| Yes, the past can hurt. But the way I see it, you can either run from it or learn from it • Myrddas |
| | (#)Jeu 10 Mar 2016 - 12:52 | |
| Deux jours. Deux jours que je suis parti de la chambre de Myrddin et que je n’ai eu plus aucune nouvelles. Normal, vous me direz, vu comment notre dernière rencontre s’est finie. Je ne pense pas qu’il ait envie de me revoir. Il me l’a bien fait comprendre la dernière fois et de façon très violente et convaincante. Je lui ai envoyé un message, il ne m’a jamais répondu. C’est bien la preuve qu’il veut être seul, je suppose. Mais moi, je ne supporte pas la solitude. Certes, Ida est rentrée à la maison depuis plusieurs semaines déjà mais je ne me suis jamais senti aussi seul. Alors quand ce matin je l’ai entre apperçu au détour d’un couloir dans un des nombreux services de l’hôpital, je n’ai pas hésité bien longtemps. Et pour ne pas venir les mains vides, je suis allé au centre commercial un peu plus loin. En revenant ensuite, je suis allé demander aux infirmières la chambre exacte de mon Myrddin et je m’y suis dirigé.
Une fois devant, je commence à cogiter, me demandant si c’est vraiment la meilleure des solutions. Mais plus j’hésite, plus je suis tenté de faire demi-tour et fini par toquer. J’attends l’autorisation du jeune homme et entre ouvre la porte un peu. Juste assez pour pouvoir passer la peluche de Sven dans l’entrebâillement «Myrddin, Ô maitre Myrddin » disais-je sur une voix théâtralement modifier en bougeant un peu la peluche « Il y a quelqu’un qui veut te voir. J’essaie de le retenir depuis avant mais ça ne marche pas !» malgré moi un petit sourire se dessine sur mon visage « Tu veux bien le laisser entrer ? Je t’en supplie !» N’attendant pas la réponse du jeune homme, je pousse la porte et l’ouvre complètement.
Je le regarde avec une moue désolé « Sven est sournoie. J’ai bien tenté de le retenir mais il faut absolument qu’il se mêle de ce qui ne le regarde pas » je regarde la peluche et la fait me regarder avant de m’avancer vers le lit de Myrddin. « De toute manière il préfère tes bras que les miens. Il m’a dit que t’étais sûrement plus doux et agréable que moi» je souris un peu puis hausse les épaules et pose mon sac au sol, avant de tendre le sachet dans lequel se trouve le DVD du roi Lion ainsi qu’un livre de Jules Vernes –le tour du monde 80 jours. «J’ai ramené mon ordi, on pourra regarder le film après si tu veux » Je me rappelle qu’on l’avait regardé tous les deux il y a 10 ans de ça tant nous l’aimions. Et nous l’aimons toujours. Du moins, moi je suis toujours autant fan. De tous les disney, cela-dit. D’ailleurs, si j’ai acheté la peluche de Sven c’est surtout parce que moi je l’adore, et j’espère sincèrement qu’il en va de même pour Myrddin.
« Mais d’abord je crois qu’il faut qu’on parle un peu, tous les deux» reprenais-je en tirant une chaise « Calmement, comme deux adultes digne de ce nom » reprenais-je avec un demi sourire un brin moqueur.
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| | | | (#)Ven 11 Mar 2016 - 15:30 | |
| YES, THE PAST CAN HURT... — — MYRDDIN & THOMAS J’ai une droit à ma petite balade ce matin, mais avec Nathan. Cette fois-ci hors de question de me perdre, la dernière fois je m’en suis mordu les doigts... Aujourd’hui je ne suis pas vraiment dans mon assiette, un manque d’énergie. J’ai l’impression que ça fait une éternité que je n’ai pas vu Thomas, et le goût amer laissé par la fin de notre discussion me reste en travers de la gorge depuis lors. C’est un peu plus fort aujourd’hui. Et puis il y a eu Liv, et pour le coup je regrette d’être tombé sur elle. Ça n’a pas aidé mon moral, au contraire. Je me sens coupable vis-à-vis de lui maintenant, plus qu’avant, et c’est une horreur. Si je lui en voudrais de ne m’avoir rien dire avant pour sa fille jusqu’à ce qu’il s’excuse et comprenne son erreur de timing, pour le reste, je ne peux rester énervé. Déjà le lendemain de notre dispute j’étais honteux d’avoir réagi aussi violement et j’aurais voulu m’excuser. Seulement, je n’avais pas le droit de bouger de mon lit, on s’inquiétait suite à ma crise, et je suppose que j’aurais même eu du mal à convaincre Nathan d’aller me chercher Thomas. J’ai gardé ça pour moi, en me disant naïvement que Tom reviendrait lorsqu’il serait calmé...
Et depuis j’attends. Je ne l’ai pas croisé lors de mes quelques sorties, alors je prends mon mal en patience. J’essaye de lire, je m’y remets doucement et c’est encore avec difficulté que j’enchaîne les pages. C’est alors qu’on toque à ma porte. Je lève la tête, me demandant qui est derrière puisque Nathan n’est pas censé venir, et les infirmières se font en générales plus franches. Je donne l’autorisation d’entrée, fixant la porte qui s’ouvre légèrement et voit avec surprise une peluche de Sven apparaître. Incrédule, j’écoute la peluche qui m’informe, d’un ton limite shakespearien, que quelqu’un veut me voir et qu’il n’arrive pas à le retenir. Il me supplie ensuite de le laisser entrer. Je retiens tout de même un éclat de rire. Thomas entre alors – comme si je n’avais pas compris son subterfuge – et m’offre une petite moue, m’expliquant que Sven veut absolument se mêler de nos affaires. Je ris légèrement, absolument attendri par la même occasion. Il s’avance et, me tendant la peluche, me dit que celle-ci préfère mes bras de toute façon. Paraît que je suis plus doux et agréable. Tendant les bras comme un enfant, je récupère l’objet et le serre contre moi.
— Et t’as bien raison. L’écoute pas, il est jaloux, murmurais-je à l’oreille de Sven, avec un petit sourire. J’observe ensuite Tom, et avise le sachet qu’il tend en ma direction. J’écarquille légèrement les yeux puis hoche la tête avec vivacité. Oh ouais carrément !
Le Roi Lion et un autre livre de Jules Vernes (j’ai dévoré l’autre, celui qu’il m’a offert après Noël, en quelques jours et je l’ai déjà relu plusieurs fois). Cet homme est beaucoup trop parfait. Mais ce n’est pas une pensée que je peux formuler à voix haute. Alors que bon dieu, j’aurais envie. Envie de lui dire qu’il me comprend, poser une main sur sa joue, l’embrasser, le remercier, lui dire sincèrement que je l’aime. Car c’est ces petites attentions qui font battre le cœur une fois plus fort que j’adore plus que tout. C’est ces petites attentions qui forment un moment unique. Thomas redevient un peu sérieux en tirant une chaise vers le lit ; nous devrions parler... Comme deux adultes. Je réponds à son sourire à moitié moqueur par un léger rire.
— Adultes ouais, c’est le mot, sachant qu’tu viens de m’apporter une peluche de Sven et un film Disney. On a pas la même définition que les autres je crois, dis-je en souriant. Je marque une légère pause, puis tout en gardant un ton de discussion normale, pose une question qui me titille un peu. Les infirmières ne t’ont pas embêté pour venir me voir.. ? Y’en a une d’elle qui est plutôt inquiète, même avec Nathan, des fois elle le met dehors parce que j’ai besoin de repos. Je soupire légèrement. Trop d’attention tue l’attention j’te jure. Je regarde la peluche, puis sourit ensuite à mon visiteur. Merci Tom.
