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 Would you lie with me and just forget the world ? [kylio]

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Message(#)Would you lie with me and just forget the world ? [kylio] - Page 2 EmptyVen 15 Jan - 20:52


Would you lie with me and just forget the world ?
Kyrah & Elio

Je le sens dans son regard qu’elle pose sur moi – qu’elle a elle aussi une pensée pour notre fille. C’est rapide, moins douloureux comme si notre passion prenait assez de place pour empêcher le reste de se manifester. Puis c’est déjà loin – remis dans une petite case de ma tête que je voudrais pouvoir fermer à clef.   « Viens. » Je la suis dans les escaliers me doutant de l’endroit où elle m’emmène. Pourtant avant de renter dans la chambre elle me fait plaquer mes mains sur mes yeux. « Ne regarde pas le bordel ! » « Promis. » Evidement le petit ton taquin dans ma voix lui fait bien comprendre que je ne vais pas tenir longtemps ma promesse et dès qu’elle a le dos tourné j’ouvre les doigts pour jeter un œil à la chambre. C’est vrai que c’est le bordel – c’est vrai aussi que je m’en fiche. Je fais mine de rien dès qu’elle se retourne et je vois bien à son petit rire qu’elle m’a cramé. « C’est bon, maintenant que t’as vu le carnage… » Elle fait dérouler les préservatifs devant moi et je ne peux m’empêcher de me dire qu’elle est équipée. « Je crois que ça va être juste pour cette nuit, il faudra aller en acheter d’autres si tu comptes revenir… » Je rigole mais n’ajoute rien alors qu’elle vient déjà reprendre mes lèvres d’assaut. Elle éteint la lumière et j’ai un petit gémissement de protestation, je veux la voir – l’observer. Mais la lumière de dehors nous offre un ambiance toute particulière et je finis par accepter le deal croulant sous les baisers de Kyrah qui ne font que faire monter un peu plus mon désir d’elle. Je la veux tellement fort – j’en ai tellement besoin. Ici – dans cette chambre – je ne peux pas imaginer comment ma vie pourrait continuer sans elle – comment j’ai même pu l’envisager. Ne pas me battre plus fort. Son corps au dessus du mien me fait frissonner – ces baisers qu’elle dépose sur mes lèvres me semblent vitales. Sentir se bout de plastique sur mon membre a quelque chose de dérangeant, je voudrais que rien ne nous sépare que nous ne fassions plus qu’un, peau à peau, mais il nous faut bien nous protéger. Et quand je m’introduis en elle j’oublie tout – il n’y plus que cet instant, ce plaisir brulant qui m’arrache un gémissement. Son bassin ondule déjà au dessus de moi. Elle se penche sur moi – nos lèvres se touchent. « Elio… » Murmure de plaisir qui fait remonter un frisson le long de ma colonne vertébral. Je crois que la façon dont elle murmure mon prénom me fait peur – parce qu’il est plus fort que bien des mots. Mais aujourd’hui je peux simplement l’accepter… L’aimer. Comme je l’aime elle sans savoir le lui dire. Avec tendresse je la fais glisser pour me placer au dessus d’elle. Mes mouvements l’emplissant totalement, forts et lents. Ma main venant caresser son visage si beau, trottinant sur ces lèvres avant de venir m’en emparer. Cette fois il n’y a pas de concours d’orgasmes, oui je veux qu’elle ait du plaisir mais surtout j’ai besoin de sentir qu’elle et moi nous partageons ce moment, que nos corps sont en union. Alors plutôt que d’utiliser ma main je vais coller mon corps à elle. Je commence à connaître son corps, ce qui lui fait du bien, ce qu’elle aime. Ces mains s’accrochent à mon cou. A mon dos. Son souffle à mon oreille me rend fou. Mes vas et viens s’intensifient avec le temps, nos râles accompagnant le mouvement. Nous sommes seuls et pouvons laisser s’exprimer nos plaisirs mutuels. Puis à nouveau je ralentis et finis par me séparer de son corps – je suis pourtant toujours au dessus d’elle – le poids de mon corps sur le sien. Je me relève un peu et je l’observe ma main caressant son visage alors que nos regards se croisent. « Ca a de l’importance pour moi… » Je réponds à cette question à peine posé sur le perron de sa maison… Je ne sais pas pourquoi maintenant mais j’ai la certitude que ce que je vis avec elle ce que je ne pourrais jamais plus le vivre avec personne… Elle est différente de toutes les autres femmes. Après avoir déposer un rapide baiser sur ces lèvres, je vais me caler contre la tête du lit posant un coussin dans mon dos pour me caler mi-assis alors que Kyrah vient me rejoindre se postant au dessus de moi. Je veux qu’elle prenne les reines aujourd’hui qu’elle fasse monter son désire et le mien pour nous unir. Je sais qu’elle connaît assez nos deux corps pour le faire. Evidement elle joue un peu avec moi, n’unissant pas de suite nos deux corps – elle se caresse avec mon excitation la rendant encore plus dure et avide d’elle. Puis quand enfin elle se décide à unir nos corps le plaisir que ça me procure est décuplé. Je ne le cache d’ailleurs pas et je peux bien voir le petit sourire coquin sur le visage de Kyrah. « Je veux venir avec toi… » Jusque ici j’ai l’impression que c’est toujours son orgasme qui a su s’adapter au mien, aujourd’hui je veux qu’elle fasse monter son plaisir à sa vitesse, à moi de trouver le moyen de me retenir. Ces mouvements recommencent alors que son buste bouge devant mon regard. Je me délecte du spectacle de sa nudité qui s’offre à moi. Des ces mouvements qui font tour à tour baisser et remonter le plaisir en moi… Puis je sens qu’il arrive. Ce moment de jouissance qu’elle recherche, son corps est déjà pris de léger tremblement, ces mouvements changent légèrement. Je me laisse aller à mon plaisir moi aussi, sans plus de retenue, les contractions de son intimité sur mon membre ne font que donner le dernier coup de pousse nécessaire à mon propre orgasme. Je viens en elle, ou plutôt dans ce plastique dont j’aimerai tant pouvoir me passer. Un léger rire sort de ma bouche alors qu’elle se laisser aller sur moi, mes bras l’entourant tendrement alors que je dépose un baiser sur son front. « T’es… Pas croyable tu le sais ? » Je respire encore difficilement, mon corps terrassé par la puissance de notre orgasme. Quand nos corps se séparent, je sens un vide en moi, un froid glacial s’emparer de mon être. Juste le temps que je me débarrasse de cette capote. « Je m’en passerais bien il y a pas à dire… » Mais la sécurité avant tous… On le sait maintenant tous les deux. Je retourne dans le lit sautant sur elle comme un gamin pour poser des baisers dans son cou puis je m’arrête pour la regarder. « Mais, c’est ton tour au fait ! Je crois qu’on peut dire que j’ai mené à bien mon action ! Alors ? Action ou vérité ? » Je la toise du regard espérant qu’elle choisisse vérité cette fois. Je crois qu’on a tout les deux besoin d’un mimi break. Et c’est d’ailleurs ce qu’elle choisit. « C’est quoi l’endroit le plus étrange où tu as fait l’amour ? » Je suis persuadé que Kyrah n’est pas du genre a se formaliser et que la réponse à ma question pourrait bien m’étonner.
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Message(#)Would you lie with me and just forget the world ? [kylio] - Page 2 EmptySam 16 Jan - 12:47


