« Vous n'êtes pas insignifiante pour moi. Vous ne l'avez jamais été. » C'est la dernière chose que je lui ai dite avant que la musique prenne fin, que les invités désertent peu à peu la grande salle, que le musée se vide doucement, et que nous nous décidions à partir à notre tour. Je dépose la fine veste de Joanne sur ses épaules et enfile ensuite la mienne. Il faut compter une bonne demi-heure avant de pouvoir mettre un pied dehors. Entre les au revoir, les félicitations, les remerciements, nous déposons une vingtaine de bises sur de nombreuses joues, distribuons autant de sourires, des mercis, des de rien à n'en plus savoir à qui ils sont adressés. Le directeur et sa femme nous regardent toujours avec cet air attendri et ne se lassent pas de nous répéter à quel point ils sont heureux pour nous. Les collègues de Joanne nous donnent enfin la grande boîte pleine de cadeaux pour Daniel, et nous les remercions vivement. Je soulage rapidement ma fiancée du poids de ce carton et adresse un dernier signe de tête à tout le monde avant que nous ne leur tournions définitivement le dos pour rejoindre la voiture et rentrer chez nous. D'après la jeune femme, notre petit bout se porte comme un charme chez ses grands-parents. J'imagine qu'il dort à poings fermés à cette heure-là. Je me demande s'il remarque la différence entre leur appartement et notre maison, son lit chez eux et chez nous, et s'il remarque que nous sommes absents. « Daniel ne te manque pas trop ? » je demande à Joanne en ouvrant la portière côté conducteur avant de m'installer sur le siège. J'avoue que pour ma part, je suis tout de même soulagé de savoir qu'il est entre de bonnes mains et que nous pouvons profiter de notre soirée comme nous l'entendons. Nous pouvons veiller autant que nous le pouvons, profiter uniquement l'un de l'autre, ne penser qu'à nous. Nous pourrons dormir profondément, autant que nous le voulons. Il y a sûrement un peu de fatigue dans l'air. Les nuits sont entrecoupées depuis quelques semaines, les journées sont longues, et le cadran de la voiture indique une heure avancée de la nuit. Les rues de Brisbane sont désertes -en revanche, les rues du centre-ville, les bars et les boîtes et nuit semblent regorger de monde. Nous effectuons les quelques minutes de route dans le silence, cela ne fait jamais de mal. Joanne garde toujours une main posée sur ma cuisse, le minimum de contact physique indispensable. Nous nous adressons parfois un regard, un sourire, l'air de dire que c'est une belle soirée, une belle nuit, qui ne devrait jamais prendre fin. La voiture garée, il suffit d'entendre le silence, l'absence totale d’aboiements qui traversent les murs de la maison pour comprendre qu'il est bien tard. Les chiens dorment profondément eux aussi. Ben s'est trouvé un coin de tapis qu'il affectionne tout particulièrement, et Milo s'étale toujours dans d'improbables positions dans le nouveau pouf du grand salon. Joanne et moi entrons sans un bruit. Le silence et le calme sont si appréciables qu'il serait dommage d'y mettre un terme aussi brusquement. Nous allumons les lumières en gardant l'éclairage assez bas, tamisé. Après avoir déposé mes affaires dans l'entrée, je vole un baiser à la jeune femme et me dirige vers la cuisine. « Qu'est-ce que ça sera pour vous, miss Prescott ? » je lui demande avec un sourire joueur, n'oubliant pas qu'elle n'est là que pour prendre un verre, n'est-ce pas ?
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Dernière édition par Jamie Keynes le Ven 11 Mar 2016 - 17:13, édité 1 fois
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Bien sûr que Daniel lui manquait. Il restait sa chair et son sang, et la séparation avait été difficile pour la jeune maman. Elle qui avait passé jusqu'ici ses journées entières avec lui, leur relation était quasi fusionnelle. Elle aimait tellement son fils. Le fait d'avoir vécu cette première expérience tout en sachant qu'elle allait le confier à ses parents l'aidait beaucoup. Joanne n'était certainement pas prête de recruter une baby-sitter qu'elle ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve pour lui confier la tâche de garder un oeil sur ce qu'elle a de plus précieux. Et puis, Daniel était encore tout petit, il ne pouvait pas aller chez n'importe quoi. Cela laissait également une grande occasion pour ses parents de le chérir et de l'adorer. Ils s'étaient aussi déjà attachés à leur petit fils, énormément. "Ca va." lui dit-elle doucement. "Mais il me manque quand même." avoua-t-elle. "Ca fait bizarre de ne plus avoir de bout de chou réglé comme une pendule pour l'heure de ses repas." Elle rit doucement. Quoi que dernièrement, les intervalles durant les nuits étaient bien plus longues qu'au début. "Mais je me dis que pour la première fois depuis sa naissance, et même avant, c'est la première fois que nous avons un moment rien que pour tous les deux." Même s'il ne s'agissait que de se prélasser ou discuter, ils n'avaient pas de bébé sur qui veiller, le temps ne leur appartenait qu'à eux. L'ensemble du trajet était assez silencieux. Il n'y avait que ces regards et ces sourires échangés, aucun mot ne devait être nécessairement dit. Joanne avait comme toujours sa main sur sa cuisse durant toute la route, jusqu'à ce qu'ils arrivent chez eux. La maison était des plus calme et c'était on ne peut plus agréable. Jamie allumait les lumières de manière à ce que ce soit tout juste tamisé. Même les chiens dormaient profondément, ce qui était un indicateur de l'heure tardive à laquelle ils venaient de rentrer. Son fiancé se dirigea ensuite vers la cuisine, tenant à offrir ce fameux verre à la jeune femme. "Je vais prendre un petit verre de muscat." dit-elle en riant, venant le rejoindre à la cuisine alors qu'il la servait déjà. Il lui tendit alors le verre à pied et elle l'en remercia. Elle s'approcha doucement de lui, et lui demanda tout bas. "Vous ne buvez plus rien, Mr. Keynes ?" Ses yeux étaient pétillants de malice et elle but devant lui une fine gorgée de sa boisson. Ayant enlevé ses escarpins à l'entrée, la jeune femme se mit sur la pointe des pieds pour lui déposer un baiser sur le coin de sa bouche. Joanne sentait son coeur s'accélérer dans sa cage thoracique, se sachant tout près de l'être aimé. Elle restait figée, à se plonger dans ses yeux verts, qui pétillaient de plus belle malgré la faible luminosité de la pièce. Ils pouvaient passer à s'observer ains pendant des heures, comme s'ils étaient bloqués dans le temps. Il y avait toujours ce magnétisme qui agissait et qui les incitait à se rapprocher l'un de l'autre. Les visages se rapprochaient l'un de l'autre et leur bouche s'effleurait. Un baiser aurait pu être entrepris à ce moment. Mais Joanne n'embrassa que très légèrement sa lèvre inférieure avant de lui sourire timidement. Elle posa son verre sur l'un des éléments de la cuisine, prit sa main, et le guida silencieusement jusqu'à l'étage. Juste après fermé la porte derrière eux, elle prit d'assaut ses lèvres, même si ses gestes étaient toujours délicats, et démarra un baiser qui se fit d'abord tendre. Elle prit d'abord son visage entre sees mains, caressant la moindre partie de ses lèvres avec amour, avant que ses bras ne viennent entourer son cou, se collant ainsi à lui. Ses doigts glissaient doucement dans ses cheveux alors que le baiser s'intensifiait bien malgré elle. Elle avait toujours cette idée en tête, mais l'envie primait avant tout, jusqu'à qu'elle soit à bout de souffle pour se défaire de ses lèvres.
