#GREENTEAM | life wild zoo.

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Les présentations avaient été succinctes et multiple, autant dire que je n’avais ps retenu le nom du ¾ des personnes présente. C’était pas gagner pour faire des connaissances. Cependant j’avais repérer une jeune femme que je pensais connaitre, je me plaçai donc à ses côtés pour entendre la suite des activités et j’en profita pour me représenter directement à elle. À Elena : « Re-bonjours, je m’appelle Bob, et toi c’est Elena si j’ai bien compris non ? Désolée de te déranger mais j’ai l’impression qu’on s’est déjà vu avant aujourd’hui ? Peut être à la bibliothèque il me semble. » Alors que nous commencions à faire connaissance et que les animateurs allaient nous présenter les activités d’aujourd’hui, les hauts parleurs résonnèrent. Si je m’attendais à ça ? Absolument pas… Même dans un scénario de film je n’aurai jamais pu écrire quelque chose d’aussi hallucinant. Des grizzlis en liberté dans un zoo ?! Sérieusement ça doit être une mauvaise blague, de nos jours les zoo sont équipé pour éviter ce genre de situation non ? Je sais ! ça doit être un exercice pour la sécurité du zoo, bien sûr pas la peine de paniquer. Je me tourne vers l’animatrice pour lui poser la question mais j’en ai la réponse sans même la poser. Il suffit de voir sa tête déconfite pour comprendre que de son point de vue et tout cas se n’est pas un exercice. Bon première étape ne pas céder à la panique. Lowell : « Loin de là l'idée de vous faire paniquer encore plus ... On est pas loin de l'enclos quatorze justement ... Si j'étais vous, je ferai peut-être comme les professionnels : ne pas prendre son temps à rester plantés là. Ces grizzlis et je dis bien ces ne tarderont pas à arriver »

Ok c’est mort je panique… Qu’est-ce qu’on va faire ? Pour être honnête je ne suis pas un très bon sportif et en course à pied contre un grizzli je deviendrai vite un bon petit déjeuner, bon encore heureux que j’ai remplacer mon oncle pour cette journée. Un petit rire nerveux s’échappe de mes lèvres, l’imaginer entrain de courir m’a redonné de l’espoir, au moins je m’en sortirai mieux que lui ça c’est sûr. Nous n’avons plus qu’à nous appuyer sur les décisions des animateurs, enfin s’ils se réveillent et nous trouvent une solution. Après un longue vagues de panique, l’un des animateurs réagit enfin : « Votre attention à tous : Il y a un passage derrière l’aquarium pour rejoindre le coin du staff, il contourne l’enclo 14. On va s’y diriger tranquillement tous ensemble. Je vous demanderai de rester calme. » Calme ? Il est bien gentil lui, ça se voit qu’il est pas dans notre tête, mais bon mon instinct de survit me pousse à le suivre sans broncher. Je m’adresse une nouvelle fois à Elena « Et c’est parti pour le stage de survie ! »

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Keveen n'avait pas osé prendre la parole après sa présentation. En fait, il se sentait étranger à tout ce petit monde, non pas parce qu'il les snobait, mais parce qu'il ne les connaissait pas. Il ne savait pas trop comment faire. Avec ses collègues de travail et ses amis, tout se passait simplement, dans le feu de l'action... Là... non, trop de monde, que de visages inconnus. Ca lui faisait peur, il ne se sentait pas à l'aise du tout. Et puis, là, pas question d'accéder à un ordinateur pour se changer les idées ! Il était au zoo et ne pouvait faire autrement ! Le jeune homme resta toutefois attentif à ce qu'il se passait autour de lui. Il mémorisa les différents prénoms, en regardant les visages de chacun. Pas de visage familier, mais néanmoins quelques bouilles sympathiques.

