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 Retrouvailles Ft. Gabriel

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Message(#)Retrouvailles Ft. Gabriel EmptyMar 8 Mar 2016 - 21:39

Brisbane s’ouvre à moi dès la première semaine de mon arrivée. À travers les rues illuminées de la ville, je m’aventure d’auberges en auberges jusqu’à me retrouver aux portes d’un bar nommé le Canvas. Je réussis à négocier quelques jours d’hébergement contre ma voix. L’idée m’a enchanté et j’ai accepté sans réfléchir. Du coup, je me retrouve dans l’appartement d’un des employés, ayant le droit à une petite prime pour m’acheter de la nourriture si je réussis à accrocher assez de spectateurs. Mon premier soir de spectacle fut incroyable, le propriétaire me félicita et j’eus le droit à un beau souper et une nuit chaleureuse.

La semaine a passé vite, d’une soirée à l’autre j’ai attiré une clientèle de plus en plus grande. L’idée m’enchante et me tracasse à la fois. Mon contrat était d’une durée de 7 jours, il s’achève donc ce soir.

Je me regarde dans le miroir de la salle de bain du bar. J’ai quelques cernes sous les yeux dus au rythme de nuit que j’ai dû m’imposer depuis une semaine. Mes yeux sont sombres et lorsque je me tente à un sourire, quelques rides se forment sur le contour de mes yeux. Mon maquillage est lourd sur mon visage, et l’envie me vient de me passer de l’eau sur le visage pour effacer la tonne de produits chimiques sur ma peau. Mais pour les besoins de la cause, je me résigne à garder ce maquillage qui me permet de faire la belle parure sur le stage. Je m’observe d’un regard critique, et ma robe rouge me semble serrée par endroits. Je n’ai jamais aimé la façon dont je dois m’habiller pour mes spectacles, et mes pantalons lousses me semblent beaucoup plus attrayant présentement. Mais les hommes aiment les courbes, les hommes aiment les femmes et je me dois de leur donner un spectacle alléchant. Du haut de mes 30 ans, je parais encore bien grâce à mon physique de marathonienne.

Je prends une grande inspiration et me prépare à quitter mon petit cocon pour aller affronter le monde extérieur. Je me dois de faire une bonne impression pour le propriétaire, car j’ai l’intention de négocier un renouvellement de mon contrat pour une semaine supplémentaire. Je me donne quelques mots d’encouragement avant de pousser la porte de la salle de bain et me retrouver dans le backstage. Mes talons résonnent sur le plancher de bois alors que je m’approche du rideau noir qui me sépare de la scène. J’entends des applaudissements quand le propriétaire annonce mon entrée, et je pousse le rideau avec un sourire collé à mon visage. Je fais une révérence avant de m’installer sur un tabouret installé au milieu de la scène. Je croise mes jambes pour paraitre élégante, j’inspire une dernière fois avant d’entamer Mein Heirr.
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Message(#)Retrouvailles Ft. Gabriel EmptyMar 8 Mar 2016 - 23:04

“ Adaline & Gabriel ✴ Retrouvailles. „


Une amie à Gabriel travaillait au bar, le Canvas. Enfin, si les souvenirs de Gabriel était bon, c'était bien son nom. Le jeune homme n'allait pas beaucoup dans les bars, sauf lorsque son meilleur ami le traînait de force mais habituellement, il restait juste chez lui à peindre. Cette bulle qu'il s'était créée autours de lui au fil des années l'isolait un peu du monde. Il pouvait resté des heures à peindre sans prendre conscience que le monde à l'extérieur continuer de tourner et il adorait ça. Parfois, il imaginait sa vie sans la peinture mais il n'arrivait pas à voir plus loin que ça. Sa mère l'aurait sûrement obligé à suivre des études qui ne lui auraient pas plus et aujourd'hui, il travaillerait dans une entreprise, bien payé mais à répéter chaque jour les mêmes gestes. Enfin quelque chose comme ça. Décidément, il n'était jamais rentrer dans le moule et ses parents avaient baissés les bras à son retour d'Amérique. Il était très vite rentré dans une école d'art qu'il s'était payé tout seul et avait fait rapidement ses propres choix, soutenu par son petit frère.

Mais là je m'égare, je parlais du bar... L'amie de Gabriel lui avait parlé d'une jeune femme qui chantait tous les soirs de la semaine. Apparemment elle chantait vraiment bien assez pour que cette amie qui était serveuse, accepte d'y travailler chaque soir de cette semaine. Elle avait eu un jour de repos et cette journée là, elle l'avait passé à supplier Gabriel de venir l'écouter lui aussi. Elle disait « Ça te sortira un peu de ta grotte et puis je suis sûr que tu vas l'adorer. ». Le mot était faible, mais il ne le savait pas encore. Gabriel avait simplement rouler des yeux lui promettant qu'il y passerait mais sans grande conviction d'y aller réellement. Les jours étaient rapidement passer et le dernier jour de la semaine pointa le bout de son nez. Il avait oublié mais pas son amie. Gabriel enfila alors une veste pour sortir de chez lui en prenant soin de fermer à clé derrière lui.

Sur le chemin son esprit vagabonda un peu dans tous les sens. Il pensait en autre à un vernissage auquel il avait été invité. C'était toujours pour lui un plaisir de participer à ce genre d'événement surtout lorsqu'il pouvait exposé lui-même quelques tableaux. Fut un temps, toutes les portes lui avaient été fermer mais désormais elles s'ouvraient de plus en plus et quelque part, il en était très fier. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres puis il poussa la porte du bar pour entrer. Il fit un signe à son amie pour être sur qu'elle le voyait bien et qu'il était bien là puis il alla prendre place à une des tables commandant simplement une bière. Lorsque la jeune femme entra sur scène, il y eut beaucoup d'applaudissement dans la salle c'est ce qui fit relever la tête de Gabriel pour observer la scène à son tour. Il ne pouvait pas applaudir, il était figé sur place et n'en revenait pas de voir Adaline, ici juste devant lui. Il ne l'avait pas revu depuis presque dix ans maintenant et elle était là bien face à lui entrains de chanter. Son regard était bloqué sur elle et pour la première fois depuis longtemps, il écoutait avec une réelle attention la voix de celle qu'il avait tant aimer plus jeune sortant complètement de sa bulle à lui.


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Message(#)Retrouvailles Ft. Gabriel EmptyMar 8 Mar 2016 - 23:51

Le chant est une partie de ma vie qui permet de m’évader. Lorsque je suis sur une scène, entourée de ses âmes perdues qui viennent retrouver leurs esprits à travers mon chant, je me laisse emporter. Ma voix m’emporte dans vagues d’émotions, et le monde s’efface devant moi. Je ne suis plus qu’un vaisseau qui transporte une chanson, une porte ouverte pour exposer l’intérieur de mon âme à ceux qui veulent le voir. Je regarde un point au loin pour éviter de croiser le regard de mon audition. La chanson se termine en suspension, et je me lève en prenant le micro au passage.

Lorsque je fais des soirées, j’aime bien animer entre chaque chanson. C’est quelque chose que les gens apprécient particulièrement de moi. Alors, je m’approche du bord de la scène et je m’assois, les pieds en suspension et je jette un coup d’œil à la première rangée. Je m’accroche aux yeux d’un homme aux yeux bleus qui me lance un sourire charmeur. Je croise mes jambes à nouveau et je sors mon sourire le plus charmeur. Je tente de dissimuler mon accent lorsque je parle, mais je sais que c’est impossible même si je suis bilingue.


« Bonsoir à vous, et merci de votre présence. Comme c’est ma dernière performance de planifier, j’aimerais jouer à un petit jeu avec vous »

Je souris en penchant ma tête sur le côté. Je change de table pour poser mes yeux sur un jeune couple qui se tiennent la main. La femme m’observe avant de rougir et de baisser les yeux. J’entends des murmures excités, ce qui m’encourage à poursuivre.