Les prémices de notre relation traînent encore dans l’air alors que je fais durer encore un peu ce petit jeu qui nous fait remonter le temps jusqu’à cette même soirée un an plus tôt. Je me souviens de toute ma nervosité, et celle de Joanne, lorsque nous sommes venus ici, juste pour prendre un verre seul à seul, discuter un peu. Je n’avais aucune idée en tête à ce moment-là, en dehors de mon envie de mieux la connaître, et de passer un peu plus de temps avec elle. J’aimais déjà tellement l’effet que sa présence avait sur moi. Je ne sais plus très bien ce qu’elle avait pris à boire ce soir-là. Un simple verre d’eau ou de jus de fruits il me semble, elle n’avait pas osé demander d’alcool –à moins qu’il n’y en ait tout simplement pas à la maison à l’époque. Cette fois, Joanne demande un verre de muscat. C’est ce qu’elle boit le plus souvent lorsque nous sortons, au restaurant par exemple. Et après neuf mois de privation stricte, pour son premier soir sans son enfant sur lequel veiller, elle peut bien se permettre d’en profiter avec un petit verre supplémentaire. « Pourquoi cela ne m’étonne pas ? » dis-je avec un petit sourire amusé. Il y en a déjà une bouteille ouverte quelque part, je mets rapidement la main dessus, sort un unique verre à pied et la sert sans attendre. Rien pour moi, si ce n’est peut-être un verre d’eau un peu plus tard. J’ai largement eu mon quota d’alcool pour aujourd’hui. Mon esprit est dans cet état étrange, à la fois embrumé, et ayant l’illusion d’une grande lucidité. Ce petit flottement agréable. Joanne ne manque pas de remarquer l’absence de verre dans ma main. « Pourquoi ? Seriez-vous en train d’essayer de me faire boire pour arriver à vos fins ? » je demande avec un petit rire, et un sourcil arqué. Mon regard s’est complètement perdu dans le sien, son éclat malicieux fait fourmiller des dizaines de papillons dans mon ventre. Je suis attentivement la trajectoire de sa boisson jusqu’à ses lèvres. « Parce que vous n’en avez vraiment pas besoin. » j’ajoute après quelques secondes plus longues que je ne l’aurais pensé, complètement envoûté. La jeune femme, toujours si adorable, se dresse sur la pointe de ses petits pieds pour atteindre le coin de ma bouche. Son souffle chaud glisse sur ma joue et entre ma bouche entrouverte. Du dos de la main, je caresse légèrement la courbe de sa mâchoire, profitant de la douceur de sa peau. Je place délicatement une de ses mèches blondes derrière son oreille, et laisse mes doigts glisser complètement dans sa chevelure alors qu’elle approche petit à petit son visage du mien. Joanne ne dépose qu’un très fin baiser sur ma lèvre inférieure, mais cela suffit à faire galoper mon cœur dans ma poitrine. Un rythme qui accélère un peu plus lorsque la jeune femme prend ma main pour me conduire à l’étage, jusqu’à notre chambre. Avant que je puisse réaliser quoi que ce soit, ses lèvres sont de nouveau sur les miennes. Je saisis ses hanches, et au fur et à mesure que son corps s’approche du mien, laisse mes mains glisser sur ses reins pour la serrer fermement. Je me laisse hypnotiser par ses doigts qui traversent mes cheveux et approchent toujours plus mon visage du sien. Je finis par dévorer ses lèvres avec envie, les joues enflammées par le désir qui me fait tourner la tête. Marchant en arrière vers le lit, sans jamais interrompre le baiser qui se fait de plus en plus passionné, mes genoux tapent sur le rebord du matelas ; je m’assois et, relevant légèrement la robe de Joanne sur ses cuisses, l’invite à s’installer à califourchon sur mes jambes. Je retire moi-même la veste de mon costume, mourant déjà de chaud nous ma chemise. Mes baisers glissent le long de la mâchoire de Joanne, suivent la divine courbe de son cou et de ses épaules qui m’a narguée toute la soirée, puis reprennent d’assaut ses lèvres jusqu’à manquer de souffle. Haletant, j’ai l’impression que les battements de mon cœur font trembler tout mon corps. « Je t’aime. » je murmure en caressant son visage. Mon front se pose sur le sien, je m’arrache à l’envoûtement que fait agir son regard bleu sur moi en fermant les yeux, essayant autant que possible de calmer cette chaleur qui consume mon épiderme. « Tu me manques tellement… »
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Depuis toujours, Joanne se refusait d'admettre qu'elle avait en quelque sorte les plein pouvoirs sur lui. Elle pouvait lui demander, réclamer n'importe quoi, Jamie serait prêt à tout pour le lui obtenir afin qu'elle soit satisfaite. Il n'y avait réellement que durant leurs ébats -et encore- qu'elle profitait de cette emprise, et il était toujours bien incapable de lui refuser quoi que ce soit. Des ébats qui manquaient cruellement dans leur vie de couple depuis des mois, pour de multiples raisons, et qui, pourtant étaient quelque chose de très important dans leur relation, pour ne pas dire primordial. Il y avait ce temps de latence, de pardon, puis cette période où Joanne devait se remettre son accouchement et s'accepter. Sa pudeur et sa timidité étaient revenus au grand galop, et Jamie avait parfaitement su comment dompter le tout. Il y était déjà parvenu une fois, il avait déjà bien franchi des murs jusque là pour la deuxième. C'était bien la seule chose -en dehors du mariage- pour quoi il se montrait très patient. Mais avec le temps, le désir se faisait de plus en plus grand, l'un comme pour l'autre. Cela faisait pas mal de temps que Joanne avait pensé à cette date là, sachant quelque part que tout lui serait propice à ce moment là. Elle avait l'impression qu'il était déjà plus que fébrile lorsqu'elle commençait à l'embrasser. Jamie avait toujours cette spontanéité de déposer ses mains sur elle, au bas de son dos. Le baiser se faisait de plus en plus langoureux, et Jamie recula doucement jusqu'à leur lit. Une fois qu'il le sentit, il s'installa sur le lit. Du bout de ses doigts, il tira doucement sur le tissu de sa robe pour qu'elle soit en mesure de se mettre à califourchon sur lui. Déjà brûlant, Jamie retira la veste de son costume qu'il jeta un peu plus loin. Il en profitait alors de chérir des endroits qu'il avait toujours aimé embrasser. Ses lèvres glissaient ses lèvres le long de sa mâchoir jusqu'à atteindre une zone où sa peau était très sensible et qui fit immédiatement effet, lui faisant légèrement pencher la tête sur le côté. L'une de ses mains s'agrippait sur sa nique pendant cet instant de tendresse. Une fois ce territoire reconquéris, il l'embrassa sur les lèvres, ardemment. Il ne s'en détachait pas tant qu'il était à bout de souffle, plus que fébrile. Il exprimait son manque et son amour pour elle. Joanne gardait son visage entre ses deux mains, son pouce caressait l'une de ses lèvres pendant qu'ils parlaient. Collant son front au sien, il gardait les yeux fermés. Elle lui caressait doucement sa joue, profitant de quelques secondes de silence aussi avant de lui dire tout bas. "Tu me manques aussi." Elle lui déposa un baiser léger sur sa bouche. Son coeur battait à toute allure et faisait circuler dans chacune de ses veines et de ses artères un lot de sensations qu'elle n'avait plus ressenti depuis longtemps. Il y avait ces papillons dans le ventre, ces picotements agréables sur le bout de ses lèvres. Timidement, elle fit glisser ses doigts le long de son cou jusqu'à atteindre son noeud papillon qu'elle défit avec délicatesse pour le laisser ensuite en place ouvert. Ensuite, elle déboutonna avec lenteur sa chemise, et sentait déjà la chaleur émaner de son épiderme. Son rythme cardiaque devenait de plus en plus incontrôlable. Encore plus lorsqu'elle effleura du bout de ses doigts son torse. Pourtant, elle le voyait à moitié nu tous les soirs, ils étaient toujours collés l'un à l'autre du début jusqu'à la fin. Mais ce contact là fut tout particulier. Comme un renouveau dans leur histoire. Sa respiration se faisait alors haletante lorsqu'elle sentait sa peau brûlante sous ses doigts toujours un peu plus froids. "Je ne veux plus te manquer." lui dit-elle tout bas, venant capturer son regard. "Et je ne veux plus que tu me manques." Ses iris bleus regardaient ensuite avec attention ses lèvres, qu'elle caressait du bout des doigts. Elle avait tellement envie de lui, il y avait ce désir qu'elle ne parvenait plus à contenir mais elle avait l'impression d'avoir oublié comment l'exprimer.