En regardant ce groupe de plus près, personne n'aurait dit qu'il s'agissait de stagiaires... à vrai, ils ressemblaient plus à des touristes, dans la mesure où ils papotaient pas mal. Naturellement, quelques groupes se formèrent, par affinités primaires d'abord. Keveen n'y comprenait pas grand chose en sociologie mais vu qu'il programmait beaucoup, il savait que l'intelligence artificielle des machines les invitait à s'allier et à se réunir contre un ennemi commun, la plupart du temps le joueur. En gros, on laissait de côté le fait que les deux entités étaient riavles sur un même territoire et ennemies, pour les associer. Mais parfois, sans même qu'il n'y ait rivalité ou ennemi, l'IA allait chercher le "profil" qui lui plaisait le plus. Bon ça restait moins bien réussi que l'humain, mais tout de même. Ce comportement en disait long sur la capacité des gens à s'adapter et à reprendre leur vie à zéro, dans un nouveau groupe.

Mais tandis que Keveen écoutait sagement ce qu'il se disait, une alerte indiqua un problème à l'enclos 14. Ah !!! Ben ça il comprenait ! Un problème électrique ou mécanique ! Il pouvait corriger ! Les choses se compliquèrent puisque l'on annonça qu'il ne s'agissait nullement d'une exercice. Ouch... bon, ne pas paniquer ! Keveen avait lu plein de choses sur les ours, ils n'étaient pas agressifs de base. Les organisateurs jugèrent bon de mettre tout le monde en sécurité. Alors qu'il marchait à la suite du groupe, Keveen entendit un jeune homme brun parler devant lui à une des filles du stage. Bob et Elena, oui, il s'en rappelait. Le jeune homme ironisa un peu mais le jeune geek sentit qu'il n'était pas tranquille. Bon allez... vaincre sa timidité et parler... Il s'éclaircit la gorge et timidement, il dit :

- Il ne faut pas vous inquiéter... Les grizzlis ont une mauvaise réputation mais ils ne sont pas agressifs en dehors de leur territoire. Ils sont même craintifs, surtout vis à vis de l'homme comme les autres animaux d'ailleurs... Ils ne s'en prendront à nous que pour manger, s'ils ont faim, mais comme ils ont été nourris... et puis, j'ai aussi lu que pour leur échapper, il fallait faire le mort, surtout ne pas courir...

Craignant de passer pour Monsieur-je-sais-tout, il fut quelque peu gêné. Il ajouta en bredouillant :

- Enfin... euh... je sais ça parce que je travaille sur une intelligence artificielle animale et que... j'ai du faire quelques recherches...

repère staff pour le comptage des points de la semaine - merci de ne surtout pas retirer

