 2016 - 12:51


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Je ne sais pas pourquoi je lui dis tout ça, après tout, c’es moi qui ai choisi de ne pas lui répondre, pourquoi il me chercherait ? Comment il saurait que je suis là ce soir ? Il n’en savait rien, et une foi encore, je soupçonne le destin de se jouer de nous. Je le déteste. Je les déteste, lui et ce foutu karma. « Te crois pas plus importante que tu ne l’es Kyrah. » Je m’arrête une seconde, mon souffle se bloque, je ne sais pas si c’est une prise de conscience, mais mon regard se noircit. « J’ai envoyé des messages parce que je voulais être sur que tu allais bien. C’est tout. » Voilà que je respire à nouveau. Mais j’ai mal, j’ai mal putain. Je voudrais tellement utiliser un genre de filtre d’oubli, comme dans les films, lui faire oublier tout ce qui me concerne jusqu’à mon existence, pour que ce soit plus facile pour lui. Et moi, moi je souffrirai seule dans mon coin d’avoir été la pire des êtes humains qui existe sur cette Terre. Voilà. C’est tout ce que je mérite. J’aurai dû mourir dans cet accident, ça aurait été beaucoup plus simple. Et voilà que je m’énerve, que je m’excite sur lui, le frappe, l’insulte presque, l’engueule. Je peux bien passer pour la pire des folles, je n’en ai rien à foutre. Et puis, je le suis sûrement après tout. A bout de force, et alors que ma tête se remet à tourner, je m’arrête, posant mes mains sur le torse su jeune homme, à bout de souffle. Il vient poser ses mains sur mes bras pour que j’arrête de me la jouer hôpital psychiatrique, et de mon côté, j’essaie de respirer du mieux que je peux, fuyant cette fois son regard. J’avais besoin que ça sorte. « Qu’est ce que tu crois Kyrah ? J’ai mal moi aussi, quand je te vois je pense à elle alors pourquoi ? Pourquoi je te suivrais ? Qu’est ce que j’aurais à y gagner ? Et c’est toi qui est revenue ! Toi qui vient me hurler dessus alors que j’ai rien demandé. T’es pas la seule à souffrir Kyrah, et j’ai bien compris que tu voulais plus que je fasse parti de ta vie ! T’inquiète pas le message est passé. » Il me lâche alors que je replonge mon regard brumeux dans le sien. Non, jamais, je n’ai jamais voulu ça, je l’aime plus que je n’ai jamais aimé personne, et au plus profond de moi, la seule chose que je veux vraiment, c’est être avec lui. Mais la vie en décide autrement, elle en décide toujours autrement. Alors je reste là, les bras ballants, bout de forces, épuisée par mon instant de colère, et je le regarde partir sans arriver à dire ou faire quoi que ce soit. Je fais un pas pour me rapprocher du mur près duquel j’étais, pour m’y appuyer, plutôt que de m’effondrer au milieu du couloir. Je voudrais tellement qu’il revienne. Et soudain, le sort semble m’être favorable, sans vraiment que je ne sache comment ni pourquoi, il fait demi-tour et réduit la distance entre nous. Son regard se plante dans le mien, et mon coeur s’accélère un d’avantage. « Et comment t’as su ? Pour Nina ? Comment t’as su pour son prénom ? T’étais pas là ! Personne n’était là ! » Cette fois, je me sens dépassée. Dépassée par ses mots, par ses pensées, les miennes n’en parlons pas. Je fronce les sourcils, pas méchamment, mais juste pour tenter de comprendre quelque chose à ce qu’il me demande. Je passe mes mains dans mes cheveux et souffle un peu. « Attends, mais de quoi tu parles Elio ? » Je secoue un peu la tête, essayant de rassembler mes forces et le peu d’esprit sain qu’il me reste pour arriver à formuler quelque chose de sensé. « Comment j’ai su quoi ? Comment j’ai réfléchi pour lui donner un prénom ? Quoi, tu me croyais si inhumaine que ça, la laisser partir sans même qu’elle ait aucune importance, aucune considération ? » Ok, là je pars n’importe où, et il a fallu le temps à mon cerveau de comprendre, enfin. « Attends… quoi ? Toi non plus tu savais pas quel prénom j’avais choisi pour elle ! On en avait même pas parlé ! Qu’est-ce que tu viens me parler de Nina ? C’est moi qui ai trouvé ce prénom !! C’est moi qui ai voulu l’appeler comme ça ! » Je m’arrête net, comprenant enfin que la situation se trouve être bien plus touchante qu’elle ne semblait l’être à la base. Un rire nerveux s’échappe de mes lèvres et je passe mes mains sur mon visage. « Putain… on avait choisi le même prénom… » Je lève les yeux au ciel en penchant la tête en arrière, les mains sur les hanches. J’en reviens pas. Je recommencer à rire, sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être parce que je trouve ça mignon, peut-être parce que ça me touche, peut-être parce qu’on a l’air de deux idiots. Je m’appuie une nouvelle fois sur le mur, plaquant mon dos contre celui-ci, avant de fermer les yeux pour moins voir le monde tourner. Je me mords la lèvre inférieure, dans un sourire, avant de réouvrir les yeux pour regarder Elio. « C’est drôle non… qu’on ait jamais été d’accord sur rien, et que la seule chose sur laquelle on était d’accord, on en avait même pas parlé. C’est con… » Je hausse un peu les épaules et soupire légèrement. Je me rends bien compte que mon comportement passe du coq à l’âne, que je dois avoir l’air d’une cinglée. Mais c’est bien le cadet de mes soucis. « Elio ? Tu veux bien me ramener ? » Je le regarde avec mes yeux de chat potté. « J’ai peur que si je reste ici plus longtemps, je fasse n’importe quoi. Après ça je te demanderai plus rien, c’est promis. » Je ne sais pas vraiment ce que je dis. Mais être avec lui m’apaise, mine de rien. Ça m’a énervée au début, mais c’est à cause de l’alcool. La vérité, c’est que je suis heureuse de le voir, et qu’il m’a manqué. Mais ça, je ne vais pas lui dire. Ou du moins, pas tout de suite.

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Message(#)Would you lie with me and just forget the world ? [kylio] EmptyDim 10 Jan 2016 - 18:44


