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 I call it magic when i'm next to you [Kylio]

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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] - Page 2 EmptyVen 29 Jan 2016 - 16:53


I call it magic when i'm next to you
Kyrah & Elio


Les mots sortent de ma bouche sans que je n’arrive vraiment à les contrôler; Tout ce que je veux, c’est ne pas dire à Elio exactement ce que Romeo m’a fait. Toutes les fois où il m’a violentée, forcée à lui faire des choses que je ne voulais pas. Il a été ma première fois masculine, et je le regrette encore aujourd’hui, même si cette fois, il avait été un peu plus doux. Mais ça n’a pas duré. Parfois je me dis que j’aurai dû en parler, j’aurai dû le repousser. Mais qu’est-ce qui me serait arrivée ensuite ? Quand je vois comment mon père a fini. Je continue de parler à Elio, et je suis un peu rassurée qu’au moment où il se rapproche. Il ne va pas partir. Pas tout de suite en tout cas. Et puis, c’est comme si tout prenait un sens. Comme si tout me revenait pour de bon, dans mon coeur, dans mon corps, dans mon âme. Un relent de toutes ces émotions jusqu’à présent enfouies, qui me donne une colère, une rage, tout autant qu’une furieuse envie de vomir jusqu’à mes tripes. Vomir tout ce qu’il a pu encrer en moi pendant toutes ces années. Alors je me lève, je ne suis plus consciente de rien, et je vais tout casser sur mon passage. Certains auraient frappé dans un mur, se fracturer quelques phalanges. Moi je casse tout, je peux sentir les morceaux de porcelaine de de verre heurter mes pieds nus, mais je m’en contre fous. Il n’y a plus de douleur, plus de peur , elles ont été remplacées par la colère. Et puis une fois mes nerfs à peu près passés sur la vaisselle, je pose mes mains sur le plan de travail et me force à respirer correctement, les yeux fermés. Quelques minutes à peine après ma crise, j’entends les bouts brisés craquer sous les semelles d’Elio qui me rejoint doucement. Sa simple présence semble m’apaiser, et ça me fait peur. Me sentir dépendante comme ça de quelqu’un. Il pourrait bien me briser le coeur en une fraction de seconde. Je sais que c’est Romeo qui a tout brisé en moi, que le traumatisme de cette relation m’a fait devenir cette que je suis, humainement renfermée, peureuse des autres et des sentiments dans leur généralité. Solitaire aussi, parce que même à 16 ans je n’ai pas été foutue de trouver un mec qui m’aurait aimée comme la prunelle de ses yeux. Elio me tend une assiette et il me faut quelques secondes pour réouvrir les yeux et croiser la porcelaine encore intacte. J’espère que Kelya ne tenait pas à tout ça, que ce n’était pas le service de sa grand mère ou un truc qui coûtait un bras. Et puis merde après tout, ce n’est que du matériel, elle comprendra sûrement. Je relève mon regard pour croiser celui d’Elio, pour être sûre de ce qu’il me demande. « Vas-y ». Je prends cette assiette, plus fébrilement que les premières. Parce que je me sens un peu moins hystérique, un peu moins éprise de cette colère. Je me retourne, face au chaos qui règne sur le sol. Les deux mains sur l’assiette, je reste hésitante, sentant le regard d’Elio sur moi. Je sais ce qu’il me demande. De lâcher. Lâcher prise, sortir tout ce qui me hante et qui me brûle, qui me ronge, qui me détruit. C’est une thérapie à sa manière. Alors sans plus réfléchir, je lance l’assiette sur le sol avec une force un peu moins puissante que les premières. Elio continue de me donner des choses à casser et au fur et à mesure, je crie, je hurle même, je laisse sortir cette colère, cette haine de ce mec qui m’a clairement bousillée. Une fois le sol jonché de débris, je m’arrête, à bout de souffle, un voile dans la gorge d’avoir trop crié. Mes yeux restent rivés sur le sol et cet amas de brisures qui ressemble comme deux gouttes d’eau à ce que je suis à l’intérieur. Elio est le seul à avoir réussi à réparer quelques morceaux. Le silence qui s’installe est nécessaire. C’est comme la compresse qui appuie sur la plaie une fois le désinfectant posé. Ça fait mal, mais ça soulage aussi. « Il est dangereux à quel point ? » Je soupire un peu, ne croisant pas pour le moment son regard. « Je sais pas. Et je préfère pas savoir. ». Un nouveau silence, Elio semble réfléchir à quelque chose, et d’un coup il lâche assez froidement, mais convaincu : « Je peux sans doute te procurer un flingue… Je connais des types… » Cette fois, je tourne le regard vers lui, choquée. Je fronce les sourcils et secoue la tête. « T’es sérieux là ? Mon père a été buté parce qu’il faisait parti de la mafia et tu veux me trouver un flingue ? T’es inconscient ! ». Je sais qu’il parle sous le coup de la colère, et je regrette à moitié de lui avoir parlé. Je connais la rage qui peut sommeiller en lui, et j’ai bien peur qu’il soit capable du pire comme du meilleur. « Tu peux pas rester ici… Surtout pas seule. » Je passe mes mains sur mon visage nerveusement. Je peine à réfléchir. Je sais qu’il a raison, que je devrais quitter cette maison puisqu’il en connaît l’adresse. Mais la mafia est partout, et elle est tellement fourbe. Je commence à prendre peur réellement, et si j’étais sur écoute ? Et si il me pistait réellement ? Un vent d’angoisse me prend aux tripes et j’essaie de me calmer. C’est pas possible. Je peux pas être victime de ça, juste parce que je n’ai pas accepté de l’épouser. Je ne sais même pas ce qu’il veut. J’ai peut-être même signé mon arrêt de mort en le repoussant aujourd’hui. « T’as raison je peux pas rester là. Faut que j’aille ailleurs au moins jusqu’à demain, jusqu’à ce que je prenne mon avion. Je vais appeler Charly. » Je ne sais même pas si j’ai déjà parlé de Charly à Elio. Cette femme qui m’a accueillie dans son centre pour femmes violentées le jour où je me suis retrouvée à la rue. Cette femme que je considère aujourd’hui comme une grande soeur. Elle n’est pas au courant de tout, mais elle a deviné bien plus de chose qu’elle ne le laisse sembler. Et même si elle n’aime pas trop Elio pour ce que je lui ai raconté sur notre début d’histoire, je sais qu’elle changera d’avis quand je lui expliquerai où on en est. Je ne pense plus aux débris et fais deux pas pour aller dans le salon mais un morceau me rentre dans le pied et je lâche un cri de douleur avant de sauter à cloche pied pour éviter tout ça et m’asseoir par terre dans le salon, à la limite de la cuisine, là où il n’y a plus de débris. Elio accourt pour m’aider et je le laisse faire, retirer le morceau de verre de mon pied, qui saigne un peu à en voir ses doigts. Finalement, je relève le regard vers lui et lâche d’un coup. « Je veux rester avec toi jusqu’à demain. » Je crois que c’est une demande qui vient du coeur. Avec lui, je me sens en sécurité, et il n’y a qu’en étant avec lui que je serai sûre qu’il va bien, lui aussi. Que personne ne lui veut du mal.
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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] - Page 2 EmptySam 30 Jan 2016 - 1:51


