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 I call it magic when i'm next to you [Kylio]

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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] EmptyMar 26 Jan 2016 - 1:45


I call it magic when i'm next to you
Kyrah & Elio


Il m’a fallu deux jours. Deux jours pour digérer les émotions vécues et les accepter comme telles. J’aurais pu aller voir Kyrah dès le lendemain, me perdre dans mon besoin d’elle, dans le désir de son corps et de son âme qui me possède jour après jour. Mais je ne l’ai pas fait – peut-être parce que nous avions vécu trop – comme souvent quand je la vois. J’ai l’impression de vivre une vie par jour avec elle tant mes émotions me trompent et me vrillent la tête par leurs différences et le peu d’adaptation que je leurs laisse pour sauter de l’une à l’autre. Alors j’ai pris le temps… Celui aussi d’être sûr – même si ça me semblait déjà être une évidence. Qu’elle en vaut la peine. Que je ne suis pas entrain de faire une grosse connerie, de mettre en péril la garde des jumeaux pour rien… Mais non… Car elle est mon évidence. Une de celle qui a mis du temps à s’installer mais qui est bien là. Je ne sais plus imaginer ma vie sans elle – la morosité de mon quotidien si elle n’en fait pas parti, si je ne peux pas l’avoir proche de moi peu importe que ce soit par son amour ou sa haine. J’ai juste besoin de ça. Comme un drogué, je suis addicte à elle. J’aurais pu aussi prendre plus de temps, mais l’idée qu’elle ne parte en Russie sans que je puisse la voir avant me semblait impensable et bien trop douloureuse. Je lui avais envoyé un simple message pour la prévenir de ma visite. Surtout être sûr que je ne la surprendrais pas avec une autre personne. Elle et moi n’avons aucun accord, rien qui me permettrait de me montrer réellement blessé et pourtant je sais que je le serais en la voyant avec un ou une autre alors autant m’éviter cette peine. Je frappe à la porte de cette grande maison qu’est celle de Kelya une pointe d’angoisse me saisissant. Je sais de quoi je dois parler avec elle – je sais que si elle a fuit le sujet la dernière fois ce coup-ci on ne peut pas y échapper. Que même si ça fait mal – si ça nous emplit de tristesse la perte de notre fille fait partie de nous et on ne peut pas juste l’oublier. L’enfermer dans un coin de notre tête et prétendre que rien n’a existé. De toute façon les jumeaux ne nous laisseront sans doute pas l’opportunité de le faire, ils nous l’ont prouvé la dernière fois.

Personne ne répond à la porte et pourtant il me semble clairement entendre un bruit. Un bruit que je connais bien mais qui m’arrache un léger frisson dans la colonne vertébral. Je pousse la porte avec gêne. Je sais que son amie n’est pas là mais pour autant je n’aime pas rentrer comme un voleur. « Kyrah ? » Pas de réponse si ce n’est le son du piano qui monte à mes oreilles un peu plus perceptible maintenant. Je le suis avec envie et peur à la fois jusqu’à pénétrer dans cette même salle que celle qui m’a fait fuir la dernière fois. Kyrah est là, ses mains courant sur les touches du piano avec agilité… Elle ne me remarque pas tout de suite mais quand son regard croise le mien elle ne semble pas avoir peur – à peine être surprise de me voir là. Je vais me poster derrière elle alors qu’elle finit son morceau laissant ces doigts appuyer sur les derniers accords pour leur donner toute leur puissance. Une fois la dernière tonalité éteinte je pose ma  main dans sa nuque et vais déposer un baiser sur sa tempe. « Salut toi. » Nos échanges me semblent tellement plus naturels aujourd’hui cette douceur parfois un peu sauvage qui se crée entre nous. Elle se décale un peu pour me laisser une place sur le banc à côté d’elle et je vais m’asseoir en silence. Mes doigts parcourent les surfaces lisses du piano en silence puis se posent sur les touches sans oser les activer. Je sens à nouveau monter en moi ce malaise, cette envie de fuir. Mais je ne le fais pas cette fois. Je reste là – je me bats contre des démons que je ne comprends pas… Continuant de toucher les surfaces sans faire de bruit. Kyrah m’observe en silence – comme si elle avait compris que ce moment a de l’importance. Elle non plus ne dit rien seul son regard me porte et me permet de continuer ma progression… Je ne sais pas combien de temps elle reste là à m’observer avant qu’enfin ma main ne s’immobilise sur les touches sans pour autant les presser. « Je n’ai pas pu rejouer depuis qu’on a perdu Nina… » Je me dis que je ne peux pas exiger d’elle qu’elle me parle si je ne fais pas de même. Si je ne lui explique pas ce que je peux comprendre de cette situation, ce que je vis. Je continue pourtant de regarder le piano pas assez à l’aise pour affronter son regard à elle. « Ni chanter… Pas même sous ma douche. » Je gratouille maintenant la touche comme si elle était sale alors qu’elle est parfaitement clean mais juste pour occuper mon esprit à autre chose. « Je sais pas pourquoi… J’ai pas de… De réponse. Je suis juste pas capable, ça fait trop mal. » Je prends un instant de réflexion avant de continuer.   « Peut-être que c’est juste que la musique c’est ce que je suis c’est… Comme ça que je vis mes émotions et il y a certaines émotions que je n’ai pas envie de vivre en moi en ce moment… » Je sens les larmes me monter aux yeux mais je n’ai plus envie de pleurer. C’est la première fois depuis la perte de notre fille que j’ose parler de ce problème à quelqu’un et la première fois aussi qu’il me semble pouvoir imaginer un sens à tout ça. Jusqu’à aujourd’hui je vivais ça comme une punition… Une sanction que mon corps m’infligeait mais que j’étais incapable de comprendre. Aujourd’hui tout s’éclaire. « J’ai repensé à ce que tu as dis après que les jumeaux t’ai parlé… Par rapport à ma sœur. » Elle avait semblé étonnée des propos de mes neveux et moi même je m’étais remis en question. « Je suis pas très croyant tu sais… Je vais pas prier et j’ai parfois un peu de peine à croire qu’il y a un dieu derrière tout ça mais … J’ai envie de croire que quelque part notre… » Ma voix se brise légèrement. Parler d’elle comme ça c’est dur et tout mon corps vit ce deuil au grand jour devant elle. Sans se cacher. « Notre fille n’est pas seule. Qu’il y a un endroit où les âmes se retrouvent et qu’elles veillent les une sur les autres… J’ai envie de croire que si notre fille est quelque part comme ça, si ça existe vraiment… Il y a quelqu’un pour prendre soin d’elle… » Et qui de mieux placé que ma sœur… Peut-être aussi ma mère. Cette mère que je n’ai jamais connue mais qui a pourtant cette place dans mon cœur que personne ne pourra jamais prendre. Peut-être que notre Nina a rencontré sa grand-mère. Peut-être aussi que tout ça n’est qu’un jolie rêve sans sens, mais j’ai le besoin d’y croire…
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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] EmptyMar 26 Jan 2016 - 13:53


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Kyrah & Elio


Depuis deux jours, je ne sais pas trop pourquoi, je passe le plus clair de mon temps dans la salle de cinéma en bas là où se trouve le piano. La musique m’enveloppe, j’ai toujours eu un rapport particulier à la musique, les mélodies, et particulièrement le piano qui m’a accompagnée pendant si longtemps lorsque je dansais. Aujourd’hui, j’ai fait une pause par rapport à la danse, mais je ressens le besoin d’entendre encore la musique. C’est pour moi un moyen de m’échapper, de laisser mon esprit divaguer, alors que mes doigts courent sur les touches monochromes dans une mélodie encore inconnue. Les heures passent et je ne les vois pas passer, c’est exactement ce que je voulais, que le temps passe sans que je n’en ai conscience. Hier, j’ai pris mes billets d’avion pour Moscou. Elio m’a envoyé un message pour me dire qu’il passerait me voir dans la journée, je ne sais pas quand, mais ce n’est pas plus mal qu’il ne tarde pas trop à venir me voir, puisque je m’envole dans deux jours à peine. Je sens une présence et alors que je lève les yeux, mon regard croise celui de l’homme que j’aime et un infime sourire se pose sur mes lèvres, alors que mes doigts continuent leur chemin sur les touches du piano. La présence d’Elio se rapproche et je me sens envelopper d’une chaleur agréable. Je ferme même les yeux, laissant la mélodie se terminer en douceur. Je peux désormais sentir la main d’Elio dans ma nuque et je frissonne légèrement, fermant les yeux au contact de ses lèvres sur ma tempe. « Salut toi. » « Bonjour. » Je lui souris un peu et me décale pour qu’il puisse prendre place près de moi sur le petit banc de piano en velours noir. Je regarde ses doigts frôler les touches comme si elles lui faisaient peur. Je commence à comprendre pourquoi il n’a pas voulu jouer pour moi la dernière fois que je l’ai amené dans cette pièce. Je ne dis rien, je le laisse apprivoiser ce piano doucement alors que je sens l’émotion le parcourir. « Je n’ai pas pu rejouer depuis qu’on a perdu Nina… » Ma gorge se serre en entendant ce prénom, celui qu’on a choisi tous les deux sans même se concerter. Si je croyais au signes, j’aurai pu dire depuis longtemps qu’il est l’homme qu’il me faut et que j’ai attendu jusque là. « Ni chanter… Pas même sous ma douche. » Mon regard alterne entre son visage et ses doigts qui osent à peine toucher la surface des touches en ivoire. « Je sais pas pourquoi… J’ai pas de… De réponse. Je suis juste pas capable, ça fait trop mal. » Ma main droite vient se glisser délicatement sur sa cuisse, juste pour lui signifier que je suis là. « Peut-être que c’est juste que la musique c’est ce que je suis c’est… Comme ça que je vis mes émotions et il y a certaines émotions que je n’ai pas envie de vivre en moi en ce moment… » Je comprends. Je comprends si bien. C’est ce moment que je choisis pour prendre la parole, d’une voix douce et posée. « Je n’ai pas réussi à danser non plus depuis. » Cette histoire nous a vraiment beaucoup affectés, mais je suppose que c’est normal. Je ne sais pas comment peuvent faire les couples qui attendent depuis si longtemps d’avoir un enfant et qui vivent ce que nous avons vécu. Alors que nous, à la base, on n’en voulait pas. Je trouve que la vie est parfois vraiment trop cruelle. « J’ai repensé à ce que tu as dis après que les jumeaux t’ai parlé… Par rapport à ma sœur. » Je continue de le regarder sans rien dire, je me souvient très bien de ce qu’avaient dit les garçons à propos de sa soeur, de notre bébé. Ça m’avait beaucoup touché, et en même temps assez surprise. « Je suis pas très croyant tu sais… Je vais pas prier et j’ai parfois un peu de peine à croire qu’il y a un dieu derrière tout ça mais … J’ai envie de croire que quelque part notre… » Je sens sa voix de briser et je resserre un peu mes doigts sur sa cuisse juste pour lui signifier que je suis là, qu’il peut poursuivre. « Notre fille n’est pas seule. Qu’il y a un endroit où les âmes se retrouvent et qu’elles veillent les une sur les autres… J’ai envie de croire que si notre fille est quelque part comme ça, si ça existe vraiment… Il y a quelqu’un pour prendre soin d’elle… ». Les larmes me montent à nouveau aux yeux et je me contente de hocher doucement la tête. « Je l’espère aussi. » Tremblante, je n’arrive plus à maîtriser ma voix, ni même mes émotions. « J’espère que quelqu’un fait ce que je n’ai même pas pu faire. Je croyais qu’on me donnerait une chance, qu’on me laisserait essayer de prouver que je valais quelque chose, que je pouvais prendre soin de quelqu’un sans tout foutre en l’air… » Je sépare ma main de sa cuisse pour venir passer mes mains dans mes cheveux en soupirant, essayant du mieux que je peux de me contenir, de ne pas pleurer, encore. Je secoue un peu la tête, n’arrivant définitivement pas à garder toutes ces larmes qui se bousculent au bord de mes yeux. « Mais peut-être que c’est mieux comme ça. Que ce n’était pas le moment, que j’aurai fait n’importe quoi. J’essaie de me rassurer en me disant que si la vie nous l’a reprise, c’est sûrement qu’on… enfin que j’aurai pas été à la hauteur. » Je ne peux pas parler pour nous, surtout que je sais pertinemment qu’Elio, lui, aurait été à même d’être le père dont cet enfant aurait eu besoin. « Je sais que tu feras un père formidable Elio. » Quant à moi, c’est une toute autre histoire. De toute évidence, je n’étais pas encore prête, et je ne sais pas si je le serai un jour. En tout cas, la vie que j’ai porté pendant ces cinq mois m’a appris, beaucoup. Sur moi, sur le monde, et m’a changée aussi. Je ne saurai dire si c’est en mieux, mais je me sens différente depuis que nous avons perdu le bébé. Notre relation est plus forte aussi, finalement, nous n’avons peut-être pas tout perdu.
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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] EmptyMar 26 Jan 2016 - 17:09