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Je ne sais pas pourquoi ça me touche autant, l’idée qu’elle ait pu être là – m’entendre alors que je partageais un moment privilégier avec ma fille. Le seul que nous n’aurons jamais… Je crois que l’idée qu’on ait pu me voir m’effraye en parti parce que ce que j’ai livré à notre fille pendant ce moment fait parti de mon intimité la plus profonde, l’histoire de sa mère et moi – de ces sentiments que je ne suis pas encore capable de confier à d’autre qu’à elle.   « Attends, mais de quoi tu parles Elio ? » Nous nous toisons tous deux du regard cherchant à comprendre ce qui est entrain de se passer. Tout les deux perdus. « Comment j’ai su quoi ? Comment j’ai réfléchi pour lui donner un prénom ? Quoi, tu me croyais si inhumaine que ça, la laisser partir sans même qu’elle ait aucune importance, aucune considération ? » Je la regarde encore plus perdu secouant la tête. « Quoi ? Non… » Enfin oui, oui je pensais qu’elle ne lui donnerait pas de prénom, qu’elle se refuserait à le faire comme elle avait refusé de venir la voire… Mais là n’était pas la question. Je n’ai d’ailleurs pas le temps de lui expliquer, ne sachant de toute façon pas comment lui dire ça. « Attends… quoi ? Toi non plus tu savais pas quel prénom j’avais choisi pour elle ! On en avait même pas parlé ! Qu’est-ce que tu viens me parler de Nina ? C’est moi qui ai trouvé ce prénom !! C’est moi qui ai voulu l’appeler comme ça ! » Je n’arrive pas à le croire, ça me semble tellement surréaliste que je doute de ces propos. Je la regard comme si je tentais de déceler en elle un signe qui me prouverait qu’elle me raconte des bobards mais rien. Elle semble aussi choquée que moi. « Je… Quand je lui ai parlé je l’ai appelé comme ça mais je savais pas je… » Kyrah commence à rire, et cette fois je la regarde comme une vrai folle. Je ne trouve pas ça drôle du tout – plutôt flippant. Etrange… Vraiment étrange. Mais drôle ? « Putain… on avait choisi le même prénom… » Cette fois je l’ai perdue, elle rigole toute seule et je la regarde sans trop savoir quoi faire. Je ne crois pas être capable de rire de ça. Pas encore – pas quand ce simple prénom semble avoir l’effet d’une tronçonneuse qui sépare mon cœur en deux.   « C’est drôle non… qu’on ait jamais été d’accord sur rien, et que la seule chose sur laquelle on était d’accord, on en avait même pas parlé. C’est con… » Un léger sourire s’affiche sur mon visage, probablement plus pour lui faire plaisir que pour autre chose. Elle a raison c’est con… Con surtout que ça soit pour le prénom d’un enfant que nous n’aurons jamais auprès de nous. Mais la coïncidence est jolie – me donne l’impression de recréer un lien – ou alors la sensation que ce lien que je pensais existant entre nous n’est peut-être pas qu’un leurre au final. « Elio ? Tu veux bien me ramener ? » Sa question me prend un peu de court. Enfonçant mes mains dans mes poches mon regard va flirter avec le sol. Je doute que ça soit une bonne idée, je crois que nous avons besoin d’espace et même si je meurs d’envie d’être avec elle je suis fatigué de me battre contre ce truc entre nous… Fatigué qu’il y ait toujours une bonne raison de se déchirer. « Je… Je ne sais pas je suis avec des amis… » Je parle comme si j’avais voulu cette sortie, comme si je m’amusais alors qu’en fait je ne me sens pas du tout à ma place. Mais me retrouver à nouveau seul avec Kyrah me fait peur… Je n’ai plus envie de ressentir ce rejet de sa part et le plus simple serait juste que j’arrête de m’accrocher à elle. Mais c’est trop dur, je ne relève pas le regard parce que je sais que si je la vois je vais céder… Que je ne pourrais rien lui refuser et surtout pas ça.   « J’ai peur que si je reste ici plus longtemps, je fasse n’importe quoi. Après ça je te demanderai plus rien, c’est promis. » Elle sait très bien que je ne peux pas lui dire non quand elle me parle comme ça. Que savoir qu’elle veut se reprendre en main me touche tout particulièrement et que je serais alors incapable de l’abandonner au bras de ces imbéciles. « Viens on y va… » Je dépose ma main sur son bassin pour l’accompagner vers la sortie mais ce contact me fait légèrement frissonner et bien vite je le quitte. Mes mains retrouvant la direction de mes poches alors que nous sortons de la boite. J’envoie un message aux garçons, je doute tout de façon qu’ils s’inquiètent de mon absence. Sur le chemin qui nous mène chez elle je reste silencieux. De toute façon je ne sais pas quoi dire – je n’ai pas envie de créer une nouvelle guerre mondial entre nous. Je la regarde marcher  du coin de l’œil. La démarche partant de travers et le pas peu assuré, quand elle manque de tomber je la rattrape avant de glisser mon bras à sa taille pour la soutenir et l’aider à marcher droit. « Je crois que t’as un peu forcé sur l’alcool Kyrah… » Merci Captain Obvious elle a bien du le remarquer elle aussi, peut-être même le faire exprès. « Est-ce qu’il faut que je m’en inquiète ? » Je lui pose la question parce qu’avec elle rien n’est jamais claire. Je ne sais pas quel attitude je dois prendre. Si c’est juste une sortie un peu arrosée ou si c’est devenu une habitude depuis sa sortie de l’hôpital… Peut-être que ce n’est pas mon rôle et pourtant je ne peux m’empêcher de m’inquiéter pour elle. Nous finissons par arriver devant chez elle ou plutôt devant chez Kelya et je me défais d’elle mon regard retrouvant le sol. Je n’ai pas le courage de la regarder pour lui dire au revoir… «  Te voilà chez toi… » Je lève le regard maintenant ce qui est une grossière erreur je le sais. « Prends soin de toi Kyrah… Tu sais… Si t’as survécu à cet accident c’est sans doute pas pour que tu te détruise après… Ca aurait aucun sens…. » Ce n’est probablement pas la meilleure manière de faire passer le message mais ce qui percute le plus chez moi. On a vécu l’enfer mais on est en vie. Je ne peux pas croire que ça ne veuille rien dire. « Tu sais où me joindre si tu as besoin… » Je n’ai plus envie de m’initier dans sa vie, de forcer les choses. Mais ce besoin toujours présent d’être là pour elle… Si elle le souhaite. Comme un ami peut-être… Même si cette idée est sans doute la plus stupide que je n’aie jamais eu.
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Message(#)Would you lie with me and just forget the world ? [kylio] EmptyLun 11 Jan 2016 - 5:37


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Kyrah & Elio


C’est toujours étrange de se rendre compte de ce genre de chose. Ce genre de chose qu’on ne contrôle pas, sur lesquelles on a aucun pouvoir. L’être humain est tellement complexe, quand on y pense. En l’espace d’un instant, un court instant, je me sens reconnectée à lui, sans vraiment l’expliquer. Le fait même que nous ayons pu penser au même prénom alors qu’il en existe des milliers me semble être comme un signe. De quoi ? Je n’en sais rien. Mais ce n’est pas le fruit du hasard. Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est bien que la vie nous demande de réfléchir encore un peu à ce que nous allons bien pouvoir faire de ce ‘nous’ qui semble encore bien fragile. L’alcool ne m’aide pas vraiment à réfléchir, j’ai du mal à joindre les deux bouts de mes réflexions, et quand soudain je semble y arriver, je perds le fil quasiment dans l’immédiat. « Je… Quand je lui ai parlé je l’ai appelé comme ça mais je savais pas je… » Et voilà que me prend un fou rire, inexpliqué, inexplicable. Le genre qui vient de nulle part dans qu’on puisse y faire quoi que ce soit, mais je ne le retiens pas, je crois que mes nerfs lâchent enfin. Si j’ai pleuré pendant des jours entiers, épuisé toutes mes larmes, il y a encore tout une partie de la dépression que je n’ai pas visitée, et je suppose que le craquage de ce genre en fait partie. Qu’on me prenne pour une folle, j’en ai rien à faire. Après tout, je le suis sûrement. Et puis, devant le silence d’Elio, je finis par me calmer, doucement, toute seule, sans l’aide de personne. L’euphorie passagère s’apaise et je prends le temps de respirer. Je suis pitoyable. Et après un instant de flottement, je demande à Elio s’il veut bien me ramener. Pour une fois, je me laisse aller à mes sentiments, je suis sans doute plus vraie que je ne l’ai jamais été. Merci l’alcool ? Peut-être bien. « Je… Je ne sais pas je suis avec des amis… » Je cherche son regard, je sais qu’il se cherche des excuses, peut-être parce qu’il ne veut pas rester plus longtemps avec moi, ou peut-être simplement parce qu’il a peur. Mais s’il savait à quel point j’ai peur moi aussi… Alors, dans la plus grande sincérité, je lui avoue que je n’ai pas envie de finir n’importe comment ce soir, ni avec n’importe qui. Il relève alors les yeux. Enfin. « Viens on y va… » Mon coeur rate un battement alors que mon regard est ancré dans le sien et qu’il semble ne plus vouloir s’en séparer. Je sens sa main dans le creux de mes reins et s’y forme une boule de chaleur, accompagnant le frisson qui s’empare de tout mon être. J’essaie de me concentrer pour marcher droit, mais c’est compliqué. Une fois dehors, nous marchons en direction de chez Kelya. Brisbane a beau être une grande ville, finalement, c’est un petit village quand on se met à marcher, et les centaines de mètres qui nous séparent de Pine Rivers ne sont pas si longs que ça. Enfin, ils le l’auraient pas été si j’avais réussi à marcher droit tout le long. Je manque de me casser la figure quand mon talon se coince dans un pavé et Elio me rattrape in extremis. « Je crois que t’as un peu forcé sur l’alcool Kyrah… » Je le regarde et laisse échapper un petit rire presque mignon. « Mais non, c’est juste que après minuit, Cendrillon ne sait plus marcher avec ses talons ! » D’ailleurs, je les retire et me met à marcher pieds nus, mais ça tangue encore. Alors je sens Elio se rapprocher et me supporter un peu pour que je n’aille pas marcher à deux mètres de lui, juste parce que le monde ne tourne pas rond ce soir. « Est-ce qu’il faut que je m’en inquiète ? » « Pour Cendrillon ? » Je tourne la tête pour le regarder. « Non, t’en fais pas pour elle, elle a les petites souris pour l’aider ! » Je lui souris un peu, préférant prendre tout ça à la légère, et puis, dans l’état dans lequel je suis, je n’ai pas vraiment de quoi avoir une vraie discussion avec lui. Et encore moins une discussion sur mon état dépressif depuis dix jours.

Nous arrivons enfin chez Kelya et je laisse échapper un soupir de soulagement une fois sur le perron de la maison. Elio me lâche et je sens comme un vent froid s’emparer de moi, comme s’il me manquait quelque chose, un pilier, sans doute. «  Te voilà chez toi… » Je croise mes bras et de ma main je viens frotter un peu mon bras nu, remontant légèrement les épaules. L’alcool est en train de descendre légèrement, je sais qu’il va falloir que je mange un peu pour éponger tout ça, ou alors que j’aille faire un tour aux toilettes. « Merci de m’avoir ramenée. » J’ancre mon regard dans le sien, avec toujours cette puissance qui nous rallie, qui nous caractérise. « Prends soin de toi Kyrah… Tu sais… Si t’as survécu à cet accident c’est sans doute pas pour que tu te détruise après… Ca aurait aucun sens…. » Mon regard oscille entre ses yeux, ses beaux yeux bruns qui ont un pouvoir si particulier sur moi. Une fois dans son regard, c’est comme si j’oubliais tout. Je ne sais pas quoi répondre à ça, sans doute que je n’ai pas envie d’y répondre non plus. Alors je reste silencieuse, sans pour autant couper le contact visuel. « Tu sais où me joindre si tu as besoin… ». Mon coeur se serre un peu plus. Je ne sais pas exactement pourquoi, sans doute parce que je me rends compte que malgré tout ce que je peux lui faire vivre, il est encore là, à prendre soin de moi, et il arrive encore à me dire que je peux l’appeler en cas de besoin. Je ne sais pas bien ce que j’ai fait pour mériter ça. Dans le silence de la nuit, il commence à faire demi-tour, et mon coeur se serre soudainement. « Elio attends ! » Il se retourne et je descends les marches rapidement pour aller le rejoindre, un peu trop vite d’ailleurs puisque ma tête tourne suffisamment pour me faire perdre l’équilibre une fois près de lui. Il me retient et je garde les yeux fermés une seconde ou deux, histoire de me remettre d’aplomb. Je réouvre les yeux pour les plonger dans les siens. « Reste un peu, s’il te plait. J’ai… Depuis que je suis sortie de l’hôpital j’arrive pas à penser à autre chose qu’à elle, y’a que quand je bois que tout ça s’efface, un peu… » Je baisse la tête, honteuse, et passe mes mains dans mes cheveux. « J’aimerai juste pouvoir passer un moment avec toi sans qu’on en parle, juste… je sais pas, parler d’autre chose, sans se prendre la tête. J’en ai vraiment besoin… » C’est un appel à l’aide, et même s’il est formulé avec maladresse, il est bel et bien là. J’ai besoin de lui plus que jamais, et même si ça n’effacera pas la douleur, ça pourra au moins la cacher, histoire d’un instant. Un instant avec lui. « S’il te plait. » Je vois bien qu’il est hésitant, mais j’espère, au plus profond de moi, qu’il dira oui. J’ai juste besoin d’une présence compréhensive. Et il n’y a personne d’autre que lui qui peut arriver à me comprendre, puisque nous avons vécu le même drame.

