Son séjour à Sydney avait bien commencé. Il avait fait le tour de l'usine Yamaha qui se trouvait ici. Et une nouvelle fois, il avait pu essayé des modèles qui n'étaient pas voués à la vente, juste aux tests comme lui-même le faisait sur les circuits pour un tout autre résultat, toutefois. Ces quelques jours ici étaient destinés à réaliser une nouvelle campagne de pub pour une marque de vêtements. Elle était l'un de ses sponsors et en plus, une partie de l'argent récolté pour cette campagne de pub sera reversé aux enfants dans le besoin d'Australie. Ce n'était pas le passe-temps que préférait Kaleb mais c'était une bonne cause et puis la marque l'avait toujours soutenu malgré ce qui s'était passé. Le pilote avait même d'ailleurs, signé à nouveau un contrat avec cette dernière jusqu'en 2018. Et puis c'était le genre de cause qui lui tenait à cœur. Kaleb était à nouveau sur le devant de la scène depuis le début du mois de février, depuis qu'il avait repris officiellement la compétition. Alors autant utiliser sa notoriété à bon escient. Donc, il se trouvait dans un hôtel de la ville, au Park Hyatt. Cela faisait une bonne demi-heure qu'on lui faisait essayer tout un tas de fringue. Cette fois-ci, il portait un smoking. Ce n'était pas dans ses habitudes de porter ça mais il lui arrivait de temps à autre, de bien s'habiller, lors de soirée. Alors il supportait ses vêtements. Même s'il était plus à l'aise avec un jean et un simple t-shirt. On le maquillait ensuite, légèrement. Kaleb n'appréciait pas du tout ça, mais ça faisait parti du job ce jour-là. Il demandait juste à la maquilleuse de ne pas avoir la main lourde. Puis une fois prêt, on lui annonça que sa partenaire n'allait pas tarder à arriver. Elle était en retard. En attendant, on lui proposait d'aller boire quelque chose dans la salle juste à côté de la suite. Ce qu'il fit, même s'il se répétait encore et encore, qu'il ne devait pas renverser le moindre liquide sur sa veste ou pire sur la chemise maculée de blanc qu'il portait. Il se servait donc un café, ajoutant un peu de lait avant de jeter un œil à la vue panoramique de la ville, de la fenêtre de la chambre. La porte qui était ouverte à côté, menait à la salle de shooting. Et Kaleb pouvait y voir la maquilleuse et sa partenaire. Elle était enfin arrivée et un fin sourire s'afficha sur les lèvres du pilote. Il resta toutefois dans la pièce pour ne pas déranger et parce qu'il voulait finir son café. Mais quand la jeune femme entra dans la salle de « repos », il lui tenait la main, lui offrant un café. « Comme on se retrouve. » Kaleb appréciait Cora mais ne se gênait pas pour la charrier quand il le voulait. Cora était le genre de nana à vouloir tout contrôler dans sa vie, ce qui n'était vraiment pas le cas de Kaleb. Lui, il était plutôt du genre à se laisser porter. Alors forcément parfois leurs rencontres faisaient des étincelles.
Il n’est jamais étonnant de voir Cora courir partout. Aussitôt un rendez-vous terminée, jamais elle ne s’éternise car il y’a toujours un point à l’autre bout de la ville où elle doit se rendre dans de plus bref délai. Si bien qu’entre deux prises ou autres, on ne pouvait l’apercevoir que sous la forme d’un éclair roux qui frappe un peu partout. Lorsqu’il arrive quelque croise des connaissances en ville, ceux-ci sont toujours amusé de la voir dire bonjour et s’en aller aussi vite. Elle a la bougeotte et rare sont les moments où l’on peut la trouver posée. Surtout lorsqu’il y’a un tournage en cours. Et malgré cela, malgré qu’elle soit toujours en chemin, elle ne parvient pas à être à l’heure. Être là après elle est une chose qui n’arrive jamais, si bien que quand elle a un rendez-vous non professionnel, on lui donne toujours un bon vingt minutes d’avance. Aujourd’hui ne diffère pas de beaucoup. Elle court partout. Et elle est en retard. Pendant sa course, elle ne s’en inquiète que peu parce qu’elle n’a rien après le prochain rendez-vous et qu’en conséquence elle ne va pas décaler son agenda, ce qui serait terrible. Son rendez-vous actuel allait être pour une marque de vêtement dont elle avait déjà été l’égérie. C’est bête, mais pour le coup elle sait que l’équipe connait son travers de n’être jamais à l’heure alors elle culpabilise moins et met moins de hargne à arriver vite. Il lui faudrait sûrement des journées de 36 heures pour pouvoir arriver à faire tout ce qu’elle a prévu. Bon, faut aussi garder en mémoire qu’elle adore être toujours sur le qui-vive. D’être partout, ça l’empêche de trop penser à ce qu’il manque à sa vie. « Je suis désoléée. Toute l’équipe est là ? Je promet de me rattraper. » dit-elle à l’assistante chargée de l’accueillir à son arrivée, elle parle à toute vitesse et espère qu’elle n’aura pas trop retarder tout l’monde. Sans trop de mondanité, elle se retrouve bien vite sur une chaise pour être maquillée tandis qu’un styliste lui met sous le nez tout ce qu’elle aura à essayer. Le rythme va vite pour pouvoir rattraper les vingt minutes perdues à cause de la star. Heureusement, Cora ayant une grande habitude de servir de poupée pour maquilleur et styliste, cela ne prenait jamais de temps. Elle ne pose pas de question et les laisse faire leur travail. D’un côté heureusement quand on prend en compte qu’elle passe au moins deux à trois fois par jour sur ce type de chaise. Et dix minutes après la voilà en train d’enfiler en cachette la robe qu’elle portera sur la campagne de pub, après tout, on va lui éviter d’avoir à faire un strip-tease devant tout le monde. Ceci fait, elle aperçoit Kaleb dans la salle d’à côté. C’était souvent lui qui était son partenaire dans les campagnes de cette marque. Peut-être à cause de l’alliance du sport et du cinéma, ou bien parce que les deux star s’entendaient bien, malgré des accroches qui passaient inaperçu à la caméra. « Comme on se retrouve. » Elle se dirige vers lui, prête à le saluer. « Haha. Oui, je crois qu’on nous aime bien côté à côté. » Elle rit, profitant des quelques secondes de préparation pour lui faire la conversation. « Alors, j’ai appris que tu es revenue en course. J’espère que tu t’amocheras pas trop, on a toute une campagne à faire. Et désolée encore pour le retard. » Elle le taquine. Le problème, c’est qu’elle ne sait jamais quel type de mondanité adopté
Couper sa routine des entraînements lui faisait du bien. Et puis quand c'était pour promouvoir une cause qui lui tenait à cœur, c'était encore mieux. Et puis, il reprenait peu à peu l'habitude de se retrouver devant les objectifs. Même si cela ne lui manquait pas, parce que cela lui rappelait les pseudo-journalistes, peu scrupuleux qui volaient sa vie privée. Il ne devait pas oublier que d'autres journalistes étaient vraiment professionnels et faisaient du bons boulot. Et puis comme il l'avait déjà expliqué à quelqu'un, c'était un exercice dont il devait se plier pour son boulot, pour les associations qu'ils défendaient. Et ça, ça valait bien quelques efforts de plus. Et puis il n'était pas seul. Encore cette fois, c'était Cora qui était sa partenaire de shooting. Ils avaient déjà collaboré à de nombreuses reprises pour cette marque. Cela remontait déjà à deux ou trois ans. Et il ne l'avait pas vu depuis longtemps. Alors cela lui faisait plaisir. Au moins, il n'avait pas avoir affaire à un mannequin famélique, au sourire crispé. Et cela lui était déjà arrivé. Le temps lui avait paru alors, interminable. Avec Cora, il savait qu'il allait passé un bon moment. Même s'il leur arrivait de se chamailler comme des gosses. Ce n'était jamais méchant. Et ils arrivaient facilement à passer au dessus de tout ça. Kaleb observa la jeune femme qui venait vers elle dans une robe qui la mettait parfaitement en valeur. Il esquissa un sourire aux paroles de l'actrice. « Je crois aussi. » Avait-il répondu avant de lui prendre la main de façon pompeuse et de lui faire un baise main comme un vrai gentleman. « Vous êtes ravissante. » Ajoutait-il sur le même ton. Il la charriait un peu mais c'était vrai, qu'elle était superbe dans cette tenue. Mais ça, elle devait déjà le savoir. Toutes les midinettes se pâmaient devant ses tenues d'après ce qu'elle lui avait raconté quelques années auparavant pendant un déjeuner. Il la comprenait. Vu sa notoriété, Kaleb connaissait ça. Il avait des fans, qui s'identifiaient parfois à lui, adoptaient ses coupes de cheveux, son style vestimentaire, gravaient son numéro de pilote sur leur peau, dans leurs cheveux ou afficher ses couleurs en portant pull, t-shirt ou tout autre vêtement avec son nom, son numéro. C'était étrange. Mais il prenait ça comme des marques d'affection. Et ça lui faisait plaisir. Mais c'était quand même plus sympa quand c'était une belle fille qui portait un t-shirt avec son nom ou plus mignon quand c'était un gosse qui avait un sweet de sa marque, bien moins glamour quand c'était un barbu de cent kilos qui portait un débardeur à son effigie. Enfin, cela faisait partie de la notoriété. Et Cora savait ce que c'était, au quotidien.