I call it magic when i'm next to you
Kyrah & Elio


Et si ça ne revenait jamais ? Cette pensée m’obsède, elle me terrorise et en même temps me soulage sans que je ne puisse réellement comprendre pourquoi. J’ai autant peur de recommencer à jouer que de ne jamais le faire. De toute façon, je m’en sais pour le moment incapable. Mais comment imaginer ma vie sans la musique alors qu’elle a été le centre de tout pendant tellement d’années, qu’elle m’a défini. La main de Kyrah vient se glisser sur ma cuisse et ça fait un bien fou – juste de la sentir, de pouvoir l’avoir proche de moi – réellement pas juste  par un geste. « Je n’ai pas réussi à danser non plus depuis. » Je relève le regard vers elle, entre l’étonnement et la peine. Je sais qu’on se comprend mieux que personne, que sans doute personne ne pourrait joindre cette peine et ce mal être que je partage avec elle maintenant. Elle est mon autre… « Je suis désolé Kyrah… » Pourquoi ? Pour tout. D’être entré dans sa vie et d’y avoir mis ce chaos. De l’avoir sans aucun doute détourné de son rêve en lui promettant un avenir qui ne pourra plus jamais être depuis que notre fille nous a quitté. Désolé qu’elle aussi doive vivre toutes ces émotions qui me secouent depuis des semaines et avec lesquelles il est tellement dur de regarder vers l’avenir. « Et ton école de danse c’est… Définitivement fini ? » J’imagine que oui. Que quand on paye une fortune pour suivre des cours mais qu’on en rate ce n’est pas possible de revenir comme une fleur. Peut-être même que j’enfonce le clou mais je m’intéresse réellement à elle. A ces projets, à ce qui pourrait l’animer dans sa vie, lui donner envie de continuer et surtout de ne pas se retrouver à nouveau à devoir mendier un toit et vendre son corps pour ça. Parler de notre fille m’est évidement douloureux, ma gorge serrée et mon regard au loin. Je pense à cette vie qu’on ne lui offrira jamais, à l’endroit qui peut-être l’accueille aujourd’hui. Des questions que je ne me suis jamais posé ni pour ma sœur ni pour ma mère. Probablement parce que je n’ai pas eu le temps de penser à ma peine trop occupé par l’arrivée des jumeaux dans ma vie et tout ce que ça représentait à l’époque. « Je l’espère aussi. » Ces larmes coulent à nouveau sur ces joues fendent mon cœur en deux. « J’espère que quelqu’un fait ce que je n’ai même pas pu faire. Je croyais qu’on me donnerait une chance, qu’on me laisserait essayer de prouver que je valais quelque chose, que je pouvais prendre soin de quelqu’un sans tout foutre en l’air… » Mes yeux embués cherchent son regard, je voudrais protester, lui dire des choses joyeuses pour ne plus voir sa souffrance mais je sais que je ne suis pas là pour ça. Qu’elle doit sortir… S’extérioriser à sa manière. « Mais peut-être que c’est mieux comme ça. Que ce n’était pas le moment, que j’aurai fait n’importe quoi. J’essaie de me rassurer en me disant que si la vie nous l’a reprise, c’est sûrement qu’on… enfin que j’aurai pas été à la hauteur. Je sais que tu feras un père formidable Elio. » Je pourrais sans doute lui sortir des phrases toutes faites mais eu lieu de ça je garde le silence, essayant de trouver les mots… Les émotions que ça fait naitre en moi. « Je l’espère… » Je ne suis pas aussi catégorique qu’elle mais j’ai au moins cette certitude en moi que je ferais tout pour l’être. Qu’un jour j’aurais un enfant et que malgré mes erreurs je lui donnerai tout ce que j’ai… Je fais glisser ma main le long de sa joue et essuie d’un geste doux les larmes qui roulent sur cette dernière. Puis je descends un peu ma main sans jamais couper le contact entre nous. Mon pouce venant caresser l’arrête de sa mâchoire avec douceur alors que je la fixe. « Peut-être que tu as raison… » Je n’ai pas envie de lui mentir de prétendre que je n’ai jamais pensé à ces possibilités et pourtant je tiens à atténuer ces propos. « C’est pas impossible qu’elle ait senti que c’était pas le bon moment pour nous, qu’on était pas vraiment prêt toi et moi » Je tiens à me mettre dans l’équation parce qu’elle n’est pas seule. « Mais je crois… Je crois que parfois les choses n’arrivent pas pour une réelle raison, ou alors pas une de celles qu’on peut comprendre dans l’immédiat. Certaines femmes perdent leur bébé alors qu’elle le désir plus que tout c’est juste… C’est moche, et ça ne s’explique pas. Mais peu importe au final qu’il y ait une raison ou non, je sais que tu aimais notre fille et qu’elle la ressentie j’en suis persuadé… » Pourquoi souffrirait-elle autant sinon ? Ca n’aurait aucun sens. Je passer ma deuxième main sur son visage pour le tourner vers moi et plonger mon regard dans le sien. « Tu aurais été une magnifique mère Kyrah… Et si tu le veux un jour… Quand tu seras prête… Tu seras parfaite pour tenir ce rôle. » Je crois en elle bien plus qu’elle ne semble le croire. « J’en suis sûr » Je sais qu’elle se donne des grands air de détachement mais elle ne l’est pas tant que ça. Elle a pris soin de moi, c’est préoccupé des sentiments d’Erin et même du bien être des jumeaux qu’elle connaît à peine… Kyrah est une fille bien avec un cœur bien plus grand que ce qu’elle veut laisser transparaitre. Et une fois mes propos fini, une vérité bien plus grande me saute au visage… « Et peu importe qu’on ait jamais pu la nourrir, ou qu’elle ne nous ait pas réveillé la nuit. Nina est notre fille… » Je parle au présent cette fois. « Nous sommes des parents et ta peine c’est celle d’un mère qui perd sa fille… » Ca me frappe d’un coup. Je suis le père de Nina, peu importe ce que les gens en pensent ou ce que la science en dit c’est ce que me dicte mon cœur et je sais que jamais je ne pourrais l’oublier. « Je sais que t’en as sans doute autant marre que moi de pleurer mais t’as le droit… On a le droit d’avoir mal… » Je sais bien que même si ces larmes coulent elle le retient. Que ça semble beaucoup trop douloureux de tout faire sortir, de laisser cette cascade d’émotions nous envahir… Je ne veux pas qu’elle et moi on passe au dessus de ça… Je veux qu’on apprenne à vivre avec… Et je voudrais qu’on le fasse ensemble. Puis lentement, je m’approche d’elle, enlaçant son corps pour la serrer contre moi. Rien de sexuel pas même un baiser, juste la peine de deux être qui se rencontre et s’apprivoise.
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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] EmptyMar 26 Jan 2016 - 18:09


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Kyrah & Elio


« Et ton école de danse c’est… Définitivement fini ? » Je hoche la tête avant de la baisser pour laisser mon regard se poser sur le piano. « Oui. J’ai été trop longtemps absente, et puis maintenant que j’ai dépassé 28 ans je peux même pas me réinscrire l’année prochaine. » Je n’avais pas encore pensé à tout ça, mais ça me frappe d’un seul coup, et je sens l’angoisse m’envahir. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire maintenant ? Je ne sais faire que ça, danser, alors s’il s’avérait que je ne puisse pas réaliser mon rêve, je ne sais pas ce que je deviendrais. J’ai l’impression d’avoir plus perdu que gagné pendant cette dernière année de ma vie. Si je fais le bilan, c’est plutôt catastrophique. Heureusement, il y a ma rencontre avec Elio qui remonte un le niveau, même si ça a créé beaucoup de désagréments, je ne regrette pas une seule seconde d’avoir croisé son chemin. Après avoir fait un petit bilan sur nos activités, nos passions qui se trouvent entravées par nos émotions, nous reparlons de notre perte, notre fille. Je le laisse dire ce qu’il a dire, et j’en fais de même, essayant tant bien que mal de contenir les torrents de larmes qui cherchent à s’échapper. « Peut-être que tu as raison… » A vrai dire, je ne sais pas vraiment ce que j’ai pu lui dire même si c’était il y a quelques secondes à peine. Mon esprit divague, s’éloigne du sujet mais j’essaie de rester concentrée. Jusqu’à présent, j’ai tout fait pour ne pas y penser, pour le pas me laisser aller à une dépression qui je savais, me guettait de très près. Alors pour éviter ça, j’ai préféré tout faire pour ne pas penser à elle, à nous, à tout ça. Mais ça n’a pas été chose facile. Aujourd’hui encore je me sens perdue dans mes réflexions, dans mes doutes et mes certitudes. Je ne sais pas si tout ça est de ma faute, si le destin s’acharne sur moi ou si au contraire c’est un coup de pouce pour m’éviter de faire la plus belle connerie de ma vie. Je suis totalement perdue. « C’est pas impossible qu’elle ait senti que c’était pas le bon moment pour nous, qu’on était pas vraiment prêt toi et moi » Mon coeur se serre à cette idée, parce que même si effectivement nous n’étions pas prêts, je me serai battue pour elle, pour que ma vie s’améliore à son contact. Mais je n’en ai pas eu le temps. Ses gestes son doux et ses mains sur mon visage me forcent à fermer les yeux pour apprécier d’autant plus ses caresses. « Mais je crois… Je crois que parfois les choses n’arrivent pas pour une réelle raison, ou alors pas une de celles qu’on peut comprendre dans l’immédiat. Certaines femmes perdent leur bébé alors qu’elle le désir plus que tout c’est juste… C’est moche, et ça ne s’explique pas. Mais peu importe au final qu’il y ait une raison ou non, je sais que tu aimais notre fille et qu’elle la ressentie j’en suis persuadé… » Je réouvre les yeux pour le regarder et j’ai de plus en plus de mal à retenir mes larmes, mais je lutte, encore un peu. « Tu aurais été une magnifique mère Kyrah… Et si tu le veux un jour… Quand tu seras prête… Tu seras parfaite pour tenir ce rôle. J’en suis sûr. » Je baisse le regard une fois encore parce qu’il m’est trop difficile de soutenir son regard. Une boule énorme se forme dans ma gorge et je n’arrive pas à la faire disparaitre. « Je sais pas. » Je murmure parce que c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour ne pas laisser entendre cette voix tremblante et trop peu sûre d’elle. « Et peu importe qu’on ait jamais pu la nourrir, ou qu’elle ne nous ait pas réveillé la nuit. Nina est notre fille…Nous sommes des parents et ta peine c’est celle d’un mère qui perd sa fille… » Cette fois, c’est trop difficile. Je ferme les yeux et laisse couler les larmes sur mes joues, je n’ai plus le choix. Il brandit ses phrases comme on brandirait un drapeau, fier. Je ne sais pas comment il fait, comment il arrive à tenir le cap, ou au moins à faire semblant. Aujourd’hui, je regrette de n’avoir pas voulu aller la voir. Je sais que je n’étais pas prête à vivre une chose pareille, mais j’aurai aimé savoir à quoi elle ressemblait, même aussi petite. « Je sais que t’en as sans doute autant marre que moi de pleurer mais t’as le droit… On a le droit d’avoir mal… » Il vient me prendre dans ses bras, me serrant doucement et je me laisse faire comme une poupée de chiffon, laissant les larmes couler sur mes joues. Je me force presque à ne pas respirer pour retenir les sanglots, mais je n’y parviens pas bien longtemps. Cette fois, je lâche. Il m’est impossible de retenir plus longtemps toute cette peine que je garde en moi depuis tout ce temps. Elio vient passer sa jambe de l’autre côté du petit banc et j’en fais de même pour pouvoir être tout contre lui, entourant mes jambes autour de son corps. Mes petits bras dans son dos, je le serre du mieux que je peux, comme pour être sûre qu’il ne partira pas, qu’il ne me laissera pas seule. Mes mains agrippent son t-shirt alors que je ne contrôle plus les sanglots, les hoquets de mes pleurs que je laisse s’envoler comme j’ai laissé s’envoler mon bébé. J’ai mal, j’ai tellement mal. J’y pense tous les jours, chaque heure, chaque minute, chaque seconde, et quand j’ai le malheur de ne pas y penser, quelque chose me ramène toujours à ça. Une publicité, quelqu’un dans la rue qui appelle une ‘Nina’, ou tout simplement la vision de mon corps abîmé devant le miroir. Tout me ramène à elle, tout me ramène à cette perte qui me semble tellement insurmontable. Je continue de pleurer à gros sanglots pendant des minutes entières, des dizaines de minutes même et Elio ne m’arrête pas, il me laisse faire, me gardant tout contre lui. Je sens ses mains monter et descendre dans mon dos doucement, parfois une main se niche dans mes cheveux sûrement dans le but de me rassurer, me signifier qu’il est là, qu’il est bien là. Et c’est au bout d’une bonne quinzaine de minutes, je commence à peine à me calmer. Ma respiration se stabilise doucement et mes sanglots disparaissent pour laisser la place à quelques hoquets et des yeux plus rougis que jamais. Je reste là dans ses bras, le visage enfoui dans son cou, sur cette mare de larmes qu’est devenu son t-shirt. Doucement je desserre mon étreinte, à bout de forces. « Je t’aime. » Je ne sais pas ni pourquoi ni comment, mais ces trois petits mots ont quitté mes lèvres sans que je n’ai eu le temps de les penser, les imaginer. Une vois quasi inaudible, mais si près de son oreille que je suis certaine qu’il l’a entendu. Je ne lui laisse pas la place de répondre quoi que ce soit, je fais presque comme si de rien n’était et je me décale un peu de lui sans pour autant le regarder. « Ça fait plusieurs jours que je dors qu’une heure ou deux par nuit. Tu veux bien rester avec moi que je puisse dormir ? Juste… juste une heure ? » Mon regard trouve enfin le sien et je viens essuyer à mon tour les larmes qui ont coulé sur ses joues. J’ai simplement besoin d’être avec lui, près de lui. Ça en devient vital.
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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] EmptyMar 26 Jan 2016 - 21:40