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Je dois admettre que je ne faisais clairement pas mon malin, les situations de paniques déjà à la base ce n’est pas mon truc, alors si en plus ça concerne des ours… J’agis donc selon mes habitudes, j’ironise. C’est donc à la seule personne que je "connais" si je puis dire que je m’adresse. Elena ne semble pas tellement plus alaise que moi mais elle reste calme et affiche un mi-sourire sur son visage, ce qui me calme quelque peu. Le mieux dans les situations comme celle-ci c’est de s’entourer des bonnes personnes et ne pas céder à la panique trop facilement. Je crois que pour le premier point est en ordre pour ma part, il ne me reste plus qu’à calmer mon rythme cardiaque et je devrai m’en sortir vivant enfin pour l’instant. Alors que je me bats avec mon système sanguin pour faire ralentir les battements de mon cœur une voix derrière moi s’adresse à nous. Si mes souvenir je crois que c’est un certain Keveen qui s’adresse à nous, oui je crois que je me souvient de lui, il s’était présenté vite et avait semblé quelque peux timide, mais je suis sûr de l’avoir déjà vu quelque part avant ce stage et maintenant encore plus que lors des présentations « Il ne faut pas vous inquiéter... Les grizzlis ont une mauvaise réputation mais ils ne sont pas agressifs en dehors de leur territoire. Ils sont même craintifs, surtout vis à vis de l'homme comme les autres animaux d'ailleurs... Ils ne s'en prendront à nous que pour manger, s'ils ont faim, mais comme ils ont été nourris... et puis, j'ai aussi lu que pour leur échapper, il fallait faire le mort, surtout ne pas courir... » J’écarquille quelque peu les yeux, impressionnant. Comment est-ce qu’il en connait autant sur les ours ? Alors que j’allais lui poser la question, Keveen me devança et répondis en moins de deux : « Enfin... euh... je sais ça parce que je travaille sur une intelligence artificielle animale et que... j'ai du faire quelques recherches... » Une intelligence artificielle, whoua, de plus en plus impressionnant. Mais maintenant que j’y pense, oui je crois que je connais ce type pour quelque chose comme ça, peut être bien que j’ai vu une interview sur lui ou quelque chose dans le journal, vas savoir. En tout cas me voilà quelque peu rassuré. Ce n’est toujours pas le top niveau mais ça va déjà mieux. Je remercie Keveen pour toutes ces infos. « Whoua bah merci pour ces infos, du coup j’espère que ça va aller. Enfin le mieux se serai quand même que nous ne les croisions pas ! » Ah ça oui, vous n’imaginez pas à quel point je pris pour ne pas me retrouver nez à nez avec eux. Mais maintenant que j’y pense, il me semble que j’ai fais deux ou trois recherche sur les ours dernièrement, j’avais besoin d’info pour un film et ma petite cousine m’a prêté une encyclopédie à leur sujet. Je n’ai pas retenu grand chose mais il me semble qu’il parlait d’une façon pour semer un ours. « Tiens maintenant que j’y pense, il me semble que j’ai aussi lu quelque truc au sujet des ours et de comment leur échapper. Il me semble aussi que ça parlait de faire le mort mais, l’écrivant annonçait qu’on pouvait également leur échapper en descendant une pente assez raide… Oui, il parait qu’avec leurs courtes pattes, ils n’arrivent pas à suivre un humain dans une pente. » Oui c’est ça, je m’en souviens maintenant il m’mentionnait la taille de leur patte. Je jette un petit coup d’œil au terrain qui nous entour, il est d’un plat impressionnant. « Bon au vue du terrain si on croise ces ours je propose plutôt ta technique Keveen. » En parlait du terrain, ça fait bien quelques minutes que nous marchons, je pense que nous ne devrons pas tarder à retrouver le coin des staffs, j’allais interroger une animatrice lorsque tous le groupe cessa de bouger. Au loin on pu apercevoir une silhouette, à en juger par la taille, je pense que ça devais être un des ours. Un animateur s’adressa à nous en chuchotant : « Je ne veux voir personne bouger. Je vais m’approcher ne faites pas un bruit ! » L’animateur chargea ce qui devais être un pistolet tranquillisant et se dirigea pas de loup vers l’ombre. Tout ce passa très rapidement, l’employé tira, l’animal poussa un petit cris et pris la fuite. L’animateur revint vers nous : « Je l’ai touché, moi et ma collègue allons aider les autres à le remettre en cage. Vous, vous aller comme prévu au coin staff. La stagiaire permanent s’occupera de vous y conduire. Rester sur vos garde, il doit rester encore deux ours en liberté. » Et c’est sur cette phrase que nous nous séparons de nos animateurs. Je m’adresse cette fois-ci à Keveen et Elena : « Bon, bah déjà un de moins et on n’a même pas eu besoin de faire le mort. » J’essaie de paraître serein mais cette histoire m’a quand même bien chamboulé.