Aux paroles de la jeune femme, il avala une gorgée de son café. Il ne savait pas comment prendre ces mots. Mais il sourit avant de répondre. « J'essaierai de ne pas aller dans le gravier, ou alors, je me blesserai là où ça ne se voit pas en photo. » Il la charriait à nouveau parce qu'elle faisait la même chose. C'était toujours un jeu entre eux. « Pas de souci. Je suis patient. Tu as de la chance. » Oui bizarrement, même si Kaleb était pilote professionnel de vitesse moto, il pouvait s'avérer très patient. Puis il ajouta : « T'es à Sydney pendant longtemps ? » Aux dernières nouvelles, il lui semblait que la jeune femme était installée à Brisbane. A moins qu'il se soit trompé. Il faut dire qu'avec son accident, son traumatisme crânien et son coma, sa mémoire en avant pris un coup. Il avait oublié certaines choses de sa vie, rien de bien grave mais certaines informations pouvaient être importantes. « Je me suis acheté une villa à Brisbane. Depuis le temps que tu me disais de m'installer, tu vois j'ai fini par le faire. » Enfin, en même temps à ce moment-là, il n'avait pas eu le choix. Même si maintenant, il ne regrettait pas d'avoir acheter une villa. C'était chouette d'avoir sa maison à soi, de savoir qu'on avait un point de chute, un lieu ou retrouver des amis, de la famille, des gens qui comptaient pour vous.
Malgré tout son retard, elle parvient à être prête avant que les techniciens et le photographe ne terminent de mettre tout en place pour la séance photo. C’est surtout grâce au bon travail de l’équipe en charge de la préparer et au fait qu’ils connaissent déjà la star et ses préférences. Cora n’a jamais à se plaindre avec eux et elle est toute docile entre leurs mains. Et puis, elle adore être soignée de la sorte. Une fois prête, elle s’en vient rejoindre Kaleb, son partenaire dans cette affaire. Leur complicité est assez drôle, ils se taquinent, se fâchent parfois mais parviennent toujours à très bien s’entendre. C’est peut-être pourquoi on continue à les associer. A eux deux, ils renvoient une bonne image et eux delà de ça, ils ont un véritable engagement pour la cause. Elle est assez contente de le retrouver. C’est une bonne chose qu’il soit revenu en course, même si elle préfèrerait que ça se fasse sans le risque d’accident. Elle a envie de rire face à la scène qu’il lui fait, le baise main, tout ça. « Vous êtes ravissante. » Pourquoi faut-il attendre qu’un chargé de communication leur propose un contrat pour qu’ils traînent ensemble ? Elle devrait avoir plus d’ami comme Kaleb dans son quotidien. En toute réponse, elle lui fait une révérence. L’ambiance est quelque peu princière, ce qui amuse autant l’équipe qui les regarde qu’eux même. « Et vous-même ? Quelle élégance ! » dit-elle en lui ouvrant les bras pour mieux l’observer. Pour sûr, ça change de la combi de moto, ou même de tout ce qu’il peut porter habituellement. « Ah ! Si on était pas à deux doigts de faire flasher dans tous les sens, je prendrais un selfie. » lâche t-elle avec un teinte d’émotion surjouée. Ils ne se prennent pas au sérieux. Pourtant, l’image glamour qu’ils dégagent, c’est celle que Cora se forge au quotidien. C’est celle que les jeunes filles veulent adopter. Elle termine par le taquiner sur son retour en course, son moyen à elle de lui montrer qu’elle s’est intéressée à son actualité, et aussi de lui souhaiter bonne chance. Elle ne peut pas imaginer combien ça doit être dur pour ses proches de le voir pratiquer un sport extrême. « J'essaierai de ne pas aller dans le gravier, ou alors, je me blesserai là où ça ne se voit pas en photo. » Elle sourit. Elle ne sait pas si elle doit rire réellement mais elle préfère ça. Après tout, il n’y a pas d’raison que ça arrive. « Pas de souci. Je suis patient. Tu as de la chance. » Ah ça ! « Oui, je vois ça. Puis l’équipe n’a pas encore fini, ça me rassure. J’étais à deux doigts d’offrir le diner à tout l’monde pour me faire pardonner. Tu sais, j’ai beau essayé d’arriver à l’heure, y’a toujours quelque chose. » Elle s’essaie enfin de se justifier. « Enfin, tout ça pour te dire. Pour te souhaiter bonne chance pour la compétition. » Elle explique en tentant de parler lentement, ce qui est tout sauf une habitude chez la jeune femme qui parle toujours à toute vitesse sans que l’on y comprenne rien. : « T'es à Sydney pendant longtemps ? » Hum. Elle lui fait un regard interrogateur. Serait-ce une invitation ? Elle a envie de poursuivre les taquineries. « Une semaine, j’ai quelques scènes ici. Donc ça tombe plutôt bien. Tu veux venir voir le tournage ? C’est en plein air. » Oui, parce que forcément, en studio, ça se serait fait à Brisbane. Elle le lui propose naturellement. Si il a la curiosité de voir comment ça se passe. Cora n’est jamais très disponible quand elle doit jouer. « Je me suis acheté une villa à Brisbane. Depuis le temps que tu me disais de m'installer, tu vois j'ai fini par le faire. » « Ah mais ça c’est super ! Depuis longtemps ou juste là ? Me dis pas que je t’ai convaincue, je ne te croirais pas. » Elle frappait dans ses mains d’excitation au même moment. C’est vraiment super. « Qu’est ce qui t’a décidé ? » Qu’elle demande un peu curieuse. « Tu vas voir, la ville est vraiment chouette. Un peu moins active que Sydney, mais je pense que comme moi, tu apprécies la tranquillité. Enfin, c’est super. Je me disais justement que c’est dommage de ne se voir que pour l’boulot. »
Un fin sourire s'afficha sur les lèvres du pilote alors qu'il venait de se redresser après le baise-main dont il avait gratifié l'actrice. Bien sûr, l'équipe technique qui les encadrait avait vu son manège, ce qui avait fait rire. Mais Kal ne s'était pas arrêté pour autant. Pourquoi l'aurait-il fait ? Peut-être qu'avec une autre personne, il ne se serait pas permis cette familiarité mais il connaissait assez Cora pour savoir qu'elle allait entrer dans son jeu. D'ailleurs, elle lui fit une parfaite révérence. Aux paroles de la jeune femme, le pilote se redressa et lui fit un sourire charmeur tout en mettant une main sur son torse et de baisser légèrement la tête. Kaleb n'avait pas souvent l'occassion de porter le costume. En général, il s'habillait toujours de façon décontracté, surtout quand il était en Australie. Il ne quittait pas souvent les bermuda. Parce que le temps était humide et qu'il faisait toujours très chaud. Mais là, c'était un événement spécial et il enfilait un costard pour la bonne cause. Et puis la séance photo n'allait pas durer trop longtemps. Sauf qui les responsables décidaient de lancer la publicité, dans la foulée. Quoiqu'il en soit, Cora et lui semblaient sortir d'un magazine glamour. Et c'était le but recherché. Même si en dehors du costume, Kaleb n'était pas particulièrement fan de tout ce qu'on lui mettait dans les cheveux. Il