I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Il était rarissime que Joanne se réveille avant son fiancé un samedi. En général, elle dormait bien paisiblement le weekend, et lui en profitait pour donner le biberon à Daniel, passer un peu de temps avec lui avait de rattrapper tout ce qu'il avait manqué le reste de la semaine. Il voulait certainement aussi octroyer un peu de repos à sa belle, qui s'occupait de Daniel, de jour comme de nuit dans le but de ne pas perturber le sommeil du père de famille. Celui-ci avait des journées chargés, il était hors de question qu'il meurt encore plus de fatigue en semaine. Cette nuit-là, le bébé s'était réveillé entre quatre et cinq heures car il avait la dent creuse. Mais depuis, aucune manifestation. La jeune femme se réveilla d'elle-même une poignée d'heures plus tard. Jamie dormait encore profondément. Elle le regarda avant de revenir se blottir complètement contre lui, venant appuyer sa tête sur son torse. Somnolant, elle ne pensait pas à grand chose, elle profitait simplement de ce semblant de grâce matinée avec son fiancé. Chose qu'ils n'avaient pas eu depuis pas mal de temps, et autant fallait-il en profiter tant que Daniel continuait sa nuit. Elle ne savait pas combien de temps elle avait passé à planer ainsi, les minutes s'étiraient parfois beaucoup, et elle n'avait pas envie d'ouvrir les yeux pour avoir une idée de l'heure. On devinait facilement qu'il faisait beau à l'extérieur, avec quelque chants d'oiseau. Le quartier était toujours calme. Il y avait parfois un peu de circulation, mais rien qui n'empêchait de troubler la paix qui régnait pa là-bas. Ces histoires d'entretien ne la rendaient pas toujours très tranquilles, mais le fait qu'elle est une certaine liberté sur tout ceci, ça la travaillait beaucoup moins que ça ne le pourrait. Lorsqu'elle commençait enfin à se réveiller, elle parcourait délicatement le torse nu de Jamie du bout de ses doigts, ne serait-ce que pour effleurer sa peau. Au bout du temps, elle sentit qu'il commençait à émerger, tout doucement. Dans la chambre d'à côté, toujours pas un bruit. A croire que Daniel sera aussi dormeur que ses parents. La belle blonde se redressa un peu, afin de l'accompagner tout doucement dans son réveil en l'embrassant tendrement sur la bouche. Elle lui fit un de ces tendres sourires lorsque ses paupières s'ouvrirent avec difficulté. "Bonjour, mon amour." lui dit-elle tout bas, avant de reposer sa tête à sa place initiale, reprenant doucement ses caresses. "Je ne voulais pas te réveiller, tu dormais si paisiblement." ajouta-t-elle après quelques minutes de silence. Si ça ne tenait qu'à elle, Joanne pourrait rester des heures à lézarder sous la couette ainsi, à faire quelques caresses à son fiancé, avec moins de pensées qui circulaient que d'habitude. "Et Daniel dort encore bien profondément." lui assura-t-elle avant qu'il ne vienne se précipiter sur lui. Bien sûr, il avaient rapidement pris comme habitude de le prendre avec eux dans le lit parental une fois qu'il avait ses grands yeux bleus d'ouvert, pour son plus grand bonheur. A partir de ce moment, il était tout sourire et gazouillait de satisfaction de ressentir autant d'amour autour de lui. Il lui arrivait même se remettre à somnoler, tout comme ses parents d'ailleurs. Selon le temps, ils avaient convenu d'aller se promener au parc, ou à la plage selon leur envie, tout en prenant le temps de tout faire. C'était le weekend et ils n'avaient rien de prévu, ils comptaient bien en profitant en ne se précipitant sur rien. La jeune femme déposa plusieurs baisers sur sa peau, avant de réatteindre ses lèvres, lui faisant un large sourire. "C'est tellement plus agréable de voir que tu es toujours là lorsque je me réveille." La fatigue l'avait un peu rattrapé ces derniers temps, et son organisme s'était merveilleusement bien adapté au fait que Daniel fasse ses nuits, voir un peu trop. Les matins où elle ne se réveillait pas et ne déjeunait pas avec lui se faisaient du plus en plus fréquents, à son grand désarroi.
Les rideaux de la chambre sont fermés. Ils sont juste assez épais pour laisser deviner que le soleil s'est levé, et faire profiter d'une lumière tamisée à la pièce. Je peux commencer à percevoir cette couleur dorée à travers mes paupières closes. Mon esprit émerge lentement. L'ouïe la première me laisse deviner que Joanne est déjà réveillée. Je peux entendre quelques bruissements de draps, légers, et écouter sa respiration. Puis, petit à petit, mon corps, mes muscles, s'éveillent à leur tour. Mon épiderme encore assez anesthésié sent légèrement les fines caresses que la jeune femme exerce sur mon torse. J'ai la gorge un peu sèche, les paupières toujours lourdes. Lentement, j'étire quelques uns de mes membres. Mes pieds, mes jambes, mes épaules, afin de retrouver possession de mon corps. La machine s'active en prenant le temps. Je réponds à peine au baiser qui frôle mes lèvres, mais je souris après coup. C'est en dernier lieu, une fois mon corps et mon esprit rassemblés, que je commence à ouvrir les yeux. Les formes un peu floues deviennent nettes. J'aperçois alors le joli sourire de Joanne, et je me dis que le réveil pourrait être pire. « Hé... » je murmure comme salut, la voix encore faible et un brin enrouée. Je vole un léger baiser à la jeune femme avant qu'elle ne repose sa tête sur mon torse pour retrouver sa place initiale. Mon bras vient entourer ses épaules pour la serrer tendrement. Ma main sur son bras caresse machinalement sa peau, tout comme ses doigts glissent naturellement sur mon torse. Reposé, je peux sentir avec plaisir les quelques heures de sommeil supplémentaire dont j'ai pu bénéficier ce samedi matin. Je me sens toujours un peu fatigué, mais la nuit a su être réparatrice et annihiler un peu de l'éreintement accumulé pendant le reste de la semaine Je ne force surtout pas mon cerveau a reprendre du service trop vite. Non, je me complais dans cette tranquillité qui n'est pas parasitée par le moindre tracas. Joanne précise que Daniel dort toujours. Je ne l'ai pas entendu gindre pendant la nuit, je ne sais pas s'il a fait lever sa mère pour être nourri ou s'il l'a laissé dormir. « Mon héritier est décidément parfait. » dis-je avec un petit sourire. J'aime tourner tous ces termes aristocratiques en dérision. L’appeler ''mon héritier'' m'amuse toujours beaucoup. « Comme sa maman. » j'ajoute avant de l'embrasse sur le haut du crâne. Je laisse mes lèvres et mon nez frôler les mèches blondes de Joanne, humant son parfum, profitant de leur caresse sur mes joues. Les matins tendres sont toujours les meilleurs qui soient, ceux où l'on sort de sa torpeur tout doucement, aidé par quelques caresses et quelques baisers. J'apprécie tout particulièrement de pouvoir traîner au lit avec ma fiancée, sans avoir à sauter hors des draps pour remplir je ne sais quelle obligation. Car la seule que nous avons aujourd'hui, c'est de nous détendre. Je réponds au sourire de ma belle, une main venant caresser sa joue. Il est vrai que je suis toujours réveillé avant elle. Cette fois, elle s'est réveillée avec de la compagnie auprès d'elle. « C'est assez rare pour être souligné. » J'attire son doux visage vers le mien afin de l'embrasser. « Du coup, Daniel ne m'en voudra pas si je garde sa maman que pour moi jusqu'à son réveil. » Nous avons pris l'habitude de l'avoir avec nous, dans le lit, tous les matins en week-end afin de somnoler tous ici, profiter de la présence les uns des autres. Mais cette fois-ci, j'ai bien envie de garder Joanne uniquement pour moi, tant que je le peux, même s'il ne s'agit que de quelques minutes. Je me redresse, me tourne et fait ainsi basculer la jeune femme sur le côté, puis sur le dos, attrapant ses lèvres au passage. Je l'embrasse dans le cou, passe mes dents sur sa peau, la mordille légèrement, comme pour en prendre quelques bouchées. « Voilà, tu es ma captive jusqu'à nouvel ordre. » dis-je avec un large sourire joueur. Mes doigts viennent chatouiller ses côtes, la faisant gigoter et se débattre en vain pendant quelques secondes. Elle a un rire adorable.
