Ce boulot ... Elle n'irait pas jusqu'à dire qu'elle était désespérée et qu'elle n'avait trouvé que cela. Avec de la patience, et de la recherche, Shelby aurait, sans doute, trouvé quelque chose de plus intéressant. Mais ça restait dans son domaine d'expertise, si on pouvait dire cela ainsi. Elle avait quitté la DEA. Elle rejoignait les Stups. Bon, ok, pas de la même manière, et pas sur le même continent, mais ça serait, plus ou moins, le même travail. Enfin, elle aurait bien plus de paperasse à faire. Parce qu'elle avait accepté ce poste de ... secrétaire. Bon, ça pouvait pas être ... comment dire ... Ca serait pas catastrophique. Enfin, elle pensait pas que ça serait le cas. Elle était arrivée tôt ce matin là. Elle avait été voir son boss. Le mec qui l'avait embauchée, deux jours plus tôt. Peut-être qu'il avait été épaté par son parcours à la DEA. En tout cas, elle était contente qu'elle ait forte impression. "Ah, j'ai cru que vous ne viendrez pas." Elle eut un sourire. "Et bien, me voilà." Il s'était levé de sa chaise. Histoire de lui faire faire un tour du service et de lui montrer deux ou trois petites choses. Après une vingtaine de minutes, Shelby avait pris place, ainsi, au bureau de libre. Ouais ... pas génial. Faudrait qu'elle mette un peu de décoration. C'était fade ... En même temps, c'était normal. Y'avait que des mecs. Une petite plante, ça pourrait être sympa à dire vrai. Ou deux. Ou pas du tout. Elle verrait bien. Elle essayerait de s'imposer. Shelby n'était pas certaine que ça serait facile. Mais bon. Elle verrait bien. Ca se passerait bien. Ou pas. Ca passe ou ça casse comme on le dit si souvent.
Encore une journée qui commençait bien. J'étais épuisé après avoir fait la fête toute la nuit. Enfin, c'est comme ça que les camés appelaient ce genre de nuit passées ensemble à fumer toutes ces substances illicites, à s'exploser le crâne. Moi, je n'avais fait que subir tout ça, encore une fois, et non c'était loin d'être l'une de mes premières fois. Si parfois ce boulot est fun, dans ces moments-là je me dis que je ferais mieux de changer de taf. Mais après tout, je ne sais faire que ça, alors à quoi bon. Et en plus de cela je n'avais pas réussi à réunir assez de preuves pour réunir la brigade. En infiltration, c'est ça aussi le problème. Le simple fait de voir ne suffit pas, il faut bien plus. Des preuves. Des échanges. Et les enregistrements ne suffisent pas. J'en étais qu'aux premiers jours aussi de cette nouvelle infiltration, donc je n'ai pas encore de quoi me plaindre. Mais je suis vraiment fatigué. Mais avant tout, je devais passer par le bureau pour faire mon rapport. Je préfère largement faire ça avant d'aller me coucher, au moins j'en serais débarrasser. Je devais vraiment être dans le coltar pour voir cette superbe brune sortir du bureau du boss et se diriger vers un bureau vide, qu'on s'était dit qu'il sera pour la future secrétaire. Dire que mon idée avait été accepté. Enfin, celle de Selina plutôt. Moi je n'avais trouvé que l'idée bonne, tout comme notre boss au final. Non, ça ne pouvait pas être elle, cette brune superbe. Non. Je devais rêver. Oui je l'avais rêvé, mais je ne m'attendais pas à ce que ça se réalise vraiment. Le peu de collègue qui se trouvait là, la regarder, avec un filet de bave. Enfin, presque. Sûrement que j'étais trop épuisé pour en avoir un moi aussi. Alors je m'approchais d'elle Dites moi que vous êtes la nouvelle secrétaire ! Lui demandais-je un peu trop directement. Je me suis d'un coup senti gêné, mais j'étais trop fatigué pour mettre les formes et pour prendre mon temps.
