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 joamie + losing control

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Message(#)joamie + losing control EmptyVen 24 Juin - 10:40

fire within
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


La semaine était passée vite. Bien trop vite. Joanne n'avait pas envie qu'elle passe aussi vite, qu'elle voit les jours défiler devant ses yeux sans qu'elle ne puisse arrêter le temps. Elle qui était d'habitude si enthousiaste de voir le weekend arrive. Mais celui qui s'annonçait avait déjà une note d'amertume. Plus les jours avançaient, plus elle appréhendait. Elle n'en voulait pas vraiment, de cette discussion. Elle savait pourtant qu'ils en étaient bien obligés, et tentait de se rassurer en se disant que c'était pour leur bien. Ils étaient repartis sur des bases saines, mais rapidement tâchés et englués à force de silence et de non-dits. Joanne y avait songé toute la semaine lorsque son fiancé était au travail, elle avait eu l'occasion d'imaginer tous les scénarios possibles de cette soirée-là. Elle savait qu'aucun d'eux n'allait correspondre à ce dont elle pouvait s'attendre. Elle ne pouvait pas se montrer trop pensive, elle devait s'occuper de Daniel, qui avait été un peu fiévreux en début de semaine, l'une de ses petites dents lui avait quelques misères, et il n'était pas en grande. Il s'était bien rattrapé en matière de sommeil les derniers jours, mais il demandait souvent à rester auprès de sa mère, du coup elle restait auprès de lui, ou faisait la sieste avec lui dans la suite parentale. Et le samedi apparut très soudainement. Le temps avait été des plus radieux, ils avaient pu se permettre de faire une grande promenade à la plage, pour le plus grand bonheur des chiens. Ils s'étaient donnés à coeur joie pour aller se baigner et se rouler dans le sable par le sable - un véritable bonheur pour ses maîtres de devoir les mettre au bain par la suite. Encore une fois, la journée était passée en un claquement de doigt. "Joanne, ne t'inquiète pas. Tu sais que nous avons déjà tout ce qu'il faut dans l'appartement." dit Jane, qui prit tout de même le sac soigneusement préparé par sa fille. "Tu sais, j'ai aussi eu des enfants qui ont fait les dents à cet âge là, et dont les poussées de fièvre ont été particulièrement violentes." ajouta-t-elle en caressant tendrement la joue de sa fille, lui faisant bien comprendre qu'il s'agissait d'elle. Daniel reconaissait facilement ses grand-parents, et il appréciait tout autant leur étreinte lorsqu'ils étaient là. C'était son père qui l'avait dans ses bras. Joanne et Jamie embrassèrent leur enfant une dernière enfant avant de le laisser partir avec ses grand-parents. La jeune femme ferma la porte d'entrée une fois que Daniel avait été installé dans la voiture. Le silence régnait dans la maison, Joanne n'entendait que son coeur battre à toute vitesse. Elle ne savait pas quoi dire, ni que faire. La jeune femme finit par se retourner. "On y est." dit-elle tout bas en haussant les épaules. Jamie s'attendait certainement à ce qu'elle démarre la conversation, à ce qu'elle dise quelque chose d'autre, mais rien ne lui venait sur le moment. Elle détestait cette sensation, de savoir que beaucoup de choses allaient voler en éclat. Pour le coup, elle se dit qu'elle préférerait ne pas le voir venir. "J'y ai pensé toute la semaine, à cette soirée là. A retourner la situation dans tous les sens alors que tout est déjà totalement imprévisible." lui dit-elle. "C'est particulièrement angoissant." Il savait combien elle avait horreur de toute ce qiu correspondait à une confrontation. Les disputes, les tensions, elle était une professionnelle pour les éviter ou faire abstraction. Plutôt se laisser bouffer de l'intérieur que de tout laisser jaillir. Pourtant, Jamie lui demandait de faire totalement l'inverse ce soir-là. La jeune femme fit quelques pas en direction de la cuisine afin de se servir un verre d'eau, ayant déjà la bouche toute sèche sans même avoir commencé à parler.

crackle bones
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Message(#)joamie + losing control EmptyVen 24 Juin - 11:49


☙ losing control


La porte se ferme sur notre bout de chou qui serre sa peluche au fond du siège auto de la voiture des parents de Joanne. Un dernier signe de la main, et le voilà parti. A l’abri, pourrait-on dire. Alors le clac du loquet de la porte qui se verrouille semble raisonner dans tout le rez-de-chaussée d’un écho lourd de sens. Nous y sommes, bien plus vite que nous ne l’aurions pensé. Seul à seul dans cette grande maison dont les murs semblent s’être subitement rapprochés pour écouter ce qui va se dire ce soir. Les chiens, le poil soyeux, jouent dans le grand salon sous la véranda, faisant mine de se battre. En soi, rien ne nous oblige à parler maintenant, dans l’instant, mais l’un comme l’autre auront envie de crever l’abcès le plus vite et efficacement possible. Rien ne nous oblige non plus à nous disputer, mais nous savons que c’est une issue plus que probable –la plus probable de toutes. Nerveux, je me mordille la lèvre inférieure, encore planqué dans l’entrée, adossé à la porte. Joanne, elle, s’est un peu éloignée pour trouver un peu plus d’air, et un peu d’eau. Toute la journée, une drôle d’ambiance a régné. Pas que nous n’ayons pas su tout de même profiter de la journée en famille, la balade sur la plage a été des plus agréables. Mais dans les regards échangés, il y avait cette lucidité au sujet des événements de ce soir qui se lisait. L’air de dire que nous parfaitement conscience qu’il s’agit du calme avant la tempête, et que nous ferions bien d’apprécier le moment avant qu’il ne prenne fin. Alors voilà cette fin de journée tant redoutée, et l’ambiance inconfortable qui va de pair. Personne ne sait vraiment comment débuter la conversation, de toute manière, ce n’est pas comme s’il existait une formule magique. Un ‘’j’accuse’’ à lancer dans l’air pour déclencher des hostilités que ni Joanne ni moi ne voulons vraiment vivre. Mais c’est un passage obligé. Je finis par faire quelques pas dans le rez-de-chaussée. Je ne sais pas quoi répondre à la jeune femme qui angoisse avant même que nous ayons commencé. Pensant qu’il n’est pas forcément bon de rentrer dans le vif du sujet de manière trop abrupte, j’approche de Joanne, dos tourné, et passe mes bras autour de sa taille pour la serrer tendrement. Je me penche pour frôler son cou du bout des lèvres, et déposer là un baiser appliqué. « C’est un passage obligé. Nous nous en sortirons très bien. Je t’écouterai. Tu as confiance en moi ? » Confiance dans le fait que je risque de partir au quart de tour, de m’énerver, de hausser le ton, oui, sûrement. La connaissant, Joanne ne croit qu’en un fiasco. A moi d’essayer de limiter les dégâts, et même, si j’y arrive, avec de la chance, lui donner tort. En temps normal, je lui aurais proposé de faire du thé et s’installer dans notre petit coin salon, notre cocon, pour discuter, tout mettre à plat. Mais je ne sais pas pourquoi cela ne me semble pas approprié, pour ne pas dire hypocrite. Elle ne dira rien qui me plaira, rien que j’encaisserai facilement, il n’est pas nécessaire d’essayer de faire passer ça pour une simple discussion. Avec tous les non-dits, l’enjeu est plus gros que ça, d’où l’angoisse. J’ai moi aussi une boule dans le ventre. Je reste ainsi, à étreindre Joanne quelques minutes dans un silence un peu trop lourd. Puis je la lâche et lui fait faire un tour sur elle-même afin qu’elle me fasse face. Le plus vite nous nous y mettrons, le plus vite nous aurons fini, et toutes ces paroles ravalées depuis des mois seront derrière nous. Mon regard trouve celui de ma fiancée, même si elle tente de le garder baissé. Je lui souris un tantinet, le genre de sourire imperceptible qui permet de mettre une touche d’affection même dans un moment de sérieux. « Commence par ce qui te tient le plus à cœur. Dis-moi ce qui est le plus lourd pour toi. » Je retire délicatement mes mains de ses épaules, me disant que ce genre de contact ne la rassure sûrement pas. Je ne veux pas qu’elle pense que je peux l’écraser comme une bouteille en plastique vide au moindre mot de travers.