Would you lie with me and just forget the world ?
Kyrah & Elio


Tout disparaît, tout s’estompe. La peine, la douleur, les cauchemars, tout est si loin quand il est là, que nos cops se rapprochent tels deux aimants, incontrôlables, indomptables. Nos souffles ne font plus qu’un et très vite ce sont nos corps qui cèdent à la tentation ultime, dans un plaisir dévorant. La sensation est divine, rien ni personne ne peut me procurer ce que lui me donne, m’offre. Je me contracte déjà au passage du désir, lorsque nos corps ne font plus qu’un, que je le sens en moi. Si je pouvais j’arrêterai le temps, juste pour pouvoir garder pour l’éternité cette sensation, celle de me sentir enfin complète, ses mains sur mon corps abîmé, son regard qui me rend plus belle, son souffle qui m’emplit et me permet de respirer mieux que jamais. Je ne peux m’empêcher de prononcer son nom, comme si c’était un besoin, celui de me le tatouer sur le corps, dans mes os, mon âme toute entière. Et je le répète, encore et encore. Elio me fait glisser pour se mettre sur moi et la pression de son corps sur le mien me fait simplement du bien. Mes mains remontent le long de ses bras forts, caressant ses muscles saillants. Ses coups de reins se font plus intenses, plus profonds aussi, et le plaisir est grandissant. Je viens passer mes mains dans sa nuque alors que j’agrippe un peu plus mes jambes autour de lui pour resserrer l’étreinte, le sentir au plus proche de moi. Ma main sur sa joue, mon pouce caresse ses lèvres alors que mon corps est emporté par le tourbillon de plaisir rythmé par ses coups de reins entêtants. Je viens l’embrasser, à pleine bouche, avec avidité et désir, j’en ai besoin. Ma langue vient chercher la sienne pour donner plus de corps à notre baiser qui l’en finit plus. Je me sépare de ses lèvres au moment où il change légèrement ses mouvements, ondulant au plus près de mon corps pour titiller l’endroit le plus sensible. Je perds pieds et mes gémissements se font plus intenses, plus bruyants aussi. Mon souffle est si court que ma tête commence déjà à tourner, et ms ongles viennent se planter dans son dos, glissant jusqu’à ses fesses pour ressentir les frissons sur son épiderme. Bon dieu ce mec n’est pas humain. Et puis soudain, il s’écarte, se sépare même de moi et un vent de frustration souffle sur mes lèvres. Je réouvre les yeux, comme prenant conscience, et je le regarde avec cette intensité qui nous est propre. « Ca a de l’importance pour moi… » Mon regard oscille entre ses yeux alors que mon coeur implose dans ma poitrine, et un sourire, mince mais plus sincère que jamais, prend place sur mes lèvres, ma main caressant doucement sa joue. Je le laisse s’éloigner un peu et il s’installe confortablement contre la tête de lit et je le regarde faire. Mes yeux parcourent son corps, ses muscles horriblement sexy, sa peau moite, et sa virilité qui ne semble attendre plus que moi. Sans plus tarder, je viens alors le rejoindre et place au dessus de lui, nous laissant encore quelques secondes, en profitant pour onduler légèrement mon corps contre le sien, juste pour sentir son excitation plus importante. Et quand j’en ai décidé, je nous unis à nouveau, le gémissement d’Elio traduisant à la perfection le plaisir provoqué. Je ne peux m’empêcher de sourire, satisfaite, conquise, et je me mords même la lèvre inférieure. « Je veux venir avec toi… » Je le regarde intensément, il n’y a rien de plus merveilleux que de pouvoir atteindre au même moment l’orgasme. C’est comme partager quelque chose de plus. Je n’ai jamais couché avec aucun homme qui me proposait ce genre de chose, simplement parce que l’exercice est rude. Le plaisant de l’homme venant plus vite que celui de la femme, il et difficile d’arriver à concilier les deux. Mais je sens dans le regard d’Elio qu’il en a envie, et ça m’emplit de gratitude. Juste par ce simple geste, je me sens importante à ses yeux, et plus vivante que je ne l’ai jamais été. Je viens l’embrasser avant de me redresser un peu, mes mains sur son torse, pour recommencer mes ondulations, au rythme de mes envies. Et il ne tarde pas, ce plaisir intense qui m’emplit de seconde en seconde. Je commence à sentir un vent de chaleur incontrôlable, et mon corps se contracte d’autant plus alors que je continue plus rapidement, et de mes dernières forces, mes mouvements de bassin. Mes gémissements traduisent le plaisir qui s’empare de moi et je sens qu’Elio vient en même temps que moi. C’est un partage unique et terriblement grisant. Pourtant, ce plastique m’enlève la cerise sur le gâteau, le dernier plaisir qu’offre généralement le ‘fluide magique’. Mais je me dis simplement qu’il vaut mieux ça qu’un nouvel enfant, et peut-être même une autre fausse-couche. Mon corps se détend totalement et je me laisse tomber sur lui d’épuisement, de plénitude. Je l’entends rire et je ne peux m’empêcher de sourire, mon souffle encore incroyablement court. « T’es… Pas croyable tu le sais ? » Je souris de plus belle et viens enfouir mon visage dans son cou pour déposer sur sa peau salée un tendre baiser. Je n'ai plus envie de me séparer de lui, pourtant il le faut, et une fois fait, je sens comme un manque, un vide. Il se débarrasse de son préservatif non sans commenter son action. « Je m’en passerais bien il y a pas à dire… » Je le regarde tendrement, sans rien dire. Il y a toujours ce moment de latence après l'amour, quand on se sent si bien, qu’on a l'impression d’être sur un nuage. Mais Elio me fait sauter sur ce nuage en sautant sur le lit pour me rejoindre et mon rire raisonne dans la pièce alors que ses baisers dans mon cou me chatouillent autant qu'ils me font frissonner. « Mais, c’est ton tour au fait ! Je crois qu’on peut dire que j’ai mené à bien mon action ! Alors ? Action ou vérité ? » Je me redresse sur mes coudes pour le regarder avec ce pétillement carractéristique dans le fond de mes yeux. « On peut dire que tu as relevé le défi oui !» Je ris un peu et je me redresse pour m'asseoir sur le lit, en face de lui. « Vérité. » Je suis dans un mood bisounours là, faut en profiter. « C’est quoi l’endroit le plus étrange où tu as fait l’amour ? » Je laisse échapper un rire amusé par sa question et soupire un peu, levant les yeux au ciel pour réfléchir, une petite mimique sur les lèvres. Je me mordille un peu la joue et hausse les épaules. «Je sais pas ce qui est le pire, l'église ou le camion de pompier ! » Je vois ses yeux s'arrondir, ce qui me fait d'autant plus rire. « Pour l'église, j'étais jeune, pour ma défense, et j'en suis pas très fière.. » Je baisse un peu les yeux avec une bouille tout à fait adorable, alors que je trifouille le drap entre mes doigts, avant de me racler légèrement la gorge. « Bon et puis c’est quoi ces questions d’ordre sexuel là ? » Je ris un peu et secoue la tête. « A moi. Action ou vérité ? » Je le vois réfléchir et je le laisse faire, amusée. Je penche un peu la tête sur le côté pour l’inciter à se dépêcher et il finit par choisir vérité, lui aussi. Cette fois, c’est à moi de réfléchir. « Tu as déjà été amoureux ? » Mon regard dans le sien, intense, mon coeur qui s’accélère, je me demande déjà pourquoi je pose cette question idiote. Je ne suis pas vraiment sûre de vouloir connaître la question, et pourtant, il est déjà trop tard, et la question a franchi mes lèvres.