Depuis cette phrase qu'elle a prononcé au musée, j'avoue que j'espère de tout coeur avoir réellement compris ses intentions. Il est si facile d'entendre ou de comprendre ce que l'on veut à partir de mots prononcés d'une manière équivoque. On pourrait croire que le petit sourire mutin qu'elle m'avait adressé juste après pouvait suffire à dissiper n'importe quel doute, et pourtant, c'est loin d'être le cas. Je n'ai pas cessé de me demander ce que Joanne voulait dire par là, ce qu je devais lire entre les lignes. Elle avait l'air de préparer quelque chose, et à vrai dire, je ne souhaitais de sa part qu'une seule chose. Je ne souhaitais pas placer trop d'espoirs dans un tel scénario, afin de ne pas risquer de déception, mais après ces mots, après ce sourire, ce regard malicieux, je ne pouvais plus m'empêcher d'y penser. Le moindre contact m'y ramenait. J'ai cherché toutes les interprétations possibles, mais mon envie me conduisait toujours à cette unique possibilité. Cela serait si parfait, non ? D'avoir le droit de pleinement retrouver ma fiancée ce soir. Un soir spécial. De pouvoir enfin pleinement l'embrasser, la toucher, la dévorer, l'assimiler. De lui dire que je l'aime comme je le veux. Ne plus ressentir ce manque, ne plus être complètement oppressé par le désir dès que nos mains se frôlent. Cela fait si longtemps. Je ne compte plus les semaines depuis un bon moment. Je ne sais plus précisément à quand remonte la dernière fois. Je m'en veux un peu d'en espérer tant. Au cas où, je suis déjà fait à l'idée que ce soir encore il faudra se contenter de quelques caresses et de baisers ardents ; de l'esquisse d'un moment intime. Je ne pourrai pas m'en plaindre. Les yeux fermés, je me concentre sur mon pouce qui caresse régulièrement l'une des cuisses de Joanne. Je tente de reprendre le contrôle de sa respiration, calmer mon rythme cardiaque, mais rien n'y fait -et surtout pas cette caresse censée me calmer. Je ne fais que me dire à quel point sa peau est douce, qu'elle a de belles jambes, que les moments où elle les enroule autour de moi pour me serrer contre elle pendant que nous faisons l'amour me manquent. Elle me manque. Plus que sa peau, il y a sa silhouette, ses courbes, tous les détails de son corps, sa manière de glisser ses mains dans mon dos, de respirer, de soupirer, de gémir, d'attraper mes lèvres pour retenir tous ces sons, sa manière de se mouvoir tout contre moi, en dessous, au dessus. Tout. Sous toutes les coutures, elle me manque. Fébrile, j'ose à peine accepter son baiser. Je sais que si j'y réponds, ce n'est que pour dévorer ses lèvres, consumé par cette envie. J'entrouvre les yeux lorsque je sens les doigts de Joanne longer mon cou, puis tirer sur le tissu de mon nœud papillon pour le défaire lentement. Le tambour qui résonne dans ma poitrine sonne de plus belle quand elle déboutonne avec toujours autant de précaution ma chemise. Ses doigts semblent gelés en comparaison avec la chaleur qui émane de mon épiderme. Toute me échine se dresse dans un long frisson alors qu'elle frôle si doucement mon torse. Son regard capture de nouveau le mien, j'en deviens parfaitement prisonnier. Mon coeur explose à ses paroles. Ces fourmillements de désir m'envahissent de partout, filent dans mes veines. L'esquisse d'un sourire anime mes lèvres, une sorte de soulagement. « Mon ange... » je murmure au bord de ses lèvres. Ma Joanne. Mienne à nouveau ce soir. Complètement mienne. Je l'embrasse avec délicatesse. Ces vagues de désir son désormais retenues par une grande nervosité, apparue soudainement. C'est une nuit spéciale. Tout en douceur, je laisse la jeune femme faire glisser ma chemise le long de mes bras pour me l'enlever. Il y a ces chiffres apparus sur mon épaule qu'elle a déjà pris l'habitude d'embrasser tendrement. Mes mains sur ses jambes parcourent ses cuisses, montent jusqu'à ses fesses. Elles cherchent à atteindre son dos, sous le tissu de sa robe, mais il y a cette autre couche qui les en empêche. Surpris, j’interromps notre baiser et interroge Joanne du regard. Mais je me décide à découvrir ce qu'il en est de moi-même en faisant ouvrant lentement la fermeture éclair de la robe le long de son dos. J'invite la jeune femme à se mettre debout face à moi, le regard rassurant. La robe tombe immédiatement à ses pieds, dévoilant l'ensemble choisi avec soin. Je reste muet un instant. Je sais qu'elle est toujours terriblement mal à l'aise dans ces moments là, mais je prends le temps de l'admirer. Même si elle a gardé couvertes les zones qui la complexent, je n'ai pas eu le droit de la voir ainsi depuis des mois. Uniquement en sous-vêtements. Et ceux-là la mettent si bien en valeur. C'est étrange ; je sais que je la connais par coeur, que toutes ces courbes si joliment sculptées n'ont aucun secret pour moi, pourtant j'ai la sensation de les redécouvrir en les parcourant ainsi du regard. « Tu es superbe. » dis-je tout bas avec un peu d'émotion. Mes doigts glissent le long de ses côtes, frôlent le creux de ses hanches, son bassin, ses cuisses, comme on inspecte une œuvre de maître. Je dépose un baiser sur son épaule. « Est-ce que je dois te la laisser, ou éteindre les lumières ? » je demande, toujours à voix basse. Je préfère faire exactement ce qu'elle me dira afin que le moment lui convienne, que tout soit comme elle le souhaite. Garder son ventre couvert, ou avoir le droit de lui retirer la guêpière à condition d'être dans l'obscurité. Tout ce qu'elle voudra.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Tout ressemblait à une première fois. Pourtant, ils se connaissaient par coeur. Autant le physique, bien qu'il y avait une nouveauté gravée dans la peau de Jamie depuis peu de temps, que les faiblesses et les envies de l'autre. Ils n'avaient plus vraiment de secrets, tout était une redécouverte. Tous les sentiments semblaient être décuplés, démesurés, c'était si difficile à contenir. Pas avec ses baisers, pas avec sa manière de lui caresser la cuisse à l'aide de son pouce. Joanne voulait véritablement aller au bout ce soir-là. Le couple avait tellement de symbolique dans certaines choses, que ce soient des dates, des lieux, des objets. Il y avait cet attachement et cette signification auxquels ils adoraient se raccrocher, et se rappeler. Ajouter encore plus de valeurs à ces moments là, à ce lieu précis. Ici, il s'agissait d'une date qui avait marqué le plus gros tournant de leur vie. Pour la jeune femme, c'était la date parfaite pour reprendre un nouvel élan dans leur couple. Elle savait qu'après cela, tout irait mieux. Il n'y avait plus de raison de se demander si il l'aimait encore puisqu'il pourrait à nouveau le lui dire de la manière dont il y arrivait le mieux dès qu'il en aurait l'envie. Elle ressentait ce manque là aussi, en elle-même, et à travers lui. Jamie baignait dans une frustration oppressante depuis des semaines, elle se sentait un peu fautive. Joanne vit dans son regard cette vague d'émotions lorsqu'elle lui fit aisément comprendre qu'elle voulait qu'ils s'accomplissent ensemble ce soir-là. Elle adorait quand il lui donnait ce surnom là, ça la fit légèrement sourire. Le bel homme engagea un nouveau baiser. Pendant ce temps, Joanne saisit le tissu de sa chemise pour le faire glisser le long de ses bras musclés. D'ailleurs, elle sentit ses mains glisser de ses jambes jusqu'au haut de son dos où il trouva la fermeture éclair. Joanne était presque amusée de son regard surpris lorsqu'il comprit qu'elle ne portait pas un simple soutien-gorge sous sa tenue. Une fois qu'il avait ouvert sa robe, il l'invita à se relever, certainement désireux de la découvrir entièrement par lui-même. Même si elle était assez nerveuse à cette idée, le regard de son fiancé ainsi posé sur elle ne la dérangeait pas trop. Il prit de longues minutes pour réaliser ce qui s'offrait à ses yeux avant de la couvrir de compliments. Jamie la touchait dans la plus grande délicatesse, redevenant ainsi sa petite poupée en porcelaine. Il l'admirait sans gêne sous ses coutures jusqu'à ce qu'il lui pose deux questions qui la touchaient. Il avait toujours été si attentionné avec elle, faisant attention au moindre détail qui pourrait la déranger au moindre moment. Joanne réfléchit un moment, et se déplaça très rapidement d'elle-même pour éteindre la grande lumière de la pièce et n'en mettre que quelques petites, rendant ainsi l'ambiance bien plus tamisée. Mais les formes et les couleurs étaient encore parfaitement visibles. Joanne retrouva sa place à califourchon sur lui, entourant son cou de ses deux bras. Tout aussi bas que lui, elle lui répond, en le regardant droit dans les yeux. "Encore un peu de lumière, et tu peux tout enlever." lui assura-t-elle avec un sourire plus que timide et ses joues devenant subitement bien rouges. Joanne s'y était longuement préparée. A se dire que s'il fallait marquer le coup, autant ne pas le faire à moitié et se retrouver pleinement. Qu'il retrouve ses repères, s'en fasse des nouveaux, qu'il reprenne ses marques et fasse comprendre au monde en gravant dans sa chair qu'elle était à lui. Joanne poussa très légèrement son fiancé vers l'arrière afin qu'il finisse allongé sur le lit. Toujours au-dessus de lui, elle l'embrassa tendrement. "Laisse-moi à nouveau être entièrement à toi." Rien que des hommes autre que lui qui la touchaient était une chose qui l'insupportait, dans sa tête, il n'y avait que Jamie qui en avait le droit. "Que tu me vois comme je suis, et que tu sois le seul qui le puisse." Elle l'embrassa à nouveau, mais bien plus langoureusement. Ses lèvres allaient ensuite se perdre timidement au niveau de son cou et de ses épaules, goûtant à nouveau sa peau ardente. Les préliminaires avaient toujours leur place durant leurs ébats, cette règle là ne s'était pas perdue. Joanne continuait de l'embrasser inlassablement, venant même parfois chercher sa langue ou suçoter l'une de ses lèvres avant de reprendre de plus belle.