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Kyrah & Elio


Cette impression que la vie bascule d’un côté ou de l’autre je le connais. Celle qu’on est entrain de dire au revoir à ce qu’on a connu – nos certitudes pour le futur. Kyrah n’ira pas en école de danse – notre fille ne partagera jamais nos vies. Je l’accepter difficilement mais petit à petit l’idée se fait sa place en moi, je serre le corps de Kyrah contre le mien, ces spasmes de tristesses qui se saisissent d’elle. Ces larmes qui ne cessent de couler. Il n’y a  rien à dire – qu’à supporter sa tristesse et la partager. Ma peine est plus silencieuse aujourd’hui seul quelques larmes se frayent encore un chemin jusqu’à la sortie. Ces larmes sont pour notre fille, elles sont pour Kyrah. Elles sont pour cet instant que je sais si important dans l’avancé  de notre vie. La peine sera toujours là après – c’est une certitude. Mais plus de la même manière – plus non plus avec cette impression de solitude. Je laisse son temps à Kyrah, celui qu’il lui faut pour déverser sa peine, je pourrais rester là des heures si il le faut – d’ailleurs quand enfin les sanglots cessent je n’ai pas idée de combien de temps ils ont duré et je m’en fiche. Sa tête nichée dans mon épaule je caresse son dos avec délicatesse, avec tendresse, mon regard perdu dans le vide. « Je t’aime. » Ces mots devraient me choquer, sans doute bien plus que ce qu’ils ne le font réellement. Ces sentiments qu’elle affiche avec sincérité. Evidement mon cœur s’emballe une pointe de peur me saisit aussi. Mais rien d’ingérable. Je reste calme… Je ne réponds pas… De toute façon elle ne m’en laisse pas le temps mais je ne crois pas que c’est le moment pour le faire. Je crois que cet aveux à peine murmuré est encore bien trop fragile et je le garde pour moi comme un secret entre nous…. Un secret dont il ne faudrait pas parler mais qui réchauffe mon cœur. L’amour à quelque chose d’effrayant pour moi aussi, le dire bien plus encore alors je garde les mots encore un peu pour moi… Pourtant, je les ressens tellement fort dans mon corps que j’espère qu’elle le sait. La rapidité de Kyrah à enchainer me confirme d’ailleurs ce que je pensais. « Ça fait plusieurs jours que je dors qu’une heure ou deux par nuit. Tu veux bien rester avec moi que je puisse dormir ? Juste… juste une heure ? » Elle se sépare un peu de moi fuyant mon regard et je tente de garder ce calme. Je sais qu’il ne faut pas que je me trompe maintenant ou je pourrais tout gâcher. Avant de répondre j’attends que son regard enfin se relève vers moi et je lui adresse un léger sourire alors qu’elle essuie les larmes sur mes joues. « Evidement Kyrah, je ne vais nul part… » Kacey s’occupe des jumeaux ce soir et demain matin, je suis libre. Libre de rester proche d’elle, de profiter de nos instants avant qu’elle ne parte en Russie. « Tu as pris tes billets… ? » Ma voix ce fait un peu hésitant, comme si je n’étais pas sûr de vouloir savoir. Quand elle me répond je sens mon cœur se serrer. Je voudrais savoir combien de temps. Je voudrais être sûr qu’elle ne sera pas loin de moi pendant des mois mais je sais qu’elle ne le sait pas plus que moi – que tout dépendra de sa mère, de son état. « Tu vas revenir n’est ce pas ? »  La peur me prend, celle que tout ça ne soit qu’un adieu. Une révélation d’amour simplifiée par la connaissance qu’elle ne reviendra jamais. Je trouve ça fou mais pas tellement étonnant. Qu’est ce qui la retient ici au fond ? Elle m’a dit ne pas aimer la Russie mais le monde est tellement grand en dehors de ce pays et Kyrah est un esprit libre… Les mots de ma mère me reviennent et je ne veux pas me laisser envahir par la peur mais déjà elle prend trop de place. Pourtant plutôt que de me laisser envahir j’utilise ce sentiment pour me rapprocher d’elle, mon regard dans le sien je me rapproche lentement pour attraper ces lèvres dans les miennes avec lenteur, un baiser qui prend son temps, profond et langoureux. Et avec le temps je le sens devenir plus avide, déjà Kyrah utilise ces jambes pour se rapprocher un peu plus de mon corps les serrant autour de ma taille alors qu’elle prend un peu de hauteur, ces lèvre se décrochant une demi secondes des miennes pour revenir à l’assaut avec plus d’intensité. L’excitation refait son entrée rapidement, il me suffit de sentir son corps contre le mien, l’odeur de sa peau, le touché de ces mains et je perds pieds. Nos baisers langoureux et profonds font monter la tension entre nous très rapidement, mes mains parcourant déjà son corps pour lui ôter son haut. Dans nos mouvements il me semble déceler quelque chose de différent, une nouvelle sensation. Celle qui nous affirme que derrière le désir il y tous ces sentiments tellement forts - ces moments partagés. Mes mains se referment sur son corps le serrant un peu plus fort alors que je me lève du banc, le faisant basculer avant de déposer le corps de Kyrah sur les touches. Le bruit qui en résulte et ignoble mais il me fait légèrement rire contre ces lèvres et cette nouvelle position fait monter un peu plus mon désir. Entre ces jambes je sens mon excitation qui ne demande qu’à être libéré et s’emparer d’elle. Je fais descendre mes baisers les long de son corps, jusqu’à son nombre et je commence à déboutonner son pantalon… Puis je m’arrête les mains toujours sur son pantalon pour plonger mon regard dans le sien. « Tu étais entrain de me dire que tu étais fatiguée non ? » Mon regard est un peu plus taquin. Je sens bien que son excitation est montée elle aussi et que dormir ne doit pas être dans ces priorités du moment. C’est plus pour l’embêter un peu et la faire patienter. « Je voudrais surtout pas te priver de quelques heures de sommeil. » Je dépose un baiser dans sa nuque avec un sourire. En vérité j’ai peur de dormir parce que ça voudrait dire gâcher des minutes avec elle. Je la veux éveillée, je la veux à moi.
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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] EmptyMar 26 Jan 2016 - 23:11


I call it magic when i'm next to you
Kyrah & Elio


Je ne sais pas pourquoi j’ai dit ça, mais sans doute que ça me paraissait légitime de lui dire ce que je ressentais après le moment intense que nous venons d’échanger. Oh bien sûr, rien à voir avec les autres moments intenses que j’ai partagé avec lui. Non, celui là était bien plus profond, plus vrai aussi sûrement. Sans artifices, juste l’importance d’être l’un contre l’autre alors que les pleurs quittaient mon être avec difficulté. Mais une fois les trois mots prononcés, je fais comme si de rien n’était. Je reprends la parole pour lui dire simplement que j’ai envie de dormir avec lui. J’ai envie de faire des choses du quotidien avec lui, mais dormir est certainement une des choses que je préfère, hormis faire l’amour, bien sûr. « Evidement Kyrah, je ne vais nul part… » Je souffle un peu, comme si je respirais enfin, rassurée. Mais Elio ne semble pas vouloir qu’on aille dormir tout de suite, puisqu’il me pose une question. Visiblement, c’est à lui de demander à être rassuré. « Tu as pris tes billets… ? » Je hoche doucement la tête, grimaçant légèrement. « Oui, hier. » Je me pince un peu les lèvres dans une moue désolée et je soupire légèrement. Je n’ai pas envie de partir. « Tu vas revenir n’est ce pas ? » Cette fois, je souris, légèrement. Parce que sentir l’angoisse que je ne revienne pas dans son regard me fait plaisir, au fond. Je viens poser ma main sur sa joue avec délicatesse et lui souris avant de venir poser mes lèvres sur les siennes dans un simple baiser. « Bien sûr que je vais revenir. Je sais pas combien de temps je resterai là bas, mais je te promets de revenir. ». Je plonge mon regard dans le sien avec cette intensité qui nous est propre et il se rapproche un peu de moi, plaçant une main dans le bas de mon dos pour me plaquer à lui, avant de m’embrasser à son tour. Mais les secondes passant, je sens l’envie de saisir, le désir s’emparer de moi. Et je crois, en sentant cet espace se réduire entre son corps et le mien au niveau de mon entre jambes, que nous avons les même envies présentement. En même temps, je crois qu’il n’est pas arrivé une seule fois que l’un de nous deux n’ait pas envie. La tension est palpable, chaque fois que nous nous embrassons, et si tenté que l’un de nous se laisse aller à des pulsions plus intenses, l’autre ne tarde pas à suivre. Notre baiser prend de l’ampleur et mon coeur s’accélère. Tout s’estompe, il n’y a plus que lui et moi. Mon haut s’envole et mes mains glissent sur sa peau, passent dans ses cheveux, et je retire à mon tour son t-shirt avant de reprendre possession de son épiderme. J’ai envie de le posséder, qu’il soit mien, aujourd’hui et jusqu’à la fin de nos jours. Elio me soulève légèrement et me pose sur les touches du piano et je ris avec lui, entre deux baisers, entendant la mélodie disgracieuse des touches loin d’être harmonieuses. Je referme mes jambes autour de lui pour le sentir plus près, pour sentir son excitation au plus proche, pour faire grimper encore plus mon désir. Mes mains glissent sur son torse musclé qui me rend dingue et je ne me sépare pas de ses lèvres, ma respiration devenant plus courte de seconde en seconde. Je me détache un peu de lui lorsqu’il ne m’en laisse plus le choix, laissant descendre ses baisers sur mon corps dénudé. Mon corps se contracte au passage de son souffle, de ses lèvres déposées à même ma peau. Je passe mes mains dans ses cheveux, basculant un peu la tête en arrière alors que des sons semi-étouffés s’extirpent déjà de mes lèvres. Je ne pense plus à toutes ces larmes qui coulaient tout à l’heure à flot le long de mes joues. Elio s’arrête, et, le souffle court, je repose mon regard dans le sien. « Tu étais entrain de me dire que tu étais fatiguée non ? » Je souris à son regard taquin et me mords la lèvre inférieure. « Je voudrais surtout pas te priver de quelques heures de sommeil. » Je suis exténuée, et cette crise de larmes n’a pas aidé pour mon manque de sommeil. Mais là, en cet instant précis, j’ai envie de tout sauf de dormir. J’ai envie de lui plus que tout. « Je me dis qu’après ça, j’aurai d’autant plus de raisons de dormir ! » Je penche la tête sur le côté pour lui laisser la place d’embrasser mon cou à sa guise. « En plus, j’ai jamais fait l’amour sur un piano ! » Il se décale pour me regarder et je lui adresse un regard coquin, avant de revenir l’embrasser. Il y a encore quelque chose que je dois lui dire. Alors, une main dans ses cheveux l’autre sur son torse, j’approche de son oreille et viens lui susurrer d’une voix brûlante. « J’avais rendez-vous avec ma gynéco la semaine dernière, et… je prends la pilule… » Dit comme ça, ça ne semble pas si sexy ou érotique que ça. Mais c’est ce qui en découle de ça qui est bien plus intéressant. Je parle non seulement de nos futurs rapports pendant lesquels nous n’auront pas besoin de préservatif, mais aussi et surtout parce que ça signifie bien plus que ça. Mon envie de grandir, d’arrêter de faire n’importe quoi. Mon envie de pouvoir me livrer à lui sans concession, sur le long terme. Ce soir semble être une étape de plus dans notre relation, sans pour autant mettre de mot là dessus. Après un furtif regard, je reviens l’embrasser langoureusement, et c’est à mon tour de venir déboutonner son pantalon pour venir plonger ma main dans son sous-vêtement, laissant échapper un grognement lorsque je prends en main son excitation. « Wow… intéressant... » Je lui mords la lèvre inférieure en souriant et l’embrasse à nouveau liant ma langue à la sienne, sans pour autant arrêter mes caresses intimes. A vrai dire, c’est exactement ce dont j’avais besoin. Evacuer mon trop plein d’émotions, faire l’amour avec l’homme que j’aime, et dormir toute une nuit dans ses bras. Je ne me reconnais pas…
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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] EmptyMer 27 Jan 2016 - 11:28