Elle allait devoir s'occuper de la décoration de son bureau. Parce que c'était sobre. bien trop sobre. Ca manquait un peu de couleurs à dire vrai. Beaucoup de couleurs. C'était différent, bien différent de son bureau à la DEA, là-bas, à Los Angeles. Ca serait difficile. Les premiers temps. Mais ça finirait par aller bien mieux. Du moins, elle pensait que ça serait le cas. Que les premiers jours seraient sans doute difficile mais que ça irait bien. Et dans le cas où refaire sa vie à Brisbane lui posait des problèmes ... Au pire, elle rentrerait chez elle. A Los Angeles. Et elle récupérerait son job. Enfin, pour le moment, Shelby ne pensait pas vraiment à cela. Elle avait tourné la tête vers la droite. Vers la gauche. Ses charmants collègues semblaient avoir un filet de bave. Ou ils avaient l'habitude de baver de la sorte. Ou bien, c'était à cause de sa présence. Et Shelby se doutait que c'était à cause de la deuxième option. Le fait qu'elle soit là. Bon ... Elle espérait qu'ils s'arrêteraient à un moment ou à un autre. Sinon, elle serait obligée de botter des culs. Et ça l’ennuierait de le faire. Surtout si c'était le premier jour. Autant s'éviter du sport d'entrée de jeu. Enfin, si on pouvait dire cela ainsi. Un mec n'avait pas hésité à se rapprocher d'elle pour lui demander si elle était la nouvelle secrétaire. "Oui, et je ne sais pas encore si je dois dire que c'est une bonne ou une mauvaise chose." En fait, elle finirait par s'en rendre compte au fil des semaines, avec un peu de chance. Bien évidemment, elle espérait que ça irait bien mais bon. "T'es pas comme tes collègues. Avec un filet de bave au coin de la bouche." Ouais, bon, elle l'avait tutoyé. Mais après tout, ils étaient collègues maintenant. "Shelby. Shelby Randall. Et j'viens te sauver la vie. A toi et tes potes. Même si j'dois avouer que ça m'enchante pas plus que ça mais bon." On allait pas lui filer un flingue alors qu'elle débarquait tout juste de LA.
Si seulement cela pouvait être réel, si seulement cette charmante brunette pouvait bien être la secrétaire, la première femme dans ces locaux. Et quelle femme ! Moi qui m’était attendu à une vieille toute moche, ou même encore à un type, voilà que mon espérance était devenue réelle. Il fallait donc que j’affronte la demoiselle pour voir si je rêvais ou non, si elle n’était pas juste venue rejoindre quelqu’un, même si c’est formellement interdit, sait-on jamais. Mais voilà que c’était bel et bien la nouvelle secrétaire. Malgré ma fatigue, je me suis mis à lui sourire, tout content de cette appréciable nouvelle. Même si selon elle, elle ne savait pas trop si c’était une bonne ou mauvaise chose. Tu verras bien avec le temps. Lui répondais-je en haussant les épaules. Et voilà qu’elle me fit rire avec sa remarque sur les filets de bave de mes collègues. Je lançais un regard amusé vers eux et reposais mon regard sur la belle créature pour lui répondre [color=darkred]Je serais dans le même état qu’eux si je n’étais pas aussi fatigué je crois bien. Lui répondais-je tout en continuant de rire. Voilà qu’elle se présentait maintenant et c’était la moindre des choses. [b]Ça, tu l’as dit et je ne peux que te remercier. Ou plutôt mon boss qui accepté ma requête. Lui disais-je toujours accompagné d’un sourire avant de finalement moi aussi me présenter. Ah et moi c’est Enzo. Enzo Valentine. Rajoutais-je en lui tendant la main pour faire les présentations en bonnes et dues formes. Espérant secrètement que ce travail lui convienne parfaitement et qu’elle reste parmi nous le plus longtemps possible.