ne pouvait quasiment plus mettre une main dans sa crinière, sans risquer qu'elle ne reste accrochée, tellement la coiffeuse avait abusé de la laque et du gel. Mais en dehors de ça, ce n'était pas désagréable de se faire chouchouter. Mais heureusement que ce n'était pas tous les jours. Kaleb ne pourrait pas trop le supporter, bonne cause ou non. Cora semblait plus à l'aise que lui dans ce genre d’événement. Même si au fur et à mesure des années, Kaleb avait appris à la connaître un peu et à savoir que même si c'était chiant, barbant, Cora gardait le silence. Elle n'était pas du genre à se faire entendre. Elle qui faisait si attention à son image. Elle supportait tout avec le sourire. Lui, il lui arrivait de se fâcher. Surtout quand l'équipe qui l'encadrait n'était pas du tout à l'écoute, ou quand il n'avait pas de feeling particulier avec elle. Là pour avouer, c'était un peu plus compliqué. « Oh dommage, j'ai trouvé un restaurant italien. Il paraît qu'il a la côte dans les guides touristiques. » Kaleb esquissa un sourire en disant ces mots. Bah quoi, si elle voulait l'inviter, pourquoi pas. Puis il remercia ensuite la jeune femme quand cette dernière lui parla à nouveau de la compétition. « Ah d'accord. T'es en tournage alors. » Kaleb n'était pas au courant de ça. Enfin en même temps, il ne lisait pas la presse people et encore moins la presse spécialisée dans le cinéma. Il ne lisait que le journal quand il avait le temps, le matin. Mais ce dernier ne parlait pas toujours des tournages en cours. Quand elle lui proposa de passer, il garda ses yeux bleus sur elle alors qu'il venait de boire une nouvelle gorgée de son café. « C'est gentil mais je ne voudrais pas te perturber en plein tournage. » Lui, il savait ce que c'était aussi. Quand il avait de la visite dans la pit-box, il avait du mal à faire le vide et à se concentrer à cent pour cent. Alors ça devait être la même chose pour l'actrice. « Depuis ma sortie d'hôpital. J'avais pas trop envie de rester aux Etats-Unis. Et puis on m'a poussé à revenir à Brisbane. » Kaleb était natif de la ville mais cela faisait déjà une bonne dizaine d'années qu'il résidait aux États-Unis. « J'ai vécu quelques semaines chez ma cousine mais je suis pas fait pour vivre avec quelqu'un, alors je me suis décidé à acheter. » Pourquoi louer quand il pouvait enfin, investir dans la pierre. C'était la première fois qu'il s'acheter une maison, vraiment à lui. La plupart du temps, il vivait à l'hôtel ou dans son motorhome. « Je sais. Je suis né à Brisbane, même si peu de personne sont au courant. » Il reposa sa tasse sur la table basse et s'assura de ne pas avoir taché sa chemise ou sa cravate. « Oui là, je pourrais t'inviter chez moi. Eina sera contente d'avoir une nouvelle visiteuse. » Ajouta le pilote avec un sourire.
Ils sont presque trop mignon tous les deux dans cette comédie qu’ils s’amusent à jouer pour les caméras, et pour l’amusement de l’équipe qui les entoure. C’est très agréable de pouvoir faire quelque chose qui ne lui demande que d’être elle-même, de rire et de dire les premières bêtises qui lui passe par la tête. Et puis, ça ne fait que montrer à quel point les deux s’entendent très bien. Elle estime qu’elle peut se permettre des familiarités compte tenu du fait que ce n’est pas la première qu’ils se retrouvent à deux. Et puis, cette image médiatique qu’ils renvoient, elle a quelque chose de vraiment divertissant, comme un jeu d’acteur. Elle est à l’aise avec ça. Kaleb, elle est nettement moins sûre. Il est très naturel et, ce n’est pas la peine d’imaginer pouvoir le tenir en cage. Il est maitre de ses décisions. Ce que Cora n’est qu’à moitié. Sûr, elle arrive à donner cette image de décontract, mais dans le fond, elle est docile. Peut-être même un peu trop. Leur scène avait fait rire, et finalement, la conversation s’installe. « Oh dommage, j'ai trouvé un restaurant italien. Il paraît qu'il a la côte dans les guides touristiques. » « Oh je vois. Je suis sûre qu’en fait c’est toi qui agis sur les éléments pour me faire arriver en retard, tout ça pour essayer ce nouveau restaurant. Tu es démasqué vile calculateur. » Dit-elle en prenant un air digne des meilleures séries policières. A vrai dire, payer le diner à l’équipe ne la dérangerait pas, mais elle se doute que d’autres ont une famille et qu’après le boulot qui termine tard, ils n’ont pas forcément envie de rentrer encore plus tard à cause d’un restau. Quand bien même ce serait fun. « Ah d'accord. T'es en tournage alors. » Elle acquiesce. Oui, généralement, elle essaie de faire des tirs groupés dans ses rendez-vous pour ne pas trop prendre l’avion. « Oui, jusqu’à mercredi. Après, c’est top secret hein’ » ajoute t-elle en portant son index à ses lèvres. Enfin, elle pouvait tout d’même l’inviter. De ce qu’elle sait, il n’est pas le genre à prendre des photos de tout et à vouloir entrer dans les caravanes des acteurs. Ou bien, Kaleb ne serait pas la personne qu’elle pense connaître. « C'est gentil mais je ne voudrais pas te perturber en plein tournage. » Elle hausse les épaules. C’est dommage, elle aurait bien aimé profiter d’être là pour papoter. Après tout, ça fait combien de temps déjà ?La question se règle rapidement quand il lui annonce s’être installé à Brisbane. Ce qui est assez surprenant mais plutôt une bonne nouvelle au final. . « Depuis ma sortie d'hôpital. J'avais pas trop envie de rester aux Etats-Unis. Et puis on m'a poussé à revenir à Brisbane. J'ai vécu quelques semaines chez ma cousine mais je suis pas fait pour vivre avec quelqu'un, alors je me suis décidé à acheter. » Elle l’écoute attentivement. C’est chouette tout ça. « Je sais. Je suis né à Brisbane, même si peu de personne sont au courant. » Et voilà quelque chose qu’elle ne savait pas. « Ah oui ? Et tout ce temps où je te disais de déménager, tu me l’as caché ? Y’a quoi d’autre que tu ne m’dis pas ? Kaleb, c’est ton vrai prénom ? » Elle n’est pas mentalist, mais elle s’en donne l’air le temps d’un regard sondeur pour rire dix secondes plus tard. En tout cas, elle se réjouie de pouvoir le croiser là-bas. « Oui là, je pourrais t'inviter chez moi. Eina sera contente d'avoir une nouvelle visiteuse. » « Eina ? C’est ta cousine ou bien ? » Nouveau regard interrogateur. Elle espère juste que Kaleb n'st pas de ces hommes à donner un nom de femme à leur moto « Je comprends mieux ce déménagement maintenant. » Elle essaie de reprendre son sérieux. Ses yeux lorgnent sur la nourriture pas très loin, mais elle se dit qu’il vaut mieux attendre d’avoir terminé de travailler pour toucher au catering. Le photographe leur fait signe. « Ah ? Je crois que c’est bientôt à nous. Allons tester la lumière. » propose t’elle tout en essayant de ne pas tomber en marchant avec sa robe légèrement inconfortable.