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Message(#)Would you lie with me and just forget the world ? [kylio] EmptyMer 13 Jan 2016 - 17:56


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Kyrah & Elio

J’aurais pu sourire aux réflexions de Kyrah, trouver amusant qu’elle se compare à Cendrillon mais je crois que je m’inquiète trop pour elle pour accepter de prendre le sujet à la légère. Pour autant je n’insiste pas, si elle n’a pas envie de m’en parler je ne suis  personne pour la forcer, puis je ne suis pas sûr d’être prêt pour réceptionner son mal-être quand moi-même j’ai de la peine à m’en sortir avec mes émotions, le dissipant sous une dose trop importante de médicaments. Quand nous arrivons devant chez elle je suis partagé entre l’envie de prendre la fuite et celle de rester là, pour toujours, pour être sur qu’il ne lui arrive jamais rien – pour la protéger. « Merci de m’avoir ramenée. » « De rien » J’aurais sans doute pu me contenter de ça, sans tenter de lui insuffler un peu d’envie de vivre. D’envie de se battre, mais la voir dans cet état me détruit et j’ai peur de ce qu’elle est capable de faire quand je ne suis pas là. Evidement elle a Kelya et ça me rassure de savoir qu’elle n’est pas seule, que quelqu’un veille sur elle – est là pour l’écouter et la comprendre. Peut-être que je ne peux pas être cette personne – que je n’ai jamais pu et pourtant je ne peux pas partir sans lui dire que je suis là… Que malgré tout – et même mon ressenti je suis incapable de simplement la laisser tomber. Je pars sans oser en dire plus – sans oser la toucher. C’est sans doute mieux comme ça. Je marche dans le froid en lui tournant le dos, sentant ce creux dans mon cœur s’agrandir encore. Je regrette de ne pas avoir pris mes petites pilules, j’aurais aimé en prendre une maintenant – faire taire toutes émotions. « Elio attends ! » Je ferme les yeux en me stoppant, je voudrais être capable de ne pas me retourner, de nous laisser nous éloigner mais je ne le suis pas. Quand je lui fais face à nouveau, elle court vers moi et quand elle arrive elle me semble à bout de force, plus blanche que jamais. Ces yeux qui se réouvre et m’observe me glace le sang, me coupe la respiration. J’ai l’impression que c’est moi qui lui ai fait ça – qui ai apporté ce malheur dans sa vie. Quand je l’ai rencontrée, elle semblait tellement plus heureuse… Je la détestais, elle me détestait et nos vies étaient sans doute beaucoup plus simples comme ça. « Reste un peu, s’il te plait. J’ai… Depuis que je suis sortie de l’hôpital j’arrive pas à penser à autre chose qu’à elle, y’a que quand je bois que tout ça s’efface, un peu… » J’avais de toute évidence raison de m’inquiété de son état d’ébriété. C’est comme ça qu’elle fait taire les émotions. « Kyrah, je… » Je voudrais lui dire tout ce que je ressens arrêter de me cacher derrière des mauvaises excuses mais tout en moi me crie de la fermer, de partir en courant, de sauver ma peau et la sienne aussi sans doute.   « J’aimerai juste pouvoir passer un moment avec toi sans qu’on en parle, juste… je sais pas, parler d’autre chose, sans se prendre la tête. J’en ai vraiment besoin… S’il te plait. » Mon regard quitte le sien. Je sais qu’elle me demande de l’aider. Que je viens de lui dire que je serais là. Mais c’est moins évident que ce que je pensais. « Je sais pas si c’est possible Kyrah… Je voudrais pouvoir juste prétendre que rien n’est arrivé. Rien du tout… Depuis le début peut-être parce que j’ai l’impression qu’on a tout foiré… » C’est cruel de dire les choses comme ça, parce que malgré les souffrances, les moments de bonheur que nous avons partagé sont irremplaçables et inégalables je le sais bien. « J’aimerai ne pas penser qu’à ça quand je te vois mais c’est pas… » Je ne sais même pas comment finir ma phrase… Je n’ai pas envie de nous enfermer, de prétendre que c’est impossible. Un silence s’installe entre nous, et je suis tout bonnement incapable de lui dire non. Je le sais. Elle le sait sans doute aussi – mais en même temps j’ai beaucoup trop peur de dire oui. De rentrer avec elle dans cette maison où trainent certains de nos souvenirs qu’ils soient heureux ou non.  Voir se lit dans lequel nous avons fait l’amour – là ou j’ai posé ma main sur son ventre pour sentir notre fille qui dormait en elle. « Peut être que… Je peux essayer… On peut essayer… » Je relève enfin la tête pour lui offrir un mince sourire. « Ton amie est là ? » Je sais qu’elle ne m’aime pas trop, et je doute qu’elle apprécier de m’avoir chez elle encore une fois. Heureusement Kyrah m’annoncer que non et alors que cette nouvelle aurait du me rassurer elle fait monter une certaine appréhension en moi alors que je pénètre dans la maison enlevant mes chaussures et ma veste. « Je vais te cuisiner quelque chose, ça ne te fera pas de mal. » Je suis un piètre cuisinier, mais vu son état d’ébriété je ne préfère pas la laisser toucher à des plaques. « Par contre je sais pas faire grand chose d’autre que des œufs au plat ou des pâtes. » Et encore quand j’ai la chance de ne pas me planter. Allumant les lumières je découvre la maison sous un nouvel angle, cet endroit ou elle habite et que je n’ai jamais pris le temps de regarder. Sans savoir pourquoi ça me fait penser à ma maison d’enfant… J’observe les tableaux avec attention mon regard se portant plus spécifiquement sur l’un d’eux. « Erin adorait ce tableau… » Pour le première fois il me semble que j’arrive à prononcer son nom devant Kyrah sans ressentir un profond malaise et une impression de trahison. « J’aime aussi… Il y a quelque chose de très vivant… C’est comme si les traits voulaient sortir… Ne pas se laisser emprisonner dans la toile… » Comme si leur destin était trop grand pour se cantonner à ça. Peut-être que j’aime cette toile parce qu’elle me fait un peu penser à moi… Aux aspirations que j’avais dans la vie même si j’ai l’impression de ne plus réussir à m’échapper de la toile depuis plusieurs mois. Et encore moins depuis que notre fille et décédé et que j’ai été incapable de retoucher à un instrument. « C’est pas ma mère biologique et pourtant j’ai l’impression que je tiens bien plus d’elle que de mon père. Cette passion qu’elle à, elle l’a tellement partagé avec moi… Depuis tout petit je la regard peindre, ma parler de l’art et… Ca me passionne. Quand j’avais 6ans j’ai demandé un coffret de peinture et un chevalet pour mon anniversaire. Quand je l’ai reçu, j’ai passé des semaines entières à faire ça… J’ai jamais été bon mais j’aimais tellement… Sauf qu’au bout d’un moment j’ai plus voulu me restreindre au papier et… J’ai repeint toute ma chambre. » Un léger rire sort de ma bouche. « T’aurais vu la tête de mon père quand il a vu ça ! C’était magique ! » Je relève les yeux vers elle. Je sais que c’est étrange de simplement partager mais je tente… De ne pas penser à notre fille… D’aller de l’avant. « Ma punition a été de rester avec cette horreur sur mes mur jusqu’à mes 16ans ! Crois moi c’était cher payer. Mais au moins il était sur que je ramènerais pas une fille. » Mais je n’avais jamais regretté. C’était probablement ma première rébellion… Celle qui aurait du mettre la puce à l’oreille de mon père.
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Message(#)Would you lie with me and just forget the world ? [kylio] EmptyJeu 14 Jan 2016 - 5:39