Une bonne ou une mauvaise idée ce job ? Elle n'en savait rien. Mais ça allait permettre à Shelby de ... Et bien, de penser à autre chose. D'occuper ses journées. Et ça, c'était important à dire vrai. Très important même. Elle n'était pas le genre de personne à aimer ... se tourner les pouces et attendre à ne rien faire. Oh que non. Shelby détestait cela. L'inaction. C'était pas son genre. Mais avec pas du tout. "Oui, j'verrais bien. Nouveau boulot. Nouvelle ville. C'est le temps de m'habituer à tout cela." avait-elle dit dans un hochement de la tête. Et la brune avait fini de faire une remarque. Sur la bave de ses nouveaux collègues. Elle avait regardé par dessus l'épaule d'Enzo, histoire de leur faire les gros yeux. Mais également pour qu'ils regardent ailleurs. Ou bien qu'ils reprennent leur job. La plupart du temps, ça marchait à dire vrai. Elle espérait que ça serait le cas, à nouveau. "Ah ... Donc, ton excuse, c'est la fatigue." Elle hocha de la tête, une nouvelle fois. "Bah, ça m'évitera de devoir te fusiller du regard." Ouais. Au moins aujourd'hui. Ce qui ne voulait pas dire pour autant qu'elle ne le ferait pas à nouveau plus tard mais bon. "Je sais pas trop s'il faut que tu me remercies dès maintenant. Parce que j'suis pas très agréable. Parce que j'ronchonne souvent. Et parce que très honnêtement, ne pas être sur le terrain va me manquer. Et taper des rapports, c'est pas vraiment ce qu'il y a de plus excitant au monde." Et elle se doutait qu'il savait de quoi elle voulait parler. Parce que lui-même, ça devait pas franchement l'amuser de taper des rapports. D'où le fait qu'ils avaient fini par embaucher une secrétaire. Shelby ne savait pas trop dans quoi elle venait de s'embarquer mais bon. Ca irait. Ou pas. "Enchantée Enzo." avait-elle ajouté en lui serrant la main.
Il est vrai que là, le boss, il avait fait fort. Il avait trouvé la secrétaire idéale. Belle à en baver et en plus de cela qui n’est pas toute timide. Elle se serait fait manger ici. Et même si elle n’était pas d’ici non plus, elle ne se laisserait pas faire. C’est évident, vu qu’elle se mit à fusiller mes chers collègues présents de son regard de foudre qui en disait long. Elle me confirma d’ailleurs que ce regard, elle ne se gênerait pas de me l’envoyer si je me mettais à baver. Enfin, c’est pas vraiment ce qu’elle m’avait dit, mais c’est ce que je ressentais dans le ton de sa voix. Je saurais me tenir, promis. Lui confiais-je alors, même si ça n’avait pas non plus une réponse directe à ce qu’elle m’avait dit, mais je me sentais comme obligé, comme si elle avait déjà une autorité dans sa voix. Mais je me devais aussi de la remercier, elle nous allégeait un sacré boulot, même si c’est loin d’être la tâche la plus sympathique à effectuer. Et elle non plus ne se disait pas sympathique. Ca promettait. J’avalais alors ma salive, pas sûr d’être si réjoui que cela, et essayais de voir les bons côtés avec la suite de sa phrase. Ca, je te comprends. C’est vraiment pas passionnant. Il n’y a rien de mieux que le terrain. Et ici, tout le monde aime ça et n’aime que ça, alors je te dis pas comment les rapports étaient bâclés ! Disais-je dans un petit rire avant de me présenter à mon tour et de lui tendre la main qu’elle serra bien volontiers. Puis c’est alors que ça fit tilt à peine maintenant dans ma tête et j’osais alors lui demander Ah mais attend, tu m’as parlé de terrain, t’étais où avant ? De toute façon, elle était forcément dans le domaine des forces de l’ordre.