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Pour le peu de fois où elle le voyait se réveiller, Joanne le trouvait tellement craquant. Il prenait toujours un certain temps pour émerger le lit, et ils adoraient tous les deux être greffé au lit d'autant que cela leur plaisait. Jamie l'entoura de son bras pour qu'elle se blottisse un peu plus contre lui. Il avait ce réflexe lui caresser doucement la peau de son bras. Daniel restait imperturbable, ce qui suffisait pour le bel homme à qualifier son fils de parfait, tout en glissant un compliment pour Joanne. Celle-ci rit, avant de rétorquer "Si la mère est parfaite, qu'en est-il du père, alors ?" Elle sentait les lèvres de Jamie effleurer ses cheveux, les embrassant parfois. Elle avait parfois quelques frissons, en sentant ses doigts à peine parcourir sa peau. C'était un véritable bonheur de pouvoir ainsi prendre le temps d'émerger. Il fit rapprocher le visage de sa belle afin de pouvoir l'embrasser tendrement, comptant bien profiter de sa présence sans qu'il y ait le petit pour réclamer la présence de l'un ou de l'autre. Il était vrai que jusqu'ici, ils prenaient Daniel avec eux, sans avoir de réels moments juste à eux les matins du weekend. Jamie la bascula afin qu'elle se retrouve sur le dos. Il la surplombait légèrement, s'attaquant à la peau de son cou comme il aimait si bien le faire. Ce magnétisme, cette envie quasi permanente de vouloir se dévorer l'un l'autre tellement la passion était étouffante. Sentir ses lèvres à cet endroit lui fit faire quelques soupirs. Il se mit à la taquiner, venant la chatouiller au niveau de ses côtes. Joanne ne put retenir ses rires et se débattre pour qu'il arrête. Tous les deux essoufflés, le calme revint soudainement dans la pièce. Tous les mots qu'ils avaient à leur dire passaient par leur regard. Avec l'agitation et les rires, Jamie avait fini par basculé entre les jambes de la jeune femme. Elle passait ses doigts dans ses cheveux bruns, admirant de près chacun des traits de son visage. Depuis qu'ils s'étaient retrouvés entièrement, il y avait cette vague impression de vouloir rattraper tout le temps qui avait été perdu, parce que leur activité sous la couette était particulièrement fréquente depuis. "C'est une bien mauvaise idée de rester ainsi tout contre moi." dit-elle avec un rire nerveux. Il le sait bien que torse nu, se jouant bien d'elle, faisait partie des nombreux stratagème pour la faire craquer - et il y en avait beaucoup. Mais Joanne restait tout de même assez timide à l'idée d'évoquer ce sujet, trouvant toujours les tournures pour éviter de rentrer directement dans le lard. "Si je suis ta captive, qu'est-ce que tu comptes faire de moi ?" finit-elle par demander, les yeux rieurs. "Mes collègues avaient peut-être raison, peut-être que je développe vraiment un syndrome de Stockholm." Elle le taquinait, bien évidemment. Puisqu'elle restait auprès de lui volontairement. Il lui soutenait le regard avec une telle intensité que c'était bien difficile de s'en défaire. Les doigts de Joanne parcouraient doucement la peau de son dos. Ses mains étaient toujours bien plus froides que l'épiderme de son fiancé, c'était une chose qui n'allait certainement jamais changer. La belle blonde releva doucement sa tête afin de pouvoir atteindre de ses lèvres et l'embrasser longuement et doucement. Jusqu'à ce qu'elle se rende compte que ça ne vire vers quelque chose de trop passionné pour l'heure. Toute rouge, elle dissimula son visage en la logea au niveau de son cou pendant quelques secondes, tout en riant nerveusement. Elle le regarda enfin à nouveau. "Ce n'est vraiment pas raisonnable." dit-elle, gênée. Daniel avait toutes les chances d'interrompre leurs ébats, et ce serait certainement la pire des frustrations, pour l'un comme pour l'autre. La jeune femme ne put tout de même s'empêcher de retrouver le contact de ses lèvres, aussi délicatement que possible, de peur d'être trop tentée.
Nous n'avons pas à nous plaindre de notre bout de chou. Et même s'il était plus difficile, nous ne nous plaidrions sûrement pas. Son arrivée était bien trop inespérée pour que nous ne soyons pas pleinement satisfaits par notre petit garçon. Il est parfait, et dieu merci, il a énormément hérité de sa mère. “Le père… Il donne cette petite touche d’imperfection qui est tout aussi importante.” je réponds en haussant légèrement les épaules. Je sais que Joanne est capable de m’affubler de tous les meilleurs qualificatifs qui soient, même si je lui ai donné plus d'une fois matière à me trouver les pires défauts. Je me dis toujours que l'amour a une bonne participation dans son aveuglement. En espérant que le mariage et les années ne lui rendent pas la vue. J'aimerais que nous soyons pour toujours ces passionnés, joueurs, qui s'aiment plus que de raison. J'espère que nous aurons toujours des matins tendres comme celui-ci, à base de baisers, de caresses et de rires. Depuis que nous nous connaissons, j'aime la taquiner avec quelques chatouilles. J'adore sa manière de gigoter et de rire. Elle n'a vraiment pas la force nécessaire pour me faire cesser, elle doit attendre que je décide de mettre fin à sa torture. Hasard ou non, je termine entre ses jambes. Elle est un peu plus captive ainsi. Et bien plus tentée, ce qui me fait sourire en coin. “Je peux m'éloigner un peu si tu veux, mais je doute que ce soit le cas, n'est-ce pas?” je demande, assez sûr de moi. D'une main sur sa joue, je caresse délicatement son visage, mon regard magnetisé droit dans le sien. J'aime assez l'idée qu'elle ne puisse pas m'échapper -et ne le veuille pas. Que pourrais-je faire d'elle? “Qui sait… Je vais sûrement te dévorer, toute crue.” je lui réponds, mutin à souhait. Ce qui se passe entre la captive et le geôlier dans le château, reste dans le château. Je ris légèrement lorsque la jeune femme revient sur cette histoire de syndrome de Stockholm. “Tant mieux. Je n'aurais pas aimé avoir à t’attacher.” Pas le genre de la maison. Je me penche un peu pour rejoindre les lèvres de Joanne. Il ne faut que quelques secondes pour basculer vers une caresse plus passionnée que je ne freine absolument pas. Ma fiancée, elle, oui. Elle y met fin avant d'aller plus loin. “C'est d'être maman qui te fait soudainement utiliser ce vilain mot si souvent?” Raisonnable. Nous l'avions pourtant banni de notre lexique. Ce n'est pas un concept que nous sommes capables d'appliquer. Si ce n'est depuis l'arrivée de Daniel. Nous ne pouvons plus être aussi égoïstes qu'avant. Pourtant, collé tout contre ma belle, le coeur palpitant légèrement depuis le précédent baisers, l'épiderme éveillé et réclamant plus de caresses, je n'ai pas envie d'être raisonnable. “Alors quoi, je suis supposé partager le lit de cette sublime créature et m’abstenir d'y toucher? Tu peux imaginer à quel point ce que tu me demandes est difficile?” dis-je en exagérant mon désarroi, le regard brillant d'un faux désespoir. C'est bien trop cruel. “Et puis, c'est uniquement de ta faute. Tu es bien trop belle.” Qui voudrait lui résister? Qui voudrait s’abstenir de la dévorer? Il est impossible de ne pas l'aimer, et de ne pas vouloir se laisser aimer par elle. “Juste une petite bouchée.” dis-je tout bas, me penchant sur son cou pour y déposer quelques baisers. Ma main libre, elle, se glisse sous le t-shirt que Joanne m'a emprunté pour la nuit -comme tous les soirs. Elle se dépose sur ses côtes, presque sagement.