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Kyrah & Elio


Je le supplie, je le supplie parce que je ne veux pas me retrouver seule ce soir, parce que je veux qu’il reste là, avec moi, qu’il soit près de moi si je ne me sens pas bien, qu’il m’évite de me ruer sur le placard où se trouvent les bouteilles d’alcool fort. Je veux qu’il soit là pour m’aider à m’endormir, peut-être que je lui demanderai de me chanter encore cette chanson, peut-être que je pourrai m’endormir dans ses bras, sans trop penser, sans trop pleurer, sans trop déprimer. « Kyrah, je… » J’utilise mes dernières forces pour appuyer mon regard, que mes dernières paroles soient si suppliantes qu’il n’ose même pas me refuser quoi que ce soit. « Je sais pas si c’est possible Kyrah… Je voudrais pouvoir juste prétendre que rien n’est arrivé. Rien du tout… Depuis le début peut-être parce que j’ai l’impression qu’on a tout foiré… » Mon regard continue d’osciller dans le sien, ma respiration est saccadée, j’ai tellement peur qu’il dise non, que pour une fois, je me sois mise à nue devant lui, sans retour de sa part. Oui on a tout foiré, mais je sais qu’on est capables de changer la donne. Ce soir, je sais qu’on en est capable. Peut-être que l’alcool me fait penser différemment, mais j’aimerai y croire, simplement. « J’aimerai ne pas penser qu’à ça quand je te vois mais c’est pas… » Mes yeux commencent à s’embuer légèrement, je sens qu’il va dire non. si c’est le cas, je n’aurai plus qu’à boire jusqu’à tomber plus bas que Terre, comme si c’était encore possible. Je me sens exténuée, fatiguée de me battre, et s’il n’est même pas là pour m’aider, alors qui le fera ? Sûrement pas moi. « Peut être que… Je peux essayer… On peut essayer… » Un poids semble se retirer de mes épaules, et mon souffle se relâche doucement, comme si quelque chose avait été bloqué, avait bloqué ma respiration le temps qu’il me donne enfin une réponse. « Ton amie est là ? » Je secoue la tête à la négative. « Non, elle ne revient que dans quelques jours. ». Nous avons pour nous cette grande maison. C’est toujours mieux que de m’y retrouver seule. Doucement, nous faisons demi-tour et entrons dans la maison de Kelya, en silence. J’allume les lumières et Elio retire déjà ses chaussures. Je ne sais pas pourquoi, mais ça me fait du bien. L’espace d’un instant, c’est comme si nous habitions là tous les deux, comme si nous étions dans un monde parallèle, un monde ou rien ne pouvait entraver ce que nous pensons, ressentons au fond de nous. « Je vais te cuisiner quelque chose, ça ne te fera pas de mal. Par contre je sais pas faire grand chose d’autre que des œufs au plat ou des pâtes. » Je souris un peu, ce qui me fait presque mal aux joues tellement je n’ai pas souri depuis longtemps. C’est comme si ces muscles étaient atrophiés d’avoir trop pleuré. « T’inquiètes, j’avalerai n’importe quoi, même des pâtes trop cuites et des oeufs au plat cramés ! » Je jette mes talons en vrac dans l’entrée et rejoins Elio qui vient de se planter devant un tableau. Je crois que c’est le préféré de Kelya, ce n’est ps pour rien qu’elle l’a foutu en plein milieu. Ce soir, c’est comme si je le voyais différemment, les lignes ne semble plus très droites. « Erin adorait ce tableau… » Je m’approche d’Elio et viens m’accrocher à son bras, posant ma tête sur son épaule pour regarder ledit tableau. Je trouve que c’est un vrai pas en avant qu’il arrive à me parler d’elle sans s’énerver. Pour moi, c’est du passé. « J’aime aussi… Il y a quelque chose de très vivant… C’est comme si les traits voulaient sortir… Ne pas se laisser emprisonner dans la toile… » Je plisse un peu les yeux et en lâchant un petit rire, je lui réponds. « Je pense qu’on le voit pas de la même manière, en plus, ce soir je sais pas pourquoi, il a tendance à bouger. J’sais pas il a dû prendre vie dans la nuit ! C'est comme les poupées dans les films d'horreur ! » Vaut mieux rire de mon état plus que douteux, plutôt que de me lamenter sur mon sort. Je me décale de lui et viens m’asseoir sur un des tabourets du bar, donnant directement sur la cuisine, alors qu’Elio commence à prendre ce qu’il a besoin dans le frigo, continuant de parler de cet art qui semble le toucher particulièrement. Il me raconte alors une anecdote de son enfance, et je garde un sourire amusé sur les lèvres tout le long. J’oublie tout, je me laisse aller à l’imaginer plus jeune, cet esprit rebel déjà bien ancré. Je ris avec lui. « J’arrive pas à croire que tu n’as quand même pas ramené de fille. Dans la nuit, personne pouvait voir ton talent pour la peinture ! ». Nous rions tous les deux, et ça me fait un bien fou. Ma tête tourne encore, et j’ai hâte d’avaler quelque chose pour sentir un peu l’alcool quitter mon sang peu à peu. Sans vraiment réfléchir, je quitte mon tabouret, reste une seconde debout pour me stabiliser, et vais rejoindre Elio qui est devant les fourneaux. Je viens me placer dans son dos, glissant tendrement ma main à sa taille avant de regarder ce qu’il est en train de faire. « Ça m’a pas l’air si dégueulasse que ça ! » Je relève la tête pour lui sourire à nouveau. « Je meurs de faim, je sais pas depuis combien de temps j’ai pas mangé mais j’ai même pas le souvenir d’avoir avalé un truc. » Je m’enfonce un peu plus, avouant à Elio à quel point je ne prends pas soin de moi depuis plusieurs jours. Je quitte le contact avec lui pour venir appuyer mon dos, ou plutôt le haut de mes fesses contre le plan de travail un peu plus loin. « Les jumeaux vont bien ? » Je ne veux pas lui demander s’ils sont au courant, ni comment ils ont réagi. Je prends juste de leurs nouvelles, naturellement, et avec un réel intérêt. Les odeurs commencent à emplir mes narines et mon ventre fait un bruit abominable. Je pose ma main dessus en riant. « Wow, heureusement que t’es là sinon j’aurai dû m’endormir avec ce genre de bruits ! » Il dépose les oeufs et les pâtes dans deux assiettes et nous allons nous installer dans le salon, parce que j’ai décidé que le canapé serait meilleur allié qu’un tabouret qui tourne. J’allume la télé juste pour avoir un peu de musique en fond, et je me rue sur mon assiette comme si je n’avais pas mangé depuis dix jours. C’est presque vrai quand on regarde bien. « Y’a peut-être que ça que tu sais faire, mais tu le fais bien ! » Parler avec la bouche pleine, c’est loin d’être glamour, mais ce soir, j’en ai vraiment rien à faire, c’est le cadet de mes soucis. Une fois mon assiette terminée, je la pose sur la table basse et ramène mes jambes sous mes fesses. Je crois que je ne suis pas fatiguée, et sa présence me fait réellement du bien. « Tu sais ce que j’ai envie de faire ? » Je vois bien que je lui fais peur autant que je l’intrigue. « J’ai envie de jouer à action ou vérité ! » Faut pas chercher, quand je suis bourrée, je régresse. « Alors action ou vérité ? » Elio semble hésitant, et ça m’amuse plus qu’autre chose. Il choisit vérité, et je ne prends pas longtemps pour réfléchir. « Hum… l’âge de ta première fois ? ». Puisque dormir m’apporte son lot de cauchemars, autant trouver le moyen de repousser l’heure où je rejoindrai mon lit, avec ou sans lui.

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Message(#)Would you lie with me and just forget the world ? [kylio] EmptyJeu 14 Jan 2016 - 16:52