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Les choses étaient allées tellement vite qu’Elena avait à peine eu le temps de se présenter, de prendre connaissance des gens autour d’elle, dont un certain Bob qu’elle était sûre d’avoir déjà croisé à la bibliothèque plusieurs fois et qui confirma rapidement ses doutes, ce à quoi elle répondit un timide « C’est bien possible oui ! », de se dire qu’elle ne connaissait vraiment personne par ici, qu’une voix métallique avait résonné autour d’eux. Ce devait être une blague, faire parti du stage pour voir qui avait les bons réflexes ou je ne sais quelle bêtise du genre. Décidément, elle avait fait une très grosse erreur en s’inscrivant d’elle même ! Après ça, elle n’aurait personne à enguirlander pour l’avoir envoyé se faire manger par une bête sauvage. La blonde avait le sentiment qu’après cette journée et contre toute attente, elle n’aimerait pas plus les animaux qu’avant.
Elle observait chacun rajouter son grain de sel sur ce qu’il pensait être le mieux, tandis que même les dresseurs semblaient avoir perdu leur sang froid. Ce qui ne rassurait clairement pas Elena. Elle se sentit blêmir alors qu’elle se tournait vers le seul visage connu à l’horizon. Celui-ci semblait aussi paniqué qu’elle et personne autour d’eux ne semblait vraiment savoir quoi faire. Pour peu, elle se serait assise par terre à pleurer sur sa vie qui ne l’épargnait jamais vraiment. Quelqu’un d’autre aurait peut-être trouvé ça amusant, mais Elena n’y voyait qu’un acharnement malsain envers sa personne. Pas possible de sortir s’amuser un peu. La jeune femme se prit la tête entre les mains. « Pourquoi faut-il que ça arrive aujourd’hui sérieux ? » Après tout, ces gros nounours ne s’échappaient pas tous les quatre matins ! Avaient-ils senti leur présence ? Dans ce cas, elle espérait simplement que l’odeur ne leur ai pas ouvert l’appétit. Tandis qu’elle tergiversait intérieurement sur sa crainte de servir de pâture à un grizzli, la voix rassurante d’un dresseur leur indiqua la route à suivre pour ne pas finir en petit-déjeuner. A ses côtés, son nouveau compagnon d’infortune semblait essayer de prendre les choses du bon côté, aussi s’efforça-t-elle de lui sourire, malgré la peur qui lui dévorait les entrailles.
Il n’y avait sûrement pas de raison de paniquer, ils étaient entourés et elle n’imaginait pas les animateurs laisser quelqu’un se faire dévorer. Mais un accident est si vite arrivé et surtout, si elle ne craignait pas de faire une dizaine de tours à toute vitesse sur ses patins, se retrouver face à un animal aussi difficile à raisonner qu’un grizzli la rendait malade. Blême, elle suivait le groupe en essayant de se calmer, écoutant d’une oreille distraite les sages paroles d’un des membres du groupe. Faire le mort ? Dans ces circonstances, Elena craignait de ne pas pouvoir user de ses talents d’actrice, ce qui en soit serait un comble, aussi espérait-elle qu’ils n’auraient tout simplement pas à faire face à l’un des animaux en liberté. Mais comme si la personne en haut, qui qu’elle soit, se fichait royalement de ses souhaits, ils furent obligés de s’arrêter pour observer un animateur endormir une des bêtes.
Quelque peu soulagée, Elena regarda les dresseurs s’éloigner avant de continuer à suivre le groupe. « J’espère qu’on arrivera vite à cette fichue salle... » D’humeur massacrante, Elena tâchait de ne pas trop le faire ressentir à ceux qui autour d’elle, essayaient de rester tranquilles. D’autant que Bob faisait vraiment tout pour garder l’atmosphère détendue.
Ils continuèrent leur progression dans le zoo et la stagiaire leur désigna une sorte de petite maison en pierre qui devait être le repère du staff. Le groupe se détendit enfin, conscient qu’il serait bientôt à l’abri. Plus qu’une allée au milieu des perroquets et autres volatiles et ils pourraient penser à autre chose.
C’était sans compter la grosse masse noire au bout de cette même allée, qui leur barrait le chemin.
Le sang d’Elena ne fit qu’un tour, il n’y avait personne de fiable avec eux pour maîtriser l’animal. Ce coup-ci rien n’était plus sûr quant à leurs chances de survie. Et sans qu’elle ne puisse rien contrôler, elle sentit ses jambes se dérober sous elle, puis se fut le noir complet.
Elle ne faisait pas la morte, mais c’était tout comme puisque la jolie blonde venait de s’évanouir.

