les douloureuses retrouvailles | ft. EIREEN

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Oui ... un frère ... une soeur. Eireen ne savait pas trop ce que c'était à dire vrai. Voilà pourquoi elle posait la question. Elle était un peu curieuse. Oui, bon, elle aurait pu poser cette même question à n'importe qui d'autre. A quelqu'un de proche qui avait des frères ou bien des soeurs. Mais bon. Elle avait posé la question à Kenneth. Pourquoi à lui ? Elle n'en savait rien. Mais voilà, elle lui avait posé la question. Elle aurait pu poser cette même question à Kaleb. Néanmoins, il n'était pas tout le temps avec ses frangines. Il ne vivait pas avec elles. Pas tout le temps. C'était différent. Kenneth répondit à sa question. "Oh non. Ca, c'est pas drôle. Surtout si le gâteau est super bon. T'as une part toute petite ..." Elle secoua la tête. Non, c'était pas drôle. Sur ce point là. "Mais je présume qu'il y a tout de même plein de bonnes choses, non ?" avait-elle demandé en penchant la tête légèrement sur le côté. Kenneth lui retourna la question et souhaitait savoir ce que ça faisait d'être enfant unique. "C'est cool. J'ai pas à partager la dernière part de gâteau." avait-elle dit dans un sourire. "Non, plus sérieusement ... Y'a du pour. Y'a du contre. T'es pourri gâtée. Mais c'est pas forcément une bonne chose. Et parfois, tu t'ennuies un peu. Parce que t'es tout seul. Oui, bon tu grandis quand même avec d'autres enfants qui peuvent être autour de toi. Mais c'est différent." Elle eut un hochement de la tête. "J'sais pas ... y'a des fois où j'me dis que j'aurais bien aimé avoir un frangin ou une frangine. Et d'autres où j'me dis que c'est pas plus mal comme ça." Ouais. D'une certaine manière, ça manquait. "Mais tu vois, maintenant, j'suis grande et vieille. Mais ça manque toujours un peu quand même." Elle hocha de la tête. "Et c'est pas maintenant que j'vais avoir un frère ou une soeur." Non. Ses parents commençaient à s'faire vieux mine de rien. En tout cas, Kenneth avait du mal à s'imaginer de ne pas vivre avec sa soeur. Ou du moins, vivre tout seul. Eireen suggérait la colocation. Ca pourrait être bien pour lui. Mais il ne savait pas trop justement. Du moins, elle n'avait pas l'impression qu'il était totalement emballé par l'idée. "Penses-y le jour où tu veux te séparer de ta soeur et voler de tes propres ailes. T'es pas tout seul comme ça." Et ça pourrait être bien pour lui. Ou pas. A lui de voir ce qu'il voulait faire ou ne pas faire. Et tandis qu'ils mangeaient leur glace, Kenneth lui parlait des environs. Du fait que c'était pas évident les premiers temps et qu'il se perdait encore parfois. Enfin, pas toujours. "Ca va venir. Tu verras. Et tu connaîtras tous les quartiers de Brisbane dans le moindre des recoins." dit-elle dans un hochement de la tête. "Sinon, si c'est pas le cas, tu te promèneras avec un GPS." Est-ce qu'elle se fichait de lui ? Non, pas du tout.

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J’explique à Eireen avec mes mots ce qu’est une relation frère-sœur et elle pense comme tout enfant unique, que c’est horrible de devoir partager la dernière part de gâteau. Non, elle ne pense pas que comme une enfant unique, mais comme une enfant tout simplement. Qui adore partager la dernière part de gâteau ? Je ne connais personne d’aussi généreux. Donner des sous aux pauvres, offrir un repas au plus démunis, d’accord les gens acceptent de le faire, mais partager une part de gâteau avec un proche c’est plutôt compliqué. Elle me dit qu’il y a quand même des bons côtés. « Oui, bien sûr qu’il y en a. Comme le fait que tu peux faire une bêtise et accuser ton frangin ou ta frangine. » Ça, quand on est gosse, c’est vraiment la technique qu’on a tous fait et bien souvent ça fonctionne. Surtout quand tu vois la personne se faire crier à ta place, c’est bien drôle. Ça marche moins à notre âge maintenant. Elle m’explique à son tour ce que ça fait d’être enfant unique. En effet, elle ne doit pas partager le gâteau avec quelqu’un, mais il y a aussi des côtés négatifs que j’imaginais pas. Le fait qu’on peut devenir enfant gâté et également s’ennuyer seul au quotidien. Car partager le quotidien d’enfant à l’école, ce n’est pas pareil que d’avoir quelqu’un à la maison avec qui vivre au quotidien. « C’est vrai que ça doit être assez chiant, mais bon tu t’en es bien sorti quand même. » Et puis, comme elle dit c’est trop tard maintenant pour avoir un frère ou une sœur. On parle ensuite de la colocation que je pourrais envisager de faire, elle me dit que ça pourrait être une bonne expérience. « Je vais y penser, mais bon … » Je lui explique également que j’ai eu du mal à de nombreuses reprises de me repérer à Brisbane, mais comme elle le dit, ça finira par rentrer et je connaitrais sûrement chaque parcelle de cette merveilleuse ville. Elle me dit que sinon je me promènerais avec un GPS. Je me mets à rire tout en croquant dans ma glace qui a déjà bien diminué. « T’as de l’humour pour une fille, c’est rare. » Je l’embête, du coup j’en profite pour tirer la langue et lui faire comprendre que je rigole. Elle est quand même cool comme fille Eireen et je suis contente de pouvoir lui parler aussi facilement. « Tu vas trouver ma question peut être trop direct, mais t’as un copain ? » Je réfléchis quelques minutes à ce que je viens de lui demander et je me mets à devenir tout rouge et à secouer mes mains devant mon visage. « Pense pas que je te drague hein … Enfin pas que tu n’es pas jolie, mais … Enfin … Bon je me tais, je fais que m’enfoncer. » C’est toujours délicat pour moi, j’ai simplement envie d’en savoir plus sur elle, mais pas pour la draguer … du coup j’ai l’impression de passer pour un idiot. Je plante la fin de ma glace dans ma bouche, histoire de ne plus pouvoir dire de connerie.