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Message(#)Would you lie with me and just forget the world ? [kylio] - Page 2 EmptyDim 17 Jan - 6:37


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Kyrah & Elio

C’est ici que l’on est le plus unis – dans ces moments d’entre deux où les souffrances et les problèmes semblent disparaître pour ne laisser plus que nous. Cette complicité – cet amour caché qui flotte au dessus de nos deux corps comme un cadeau insaisissable. Je veux profiter de cet instant, l’entendre rire – la prendre dans mes bras… Je voudrais tout faire – et surtout faire en sorte qu’il ne cesse jamais. Que la vie ne nous rattrape pas. Je sais que pour ça je ne dois pas profiter du jeu pour poser des questions trop profondes – celles qui la font généralement fuir. Puisque l’on vient de coucher ensemble celles sur sa sexualité me semblent alors le plus opportun. «Je sais pas ce qui est le pire, l'église ou le camion de pompier ! » « T’es sérieuse ? » Evidement c’est l’église qui me choc le plus, je ne suis pas pratiquant mais je me sentirais tout de même un peu mal à l’aise de le faire dans un lieu sacré. « Pour l'église, j'étais jeune, pour ma défense, et j'en suis pas très fière.. » Je rigole de plus belle. Alors que je laisse ma main aller glisser sur son épaule. J’ai besoin de ce contact avec elle – encore. De sentir sa peau chaude sous la mienne, de la caresser et de faire naitre ces petits frissons adorables sur son épiderme.   « Bon et puis c’est quoi ces questions d’ordre sexuel là ? » Je fais ma mine la plus offusquée ne sachant réprimer un sourire taquin. « C’est toi qui a commencé aussi ! » Je me donne l’impression d’être un gamin mais ça me fait rire. Elle aussi. C’est à mon tour de choisir entre action ou vérité et je me laisse un temps de réflexion. Je n’ai aucune envie de la quitter pour faire une action et en même temps je me demande bien quel genre de questions tordues elle va être capable de me poser. Sentant son regard insistant sur moi je finis tout de même pas répondre vérité. « Tu as déjà été amoureux ? » « Whoua… » J’aurais peut-être du choisir action. Plus personnel que ça elle aurait sans doute eu du mal. Evidement pour le commun des mortel ça semble être une question banales mais je pense qu’elle comme moi savons que pour nous ça ne l’est pas tout à fait. « Oui… Enfin… » Ma main quitte le contact avec son corps pour venir soulever le mien sur mes coudes, passant mes mains dans ma nuque un peu gêné. « Ma première histoire sérieuse… » Probablement aussi la seule vraiment sérieuse que j’avais eu. « C’était avec un garçon, ça a duré deux ans et je crois que je l’aimais… Avec le recule je me dis que je l’aimais plus pour ce qu’il représentait, c’était ma façon de me rebeller, d’être l’exact opposé de ce que mon père attendait de moi. L’ironie dans tout ça c’est que je l’ai caché à mon père pendant plus d’un an. Et qu’il n’avait absolument aucune idée de ma relation avec un mec. Rebelle mais pas trop. » Je rigole doucement, me sentant un peu con de raconter ça à voix haute. « Mais je devais quand même l’aimer parce qu’il m’a brisé le cœur quand il a quitté la ville… » Je regarde Kyrah en me demandant si j’ai été trop loin – si elle attendait vraiment ça de moi. Un oui ou un non aurait sans aucun doute suffit. « C’était un amour de jeunesse, avec le temps je me rends compte que l’amour c’est… C’est peut-être bien plus que ce que j’ai vécu avec lui… Que ça peut se décliner sous bien des formes… Même les plus inattendues. » Je plante mon regard dans le sien hochant légèrement la tête. Mes mots en disent bien plus que ce qu’ils semblent dire, le regard que je pose sur elle aussi. Mais pourtant je ne rajoute rien… Ca serait sans doute le moment idéal pour lui avouer ce que je ressens mais j’en suis tout bonnement incapable. Lui confier ces sentiments qui me dévorent de l’intérieur – aussi bons que mauvais. Jamais je ne les ai eu pour personne. Lui dire qu’elle est la seule et unique à savoir toucher mon cœur aussi réellement. Que je vis pour chacun de ces moments qu’on partage, qu’ils me rendent heureux et déchiré à la fois. Que je ne maitrise plus rien quand elle est là… Tout ça je ne peux pas lui dire. Je ne sais même pas si je pourrais un jour. Au lieu de ça je laisse flotter cette idée. Mon regard encré dans le sien avec profondeur. Je me remets en équilibre sur un coude tendant ma main pour aller caresser son visage tendrement. Je voudrais l’embrasser mais je suis comment en attente d’une réaction… D’un geste de sa part qui me dise oui ou non.
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Message(#)Would you lie with me and just forget the world ? [kylio] - Page 2 EmptyDim 17 Jan - 19:16