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Message(#)joamie + losing control EmptyVen 24 Juin - 14:00

fire within
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


L'air lui semblait être déjà très oppressant. Elle aurait pu aller n'importe où, elle n'aurait pas trouvé cette bouffée d'oxygène qui lui ferait tant de bien. Elle pensait qu'un verre d'eau ferait l'affaire, mais rien n'y faisait. Jamie ne fit pas de commentaires quant aux angoisses de la jeune femme. Une telle réaction ne devrait pas l'étonner de sa part. Tout aussi maladroit qu'elle, et ne sachant comment démarrer les hostilités. Il s'approcha d'elle, alors qu'elle lui tournait le dos. Ses mains glissaient délicatement le long de ses hanches pour pouvoir l'entourer de ses bras. C'était presque soulageant d'avoir droit à un peu d'affection de sa part. Elle déposa ses mains sur les siennes. Ses lèvres frôlaient très délicatement la peau de son cou pour l'y embrasser tendrement. Durant ce contact léger et on ne peut plus agréable, qui lui fit oublier pendant une fraction de seconde la soirée qui s'annonçait. Jamie semblait si sûr de lui en disant que tout allait bien se passer, précisant qu'il se montrerait particulièrement attentif à ce qu'elle avait à lui dire. Il lui demandait si elle lui faisait confiance. Mais confiance pour quoi ? Pour garantir une dispute insupportable, lui faire confiance par rapport à la gestion de sa colère ? Joanne devait être indulgente, et elle l'avait toujours été avec lui. Mais cette fois-ci, peut-être plus que de coutume. "Je te fais confiance." lui dit-elle tout bas, se calant brièvement contre lui. Sinon elle ne serait pas là, plus ou moins prête à la soirée qui s'annonçait. Ils restaient ainsi sans bouger pendant de longues minutes. Elle avait l'impression que sa cage thoracique était devenue bien trop petite pour son coeur et ses poumons. Jamie l'incita ensuite à se retourner, afin de pouvoir capter son regard. Joanne aurait bien préféré garder les yeux bas. Se confronter à sa paire d'iris verts n'était pas facile pour elle. Un très discret rictus était apparu sur le visage du bel homme, voulant se montrer rassurant. Il lui demandait de commencer par ce qui l'affectait le plus. Elle soupira, détestant sa position. Elle jouait on ne peut plus nerveusement avec ses doigts. "Tu fais tout pour préserver ton jardin secret, Dieu sait à quel point il peut être grand, alors que tu veux absolument tout savoir sur moi." commença-t-elle. "Je sais qu'il y a énormément de choses que tu ne me dis pas." Alors qu'elle n'avait plus aucun secret pour lui. Le seul qu'elle pouvait avoir actuellement, c'était sa robe de mariée. En dehors de ça, il savait tout d'elle. "Comme par rapport à Hannah. Si je n'avais pas reçu les photos et l'enregistrement, je n'aurais jamais su que tu avais des sentiments pour une autre femme. Même si ce n'est pas pareil, que c'est bien différent de ce que l'on a tous les deux." La pilule là n'était pas encore digérée. Depuis, tous les je suis à toi sonnaient comme un véritable mensonge à ses oreilles, et lui donnaient tout simplement l'envie de pleurer. "Et contrairement à ce que tu avais dit quand on s'était disputé à ce sujet, non, je n'ai plus aucun sentiment pour Hassan." Leur divorce la toucherait toujours, cela faisait partie de l'histoire de sa vie et cela a contribué à ce qu'elle est devenue. Mais Hassan ne voulait plus la voir pour le moment, et elle n'avait plus ce bond dans sa poitrine lorsqu'elle croisait son regard. Beaucoup de choses avaient changé. Joanne ne savait pas si elle appréciait ou non le fait de ne plus avoir son propre petit monde. Mais elle devait faire avec, de toute façon, il le devinait facilement lorsqu'elle avait quelque chose à cacher. "Je ne demande à avoir de secrets, je n'en ai jamais vraiment eu, et je ne veux pas t'empêcher d'en avoir, mais je préférerais que tu me dises les choses, plutôt que de me laisser les découvrir par quelqu'un d'autre qui tient à ce que je le sache, ou par toute autre manière fortuite." Son regard finit par ses baisser malgré tout. "Ca fait mal, ça ne fait pas plaisir à entendre, mais..." Elle secoua la tête, en haussant les épaules. Ca devait être dit. "Je sais que tu garderas éternellement en tête ta relation avec elle, parce que tu étais bien avec elle, que tu passais du bon temps avec elle en toute circonstance, qu'elle était là lorsque je n'y étais plus. C'est comme ça, et je fais avec." Avec beaucoup de mal. Son manque de sincérité, et ce qu'elle considérait comme des mensonges, l'avait beaucoup touché. "J'ai toujours vu ça comme ma punition, en plus du sentiment que j'avais quand j'étais enceinte, dont je t'avais parlé quand nous étions au bar. Et je n'en parlais pas, parce que je n'en avais pas le droit."

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Message(#)joamie + losing control EmptyVen 24 Juin - 18:41


☙ losing control


La confiance règne. Ou presque. Mais c'est en tantinet rassurant avant de lancer les hostilités. Puisque je sais que Joanne préférerait rester muette comme une tombe plutôt que de prendre la parole en premier et faire face à un conflit potentiel, je la pousse doucement. Autant commencer par ce qui fâche le plus. Autant faire fort, et mettre le pire derrière nous. En soi, je sais déjà quel sujet elle compte aborder. Hannah. Le nom de l'actrice ne tarde pas à traverser ses lèvres et alors, par automatisme, mes yeux se plissent et mes bras se croisent. A mes yeux, c'est un débat stérile, mais soit. Nous en parlerons. Toute la nuit s'il le faut. Cela ne suffira pas, je le sais, mais nous le ferons quand même. Qui sait si cela peut aider en quoi que ce soit. Alors j'écoute avec attention, me retiens parfois de lever les yeux au ciel ou de trop marquer mon impatience à propos de débats qui ont déjà été abordés par le passé inutilement visiblement. Puis je baisse les yeux quelques secondes, pour réfléchir un peu, et hausse les épaules. « Sincèrement... » Oui, parce que ce soit nous parlons à coeur ouvert et les langues déliées. Il n'est pas question d'être hypocrite ou de garder quelque chose pour soi. Tant pis si cela blesse. C'est une mise à plat, elle doit être faite en bonne et due forme. Si nous nous aimons comme nous sommes, si nous nous acceptons dans conditions, alors les paroles n’entacheront pas notre amour. « Tu as raison. Tu n'en avais pas le droit. Il me semble normal d'accepter d'avoir la monnaie de sa pièce. Je trouve que la ''punition'', comme tu dis, a été adéquate. Parfois cruelle, parfois difficile à vivre et à digérer, mais à la hauteur du mal qui a été fait. » Joanne a brisé nos fiançailles et mon coeur. Elle n'allait pas s'en sortir sans séquelles. Les miennes sont toujours présentes, mais je vis avec de mieux en mieux, je reprends confiance dans notre couple, je n'ai pas de doutes concernant notre avenir. « Je n'aurai pas le mois que j'ai partagé avec Hannah pour toujours en tête. Nous étions bien ensemble, c'est vrai, et cela aurait pu durer. » Si je n'avais pas lâchement abandonné la jeune femme pour retourner avec la petite blonde, qui sait jusqu'où cela nous aurait menés. Après tout, ne dit-on pas qu'il faut toujours épouser sa meilleure amie ? « Puisqu'il faut l'avouer à haute voix, j'ai eu des sentiments pour elle, peut-être que j'en aurai toujours un peu, je n'en sais rien. » Ils s'estomperont et changeront avec le temps, mais ils seront toujours là. Ils n'auront plus rien à voir avec l'amour que j'éprouvais il y a encore quelques mois. Déjà aujourd'hui, cela a changé. Aujourd'hui, mon coeur est à Joanne, mon âme appartient à notre famille. « Je vois bien que tu n'en crois pas un mot quand je dis que c'est complètement différent de ce que je ressens pour toi, que c'est toi que j'aime, mais je ne vois pas quoi faire pour te convaincre. Ce n'est pas comme si tu n'étais pas bornée à ne toujours retenir que les mauvaises choses, hm ? » dis-je avec un cynisme qui ne risque pas de plaire à Joanne. Néanmoins, elle ne peut pas le nier. Elle pense que les Hommes sont faits de manière à ne retenir que le mauvais, moi non. Moi, je pense que c'est un choix. Et j'ai toujours choisi de glorifier les pensées positives, et d'occulter le négatif. « Alors non, je ne comptais pas t'en parler, parce que, avoues-le, tu vivais mieux sans savoir. Et te connaissant, il faudra des années avant que tu daignes passer l'éponge, ou au moins faire comme si. Je pourrai faire tout mon possible, ça n'y changera rien. » Il n'y a qu'elle seule pour faire ce cheminement. Nos nombreux conflits passés me l'ont fait comprendre. Si Joanne n'est pas capable de me calme quand je suis en crise, je suis tout autant incapable d'apaiser son esprit. Deux moulins à vent. « Joanne, honnêtement, comment tu penses que j'aurais du te parler d'une chose pareille ? De quelle manière ? Comment est-ce qu'on amène un sujet comme ça dans une conversation ? Est-ce qu'il existe de bons mots pour en parler sans que le résultat soit exactement le même qu'actuellement ? » Et je ne cherche pas à la provoquer en posant ces questions. S'il y a un mode d'emploi pour lui annonce ce genre de choses, qu'elle me le dise, je suis preneur. S'il y a quelque chose que j'aurais pu dire ou faire pour qu'elle ne soit pas encore hantée par cette histoire actuellement, qu'elle me l'apprenne, et je ne ferai plus la même erreur. « Même si je t'en avais parlé, nous en serions au même point aujourd'hui. » je poursuis tout de même. Parce que j'en suis persuadé. Qu'importe la manière, la finalité n'aurait pas été différente. Et l'année prochaine, si nous en reparlons, les propos seront toujours les mêmes. « Mon ''jardin secret'' n'est pas si grand. Je ne fais que garder pour moi tout ce qui peut risquer d'empoisonner un peu plus tes pensées qui sont déjà bien assez noires comme ça bien trop facilement. Et ce n'est pas de ma faute si tu n'arrives pas à en avoir un. »

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Message(#)joamie + losing control EmptyVen 24 Juin - 19:35