Kaleb afficha un sourire amusé. Il garda ses yeux bleus sur la demoiselle avant d'avouer, sur la plaisanterie. « Oh tu sais, je suis capable de tout, quand il s'agit de bouffe. Je suis un vorace. » Ce qui n'était pas totalement faux. Le pilote aimait manger. Mais il devait quand même faire attention à ce qu'il dégustait. Il avait un poids qu'il ne devait pas dépasser. Pour des questions pratiques, son poids était prit en compte quand il s'agissait de faire les réglages de sa moto. Cela influait directement sur ses performances. Kaleb devait donc y faire attention. Déjà que c'était un peu compliqué pour lui, rien qu'avec sa taille. Il mesurait un mètre quatre-vingt cinq et il faisait parti des plus grands pilotes du championnat. Ce qui n'était pas toujours facile pour lui. Les pilotes plus petits, avaient plus de facilité avec le pilotage de leur engin. Ils avaient plus de place sur le bolide, pour Kaleb s'était un peu plus compliqué. Il devait adapté sa stature à son pilotage. Quand il était en fond de vitesse, il se plaçait plus en retrait sur son siège. Et quand il abordait un virage, au contraire il devait s'avançait pour placer tout son poids sur l'avant de la moto. Bref, on n'y croyait pas trop en voyant les courses, mais piloter c'était aussi une question de poids et de mesures. « Je croyais que tu l'avais déjà compris. » Kaleb écouta ensuite la rouquine qui parlait de son tournage. Le pilote pouvait venir la voir sans problème. Il était encore à Sydney pour quelques jours. Mais il ne voulait pas déconcentrer la jeune femme. Il sourit un peu plus quand elle lui expliqua que c'était top secret. « Oh je suis touché que tu me fasses autant confiance. Je garderais le secret, t'en fais pas. » Il reposa la tasse qu'il avait encore dans les mains sur le plateau déposé sur la table basse en bois d'acajou. Puis il ajouta sur le même ton : « Je ne peux pas trahir quelqu'un qui me propose de manger dans un italien. Ce serait un sacrilège. » Quoi ? Kaleb ne lâchait pas l'affaire c'est vrai. Mais c'est elle qui avait parlé de restaurant en premier. C'était de la faute de Cora. Lui, il rebondissait simplement sur ce qu'elle lui disait. Le pilote renoua légèrement sa cravate alors que l'actrice avait reprit la parole. « Disons que pour le déménagement, je ne pensais pas forcément à Brisbane. Mais bon, c'est la ville où je suis né. Une partie de ma famille vit ici. C'est chouette en fin de compte. » S'il y avait bien une personne qui pouvait comprendre Kaleb, et sa vie faite de voyages, c'était bien Cora. Il voyageait sans cesse et n'avait jamais le temps pour se poser. Et pourquoi Brisbane plutôt qu'une autre ville. Il y a encore un an, il ne se sentait pas aussi attaché à la ville qu'il l'était maintenant. Il était en convalescence et ne pensait qu'à rentrer chez lui, aux États-Unis. Sauf qu'il avait renoué avec sa famille, avec des amis, il avait connu certaines personnes. Et cela l'avait poussé à poser définitivement ses valises ici, en Australie. Sa vie ne changeait pas pour autant. Elle était toujours faite de voyages, et de départ pour les quatre coins du monde. Mais maintenant, c'était un peu différent. Des personnes l'attendaient... Il ne pouvait ensuite s'empêcher de rire aux paroles de Cora. « Pas du tout. Eina c'est mon Husky. Elle est adorable, mais un peu fofolle. Elle n'a pas encore un an et elle court partout. » Et ça, ça l'avait un peu déboussolé au début. Kaleb n'avait jamais eu de chien, ni aucun autre animal de compagnie. C'était une première là aussi. Et à vrai dire, avec un peu de recul sur les mois passés, il se rendait compte qu'il s'en sortait plutôt bien avec la petite chienne. Elle était bien éduquée et obéissait plutôt bien quand rien ne venait la perturber ou l'effrayer. C'était une bonne chienne. Puis aux derniers mots de la jeune femme, il releva son regard sur l'équipe. Les techniciens venaient de finir d'installer les projecteurs. Kaleb lui proposa sa main. Vu la robe qu'elle portait, mieux valait être prudent et puis il était encore dans son rôle de chevalier servant. Ils allèrent tous les deux dans la salle de shooting. C'était parti pour une bonne heure de photographies en tout genre, et pour une dizaine de tenues, toujours plus chics les unes que les autres.