I call it magic when i'm next to you
Kyrah & Elio


Je ne ferais pas le poids je le sais bien, je ne suis pas un mafieux, à peine un bagarreur de bar. Je n’ai jamais connu la vraie violence, jamais les vraies menaces. Et pourtant ce que je sens naitre au fond de moi et bien plus noir que ce qu’il me semble pouvoir recevoir. Une haine si profonde que je ne sais pas jusqu’où elle pourrait me mener, que je suis incapable moi-même de savoir où sont mes limites – mes barrières. Est-ce que je pourrais vraiment le faire ? Oter la vie d’un homme ? C’est horrible de me dire que j’en serai capable et pourtant c’est cette sensation horrible qui m’anime, celle de perdre un bout de mon humanité. Je n’en dis rien… C’est n’est pas mon moment mais celui de Kyrah… Je veux qu’il soit à elle et seulement à elle, je veux qu’un jour si elle se souvient de ce moment elle en oublie presque ma présence parce que je ne suis rien dans le processus de libération qu’elle a à suivre. « Je sais pas. Et je préfère pas savoir. » Je me sens étrange, tellement étrange. Le silence ne me rend pas mal à l’aise mais il fait naitre des idées stupides en moi. Je n’arrive pas à réfléchir comme il faut – pas du tout même. Quand je lui parle de flingue je vois bien que ça l’étonne et pas en bien. « T’es sérieux là ? Mon père a été buté parce qu’il faisait parti de la mafia et tu veux me trouver un flingue ? T’es inconscient ! » Je comprends bien sa réaction et pourtant je suis incapable ne me sortir totalement cette idée de la tête. « Je supporterais pas qu’il t’arrive quelque chose. » Je sens ma gorge se nouer et mes mains se resserrer un peu plus fort sur le comptoir. Comment elle va se protéger si il veut lui faire du mal ? Qu’est ce qu’il lui veut au final ? Ca n’a pas de sens, tout ça n’a pas de sens, comment je me suis retrouvé au milieu de cette histoire – comme Kyrah elle-même si est retrouvée ? « Je comprends pas ce qu’il te veut… Ton père t’a rien laissé non ? Pourquoi tu l’intéresses autant ? » Je me doute qu’elle même ne connaît pas la vrai raison, ou que si elle la connaît ce n’est pas pour rien si elle ne me l’a pas dit. Mais ça me semble fou – Kyrah vivait dans la rue il y a peu de temps, elle n’a pas un sous rien à offrir à un homme de puissance dans son genre. Et son père est mort ça aurait du mettre fin à tout ça non ? « T’as raison je peux pas rester là. Faut que j’aille ailleurs au moins jusqu’à demain, jusqu’à ce que je prenne mon avion. Je vais appeler Charly. » « Charly ? » Je fronce légèrement les sourcils en entendant ce prénom inconnu. Homme ou femme je ne sais pas mais de toute évidence c’est quelqu’un d’importe pour Kyrah. « Tu seras en sécurité chez… » Merde je ne sais toujours pas si c’est un elle ou un lui. « Cette personne ? » Elle prend le chemin du salon oubliant les bouts de  verres qui vont entailler son pied. Je vais m’asseoir proche d’elle pour enlever les morceaux. Le silence a repris place entre nous. Je le trouve étrange – je nous trouve étranges – changés. « Je veux rester avec toi jusqu’à demain. » « D’accord… » Moi aussi j’en ai envi même si j’ai encore une sensation étrange qui me prend. Je repose son pied sur le sol et tente un sourire qui se veux rassurant. Je ne sais pas ce que je peux faire maintenant. Après ce qui vient de se passer je ne peux décemment pas l’emmener chez moi, je ne peux pas prendre le risque d’exposer les jumeaux à ce danger. Je tente de réfléchir, de chercher la meilleure façon de faire pour ne pas me sentir tirailler par la peur. « Je travail cet après-midi, une intervention avec l’association pour les sourds et mal-entendants, mais tu peux venir et après on… On pourra aller dans le nouvel appartement, il n’y a pas encore de lit mais on sera tranquille. Et le canapé fera l’affaire. » Je n’ai pas envie de lui dire que toute cette histoire m’effraye pour ma famille pour Kaecy et les jumeaux. Je veux être là pour elle – j’en ai le besoin mais je me sens déchiré entre mes responsabilités et mes besoins. « Aller, files t’habiller je vais… nettoyer tout ça… » Son amie ne m’aime déjà pas beaucoup, je n’ose pas imaginer sa tête si elle rentre et voit ce bordel. Je n’ai pas envie non plus qu’elle s’imagine quoi que ce soit – que c’est moi qui suis violent avec elle. Je la laisser partir et je fouille un peu dans les armoires pour ramasser les débris qui jonchent le sol. Quand elle revient j’ai tout juste fini le gros du travail. J’imagine que ça fera l’affaire. Nous quittons l’appartement sans un regard en arrière. Sans non plus un geste l’un pour l’autre. Je sens bien que c’est ma faute que je suis un peu froid. Je garde mes bras contre moi quand on marche. En réalité j’ai peur de la toucher… C’est étrange cette situation et totalement injuste pour elle mais c’est comme si j’avais d’un coup peur moi aussi de la briser. De lui faire du mal – d’être maladroit. « L’intervention est de l’autre côté de la ville et Erin me prête sa voiture je pensais… Aller la chercher avant d’aller à l’appartement. » Je ne sais pas vraiment où on se situe maintenant avec Erin et je préfère la prévenir que je dois y passer. « Tu n’es pas obligée de venir on peut aussi aller d’abord à l’appartement et … » Je me perds un peu dans mes propos et une autre idée terrifiante vient se frayer sa place dans mon esprit. Je n’ai pas reconduit depuis notre accident – et encore moins avec Kyrah à mes côtés…
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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] - Page 2 EmptySam 30 Jan 2016 - 10:46