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Kyrah & Elio

Je ne sais pas vraiment ce qui m’attire dans ce tableau, peut-être le simple fait qu’il me fasse penser à Erin. Elle me manque – cette relation que nous partagions avant me manque, aujourd’hui elle est empreinte de tant d’autres choses qui ont tout compliqué. Elle qui m’a élevé, qui était pour moi la perfection incarnée, je voulais d’une femme comme Erin dans ma vie… Puis tout a basculé. Pas qu’à cause de Kyrah mais je ne peux nier qu’elle y est pour beaucoup. Pourtant aujourd’hui je me sens le besoin de renouer avec Erin… Je comprends peut-être enfin quel genre de perte elle a vécu quand ma sœur est morte… Quel genre de regret peuvent peser sur ces épaules quand elle repense à leur relation. « Je pense qu’on le voit pas de la même manière, en plus, ce soir je sais pas pourquoi, il a tendance à bouger. J’sais pas il a dû prendre vie dans la nuit ! C'est comme les poupées dans les films d'horreur ! » Un léger sourire s’affiche sur mon visage mais je ne suis pas sûr de savoir cacher ma déception. Je crois que je trouve ça triste qu’elle ne le voit pas comme moi – qu’elle tourne ça à la rigolade et je préfère me diriger dans la cuisine plutôt que d’ajouter quoi que ce soit. Kyrah est clairement trop ivre et de toute façon je sais depuis longtemps que nous ne partageons pas réellement les mêmes centres d’intérêts. Pourtant cette peinture fait remonter de vieux souvenirs en moi, et comme pour être sur de ne pas laisser le malaise s’initier entre nous je lui raconte tout… Comme je le ferais avec une amie, sans filtre. « J’arrive pas à croire que tu n’as quand même pas ramené de fille. Dans la nuit, personne pouvait voir ton talent pour la peinture ! » .Nous rions tous les deux et les ingrédients prêts je vais me placer devant les fourneaux… « Aussi étonnant que ça puisse paraître, je n’étais pas un précoce… » Longtemps je n’avais eu que Kaecy et quelques amis dans ma vie, elle était ma meilleure amie mais pour les filles de mon école il était claire que nous étions un couple, et je n’avais jamais tenté de changer leur idées parce que j’avais tant d’autres choses auxquelles me raccrocher dans ma vie. Je l’entends bouger mais n’y prête pas attention, jusqu’à ce que les mains de Kyrah viennent se glisser sur mes hanches et que je sente son corps tout contre mon dos. Je continue mes mouvements après m’être arrêté, juste un instant pour profiter de la douceur de se simple contact qui a tant manqué à mon corps. « Ça m’a pas l’air si dégueulasse que ça ! » « Ne parle pas trop vite » Je lui adresse un sourire complice, je fais de mon mieux et je commence à apprendre avec les jumeaux qui en plus de ça on la critique facile. « Je meurs de faim, je sais pas depuis combien de temps j’ai pas mangé mais j’ai même pas le souvenir d’avoir avalé un truc. » Mon sourire disparaît en étendant les propos de Kyrah. Sa révélation me fait à nouveau penser à notre fille alors qu’il me semblait avoir enfin réussi à la mettre dans un coin de ma tête – là où elle prendrait moins de place. Elle me fait penser à cette douleur partagée qui semble tout nous ôter… Comme si elle sentait mon malaise Kyrah se défait de moi pour se poser juste à côté. « Les jumeaux vont bien ? » Je me retourne vers elle un peu étonné. Je ne m’attendais pas à une telle demande c’est une certitude. Je me racle un peu la gorge faisant tourner mon eau à peine bouillie trop énergiquement pour que ça ne laisse pas transparaitre un certain malaise. « Oui… Oui ils vont bien… » Ce n’est pas exactement la vérité mais comme lui expliquer sans avoir à parler de notre fille ? Comment lui dire que les jumeaux ne comprennent pas, pourquoi il n’y aura pas de bébé dans notre vie ? Qu’ils ne comprennent pas pourquoi je ne vois plus Kyrah, pourquoi ils ne peuvent pas l’appeler. « Dani a enfin pu se débarrasser de son plâtre… » Après son accident à vélo, il avait hérité du plâtre – son nouveau meilleure ami – qu’il avait gardé pour plusieurs mois le temps que ces os encore fragiles et encore en pleine croissance ne se remettent. « Ca a presque été un déchirement ! Il a insisté pour la garder et l’afficher dans sa chambre. Du coup Scott était jaloux c’était… Toute une histoire. » Je m’arrête là. J’avais juste besoin d’en dire plus, de ne pas juste prétendre que tout allait bien avant de mettre fin à la conversation bien que le sujet choisi m’ait un peu intrigué. Je finis de faire à manger et c’est de toute évidence le moment puisque le ventre de Kyrah réclame corps et âme un peu de nourriture. Nous allons nous installer au salon et Kyrah saute presque sur la nourriture ce qui m’arrache un sourire en coin. « Y’a peut-être que ça que tu sais faire, mais tu le fais bien ! » Je rie en amener la nourriture à ma bouche. « T’es bien plus indulgente que les jumeaux il n’y pas de doute ! Il m’aurait fait un critique culinaire plus que négative si je leur avais servi ça ! » Probablement parce qu’ils sont trop bien habitués avec Kaecy. Pourtant, nous finissons tous deux nos assiettes et je vais m’installer au fond du canapé profitant de cet instant de détente avec la musique en arrière fond. « Tu sais ce que j’ai envie de faire ? » Je ne cache pas mon inquiétude quand je l’entends me poser cette question. « Quoi ? » « J’ai envie de jouer à action ou vérité ! » « Heu… » Je suis un peu perplexe je ne peux pas la cacher, j’ai toujours été bien nul pour trouver des vérités intéressantes à connaitre et encore plus des gages dignes de ce nom. Mais elle ne me laisse pas vraiment le choix, embrayant. « Alors action ou vérité ? » Je croise mes mains devant moi en revenant un peu plus vers l’avant du canapé pour la fixer. « Disons… Vérité. » Je sens déjà venir la question et je ne me trompe pas.   « Hum… l’âge de ta première fois ? » « Avoue que ça t’a perturbé que je te parle du fait que je n’ai pas été un précoce ! » Je rigole un peu non sans sentir un petit malaise tout de même. « La première fille j’avais 17ans… 17 ans et demi même ! Et elle était 7ans plus vieille que moi, je lui ai fait croire que j’étais majeur et j’ai pas voulu lui dire que c’était ma première fois ! Autant te dire qu’elle l’a vite deviné ! » Je rigole cette fois me rappelant de cette nuit plutôt catastrophique pour moi. « Mais après, elle m’a appris pleins de choses… » Je pense que cette première fille a su me faire comprendre comment prendre soin d’un femme sans être un vrai bourrin. « Elle  a pris mon éducation sexuelle très au sérieux. Elle voulait pas que je sois un incapable pour les femmes du monde, voilà ce qu’elle me disait. » Je rigole en repensant à ça ! Nos rencontres étaient presque des cours au final. Puis, je décide volontairement je m’arrêter aux filles. Pas trop d’info d’un coup. Cette fois, Kyrah a su éveiller mon intérêt. « Et j’ai le droit de te retourner la question ou je suis obligé d’attendre que ça soit mon tour ? » Je n’ai pas envie de gâcher une question pour ça mais en même temps ça m’intéresse. Quand vient le tour de Kyrah elle choisit action pour sa part – ce qui ne m’étonne qu’à moitié. Je suis plus lent qu’elle pour trouver une action… « Okay tu dois… Sortir devant la maison et aller hurler au pâté de maison que tu as sous ton toi un vrai dieu du sexe ! » Quoi c’est elle qui l’a dit non ? Que j’étais un dieu du sexe.
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Kyrah & Elio


Je ne sais pas exactement pourquoi je lui demande comment vont les jumeaux, sans doute pour ne pas laisser de silence s’installer entre nous, peut-être aussi parce que je sais qu’Elio les aime énormément, et que ça me parait logique de lui demander comment ils vont. « Oui… Oui ils vont bien… » Je penche un peu la tête sur le côté, comprenant bien que ça de doit pas être tout à fait vrai, vu l’émotion dans sa voix. Je continue de le regarder, en silence, pour qu’il continue. « Dani a enfin pu se débarrasser de son plâtre. Ca a presque été un déchirement ! Il a insisté pour la garder et l’afficher dans sa chambre. Du coup Scott était jaloux c’était… Toute une histoire. » Je laisse échapper un petit rire tout à fait adorable. Peut-être que je me suis un peu attachée à eux, même si ce dont de vrais petits diables. Soudain je me souviens de ce moment où ils avaient tous les trois leurs mains sur mon petit ventre rond, et une émotion certaine m’envahit, mais j’essaie de la réprimer au maximum. Je soupire un peu et heureusement le repas est prêt, alors je file m’installer dans le canapé, sans tarder à me jeter sur le plat préparé. Je ne me garde pas de lui faire un compliment plus ou moins dissimulé, qui le fait visiblement sourire légèrement. « T’es bien plus indulgente que les jumeaux il n’y pas de doute ! Il m’aurait fait un critique culinaire plus que négative si je leur avais servi ça ! » Je ris un peu avant de hausser les épaules. « J’ai jamais été très compliquée niveau bouffe, un vrai ventre sur pattes, je mange n’importe quoi ! » Je lui souris de nouveau avant de continuer de manger. Ce n’est pas tellement un compliment pour lui si on regarde bien, m’enfin si ça avait été vraiment immangeable, je n’aurait pas dit que c’était bon.