« Oh tu sais, je suis capable de tout, quand il s'agit de bouffe. Je suis un vorace. » Son air inquisiteur ne s’épuise pas. Elle agit presque comme si elle venait de déceler le plus grand complot de la planète. « Haha, je le savais. » répond t-elle avec entrain pour poursuivre sur a plaisanterie. « Qui sait jusqu’où ton plan serait allé si je ne t’avais pas démasquer. » Sûrement pas très loin. A vrai dire, elle ne peut pas vraiment jeter la pierre à Kaleb, elle-même pense par l’estomac en premier. « Je croyais que tu l'avais déjà compris. » Oui, elle savait qu’ils étaient pas bien différent. Après tout, ça doit bien participer à expliquer pourquoi ils s’entendent aussi bien. « Je le savais. Tu sais, si tu ne fais rien. J’suis sûre qu’on peut l’essayer ton restaurant. » Après tout, ce n’est pas comme si en dehors de ses rendez-vous professionnels, elle avait une vie pleine de rencontre. Alors, pourquoi ne pas manger un bout à deux. Y’a rien de sous-entendu ou quoi que ce soit. C’est juste une proposition, faite naturellement. Elle ne sera pas là longtemps ce qu’elle explique en parlant de son tournage auquel elle le convie. « Oh je suis touché que tu me fasses autant confiance. Je garderais le secret, t'en fais pas. Je ne peux pas trahir quelqu'un qui me propose de manger dans un italien. Ce serait un sacrilège. » Haha. C’est que c’est un oui alors. Très bien. Ce sera donc un soir de moins à manger de la pizza dans sa chambre d’hôtel. « Oui, maintenant que je sais que je peux acheter ton silence avec de la nourriture, tu n’as plus choix. J’espère qu’il n’y a pas besoin de réserver. » Parce qu’il va être tard bientôt pour le faire, et qu’ils vont devoir prendre la pose dans un avenir qui s’approche lentement. Kaleb a tout de même le temps de lui annoncer la dernière nouvel, son emménagement à Brisbane. C’est impressionnant tout ce monde qui s’installe à Brisbane en ce moment, ce n’est pas pour déplaire à la rousse qui bientôt n’aura plus à prendre l’avion pour aller rendre visiter à tout l’monde. Quoique, elle ne l’a jamais fait pour le voir lui en particuliers. C’est juste une réflexion comme ça. D’ailleurs, elle apprend même qu’il est originaire de là bas, ce qu’elle ne savait pas du tout. « Disons que pour le déménagement, je ne pensais pas forcément à Brisbane. Mais bon, c'est la ville où je suis né. Une partie de ma famille vit ici. C'est chouette en fin de compte. » Oui que c’est chouette. Bon, la concernant, elle est du genre à se tenir loin de sa famille, enfin de sa mère. Mais pour des personnes normales, c’est sûrement une fin en soi. « Oui, c’est mieux en effet. De toute façon, je ne suis pas sûre que l’on tiendrait notre train de vie si on devait toujours vivre dans des hôtels. Je n’y ai pas beaucoup de famille mais c’est là bas que mes amies les plus proches vivent et, j’en ai besoin pour garder les pieds sur terre. » Oui, elle en a surtout besoin pour continuer à garder les pieds sur terre et avoir le goût des choses simples. Maman l’avait gardé loin de liens comme ceux-ci quand elle était ado, le résultat en a été terrible. La réponse de Kaleb lui indique qu’il y’a peut-être plus à Brisbane qu’il ne veut le dire. Eina ? Une fille ? Vu son rire, il semble que Cora se trompe largement. . « Pas du tout. Eina c'est mon Husky. Elle est adorable, mais un peu fofolle. Elle n'a pas encore un an et elle court partout. » Okay, elle se met à rire de sa bêtise. Avant de commencer à être gaga. « Oh mon dieu, un chien. » Elle adore les chiens. Les animaux en général. Preuve en est son instagram qui compte plus de photo de ses chats que d’elle-même. « Elle doit être trop belle. J’vis vouloir la voir. J’adore les animaux. » C’est qu’elle serait à deux doigts de vouloir voir une photo, mais elle ne veut pas paraître complètement folle non plus. Et de tout façon, l’heure de prendre les photos commencent. Elle s’empare de sa main. Il est bien galant de vouloir l’aider à se tenir sur ses deux jambes. La haute-couture c’est bien, mais sur photo uniquement, dans la vie de tous les jours, c’est absolument pas pratique. En se rendant devant l’objectif elle ne peut s’empêcher de commencer. « N’empêche, des fois, j’aimerais bien qu’on me fasse porter des costumes moi aussi. » Elle pense automatiquement au célèbre « suit up » de barney Stinson. « C’est vrai ça ! On pourrait pas échanger les rôles un peu ? Non ? Bon tant pis. » elle se résigne, avant de reprendre sa bonne humeur dès que le photographe commence à les placer.
Kaleb ne pouvait s'empêcher de sourire à la réponse de Cora. Et bien, il en avait fallu du temps pour qu'il puisse avoir ce qu'il voulait. Cela l'amusait. « Je ne fais rien. Et ça me plairait de l'essayer ce restau. » Il afficha une mine ravie avant d'ajouter. « Enfin, il en faut beaucoup pour se faire inviter maintenant. » Kaleb la charriait. Il aurait très bien pu l'inviter à manger. Mais il aimait bien inverser les rôles de temps en temps, c'était amusant et puis, ça donnait la main à la jeune femme. A elle, ensuite de décider de ce qu'elle voulait faire ou non. Parce qu'au final, c'était sa décision. Le pilote était aussi à l'hôtel pendant son séjour à Sydney alors l'idée de passer une soirée en dehors de l'hôtel et sans faire appel au room service, ça lui plaisait pas mal. Et cela devait sûrement être la même chose pour la jeune femme. Et puis, il fallait le dire, Kaleb n'était jamais le dernier pour manger. Bien qu'il ne mangeait pas n'importe quoi, il aimait la bonne nourriture. Son boulot l'obligeait à faire attention à ce qu'il y avait dans son assiette, sans pour autant entrer dans l'excès. Il connaissait juste les aliments à éviter et ceux qui procuraient de mauvaises graisses. Après, c'était à lui de gérer ses repas. En temps normal, il avait un diététicien à son service et le cuisiner de l'équipe faisait toujours des plats adaptés à ses efforts physiques. Il écoutait ensuite la jeune femme. Il savait que sa relation avec sa mère n'était pas toujours au beau fixe, mais la famille comptait aussi pour elle. Sauf que la famille, ce n'était pas toujours simple à gérer. Pour l'hôtel, c'était différent. « Tu sais, je n'ai connu que ça jusqu'à cette année. Les hôtels ça un peu été ma vie. » Et il ne mentait pas. C'était son quotidien il n'y avait pas encore longtemps. Mais il avait eu envie de se poser, il l'avait fait. Cela ne voulait pas dire qu'il regrettait toutes ces années, à passer d'une chambre d'hôtel à un autre, d'un établissement à un autre. C'était juste différent. Il avait tout ce qu'il voulait à disposition, conciergerie, cuisines, boutiques, etc. C'était pratique. Mais avec son accident, Kaleb avait ressenti le besoin de se poser, d'avoir un décor familier autour de lui. Et il avait jeté son dévolu sur Brisbane. Avec l'aide de son attachée de presse, il avait exploré les environs et les annonces. Et finalement, il avait trouvé une villa, récemment construite sur Pine Rivers. C'était le bon deal et le bon moment pour investir dans la pierre. C'était la première fois que Kaleb faisait ce genre d'investissement. Même s'il gagnait très bien sa vie, que son compte en banque comptait beaucoup de zéros, il n'était pas matérialiste. Les seules choses qu'il avait acheté, c'était pour ses parents, ses sœurs, sa famille. Lui, du moment qu'il pouvait continuer à voyager, cela lui suffisait. Quand ils parlèrent d'Eina, le sourire de Cora s'était élargi. Kaleb l’imitait tout en répondant : « Si tu viens à la villa, je te la présenterai. Mais fais gaffe, elle fait du charme à tout le monde. » Ça, la husky savait y faire. Elle rendait tout le monde gaga devant ses grands yeux bleus et ces manières de petit ours.