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Pas de frère. Pas de soeur. Non. Elle était fille unique. Et oui, parfois, c'était difficile à vivre. Parce qu'elle aurait bien aimé avoir un frangin ou bien une frangine. Elle aurait aimé grandir avec quelqu'un. Quelqu'un qui aurait pu veiller sur elle. Ou bien l'inverse à dire vrai. Mais non. Elle n'avait pas eu cette chance. Enfin, y'avait bien eu son cousin Scott, enfin, c'était pas vraiment son cousin. C'était compliqué. Mais oui, lui, il avait été dans les parages. Mais c'était pas pareil pour autant. Tant pis. Eireen eut un sourire amusé quand Kenneth en vint à lui dire qu'avoir un frère ou une soeur, c'était pratique. Dans le sens où il pouvait accuser l'autre, justement, d'avoir fait telle ou telle bêtise. Elle fronça des sourcils. "J'ai l'impression que tu es coutumier du fait. J'me trompe ?" avait-elle dit dans un hochement de la tête. Ca, c'était quelque chose de bien. Pour sûr. Faire des conneries et faire accuser l'autre. C'était pas mal. Pas mal du tout. Même plutôt génial d'ailleurs. "Combien de fois t'en as abusé de cette excuse ?" lui demanda-t-elle en le regardant. Oh, Eireen se doutait qu'il en avait usé à maintes reprises. Pour sûr. Après, elle pouvait se tromper. Mais elle espérait pas tant que cela. En tout cas, Eireen n'avait pas eu l'occasion de pouvoir vivre ça. Et elle n'en aurait jamais. "Oh, tu sais, j'étais bien chipie quand j'étais petite. J'me suis calmée après ma leucémie." Oui, elle était devenue un peu plus sage. Bon, il était vrai qu'il lui était arrivé d'être pénible. Et d'en faire voir de toutes les couleurs à ses parents. Mais bon, elle était devenue ... quelqu'un d'autre, en quelque sorte, après sa leucémie. "Pas la meilleure période de ma vie j'dois avouer." Ce qu'elle avait pu haïr quand elle était coincée à l'hôpital. C'était pas drôle. Mais alors pas drôle du tout. Elle détestait être malade. Aujourd'hui encore. C'était derrière elle. Et tout irait bien. Elle en était persuadée. La leucémie était loin de tout ça et elle ne retomberait pas malade. Elle croisait les doigts. Kenneth réfléchissait à la colocation. Peut-être qu'il aimerait ça. Ou peut-être que ça ne serait pas le cas. Peut-être qu'il allait se concentrer de rester avec sa soeur. Sans doute. Il verrait bien son cas. Elle ne pouvait pas décider pour lui. Du tout. Eireen lui indiqua qu'il pouvait toujours se déplacer avec un GPS si jamais il se perdait ou bien s'il avait du mal à se repérer. Elle se moquait un peu de lui sans doute. Mais ce n'était pas méchant pour autant, du tout. "Et oui J'ai mangé un clown qui avait un sacré sens de l'humour." Eireen se mit à rire tout en penchant la tête. "Ou alors, c'est la glace qui me gèle le cerveau. Je sais pas." D'un air innocent, elle se contenta d'hausser les épaules. Eireen manqua de s'étrangler à la question de Kenneth. "Oui ... c'est très soudain comme question ..." Si elle s'attendait à ce qu'il lui pose cette question. pas du tout. C'était pas une question gênante en soit mais bon. Kenneth s'embrouilla un peu, lui faisant quelques compliments par la même occasion. "Je suis avec quelqu'un, effectivement." Un couple ? Oui, sans doute. Même si avec Kaleb ils n'avaient pas réellement décidé de formaliser les choses de la sorte. Lui, le grand solitaire. Ils faisaient les choses, petit à petit, et c'était pas plus mal. "Si tu voulais me proposer un rencard, c'est loupé. Mais une sortie entre potes, ça, je peux l'accepter par contre."

