Où pouvait-il bien être. Je ne suis là depuis déjà trois bons jours et toujours aucun signe de lui. Et pourtant je sais qu'il est dans cette ville, dans ce pays bien trop éloigné et désertique. Je suis sûr qu'il est là. Pour ce soir, pas le temps de se reposer encore, mais lorsque j'ai vu ce bar animé, je me suis dit que ce n'était peut-être pas une si mauvaise idée après tout. J’ai vraiment besoin d’un break, de me ressourcer, et qui sait, peut-être que quelqu’un aura une information sur lui, qui le connaîtra. Même si lui aussi est en ville que depuis peu de temps. Toujours bien moi que moi en tout cas. Je n’ai aucune idée de là où il travaille, ni de là où il habite, et j’ai été fou de croire que cette ville aurait pu être bien plus petite que Miami. Au contraire. Et j’en peux plus de chercher. Les filles ne bossent pas vraiment, elles passent leur temps à visiter, alors il en faut bien un pour bosser. Mais qui dit travailler, dit pause. Et là, j’en ai vraiment besoin. J’ai vraiment besoin d’une bière. Peu importe si je ne connais encore personne, de toute façon je suis sensé me renseigner, pas vraiment le temps de faire des rencontres intéressantes. Enfin, peut-être malgré moi, on ne sait jamais. Je m’avançais donc vers le comptoir du bar qui était assez bondé, espérant que mes chaussures de ville, ni ma chemise ne seront pas trop salies par les conneries des bourrés. Le bar était vraiment rempli et c’était déjà difficile de respirer, mais pas impossible. J’attendais alors sagement mon tour, regardant un peu trop autour de moi, pour finalement m’avancer lorsque mon tour arriva. Mais voilà qu’on me passe devant en m’écrasant le pied par la même occasion. Respire. Souffle. Je fronçais les sourcils, assez mécontent. Déjà que j’aime pas cette fichue ville, il faut en plus que ma première expérience dans le bar qui semblait le plus animé et sympa, voilà que ça commençait mal, très mal. Heu excusez-moi demoiselle. Commençais-je assez agacé. C’était une blonde, c’est tout ce que je pouvais voir pour l’instant, et j’espérais bien qu’elle soit pas très jolie pour que je puisse garder le contrôle de ma galanterie, je ne suis pas vraiment d’humeur de me laisser avoir par mon envie de draguer, j’ai pas vraiment le temps.
comme tous les soirs depuis ton retour à Brisbane, t'as décidé d'aller traîner tes fesses dans un bar. jean slim troué, un grand débardeur noir et une paire de baskets au pied, la panoplie de la décontraction. tu repères des visages familiers à qui tu offres des sourires, des accolades. les questions fusent. t'étais où jo ? qu'on te demande régulièrement et tu te souviens. tu te souviens que tu t'es faite la malle sans prévenir qui que ce soit, perdue dans l'immensité de la ville. à sydney, une petite escapade que tu réponds avec ton grand sourire habituel. et ils rient, ils y croient. pas de fissure dans ton sourire, pourtant tu te dis que si on se concentre un peu, on pourrait entendre le désespoir qui fout tes organes sens dessus dessous. alors pour noyer ça, tu bois. les shots s'enchaînent et tes pensées se perdent, quelque part, un endroit à mi-chemin entre l'ignorance et l'oubli. la vodka se répand dans ton organisme, délicieuse brûlure qui apaise tes maux les plus secrets. soudain tu remarques qu'il n'y a plus rien devant toi alors tu te faufiles jusqu'au bar, passant entre les gens qui attendent leur tour. la bonne humeur te possède et l'euphorie alcoolique te fait oublier tes bonnes manières, ce qu'une voix masculine vient te rappeler mais tu ne l'entends pas. t'es loin dans tes pensées, loin dans leur regard aguicheur du barman, tu captes son interêt et son invitation silencieuse quand il te passe ce que tu as commandé. puis tu te retournes et c'est le drame. maladroite chevronnée, tu bouscules la personne derrière toi et lui offres une douche à la vodka. pardon, pardon ton expression devient grave alors que tu fais le constat de ta maladresse. bravo blondie, fidèle à toi-même. j'suis vraiment désolée
Déjà que je ne suis pas vraiment de bonne humeur depuis ces quelques jours où je suis arrivé à Brisbane, voilà qu’en plus de cela, ma première expérience dans ce bar n’est pas très agréable. D’abord se faire écraser le pied, se faire doubler et ensuite se faire bousculer jusqu’à recevoir une bonne dose de vodka sur mon t-shirt. Non franchement, comme soirée, j’avais clairement connu mieux. Et j’ai vraiment cru que j’allais exploser de colère. Mais à quoi bon, la jeune femme blonde venait de s’excuser trois fois et elle semblait vraiment sincère. Ca suffisait à m’apaiser un tant soit peu. J’arrivais même à esquisser un sourire en coin, faible soit, mais tout de même. Faut dire que si elle n’avait pas été aussi jolie, je l’aurais certainement envoyé chier royalement. Tant pis pour mon t-shirt. Répondais-je en haussant les épaules. J’ai réellement besoin d’une bière là, donc si ça ne vous dérange pas … Je lui montrais le bar pour qu’elle puisse enfin me céder la place. J’aurais pu être plus sympa c’est évident, mais ma soirée était réellement merdique, alors être de bonne humeur risquait d’être compliqué. Surtout que j’ai des recherches à effectuer et que je ne peux pas rester à bavarder avec une demoiselle, aussi jolie soit-elle. Je n’ai pas le moral à draguer en plus pour ce soir. Peut-être un autre soir qui sait.Si je devais rester quelques mois avant que toute cette histoire autour de ma sœur devait durer encore un peu, autant que j’en profite pour me faire des connaissances et me changer les esprits de temps en temps.