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Kyrah & Elio


« T’es sérieuse ? » Je me mordille légèrement la lèvre inférieure dans une bouille de canaille, légèrement gênée, et je tente quand même de me justifier, sous le regard choqué - comme je m’y attendais - d’Elio. Mais rapidement, je change de sujet, ou du moins, je reporte l’attention sur lui, lui demandant pourquoi il me pose une question d’ordre sexuel. Je suis mal placée pour dire ça, après tout, c’est moi qui ai commencé. « C’est toi qui a commencé aussi ! » Voilà, qu’est-ce que je disais. Mais pour continuer le jeu, j’ouvre grand la bouche d’un air choqué, comme si je ne comprenais pas pourquoi il m’accusait. « N’importe quoi, je suis une enfant de choeur moi ! » Je finis par une mimique de petite peste, jouée à la perfection, juste pour agrémenter mon petit jeu idiot, mais qui a le don de le faire rire, et c’est le principal. Finalement, le jeu continue, et c’est à moi de trouver une question. Sauf que là, je sèche, et la question qui franchit mes lèvres va plus vite que ma pensée, malheureusement. « Whoua… » Je fronce mon nez en le regardant, lui faisant aisément comprendre que je suis consciente d’avoir merdé. Mais maintenant que c’est fait, je ne peux plus revenir en arrière. Si je lui demande ça, c’est bien qu’au fond, ça m’intéresse. « Oui… Enfin… » Je ne le lâche pas des yeux, je suis pendue à ses lèvres, comme dans l’attente d’en savoir un peu plus sur lui, d’apprendre à mieux le connaître. A l’instant où il m’avoue que c’était un garçon, je hausse un peu les sourcils, surprise. Après tout, pourquoi pas. Je l’écoute avec attention, mais sans m’en rendre compte, je viens remonter le drap sur moi, alors que je suis toujours assise en face de lui. « Mais je devais quand même l’aimer parce qu’il m’a brisé le cœur quand il a quitté la ville… » Je plisse un peu les yeux, sachant aujourd’hui ce que ça peut faire mal de voir partir la personne qu’on aime. « C’était un amour de jeunesse, avec le temps je me rends compte que l’amour c’est… C’est peut-être bien plus que ce que j’ai vécu avec lui… Que ça peut se décliner sous bien des formes… Même les plus inattendues. » Son regard vient d’entrer en contact avec le mien, plus profond, plus intense, et j’ai l’impression de m’y noyer, littéralement. Je ne sais pas exactement s’il dit ça vaguement ou s’il essaie de me passer un message, mais je commence à me sentir rougir, ou peut-être simplement une bouffée de chaleur ? Je ne sais pas très bien. Je prends une inspiration pour dire quelque chose et puis je me ravise finalement. Après tout, je ne vois pas bien ce que je peux dire après ça. Mon coeur bat plus vite, et je fait qu’il n’arrête plus de me regarder me met presque mal à l’aise. Il se redresse un peu, approche sa main de mon visage pour me donner une caresse d’une tendresse inouïe, et je ferme les yeux, un peu plus longtemps qu’un simple battement de paupière. Juste pour apprécier son geste. « Je… » Je finis par baisser la tête, laissant un espèce de moment de flottement planer dans la chambre. « Je t’envie. Je t’envie d’avoir déjà réussi à aimer quelqu’un, pleinement, avoir eu envie de vivre quelque chose avec cette personne. » Je relève alors le regard et plonge mon regard azur dans le sien, plus sombre, mais pourtant si expressif. « Moi je crois que je suis pas faite pour ça. Vraiment. Les gens me disent qu’on y a tous droit, qu’on trouve toujours quelqu’un pour nous. Mais je crois que je fais pas partie de ces gens là, qui sont faits pour aimer, pour être aimé. » Je hausse un peu les épaules et fuis à nouveau son regard, comme s’il était trop douloureux à soutenir d’un seul coup. « De toute manière, tu l’as bien vu, je fous un vrai bordel à chaque fois que je passe, pire que le diable de Tasmanie. Alors c’est sans doute mieux, que personne s’attache à moi, que je m’attache à personne, comme ça, personne ne souffre ! » Je grimace un peu, sachant très bien que mon discours ne tient pas la route étant donné que je suis bel et bien consciente des sentiments beaucoup trop puissants que j’éprouve pour lui. Mais de là à lui avouer, j’en suis encore bien, bien loin. Et puis, pour briser le silence, je hausse les épaules en soupirant, avant de reprendre la parole. « Bon, à moi cette fois. Action, j’suis pas super douée pour les confidences, et puis t’as triché tout à l’heure ! » Je penche un peu la tête sur le côté en lui souriant, comprenant bien ce que signifie son regard. Ce n’est pas parce qu’il se tait depuis tout à l’heure, qu’il n’en pense pas moins. Reste à savoir s’il va dire quelque chose, ou faire semblant, tout comme moi, passer à autre chose en ayant simplement pris consciente du degré d’handicap affectif duquel je souffre au plus profond de mon être. Je ne suis pas sûre de vouloir qu’il me rassure, parce que je ne suis pas prête à être rassurée sur ce poitn, je campe bien trop sur mes positions, et quand on voit le mal que j’ai pu lui faire… je me demande comment il fait pour être encore là. Avec le recul, j’ai presque du mal à y croire.

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Message(#)Would you lie with me and just forget the world ? [kylio] - Page 2 EmptyLun 18 Jan - 9:39