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| | | | (#)Ven 11 Mar 2016 - 16:22 | |
| J’ai longtemps hésité à aller voir Myrddin. Il m’en veut. C’est obligé qu’il m’en veuille après la crise qu’il s’est tapé la dernière fois qu’on s’est vu. Il n’a pas répondu à mon message, ça veut tout dire, non ? Et pourtant, je me rappelle que ça nous est déjà arrivé il y a un mois, de se disputer et de ne pas avoir eu le courage de se revoir car chacun de nous pensait que l’un ne voulait pas voir l’autre. Et au final, nous étions bêtes. C’est pour ça que je suis ici, devant la porte de la chambre de mon Myrddin. J’utilise un subterfuge assez puéril, mine de rien, mais au moins ça fonctionne car en entrant, je vois un sourire puis entends un rire attendrit. Mon cœur manque un battement et mes lèvres s’étirent à nouveau. Adorable. Ça fait beaucoup trop longtemps que je n’avais plus entendu ce rire. Je lui donne la peluche, il la sert contre lui et lui murmure à l’oreille qu’il ne faut pas m’écouter, que je suis jaloux.
Je prends un air outré «Jaloux ? Moi ? De qui ? » demandais-je avant de sourire doucement. Si je suis jaloux de quelqu’un ce serait de Nathan car c’est lui qui est parvenu à calmer Myrddin. Mais je ne le dit pas, je le garde pour moi et tends le sachet de cadeau à mon ami, précisant qu’on pourra se regarder le film après. L’entrain dont Myrddin me fait part me fait chaud au cœur. M’aurait-il déjà pardonné ? Je ne sais pas. Il est peut-être égoïste mais pas rancunier. Du moins, je l’espère.
Je fini par tirer une chaise pour m’installer dessus et l’informer que nous devons parler. Comme des adultes. Adultes ? Myrddin répond que c’est bien le bon mot étant donné que je viens de lui offrir une peluche de Sven et un Disney. J’attrape alors le livre «MAIS, pour ma défense, je t’ai aussi offert un Jules Vernes !» déclarais-je. Pas totalement infantile, donc. Mais peu importe.
La question de Myrddin est assez surprenante. Il souhaite savoir si je n’ai pas eu de difficulté pour entrer, précisant qu’une des infirmières a déjà viré Nathan car le patient avait besoin de repos. J’arque un sourcil et secoue la tête « Non, pas vraiment. C’est bizarre d’ailleurs car je n’étais plus autorisé à aller en soin intensif» je me passe une main dans les cheveux avec un petit sourire désolé «Mais … enfin, voilà. Je suis vraiment désolé pour la dernière fois. J’ai réellement prit conscience que le timing était plus que mauvais que lorsque je suis rentré chez moi » je me mordille la lèvre inférieure en une moue « J’aurais pas dû m’énerver, je … tu vas mieux au moins ? » m’inquiétais-je « Ce … c’était assez violent. Heureusement que Nathan était là» ajoutais-je avec une pointe d’amertume dans la voix. Je dois avouer que voir ce jeune homme entrer dans la chambre de Myrddin et ne plus entendre de cris la seconde suivante, me reste encore et toujours en travers de la gorge
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| | | | (#)Ven 11 Mar 2016 - 18:44 | |
| YES, THE PAST CAN HURT... — — MYRDDIN & THOMAS Thomas m’avait envoyé un message peu après la dispute, mais à cause cette dernière, mon cerveau embrouillé et fatigué a oublié pas mal de trucs à ce moment-là. C’était un moment où j’étais seul, censé me « reposer ». Cependant je ruminais aussi beaucoup sur ce qu’il s’était passé, sur les paroles de Tom, sur l’affreuse impossibilité toujours plus impossible d’un futur à deux, et sur une petite puce qui allait devoir se battre toute sa vie. Mon état était entre le sommeil et la transe, je ne savais plus l’heure ou autre chose, et je n’ai pas réellement dormi. Les cauchemars prenaient soin de me réveiller si je m’endormais trop profondément. Donc, ce petit message, j’ai facilement pu l’oublier. C’est d’ailleurs pour cela que je guettais la venue de Thomas, ou simplement une ombre au détour d’un couloir. J’aurais peut-être eu le courage de l’aborder, cette fois, et non pas attendre deux putains de semaines...
Je suis tellement heureux de le voir aujourd’hui. Et son petit manège me fait beaucoup rire, ce que je n’avais plus fait depuis de longs jours. Lorsque je m’empare de la peluche qu’il m’a amené, je chuchote à l’oreille de cette dernière que s’il dit des bêtises, c’est parce qu’il est jaloux. Thomas, outré, me demande bien de qui pourrait-il être jaloux. Je garde mon sourire mutin. Je dois tellement avoir l’air d’un gosse. Moi dans toute mon immaturité. Bonjour j’ai 26 ans et 5 ans d’âge mental. Bref.
— Je sais pas, de lui peut-être ? haussais-je d’abord les épaules avant de déposer un baiser sur haut de la tête du renne en peluche, sans quitter Tom des yeux.
Celui-ci finit par me tendre un sachet qui capte mon attention. A l’intérieur, un DVD du Roi Lion et un livre de Jules Vernes, de quoi me faire garder le sourire deux jours entiers. Je suis totalement pour l’idée de regarder le film d’animation ensuite. Cela fait tellement longtemps que je ne l’ai pas vu, et c’est toujours l’un de mes Disney favoris. Puis Thomas approche une chaise et s’installe, disant avec un peu de sérieux que nous devrions parler. Comme des adultes. Je souris en coin, et lui fais remarquer qu’une peluche de Sven et un DVD du Roi Lion est exactement ce que font tous les adultes. Piqué au vif, il prend le livre et défend sa maturité avec le livre qu’il m’a apporté.
— C’est pas faux, ça remonte un peu... Mais Jules Vernes est aussi lu par les plus jeunes...
Je le regarde, souriant, même si je lui accorde le point. Pas si enfantin que ça c’est vrai. Je demande ensuite à Tom s’il a eu un peu de mal à venir me voir. Une des infirmières montre un peu trop de zèle à mon égard. Elle a déjà fait partir Nathan pour que je me repose. Apparemment, non, il n’a pas eu de soucis, ce qui est étrange puisqu’il était interdit des soins intensifs. Je souris doucement à son expression désolée, mais reste silencieux. Il continu en s’excusant pour la dernière fois. Il a compris son erreur, il a enfin compris que ça n’avait pas du tout été le bon moment. Je garde un sourire doux, parce que des excuses sont tout ce qu’il me fallait, et qu’elles sont sincères. En plus son expression est adorable.
— J’te pardonne tu sais, et puis c’était normal que tu réagisse ainsi, j’ai pas été tendre non plus... Et oui ça va, c’était juste passager, l’informais-je tranquillement. Sa phrase suivante me laisse un brin perplexe. Pourquoi parle-t-il de Nathan... ? Je penche légèrement la tête sur le côté en l’observant. Il ne paraît pas à l’aise à sa mention. Heureusement oui... C’est surtout qu’il sait comment s’y prendre lui, dis-je sérieusement. Je crois savoir le problème de Thomas. Il n’a rien pu faire lui, pour me calmer, alors que Nathan y est arrivé très facilement. Jalousie, donc. Si je me rappelle bien, Thomas a dit qu’il m’aimait non ? Ça se tient. Ce genre de crise ça m’arrive parfois, même sur des détails. Très rarement aussi violent par contre, mais c’était pas ta faute, tu pouvais pas savoir, moi non plus d’ailleurs, souvent c’est trop tard quand je m’en rends compte. Je me passe une main dans les cheveux. Ca fait quelques mois que je vis avec Nath’, il m’a déjà vu comme ça et lui-même en a déjà fait des crises d’angoisse, alors il sait comment me calmer rapidement avant que ça ne dégénère. C’est juste une question de gestes et d’habitude je dirais... Jouant avec mes doigts, je reste silencieux avant de relever mes yeux sur Tom. C’est bien que tu sois parti, je voulais pas que tu m’vois ainsi et... Peut-être que t’aurais réussi à me calmer si t’avais eu le temps mais.. j’aurais pu.. être violent avec toi, franchement j’veux dire, et dire des choses que j’aurais regrettées... Désolé, j’suis un peu cassé de partout, ajoutais-je avec un léger rire qui sonna tout de même faux.