Ouais, Shelby n'était pas le genre de femme à avoir froid aux yeux. Mais alors pas du tout. Quand elle avait quelque chose à dire, et bien, elle le disait. Sans aucun détour. Donc, même si elle débarquait de Los Angeles, même si elle n'était pas là depuis bien longtemps, si y'avait un de ces types qui l'embêtaient, ouais, elle n'hésiterait pas à lui rentrer dans le lard. Gentiment au départ. Et si jamais il était lourd, bin, elle le lui ferait comprendre. Elle espérait ne pas avoir à le faire. Mais au besoin, oui, elle le ferait. "Bah, j'espère bien mine de rien." avait-elle dit dans un hochement de la tête. En tout cas, elle était là pour la paperasse. La paperasse d'Enzo, mais de ses collègues. C'était pas la joie. Elle n'irait pas sauter au plafond. Peut-être qu'elle finirait par apprécier avec le temps. Ou pas du tout. "Oui, le terrain, c'est pas mal. Et c'est bien plus intéressant que de taper des rapports pendant des heures et des heures." Shelby eut un hochement de la tête. Taper ses propres rapports, ça ne la dérangeait pas. Elle le faisait quand elle était à la DEA. Mais là, les taper pour tout le service, ça allait être ... pas compliqué. Mais ça serait chiant, c'est certain. "Avant, j'étais à la DEA. A Los Angeles. Et j'peux t'avouer que j'ai fait pas mal de descentes et que j'en ai botté des culs." Elle s'était prise une balle récemment. Mais est-ce qu'elle devait le lui dire ça ? Non. Elle allait éviter d'en parler, pour le moment. "Et tu vas sûrement me demander comment j'ai atterri à Brisbane, à l'autre bout de la terre, alors que j'avais un job du tonnerre." Ouais. Shelby était sûre et certaine qu'il finirait par lui poser la question. Alors, elle avait pris les devants, en quelque sorte. "J'ai une tante qui est décédée y'a pas longtemps. Et j'suis venue. Et j'suis pas repartie. Pour le moment en tout cas." Elle savait pas si elle allait rester longtemps ou non. Shelby préférait ne pas se poser la question pour le moment. A voir.
Je me doutais bien qu’elle voudrait bien que je me tienne bien par la suite. Evidemment que je n’allais pas faire mon chien-chien à lui baver devant, mais je ferais en sorte de ne pas trop la fixer quand je serais au bureau. Au final c’est relativement rare, à part quand j’enchaîne des tonnes de missions plus courtes les unes que les autres. Parce qu’en effet, c’est toujours barbant de faire des rapports, qu’on soit habitué ou non, qu’on sache bien les gérer ou non. Alors je me doutais bien que le terrain devait certainement lui manquer. Ici, elle n’aurait pas vraiment l’occasion de le faire, à part éventuellement aller de bureau en bureau pour demander des compléments d’informations. C’est alors que je lui demandais de quel genre de terrain elle parlait, parce que même si on ne pouvait pas embaucher n’importe quel civil pour travailler chez les stups, j’aurais pensé qu’on engage tout de même quelqu’un de plus expérimenté en secrétariat. Mais faut croire que ce n’est pas vraiment nécessaire. Après tout elle ne répond pas à nos demandes et encore moins au téléphone. C’est plutôt notre assistante à tous. Elle était donc à la DEA avant nous, et c’est vrai qu’elle n’avait pas forcément le physique, mais une fois qu’on avait parlé avec elle, on veut bien croire ses paroles. Je ne pus m’empêcher d’avoir un petit sourire à son bottage de culs. Elle a ensuite du penser avant moi ce que j’allais lui demander puisqu’elle m’expliqua par la suite comment elle s’était retrouvé à changer de voie ainsi. Je l’écoutais, tout à fait intéressé par son histoire. Ca me désolait pour elle qu’elle ait du subir une telle perte. Elle n’était donc pas là pour très longtemps. Je vois. On ne devrait pas trop s’habituer à toi à ce que je comprends bien. En même temps je me doute bien que tu ne comptes pas rester à un tel poste pour des années. Disais-je dans un petit rire. Oui ça me désolait d’entendre le fait qu’elle ne comptait pas rester, mais je ne pouvais que la comprendre.