I call it magic when i'm next to you
Kyrah & Elio


Je me sens totalement dépassée par les évènements. Mon cerveau bouillonne et c’est l’enfer d’arrive à canaliser mes pensées. Tout tourne en rond, la peur, l’angoisse, l’envie de fuir et celle de rester confinée pour ma sécurité. Je ne sais pas de quoi il est capable, je ne sais pas ce qu’il veut, et pour le moment, je me sens incapable d’aller le voir pour le lui demander. De toute manière, je sais qu’Elio m’en empêchera. Malheureusement, il ne sera pas toujours à mes côté pour surveiller mes faits et gestes, et si un jour me prend l’idée de trouver Romeo pour lui demander des comptes, je le ferai. Si je ne veux pas qu’il s’en prenne à Elio, à sa famille, je devrais me faire violence. « Je supporterais pas qu’il t’arrive quelque chose. » A la vois cette phrase me tord les entrailles parce que je comprends qu’il tient à moi plus que je n’aurai osé l’espérer, mais à la fois, elle signifie aussi que je suis en danger. Réellement en danger. « Je comprends pas ce qu’il te veut… Ton père t’a rien laissé non ? Pourquoi tu l’intéresses autant ? » Je secoue la tête, je suis totalement perdue. « J’en sais rien putain… » C’est les montagnes russes à l’intérieur de moi, quand j’arrive enfin à me calmer, je ressens à nouveau une vague de colère s’emparer de moi, et je dois la canaliser pour ne pas recommencer mon cirque et tout casser sur mon passage. Je dois me protéger. Je pense d’abord à Charly qui a toujours su me protéger quand j’avais besoin d’elle. « Charly ? » Je relève les yeux vers Elio, sentant une pointe d’amertume dans sa voix, sans doute un peu de jalousie aussi. « Tu seras en sécurité chez… Cette personne ? » « Oui. » Je dis ça mais en vérité, je n’en sais foutre rien. J’ai bien peur de croire que je ne serai en sécurité nulle part. A moins que je quitte le pays pour un endroit inconnu, et encore. Ce morceau de verre dans mon pied me rappelle à l’ordre, me force à me concentrer sur le moment présent, sur ce que je veux, aujourd’hui, maintenant. Et c’est tout naturellement que je laisse sortir mon souhait présent le plus important, celui de vouloir rester avec Elio. Une évidence. Il ne laisse même pas passer un quart de seconde que déjà il me donne son accord. Comme s’il n’attendait que ça. C’est à ce moment que mon regard croise le sien à nouveau. « Je travaille cet après-midi, une intervention avec l’association pour les sourds et mal-entendants, mais tu peux venir et après on… On pourra aller dans le nouvel appartement, il n’y a pas encore de lit mais on sera tranquille. Et le canapé fera l’affaire. » Je n’avais pas pensé aux jumeaux, à Kaecy, et je ne suis pas étonnée qu’il me propose le nouvel appartement au lieu de celui dans lequel ils vivent pour le moment. Si on doit prendre des précautions, autant éviter de mener Romeo à une piste qui pourrait faire souffrir la famille d’Elio. Je suis déjà inconsciente de rester près de lui, je ne vais pas mettre en péril la vie de deux petits garçons. Je hoche un peu la tête sans savoir trop quoi répondre. « Aller, files t’habiller je vais… nettoyer tout ça… » Je me lève et boitille un peu puis je monte à l’étage pour m’habiller assez rapidement. Je prépare mes affaires pour mon départ demain, presque rien, je n’ai pas envie de partir avec une grosse valise. Un sac de sport fera l’affaire. Mon passeport et mes billets, et me voilà fin prête. J’enfile une petite veste en jean et descends les escaliers pour rejoindre Elio qui a tout rangé. Je le remercie d’un simple regard et nous quittons la maison, en silence, mon sac sur l’épaule. Le silence est pesant, il ne nous ressemble pas, ou disons qu’il ne nous ressemble plus. Je croise mes bras et marche près de lui en regardant le sol. Je ne lui avoue pas que l’idée m’est passée par la tête de sortir avec des lunettes de soleil et une casquette, tellement la peur d’être suivie me prend aux tripes. Mais là, près de lui, je me sens plus en sécurité qu’avec n’importe qui. Il est très certainement le plus à même de me protéger. « L’intervention est de l’autre côté de la ville et Erin me prête sa voiture je pensais… Aller la chercher avant d’aller à l’appartement. » Mon coeur s’accélère et d’un seul coup sans que je n’y puisse grand chose, j’ai un flash de notre accident, du moment où j’ai découvert le visage tuméfié d’Elio à l’hôpital. Je sais qu’il n’y était pour rien, que c’est l’autre voiture qui lui a grillé la priorité, mais la peur est encore présente, au fond de moi. « Tu n’es pas obligée de venir on peut aussi aller d’abord à l’appartement et … » Je souffle un peu. « Je crois que je vais te laisser aller travailler tranquille, j’ai pas super envie d’être dans tes pattes pendant que tu bosses. » Je ne lui dis pas que la vérité est toute autre. Je ne lui avoue pas que je préfèrerait qu’il annule tout pour rester avec moi, alors que mon départ est demain. Mais je ne compte pas l’empêcher d’aller bosser. Je ne lui dis pas non plus que j’ai peur de reprendre la voiture pour le moment. Que ce soit lui qui conduise ou quelqu’un d’autre, il est encore trop tôt de mon côté. « Charly habite juste là, j’aimerai te la présenter. Je resterai avec elle le temps que tu ailles travailler et tu reviendras me chercher pour aller au nouvel appartement ? » C’est une question qui n’en est pas vraiment une, puisque c’est ma décision, et que je ne lui laisse pas vraiment le choix.
Quelques pas nous amènent finalement dans un petit chemin, et au bout une grande maison. Sur la porte il y a une plaque avec marqué ‘maison d’accueil pour femmes blessées’. Je sonne à la porte, un peu stressée. J’ai beaucoup parlé d’Elio à Charly, et j’ai un peu peur qu’elle n’accepte pas qu’il entre ici, surtout que c’est marqué noir sur blanc, c’est une maison d’accueil pour les femmes. La plupart de celles qui vivent ici ont été battues, violées par des hommes, et trouvent ici le repos, avec ou sans enfants, le temps que la ville ne leur trouve un appartement qui leur permettra de vivre en paix. La porte d’ouvre sur une jeune femme, plus jeune que moi, elle a un oeil au beurre noir. « Bonjour, je viens voir Charly. » Elle lève les yeux sur Elio et son regard change du tout au tout. « Je… je vais la chercher. » Puis elle referme la porte et j’entends même le loquet. Je me racle un peu la gorge avant de me retourner vers le jeune homme. « Toutes les femmes qui vivent ici ont eu des problèmes avec des hommes violents. Ne le prends pas pour toi si elles te regardent mal ok ? » Mon regard est un peu plus apaisé, il est doux et protecteur. La porte s’ouvre à nouveau et cette fois c’est Charly qui fait son apparition. Cette grande brune aux yeux noirs pose sur moi un regard protecteur avant de venir me prendre dans ses bras, dans une étreinte fraternelle. « Qu’est-ce que tu fais là ma puce, tout va bien ? » Elle se décale et regarde Elio avec une pointe de défi. « Disons que ça pourrait aller mieux. J’ai des tas de choses à te raconter, mais avant je voudrais te présenter quelqu’un. » Ma main se glisse dans celle d’Elio alors que je le regarde, avant de tourner les yeux à nouveau vers Charly, qui ne tarde pas à prendre la parole. « Elio c’est ça ? » J’esquisse un petit sourire. « Tu sais quoi, va nous chercher à boire, dans le grand frigo de la buanderie. Je vais faire visiter le jardin à ton ami.» Charly n’est pas toujours très tendre, mais je sais qu’elle a le don pour savoir cerner les gens rapidement. Je hoche la tête et lâche finalement la main de mon beau brun avant d’aller murmurer à l’oreille de Charly. « Ne lui fais pas peur, j’ai besoin de lui. » Et puis je m’éclipse à l’intérieur de la maison, seule, pendant que Charly et Elio font le tour du propriétaire, marchant dans le grand jardin. « J’ai besoin de savoir une chose, une seule chose Elio. Et je veux que tu sois sincère, je le saurai très vite si ce n’est pas le cas. Kyrah est une fille fragile malgré ce qu’on peut penser d’elle au premier abord. Est-ce que tu es sûr que tu ne lui feras jamais de mal ? »
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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] - Page 2 EmptySam 30 Jan 2016 - 19:41