« Voici mon jeu : je vais faire passer un chapeau dans lequel vous allez déposer des titres de chanson. Par la suite, je vais piger au hasard et vous prouvez que j’ai une mémoire phénoménale pour les chansons »

Au regard interrogateur de la foule, je ris. Je me lève d’un bond, faisant claquer mes talons sur la scène et je me penche pour prendre un chapeau melon proche du rideau. Je le lance dans la foule, et un homme l’attrape au vol. Lorsque je pause mes yeux sur l’homme en question, mes jambes s’affaiblissent et je dois m’appuyer sur mon tabouret pour ne pas tomber. Je sens mon cœur battre si fort que mon souffle devient court. Le sourire que j’abordais s’effaça rapidement pour laisser placer à de l’incrédibilité et je peux m’empêcher de le fixer. Je serre mes mains ensemble pour m’empêcher de trembler, mais elles sont déjà moites. Je ne peux m’empêcher de murmurer

« Garbiel… »
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Message(#)Retrouvailles Ft. Gabriel EmptyMer 9 Mar 2016 - 11:17

“ Adaline & Gabriel ✴ Retrouvailles. „


Gabriel n'avait jamais vraiment su pourquoi Adaline l'avait quitté. Elle lui avait dit beaucoup de choses blessantes le laissant là en Amérique tout seul mais il n'en avait jamais compris le sens. Bien sur, il avait fait d'autres rencontres et il était passé à autre chose mais il ne l'avait jamais oublié comme si quelque chose la retenait dans son esprit. Elle était toujours aussi belle, du moins autant que dans ses souvenirs. La chanson se termine, les gens applaudissent mais Gabriel reste encore figé. Il n'ose même pas fermer les yeux un instant au cas où elle disparaîtrait devant lui en quelques secondes. Elle est à l'aise au contact de son public et le seul réflexe qu'il pu avoir sur le moment était d'attraper ce fameux chapeau qu'elle avait lancé dans la salle et plus ou moins dans sa direction.

Leurs regards se croisèrent et la tension était montée dans la salle. Gabriel eut un bref sourire en coin à l'attention d'Adaline mais il reporta son attention sur un bout de papier sur lequel il marqua « Fly me to the moon de Frank Sinatra », il le plia soigneusement en deux pour le mettre ensuite dans le chapeau. Cette chanson, elle était passé en soirée à New-York dans un grand hall où se tenait l'exposition de l'année selon les journalistes. Il ne fallait pas la rater et c'était pour elle que Gabriel avait fait ses bagages et quitter Brisbane. Il n'avait aucun lieu où dormir mais il s'en moquait, il arpentait cette galerie comme s'il découvrait quelque chose de magique. Et c'est ici qu'il l'avait rencontré, sur cette chanson. Adaline et Gabriel avaient échangé durant toute la soirée, débattu sur les paroles de chanson de Sinatra et sur la qualité de cette exposition. L'univers de l'art s'ouvrait à peine à lui même s'il ne savait pas très bien encore dans quoi il s'engageait, Adaline saurait le guider. Il passa ensuite le chapeau à la table voisine en espérant qu'elle se souvienne de ce moment.

Son regard se reposa sur elle et il hésita à se lever pour partir. Même si toute cette histoire était loin derrière lui, il ne savait pas très bien ce qu'il pourrait lui dire. C'était elle qui avait coupé les ponts avec lui et non l'inverse. Il n'avait pas d'excuses à formuler mais il aurait aimé savoir comment elle allait. Gabriel avait suivi la carrière d'Adaline, d'un œil discret mais il l'avait fait pour ne pas oublier qui elle était. Alors qu'elle continuait de le regarder, il tenta de bouger la bouche en articulant pour qu'elle puisse lire sur ses lèvres sans qu'il n'ait à parler.

« Qu'est ce que tu fais là ? »

Il fronça légèrement les sourcils en souriant puis le chapeau revint jusqu'à elle.


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Message(#)Retrouvailles Ft. Gabriel EmptyMer 9 Mar 2016 - 23:52

Je ne pouvais décrocher mon regard des yeux sombres de Gabriel. Il est vrai que j’avais souvent prié pour le revoir, c’est vrai que j’avais longtemps souhaité pouvoir revenir en arrière et défaire les stupidités de mon enfance. Il est aussi vrai que j’avais eu vent du retour de Gabriel en Australie, et c’est aussi vrai que j’avais suivi son évolution. Je savais donc où il travaillait, et j’étais ravie pour lui. Mais sa présence ici, si près de moi me fait peur. Et même si je réussissais à lui parler, que dieu lui dirais-je? Tout ce qui me vient à l’esprit est l’image de notre fils, aussi douloureuse soit-elle. Lyam n’est jamais bien loin dans le décor pour me rappeler à quel point l’Adaline de mon enfance avait tout fait éclater. Gabriel était une personne bien en soit, il me méritait pas que je le trouble avec un problème qui m’appartient plus qu’il ne lui appartient.

Je tente de remettre mes idées en place, après tout j’ai un concert à donner si je veux garder mon contrat. Je prends de grandes inspirations, mais alors que ne m’apprêtes à quitter mon tourmenteur des yeux, je réussis à lire sur ses lèvres



« Qu'est ce que tu fais là ? »


Sa question me fache quelque peu. Mais qu’est-ce qu’il fait là ? Et puis, ce n’est pas comme si ma vie tournait autour de lui quand même. J’articule une réponse vague avant de récupérer mon chapeau qu’un jeune homme me tend en bas de la scène.

« Je vis »

Je prends une grande inspiration avant de jeter un coup d’œil à l’intérieur du chapeau. Je n’ai pas besoin de savoir ce que Gabriel a écrit, je le sais avant même de piger son papier. Mais mon karma a un don inné pour me mettre dans des situations embarrassantes. Sans surprise, le papier que je lis à voix haute me laisse un goût amer dans la bouche. J’ai vraiment un karma de merde.

« Donc! L’heureuse chanson sera… Fly me to the moon de Frank Sinatra! »

J’entends des murmures dans la sale, et je me force à sourire. Tu veux jouer à ce jeu Gabriel ? Très bien, jouons.

Je fais une petite révérence avant de disparaitre dans le backstage. Les murmures s’intensifient. Je me dirige rapidement vers le vestiaire, où je déniche rapidement un tuxedo moulant noir taillé pour une femme. Je me change rapidement, en omettant de mettre un chandail en dessous de mon tuxedo. Mon patron allait être ravi. Avant de retourner sur scène, je vide le chapeau que j’avais laissé sur une chaise dans le backstage et je l’enfile. Frank Sinatra, here I come.

Je sors en gardant la tête basse, d’une démarche de prédateur. J’arrache le micro de son pied, et je saute en bas de la scène, mes talons raisonnant sur le sol. J’entends les gens m’applaudir et siffler, et j’ai même le droit à une tape sur les fesses alors que je me dirige vers le fond de la salle, directement vers Gabriel. Je le dépasse, et grimpe sur le comptoir à boissons où je m’assois. Je suis la reine, ici et tu ne pourras pas me détrôner.

Je plante mes yeux dans ceux de Gabriel, un éclat provocateur dans mes iris. Et je sors une voix suave et mélodieuse en me laissant glisser sur le dos pour m’étaler en tigresse sur le comptoir à boissons. J’entends les sifflements, mais ce n’est pas cela qui m’intéresse.


'Fly me to the moon
Let me play among the stars
Let me see what spring is like
On a-Jupiter and Mars
In other words, hold my hand
In other words, baby, kiss me'


J’envoie un bec invisible au barman, qui me fait un demi-sourire. Je continue de chanter, mais je me relève tranquillement.


Fill my heart with song
And let me sing for ever more
You are all I long for
All I worship and adore
In other words, please be true
In other words, I love you


Sur ces mots, et la musique en arrière-plan, je me dirige à pas de félins vers la table de Gabriel. Je me mords les lèvres avant de reprendre.

Fill my heart with song
Let me sing for ever more
You are all I long for
All I worship and adore
In other words, please be true
In other words, in other words


J’arrive en arrière de Gabriel, je fais glisser mes mains sensuellement sur son torse et je termine ma chanson en lui susurrant à l’oreille les dernières paroles de sa chanson bien aimée.

"I love [3 piano notes] you…"


Je me redresse au son des applaudissements, et je croise le regard de mon patron. Je sais que je l’ai gagné, mais je dois remercier Gabriel dans un certain sens de m’avoir donné cet élan. Je fais une dernière révérence avant de disparaitre dans les coulisses.