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Kyrah & Elio

(On cache ces petits yeux I call it magic when i'm next to you [Kylio] 4251317097 )



Je ne sais pas exactement quand m’est venu ce besoin d’elle. Quand j’ai compris que vivre sans elle serait un enfer mais aujourd’hui cette simple idée m’effraye. J’ai besoin qu’elle me rassure, besoin aussi de comprendre qu’elle me veut dans sa vie autant que moi dans la sienne. « Bien sûr que je vais revenir. Je sais pas combien de temps je resterai là bas, mais je te promets de revenir. » Ces promesses… Je n’ai peut-être pas encore la confiance que je devrais en elle mais, ces mots me font du bien et plus encore ces gestes. C’est de cette façon que l’on se parle le mieux. Quand nos corps se touchent, s’apprivoisent et se désirent. Elle est la seule à me faire cet effet aussi fort, la seule que je suis incapable de ne pas désirer, peut importe ce qui se passe entre nous. Les pleurs, la haine, les cris, l’amour, tout me ramène toujours à elle. A mon envie dévorante de ne faire qu’un avec son corps, de lui donner du plaisir qu’elle saura me rendre. Mes baisers sur son corps brulants ne font que durcir mon excitation et les légers gémissements de plaisir qu’elle laisse s’échapper d’entre ces lèvres me poussent à continuer mon ascension un peu plus, jusqu’à ce pantalon qu’il faut ouvrir et cette petite aparté que je prends pour être un peu taquin. « Je me dis qu’après ça, j’aurai d’autant plus de raisons de dormir ! » Un sourire plus coquin se glisse sur mon visage, alors que je retourne embrasser son cou qu’elle m’offre comme un cadeau. « En plus, j’ai jamais fait l’amour sur un piano ! » Je me détache d’elle un peu étonné par la révélation mais surtout très excité à l’idée de lui faire découvrir ça. Kyrah n’est pas le genre de fille coincée et il est bien possible qu’elle ait connu plus de lieux insolites que moi au vu de notre récente conversation. Mais le piano… C’est à moi. Nous reprenons nos baisers plus fougueux encore qu’avant puis elle vient me chuchoter quelques mots à mon oreille. « J’avais rendez-vous avec ma gynéco la semaine dernière, et… je prends la pilule… » Ca peut paraître anodin, et probablement pas une des phrases que la plus part des filles glisseraient en préliminaire mais sur moi elle a un effet aphrodisiaque fou. Je vais pouvoir la retrouver elle, sans ce bout de caoutchouc, sans avoir peur de la mettre enceinte. Et au fond de moi cette révélation sonne comme un envie de plus… Une envie de faire les choses bien avec moi. Peut-être que je me trompe et que je n’y suis pour rien, que la grossesse catastrophique qu’elle vient de vivre est le seul vecteur qui l’a poussé à prendre la pilule mais le regard qu’elle pose sur moi me dit le contraire et mes bras se refermant sur son corps se font plus protecteurs. Je voudrais pouvoir l’empêcher d’avoir mal, ne lui laisser que le bien… Ou alors juste pour cet instant je voudrais qu’elle oublie ce qui la fait souffrir…Quelques minutes de bonheur et de plaisir simplement. Je veux la même chose pour moi… Nous penserons au reste plus tard. Ces lèvres qui s’agrippent aux miennes font monter la température dans la salle ou alors juste celle de mon corps mais je me sens en feu… Déjà sa main décroche mon pantalon pour venir se glisser à l’intérieur et caresser mon excitation. « Wow… intéressant... » Je laisse quelques grognements de plaisir filtrer entre les baisers qu’elle m’offre en simultané. « Regarde ce que tu me fais… Tu me rends fou de désir. » Fou tout court. J’ai tellement envie d’elle que c’est presque viscéral. Comme si on m’avait gravé l’envie de son corps au fer rouge dans mon cerveau. Je fais glisser mon pantalon et mon boxer pour libérer mon excitation que Kyrah caresse avec lenteur me procurant un plaisir indescriptible. Et je vais lui enlever son soutien gorge laissant sa poitrine dénudée s’ajouter à mon plaisir, mes mains qui parcouraient son corps vont à la rencontre des ces seins, puis ma bouche, je les titille m’amuse un peu avec jusqu’à ce que les caresses qu’elle m’offre commence à devenir un peu trop bonnes, et que j’y mette fin de peur de ne pas pouvoir continuer notre petit jeu plus longtemps. Je me sépare un peu d’elle pour observer son corps à moitié dénudé, son regard de feu dans le mien. Elle se lève et fait glisser elle même son pantalon le long de ces jambes puis sa culotte, la lenteur dans ces mouvements me rend fou mais je ne bouge pas, je la laisse faire mon corps nu la désirant tellement que je sens presque mon cœur battre dans mon entre jambe. L’érotisme de ce moment et sans appelle. Je la regarde contourner le piano ces mains glissant sur la surface lisse d’une manière explicite et je n’en peux plus. Quand je la rejoins mes baisers ont une ferveur un peu animal, son corps nu plaqué contre le piano ces fesses juste trop basses pour qu’elle ne puisse s’y asseoir. Je la soulève d’un rapide mouvement et quand ces jambes m’entourent pour coller nos parties les plus intimes l’une à l’autre j’émets un gémissement de désir si profond que tout mon corps en tremble. Je sens la moiteur de son intimité contre la mienne, son envie aussi dévorante que celle qui me consume. Et pourtant au lieu de céder à la tentation je vais me saisir de ces jambes que j’ouvre légèrement pour desserrer son étreinte autour de mon corps et je me défais un peu d’elle pour descendre lui donner du plaisir. Mes baisers se font d’abord timide aux alentours de son intimité, ma langue venant tester quelques endroits de sa peau avant de se laisser tenter par la moiteur de son excitation. J’y vais avec lenteur écoutant son corps qui m’appelle, ces mains dans mes cheveux qui me guident déjà vers son point le plus sensible alors que j’ai à peine eu le temps de m’occuper du reste. Je l’écoute cette fois, je veux lui faire plaisir. Les mouvements de ma langue sur elle ont un effet accru je le vois bien, tout son corps se tord de plaisir alors que j’augmente un peu la cadence. Je ne veux pourtant pas lui donner d’orgasme maintenant, je veux qu’elle l’ait quand je serais en elle, quand nous seront en réelle communion alors quand je sens qu’elle s’approche je défais mon visage pour venir glisser une main dans son dos et l’attraper fermement contre moi. Ces fesses sur le piano, ces jambes m’entourant à nouveau je me glisse en elle avec plus de vigueur qu’habituellement. Elle est prête, moi aussi. Prête à ne faire plus qu’un avec moi, à partager notre jouissance – notre plaisir. La sentir à nouveau réellement est tellement bon. Légèrement plus haute que moi, ces bras entourent ma nuque, son souffle de plaisir dans mon oreille, alors que nos corps sont collés l’un à l’autre, entièrement comme si ils cherchaient à ne laisser aucun espace. Mon bassin fait des vas et viens en elle, sentant son plaisir monter et descendre au rythme des stimulations. Elle est déjà proche de la jouissance et je veux la sentir sur moi, je veux pouvoir être le premier spectateur des contractions de son intimité et de son corps qui se plie de plaisir. Je veux lui donner ça et le vivre avec elle, une première fois… Puis encore… Et encore si il on le peut.
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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] EmptyMer 27 Jan 2016 - 13:52


I call it magic when i'm next to you
Kyrah & Elio



I call it magic when i'm next to you [Kylio] 3180130893 I call it magic when i'm next to you [Kylio] 3180130893 I call it magic when i'm next to you [Kylio] 3180130893 I call it magic when i'm next to you [Kylio] 3180130893 I call it magic when i'm next to you [Kylio] 3180130893

Je sais qu’il ne me fait pas encore pleinement confiance, mais j’espère qu’un jour ce sera le cas, qu’il pourra à nouveau me croire quand je lui ferai une promesse. C’est vrai que j’ai plusieurs fois rompu les promesses que je lui avais faites. Et aujourd’hui je le regrette. Mais je crois qu’il est encore possible de me racheter auprès de lui. De faire les choses bien, du mieux que je peux du moins. Je sens qu’il est quand même rassuré quand je lui dis que je reviendrais. En même temps, je ne compte pas rester là bas, ce voyage me fait plus peur qu’autre chose. Revenir sur mon passé, mes vieux démons, peut-être même croiser le mec que je devais épouser avant d’arriver en Australie… Je préfère ne pas y penser, après tout, c’est du passé tout ça. Je préfère encore me concentrer sur Elio et le pouvoir du moment présent. L’envie prend le pas sur le reste, comme si c’était la seule façon que nous avions de communiquer correctement, de nous comprendre, de nous unir par le corps, par l’âme. Elio me taquine en me parlant de mon besoin de sommeil, mais il faut dire qu’en cet instant précis, je n’ai plus du tout envie de dormir. Il faut dire que l’idée même de m’unir à lui me fait perdre toute notion de temps, de sommeil. Sans plus tarder, je lui annonce que nous n’aurons pas besoin de préservatif cette fois. Il faut dire que je n’avais pas tellement apprécié la dernière fois quand il avait fallu nous arrêter pour enfiler ce bout de plastique. Si avec tous les autres mecs avec qui j’ai couché, ça ne me dérangeait pas, j’ai l’impression qu’avec Elio, tout est réellement différent. Et me sentir séparée de lui par un morceau de plastique me donnerait presque la nausée. C’est pour une de ces raisons que j’ai décidé de prendre la pilule, et je ne vais pas me plaindre puisque j’ai déjà pris quasiment une taille de soutien gorge. Ce n’est pas négligeable ! Nos lèvres se retrouvent enfin, c’est la base de notre attirance, de notre relation. Nos langues ne tardent pas à danser ensemble alors que je viens caresser Elio un peu plus intimement, un large sourire sur les lèvres en même temps que je ne me prie pas pour faire un commentaire sur son excitation. Parce que oui, après toutes ces fois où nous avons fait l’amour, je peux encore être surprise, et d’autant plus excitée alors que ma main vient jouer avec sa virilité. « Regarde ce que tu me fais… Tu me rends fou de désir. » Je souris contre ses lèvres en ne l’arrêtant pas de l’embrasser. Il fait glisser son pantalon et son boxer, se retrouvant nu devant moi alors que je me mords la lèvre en le regardant. Un feu ardent s’empare de mon corps tout entier, et il m’est impossible de le ralentir. Je reviens le caresser intimement alors qu’il finit par dégrafer mon soutien gorge pour venir s’amuser de ses mains et ses lèvres sur mes seins qui n’attendaient que lui. J’arrête mes mouvements au niveau de son entre-jambes lorsqu’il me fait comprendre qu’il serait plus judicieux de laisser redescendre un peu la pression, et je n’insiste pas, bien décidée à ce qu’une fois encore, nous arrivons à venir en même temps. Cette sensation est tellement agréable. Finalement, il s’éloigne, légèrement, juste pour m’envelopper de son regard. Lentement, je finis de me déshabiller et fais le tour du piano, mes mains glissant sur le bois vernis noir du piano dans un léger crissement qui m’arrache un frisson. Je l’allume du regard, je le défie de rester là plus longtemps à me regarder, mais comme je m’y attendais, il ne tarde pas à me rejoindre. Et c’est sans compter mon envie bien plus présente, que lorsqu’il vient pour m’embrasser, j’ai juste envie de le dévorer sur place… Dans un mouvement rapide et efficace, il me soulève pour me faire asseoir sur le piano. De là, nos intimités sont exactement à la même hauteur et le sentir se plaquer contre moi me rend juste complètement folle. Je serre mes jambes fermement autour lui et je ne peux m’empêcher d’onduler légèrement mon bassin contre lui pour sentir la friction subtile et terriblement excitante de nos intimités. Mais c’est sans compter le retournement de situation qu’Elio a décidé de d’exécuter, ouvrant mes jambes et se séparant de moi pour me faire ressentir un vide inouï. Je cherche son regard mais bien vite je sens ses baisers s’inviter entre mes jambes et je ne peux résister. Je laisse mon corps tomber à la renverse. Mon dos légèrement transpirant trouve le bois froid du piano et m’arrache un soupir. Mais ce n’est rien comparé au moment où Elio vient titiller le bouton du plaisir du bout de sa langue. Je me contracte d’un seul coup, me cambre sous le spasme de plaisir qu’il m’offre et mes mains s’invitent dans ses cheveux, enfonçant le bout de mes doigts dans son cuir chevelu sous le plaisir que je ressens et qui n’est que grandissant. Mes gémissements sont de plus en plus rapprochés et je sens que je ne suis pas loin d’attendre l’orgasme, c’est d’ailleurs ce moment qu’Elio choisir pour me donner un dernier baiser intime. Je suis déjà à bout de souffle, ça promet. Il fait glisser une main dans mon dos pour m’attirer à lui et sans broncher, je viens entourer mes jambes autour de lui, liant nos corps à la perfection dans un mouvement des plus naturel. Je ne peux retenir un grognement de plaisir à l’instant même où je le sens en moi. Je le voudrais en moi pour toujours. Ses mouvements de bassin me rendent folle et je me cramponne presque à lui pour ne pas tomber, pour ne pas flancher. Nos souffles se mêlent et mon coeur est sur le point d’imploser. Mais tout va trop vite, et il sait à quel point j’ai toujours envie et besoin de plus. Je voudrais simplement que ce moment dure une éternité. Mes deux mains viennent trouver ses fesses que je serre dans mes paumes, sentant la contraction de celles-ci à chaque nouveau coup de reins. Et dans son oreille je viens juste prononcer un mot. « Attends… » Je suis à bout de souffle, et il peine presque à s’arrêter dans son élan. Je me décale un peu pour le regarder et viens déposer un baiser sur ses lèvres alors qu’il est encore en moi. « Fais-moi descendre. » Dans mon regard, il peut lire aisément que j’ai une idée derrière la tête et que je n’ai pas envie qu’on s’arrête là, contrairement à ce que pourraient le laisser croire mes paroles. Sans broncher, Elio se sépare de moi et il m’aide à descendre, et nous profitons d’un léger moment de répit pour laisser un vent rafraichir légèrement l’ambiance. Je n’ose même pas imaginer s’il n’y avait pas de clim. Je prends la main et l’attire à moi pour revenir sur le devant du piano où se trouvent les touches. Je me place face au piano, dos à Elio qui vient déjà coller son corps contre le mien. Ses mains m’entourent trouvant déjà le chemin de mes seins alors que je tourne légèrement la tête pour l’embrasser langoureusement, ma main venant caresser sa nuque. Je sépare nos lèvres et me penche légèrement en avant, relevant mon genou droit pour venir le poser sur les touches du piano dans un bruit toujours aussi peu harmonieux. Je n’ai pas besoin de dire quoi que ce soit qu’Elio revient me pénétrer avec une facilité déconcertante. Dans cette position, ses mains sont libres de me caresser exactement où il en aura envie, et c’est ce qu’il ne tarde pas à faire pour mon plus grand plaisir. Je le sens en moi différemment, sans doute plus présent, ou peut-être simplement que la position vient titiller des endroits différents de mon anatomie. A l’instant où je sens les doigts d’elio venir caresser le bouton du plaisir, je ne peux retenir des gémissements plus forts, qui semblent sortir de mes entrailles les plus profondes. Et je ne m’arrête plus de prononcer son prénom, je lui en demande encore, je sens que je suis proche d’arriver au bout, mon corps cambré, je ne peux plus rien retenir et la jouissance s’invite en moi sans que je n’ai pu faire quoi que ce soit. Elio vient en même temps que moi et je peux sentir à nouveau cette explosion dans mon corps, celle qui avait donné naissance il y a quelques mois à notre petite fille, mais qui aujourd’hui n’aura pour but que d’apporter la cerise sur le gâteau de mon plaisir.
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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] EmptyMer 27 Jan 2016 - 17:29