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Je lui explique que la meilleure chose quand tu possèdes un frère ou une sœur, c’est de pouvoir l’accuser d’une bêtise qu’on a commis. C’est vraiment le point qu’on retient tous, car c’est obligatoire qu’on l’ait tous vécu lorsqu’on n’est pas enfant unique. Eireen me demande alors si j’ai beaucoup utilisé cette astuce et je ne peux m’empêcher de ricaner comme un sale gosse diabolique. « Je t’avoues que je l’ai fait un certain temps, ça marche encore mieux quand t’es le petit dernier. » Je commence alors à repenser à toutes les fois où ça à fonctionnait et des souvenirs des fois où ça n’a pas fonctionné réapparaisse également. « Mais bon, après ma sœur en a eu mal et elle a su retourner la situation à son avantage en me piégeant. » Et ma mère ne m’a plu jamais cru par la suite. Eireen m’explique ensuite qu’il lui arrivait d’être une chipie lorsqu’elle était petite et je commence à l’imaginer en souriant. Ça serait drôle de la voir en mode sale gosse, surtout qu’elle a l’air très calme aujourd’hui. Elle m’explique également que c’est suite à sa leucémie, qu’elle s’est un peu calmé. Son visage s’assombrit un peu lorsqu’elle me dit que ce n’était pas la meilleure période de sa vie. Je veux bien le croire, ce n’est pas toujours très marrant lorsqu’on t’annonce que tu as une maladie qui peut te retirer la vie à tout moment. « Tu l’as eu très jeune ta leucémie ? » que je lui demande alors, pour un savoir un peu plus sur comment elle a vécu tout ça. Je me doute que pour une enfant, être enfermé à l’hôpital, c’est tout sauf amusant. Je m’en rends compte à cet instant, mais également toutes les fois où ma sœur, Ellie, me parle des enfants qu’elle a à sa charge, en tant que pédiatre et qui coincé là pendant des années. Malgré tout Eireen s’en est très bien sorti et d’ailleurs elle reste une femme avec beaucoup de joie vivre et également un grand sens de l’humour que j’aime bien. Je lui fais d’ailleurs le compliment et elle m’explique qu’elle a mangé un clown ou que c’est sa glace qui lui a rendu comme ça et ça me fait rire. Et puis je ne sais pas ce qui me passe par la tête, je lui demande innocemment si elle est avec quelqu’un, mais quand j’y pense, c’est assez déplacé et idiot comme question. Comme quoi j’ai encore des choses à apprendre niveau sociabilité avec les filles. Elle m’explique que oui, elle est avec quelqu’un et je secoue la tête, sans vraiment de sentiment de ça. J’espère juste qu’elle est heureuse, je cherche pas quelques choses auprès de Eireen donc je ne peux être que contente pour elle. Elle me dit ensuite que si j’attendais un rencard de sa part, c’était mal parti. Je rougis jusqu’aux oreilles. « Non, ce n’était pas mon but, je te jure … » Je suis plus que gêné pour le coup et je me gratte toujours la tête lorsque je suis dans ce genre de gêne.