Une fois seule, j’enlève le chapeau que je jette le plus loin possible et je tente de reprendre ma respiration. Je suis une artiste, une chanteuse. Il y a une certaine énergie qui me pousse à agir lorsque je suis sur scène. Mais ici, derrière les projecteurs, je suis aussi faible qu’une poupée en porcelaine. Mes mains tremblent, j’ai la respiration courte et je sens encore le parfum de Garbiel qui me monte au nez. Mais qu’ai-je fais ?
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Message(#)Retrouvailles Ft. Gabriel EmptyVen 11 Mar 2016 - 22:07

“ Adaline & Gabriel ✴ Retrouvailles. „


Gabriel ne cessait de regarder Adaline face à lui. Elle avait l'air vraiment heureusement peut-être que finalement elle menait la parfaite vie dont elle avait toujours rêver et c'était tant mieux pour elle. Il eut un sourire au coin des lèvres lorsqu'elle sortit son papier à lui du chapeau. Le destin faisait bien les choses pour une fois et puis cette chanson il ne l'avait plus écouter depuis des années. Gabriel la laissa repartir en coulisse en se demandant s'il devait resté ou partir. Après tout, la seule chose qu'ils pouvaient encore éventuellement partagé ensemble était leur passion commune pour l'art. Le temps qu'il pose les « pour » et les « contre » dans sa tête, elle était déjà de retour sur scène. Adaline possédait tout l'espace comme toujours, ça n'avait pas changé. Plus il l'observait et plus il la trouvait encore plus belle que la dernière fois où il l'avait vu. Après tout, ils s'étaient connu beaucoup plus jeune qu'aujourd'hui, surtout pour lui qui avait quelques années de plus qu'Adaline.

Elle commença à chanter et il ne pu s'empêcher une nouvelle fois de sourire. Il eut même un léger rire lorsqu'elle envoya un baisé au serveur, c'était Adaline dans toute sa personne. Il but alors une gorgée de la boisson continuant de la regarder évoluer dans la salle, le publique avait l'air conquis, lui le premier. Lorsqu'elle commença à s'approcher de lui, le coeur de Gabriel eut un léger rater, à qui voulait-elle jouer au juste ? Il resta immobile alors qu'elle se glissa derrière lui venant passé ses mains sur son torse. Un frisson lui parcouru le corps alors qu'elle lui murmurait ces quelques mots à l'oreille. Pourquoi lui dire ces trois mots alors que leur amour était éteint depuis si longtemps ?

Le sourire de Gabriel s'était effacé et lorsque Adaline rejoignit la scène pour saluer son publique il n'eut pas la force de l'applaudir. Il était comme figé dans le temps. Revenant à la réalité quelques secondes plus tard, il attrapa une serviette en papier griffonnant dessus quelque mot.


« Si tu souhaites parler, je serais dehors à l'entrée. Gabriel. »


Pliant la serviette en deux il se leva de sa table pour aller payer sa consommation au bar. Il en profita pour échanger quelques mots avec le barman qui lui promis de donner la fameuse serviette à Adaline lorsqu'elle repasserait par ici dans la soirée. Lui, il avait besoin d'air, alors il sortit du bar en restant là, appuyer contre le mur, les mains dans les poches. Il ne savait pas combien de temps il attendrait ni si elle sortirait par ici. Il y avait sûrement une sortie pour les artistes qui était de l'autre coté du bar. Gabriel prit une grande respiration levant la tête pour regarder le ciel, la lune était pleine ce soir là.  


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Message(#)Retrouvailles Ft. Gabriel EmptyLun 14 Mar 2016 - 2:08

Peut-être que si je m’endormais, je pourrais me réveiller et réaliser que tout ceci n’était qu’un cauchemar beaucoup trop réaliste? Je ferme mes yeux plusieurs fois, avec le mince espoir de me retrouver dans mon lit au petit matin. Mais je ne pouvais en espérer autant… J’appuis mes mains sur le mur derrière moi et je me force à reprendre mes esprits.

Que devais-je faire maintenant? Je pouvais prendre les jambes à mon cou et m’enfuir comme je sais si bien le faire…Ou je pouvais affronter mes plus vieilles chimères et faire une femme de moi. J’hoche rapidement de la tête, et quitte mon mur pour me diriger vers les vestiaires. J’enfile sans me presser mes bons vieux vêtements composés d’une chemise à pois et d’un pantalon noir bien simple, j’attache mes cheveux en queue de cheval et je décide d’aller me démaquiller dans les toilettes. Lorsque je me regarde dans le miroir de la salle de bain, je reste surprise par la lueur que j’observe dans mes yeux. Se pouvait-il qu’après toutes ses années Gabriel ait toujours une place dans mon cœur? Une place que je refuse de lui accorder?

Je dis n’importe quoi…Bien des choses ont changé en 10 ans, et s’il connaissait toute la vérité sur les raisons de mon départ, jamais il ne me pardonnerait. En me lavant le visage à l’eau froide, je me dis que je ne suis pas obligée de lui dire toute la vérité…Je suis convaincue qu’il va me poser la question, et je sais ce que je vais répondre. La réponse que je lui ai donnée en 2005 était beaucoup trop boiteuse pour qu’il l’aille pris au sérieux, et je m’attends à un sermon de sa part. J’ai toujours eu un don pour mentir, et c’est peut-être mon plus gros défaut.

Une fois bien rafraichie et les idées claires, je m’aventure à travers les tables du Canvas à la recherche de Gabriel. Je réalise rapidement qu’il a quitté le bar, et je sens une certaine déception m’envahir. Alors que j’avais pris la résolution de l’affronter, il se défile?

Je me dirige vers le comptoir, où je demande au barman de me donner une shot de Rhum Noir. Il m’apporte mon verre, y glisse un papier en dessous et me fait un rapide clin d’œil. Intriguée, j’y jette un coup d’œil, et je reste figée quelques instants devant l’écriture de Gabriel. Je pourrais la reconnaitre parmi mille tant elle m’avait manquée. Mon cœur fait un bond dès l’instant que je pose les yeux sur les mots écrits à la va-vite.


« Si tu souhaites parler, je serai dehors à l'entrée. Gabriel. »


Je dépose le papier sur le comptoir, indécise. Mon cerveau recommence à me jouer des tours, mon corps est excitée et je sens des palpitations sans que je puisse me contrôler. C’était la première fois que je sentais de telles choses depuis que j’avais quitté Gabriel, et que ce soit de sa faute m’enrage tranquillement. Je ne veux plus l’aimer, mais mon corps tout entier me dit le contraire.

Je prends verre de Rhum noir d’un coup sec, et je me dirige vers l’entrée. Bien…Je peux faire mourir cet amour…Je n’ai qu’à faire fâcher Gabriel…Je n’ai qu’à faire en sorte qu’il me haïsse au point de me fuir… Je n’ai qu’à…Ne plus l’aimer…Me trouver des raisons de le détester… Faire qu’il me déteste… Je ne sais  plus, je ne sais pas, je suis mélangée.

La gorge encore brûlante, je pousse la porte, déterminée. Ou en fait, je croyais l’être. L’air frais de Brisbane me donne un coup de fouet, et j’inspire lentement pour emplir mes poumons de l’air de la nuit. Mes yeux se posent rapidement sur la silhouette svelte de Gabriel, et je sens mon corps ramollir. Il semble perdu dans ses pensées, son regard levé vers les étoiles et son dos appuyé sur le mur de la bâtisse. Il me semble si beau, il me semble si calme… Toute détermination s’envole, et j’éclate en sanglots, sentant mon cœur se presser et mes poumons se compresser.


« Je suis désolée Gabriel… »

Je m’approche de lui en tentant de contrôler mes larmes, et je sens ma lèvre supérieure qui tremble. Je ne comprends plus les émotions qu’il me fait vivre, et personnellement je n’en ai rien à foutre présentement. Je veux tout simplement le regarder des heures durant…Une vie durant… Je m’arrête tout près de lui, et j’articule ses mots qui me font si mal que ma voix éclate en morceaux à la fin de ma phrase.