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Nous avons marché encore quelque instant accompagné de la jeune stagiaire, je ne sais pas quel âge elle a mais elle me semble bien jeune. Autant dire que devant un ours elle ne sera rien de plus qu’un petit cure-dent, un peu comme nous tous finalement. J’observe la scène que nous offrons, bien triste spectacle. Nous ressemblons à une troupe de manchots, les uns collé aux autres pour ne pas se retrouver seul. Une bonne partie d’entre nous ont perdu leur gaité, certains sursaute au moindre bruits, à chaque brindille qui craque. Je n’offre rien de mieux. Je dois être blanc comme un linge et j’avoue sursauter aussi de temps en temps. Bon je n’ai jamais été un grand aventurier en même temps alors mon attitude et probablement légitime. Cette situation n’empêche pourtant pas les gens d’avoir des conversations la plupart son au sujet des ours où des raisons qui nous on poussé à rejoindre ce stage. Bien sûr les conversations sont surtout là pour éviter le silence, elles essaient tant bien que mal de détendre l’atmosphère qui pèse sur nos épaules, sans grand succès mais c’est déjà ça. Pour ma part je me contente d’écouter, j’ai la gorge de plus en plus sèche t pas d’eau sous la main alors j’économise mes forces.

Elena me fit quitter mon mode robot « J’espère qu’on arrivera vite à cette fichue salle... » Elle semblait tendue, elle avait parlé calmement mais un petit accent dans sa voix camouflait une sorte d’agacement, ce que je comprends tout à fait. Depuis toujours, on me décrit comme une eau calme. Je m’énerve rarement voir jamais, mais lorsque je le fais, je perd toute rationalité. Après tout, ne dit-on pas qu’il ne faut pas réveiller l’eau qui dort ? Et bien dans mon cas je vous conseille de me laisser dormir. Et pourtant, je sens bien qu’aujourd’hui pourrait être une journée où je pourrai tout à fait exploser. J’essaie de positivé de mon mieux pour ne pas céder, mais la situation ne va pas en s’arrangeant et je sens bien qu’au moindre faux pas il y a de forte chance que je perde tout contrôle. Alors je comprends tout à fait la réaction d’Elena, j’en ai aussi ma claque de cette histoire et je veux en finir au plus vite et entier si possible. J’essaie de prendre sur moi et même à parler pour me vider la tête, ça fonctionne presque mais je commence vraiment à avoir la gorge en feu. J’espère qu’ils ont au moins une bouteille d’eau dans leur local. La stagiaire pris timidement la parole. « Euh, nous allons gentiment attendre le point de rencontre c’est juste après l’allée des perroquets. » Une vague de soulagement traverse toute la foule. Même si au fond je ne vois pas en quoi nous serons plus en sécurité que lorsque nous étions à l’aquarium. Je me tourne vers Elena et lui lance gaiement : « Bah tu vois, faillait juste demander en fait. » Je laisse même échapper un petit ricanement mais Elena ne réagis pas, d’ailleurs la voilà qui fixe le bout de l’allée sans même cligner des yeux, comme tétanisée. C’est la boule au ventre qu’a mon tour je suis son regard pour tomber sur la masse. Et merde ! Manquait plus que ça, encore une fois… Si je m’écoutais j’exploserai littéralement de colère en jurant contre cette sale bête. Mais dans notre situation actuelle ça n’arrangerai rien, alors je vais m’abstenir encore quelques heures. Je chuchote à Keveen qui n’est pas bien loin. « Et cette fois ? On fait le mor…? » Je n’ai pas fini ma phrase qu’Elena s’exécute. A moins qu’elle ne vient de perdre conscience ? Mon éducation me pousse à lui venir en aide mais d’un autre coté mon instinct me hurle de prendre mes jambes aussi vite que possible. Je réussi à calmer mon instinct et me penche lentement et murmure : « Elena ? Ohé ? » pas de réponse, et merde. « Merde, je crois qu’elle a perdue connaissance. » Keveen ne répondit pas, surement pour me faire revenir dans la vrai vie, ah oui, pour l’instant le premier problème ça doit être cet ours. Il est impressionnant, au moins de fois plus gros que le dernier alors que celui-ci se tenais bien plus proche. Aucun bruit, plus un geste. Je ne sais pas pourquoi mais j’attend les conseils de la stagiaire, comme si elle arrivait à articuler quoi que ce soit. A voir sa tête je suis même étonné qu’elle soit encore début. Un coup de feu lancé en l’air rompis le silence. Au loin on pu observer deux garde chasse armé. L’ours fut surpris mais ne parti pas immédiatement ce qui obligea un des gardes chasse à réitérer son geste. L’animal pris finalement la fuite.