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Jamie n'aimait pas spécialement les compliments que pouvaient lui faire sa fiancée. On avait été tellement méchant et injuste avec lui qu'il lui était désormais difficile de croire que l'on peut voir en lui quelque chose de bon. Il ne pensait qu'à ses colères excessives, son égoïsme, et cette liste de défauts qu'il était capable de prolonger jusqu'à l'infini. Il ne se trouvait pas parfait. Il l'était physiquement, et Joanne trouvait qu'il avait sa propre beauté intérieure. Mais ça, il ne voudra jamais l'entendre. Il lui avait fait subir des choses, il lui avait montré ses plus mauvais côtés. Mais ce n'était pas suffisant pour qu'elle prenne peur et qu'elle s'éloigne définitivement de lui. Pourtant elle était revenue à chaque fois, et elle comptait même se marier avec lui. Malgré tout ça, Jamie savait parfaitement comment jouer de l'influence qu'il avait sur elle, sans hésitation. Désormais entre ses jambes, il avait ce petit sourire malicieux en coin qui en disait long sur ses intentions plus que joueuses. S'il le pouvait, il la mangerait certainement. Cet appétit de chair qu'ils ressentaient constamment pour l'autre. Plus que tentée par ses avances, Joanne se dut d'interrompre leur baiser, qui devenait bien trop passionné. On avait l'impression que les poils de Jamie s'hérissaient lorsqu'elle parlait de raisonnable. Un mot qui les poursuivait depuis le tout début de leur relation, et qu'ils avaient décidé de bannir de leur vocabulaire pour toujours. Mais il y avait depuis un peu plus de deux mois un élément supplémentaire qui changeait la donne. Daniel était juste à côté, il pouvait se réveiller n'importe quand. Cela ne semblait pas gêner le moins du monde Jamie, qui n'avait de cesse de taquiner sa belle jusqu'au bout. Il lui reprochait cette envie irrépressible à cause de sa beauté. Il n'avait de cesse de la complimenter à ce sujet. "C'est aussi beaucoup de ta faute." dit-elle tout bas, les yeux devenant progressivement malicieux. "C'est de ta faute de toujours faire en sorte de me donner envie." Lui, comme elle, savait parfaitement comment titrer les ficelles pour attirer l'autre dans les filets ; ce qui était, dans les deux cas, une tâche relativement aisée. Mais cela restait une sorte de jeu, dans le fond. Un jeu de séduction dont ils ne se lassaient pas. Jamie comptait bien ne pas s'arrêter là, et commença à l'embrasser au niveau de son côté tandis qu'une main baladeuse glissait sous son t-shirt. Des choses simples qui suffisaient largement à faire soupirer la jeune femme de plaisir. Elle se mordilla la lèvre inférieure, s'attendant à ce que ses doigts prennent fermement son sein. Mais Monsieur voulait continuer à être joueur, et tenait à faire languir sa belle certainement pour qu'elle soit la première à craquer. Elle avait déjà ces mouvements de bassin qui trahissait déjà l'envie qu'elle avait pour lui. Joanne le laissait ainsi faire pendant plusieurs minutes, avant de prendre elle-même l'initiative de retirer son haut. Elle sentait son coeur à vive allure, commençant enfin à apprécier le regard qu'il avait sur elle à chaque fois qu'elle se mettait à nu. Mais il y avait une partie d'elle qu'il ne s'était pas encore totalement approprié, et c'était sa poitrine. Comme depuis le soir où ils avaient recommencé à coucher ensemble, ses caresses à ce niveau-là restaient timides et succincts, sa bouche n'y allait presque jamais. Elle ne savait pas si c'était parce qu'il n'osait pas, ou si ça avait quelque part une valeur sacrée dans la mesure où elle allaitait encore Daniel. Elle était devenue assez curieuse à ce sujet d'ailleurs, même si ce n'était qu'un rien. Tout était encore si sensible chez elle, certaines parties de son corps que Jamie connaissaient par coeur et dont il se plaisait largement à chérir. La jeune femme prit l'une de ses mains pour qu'elle se posent sur l'un de ses seins, tout en croisant son regard. Elle entoura son cou de ses bras et colla son corps au sien, cherchant toujours assimiler sa chaleur. Sa bouche approcha de son oreille, et elle lui dit tout bas. "Fais moi comprendre que je ne t'appartiens qu'à toi." Que, même si elle est venue à signer quelque chose et qu'elle sera convoitée par des centaines d'hommes, elle reste la femme de Jamie Keynes. Le scénario ne s'était pas vraiment produit ; sauf dans des cas exceptionnels avec une situation exceptionnelle; mais il restait tout à fait possible que, rendue célèbre ou non, Joanne soit enviée par la gente masculine sans qu'elle ne s'en rende compte.
« Je ne vois pas de quoi tu parles. » je réponds en levant les yeux, haussant les épaules, l’air innocent –et à la fois complètement coupable. J’admets prendre plaisir à faire craquer ma belle, surtout que cela n’est jamais bien compliqué. Quoi qu’aux jeux d’endurance, à savoir qui fera languir l’autre le plus longtemps avant de céder, elle gagne à tous les coups. C’est un constat plaisant à chaque fois, de savoir que l’être aimé a au moins autant envie de vous que vous d’elle. Que le désir est mutuel, l’attirance n’est absolument pas forcée. Tout est naturel, et souvent, plus fort que nous. Je suppose que nous pourrions nous passer d’ébats ce matin. Ce n’est vraiment que de la gourmandise, une envie momentanée qui demande à être satisfaite tant que cela est possible. Mais s’y refuser n’est pas vraiment notre genre. Nous nous privons rarement de ces occasions de s’aimer de la sorte. Pourquoi cette fois serait une exception ? J’use sans gêne de quelques baisers et caresses stratégiques qui me permettent d’arriver à mes fins quasiment à tous les coups. Joanne a toujours été particulièrement sensible au niveau du cou, l’embrasser à cet endroit fait constamment gracieusement basculer sa tête, et parfois, comme cette fois, un petit soupir d’aise traverse ses lèvres. Son bassin ondule déjà contre le mien, attisant les picotements dans mon bas ventre. Ma main glisse dans son dos, suit la courbe de son échine afin de mieux l’étreindre et sentir son corps se mouvoir sous le mien. Mes baisers longent sa mâchoire, puis attaquent ses lèvres. Je ne m’en sépare que lorsque la jeune femme se décide à retirer son haut. C’est une forme de capitulation à mes yeux, et pour une fois, je gagne rapidement à ce petit jeu. Je l’embrasse alors sur tout le haut de sa poitrine, sans jamais m’aventurer plus bas, jusqu’à ses seins. Je ne sais pas vraiment pourquoi il s’est immédiatement imposé à moi d’éviter de chérir cette partie de son corps. Une montagne de facteurs me freine alors qu’il s’agit d’un endroit sur lequel j’aime particulièrement m’attarder –et je sais que Joanne l’apprécie aussi. Je préfère qu’elle me donne toujours le feu vert d’une manière ou d’une autre pour y toucher, sait-on jamais si cela la gêne ou lui est douloureux. Le fait qu’elle allaite Daniel entre majoritairement en jeu. Cet espace lui est comme réservé. Peut-être qu’il est idiot de penser ainsi, mais cela me semble légitime. La jeune mère me connaît bien assez pour remarquer ce genre de changement d’habitude. Comme les autres fois, c’est elle qui m’incite à poser une main sur son sein et rendre mes caresses moins timides. Cela me fait toujours un certain effet. Tout comme ces mots qu’elle murmure à mon oreille. Elle sait parfaitement que ces phrases sont de celles qui me font craquer en un instant, que je ne résiste jamais à ce genre d’appel. Je lui adresse un regard complice, rempli d’adoration. Puis je récupère ses lèvres dans un élan de fougue. Sans attendre –sait-on jamais quand Daniel pourrait se réveiller et nous forcer à tout arrêter- je me redresse, glisse mes mains sur les fesses de Joanne puis le long de ses jambes pour la dénuder complètement. Cela rosit toujours un peu ses joues, mais je ne peux vraiment pas m’empêcher de la regarder, juste une seconde, ainsi nue et terriblement sensuelle. Mon œuvre d’art. Je dépose quelques baisers sur son ventre, remonte entre ses seins, avant de laisser la jeune femme me déshabiller à mon tour. Pas vraiment le temps pour les préliminaires habituels. Pas vraiment l’envie non plus. Ma gourmandise est teintée d’impatience, mon envie de sentir Joanne au plus près de moi prévaut sur tout le reste. Je ne pense pas qu’elle m’en tiendra rigueur. Je retire rapidement la couverture qui me couvre les reins ; mon épiderme devient de plus en plus chaud et étouffe sous cette couche de tissu. Délicatement, mes doigts frôlent ses cuisses, ses seins, son visage et se logent entre ses cheveux blonds. Je dépose un baiser sur son front avant d’unir nos corps. Restant profondément en Joanne, je lui adresse un léger sourire en faisant glisser un doigt sur ses lèvres. Pas trop de bruits si nous ne voulons pas que ce moment soit écourté. Je capture ensuite sa lèvre inférieure entre mes dents, l’embrasse tendrement, atteint sa langue. Débutent des vas-et-viens lents et amples, une cadence tendre nous laissant tout loisir de nous dévorer du regard.