Maladroite jusqu’au bout des ongles, tu casses tout ce que tu touches. Danger public, la définition de la maladresse dans un dictionnaire porte certainement ta face. Tu observes l’inconnu, son habit, puis son visage et tu te dis qu’il réagit bien, beaucoup trop bien. Tu sais que quelqu’un d’autre t’aurait certainement hurlé dessus, voire pire, lui non. Il reste calme, s’énerve à peine et ça te poussa à vouloir t’excuser encore plus…parce que c’est ce que tu sais faire le mieux et parce que tu vois pas trop ce que tu pourrais faire de plus. Désolée, vraiment Que tu ajoutes lorsqu’il parle de son t-shirt. Tu sais pas s’il l’a dit pour te culpabiliser, dans tous les cas, le résultat est le même. Tes mots se perdent, tu sais pas construire une phrase correcte, il y a rien à dire en réalité. Des excuses ça finit par agacer le plus patient des hommes donc tu te tais. T’aurais bien proposé de lui offrir la lessive, que t’habites pas trop loin, mais il te coupe. Et puis, soyons honnête, ça aurait fait louche, un genre de plan drague bancal. Laissez-moi vous l’offrir ! Tu t’empresses de dire, sans attendre sa réponse, tu rapproches du bar pour héler le barman pour qu’il vienne à vous. Du coup vous voulez boire quoi ? Tu lui demandes à l’inconnu mouillé, t’as entendu bière, mais t’es pas certaine, trop prisonnière de tes réflexions pour savoir comment te rattraper. Choisissez, je vous invite, je vous dois au moins ça. Et plus, comme le lavage du dit t-shirt, ou bien un nouveau selon les dégâts, d’autres excuses en plus peut-être et…tu sais pas. Est-ce suffisant ? ça dépend de la valeur du vêtement, autant c’est au-dessus de tes moyens et là ce serait plus compliqué, malgré ta bonne volonté.
Non je n’étais pas énervé, juste terriblement agacé. Rien ne tourne rond dans cette ville de malheur. Je regrette vraiment de plus en plus Miami. Merde ma vie elle est là-bas quoi ! Mais c’est pas pour tout de suite que j’y retourne. Faut d’abord que j’arrive à régler toute cette histoire, et que je profite un max de Thalia. Mais pour l’instant, j’avais réellement besoin d’un break et cette demoiselle, autant charmante qu’elle soit, m’en empêcher un peu malgré elle. J’aurais fini par m’énerver c’est certain, si je n’avais pas ressenti sa réelle franchise sur ses excuses. Et elle semblait même vouloir se faire pardonner réellement. Je haussais les épaules quand elle me proposa de l’offrir et sans même que je prenne le temps de répondre elle se tourna direct vers le barman. Non je suis trop désespéré pour râler ou pour négocier. Par contre si Niklas se pointe, il est évident qu’il paiera très cher de toute cette rage que j’ai en moi. La blonde me demanda alors ce que je voulais boire Une pinte de Grim s’il vous plaît. Lui répondais-je simplement, un peu ailleurs. C’est comme si je continuais à respirer et à voir sans vraiment être là. J’attendais que ma bière arrive et ne perdais pas de temps à ce qu’elle me la donne, vu la catastrophe ambulante qu’elle semblait être. Je crois qu’on est quitte. Merci mademoiselle. Lui répondais-je simplement avant de me retourner et de me rendre compte que le bar était plein à craquer. Je soufflais alors, désespéré de ne pas voir de place disponibles pour que je puisse boire en paix.
