« Je suis sûre que tu vas adorer celle que je compte mettre en pratique. » Assura-t-elle avec un sourire gourmand, alors que ses lèvres papillonnaient sur le torse musclé de son amant. Mais avant de lui faire une démonstration de ses talents, Svetlana avait décidé de profiter un peu de la situation. Elle jouait avec lui, alternant l'intensité de ses baisers. Parfois aériens, parfois appuyés : Elio ne savait jamais si la Russe s'attarderait, ni même à quel endroit elle déciderait de s'arrêter. Il pouvait faire semblant d'être indifférent et complètement détaché ; Svetlana savait que les apparences pouvaient être trompeuses. Le torse d'Elio se soulevait de manière plus rapide, et elle avait remarqué que les doigts de sa main gauche tapotaient sur le cuir du canapé, comme s'ils attendaient leur heure. « N'est-ce pas ce que nous sommes nous aussi en train de faire ? » Demanda-t-elle en faisant la moue, peu satisfaite d'avoir été stoppée dans ses découvertes buccales, alors que le corps d'Elio commençait à lui faire part de son intérêt. La Russe accueillit avec empressement les lèvres de son amant, et sa main vint retirer une mèche de ses cheveux qui s'était glissée sur son visage. « Hmm... » Grommela-t-elle en sentant les dents d'Elio grigoter ses lèvres. Elle ne fût pas en mesure de déterminer si ce gémissement était de plaisir ou de douleur ; un peu des deux, sans doute. Sa main se posa sur sa joue, lui suggérant un peu plus de douceur. Elle se décala légèrement en sentant la main d'Elio caresser ses cuisses, lui rendant la tâche plus facile. « Il est certain que notre version est moins... » Elle cherchait le bon mot. Indirecte ? Inintéressante ? Censurée ? Prude ? Scénarisée ? « Chaste ? » Osa-t-elle en riant, avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Très vite, ses doigts renouèrent avec la virilité de son amant. Son menton posé sur l'épaule d'Elio, elle se faisait un point d'honneur à lui donner satisfaction. « Tout le plaisir est pour moi. » Susurra-t-elle en embrassant sa clavicule. Elle accélèra lentement la cadence, et se redressa pour prendre le dessus sur son amant. « Fais-moi confiance... » Dit-elle en voyant le regard interrogateur d'Elio se poser sur elle. Elle l'invita à s'allonger sur le canapé, et passa ses mains sur son torse, reprenant des caresses plus chastes. « Ferme les yeux. » Dit-elle en se levant. Elle fit le tour du canapé, et alla se poster à genoux derrière l'accoudoir. « Arrête de tricher. » Dit-elle en secouant la tête, alors qu'elle le voyait ouvrir un œil pour l'observer. Il obtempéra, et elle se pencha lentement vers lui. Ses boucles caressèrent son visage, avant que ses lèvres ne viennent recouvrir celles de son amant. Ses paumes encadraient le visage d'Elio, et glissèrent lentement. D'abord dans son cou. Puis sur ses pectoraux. Ses abdominaux. Elle débuta son massage, partant à la redécouverte de la moindre parcelle de peau de son amant. Elle continua son petit manège pendant de longues minutes, lui faisant profiter d'un massage sensuel. Elle insista sur les zones sensibles, intensifiant la pression de ses doigts. Elle emprisonna finalement la tête d'Elio entre ses mains, et vint effleurer ses lèvres.  « Tu veux que je te dise ce qui me rend dingue chez toi ? » Demanda-t-elle, alors que ses mains initiaient un mouvement circulaire régulier sur sa nuque. Elle n'attendit pas sa réponse pour poursuivre. « C'est cette touche de passion que tu mets dans chacun de tes actes. » En avait-il seulement conscience ? Si elle débordait de sensualité, lui, en revanche, débordait d'érotisme. Il était un véritable appel à la luxure. « La façon que tu as de me déshabiller du regard, quand je passe dans ton champ de vision. La façon dont tu m'embrasses, quand tu as une idée derrière la tête. La façon dont tu me touches, quand tu veux me faire jouir. La façon dont tu me fais l'amour, quand notre alchimie devient trop forte. » Elle énumérait les choses une par une, et elle aurait pu continuer longtemps. Elle avait aimé sa relation passionnelle avec Elio, et les moments qu'ils avaient passé ensemble. Elle avait aimé les heures qu'ils avaient passé à rire, à danser, à boire, à se moquer des autres – à vivre, en somme.  