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Pour une fois, Joanne avait vu juste - durant ces derniers mois, elle n'était pas vraiment en droit de parler, de donner son avis, ou de venir se plaindre de quoi que ce soit. Elle ne parlait que s'il l'abordait, et ça se résumait à ça. Elle ne voyait personne d'autre durant les dernières semaines de sa grossesse et elle devait se reposer le plus possible, elle restait donc cloîtrée chez elle. La seule personne qu'elle côtoyait était Jamie, et durant cette période, il ne s'intéressait véritablement qu'à l'enfant qui grandissait en elle. Au moins, il l'assumait, et approuvait ses dires. Ce n'était pas comme si elle s'était faite des idées et qu'elle avait monté à elle seule ce stratagème de toute pièce. Par contre, Joanne ne le croyait absolument pas lorsqu'il disait qu'il ne se souviendra un jour plus de ce mois passé avec la belle mannequin. Elle haussa largement les sourcils de stupéfaction lorsqu'il la qualifiait de bornée. Elle ne disait pas que c'était faux, mais c'était surtout le ton qu'il avait employé pour le dire qui lui avait déplu. "D'accord." répondit-elle d'un ton un peu désinvolte. "Alors mets toi juste trente secondes à ma place, que tu reçois un beau jour un courrier avec tous les clichés que tu voudras et une clé ou tu pourras m'entendre avouer mes sentiments pour un autre homme, mais que je t'assure que je t'aime toi, à côté. Est-ce que franchement, tu ne ferais que retenir le fait que je t'aime ?" Elle fronça les sourcils, franchement contrariée. "En dehors de tout ce qui s'est passé avant. Je ne pense pas non. Médicament ou pas, tu serais parti dans une furie incontrôlable, tu aurais voulu tuer celui qui aurait su m'arracher un peu un toi. Peut-être même que tu t'en serais pris à moi, qui sait." dit-elle en haussant les épaules. Difficile à imaginer, mais ça restait une situation extrême, et tous les coups étaient particulièrement imprévisibles. "Je doute que le positif prenne le dessus pour le coup." Et pourtant, Joanne était restée auprès de lui. Elle avait enduré tout ça, et elle était restée alors qu'à tout moment, la porte d'entrée était juste là, et il ne suffisait que d'un geste pour la fermer derrière elle. "Un beau bouquet final, de ta punition." Ca avait laissé un goût franchement amer. Mais que Jamie lui avoue bien en face que oui, il avait des sentiments pour la brune, et que oui, il n'avait jamais eu l'intention de lui parler, l'apaisait un peu. Un mal pour un bien. Mais on avait été tellement peu honnête avec Joanne au cours de sa vie, qu'entendre quelqu'un admettre un méfait, un mal, en face, lui permettait d'avoir un certain sentiment de reconnaissance. "On m'a déjà demandée de divorcer sans préavis et sans le voir venir, je sais ce que c'est d'entendre des mauvaises nouvelles lorsque l'on s'y attend le moins." rétorqua-t-elle. "Il y a jamais de bon mot pour ce genre d'annonce. Et je me fiche bien des mots utilisés, parce que c'est la sincérité qui prime avant tout. Ca fait mal à entendre, et oui, j'aurais pris énormément de temps à digérer tout ça, et ce sera le cas. Ca n'aurait peut-être rien changé de notre couple actuellement, mais sur le fait, si j'y avais eu à l'apprendre, j'aurais préféré que ce soit de toi." dit-elle en baissant le regard, la voix tremblante. "Si j'ai le droit demander ce genre de choses." Parce que la fameuse punition perdurait encore, elle s’atténuait avec les jours qui passaient, mais il y aura toujours un fond de malaise. Il affirmait qu'il n'avait pas tant de secrets de ça. Et, sans surprise, il avouait qu'il ne lui disait pas certaines choses pour son bien, pour que son esprit ne travaille pas. "Reconnais quand même que ça t'arrange, que je n'ai aucun secret pour toi."rétorqua-t-elle. La comprendre était une autre paire de manches. Et les occupations de Joanne ne lui permettait pas d'avoir cette intimité. Ses journées se résumaient à la fondation, et à Daniel. La jeune femme qu'elle avait rencontré et avec qui elle avait bien accroché ne donnait plus vraiment de nouvelles. "Avant que je ne reçoive l'enveloppe, je n'y pensais même plus. Je t'avais cru, quand on avait parlé, quand on était au lit. Ton regard, tes paroles..." Joanne se souvenait parfaitement de ce moment là. "J'adorerais que tu puisses effacer toutes ces idées de ma tête." avoua-t-elle après un long moment de silence. Elle regardait ses doigts qui se torturaient constamment. Elle savait que son esprit était complexe, qu'il y avait des centaines d'engrenages à arrêter pour qu'elle puisse être sereine. Depuis le début, elle espérait que Jamie en détienne les clés, et il avait réussi, le soir-là, où il était parvenu à la rassurer par rapport à Hannah. Un long moment de silence s'imposa. Celui-ci était particulièrement lourd. "Je sais que tu ne me fais plus confiance comme avant." constata-t-elle. [color=#006699]"C'est normal, je comprends." Oui, elle le comprenait sur ce point, il en avait le droit. Elle ne savait pas ce qu'elle devait faire pour qu'il n'y ait pas cette méfiance quasi constante. Peut-être leur mariage, elle n'en savait rien.  

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Message(#)joamie + losing control EmptySam 25 Juin - 6:58


☙ losing control


même que tu t'en serais pris à moi, qui sait." … Si l'idée était de me faire bouillir, Joanne y est parvenue avec ces simples mots. Et sur le moment, je pourrais lui décrocher une bien belle gifle. Puisque se tenir à carreau pendant des mois ne change rien. Puisqu'elle en parle comme si cela est encore une menace. Comme ça, elle aura une vraie bonne raison d'avoir peur que je m'en prenne à elle. Finalement, à ce sujet, elle ne vaut absolument pas mieux que son foutu médecin. « Qu'est-ce qu'on s'en fout que ça m'arrange que tu n'aies pas de secrets pour moi. Ca n'est pas ce que je te demande. C'est ton problème, pas le mien. » dis-je en fulminant. Parce qu'en plus d'être le monstre qui pourrait la frapper, je suis aussi le tortionnaire, le geôlier qui la garde bien sous sa botte en s'assurant d'avoir un contrôle total sur elle. A l'entendre, c'est ainsi qu'elle me voit. Elle me croit, mais plus vraiment. Elle a confiance en moi, mais pas vraiment. Un pas en avant, trois en arrière. « Tu comprends, mais tu le dis comme si je devrais m'en vouloir de ne plus avoir complètement confiance, alors que c'est légitime. » J'ai compris que des fiançailles ne voulaient rien dire pour elle, alors oui, je resterai sur mes gardes jusqu'au mariage, et jusqu'à ce que sa vision extrême de cet engagement prenne effet. « C'est toi qui a déclenché tout ça en partant. Il ne se serait jamais rien passé sans ça. C'est toi qui a ouvert la porte pour ces sentiments, c'est comme ça. » Elle l'a bien entendu sur l'enregistrement qu'elle me met sous le nez avec son regard accusateur. Hannah et moi n'aurions jamais franchi la limite. « Alors, à ta place, je ne me serais déjà pas permis d'ouvrir la clé USB, parce qu'il ne faut pas être un génie pour savoir que c'est exactement ce que la personne qui veut clairement briser notre couple attends que je fasse. J'aurais demandé des explications. Si tu m'en avais demandé au lieu d'immédiatement me cracher à la figure, je t'aurais tout dit, je n'aurais eu aucun intérêt à cacher quoi que ce soit. Si tu voulais tant de la sincérité et savoir ce que signifiaient les photos, si tu voulais l'entendre de moi et personne d'autre, tu m'aurais demandé plutôt que de lire la clé. Si tu me croyais et si tu n'y pensais plus, comme tu le dis si bien, tu m'aurais laissé une chance de m'expliquer. Dire le contraire serait de l'hypocrisie de ta part. » La jeune femme porte finalement sur moi les accusations nées de son manque de jugeote. Si elle avait réfléchi une seconde au lieu de se laisser emporter par la curiosité, elle aurait fait preuve de respect. Mais non, elle avait toutes les preuves à portée de main, une occasion rêvée de s'ajouter plus de ces pensées noires -on pourrait croire qu'elle les aime, finalement, à force- alors pourquoi se gêner ? « Et ensuite, à ta place, sachant que tout ceci est uniquement ma faute, je ne me permettrais pas le moindre blâme, et je ne me mettrais certainement pas en victime, encore moins pendant des mois. Tu te souviens du soir où tu m'as envoyé avoir embrassé James à un moment où notre couple battait le l'aile ? C'était une excuse facile, mais c'était de ma faute, alors je n'ai rien dit et je ne t'en ai certainement pas voulu. Il a trouvé ma colère avec d'autres choses. » Notamment en brisant le coeur de Gabriella en couchant avec Hannah. Certes, un mois de relation ne se compare pas à un baiser égaré, mais le fond est le même. Il faut assumer de recevoir la monnaie de sa pièce, encaisser, se taire, et passer à autre chose, parce que la vie ne s'arrête pas à ce genre de choses. Pas quand il y a mieux à faire, mieux à penser, mieux à vivre. « Donc, maintenant que tu sais, que je l'ai dit à haute voix, et qu'on sait tous les deux que le dire aujourd'hui ou avant n'aurait rien changé, est-ce que tu te sens mieux ? Est-ce que tu penses qu'on a avancé dans quoi que ce soit ? » La stérilité du mode de pensée de Joanne m'effarera toujours. Sa capacité à ruminer le passé et laisser le moindre détail la dévorer pendant des mois. « Non, la réponse est non. Parce que toi, tu n'oublies jamais. Tu ne passes jamais l'éponge, tu ne donnes pas de délai de prescription, qu'importe tous les discours et les preuves d'amour. Tu prends toutes les erreurs que j'ai pu commettre, et tu les empiles, comme ça, dans une situation comme celle-ci, tu peux me sortir une phrase du genre « peut-être que tu t'en serais pris à moi ». Ca, Joanne, toi qui est si à cheval sur ce qui est juste ou non, c'est injuste. »

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Message(#)joamie + losing control EmptySam 25 Juin - 9:05