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| | | | (#)Ven 11 Mar 2016 - 20:03 | |
| Pourquoi est-ce que je lui ai demandé s'il voulait tester? Franchement, qu'est-ce qui m'est passé par la tête a ce moment là ? Je n'en sais rien. je n'aurais jamais dû lui dire ça si je ne suis pas sûr que je puisse assumer une réponse positive de la part du beau Myrddin. Mais qu'elles étaient les chances pour qu'il accepte une telle proposition, vraiment ? Je n'aurais pas attendu deux semaines comme la dernière fois. Non. J'aurais attendu une semaine grand maximum si je n'avais pas eu de nouvelle de l'amour de ma vie. Dans tous les cas, si lui ne l'avais pas fait, c'est moi aui aurait fait le premier pas pour sûr. Et bien plus tôt. Mais là je n'ai pas pût attendre. Tant pis s'il me repousse, au moins j'aurais tenté ma chance. Mais bon, franchement qui peut résister a Sven le renne? Personne et surtout pas Myrddin. Il a 26 ans mais je sais qu'avec un disney ou une peluche mignonne en main il perd 20 années. enfin peu importe.
Lorsque je me plaint, lui demandant de qui je peux bien être jalou il fait un bisou sur le front du renne en me regardant avec son air mutin qui me donne envie de l'embrasser et le prendre dans mes bras. J'hoche doucement la tête en grimaçant, faussement boudeur.
"ouais, voilà. Je suis jaloux d'une peluche" soupirais-je "ma vie pue" je rigole doucement puis m'installe a côté de Myrddin et lui dit qu'il faut qu'on parle comme des adultes.
Adultes qui vont regarder le roi lion et qui font des bisous à des peluches. Pour ma défense je dis que je lui ai quand même offert un livre de Vernes. Et tout ce que je me récolte comme réponse c'est que même les jeunes lisent Jules Vernes. "pas toud. J'en connais bien plus qui ne lise pas ça que des jeunes qui en lisent" haussais-je les épaules.
Je fini tout de même par m'excuser clairement, avouant mes fautes et que j'ai finalement pris conscience que je n'ai absolument pas choisi le bon moment. Et il accepte mes excuses! Un large sourire étire mes lèvres alors qu'un soulagement extrême se propage en mois. Ainsi donc nous allons pouvoir renouer, pas vrai? Je l'espère.
Je crois, d'ailleurs que, quand je parle de Nathan, Myrddin reconnait sans mal l'amertume dans ma voix car il s'empresse de défendre son meilleur ami, disant que s'il sait s'y prendre et gérer ses crises c'est parce que ça faut plusieurs mois déjà qu'ils habitent ensemble et que Nathan -qui est aussi sujet à ce genre de crise- l'as déjà vu dans cet état. Il connait donc les gestes à faire et sait ce qu'il faut dire.
"je vois... J'avoue que ça m'a vachement surpris que tes cris cessent au moment même où lui est entré dans la chambre" je pince les lèvres "ça m'a vraiment fait comprendre que j'ai mal agit et je .... Enfin, désolé, vraiment... " je fini tout de même par lui sourir.
"mais l'important c'est que tu ailles mieux maintenant " je me penche vers lui et lui attrape la main que je serres dans la mienne et sur laquelle je dépose un baiser "tu sais quand tu vas pouvoir sortir?" demandais-je ensuite, afin de repartir sur une note plus positive "tu sais comment tu vas rentrer ? Je ... Je peux venir te chercher si tu veux" je lui souris aimablement "ça me ferait plaisir de jouer au taxi pour toi " reprenais-je avec douceur et sincérité. |
| | | | (#)Sam 12 Mar 2016 - 14:32 | |
| YES, THE PAST CAN HURT... — — MYRDDIN & THOMAS Heureusement que Tom a été un peu plus intelligent et que malgré tout, il est venu me voir. Je crois que j’aurais aussi fait un pas vers lui, peut-être demain ou après-demain, mais plutôt rapidement. Ne sachant pas où le trouver – je ne me serais pas risqué du côté de la maternité, encore aurait-il fallu que je la trouve... –, j’aurais usé de mon téléphone sans doute. Mais on est pas là pour deviner ce qui aurait pu arriver, puisque Thomas est bel et bien là, face à moi. Adorable avec la peluche, je dois dire que son attention me touche. Et me fait perdre quelques années ainsi que ma crédibilité en tant que personne mature et responsable. Petit point faible personnel, qui est sûrement le même que beaucoup de personnes, les Disney sont une valeur sûre chez moi. Comme Harry Potter, ou Star Wars, ou le Seigneur des Anneaux, ces grandes sagas avec lesquelles ont grandi et on apprend. Disney c’est mon enfance.
Sven fait partie d’une création plus récente mais reste un coup de cœur, et je sais que je prendrais soin de cette peluche. Je me demande si, puisqu’elle vient de Tom, elle pourrait m’aider à mieux dormir. Un doudou, en quelque sorte. Oui, j’ai vraiment 26 ans. Pour le moment, je le garde contre moi, taquinant Tom. Je sous-entends qui est jaloux de l’animal en peluche et il me rétorque sa vie est donc nulle s’il en est réduit à cette extrémité. Je rigole une fois de plus, puis après qu’il ait dit que nous devions discuter avant toute chose en adultes, je ne peux m’empêcher de lui faire remarquer qu’entre la peluche et le Roi Lion, ce n’est pas gagné. A sa décharge, il a bien apporté un Jules Vernes, mais je lui fais remarquer que nombre d’enfants ont eu ça pour livre de chevet. Ce n’est pas tout à fait son point de vue.
— En même temps, sont pas nombreux jeunes qui lisent pour le plaisir, notais-je.
La suite devient plus sérieuse. Thomas s’excuse platement, ayant compris ses erreurs. Naturellement, je lui pardonne. Je lui avais déjà pardonné bien avant, mais pour que ce soit complet il me fallait des excuses et l’assurance qu’il ait compris. Ce n’était pas un caprice que j’avais fait à ce moment-là, il y avait une vraie raison derrière mon attitude – certes un peu trop excessive. Son large sourire me fait chaud au cœur. Il évoque ensuite Nathan, et je crois percevoir un malaise, une sorte de gêne venant de Tom. Je l’évalue alors comme de la jalousie, étant donné que Nathan a pu me calmer sans problème. Cette jalousie pourrait empirer. Je suis très proche de Nathan, mais c’est comme mon frère, Thomas aura à le saisir ça. C’est pour cela que j’explique que Nath’ est le mieux placé en raison de l’habitude qu’il a à endiguer mes crises dès leurs prémices. Et puis lui-même y a été sujet.
Tom avoue avoir été surpris lorsque mes cris – je criais... ? m’en souviens pas – ont cessés quelques secondes après l’entrée dans la chambre de mon meilleur ami. Il a alors compris qu’il n’avait pas très bien agi, et il s’excuse de nouveau.
— Il n’y a que des personnes très proches qui peuvent me toucher lorsque je suis comme ça... Et encore, parfois j’envoyais balader ma propre mère, avouais-je, les yeux baissés sur la peluche.
