Je suis étudiante en médecine, et j’en suis fière. Je suis une personne pourtant très chargé, oui, je suis étudiante mais j’ai énormément de responsabilité. Tout simplement à cause de ma sœur, enfin non, je ne dirais pas à cause de ma sœur mais je dois m’occuper d’elle car mes parents sont décédés et du coup c’est difficile de m’occuper de tout en même temps. Heureusement avec les stages nous avons un peu plus de temps pour nous. Et j’ai trouvé une baby-sitter et aussi une première année de médecine qui m’a demandé de lui donner des cours. Comme ça elle me garde deux heures Oxanna et moi je lui donne des cours quand elle s’endort. Je tiens à ce que ma sœur s’endorme tôt pour que je puisse faire mes devoirs. Cet après midi, j’ai appris beaucoup de chose car je suis allée en gynécologie et du coup j’ai pu assister à un accouchement, on m’a même demandé d’y participer. Je trouvais ça tellement énorme d’avoir aidé à mettre un enfant au monde, surtout qu’on m’avait dit que la prochaine fois je serais seule avec une sage femme. Sans médecin. J’étais très anxieuse. Mais je suis en dernière année d’externat, je vais bientôt être interne alors on me demande de plus en plus de chose. Des choses que je ne sais pas si je pourrais faire. Oui parfois j’ai des doutes et j’aimerais appeler mes parents et qu’ils me rassurent. Mais je n’ai plus mes parents, pourtant je dois rester forte et m’occuper de ma sœur qui est encore petite. Je n’ai pas beaucoup d’argent mais je fais au mieux pour en gagner. Je cumule les emplois, notamment ce que je peux faire à la maison pour gagner de l’argent tout en aillant un œil sur elle. Ce soir je rentre avec une grosse journée dans les pattes et j’aimerais me confier à quelqu’un, mais ma petite sœur est trop petite pour tout comprendre. Mais lorsque je viens rapidement elle fonce vers moi et me fais un bisou, j’en suis toute heureuse et un sourire se dessine sur mes lèvres. C’est bon de la retrouver, ça me fait plaisir. Je m’assure tout de suite qu’elle ait fait ses devoirs et je m’occupe ensuite de ceux de l’étudiante en première année de médecine. Après une heure et demie de devoirs, je lui refile tous les corrigés de l’an dernier et elle semble toute heureuse. Je commence à préparer une purée et à faire cuire des saucisses pendant que l’étudiante met son manteau, il est 20h00 quand je reçois un message de Grayson. Un grand sourire s’affiche sur mon visage, je suis tellement contente d’avoir de ses nouvelles. Je suis amoureuse de Grayson, oui c’est mon ami mais je me suis rendu compte il y a peu de temps que je l’aimais…Même ma petite sœur sait que je l’aime et elle se moque bien assez de moi. Il faut dire que je n’ai jamais ramené de garçons à la maison, à chaque fois que j’ai eu une histoire c’était assez bref, la mes sentiments sont très profonds, très forts. Si fort que ça me fait presque peur. Le soir je l’imagine avec nous, entrain de regarder la télé. Quand je reviens du travail j’aimerais qu’il soit là pour me prendre dans ses bras et me dire que la vie est belle, pour me redonner le moral. Je n’ai pas vu beaucoup ma petite sœur et ça me fend le cœur de déjà la laisser, je demande à l’étudiante qui la garde : « Est-ce que tu pourrais dormir ici ? Est-ce que ça te dérangerais ? Juste pour la surveiller, on a fait tout tes devoirs ensembles et puis je t’ai donné les corrigés des contrôles… ». La jeune femme répondit en hochant la tête et j’étais soulagé, j’allais ensuite voir ma petite sœur qui était devant la télé : « Ma petite chérie, Grayson m’a demandé de venir manger avec lui pendant que je préparais le repas, il m’invite à manger, tu accepterais que j’y aille, Christal peut rester avec toi…S’il te plait ? ». Je voulais vraiment qu’elle me dise oui, elle me fit alors un gros câlin avant de me répondre : «  Tu peux le rejoindre, mais c’est quand que vous serez des vrais amoureux, je veux dire que vous serez comme papa et maman ? Que vous allez vous mariez ? ». J’avais envie de lui répondre ‘jamais’, mais je me retins. Grayson n’était pas le genre à se poser, pas le genre à aimer, ce qui l’intéresser lui c’était le sexe. Rien d’autre. Et j’arrivais vers le restaurant en espérant qu’un jour je pourrais lui dire ce que je ressens et que nous pourrions être heureux tous les deux.