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Cette discussion était vide, vide de tout. De sens, d'écoute, de compréhension. On faisait la sourde oreille pour ce qu'ils se disaient. Il voulait entendre ce qu'elle avait dire, il tenait à savoir ce qu'elle avait sur le coeur, et elle le lui donnait. Il fallait s'y attendre certains dires commencèrent à l'irriter, et l'échange se modifia radicalement. Beaucoup plus sec. Joanne n'aimait pas cette partie là. "Alors, qu'est-ce que tu me demandes, Jamie, hein ?" répliqua-t-elle. S'il ne voulait pas tout savoir d'elle, que voulait-il vraiment ? Depuis longtemps, ils ne se faisaient plus confiance, il y avat une méfiance mutuelle qui n'arrangeait rien. Mais s'il y a une chose qui n'avait jamais été ébranlée chez la jeune femme, c'était à quel point elle croyait en lui. "Je ne l'entendais pas comme ça. Je sais que je n'aurai pas ta confiance avant... un bout de temps." dit-elle calmement, en se massant nerveusement la nuque. Et voilà qu'il lui reprochait d'avoir ouvert le fichier de la clé USB, de ne pas avoir attendu des explications de sa part. Joanne avait envie de rire jaune, voilà qu'il lui reprochait d'être curieuse. Les sourcils haussés, elle croisa les bras, offusqués. "Oh oui, bien sûr, devant le fait accompli, là, c'est sûr que tu m'en aurais parlé." dit-elle en fronçant les sourcils. C'était tellement facile de le dire comme ça une fois que c'était fait, de se dire que l'on aurait réagir bien plus justement que ça n'a l'a été. "C'est vrai que tu n'aurais jamais été tenté d'écouter la clé, toi. Ne viens pas me dire que tu n'aurais été pas tenté. Tu viens aussi me reprocher ça, maintenant ?" Elle fit quelques pas, histoire de maintenir une distance avec son fiancé, n'ayant aucune envie de se sentir proche de lui sur le moment. "Alors oui, traite-moi d’hypocrite si ça peut te faire plaisir. A quel point aurais-tu modifié ton discours pour que ça passe mieux, hein ? Parce que ce qu'on entend sur cette clé, ce n'est que ton coeur qui parle à Hannah, Jamie. Ca et rien d'autre." Il ne pouvait pas le démentir. Et voilà qu'il lui reprochait de lui avoir avoué que James l'avait embrassé. "Je dois aussi attendre de me faire pardonner parce que j'avais un peu trop de conscience pour l'homme que j'aime en lui faisant part de quelque chose qui me travaillait et que je ne voulais pas lui cacher, qu'importe l'état de notre relation." Ca l'avait travaillé, et elle voulait joue franc jeu. Apparemment, ça non plus, ce n'était pas la bonne solution. "C'est quoi la solution, alors ? Si on n'est pas fichu d'être honnête l'un avec l'autre, ou si ce n'est pas non plus bien de découvrir certaines de manière totalement fortuite ?" Joanne ne savait pas vers quelle direction aller, ni quelles cartes jouer. "Je préfère quand même lorsque c'est toi qui m'en parle. Même si ça n'avance à rien, même si c'est douloureux." reconnut-elle calmement. Elle aurait préféré l'entendre de lui, plutôt que de le découvrir par des clichés. "Tu n'empiles peut-être pas mes erreurs, Jamie ?" lui rétorqua-t-elle. "Il y a des choses qui sont peut-être passés pour toi, d'autres non. Tu empiles aussi mes erreurs, Jamie." Ils le faisaient tous les deux, ils ne pouvaient pas se mentir là-dessus. "Oui je rumine, je n'oublie pas. Et là, j'ai encore moins oublié parce que ça fait des mois entiers que je ne dis strictement rien. J'ai des journées entières pour ruminer, Jamie. Ca, c'est quelque chose que tu sais depuis le début, et tu m'en veux quand même de l'être. Mais tu m'acceptes quand même. Tu as quand même voulu de moi, après tout ce qui s'était passé, en connaissance de cause. Tu le savais mieux que personne." Et qu'il disait qu'elle ne passait l'éponge n'était pas vrai. Elle ne lui avait jamais reproché l'enlèvement de Daniel, elle ne serait pas revenue si elle ne lui avait pas pardonné d'avoir levé la main sur elle. Elle serait partie depuis longtemps si elle avait su comment elle allait endurer ses dernières semaines. "Mais à côté de ça, pendant des mois, je n'ai rien dit, Jamie. Parce que je savais où était ma place, parce que je savais que la seule bonne chose à faire était de la fermer. Dois-je aussi me faire pardonner alors d'avoir passé mes journées à me parler à moi-même ? D'avoir eu tous le loisir de ne pas oublier certaines choses, d'en accepter d'autres ?" Parce qu'elle ne pouvait rien faire d'autre de ses journées. Elle se tenait à carreau, mettant à mal sa propre santé mentale. La pression qu'elle ressentait sa cage thoracique. "Injuste, hypocrite, insupportable. Ravie que tu aies trouvé les bons mots pour décrire mon incroyable personnalité." Elle enfila son gilet. "Faut que je prenne l'air, juste cinq minutes." dit-elle en engageant le pas vers le jardin. Elle aura très bien pu claquer la porte derrière pour faire une promenade pendant plusieurs heures. Cela faisait une éternité qu'elle ne l'avait plus fait, ou, plus simplement, une éternité qu'elle n'avait plus eu de temps pour elle. Debout statique dans le jardin, elle avait envie de craquer, mais rien ne venait. Elle détestait se disputer avec lui, le vivre lui faisait manquer d'air. Elle prenait de profondes inspirations pour tenter de se calmer, et ce fut par une simple expiration que ses yeux s'humidifièrent spontanément. C'était moins oppressant, en contrepartie. Au bout d'une poignée de minutes, elle finit par rentrer. "Tu as d'autres reproches à me faire ?" demanda-t-elle, plus ou moins calmement, la voix tremblante. "Apparemment, tu as bien plus à dire que tu n'aurais pu le croire."

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Message(#)joamie + losing control EmptySam 25 Juin - 10:32


☙ losing control


Pourquoi croit-elle que j'exige quoi que ce soit ? Que j'attends quelque chose ? Tout ce que je veux d'elle, c'est qu'elle soit elle. Pourquoi est-ce que je demanderai autre chose ? « Rien, Joanne. Je ne me souviens pas t'avoir déjà demandé de tout me dire. Ce n'est pas de ma faute si tout ce que tu penses et ressens se lit sur ton visage, et je ne vais pas faire comme si je ne voyais rien. » Je sais garder certaines choses pour moi, elle non, et je devrais m'en excuser ? Certainement pas. Limpidement, dans son regard, au coin de ses lèvres, je devine la raillerie qu'elle étouffe quand je lui dis que je n'aurais pas lu les fichiers de la clé USB allant avec les photographies. Bien sûr que j'aurais été tenté, je n'ai pas dit le contraire. Mais jamais je n'aurais joué le jeu de la personne qui a envoyé tout ceci. « Je t'en aurais parlé, parce que j'ai assez de jugeote pour voir quand quelqu'un essaye de me manipuler. » Contrairement à elle. Deuxième envoi de photo, et Joanne est quand même tombée dans le panneau. Mais est-ce de ma faute si quelqu'un s'est cru le droit de jouer les justiciers ? Est-ce que Joanne ne peut pas comprendre à quel point j'ai le sentiment qu'on a complètement violé mon intimité et qu'elle en a été la complice en agissant ainsi ? « Ca n'est pas une mauvaise chose d'essayer de préserver un peu la personne qu'on aime en n'annonçant pas les choses de but en blanc. Je pense que tu te connais assez bien toi-même pour savoir que si je t'avais parlé sans mettre de rondeurs tu ne t'en serais jamais remise. » Ou mieux encore, elle aurait encore rendu sa bague en disant que je ferais mieux de retourner avec Hannah. Oui, c'est facile de croire après coup que l'on aurait mieux digéré la sincérité. C'est idéaliste. Je lève les yeux au ciel. Je ne lui ai pas reproché sa sincérité par rapport à James, mais à ce point, tout ce que je dirai sera perçu comme un reproche. C'est déjà le cas en dehors des disputes, ce n'est que pire pendant. Je soupire même quand la jeune femme demande qu'elle solution est la meilleure, s'il y en a une. Comme quoi, elle ne comprend vraiment rien. Et puis j'écarquille les yeux quand elle ose m'accuser de faire comme elle, de lister ses erreurs. « Tu te fiches de moi ?! » dis-je un peu trop fort. « Si je gardais comme toi dans un coin de ma tête la liste de toutes les fois où tu m'as laissé tomber, tu crois que je serais là aujourd'hui ? Est-ce qu'une seule fois je t'ai reproché au milieu d'une dispute la fois où tu as dit que tu resterais avec moi malgré tout pour finalement revenir sur ta parole le lendemain et ne plus donner signe de vie pendant un mois ? Non, jamais. Je n'oublie pas, mais je ne te le reproche plus, je ne l'ai plus jamais évoqué, parce que c'est du passé et que nous sommes passés à autre chose. Alors, non, tu ne peux pas dire que je fais comme toi. J'ai effacé ton ardoise plus d'une fois. » Parce que je n'ai pas envie de m'arrêter à ça. Alors que Joanne se laisse bouffer. Quoi que je fasse. C'est désespérant. « Je le savais, mais jamais je n'aurais pensé que six mois plus tard nous en serions là, ou qu'un an après l'unique incident où j'ai perdu mes moyens tu oses encore penser que je pourrais lever la main sur toi. » Non, ça, je ne le digérerai pas. J'ai bien assez prouvé que ce n'était qu'un incident isolé, je ne mérite pas ce genre de remarques. Mais Joanne repart dans ses états d'âme, pauvre petite chose cloîtrée chez elle qui a trop de temps pour penser. « Si tu pouvais juste arrêter d'en parler comme si ça avait été la pire épreuve de ta vie, tu me ferais une sacré fleur. » Si elle pouvait passer à autre chose, profiter de toutes les bonnes choses que nous vivons sans avoir ces arrières pensées, je ne me sentirais plus comme un moins que rien. Tout ce que je constate, c'est que rien n'a d'importance. Rien ne lui fait oublier. Rien ne la rend simplement heureuse. Alors qu'elle sort, je m'assois sur une des chaises hautes de la cuisine. Le visage logé dans une main, l'autre sur mon coeur qui bat à toute vitesse, je respire et essaye d'empêcher toutes ces lames acérées de continuer de transpercer ma poitrine. Ca fait un mal de chien. Je suis aussi modéré que je le peux, mais ça n'est pas sans me faire souffrir de l'intérieur. Je passe mes doigts à travers mes cheveux, le front un peu chaud à force de tout contenir. Je me sers finalement un verre d'eau fraîche lorsque Joanne revient. Tout ce que j'ai a dire pourrait se résumer en une phrase ; j'en ai assez qu'elle me reproche des choses alors que j'estime ne rien avoir fait de mal. « Ce que j'essaye de te faire comprendre, c'est qu'il n'y a pas de bonne manière. La sincérité, le hasard. Quand c'est une mauvaise nouvelle, quand c'est une information qui va faire mal, il n'y a pas de bon moyen. Alors arrête de me reprocher de ne rien avoir dit ou de m'être fait doubler par la personne qui t'a envoyé l'enveloppe. Tu sais aussi bien que moi que ça n'est pas le vrai problème. Ce qui est fait est fait et ce débat là ne sert à rien à part tourner autour du pot et te permettre de te dédouaner un peu de ta véritable faute. Le vrai problème, Joanne, c'est que tu ne peux pas digérer le fait que j'ai une seconde femme dans ma vie. Qu'il y ait cette option d'une autre relation et d'une autre vie pour moi, dehors, pas loin. Ca te reste en travers de la gorge de savoir que j'ai eu des sentiments pour quelqu'un d'autre, et que j'ai toujours de l'affection pour cette personne. C'est ça, le problème. Et ça restera un problème tant que tu refuseras d'accepter que c'est uniquement ta faute, que cette faute a été pardonnée, et qu'il est temps de passer à autre chose. »