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Ils n'avaient jamais été du genre à faire des ébats au réveil, ayant toujours préféré le soir, la nuit. Il y avait tout ce mysticisme, cette ambiance différente qui leur permettait de se plonger sans hésiter dans leur univers, tête baissée. Tout était plus intime, ils rêvaient que la nuit se prolonge pour profiter au maximum de la présence et de l'amour de l'autre. Depuis le début de leur relation, la nuit avait toujours été de l'autre côté. Même durant les tensions les plus intenses, ils parvenaient toujours un peu à se retrouver sous les étoiles et sous les draps. Ne serait-ce qu'une étreinte, un baiser, le besoin obligatoire de sentir la chaleur corporelle de l'autre. Ils apportaient certainement tous les deux beaucoup d'importance à toutes ces nuits-là, à tout ce qu'elles leur avaient apporté. Ils y restaient fidèles. C'était assez déroutant de vouloir rompre cete règle d'or pour faire l'amour au réveil, c'était si peu fréquent chez eux. Ils n'allaient pas s'en plaindre non plus. Jamie se plaisait à embrasser la peau de son cou, puis de remonter ses lèvres le long de sa mâchoire pour finalement attrapper sa bouche et l'embrasser avec fougue. Il y avait toujours ces mouvements de bassin qui les trahissaient tous les deux et qui étaient toujours parfaitement synchronisés. Cela leur fournissait des caresses sur leurs parties intimes qui étaient des plus agréables, et qui n'était qu'une incitation et l'évocation d'aller plus loin. Ses mains s'étaient placées dans son dos, afin de sentir le petit corps de sa belle tout contre lui. Elle glissèrent ensuite le long de ses reins pour lui retirer son pantalon de pyjama. Le bel homme se prit tout de même le temps d'admirer le physique de sa muse, toujours avec la même et intense dévotion. Comme s'il s'agissait de la plus belle chose qui soit. Elle fit en sorte que son fiancé se débarasse aussi de ce qu'il lui restait de vêtement ; puisque la nudité totale durant leurs ébats était aussi l'une de ces règles d'or. Jamie prit tout de même le temps d'embrasser son ventre, en remontant entre ses deux seins. Il se défit de la couverture qui était sur lui, étant déjà plus que fébrile. Ce fut au tour de ses doigts d'effleurer diverses parties de son corps, avant que Jamie ne décide à aller directement en elle. Cela la surprit tout de même un peu, bien qu'elle se doutait que les préliminaires n'avaient pas vraiment leur place ce matin là. Il posa son index sur sa bouche, lui rappelant très bien qu'il y avait leur miracle qui dormait juste à côté, et qu'ils devaient faire un effort pour qu'ils puissent leur moment d'amour sans interruption. Plus facile à dire qu'à faire, surtout lorsque Jamie se décide à prendre sa lèvre entre ses dents, puis qu'il aille à la quête de sa langue lorsqu'il l'embrassait. Il commençait au même moment de longs régulièrs mouvements de rein. Ca et le regard qu'il lui lançait suffisamment amplement à la torturer de ne pas pouvoir s'exprimer comme elle l'aurait désiré. Les joues rouges, tout n'était que de longs soupirs qu'elle tentait de laisser muet d'autant qu'elle le pouvait. Une épreuve bien difficile alors que l'acte en soi consiste à faire tomber toutes les barrières. Elle se pinçait parfois les lèvres, elle fermait de temps en temps les yeux. Lorsqu'il y avait un gémissement qu'elle ne pouvait vraiment plus retenir, elle l'étouffait en l'embrasser ou en logeant son visage dans son cou. Cela devait certainement lui plaire, de la voir ainsi lutter contre son propre plaisir. Ses jambes pliées autour de lui étaient plus crispées que d'habitude, elle tentait de compenser là où elle pouvait se le permettre, mais ça ne restait jamais suffisant. L'une de ses mains tenait de toutes ses forces le drap du lit tandis que l'autre s'était placé sur le dos de son fiancé. Maintenir ce type de rythme la rendait tout aussi fébrile. Le plaisir était différent, mais pas moindre que les autres. Elle avait du mal à trouver le mot juste, mais l'orgasme en lui-même était aussi différent. Juste une autre manière de lui dire je t'aime, en soupirant longuement auprès de son oreille. Ses muscles étaient tout de même très contractés, elle avait même quelques crampes qu'elle parvint à soulager rapidement.
Cette fois-ci nous change des autres, pour sûr. Nous ne sommes pas du matin, nous ne sommes pas aussi directs, et nous ne faisons pas vraiment dans la retenue la plupart du temps. Nous avons nos moments et nos lieux privilégiés, notre manière de procéder, nos repères et nos rituels pour ainsi dire. Ce matin-là nous change de nos habitudes, ce qui n'est sûrement pas plus mal. Il y a une pointe d'excitation supplémentaire lorsqu'il est question de sortir des schémas ancrés. J'aperçois furtivement la surprise dans le regard de Joanne par exemple lorsque je m'introduis en elle sans plus de préavis. Mais cela ne semble pas être pour lui déplaire. Je suppose que tirer un trait sur les préliminaires lors de ces envies momentanées fait partie du lot de la vie de jeunes parents. Sans avant goût, sans les premières vagues de plaisir qui vont avec les longues caresses précédent l'acte, les sensations semblent un peu plus brutes au moment d'être l'un en l'autre. Le premier frisson brûlant de satisfaction est plus marqué, et les quelques secondes de flottement, de calme qui s'en suivent sont enivrantes d'une manière toute particulière. Obligés de rester sous un certain seul de bruit, nos ébat ne peuvent pas avoir le caractère aussi passionné et fougueux que d'habitude. Tout reste contenu. Les vas-et-viens sont lents, amples. Ils demeurent intenses d'une autre manière. Il est bien plus difficile de tenir pareille houle plutôt que la cadence à laquelle nous sommes plus habitués. La lenteur laisse tout le temps de ressentir chaque sensation dans le détail. La grande amplitude des mouvements rend l'échange plus profond. Ainsi, je peux sentir chaque parcelle de ma virilité qui va et vient en elle, la seconde pendant laquelle j'atteins la frontière entre l'extérieur et l'intérieur de son corps, ou celles où son intimité m'enrobe complètement et que je ne pourrais pas être plus proche d'elle. Chaque friction, chaque caresse prodigue des sensations décuplées. Mais les changements dans l'échange ne s'opèrent pas qu'au niveau de l'acte physique. Il y a tous ces regards échangés et qui valent tous les mots d'amour du monde. Un dialogue sans la moindre syllabe articulée, qui signifie à quel point nous avons besoin l'un de l'autre, envie l'un de l'autre, sommes dépendants et liés l'un à l'autre. Ce contact d'iris à iris qui ne se brise quasiment pas, si ce n'est lorsque nous nous embrassons. Là aussi, les baisers sont terriblement appliqués, précis. Une lèvre après l'autre pour n'en manquer aucune parcelle. Quelques rencontres du bout de la langue pour faire écho à nos corps déjà scellés. Je goûte parfois sa peau avec délicatesse, épousant toujours parfaitement les formes de son visage ou de son cou. J'aspire des soupirs, et les quelques gémissements étouffés qui lui échappent et filent dans mes poumons. Nos souffles mêlés sont chargés de ce plaisir qu'il est difficile d'exprimer en dehors des regards. Joanne se débat constamment contre ces sensations qui ne demandent qu'à prendre le contrôle de ses cordes vocales et de son souffle pour se décharger dans l'air et évacuer un peu de cette pression qui s'accumuler dans son petit corps. Je ne peux pas m'empêcher de la trouver d'autant plus sensuelle et désirable lorsqu'elle se pince les lèvres, serre le drap, s'accroche à mon dos. Le plaisir est déjà grand ; monté en flèche rapidement, je contiens l'orgasme qui me guette depuis un moment déjà afin de l'accompagner jusqu'à ce moment de volupté, fébrile comme jamais. De sentir les jambes de Joanne se serrer de plus en plus fort autour de moi, m'incitant presque à me glisser toujours plus loin en elle, de deviner toutes les fois où elle aurait pu pousser un petit cri, de la voir rougir et chercher à s'agripper à ce qu'elle peut, ne fait qu'en rajouter une