« Une pinte de Gim s’te-plait » Que tu te contentes de répéter au barman, sans savoir ce que c’est, te demandant au passage si tu t’es pas trompée dans la prononciation, te connaissant c’est possible. Pendant que la boisson se prépare, tu fouilles dans les poches de ton short pour en sortir des billets que t’étales sur le comptoir. Tu prends même pas la peine de compter, le barman te connait, il sait que les soustractions ou additions, c’est à lui de les faire et vu le nuage qui flotte dans ta tête, c’est mieux. « Merci » Un clin d’œil et tu te tournes vers l’inconnu pour lui passer sa boisson. « Voilà, tenez, encore désolée » Il annonce que vous êtes quittes et ta culpabilité s’allège. T’aimes payer tes dettes, ne pas en avoir serait encore mieux mais t’es humaine et un jour ou l’autre, on finit tous par en avoir. Tu te décales vers la droite pour le dépasser, les gens avec qui t’étais sont sûrement en train de se demander ce que tu fous, il était prévu que vous vous déportiez ailleurs dès que vous serez biens. Apparemment, y a une fête privé d’organisée à quelques kilomètres à peine de là, tu t’es pas posée de questions et t’as accepté l’invitation, le gars qui mixe ce soir est un bon, ça suffit à te convaincre, ça et les promesses de légèreté. « Vous allez bien ? » Tu demandes en remarquant un peu son air…perdu, tu dirais, sans être sûre. Tu suis son regard et remarques qu’il y a pas vraiment d’endroit où se poser, le week-end attire les foules. « Si vous voulez, y a de la place à la table de mes amis et moi » Tu te rends compte qu’il a peut-être pas envie de boire à côté de celle qui a gâché son début de soirée « enfin, vous êtes pas obligé, j’me dis juste que ce sera mieux que boire debout » Tu hausses les épaules, nonchalante. Tu te mêles encore de ce qui te regarde pas.
Une fois ma boisson voulue donnée à la demoiselle, voilà qu’elle faisait la commande au serveur, et sa prononciation n’était pas tout à fait à la hauteur. L’avantage, c’est que ça me dérida un peu, un léger sourire vint se poser sur mon visage. Je continuais de la voir faire et me rendais compte qu’elle avait une certaine confiance en toutes les personnes qui l’entouraient, y compris le serveur. Elle n’était pas pathétique non, juste un peu trop alcoolisée peut-être, mais ce n’était pas désagréable, à part quand elle vous renverse un verre dessus, bien entendu. Elle me tendit alors ma boisson une fois arrivée, s’excusant une millième de fois, à laquelle je répondais par le même léger sourire que tout à l’heure. Mon souffle de désespoir lui fit tilt et me demandait si j’allais bien J’aime pas boire debout. Lui répondais-je toujours aussi bougon. Ouais je vais avoir du mal à me sentir à l’aise ce soir, peut-être qu’il valait mieux que je rentre plus tôt chez moi finalement. Elle me proposa alors d’aller s’asseoir à la table de ses amis. Je la regardais alors, perplexe, ne sachant plus quoi faire, ni penser. Elle dut sentir ma perplexité puis qu’elle rajoutait que je n’étais pas obligé Vous avez raison. Lui répondais-je en haussant les épaules, pour finalement la suivre jusqu’à la fameuse table. Je saluais d’un simple signe de tête les autres résidents de la table, et m’installais … à côté d’elle, malheureusement. L’accident n’allait pas tarder de nouveau, je le sentais.
Starseed
hrp:
Si la fin de ma réponse ne t'inspire pas pour la prochaine boulette, moi j'ai une idée
Et tu veux, vous êtes pas obligé de rester longtemps, vous inquiétez pas mais se ravise. Ca apportera rien de plus à la conversation dans le fond. Et ça pourrait même être prise de manière agressive, ce qui est pas le cas. S’il y a bien une personne loin de ce genre de comportement, c’est Jordan, même quand tu as bu et es défoncée, ce qui en dit long sur ta nature.