I call it magic when i'm next to you
Kyrah & Elio


(Encore un petit peu I call it magic when i'm next to you [Kylio] 4251317097 )


J’ose être un peu plus brusque, contraste étrange car la douceur qui se propage entre nous ne laisse pas penser à une relation sexuelle aussi passionnelle. Et pourtant je me le permets car tous mes mouvements semblent différents quand ils sont posés sur le corps de Kyrah, cette façon dont je la ramène proche de moi pour m’unir enfin à elle est rapide mais le fond de tendresse semble toujours rester présent sans que je ne comprenne comment tout ça est possible. Cette oscillation parfaite entre la passion, la tendresse et un côté bien plus bestiale qui est si présent quand nous faisons l’amour. Tout mon être la ressent, la vie, la possède comme elle me possède. L’évidence que nous sommes fait l’un pour l’autre que nous envoie nos corps et si criante que je me demande comment j’aurais pu accepter de passer à côté. « Attends… » Des perles de sueurs brillent sur ma peau, mon souffle déjà court pas tant par la performance physique mais par la puissance émotionnelle de ce moment. Lentement je stoppe mes vas et viens avec regret, plongeant mon regard dans le sien en attente de la suite. Après un bref baiser sur mes lèvres elle continue. « Fais-moi descendre. » Je me demande si j’ai fait quelque chose de mal… Je me sépare d’elle me laissant une sensation de froid à la place et l’aide à descendre. Son regard et bienveillant et très vite je peux y lire le désir encore présent celui de continuer. « Qu’est ce que tu mijotes ? » Je la regarde faire sans trop savoir comment je dois me comporter, la seule chose dont j’ai envie c’est de m’unir à nouveau à elle mais pour une fois c’est elle qui prend les rennes. Qui me guide vers son plaisir. Elle m’attire vers le devant du piano et son corps nu face à moi je ne peux m’empêcher d’aller à nouveau me coller elle, contre son dos, je vais toucher son corps, embrasser sa nuque et puis sa bouche qui appelle la mienne ne laissant pas une seconde de répit à mon excitation. Relevant son genou pour le poser sur le piano elle m’offre une invitation que je ne peux pas refuser. Elle s’offre à moi sans aucune retenue et je veux d’elle. Je me glisse dans son corps, mes bras autours d’elle pour l’enlacer plus fortement encore alors que mes mains découvrent son corps sous de nouvelles coutures. La pénétration dans cette position m’offre un nouveau plaisir que j’ai plus de peine à gérer, je peux m’inviter au plus profond d’elle, sentir la chaleur de son être rentrer en contact avec mon corps. Son bassin ondulant contre le mien alors que mes mouvements vont de haut en bas semblant s’intensifier un peu plus à chaque fois. La jouissance n’est pas loin, je sens tout mon être la réclamer et ma main retourne trouver le point de stimulation de Kyrah pour espérer venir avec elle. J’aime ce moment de communion, ce plaisir partagé  qu’il semble tellement plus simple d’atteindre avec elle. Mon nom dans sa bouche, nos mouvements en accords finissent de faire monter le plaisir en moi, je viens en elle, avec elle, contre elle. Tout mon être rentrant en lien avec le sien alors que l’orgasme fait chavirer nos corps dans le bruit de l’extase impossible à retenir. Mon corps se relâche, apaisé alors que je me laisse aller contre Kyrah mon souffle encore difficile dans sa nuque, mes bras l’enlaçant au plus proche de moi. Je quitte son corps avec regret mais très vite le besoin de ces lèvres me repend et quand elle se retourne je vais déposer un baiser plus tendre et complice sur ces dernières. Elle semble d’un coup exténuée moi aussi, c’est trop pour notre corps et notre esprit. « Je crois qu’il est temps d’aller retrouver ton lit maintenant. » Pour une fois il n’y a pas de message caché là derrière. Juste l’idée d’elle est moi dans la chaleur du lit et de nos corps respectifs. Je me penche un peu en avant et je vais passer un bras sous ces genoux l’autre dans son dos pour la soulever et la porter contre moi. Kyrah passe ces bras autours de mon cou sans protester et je l’amène jusqu’à son lit comme ça, montant les escaliers avec son corps nu dans mes bras. Arrivés devant la porte elle est déjà à moitié endormie et je souris, attendri devant ce spectacle. Ces bras ont de la peine à quitter ma nuque quand je vais la déposer dans le lit et je viens aussi vite me glisser à côté d’elle, la serrant contre moi dans une étreinte protectrice. Sa tête à la naissance de mon cou, elle passe sa jambe au dessus de moi comme si elle avait peur de me voir partir. Mais non… Je la serre contre moi espérant lui faire passer le message que je n’irais nul part. Qu’elle peut dormir tranquille. Son corps semble se détendre et je pose un léger baiser sur son front avec de murmurer… « Je voudrais rester comme ça pour toujours… » Avec elle, dans cet instant d’euphorie simple qui ne fait pas souffrir. Je voudrais que ça soit possible, je tente alors de ne pas penser à demain. A la séparation, à l’avenir mais juste à ce nous dans ce moment particulier et mes yeux se ferment pour m’envelopper dans la nappe des songes.


Quand je me réveille Kyrah dort encore tout contre moi. Je l’observe un moment, mes doigts jouant avec des cheveux assez délicatement pour ne pas la réveiller. Aussi délicatement je finis par me séparer de son corps sans la réveiller. Je meurs de soif et je descends au salon encore nu pour aller me désaltérer. Je m’apprête à remonter quand une envie me titille. Une de celle que je n’ai pas ressentie depuis trop longtemps. Je redescends dans cette grande salle où prône ce piano sur lequel nous avons fait l’amour… Lui et moi on a déjà une histoire. J’enfile mon caleçon qui traine parterre et je m’approche de lui – il est magnifique et je ne doute pas qu’il ait couté une fortune. A nouveau mes mains vont à sa découverte et un léger sourire fend mes lèvres. « Désolé mon vieux… » Je souris en pensant à ce que nous avons fait sur lui, lui parlant presque comme à un ami.  Je finis pas m’assoir sur le tabouret et je le sens… Le moment... C’est celui de reprendre. Mes doigts appuient sur les touches d’abord avec hésitation puis très vite tout me revient. Je ne doute pas une seconde que je puisse le faire grâce à Kyrah, à nos échanges. A cet amour qu’elle me porte et qui me transporte… Je joue un classique, un des premiers que j’ai appris. Il est chargé de souvenirs de mon enfances, de souvenir plutôt heureux et pourtant je sens les larmes me saisir. Pas de torrent… non elles sont discrètes mais présentes. Elles représentent tant pour moi… Une certaine acceptation qui commence à se faire en moi mais aussi tous ces sentiments qu’il m’est si difficile d’exprimer. Contre tout attente je ne suis pas malheureux en jouant je suis juste vivant à nouveau. Kyrah entre dans la pièce et je m’en veux de l’avoir laissé se réveiller seule, je la sens un peu hésitante mais du regard je l’invite à me rejoindre alors que mes mains commencent à jouer ce morceau qu’elle m’avait réclamé la dernière fois. Je le rejoue à l’identique mais il semble prendre une toute autre forme cette fois, d’ailleurs il est plus long, la fin plus douce toujours teintée de ce petit quelque chose de piquant. Quand j’arrive au bout je n’ai pas de mots… Pas de suite. J’ai comme besoin de reprendre mes esprits. La main de Kyrah trouve la mienne, elle enlace nos doigts et nous n’avons pas besoin de mot à ce moment là. Je me sens tellement bien avec elle. « Je l’ai composé en pensant à toi… A nous… » C’est presque plus intense pour moi de lui dire ça que les trois mots qui semblent si dur à dire. Je lui ouvre la porte de mon intimité. Lui avouant cette fois que la composition et de moi – et pire encore qu’elle est pour elle. Que déjà à ce stade de notre relation elle m’obsédait totalement. « La fin méritait quelques changement… » Je lui offre un petit sourire. Je ne doute pas qu’il me faudra encore la changer, j’en ai envie d’ailleurs. Je veux que Kyrah continue de faire partie de ma vie et qu’elle continue de faire évoluer ma musique au rythme de notre relation.

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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] EmptyMer 27 Jan 2016 - 18:32


I call it magic when i'm next to you
Kyrah & Elio


Je ne sais pas exactement pourquoi cette position, pourquoi maintenant, mais j’avais simplement envie de lui faire sentir que je m’offre à lui, maintenant et je l’espère pour plus longtemps que je puisse l’imaginer. Je sens bien que je ne suis pas la seule à apprécier. Que de là, son plaisir semble avoir changé lui aussi, et que les sensation semblent décuplées. Et si je n’ai pas le plaisir de pouvoir l’embrasser, le voir prendre du plaisir, je peux aisément le sentir, et ça me donne des ailes. Une fois l’orgasme atteint, le souffle horriblement court et nos corps moites, il se sépare de moi et je peux me retourner pour venir l’embrasser amoureusement. Je me sens comme un chamallow, je ressens presque déjà les courbatures de nos ébats. Il faut dire que je n’ai pas vraiment repris le sport et que je songe sérieusement à m’y remettre. Elio me prend tout contre lui et je reste là quelques secondes, posant ma tête sur son torse laissant trainer mon souffle dans son cou. La fatigue s’empare de moi et je sens les mains de mon apollon se glisser sous mes genoux pour me porter comme une princesse. J’ai toujours rêvé qu’un homme me porte de cette manière, et il est le premier à le faire. Je souris un peu bêtement et entoure son cou de mes bras, calant ma tête dans son cou. Je me laisse complètement aller, et la confiance que je lui porte me laisse la place de presque m’endormir dans ses bras. A l’instant où je touche le lit, je défais mon étreinte et attends simplement qu’il me rejoigne. Je me love dans ses bras alors qu’il me serre un peu plus contre lui et je glisse ma jambe sur lui comme pour être sûre qu’il ne s’en ira pas. « Je voudrais rester comme ça pour toujours… » Je souris, n’ayant même pas la force de répondre quoi que ce soit, mais je me serre un peu contre lui, juste pour lui signifier que je suis d’accord avec lui. Le sommeil m’emporte en quelques secondes à peine. J’avais réellement besoin de ça, de le sentir là contre moi pendant plusieurs heures, sans penser, sans avoir peur de rien.