La conversation aurait pu se poursuivre, sauf que Cora et Kaleb étaient demandés. Les deux jeunes gens allaient retrouver les lumières. « Je te laisserai essayer mon costume si tu veux. » Avoua le pilote avec un sourire alors qu'il guidait son amie jusqu'au plateau. Trois heures plus tard, ils avaient enfin fini la séance photo. Kaleb finissait de se changer dans sa loge. Il avait enfilé un jean et un polo. Il posa sa veste sur ses épaules alors que le photographe venait lui montrer le résultat des derniers tirages. La séance était réussie et en plus Cora et lui, avaient passé un bon moment. C'était le principal. D'ailleurs, il voyait celle-ci venir vers eux. Kaleb en profita pour prendre la parole, en disant au photographe. « Au fait, Cora ne t'a pas dit, mais la prochaine fois, elle veut porter le costume. » Le photographe observa Kaleb avant de reposer son attention sur Cora. Le pilote gardait un fin sourire sur les lèvres. Quoi ? C'était son idée tout à l'heure.
Il ne faut jamais grand-chose pour éveiller l’attention de Cora. Il suffit soit de parler de bouffe, ou bien, d’animaux. Cora adore les bêtes. Si elle avait la maison et le temps pour s’en occuper, elle aurait sûrement plus que ses deux chats. Mais, voilà qui n’est pas le cas, elle est souvent à l’extérieur de la ville ou à vagabonder partout, si bien que les deux boules de poil sont plus habitués à la voisine qui vient les nourrir qu’à leur propres maitresses. Ce qui est dommage avec les hôtels, ils n’acceptent pas tous les animaux. Surtout ceux capable de faire leurs griffes sur le mobilier. : « Si tu viens à la villa, je te la présenterai. Mais fais gaffe, elle fait du charme à tout le monde. » Elle imagine bien. Les animaux, ils savent quand ils plaisent. Et avec Cora, ça ne rate jamais, ils sont là à faire les stars devant les yeux de la jeune femme. « Toi fais gaffe, je pourrais l’adopter. » dit-elle en papillonnant des yeux, plus pour l’embêter que sérieusement. C’est bien difficile quand on vit en appartement. Néanmoins, elle n’a pas le temps de lui poser plus de question, car le photographe les appelle. Elle se voit très mal allonger la séance juste pour papoter un peu plus. L’équipe n’a sûrement pas franchement envie de rentrer tard et elle-même n’a pas envie de leur donner plus de boulot. Cela l’empêche tout d’même pas de râler sur la robe qu’elle porte, qu’elle juge encombrante, surtout doublée d’une paire de haut-talon. Elle préfèrerait tellement être décontracte, comme Kaleb. Bon, décontract est grand mot pour le jeune homme qui n’a pas l’air plus heureux. « Je te laisserai essayer mon costume si tu veux. » C’est drôle en un sens, qu’on les prenne en photo dans tes tenues très différentes du quotidien. Mais c’est une question d’image. Elle en vient à se demande si au gala, elle portera la même, pour aller avec les photo. « Pas de soucis, j’irais voir avec la styliste s’ils ont la taille au dessus pour la robe, on échangera. » dit-elle pour plaisanter avant de prendre son air sérieux, celui du travail. Les heures passent, trois plus précisément. C’est intense, mais elle ne se plaint pas. Jamais. Parce que tout ce qu’on lui demande, c’est de ressource alors que les autres ont d’autres ont encore beaucoup derrière. Elle s’absente se changer pour quelque chose de plus confortable. Et s’en revient vers le photographe en gambadant. Elle n’a jamais eu la patience d’attendre que les tirages lui soient envoyés. Il faut toujours qu’elle voit avec les photographes ce qui a été pris. « Au fait, Cora ne t'a pas dit, mais la prochaine fois, elle veut porter le costume. » A peine arrivée, on parle déjà d’elle. « Oui, on s’est dit qu’on devrait changer un peu. Qu’est ce que tu penses de Kaleb dans une des robes ? » ajoute t-elle en riant, comme pour lui renvoyer la balle. « J’en parlerais pour le gala. » Elle lui renvoie sourire. « Sinon, tu pourrais m’envoyer les photos dans la soirée ? J’ai hâte de voir. » demande t-elle au photographe avant de passer son bras sous celui de son partenaire. « Quant à nous, on a un italien à essayer non ? »
Finalement, ce genre de shooting, ce n'était pas si désagréable. Bon il était certain que si on avait proposé une course à Kaleb, plutôt qu'une séance photo, il se serait installé sur la moto en moins de temps qu'il fallait pour faire cette proposition. Mais là, cela n'avait pas été le cas. Il jouait le mannequin pendant quelques heures. Mais cela ne l'avait pas dérangeait. Il était aux côtés de Cora et ils s'entendaient bien tous les deux. Enfin ça, c'était quand le pilote n'essayait pas de la mettre mal à l'aise pour la taquiner. Cela arrivait parfois. Kaleb trouvait que la jeune femme ne se lâchait pas assez et que c'était dommage. D'accord, elle était un personnage publique. Mais pour lui, cela ne voulait pas dire qu'elle devait abandonner son identité pour autant. Lui même, n'avait pas gommer ses multiples défauts pour plaire aux autres. C'était lui. Qu'on l'aime ou qu'on le déteste. Au moins, il ne faisait pas dans la demi mesure. C'était le Kaleb authentique qui apparaissait, autant à la télévision, qu'au détour d'une rue. Kaleb voudrait que Cora soit parfois un peu plus spontanée. Il était certain que si les gens la connaissaient mieux, ils l'apprécieraient encore plus. Mais ça, il avait encore du mal à convaincre la jeune femme. Quand ils étaient ensemble, elle pouvait se montrer très joueuse. Comme avec cette histoire d'inversion de costumes. C'était une idée pour un prochain shooting. Mais il doutait vraiment que l'actrice franchisse le cap de cet essayage. Elle faisait trop attention à son image. Dommage. Mais cela l'avait bien faire rire. « Bonne idée, par contre je ne m'épilerai pas. Désolé, je serais naturel. » Un fin sourire s'afficha sur les lèvres du pilote. S'épiler ? Jamais de la vie. En plus ça devait faire sacrément mal. On lui avait donné des poils et c'était pour les garder. Kaleb était amusé ensuite, en constatant que la jeune femme entrait à nouveau dans son jeu. Mais avant ça, elle avait hâte de connaître le résultat de ce shooting. Lui, pas tellement. Ce n'était que des photographies après tout. Il en avait fait pas mal ces derniers temps pour la reprise du championnat. Ce n'était pas un exercice sur lequel il était à l'aise, mais il le faisait. Seulement, il laissait le reste aux autres. Jouer les modèles, c'était assez pour lui. A la question de Cora, Kaleb hocha de la tête en enfilant sa veste. « Effectivement. J'ai hâte de savoir si ce restaurant vaut tous les éloges qu'on lui fait. » Et pour ça, il avait bien envie de donner de sa personne en goûtant à la gastronomie de ce dernier. Il invita donc la jeune actrice à le suivre. « Tu as une voiture ? J'ai la mienne dans le parking de l'hôtel. » Kaleb louait souvent une voiture quand il était en déplacement. Il préférait ça au taxi. Et puis, la conduite il aimait ça, que ce soit en moto ou en voiture. Quelques minutes plus tard, ils arrivaient devant le Giovanni, l'un des restaurants italiens les plus prisés de la ville.