« Hey, les gars, je vous présente… »
De un, tu te souviens qu’il t’ait pas dit son prénom, en même temps tu lui as pas demandé. Et vu la rencontre, tu comprends qu’il en ait pas eu envie, ni le temps. Et de deux, tu te rends aussi compte que t’es sur le point de commettre une seconde boulette. Ton bras droit, parti en direction de ta victime de a soirée, pour le présenter aux autres, rencontre ce que tu devines comme le verre de Steve et la rencontre est immédiate avec le corps du brun.
« Oh merde… »
Un petit cri d’horreur t’échappe et tu te dis que là, il va croire que tu as une dent contre lui, parce que c’est pas possible autrement. Les excuses sont passées une fois mais pas deux. Il était déjà pas vraiment ravi de rester à tes côtés, il aurait peut-être dû refuser l’invitation. Tu attrapes des serviettes pour essayer de contenir tes dégâts, oubliant un instant que l’endroit n’est pas le plus stratégique, ni le plus correct d’ailleurs.
« Je suis vraiment mais vraiment désolée… »
Il te semble que tu fais que ça, t’excuser ce soir.
Valentin. Avais-je répondu quand la demoiselle dont j’ignorais également le prénom essaya de me présenter à sa bande de pote. J’étais clairement l’inverse d’enthousiaste, mais je leur faisais un petit sourire en coin, histoire de ne pas trop passer pour un rabat-joie qui n’aime pas faire la fête, parce que ce n’est clairement pas ça. Mais pour le coup, je n’avais pas vraiment la tête à ça, et c’est loin d’être ma soirée. Il est donc évident qu’après cette bière, je me taillerais d’ici bien rapidement. Mais pas le temps de dire ouf, qu’elle renversa cette fois-ci son verre sur mon pantalon, au-dessus de mes parties génitales qui se glacèrent d’un coup malgré le jean et le caleçon qui les couvraient. J’avais à peine sorti un C’est pas vrai ! Réellement désespéré, plus qu’énervé. J’en ai marre, j’hésite même à me barrer, là, tout de suite, à aller me réfugier dans les bras de ma sœur ou de ma meilleure amie. Mais voilà que la blonde n’en restait pas là, elle venait m’essuyer entre les jambes et j’entendais davantage les rires qui se voulaient étouffer par ses amis que ses excuses, ses énièmes excuses. J’hésite entre la haine et le désir là, vraiment … Lui répondais-je toujours aussi blasé. Non mais c’est vrai, ça en devient tellement maladif que je me dis, soit elle me déteste puissance mille mais n’ose pas me l’avouer, soit elle me désire comme pas possible, et est tellement gauche qu’elle n’arrive plus à se tenir bien. Mais dans tous les cas, j’ai mon jean mouillé et tâché. C’est la merde. Mais je me dis, je vais tenir au moins jusqu’à la fin de ma bière, il ne peut pas m’arriver pire non ? Les chaussures éventuellement ? Ben dans ce cas-là, je ferais une grosse machine dès ce soir. En attendant, je lui récupérais les serviettes des mains, histoire qu’elle arrête de faire des bêtises, que ses potes arrêtent de rire de nous et m’essuyais encore un peu avant de mettre en boule les serviettes et de continuer mon verre un peu trop rapidement.
Valentin, tu prends note, le places dans une partie de ta mémoire et te promets de t’en souvenir. Mais tu sais déjà que c’est foutu, qu’il restera un moment, le gars sur qui t’as balancé ta boisson, bonne mémoire des visages mais médiocre quand il s’agit des prénoms. Valentin, comme la saint-Valentin que tu te dis, la fête des amoureux, il devait être aimé par ses parents, sûrement. Mais c’est pas le plus important, le plus important c’est que ta fichue maladresse a encore frappé, un autre verre qui se renverse sur lui et finalement, peut-être que tu veux le voir à poil le gars, ou peut-être pas. Tu sais pas où te mettre alors que les gars commencent à rire doucement, tentant vainement de contrôler leur hilarité mais ils le savent que c’est foutu. Tu poses ton regard implorant sur Valentin, t’excuser encore et toujours, tu sais si bien le faire « vraiment désolée… » que t’ajoutes quand il s’empare des serviettes pour se nettoyer seul, comme un grand et tu restes là à le fixer. Maintenant quoi ? Il doit en avoir de tes excuses, il doit être pressé de se tirer de là et toi t’oses même plus toucher à quoique ce soit, ni même à bouger, avec toi une autre catastrophe est si vite arrivée. « Je…euh… » oui, tu ? Tu es désolée, encore et toujours. « J’habite pas loin, si tu veux tu peux mettre tes habits à laver et tu pourras prendre celles de mon coloc en remplacement » ou ancien coloc, mais toi, tu te dis qu’il finira par revenir Jay. « C’est pas un plan foireux, ni un piège ou un autre truc » tu t’emmêles dans les mots et dans tes intentions, par où commencer, comment le prendre finalement tu te tais un instant et te rends compte que ça n’a aucun sens « c’est vraiment pas loin, hein » tu te sens très conne et tes potes à côté t’aident pas, loin de là, ils te connaissent et ils savent qu’avec toi, y a toujours moyen de se fendre la poire. « mhh, désolée » tu ferais mieux de te taire, oui.