Lorsque je me réveille, une sentiment d’angoisse s’empare de moi. Je me sens seule, abandonnée. Je me redresse dans mon lit, effrayée à l’idée qu’il soit parti dans rien dire, dans avoir pris le temps de me réveiller, de me dire au revoir. De mes yeux, je cherche un mot, quelque chose qui me ramènerait à lui, qui me dirait qu’il n’est pas parti en me laissant seule ici. Et puis, j’entends une mélodie qui monte jusqu’à la chambre. Deux étages entre le sous-sol et l’étage où se trouve ma chambre, et pourtant, je sens un frisson me parcourir. Il est là. Il n’est pas parti, et il joue. Mon coeur s’accélère un peu et je me dépêche de sortir de ce lit sans même prendre le temps de regarder l’heure. J’enfile juste une culotte et un débardeur en coton assez ample, avant de dévaler les escaliers pour rejoindre la salle de cinéma où se trouve le piano. Une fois à l’entrée de la pièce, je le regarde jouer, alors que les émotions me submergent. Il a réussi, il joue. Les yeux humides, j’hésite à le rejoindre, et c’est une fois qu’il me fait signe d’approcher que je viens me positionner derrière lui. Une main sur son épaule, l’autre dans la nuque à la naissance de ses cheveux, je le caresse doucement tout en me délectant de cette douce mélodie qui ravit mes oreilles. Et puis, contre toute attente, il commence à jouer ce morceau qu’il avait joué ce jour là au conservatoire quand on s’était retrouvés dans le noir. Ce morceau qui m’avait transportée je-ne-sais où. Je le laisse continuer et je prends place près de lui sur le petit banc, comme hier soir mais à l’envers. Mes yeux suivent ses doigts qui filent sur les touches alors que les émotions se bousculent en moi. Une fois qu’il s’arrête, je sens comme quelque chose d’inachevé, je ne sais pas vraiment pourquoi. Ma main glisse sur son bras pour venir chercher sa main, et j’entrelace nos doigts. « C’est magnifique. » Un murmure, doux et sincère. « Je l’ai composé en pensant à toi… A nous… » Je suis surprise de son aveu, c’était il y a si longtemps, à cette période, on se déchirait déjà, mais la tension était palpable. Nous étions déjà des aimants. Je plonge mon regard dans le sien, touchée, heureuse. Je souris un peu bêtement, flattée. « La fin méritait quelques changement… » Je souris de nouveau et caresse sa main de mon pouce. « J’aime la petite touche inachevée à la fin… comme une suspension… » Mes sous-entendus sont compris, j’en suis certaine. De ma main libre, je viens caresser sa joue et je l’embrasse tendrement. « Je ne m’attendais pas à avoir un réveil en musique, je suis comblée ! » Je lui souris et l’embrasse à nouveau. « Maintenant, je meurs de faim. Et je ne parle pas QUE de ma faim de toi ! » Je viens mordre sa lèvre inférieure avec une bouille de canaille, avant de me lever, l’attirant avec moi pour que nous puissions revenir à l’étage principal de la maison. « Tu veux des pancakes ? » J’ai l’impression d’être dans un rêve, c’est comme si je vivais dans un film présentement. Un homme magnifique, un échange sexuel divin hier soir, une nuit dans ses bras, un réveil en musique, et maintenant un petit déjeuner en petite tenue. Je ne sais pas ce que j’ai fait pour mériter ça, mais je compte bien en profiter. Je me mets devant les fourneaux, prépare ma pâte pendant qu’Elio cherche à me destabiliser en laissant traîner ses mains sous mon t-shirt, bercé par mes rires cristallins. Je ne me suis pas sentir aussi bien depuis.. non, en fait, je crois que je ne me suis jamais sentie aussi bien que ce matin. Mais soudain, le téléphone sonne, et heureusement, j’ai terminé mes pancakes. Je décroche, c’est Kelya qui me demande d’aller fouiller dans son bureau pour trouver un renseignement sur un de ses patients. En même temps, la sonnerie de la maison retentit. Merde. « Elio tu peux aller ouvrir s’il te plait ? » Je file dans le bureau et laisse mon apollon s’occuper de la porte. Je ne sais pas encore que c’est une erreur. « Elio est encore à la maison ? » « Oui, il a dormi ici, il fallait qu’on discute. » « Discuter hum ? Vous pensez au mariage ou comment ça se passe ? » Je laisse un rire idiot sortir de mes lèvres. Dans un autre moment, j’aurai envoyé chier mon amie. Mais là, je suis dans une trop bonne humeur pour le faire. Une fois donné son renseignement à Kelya, je raccroche et retourne dans le salon, tombant nez à nez avec Romeo sur le pas de la porte. Romeo ? Le mecs que j’aurai dû épouser avant d’arriver en Australie, le fils d’un des gars avec qui mon père bossait. Je blanchis directement. « Comment va ma fiancée ? » Merde. Je regarde Elio qui a déjà changé de tête, affichant une moue plus fermée, un peu accusatrice. « Qu… qu’est-ce que tu fais là ? ». Je l'avais déjà croisé une fois avec Kelya, mais j'avais coupé court à la conversation. Il fallait qu'il me retrouve cet idiot !
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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] EmptyJeu 28 Jan 2016 - 1:56


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Kyrah & Elio


C’est tellement bon, cette sensation, celle de redevenir moi, de retrouver les choses qui font le plus sens dans ma vie. Sans la musique je me sentais perdu, l’ombre de moi même et maintenant c’est revenu, sans que je force comme une évidence. Un besoin. La dans la chaleur de cette pièce ma main dans celle de Kyrah je sens le bonheur, simple et vrai. Et je crois qu’on mérite ce moment. « C’est magnifique. » Ces mots me touchent bien plus qu’elle ne le pense car cette musique c’est ce que je ressens depuis le début quand je pense à nous, le chaos qu’elle a amené dans ma vie, mais aussi l’amour, la tendresse, la joie,… Celle de rencontre quelqu’un qui compte vraiment et avec qui on a envie de voir la vie sous un autre jour. « J’aime la petite touche inachevée à la fin… comme une suspension… » J’ai envie de croire que c’est la promesse d’un avenir, le notre. Et que c’est aussi comme ça qu’elle l’envisage. Ces lèvres sur les miennes je savoure son baiser pleinement. C’est une journée qui commence bien, la dernière avant son départ et je compte bien en profiter. « Je ne m’attendais pas à avoir un réveil en musique, je suis comblée ! Maintenant, je meurs de faim. Et je ne parle pas QUE de ma faim de toi ! »  Elle vient mordiller ma lèvre inférieure et je sens à nouveau l’envie d’elle monter. Je ne suis donc jamais repu d’elle, de ce désir pour son corps, pour tout son être. « Moi j’ai toujours faim… » Je laisse un petit instant de flottement avant d’ajouter. « De toi… » Mon sourire et plus qu’évocateur mais Kyrah semble bien décidée à nous cuisiner un petit déjeuné avant et je la suis un peu à reculons, essayant de l’emmener sur le chemin de l’amour en laissant balader mes mains sur son corps alors qu’elle s’évertue à nous cuisiner quelque chose. Des pancakes plus exactement et quand ils sont prêt je salive déjà, heureux de voir que Kyrah cherche à se nourrir. Depuis que nous avons perdu notre fille il me semblait la voir devenir de plus en plus mince, au point de m’inquiéter. Mais j’ai bon espoir qu’elle sache renverser la balance. Je m’installe devant mon assiette, couverts en mains quand nous sommes coupés par la sonnerie du téléphone. « Je commence sans toi tant pis pour toi ! » Je la taquine un peu mais ne me prive pas pour autant d’attaquer mes pancakes avec gloutonnerie. Du moins jusqu’à ce que la porte de l’entrée se mette à nous réclamer à son tour. « Elio tu peux aller ouvrir s’il te plait ? » Je quitte mon assiette à regret jetant un œil à mon accoutrement. Je suis encore en slip et pas chez moi, si mes voisins sont habitués à ma nudité ce n’est pas le cas de ceux de l’amie de Kyrah. « M’en occupe. » Je lui réponds la bouche pleine, retournant au pas de course dans la salle du bas pour enfiler mon T-shirt. Mais impossible de mettre la main sur mon pantalon. « Peu importe… » Je n’ai pas envie de faillir à ma tache et je remonte en quatrième vitesse pour ouvrir la porte un grand sourire collé aux lèvres. Je dois avoir l’air d’un bien heureux – et c’est un peu ce que je suis à ce moment là. Je fais face à un homme un peu étrange, plutôt beau gosse je ne peux pas le nier. « Je peux vous aider ? » Il me toise du regard d’une façon un peu étrange s’arrêtant sur mon caleçon en levant légèrement les yeux au ciel pour montrer une pointe d’exaspération. « C’est possible, je viens voir ma fiancée K… » « Hooo… » Je ne le laisse pas finir comprenant de suite la mésentente et ce regard un peu étrange qu’il porte sur moi. « Vous êtes le fiancé de Kelya j’imagine ! Je suis désolé mais elle n’est pas… Enfin elle est absente. Je ne suis pas avec elle je vous rassure, pas du tout. » Pour un fiancé je le trouve bien mal informé mais je ne suis personne pour juger. Le regard de l’homme ne m’inspire pas du tout confiance et il rentre dans la maison sans rien demander. « Ce n’est pas elle que je cherche. » Je suis sans doute bien mal placé pour lui demander de reculer, je ne suis pas chez moi. Mais je n’aime pas la façon dont ce mec se comporte. J’entends les pas de Kyrah qui reviennent vers l’entrée et quand le regard de l’homme se pose sur elle je me sens blanchir. C’est d’elle qu’il parle. Elle est sa fiancée. « Comment va ma fiancée ? » Je crois que je passe du blanc au rouge, je me sens me refermer comme un huitre. Mon regard se pose sur Kyrah avec incompréhension et pourtant cet homme est très clair. Il est son fiancé. Kyrah est fiancée. Une fois de plus tout ce que je pensais savoir vole en éclate. Tout ce bonheur, ces instants partagés… Je ne peux pas le croire… Que tout ce qu’on a vécu soit un cruel mensonge. J’essaye discrètement de me pincer. Je dois avoir l’air d’un imbécile mais j’ai tellement envie de me réveiller là…   « Qu… qu’est-ce que tu fais là ? » Elle semble étonnée mais pourtant elle ne riposte pas. Putain c’est bien son fiancé. J’y crois pas – faut que je sorte de là. C’est la seule pensée qui vient à mon esprit, la fuite. Je commence à avoir de la peine à avaler ma salive.  « Je voulais venir te voir, tu me manques tu sais… Et on devrait parler de ce mariage toi et moi tu ne penses pas ? » J’ai la nausée quand je l’entends parler. Quand j’imagine les choses que Kyrah a encore pu omettre de me dire. Et dire qu’elle portait mon enfant, elle était enceinte de moi en étant engagé avec un autre… Ca me semble fou - incompréhensible. Mais qu’est ce que je croyais franchement… Je me sens tellement trahi qu’il me vient à peine à l’esprit de la regarder. Si je l’avais fait j’aurais sans doute pu voir une certaine peur, une appréhension, ou alors relever le ton de sa voix si différent mais non… Je ne vois rien de plus que le mensonge. « Tu ne me présentes pas ? » Il se tourne vers moi et me tend une main que je n’ai aucune envie de serrer.  « Je suis Romeo, le fiancé de Kyrah et vous ? »  Il appuie bien sur le mot fiancé et ça fait un mal de chien. Je m’étonne pourtant de son calme qui me fait vaguement penser à celui de mon père. Il trouve un mec à moitié nu avec sa future femme et se présente comme une fleur. Dans quel genre de truc j’ai mis les pieds.   « Je… Je ne suis personne de toute évidence. » Mon regard se pose sur Kyrah, je n’ai pas envie d lui montrer mon dégoût et ma peine mais je me doute que je ne donne pas le change. « Je  vais partir. » Je pourrais bien m’énerver mais je crois que ce n’est même pas ma place. Je ne suis pas le fiancé trahi… Mon ton est froid et déjà je retourne en bas. J’ai besoin de trouver ce pantalon pour sortir, sortir de là au plus vite et de ne plus jamais – jamais me livrer comme ça a quelqu’un. Ne plus jamais faire cette erreur si douloureuse et stupide.
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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] EmptyJeu 28 Jan 2016 - 16:49