Une fois mon assiette vidée, je me place en face d’Elio et un large sourire de chipie sur le visage, je lui propose de jouer à un des jeux auquel je jouais quand j’étais plus jeune. « Avoue que ça t’a perturbé que je te parle du fait que je n’ai pas été un précoce ! » Je ris avec lui et hoche un peu la tête. « J’avoue ! » C’est quelque chose que j’ai du mal à croire, quand on sait le pouvoir qu’il a sur moi, quand on sait qu’il aime aussi les hommes et que c’est un vrai séducteur. Il n’a aucun mal à trouver une femme ou un homme qui voudra bien de lui, alors c’est difficile de croire qu’il a commencé sa sexualité assez tard. « La première fille j’avais 17ans… 17 ans et demi même ! Et elle était 7ans plus vieille que moi, je lui ai fait croire que j’étais majeur et j’ai pas voulu lui dire que c’était ma première fois ! Autant te dire qu’elle l’a vite deviné ! » J’ouvre grand les yeux. « Merde alors, ta première fois avec une cougar ! » Je ris avec lui et le laisse continuer de me raconter tout ça. Je l’écoute avec attention, non sans un petit sourire au coin des lèvres. « … Elle voulait pas que je sois un incapable pour les femmes du monde, voilà ce qu’elle me disait. » Je souris d’avantage et avec un regard malicieux et complice, je lui réponds du tac au tac. « Alors elle a bien réussi sa mission. » Le sous entendu est assez explicite pour lui faire comprendre qu’il est loin, bien loin d’être un incapable. De toute manière, ce n’est pas comme si je ne lui avais jamais dit qu’il était doué. « Et j’ai le droit de te retourner la question ou je suis obligé d’attendre que ça soit mon tour ? » Je plisse un peu les yeux, le toisant légèrement. « Tss… A croire que t’as jamais joué à ce jeu ! » Je roule un peu des yeux comme une gamine insolente et je soupire légèrement. « Ok, je réponds, mais juste pour cette fois. Après, tu attendras ton tour ! » Je souris une nouvelle fois avant de répondre à la question. « En fait… je sais même pas vraiment définir. Ma première fois c’était avec une fille, ma meilleure amie d’enfance, j’avais 14 ans. Et avec un mec c’était l’année suivante. Ça s’est plutôt bien passé, enfin comme une première fois peut bien se passer quoi.. » Je ris légèrement et passe ma main dans mes cheveux. Parler de sexualité ne m’a jamais gêné, d’ailleurs, pour moi, c’est même quelque chose de très banal. Sans plus attendre, Elio me demande action ou vérité, et comme je viens de lui répondre, je choisis action. « Okay tu dois… Sortir devant la maison et aller hurler au pâté de maison que tu as sous ton toi un vrai dieu du sexe ! » J’éclate de rire le plus naturellement du monde, penchant ma tête légèrement en arrière. « Ça va les chevilles ? » Mon regard complice et amusé lui fait comprendre que ce gage me fait rire autant qu’il me plait, et sans attendre, je me lève du canapé, me dirigeant vers la porte. Je marche un peu plus droit que tout à l’heure, la nourriture a aidé je pense.  J’ouvre la porte de la maison et la laisse ouverte alors que je me mets pieds nus sur le perron, il doit être un truc comme 3h du matin, mais j’en ai rien à faire, et me voilà en train de hurler du plus fort que je peux. « Allo les voisins !!! J’ai ici le mec le plus canon de l’univers qui fait l’amour comme personne ! Un vrai dieu du sexe ! Mais je partage paaaaaas ! » Je rentre vite dans la maison et referme la porte avant de m’appuyer dessus en regardant Elio avec un large sourire. Dire tout ça a fait remonter de sacrées envies en moi. « Je suis sûre que même Kaecy a entendu tellement j’ai hurlé fort ! » Je viens me rasseoir sur le canapé et ne quitte pas Elio des yeux alors que je reprends la parole, lui demandant action ou vérité. Pour changer, c’est lui qui choisit action, exactement ce que j’espérais. Je reste une seconde à ma place, alors que mon coeur s’accélère à la simple pensée de ce que j’ai envie de faire. A l’idée aussi qu’il puisse me repousser, mais tant pis. Je m’approche de lui, assez rapidement pour qu’il ne le voit pas venir, et je viens me mettre à califourchon sur lui, glissant ma main dans sa nuque. D’une voix chaude et accompagné d’un regard brûlant, je lui dis, très proche de ses lèvres. « Fais-moi l’amour. » C’est son gage. L’envie est montée d’un coup, en flèche. J’ai envie de lui et je ne compte pas la laisser de côté. Quand je suis dans ses bras, quand nous sommes unis, je ne pense plus à rien, et c’est exactement ce dont j’ai besoin.

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Kyrah & Elio

Parler de ma première fois avec Kyrah me fait un peu étrange. Pourtant ce n’est pas la première fois que je raconte cette histoire loin de là. « Merde alors, ta première fois avec une cougar ! » Je rigole légèrement, la fille n’était pas si vieille à l’époque et pourtant quand je pense à elle, je l’imagine toujours comme cette fille plus vieille et beaucoup plus expérimentée que moi, qui m’a fait découvrir le plaisir charnel. « Alors elle a bien réussi sa mission. » Un petit sourire s’affiche sur mon visage, évidement que son compliment fait du bien à mon ego, mais ce que je préfère c’est quand je la vois de mes propres yeux prendre du plaisir. A mon tour maintenant de m’intéresse à sa première fois. « Tss… A croire que t’as jamais joué à ce jeu ! » Je fais mon regard le plus innocent. Evidement je sais bien qu’habituellement ça me marche pas comme ça, mais si je peux gruger un peu la règle je ne vais pas passer à côté de cette chance. « Ok, je réponds, mais juste pour cette fois. Après, tu attendras ton tour ! » « Promis » Il est évident qu’elle ne m’empêchera pas de retenter le coup après mais je ne vais pas le lui dire maintenant. « En fait… je sais même pas vraiment définir. Ma première fois c’était avec une fille, ma meilleure amie d’enfance, j’avais 14 ans. Et avec un mec c’était l’année suivante. Ça s’est plutôt bien passé, enfin comme une première fois peut bien se passer quoi.. » J’avais par la suite connu la première fois d’une ou deux filles, et je me souvenais bien de cette anxiété latente. Mais j’ai de la peine à imaginer la Kyrah que je connais douter d’elle… Même pour une première fois. La sexualité semble être une des choses qu’elle gère parfaitement dans sa vie… Peut-être même trop. C’est à mon tour maintenant de lui choisir une action, et je ne me gêne pas pour lui demander d’aller annoncer mes talents sexuels au monde entier. « Ça va les chevilles ? » Je me doutais bien qu’elle allait me faire une petite remarque mais ça nous fait plus rire qu’autre chose et bien vite elle se prend au jeux pour sortir hurler devant la porte. « Allo les voisins !!! J’ai ici le mec le plus canon de l’univers qui fait l’amour comme personne ! Un vrai dieu du sexe ! Mais je partage paaaaaas ! » Quand elle referme la porte derrière elle je suis encore entrain de rire. Son regard se fixe dans le mien et l’intensité qu’il me partage me fait un peu peur. Je détourne un peu le regard alors qu’elle vient retrouver sa place proche de moi sur le canapé. « Cette fois ça sera action pour moi aussi. » J’ai bien envie de bouger un peu, et je veux voir quel genre de pari son esprit tordu peut bien me trouver. Elle semble réfléchir un moment, garder le silence et sans que je ne comprenne ce qui m’arrive elle se retrouve à califourchon sur moi. Son regard planté dans le mien, sa main dans ma nuque. « Fais-moi l’amour. » Je ne m’attendais pas à ça, mais j’ai déjà oublié le jeu. Mon désir de Kyrah revenant au grand galop en la sentant si proche de moi. Je ne dis rien mais mes mains vont se glisser dans son dos, sous son pull pour toucher la chaleur de sa peau. Nos bouches si proches l’un de l’autre qu’un simple geste pourrait les unirent mais ni elle ni moi nous ne le faisons. Gardant pour simple contact ce regard emplit de désir et de passion. Déjà mes mains remontent, emportant avec elles le pull donc je la défais avec douceur avant de revenir poser mes mains sur son dos. De replonger mon regard dans le sien. La serrant un peu plus contre moi je la fais basculer sur le canapé, me plaçant entre ces jambes, au dessus d’elle encore tout habillée. Nos lèvres ne se sont toujours pas touchées, peut-être que j’ai trop peur de tout ce que ce contact pourrait faire renaître en moi. Et au lieu de ça je vais attraper ces deux mains dans les miennes pour les monter au dessus de sa tête alors que ma bouche se dirige vers sa nuque où je pose le premier baiser, sentant les frissons de son corps se répercuter sur le mien. Je la veux tellement fort que c’est presque ingérable. Mes mains quittent les siennes pour aller à la découverte de son corps alors que mes baisers descendent le long de son corps, passant entre ces seins encore emprisonnés dans son soutien-gorge, puis sur son ventre et là mon regard est attiré parce quelque chose. Une marque que je ne connais pas – quelque chose de nouveau sur son corps. Cette cicatrice vestige de notre peine. Je ne peux pas croire qu’elle va devoir vivre toute sa vie avec ça. Je me relève un peu, ma main approchant lentement cette zone jaugeant Kyrah du regard pour ne pas la brusquer. Mes gestes sont doux, je voudrais partager cette souffrance avec elle… Que cette cicatrice m’appartienne aussi un peu parce que c’est trop injuste qu’elle soit la seule à en payer le prix – à devoir vivre avec. Quand j’arrive sur la zone sensible je vais plus doucement, je sens son corps se contracter, sans savoir si c’est la peur ou la douleur. Un peu des deux peut-être. « Ca va aller Kyrah… » Mon regard se plante dans le sien alors que ma main ose enfin toucher cette partie abimée d’elle, qui n’est que le reflet de ce qui se passe dans tout son corps je le sais bien. Kyrah est une femme abimée. Mon cœur s’emballe alors que j’ai l’impression de la toucher pour de vrai, plus que par le contact et quand ma main se sépare enfin d’elle je vais un peu plus en arrière pour m’accroupir sur le canapé. « Je peux pas faire ça… » Je ne veux pas qu’il y ait de malaise, qu’elle croit que c’est à cause de cette cicatrice, parce que ça n’est pas ça, au contraire. C’est juste ce qui me ramène à une vérité plus profonde. « Tu as trop bu Kyrah… T’es ivre et j’ai l’impression que j’abuse de toi dans un moment de faiblesse je… Je veux pas de ça. Pas comme ça. » C’est dur à expliquer. Cette envie déchirante de me lier à elle et celle de ne pas empirer les choses entre nous. Je veux pas qu’elle se réveille demain en se disant qu’elle a fait un connerie, et me sentir rejeter une fois de plus. Je ne pourrais pas le supporter et je ne veux pas de ça pour elle non plus. Elle mérite mieux qu’un mec qui la saute juste parce qu’il en a l’opportunité. J’ai été ce mec… Et je ne veux pas que ça nous conduise à nouveau là ou nous avons tous les deux bien trop souffert.
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Kyrah & Elio