couche qu'il est terriblement dur de supporter. Que la jeune femme se laisse aller, happée par un intense frisson de plaisir qui la fait soupirer longuement, est presque un soulagement. Je ne pensais pas qu'une telle cadence tenue tout du long puisse me faire autant d'effet. Pourtant, il ne faut que quelques secondes pour que je m'accorde enfin le droit d'atteindre ce point de rupture qui menaçait de me rattraper à n'importe quel moment. Logé au creux du cou de Joanne, la serrant particulièrement fort contre moi, j'émets un long soupir chargé de plaisir. Dans le silence total qui s'installe dans la chambre, je peux entendre les battements de mon coeur, rapides et lourds, alors que mon corps se détend. Je m'apprête à embrasser ma fiancée lorsqu'un crissement de baby phone se fait entendre. Grognant la frustration de savoir que nous devons mettre fin à notre échange de caresses plus rapidement que ce que nous aurions sûrement souhaité, je laisse tomber mon visage dans l'oreiller à côté de Joanne. « Pile à temps. » grommelle, la voix étouffée dans le tissu. Je n'ai d'autre choix que de me retirer -après un rapide baiser sur le front de la belle. Je me redresse, ravale ma petite frustration, attrape rapidement mon bas, puis quitte le lit pour l'enfiler. « Je vais le chercher. » La jeune maman a ainsi le temps de sa rhabiller également et refaire un peu le lit pour accueillir Daniel. Nous pourrons au moins lui être reconnaissant d'avoir attendu la fin de nos ébats avant de se manifester -même si quelques minutes supplémentaires n'auraient pas été de refus. Le petit commence à gigoter au fond de son berceau. Comme d'habitude, il couine mais ne pleure pas vraiment. Ses petits poings serrés protestent contre ce sentiment de faim. Mais avant, une toilette s'impose. « Hors de question de dire bonjour à maman avec la couche pleine, fils. » dis-je en le tirant de son lit. Avec le temps, j'ai pris la main. Il ne faut que quelques minutes pour changer le bébé qui commence petit à petit à user de sa voix pour traduire sa faim. Je le porte jusqu'à notre chambre, me berçant un peu pour le calmer. Ce n'est qu'une fois dans les bras de sa mère que Daniel semble plus apaisé.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Jamie étouffait autant qu'elle ce long soupir de plaisir comme il le pouvait, avec les moyens du bord. Une épreuve bien compliquée que de contenir pour des émotions d'une telle intensité, mais elle trouvait qu'ils s'en sortaient assez bien. Il y eut une très courte période de flottement et de silence avant que l'on entend quelques grésillements du babyphone. Joanne ne put s'empêcher de sourire et de rire un peu, étant donné la situation, alors que son fiancé ravalait du mieux qu'il le pouvait sa frustration. La jeune femme était déjà heureuse d'avoir pu profiter un peu de son fiancé avant d'avoir Daniel avec eux. Jamie finit par s'éloigner d'elle et se redresser pour aller chercher le petit. Contre toute attente, elle ne se rhabilla pas immédiatement. Elle restait bien sous les draps, et n'avait pas vraiment envie d'enfiler quoi que ce soit, ayant encore un peu chaud. Elle mit tout de même rapidement un sous-vêtement avant de filer à nous la couverture. Blottie dans les draps, elle ferma les yeux quelques minutes, jusqu'à ce que les deux hommes l'aient rejoint. Jamie lui tendit leur bébé, qui avait un peu de calme à se calmer. L'estomac criait famine. Dès que le petit sentie la peau nue de sa mère, il cherchait avec sa bouche le sein de sa mère, alors qu'il était au niveau de son épaule le temps qu'elle se positionne correctement. Joanne se redressa, appuyant l'oreiller contre la tête de lit pour qu'elle soit confortablement installée. "Ca vient, ça vient, mon trésor." dit-elle calmement alors qu'elle sentait que Daniel s'énerver parce qu'il ne trouvait pas ce qu'il cherchait. Il put enfin commencer à se nourrir, sous l'attention de ses deux parents. Au bout de quelques minutes de silence, Joanne dit tout bas. "Dur de croire qu'il a déjà deux mois." Elle souriait tout en lui caressant tendrement sa petite tête. [color=#006699]"Quand on le voit déjà un peu grandir et s'épanouir, savoir qu'il va bien, ça donne envie." [color]Joanne leva ses yeux pour croiser ceux de Jamie. "De réessayer, d'en avoir un autre." Elle haussa les épaules.[color=#006699] "Je sais bien que ça ne sera pas toujours tout rose, mais je me dis que je me débrouille plutôt bien dans mon rôle de maman." [:color]Que Joanne reconnaisse qu'elle sait faire quelque chose de bien était quelque chose de très exceptionnel. Mais elle avait très vite compris qu'être mère était quelque chose qui lui correspondait. "Et que çe ne sera pas facile, qu'il y aura peut-être des échecs qui me feront peut-être désespérer et faire perdre courage. Je sais aussi que j'aurai besoin de toi à ce moment là, pour me rappeler que ça reste notre rêve, et que ça se réalise tout le temps lorsque l'on s'y attend le moins." Avoir été enceinte de Daniel avait été la surprise des plus totales. Le nourrisson suçotait paisiblement le mamelon de sa mère. Une fois qu'il avait terminé, elle enfila rapidement le -shirt de Jamie avant de s'allonger et de mettre Daniel entre eux. Allongée sur le côté, elle regardait son fils gazouiller de satisfaction. "Si toi aussi tu commences à marquer ton propre territoire sur moi, qu'est-ce que ça va donner, hein ?" lui dit-elle tout bas en lançant un regard amusé à Jamie. Le couple, à la base, n'était pas pour le partage de l'être aimé avec qui que ce soit. Mais il y avait ce petit bout de chou qui venait d'ajouter à l'équation, et tout le monde savait certainement que ça pouvait parfois devenir très compliqué. "Imagine que tu aies un jour une petite soeur, qui sait, qui serait à tout hasard blonde aux yeux bleus. A ton avis, que devra faire Maman pour avoir un peu de son attention ? Alors qu'il passera des heures entières à n'être là que pour ses deux enfants parfaits ?" Joanne le prenait sur le ton de la légèreté, mais elle avait tout de même une légère appréhension à ce sujet. Elle adorerait avoir d'autres enfants avec lui, mais elle se demandait, si, au final, elle ne finirait pas par être mise de côté parce qu'il était évident que tous réclame leur papa, qu'ils verraient bien moins souvent qu'elle. C'était peut-être idiot et parfaitement normal de penser ainsi, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher.
Même si leur vue et leur mémoire ne sont pas encore au point, les bébés ont vraiment cette capacité naturelle à reconnaître leurs parents. Daniel détecte la présence de sa mère dès que nous entrons dans la pièce, et lorsqu'il passe de mes bras aux siens, il sait exactement où il se trouve, et pourquoi il est là. Ce n'est qu'une fois près de son sein qu'il retrouve son calme et tire avidement le lait maternel. Je m'allonge à côté de Joanne, sur le flanc, le haut du corps assez relevé pour pouvoir observer ce portrait de mon fils et sa mère. Le petit tableau que j'en ai fait se trouve toujours posé sur une commode de la chambre. Je frôle les jambes repliées de Daniel du bout des doigts. Il les déplie progressivement, commence à être capable de détendre ses muscles constamment crispés. « Tu crois que nous devrions déjà l'habituer à ne pas tout avoir dès qu'il réclame ? » je demande en regardant la bouille satisfaite du bébé. Dans les bras de sa mère, s'il comprenait qu'elle ne lui avait pas mis immédiatement le sein à portée de bouche, il couinait un peu plus fort. Déjà qu'il avait du attendre d'être changé avant d'en arriver là. Il est plutôt habitué à avoir sa maman tout pour lui, tout le temps, qu'elle soit constamment aux petits soins et disponible dans la minute. Je pense qu'il est trop petit pour ce genre de leçon, mais il suffit de faire quelques recherches sur internet pour que tout le monde y aille de sa science et sème le doute. Peut-être que le plus tôt sera le mieux. « J'ai beaucoup de mal avec ces principes cruels de la parentalité. J'aimerais juste éviter d'élever un pourri-gâté, et monsieur s'est passé d'être livré