Les gardes chasse s’approchèrent enfin l’un deux lança d’un air menaçant : « Qu’est-ce que vous foutez là bordel ! La zone à été mise sous quarantaine, à cause de vous on n’a dû le laisser s’enfuir. » La stagiaire tenta de s’exprimer mais avec grande peine « Mais, mais... euh y’avais… stage… et l’annonce, après on est parti… coin des staff… un ours… endormis…mission, toute seule, ours…» Et elle fondu littéralement en larme. Le garde chasse sembla mal alaise, sa collègue pris donc le relais avec la stagiaire. Je profitai pour interpeler le garde chasse. « euh excusez moi, par ici ! Euh j’ai mon amie qui a perdu connaissance enfin je crois. Vous sauriez m’aider. » Le garde repris son air supérieur, là il pouvait aider, c’était son domaine, pas les larmes. « Ouais, un jeu d’enfant ! Un bon verre d’eau dans la figure et c’est réglé ! » Je fus surpris de cette réponse, c’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais. « Euh, vous avez pas autre chose… J’ai pas d’eau. » L’homme sembla agacé « Vous pouvez aussi lui soulever les jambes… mais c’est moins drôle. » Ah voilà je vais plutôt partir sur ça. Après quelques tentative infructueuse, Elena repris gentiment connaissance. « Ok Elena, vas-y doucement, redresse-toi si tu peux. Oh et ne t’inquiète pas nous sommes en sécurité avec les gardes chasses. Plus d’ours pour l’instant. » A peine Elena fut sur pied que le garde chasse repris la parole : « Bon les Zozios, moi et Carmen on va vous ramenez jusqu’à la zone sécuriser, comme ça vous allez nous laissez faire notre job ! » Je suis perplexe, je ne supporte pas cet homme. Mais une fois de plus aujourd’hui je vais faire un effort et suivre les ordres.

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Keveen continuait de suivre le groupe, attentif à ce qu'il se passait. C'était drôle, mais il ne se sentait pas inquiet. En fait, la vue d'un animal sauvage, même proche, ne l'angoissait pas, malgré le fait qu'il eut été dangereux. En fait, il se sentait plus à l'aise qu'avec d'autres êtres humains. Sans doute parce que l'animal ne vous jugeait pas et qu'il répondait à des instincts, prévisibles. Il se rappela des cours de philosophie, au lycée. Sa prof ne pouvait pas le blairer, et elle ne se privait jamais de lui plomber sa moyenne. Selon elle, il avait l'approche trop cartésienne, trop scientifique. Il vivait dans les carcans du réalisme brut, sans réfléchir. Bref, une fois, elle l'avait même traité d'idiot. Sauf que, il n'en démordrait jamais, mais il avait raison de dire que la réaction d'un animal était prévisible et écrite, un peu comme du javascript. Il ne pouvait se dérouler que cet événement et pas un autre, ainsi allait le conditionnement de l'instinct. En d'autres termes, pour reprendre le cas des ours, ils sortaient de leur territoire. Ils n'attaqueraient personne, bien au contraire, ils prendraient la fuite, sans demander leur reste. Par contre, les hommes qui le pourchassaient, eux, pouvaient tout aussi bien les tranquiliser ou les tuer... Et c'était bien ça le problème. L'inconnue dans cette équation biologique restait la réaction humaine, qui ne se fondait pas sur l'instinct mais sur une prétendue maîtrise de celui-ci. Ah l'arrogance humaine...