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Kyrah & Elio

Mes paroles sont subjectives. Elles laissent entendre les mots que je ne sais pas dire – que je ne suis même pas capable de m’avouer. Ma main glissant sur son visage, caressant sa peau alors que mes yeux ne peuvent quitter les siens. « Je… » Son regard glisse vers le bas et je sens bien que le contact est rompu, que cette parenthèse inattendue entre nous est finie… Peut-être que c’est mieux comme ça, que ça m’arrange au fond. Je n’insiste pas d’ailleurs, ma main quittant son contact pour revenir se positionner proche de mon corps.   « Je t’envie. Je t’envie d’avoir déjà réussi à aimer quelqu’un, pleinement, avoir eu envie de vivre quelque chose avec cette personne. » Je fronce légèrement les sourcils cherchant à retrouver un contact avec elle. Puis enfin elle relève les yeux vers moi et je me sens frissonner. « Moi je crois que je suis pas faite pour ça. Vraiment. Les gens me disent qu’on y a tous droit, qu’on trouve toujours quelqu’un pour nous. Mais je crois que je fais pas partie de ces gens là, qui sont faits pour aimer, pour être aimé. » Aussi étonnant que ça puisse paraître je comprends son propos… Je crois aussi que c’est un bon moyen d’éviter de se laisser entrainer – de se laisser y croire. Après cette première relation je m’étais mis en tête que rien ne serait plus jamais égale… Que je pouvais bien vivre sans l’amour avec un grand « A » parce qu’il causait plus de déception que de bonheur au final. Parce que l’amour est voué à finir dans la peine – soit par la mort – soit par la séparation. Je pensais alors que ça n’en valait pas la peine – peut-être même que je le pense encore. Mais il y a clairement des choses que je ne maitrise pas. « De toute manière, tu l’as bien vu, je fous un vrai bordel à chaque fois que je passe, pire que le diable de Tasmanie. Alors c’est sans doute mieux, que personne s’attache à moi, que je m’attache à personne, comme ça, personne ne souffre ! » Je ne sais pas comment réceptionner ces mots. Si elle attend de moi qui je réagisse ou au contraire que je me taise. Je n’ai pas l’impression qu’elle veut une réponse – apparemment beaucoup on déjà tenté de la convaincre qu’elle avait faux… Ce n’est probablement pas ce qu’elle attend de moi. Et en plus de ça je ne crois pas être capable de lui donner ce réconfort parce qu’il y a évidement un part de vrai dans ce qu’elle dit,  que – sur ma vie en tout cas – elle a eu l’effet de cette tempête qui se lève et emporte tout avec elle. Toutes les certitudes. Mais il y a bien une chose qu’elle n’a pas prise en compte dans son discours et alors que j’entrouvre la bouche pour enfin parler elle me coupe pour enchainer. « Bon, à moi cette fois. Action, j’suis pas super douée pour les confidences, et puis t’as triché tout à l’heure ! » Je reste un moment pensif, déchiré entre l’envie de lui glisser un mot et celui d’enchainer comme elle semble le souhaiter… Mais ne rien dire me semble impossible. « Je sais que tu veux balayer le sujet mais… » Il n’y a pas vraiment de mais… Si ce n’est que je voudrais pouvoir donner mon avis même si au final il a peu de poids. « Je sais pas ce qui t’as rendu aussi hermétique aux gens Kyrah, ou si c’est juste toi… Mais j’ai la certitude d’une chose… Si tu peux maitriser ton attachement aux autres… » Pour peux qu’elle le puisse car je doute que ça soit aussi facile. « Tu n’auras jamais la pleine maitrise sur celui que les gens te portent… » Elle ne veut pas que les gens s’attachent à elle ? Je crois qu’elle a loupé son coup. Clairement – sans parler de moi – de nous. Elle vit dans cette maison avec une femme qui c’est occupée d’elle après notre accident comme l’aurait fait une sœur – une mère… Cette femme l’aime ça se voit – peut-être pas l’amour comme on l’entend dans les couples... Mais l’amour quand même, amical, fraternel,… Peut importe. J’ai l’impression que mes mots créent un certain malaise et je préfère ne pas insister – il ne sert à rien de mettre le doigts sur les incohérences de ces propos si ce n’est pour la faire flipper peut-être et je n’ai pas envie que cette soirée se finisse en catastrophe. On en a déjà vécue bien assez. « Et j’ai pas triché ! » Un petit sourire taquin vient se glisser sur mon visage, je veux lui dire que c’est okay que la conversation s’arrête là… Même qu’on l’oublie si il le faut. « Bon… Action… Action… » Je réfléchis à voix haute posant ma main sur mon menton. « Je t’aurais bien demandé un strip-tease mais… » Je reluque son corps nu, bien qu’il soit caché sous le drap avec un petit sourire amusé avant de réfléchir à nouveau. Bon dieu mon imagination n’est sans doute pas assez fertile. « Tu peux me faire un massage ! » Ca tombe bien, j’ai justement quelques douleurs dorsales que je ferais bien passer. Kyrah quitte la chambre quelques secondes et je me demande où elle s’en va comme ça, puis elle revient avec de l’huile et un sourire amusé. Je m’installe sur le ventre la laissant venir se poster au dessus de moi. Son corps encore nu se collant au mien alors que ces mains me touchent. Avec elle même pas besoin de masser pour que je sente l’énergie de son corps qui m’envahit. Bon dieu je me demande même pourquoi je n’ai jamais demandé ça avant. Ces mains glissent sur moi, faisant remonter légèrement mon excitation quand elle se penche en avant collant son buste à mon dos. Pourtant je tente tant bien que mal de m’apaiser. « J’ai le droit à une question quand même ? C’est une question gentille. » Je sais bien que c’est à son tour mais je ne la laisse pas me répondre avant d’enchainer avec ma question. « Je me demandais, pourquoi la danse ? » Peut-être qu’il n’ y a pas de raisons mais j’ai toujours eu l’intime conviction que nos choix ne sortent pas de nul part. Et en dise plus sur nous que ce que l’on pense. En attendant qu’elle réponde je profite de ces caresse laissant quelques soupires de plaisir sortir de ma bouche. Bon dieu ça fait du bien, de juste laisser quelqu’un d’autre prendre soin de soi.
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Message(#)Would you lie with me and just forget the world ? [kylio] - Page 2 EmptyLun 18 Jan - 12:00