Lentement, une à une, les agrafes se décrochent tout le long de son dos. Le bustier s'ouvre de plus en plus et dévoile sa peau. Plus j'avance, plus la nervosité devient de l'impatience. Des mois que je ne l'ai pas vue nue. Le climat dans la maison m'a privé de la vision de son corps transformé pendant les derniers mois de sa grossesse. Et après l'accouchement, la pudeur de la jeune femme rendait absolument hors de question que je puisse poser mon regard sur son ventre encore marqué. Et ce n'est que ce soir que j'ai enfin l'autorisation de l'admirer dans son plus simple appareil -non sans devoir le mériter en prenant mon mal en patience pour déballer mon cadeau dans les règles de l'art. Délicatement, précautionneusement. Les secondes se font longues, mais je sais que cela vaut le coup de prendre le temps. Le moment n'en est que plus délectable. Arrivé au bout, le sous-vêtement, tombe de ses épaules. Je le fais glisser sur ses bras puis le lui retire complètement. Puis j'inverse nos places afin que Joanne se retrouve allongée sur le lit, me laissant ainsi tout loisir de l'admirer dans le moindre détail. Appuyé sur mes avant-bras, je prends un peu de recul pour pouvoir l'observer. Elle est toujours aussi belle. A moins qu'elle ne le soit un peu plus qu'avant. Je suis du regard le parcours de mes doigts qui frôlent sa poitrine et longent tout son ventre. Il est quasiment remis de ses neuf mois de distorsions, même si la peau reste fatiguée, un brin marquée par endroits, juste assez subtilement pour laisser comprendre qu'il y a de la vie qui a grandi par là il n'y a pas longtemps. Je me penche pour déposer un baiser au creux de son cou, et descendant le long de ses courbes, je l'embrasse régulièrement avec une infinie tendresse, entre ses seins, sur tout son buste, et bien sur ce ventre qu'elle tenait tant à cacher. Qu'importe les changements, les nouvelles imperfections, c'est là le corps que j'aime de cette femme qui a porté notre fils et qui sera un jour mon épouse. Je ne me lasserai jamais de le parcourir et de le chérir avec émotion. Elle est si belle. Chaque baiser est appliqué, doux, et s'attarde autant que possible sur son épiderme, le goûtant délicatement, en épousant parfaitement la forme. Ses nouvelles formes me guident sur sa silhouette que je redécouvre, baiser après baiser. Toujours nerveux, j'ai l'impression que mes mains tremblent, je me sens fiévreux. Mais je vais si bien. A chaque fois que mes lèvres se posent sur elle, c'est un soulagement. Je la retrouve, j'appose de nouveau mes marques, je me fais de nouveaux repères, je renoue avec mon territoire. Oui, baiser après baiser, je me sens un peu plus complet. Mon visage remonte au niveau de celui de Joanne, mon regard plonge dans le sien sans retenue, débordant d'un désir qui est trahi par absolument chaque parcelle de mon être. Je souhaite uniquement que nous nous appartenions de nouveau, fondus l'un en l'autre, quand les émotions et les sensations transitent d'un corps à l'autre en un battement de coeur commun. Je frôle ses lèvres du bout des doigts, sachant pertinemment qu'à la seconde où je retrouverai leur contact, je perdrai pieds. J'ai l'impression que ma santé d'esprit ne tient qu'à un mince fil. Une fois brisé, il y aura tous ces mois d'amour frustré qui déferleront dans mes veines, feront exploser mon rythme cardiaque, me couperont le souffle. J'approche doucement et appose d'abord délicatement ma bouche sur la sienne. Mes doigts se glissent entre ses mèches blondes, attirent un peu plus son visage vers le mien. Les fourmillements à travers mon corps s'animent un peu plus lorsque je frôle sa langue. Instinctivement, je me colle un peu plus à la jeune femme. Le baiser gagne en fougue, en passion. Ma main se dépose sur l'un de ses seins, fermement désormais, et le caresse un instant. Puis, alors que je retourne flatter le cou de Joanne, elle longe sa silhouette jusqu'à se loger entre ses jambes, concrétisant là cette envie que je ne veux plus retenir.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
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Ce moment était si précieux, si significatif pour la jeune femme. Bien sûr qu'elle était stressée en sentant Jamie dégrafer peu à peu sa tenue. Mais elle n'avait aucune envie de l'arrêter dans cet élan. Le laisser la découvrir devait être fait ce soir-là, elle y avait longuement travaillé, sans forcément penser aux détails. Il la touchait comme si elle était une oeuvre d'art, quelque chose que le commun des mortels n'avait même pas le droit d'efleurer. Sa guêpière étant désormais ouverte, il la fit doucement glisser le long de ses bras. Tous ses gestes étaient lent, attentifs, comme s'il avait besoin d'en apprécier chaque seconde. La respiration de Joanne était plus qu'haletante, mais, étrangement, le fait d'être ainsi regardée par Jamie ne la dérangeait. Délicatement, il la fit basculer sur le côté afin que les places soient échangés. Désormais allongée, il avait tout le loisir de la regarder, de la redécouvrir. La belle blonde tentait de décrypter les expressions faciales de Jamie, qui, appuyé sur ses avant-bras, n'avait de cesse de la scruter. Il toucha du bout des doigts sa poitrine en premier lieu. Un simple contact qui électrisa totalement Joanne. Sa main descendait alors vers son ventre qui avait encore de légères marques de sa grossesse. Marques qu'elle avait fini par accepter parce qu'elle était parvenue à se dire que ce n'était que la preuve qu'elle était maman, et que c'était une très belle chose à voir, dans le fond. Il embrassa son cou, et laissait voyager ses lèvres entre ses deux seins et continuait d'aller plus bas. Chacun de ses baisers étaient amoureux, tendres, attentionnés, se délectant certainement de pouvoir à nouveau effleurer une peau qui lui était bien trop longuement privée. Joanne avait glissé ses propres doigts dans ses cheveux bruns, les caressant tendrement pendant qu'il continuait de la couvrir de baisers. Les yeux fermés, elle profitait du moindre contact, respirant fortement car tout ceci restait bien difficile à contenir. Une fois qu'il avait posé ses premières marques, il vint saisir le regard de sa belle avec le sien. Des yeux vitreux, pétillants de désir et de passion, deux choses qu'aucun des deux ne parvenait à maintenir au fond d'eux-mêmes. Il posa ses lèvres sur les siennes pour commencer un baiser des plus passionnés, venant saisir sa tête entre ses mèches pour ne défaire sous aucun prétexte leur lien. Sa main se posa sur son sein, qu'il caressait avec plus de fermeté. Cela laissa échapper un long soupir de la bouche de Joanne et qui vint alors s'introduire en lui, jusqu'à ses poumons. Elle sursauta et gémit légèrement lorsqu'elle sentit sa main sur son intimité, bien qu'il y avait encore une fine couche de tissu pour les séparer. Joanne retira d'elle-même son dernier vêtement sans se défaire du baiser qui était de plus en plus passionné. Il reposa immédiatement sa main à cet endroit, simple contact qui fit considérablement augmenter la température de l'ensemble de son corps. En prenant un léger élan, elle le fit basculer pour qu'il se retrouve à nouveau sur le dos. Ses mains glissaient le long de son torse pendant de longues minutes, jusqu'à se décider à se diriger vers son bas-ventre. Ses gestes étaient tout aussi lents lors qu'elle déboucla sa ceinture pour ensuite ouvrir son pantalon. Ses mains glissèrent ensuite vers l'arrière, afin de pouvoir retirer le tout. Elle aussi voulait retrouver le contact de sa peau contre la sienne, sentira sa chaleur traverses son propre épiderme et l'assimiler. Ses mains encadraient son visage pendant qu'elle continuait de l'embrasser langoureusement. Son corps était complètement collé contre le sien. Cela faisait galoper son coeur dans la poitrine au point d'en être douloureux. Joanne faisait parfois glisser ses dents sur l'une de ses lèvres, ses doigts glissaient dans ses cheveux. Cette même parcourait ensuite son corps, pour venir frôler sa virilité du bout des doigts.