I call it magic when i'm next to you
Kyrah & Elio


Je sens bien que l’idée de la voiture ne lui plait pas plus – elle ne me plait pas vraiment non plus. Les vestiges de souvenirs plutôt douloureux pour nous deux et d’une peur partagée. « Je crois que je vais te laisser aller travailler tranquille, j’ai pas super envie d’être dans tes pattes pendant que tu bosses. » Je hoche la tête comprenant bien. Je voudrais pouvoir rester avec elle mais je crois que j’ai besoin de me changer un peu les esprits, puis je ne peux pas me permettre de louper une journée de travail, j’ai trop besoin de garder mes jobs pour risquer d’annuler. « Tu vas aller où ? » Evidement je n’ai pas envie de la laisser seule pour autant. L’idée que ce mec la retrouve me terrifie et je finis par venir attraper sa main pour la serrer tendrement. Même ce geste semble difficile pour moi mais je sens que ça nous fait du bien à tous les deux. « Charly habite juste là, j’aimerai te la présenter. Je resterai avec elle le temps que tu ailles travailler et tu reviendras me chercher pour aller au nouvel appartement ? » Je me sens un peu rassuré et je hoche la tête. Je suis un peu étonnée qu’elle veuille me présenter quelqu’un et quelque peu anxieux mais je la suis jusqu’à cette grande maison. Maison d’accueil pour femmes blessées, je regarde cette plaque affichée sur le mur avec un pincement au cœur.  Alors qu’elle sonne à la porte. « Bonjour, je viens voir Charly. » Je me retourne enfin pour regarder la jeune femme qui vient de nous ouvrir mon sourire disparaissant en voyant son œil bien amoché et son regard un peu apeuré rivé sur moi. « Je… je vais la chercher. » La porte se referme avec une vitesse impressionnante nous laissant sur le porche. « Toutes les femmes qui vivent ici ont eu des problèmes avec des hommes violents. Ne le prends pas pour toi si elles te regardent mal ok ? » Je regarde Kyrah un peu interloqué qu’elle m’ait amené ici. « Je suis pas sûr que ça soit une bonne… » Je n’ai pas le temps de finir ma phrase que la porte s’ouvre à nouveau sur une jeune femme qui dégage de suite une personnalité très forte. On le voit à sa posture, et le regard bienveillant qu’elle pose sur Kyrah m’apaise un peu. « Qu’est-ce que tu fais là ma puce, tout va bien ? » Je regarde cette accolade amicale entre elles deux comprenant que je n’ai aucune raison de me méfier de la jeune femme. Qu’elle a une amitié sincère pour Kyrah et probablement rien de plus. Son regard fini par se poser sur moi et je me sens cette fois un peu moins sûr de moi, même si je ne baisse ni le regard ni les épaules. J’ai dans l’idée qu’il vaut mieux ne pas se ratatiner devant ce genre de femme ou alors elle nous bouffe. Gentille mais pas trop je connais un peu ce genre de spécimen et je me doute qu’il faut être comme ça pour mener à bien le projet d’une maison comme celle qu’elle tient en main.   « Disons que ça pourrait aller mieux. J’ai des tas de choses à te raconter, mais avant je voudrais te présenter quelqu’un. » La main de Kyrah glisse tendrement dans la mienne et je la serre en regardant la brunette. « Enchanté Charly. »   « Elio c’est ça ? » Je ne sais pas ce qu’elle sait de moi mais j’ai dans l’idée que ça n’est pas le meilleur. « C’est exact. » Je jette un regard à Kyrah espérant y lire quelque chose de positif mais je crois que je peux rêver. « Tu sais quoi, va nous chercher à boire, dans le grand frigo de la buanderie. Je vais faire visiter le jardin à ton ami.» J’aurais bien envie de supplier Kyrah de ne pas le faire mais je me doute que c’est un peu le rite de passage. Que je n’y échapperais pas et je la laisse partir pour suivre Charly dans le jardin. « Très belle maison… » C’est la première réflexion qui me vient, un peu bateau mais l’amie de Kyrah m’impressionne légèrement je dois bien l’avouer. J’ai cru comprendre qu’elle était un peu sa famille ici. Peut-être même qu’elle compte plus. « Merci.. » Elle semble réfléchir à la façon dont elle va aborder le vrai sujet qui l’intéresse et je la laisse cette fois faire, marchant à côté d’elle en silence. « J’ai besoin de savoir une chose, une seule chose Elio. Et je veux que tu sois sincère, je le saurai très vite si ce n’est pas le cas. Kyrah est une fille fragile malgré ce qu’on peut penser d’elle au premier abord. Est-ce que tu es sûr que tu ne lui feras jamais de mal ? » Je plisse légèrement le nez un peu déstabilisé par la question. « Je crois malheureusement qu’il est déjà trop tard pour faire ce genre de promesses… » Je préfère être sincère avec elle, je me doute de toute façon qu’elle en sait déjà plus que je ne veux bien le croire. « Je peux pas promettre que l’on ne se fera plus jamais de mal parce que… Les choses de la vie ne sont pas aussi simples je pense. Jamais je ne frapperais sur elle ou la forcerais à faire ce qu’elle ne veut pas… » Je laisse un moment de silence avant de reprendre. « Je tiens à elle… Sincèrement et je serais prêt à tout pour qu’elle soit en sécurité et heureuse… Je sais que c’est une fille fragile, et je peux être fort pour deux si il le faut… Je veux être là pour elle – si elle m’en laisse la place. » Et je crois que c’est ce qu’elle est entrain de faire. Que cette rencontre n’est pas anodine. C’est un peu étrange parce que j’ai l’impression de devoir me justifier, pour ce que nous avons vécu. Personne ne m’avait demandé de compte avant. « Et je suis heureux de voir qu’elle a quelqu’un… Qui s’inquiète pour elle et veut la protéger… On sera pas trop de deux… » Je m’arrête pour regarder cette femme, me demandant ce qu’elle sait de toute cette histoire. Je ne dirais rien, elle non plus sans doute. Seuls nos regards parlent face à face, arrêtés dans cet immense jardin. « Vous n’aimez pas beaucoup les hommes je me trompe. » « Vous ne vous trompez pas. » Je hoche la tête lui adressant un demi sourire. « Je vous comprends il y a bien des hommes que je n’aime pas moi aussi… » Quand je vois ces femmes apeurée à la simple vu d’une homme je ne peux que me dire que le monde est moche. J’entends la voix de Kyrah dans mon dos et je me retourne avec un sourire. « Je crois que je n’aurais pas le temps de boire un verre malheureusement, il faut que j’y aille. Je vais passer à la maison pour régler quelques trucs par rapport à la garde des jumeaux. » C’est moi qui était supposé les garder ce soir et je voudrais être sûr de pouvoir être là pour Kyrah. « Je passerai te chercher quand j’ai finis, probablement aux alentours de 17heures…Ca te va ? » Je me rempoche un peu d’elle pour la suite de ma phrase.   « Je crois que j’aimerais aussi te présenter quelqu’un. » Je lui glisse ces quelques mots à l’oreille alors que je dépose un baiser sur son front, un peu pudique de l’embrasser autrement ici et devant son amie. Ma main glisse sur son bras avant de m’en séparer et je me retourne vers son amie. « Charly c’était un plaisir, nous aurons peut-être la chance de rediscuter plus tard ou… Une autre fois. » Je lui fais un sourire sincère. Je ne suis pas sûr que son avis sur moi soit plus favorable mais j’aurais été moi même… A elle de se faire son opinion.
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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] - Page 2 EmptyLun 1 Fév 2016 - 17:38