Would you lie with me and just forget the world ?
Kyrah & Elio


Je ne sais pas exactement pourquoi je lui dis tout ça. Je ne sais pas pourquoi je m’ouvre à lui de cette manière. Jusqu’a présent, l’ouverture que j’avais fait preuve face à lui, c’était plus par le regard, les gestes. Mais rien qui passait réellement par les mots. Par les maux oui, c’est certain par contre. Je lui dévoile ma manière de penser, ce à quoi j’ai droit, ou non, selon moi. Depuis le temps, je pense que je me connais, je pense aussi que je sais quelles sont mes attentes, mes peurs, ce pour quoi je suis faite, et ce qui ne me correspond pas. Mais je crois qu’au final, en y réfléchissant, on peut se tromper. La preuve, je ne voulais jamais avoir d’enfant, et je me suis retrouvée plus brisée que jamais à la perte de notre petite fille. Elio ne répond rien à mes dires. Il est bien le premier qui ne prend pas cette peine, qui n’essaie pas de me faire changer d’avis ou d’être faussement gentil avec moi en me disant que si, tout le monde a droit au bonheur. Mais très vite, je change de sujet, il vaut mieux je crois. Je ne lui laisse pas le temps de dire quoi que ce soit à vrai dire, c’est mieux comme ça. « Je sais que tu veux balayer le sujet mais… » J’ancre mon regard dans le sien, je ne m’attendais pas à ce qu’il attende aussi longtemps avant de dire quelque chose. « Je sais pas ce qui t’a rendue aussi hermétique aux gens Kyrah, ou si c’est juste toi… Mais j’ai la certitude d’une chose… Si tu peux maîtriser ton attachement aux autres… Tu n’auras jamais la pleine maîtrise sur celui que les gens te portent. » Mon regard oscille entre ses yeux. Je sais qu’il a raison, je le sais, intimement. Parce que je n’ai jamais vraiment été seule. J’ai toujours eu une forme d’amour autour de moi, même si ça n’a jamais été quelque chose d’amoureux. J’ai des gens sur qui compter, même si c’est assez spécial, parce que je suis spéciale. Il y a Kelya, bien sûr, qui m’a aidée comme personne. Charly aussi qui a su être là quand j’ai tout perdu il y a un an. Et puis Danny, qui malgré les absences et la distance, a su revenir pour me soutenir dans les épreuves. Il y a Kenneth, Ellie, et tous ces gens qui je sais seraient là pour m’aider si je prenais le temps ou le courage de leur demander de l’aide. Mais ce n’est pas mon genre. « Je sais. Et c’est… je suis pas hermétique aux gens. Je leur évite juste le bordel en ne restant pas dans leur vie. C’est tout. Mais bref… » Je soupire un peu, espérant qu’il finisse par changer de sujet, lui aussi. Qu’il me donne mon gage une fois pour toutes. « Et j’ai pas triché ! » Je souris, enfin. Il a ce pouvoir pour moi, celui de faire changer mes émotions en une fraction de seconde, me faire passer du chaud au froid, du rire aux larmes. Je n’ai jamais rencontré personne qui pouvait me voir sous toutes les formes, comme il semble me voir lui. Je ne sais pas vraiment si c’est une chance ou pas. « Bon… Action… Action… Je t’aurais bien demandé un strip-tease mais… » Je le regarde me reluquer et je rigole, décalant mon pied pour pousser son genou un peu. « La prochaine fois si t’es sage ! Mais à chaque fois tu m’en laisses même pas le temps, t’es trop pressé ! » J’arque un sourcil agrémenté d’un sourire taquin. Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre sur ce sujet. Quand l’envie nous prend, il ne faut pas plus de quelques secondes pour que nous nous retrouvions totalement nus. « Tu peux me faire un massage ! » Je vois l’illumination dans ses yeux et ça me fait sourire. « Fais gaffe… t’es sûr ? Non parce que je suis tellement douée qu’après tu vas venir pleurer devant ma porte pour avoir un massage tous les jours ! » Je le taquine, évidemment, mais s’il y a bien une chose, mis à part la danse, que je sais très bien faire, c’est les massages. On me l’a dit tellement de fois, que j’ai fini par le croire.

Je me lève alors rapidement pour aller dans la salle de bain, et j’ouvre tous les placards pour trouver l’huile magique. C’est marqué aphrodisiaque dessus. Hum, comme si on avait besoin de ça. Je reviens dans la chambre en lui montrant la bouteille, comme le saint grââl, et je le regarde s’allonger sur le ventre. Je viens me mettre à califourchon sur ses fesses, je sais par avance que mon poids plume ne sera pas un problème pour lui. Je mets de l’huile dans le creux de ma main. « Attention, t’es prêt ? » Je viens poser mes mains sur son dos et commence à le masser avec autant de poigne que de tendresse. Je l’entends grogner à l’instant où je passe au niveau de ses épaules et ça me fait sourire. Je m’applique, avec lui plus qu’avec n’importe qui. Mes mains glissent sur sa peau que je palpe et fais rouler sous mes doigts. Je m’amuse à me pencher un peu plus sur lui, et me prends à mon propre piège en me sentant sans doute aussi excitée que lui. Après tout, je suis nue sur lui, et dans cette position, un rien ne peut être que plaisant. « J’ai le droit à une question quand même ? C’est une question gentille. » Je ris un peu, amusée, et descends mes mains jusqu’au bas de ses reins, sur le haut de ses fesses, appuyant un peu plus avec mes pouces. « Essayes toujours, je peux refuser puisque ce n’est pas ton tour, on verra en fonction de la question ! » « Je me demandais, pourquoi la danse ? » Un sourire touché vient prendre place sur mes lèvres, même s’il ne peut pas le voir. Je crois que je n’arrive même pas à me souvenir quel homme, ou même quelle femme un jour s’est intéressé à moi au point de me poser ce genre de question. « Je crois que que je suis née avec ça, avec la conscience de mon corps, sans doute un peu trop exacerbée. Si j’ai eu du temps à savoir comment marchait ma tête, et mon coeur, par contre j’ai de suite su comment me servir de mon corps. Y’a tellement de gens qui sont des piquets, qui ont honte de leur corps. Moi j’avais envie de m’en servir, parce que c’était sûrement ce que j’avais de mieux en moi. Et puis.. j’en sais rien, pouvoir faire passer quelque chose par le corps, pouvoir dire quelque chose, une émotion, un sentiment, simplement avec le corps… » Mon buste revient - inconsciemment - se glisser contre son dos. Mon coeur s’accélère un peu plus, parce que je prends conscience que je m’ouvre à lui plus que je ne me suis ouverte avec personne, réellement, sans m’en rendre compte, par des petites choses de ce genre. « Je suppose que c’est la même chose avec la musique, pour toi. Je me trompe ? ». Je viens masser ses bras qui sont au dessus de sa tête, et du coup, je me retrouve totalement allongée sur lui, et je reste là quelques secondes, avec l’impression qu’il peut sentir mon coeur battre pour lui. Je viens finalement murmurer à son oreille. « C’est à toi maintenant. Action ou vérité ? » Je le vois sourire, et il choisir action. Ce n’est pas plus mal, puisque j’avais déjà une idée. Je me lève d’un seul coup et lui tends la main. « Maintenant que tu es détendu, viens ! » Il se lève et prend la main, et nous descendons, complètement nus, en passant par le salon, pour descendre plus bas dans une salle qui ne sert jamais. Une salle de cinéma, avec deux grands canapés, un rétroprojecteur, et un peu plus loin, un piano à queue. Sublime. J’allume la lumière qui est assez tamisée, et j’entrelace nos doigts avant de regarder le jeune homme. « Je voudrais que tu me rejoue cette chanson que tu avais joué au conservatoire, quand on s’est retrouvés tous les deux dans le noir. » J’aurai pu lui demander cette chanson qu’il m’a chantée à l’hôpital, mais ça aurait sûrement tout cassé, nous ramenant à ce que nous ne voulons pas penser. Pas cette nuit.