« J’ai essayé…J’ai essayé mais je suis incapable de t’…t’hair… »

Je sens mon âme se disperser en plusieurs morceaux, comme si cette simple phrase résumait ses 11 dernières années. Mes chimères n’allaient jamais me quitter, et il m’était impossible de les combattre présentement. Je me haïssais tellement, tellement… Je sens des larmes couler sur mes joues, mes dents faire la claquette et je le regarde, complètement impuissante.
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Message(#)Retrouvailles Ft. Gabriel EmptySam 19 Mar 2016 - 18:53

“ Adaline & Gabriel ✴ Retrouvailles. „


Gabriel n'avait jamais compris pourquoi Adaline l'avait laissé en Amérique, bien sûr elle avait donné quelques raisons mais il n'en avait cru aucune. Contrairement à elle, il ne déversé pas la faute sur elle ou sur lui. Il pensait que tout cela était dû à une faute commune de quelque chose qui s'était rompu entre eux. Ça arrivait même pour les âmes sœurs, du moins il l'avait cru pendant longtemps, qu'Adaline aurait pu être son âme sœur mais il avait grandit depuis, mûri et il ne se faisait plus d'illusion sur ce que certaines personnes pouvaient appelés « L'amour ». Il était donc là, paisible et adossé contre le mur du bar. Il attendait, du moins encore quelques minutes avant de partir et rentrer chez lui. Tout d'un coup, il fut surpris par les sanglots d'Adaline qui venait à lui, il se retourna vers elle fronçant légèrement les yeux.

- Désolé ?…

Gabriel ne comprenait pas vraiment et encore moins la fin de sa seconde phrase. Le haïr ? Mais pourquoi le haïr ? Qu'avait-il fait pour mériter de la haine venant de celle qu'il avait aimé de tout son coeur ? Le jeune homme sentit son coeur qui commençait à s'accélérer, il ne savait pas si c'était l'excitation de la revoir ou alors un léger goût de rancoeur qui commençait à lui monter à la bouche. Il se rapprocha alors d'Adaline, se retrouvant à moins d'un mètre d'elle. Gabriel la regarda dans les yeux.

- Alors, c'est ce que tu voudrais ? Me haïr ?

A la vue de ses larmes, son coeur se serra également, il aurait voulu la prendre dans ses bras, la serrer contre lui mais quelque chose le retenait. Peut-être sa fierté ? Ou alors le fait qu'elle insinue que tout était sa faute. Gabriel commençait à se demander si tout cela était une bonne idée. Après tout, il aurait pu partir et peut-être qu'ils ne se seraient jamais revu. Brisbane était une grande ville et puis c'était elle qui était venu, elle savait très bien que c'était la ville natale du peintre. Gabriel n'avait plus pleurer depuis très longtemps et même ce soir, il n'en ressentait pas le besoin. Il continuait de regarder Adaline dans les yeux en espérant avoir quelques réponses qui étaient resté en suspens depuis presque dix ans maintenant.

- Je peux partir si cette situation te mets mal à l'aise mais nous sommes des adultes maintenant, on devrait pouvoir faire face non ?

Sa façon de parler était peut-être un peu dur mais il n'avait pas le coeur à la cajoler et lui faire des calins, après son petit spectacle à l'intérieur, il voulait savoir ce qu'elle pensait de tout ça. D'eux, de leur passé et de ce qui allait se passer maintenant. Allaient-ils devenir amis ? Se détester ? S'aimer de nouveau ?...   


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Message(#)Retrouvailles Ft. Gabriel EmptyDim 20 Mar 2016 - 16:31

J’ai le goût d’effacer mes larmes, le regarder la tête haute et lui dire que ma vie est parfaite, que je ne regrette pas la façon dont je l’ai quitté…Mais je n’avais plus la force de mentir. J’avais menti pendant si longtemps à moi-même. Le revoir ainsi en chair et en os m’enlève la simple volonté de lui parler, de lui dire toutes ses choses que j’ai tournée en boucle dans ma tête pour me convaincre qu’elles étaient vraies. Je ne pouvais lui répéter les mêmes mensonges que j’avais dits à Lyam et à moi-même. Pour le bien de mon fils, je me devais de confronter mes peurs et d’accepter mes erreurs. Mais mes peurs sont bien réelles, elles sont fondées et le simple fait de penser à sa réaction me donne des vertiges. La vérité n’est pas toujours bonne à dire, c’est vrai, mais les mensonges non plus. Je me sens entre deux eaux, et je ne sais plus où donner de la tête.

- Désolée?...

Je passe une main sur mes yeux pour essuyer le lac qui s’est formé sur mes joues. Mes yeux brûlent, et je me félicite de m’être démaquillée. Je donnais déjà tout un spectacle à ce pauvre Gabriel, je n’avais pas besoin de ressembler à un panda égaré en plus de cela. Je prends une grande inspiration, le cœur lourd. J’aurais tant de choses à lui dire mais ma culpabilité me retient vers l’arrière comme un chien en laisse. Le moment de vérité approche de plus de plus, et je ne sais toujours pas ce que je vais lui dire.

- Alors, c’est ce que tu voudrais? Me haïr?

Ce sont mes propres mots, et pourtant ce qu’il me dit me fait un pincement au cœur. Je sens mes yeux se remplir de larmes à nouveau. Tout ceci n’était qu’une grosse erreur, un tour de passe-passe de mon karma pour me démontrer que je ne pouvais pas toujours fuir mes responsabilités. Merci karma, je crois que je commence à comprendre. Après Lyam qui me dit sans cesse que je devrais m’occuper de lui, Gabriel vient s’infiltrer dans le décor sans crier garde. Cet homme avait toujours su dire les mots qui me touchaient le plus, et je ne pouvais paraitre forte et insensible bien longtemps en sa présence. Pas après 10 ans. Pas alors que ma tête est un champ de bataille entre l’orgueil et l’honnêteté. Je me surprends même d’avoir été en mesure de lui résister en 2005 lorsqu’il avait voulu me convaincre de rester. Si seulement il savait quel monstre j’étais…

« Oui Gabriel…Ce serait beaucoup plus facile de t’haïr, car ce que j’ai à te dire serait beaucoup plus facile à dire. Si ta réaction ne m’importait pas, alors ce serait beaucoup plus facile de tout te dire… »

Je commence a avoir des soubresauts et mes mains tremblent. Sous le coup de l’émotion ou de froid, je n’en sais rien.

- Je peux partir si cette situation te met mal à l’aise, mais nous sommes des adultes maintenant, on devrait pouvoir faire face

Je ne peux pas m’empêcher de sourire devant l’ironie de sa phrase. L’innocence est si douce mon Gabriel…

« Tu as toujours été trop gentil Gabriel. Je ne t’ai jamais mérité. Moi, une tête en l’air irresponsable et vagabonde… Tu étais trop bien pour qui j’étais, et je ne pouvais me permettre de rester… J’étais jeune et innocente, et j’aurais dû te dire la vérité… J’ai souvent regretté de t’avoir quitté d’une manière aussi déplorable, sans réelle explication. Je me suis dit plusieurs fois que je me devais de te retrouver pour te dire la vérité sur mon départ… Mais je n’ai jamais eu le courage. Et voilà que tu apparais devant moi comme lors de notre première rencontre…Le destin est ironique tout de même…"

Je suis consciente qu’il ne doit pas comprendre tout ce que je lui dis, surtout que ça entre en totale contradiction avec les raisons de mon départ en 2005. Qu’ai-je à perdre 10 ans plus tard? Qu’il refuse de me parler, qu’il ait de la rancune envers moi? Il pouvait bien, j’avais vécu 10 ans sans lui…Je pouvais bien finir ma vie sans lui aussi. Ce qui m’importait était de lui dire la vérité, peu importe sa réaction. Je ne le fais pas pour moi, mais pour Lyam. Je comprendrais pleinement que Gabriel se fâche et décide de mettre fin à notre nouvelle relation sans qu’elle aille commencée, mais je me devais de lui dire. Je doute qu’il aille une réaction positive. Et si c’était la dernière fois qu’ils se voyaient, et si je n’avais pas d’autre chance de nouer les liens entre Lyam et son père? Mon fils m’avait souvent demandé de lui parler de son père, de le lui présenter…Mais je n’avais eu la force de lui expliquer ce que j’avais fait. Je serais une mère ingrate de ne pas faire ça pour lui alors que j’en avais l’opportunité. Tant pis, je me lance.