J’étais habillé toute de jeans, j’espérais qu’il allait aimer. Je n’avais pas vraiment eu le temps de me changer, mais j’avais mis des chaussures à talons et je m’étais maquillé un peu dans le bus. Je n’avais pas beaucoup de temps pour moi mais j’essayais d’en prendre quand je le pouvais. Je n’arrêtais pas de penser à ce qu’avait dit ma sœur en espérant qu’elle ait raison. Qu’un jour les choses aillent plus loin avec lui, mais je savais que ce serait difficile. Certaines autres internes savaient que je l’aimais bien, aucune ne m’avait dit qu’elles avaient eu une aventure avec lui mais j’avais très peur. J’avais toujours peur qu’une fille s’approche de lui, qu’une fille le capture et que je le vois de moins en moins. En réalité, je préférerais le voir de plus en plus. En ce moment nous nous voyons beaucoup et je me rends compte que mes sentiments sont de plus en plus importants envers lui. Je le vois arriver vers moi, comme un gentleman il se lève avant d’avancer vers moi. Il ne manque que le costume pour qu’il soit vraiment le jeune homme parfait qui attend sa princesse devant un bon repas au restaurant. J’essaie de me secouer la tête, non, ce mec n’est pas ton petit ami et non il n’y a rien entre nous. Pourtant cette petite table au fond est vraiment géniale, nous nous sommes croisés déjà aujourd’hui mais je me dois de lui faire la bise. Je ne peux pas résister au fait de l’embrasser même si c’est seulement sur la joue. « Bonsoir Grayson, merci pour ton compliment, toi tu es toujours très beau… ». Est-ce que j’en ai trop dit ? Oula, je devrais vraiment me calmer. En même temps dire à un ami qu’il est beau ne veut pas dire quelque chose n’est ce pas ? On fait souvent des compliments à ses amis. Je suis comme ça, avec mes amies filles, je dis des choses gentilles à longueurs de journées mais avec Grayson j’ai toujours peur. Peur qu’il interprète, peur qu’il comprenne que je l’aime. Je m’assois alors tranquillement et avec délicatesse sur ma chaise et j’ouvre le livret : « Bon, commençons par un cocktail non ? ». Oui j’avais envie de me faire plaisir, je regardais les plats en même temps. Je ne savais pas quoi prendre, peut être une pizza. Ou alors des pâtes. Mais j’ai plus envie de parler, et de surtout regarder Grayson, il était tellement beau. « Alors, ça a été ta journée ? Moi en maternité j’ai aidé à un accouchement, c’était hyper difficile… ». J’avais commencé à parler de quelque chose de scolaire car en vrai petite intello c’était la première chose qui me passait par la tête. Mais en réalité je voulais bien lui parler d’autre chose, je le regardais quelques secondes avec un sourire débile, il était vraiment très beau. Je baissais la tête dans le menu par la suite, craignant d’être surprise.