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Kyrah & Elio

Je vois bien que parler d’elle n’est pas une tache facile. Que si je me demande pourquoi j’ai tant de mal à cerner Kyrah c’est peut-être parce qu’elle même a du mal à se définir, entre ce qu’elle souhait, ce qu’elle pense et ce qui se passe vraiment il semble exister un précipice… « Je sais. Et c’est… je suis pas hermétique aux gens. Je leur évite juste le bordel en ne restant pas dans leur vie. C’est tout. Mais bref… » Je n’insiste pas. Pas cette fois du moins. Puis pour dire quoi ? Prétendre que sa venue dans ma vie n’a pas crée un bordel monstre ? Je crois qu’il ne sert à rien de mentir on sait tous les deux que c’est le cas… Evidement il y a tout le reste aussi… Toutes ces choses qu’elle apporte à ma vie mais que je ne suis pas capable de quantifier… Je le ressens c’est tout – ce besoin d’elle inexplicable il est ancré si profond en moi. Mais je sais que même si j’avais les mots – et le courage de le dire – Kyrah ne serait pas réceptive. Alors je vais dans son sens, je change de sujet. Le tout de sorte à retrouver cette ambiance plus sereine et simple qui peut parfois régner entre nous. « La prochaine fois si t’es sage ! Mais à chaque fois tu m’en laisses même pas le temps, t’es trop pressé ! » C’est marrant comme ça ne me choque plus d’un coup. Qu’elle parle de prochaine fois comme d’une évidence. D’un quelque chose qui arrivera. J’aurais rejeté cette idée il n’y a pas si longtemps et probablement d’ailleurs que jamais Kyrah ne l’aurait exprimé de cette façon… Preuve que les choses changent… « Je suis trop pressé ? » Je fais mine d’être offusqué en la regardant sans réussir réellement à garder mon sérieux. « C’est l’hôpital qui se fout de la charité ! » Je rigole cette fois. Je crois bien que tous les deux nous sommes tout bonnement intenables quand on s’y met. « Fais gaffe… t’es sûr ? Non parce que je suis tellement douée qu’après tu vas venir pleurer devant ma porte pour avoir un massage tous les jours ! » Je rigole de plus belle me retournant pour la voir quitter la chambre, son corps nu à la porté de mon regard. « Je vois pas en quoi ça serait un problème pour moi ! » Des massages gratos tous les jours ? C’est quand elle veut ! Très vite en plus de ça j’ai la confirmation des dires de Kyrah, ces mains glissent sur moi avec un telle agilité que j’en oublie presque le reste, je sens mon corps se détendre bien qu’une pointe d’excitation naisse en moi – et quand Kyrah rapproche ces mains du bas de mon dos je ne peux m’empêcher de faire un petit commentaire. « Et n’en profites pas pour me toucher les fesses, ce n’est pas très pro ça Mademoiselle Malikov. » Je sourie tout seul comme un imbécile avant d’oser m’aventure sur une nouvelle question. Il me semble qu’elle est assez banale pour ne pas sembler trop intrusive et en même temps… Je ne crois pas pouvoir faire plus proche d’elle. Je l’écoute avec attention me raconter son histoire avec la danse, cette connexion avec son corps, ce partage d’émotion. Je me retrouve en parti dans ces mots et j’ai l’impression qu’il se crée un nouveau lien entre nous – fragile et difficile à exploiter mais bien vivant. « On le sent quand tu danses tout ça… C’est magnifique. Tu es magnifique… » Je me doute que je ne suis pas le premier à le lui dire. Que tout le monde, comme moi, doit le sentir ce quelque chose de spécial qu’elle a en elle. Mais mes propos viennent du cœur, plus honnêtes et simples que ce que je me permets de lui dire la plus part du temps. « Je suppose que c’est la même chose avec la musique, pour toi. Je me trompe ? » Le simple sourire qui est apparu sur mon visage semble difficilement vouloir partir. Je fais pourtant une petite moue cherchant les bons mots. « En grande partie oui… C’était ma manière de communiquer… Encore maintenant. Ca semble parfois bien plus simple que de parler… Je le sens depuis tout petit mais j’en ai vraiment pris conscience quand j’ai rencontré Kaecy… Ce qui est plutôt étrange puisqu’elle est sourde. Et pourtant on avait établit une sorte de communication par la musique… Elle l’entendait pas comme moi mais… Je crois qu’il n’y a pas besoin d’être sourd pour avoir une perception différente des sons… Chacun entend ce qu’il est prêt à entendre. » Ca peu paraître bien philosophie mais pour sur la musique est un domaine où je le suis. Parce que pour se donner complètement il faut accepter l’idée que les gens en face de nous ne vont peut-être pas percevoir les choses comme on les donne… Mais que ce n’est pas ça qui compte. Ces mains glissent maintenant le long de mes bras, ses seins venant toucher mon dos, puis son ventre jusqu’à ce qu’elle soit totalement couchée sur moi. Je profite juste de cet instant que je trouve pur et sans complexe avant qu’elle ne murmure quelques mots à mon oreille. « C’est à toi maintenant. Action ou vérité ? » « Action » J’ai un peu peur de ce qu’elle va me trouver après le dernier coup qu’elle m’a fait mais je prends le risque. « Maintenant que tu es détendu, viens ! » Elle se lève à une telle vitesse qu’elle me donne presque le tournis et j’attrape sa main pour déambuler avec elle dans les couloirs de cette grande maison. La pièce où elle m’amène est immense, j’aimerai en avoir une pareille chez moi. Ces doigts se serrant autour des miens je mets un moment à comprendre ce qu’on peut bien faire ici. Mon regard se pose sur ce piano magnifique et je commence à me sentir un peu moins bien. « Je voudrais que tu me rejoue cette chanson que tu avais joué au conservatoire, quand on s’est retrouvés tous les deux dans le noir. » Une panique inexplicable s’empare de moi, montant très rapidement. Je sens mon souffle se couper, cette boule revenir dans mon ventre alors que ma tête tourne un peu. Je lâche sa main sans plus trop savoir quoi faire, mon regard cherchant un échappatoire. « Je… » Je ne peux pas l’expliquer. Depuis que nous sommes sortis de l’hôpital la simple pensé de la musique me met dans un état étrange. Comme si j’associais ça à notre perte… Il n’y a pas de raison, c’est comme une punition interne que je ne