Non, franchement, il y a des jours où je ferais mieux de ne pas sortir. Où je me dis que j’aurais mieux fait de ne pas venir dans cette fichue ville. Surtout après cet épisode de catastrophe monumentale. Et pas qu’une seule en plus. Et elle essayait encore de s’excuser. Ca me désespérait autant que ça me rassurait tout de même. Elle ne fait pas exprès de me renverser des tonnes de verres sur moi. Mais voilà que maintenant elle me proposait d’aller chez elle pour que je puisse me changer. Niveau tact, c’était zéro. J’arquais un sourcil, sceptique face à sa proposition. Oui c’était sincère et plein de bonne volonté, malgré les rires insupportables de ses potes. Je la laissais encore s’excuser une énième fois avant de lui répondre Ce sera toujours mieux que de rester avec ces singes-là. Lui répondais-je sans même prendre la peine de leur adresser un regard. Ca pouvait facilement partir en steak si jamais ils me saoulaient plus. Même si j’ai arrêté les bastons en bar, dans cette ville et avec ma sale humeur du moment, j’aurais pu facilement rechuter. Autant partir. Je devançais la jeune femme et filais à l’extérieur avant d’exploser. Ca allait beaucoup mieux tout à coup. Je respirais à fond et reprenais un peu mes esprits et surtout mon calme, attendant la jolie blonde. Je pourrais partir, rentrer chez moi, mais allez savoir, je l’ai attendu.
Finalement, il semble accepter ta proposition et sans attendre une seconde de plus, il prend la porte. « C’est vraiment pas drôle les gars » que tu dis aux garçons qui reprennent leur hilarité, il y en avait au moins qui tout ceci amusait. « Bon, je vous rejoins après dès que j’ai fini » t’attends pas plus et tu sors aussi, parce que tu l’as senti venir toutes leurs insinuations sur ce qui allait ou non se passer chez toi. « C’est bon, je suis là… c’est par ici » t’as encore failli t’excuser pour l’avoir fait attendre, mais à ce rythme-là, il te faudrait carrément lui écrire une longue lettre, ce qui serait beaucoup plus simple. Tu avances doucement, faisant en sorte qu’il puisse te suivre puis tu prends sur la droite ensuite sur la gauche ce qui permet de déboucher sur ton immeuble. « Tu vois, c’était pas loin… » tu fais le code et vous entrez. Tu te demandes pourquoi t’as dit, sûrement pour lui faire comprendre que t’avais pas menti, que tu voulais simplement te racheter de ta maladresse. « Par contre, l’ascenseur fonctionne pas mais ca va, c’est au deuxième » t’essaies de le rassurer, façon de dire que ca va aller vite, il a sûrement envie de quitter ta compagnie. Rapidement vous vous retrouvez devant ta porte que t’ouvres rapidement avant de le laisser entrer et d’en faire de même. « Fais comme chez toi, je vais te chercher de quoi te changer » tu te diriges vers la chambre inoccupée de jay et parcourt l’armoire à la recherche de quelque chose de potable pour ta victime du soir.