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Eireen se mit à rire tandis que Kenneth lui avouait qu'effectivement, il avait accusé sa soeur, à plusieurs reprises. Ou du moins, il avait tenté de lui faire porter le chapeau, sans forcément y arriver à chaque fois. Ses parents avaient fini par découvrir le pot au rose. Enfin, sa mère, ou bien son père, l'irlandaise n'en savait rien. Mais il avait fini par se faire piéger par sa soeur. Cce qui l'amusa, y'avait pas à dire. "Ah, le piégeur piégé. C'est un truc vieux omme le monde mine de rien." avait-elle dit dans un hochement de la tête. "C'est bien. Enfin, c'est moche pour toi que tu aies perdu l'avantage à un moment mais bon, t'as dû bien en profiter, quand même, tant que c'était possible." Oh, pour sûr. Maintenant, c'était fini. En même temps, il vivait avec sa soeur. Donc, si y'avait une connerie de faite, c'était soit lui. Soit elle. Le choix était vite fait et vite restreint mine de rien. L'irlandaise en vint à lui dire que, plus jeune, elle était un petit démon. Et qu'elle s'était bien assagie avec le temps. Enfin, surtout à cause de sa maladie. Elle eut un léger hochement de la tête. Son sourire s'était plus ou moins envolé. Même si c'était derrière elle, c'était quelque chose ... dont elle n'aimait pas se rappeler, dont elle n'aimait pas parler. Enfin, c'était toujours dur. Elle en parlait mais elle n'entrait pas forcément dans les détails. Ce qui était normal après tout. "J'avais dix ans quand on m'a diagnostiqué cette cochonnerie. Et j'dois dire que c'est pas évident quand on t'apprend que t'es malade et que tu vas faire un tour à l'hôpital et qu'on ne sait pas quand tu vas sortir." Ouais, c'était ça le plus terrible. Savoir quand on rentrait à l'hôpital. Mais ne pas savoir quand on allait en sortir. Même adulte, c'était difficile. Eireen avait eu beaucoup de mal à supporter son dernier petit séjour à l'hosto. Même si elle était restée moins longtemps que prévu à dire vrai. Un soulagement quand on avait fini par lui dire qu'au final, elle n'était pas malade et qu'on s'était trompé. Un vrai soulagement. Mais elle avait toujours l'impression d'avoir une épée de damoclès au dessus de la tête et et que ce n'était que partie remise. Elle pouvait se tromper. Si ça se trouvait, c'était un chapitre définitivement clos. Elle ne voulait pas s'inquiéter. Pas plus que cela. En tout cas, elle était plus que surprise quand il lui demanda si elle était avec quelqu'un. Honnêtement, c'était pas vraiment la question à laquelle elle s'attendait. En même temps, voilà ... Il lui avait posé la question. Et elle lui avait tout simplement répondu qu'elle était avec quelqu'un. "Bien. J'avais peur d'avoir cassé je ne sais quoi." Genre un fantasme ou un truc dans le genre. "Et toi alors ? T'es avec quelqu'un ?" lui demanda Eireen.

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C’est vrai que quand j’étais petite, je n’étais pas forcément un sale gosse, au contraire j’étais le garçon invisible aux yeux de tous. Il suffit de voir comment c’était à l’école, je n’étais ni un souffre-douleur, ni un type populaire. J’étais juste là, parmi tout le monde, seul. C’est pourquoi une fois à la maison, j’étais un peu plus chiant pour qu’enfin on s’occupe de moi et qu’en plus avec mon côté maladroit et un peu turbulent, je cassais des choses sans le vouloir. Et pour ne pas me faire crier dessus, j’accusais ma grande sœur qui elle était vraiment plus turbulente que moi et qui pouvait très bien supporter le poids de mes mensonges. Sauf qu’à force de toujours mentir pour ça, ma sœur a vite réussi à retourner la situation à son avantage et je pense que lorsqu’elle a réussi à me piéger à mon tour, je n’ai plus jamais osé mentir à ma mère par la suite. Ni à ma sœur d’ailleurs qui voit direct lorsque je mens ou non. Eireen me dit que c’est vieux comme le monde que de se faire piéger à son tour, en effet, c’est le retour de bâtons et faut dire que je l’ai eu en pleine boire pour ce coup là. « Ouais, faut dire que ça m’a quand même beaucoup servi, mais j’ai toujours dit que ma sœur est beaucoup plus maligne que moi. Elle aurait trouvé quelques choses pour m’avoir. » Oui, d’ailleurs on voit celle qui a fini pédiatre après de longue étude de médecine et le crétin qui ne fait rien de sa vie pour l’instant à part manger des glaces en compagnie d’une presque inconnue avec le reste de son épargne. On en vient à parler de l’enfance d’Eireen et surtout de sa maladie qui lui a sûrement pourri un certain temps sa vie. Elle m’explique qu’elle avait dix ans et que c’était assez dur pour elle. Je n’en doute pas une seconde, rester bloquer à l’hôpital à l’âge justement où t’es plutôt agité et que t’as envie de bouger partout. C’est une fille courageuse, très courageuse. « Je me doute que c’était dur, mais bon aujourd’hui tu vas bien. Et t’as été très courageuse. » Je ne peux pas m’empêcher de lui dire. J’en viens à parler de sa vie privée, parce que malgré tout je ne la connais pas tant que ça et que je veux en savoir plus sur elle. Bon je n’ai peut-être pas fait le meilleur choix de première question, mais c’est la seule qui m’est venu en tête. Et puis voilà que du coup elle se moque gentiment de moi et que ça me fait rougir comme un idiot. Elle continue d’ailleurs à me charrier et je deviens de plus en plus rouge. Elle me retourne la question et je me mets à rire. « Je ne suis pas en couple. Est-ce que tu crois qu’une fille s’intéresserait vraiment à moi ? » Je me fais rire en disant cette phrase. Jamais été en couple et vu ma popularité chez les femmes, je ne pense pas que ça va commencer maintenant. Je ne le prends pas mal du tout, à vrai dire je suis tellement habitué à n’avoir jamais été avec une fille que ça ne me fait plus rien. J’en ai souffert quand j’étais plus jeune de ne pas avoir fait l’expérience de l’amour, mais aujourd’hui, je m’en moque un peu.