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Message(#)joamie + losing control EmptySam 25 Juin - 11:19

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Apparemment, être comme un livre ouvert était aussi une mauvaise chose. Joanne finissait par se demander s'il voyait quelque chose de bon en elle, au final. Parce que tous les adjectifs qui sortaient de sa bouche, la concernant, étaient péjoratifs. Rien de bon, rien qui ne poussait à vouloir encore la côtoyer. Comme il lui parlait, il la trouvait simple d'esprit, un manque cruelle de jugeote. Il la mettait en furie, elle avait presque envie d'imploser. Oui, qu'il lui en parle aurait été particulièrement destructeur pour elle, et malgré la douleur infligée, malgré tout le reste, elle restait sur sa position en disant qu'elle aurait préféré que ces explications viennent de lui, qu'il aurait pu anticiper les choses pour éviter qu'un harceleur ne lui coupe l'herbe sous les pieds. Et les voix s'élevèrent de plus belle. Le discours avait changé du jour au lendemain parce qu'il avait levé la main sur elle, chose qu'on ne lui avait jamais faite avant. Peut-être qu'il ne le fera plus jamais, peut-être que si. Le choix d'arrêter son traitement était quitte ou double, il ne pouvait pas se permettre de dire que ça n'arrivera plus jamais, parce qu'elle savait, qu'un jour ou l'autre, il n'allait plus pouvoir se contenir comme il aimerait tant le faire. "J'y ai à nouveau songé le jour où notre médecin nous a appelé pour me prévenir que tu ne te faisais plus suivre." répliqua-t-elle on ne peut plus fermement. "C'est ton choix, je le respecte, je suis navrée de reconnaître que, malgré moi, cette pensée m'ait traversé l'esprit lorsque j'ai eu ce coup de fil." Elle lui avait dit qu'elle l'encouragerait, et le suivrait dans ses décisions, en le soutenant, et son arrêt précipité des traitements ne la ferait pas changé d'avis là-dessus, elle ne lui reprochait absolument pas cette décision. C'était suite à ce geste, qu'il avait accepté d'être pris en charge. "Tu as été anesthésié pendant des mois et des mois, qui sait ce qui sommeille en toi, Jamie. Qui sait quand et comment ça va exploser." Parce que ça allait se faire, un jour ou l'autre. Son corps et son âme le réclamaient, il fallait qu'il se libère un peu de ses chaînes. "Alors, faisons tout de suite plus simple, que je me taise, tout simplement." Ce qui allait totalement à l'encontre de ce dont ils avaient parlé à l'aquarium. Il voulait entendre ce qui la chiffonnait, elle le faisait, mais ça n'allait pas non plus. Joanne avait besoin d'air et était sortie quelques minutes dans le jardin. Et la dispute reprit de plus belle, Jamie se lançant dans une tirade qui était particulièrement blessante. Mais les larmes qui s'étaient à se déverser lentement de ses joues n'étaient pas que par douleur, mais aussi par une colère qu'elle contenait en elle. Elle n'avait absolument pas l'habitude de ressentir une telle furie en elle, et elle ne savait pas trop quoi en faire. Mais la pression était tellement douloureuse. Elle le fusillait du regard, elle le haïssait du regard. "Alors, qu'est-ce que tu attends ?" lui lança-t-elle sèchement. "Si tu as cette opportunité juste à côté, qu'est-ce que tu attends de la prendre au lieu de rester avec une fiancée tout bonnement hypocrite, simple d'esprit, avec un cruelle manque de jugeote et qui ne sait pas oublier ? C'est vrai, la vie serait tellement plus facile." Il la cherchait, il l'avait trouvé. "C'est ça, ce que tu veux entendre ? Que je suis morte de jalousie ? Eh bien oui, Jamie, c'est bien vrai. Ca me met hors de moi qu'une autre femme ait pu faire cet effet au point de lui dire avec tant de facilités tes sentiments pour elle. Une femme, qui plus est, et tu ne pourras pas le démentir, te correspond bien plus. Elle vient aussi de ton incroyable univers, sait tout prendre avec légèreté, avec un charisme et une beauté à en faire chavirer plus d'un, et tu te plairas bien à gober leur regard jaloux tout en sachant qu'elle serait à toi. Tu n'auras pas à t'inquiéter un seul instant d'elle parce que sa personnalité forte fait qu'elle parvient très bien à se défendre toute seule, et tu n'auras pas à douter d'elle un seul instant. Tu lui ferais confiance. Elle a absolument tout ce que je n'ai pas, des choses que tu adores chez elle et que je n'ai pas. Et même si j'ai apprécié le peu d'échange que j'avais eu avec elle avant que tout ne dérape, je la déteste. Même si elle pense que vous n'êtes pas faits pour être ensemble, même si par après, elle m'a soutenue pour que je revienne vers toi. Je la déteste, Jamie." Elle ne l'avait pas quitté un seul instant du regard, elle était froide au possible, impassible, ses larmes de rage coulant toujours avec lenteur sur ses joues porcelaine. "Et rien que pour ça, je ne pense pas que tu m'aies pardonné quoi que ce soit. Parce que c'est aussi de ma faute, si elle s'est éloignée de toi, non ? C'est aussi de ma faute qu'elle t'en veuille parce que tu es revenu vers moi du jour au lendemain quand je t'ai demandé en mariage ? Est-ce que cette demande doit-elle aussi être quelque chose dont je dois m'en vouloir, Jamie, hein ? Soyons, tu as encore un peu plus que de l'affection pour elle. Que si elle venait toquer à la porte, tu l'accepterais volontiers. Tu ferais absolument tout pour renouer avec elle." Et tout ça, c'était des sentiments que Jamie ignorait totalement. Il ne savait pas ce que c'était, que de savoir que l'être aimé aimait aussi quelqu'un d'autre. "Je sais que tout est de ma faute,et, crois-moi, j'y repense tous les jours. Ne va pas croire que c'est quelque chose que je n'ai pas accepté." A croire que ça le plaisait de la mettre dans une pareille situation. La faire culpabiliser parce que c'était de sa faute s'il avait des sentiments pour Hannah. On croirait une mauvaise blague. Peut-être était-ce volontaire de la part de Jamie, mais Joanne avait du mal à se remettre du fait qu'il ait utilisé le présent en disant qu'il avait une autre femme dans sa vie. Il n'avait aucune idée de l'ampleur des dégâts qu'il avait causé en disant cela. "Tu as une deuxième femme dans ta vie. Petit veinard." dit-elle d'un ton désobligeant, le fusillant une nouvelle fois du regard, mais aussi profondément blessée.