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Kyrah & Elio


Je ne suis pas sûre non plus que ce soit une bonne idée d’avoir amené Elio ici. Il a l’air d’accord avec ça. Mais maintenant il fait partie de ma vie, et le présenter à Charly est une chose très importante pour moi. Je sais qu’elle ne va pas être tendre avec lui, j’espère simplement qu’elle ne le fera pas fuir. Je crois que je pourrai lui en vouloir jusqu’à la fin de ma vie. Elle m’envoie chercher à boire et je lance un dernier regard à Elio avant d’entrer, refermant derrière moi la porte. Je me dirige rapidement vers la buanderie, je ne veux pas les laisser seuls trop longtemps. « Pourquoi tu l’as amené ? » Je me retourne vers la voix qui vient de se manifester derrière moi. C’est la même jeune femme que tout à l’heure. « Quoi ? » « Pourquoi tu as amené un mec ici ? C’est interdit, tu devrais pourtant le savoir ! » Je plisse un peu les yeux et me retiens de l’envoyer chier. « Je suis désolée. Mais ne t’inquiètes pas il va rester dehors. Il ne mettra pas un pied à l’intérieur. Ok ? » Elle semble hésitante et finalement elle hoche un peu la tête avant de repartir, un peu plus soulagée. Je soupire légèrement et fourre à nouveau mon nez dans le frigo pour en sortir 3 sodas. Je passe par la porte de derrière pour rejoindre Elio et Charly qui ne sont pas trop loin. « Arrêtez de parler de moi je suis là ! » Elio se retourne avec un petit sourire et ça me rassure, mine de rien. Je me dis que Charly n’a pas été trop dure avec lui. « Je crois que je n’aurais pas le temps de boire un verre malheureusement, il faut que j’y aille. Je vais passer à la maison pour régler quelques trucs par rapport à la garde des jumeaux. » Mon regard oscille entre ses deux yeux, avec une pointe de déception. « Oh. D’accord. » Je fais une petite moue déçue et hausse les épaules. « Je passerai te chercher quand j’ai finis, probablement aux alentours de 17heures…Ca te va ? » Cette fois, je hoche la tête à l’affirmative. « Ça va, je suis entre de bonnes mains ! » Cette fois, je tourne le regard vers Charly et lui adresse un sourire complice. Elio s’approche de moi et mon coeur s’accélère un peu. « Je crois que j’aimerais aussi te présenter quelqu’un. » Son murmure dans mon oreille me fait frissonner et je ferme les yeux lorsqu’il dépose un baiser sur mon front. Sa main glisse sur mon bras et je frissonne une fois encore. « Charly c’était un plaisir, nous aurons peut-être la chance de rediscuter plus tard ou… Une autre fois. » Je souris un peu, parce que je ne pensais pas que ce moment arriverait un jour. Je pose sur le beau brun un dernier regard avant qu’il ne s’éloigne. Je le suis des yeux jusqu’à ce qu’il disparaisse, et que Charly ne se pose près de moi, les bras croisés. Je la regarde finalement, le coeur battant plus rapidement, de peur que son opinion ne soit pas bon. « Alors ? » « Alors quoi ? » « Tu l’as trouvé comment ? » Elle hausse un peu les épaules et prend dans mes mains une canette pour m’en débarrasser. « C’est un homme. » Je laisse échapper un petit rire à la vois amusé et agacé. « Que tu es perspicace ! ». Nous marchons un peu pour nous asseoir au bout du jardin, sur un banc qui semble être à l’écart du monde. « Ça va mieux ? » Je la regarde, plissant les yeux pour essayer de savoir ce qu’elle veut dire. « La dernière fois que je t’ai eu au téléphone tu étais pas bien à cause de l’accident, le bébé, tout ça… » Je hoche un peu la tête et soupire légèrement. « Ouais… bah c’est pas la joie. Mais ça va mieux. Elio est patient, il m’aide beaucoup, il m’aide à vider tout ce que je garde en moi, ce matin encore il m’a fait casser une pile d’assiettes pour vider toute la colère que j’avais en moi ! » J’esquisse un mince sourire un peu triste et baisse mes yeux sur ma boisson. « Il tient a toi. De toute évidence. » Je relève le regard vers elle, surprise de cet aveu. Si elle me dit ça c’est que c’est le cas, elle n’est pas du genre à me mentir sur les sentiments que pourrait avoir celui qui m’a pourtant fait autant de mal que de bien depuis qu’on se connaît. « Il ne me fera pas de mal. » « C’est ce qu’il dit, oui. » Je secoue la tête. « S’il avait déjà dû me faire du mal, il l’aurait fait. Je l’ai fait tellement chier depuis que je le connais, je lui ai donné toutes les raisons pour me détester et me pourrir. Mais il est encore là à vouloir me protéger de tout et de tout le monde. Je sais même pas pourquoi, mais il est toujours là. » Charly soupire un peu et je n’aime pas vraiment ça. « J’espère que tu as raison. Qu’il n’est pas comme Romeo. » Je lève les yeux au ciel. « Ouais, parlons-en de lui. Il est revenu. Ce matin même. C’est pour ça que je suis venue avec Elio. » « QUOI ? » Oui, bien sûr. Charly est la seule qui sait ce que je j’ai vécu avec Romeo. Je n’ai pas vraiment eu besoin de lui expliquer, elle a deviné, elle en a vu tellement des filles dans mon genre. Ça a été facile de mettre des mots sur ce que j’ai vécu. A part elle, je n’en ai parlé à personne d’autre. Enfin si, Elio du coup. « Il t’a retrouvé où ? Il t’a dit quoi ? Il faut appeler les flics Kyrah. » Je secoue vivement la tête. « Surtout pas ! Il m’a menacée, il est capable de tout, j’te rappelle que son père est dans la mafia. Faut juste que j’arrive à savoir ce qu’il veut… » « Non mais tu comptes pas le revoir ? » Je préfère ne pas répondre à ça. Je ne sais pas encore exactement ce que je compte faire. « Demain matin je pars à Moscou voir ma mère, elle est malade. On verra quand je rentre. » Je sais que Charly fera tout elle aussi pour me protéger, comme Elio. Habilement, je change de sujet, même si je sais que Charly n’est pas dupe. Mais j’ai besoin de parler d’autre chose, penser à autre chose. Les heures défilent et quand je vois la silhouette d’Elio apparaître au bout du jardin, j’hallucine que le temps soit passé si vite. « Vous allez où du coup ? » « Chez lui. Et demain il m’accompagnera à l’aéroport. » Elle hoche la tête. « Ok. Tiens moi au courant. » « Merci Charly. » Je lui fais un bisou sur la joue et me lève pour rejoindre Elio. Ma main se glisse instinctivement dans la sienne et je me hisse sur la pointe des pieds pour déposer un baiser au coin de ses lèvres. « Ça a été ? On y va ? ». J’ai envie et besoin de me retrouver seule avec lui. Et puis, il a dit qu’il me présenterait quelqu’un, et la curiosité me chatouille. Je récupère mon sac, adresse un signe de main à mon amie, et nous quittons cet endroit pour nous retrouver à nouveau seuls. « Qui tu veux me présenter ? »
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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] - Page 2 EmptyMer 3 Fév 2016 - 20:01