A cause de mon agression, et du fait que celle-ci revienne souvent dans mes angoisses, me toucher peut devenir compliqué. De la même façon, cela m’a fait reculer vivement lorsque nous nous étions embrassé. Tom affirme que de toute façon, l’important c’est que j’aille mieux. Je lui souris, et encore davantage si c’est possible lorsqu’il vient prendre ma main et y déposer un baiser. Je resserre mes doigts autour des siens, de façon à traduire des mots qui n’existent pas. Ca y’est, je suis mieux. Je suis heureux. Comme au début de notre dernière rencontre, un peu de sérénité m’envahit. Thomas continu en me demandant quand je vais sortir et si je sais déjà comment je rentrerai. J’arque un sourcil, secouant d’abord la tête, puis sourit, amusé, lorsqu’il se propose de jouer au taxi pour moi. Mon dieu, que j’ai envie de l’embrasser quand il a ce sourire.
— Ils me tiennent pour encore quelques jours. Histoire que je me repose vraiment et pour voir l’évolution de certaines blessures. Mais si tu.. oui, j’veux bien que tu me ramène chez moi ensuite... Ça aurait été en taxi ou en transport en commun sinon, réfléchissais-je à voix haute, en jouant un peu avec les oreilles de la peluche du renne. Ma main droite a un peu de mal à répondre aujourd’hui, preuve que je ne suis toujours pas au mieux de ma forme. Mais je peux maintenant suivre une conversation, sans ces médicaments forts qu’ils me donnaient. En tout cas j’ai rien de cassé, l’informais-je, pour le rassurer un peu. Je passe mes doigts sur ma mâchoire. Les bleus commencent même à partir t’as vu ? Et mon nez est redevenu normal, même s’il m’fait toujours mal. C’est surtout pour les côtes qu’ils m’filent des antidouleurs, on m’a dit qu’il faudrait du temps pour qu’ça se remette, j’vais encore en convalescence pour un moment, concluais-je ainsi le petit résumé de mon état.
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| | | | (#)Dim 13 Mar 2016 - 19:04 | |
| blockquote>Il est beau Myrddin. Même affaiblit et le visage encore tuméfié des hématomes, il est magnifique. Plus je le regarde, lui et son air enfantin qui a prit place sur son visage depuis que je lui offert la peluche, plus je me dit que .. Merde. Je l'aime. Beaucoup trop pour avoir réellement bonne conscience quand je suis ici, avec lui. Mais là, pour le moment je m'en fout un peu je dois dire. Tout ce qui m'importe c'est que Myrddin aille bien et qu'il me pardonne ma grave erreur d'il y a deux jours.
D'ailleurs, c'est ce qui se passe. Après qu'il m'ait répondu ne pas connaître beaucoup de jeunes qui lisent pour le plaisir, ce à quoi j'ai répondu par un simple haussement d'épaules, je lui explique avoir compris d'avoir mal agis la dernière fois. Très plattes excuses mais excuse tout de même. Et surtout excuses accepté sans aucun hésitation. Le soulagement doit sans doute se lire sur mon visage lorsqu'il m'annonce ça. Il finit tout de même par m'avouer que lorsqu'il est en plein dans ce genre de crise seules les personnes les plus proche de lui sont à même de pouvoir le toucher. Je hoche doucement la tête
"ok, je vois" disais-je doucement. "Nathan, c'est ton meilleur ami, c'est ça ?" redemandais-je sous entendant: JUSTE meilleur ami ou plus?
Peut-être qu'un jour je pourrais avoir la fierté de dire que j'ai réussi, moi, de calmer mon Myrddin ? Je ne sais pas, sûrement. Mais ce jour n'est pas encore arrivé. Enfin peu importe. Je fini par lui attraper la main et lui demander quand il sort et s'il sait comment rentrer. C'est ainsi qu'il m'apprend qu'ils préfèrent le garder un peu plus longtemps afin qu'il se repose totalement mais qu'il ne serait absolument pas contre le fait que je vienne le chercher. Je lui souris doucement.
"je ferais ça alors" disais-je en serrant un peu sa main dans la mienne "tu me diras quand, ok? Un petit sms et je rapplique " lui assurais-je en me redressant "bon, on se le regarde ce film?"je regarde la peluche "et lâche Sven, sinon je vais vraiment être jaloux de ne pas être à sa place dans tes bras" reprenais-je avec tout le naturel du monde en me penchant pour prendre mon ordinateur. |
| | | | (#)Lun 14 Mar 2016 - 0:24 | |
| YES, THE PAST CAN HURT... — — MYRDDIN & THOMAS J’accepte les excuses de Thomas sans aucune autre condition. Elles me conviennent et je n’attendais qu’elles. Je me sens un peu plus léger à l‘instant, et lui aussi visiblement. Je crois pouvoir imaginer comment il se sentait, à cause de ma crise. Cela a dû le faire beaucoup culpabiliser, alors qu’il n’y a pas vraiment de raison. Mais je dois dire que si ça a pu lui faire comprendre ce que j’avais tenté de lui expliquer, ce n’est peut-être pas plus mal. Néanmoins c’est un peu triste de devoir en arriver là, si j’avais pu j’aurais évité cette crise d’angoisse tant c’est désagréable. Nous serions restés fâchés un peu plus longtemps, voilà tout.
Nous discutons un peu ce qu’il s’est passé, sans évoquer les vraies raisons, et c’est mieux pour le moment. Je ne me sens pas plus d’attaque pour parler de sa fille. Thomas me fait surtout savoir que le fait que Nathan ait pu me calmer l’ait surpris. Je comprends que cela puisse être impressionnant, et lui explique que Nathan est bien placé car il me connaît et connait mes crises, d’autant qu’il en a déjà fait lui-même. Je le défends et essaye avant tout de donner toutes les cartes à Tom, pour ne se fasse pas de fausses idées. Je l’ai senti un peu jaloux, alors mieux vaut prévenir que guérir. J’ajoute aussi que seules les personnes qui me sont proches peuvent me toucher sans craindre un coup de ma part. Mais là encore, rien n’est sûr. Tom voit où je veux en venir, puis me demande si Nathan est bien mon meilleur ami. J’arque un sourcil, un peu étonné par la question.
— Oui, mon meilleur ami. Nos mères étaient dans la même chambre à la maternité, je suis né le matin et Nathan vers midi je crois. Et puis on était voisins à Cambridge, on a littéralement grandi ensemble, on a fait nos conneries ensemble... J’le vois comme mon frère, pris-je le temps d’expliquer.
Par la suite, Thomas me prend la main et y dépose un baiser. Je ne peux m’empêcher de le détailler, de le fixer à la manière dont on observe un tableau, comme j’ai pu le regarder tant de fois cette fameuse semaine. Comme aussi la première fois où j’ai posé mes yeux sur lui. Cette sensation d’émerveillement est toujours là, intacte. Tom me demande alors quand je sors et comment je me débrouillerais. Avec un soupire, je lui dis qu’ils préfèrent me garder encore, mais que lorsque je pourrais partir d’ici, j’adorerais que Thomas me ramène. Ce dernier accepte, serrant doucement ma main, et me dit simplement de le tenir au courant ; un simple sms suffira. Je souris en riant un peu, et acquiesce.