Elle était revenue vers Kaleb et le photographe pour tenter d’avoir un aperçu des photo avant que celles-ci ne soient dévoilées. Elle se doit d’agir ainsi puisque bien souvent qu’elle se fait photographier, elle ne voit le résultat qu’une fois que tout est bouclé et publié. C’est bien dommage, même si jusque là, aucun mauvais choix n’avait été fait, il est bien difficile pour Cora Coverdale de ne pas être impatiente et la jeune femme revendique très bien ce trait de caractère. Elle n’aime pas attendre, et à ce qu’elle sache, son image n’est pas encore une affaire d’Etat. Elle profite alors que tout soit presque terminé pour plaisanter avec Kaleb et le dit photographe sur les tenues qu’ils porteront au gala. C’est bien plus une rigolade qu’une affaire sérieuse, mais en y pensant, ça ne dérangerait pas Cora de s’épargner une tenue encombrante pour une fois. Après serait-elle prête à mettre de côté son image de parfaite princesse au grand sourire, c’est une autre affaire. « Bonne idée, par contre je ne m'épilerai pas. Désolé, je serais naturel. » Elle rit, bon enfant en imaginant très bien le résultat. « D’accord, mais tu n’échapperas pas à la coiffeuse pour qu’elle coiffe tout ça. » dit-elle en montrant l’intégralité du corps de Kaleb, sous entendant que y’avait de quoi inspirer la personne qui se chargerait de la mise en plis des poils du pilote. Elle enchérit. Travailler dans la bonne humeur, c’est quelque chose qui se travaille. Au moins, ce soir, et contrairement aux plateaux télé où elle est invité, personne ne stresse. Il faut pas plus à la jeune femme. Elle demande rapidement au photographe de lui retourner les photographies du shooting à l’occasion. C’est une faveur, mais d’avoir déjà travailler avec lui, il sait que c’est uniquement pour la curiosité de la jeune femme et que rien ne sortira sur les réseaux sociaux avant l’heure. Et puis, c’est l’heure d’aller découvrir ce fameux restaurant dont Kaleb lui avait parlé un peu plus tôt. « Effectivement. J'ai hâte de savoir si ce restaurant vaut tous les éloges qu'on lui fait. » « Et moi donc, depuis que tu m’en as parlé, j’essaie de réflechir à ce que je vais prendre et j’ai supeeer faim maintenant. » Encore un sujet où Cora part au quart de tour : la bouffe. « Tu as une voiture ? J'ai la mienne dans le parking de l'hôtel. » Elle hoche la tête. Non, elle ne voit pas l’intérêt dans une ville où elle ne vit pas. « Et non monsieur, j’ai marché pour venir. D’où mon retard. Mais quand il fait beau tu sais. » Elle lui annonce en souriant, faut dire que c’est bien arrangeant pour le coup. « Du coup tu me ramènes ? » demande t-elle avant de s’emparer de ses affaires à toutes vitesse et de dire au revoir à tout l’monde de façon générale. Elle veut manger, elle est prête à partir. Et il ne faut pas plus de quelques minutes pour que les deux partenaires soient devant le fameux restaurant. Le ventre de Cora se met alors à gronder, réclamant plus d’attention. « tu crois que ça passe même sans réservation ? » Bon, c’est pas comme si elle songeait à se faire mettre à la porte, mais elle préférait entrer en toute discrétion. Ce que le placeur doit avoir l’habitude de faire en les voyants arriver.
Bien sûr qu'il allait la ramener. Vu que lui, il avait loué une berline, il pouvait bien faire d'une pierre deux coups. Surtout qu'ils allaient au même endroit. Cela aurait été dommage de laisser Cora prendre un taxi. Parce que même s'il faisait beau dehors comme le notifiait l'actrice quelques minutes auparavant, Kaleb n'avait pas envie de marcher. Il avait faim. Il avait envie de se remplir le ventre. Et le plus tôt sera le mieux. Cette séance photographique lui avait ouvert l'appétit. Et puis il avait parlé du restaurant à la jeune femme, donc il avait envie de lui faire goûter un de ses plats. Heureusement pour eux, la circulation était plutôt fluide. Pourtant, Sydney était une ville encore plus encombrée que Brisbane. Mais à cette heure de la journée, les voitures semblaient moins nombreuses. Ils arrivèrent donc rapidement au restaurant. Le Giovanni était implanté dans un quartier à la mode, selon les articles de journaux. Un des mécaniciens du pilote était déjà venu ici. Et il en avait fait des éloges. Alors maintenant qu'il était devant le bâtiment, il voulait se faire sa propre idée sur le contenu des assiettes. Le pilote esquissa un sourire en entendant le ventre de l'actrice faire un léger grondement. « J'espère bien, sinon on sera obligé de se contenter du room service d'hôtel. » Il n'espérait pas en tout cas. Bien qu'il était logé dans un hôtel qui possédait un restaurant gastronomique. Il avait envie de manger italien. Et il comptait bien goûter à un peu tout sur la carte. Il invita la jeune femme à entrer en premier, lui ouvrant la grosse porte en bois. Ils étaient ensuite accueillis par une hôtesse. Kaleb demanda une table pour deux personnes. Il croisait les doigts pour que la salle ne soit pas bondée. Par chance, il resta des tables de libre. Ouf. Il jeta un œil à la jeune femme puis tous deux suivaient l'hôtesse qui les plaça à leur table, dans un coin tranquille du restaurant. La décoration était sobre, assez chic en fin de compte. Kaleb s'attendait plutôt à un décor d'auberge, avec les drapeaux, les cartes italiennes etc. Enfin ce n'était pas pour lui déplaire. Il présenta la chaise à Cora pour qu'elle puisse s'asseoir. Il attendait que la jeune femme soit installée pour faire la même chose. Il avait retiré sa veste au préalable, se mettant à l'oeil. Un serveur arriva ensuite pour leur proposer un apéritif. Kaleb laissa Cora choisir puis il fit la même chose, optant pour un martini blanc. Une fois à nouveau seul, il posa ses yeux bleus sur la jeune femme et demanda : « Alors raconte-moi ce que tu deviens depuis la dernière fois qu'on s'est vu. » Bon ça remontait à pas mal de temps quand même. Avant même son accident si sa mémoire ne lui jouait plus de mauvais tour. Il faut dire qu'avec son coma, il avait à présent quelques blancs dans ses souvenirs. Mais il arrivait à vivre avec, parce que ce n'était que des petites anecdotes ou des choses qui n'avaient pas vraiment d'importance. Et avec Cora, il n'avait pas eu trop l'opportunité de parler avant la séance de shooting, à part pour se charrier un peu. Le pilote s'empara ensuite de la carte, la faim au ventre.