Sa peau a toujours le même goût, la même odeur. C’est une chose que l’on ne pense pas être capable d’oublier un jour. Paradoxalement, avec le temps, il arrive de douter de la précision de ces souvenirs jusqu’à n’avoir plus qu’une vision un peu floue de ces détails, et n’être plus vraiment certain soi-même de la fidélité de notre mémoire. Mais une fois face à eux, tout redevient clair dans la seconde, les souvenirs redeviennent vifs, et l’on s’aperçoit que non, l’on n’a jamais vraiment oublié ce petit rien, qu’il était bien là, ancré dans la mémoire. Le constat est le même pour tout le reste du corps de Joanne. Un grain de beauté qui a toujours été où je le pensais, une caresse dont ma peau se souvient bien. Je retrouve cette manière qui lui est propre de glisser ses doigts dans mes cheveux comme elle sait que je l’adore, ou encore de saisir délicatement ma lèvre inférieure entre ses dents. La chaleur de son souffle qui frôle toujours si agréablement mon visage, ou s’infiltre dans mes poumons. Je la retrouve corps et âme comme si nous ne nous étions jamais privés l’un de l’autre si longtemps, et pourtant, avec un arrière-goût de renouveau. Et pour découvrir ces petits rien qui ont changé –ou qui n’ont pas changé- cela nécessite de prendre le temps. Nous avons attendu bien trop longtemps pour simplement bâcler ce moment, mettre nos vêtements par terre et se jeter l’un sur l’autre. Nous le pourrions, mais il n’y aurait rien de beau là-dedans. Or, c’est la première fois que j’ai accès au corps de jeune mère de ma fiancée. J’ai la ferme intention d’en parcourir la moindre parcelle, à force de caresses ou de baisers. Je compte bien m’en imprégner, jusqu’à ce qu’elle soit de nouveau au cœur de toutes mes cellules, et moi des siennes. Toujours délicat, toujours attentif, je n’hésite néanmoins plus à chérir les courbes de Joanne jusqu’à reprendre possession de son intimité. Alors elle pousse un premier petit gémissement qui me fait frissonner des pieds jusqu’à la tête. C’est un son toujours si agréable à entendre, une petite complainte, une marque de satisfaction. La preuve qu’elle en a envie autant que moi, qu’elle s’abandonne petit à petit. Elle retire elle-même le dernier bout de tissu qui la recouvre, de quoi me procurer un grand coup de chaud. Je ne m’accorde qu’un rapide coup d’œil sur son corps désormais entièrement nu avant de reprendre ses lèvres d’assaut et de reposer sur son intimité ces doigts qui parcourent chaque centimètre carré de sa chair. Cette fois, je sens que son épiderme est au moins aussi brûlant que le mien, même au travers de mon pantalon. Sans que je m’y attende, Joanne reprend le dessus. Sa tête est tenue fermement entre mes mains, mes doigts entremêlés à ses cheveux pour dégager son beau visage, nos bouches se goûtant inlassablement, toujours plus passionnément. Ses caresses électrisent mes muscles partout où elles s’attardent. Elles traversent mon torse en long et en large, celui-ci se soulevant et s’abaissant au rythme effréné de cette respiration haletante que je ne contrôle plus depuis longtemps. La jeune femme retrouve son territoire, tout ce qui lui a toujours appartenu. Le moindre sillon, la moindre tâche de rousseur. Elle termine enfin, après tout ce temps, d’effacer ces traces d’autres femmes qui lui faisaient si peur. Elle peut sentir qu’il n’en restait déjà plus rien d’autre que quelques réminiscences alimentées par son imagination. Des doutes qu’elle peut désormais dissiper, car il est évident que ma chair et mon esprit lui sont dévoués, et qu’ils n’attendaient qu’elle. C’est lentement qu’elle ouvre mon pantalon, provocant immédiatement une intense chaleur dans mon bas ventre. Elle me le retire, emporte mon sous-vêtement avec, de sorte à ce que je sois nu à mon tour. Je meurs de chaud, je me sens à l’étroit dans mon propre corps, étouffé par ce désir qui déferle si violemment dans mes veines et me donne envie de l’engloutir toute entière, de fondre sur elle jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de nous deux. Il suffit que je réalise que le corps de Joanne et le mien ne sont plus séparés par quoi que ce soit, collés l’un à l’autre, se mouvant l’un sur l’autre, pour qu’un léger gémissement m’échappe. Et un second, plus sonore, lorsque je sens ses doigts qui atteignent ma virilité. A bout de souffle, je m’arrache aux lèvres de la jeune femme pour me laisser absorber par ses yeux, lui adresser un regard d’adoration et d’envie laissant à peine entrevoir ces émotions qui imposent en moi. Une fois encore, nos places sont inversées. D’une main libre, je caresse sa poitrine, longe son corps, frôle sa cuisse. Le frottement de nos intimités l’une contre l’autre me fait complètement perdre la tête. Nos corps entiers trahissent par leurs mouvements cette envie qu’il n’est plus nécessaire de réprimer. Nerveux, mon cœur se serre. C’est sûrement ridicule d’avoir soudainement peur de ne pas être à la hauteur du moment. Et toute une foule d’appréhensions. La crainte qu’elle ait mal, que ce ne soit plus comme avant. Jusqu’à présent, je la retrouvais, la redécouvrais. J’arrive finalement en terrain inconnu. A-t-elle un peu peur, elle aussi ? Le rythme cardiaque incontrôlable, j’approche doucement des lèvres de Joanne et l’embrasse tendrement. Je dépose le baiser suivant entre ses jambes, après avoir longé son corps, et laisse le bout de ma langue parcourir à nouveau son intimité comme cela n’a pas été permis pendant des mois.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
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Il faisait déjà extrêmement chaud dans la suite parentale. A moins que ce ne soit qu'une impression. Joanne sentait cette chaleur devenir de plus en plus ardente au fil des secondes qui défilaient. Le temps pouvait se distordre, le monde pourrait s'écrouler, elle s'en ficherait bien à ce moment-là. Elle était dans ses bras, redécouvrant enfin chacun leur corps, Jamie explorant les quelques nouveautés qu'il avait pu constater, et qu'il semblait adorer tout autant que le reste. Il n'y avait plus rien qui pouvait aller contre eux durant ces moments là, surtout celui-là tout particulièrement. Il était aussi mis à nu désormais et se livrait totalement à elle. Il la regardait toujours de la même manière, avec une adoration et une dévotion démesurée. Comme s'il avait devant une lui une déesse, un ange. De simples touchers le faisaient gémir de plaisir, et elle sentit son corps gagner soudainement en température contre la sienne. Voulant reprendre les devants, Jamie la rebascula afin qu'elle se trouve à nouveau allongée sur le lit. Alors que leurs lèvres ne voulaient pas se détacher, l'une des mains de Jamie parcourait délicatement le corps de sa belle. Ses doigts glissaient délicatement sur sa poitrine, son ventre, pour venir s'arrêter au niveau de sa cuisse. Leur passage fit frissoner Joanne de plaisir. Elle avait pratiquement oublié ce que c'était d'avoir autant d'amour et d'affection à partager. Il avait toutjours