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Kyrah & Elio


La quitter est un déchirement et en même temps un soulagement, encore des émotions contradictoires avec lesquelles il est bien dur de jongler. Je quitte cette maison d’un pas assez rapide, ma place n’est pas ici mais j’ai bien senti qu’elle y était en sécurité et c’est donc l’esprit un peu plus tranquille que je me rends chez moi. Les jumeaux sont surexcités et il m’est bien difficile d’expliquer la situation à Kaecy sans lui en révéler trop sur le secret de Kyrah. Mais évidement elle accepte de prendre mon tour, en contre parti je lui promets de me  faire pardonner en m’occupant des jumeaux les trois prochains jours. Le pacte scellé je vais passer un peu de temps avec les jumeaux que j’ai l’impression de voir si peux entre mes deux jobs et ma vie privée puis je décide de prendre le bus… L’idée de la voiture me semblait bonne et un gain de temps mais mis face au mur il m’est difficile de m’imaginer reconduire pour le moment – alors je ne le fais pas. La journée passe plus vite que prévu, je suis avec des gamins ce qui occupe mon esprit plus que de raison et m’empêche sans doute de m’angoisser pour Kyrah. Je sors avec un peu de retard et le temps de prendre le bus je suis un peu en dehors de l’horaire que je lui avais fixé, mais quand j’arrive proche de d’elle et que je vois son sourire je sais que ça a peu d’importe. Je la laisse dire aurevoir à son amie sans approcher plus puis elle se dirige vers moi, glisse sa main dans la mienne et je me sens à ma place. Même ici dans cette maison où je ne devrais sans doute pas être. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres quand elle les frôle et je me retourne vers son amie pour lui faire un signe de tête… « Ça a été ? On y va ? » « Oui, allons-y. » J’ai pris un peu de retard dans mon emploi du temps et si on veut aller faire notre visite il ne faut pas qu’on traine. Nous sortons de la maison dans le silence, main dans la main. C’est un bon silence, un de ceux qui apaise, j’ai toujours pensé que le silence était un gage de confiance, que savoir profiter des moments calmes avec une personne est un signe plutôt positif. Alors j’en profite, le temps que ça dure, celui que Kyrah se fasse rattraper par sa curiosité. « Qui tu veux me présenter ? » Je reste silencieux, un petit sourire un peu malicieux se glissant sur me lèvre. « Tu verras… » Je vois bien qu’elle se retient de me poser plus de question. « C’est quelqu’un qui compte beaucoup pour moi. » C’est le seul indice que je lui donnerais, mais j’imagine qu’elle s’en doutait déjà puisque cette rencontre n’arrive que maintenant. Nous continuons le chemin jusqu’à une grande bâtisse. Je ne sais pas si Kyrah connaît déjà l’endroit mais j’en doute, il est un peu en retrait et entouré d’un immense jardin le tout grillagé. Je sonne sur le bouton de l’entrée et une voix se fait entendre dans l’interphone. « Bonjour je peux vous aider ? » « Je suis Elio Harrington et je viens voir Suzanne. » La porte s’enclenche et nous rentrons. « Fais pas cette tête Kyrah… Tout ça n’appartient pas qu’à une personne. » Je me doute que la bâtisse peut-être un peu impressionnante, et le terrain aussi. On sent bien que de l’argent a été investi. « Elio, quel plaisir de vous voir ! Ca fait un petit moment maintenant. » Une femme habillé en blanc vient me serrer dans ces bras et j’adresse un petit sourire innocent à Kyrah. « Elle est au salon. On va manger d’ici une heure par contre… » « Pas de soucis une heure c’est déjà bien. » Je jette un œil à Kyrah et attrape  nouveau sa main pour la faire pénétrer dans le bâtiment puis jusqu’au salon. Je me doute qu’elle a compris maintenant que nous sommes dans une maison de retraite, une lampé  de têtes grisonnantes déambulent devant nous, certaines semblent perdues d’autre regardent dehors ou jouent au Scrabble. Je me dirige vers le canapé où une vieille femme est entrain de lire et je pose ma main sur son épaule avant de venir déposer un baiser sur sa joue. « Bonjour Susanne. » « Henriiii » Un sourire vient illuminer son visage et je vais attraper un tabouret non loin pour m’asseoir face à elle et prendre sa main dans la mienne. « Je suis tellement heureuse de te voire ! Tu étais en vacances ? Tu as pris des couleurs en tout cas, mais le soleil te va bien. » Son autre main vient caresser ma joue et je lui souris tendrement. « Je suis venu pour te présenter quelqu’un. » Une de mes mains va attraper celle de Kyrah pour la rapprocher un peu de moi et je lui adresse un léger sourire. « Susanne, voilà Kyrah, c’est une personne qui compte beaucoup pour moi. » La vieille femme regard Kyrah avec douceur, sa main fripée se tendant vers elle pour lui demander la sienne. Pas comme une poignée de main mais plus comme un geste tendre. « Tu as trouvé une femme mon Henri ? » Elle se retourne vers moi et mon sourire gêné ne lui convenant sans doute pas elle regarde à nouveau Kyrah. « Vous êtes charmante mademoiselle… Vous jouez aux cartes ? » Je rigole un peu et me lève de mon tabouret. « Je vais aller nous chercher des cartes, on va découvrir ça. » Je regarde Kyrah et l’invite à venir avec moi. Je me doute qu’elle doit se demander pourquoi je l’ai trainé jusque ici pour voir une vieille femme qui m’appelle Henri et je la regarde un peu amusé. « Susanne est mon arrière grand-mère, elle a 101ans. » Elle fait plus jeune, du moins c’est ce que j’ai toujours pensé. « Henri était son fils, donc mon grand-père. Je ne l’ai jamais connu, il est mort quand il avait à peu près mon âge, mais apparemment je lui ressemble. En un peu plus bronzé. » Je rigole légèrement parce que j’ai le droit à cette remarque à chaque fois. « Parfois elle me reconnaît mais le plus souvent elle me prend pour lui… Ca fait des années que sa mémoire régresse et que mon père lui paye cette maison de retraite… Au moins une bonne chose, ils s’occupent bien d’elle ici. » Je sais que mon père porte un attachement particulier à sa grand-mère même si il ne vient jamais la visiter. « Susanne est une personne très particulière pour moi c’est… C’est une femme extraordinaire – un modèle. Elle a vécu tellement de choses… Elle t’en racontera peut-être un bout… Tellement de douleurs et de malheurs et pourtant… Elle a toujours eu ce même sourire. Cette joie de vivre et de s’en sortir. C’était mon rayon de soleil quand j’étais petit, elle venait à la maison jouer du piano et je pouvais rester des heures à l’écouter jouer, ou parler de sa vie… » Je ne sais pas pourquoi j’ai amené Kyrah ici. Jamais aucune de mes petites amies n’avaient rencontré Susanne, elle était mon petit secret, comme si je voulais garder ce diamant pour moi. Ou que j’avais peur qu’on ne le comprenne pas, qu’on ne la juge pas à sa juste valeur… Mais je ne crois pas que ça sera pas le cas avec Kyrah… Et inconsciemment j’ai sans doute espoir que Susanne ait le même effet sur Kyrah que sur moi… L’espoir. C’est ce qu’elle m’insuffle… L’idée que rien n’est insurmontable dans la vie, qu’il faut juste se battre assez fort et avec des armes particulières. « Et je crois qu’elle t’aime déjà à en juger par son regard. » Et Kyrah aurait tord de penser que c’est le cas pour tout le monde.
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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] - Page 2 EmptyMer 3 Fév 2016 - 22:25