Je ne réfléchis pas, je ne réfléchis plus. Je me laisse porter par mes envies, mon envie. Celle d’être dans ses bras, de sentir ses mains sur ma peau, son souffle se mélanger au mien, ses lèvres dévorant chaque partie de mon corps, et chacun de ses regards créer des frissons sur mon épiderme. A l’instant où je sens ses mains dans mon dos, sous mon pull, mon souffle se bloque, ma respiration se coupe sous la vague de plaisir qui s’empare déjà de moi, comme si mes émotions étaient décuplées. Nos regards se croisent, s’apprivoisent, et nos lèvres dansent sans oser s’unir. Pas encore. Les mains d’Elio remontent pour retirer mon pull et je le laisse faire, levant les mains au ciel pour l’aider, sans un bruit, sans un son autre que la chaîne de musique tout bas au loin. Il me fait basculer sur le canapé, se retrouvant sur moi, entre mes jambes, et le désir monte encore d’un cran, accompagné par ma respiration qui se trouve de plus en plus saccadée. Il vient remonter mes mains au dessus de mon visage et je le dévore du regard, n’attendant plus qu’il vienne me délivrer de cette attente insoutenable du manque de ses lèvres contre les miennes. Au lieu de ça, ses baisers se posent dans mon cou, et je laisse échapper un léger grognement de plaisir et d’envie. Son visage perd de l’altitude et ses baisers accompagnent sa descente charnelle, pendant que mon ventre se soulève au rythme de ma respiration de plus en plus rapide. Mes mains viennent glisser dans ses cheveux et, les yeux fermés, je le laisse faire absolument ce qu’il veut de moi. J’oublie tout, absolument tout, et mon cerveau n’est plus emplit que par le désir qui me ronge. Il s’arrête soudain au niveau de mon bas ventre, et je réalise enfin. Ma respiration se bloque une nouvelle fois et je réouvre les yeux doucement pour le regarder, hésitant. Il me regarde aussi, je redresse légèrement et approche doucement sa main de mon ventre. Mon regard devient plus trouble, parce que l’émotion m’envahit soudain. Depuis ma sortie de l’hôpital, personne n’a pu me toucher. Je n’ai laissé aucun homme, aucune femme toucher mon corps, mon ventre. Et chaque fois que j’ai essayé, ça s’est soldé par un échec. Mais ce soir, j’ai envie de le laisser faire. La douleur est encore présente, bien que supportable. Ses doigts frôlent la cicatrice, je peux le sentir, l’endroit est plus sensible au toucher. Je ferme les yeux un peu plus longtemps. « Ca va aller Kyrah… » Je réouvre les yeux, légèrement embués par l’émotion, mais cette fois, ce n’est pas une émotion dévastatrice, au contraire. C’est comme un pas vers le renouveau, vers l’acceptation. Si je le laisse toucher cette cicatrice, autant physique que mentale, alors c’est que je suis sur la bonne voie, du moins, j’imagine. Je viens poser ma main sur la sienne, comme pour lui faire comprendre que ça va, mais très vite il se redresse, s’agenouillant sur le canapé, à des années lumières de moi. Je fronce les sourcils et me redresse sur les avant bras. « Je peux pas faire ça… » J’ai du mal à comprendre. Mais de quoi il parle ? Il ne peut pas me faire l’amour parce qu’il a peur de me faire mal ? Il a peur de me mettre enceinte une nouvelle fois ? Mais qu’est-ce qu'il se passe bordel ? « Tu as trop bu Kyrah… T’es ivre et j’ai l’impression que j’abuse de toi dans un moment de faiblesse je… Je veux pas de ça. Pas comme ça. » C’en est trop. Je viens prendre mon visage entre mes mains, lâchant un rire cynique. « Putain mais j’y crois pas ! Y’a pas un seul mec sur Terre qui dirait non à une fille juste parce qu’elle a bu ! » Je me redresse et m’assieds, reposant les pieds par terre. « Te fatigue pas va, j’ai compris. » Compris quoi ? J’en sais rien. Qu’il n’a pas envie sûrement, que toute cette histoire lui a passé l’envie de faire quoi que ce soit avec moi. Quelle conne ! Je passe mes mains dans mes cheveux en soupirant d’exaspération pour moi même. « Tu devrais rentrer chez toi. De toute manière maintenant la nuit est foutue. Et je vais me démerder avec ma gueule de bois, t’en fais pas pour moi. » Mon ton est froid, sec, amer. Je n’ai jamais supporté qu’on me repousse, mais le fait que ce soit Elio me blesse d’autant plus, surtout quand je trouve la raison de son refus plus que moyenne. Mais bref. Je n’ai plus envie de le regarder, la boule qui s’est nichée dans ma gorge m’empêche même d’avaler simplement ma salive, et je me retiens de courir me réfugier sous mes draps pour pleurer. Si même lui me repousse, alors ça voudra dire que plus personne ne voudra de moi. Personne. La pillule est difficile à avaler, mais je l’ai sûrement mérité. « Va-t'en. » Un supplice, étouffé dans ma gorge, comme une dernière volonté avant de me laisser sombre un peu plus profondément. Il ne dit rien, se lève et se dirige vers la sortie. J’ai mal. J’ai mal putain. J’entends le bruit de la porte qui s’ouvre, puis se ferme. Mon coeur crie d’aller le chercher alors que mon esprit me dit simplement de rester là, comme une pauvre merde. Je ne réfléchis pas plus longtemps et me lève du canapé en courant, je suis à moitié nue, et j’en ai rien à faire, j’ouvre la porte et cours dans l’allée jusqu’à retrouver Elio qui n’était pas bien loin, heureusement. Il se retourne et je me jette dans ses bras, à corps perdu, comme s’il était ma dernière chance, mon phare en pleine mer. « Non… me laisse pas. Me laisse pas toute seule je t’en supplie… » Je me serre tout contre lui, respirant son odeur pour me rassurer. Je reste là quelques minutes, le temps de me calmer, un peu. Je m’écarte finalement pour le regarder, les yeux brillants. « J’ai peut-être trop bu mais je suis pas inconsciente, je sais ce que je fais Elio, ça m’aide juste à moins penser, tu vois bien que je suis pas au point de me souvenir de rien demain matin… » Je ne lâche pas son regard, ma main sur son torse remonte jusqu’à son cou, sa nuque, et dans un murmure je finis par lui dire. « Me laisse pas croire que ça n’a pas d’importance pour toi… ». Je me hisse sur la pointe es pieds et viens l’embrasser, parce que j’ai besoin de ce contact, aujourd’hui plus que jamais. Le baiser devient plus intense, plus langoureux, et je voudrais juste qu’il arrête de trop réfléchir pour une fois, qu’il laisse aller son coeur et son corps là où la barrière de l’esprit n’a plus aucun pouvoir.

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Kyrah & Elio

Mon cerveau carbure à mille à l’heure. Je voudrais pouvoir le faire taire maintenant mais il a suffit que je perde le contact avec elle juste quelques secondes pour que je sente une sorte de culpabilité me saisir. Celle de profiter d’une situation, d’elle. Evidement j’aurais du me douter qu’elle ne comprendrait pas et pourtant sa réaction me laisse  un peu étonné. « Putain mais j’y crois pas ! Y’a pas un seul mec sur Terre qui dirait non à une fille juste parce qu’elle a bu ! » « Faut croire que si ! » Habituellement pourtant je dois bien avouer que ce n’est pas mon genre. Avec combien de filles ivres j’ai déjà couché ? En étant parfois moi-même pas plus soft. Mais ce n’était pas Kyrah et il n’y avait pas cette relation étrange qui nous lie l’un à l’autre. « Te fatigue pas va, j’ai compris. » « Je crois pas que… » Je voudrais lui expliquer mieux, qu’elle ne me regarde pas comme ça, mais elle ne m’en laisse pas le temps me coupant dans mon élan. « Tu devrais rentrer chez toi. De toute manière maintenant la nuit est foutue. Et je vais me démerder avec ma gueule de bois, t’en fais pas pour moi. » Je prends ces propos comme une grande claque dans ma figure cette fois. « Donc parce que je ne veux pas coucher avec toi je n’ai plus qu’à rentrer chez moi ? Je sers qu’à ça en fait ? » Je sais bien que ce n’est pas exactement le cas mais je tente de la provoquer pour la faire réagir. Qu’elle arrête de faire l’imbécile vexée et qu’elle comprenne mes craintes. Mais le silence qui s’en suit me fait bien comprendre que je ne suis pas sur la bonne pente. Et alors que je ne dis rien, attendant sa réponse elle m’achève en me répétant.  « Va-t'en. »  Cette fois je prends appuie sur mes cuisses pour me relever. « Comme tu veux… » Puisque je ne lui sers à rien d’autre qu’à ça je ne vois de toute façon pas ce que je fais ici. Je ferme la porte derrière moi et reste quelques secondes la main sur la poignée sentant des larmes de colère me monter aux yeux… Contre moi – contre elle contre ce destin de merde… « Et merde… » Je lâche cette fois la poignée pour m’avancer dans l’aller mais à mi-chemin le son de la porte me fait me retourner et j’ai à peine le temps de comprendre que Kyrah me saute dans les bras avec toute la détresse qu’elle peut me laisser voir. « Non… me laisse pas. Me laisse pas toute seule je t’en supplie… » Mes bras se referment sur elle pour la serrer un peu plus fort. « Je suis là… Tant que tu en auras besoin je serai là. » Vu de dehors j’ai sans doute l’air d’un petit chien, toujours prêt à revenir vers elle même quand elle vient juste de me jeter mais moi je sais… Je sais que c’est nous et toutes nos contradictions. Qu’on se jette et se retrouve en à peine quelques minutes d’intervalle parce qu’on est deux imbéciles… Parce que personne ne pourrait comprendre ce qu’il y a entre nous. « J’ai peut-être trop bu mais je suis pas inconsciente, je sais ce que je fais Elio, ça m’aide juste à moins penser, tu vois bien que je suis pas au point de me souvenir de rien demain matin… » Je ne sais pas… Je continue à penser que ce n’est pas une bonne idée – pas ce dont nous avons besoin mais la main de Kyrah qui glisse sur ma peau me fait frissonner. « Me laisse pas croire que ça n’a pas d’importance pour toi… » C’est trop tard pour faire demi tour, ces lèvres vont trouver les miennes alors que je ressers mon étreinte sur son frêle corps. Notre baiser devient passion – soif de vivre – il nous dévore tout entier. Je peux à peine respirer tant j’ai envie d’elle. Nos pas lents nous mènent jusqu’à la porte que je referme derrière nous alors qu’elle me plaque contre cette dernière. Son regard félin me rend fou. Je ne peux plus me séparer d’elle – je ne veux plus penser. Nos corps affamés l’un de l’autre ne nous laisse plus de répits. Nous nous déshabillons mutuellement, je ne saurais dire où volent nos habits – le temps semble s’être suspendu. Nous quittons la porte mais je ne sais pas vers où nous mènent nos pas tant je suis incapable de me séparer de ces lèvres. Jusqu’à ce que son dos rentre en contact avec le bar. Le corps nu de Kyrah contre le mien me donne l’impression de revivre – j’ai chaud et froid en même temps. Envie et peur comme si c’était la première fois. Je passe mes mains sous ces fesses pour la faire s’asseoir sur le haut tabouret, de là elle est presque à ma hauteur. Je vais me glisser entre ces jambes qu’elle enroule autour de mon corps nu pour l’emmener à elle. Elle me rend folle, la proximité de nos intimités dénudées me donne envie de céder mais il me reste cette éclaire de lucidité. « On devrait se protéger… » Je pourrais tout gâcher je le sais. Elle attend sans doute de ma part que je fasse taire toutes mes craintes que je me donne à elle mais je n’en suis plus totalement capable. Je ne pourrais pas supporter de vivre une deuxième fois ces étapes de notre vie… Pas maintenant – pas comme ça. Je ne peux plus la mettre enceinte, je dois être plus intelligent que ça. Pour nous deux.
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Message(#)Would you lie with me and just forget the world ? [kylio] EmptyVen 15 Jan 2016 - 15:17