J’ai cessé de pleurer et j’observe à présent Gabriel d’un regard intense et profond.


« Laisse-moi t’enlacer avant de te dire la vérité…J’ai l’impression que tu ne voudras plus par la suite… »

Je m’avance vers lui, hésitante, avant de m’arrêter quelques pieds devant lui. Non, je ne pouvais pas profiter de lui ainsi.


« Non, laisse tomber…Biens, j’ai des choses à te dire et je crois que tu vas avoir besoin de t’asseoir un peu… »

Je commence à marcher en direction du trottoir de l’autre côté de la rue sans vérifier s’il me suit. Je me dirige tête première vers le premier banc à ma disposition, et je m’assois. Je lève la tête vers les étoiles, cachées en partie par les lumières de la grande ville. Je me demande ce que mon fils fait à l’instant…Je ne sais même pas il est quelle heure pour lui en ce moment…Est-ce qu’il rêve d’un père inconnu? D’une famille qu’il n’a jamais eue?

Je n’avais pas besoin de tout lui dire, je n’avais pas besoin de lui dire ce qui c’était passé en France. Chacun a ses secrets, non?

Je sens Gabriel s’asseoir près de moi, mais mon regard reste figé vers une étoile qui a réussi a percé le brouillard de lumière. Je prends une grande inspiration, et en un seul souffle je dis


« Je t’ai menti lorsque je suis partie, et je sais que tu le savais depuis le départ, mais je ne savais pas comment te dire la vérité. Je ne savais pas comment réagir à tout ce qui m’arrivait, et j’ai fait la première chose qui m’est venu à l’esprit : j’ai fuis. Je suis allée rejoindre ma mère, qui a pris soin de moi… »

Je quitte mon étoile pour fixer Gabriel


« Gabriel, la raison que je t’ai quitté c’est parce que j’ai appris que j’étais enceinte… »

Je ne sais pas comment il va réagir, mais je peux toujours lui dire que je me suis fait avortée si sa réaction est trop mauvaise… Un mensonge dans une vérité…C’est une demie-vérité non?

Je suis calme...Beaucoup trop calme...

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Message(#)Retrouvailles Ft. Gabriel EmptyVen 25 Mar 2016 - 21:49

“ Adaline & Gabriel ✴ Retrouvailles. „


Gabriel avait vécu près de dix ans dans l'ignorance. Elle était partie en laissant un trou béant dans sa poitrine. Il n'avait pas mit longtemps à mettre les voiles et rentrait chez lui à Brisbane. Là-bas, il avait donné toute son énergie dans un seul but, réaliser son rêve. Il deviendrait un artiste et prouverait par la même occasion à Adaline, où qu'elle soit dans le monde, qu'il avait réussi. L'école d'art lui avait apprit de nombreuses choses et au bout de quelques temps, Gabriel était passé à autre chose en gardant dans un coin de sa tête, ses souvenirs avec Adaline. Il avait fait d'autres rencontres et finit par ouvrir sa galerie à l'aide de son frère. Sa vie était finalement plutôt agréable bien qu'il avait rarement des relations sérieuses avec la gente féminine, il se sentait bien dans ses chaussures. Et ce soir, elle était de retour. Elle mettait de nouveau le bazar dans sa vie, dans son esprit mais également dans son coeur. Lui aussi ne savait plus sur le moment s'il devait la haïr ou lui pardonner, une chose était sûr, il lui en voulait. Elle avait abandonné mais ils étaient jeunes et le monde hélas ne tournait pas qu'autours d'eux. Il fronça le visage ne comprenant pas très bien où Adaline voulait en venir. Elle tournait autours du pot comme si elle cherchait un prétexte pour fuir encore une fois. Il resta silencieux un instant.

- Ironique ? Tu savais très bien que j'habitais à Brisbane… Tu croyais quoi en venant ici pouvoir m'éviter tout le restant de ta vie ?

Il était sur la défensive car c'était le meilleur moyen pour que ses émotions intérieures restent en place. Gabriel ne pouvait pas montrer une quelconque faiblesse, ni le moindre sentiment. Il voulait qu'elle ressente ce que lui avait pu ressentir le jour de son départ. Par contre, elle avait bien raison pour au moins une chose. Il était définitivement trop gentil. Gabriel était une bonne âme depuis toujours. Il a toujours pris soin de ses frères et sœurs, il aide les jeunes artistes à trouver leur voie, il ne plus manger de viande pour épargner la cause animale et il ramasse dans la rue les papiers qui n'ont pas été jeter dans une poubelle. Mais si on lui posait la question, il hausserait simplement les épaules. Il ne se considérait pas comme quelqu'un de gentil mais plutôt comme quelqu'un de normal. Une légère panique s'empara de son corps lorsqu'elle s'approcha de lui pour l'enlacer et finalement reculer en prétendant qu'il ne voudrait plus par la suite. Il resta fixe, la regardant dans les yeux.

- Qu'est ce que tu me caches depuis aussi longtemps ?

Elle traversa la rue pour rejoindre le trottoir d'en face. Gabriel soupira, il n'avait pas envie d'aller s’asseoir. Il voulait savoir un point c'est tout. Il leva les yeux au ciel observant un bref instant les étoiles puis il traversa à son tour pour la rejoindre sur le banc. Son regard se posa sur elle, il fronça légèrement les yeux l'écoutant. Son sang ne fit qu'un tour et il se leva d'un bon pour se mettre debout fixant Adaline.

- Quoi ?! Tu es entrains de me dire quoi au juste ? Que j'ai un enfant quelque part et que tu ne m'en as jamais parler ?

Il secoua le visage en faisant une légère grimace plutôt énervé d'un coup. Il ne chercha pas à savoir si elle avait avorté ou non, il trouvait cela peu probable.

- Et tu lui as dis quoi au juste ? Que je l'avais abandonné ? Que j'étais trop bien pour être père alors je me suis barré ? Ah non ça c'est plutôt toi.


C'était méchant mais il s'en moquait, il commença à partir dans la direction opposé bien trop énervé pour pouvoir attendre ses explications. Il se moquait de savoir si elle le suivrait ou non, il voulait juste marcher… Et aller n'importe où tant que c'était loin d'elle. Après tout, elle croyait quoi ? Qu'il n'aurait pas voulu de cet enfant ? Qu'il n'aurait pas voulu être père ? Bien sur, ce n'était pas prévu mais il aurait aimé cet enfant de toute son âme.


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Message(#)Retrouvailles Ft. Gabriel EmptyMer 30 Mar 2016 - 2:03

Un léger vent se lève, ce qui me fait frissonner. Je le sens qui me caresse les bras, le visage, les cheveux. Il rafraichit ma peau et mon esprit en même temps. J’ai l’impression que le temps s’est arrêté, le vent caressant mon âme. Je ne veux pas quitter ce petit moment réconfortant, ce baume sur mon cœur. Je semble si calme de l’extérieur, alors qu’en réalité je me défais en morceaux de l’intérieur. Mon monde s’écroule devant moi, je regrette déjà de lui avoir dit la vérité. Sa réaction ne me dérange pas, je sais que je l’ai blessé. Pas une éraflure, une longue et profonde coupure qui prend du temps à guérir. Et je venais de rouvrir la plaie avec un couteau trop coupant. Je m’en voulais déjà, mais je n’ai pas le temps de me fâcher, ou même de penser à me fâcher contre moi-même car Gabriel explose devant moi comme une bombe à retardement. Je ne bouge pas, je ne bronche pas. Je m’avoue vaincu, je suis pitoyable.

- Quoi ?! Tu es entrains de me dire quoi au juste ? Que j'ai un enfant quelque part et que tu ne m'en as jamais parler ?

En effet Gabriel, c’est bien ce que je suis en train de te dire… C’est ce que j’aurais voulu lui dire, mais ma voix me trahit et je reste muette devant lui. Je sens Gabriel s’agiter de plus en plus à mes côtés, et je sais que l’explosion arrive bientôt. 3…2…1

- Et tu lui as dit quoi au juste ? Que je l'avais abandonné ? Que j'étais trop bien pour être père alors je me suis barré ? Ah non ça c'est plutôt toi.