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Kyrah & Elio


Le retrouver me fait un bien fou, c’est complètement dingue. Je n’ai jamais ressenti ça auparavant. Je suppose que ça doit se lire sur mon visage puisque le sourire qu’il m’adresse est à l’image de celui que je lui ai offert il y a un dixième de seconde. La curiosité me pousse à lui demander ce qu’il me prépare, qui il veut me présenter. « Tu verras… C’est quelqu’un qui compte beaucoup pour moi. » Ça ne m’aide pas, mais je vois qu’il veut absolument garder la surprise jusqu’au bout. Ça tombe bien, j’adore les surprises. Nous arrivons devant un grand bâtiment. Tout ça pue le fric à plein nez, mais c’est plutôt mignon, assez cosy. Elio sonne et j’entends une voix lui répondre, alors que la porte s’ouvre. Mes yeux sont posés un peu partout, j’observe tout. « Fais pas cette tête Kyrah… Tout ça n’appartient pas qu’à une personne. » Je pose mon regard sur Elio, surprise qu’il ait pu entrer avec une facilité déconcertante dans mes pensées. J’esquisse un mince sourire un peu gêné et une femme habillée d’une blouse blanche vient à notre rencontre et prend Elio dans ses bras. J’assiste à la scène, me demandant bien ce qu’on fait là, qui est cette personne, et à qui appartient cet endroit ? Elio attrape ma main sans que je m’y attende et nous entrons réellement dans le vif du sujet. Nous y voilà. Une maison de retraite. Je regarde un peu partout, posant mes yeux sur les personnes âgées qui nous entourent. Je n’ai jamais eu de problèmes avec les personnes âgées, au contraire, je les aime bien. Elio s’approche du canapé indiqué par la femme un peu plus tôt et dépose sur la joue de cette vieille dame un tendre baiser. « Bonjour Susanne. » « Henriiii » J’esquisse un sourire et suis Elio sans rien dire, restant un peu en retrait derrière lui alors qu’il s’assied sur un tabouret en face de la vieille dame. « Je suis tellement heureuse de te voire ! Tu étais en vacances ? Tu as pris des couleurs en tout cas, mais le soleil te va bien. » Elle est vraiment adorable, et sa réflexion me fait sourire, bien que je ne comprenne toujours pas pourquoi elle appelle Elio Henri. Il y a des détails qui m’échappent. « Je suis venu pour te présenter quelqu’un. » Il vient chercher ma main et me fait approcher. « Susanne, voilà Kyrah, c’est une personne qui compte beaucoup pour moi. » Mon coeur s’emballe un peu au mots du jeune homme et j’offre un sourire presque timide à la vieille dame. Elle tend sa main comme pour me demander la mienne et sans hésiter je m’approche un peu pour la lui donner. Elle a les mains tellement douces. C’est à cet instant que je me rends compte que j’ai cruellement manqué de mes grands parents. « Tu as trouvé une femme mon Henri ? » Je souris de nouveau, parce qu’imaginer qu’Elio s’appelait Henri, je ne suis pas sûre que j’aurai craqué pour lui. « Vous êtes charmante mademoiselle… Vous jouez aux cartes ? » Je ris en même temps qu’Elio et il se lève. « Je vais aller nous chercher des cartes, on va découvrir ça. » Il me fait signe de le suivre, ce que je fais sans broncher. « Susanne est mon arrière grand-mère, elle a 101ans. » Je m’arrête net et le regarde avec les yeux ronds. « C… cent un ans ? » Je me retourne dans la direction de la vieille dame et cligne un peu des yeux, avant de regarder Elio à nouveau pour qu’il continue de m’expliquer les choses qui sont encore floues dans ma tête. « Henri était son fils, donc mon grand-père. Je ne l’ai jamais connu, il est mort quand il avait à peu près mon âge, mais apparemment je lui ressemble. En un peu plus bronzé. » Je ris un peu et nous continuons notre chemin jusqu’au bout de l’immense pièce où nous venons chercher un paquet de cartes. « Parfois elle me reconnaît mais le plus souvent elle me prend pour lui… Ca fait des années que sa mémoire régresse et que mon père lui paye cette maison de retraite… Au moins une bonne chose, ils s’occupent bien d’elle ici. » J’esquisse un mince sourire, c’est déjà mieux que rien. Au fond, son père n’est peut-être pas autant un connard que ça. « Susanne est une personne très particulière pour moi c’est… C’est une femme extraordinaire – un modèle. Elle a vécu tellement de choses… Elle t’en racontera peut-être un bout… Tellement de douleurs et de malheurs et pourtant… Elle a toujours eu ce même sourire. Cette joie de vivre et de s’en sortir. C’était mon rayon de soleil quand j’étais petit, elle venait à la maison jouer du piano et je pouvais rester des heures à l’écouter jouer, ou parler de sa vie… » Je m’approche de lui un peu plus en sentant l’émotion dans sa voix lorsqu’il parle d’elle. Ma main vient glisser sur son bras pour finalement attraper sa main et la serrer doucement. « Et je crois qu’elle t’aime déjà à en juger par son regard. » Je souris et baisse un peu les yeux, émue par toute cette situation. Ça fait beaucoup en si peu de temps. Un tas de questions se bousculent dans ma tête, est-ce qu’il a déjà partagé ce genre de moments avec quelqu’un d’autre ? Est-ce qu’il a déjà présenté cette femme si important pour lui à quelqu’un d’autre ? Est-ce qu’il est réellement en train de me prouver qu’il tient à moi ? Je ne sais pas quoi dire, quoi répondre. Alors je tourne la tête pour poser mon regard sur la vieille dame au fond de la pièce. « Je crois que je l’aime déjà moi aussi. » Cette fois je repose mon regard dans celui d’Elio et lui souris, avec sûrement un peu plus d’amour que je ne l’aurai imaginé. « Bon, on va se la faire cette partie de cartes ? » J’attrape sur le meuble un jeu de cartes et nous retournons vers Suzanne. « Je vous préviens Suzanne, je ne suis pas très douée aux jeux de cartes, à part peut-être à la bataille, mais je suis pas certaine d’avoir beaucoup de chance… » « Oh si ma jolie, vous avez beaucoup de chance d’avoir trouvé mon petit Henri. » Mon regard bifurque sur Elio alors que je m’installe sur le canapé près de la vielle dame. Je lui offre un sourire, et il me le rend, complice. « Vous comptez bientôt vous marier ? Vous savez que je ne suis pas éternelle, et j’aimerai beaucoup assister au mariage de mon fils chéri. » Je baisse cette fois un peu les yeux et laisse Elio répondre. Je ne vois pas quoi dire. Nous restons près d’une heure à jouer aux cartes, jusqu’à ce qu’une femme vienne nous dire que Suzanne doit aller dîner. « Vous nous avez battue à plates coutures, Suzanne ! » Elle se penche à mon oreille et vient murmurer. « Je vous apprendrai, je suis sûre que vous pourrez devenir une vraie chanceuse aux cartes ! » Je lui adresse un sourire adorable avant de lui répondre. « Alors je reviendrai avec plaisir prendre des cours avec vous ! » « J’y compte bien ! » Nous nous levons tous les trois, Elio vient entourer la dame de ses bras protecteurs et pose un baiser sur son front. Je me sens émue devant cette scène. Finalement, c’est à moi d’aller la saluer, et c’est elle qui vient m’attirer à elle pour m’offrir une étreinte chaleureuse. Elle murmure à nouveau à mon oreille, comme un secret. « Je suis contente que mon Henri ait trouvé une jeune fille aussi bien que vous, je sais que vous saurez le rendre heureux. » Une boule naît dans ma gorge, mélangeant en moi le doute autant que l’espoir. Je hoche simplement la tête et la laisse repartir, retenant au maximum mes larmes d’émotion. C’est dans un silence de plomb que nous quittons cet endroit, retrouvant les rues de Brisbane, où je finis par reprendre la parole. « Merci. » Je sens qu’il est étonné par ce simple mot, alors j’enchaîne assez vite. « Merci de m’avoir fait rencontrer cette dame. Tu as raison, c’est un vrai bijou. »
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Message(#)I call it magic when i'm next to you [Kylio] - Page 2 EmptyJeu 4 Fév 2016 - 11:43