avec un mode d'emploi. » Comme tous les bébés, car ils sont tous différents, et leurs parents aussi. Daniel aura déjà largement matière à être beaucoup trop gâté. Une grande famille, des parents aisés. Il ne manquera jamais de rien, au contraire. Et j'ai peur qu'il le comprenne trop vite et n'hésite pas à en abuser. Il n'a que deux mois, il ne peut pas être déjà ce genre de petit diable. Le temps passe tellement vite. Je croise le regard de Joanne, et sourit de plus en plus en l'entendant dire qu'elle aimerait volontiers essayer d'avoir un autre enfant. « Tu es parfaite comme maman. » je lui glisse tout bas avant de déposer un baiser sur son épaule nue. La santé de la jeune femme rendra l'ambition d'avoir d'autres enfants plus compliquée que pour n'importe qui d'autre, c'est vrai. Mais si nous avons un fils en parfaite santé, il n'y a absolument aucune raison que nous ne puissions pas recommencer l'opération. Il y aura sûrement des ratés, et pas mal de larmes à chaque échec. « Tu sais que je serai là. » Je l'embrasse à nouveau sur l'épaule. Tout comme elle sait que nous saurons nous satisfaire de notre petit Daniel s'il ne devait y avoir que lui. Il a terminé de téter. Repus, il émet un petit rot -le signal sonore qui indique que le bidon est plein. Tous les traits de son visage sont détendus. Maintenant que la faim a disparue, sa dure vie de bébé peut reprendre son cours. « On peut commencer par profiter pleinement de notre bout de chou avant d'envisager de réessayer, non ? » dis-je pendant que nous installons le petit entre nous. Je m'allonge complètement, le visage posé sur le matelas non loin de la tête de Daniel.« Nous avons tout le temps. » Sans oublier que la grossesse est une épreuve particulièrement compliquée pour le corps de Joanne. Je ne voudrais pas qu'elle s'épuise tout de suite. Elle peut être adepte du coup sur coup, mais elle doit penser à sa santé. Sans oublier que l'état de fatigue dans lequel cela la plonge l'empêcherait de prendre correctement soin de Daniel. Je me dis que l'idéal serait d'attendre ses premiers pas avant de se lancer dans la partie la plus amusante de la conception d'un autre bébé. Mes joues virent au rouge lorsque la jeune femme évoque le territoire que s'est constitué le petit sur sa mère. Je pense comprendre très bien le sous-entendu. « Je lui concède un peu de place avant de récupérer ce qui m'appartient. » dis-je en haussant les épaules. A moins que ça ne soit Daniel qui trouve le moyen de repousser ses frontières et de s'imposer un peu plus. J'écoute les paroles de Joanne avec un petit sourire, me disant qu'une fille pour la prochaine fois serait vraiment parfait. Même si, d'après l'arbre généalogique de la famille, nous avons bien plus de chances d'avoir un autre petit garçon, et d'attendre la fille quelques années supplémentaires. Mon regard se pose sur ma fiancée qui glisse ses appréhensions concernant sa place dans la famille, et la place de notre couple, si la fratrie devait s'agrandir. « Je crois que la guêpière marche à tous les coups, non ? » je réponds pour rester sur le ton de la plaisanterie. Puis j'ajoute, plus sérieux ; « Et puis, tu seras sûrement soulagée que les enfants cessent de te monopoliser pendant quelques heures afin de te reposer. » Surtout si elle devait passer toute la journée avec eux. Je caresse les bonnes joues de notre fils qui semble parfaitement heureux d'avoir ses parents pour lui tout seul. Il tourne la tête vers moi, ce qu'il est capable de faire depuis peu de temps, croise mon regard et affiche un large sourire. « Qu'est-ce que tu en dis, Dan, d'avoir une petite soeur ? Ca voudrait dire qu'il faudrait encore plus partager maman. » Je grimace, l'air de dire que cela sera vraiment dur, mais que cela sera un passage obligé qui en vaudra le coup. Je me redresse pour atteindre les lèvres de Joanne et l'embrasse tendrement. Son regard pétillant, épanoui, la rend toujours plus adorable. « Je t'aime. » je lui murmure, admirant ses traits angéliques, ces magnifiques iris bleus qu'elle a donnés à Daniel. « Partante pour un petit-déjeuner au lit ? »[/font]
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
"Je n'accoure pas non plus dans la seconde dès qu'il commence un peu à geindre." lui répondit-elle avec un large sourire. "Après, c'est sûr qu'il sera difficile de lui dire non alors qu'il tentera de nous faire un peu de charme, avec ses grands yeux bleus." Joanne le reconnaissait, elle savait déjà qu'il ferait tout pour la faire céder. Mais elle avait beau être fragile, elle tiendrait certainement mieux tête que Jamie pour certaines choses. "Tu sais... faire en sorte qu'il gère un peu mieux la frustratrion que son papa." Elle rit doucement. C'était quelque chose qu'il se savait, et il ne pouvait pas faire grand chose pour y remédier. D'ailleurs, Joanne se plaisait aussi pour jouer avec ceci, elle se permettait d'en abuser à bon escient. Mais elle ne voulait pas que Daniel devienne un de ces enfants pourris gâtés qui fait des caprices à longueur de journée. "Puis tu y remédies déjà aussi. Tu as bien pris quelques minutes avant de me l'apporter pour qu'il puisse manger." Si il avait pris en compte ses gémissements dans la seconde, il l'aurait emmené à Joanne dans la seconde. Ce n'était qu'un détail, mais c'était tout de même à prendre en compte. "On s'en sortira." dit-elle plus bas, avec un sourire. Il y allait certainement avec des conflits de principe ça et là, Jamie et Joanne ayant eu une éducation très différente, mais elle était confiante sur le fait qu'ils allaient réussir à se mettre d'accord. Jamie la trouvait parfaite dans son rôle de mère et elle avait exprimer l'envie d'en vouloir d'autres. "Oui, bien sûr qu'il faut attendre, je ne pensais pas à ce que ce soit dans l'immédiat." dit-elle, un peu attristée de ne pas avoir été comprise. Mais elle se disait qu'il ne fallait pas attendre non plus des années, car les chances de concevoir un enfant s'amenuisait avec l'âge. Déjà que les probabilités étaient faibles pour elle. Jamie rougit vivement lorsqu'elle parlait de son fils qui prenait possession de son corps. Elle haussa les sourcils en écoutant sa remarque. "Parce que tu en voudras encore par la suite ? Même si ton fils a une petite soeur ?" rétorqua-t-elle afin de le taquiner. "Tu pourrais très bien t'en lasser au bout d'un moment, de la guêpière." Joanne avait son visage près de la petite tête Daniel, elle l'embrassait souvent au niveau de sa tête. L'un de ses bras passait autour de son petit corps. "Mais ils seront tellement auprès de toi que je ne pourrait plus t'avoir pour moi." dit-elle en faisant la moue. Qu'il n'ait que d'yeux que pour leurs enfants, et qu'il finisse par oublier sa future femme. Elle pourrait facilement se rendormir, avec Daniel et Jamie auprès d'elle. Son fiancé l'embrassa tendrement avant de proposer de prendre un petit déjeuner au lit tous ensemble. Elle acquiesça d'un signe de tête, et il fila au rez-de-chaussée pour préparer tout ce dont ils avaient besoin. Pendant ce temps, elle restait tout près de son bébé. A chaque dois qu'elle lui déposait un baiser, Daniel souriait. Il pivotait sa tête pour voir sa mère lui faire un large sourire. Le voir ainsi la berçait, elle finit par somnoler un peu. Jamie remontait avec un immense plateau avec tout ce dont ils avaient besoin pour un petit-déjeuner copieux. Il se réinstalla rapidement auprès de sa famille. "Je crois que je pourrai passer la journée entière comme ça." avoua-t-elle en riant, étirant ses membres. Elle se mit en tailleur sur le lit, et prit Daniel qu'elle cala assis contre elle, pour qu'il puisse voir aussi tout ce qu'il se passait. Parce que Monsieur était quelqu'un de déjà très curieux. Joanne avait toujours une main occupée, pour maintenir Daniel ou mettre son auriculaire dans sa bouche, ayant de temps en temps le réflexion de succion sans avoir faim. Le doigt de sa maman lui suffisait largement. Elle rit doucement en se disant que ce serait beaucoup moins agréable lorsqu'il aura ses premières dents, mais ce n'était pas encore pour maintenant.