J’avais proposé un cocktail et il me disait que c’était une bonne idée, un sourire s’afficha, j’avais visé juste et c’était une chance énorme pour moi. Lorsque j’étais avec lui, j’avais l’impression d’être sur une corde tendu et que si je faisais la moindre bêtise je pouvais sauter dans le vide à une vitesse record. Je me sentais terriblement mal quand il était là, mais j’étais terriblement bien aussi, ça devait être ça cette grande chose qu’on appelle l’amour, ça fait peur. Il m’informait alors qu’il ne voulait pas d’alcool mais pourquoi ? Je ne comprenais pas, nous avions déjà bu quelques fois ensembles…Il ne voulait pas d’alcool alors je ne pouvais pas en prendre non plus. Sinon ça allait faire vraiment alcoolique. « Pourquoi tu ne vas pas boire ? ». Je le regardais d’un air vraiment interrogatif. Il me parlait ensuite de l’accouchement et j’étais encore sous le choc, oui, j’avais bien mis un enfant au monde. Enfin je ne l’avais pas fait toute seule mais apparemment ça n’allait pas tarder. « C’était le médecin mais j’ai coupé le cordon, il m’a dit que la prochaine fois il me laisserait seule avec une sage femme…J’ai peur de faire une bêtise, parfois je me dis que c’est trop de responsabilité… ». Quand Grayson se mit à me parler de vacances, je partis dans mes rêves et mes utopies, je m’imaginais avec lui dans une petite île, rien que tous les deux sur la plage ou sur notre serviette devant la piscine. Me réveiller le matin à ses côtés et me rendormir le soir avec lui. Bref, un véritable rêve éveillé mais je me rendais vite compte que ce n’était pas adapté. Grayson n’était qu’un ami, je me surpris pourtant à lui demander : « Et si on partait en vacances ensembles ? ». Mon dieu, qu’est ce que j’avais fait. Ne trouverait-il pas cela déplacé. J’avais peur tout à coup et je me replongeais dans la carte avant de lui dire rapidement : « Je vais prendre des lasagnes je pense, ça a l’air d’être une recette assez originale, pourquoi pas essayer ? Tu prendras quoi toi ? ». Détourner la conversation pour ne pas qu’il me parle des vacances, pour ne pas qu’il comprenne ce que j’ai voulu dire, oui, il fallait vraiment détourner la conversation le plus vite possible. Le serveur passe ensuite prendre la commande et comme Grayson, je ne voulais pas prendre d’alcool, je m’alignais donc sur ce qu’il prit : « Je prendrais le même cocktail et des lasagnes au saumon-fromage si c’est possible… ». Je regardais Grayson avec un sourire tandis que je lui posais une nouvelle question : « Au faite, tu sais quelle spécialité tu voudrais prendre ? ». La dernière fois que nous avions eu cette conversation, il hésitait entre plusieurs.

Il me disait qu’il ne voulait pas boire pour ne pas montrer une autre facette de lui-même et que je le prendrais pour un fou. Moi prendre quelqu’un pour un fou ? Non ce n’était pas vraiment mon genre. Mais j’avoue que je ne voudrais pas non plus qu’il me voit ivre, entrain de vomir dans un caniveau ou même dans les toilettes. Finalement il avait raison et je finissais par lui répondre avec un simple sourire. Nous parlions ensuite de nos journées respectives, je parlais souvent de mon travail. A vrai dire je ne parlais jamais de ma sœur, mais j’aurais pu. Je ne sais pas ce qu’il pourrait arriver, je pense pas que mon ami me jugerait mais je préférais ne pas le savoir pour l’instant. Je cachais souvent l’existence de ma sœur à mes amis. Comme je m’occupais de ma sœur depuis mes dix-huit j’avais l’impression que c’était un peu mon enfant, et j’avais honte. Je ne voulais pas que mon futur petit-ami pense que ma sœur serait un boulet à l’avenir, que nous ne pourrions jamais aller au cinéma ou ailleurs…Parfois j’aimerais qu’il soit au courant et peut être qu’il pourrait m’aider. Je ne parlais pas de mes parents, je disais qu’ils étaient morts mais je ne parlais pas vraiment de ma famille. J’étais content quand on était fière de moi, ça me faisait toujours plaisir car c’était plutôt rare. Avec ma sœur j’avais plutôt des reproches que des compliments. « Mais non, ce sera bientôt ton tour Grayson ! Tu feras pareil que moi ! ». Je lui fis de nouveau un sourire, bon je devais arrêter de sourire bêtement car il va se douter de quelque chose. Surtout que je viens de lui parler tout de suite, il y a quelques