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Avoir un frère ... Ou bien une soeur ... Ouais, ça devait être bien quand même mine de rien. Elle n'aurait pas l'occasion de tester cela. Mais qu'importe. Elle avait grandi avec son cousin. Enfin, celui qu'elle considérait comme étant son cousin, mais il n'était pas toujours à la maison pour autant. Enfin, ce n'était pas bien grave. Parfois, comme on le dit si souvent, il vaut mieux être seul que mal accompagné, non ? En tout cas, cette relation qu'il pouvait avoir avec sa soeur, c'était quelque chose de bien, y'avait pas à dire. "Au final, tu pouvais plus trop accuser ta soeur pour tes bêtises." Ca avait fonctionné durant un temps pour lui. Mais bon, c'était comme ça. Il n'y pouvait rien. Eireen dégustait tranquillement sa glace tout en parlant avec Kenneth. Et Eina les suivait également. Parce que oui, fallait pas l'oublier cette brave bête après tout. Elle était là. Et elle demandait à avoir un peu d'attention quand même. Elle lui parla brièvement de sa toute première hospitalisation. Lorsque sa leucémie était déclarée. Obligée de rester toute seule, en isolation. D'être protégée, plus que protégée parce qu'un simple petit microbe aurait pu la rendre bien malade. Elle était contente ... Contente de ne pas être repassée par la case maladie. Oui, bon, ça l'avait bien chier de rester à l'hôpital pour rien et que ... Et bien, qu'elle s'était emmerdée à mourir. Plus jamais. "Courageuse ... Façon de parler. J'ai été un peu horrible avec le personnel médical. Très grognon." avait-elle dit dans un hochement de la tête. "Enfin, pour ma dernière hospitalisation. La première, c'était différent." Parce qu'elle était jeune. Parce qu'elle ne savait pas à quoi s'attendre. Parce qu'elle ne comprenait pas tout. Enfin. La jeune avocate espérait que ça soit derrière elle. Une bonne fois pour toute. En tout cas, Kenneth était devenu tout rouge. Rouge comme une pivoine. Il devait se rendre compte que ... c'était une question ... pas déplacée. Mais oui. Il devait se dire qu'il aurait mieux fait de ne pas se poser la question. Kenneth en vint à lui répondre qu'il n'était pas en couple. Qu'aucune fille ne s'intéresserait à lui. Eireen eut un hochement des épaules. "Oh, ça, je ne sais pas. Pourquoi personne ne s'intéressait à toi ?" lui demanda-t-elle en penchant la tête sur le côté. Il s'était mis à rire. Un rire plutôt nerveux. "T'es juste pas tombé sur la fille qu'il te faut. Du moins, pas encore." Parce qu'après tout, les gens, en général, ils étaient fait pour être deux.

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Même si Eireen semble être quelqu’un de très humble et qu’elle pense qu’elle n’a pas été courageuse, pour ma part, je pense que si elle a l’a été et vraiment beaucoup. Je pense que je n’aurais pas pu supporter d’avoir une telle maladie aussi jeune, enfin je ne peux pas me mettre à sa place non plus, parce que je ne sais pas ce que tu ressens lorsque ça arrive, mais faut vraiment être courageux pour le supporter comme Eireen. Elle m’explique qu’elle a été infecte avec le personnel médical et je souris, car je ne trouve pas ça trop grave. « T’étais jeune aussi et t’avais peut-être peur. » Je pense que le personnel était compréhensif de l’état d’esprit de la jeune femme à ce moment-là, ça ne doit pas être facile tous les jours. Elle souligne également que sa première hospitalisation était différente, continuant de lécher le peu de glace qu’il me reste, je fronce les sourcils. « Comment ça ? Pourquoi c’était différent ? » Un petit quiproquo ensuite me fait rougir, car la jeune femme pense que je m’intéresse à elle, alors que ce n’est pas le cas même si c’est une gentille et jolie fille. Elle me demande d’ailleurs si je suis en couple et je fais preuve d’autodérision sachant que je suis au niveau 0 voir au niveau -100 avec les femmes. Elle me demande pourquoi je dis ça et je souris de plus belle. « Je ne sais pas moi-même, j’ai jamais eu de copine et la seule fille que j’ai invité pour sortir m’a posé un lapin et … » J’ose pas tellement finir ma phrase, mais faut dire qu’avec Eireen, j’ai cette facilité à parler avec elle. « Et elle m’a humilié devant ses copines le lendemain. » Faut d’ailleurs dire que c’est la raison de mon arrivé à Brisbane, après cette humiliation je n’avais aucune envie de rester à Melbourne et j’ai donc demandé à ma sœur de me prendre avec elle ici, où finalement je me sens comme chez moi depuis deux ans. Les gens sont beaucoup moins méchant qu’à Melbourne et puis, j’ai des amis. Ce que je n’avais pas là-bas. Eireen m’explique que je suis peut-être pas tomber sur la fille qu’il me faut et je hausse les épaules, car après tout je ne sais pas. Je ne sais pas si je tomberais un jour sur la bonne ou non, mais faut dire que je m’en fiche un peu. C’est vrai que j’aimerais beaucoup rencontrer l’amour, mais si ça n’arrive pas, ce n’est pas grave. « Peut-être un jour, oui. Ce n’est pas quelques choses de si important, si ? » C’est vrai que ça doit être cool de partager sa vie avec quelqu’un, pouvoir se confier à cette personne, mais si ça n’arrive pas, c’est qu’on est fait pour rester seul et avoir beaucoup d’amis. Tout en continuant à marcher, je vois quelques balançoires libres et je regarde alors Eireen comme un gosse prêt à faire une bêtise. « Tu veux en faire ? »