Après avoir assisté à l'endormissement d'un premier ours, le groupe reprit sa marche, suivant la stagiaire permanente. Le reste des événements s'enchaina comme au cinéma, dans un de ces films catastrophes que Keveen détestait pour leur manque cruel de réalisme justement. Un ours apparut, non loin d'eux. Il vit Elena s'effondrer et pensa qu'elle faisait la morte. Jusque là, rien d'anormal, personne dans le groupe ne semblait détaler. Et puis il y eut un coup de feu. Keveen sursauta, parce qu'il ne s'y attendait pas. Naturellement ses yeux se posèrent sur l'ours. Deuxième tir, l'animal prit la fuite, le soeur du geek aussi. Non mais c'était quoi ces malades ? Ils tiraient en l'air, à quelques mètres de civils ? Keveen fronça les sourcils mais resta silencieux, analysant un peu la situation. L'ours avait pris la fuite et visiblement ça mettait le garde-chasse en pétard. Mais la façon dont il traita Bob lorsqu'il évoqua Elena, allongée au sol, ça lui confirma que ce type aurait mieux fait de partir en Irak... Le jeune femme finit par reprendre ses esprits et se redresser. Naturellement Keveen s'approcha pour la soutenir d'un côté, alors que Bob semblait faire pareil de l'autre. Le geek ne supportait pas l'attitude de ce type. Pour les rares qui le connaissaient, la suite était incroyable.

- On est pas des zozios. Et vous laisser faire votre job, c'est quoi votre job ? Tirer dans les airs comme un malade pour effrayer davantage un animal qui est déjà apeuré parce qu'il ne connait pas cet environnement ? Votre job, c'est pas de sortir une trousse de secours pour porter assistance à quelqu'un qui est par terre et dans sa chute a pu se blesser ?

La voix de Keveen s'était faite suffisamment forte pour imposer le silence. Le garde-chasse fut le premier à être surpris. Il sentait ses tripes se nouer, le rouge lui monter aux joues mais la colère l'emporta sur la timidité et il ajouta, d'un ton abrupt, en désignant de la tête la stagiaire permanente :

- J'ai davantage confiance en elle pour nous sortir de là qu'en vous. Elle n'est peut-être que stagiaire mais, elle au moins, elle se comporte pas comme un odieux connard.

Bim... ça c'était dit. Le type en face devint si rouge qu'on aurait dit qu'il allait exploser. La femme qui l'accompagnait s'interposa. Keveen ne lâcha pas le type du regard pour regard. Carmen tempéra :

- On se calme, nous sommes tous un peu sur les nerfs... Mais ça va aller, on va avoir la situation sous contrôle, tout va rentrer dans l'ordre. Allez vous mettre en sécurité, d'accord ?

Keveen hocha la tête. Il semblait avoir retrouvé son naturel maintenant... timide et réservé. Il prit la parole, d'une voix beaucoup plus douce :

- J'ai lu tout à l'heure, sur votre carte que l'enclos 16 était vide pour nettoyage. Du miel ou du poisson dans cet enclos, ça pourrait les attirer et il ne resterait plus qu'à fermer les portes...

- Mais pour qui tu te prends ?

- Chut, calme-toi, l'idée n'est pas bête. Allez-vous mettre à l'abri, maintenant, nous nous occupons du reste.

Keveen ouvrit son sac à dos et tendit une bouteille d'eau à Elena, le temps que la stagiaire réorganise un peu le groupe et ne reprenne ses esprits. Il se sentait terriblement mal de s'être ainsi fait remarquer... Il essaya de se faire le plus petit possible. Vivement que cette journée se termine... Sous l'impulsion de la stagiaire qui avait repris contenance et sous l'oeil attentif de Carmen, le groupe rejoignit le staff de sécurité, pour être pris en charge. Et dire qu'on leur avait vendu ça comme un stage tranquille !

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