instants de vacances ensembles. Je ne voudrais pas qu’il comprenne que je suis amoureuse de lui…Enfin parfois je me dis que ce serait plus facile et qu’il serait au courant. Moi je le perdrais sans doute et je ne pourrais pas le supporter ça. Par chance il répond qu’il souhaite également partager des vacances avec moi, cela me fait très plaisir, j’ai envie de sautiller mais je fais en sorte qu’il ne s’en rende pas compte. Je lui répondis alors, très gentiment : « Oui, pourquoi pas aller en Tasmanie, en avion ce n’est pas si loin… ». Je rêvais déjà de programmer plusieurs jours avec lui, mais immédiatement je pensais à ma sœur…Je ne pourrais pas la laisser toute seule…Et puis non, elle avait besoin de moi, elle était encore trop petite : « Enfin, faudrait y réfléchir…Je ne peux pas donner ma réponse tout de suite… ». Je m’en voulais, est ce que ma sœur partirait avec des copines cet été ? Nous reparlions de la médecine et justement, une fois de plus j’étais d’accord avec lui, j’avais envie de tout faire alors je ferais tout. Enfin il fallait que j’ai des bonnes notes mais pour l’instant j’étais une très bonne élève alors il n’y avait pas de raison : « Justement je veux faire le maximum de choses et aller aux urgences…Et toi aucune préférence pour toi ? ». Les cocktails arrivent par la suite, emmenés par le serveur, je le regarde dans les yeux avant de lever mon verre en face de lui : « A nous, je te souhaite d’être heureux Grayson… ». C’était tellement sincère, je voulais qu’il soit très heureux dans tout…

Je mets à rire lorsqu’il me dit qu’il est impossible pour lui de faire une césarienne, mais il va être médecin n’est ce pas ? Donc il va bien devoir le faire un jour n’est ce pas ? Et s’il va quelque part et qu’il doit faire une césarienne en urgence, il ne va quand même pas agir par lâcheté et dire qu’il n’a aucune compétence médicale. Non il ne ferait pas ça. C’est peut être parce que c’est un garçon et les garçons sont généralement dégoutés de tout ce qui est gynécologie non ? Mais alors quand il aura trouvé la femme de sa vie, va-t-elle devoir mettre au monde un enfant tout seul ? Je me pose la question oui, et je ne manque pas de le taquiner avec ça : « Et alors, tu ne veux jamais avoir d’enfant ou alors tu laisseras ta femme toute seule ? Sans son mari parce que tu ne veux pas la voir comme ça ? ». Tout ça est drôle, parler de cela me fait quelque chose, inconsciemment. Oui, je n’ai pas envie de voir ce jour arriver. De le voir avec une autre femme, une femme différente de moi bien sûr. Nous parlions par la suite de la Tasmanie et il semblait d’accord. J’en étais contente sur le coup mais me rappelais par la suite de ma petite sœur. Oui, je devais m’en occuper et impossible pour moi de me dérober. Je devais attendre quelques années que ma sœur soit plus grand, ou peut être qu’elle pourrait aller en France, chez des amis de nos parents pendant quelques temps. En fait je voyais ce nouveau projet déjà tombé à l’eau : « Oh oui, moi aussi je serais si contente… ». Je demandais ensuite ce qu’il souhaitait faire comme spécialité. Il me parlait de cardio et de plastique. Je me mis à rire, pour moi la chirurgie plastique était vraiment un domaine complètement à part. Ce n’était pas des gens malades qui se faisaient opérer par des chirurgiens esthétiques et je lui fis une blague à ce sujet : « Oh, si tu veux faire chirurgie plastique c’est pour toucher les fesses et les seins de dizaine de filles, avoue le ! ». Il me souhaitait alors d’être heureux, je souriais mais…Je buvais mon cocktail et répondit après avoir fini ma gorgé : « Avec toi… ». Je viens de me rendre compte que j’ai fait une énorme connerie, oui, je serais heureuse avec lui mais de là à lui dire, non, je ne pouvais pas faire ça…Impossible. Bon, il fallait que je me reprenne. Que je trouve quelque chose à dire : « Avec toi à faire ce genre de soirée, je passerais forcément des bons moments ! ». Waouh, il en était moins une dis donc. Les plats arrivent rapidement et c’est tant mieux. Je commençais à avoir faim et je m’étais mis dans la merde avec ce genre de réplique… Je suis vraiment trop amoureuse de ce mec, comme je m’en voulais. Je commence à manger sans rien oser lui dire, oh, comme j’aimerais qu’il change de sujet rapidement.