suis pas capable d’expliquer. La seule certitude que j’ai c’est que j’en suis incapable. « Je suis désolé… Pas ce soir… Je… » Je me sens de plus un plus mal à l’aise cherchant des mots pour justifier une angoisse que moi même je ne comprends pas. « Juste pas ce soir… » Je suis conscient d’être entrain de gâcher un moment spécial entre nous mais je suis incapable de faire autrement pour le moment. « Je peux faire deux autres gages… » Je relève enfin les yeux vers elle, espérant qu’elle ne me pousse pas. Puis derrière elle je vois cette horloge qui m’indique l’heure et j’enchaine. « Je vais devoir y aller en faite… » Il est passé quatre heure et demi, le temps file trop vite je n’ai rien vu. « Kaecy part à six heure et je dois être à la maison pour les jumeaux donc… » J’ai l’impression de prendre la fuite et pourtant je ne m’arrête pas. Nous remontons tous les deux et je récupère mes affaires sur le sol les enfilant alors que Kyrah me quitte pour aller chercher de quoi se couvrir. Quand elle revient je suis entrain de finir de m’habiller. Je lui jette un regard désolé cette fois. Et je me lève pour aller vers elle, osant enfin la regarder droit dans les yeux. « Je… Est-ce que ça va aller toi ? » Je m’inquiète sérieusement, je lui ai dit que je serai là pour elle et pourtant je dois partir. Je faillis déjà. « Tu veux venir ? Ou… Je reviens demain… Ou quand tu veux en fait… » Je suis entrain d’éponger ma culpabilité de la quitter comme ça sur un coup de tête je le sais bien. Mais mes paroles ne sont pas des paroles en l’air.
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« Je vois pas en quoi ça serait un problème pour moi ! » Je ris un peu et commence mon massage, mais lorsque j’arrive au niveau de ses fesses, je l’entends dire quelque chose, entre deux soupirs de bien être. « Et n’en profites pas pour me toucher les fesses, ce n’est pas très pro ça Mademoiselle Malikov. » Je ris de nouveau et le chatouille légèrement. « Je fais ce que je veux, c’est pas marqué dans le contrat que j’ai pas le droit de profiter un peu ! » Faudrait pas non plus qu’il soit le seul à profiter et à prendre du plaisir. Finalement, il me pose une question sur moi, sur la danse, et je ne peux pas me résoudre à ne pas répondre. Alors, du mieux que je peux, j’essaie de mettre des mots sur ce que je ressens, ce que j’ai toujours ressenti. « On le sent quand tu danses tout ça… C’est magnifique. Tu es magnifique… » Je m’arrête quelques secondes, touchée par ses mots, et heureusement qu’il ne me voit pas, je crois bien que je suis en train de rougir. Ça fait un bien fou d’entendre ça, maintenant, sortant de sa bouche. Et le pire c’est que ça a l’air sincère. Alors sans répondre, j’embraye sur lui, parce que parler de moi ne me met pas spécialement dans une position agréable. Il me parle de Kaecy, de la manière que nous avons de ressentir la musique, et les choses en règle générale. Il a l’air tellement proche d’elle, ça semble fou. Une part de moi semble jalouse, au vue du pincement qui serre un peu mon coeur. Je ne réponds rien à tout ça, préférant instaurer un léger moment de tendresse. J’en ai besoin, étrangement. Et puis, puis le jeu reprend, je suis définitivement incapable de rester trop longtemps dans l’affect. Une idée me passe par la tête, et j’entraîne Elio dans la salle de cinéma, tout en bas de la maison. Nous sommes là, nus, et je lui demande de me jouer un morceau. Un tout petit morceau de rien du tout, juste pour me faire plaisir. Mais je sens sa main quitter la mienne. « Je…Je suis désolé… Pas ce soir… Je… » Je tourne la tête pour le regarder, surprise, et à la fois choquée de son refus. « Juste pas ce soir… » Je me sens étrange d’un seul coup, je ne comprends pas. Pourtant, je ne lui demandais pas la lune ! « Ok… ok. C’est pas grave. » « Je peux faire deux autres gages… » J’esquisse un mince sourire mais à vrai dire, je me force presque. C’est plus un rictus qu’autre chose. Mais je n’ai même pas le temps d’ajouter quoi que ce soit et déjà Elio prend la fuite. « Je vais devoir y aller en fait… » Je plonge mon regard dans le sien à la recherche d’une explication, de quelque chose qui pourrait me faire croire qu’il se fout de moi, qu’il plaisante. Mais non, rien. « Kaecy part à six heure et je dois être à la maison pour les jumeaux donc… » «Bien sûr. » De toute manière, face aux jumeaux, je ne peux pas rivaliser. Alors sans une parole de plus, nous remontons dans ma chambre et je le laisse se rhabiller. De mon côté, j’enfile une nuisette et je le regarde finir de s’habiller, croisant mes bras contre ma poitrine par simple protection. « Je… Est-ce que ça va aller toi ? » Je hoche la tête et tente un petit sourire, un peu triste malgré moi. « T’en fais pas pour moi. Je suis plus forte que tu ne le crois. » Tu parles. Une fois qu’il sera parti, je risque bien d’aller chialer dans mon lit comme une ado qui vient de se faire plaquer. « Tu veux venir ? Ou… Je reviens demain… Ou quand tu veux en fait… » « Ça va ! Ça va… je suis pas à l’article de la mort, je vais m’en sortir. T’inquiètes pas pour moi j’te dis. » Je ne le lâche pas des yeux et le regarde faire demi-tour Je n’ai même pas envie de le raccompagner jusqu’à la porte, mais c’est un minimum. Après tout, il est resté plusieurs heures, m’a raccompagnée, ici, m’a fait à manger, je peux au moins le raccompagner jusqu’à la porte. Mais le silence est si pesant qu’il m’est difficile de ne pas sentir mon coeur lourd. Une fois à la porte, je n’ose même pas aller déposer un baiser sur sa joue. On se se regarde, quelques secondes. « Merci pour ce soir. A bientôt Elio. ». Je fuis finalement son regard, par peur sûrement d’être tentée de le retenir encore une fois, égoïstement. Je le laisse partir, le regarde s’éloigner dans l’allée, et je prends la décision de refermer la porte avant d’attendre de voir s’il allait se retourner. De toute manière, il ne se serait sans doute pas retourné. C’est donc le coeur lourd que je vais me coucher, seule, et m’endormir, sans doute avec l’aide d’un somnifère.

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