Même si je m’attendais à une réaction négative de sa part, ses paroles me blessent. Je pince les lèvres pour ne pas dire quelque chose que je pourrais regretter. Gabriel me voit plus cruelle que je le suis, je n’aurais jamais menti ainsi à Lyam. Mais envoyer l’insulte sur moi n’était pas très fort de sa part. Je sens la chaleur de son explosion se propager autour de moi, et je m’enflamme à mon tour.

Je regarde Gabriel s’éloigner sans broncher. Je bouille à l’intérieur, mais mes membres sont paralysés. Je voudrais le suivre, courir après lui et lui dire quelque chose. Quelque chose… Mais qu’est-ce que je lui dirais bien ? Pardon ? Non, certainement pas. Lui dire que tout pouvait s’arranger ? Non plus. Non, je n’avais rien de pertinent à lui dire qu’il ne pourrait pas renvoyer contre moi pour me blesser davantage. L’être humain avait une facilité étonnante à blesser les autres lorsqu’ils se sentent agressé, et présentement j’en subissais les conséquences. Je ne devais pas embarquer dans son jeu, mais c’est plus fort que moi.

Les paroles qu’il m’a dites un peu plus tôt me reviennent en tête, et la colère qui s’en suit me propulse sur mes deux jambes. Je ne pouvais pas le laisser croire que j’étais une sans cœur. J’étais jeune à l’époque, et il était temps qu’il réalise que je n’étais plus la même qu’à l’époque. Il arrivait souvent qu’on se dispute lorsqu’on était en appartement, et Garbiel gagnait toujours. Il gagnait parce que je le laissais gagner. Ce temps était révolu. Je ne me laisserai pas abattre par ses paroles.

Je prends une grande inspiration, et je lui lance un cri du cœur, sortant d’un coup toute cette rage qui avait pu s’accumuler avec les années. Les passants ne me dérangent pas, ce que je cri n’appartient qu’aux oreilles de Gabriel. J’espère que mon cri se rende jusqu’à son cœur et perce le semblant de cruauté qu’il venait d’y installer.


- TON FILS S’APPELLE LYAM…ET IL A TON PUTAIN DE NEZ!

Son nez ? Mais pourquoi j’avais dit moi. Je mets rapidement une main sur ma bouche, réalisant que sur le coup de la colère je venais de dire quelque chose de vraiment stupide. C’était vrai cependant. Le nez de Lyam était bien celui de Gabriel, et il m’obsédait depuis 10 ans. Ce petit nez qui me faisait penser à lui constamment. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle je suis incapable de m’occuper de Lyam; il me rappelle trop Gabriel.

Gabriel s’est arrêté, sans se retourner. Je sais que j’ai touché une corde sensible, et j’en profite pour m’approcher. Tu ne gagneras pas ce coup-ci.

- Nous étions pauvres. J’étais jeune, je ne savais pas ce que je voulais faire de ma vie…

Je m’arrête à moins d’un mètre de lui. Je n’ose pas le toucher de peur qu’il le prenne mal.

- Ma mère m’a convaincu de me faire avorter. J’ai quitté New York avec la ferme intention de me faire avorter…Et je ne voulais pas que tu souffres. Je ne voulais pas que tu m’influences à garder un enfant que je voulais pas. J'avais honte de mon choix. Alors je t’ai quitté.

Je fais une légère grimace en rependant à mon passé

- Cela faisait déjà deux mois que j’étais revenu au Québec. Il n’y avait pas de rendez-vous au public avant cette date, alors j’avais dû attendre. Deux mois…Deux mois à sentir Lyam grandir…

Je secoue la tête violement

- Lorsque je suis arrivée dans la salle ce jour-là, et que j’ai vu la machine qui allait enlever Lyam de mon corps, j’ai quitté la salle en courant. J’ai couru aussi loin que mes jambes ont pu me le permettre, et j’ai vomis. Je n’allais pas laisser quelqu’un m’enlever mon enfant. Je suppose que c’est mon instant maternel qui a pris le dessus.

Gabriel ne s’est toujours pas retourné.

- Par la suite, le fait de revenir vers toi m’a hanté tellement longtemps. Mais je ne pouvais pas. J’étais convaincu que tu allais me repousser, m’en vouloir de t’avoir menti. Et tu sais quoi ? C’est tout à fait normal.

Je fais un pas de plus dans sa direction, hésitante. Je ne peux pas voir son visage, et je m’inquiète de sa réaction.

- Le jour de l’accouchement, est-ce que tu sais la première chose que j’ai dit lorsque j'ai tenu Lyam dans mes bras ?

Je vois Gabriel bouger, mais il ne se retourne toujours pas. Cet homme était vraiment têtu.

- J’ai dit à ma même : ''Putain, il a le même nez que Gabriel…’’


Je souris à ce souvenir. Malgré la douleur et la fatigue que je ressentais à ce moment-là, je n’avais pu m’empêcher de voir une partie de Gabriel dans ce petit être fragile.

- Tu vois, tu m’as puni de t’avoir quitté sans le savoir…
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Message(#)Retrouvailles Ft. Gabriel EmptyMer 30 Mar 2016 - 22:50

“ Adaline & Gabriel ✴ Retrouvailles. „


Gabriel bouillait lui aussi de l'intérieur, il avait toujours cette envie omniprésente de frapper dans n'importe quoi même si cela impliquer qu'il se casserait la main et qu'il ne pourrait plus peindre. Quelque part, elle était la seule à pouvoir le calmer. Elle avait toujours trouver les mots pour savoir lui redonner une certaine sérénité. Hélas, il avait du apprendre à se contrôler tout seul, bien qu'il ne s'était plus battu avec personne, en même temps une mâchoire cassée lui avait bien vite calmé les idées. Mais là depuis longtemps il avait envie de frapper dans quelque chose, peut-être qu'il pourrait mettre un coup de pied dans un lampadaire pour épargner sa main. Gabriel marchait dans une direction qui n'était pas celle de sa maison mais il s'en moquait bien qu'il commençait à se faire tard, il connaissait Brisbane comme sa poche et n'avait aucunement peur de se perdre. Il se figea sur place lorsque Adaline se mit à crier, c'était assez lointain alors elle devait encore être assise sur le banc et lui à plusieurs mètres d'elle maintenant. Il serra sa mâchoire, il avait donc un fils qui s'appelait Lyam. Son coeur se serra, il avait un fils et il ne l'avait jamais vu, il ne l'avait jamais serré dans ses bras et il ne l'avait jamais vu être un bébé. Il détestait Adaline pour tout ça, pour avoir tout manquer par sa faute.

Alors qu'il s'est arrêté de marcher, il entendit des bruits de pas derrière lui et il ne mit pas longtemps à comprendre que c'était ceux d'Adaline. Il hésitait, entre partir sans se retourner ou alors écouter ses explications même si elles ne feraient pas grand différence sur tout ce qu'il avait manqué. Son coeur se serra un peu plus lorsqu'elle mentionna l'avortement, peut-être qu'après tout ça aurait évité bien des soucis, du moins pour elle puisque lui avait toujours ignorer le fait qu'elle était enceinte. C'est vrai qu'ils n'étaient pas riches mais si elle l'avait vraiment aimer, elle lui en aurait parler non ? Est ce que l'on cache vraiment quelque chose comme ça à une personne qu'on aime ? Il n'en savait rien. Tout ce bousculer dans sa tête en ce moment même. Gabriel n'avait aucune idée de ce qu'il aurait pu répondre à l'époque, tout ce qu'il savait c'est qu'il avait aimé profondément Adaline et qu'au fil du temps il aurait sûrement voulu fondé une famille, mais pas vraiment comme ça. Maintenant, il ne se voyait plus marié, ni avec un enfant. Il était plutôt du genre solitaire, lui et ses pinceaux. Alors qu'il était toujours dos à elle à se poser tout un tas de question, elle se rapprocha encore un peu plus de lui et il bougea légèrement sa tête sur la gauche mais sans regarder en arrière. Gabriel hésitait à se retourner, il eut un léger sourire à sa remarque sur l'anecdote qu'elle raconta sur son accouchement. Restant ainsi il répondit simplement d'un voix calme.

- Si seulement j'avais voulu te punir… Mais ça ne fut jamais le cas. J'ai toujours pensé que si tu étais parti, c'était à cause de moi et je n'avais pas tort dans le fond.