Il me faisait bien rire, dire qu’il ne regarderait pas sa propre femme accoucher car il avait peur alors qu’il allait bel et bien devenir médecin. Je le regardais avant de lui répondre convaincu : « Oh si, elle te tiendra la main tellement fort que tu seras bien obligé de la regarder… ». Je me mis à rire, je ne m’étais jamais imaginé avoir un enfant, j’étais jeune encore mais la première fois que l’idée me traversait l’esprit c’était avec lui…L’homme que j’aimais en secret. Je m’en rendais compte de plus en plus mais je ne voulais rien lui dire, pas encore. Je ne sais pas si je trouverais le courage, mais il le faudrait bien n’est ce pas. Je le regarde avant de réfléchir. Oui je voulais un enfant mais…Comment lui dire, je ne voulais pas qu’il pense que c’était une obsession pour moi. « Oui, je voudrais un enfant mais plus tard… ». J’avais peur de dévier sur le sujet de sa petite sœur que je n’avais jamais abordé avec lui, je ne voulais pas qu’il me voit comme une pauvre orpheline qui avait beaucoup de responsabilité. C’était ce que j’étais mais je ne voulais pas qu’il me voit comme ça, je voulais qu’il voit une jeune femme comme les autres. « J’espère qu’on pourra le faire, bientôt ! ». Je ne savais pas que le destin me séparerai de celui que j’aime et que je ne le verrais plus, pour l’instant j’avais l’espoir que notre amour puisse exister. Par la suite nous commencions à manger et je lui confiais quelque chose que je ne devrais pas…Je commencer à lui dire qu’être avec lui me rendait heureuse, que je l’aimais, que quand je le voyais j’avais envie de sourire et j’étais contente, simplement en le voyant. Mais j’avais replongé le nez dans mon assiette et lui avait raconté n’importe quoi pour qu’il ne me pose pas trop de questions et aussi parce que j’avais peur de mes sentiments, enfin surtout qu’il me mette un gros vent, c’était sans doute ça. « C’est très bon… » Lui dis je simplement en attendant sa prochaine question, il me demandait si j’étais fatigué, oui je l’étais mais je ne voulais pas passer pour la fille qui se plaignait toujours et encore mais je lui en parlais quand même : « Oui, j’ai beaucoup de responsabilité et puis je travaille aussi dans un bar et je fais des shootings aussi », tout cela pour avoir de l’argent, tout cela pour que ma sœur soit heureuse. Mais moi ? Personne ne s’occupait de moi et j’aurais voulu qu’il prenne soin de moi : « J’ai besoin de pas mal d’argent et toi alors ? Pas trop fatigué ? Tu as un petit boulot en dehors de l’internat ? ». J’étais sûr que non, que ses parents l’aidaient mais je serais peut être surprise, après tout… 

Je hochais la tête, oui avoir un enfant était incroyable et je n’étais pas prête à vivre l’expérience même si ma sœur était comme une enfant, à dix huit j’avais eu sa garde et je m’étais toujours occupé d’elle. Cela faisait beaucoup de responsabilité. C’était beau mais en même temps une fois qu’on avait donné la vie, on ne pouvait pas revenir en arrière. On devait s’occuper de son enfant tout le temps, on ne pouvait pas faire de pause. Et puis pour avoir un enfant il fallait une relation, stable, durable. Bref, tout ce dont j’avais toujours rêvé mais que je n’avais jamais vraiment connu, que j’avais toujours désiré et ceux après quoi j’avais couru mais en vain. « Oui c’est sûr, je ne suis pas prête pour cette aventure mais ça doit être merveilleux… ». Oui quelque part, je devais encore attendre quelque temps et je voulais aussi lui dire que je n’aurais pas d’enfant avec n’importe qui : « Enfin pour ça il faudrait déjà avoir un papa de confiance, une personne exceptionnelle avec qui partager sa vie… ». Oui je ne veux pas m’engager à la légère pour divorcer quelques temps, ce n’est pas dans mon genre. Nous commençons alors à manger et le silence se fait au fur et à mesure…Bon, je lui explique un peu mes projets de photos et il me fait un petit compliment. Je dois être si rouge, comme une tomate sans doute mais tout compliment venant de lui me fait un effet monstre. Je crois que je vais même trembler mais j’essaie quand même de me reprendre mon souffle avant de lui demander sincèrement et d’un air presque grave : « Vraiment, tu me trouves vraiment jolie ? ». C’est presque un choc pour moi de lui poser la question car je ne pensais pas du tout qu’il allait répondre oui. Enfin c’est vrai, Grayson est tellement beau, lui aussi pourrait être mannequin. Je lui avait demandé si il avait lui aussi un petit boulot à côté de la médecine qui était déjà hyper prenant mais il me disait que c’était compliqué, je ne comprenais pas : « Comment ça ? Tu travailles ou pas ? Ou alors tu as honte de me dire ce que tu fais ! ». Je ris en soulevant les sourcils, j’étais vraiment curieuse oui.