été extrêmement délicatement avec elle durant ces moments, ayant certainement peur de la heurter que quelque manière que ce soit. Des légers mouvements décrivaient succinctement l'envie que chacun avait pour l'autre. De concrétiser une bonne fois pour toute leur amour, que Jamie puisse le dire avec un langage qu'il maîtrisait à la perfection. Désireux de vouloir retrouver son territoire absolument partout sur elle, il finit par porter sa bouche au niveau de son intimité, sa langue venant retrouver contact avec cet endroit là. L'effet fut quasiement immédiat pour la jeune femme, qui émettait de nombreux sons, à la limite entre le soupir et le gémissement. Ses jambes se repliaient doucement alors qu'il continuait ses caresses, faisant bien attention de ne pas oublier de parcelles. Jamie s'attardait avec plaisir là où il savait déjà qu'il allait la faire longuement gémir de plaisir. Mais cette sensation fut des plus décuplées, pour une raison qu'elle ignorait. Tout était plus sensible, et à fleur de peau, ce qui la surprit beaucoup sur le moment. Peut-être était-ce le simple fait de se retrouver ainsi, de savoir qu'elle était à nouveau tout à lui, et lui, tout à elle. L'une de ses mains était retourné dans ses cheveux, qu'elle serrait entre ses doigts dès qu'elle avait une petite explosion de sensations. L'autre était au-dessus de sa tête, et tenait fermement le drap. Parfois, le nom de son fiancé passait légèrement à travers ses lèvres. Elle se sentait tellement à sa merci qu'elle ne se voyait pas avoir la force de se redresser un peu pour le voir faire - et si elle le faisait, elle perdrait certainement pied, et absolument tous ses moyens à ce moment-là. Joanne se sentait partir, incapable de contenir quoi que ce soit devant un tel flot de sensations dont il était capable de lui procurer. Alors, sa respiration s'accéléra de plus belle, son coeur lançait à plein débit du sang bourré de passion dans la moindre de ses artères, jusqu'à ce que son corps ne peut plus garder tout ça pour lui. Chacun de ses muscles se crispa intensément, au point de faire couper sa respiration pendant de longues secondes, jusqu'à ce qu'elle puisse enfin libérer son premier orgasme. Sentir ses muscles se relaxer faisait aussi partie du plaisir de l'instant. Son coeur tambourinait dans sa poitrine alors qu'elle tentait de retrouver une respiration décente. Elle incité Jamie à revenir auprès d'elle, afin qu'elle puisse l'embrasser avec beaucoup d'ardeur, ses mains venant se planter dans la chair de son postérieur, tout en lui mordillant la lèvre inférieure. Qui était à la merci de qui, la question se posait encore. Il y avait toujours ce brin de nervosité, de savoir comment se passerait l'acte en tant que tel. Mais ces pensées là s'effaçait bien vite lorsqu'elle réalisait à quel point il était incroyable de lui dire je t'aime avec les mots là.
D'abord, je dois la sentir pleinement mienne. Je dois retrouver la moindre parcelle de son corps, et me la réapproprier. Avoir sa chair tremblante sous mes doigts. Elle peut ainsi savoir que je l'aime toujours autant, et que je la trouve toujours aussi belle sous toutes les coutures. Qu'il n'y a pas de dégoût ou de rejet de son corps légèrement changé, et ce, jusqu'à son intimité. Elle reste ma Joanne, celle dont j'aime chérir la chair pour lui dire à quel point elle compte pour moi. Aujourd'hui, elle est la mère de mon fils, et cela l'élève au rang de déesse à mes yeux. Celle à qui je veux me dévouer corps et âme. Elle a donné la vie, il n'y a rien qui puisse la rendre plus belle. Mes doigts frôlent ses cuisses, délicatement, en suivent tous les mouvements. Leur peau douce et chaude encadre mon visage. Mes lèvres déposées sur son intimité continuent leurs perpétuelles caresses avec toujours énormément de tendresse et d'application. Je retrouve mes repères avec une certaine facilité. Je sais toujours où l'embrasser, où faire glisser le bout de ma langue, où suçoter, toutes ces zones qui lui procurent du plaisir, qui la font gémir d'une manière plus aiguë ou plus grave, qui font bouger son bassin pour en demander plus. Le moindre de ses mouvements me fait fondre un peu plus. Entendre son émoi m'incite à poursuivre. Mon anxiété s'estompe petit à petit. Ce plaisir partagé a quelque chose de rassurant, tout comme ses souffles qui appellent on nom. Ses doigts glissés entre mes cheveux sont encourageants. Une forme de consentement, d'autorisation à prendre possession d'elle de cette manière. Je ne m'attendais pas à la sentir si fébrile si vite, à entendre ses complaintes se multiplier pour traduire chaque vague de plaisir qui la fait frémir. Mais une fois la machine lancée, hors de question de briser l'élan. Je poursuis jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus. Jusqu'à ce que ses jambes se crispent et ses doigts s'accrochent à mes cheveux aussi fort que possible. Je dépose un dernier baiser sur son intimité frémissante lorsqu'elle se détend, se délectant de ces sensations retrouvées. A peine ais-je repris ma place initiale au-dessus de Joanne que celle-ci prend d'assaut mes lèvres et mon corps avec ardeur. J'implose intérieurement, répondant avec autant de passion, mordillant sa lèvre inférieure, son oreille, son cou. Entre ma respiration et mon rythme cardiaques décadents à des allures décalées, je ne sais absolument plus où j'en suis. Nos corps complètement collés l'un contre l'autre, se mouvant dans une parfaite synchronisation sans pourtant être unis, s'adressent d’innombrables caresses pendant que ces baisers durent encore et toujours, partageant d'un être à l'autre une affection débordante.Je m'arrache aux lèvres de Joanne quelques secondes. Je ne peux pas m'empêcher de lui adresser un sourire, le regard pétillant de désir et d'admiration. Je frôle son doux visage du bout des doigts. Cette fois nous sommes prêts tous les deux. Les reste d'appréhensions ne pourront être balayés qu'une fois que nous aurons sauté le pas. Et nous ne demandons que ça. Je garde mon visage près du sien, mes lèvres frôlant les siennes, lorsque j'approche enfin mon corps du sien. Nos souffles chauds se mêlent à l'entrée de nos bouches et, chargés de plaisir, filent dans nos poumons puis imprègnent notre organisme. Je fonds en elle doucement, attentif à absolument toutes les sensations, centimètre par centimètre, jusqu'à ce que nous soyons pleinement l'un en l'autre. Je reste un instant sans bouger, au plus profond d'elle. Je me délecte complètement de cette chaleur qui m'enveloppe tout entier, ce frissonnement qui m'avait tant manqué et qu'elle est seule à pouvoir me procurer. Je me saisis du visage de ma fiancée et l'embrasse avec toute cette passion dévorante, à la fois belle et destructrice. Pendant ces quelques secondes, parfaites, j'apprécie ce sentiment d'être plus entier. Non seulement moi, mais nous deux. Il ne manque plus rien. Nous sommes l'un à l'autre, nous nous disons je t'aime dans sa forme la plus pure, nous sommes de nouveau nous mêmes.