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Message(#)joamie + losing control EmptySam 25 Juin - 12:29


☙ losing control


Alors que je m'offusque d'être encore vu comme un danger potentiel, Joanne en rajoute une couche qui m'assène un coup violent. Elle a quand même pensé que je pourrais la frapper. Elle y pense encore, elle y pense ce soir. Elle qui disait avoir confiance en moi. Elle qui disait ne pas avoir peur. Et même, le week-end dernier, elle affirmait qu'elle ne me voyait pas de cette manière. Que des mensonges. Elle pense que je vais exploser. Elle n'y met même pas un doute. Tout ce qui est incertain pour elle, c'est le moment et la manière. Mais je vois bien qu'elle est persuadée que ça arrivera un jour. Et qu'un jour, je m'en prendrai encore à elle. Est-ce que ça aussi, elle va le ressasser pendant des mois en se méfiant de moi ? Est-ce que cette crainte aussi grossira jusqu'à ce qu'elle ait une boule au ventre en ma présence ? Et un jour, après avoir ressassé dans son coin, elle voudra parler. Et elle me reprochera d'avoir arrêté le traitement sans lui en avoir parlé, en la mettant devant le fait accompli. Je vois venir cette conversation dans quelques mois. Je le vois venir gros comme une maison. Quelque peu sous le choc, je l'entends suggérer qu'elle se taise. « Peut-être que c'est bel et bien la meilleure solution. » dis-je d'une voix grave et ferme. Il y a bien trop de dégâts quand elle partage ses pensées. Qu'elle les ravale et qu'elle vive seule avec, si je ne peux rien faire pour elle. Je ne fais que me heurter à un mur. Un mur qui ne fait que se renforcer avec le temps. Joanne est revenue du jardin avec les yeux rougis ; après mes paroles, ses paupières laissent tomber quelques larmes sur ses joues. J'ai conscience d'y aller fort, mais j'en ai assez. Je ne pensais pas qu'elle pourrait encore plus mettre ma patience à l'épreuve. Pendant une longue tirade, Joanne jette des couteaux sur mon coeur avec une précision chirurgicale. Qu'elle me demande pourquoi je ne choisis pas Hannah me blesse sûrement plus qu'elle ne peut l'imaginer. Je l'ai choisie elle, et même ça, ça ne compte pas à cet instant. « Tu ne la connais absolument pas. » Si elle savait à quel point elle a tout faux au sujet de la comédienne. Elle ne connaît ni sa fragilité, si sa versatilité. Elle ne fait que décrire le masque, et tout le monde pense pouvoir juger Hannah sur cette apparence. Je sais ce qu'il y a dessous. Je sais à quel point Joanne a tort. Tort sur toute la ligne. Parce que je ne lui en veux pas, c'est Hannah qui a décidé de couper les ponts, c'est uniquement son choix. Parce que c'est mon choix d'être revenu fiancé de Sydney, abandonnant l'actrice de la pire manière qui soit. Un choix pour lequel elle ne montre pas le moindre respect en en parlant de cette manière. Je suis sidéré, choqué, déçu. Dépité. Voilà tout ce à quoi la situation se résume pour elle. « J'avais. » je murmure, sachant que corriger cela est peine perdue. Mais le fait est qu'Hannah ne fait plus partie de ma vie. « Tu oublies un détail. » Je baisse le regard et le pose sur mes doigts qui tripotent ma bague de fiançailles. J'ai pardonné, je suis revenu, j'ai accepté de l'épouser. Voilà ce que je récolte. « Je suis là. Pas avec elle. » Depuis lors, je donne absolument tout de moi pour Joanne, pour Daniel, pour que nous soyons solides et heureux. « Et tu insultes toutes mes décisions et tout ce que j'ai fait depuis des mois en disant des choses pareilles. » C'est le mot. Je me sens insulté. « Alors, oui, finalement, c'est peut-être mieux quand tu la fermes. » j'ajoute entre mes dents serrées pour étouffer un tremblement de ma voix. Un lourd, très lourd silence s'installe. « Tout ça… était une très mauvaise idée. » dis-je tout bas, dégoûté, désabusé. Je secoue négativement la tête, me flagellant d'avoir accepté alors que je savais que ça ne mènerait à rien. Je voulais faire plaisir à Joanne, c'était elle qui avait proposé que nous nous parlions ainsi, et elle qui avait besoin de vider son sac. Je devais lui accorder ça, lui permettre de décharger toutes les mauvaises émotions, d'expier, dans l'espoir qu'elle irait mieux ensuite. Que nous irions mieux. Mais c'est un puits sans fond. Il est impossible d'en vider toute la rancoeur. Me voilà blessé et muet. Je ne veux plus parler. Tout ce que je dirai ne ferait qu'alimenter le puits. Elle me fait sentir misérable. Inutile, incapable, bon à rien. J'ai brisé un coeur pour quoi ? Pour ça ? Pour que Joanne dise des choses pareilles ? « Il n'y a strictement rien qui puisse racheter quoi que ce soit que j'ai pu faire en plus d'un an à tes yeux. Rien ne compte. C'est inutile. » Je soupire, le regard toujours bas et infiniment triste. Elle n'aura pas ma rage finalement. Non, je ne veux plus parler, ni rester ici. J'ai un sentiment d'insécurité qui me prend aux tripes. La sensation que mon coeur est maltraité par celle qui l'a dans ses mains, et je ferais mieux de le mettre à l'abri. Je quitte le salon pour aller à l'étage, et monte encore jusqu'à l'atelier. J'ai envie d'avoir six ans à nouveau et me rouler en boule dans un coin de la pièce, dans l'ombre. Je me contente de m'asseoir sur le canapé.

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Message(#)joamie + losing control EmptySam 25 Juin - 13:05

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Vexer ou blesser Jamie, Joanne s'en fichait bien à ce moment. Il voulait qu'elle reconnaisse ses torts, et accepte sa jalousie ? Elle venait de le faire, le lui servant sur un plateau d'argent. Mais ça n'allait pas non. Plus rien ne concordait ou était approprié à la situation. Il y avait un tel décalage entre leur personnalité, et l'environnement dans lequel chacun avait grandi pour qu'ils trouvent un terrain d'entente, des solutions qui conviendraient à tout le monde. C'était tout bonnement impossible. Et comme Joanne pouvait s'y attendre, il préférerait qu'elle se taise. Leur discussion à l'aquarium n'a servi à rien, les promesses dites n'étaient que du vent. Ils revenaient encore une fois au point de départ, tous les deux profondément blessés, pour des raisons différentes. Jamie, forcément, prenait la défense d'Hannah.color=#006699] "C'est vrai, je ne peux pas la connaître autant que toi."[/color] rétorqua-t-elle, franchement en colère. Elle avouait sa profonde jalousie, mais ça ça ne marchait pas non plus. Joanne avait noté le temps de conjugaison qu'il avait employé. Peut-être était-ce une maladresse, peut-être était-ce volontaire de sa part, ou simplement, et enfin, un peu de transparence. Il tenait tout de même à se rattraper, se doutant bien que c'était désormais plus qu'inefficace. Il voulait lui rappeler qu'il était bien resté avec la petite blonde, plutôt qu'avec le canon de beauté. "Alors pourquoi te complais-tu à me rappeler qu'il y a une opportunité d'une autre vie pour toi, pas loin dehors ?" répliqua-t-elle dans la foulée. Ces mots, elle n'allait jamais les oublier, ça, c'était certain. Jamie se sentait insulté, désabusé par tout ce qu'elle venait de dire, et c'était clairement réciproque. "Ca ne me pose aucun problème, de me taire." Elle s'était tue à son divorce et toute l'année qui a suivi, si ça devait être ainsi pour le reste de sa vie, soit. S'il pensait la punir comme ça, il avait bien tort.color=#006699] "Et mieux jouer cartes sur table tant que Daniel n'était pas là, donc non, c'était une très bonne idée. Au moins, les choses sont dites comme elles ont été pensées."[/color] dit-elle froidement. Elle voyait bien que Jamie était lessivé par cette conversation, qu'il ne comptait pas monter dans les tours. C'était une image d'autant plus douloureuse pour elle. Mais par le tout ça, Joanne ne savait pas si elle devait aussi comprendre s'il s'agissait oui ou non de leur relation, de leurs fiançailles, de leur vie à deux. Tout comme il disait plus tard que rien ne comptait, que c'était inutile. Elle ne savait pas si elle devait prendre ses propos pour l'ensemble de leur vie commune. Il finit par monter à l'étage, ressentant certainement le besoin de s'isoler. Tout comme Joanne, qui comptait bien profiter de ne pas avoir d'impératif et claquer la porte derrière elle pour marcher seule. Qu'importe si le ciel commençait à s'assombrir ou non, elle avait besoin de se promener, d'un pas assez hâtif, et surtout, de se calmer. Elle se fichait bien, sur le moment, de ce que Jamie faisait et penser. Que si elle était remontée, ça aurait repris de plus belle, sans préavis. Elle commença sa péripétie au parc, où, au milieu du sentier de celui-ci, elle s'installa sur un banc. Elle se demandait s'il ne valait pas mieux tout annuler, s'il ne comptait pas lui retirer le poste de la fondation, s'il songeait à une séparation. Le plus horrible, dans leurs disputes, c'était qu'à leur issue, il était impossible de dire où en était leur couple. Les sentiments pour l'un l'autre étaient plus que présents, ce n'était pas quelque chose à remettre en doute. Mais tout le reste ne faisait que barrage à cette vague d'émotions qui est sensée ne leur apporter que du bonheur. C'était parfois juste quelques secondes ou quelques heures de flottement où ils ne savaient plus où ils en étaient, si c'était une bonne idée de continuer ou non, s'il fallait encore rêver de leur mariage. Ce grand questionnement calmé la colère de Joanne, mais la remplaça par un certain mouvement de panique et d'incertitude. Si elle s'écoutait, dans la précipitation, elle appellerait tout le monde pour tout annuler, persuadé qu'il ne voudrait plus d'elle. Ses yeux étaient rivés sur sa bague de fiançailles, qui était toujours à sa place. Jamais elle ne songeait à le retirer, à aucun instant. En contrepartie, elle se persuadait que son fiancé avait retiré la sienne, refusant de se marier à un cas aussi désespéré. Joanne se murait dans son silence, et ce n'était plus un mur de brique, mais de métal, infranchissable. Mais il y avait toujours cette oppression au niveau de son coeur, terriblement douloureuse et insupportable. Joanne se sentait vidé, épuisé, et tout ce qu'elle espérait sur le moment, c'était que Daniel dorme paisiblement chez ses grand-parents. C'était tant mieux pour lui qu'il n'ait pas eu à vivre ça, même s'il n'allait pas s'en souvenir. Au bout d'un moment, elle se leva, et marcha jusqu'au centre-ville. C'était samedi soir, il y avait de l'animation de partout. Joanne errait comme une âme perdue, impossible de la divertir ou de la sortir de ses pensées. Il y avait juste un homme qui lui avait offert un verre alors qu'elle passait devant un bar. Il fallait noter qu'il était particulièrement séduisant et d'une incroyable courtoisie avec la jeune femme. Ils ne s'étaient même pas présentés qu'il lui glissait déjà quelques mots particulièrement doux. Leur échange fut des plus brefs, mais il avoua espérer la revoir un jour. Et Joanne s'éclipsa pour continuer à déambuler dans les rues de Brisbane. Elle ne vit pas le temps passer, mais finit par se dire qu'il valait mieux rentrer parce que ça faisait un bon moment qu'il faisait nuit noire. Elle aurait tellement espérer voir les lumières éteintes, mais ce n'était pas le cas. Elle n'avait pas envie de le voir, encore moins de l'entendre parler, parce qu'elle allait très bien se tenir à ce qu'elle avait dit, en ne disant plus un mot. Après un long soupir, elle finit par franchir la porte d'entrée. A peine eut-elle fait quelques pas dans le salon, elle croisa son regard. Il était certainement aussi vide et fatigué que le sien. Sans dire mot, Joanne passa à côté de lui et grimpa à son tour à l'étage, s'enfermant dans la chambre d'amis, parce qu'il n'était pas concevable à ses yeux qu'ils parviennent à passer la nuit dans le même lit.