Dernière édition par Enzo Valentine le Lun 1 Fév - 17:50, édité 2 fois
Shelby eut un haussement des épaules. Il était vrai qu'elle ne savait pas trop ce qu'elle allait faire ou ce qu'elle ne ferait pas. Elle ne savait pas si elle allait rester longtemps ou bien si elle allait déposer définitivement ses bagages sur Brisbane. Honnêtement, Shelby n'en savait rien. Elle verrait bien. Ca allait dépendre de tout un tas de choses. Ca dépendrait, également, de si ... Et bien ... de si elle arriverait à s'entendre avec Sean ou bien si ce serait la guerre entre eux. Il était clair que si ça se passait mal, ouais, elle l'aurait mauvaise et aurait tendance à vouloir s'en retourner chez elle, à Los Angeles. Mais bon. Elle n'était pas certaine de ce qu'elle ferait ou ce qu'elle ne ferait pas. "Je ne sais pas." Non, du tout. "La seule chose que c'est, c'est que, pour le moment, c'est un job d'appoint. Pour m'occuper. Parce que j'suis pas du genre à aimer rester chez moi à me tourner les pouces et à attendre que ça se passe." Ouais. Elle n'était clairement pas une personne calme. Non. Elle aimait bien s'occuper. Faire les choses. Et bosser, c'était bien. C'était même très bien. "Ca m'change de mon précédent boulot aussi. Et j'suis pas certaine que j'vais aimer taper tous les rapports de tout le monde. Mais bon. Au moins, j'perds pas la main." dit-elle dans un hochement de la tête. "Et puis, qui sait ? La DEA, les Stups ... C'est un peu le même univers. Si ça se trouve, j'pourrais vous filer deux ou trois conseils." ajouta-t-elle dans un sourire. Bon, il était vrai que Shelby aimerait, sans doute, faire bien plus que deux ou trois conseils. Genre se retrouver, elle également, sur le terrain et participer à quelques descentes. Ouais, ça l'amuserait. Et ça lui permettrait de ne pas forcément perdre la main mais bon. "Bon, et toi alors ? J'parle de moi, j'parle de moi, mais j'sais pas grand chose sur toi."
Pour des personnes comme nous, il est évident que nous ne pouvons pas rester assis derrière un bureau toute la journée de chaque semaine de l’année. Non. Alors forcément je ne pouvais que comprendre l’état dans lequel pouvait se trouver la nouvelle secrétaire. Je ne m’attendais pas à ce qu’on ait ce genre de secrétaire, mais finalement, ce n’est pas plus mal. Et puis ça paie les factures comme on dit aussi. Même s’il y avait de fortes chances pour qu’elle soit hébergée à vrai dire. Mais au moins elle pouvait s’entretenir avec une paie. Qu’elle ait loué un appart ou non. Mais aussi ça lui permettait de ne pas perdre la main comme elle le disait. Elle me disait même qu’elle pourrait nous filer deux trois conseils. Je lui souriais et lui répondais On peut bien te rendre ce service après tout, tu pourrais même nous accompagner un de ces quatre pour une tite descente si ça te tente. C’était sorti spontanément, et pour tout dire je n’étais pas persuadé que ça soit réellement possible, mais si elle a été à la DEA c’est qu’au fond, elle a assez de compétences pour au moins nous venir en renfort. C’est du moins ce que j’imagine. C’est alors que le sujet de conversation semblait terminé vu qu’elle dévia sur mon sujet, à savoir parler de moi un peu. Je n’ai jamais eu trop l’habitude de ça, mais je savais tout du moins essayer Oh ben moi je suis chez les stups depuis des années maintenant, je ne saurais même pas te dire depuis combien de temps exactement, mais je suis passé par l’armée avant, et je ne suis jamais parti de Brisbane, même si je ne suis pas australien d’origine. Pause, oui, parce que je venais d’enchaîner tout un tas d’information un peu trop vite, n’ayant plus trop l’habitude de me présenter ainsi. Non pas que ça me dérange tant que ça, mais des nouvelles têtes, à part dans mes missions, je n’en rencontre jamais des masses.