Désespéré, je me demandais encore pourquoi j’attendais la blonde. J’aurais mieux fait de me barrer fissa. Je n’aurais pas pris la peine de me poser la question, je serais déjà loin. Mais elle me coupa dans mes questionnements en débarquant. Je la suivais alors, nonchalamment, espérant qu’elle me perde en chemin, mais elle suivait mon rythme, même si elle semblait pressée, sûrement parce qu’elle devait sentir que toute cette histoire m’agaçait et que j’aurais préféré être ailleurs. Et comme si le destin voulait qu’on passe encore plus de temps, voilà que l’ascenseur se liguait à son tour contre moi. M’enfin, ce n’est pas l’exercice qui me pose problème, c’est davantage le fait que le sort est contre moi ce soir. J’aurais pu monter facilement huit étages sans m’essouffler, même si ce soir j’étais loin d’être d’humeur à faire du sport. Peu importe. Je suivais de nouveau la jeune femme me disant que c’était la première fois que je suivais une demoiselle sans avoir des pensées perverses. Elle ne tarda pas à filer dans l’une des chambres pour me récupérer des vêtements. J’observais alors l’intérieur, pour m’occuper, pour me changer les idées, mais n’osais pas vraiment toucher à quoi que ce soit, sentant que le sort ne m’avait pas encore lâché. Je retirais tout de même mon haut, sentant que l’odeur était assez désagréable. Peu m’importait de me retrouver torse nu chez quelqu’un que je venais à peine de rencontrer, la pudeur n’a jamais fait partie de moi. Faut dire que si je n’avais pas un corps entretenu, ça ne se produirait certainement pas. Je me dirigeais alors vers l’évier que je remarquais en premier, à savoir celui de la cuisine et allais tremper mon t-shirt, essayant d’enlever le maximum de mes tâches. Il restait le pantalon, mais là, ce serait un peu déplacé de me retrouver en caleçon chez elle.
Tu cherches des trucs confortables, qui pourraient aussi à l’inconnu. Il te semble que jay et lui font à peu près la même taille. Finalement, t’optes pour une chemise blanche et dans le doute, tu prends aussi un pantalon, un jean de couleur foncée. Un instant tu te demandes si tu dois aussi prendre un sous-vêtement, puis tu te dis qu’il y a des limites et si Jay vient à savoir que t’as filé un de ses boxers à quelqu’un, que tu connais pas en plus, tu risques bien de prendre pour ton grade et déjà qu’il revient plus souvent, tu voudrais pas qu’il s’énerve les seules fois où il vient te rendre visite. Tes trouvailles en main, tu rejoins le dénommé Valentin qui a su prendre ses marques avec l’évier. « Tiens » tu lui tends les fringues « j’espère que ça va aller » Un instant, t’as l’impression qu’il a les épaules plus développées que Jay et vu ses chemises, il risque d’avoir un petit problème « si ça va pas, je peux te trouver d’autres trucs à mettre » c’est la moindre des choses après lui avoir offert une douche qu’il n’avait pas demandée. « Pour la salle de bain, suit le couloir c’est la première porte à gauche » alors qu’il s’exécute, ton regard se perd un instant sur ses larges épaules et son dos dessiné, dans d’autres circonstances… tu reportes directement ton attention sur le t-shirt dans l’évier que tu saisis pour l’inspecter et voir ce qu’on peut faire pour tout ça, plus de peur que de mal on dirait. Tu verses un peu de lessive magique qui débarrasse facilement des tâches. « C’est la bonne taille ? » tu demandes quand tu entends Valentin revenir.
Mon t-shirt bien imbibé d’eau, je n’eus même pas le temps de frotter que la jeune femme était revenue avec une nouvelle tenue pour moi. Chemise blanche plus jean. Ca devrait totalement le faire. Même si j’aurais préféré un simple t-shirt. Peu importe, je n’allais certainement pas me plaindre. Merci. Lui répondais-je avec un sourire. Faible, certes, mais je me rendais compte que c’était la première fois depuis cette soirée avec elle que j’en faisais un. Je la laissais alors m’expliquer où se trouvait la salle de bain et m’y rendais sans plus tarder. Je me passais un bon coup d’eau froide sur le visage et retirais mon jean après m’être essuyé. Le nouveau jean enfilé, je m’attaquais à la chemise. Elle me semble être assez large. Mais en voulant fermer les boutons, je sentais que ça tirait trop et j’avais vraiment l’air d’un plouc. Je détachais bien fissa tous les boutons et la laissais entre ouverte. Peu importe, de toute façon je n’allais pas tarder à rentrer chez moi, je ne comptais pas repartir dans un bar. Mon jean poisseux à la main je sortais enfin de la salle de bain et repartais direction la cuisine. Le jean est très bien, mais la chemise … Je la laissais regarder l’état de la chemise, entrouverte, pour la laisser comprendre que ce n’était pas la bonne taille. Mais ne t’inquiète pas, ça va aller, je vais rentrer chez moi de toute façon. Je m’approche de l’évier et remarque qu’elle était en train de laver mon t-shirt. Ce n’était pas la peine, mais merci. Un nouveau petit sourire alors que je me posais enfin sur mon visage, que je la détaillais bien plus et me rendais compte qu’en d’autres circonstances, je me serais bien plu à la draguer.
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