Il se retourna ensuite, lentement pour lui faire enfin face. Il n'était plus autant énervé qu'il y a quelques minutes mais il n'avait pas non plus envie de la prendre dans ses bras. Gabriel était partagé entre deux situations. Partir et ne plus jamais chercher à la revoir ou bien vouloir connaître Lyam. Même s'il était son père biologique, ça ne faisait en aucun cas de lui son vrai père puisqu'il ne l'avait pas élever et que surtout il n'avait aucune connaissance des enfants. Il allait être tonton bientôt mais cela n'avait pas fait naître en lui un quelconque instinct paternel.

- Il est avec toi, à Brisbane ?

Gabriel ignorait toute l'histoire. Tout ceux par quoi été passé Adaline et tout ce qu'il aurait pu faire s'il avait sur. Mais le passé était passé et ils ne leur restaient plus qu'une chose à faire rattraper le temps perdu, s'expliquer et avancer. Ils n'étaient pas obliger de devenir les meilleurs amis du monde, le nouveau couple phare de la ville mais ils pouvaient essayé de recoller les morceaux. Dans l'idée, pardonner n'est pas sorcier, il faut accepté et passé à autre chose. En pratique c'était beaucoup plus difficile, Gabriel était une vraie tête de mule et ça n'avait pas changer aux fils des années.  


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Message(#)Retrouvailles Ft. Gabriel EmptyJeu 31 Mar 2016 - 3:31

J’aurais dû me douter que Gabriel avait changé lui aussi avec toutes ses années. Lorsque je l’ai connu, il avait beaucoup de difficulté à gérer ses colères, même si j’avais toujours su à le faire décanter. Il me surprend, à me parler ainsi sur un ton aussi neutre. L’anxiété qui s’était emparée de moi s’efface peu à peu, et je retrouve mon calme. Je ne peux m’empêcher d’être sur mes gardes cependant, je n’ai pas envie d’avoir une mauvaise surprise.  Gabriel pouvait être tout aussi gentil qu’imprévisible, et j’avais appris à me méfier lorsque nécessaire.

Je sais que j’ai plusieurs choses à lui dire, et pourtant je ne sais pas par où commencer.  Le fait qu’il me demande si Lyam est avec moi me surprend. Bien entendu qu’il n’est pas au courant de mon histoire, mais est-ce si évident qu’un parent doive trainer un enfant avec lui? Je n’en sais, je n’ai jamais été très compétente en matière de garde parentale.


- Non, il n'est pas ici Gabriel… Je ne suis pas une mère très responsable...Je n'ai jamais été vraiment responsable en fait...

Je soupire, et commence à marcher. Je comprends le désir de marcher pour se clarifier les idées, et je décide de suivre la première pensée de Gabriel. Marcher pourrait nous faire du bien en effet. Celui-ci me suit sans dire un mot. Je suppose qu’il attend des explications, ce qui est tout à fait normal dans cette situation.

- Je ne sais pas vraiment par où commencer pour rattraper ses années perdues…

J’hausse légèrement les épaules, indécise

- Les premières années de Lyam ont été très dures pour moi : j’avais commencé l’université, je vivais chez ma sœur pour être plus proche de l’école et je n’avais pas beaucoup d’argent. Lyam était souvent malade, alors je ne dormais pas beaucoup. Je pleurais souvent, et j’étais incapable de m’occuper de Lyam comme j’aurais dû. Pour cette raison, avant que je fasse une dépression, ma sœur Catherine le pris en charge. Je me concentrai sur mes études, et je fis plusieurs voyages pour me changer les idées. Éventuellement, je déménageai dans mon propre appartement, mais je laissai le soin à Catherine de s’occuper de Lyam…

Je sens mes joues devenir rouges


- Je ne suis pas fière de moi. Lyam ne m’en a jamais voulu de l’avoir abandonné ainsi, je ne comprends pas pourquoi d’ailleurs. C’est peut-être dans les gènes des Jenkins… Lorsqu’il entra à l’école, il commença à me poser des questions sur sa famille. Il voulait savoir qui tu étais. Je lui ai dit que tu n’étais pas au courant de son existence…

Je secoue la tête, embarrassée

- Je n’ai vraiment pas le tour avec lui. Évidemment que cela l’a blessé, mais que voulais-tu que je lui dise? Que tu ne voulais pas de lui? Non, je ne pouvais pas lui mentir. Et puis, ton fils est un vrai géni. Il a sauté 3 classes en 5 ans. Il aurait fini par comprendre que je lui ai menti.

Je souris, fière de lui au fond de moi.

- Il nous ressemble beaucoup tu sais malgré son jeune âge. Il a beaucoup de talent, et il est souvent dans son propre monde. Je me force beaucoup pour être plus proche de lui, car il me le reproche souvent. Il voudrait me suivre dans mes voyages, faire le tour du monde avec moi. Il me répète souvent qu’il pourrait très bien faire l’école à distance ou prendre 3 ans sabbatiques étant donné qu’il a 3 ans d’avance sur son groupe âge.

Je me rappelle la multitude de conversations que nous avons eu lui et moi là-dessus, ce qui me fait rire.

- Je ne me sens pas prête à être une mère à temps plein… Mais je sais que le jour va venir… Je veux m’occuper de lui comme il se devrait…

J’inspire quelques fois avant de poursuivre


- Lyam m’a souvent demandé de lui parler de toi. Il m’a demandé récemment de te retrouver et de te dire la vérité sur son existence. Cet enfant est aussi têtu que toi. J’ai finalement plié, et j’ai cédulé un voyage à Brisbane. Je me suis dit que cela pourrait me permettre d’écrire un livre sur ton pays de naissance, et par la même chance peut-être te rencontrer. Pas nécessairement pour moi, mais pour lui.

Je fais une légère grimace en prenant mon cellulaire.

- Tiens, c’est ton fils…

Je lui tends mon téléphone, avec cette photo à l'écran

Avant même de lui laisser un instant pour réagir, je continue sans me ménager. Lyam serait fière de moi pour une fois.


- Avant de partir, il m’a demandé de le filmer. Il m’a dit de te montrer la vidéo si jamais je te voyais.  Tu n’es pas obligé d’accepter, mais si tu veux je vais te la montrer.
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Message(#)Retrouvailles Ft. Gabriel EmptyLun 4 Avr 2016 - 21:27

“ Adaline & Gabriel ✴ Retrouvailles. „


Gabriel ressentit du soulagement quand Adaline lui fit part que Lyam n'était pas ici avec elle. C'était compliqué, il aurait sûrement voulu le connaître mais pas là dans l’immédiat. Il lui fallait digérer l'information qu'elle venait de lui donner et peut-être que cela prendrait un peu de temps, il n'en savait rien. Si Lyam avait voulu le voir tout de suite, il n'aurait sûrement pas su quoi répondre. Il espérait seulement qu'il ne se faisait pas de fausses idées comme un super héro comme papa ou au contraire un lâche qui l'avait abandonné, car ce n'était pas le cas pour aucun des deux. Gabriel était quelqu'un de tout à fait banal qui avait juste réussit à perser dans un milieu qui était le sien. Parfois, les gens devaient sûrement le prendre pour un homme qu'on qualifierait de « bizarre » mais ça lui était égal. Il se remit à marcher aux cotés d'Adaline. La pression était quelque peu redescendu.

- Je pense qu'il va falloir un certain temps pour rattraper tout ce qu'on a perdu.

Avait-il répondu simplement. C'était un fait, chacun avait fait leur vie de leur coté et même s'il en savait sur l'un et sur l'autre, il y avait tout un tas d'autres choses qu'ils ignoraient. Peut-être qu'elle avait quelqu'un dans sa vie, peut-être qu'elle était venue dans cette ville pour une toute autre raison que retrouver Gabriel ou pas seulement. Il y avait tout un tas de chose à rattraper, c'était une certitude. Il écouta attentivement sans l'interrompre même s'il avait eu envie de le faire une dizaine de fois.  Lyam avait l'air d'être un bon petit garçon. Il n'avait pas eu de chance à sa naissance visiblement mais il s'en sortait plutôt bien maintenant. Il tourna son visage brièvement vers celui d'Adaline.