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Elle leva un sourcil interrogateur. Il n'avait pas dû comprendre ce qu'elle venait de dire. Ce qu'elle avait voulu dire ? Oui, elle avait été plutôt sage et tranquille quand elle avait une dizaine d'années. Parce qu'elle ne savait pas à quoi s'attendre. Parce qu'elle ne savait pas ce que c'était la maladie. Chose qu'elle savait en octobre. Et elle avait été infernale. Et pas qu'un peu. Est-ce qu'elle aurait pu être un peu plus calme ? Un peu plus gentille ? Peut-être. Mais elle n'en avait pas envie. Pas du tout. Parce qu'elle ne voulait pas être à l'hôpital. Parce qu'elle avait envie de claquer des doigts et de se sortir de là. Sans la maladie. Mais on n'a pas toujours ce qu'on veut dans la vie, non ? "Jeune, jeune ... pas vraiment tu sais. J'étais pas si jeune que ça en octobre. J'avais juste ... la haine de savoir que cette foutue maladie était revenue." M'enfin, elle s'était trompée. C'était pas elle qui s'était trompée. C'était plutôt les laborantins qui avaient merdé. Elle ne savait pas vraiment qui avait merdé, à quel stade. Mais tout ce qu'elle savait, oui, c'était quelqu'un qui avait merdé. Et pas qu'un peu. Enfin, le principal, c'était qu'elle allait bien, non ? Qu'elle n'était pas malade. Et c'était ça le plus important. "C'était différent dans le sens où j'avais que dix ans. Et que je savais pas à quoi m'attendre. Voilà en quoi c'est différent entre ma première hospitalisation et la plus récente." avait-elle dit dans un hochement de la tête. Et elle espérait bien qu'il n'y en aurait pas d'autres à l'avenir. Après, elle n'irait pas en mettre sa main à couper mais bon. Sait-on jamais, comme on le dit si souvent. Kenneth en était venu à lui poser une question. Une question à laquelle Eireen ne s'attendait pas à dire vrai. Qu'il lui demande si elle avait un copain ... C'était osé mine de rien. Très osé. Il lui avoua qu'il n'avait jamais eu de copine. Qu'il avait réussi à avoir un rendez-vous mais c'était tombé à l'eau. L'irlandaise eut une grimace. "Oh, c'est moche ... C'est très moche même." C'était pas cool, c'était certain. D'autant plus que ... Et bien ... D'autant plus qu'elle s'était foutue de sa gueule en se moquant de lui le jour suivant. "J'ai l'impression que ça remonte à pas mal d'années cette histoire, non ?" en vint-elle à lui demander. A son humble avis, ça devait remonter au lycée. Mais elle se trompait peut-être. Pour Kenneth, ce n'était pas important de se trouver quelqu'un. Pas maintenant en tout cas. Eireen se contenta d'hausser les épaules. "Ca l'est quand même ... J'veux dire, c'est plutôt sympa quand quelqu'un t'attend à la maison." avait-elle dit dans un sourire. Bon, il avait sa soeur. Mais c'était pas la même chose. Kenneth lui proposa de faire de la balançoire. Elle pencha la tête sur le côté. "J'aimerais bien. Mais il commence à se faire un peu tard et j'dois encore ramener Eina." Et puis, avec la chienne à ses côtés, ça serait difficile de faire de la balançoire. "Mais on pourrait faire ça une autre fois. Quand j'aurais pas Eina dans les pattes. T'en penses quoi ?"