— Comme un bon petit toutou ? C’est très bien alors. Puis Tom se redresse et change de sujet. Le film, donc. J’hoche simplement la tête et l’entend ensuite me dire – m’ordonner – de lâcher Sven sinon il sera vraiment jaloux. J’essaie de contenir un sourire, tout en rougissant. C’est dit avec beaucoup trop de naturel, et ça me fait autant de mal que de bien. Je baisse les yeux sur Sven, un peu gêné. Tu sais Tom.. Je... Enfin, comment dire, on s’est dit qu’on s’aimait, on est d’accord là-dessus ? J’m’en souviens quand tu l’as dit, et tu sais c’que j’pense. Mais, comment dire... Je me passe une main sur la nuque, cherchant mes mots. On en parlera mieux quand je serais sorti, mais j’voulais juste que tu sache que.. simplement des phrases comme ça, que tu m’prenne la main comme t’as fait, que tu t’inquiètes pour moi, ça m’va. Je relève les yeux sur lui. Je suis tellement content quand tu es là, ça m’suffit, murmurais-je.
J’avais besoin de le lui dire, je ne sais pas trop pourquoi. Qu’il sache que rester ainsi, comme des amis, du moment qu’il est là, ça ne me dérange pas. Des petites attentions, des petits gestes, cela me procure déjà tant de bonheur. Pour le moment cela me convient. Nous avons le temps de mettre les choses au clair, de prendre des décisions, cette fois-ci nous devons en profiter. Cette fois-ci, contrairement à Londres, nous devons y aller plus doucement. Regardant une nouvelle fois Sven, j’esquisse un sourire que j’adresse ensuite à Tom.
— Pis t'sais, si j’le garde contre moi, c’est justement parce qu’il vient de toi, alors c’est un peu comme si je t’avais dans mes bras par procuration.
Je dois avoir un air niais et ravi à la fois, mais qu’est-ce que je m’en fiche.
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| | | | (#)Lun 14 Mar 2016 - 1:12 | |
| La seule chose qui me trouble encore maintenant dans toute cette histoire s'est Nathan. Le jeune homme qui a réussi à calmer Myrddin sans aucun problème. Dès lors qu'il est entré dans la chambre les cris de l'anglais ont presque aussitôt cessé. Je ne pensais pas qu'un autre homme ait cet effet sur Myrddin. Et moi je n'ai rien put faire. J'étais là, pétrifié, ne sachant absolument pas où me mettre ou quoi faire. C'est ce qui me fait un peu chier. Si bien qu'en deux jours une jalousie est grandie en moi et a prit de plus en plus d'ampleur. Et je dois avouer que même si Myrddin m'assure qu'il ne voit en Nathan que son meilleur ami, un frère, en somme, ne me rassure pas des masses non plus. Mais je ne dirait rien de plus là-dessus. Il faut que je prenne sur moi que l'idée, qu'il aime Nathan en tant qu'ami, entre dans ma cervelle.
«Le même jour en plus ? » demandais-je après son explication, en souriant le plus sincèrement possible « On pourrait limite dire que vous des jumeaux» je rigole doucement puis m'approche un peu plus de lui et lui attrape la main. Je dépose un baiser sur ses doigts tandis que je lui demande combien de temps il doit encore rester ici, à l'hôpital avant de lui promettre que ce sera moi qui viendrait le chercher afin qu'il ne soit pas obliger de se taper tout le chemin vers chez lui en transport en commun.
Je suis gentil et serviable et lui, tout ce qu'il trouve à faire c'est me comparer à un gentil toutou. Je soupire doucement et le relâche puis me recule sur ma chaise et croise les bras faussement boudeur. « Non mais faut pas exagérer non plus hein» disais-je, comme piqué à vif « J'suis pas encore à ton service à ce point » je le fusille du regard puis rigole de bon cœur et me redresse, lui demandant si on veut pas regarder le film. Il accepte et, tandis que sors mon ordinateur, je lui dit de lâcher Sven parce que sinon je vais vraiment être jaloux de lui.
Et au lieu de rigoler et de me répondre sur le même ton ironique, Myrddin se fait tout à coup plus sérieux comme s'il était mal à l'aise. Lorsqu'il reprends la parole, son ton à changé. Il bégaye, me dit que nous nous dit que nous nous aimions -du moins se rappelle-t-il que je l'ai dis moi- et que je sais moi, ce que lui en pense. J'hoche doucement la tête, ne sachant pas si je dois mal le prendre ou pas. Mais je suis de moins en moins à l'aise moi aussi et j'appréhende la suite. Surtout qu'il se passe une main sur la nuque en disant que nous devrions en reparler un peu mieux quand il sera sorti. Je déglutis difficilement et me mord la lèvre inférieure... avant de soupirer discrètement, soulagé, en l'entendant dire être que le simple fait que je m'inquiète pour lui, que je lui dit ce genre de phrase ou que je lui tienne la main, lui suffit amplement. Dans un murmure, il ajoute être content que je sois là.
Je le regarde, totalement attendrit. Il est tellement adorable. Beaucoup trop mignon pour ce monde de brute. Et ce qu'il dit ensuite, que s'il garde Sven dans ses bras c'est juste parce qu'il vient de moi et que c'est un câlin par procuration, me fait fondre le cœur. Je lui souris doucement et dépose l'ordinateur sur la table qui se glisse sous le lit. « Si ça te suffit alors tant mieux » souriais-je. Par contre, est-ce que ça me suffit à moi ? Je ne pense pas. «Tu …. on en reparlera, oui. OK ? » je tourne mon regard vers lui et souris. En fait, moi, j'ai juste une envie : me glisser dans la couverture avec lui et l'embrasser là, maintenant, sur le champs. Mais je ne peux pas, je n'ai pas le droit. Alors je reste assis ici, et met le DVD en place dans le lecteur «ça doit faire …. 2 semaines que je ne l'ai plus vu ce film » rigolais doucement en réglant les paramètres du son sur l'ordinateur «Et à chaque fois que je le regarde, je repense à toi » je lance le film et me tourne vers Myrddin «à toi … mais surtout aux sushi qu'on mangeait en même temps ! » J'ai envie de sushi maintenant. |
| | | | (#)Lun 14 Mar 2016 - 14:19 | |
| YES, THE PAST CAN HURT... — — MYRDDIN & THOMAS Je n'en veux pas à Tom de n'avoir pas su comment réagir face à ma crise d’angoisse. Ce n'est pas une chose que tout le monde sait appréhender, surtout de cette intensité. Et puis j'aurais vraiment voulu qu'il ne me voit pas ainsi, qu'il ne voit pas à quel point je suis dérangé, à quel point j'ai pu changer. Avant je savais gérer le stress, je n'avais aucun problème avec ça. Aujourd’hui, je sais que la moindre petite chose peut occasionner ce genre de rechute. La plupart du temps, Nathan est là pour m'aider à gérer, ou alors je parviens à revenir sur le droit chemin tout seul si je m'y prends assez tôt. Si mon meilleur ami est d'ailleurs capable de me calmer, c'est avant tout parce qu'il a déjà été témoin de cet état chez moi de nombreuses fois, notamment lorsque je me réveille d'un cauchemar. De plus, il a aussi été sujet à ces crises d'angoisse et comprend ce que cela peut faire.
C'est ce que j'explique à Tom pour désamorcer la situation avant qu'une jalousie trop grande de sa part ne soit néfaste. Jamais, ô grand jamais, je ne pourrais choisir entre l'amour de ma vie et mon petit frère de cœur. Je le rassure aussi en lui disant que Nathan n’est qu'un ami, le meilleur d'entre tous certes, mais je le vois beaucoup trop comment un frère. Je lui raconte que nous sommes nés le même jour et qu'en somme, nous nous connaissons depuis la naissance. Je vois bien que Tom a encore une lueur de méfiance dans son regard, mais qu'il fasse un effort pour s’intéresser me fait plaisir.
— C’est ça ouais, on nous prennait souvent pour des frères de base de toute façon.