Ca serait le pied mine de rien. Reprendre le boulot ... Là où elle s'était arrêtée aux USA. Revenir sur le terrain. Elle savait très bien que ça n'arriverait pas tout de suite. Et qu'elle devrait faire ses preuves, d'abord, en tant que secrétaire. Et si jamais elle retournait sur le terrain, ouais, ça serait top de chez top à dire vrai. Shelby n'irait pas jusqu'à dire qu'elle en rêvait mais ouais. Etre sur le terrain, c'était quelque chose qu'elle aimait beaucoup. Et là, la brune savait qu'elle allait devenir plus ou moins chèvre si elle restait indéfiniment derrière un bureau. Elle péterait un câble. C'est même certain. Une année ... A être derrière un bureau, oui, bon, elle pourrait le supporter. Plus, elle n'était pas certaine qu'elle y parviendrait. Enzo en vint à lui dire qu'il pourrait éventuellement lui rendre service. En l'emmenant parfois en descente. "Oh putain, ça serait trop cool." Bah ouais. Elle était comme ça Shelby. Parfois vulgaire. "Oh désolée ... J'm'emporte un peu parfois. Ca m'arrive assez souvent de jurer." En même temps, elle était pratiquement certaine qu'entourée par des mecs, ça n'allait pas vraiment changer à dire vrai. "En même temps, hein, tu dois en entendre souvent des vertes et des pas mûres. Me trompe ?" Elle ne pensait pas qu'elle se trompait. Mais si c'était le cas, Enzo se ferait un plaisir de le lui dire. Sinon, elle en vint à lui poser une question sur lui. Histoire de savoir à qui elle avait à faire après tout. Ce qui était normal. Un moment qu'il faisait ce job. Un moment qu'il était là. Ancien militaire. De Brisbane. Mais pas australien. "Et tu sais que tu peux marquer des temps de pause et respirer entre chaque phrase." Est-ce qu'elle le charriait ? Ouais. Un peu. Elle était comme ça Shelby. Sociable. Elle manquait pas l'occasion d'en faire une. "D'originaire d'où alors si t'es pas australien ?"
Apparemment l’idée de l’emmener un peu en clandestine sur le terrain la branchait bien, j’aurais pu mettre ma main à couper. Par contre je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’elle se mette à jurer, elle n’en a pas vraiment l’apparence ni même la voix. Les femmes qui se droguent par contre, ça me choque quand elle parle correctement. J’eus alors un petit rire face à ses paroles, qui ne me choquaient guère alors qu’elle s’excusait de son langage Il n’y a pas de mal. Je gardais mon sourire quand elle me faisait savoir que je devais être habitué à ce genre de phrasé. Elle sait dans quel milieu on travaille, pour sûr. Ca, c’est clair. C’est même désespérant parfois. A croire qu’ils n’ont eu aucune éducation. Et pourtant la plupart sont des gosses de riche, c’est vraiment pitoyable. Enfin, il y en a aussi quelques-uns qui n’ont malheureusement pas eu la chance d’avoir des parents décents, et ça a en devient un cercle vicieux. C’est alors que Shelby se décida à me poser des questions sur ma vie, pour reprendre le processus de la nouvelle connaissance et je n’avais pas été très doué, comme d’habitude dans ce domaine-là. Je me suis mis à rire quand elle me fit remarquer que j’avais le droit de parler bien plus lentement. Je sais oui. Lui répondais-je simplement sans vouloir lui expliquer le pourquoi du comment de mes réactions, elle en avait pas besoin. Par contre elle semblait curieuse de savoir d’où j’étais originaire J’ai grandi à Dublin, en Irlande. Enfin, pas toute mon enfance, on a fini par déménager quand j’avais une dizaine d’années. Lui expliquais-je alors, bien que j’en rajoutais sur ma vie, chose qui n’est pas vraiment habituel chez moi. A croire qu’elle a le don déjà de me déstabiliser.