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Kyrah & Elio


« Moi j’ai toujours faim… de toi… » Un large sourire sur mes lèvres, je le dévore des yeux, espérant bien m’occuper de son cas une fois que j’aurai rempli mon ventre. Parce que si je ne prends pas de forces, je ne vais pas pouvoir faire grand chose, je le sais bien. Une fois les pancakes prêts, je nous sers et Elio est prêt à tout dévorer, ce qui m’amuse beaucoup. Malheureusement je n’ai pas le temps de prendre en main ma fourchette que le téléphone sonne. « Je commence sans toi tant pis pour toi ! » Je lui tire la langue avec une petite grimace de chipie, et puis je m’occupe de ce que me demande Kelya. Mais c’est sans compter ma surprise en revenant dans le salon. Au milieu de celui-ci : Romeo. Ce grand blond aux yeux bleus et à l’allure plutôt froide et détachée. « Je voulais venir te voir, tu me manques tu sais… Et on devrait parler de ce mariage toi et moi tu ne penses pas ? » Je secoue un peu la tête, complètement perdue dans tout ce qui peut se passer en moi. La peur d’abord, la surprise aussi. Ma respiration s’accélère et je regarde Elio qui me fait bien comprendre qu’il est excédé. Putain. Il est trop tôt, trop tôt pour parler de tout ça avec Elio, mais visiblement, quand quelque chose commence à aller mieux, il y a toujours autre chose qui vient foutre le bordel. Et ce matin, c’est Romeo. Mon passé qui ressurgit. C’était il y a 10 ans, et il n’est pas encore passé à autre chose. J’en viens à me demander si c’est la mort de mon père qui l’a fait revenir, j’ai peur que tout ça ait un rapport avec la mafia ou quelque chose dans ce biais là. Mon coeur bat à une allure folle et je n’arrive même pas à bouger d’un millimètre. « Tu ne me présentes pas ? Je suis Romeo, le fiancé de Kyrah et vous ? » Je les regarde tous les deux tour à tour et particulièrement Elio qui semble me détester à cet instant précis. J’essaie de par mon regard de lui faire comprendre que ce n’est pas ce qu’il croit, mais rien n’y fait. « Je… Je ne suis personne de toute évidence. Je vais partir. » Non pitié. Ne me laisse pas seule avec lui… Je me mets dans le chemin d’Elio à l’instant où il part rapidement vers la salle du bas, et je pose une main sur son bras en reculant face à lui, essayant de trouver son regard. « Elio attends… s’il te plait… » Mais il ne veut rien entendre, et se décale pour descendre finalement chercher ses affaires. Je passe mes mains dans mes cheveux nerveusement. Je dois faire quelque chose. Je ne peux pas laisser Elio croire qu’il y a quelqu’un dans ma vie, quelqu’un d’autre que lui. Alors, pour la première fois, je fais face à Romeo. Mon sang boue dans mes veines et je fais quelques pas vers lui. « Qu’est-ce que tu es venu faire ici ? Comment tu as su où j’habitais ? » « La dernière fois tu m’as fait croire que tu étais en couple avec cette femme, et maintenant je te retrouve avec un homme à moitié nu… » C’est à lui de s’approcher de moi, lentement, alors que je recule. « Tu n’as réellement personne dans ta vie alors, Tamara. » J’ai envie de lui cracher au visage. Et d’entendre ce prénom me fait sortir de mes gonds. « Mais pour qui tu te prends ? Tout ça ne te regarde pas ! Je fais ce que je veux, je ne te dois rien ! » Il ricane un peu, avec ce rire cynique qui a toujours su me mettre hors de moi. « Tu n’as jamais rompu officiellement nos fiançailles je te rappelle ! » Je lui montre mes mains, tournées vers lui pour qu’il voit bien. « Tu vois une bague ? Tu as un papier qui prouve que je te suis promis ? Non ! Alors laisse-moi tranquille maintenant ! » Il s’approche encore et mon corps finit par heurter un mur contre lequel il me coince. J’avale difficilement ma salive, me remémorant de tous ces instant où il me forçait, à l’embrasser, et pire encore. « Tu sais pourquoi ton père est mort, Tamara ? » Mon regard oscille entre ses yeux bleus, et j’ai peur de savoir. « Je m’en fous. Lâche-moi maintenant. Va-t-en ! » Je le repousse pour la première fois depuis que je le connais. Mais son sourire n’annonce rien de bon. « J’adore la nouvelle Tamara, ton petit côté rebel me plait beaucoup. Mais ne crois pas que je vais abandonner comme ça. » « Si tu m’approches encore, je porte plainte. » Il sourit de plus belle. « Tu ne devrais pas faire ça. Nous avons encore l’adresse de ta mère et de ton frère, à Moscou… » Mon coeur s’accélère et je blanchis. Et moi qui vais les rejoindre d’ici demain… Je peine à respirer correctement. Je ne sais pas quoi penser de tout ça, mon cerveau est comme court-circuité. « Je reviendrais. Ne crois pas que je vais abandonner. Tu m’as été promise. Je finirai par avoir ce que je veux. » Je reste là, pétrifiée, alors qu’il quitte la maison. Mon souffle est encore court quand Elio remonte de la salle de cinéma. Je me tourne vers lui pour plonger mon regard dans le sien. Il semble toujours aussi décidé à quitter cette maison. Alors dans un dernier souffle, je cours vers lui et attrape fermement son bras de mes deux mains pour le retenir. « Elio ne pars pas s’il te plait. Ne me laisse pas toute seule ! Je… je vais t’expliquer c’est pas du tout ce que tu crois. » Il me lance un regard noir en s’arrêtant, comme pour me dire que j’ai intérêt d’avoir une bonne raison. Je secoue un peu la tête, mon regard apeuré plongé dans le sien. « Il fait partie de mon passé, je pensais pas qu’il me retrouverait. C’était y’a 10 ans, je croyais qu’il m‘avait oubliée. » Je descends mes mains pour venir attraper la sienne. « Je te jure Elio, on est plus fiancés, j’étais une gamine, j’avais pas le choix. Je t’en supplie crois-moi. » Je le supplie du regard, soutiens le sien avec intensité en attendant qu’il se calme, qu’il arrête de me voir comme étant la méchante de l’histoire. J’ai envie de lui hurler que c’est avec lui que je veux être. Avec lui que je veux faire ma vie. Je m’approche de lui et garde sa main dans la mienne alors que mon autre main se pose doucement sur son torse, remontant dans son cou, et je viens coller mon corps au sien. « Le laisse pas tout gâcher je t’en prie. Il ne signifie rien pour moi… » Il est sûrement encore trop tôt pour lui dire à quel point cet homme m’a fait du mal. J’aurai peur qu’il aille le trouver pour lui casser la gueule. Je sais combien c’est un nid à problèmes. Mon père nous a foutus tous dans une merde noire, et je ne compte pas laisser entrer Elio là dedans.
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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] EmptyJeu 28 Jan 2016 - 19:44


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Kyrah & Elio


Plus d’une émotion affluent en moi, mais toutes sont plus négatives les unes que les autres, j’en veux à Kyrah, je m’en veux à moi, j’en veux à cette vie de merde qui est toujours là pour me montrer que je prends les mauvais choix, qui dès que je me remets à lui faire confiance met une nouvelle merde sur mon chemin pour bien me dire que je suis un imbécile naïf. Pourtant quand elle pleurait dans mes bras, quand elle m’a dit je t’aime, la façon dont nous avons fait l’amour, je peux pas croire qu’elle ait pu jouer ça.  Et pourquoi elle l’aurait fait ça n’a aucun sens… Mais j’ai peut-être tord de chercher du sens à tout ça. « Elio attends… s’il te plait… » Je ne la regarde même pas, mon ton est froid et sec quand je m’adresse à elle. « Laisse moi passer… » Je la contourne et descends dans la salle du bas sentant la rage me faire monter les larmes aux yeux. Il faut que je me calme. Je vais m’assoir quelques secondes sur la canapé pour tenter de respirer convenablement, de retrouver mon calme. Puis ce pantalon aussi, où est ce fichu pantalon ? Je le retrouve derrière le canapé, coincé entre les deux coussins, je n’ai aucune idée de ce qu’il peut bien faire là mais ça n’a aucune importance maintenant que je l’ai je vais pouvoir sortir d’ici. J’hésite presque à remonter je n’ai pas envie de me retrouver dans une querelle de couple, ou je ne sais pas ce que c’est entre eux. Pas envie de faire face à ce gars qui en plus de ne m’inspirer aucune confiance me considère sans doute comme l’amant de sa fiancée, ce que je suis en fait… Ca me semble toujours improbable. Et si je prenais du temps pour me poser et y penser, cette improbabilité deviendrait sans doute plus palpable encore… Mais je ne peux pas me poser, pas réfléchir, la seule chose que j’ai en tête c’est de partir d’ici.

Quand je remonte Kyrah est seule, son regard vient chercher le mien mais je le détourne aussi vite. Je ne peux même pas la regarder en face… « Elio ne pars pas s’il te plait. Ne me laisse pas toute seule ! Je… je vais t’expliquer c’est pas du tout ce que tu crois. » Ces mains attrapent mon bras comme pour me forcer à rester alors que je suis bien décidé à partir. « J’ai pas envie d’entendre tes mensonges… » C’est cruel et gratuit mais je suis blessé et j’ai peur de me laisser embobiner encore. Peur parce qu’avec Kyrah je semble être incapable de déceler le vrai du faux. Pourtant elle s’accroche si fermement à mon bras que je finis par me stopper pour lui faire face. Mon regard se pose dans le sien et d’abord noir il tourne bien vite à une sorte d’inquiétude et d’incompréhension. Kyrah semble dans un état très étrange et même si je n’ai pas envie d’être touché c’est évidement impossible pour moi. « Il fait partie de mon passé, je pensais pas qu’il me retrouverait. C’était y’a 10 ans, je croyais qu’il m‘avait oubliée. » Je ne comprends rien à ce qu’elle me dis, fronçant légèrement les sourcils je fais un pas en arrière mais elle se rapproche à son tour. Faisant descendre ses mains pour venir attraper les miennes. Je suis incapable de la repousser tant son regard me crispe et je la laisse continuer « Je te jure Elio, on est plus fiancés, j’étais une gamine, j’avais pas le choix. Je t’en supplie crois-moi. » Je soupire un peu détournant mon regard du sien parce que je me sens flancher et que je ne sais plus où j’en suis. « Ca n’a aucun sens ce que tu racontes ! Pourquoi après 10ans il serait là à t’appeler sa fiancée ? Il t’a retrouvé de quoi ? Tu te cachais ? Ca veut rien dire… » L’histoire me semble tellement compliquée que j’ai l’impression qu’elle essaye de m’embobiner et je n’ai plus envie de me laisser faire docilement. Elle se colle maintenant à moi et je laisse mon bras le long du corps incapable de la toucher en retour tant la portée de cette histoire me dépasse totalement. « Le laisse pas tout gâcher je t’en prie. Il ne signifie rien pour moi… » Evidement que ces mots me touchent, que son corps contre le mien me donne envie de l’enlacer, de la serre contre moi et de la protéger de tout les maux mais je ne le fais pas, je ne cède pas sa main est toujours dans la mienne mais je reste statique, le menton bien droit, le regard au loin tentant de mettre les choses au claire dans ma tête. Je ne suis pas vraiment sur de la croire, de comprendre mais je ressens maintenant le besoin d’entendre sa version. « Qu’est ce qu’il faisait ici alors ? » Je laisse un petit instant de silence et je défais ma main de la sienne allant attraper ces épaules pour l’éloigner de moi et la regarder dans les yeux. « De toute évidence pour lui c’est pas fini… » Et j’ai de la peine à imaginer que pendant 10ans ce mec se soit monté des films tout seul… Je suis tellement loin de la réalité encore. « Tu trembles… » Je resserre un peu mes mains sur elle pour tenter de calmer ces tremblements. Son regard est affolant tant il me chamboule et d’un coup il me semble y déceler une nature plus profonde que j’avais préféré éviter de voir jusqu’à maintenant. « Tu as peur ? Il te fait peur ?  » C’est  à peine une question… Plus une affirmation. Je vois bien qu’elle est a apeurée, pas par moi ou alors sans doute pas uniquement pas moi et l’inquiétude que je la quitte, c’est bien plus profond. « Qu’est ce qu’il t’a fait ? » Le revirement de situation est phénoménal, je sens mon ventre bourdonner de colère, de rage maintenant. Je fixe Kyrah attendant une réponse qui peine à venir mais je sens bien que quelque chose ne tourne pas rond… Mes peurs de mensonges s’envolent pour faire place à celles bien plus puissantes de l’inquiétude que j’ai pour elle. Malgré tout… C’est toujours à ça que je reviens à ce que je ressens au plus profond de moi, même quand je tente de le faire taire – même quand je voudrais m’en défaire.