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Il y avait ce sentiment de retrouvailles. Ils se reconnaissaient enfin à part entière, jusqu'au plus profond de leur chair. Jamie retrouvait aisément ses marques sur elle, mais il préférait certainement s'y attarder juste pour le plaisir, juste pour l'entendre gémir à nouveau. Beaucoup les prendraient pour des sortes d'obsédés, mais ces gens-là ne prenaient certainement pas le temps de comprendre toute la symbolique qui entourait leurs ébats. A quel point ils étaient particulièrement nécessaire dans leur couple. Ces derniers mois vécus ensemble n'en étaient qu'une preuve, un rendu de ce que cela pouvait donner, en plus de toutes les erreurs commises à côté. Jamie lui fit atteindre sans beaucoup de difficultés cette première phase de volupté. La jeune femme mourrait déjà de chaud, et bien que sa respiration ait été des plus anarchiques, elle ne voulait qu'embrasser ses lèvres une nouvelle fois. Comme si son oxygène, celui qui lui permettait de survivre, émanait tout droit des poumons de son amant, qui répondait à son baiser avec au moins tout autant d'ardeur. Il venait parfois passer ses dents au niveau de son oreille, ou sur la peau de son cou, ce qui la fit longuement soupirer de plaisir, complètement à sa merci. On ne savait pas combien de temps ce baiser avait duré. Mais les corps qui se mouvaient parfaitement ensemble, comme une parfaite symbiose, trahissait l'envie d'aller plus loin, l'un comme pour l'autre. Ces caresses ne la rendaient plus que fébriles. Joanne avait l'impression d'être faite de magma et de feu, que Jamie ne faisait qu'accroître à force de baisers. D'ailleurs, il brisa le contact entre leurs lèvres pour la regarder. Oui, simplement la regarder. Et lui afficher un sourire, à la fois heureux, comblé, et complice. Joanne lui rendit là pareille, tout aussi spontanément, ne craignant même plus son regard inlassablement posé sur elle. Après que Jamie ait frôlé la peau de sa joue, ils comprirent tous les deux que c'était le moment. Alors, tout en douceur et lenteur, le bel homme rapprocha au maximum son corps du sien. Joanne avait les mains posées au niveau de ses côtés, et elle glissaient de là jusqu'à son dos. Ils ne s'embrassaient pas, leurs lèvres s'effleuraient s'implement. Elle ne se détachait pas de son regard, complètement absorbée par celui-ci. La bouche entrouverte, sa respiration était plus que saccadée jusqu'à ce qu'il arrive le plus profondément en elle. Cet instant fut presque comme un soulagement pour elle. Elle avait aussi cette appréhension, cette boule au ventre comme s'il s'agissait d'une première fois. Elle se demandait si des choses changeaient, après un accouchement, mais aussi après ces derniers mois. Jamie prit son visage entre ses deux mains, et l'embrassa une nouvelle fois, d'une passion démesurée. Joanne y répondit avec tout autant d'amour, laissait parfois sortir de légers gémissements, déjà bien trop submergée par ce trop plein de sentiments. Elle se sentait tellement bien à cet instant précis, bourré de significations dans l'histoire de leur couple. Dans ce désir incontrôlable, le corps de Joanne en appelait à davantage en mouvant de manière sensuelle son bassin. Geste léger mais largement suffisant pour inciter son partenair à commencer à faire de longs mouvements de rein. Ils étaient encore lents, cadencés, doux et délicats. Ils avaient le temps de profiter du moindre contact de leur corps, s'épousant parfaitement. Elle avait toujours adoré la manière dont il bougeait, dont il tentait d'étouffer ses râles en l'embrassant avec fougue, ou lorsqu'il voulait croiser ses doigts avec sa main baguée. Tout avait son importance, tout avait sa signification. Joanne ne voulait plus lutter contre quoi que ce soit, et se laissait totalement emportée par ce plaisir qu'elle ne ressentait qu'avec lui. Leur bulle se recréait, et devenait d'acier, impénétrable. Ils se retrouvaient dans leur monde qui ne leur appartenait qu'à eux. La jeune femme avait vite retrouvé l'habitude d'entourer le corps de son homme avec les jambes, cherchant toujours et encore à être le plus collé à lui. Ses mouvements restaient encore amples, profitant de chaque instant. Alors qu'elle soupirait longuement à plusieurs reprises, elle prit l'une de ses mains pour la mener jusqu'à l'un de ses seins, appréciant tout autant ce contact. Joanne ne voulait plus se détacher de ses lèvres, qu'importe si elle manquait d'air ou d'autre chose, elle voulait juste lui appartenir et qu'il lui appartienne entièrement à nouveau.
Un signal subtil, et débute alors notre danse sensuelle. Nos deux corps mêlés s'épousent à la perfection, et bougent ensemble avec harmonie. Une symbiose sans pareille, une compréhension et une assimilation totale l'un de l'autre, sans jamais avoir un mot à se dire. Un pacte, une promesse. C'est la première fois depuis que je porte de nouveau une bague à mon annulaire gauche que je retrouve vraiment tout ce qui fait la force de notre relation. Pas l'acte en soi, non, mais tout ce qu'il y a autour et entre les lignes. Cette confiance, cet abandon, cette dépendance l'un à l'autre. Cette envie d'appartenir à l'être aimé, et uniquement à cette personne. Ce besoin de la chérir, l'embrasser, la caresser. On peut se persuader de ne plus avoir besoin d'une drogue, que l'on s'est accommodé du manque, qu'on saura faire sans. Mais la tentation est là, l'envie demeure, le besoin reste. Et lorsqu'on rechute, si l'on rechute, alors on plonge de plus belle, plus profondément. Joanne a toujours été cette drogue. Celle dont je pouvais essayer de me persuader que le manque n'était pas si oppressant que ça. Je pouvais tenir, être patient. Mais maintenant qu'elle est là, qu'elle imprègne tout mon être de nouveau, mon obsession pour elle n'est que plus grande, mon envie de la dévorer décuplée. Je rechute et je suis plus dépendant que jamais à ses baisers, à son étreinte, à ses soupirs, à tout l'amour qu'elle transmet ainsi. Et la transe allant de pair n'en est que plus intense. Qu'il est grisant de pouvoir sentir cette chaleur qui m'enrobe, ces caresses de nos sexes qui s'apprivoisent. On remarque aisément tout ce qui a changé. Certains détails ne sont plus comme avant, les sensations sont différentes, alors tout à des allures de première fois. J'ai retrouvé le corps de ma fiancée, tout ce que je connaissais déjà par coeur et que je devais redécouvrir. Désormais je me familiarise avec cette partie d'elle qui m'est désormais inconnue. Elle reste la même, elle reste ma Joanne, et d'ailleurs, elle l'est plus que jamais ce soir. Et d'un autre côté, elle est mère maintenant, elle est plus femme qu'elle ne l'a jamais été, elle est accomplie, et cela donne l'impression de chérir un être changé. Je marque mon territoire dans cette chair que je croirais parcourir pour la première fois. Cela est loin de m'être désagréable. Je prends le temps de l'assimiler dans le détail, de m'imprégner d'elle pleinement, et inversement. Cela donne une houle lente et pourtant passionnée. Je vais et je viens, au plus profond d'elle, tout en la chérissant d'une multitude de baisers. Je caresse le sein qu'elle me donne, l'embrasse le long de son cou afin qu'elle libère quelques gémissements contagieux. Elle répond à mes baisers par des caresses, parcourt toujours si bien le moindre muscle de mon dos, serre mes cheveux pour traduire son plaisir. Ses jambes autour de ma taille me rapprochent d'elle alors que nous ne pourrions pas être plus près ; pourtant, à chaque fois que ses membres se crispent un peu, elle me pousse inconsciemment à aller plus profondément en elle, et ce contact que fait toujours soupirer. Comme souvent, j'arrache l'une de ses mains à mon épiderme pour la plaquer sur le lit et entrecroiser nos doigts, les serrant parfois plus fort lorsque les sensations font trembler toute mon échine. Dans un gémissement plus sonore, l'esprit complètement noyé dans les vagues de plaisir, je fais adopter un rythme légèrement plus rapide et vigoureux à la cadence. Si mes lèvres n'épousent pas celles de Joanne par moments, ce n'est que parce que je ressens le besoin de me perdre dans son regard, d'observer ses yeux vitreux, ses joues enflammées, sa bouche entrouverte, les traits si beaux de celle qui renoue avec ce plaisir. Quand cette curiosité est satisfaite, alors je repars à l'assaut de sa bouche, mord sa lèvre inférieure, capture sa langue avec passion. Mes dents glissent sur sa peau. Je pourrais la dévorer toute entière. Ses gémissements étouffés me rendent fou. Je veux la sentir consumée de l'intérieur, complètement perdue. Ma main libre saisit sa cuisse, mes doigts se plantent dans sa chair et remontent jusqu'à ses fesses. J'intensifie encore un peu plus le rythme, afin de maintenir ma belle juste avant l'orgasme, pendant ce moment de perte de contrôle totale de tous les gestes et tous les sens pendant de longues minutes. Je veux qu'elle ne soit plus capable d'étouffer ses cris. Le manque est satisfait, alors le désir se fait toujours de plus en plus grand.