On s'en sortira. C'est tout ce que j'espère. Que nos différences et nos éventuels désaccords concernant l'éducation de Daniel ne viennent pas tout gâcher. Que nous saurons faire des concessions, nous mettre d'accords. Ce qui peut parfois être difficile vu les deux têtes de mules que nous sommes parfois, et notre attachement à donner le meilleur à notre enfant. Nous risquons d'être d'autant plus intraitables. Nous n'avons pas vécu ce cas de figure jusqu'à présent, mais cela sera forcément le cas un jour. Je suppose que cela sera plus simple pour les autres enfants -s'il en est. Une fois les violons accordés. Joanne confirme que le prochain bébé n'est pas pour tout de suite. C'était sûrement sa pensée depuis le début, mais je préférais m'en assurer. Néanmoins, je suis particulièrement heureux de constater que la maternité, les difficultés à avoir un enfant, sans oublier la grossesse à risque, n'entache pas l'envie de la jeune femme d'avoir d'autres bambins un jour. Au contraire. Face à un bébé aussi parfait, et pouvant enfin vivre pleinement son rêve d'être mère, ma fiancée se voit déjà réessayer, encore et encore, jusqu'à parvenir à donner un petit frère ou une petite sœur à notre Daniel. Elle sait à quel point j'aimerais avoir une fille. Un angelot blond, comme sa mère. Un petit être en plus à qui donner de l'amour, et qui nous en offrira également. Une personne en plus avec qui se partager les uns les autres. Famille de possessifs, cela risque de donner de drôles de situations à l'avenir. Les batailles commencent dès à présent. Je ris nerveusement lorsque Joanne me demande si je ne serai pas dérangé par le petit territoire que le second enfant se sera fait sur elle après que Daniel n'y soit plus. « Disons que j'en profiterai jusqu'à ce que la sœur pointe le bout de son nez. » Et après, rebelote en attendant d'avoir de nouveau un accès exclusif à cette zone du corps de la jeune femme. Elle semble beaucoup se faire de souci à l'idée que nous soyons toujours monopolisés par nos enfants, ou en tout cas que je le sois à cause de mon travail particulièrement prenant, et que ma fiancée ne soit plus capable de capter mon attention. « Hm, je ne pense pas que je pourrais m'en lasser, non. » dis-je avec un sourire amusé au sujet de la guêpière. Mais cela ne suffit pas à faire durer la plaisanterie plus longtemps. Oui, Joanne fait bien parti intégrante de cette famille de possessifs. « Bien sûr que si. Nous aurons toujours nos moments à nous. » je lui assure en déposant un baiser sur sa joue. « Ne t'inquiètes pas pour ça. » Nous n'avons aucune excuse pour ne plus avoir de temps l'un pour l'autre. Il y a cette immense famille à qui confier les petits si besoin, il y aura toujours les samedis matins pour traîner au lit, et bien sûr, la nuit, notre alliée depuis toujours. L'idée du petit déjeuner au lit plaît à ma belle. Alors je la laisse avec Daniel et quitte la chambre, direction le rez-de-chaussée. Pendant que l'eau du thé chauffe, je dispose sur un plateau pain, biscuits, beurre, confitures, deux verres de jus de fruits. Le tout pèse son poids, mais c'est le trajet de retour jusqu'au lit qui est le plus périlleux. Néanmoins, tout se passe sans encombre. Je souris en voyant Joanne s'étirer, trahissant le léger endormissement qui a eu le temps de s'installer pendant mes quelques minutes d'absence. Oui, j'avoue que je pourrais aussi rester toute la journée ainsi. « C'est une idée. » dis-je en haussant les épaules, l'air sérieux. « Nous pouvons dire que nous ne pouvons pas bouger de ce lit parce que... » Je réfléchis à une bonne raison, le temps d'attraper un bout de pain, le beurrer et le tremper dans le thé. « Parce que le sol, c'est de la lave. » dis-je finalement après avoir gobé le tout. Il y a toujours une partie de moi qui n'a jamais tout à fait grandi. « Ou parce que nous sommes sur une île déserte, entourée d'un océan de requins. » Je suis certain que Daniel serait tout à fait d'accord avec ce scénario -s'il pouvait comprendre un mot de mes bêtises. Je nous visualise très bien sur notre lopin de terre au milieu de nulle part, et cela me fait légèrement rire. Attendri, je regarde le petit qui tente de grignoter le doigt de sa mère -et il en semble particulièrement heureux d'ailleurs. Ses grands yeux bleus, eux, se posent sur toutes les formes et les couleurs qui se trouvent sur le plateau, devant lui. Il semble tout analyser. « Toi, je sens que je jour où tu pourras gambader à quatre pattes, nous aurons du souci à nous faire. » Curieux comme il est, il voudra tout explorer, tout découvrir, et rien ne pourra l'arrêter. « Tu sais quand est-ce que Daniel pourra partager un petit-déjeuner avec nous ? » je demande, tant que la question me traverse l'esprit. Je ne me suis pas renseigné à ce sujet, peut-être que Joanne l'a fait. Pendant ma gorgée de thé, j'ai une autre fulgurance. « Oh, tu sais ce que nous n'avons toujours pas fait ? » Trouver à notre fils un parrain et une marraine. Rien que ça. Parents indignes que nous sommes. Je laisse la question sans réponse, attendant de voir si Joanne devinera d'elle-même.
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Jamie était bien plus serein quant aux changements de la dynamique familiale avec l'introduction de leur premier enfant, et en lançant des suppositions sur la suite. La jeune femme restait profondément sceptique à ce sujet, se disant qu'ils ne le sauront vraiment que lorsque leur deuxième enfant aura vu le monde, si deuxième enfant il y a. Mais elle savait d'avance que ça allait loin d'être facile pour tout le monde, d'autant plus s'il s'agissait d'une fille. Entre Daniel qui devra apprendre à partager l'amour de ses parents, et eux qui devaient ne pas oublier l'être cher. Un méli-mélo de relations à conserver pour ne pas que ça tourne au fiasco. C'était à la fois beau et facile de dire qu'il ne fallait pas se faire de souci à ce sujet. Jamie avait déjà une adoration et une dévotion démesurée pour sa future épouse, alors qu'en sera-t-il lorsque celle-ci mettra au monde sa copie conforme ? La belle blonde était persuadée qu'il ne voudra pas s'en détacher et que toute l'adoration se transférerait sur leur enfant. Elle serait toute aussi heureuse d'avoir un peu plus de féminité sous ce toit, c'était clair. Joanne restait la seule femme dans la maison, en comptant les chiens. Elle se passait de commentaire avant qu'il ne descende à l'étage chercher tout ce dont il fallait pour manger. Lorsqu'il était remonté, Jamie était du même avis elle, à l'idée de rester toute la journée au lit. A procrastiner comme il se devait. L'imagination enfantine de Jamie refit immédiatement surface, Joanne ne put s'empêcher d'en rire. "Tu ne t'ennuieras jamais avec ton papa, ça, c'est sûr, mon chéri." dit-elle à Daniel tout bas avant de prendre une bouchée de sa tartine de confiture. Les iris bleus du petit ne cessaient de bouger, captant le moindre mouvement qu'il pouvait entrapercevoir. "Comme tout bébé, j'ai envie de dire." dit-elle en riant. "Quand il commencera à bien se tenir, il faudrait que nous songions à acheter des barrières, pour l'escalier." Une mesure de sécurité pour éviter qu'il ne fasse une grosse chute. Certes, ce n'était pas très design pour la décoration, mais ça restait purement provisoire. "J'en ai parlé au pédiatre le jour où je devais aller le faire vacciner. Il a dit qu'on pouvait tout doucement commencer à lui faire goûter quelques choses à partir de quatre mois, mais ça dépendra de comment il se portera à ce moment là. Sinon, la véritable transition pourra véritablement commencer à six mois. Mais cela doit rester très progressif, avec une alimentation adaptée." Elle sourit un peu. "J'aimerais bien l'allaiter jusqu'à ses quatre mois, et faire jusqu'à ses six mois, une transition vers le biberon, histoire qu'il puisse doucement se passer du sein de sa maman." Et le pédiatre était d'accord avec elle sur ce point là, donnant son feu vert. Jamie précisa ensuite qu'ils n'avaient pas encore fait quelque chose. Et cela concernait forcément Daniel. Elle le regarda d'abord avec interrogation, faisant dans sa tête la liste de ce qui n'avait pas été fait pour lui. Elle réfléchit longuement, faisant un brainstorming général, jusqu'à ce qu'elle se souvienne de cette conversation qui ne s'était pas très bien terminée lorsqu'elle était encore en maternité. "Tu te risques un peu quand même, si tu avais en tête de parler parrain marraine dès le petit déjeuner." dit-elle, avec un rire en demi-teinte. Ils étaient tous les deux bornés, ils avaient tous les deux des principes et des appréhensions, et ce n'était pas vraiment la formule idéale pour qu'ils s'entendent sur quoi que ce soit à ce sujet. Elle savait qu'il voulait Madison comme marraine, certes, mais il n'avait apparemment toujours pas eu l'occasion de la lui présenter. Lui, comme elle, savait que le sujet de conversation là pouvait vite tourner au vinaigre, et Joanne s'en passerait bien. Elle pourrait parler mariage, mais ce serait avouer un petit secret qu'elle gardait pour elle depuis quelques jours désormais. D'un sourire plus léger, elle finit par dire. "Ou sinon, on peut essayer de terminer le petit-déjeuner tout en réfléchissant à comment passer cette fosse aux requins pour peut-être aller se promener tous ensemble un peu au parc ?" Elle rit doucement et but une gorgée de son jus de fruits. "Et que pendant cette promenade je te raconterai peut-être l'appel que j'ai passé hier pour fixer un rendez-vous pour la semaine prochaine pour un entretien chez Valentino." Ah oui, au fait, le fameux secret pour le mariage, ce n'est absolument pas ça.