Puis l'Australien prend ma main, l'embrasse, et souligne que l’important c'est que je me porte bien. Il me demande quand je sors et se propose de me ramener à la maison lorsque le temps sera venu, et j'accepte. Je lui explique quand même qu'on préfère me garder encore un peu ici, et lui décris un peu mon état général, pour ne pas qu'il s’inquiète. Il me dit qu'un simple SMS le fera venir, et j'en rigole en le comparant à un toutou. Piqué au vif, il relâche ma main et, avec un soupire, lance qu'il ne faut pas trop exagérer car il n'est pas encore à mon service à ce point. Je me joins a son rire, ne pouvant retenir une parole.
— Alors ça ne saurait tarder, ça revient au même, dis-je en haussant les épaules, avant de sourire largement et de le taquiner. Tu ferais un bon golden retriever tu sais, tout bouclé, tout blond… Je redeviens ensuite un brin plus sérieux. Merci en tout cas, pour ton aide.
Thomas part ensuite sur le sujet de film, ayant visiblement hâte de le lancer. Il commence à sortir son ordi lorsqu'il me demande de lâcher Sven car il commence à être vraiment jaloux. Ce genre de phrase, qui sort naturellement et qui pourtant insinue des choses qui ne devraient exister, me met un peu mal à l'aise. Je sais que Tom m'aime encore, au moins un peu. Moi, je l'aime toujours à la folie. Cependant, ne sachant quelles sont ses positions exactes, et étant bloqué sur le fait qu'il s'en veut continuellement pour ses sentiments, je lui fais savoir que ces petites attentions me suffisent. Pour le moment, pas besoin de baisers, de caresses d'amants. Juste un regard, un sourire, une parole, sa présence à mes côtés. Je ne veux pas qu'il pense que je cherche à le pousser à tromper sa femme, je veux que nous allions à son rythme.
Je suis prêt à l'attendre, indéfiniment même, s'il décide de préférer l’intégrité de sa vie de famille. Qu'il soit là me suffit. J'avoue d'ailleurs que cette peluche de renne ne le quittera, car c’est comme si j'avais Thomas contre moi, par procuration. Il me dit alors que si ça le convient, tout va pour le mieux. Je lui souris doucement, et hoche la tête pour que nous en reparlerons plus tard, quand j'irai mieux. Le regardant installer l'ordinateur et le DVD, je me dis que j’aimerais qu'il vienne s’asseoir à côté de moi, pour que je puisse me blottir contre lui. Pendant ce temps, il l’avoue que ce ne fait que deux semaines qu'il l'a regardé, mais qu'à chaque fois il pense à moi, ainsi qu'aux sushis que nous avions commandé. D’attendri, je passe à désabusé.
— Vraiment ? Tu as regardé le Roi Lion avec un jeune homme incroyable et toi tu te rappelle des sushis ? Je soupire, et fait une légère moue boudeuse. Bon allez, lance-le ce foutu film, dis-je, tout en me décalant un peu sur côté de Tom et en allant chercher sa main. J'entremêle mes doigts aux siens. Si un jour on se refait une soirée film, on prendra des sushis, d’acc' ? proposais-je avec un léger sourire.
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| | | | (#)Lun 14 Mar 2016 - 16:25 | |
| C’est à cause de Nathan que je me suis senti mal pendant deux jours. Et ce juste parce que c’est lui qui a réussi à calmer l’homme que j’aime. Mais les paroles de Myrddin me rassurent quand même un peu. Ainsi donc Nathan c’est plus un frère pour Myrddin. Il ne risque pas de se passer quoique ce soit entre eux. C’est une bonne chose. Une très bonne chose. En plus Nathan est adorable, je l’adore aussi, ya pas de raison de lui en vouloir pour quoique ce soit. Et puis je ne suis pas en position de me plaindre. Enfin, peu importe. Je souris doucement lorsqu’il m’annonce que lui et Nathan on le confondait souvent avec deux frères. «Ouais, vu comme ça » souriais-je doucement « Vous vous ressemblez un p’tit peu aussi. Je crois.» je ne me rappelle pas de la tête de Nathan en fait. Mais ça, c’est un détail.
Je lui annonce ensuite que c’est sans problème que je jouerais au taxi pour lui. Ça me ferait même carrément plaisir je dois dire ! Mais Myrddin me répond que je suis comme un gentil toutou, allant même jusqu’à me comparer à un golden retriever tout blond. Je soupire doucement et me passe une main dans les cheveux « un golden caramel ou sable, je préfèrerais.» je lève un peu les yeux au ciel, des fois que j’arriverais à me rendre compte de moi-même de ma couleur de cheveux « Mais j’ai bien foncé depuis. T’aurais dû voir la tête de quand j’étais petit» rigolais-je «Blond et bouclé. Mais vraiment beaucoup » j’hausse les épaules « Mais tu te rappelle à Londres ? J’étais plus blond que ça. Je me suis fait une teinture brune après… je suis devenu plus roux qu’autre chose » je secoue doucement la tête, amusé par ma propre connerie.
Par la suite, Myrddin me dit que des simples gestes d’affections, des paroles comme je viens de les dire là ou le fait que j’embrasse ses doigts ou que je sois simplement avec lui, lui conviennent totalement. Pour le moment, oui. Nous venons de nous retrouver et je pense que, pour une fois, nous ne seront pas amené à nous engueuler. Nos retrouvailles se finiront sur bonne note aujourd’hui. J’en suis persuadé à 99%. « C’est rien Myrddin. C’est normal » lui assurais-je lorsqu’il me remercie à nouveau «Tu ferais sans doute la même chose pour moi » J’ose espérer que oui.
J’installe ensuite l’ordinateur et le film, tout en précisant que ça ne fait que deux semaines que je ne l’ai plus vu mais qu’à chaque fois je pense surtout aux sushi que nous avons mangé la première fois que nous l’avons regardé ensemble. Myrddin affiche un air faussement choqué et je rigole doucement «Avoue quand même que ces sushi était merveilleux et mémorable ! » disais-je pour ma défense avant d’entre mêler mes doigts aux siens. « A tes ordre, chef !» déclarais-je en lançant le film. Je baisse ensuite mon regard sur Myrddin qui me dit qu’il faut qu’on se mange des sushi lorsque nous regarderons un film à l’avenir. «Ouais. Ouais totalement. Notre petit rituel » souriais-je en lui caressant le dos de la main « C’dommage … j’y ai pas pensé aujourd’hui» reprenais-je en grimaçant puis me penche vers mon sac et le prends sur mes jambes. «Mais …. » je sors un paquet de cookie et un paquet de shortbread typiquement anglais « J’ai pensé à ça» lui disais-je avec un sourire triomphant «La bouffe ici n’est peut-être pas infecte, mais y a vraiment, vraiment mieux » je lui offre un large sourire « donc voilà !On ouvre lequel ?» demandais-je ensuite à mon chéri. |
| | | | (#)Lun 14 Mar 2016 - 18:55 | |
| YES, THE PAST CAN HURT... — — MYRDDIN & THOMAS Je peux comprendre que Tom n’ait pas tout à fait confiance en ma relation avec Nathan. Nous avons retrouvé ce côté presque fusionnel et Thomas n’est pas vraiment au courant de tout, alors ça l’inquiète. D’un autre côté, il n’a absolument pas à s’en faire, et je le rassure à ce propos. Je lui raconte aussi que Nathan est littéralement un frère pour moi, nous avons grandi ensemble, je le connais beaucoup trop et je le vois trop comme un petit frère pour l’aimer comme je peux aimer Tom. C’est tout à fait différent et j’aimerais, ne serait-ce que pour son bien, que l’Australien comprenne et ne soit pas jaloux de Nath’. Je lui raconte aussi qu’on nous prenait souvent pour des frères, et il dit que ce n’est pas impossible de se tromper, car nous nous ressemblons un peu. J’hoche la tête en souriant, car c’est tout à fait notre situation.