Rapidement l’excitation est remontée, le désir toujours aussi ardent alors que mes mains caressent son corps, je ne vois plus qu’elle oublie le film et le reste de la pièce pour me consacrer à la belle brune. A son intimité contre mes doigts au plaisir que je peux lui donner, à ses lèvres qui se posent contre les miennes avec tendresse et passion à la fois. Pourtant déjà elle semble vouloir autre chose. « Fais-moi confiance... » Quelques mots qui suffissent à me rassurer et mon corps se détend alors qu’elle me demande de m’allonger sur le canapé. « Ferme les yeux. » Je lui obéis ne pouvant évidement pas m’empêcher de réouvrir légèrement les yeux pour l’observer changer de position. « Arrête de tricher. » Un rire franc sort de ma bouche alors que je reprends d’un ton innocent. « Je vois pas de quoi tu parles, j’ai pas triché. » Fermant cette fois pour de vrai les yeux et la laissant mener la danse. Ses mains qui se baladent sur mon corps, le masse et je reste silencieux profitant de ses quelques instants en laissant parfois un soupire de plaisir sortir de ma bouche. Jusqu’à ce que je sente son souffle proche de mon oreille et ses mains emprisonner mon visage. « Tu veux que je te dise ce qui me rend dingue chez toi ? » Réouvrant les yeux pour croiser son regard je lui souris tendrement. Evidement j’en mourrais d’envie mais elle ne m’avait pas laissé le temps de répondre, tout juste de refermer mon bras sur son corps pour intensifier la pression de se dernier contre le mien. « C'est cette touche de passion que tu mets dans chacun de tes actes. » Un sourire en coin je caresse son dos, remontant délicatement sur les légères bosses que forment sa colonne vertébrale. « La façon que tu as de me déshabiller du regard, quand je passe dans ton champ de vision. La façon dont tu m'embrasses, quand tu as une idée derrière la tête. La façon dont tu me touches, quand tu veux me faire jouir. La façon dont tu me fais l'amour, quand notre alchimie devient trop forte. » Cette fois ma main vient se poser sur son visage le caressant délicatement avant de poser un baiser sur ses lèvres, plus tendre cette fois. « Et moi ce qui me rend fous c’est quand tu me parles comme ça. » Je ris légèrement ayant plus de peine sans doute à trouver cette part de sérieux en moi mais pourtant je reprends. « Tu sais… Je rigole pas quand je dis que tu m’as manqué Svet… Je l’ai sans doute pas assez dit mais… J’ai aimé chacun des moments de notre relation. » Pas que pour le sexe, même si évidement ça avait aussi son importance entre nous. Mais parce que la légèreté de Svetlana me rendait heureux qu’elle me faisait rire, me donnait l’impression de n’avoir besoin de rien si ce n’est d’être accompagné de la bonne personne. Et sans aucun doute à cette période de ma vie, elle était la personne parfaite. « Et ça me manque de plus pouvoir me sentir aussi libre avec quelqu’un. » C’était évidement bien plus qu’une question de relation. Tout reposait sur ce changement radicale dans ma vie qui m’avait poussé à prendre mes responsabilités mais aussi à perdre une parti de ce qui faisait de moi le Elio qu’elle avait connu. Un brin de tristesse pouvait sans doute se lire maintenant sur son visage mais je la chassais aussi vite que possible. « Mais ce soir…Ca n’a pas d’importance. Parce que là de suite, tu me rends fou de désirs…. Et que j’ai envie de toi… Et de te donner encore plus de raison d’être dingue de moi qui pourront s'ajouter à ta liste. » C’était sans doute un moyen pour ne pas avoir à parler d’autre chose mais Svetlana n’avait pas tenté de m’en dissuader, mes mains retrouvant leur place sur ses fesses, mes gestes redevenant plus entreprenant pour que la nuit continue. Je n’ai pas compté les rounds ni les caresses ou les baisers échangés avant qu’au petit matin je ne quitte l’appartement de Svetlana, le sourire au lèvre et la certitude que ne voulais plus attendre aussi longtemps avant de la retrouver.