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Les traits qui dessinaient le décor se firent de plus en plus fous, indéterminés. Les couleurs se mélangeaient et l'unique chose qu'elle pouvait pouvoir distinctement, c'était lui. Comme si on avait trempé son cerveau dans l'alcool, si on l'avait drogué afin qu'elle ne puisse voir que lui. C'était loin d'être désagréable. Elle sentait son corps brûler se coller au sien. Son coeur battait si fort qu'elle pouvait presque le sentir à travers sa cage thoracique. Les soupirs et les gémissements s'entremêlaient. De même que pour leur corps, et leur âme, qui s'unifiaient enfin, après tout ce temps. De longues retrouvailles, comme deux esprits égarés qui fusionnaient à nouveau. Comme hypnotisée, Joanne se laissait totalement, ne résistant plus à quoi que ce soit. Parfois, il y avait ce coup de rein qui la faisait subitement gémir et cripser ses muscles. L'une de ses mains entremêlés avec la sienne, Joanne n'en avait plus qu'une pour enfoncer ses doigts dans sa chair, ou les faire glisser dans ses cheveux bruns devenus bien longs. Jamie se plaisait à se défaire de ses lèvres, juste pour la regarder. Elle n'avait pas le temps de se concentrer sur son visage à lui, car le bel homme venait tout juste d'accélérer sa cadence, chose dont elle avait du mal à se remettre. C'était alors presque une surprise lorsqu'il reprit d'assaut sa bouche pour lui faire un baiser des plus passionnés, comme s'il cherchait à se l'assimiler, venant saisir avec ses dents tout ce qui lui était accessible. Ce n'était que de nouvelles sensations qui s'accumulaient aux autres. Joanne était dans un état où elle se laissait totalement faire, et son fiancé en profitait largement, certainement parce qu'il savait que c'était la bonne occasion. Cela ne la faisait que fondre davantage. Il faisait absolument tout pour la faire craquer. Les doigts de Joanne commençait lentement à s'enfoncer dans la chair de son dos. Signal parfait pour l'inciter à accélérer une nouvelle, rendant la houle plus que passionnelle. Ses gémissements devinrent de plus en plus intenses, et fréquents. Elle sentait cette pression grimper peu à peu en elle, jusqu'à atteindre cette phase quasi extrême, autant pour le corps que pour l'âme. Jamie savait parfaitement comment faire durer cette étape. Là où elle perdait pied, où elle ne savait plus vraiment quoi faire de son corps. C'était à la fois un délice et une torture dont elle ne se lassait pas. Elle appelait son nom, à plusieurs reprises, comme pour lui indiquer qu'elle n'en était plus si loin que ça, même s'il le savait certainement déjà depuis bien longtemps. Il s'agrippa à elle, sur la cuisse, n'hésitant pas à rentrer ses doigts dans sa chair. Joanne n'en pouvait plus, et elle lui lança alors un de ces regards on ne peut plus passionnés et désireux, lui demandant presque de la laisser atteindre son orgasme. Un supplice des plus agréables à vivre. Jamie fit encore durer l'instant jusqu'à mettre en oeuvre la bonne technique pour l'entendre crier de plaisir de plus belle. Tous ses muscles se raidirent avec une telle intensité, il lui semblait que c'était bien plus intense que les fois d'avant. Son dos se courba de plus belle et sa respiration restait longuement coupé. Ses ongles s'étaient plantés dans la peau de son dos, ses jambes le serraient encore plus contre elle. Jusqu'à ce que l'on veuille bien la laisser à nouveau expirer et émettre ce long cri de plaisir. Simultanément, ses muscles se détendaient, ils étaient devenus presque douloureux. Jamie faisait encore quelques mouvements de va-et-viens, certainement pour qu'il ait également son coup de grâce. Essoufflée, elle sentit un léger courant d'air passer par dessus sa peau chaude et humide. Elle incita Jamie à rester en elle, et collé tout contre elle, ne voulant pas que ce moment s'arrête. Les yeux fermés, elle appréciait le simple fait de le savoir encore bien placé en elle, et de sentir son corps de braise contre le sien. Elle passait délicatement son doigts là où se trouvait son tatouage. Joanne souriait, sereine, bien qu'elle n'était pas certaine de vouloir déjà en finir là. Ce n'était pas assez, pas assez pour que tout cela signifiait. Mais elle ne savait pas si Jamie était toujours sur la même longueur d'ondes sur ce point ou pas, et elle n'osait pas prendre les devants. Le moment qu'elle profitait à cet instant là lui suffisait déjà amplement.
Joanne me jette ce regard qui me fait complètement perdre pieds. Elle avait cette étincelle dans ses yeux brillants de désir, celle qui réclame plus, qui demande son passe droit pour le point de non retour. Si j'estime qu'elle l'a frôlé assez longtemps. Mais je ne veux pas que ce moment prenne fin, non. Je souhaite qu'il dure le plus longtemps possible, jusqu'à ce que mes propres muscles m'ordonnent d'arrêter. Je peux prendre sur moi et contenir ces vagues de plaisir qui m'envahissent pendant un long moment si je le veux, pour repousser l'échéance autant que possible. Mais elle me jette toujours ce regard. Il y a tous ces cris et ces gémissements qui traversent ses délicieuses lèvres et qui me font perdre la tête. Ces moments où elle souffle mon prénom et enfonce ses doigts dans la chair de mon dos. Il suffirait de quelques coups de reins pour qu'elle se laisse complètement submerger. Ce regard est exquis autant qu'il me torture. Je finis par le fuir en logeant mon visage au creux du cou de la jeune femme. Je capitule et lui donne finalement ce qu'elle veut. J'intensifie encore un peu les va-et-viens, soupirant toujours moi-même lorsque je me trouve au plus profond d'elle. Les cris de plaisir de Joanne résonnent là, tout près de mon oreille, et me font toujours un effet redoutable. Il est si délectable de l'entendre se perdre complètement, ne plus avoir de contrôle, s'abandonner, se laisser complètement submerger, et d'être à l'origine de ces gémissements, d'autant de sensations, puis de cette volupté. Elle ne tarde pas à atteindre cet orgasme qui la narguait, avec un frisson d'une rare intensité. J'admets que l'entendre, la voir et la sentir craquer ainsi tout contre moi, être en elle lorsque tout son corps se plie sous la pression du plaisir accumulé, participe énormément à ma propre renonciation. Quelques mouvements supplémentaires permettent à la dernière goutte de faire déborder le vase. Mon échine tremble tout du long, figeant mes muscles sous le passage de cette onde de électrique. Je retrouve ce plaisir si particulier, cette sensation sans pareil lorsque je me libère en elle. Complètement à bout de souffle, je pose mon front contre celui de Joanne. Comme à notre habitude, je reste là encore un moment. Nous profitons tous les deux de ce contact, cet instant d'aise après l'amour où toutes les sensations et les émotions pétillent un peu partout dans notre organisme, nous font légèrement sourire. Je suis à bout de souffle et il me semble que toutes mes veines tremblent sous l'impulsion de tout ce sang projeté avec violence par mon coeur qui continue de battre terriblement fort. Je me retire et m'allonge sur le dos quelques minutes, le temps de reprendre un peu mon souffle, et de laisser l'air ambiant de la chambre, un peu frais, faire baisser légèrement la température de mon corps couvert de sueur. Un peu de fraîcheur ne fait pas de mal. Je passe une main dans mes cheveux, leur racine est bien humide. Au bout d'un petit moment, je me tourne pour m'installer sur le flanc, afin de pouvoir observer Joanne. Nous avons encore bien trop chaud pour nous glisser sous le drap, alors elle est toujours là, allongée nue sur le lit. La surplombant, j'ai tout loisir d'admirer la totalité de son corps. Rêvassant, je pose le bout de mes doigts sur son ventre et les laisse caresser aléatoirement sa peau brûlante. Je suis du regard ces arabesques imaginaires que je trace sur sa silhouette, là, sur ses cuisses, ses côtes, ou même sur ses seins. Un sourire en coin, je n'ai qu'un nombre limité de pensées qui tournent en boucle dans mon esprit. Je me dis qu'elle est magnifique, et que je l'adore toute entière. Je songe au fait qu'il y a quelques semaines, notre petit Daniel était encore réfugié dans le ventre de sa mère. J'essaye de me rappeler à quand remonte la dernière fois que nous avions fait l'amour avant ce soir. Et je réalise à quel point il est agréable d'avoir retrouvé l’implacable certitude de notre amour en étant enfin passés à l'acte ce soir. « Comment c'était ? » je finis par demander, mes doigts traînant toujours sur son corps, frôlant toujours légèrement l'épiderme chaud et humide de son ventre et de sa poitrine. Je n'attends pas quelle fasse l'éloge de mes prétendus exploits en la matière. Notre dialogue charnel est bien assez rodé pour que je puisse savoir si quelque chose lui déplaît. Je me demande surtout si cela était différant à avant de son côté, si elle a senti des changements, si elle a de nouvelles sensations, de nouvelles envies. Ma main se pose complètement sur un de ses seins. Mes lèvres déposent un baiser délicat au creux de sa poitrine. Mon regard est sans équivoque. J'ai toujours envie d'elle.
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