Comme un enfant, je tire le bout de la langue à Joanne qui assure à notre fils qu'il aura toujours un autre grand enfant avec lequel jouer à la maison -à savoir, son propre père. Néanmoins, je ne peux pas dire le contraire. Il suffit de me lâcher dans un zoo, de me mettre une boîte de loukoums entre les mains, ou de me donner n'importe quelle excuse pour faire marcher mon imagination pour constater qu'une bonne partie de la frustration de ne pas avoir pu avoir l'enfance adéquate à mon caractère a décidé de se manifester en faisant ressortir certaines caractéristiques enfantines à l'âge adulte. Je suppose que cela me sera enfin utile en tant que père. Joanne fait remarquer très justement que lorsque Daniel sera en âge de gambader, et même de marcher, nous serons bien obligés d'équiper toute la maison afin d'éviter les gros accidents. Cela implique des barrières pour l'escalier, mais aussi de magnifiques cache-prises, sans oublier ces petites protections en plastique pour les coins des meubles. Oui, la maison deviendra officiellement le royaume de bébé. « Pas faux. Ca sera terriblement glamour. » dis-je avec un sourire amusé en imaginant tout cet attirail, auquel s'ajoute quelques jouets par terre sur lesquels glisser de temps en temps dans le salon. Par curiosité, je demande à la jeune mère ce qu'il en sera de l'alimentation de notre bout de chou. Je l'écoute attentivement, tout en déposant de la confiture sur une nouvelle tartine, et acquiesçant de temps en temps pour indiquer que je comprends tout ce qu'elle me dit. « C'est ton domaine, je te laisse gérer ça. » dis-je finalement. De toute manière, je n'ai sûrement pas le choix. « Je ne doute pas que tu feras ce qu'il faut. » Joanne et Daniel ont une bien belle relation, ils se comprennent en un regard, en un sourire. Je suis certain qu'il n'en faudra pas plus pour qu'elle devine ce qui est le mieux pour lui et adapte ses plans en fonction de ses besoins. S'il faut allaiter plus ou moins longtemps, par exemple. C'est elle la maman, elle saura. « Mais préviens-moi à l'avance du moment où la bataille des petits pots commencera, histoire que j'ai le temps de me forger une armure anti-lancer de purée de carottes. » j'ajoute avec un petit rire, imaginant le pire des scénarios et des tâches de purée sur tous les murs de la maison. Puis je hausse les épaules. « A moins que Daniel ne soit aussi curieux que gourmand. » Ce qui n'est pas à exclure. Peut-être qu'il dévorera tout ce qui lui sera présenté, qu'il ne sera pas trop tatillon. Pourtant, je ne sais pas pourquoi, j'en doute assez. En parlant de Daniel, le sujet du choix du parrain et de la marraine me reviennent en tête. Joanne parvient à le deviner, et l'écarte dans la seconde. Il faut dire que la dernière conversation à ce sujet n'avait pas été spécialement agréable, et que le moment n'est pas forcément approprié pour un nouveau bain de sang. « Je n'avais pas en tête quoi que ce soit, je dis juste que nous serons bien obligés de revenir sur le sujet un jour. » dis-je en prenant un air innocent pour me sortir d'affaire. De toute manière, il est visiblement hors de question de s'attarder sur cette histoire. A la place, la jeune femme propose que nous allions nous balader après le petit-déjeuner, et évoque, à ma plus grande surprise, un rendez-vous qu'elle a pris chez Valentino. Mon regard redouble d'éclat et mon sourire s'élargit. « Bon programme. » Je prends un morceau de ma tartine, une gorgée de thé, et pose mon regard sur le bout de chou toujours complètement absorbé dans sa découverte des éléments du plateau, mais encore trop craintif pour avoir envie d'y toucher. « Dan, une suggestion pour se débarrasser des requins ? » je demande, faussement sérieux. Je ne sais pas s'il est déjà capable de reconnaître son propre prénom, mais au son de ma voix, il plante son regard bleu sur moi et m'observe attentivement en continuant de mâchouiller baveusement. le doigt de sa maman. Après quelques secondes de silence à se regarder ainsi dans les yeux, j'éclate de rire. « Oui, excellent plan. Tu vas tous les amadouer avec tes grands yeux. Bravo. » Le petit-déjeuner se poursuit tranquillement, toujours dans une ambiance des plus légères et agréables. Mon thé terminé, n'ayant plus faim, je laisse Joanne et Daniel seuls quelques minutes, le temps de prendre une douche rapide. Forcément, les cheveux courts raccourcissent le temps sous l'eau de moitié. Mon caprice capillaire passé, j'avais décidé de retrouver une longueur qui plaît plus à ma belle fiancée -et cela n'a pas été pour lui déplaire. « Est-ce que nous prenons les chiens avec nous ? » je demande après avoir traversé la chambre avec une serviette autour de la taille, depuis le dressing où je choisis les vêtements à enfiler. L'habitude de mettre un simple t-shirt et un jean en week-end s'est finalement bien ancrée. Cela me permet de faire complètement une coupure avec le costume du travail. Habillé, je récupère Daniel des bras de Joanne et lui vole un baiser. « Va te faire plus belle que tu ne l'est déjà pendant que je m'occupe de ce tombeur de requins. »
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Certes, les dispositifs pour la sécurité de bébé ne seront pas très agréables à voir, mais c'était bien le cadet des soucis de Joanne à ce sujet. Tant que Daniel ne risque rien, elle accepterait bien des choses. Elle n'était pas non plus extrême en la matière. Son enfant sera mener à tomber et à se faire comme chaque gamin, ça fait aussi partie de ses expériences à vivre. Le surprotéger ne lui apporterait strictement, Joanne en avait bien conscience. Mais elle se doutait déjà que ce serait bien difficile à appliquer. C'était la prunelle de ses yeux, et ce serait tout aussi difficile pour elle que de le voir se faire mal et se blesser. Joanne fit à son fiancé un rapport complet de l'alimentation de leur bébé pour les prochains mois. Il était attentif, mais savait qu'elle allait bien mieux gérer ça que lui. Il songeait déjà aux premiers petits pots, et à la probable redécoration de la maison. Joanne rit à sa remarquer en secouant la tête. "J'essaierai de faire moi-même les purées, et tout ça, ça devrait plus savoureux que les petits pots qu'on trouve au supermarché." Parfois, rien que la couleur ne rendait pas le plat appétissant. "Vu l'appétit qu'il a, je ne me fais pas trop de soucis." dit-elle en regardant son bébé qui suçotait toujours tranquillement le doigt de sa maman. Le bel homme tenta de revenir sur un sujet de conversation qui faisait assez polémique dans leur couple. Joanne préférait s'en débarrasser de suite avant qu'ils ne s'y enfoncent de trop, ne voulant vraiment pas se prendre la tête à un seul moment de leur weekend tranquille. Elle savait bien qu'il fallait bien s'y attaquer un jour, à son grand désarroi. Ils savaient tous les deux que la conversation allait être tendue. Elle préféra lui proposer d'aller se promener et profiter du beau temps en famille. Jamie accepta volontiers, et ne manqua pas de montrer son étonnement lorsqu'elle avait dit qu'elle avait fixé une date pour un entretien chez Valentino. Joanne aimait beaucoup le surprendre de cette manière. Sa moitié restait bien de le jeu imaginaire qu'il s'était construit, y entraînant avec lui son fils, pour son plus grand plaisir. A la fin du petit-déjeuner, il fila sous la douche. Elle le préférait largement avec les cheveux plus courts et il ne le savait que trop bien. Jamie devait certainement avoir encore en tête le grand sourire de satisfaction de sa belle lorsqu'il était revenu de chez le coiffeur. "Oui, c'est une belle occasion de les sortir avec nous." dit-elle en prenant Daniel dans ses bras - il s'y blottit avec grand plaisir. "Ou ils finiront pas nous en vouloir de ne plus les emmener où que ce soit avec nous." dit-elle en riant. Même si Ben et Milo aimaient bien trop leurs maîtres. Une fois habillé d'une tenue confortable, Jamie vint prendre son fils dans ses bras pour libérer la jeune maman, qui rougit un peu. "Arrête." dit-elle toute timidement, un fin sourire dessiné sur ses lèvres. Elle embrassa encore une fois Jamie avant de filer à la salle de bains. Après une bonne douche qui lui fit le plus grand bien, elle se sécha succinctement les cheveux et se vêtit de la même robe que le jour où ils s'étaient promenés ensemble dans le parc pour la première fois. C'était entre midi et deux, une période où ils avaient énormément de mal à se voir, vu les plannings de chacun. Une fois prête, elle descendit les escaliers et vit Jamie mettre Daniel dans la poussette. Armée de ses lunettes de soleil et de son gilet -on ne sait jamais-, elle était prête à partir avec le reste de sa famille. Les chiens étaient surexcités, encore plus lorsqu'ils virent leur maîtresse prendre avec elle deux petites balles pour jouer avec eux. Jamie tenait à gérer la poussette pour le moment. "On doit encore m'appeler lundi normalement, mais l'entretien est initialement prévu jeudi après-midi. Ils m'ont bien dit qu'ils ne sont jamais à l'abri d'un contre-temps et que dans tous les cas, je les verrai au plus tard la semaine suivante." Joanne se tenait à son bras pendant la promenade. "L'homme que j'avais au téléphone avait l'air particulièrement enthousiaste, pour ne pas dire surexcité à ce que je réponde à leur courrier." Elle rit un peu nerveusement. "Il avait une voix peu stressée, je trouvais. Un peu dans le style : je dois tout faire pour qu'elle puisse venir et que ça lui convienne."