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Il semblerait que j’ai mal saisi ce qu’elle a voulu dire, car elle m’explique qu’en octobre, elle n’était pas si jeune et pourtant elle s’est montré infernale. Faut dire que même comme ça c’est compréhensible. Tu penses une première fois avoir réussi à échapper à la maladie et finalement, on te dit qu’elle est revenue et qu’une nouvelle fois tu risques ta vie. Je regarde donc la jeune femme avec un grand sourire. « Tu avais des circonstances atténuantes. » Et c’est peu de le dire, moi à sa place j’aurais fait des centaines de caprices à l’hôpital. Je n’aime déjà pas être malade, ne serait-ce qu’une petite grippe et devenant parfois hypocondriaque, c’est vraiment pas pour moi d’avoir une maladie. Elle m’explique par la suite les différences entre ses deux hospitalisations et je comprends. En effet à dix ans, t’es vraiment gêne, tu ne sais pas à quoi t’attendre lorsqu’on te dit que t’es malade. Après l’avoir vécu, tu sais ce qui t’attends lorsque tu affrontes cette épreuve de nouveau. Surtout que cette fois, elle est moins jeune et qu’elle savait à quoi s’attendre, ce qui pouvait la rendre un peu plus exécrable. J’en viens à lui raconter mes propres malheurs qui sont beaucoup moins grave que les siens, mais qui m’ont quand même touché et m’ont même fait changer de vie, techniquement parlant. La réaction de la jeune femme me fait presque rigoler, car en effet c’est moche, mais moi ça me fait rire. Enfin au jour d’aujourd’hui. Elle me demande si cette histoire remonte à longtemps, je me mets à compter intérieurement. « Ça remonte à deux ans et demi ? C’est long ou pas ? » Parce que moi personnellement, même au bout de dizaines d’années, je pense que ce souvenir restera gravé dans ma mémoire pour longtemps. Eireen veut me persuader que c’est important d’avoir quelqu’un avec qui partager sa vie, je me mets donc à rire. « C’est parce que t’es amoureuse que tu dis ça. Je connais beaucoup de monde qui s’en sort sans avoir quelqu’un avec eux. » Je pense principalement à ma sœur qui est mon modèle et qui s’en sort très bien sans avoir besoin d’un homme à ses côtés. Sauf moi, bien sûr. Je lui propose de faire de la balançoire, mais la jeune femme me dit qu’il commence à être tard et qu’il faut encore qu’elle ramène la chienne. Je baisse d’ailleurs la tête pour fixer l’animal et je hausse les épaules. « D’accord, on se fait ça la prochaine fois. Ça me va ! » Et je souris de plus belle, me disant que cette après-midi aura été cool avec Eireen.

good day or bad day for you?

Des circonstances atténuantes ... Elle eut un léger sourire. Eireen ne pensait pas avoir eu de circonstances atténuantes. Quand on est malade, on a toutes les raisons de péter un câble. Ce qui est normal après tout. L'irlandaise avait le droit d'être en colère. Surtout qu'au final, on lui avait fait croire qu'elle était malade alors que ce n'était pas le cas. Oui, bon, c'était une erreur de diagnostic. Une grossière erreur qui avait été faite au laboratoire quand on avait cherché à regarder, justement, ce qu'elle avait. Elle espérait juste que c'était fini. Une bonne fois pour toute. Qu'elle n'aurait pas à revivre cela. Plus jamais. Elle n'irait pas jusqu'à dire qu'elle allait prier pour rester en bonne santé. Elle ne croyait plus à cela, mais bon. Au fond, oui, c'était ce qu'elle voulait. Qu'elle soit remise définitivement de cette leucémie et qu'elle n'ait jamais de rechute. Après, comme on le dit si souvent, hein, faut jamais dire jamais. Mais elle ne voulait pas être pessimiste. Pas cette fois. Elle voulait croire que c'était terminé. "Peut-être." se contenta-t-elle de lui répondre. En tout cas, Kenneth était ... comment dire ... Il était seul. Comme on le dit souvent, parfois, vaut mieux être seul que mal accompagné, non ? Mais il était vrai que c'était bien d'être accompagné. Enfin, c'était l'avis d'Eireen. En tout cas, le lapin qu'il avait pu avoir avec la nana, ça remontait pas à si vieux que ça. Elle secoua la tête. "Non ... Ca fait pas trop longtemps." Cette histoire, mine de rien, ça avait dû lui faire quelque chose. "Mais tu sais ce qu'on dit. Quand on chute, il faut remonter à cheval." Elle l'avait regardé dans un sourire. "Enfin, ça, hein, c'est ce qu'on dit." Elle avait mis un moment ... Elle avait mis un moment avant de se remettre en selle pour sa part, après Camael. Que des relations, ou presque, qui ne menaient à rien. Parce que c'était dur. Parce que c'était mieux de ne pas s'attacher et de ne pas avoir de sentiments. Et puis, Eireen avait rencontré Kaleb. Et tout avait changé. Ou du moins, une bonne partie de ce qu'elle pouvait penser. Et elle n'était pas mécontente de s'être réconciliée avec ses sentiments. Pour sûr. "Oui, peut-être que c'est à cause de ça. Mais y'en a plein d'autres que moi qui disent tous qu'on a une âme soeur, ici bas. Quelque part. L'homme est pas fait pour vivre tout seul." Elle secoua la tête. "Mais après, oui, j'suis peut-être trop idéaliste, qui sait ?" avait-elle ajouté dans un sourire. Kenneth lui avait proposé de faire de la balançoire. Même si elle en avait très envie, Eireen refusa. Parce qu'elle devait rentrer. Et ramener Eina, surtout. Elle sortit néanmoins un stylo de sa poche. Toujours avoir un stylo. C'était con parce qu'elle n'avait rien pour noter mais la main de Kenneth ferait l'affaire. "Pour me prévenir de la prochaine fois. Histoire que ça soit pas qu'un coup du hasard." Et elle avait souri à nouveau. "Sur ce, merci pour la glace. Et j'espère qu'on va se revoir rapidement."