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Message(#)joamie + losing control EmptySam 25 Juin - 14:07


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Une très bonne idée. Nous allons bien mieux maintenant. Nous repartons sur des bases saines, faites d'écoute et de compréhension. Surtout de la compréhension. Pourquoi n'avions nous pas parlé ainsi plus tôt ? C'est la clé de tout. Maintenant que tout est dit, que les choses sont à plat, que le coeur a parlé pendant cette soirée sous le signe de la sincérité, nous n'avons plus à nous inquiéter de rien. Que d'harmonie, que de légèreté. Oh, mais… non. Rien de tout ça. Non, même moi je préfère m'avouer vaincu et fuir tout ça. J'ai pu constater tout ce qu'il y a à constater. L'absence de confiance, de foi. L'absence de compréhension et de respect. Tout ça s'est envolé à cause de cette « très bonne idée ». Daniel a été épargné, pas nous. Je suis trop dépité pour dire quelque chose en plus. Je ne veux que retourner dans cette bulle qui est la mienne, là où je me sens en sécurité. Assis sous l'immense baie vitrée, la nuit est un peu plus claire que d'habitude en cette période de pleine lune. Je finis par m'allonger, quitte à risquer de m'endormir là. Cela ne poserait pas de problème en soi, mais je n'ai pas encore décidé si je compte laisser les choses dans cet état ou non. Les mains derrière la tête, mon regard se perd sur le ciel. Au centre-ville, on ne voit pas les étoiles comme ici, non loin de la plage. Elle pourrait quand même s'excuser d'avoir aussi peu de considération pour mes choix et mes actions. C'est vraiment à croire qu'elle se fiche complètement du fait que je l'ai choisie elle plutôt que Hannah. Elle n'en a rien à faire que sa rivale ait souffert par ma faute. Mon amie, celle qui a été là pour moi quand je me noyais complètement. Elle m'a tenu la tête hors de l'eau, et pourtant, sur le fameux enregistrement qui fait tant de mal à Joanne, on peut sûrement entendre son coeur se briser morceau par morceau. Ca ne lui fait rien du tout. J'ai perdu une amie, je l'ai blessée, je l'ai laissée partir, tout ça pour être avec elle. Et elle s'en fiche. Tout ce qu'elle voit, c'est que je l'ai aimé. Que je l'aime encore d'une certaine façon. Mais elle se fiche de la façon aussi, c'est déjà de trop. Elle se fiche de tout. Il faut forcément être égocentrique pour vivre comme elle le fait. Après tout, ses pensées noires ne tournent qu'autour d'elle. Victime du monde, de mes fautes, des siennes, de tout commentaire qui devient un reproche, de tout reproche qui devient une agression, de toute bataille qui devient une remise en question de tout son monde. Un monde qui ne tourne qu'autour de la pauvre petite Joanne. Le puits sans fond. Aussi profond que ce ciel obscur. Mais même ici, il est possible de voir scintiller quelques astres. Chez elle, je me demande s'il y a la moindre lueur. Je me suis assoupi. A mon réveil, je remarque que plusieurs heures sont passées. Bientôt les premières heures du matin. A l'étage du dessous, je ne trouve ma fiancée ni dans notre chambre, ni dans la chambre d'amis, pas même celle de Daniel. Je soupire quand je comprend qu'elle n'est pas non plus au rez-de-chaussée. Je reste sur la dernière marche de l'escalier quelques longues secondes, serrant les dents, essayant de respirer, fermant les yeux, écrasant la rambarde sous mes doigts. Je retourne prendre un verre d'eau, qui se termine en verre brisé éclaté sur un mur de la cuisine puis jonchant le sol. Je termine de tout nettoyer un peu avant que Joanne ne revienne, afin qu'elle ne se doute de rien. Plus une trace, plus un morceau par terre. Mais je crois que s'il en restait, eh bien, de ça aussi, elle n'en aurait rien eu à faire. Nos regards se croisent, et rien. Franchement énervé, je lui emboîte le pas quelques secondes après et me retrouve devant la porte fermée de la chambre d'amis où je l'ai vue d'engouffrer. Je frappe sans réelle retenue. « Joanne, ouvre. » Pas de réponse. Je frappe encore une fois. « Joanne ! Tu ne te penses pas assez insultante, il faut aussi que tu me fasses un peu plus comprendre que je suis insignifiant en partant pendant des heures, et à ton retour, en m'ignorant ainsi ? »

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Message(#)joamie + losing control EmptySam 25 Juin - 14:59

fire within
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Il connaissait ses longues promenades, il savait que c'était un besoin qu'elle ressentait. Tout ce qui s'y passait pendant ce temps, il l'ignorait totalement, et ce n'était pas pour le rassurer. Joanne s'y était mise lorsqu'il avait hésité un instant de l'enfermer dans le duplex de Londres. Lui avait simplement besoin de s'isoler, elle, de marcher pendant une durée indéterminée. L'air était devenu plus qu'irrespirable dans cette maison et Joanne ne voulait pas y rester une grande partie de la nuit. Prendre l'air lui avait permis de se calmer, même si ses pensées valsaient intensément dans sa tête. Au bout de ces longues heures, elle avait fini par rentrer à la maison, à contre-coeur. Elle n'en avait pas la moindre envie et avait espéré qu'il se soit endormi, mais non. L'échange de regard fut des plus brefs. C'était certes un geste des plus ingrat, mais elle fila à l'étage sans qu'un seul mot ou son ne sorte de sa bouche. Joanne pensait qu'il la laisserait tranquille, que Jamie finirait par se coucher dans leur chambre et que la nuit se termine ainsi. Elle sursauta de plus belle lorsqu'il frappa brusquement à la porte, exigeant d'elle qu'ouvre. Cette soirée ne se terminera-t-elle pas. Elle pensait qu'en l'ignorant, il finirait pas l'abandonner. Mais il persévéra, la qualifiant d'insultante et d'ignorante. La jeune femme soupira, à nouveua exaspérée. Elle finit par ouvrir la porte, se trouvant à nouveau face à lui. "Tu avais besoin d'être seul, et moi aussi, donc je suis partie promener." expliqua-t-elle. Elle préférait tout résumer, n'ayant aucune envie d'en dire plus, il ne se souciait certainement pas de ça. "Tu m'as dit que ce serait mieux pour tout le monde que je la ferme, alors je la ferme." Et sa bouche se scella juste après avoir employé les termes que Jamie avait employé plus tôt. Il l'avait dit quelques heures avant, qu'il valait mieux qu'elle ne partage plus ses pensées, qu'elle ne partage plus un seul mot puisque ça les engoufrait davantage dans ce puit sans fond. Ce n'était pas évident de faire face à la personne que l'on aimait, ainsi. Non, ses sentiments pour lui ne s'étaient aucunement éreintés, c'était bien la seule chose qui tenait véritablement en place et qui parvenait à perdurer. Qu'ils soient ensemble ou non, elle l'aimera toujours ainsi. Ses deux pieds restaient collés sur le sol de la chambre d'amis, se disant qu'elle allait dormir là de toute façon pour le peu de nuit qui leur restait. Et maintenant quoi ? Ses doigts se crispaient la poignée de porte qu'elle tenait depuis qu'elle l'avait ouverte, et ses yeux fixaient longuement les siens. Un rapport de force s'instaurait toujours entre eux durant leurs disputes. A se demander qui devait s'excuser, qui devait en attendre ou non. Joanne avait eu tout le temps de s'en vouloir pour sa virulence et ses mots qui faisaient mal, ce n'était qu'un maigre aperçu et une traduction plutôt râtée de sa douleur. Les minutes défilèrent ainsi, à se regarder, sans qu'il n'y ait de véritables messages qui parviennent à se transmettre. Finissant par se soumettre, Joanne baissa le regard. Il n'avait pas idée combien elle pouvait se détester, par moment. Ce n'était qu'une idée noire parmi tant d'autres. Qu'importe si elle avait des choses à dire, elle allait se taire, et se tenir à ce qui venait d'être convenu. Ce n'était certainement pas non plus la meilleure solution, mais elle reconnaissait que beaucoup de leurs disputes débutaient à cause d'elle. Joanne en venait à se demander ce qui tournait pas rond chez elle, pour qu'elle soit incapable de passer outre et d'aller de l'avant. Tout la forçait à regarder en arrière. Elle ne savait pas quoi faire, ne se voyant pas fermer la porte devant lui tout autant qu'elle ne comptait pas reprendre la parole. Alors, elle restait plantée, tentée de jouer avec sa bague de fiançailles après qu'elle ait lâché la porte pour avoir les bras ballants au plus près de son corps. Elle n'avait pas de pouvoir décisionnel. Elle ne voulait pas non plus redresser la tête pour croiser son regard, sachant très bien ce qu'elle pourrait y voir.