Thomas se propose par la suite de me ramener lorsque je pourrais sortir de l’hôpital. Je finis bien sûr par le remercie, non sans le comparer à un gentil toutou, plus un golden retriever en raison de ses cheveux blonds foncés et bouclés. Tatillon, il me dit préférer la couleur caramel ou sable s’il était un chien. Je rigole doucement et lui donne raison. Il me parle ensuite de ses cheveux et du fait qu’ils ont foncés avec le temps, car petit, il était très blond et très bouclé.
— T’es toujours bien bouclé hein, et, si j’me souviens bien, ton fils est pas mal non plus je crois, il est blond lui aussi. Tom me rappelle ensuite qu’à Londres, il était plus blond que cela. Il s’est par la suite fait une teinture brune, mais que ça l’a rendu plus roux ensuite. J’écarquille les yeux, puis rigole. T’es sérieux ? Mais tu serais pas un peu débile des fois ? Tes si beaux cheveux... Enfin, ils sont toujours beaux là, dis-je en les observant un peu mieux. Mais t’étais devenu roux ? T’as des photos de l’époque ? demandais-je avec un large sourire.
Ensuite, je lui dis que pour l’instant, de petites choses suffisent à mon bonheur tant qu’il est présent. Je ne veux pas de baisers et autre chose d’amant tant que cela le met mal à l’aise. Mais nous en reparlerons plus tard, je tenais juste à ce qu’il sache ce que je ressens en ce moment même. Je le remercie encore une fois et il me répond qu’il sait que je ferais la même chose pour lui. J’hoche la tête en souriant doucement, approuvant cette supposition. Il installe alors l’ordinateur, prêt à lancer le film, mais il m’avoue se rappeler surtout des sushis que nous avions mangés en le regardant. Outré, ou faisant semblant de l’être, je lui demande comment il peut se souvenir davantage des sushis que de moi. Il se défend en arguant que les sushis étaient merveilleux. Je garde une moue boudeuse sur le visage. En allant chercher sa main, je lui ordonne de lancer le film. Puis je lance l’idée que la prochaine fois, si l’occasion se présente à nouveau de regarder un film, nous commanderons des sushis.
— Ca me va comme rituel, répondis-je avec un sourire tranquille. Il se désolé un peu de ne pas y avoir penser pour aujourd’hui, mais il cherche son sac pour en sortir un paquet de cookies et un autre de shortbreads. J’ai des étoiles dans les yeux. Mon dieu t’es vraiment le meilleur, soufflais-je, alors que je l’entends dire que la nourriture de l’hôpital n’est sûrement pas horrible mais que les biscuits sont bien meilleurs. Oh que oui y’a sûrement mieux que leurs repas, c’est pas difficile non plus. Il me demande ensuite lequel on attaque en premier. Je plante mon regard dans le sien. Les deux. Mon ton est sans hésitation. Puis je m’adoucis et rigole légèrement. Non sans déconner, ouvre les shortbreads, j’ai l’impression que ça fait des siècles que je n’en ai pas mangé. Je le regarde ne garder que le paquet de biscuits anglais avant de l’ouvrir. Manque plus qu’une tasse thé.
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| | | | (#)Lun 14 Mar 2016 - 20:47 | |
| Vis au présent et laisse les fautes du passé rendre l'avenir meilleur. Si j'avais été plus littéraire, je pense que ce serait cette phrase philosophique que j'aurais choisi pour décrire ce moment. La faute du passé : avoir révéler à Myrddin ce qui m'était arrivé, dans une situation très délicate pour lui. Le présent : ce moment que nous passons ensemble et que je compte bien chérir jusqu'au boût. L'avenir ? Incertain, mais incroyablement présent et qui arrivera bien assez tôt. Ainsi je profite de ces petits rapprochement, cet échange des plus agréables que nous avons. Le sujet Nathan est bien rapidement clos. Je décide de ne pas me casser d'avantage la tête là-dessus et change de sujet. Ou du moins, je suis Myrddin dans le sujet où il me compare à un toutou. Un Golden Retriever, pour être plus précis. Tant mieux pour lui, j'aime bien ces chiens. Même si je préfère les bergers australiens.
Il me dit que je suis toujours bien bouclé. Automatiquement, je me passe une main dans les cheveux et hausse les épaules, avant de sourire lorsqu'il parle de mon fils et du fait que lui aussi soit blond. «Je veux pas dire mais … avec une mère norvégienne, donc avec la pâleur et le blond qui va avec, ainsi que moi qui suis naturellement blond plutôt clair, Alex ne pouvait que devenir blond » lui expliquais-je «Il a d'ailleurs hérité des yeux de sa mère » qui sont magnifiques, je dois avouer. Mais je ne suis pas totalement obectif. Ma fille, elle par contre, elle aura clairement mes yeux.
Lorsque j'avoue à Myrddin que je me suis, après Londres, teins les cheveux en brun qui a fini en roux, il me traite de débile. Je rigole de bon cœur et hoche la tête « Totalement et complètement idiot. Je n'aurais jamais dû faire ça» j'hoche ensuite la tête lorsqu'il me demande si je n'ai pas de photos de moi à l'époque. «Si si, attends » Je pause le film et sort du fichier avant d'aller dans mes documents et fouiller mes photos. Pendant ce temps nous parlons de la première fois que nous avons regardé ce film ensemble et je me rappelle des sushi. Maheureusement, je n'y ait pas pensé, mais j'ai emmené des cookie et surtout des shortbread. Je sais qu'il aime ça.
Et effectivement, je fais mouche tant Myrddin s'extasie devant ces biscuits. Il me dit que je suis parfait et je lui offre un large sourire en mode « ouais, je sais » avant de lui donner raison lorsqu'il me dit qu'effectivement il y a bien meilleur repas que ceux servi ici. Je l'autorise ensuite à ouvrir le paquet de biscuit anglais et en attrape un, haussant les épaules lorsqu'il me dit qu'il ne manque plus que le thé. « Tu peux pas en demander un aux infirmiers ?» demandais-je en mordant dans mon biscuit et en relevant le regard vers mon ami. Je tourne ensuite mon ordinateur vers lui pour lui montrer une de mes photos «Avec la barbe, s'teu plait hein ! » souriais-je en le laissant parcourir les photos.
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| | | | (#)Lun 14 Mar 2016 - 22:27 | |
| YES, THE PAST CAN HURT... — — MYRDDIN & THOMAS Cette rencontre se terminera bien, je l’ai décidé. Après ce qu’il s’est passé la dernière fois, j’ai pris conscience que je n’en pouvais plus d’être sans cesse mal après avoir vu Tom. Alors aujourd’hui, tout se passera bien, et je pense qu’il pense plus ou la même chose. Ainsi, je n’aurais peut-être pas dû mentionner son fils. Nous parlions des cheveux de Thomas et de leur façon de foncer avec le temps. Il me disait qu’il avait été très blond étant petit, et je fais le lien avec son fils qui, je me souviens, est lui aussi blond. Sans réfléchir, il me fait remarquer que sa femme est blonde et norvégienne et qu’Alex ne pouvait donc être autre chose que blond. Je souris de façon factice, encore plus lorsqu’il juge utile de préciser que le petit a les yeux de sa mère. On est quittes, il n’est pas à l’aise à cause de ma relation avec Nathan, je ne le serais sûrement jamais avec sa femme, la mère de ses enfants. Je ne fais aucune remarque, ce qui aurait sonné terriblement faux. Je ne me sens pas la force de faire comme si cela ne m’affectait pas.