La tête qu'il avait fait quand elle s'était mise à jurer. Sans doute qu'il ne devait pas s'attendre à cela. Et bien, il avait pas de chance parce qu'il allait devoir s'habituer à tout cela. Ou pas. Enfin, ça dépendait de combien de temps elle allait rester dans les parages. Toujours ? Si elle était bien, pourquoi pas. Elle eut un hochement de la tête. "J'ai eu une éducation. Mais tu sais, au Texas, tu dis un peu tout ce qui te passe par la tête." Ouais. "Comme si t'avais pas de filtre." Elle avait essayé de perdre cette mauvaise habitude quand elle était à Los Angeles. Elle avait pas vraiment réussi. Et parfois, même, c'était pire. "J'ai bien essayé le système de la tirelire. Genre mettre une pièce à chaque fois que je jure ... j'trouve ça marrant en fait. Ca m'fait des économies et j'peux m'acheter un truc chouette." Ouais, faudrait qu'elle trouve autre chose pour qu'elle arrête de jurer mais elle savait pas quoi. Et elle doutait trouver à dire vrai. Et tandis qu'ils discutaient, Enzo lui avoua être irlandais à la base. Enfin, il venait de Dublin. "Ca doit être une chouette ville. Surtout à la Saint Patrick, non ? Avec ce vert et de l'alcool qui coule à flot dans tous les coins ?" Ou l'Oktoberfest également ... En Allemagne. Ils avaient des fêtes marrantes. Bon, se saouler à mort, c'était pas bien. Et Shelby l'avait fait ... après sa rupture avec Sean. Elle avait passé du temps dans les bars. Maintenant, elle ne le faisait plus. Elle n'en avait plus besoin. Mais alors pas du tout. Bon, ça lui arrivait, quand même, de se retrouver dans un bar pour boire un petit coup. Mais pas pour oublier. Pas pour oublier Sean et tout ce qui avait pu se passer entre eux. "Enfin, passons. Bon, y'aurait des trucs que j'ai besoin de savoir sur certaines personnes ?" Histoire qu'elle ne fasse pas des conneries en disant des trucs qu'elle ne devrait pas dire.
Après tout, tous autant qu’on est dans ce secteur, on est du genre à jurer, et pas qu’un peu. Moi j’ai toujours fait plus ou moins attention mais je ne me gêne pas pour autant. C’est vrai que sortant de la bouche d’une jolie femme, ça m’a toujours un peu fait drôle, mais en aucun cas ça me rebute. Parfois je comprends qu’elles aussi aient besoin de se lâcher de jurer. Quand je suis sous couverture, bien sûr j’en rencontre des masses des jeunes femmes qui jurent. Mais avec elles, avec leur consommation de drogue, ça me paraît plus logique qui y ait un manque d’estime de soi chez elle et qu’elles en perdent leur langage correct. En attendant, j’apprenais une nouvelle chose sur la nouvelle secrétaire Ah oui le Taxas. J’ai jamais eu l’occasion d’y aller, mais l’occasion d’en rencontrer avant toi s’est déjà fait. Et en effet, les filtres pour ce genre de langage n’était pas vraiment présent. Mais ils sont pas méchants pour autant. Elle m’expliqua alors comment elle avait déjà essayé de se débrouiller pour se débarrasser de ce bon vieux tic de langage. Je me suis mis à rire pour finalement lui répondre C’est vrai que pour ça c’est pratique. Mais si tu veux vraiment arrêter, essaie de donner plutôt une pièce à la personne à qui tu as dis un gros mot. En perdant de l’argent, ça te fera peut-être arrêter. Lui répondais-je en lui envoyant un clin d’œil taquin. On ne tardait pas à virer la conversation sur mon passé, sur ma personne et ce qu’inspirait