you and i — i have galaxies hidden between my bones and i will love you until the stars burn out

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douloureuses retrouvailles.

C’est rare que je parle de l’histoire qui m’a amené à Brisbane, généralement je dis simplement aux gens que j’ai voulu rejoindre ma grande sœur, mais très peu savent que la raison, c’est à cause d’une femme. Une femme que je connaissais pas au final, mais ça m’a fait comprendre que les gens sont méchants et même s’ils sont physiquement très beau, ils ne le sont pas à l’intérieur. Mais si un jour, je recroise cette personne, je crois que je la remercierais, car grâce à elle, je suis à Brisbane qui est pour la meilleure ville d’Australie où il fait bon vivre. D’ailleurs lorsque je dis à Eireen à quand remonte ma décision de venir vivre ici et donc à quand remonte l’humiliation que j’ai subi, elle me confirme que ça ne fait pas très longtemps. Elle me donne aussi un conseil ou plutôt un dicton qu’on dit, mais j’avoue que je ne suis pas très friand de ce dicton-là. C’est pourquoi je hausse les épaules, pas trop convaincu. « Tu sais, je n’ai pas vraiment eu le temps de le monter le cheval. Elle ne m’a pas laissé cette chance. » Je ne me rends pas compte que ma phrase peut avoir un double sens dans l’esprit de quiconque qui l’aurait entendu, mais faut dire que j’ai pas assez l’esprit déplacé pour le savoir. Elle me reparle également de son histoire d’âme-sœur et se défend en disant qu’elle n’est pas la seule à l’avoir dit, que beaucoup de monde pensent qu’on est fait pour être à deux sur terre. Je suis encore septique, mais je me dis que tôt ou tard ça m’arrivera sûrement si c’est dans notre nature, je ne suis pas le plus calé sur le sujet. Je suis encore trop immature pour comprendre l’amour. Je suis tellement un enfant dans ma tête, que je lui propose de faire de la balançoire avec moi. Elle refuse, car elle doit ramener la chienne à son propriétaire, ce que je comprends parfaitement. Elle m’attrape alors la main et se mets à écrire quelques choses dessus avec le stylo qu’elle vient de sortir de son sac. Curieux, je penche ma tête pour voir de quoi il s’agit et je reconnais là un numéro de téléphone. Elle me dit que comme ça la prochaine fois je pourrais la prévenir lorsque je veux passer du temps avec elle et pas attendre qu’on tombe l’un sur l’autre au hasard. C’est vrai que c’est plus pratique, parce que je l’aime bien Eireen, je suis sûr qu’elle peut devenir une très bonne amie avec qui on peut parler de tout et de rien. Je me mets à sourire, content qu’elle est pris l’initiative, parce que j’aurais eu peur en lui demandant qu’elle pense définitivement que j’essaye de la draguer. « Tu aurais pu l’écrire directement sur mon téléphone, au lieu de me bousiller la main avec ton stylo. » Je plaisante bien sûr et lui tire la langue pour lui faire comprendre. Elle prend congé, me remerciant de la glace alors je me mets à secouer ma main comme lorsqu’on dit au revoir à quelqu’un à l’intérieur d’une voiture. « Pas de quoi et à la prochaine. » Je décide de retourner à la maison, en espérant que Ellie soit calmé et qu’elle ne me lance pas une serpillière dans la tête.

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