J’essaie de me concentrer sur le présent et réagi davantage lorsque j’apprends qu’il s’est teint les cheveux un jour. J’en ris et je l’accuse franchement d’être un idiot. Il ne me contredit pas et rit aussi de cette mésaventure. Je lui demande sans préavis s’il n’aurait pas des photos de cette époque. Il va alors chercher dans les dossiers de son ordinateur. Pendant ce temps, il me sort les biscuits anglais et les cookies qu’il a eu bon nez d’apporter, comme un petit oasis entre deux repas d’hôpital, à défaut de penser aux sushis. Mais on décide d’en commander la prochaine fois qu’on se regardera un film. Les shortbreads me vont de toute façon, il ne pouvait beaucoup se tromper. Je ne peux m’empêcher de murmurer à quel point il est parfait avant d’ouvrir le paquet de biscuit. Son sourire ravi, comme s’il était déjà au courant de ses qualités incroyables, n’a pas changé. Et je l’aime toujours autant. Je prends un biscuit en disant qu’il ne manque plus que du thé, et Tom me fait remarquer qu’il y a bien quelqu’un qui peut m’en faire. Je le regarde, le sourcil arqué.
— Mais c’est pas con ça, m’exclamais-je en appelant une infirmière. C’est à ce moment que Thomas me présente son ordinateur et une photo de lui plus jeune. Son commentaire m’aurait fait sourire, mais je suis trop bouche-bée. Mais ça t’allait bien ces petits reflets roux ! Et cette petite barbe, les cheveux un peu longs... Enfin bon, commençais-je en le regardant comme si je le jaugeais. Tout te va toi aussi, j’dirais que c’est injuste mais j’suis pas vraiment objectif non plus. J’hausse les épaules, puis passe à la photo suivante, lui et des collègues. J’en regarde quelques-unes ainsi, et arbore un léger sourire, du genre mélancolique. J’ai manqué trop de choses en fait, j’aimerais tout savoir de ta vie entre Londres et Brisbane – ou presque –, enfin bref, c’est fou...
Et pourtant, dieu merci, je ne tombe pas sur des photos de lui et de sa femme. Après l’histoire de Clara, je ne me sens pas encore prêt à de nouveau parler de sa femme comme autre chose qu’une salope. C’est très mal, mais honnêtement, je suis à ce point jaloux d’elle que je m’en fiche. Il n’y a qu’à Tom que je devrais des excuses à ce propos. Et je ne voudrais pas que tout cela l’impact, qu’il se sente davantage mal et tirer entre nous deux, alors je dois rester loin d’elle pour me ménager et ne prendre aucun risque. Moins je la vois ou entends parler d’elle, mieux je me porte. Je la relègue le plus possible au fin fond de mon esprit lorsque je suis avec Thomas, c’est le meilleur moyen pour moi de supporter la situation. Une infirmière entre alors, je lui demande s’il est possible qu’elle me fasse un thé. Elle accepte très gentiment puis repart, nous laissant seuls, tandis que je reprends mon visionnage pour encore quelques photos.
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| | | | (#)Lun 14 Mar 2016 - 22:59 | |
| Ce n'était absolument pas une bonne idée de parler d'Alexander. Ou du moins de préciser qu'il a les yeux de sa mère. Merde quoi, qu'est-ce qui m'est passé par la tête à ce moment précis ?! La dernière fois que j'ai parlé de ma famille, Myrddin s'est retrouvé dans un état pas possible. N'avais-je pas décidé que cette rencontre-ci se déroulera bien et se finira sur une bonne note ? Si. Si j'avais clairement décidé ça. Alors pourquoi ne réfléchissais-je pas ? Pourquoi n'ais-je pas tourné sept fois la langue dans ma bouche avant de parler ? C'est avec une certaine appréhension que j'attends la réaction de Myrddin. Mais il ne fait aucun commentaire. C'est un simple sourire silencieux qu'il m'offre en guise de réponse. Tant mieux ! Heureusement qu'il ne dit rien, ça n'aurait peut-être que fait empirer les choses. Je l'aime, mais il sait que pour l'instant ma priorité c'est ma famille. Peut importe ce qu'il fera et ce que nous feront, dans les prochains temps je m'occuperais de Clara, Alexander et Ida.
Enfin. Nous parlons de mes prouesses capillaires et je le choque presque en lui apprenant que je me suis un jour teint les cheveux en brun et que c'est plus devenu roux qu'autre chose. Après lui avoir donner les biscuits que j'ai amené, je me plonge dans les dossiers de mon ordinateur à la recherche d'une photo de l'époque. Pendant ce temps je dis à Myrddin qu'il y a bien une infirmière qui nous apporterais un thé. Il me dit que ce n'est absolument pas con et appelle une des soignantes. Trouvant une photo, je lui tend mon PC et guette sa réaction. Il ne réagit pas à mon commentaire, tant il semble surprit par la photo. C'est alors, après avoir reprit contenance, qu'il me dit que les reflets roux m'allaient plutôt bien. Je fronce les sourcils et me penche un peu pour regarder la photo. « Ce n'est pas totalement faux. Enfin, c'est surtout parce que ce brun/roux là fait ressortir le bleu de mes yeux.» je souris doucement et le laisse continuer sur quelques photos. Lorsqu'il me fait remarqué avoir manqué beaucoup trop de chose et qu'il aimerait beaucoup tout connaître de ma vie après Londres et jusqu'à Brisbane.
Je souris attendris et reprends mon ordinateur « Tu peux le savoir. Si tu poses les bonnes questions » lui répondais-je sur un ton mystérieux, reposant le PC sur la table afin de lancer le film. C'est à ce moment qu'une infirmière entre. Elle marque un temps d'arrêt, surprise par ma présence puis affiche un sourire aimable. « Vous avez sonné ?» demande-t-elle en direction de Myrddin. Je le laisse répondre. La jeune femme hésite un instant puis hoche la tête « Tous les deux ?» demande-t-elle me regardant. J'échange un coup d’œil vers Myrddin et hoche la tête «Si c'est possible, ouais » répondais-je aimablement.
L'aide soignante hoche la tête puis s'en va et referme la porte derrière elle. J'arque rapidement un sourcil et regarde Myrddin « On attends les thés ou on commence ?» D'un commun accords, nous commençons le film. De toute manière nous le connaissons presque par cœur, nous ne serons donc pas spécialement dérangé. Le film recommence donc et nous nous taisons. Je reprends la main de Myrddin dans la mienne, mais la lâche vivement lorsque la porte s'ouvre. L'aide soignante arrive avec deux tasses de thé fumantes et les dépose sur la table devant nous. «et voilà pour vous ! » dit-elle avec un large sourire. « Merci beaucoup !» la remerciais-je chaleureusement en attrapant ma tasse. Elle repart ensuite.
Mais avant de sortir de la chambre elle se tourne à nouveau vers moi et m'observe un instant, hésitante. « Dites … vous êtes bien Thomas Beauregard, pas vrai ?» me demande-t-elle. Je lève mon regard de ma tasse et arque un sourcil avant d'hocher la tête «hm, ouais … pourquoi ? » répondais-je, assez incertain. La jeune femme secoue la tête « Non comme ça, je suis une très bonne amie de votre femme. Vous lui passerez le bonjour lorsque vous rentrerez, ok ?» me répond-t-elle avec un sourire qui me semble totalement faux avant de sortir de la pièce. Je la suis du regard, observe la porte se fermer derrière elle et soupire doucement « ça veut dire quoi ça … ?» demandais-je, presque exaspéré.
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| | | | | | | | Yes, the past can hurt. But the way I see it, you can either run from it or learn from it • Myrddas |
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