Shelby sur mon pays d’origine était celui de beaucoup également, et ça me faisait bien rire à chaque fois Ouais et encore j’étais trop jeune pour réellement y assister quand j’y habitais. Et même quand j’y retourne, je n’y participe pas non plus vu que je ne bois pas d’alcool. Mais pour les amateurs oui je suppose que ça doit être épique. Lui confiais-je alors avec un petit haussement d’épaules. Par la suite elle me demandait si je n’avais pas des choses à lui dire par rapport à ses nouveaux collègues. Pas vraiment. Tu remarqueras par toi-même que tout le monde est relativement différent. Bourrin, patient, impatient, généreux, blasé, égoïste, timide, chaud lapin, … Beaucoup plus de défauts que de qualités au final. Mais tu sembles déjà bien réussir à les calmer à ce que j’ai pu voir. Disais-je dans un ton à la limite du respect et impressionné.
Son Texas natal lui manquait parfois. Mais elle était plutôt contente d'avoir eu l'occasion de voir du monde. Enfin, plutôt, le monde. La seule chose qu'elle pouvait éventuellement regretter, c'était ... le fait qu'elle s'était rendue à Los Angeles. Parce que ça s'était mal terminé au final. A cause d'un homme. A cause de Sean. Enfin, regretter, c'était un grand mot. Mais disons que oui. Ca lui faisait encore mal, parfois, d'y penser. Elle espérait bien qu'elle arriverait à rayer de sa tête Sean et qu'elle penserait à autre chose. Enfin, loin de se douter qu'au final, il était également en ville et qu'il était là depuis qu'il s'était tiré de Los Angeles. Mais bon. Passons. Enzo ne semblait pas aussi gêné que ça qu'elle vienne de jurer. Mais il venait de lui faire une remarque. Sur comment elle pourrait s'arrêter de jurer. En donnant du fric à la personne qui était en face d'elle au moment où elle jurait. "Ah ouais ... je vois ... C'est déjà pour essayer de m'extorquer du fric, c'est ça ?" Elle eut un petit sourire en coin et se mit à rire. "J'plaisante, j'plaisante. On vient seulement de se rencontrer." Elle doutait qu'Enzo soit le genre de type à vouloir piquer du fric à ses collègues. Enfin, elle le connaissait pas après tout. "Mais ouais, c'est une idée comme une autre. Mais pas sûr que j'le fasse." Parce qu'elle avait rarement de la monnaie sur elle. Et que pour la tirelire, bin, elle faisait une petite croix dans un coin de sa tête jusqu'à ce que ça fasse un dollar et elle mettait un billet. Plus simple. Dix centimes par dix centimes, ça allait vite. Enfin, passons. Enzo n'avait pas eu l'occasion de participer à la fête de Saint Patrick. Pour la simple et bonne raison qu'il ne buvait pas d'alcool. "T'es un pas drôle toi." dit-elle en fronçant des sourcils. "Pas une seule goutte d'alcool ? T'as des problèmes avec ça ou c'est juste que t'aimes pas l'alcool ?" Elle pencha la tête sur le côté. "Enfin, pas sûre que ça me regarde d'ailleurs." Il avait peut-être un problème avec l'alcool. Peut-être un ancien alcoolique. Ou quelque chose dans le genre. Ou alors, il n'aimait pas. Tout simplement. Elle en savait rien. Quant à ses futurs collègues, ils étaient tous différents les uns des autres. "C'est qui les chaud lapins ? Histoire que j'aille tout de suite leur enlever cette idée de la tête ?" Parce qu'elle avait pas forcément envie de se faire draguer à longueur de journée.
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