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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] EmptyJeu 28 Jan 2016 - 23:16


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Kyrah & Elio


« J’ai pas envie d’entendre tes mensonges… » Je ravale difficilement ma salive, parce que cette phrase, aussi bête soit-elle, me fait beaucoup de mal. Je ne sais pas s’il la pense réellement, mais elle me blesse, profondément. De toute évidence, il ne me fera jamais confiance. J’essaie de résumer la situation, de lui dire ce qu’il doit savoir, mais je m’embrouille, je suis perdue au milieu de mes angoisses, mes souvenirs, et la peur profonde qu’Elio m’abandonner à cause de cet enfoiré. « Ca n’a aucun sens ce que tu racontes ! Pourquoi après 10ans il serait là à t’appeler sa fiancée ? Il t’a retrouvé de quoi ? Tu te cachais ? Ca veut rien dire… » Toutes ces questions me font tourner la tête. Je ne m’attendais pas à sa visite, je ne m’attendais pas à le voir, et encore moins à repenser à tout ça. Je supplie Elio du regard, je le supplie de me croire, de ne pas me laisser là. J’ai trop peur que Romeo revienne, qu’il me fasse du mal comme il le faisait quand j’étais plus jeune. Je me plaque contre Elio mais je sens qu’il ne veut pas faire d’effort, il reste statique et sans émotions. Mon coeur se serre, j’ai mal. Mal de ne même pas pouvoir être actrice de ma propre vie, que les entraves se mettent sur mon chemin sans que je ne demande rien, à l’instant où je me sens bien. « Qu’est ce qu’il faisait ici alors ? » Il sépare nos mains et pose les siennes sur mes épaules pour m’écarter de lui. J’ai l’impression que mon coeur explose. « De toute évidence pour lui c’est pas fini… » Il ne comprend pas. Il ne comprend pas que tout ça me dépasse, que je n’ai même pas les réponses à ses questions. Je suffoque, je n’arrive pas à reprendre le dessus, et mon corps entier tremble sous le flot de sensations désagréables. « Tu trembles… » Quelle perspicacité. Je le regarde, perdue, et je finis par baisser les yeux, sûrement un peu honteuse. Je ne sais pas pourquoi, mais honteuse. Sans doute de ne rien avoir dit, jamais, de jamais m’être protégée de lui, et le voilà aujourd’hui qui revient me menacer encore. « Tu as peur ? Il te fait peur ?  » Je me pince les lèvres pour éviter de pleurer, de lui répondre, et j’essaie de me canaliser sur ma respiration pour ne pas flancher. « Qu’est ce qu’il t’a fait ? ». Je secoue la tête, je ne veux pas en parler, je veux simplement le protéger. Je remonte mes mains dans un effort surhumain et je viens pousser ses mains qui me font presque mal, sentant la colère monter en lui. « Laisse tomber. » Je n’ai pas besoin de sa colère, je sais qu’elle sera nocive. Je voulais simplement qu’il soit là, qu’il me prenne dans ses bras. Au lieu de ça, je sens son regard noir. Je m’éloigne de lui en faisant quelques pas en arrière et je me retourne mais je n’arrive pas à faire un pas de plus. Je reste là, au milieu du salon, mes bras qui se referment contre moi pour me protéger, du monde et de moi-même. Je reste attentive aux bruits, savoir ce qu’il compte faire, me laisser seule finalement ou rester. Mais rien. Je n’entends rien, il semble ne pas bouger. Alors je prends la parole, doucement. « J’avais 16 ans quand mon père m’a dit qu’il m’avait trouvé un fiancé. Je devais l’épouser à mes 18 ans. C’était un arrangement entre mon père et le père de Romeo, ils travaillaient ensemble. Ce sont des choses qui se font beaucoup en Russie… » Je garde les yeux fermés, attentive au moindre bruit, au moindre geste que pourrait faire Elio. Je ne voudrais pas parler dans le vide alors qu’il est parti. « Pendant 2 ans j’ai dû faire semblant, devant ma famille, sa famille. Mais personne n’a jamais su. Personne n’a jamais su qu’il… » Je ne peux pas finir. C’est au dessus de mes forces. Mes jambes ne me tiennent plus, et je viens m’accroupir, pour finalement m’asseoir sur le sol, me recroquevillant sur moi-même. C’est à cet instant que je sens la présence d’Elio revenir vers moi, ses mains sur moi, son corps près du mien. Je ne pleure pas, je crois que la perte de Nina a été pire que tout, pire que la mort de mon père, pire que toutes les violences de Romeo. Alors les larmes ne veulent plus couler. Pas pour ça. Pas pour lui. Je me cache juste du regard qu’Elio pourrait porter sur moi. Je ne veux pas de sa pitié. Je ne veux pas de sa colère. J’essaie de continuer, la voix tremblante. « Quand on est arrivés à Brisbane je pensais que tout serait fini. C’est à cause de lui que j’ai changé de prénom, je voulais pas qu’il me retrouve. Mais visiblement ça ne l’a pas arrêté. Je suis sûre que c’est la mort de mon père qui l’a fait revenir… » Je passe mes mains dans mes cheveux et en attrape une poignée dans chaque mains pour les serrer fort, créant une douleur lancinante dans tout mon crâne. « Je s’rai jamais tranquille putain.. » Je me lève d’un seul coup, comme prise d’une pulsion, et je m’éloigne d’Elio. Je me précipite dans la cuisine et attrape la première chose qui me passe sous la main - un assiette - et je la balance par terre en hurlant de colère. C’est ce que j’aurai dû faire il y a bien longtemps, comme une thérapie. J’attrape maintenant un verre, puis deux, et je les éclate sur le sol avant de me retourner face au plan de travail, les deux mains posées dessus, les yeux clos, j’essaie de respirer, même si c’est difficile. Je pensais avoir enfoui tout ça en moi, je pensais être tranquille, mais je ne le serai jamais, et ça me rend complètement folle.
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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] EmptyVen 29 Jan 2016 - 1:31


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Comment ne pas m’inquiéter pour elle ? Comment rester insensible quand je vois cette panique dans ces yeux, son corps qui tremble sous mes mains, son regard qui me supplie de la croire – de rester près d’elle. J’ai mal de la voir comme ça, et encore plus d’oser me dire qu’elle est peut-être capable de simuler ça. Ca me rend fou d’y penser, coupable aussi parce qu’elle ne mérite sans doute pas que je remette tout en question et pourtant c’est ce que je fais. Tout le temps parce que rien ne me semble palpable au milieu de ce chantier. Et pourtant la colère s’invite déjà en moi quand je vois cette peur dans son regard, cette peur qu’il injecte en elle et que jamais je ne lui ai vu. Pourtant j’ai vu Kyrah face à mon père, à se serpent sans cœur qui n’a probablement pas manqué de la menacer et elle n’a pas laissé transparaitre une pointe de la peur que je lis là dans son regard et qui me glace le sang. Je dois savoir ce qu’il lui a fait – je dois comprendre. C’est un tel chantier dans ma tête que même les émotions se mélangent, rien ne se fixe tout est en mouvement continu. Je passe de l’envie de la prendre contre moi – à celle de la rejeter, de la protéger puis de ne plus jamais la voir. J’ai l’impression que tout tangue tant ça me met mal. « Laisse tomber. » Elle pousse mes mains et je me rends compte que je la serrais sans doute trop fort, que je ne me maitrise pas bien. Mais je ne veux pas laisser tomber. « Non, non je laisse pas tomber ! » Mon ton est encore un peu sec mais plus autoritaire cette fois. J’ai besoin qu’elle me parle, qu’elle me dise. Peu importe que je le mérite ou pas, je veux comprendre. Je veux là croire vraiment mais là c’est juste impossible pour moi. Elle se défait de moi – s’en va et je me sens tellement impuissant. Je suis incapable de faire un geste. Ni vers elle ni vers la sortie, je reste comme un corps sans vie en la regardant se replier sur elle même… Désarmé. « J’avais 16 ans quand mon père m’a dit qu’il m’avait trouvé un fiancé. Je devais l’épouser à mes 18 ans. C’était un arrangement entre mon père et le père de Romeo, ils travaillaient ensemble. Ce sont des choses qui se font beaucoup en Russie… » J’entends à peine sa voix tant elle est légère, me laissant deviner la douleur que tout ça provoque en elle. Je n’ose pas faire un bruit un geste. J’attends la suite mais déjà il me semble que je comprends mieux la situation, que certaines tensions en moi se calment. « Pendant 2 ans j’ai dû faire semblant, devant ma famille, sa famille. Mais personne n’a jamais su. Personne n’a jamais su qu’il… » Je sens mon cœur battre à mille à l’heure, mes poings se serrer ainsi que ma mâchoire, j’en pourrais presque me casser les dents. Le sang bat si violemment dans mes vaisseaux que je peux imaginer qu’on voit de loin les veines de  mon cou se gonfler et se dégonfler au rythme de mon cœur. Rapide, violent, comme ces mots qui ne sortent pas de sa bouche mais que j’ai peur de deviner. Son corps lâche et je mets du temps à oser m’approcher d’elle. Je n’ai pas de mots à peine des gestes maladroits que je pose sur son corps… Il me semble étranger d’un coup. Un corps mutilé d’une certaine façon, sans qu’elle l’ait dit je peux comprendre le drame… Ou du moins j’ai peur de le comprendre parce que la colère et la haine qui montent en moi me semblent ingérables. Je me place face à elle et attrape ces épaules, je la secoue un peu ça n’aide pas sans doute, je voudrais juste qu’elle me regarde mais elle n’en fait rien. « Dis-moi ce qu’il t’a fait Kyrah ! Qu’est ce qu’il t’a fait ?! » Ma colère n’est pas contre elle mais je sais qu’elle peut lire en moi mieux que personne. Je sais aussi qu’elle comprend que si elle le dit – si ces mots traversent sa bouche ça changera tout. Que ce que je ne connais pas me permet de ne pas exploser mais que ma haine pourrait être sans limite. Je pense à la mort… Je pense à le tuer et je m’en sais tellement capable que ça me fait peur. Je suis un amas de violence, de fureur de dégout. Alors elle ne le dit pas – peut-être que c’est trop dur ou simplement qu’elle sait que j’ai compris - une partie en tout cas… La violence sans savoir si elle était physique ou sexuelle, ou les deux. La violence qui l’a rendu si méfiante… Il me semble enfin apercevoir la faille… Celle que je ne pouvais pas comprendre avant. J’ai la certitude maintenant que j’étais mieux quand je n’en savais rien… « Quand on est arrivés à Brisbane je pensais que tout serait fini. C’est à cause de lui que j’ai changé de prénom, je voulais pas qu’il me retrouve. Mais visiblement ça ne l’a pas arrêté. Je suis sûre que c’est la mort de mon père qui l’a fait revenir… » Je n’ai pas le temps de régir, d’assimiler le mots que déjà elle se lève comme une furie. Elle a l’air d’une folle et je la regarde se tirer les cheveux. « Je s’rai jamais tranquille putain.. » Puis ces pas qui la mènent jusqu’à la cuisine où elle explose ce qui lui tombe sous la main. Mon regard reste scotché à elle, j’ai du arrêter de respirer sans doute tant la violence de ce moment me choque. J’en oublie presque la mienne pour le coup. Elle s’arrête pour mettre ces mains sur le plan de travail et je n’ose toujours pas bouger. Je l’observe sans la reconnaître… Je n’ai pas peur… Ce qui est étrange. Peut-être parce que la moitié des filles que j’ai fréquentés étaient des folles alliées et que ce n’est pas la première fois que j’assiste à ce genre de scène… Mais pour une fois il me semble en comprendre le sens… Je me relève avec la plus grande discrétion, seuls mes pas légers et lents font écho à sa respiration saccadée et je m’approche d’elle. Je ne la touche pas – surtout pas. Je crois que ça serait une erreur. Je ne suis même pas sûr d’avoir ma place dans ce moment de sa vie. Mais je vais quand même me poster à côté d’elle dans le silence. J’attrape une nouvelle assiette dans l’armoire et sans dire un mot je la lui tends. Il faut un moment pour qu’elle la regarde puis que son regarde monte vers moi pour être sûre de comprendre… « Vas-y » Je l’incite à la prendre. Je veux qu’elle hurle, qu’elle casse tout qu’elle ne fasse pas les choses à moitié. Je n’ai pas peur de la folie, pas peur des cris, j’ai peur de ce qui reste au fond et qui ne sort jamais, de la noirceur, la peine et la rancœur… C’est ça qui me fait le plus peur. Alors je lui tends cette assiette. Elle semble moins sûre d’elle quand elle la prend… Peut-être parce que l’exploser maintenant qu’elle est un peu calmée a un côté bien plus symbolique mais quand elle le fait je me sens respirer à nouveau. Je lui en tends une nouvelle, puis une autre… Je ne sais pas si elle crie, si elle pleure je ne sais rien parce que la seule chose que je peux faire c’est de lui tendre assiettes et verres pour qu’elle pète tout. Jusqu’à ce que ça soit assez… Elle s’arrête et moi aussi. Sans un mot. Sans un regard… Je pose mes mains sur le comptoir, le regard dans le vide, son corps si proche du mien et pourtant hors de porté. Je sens juste sa chaleur… Et c’est suffisant pour le moment. J’ai eu le temps de réceptionner ces mots maintenant, de les comprendre un peu mieux… « Il est dangereux à quel point ? » Je ne sais pas si elle même le sait. Si j’ai bien compris lui aussi fait parti de la mafia russe ou du moins son père et j’imagine qu’on ne rigole pas avec ces gens là… « Je peux sans doute te procurer un flingue… Je connais des types… » C’est sans doute une bien mauvaise idée mais je crois que la peur qui me prend aux tripes maintenant m’empêche de réfléchir et même si j’en étais capable quelles solutions je trouverai de toute façon ? Je ne fais pas le poids… Et je ne peux même pas y penser parce que je ne suis pas seul…  J’ai une famille… « Tu peux pas rester ici… Surtout pas seule. » La priorité c’est pourtant elle pour le moment…
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