Il ne faut pas longtemps pour que les deux partenaires s’entendent sur le transport jusqu’au restaurant. De toute façon, à entendre les deux estomacs qui grondent, on devine facilement qu’ils vont aller au plus simple. Cora monte donc avec Kaleb en voiture. C’est que ça aurait été ridicule de faire voiture à part, surtout pour le peu de temps que ça prend. Cora n’a même pas le temps de voir la route ou de lancer une conversation qu’ils sont déjà devant l’endroit dont Kaleb lui avait parlé. Ce n’est qu’une fois sur place qu’elle ne se rappelle ne pas avoir demandé de réservation, et vu l’endroit qui semble plus qu’à la mode, ça l’inquiète un peu de se dire qu’il peut ne plus y avoir de place. Bon après, Sydney regorge d’endroit très bon, mais elle s’était faite à l’idée de manger là ce soir et même si c’est pas grave, ça serait dommage compte tenu du fait qu’elle ne reviendra pas en ville avant un moment et que Kaleb ne sera sûrement pas là à ce moment-là. « J'espère bien, sinon on sera obligé de se contenter du room service d'hôtel. » L’idée de manger à l’hôtel encore une fois provoque une grimace. C’est que quand elle est seule, oui, pourquoi pas. Mais pour une fois qu’elle a de la compagnie, pourquoi se retenir de sortir. « S’il y’a plus de place, on ira ailleurs. Je jure que je n’appellerais pas le room service ce soir. » dit-elle déterminée en passant la porte que Kaleb lui ouvre galamment. La suite accourt. La serveuse arrive et les amène à une table. Cora profite du trajet pour admirer le restaurant, sa déco, ses clients et surtout ce qu’il y’a dans les assiettes pour se donner une idée de ce qu’elle pourrait bien prendre. Elle est étonnée d’ailleurs que ça ait été aussi simple d’avoir une table quand on voit le monde. Après, elle imagine bien que si la serveuse n’a rien dit, elle n’a pas moins réalisé qui venait d’entrer. C’est gênant et en même temps super agréable, comme un pouvoir. Kaleb fait preuve de galanterie, ce qui amuse beaucoup la jeune femme. C’est qu’elle n’a pas l’habitude d’un tel comportement quand elle dine en face d’un ami. C’est pas parce que ça la fait rire que ça lui déplait pour autant. « Un appletini » dit-elle à la serveuse venu prendre leur commande avant de saisir le menu du restaurant. « Alors raconte-moi ce que tu deviens depuis la dernière fois qu'on s'est vu. » Elle reste interdite un moment. Par quoi commencer ? A l’époque, elle n’était pas vraiment revenu sur le devant de la scène. Elle oeuvrait dans le caritatif, sans plus. « Et bien, c’était quand déjà la dernière fois ? » demande t-elle avant de reprendre très vite. « Je sais même pas par quoi commencer. J’ai quitté mon fiancé. J’ai recommencé à faire des films et ça marche vraiment bien en ce moment, mieux que je l’aurais cru d’ailleurs. Du coup, je travaille, beaucoup. Et j’aime ça. Mes amies aimeraient que je ralentisse, mais bon. On peut pas vraiment arrêter. » Elle parle à toute vitesse. C’est pas simple de parler d’soi, de faire un état des lieux de cinq ans comme ça. T’façon, qu’aurait-elle d’autre à dire à part qu’elle travaille, qu’elle fait des films et que ça marche bien. Sa vie est bien moins intéressante qu’elle n’y parait. « Ah et aussi. J’essaie de monter une association, pour accueillir les animaux trop vieux pour que les gens les adoptent. Enfin, y’aura des soins aussi. Eeet, j’ai hâte de m’y mettre. C’est encore un bébé projet. »
Passer un peu de temps avec Cora, c'était agréable. Dans le sens où ils s'entendaient bien tous les deux. Ils pouvaient facilement se parler même si cela faisait un bail qu'ils ne s'étaient pas vus. Le temps ne semblait pas avoir d'emprise sur leur amitié et c'était tant mieux. Autant pour Cora, que pour Kaleb car tous les deux avaient probablement autant de mal à accorder un peu de temps à leur vie privée respective. Donc, c'était une bonne idée pour le pilote d'inviter la jeune femme au restaurant. Cela lui permettrait d'en apprendre un peu plus sur elle, de savoir ce qui s'était passé dans sa vie depuis qu'ils s'étaient vus la dernière fois. Parce qu'il ne pouvait pas se permettre de l'interroger comme ça alors qu'ils étaient entourés de personnes qui leur étaient, en fin de compte, étrangères. Ils étaient célèbres tous les deux. Et mieux valait garder des éventuelles confidences pour des oreilles plus discrètes. Bref, voilà Kaleb assis devant la jeune femme, explorant la carte du restaurant avec un appétit qui s'aiguisait au fur et à mesure des lignes qu'il lisait. Il avait toujours aimé la nourriture italienne. Et à vrai dire, l'Italie était un de ses pays préférés. Il s'était éloigné de la botte à cause de son accident et de ses retombés. Et en fait, tout cela lui manquait. L'ambiance, la nourriture, la musique. Et ce soir là, c'était comme s'il faisait un petit retour en arrière. Et ça, en charmante compagnie, il devait l'avouer. En plus, il avait eu de la chance d'avoir une table rapidement. Enfin, chance n'était peut-être pas le bon mot. L'hôtesse les avait clairement reconnu. Mais bon, que leur statut respectif puisse leur servir de cette façon, c'était plutôt une bonne chose. Surtout que la jeune actrice avait dit qu'elle ne voulait plus du room service. Ce qu'il pouvait comprendre. Il avait mangé via ce biais tellement de fois, pendant tant d'années, qu'il était content quand il le pouvait d'être assis à une bonne table avec une excellente carte dans les mains, comme c'était le cas aujourd'hui. Il en profitait et à voir le sourire ravi de son amie, c'était la même chose pour elle. Aux premières paroles de la jeune femme, Kaleb esquissait un sourire en coin. Oui, ça faisait un petit bail qu'ils ne s'étaient pas vus. Plus de deux ans en tout cas. Le pilote reposa la carte quand l'actrice débuta son récit. C'était quand même plus poli. Elle avait quitté son fiancé. Avait reprit le chemin des plateaux. Un nouveau sourire s'afficha sur les lèvres du pilote. « C'est cool que ça marche bien pour toi. Tu peux déjà choisir tes projets ou pas ? » Il se demandait si c'était elle ou encore les autres qui choisissaient les rôles qu'on lui proposait. « Je connais ça. Maintenant que j'ai repris la compétition, je suis souvent sur la route. » C'était étrange même. Pendant sa convalescence, tout le monde lui disait qu'il allait bientôt reprendre les Grands-Prix, les voyages, et qu'il devait se motiver avec cet objectif. Et maintenant que c'était le cas, ces mêmes personnes lui disaient qu'il était souvent absent et qu'il leur manquait... Allez comprendre. « Mais ce n'est pas de notre faute si on aime ce qu'on fait. » Totalement. Encore maintenant, Kaleb ne se voyait pas faire autre chose de sa vie, que la compétition de vitesse moto. Depuis tout petit, il avait su qu'il voulait faire ça. A ce moment de la conversation, la serveuse arriva avec leurs apéritifs. Kaleb trinqua avec Cora avant d'écouter la fin de son récit. « C'est un chouette projet ça. J'espère que ça prendra forme. » On avait parfois tendance à oublier que beaucoup d'animaux étaient délaissés. Avec Eina dans sa vie, Kaleb se rendait compte qu'un chien demandait beaucoup de soin, beaucoup d'attention. Et qu'il ressentait autant d'émotions qu'un être humain, peut-être même plus puisqu'il avait un instinct très prononcé. Puis le pilote ne pouvait s'empêcher de sourire aux derniers mots de la belle. « Un bébé projet. Tu me fais penser à une amie qui emploi souvent ce mot. » Il prit une gorgée de son martini avant d'ajouter : « En tout cas, j'espère que ça va aboutir. Et si tu as besoin d'aide, n'hésite pas. Je me ferais un plaisir de t'aider. »