- Merci, de ne pas lui avoir mentit… Tu sais, sur moi.

Un fin sourire se dessina sur ses lèvres, le fait qu'il soit un génie, il ne tenait sûrement pas ça de Gabriel. Lui, il avait détesté l'école et c'est bien parce qu'il n'arrivait pas à s'intégrer. Il ne rentrait pas dans le moule et il savait désormais pourquoi. Gabriel aurait vraiment apprécier sauter plusieurs classes pour en finir rapidement avec les études. Heureusement, l'école d'art lui avait ouvert tellement de possibilités sur la vie que ça avait finalement changer sa vision des choses. C'était étrange mais quelque part, il comprenait. Gabriel comprenait qu'elle n'était pas prête pour être mère et sans le vouloir il lui avait imposé cette tâche. Il s'arrêta ensuite lorsqu'elle sortit son téléphone portable. Il regarda la photo, il ressemblait vraiment à Adaline. Il n'eut pas le temps de parler qu'elle enchaîna sur autre chose. Il hésita puis se mit à répondre.

- Hum… Si tu veux. Je ne sais pas trop quoi te dire. Après tout, je suis censé être quoi ? Père depuis dix minutes quelque chose comme ça ?


Il fit une légère grimace et sa lèvre inférieure partie sur le coté, là où autrefois sa mâchoire s'était brisée.

- Je suis un peu perdu, mais vas-y montre-moi cette vidéo.

Le coeur de Gabriel s'accéléra un court instant ne sachant pas trop ce qu'il allait découvrir. Elle n'aurait décidément pas dû attendre toutes ces années pour lui apprendre l'existence de Lyam. Mais c'est comme ça et il en payait le prix aujourd'hui. Peut-être que cette aventure allait lui plaire, qui sait ?  


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Message(#)Retrouvailles Ft. Gabriel EmptyMar 5 Avr 2016 - 1:03

Je suis devant lui, mon téléphone portable à la main, et je semble figée. Malgré son approbation, je ne sais pas si je devrais vraiment lui montrer la vidéo. Je sais que Lyam serait probablement fâché si je lui apprends que j’ai rencontré son père mais que je ne lui ai pas montrer la vidéo. Je décide donc de détendre un peu l’atmosphère en lui expliquant la raison pour laquelle je détiens une telle vidéo. Après tout, cela paraissait trop arrangé à mon goût. Je ne veux pas que Gabriel croie que je suis venue à Brisbane pour le rencontrer, c’était réellement un adon. Un adon un peu tiré par les cheveux, mais un adon tout de même. Je peux comprendre comment Gabriel se sent en ce moment, j’ai vécu la même chose lorsque j’ai appris que j’étais enceinte. Perdue et quelque peu démolie.

- Avant que je te la montre, sache que Lyam a environ 15 ans d’âge mental même s’il n’a que 10 ans. Il comprend les choses beaucoup plus vite que toi et moi, et je suis presque convaincue que dans sa petite tête de génie, il avait prédit notre rencontre…Jusqu’à un certain point…

J’inspire, ce que je disais n’était pas rassurant du tout. Je devais trouver mieux. J’arrête de marcher et le regarde.

- Je veux te dire ce qu’il connait de toi, comme ça tu n’auras aucune surprise. Je lui ai dit que tu étais un artiste, tout comme moi. Je lui ai aussi dit que tu vivais en Australie, à Brisbane. En dehors de cela, il ne sait rien. Je ne lui ai pas dit ton nom non plus. Lorsque Lyam a appris que je faisais un voyage en Australie, il m’a prié de visiter Brisbane et de le filmer au cas où je te rencontrerais…Alors voilà…

Je connais la vidéo par cœur, je l’ai visionnée plusieurs fois dans l’avion. Je démarre la vidéo. Lyam est assis dans son lit, sourire aux lèvres et il est entouré de livres de toute sorte. Je m’entends lui dire que la caméra est en action, et je vois ses petites mains s’agiter ensemble. Il hésite avant de parler, mais une fois qu’il a débuté il n’arrête plus. Lyam parle en anglais, évidemment. Il est bilingue depuis qu’il est tout petit.

- Salut…Euh. Eh bien, si maman te montre cette vidéo, c’est qu’elle t’a finalement retrouvé et qu’elle t’a parler de moi !

Lyam montre ses belles dents blanches que je m’efforce d’entretenir.

- Donc, ça peut peut-être être un peu spécial pour toi de me voir pour la première à travers un écran, surtout que tu dois être sous le choc présentement. T’inquiète, maman à la même tête que toi en ce moment.

Il se gratte la tête en riant, un peu gêné

- Maman n’aime pas les surprises, et cette vidéo doit la stresser énormément. Bref ! Moi, je suis Lyam. Ton fils. J’ai 10 ans, mais maman n’arrête pas de me dire que j’ai 15 ans en réalité. Je ne te dirai pas en quelle année je suis, tu ne comprendrais pas avec votre système d’éducation. J’ai fait des recherches et ce n’est pas le même. Tout ce que tu as besoin de savoir, c’est que je suis vraiment intelligent !  Regarde ! C’est moi qui l’ait fait ! Il fonctionne à l’électricité avec des petits panneaux solaires…

Il prend le robot qu’il s’est fabriqué avec les pièces que je lui acheté le Noel précédent. Il le montre à la caméra avant de le déposer sur son lit, dans sa pile de livres. Je devrais vraiment apprendre à faire du ménage, mais c’est un de ses seuls défauts alors je ne pousse pas beaucoup là-dessus.

- Maman m’a dit que nous avions le même nez, ça veut dire que t’es mon vrai père tu sais ! Maman a refusé que j’appelle qui que ce soit ‘’Papa’’, elle m’a dit que c’était seulement toi que je pouvais appeler comme ça. Tu sais, je t’ai écrit des lettres ! Je pourrais te les envoyer si tu veux…Ou pas…


Il semble déçu pendant quelques instants, mais se reprend très vite.

- Je suis bon en peinture ! Comme toi !


Il prend un petit tableau sur son lit. C’est un colibri en vol. Je souris, fière de lui. Il est adorable, et je sais que Gabriel ne pourra pas résister très longtemps à son charme.

- Alors voilà, je ne veux pas trop parler longtemps. Laisse-moi juste…

Lyam bouge sur son lit, agité. J’ai le goût de fermer la vidéo pour ne pas lui montrer la fin, mais je me retiens. Ce serait immature. Mon fils s’est tellement approché de l’écran qu’on voit seulement sa face et ses épaules en gros plan.

- Salut Papa !


Il sourit à pleines dents et me regarde de l’autre côté de la caméra.

- Je l’ai dit maman ! Je l’ai dit pour la première fois !

Il lève ses bras en l’air et saute sur son lit, heureux.

- Ah oui, et Papa, peux-tu pardonner à maman et la reprendre comme femme ? Je crois qu’elle est tannée d’être seule…

Je m’entends à travers l’écran gronder Lyam avec une pince sans rire pendant que Lyam se tord de rire sur son lit. La vidéo s’arrête sur un zoom du plancher alors que je suis partie chatouiller mon fils sur le lit pour le punir d’avoir dit des bêtises. Il me ressemblait beaucoup sur ce point, et je ne pouvais lui en vouloir de tenter de recoller les morceaux. Après tout, quel petit garçon ne voudrait pas que ses parents soient ensemble ?

Je remets mon téléphone sans ma poche, un peu gênée. Je passe une main dans mes cheveux, de la même façon que Lyam dans la vidéo. Telle mère, tel fils je suppose. Je n’ose pas le regarder directement, alors j’observe mes chaussures en plaçant mes deux mains dans mon dos.

- Je suis désolée…Lyam aime bien plaisanter.

Je finis par sourire, et poser mon regard sur Gabriel. Je suis incapable de déchiffrer son visage tant j’y lit un champ de bataille émotionnel. Le pauvre, il doit vraiment être chambouler en ce moment.

- Tu n’es pas obligé de me répondre mais…Comment le trouves-tu ?

J’attends sa réponse, en retenant un peu ma respiration. J’aurais tellement envie de dire à Lyam que Gabriel prend bien la nouvelle, mais je suis encore incertaine de sa réaction. Peut-être me réserve-t-il une autre bombe à retardement comme tantôt ?
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