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Kyrah & Elio


C’est étrange de partager ce moment avec elle. D’être ici dans cette pièce où je viens seul la plus part du temps. Il est arrivé que Kaecy m’accompagne mais je préfère ne pas prendre les jumeaux, j’ai toujours peur que ça la bouscule et eux ne comprennent pas. Elle est mon petit secret – mon rayon de soleil. « Je crois que je l’aime déjà moi aussi. » La situation me rend un peu étrange – je me sens ému c’est une certitude, ému de voir que cette femme peut en toucher d’autre, que Kyrah en si peu de temps a compris mon attachement sans le juger. « Bon, on va se la faire cette partie de cartes ? » « Oui » Nous retournons voir Susanne et nous installons près d’elle. « Je vous préviens Suzanne, je ne suis pas très douée aux jeux de cartes, à part peut-être à la bataille, mais je suis pas certaine d’avoir beaucoup de chance… » « Oh si ma jolie, vous avez beaucoup de chance d’avoir trouvé mon petit Henri. » Kyrah me lance un regard complice et je lui sourie en haussant légèrement les épaules. « Vous comptez bientôt vous marier ? Vous savez que je ne suis pas éternelle, et j’aimerai beaucoup assister au mariage de mon fils chéri. » Je me doutais que les questions de se genre allaient fuser. Susanne n’a pas sa langue dans sa poche et de plus à son époque les gens tardaient sans doute bien moins à se marier. « Ce n’est pas dans nos plans pour le moment Susanne désolé… Mais le jour où ça arrivera j’espère que tu seras là. » Je lui adresse un sourire puis regarde Kyrah. Je sais que ni elle ni moi ne sommes prêt à un tel engagement, et le simple fait de l’évoquer est un avancement beaucoup trop rapide dans notre relation à peine naissante.

L’heure passe vite, Susanne nous racontant certaines de ces histoires, la guerre quand elle vivait en Allemagne, son combat pour la résistance, certaines de ces souffrances, toujours avec ce même ton décontracté, comme si tout ça était normal. Sans être jamais vaniteuse ou en faire trop. Je vais serrer la vieille femme contre moi – l’embrassant tendrement puis je la quitte un peu à regret – je me sens bien avec elle. Elle prend Kyrah dans ces bras et lui chuchote des mots que je ne peux pas comprendre à l’oreille mais que je sais être bons. Puis nous quittons la résidence. Marchant d’un pas tranquille, comme apaisé. « Merci. » Je me retourne vers Kyrah ne sachant pas réellement pourquoi elle me remercie. « Merci de m’avoir fait rencontrer cette dame. Tu as raison, c’est un vrai bijou. » Je souris heureux qu’elle le ressente comme moi – heureux d’avoir partagé ça avec elle. « Avoue que tu ne pensais pas que je puisse avoir des origines allemandes ? » Je rigole un peu pour faire passer le moment qui un peu trop fort en émotion risquerait de me faire dire n’importe quoi. Je me doute qu’avec ma tête d’hispanique on aurait de la peine à y croire et pourtant. Susanne en est la preuve. Je l’emmène dans le nouvel appartement qu’elle découvre pour la première fois. Bien plus grand que l’ancien il est sur deux étages et lumineux. Je me suis de suite senti chez moi ici. Puisqu’il n’y a rien à manger nous allons chercher à emporter et revenons manger sur le sol comme deux adolescents sans le sous. J’ai l’impression que ça nous libère d’un poids – celui des responsabilités et de la peur. Nos gestes sont plus tendres, nos regards plus doux alors que nous parlons de tout et de rien – de la vie et ces aléas. Son rire venant chatouiller mes oreilles et faire naitre un sourire sur ma bouche. Nous faisons l’amour sur le sol, emporté par nos émotions une fois de plus avec tendresse et passion. Une fois l’orgasme atteint je vais me coller contre elle, posant ma tête sur sa poitrine pour entendre son cœur battre. Je la serre un peu plus fortement contre moi. « Si je te serre assez fort… Tu ne pourras pas me quitter… Repartir en Russie. » J’ai tellement peur de la voir s’éloigner. De tout perdre. Je me relève un peu pour l’observer, ma main caressant son visage pour la rassurer. « Je sais que tu dois le faire… Mais j’ai peur pour toi. Tu me donneras de nouvelles tous les jours d’accord ? Je veux tout savoir. » Elle hoche la tête et je vais capturer ces lèvres dans un baiser tendre. Je m’endors dans ces bras, apaisé, sans vouloir penser à demain.

C’est la lumière du jour qui me réveille, venant chatouiller mon nez. Elle n’est plus là… Je sens mon cœur se serrer et tout s’activer d’un coup alors que je me lève d’un bon. « Non, non, non… » J’attrape la lettre qu’elle m’a laisser avec pour seule envie celle de la déchirer. Elle n’aime pas les adieux et moi ? Je dois subir sans pouvoir choisir ? Partagé entre la colère et la peur j’enfile mon jeans à toute vitesse et sort dans la rue en courant… Je ne sais pas combien de temps je cours avant de me rendre compte que c’est peine perdue et me décider à arrêter. Je n’ai pas un sous pour prendre le taxi et l’aéroport est beaucoup trop loin je n’y serais jamais à temps. Je sens des larmes de rage me monter aux yeux et une fois à l’appartement j’attrape mon portable pour lui envoyer un message. Je suis inquiet, en colère et je n’ai sans doute pas encore le recule nécessaire pour comprendre son geste.  Juste celui de me sentir abandonné.
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