Would you lie with me and just forget the world ?
Kyrah & Elio


Je ne peux pas me résoudre à le laisser partir, mon coeur me l’interdit, alors sans plus réfléchir, je franchis la porte de la maison, à moitié nue, et me jette dans les bras d’Elio, sans concession. J’ai besoin de lui, de sa présence, de sa chaleur. J’ai besoin de savoir qu’il est là et qu’il sera toujours là. Tout ça, nous l’avons vécu à deux, il n’y a pas un fautif plus que l’autre, et même si nous sommes deux idiots à ne pas vouloir voir les choses en face en ce qui concerne nos sentiments mutuels, il y a toujours ces moments où la sincérité prend le pas sur le reste, sur la colère, sur les mots plus hauts que l’autre, sur la rancoeur. Il y a ces moments vrais, ceux qui ne mentent pas, qui donnent des indices sur ce que nous ressentons, au plus profond de nous. Je sens les bras d’Elio se serrer contre moi et c’est comme une délivrance, je relâche peu à peu la pression soulagée. « Je suis là… Tant que tu en auras besoin je serai là. » Je respire son odeur, les yeux fermés, et je n’arrive plus à me détacher de lui, comme une drogue, un besoin perpétuel de me retrouver contre lui, avec lui. Et puis je ne tarde pas à l’embrasser, comme pour ne pas lui donner le temps de répondre, de dire quoi que ce soit qui pourrait changer le cours des choses. Je sens son étreinte se resserrer et la chaleur grimpe à nouveau dans la totalité de mon corps, pendant que notre baiser redevient langoureux, emprunt d’une passion qui nous caractérise. Mes mains glissent dans sa nuque, dans ses cheveux, j’ai envie de le posséder, qu’il me possède. J’ai envie de lui, plus fortement encore que les autres fois. Plus qu’une envie, un besoin. Il est devenu cette drogue, cet amour que je redoutais tant de ressentir un jour, par peur de perdre cette liberté à laquelle je tenais tant. Me voilà maintenant liée à lui, pour toujours, peu importe ce qui arrivera, il restera mon premier amour, celui qui m’aura permis de découvrir à quoi ressemblent les sentiments amoureux, sincère, et je crois, réciproques. Nos pas nous mènent aveuglément jusqu’à la porte d’entrée, sans que nos lèvres ne se séparent pour autre chose que pour reprendre notre souffle. Ma tête tourne légèrement, pas à cause de l’alcool, mais juste parce que c’est lui, parce que depuis le premier jours, il fait tourner ma tête. Je le plaque contre la porte, une fois à l’intérieur, et nos vêtements - ce qu’il reste - volent plus rapidement que l’éclair. En un court instant, nous nous retrouvons nus, et mes mains se baladent avidement sur le corps de mon bel apollon. Nous prenons un autre chemin et il me fait reculer, aveuglément, jusqu’à ce que mon dos heurte quelque chose. Je n’arrive pas à me séparer de lui, et déjà ses bras forts me hissent sur le tabouret, alors qu’il se rapproche , et que j’enroule mes jambes autour de lui, je meurs, je meurs de l’attente, et pourtant, c’est tellement bon. Le désir est présent, plus que jamais, mais nous avons visiblement envie de laisser planer ce moment d’envie un peu plus longtemps. Il vient plaquer mon corps contre le sien, plus fort, plus serré, et nos intimités se touchent, se frôlent, dans une envie plus que palpable. Mon souffle est si court que je dois séparer mes lèvres des siennes une seconde pour arriver à respirer. « On devrait se protéger… » me dit-il alors que, front contre front, je peine à respirer convenablement. Je réouvre les yeux pour le regarder, je sais qu’il a raison, pourtant, ces simples quatre petits mots me ramènent en une fraction de seconde à la pensée de cette enfant que nous avons perdue. Je dépose un simple baiser furtif sur ses lèvres et le pousse légèrement pour arriver à descendre du tabouret. « Viens. » Je le prends pas la main et marche devant lui, monte les escaliers sans jamais lâcher sa main, et je nous fais entrer dans ma chambre. Avant d’allumer la lumière, je récupère ses deux mains et viens les plaquer sur ses yeux. « Ne regarde pas le bordel ! » Je souris et allume finalement la lumière, alors que je sais très bien qu’il ne va pas faire ce que je lui demande. Je vais fouiller dans mon sac, près de l’armoire, et en sors une ribambelle de préservatifs que j’avais acheté par précaution, il y a un petit moment. Ils ne sont ps périmés, j’ai vérifié pas plus tard qu’hier soir. Quand je me retourne, Elio replace ses mains sur ses yeux alors que j’ai bien remarqué qu’il ne les avait pas laissées. Je ris et me rapproche de lui. « C’est bon, maintenant que t’as vu le carnage… » Il enlève ses mains et lui lui montre la ribambelle de préservatifs qui dégringole, alors que je n’en tiens qu’un du bout des doigts. « Je crois que ça va être juste pour cette nuit, il faudra aller en acheter d’autres si tu comptes revenir… » Un sourire complice, et je me fonds sur lui pour retrouver ses lèvres. Je tends le bras pour éteindre la lumière et l’attire à moi pour finalement le pousser sur le lit. Seule la lumière de la lune et des éclairages extérieurs percent à travers la fenêtre. Il est tellement beau… Je reste là à le regarder quelques secondes avant de le rejoindre pour l’embrasser. Je détache un préservatif de ses frères, et sors le plastique magique. Je me mets à califourchon sur lui et me penche pour l’embrasser. Je sens déjà sa virilité flirter avec mon intimité et je dois me faire violence pour lui appliquer le préservatif, chose que nous faisons pour la première fois. Une fois fait, je vais me pencher à nouveau sur lui pour l’embrasser, et le plus naturellement du monde, nos corps se retrouvent, s’emboîte d’une facilité déconcertante, comme s’ils étaient faits pour ça, nés pour ça. C’est lui pour moi et moi pour lui. Je gémis, sans arriver à contrôler les sons qui sortent de ma bouche, parce que l’envie était trop présente, et que la première partie de la délivrance est enfin là. Mon bassin ondule sur lui alors que je sens ses mains se poser sur mes hanches, la sensation est exquise, la lumière parfaite, et tout juste assez d’alcool dans le sang pour me rappeler de chaque instant, sans penser à tout ce qui nous a affaiblis. je viens coller mon front contre le sien, ma respiration saccadée, bruyante, ma peau commençant à s’armer de ces petites gouttelettes salées. « Elio… » Je ne sais pas pourquoi, j’ai besoin de répéter son prénom, dans un appel, la voix brûlante, suppliante. Une main en appui près de sa tête, l’autre sur son torse, je continue mes mouvements et l’embrasse du bout des lèvres. C’est comme si c’était la première fois, sensation étrange et à la fois terriblement grisante.

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