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Message(#)joamie + losing control EmptySam 25 Juin - 15:36


☙ losing control


Elle a verrouillé la porte. Faisant ainsi comprendre que je ne suis pas le bienvenu. Cette fois, il n'y a pas d'autre moyen d'entrer, c'est l'unique issue. Et je jure que je pourrais frapper dessus toute la nuit s'il le fallait jusqu'à ce que Joanne ouvre et daigne me faire face. Si elle pense qu'elle va s'en sortir comme ça, qu'elle va nous laisser dans cet état, c'est hors de question. Elle a voulu parler, elle a voulu qu'on joue cartes sur table, et maintenant que les choses sont dites, que tout le monde est blessé, elle se croit le droit de laisser derrière elle quelques ruines piétinées ? Son manque de considération me rend fou. Qu'elle ingrate, qu'elle égoïste. A quoi bon tout donner à une personne qui ne se satisfait de rien ? Parfois, je me le demande. La jeune femme ouvre finalement la porte. Pas d'excuses, rien qui puisse calmer l'atmosphère. Souvent, Joanne part marcher quand nous nous disputons. Je suis toujours celui qui n'abandonne pas la maison alors qu'elle part pendant des heures sans penser une seconde à l'inquiétude que je peux éprouver. Je ne veux même pas me demander ce qu'elle fait pendant ce temps. Je ne veux pas savoir. Parfois l'ignorance vaut mieux, beaucoup mieux. C'est quelque chose qu'elle devrait apprendre, elle aussi. Prenant mes paroles au pied de la lettre, elle décide de ne plus rien dire. Elle me dépite. Alors que nos regards restent plantés l'un dans l'autre sans que personne ne cède, petit à petit, Joanne faiblit, abandonnant d'abord ses bras le long de son corps, puis finissant par baisser les yeux. J'attends au moins des excuses, mais je vois bien que je ne tirerai rien d'elle. Peut-être qu'elle ne se rend même pas compte de tout ce qu'elle a dit plus tôt. Peut-être qu'elle se fiche complètement de m'avoir blessé. Oh, elle n'a fait que cracher sur mon choix d'abandonner Hannah pour l'épouser, rien de grave, n'est-ce pas ? Je reste silencieux encore un instant. Petite chose puérile et égoïste. « Pourquoi tu veux te marier avec une personne à qui tu ne peux pas parler et que tu ne comprends pas ? » je finis par demander. Je crois qu'elle n'essaye même pas de me comprendre. Elle prend mon point de vue et le balaye comme s'il ne valait rien. Elle s'en est moquée un peu plus tôt même. Et là voilà qui se tait au moment où cela l'arrange le plus. Après avoir fait des dégâts. « Pourquoi tu veux faire ta vie avec une personne dont tu te méfies, et contre qui tu gardes une liste de reproches longue comme le bras ? » Une liste qui ne fait que s'allonger, et qui ne s'efface jamais. Une liste dont les lignes ne sont jamais barrées ou blanchies. Elle ne fait que grandir, grandir… Je me demande si sa liste de faits qui nécessitent qu'elle soit en constante complainte sur les injustices de sa vie débute à la première ligne par ce garçon de la cour de récréation qui a tiré sur ses couettes. Et mon ardoise, est-ce qu'elle comporte toujours au sommet la manière dont je lui ai parlé pendant notre première rencontre, ou est-ce qu'elle a fini par me le pardonner ? Je fais un pas un peu brusque vers la jeune femme, juste pour voir si elle sursautera, ou mieux, si elle reculera, par peur. Si elle pense vraiment que je pourrais lever la main sur elle à cet instant. « Pourquoi tu m'as demandé de revenir et t'épouser si c'est pour vivre comme ça ? » Parce que, contrairement à ce qu'elle disait dans la voiture l'autre jour, elle n'est pas heureuse avec moi. Et si ni Winters ni personne ne voit ''à quel point elle est heureuse avec moi'', c'est sûrement parce que ça n'est pas le cas. Alors pourquoi venir me chercher, pourquoi me faire choisir ? Si accepter de l'épouser n'était pas une assez grande preuve d'amour à ses yeux, assez pour tout effacer, alors à quoi bon faire tout ce cirque et me tendre cette bague ?

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Message(#)joamie + losing control EmptySam 25 Juin - 16:35

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Joanne aurait préféré que leur conversation s'arrête là, mais son fiancé était d'un tout autre avis. Il préférait continuer en envoyant une avalanche de questions à la jeune femme. Autant d'interrogations qui bordèrent ses iris bleus de larmes. "Parce que je t'aime, Jamie." répondit-elle spontanément après sa dernière interrogation. Au même moment, elle avait redressa son visage pour voir son regard. Contrairement à quelques minutes plus tôt, elle parlait beaucoup plus calmement. Elle essuya ses yeux avant que les larmes ne coulent. "Que malgré tout ce qui a été dit ou non, je t'aime." Elle soupira, craignant de ne pas parvenir à se faire comprendre. Se comprendre. C'était l'une des principales problématiques de leur couple, l'un des plus instable qui puisse être. "Ma maladresse, mes nombreuses... incapacités... Il n'y a que moi qui confronte ce qu'il peut rester de notre couple à des soucis qui n'ont pas nécessairement lieu d'être." admit-elle, en haussant les épaules. Elle prenait chaque parole trop à coeur, l'emmenant parfois beaucoup trop loin dans ses réflexions. Et ça l'obligeait à douter de tout mot qui sortait de sa bouche. Les sentiments qu'il avait pour Hannah la tuait à petit feu, sa poitrine était tellement douloureuse. Joanne baissa une nouvelle fois les yeux, regardant ses doigts se torturer une nouvelle fois entre eux. Jamie avança subitement d'un pas, mais elle était tellement vidée qu'elle ne bougea pas d'un pouce. Elle se disait que s'il voulait lever la main sur elle, s'il estimait que c'était la seule chose qu'elle méritait, qu'il le fasse, elle ne bronchera pas. "Je t'ai demandé de revenir parce que je voulais que Daniel puisse voir son père autant qu'il le veut." C'était avant tout à leur bébé à qui elle avait pensé, elle ne se voyait qu'au second plan. "Parce que je savais que je ne pourrais faire ma vie qu'avec une seule personne. Je savais qu'il n'y aurait que la conséquence de mes actes et de mes choix, pour une durée indéterminée, mais je m'en fiche bien, comparé à ce qu'il peut y avoir à côté." Et elle l'avait assumé, sans dire mot. Elle n'avait rien dit jusqu'à ce qu'il lui dise que c'était pardonne, même si ce n'était pas vrai. "Peut-être que je ne te comprendrai jamais, peut-être que je ne pourrai plus jamais te parler comme ce soir." Si cela faisait partie des conditions, elle accepterait tout de même d'être avec elle. "Ce n'est pas grave, je ferai avec." Se taire des mauvais moments et de ne profiter que des bons, faire abstraction de ce qui contrariait. Elle vint à se demander si Jamie en avait tout simplement assez d'elle, après cette longue dispute. La jeune femme regardait ses doigts, plus précisément sa bague de fiançailles, qu'elle contempla longuement. "Je n'ai pas envie de l'enlever." dit-elle tout bas. Elle s'y était beaucoup trop attachée, elle y avait mis beaucoup de valeur sentimentale. Elle comprendrait que lui veuille retirer la sienne, qu'il préfère s'éloigner de son poison avant de se brûler bien trop les ailes. "C'est horrible de vivre une pareille jalousie. Ca empêche de se contrôler." dit-elle après plusieurs minutes de réflexion, ses yeux toujours bien bas.  Ca ne faisait que partir de l'amour, mais prenait des ampleurs démesurées lorsqu'elle avait été confrontée à cette réalité. Qu'il en aime une autre. Elle se demandait toujours comment il réagirait si, l'espace d'un instant, les places s'échangeaient. "La seule chose que je pourrais peut-être comprendre, c'est que tu préfères t'éloigner de moi. Rien de ce que je fais ou pense n'est bénéfique pour notre couple." reconnut-elle après de longues minutes de réflexion. "Je suis une personne trop toxique." Avec ses idées noires, son cruel manque de discernement. Elle haussa les épaules. "C'est comme ça." On ne refait pas une personne, on ne la change pas facilement. Peut-être que Joanne n'était qu'une cause perdue. Qu'il préfère rester loin d'elle serait la décision la plus sensée. Ses pensées se rivèrent alors sur Daniel, alors qu'elle était résolue à l'idée de se séparer de lui. Elle se dit qu'ils allaient trouver un moyen pour que leur bébé ne subisse pas trop cette misère. C'était tout ce qui lui restait à penser.

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