Quelle fin de week end de merde ! Celui-ci était pourtant si bien parti, mais il se finit très mal pour moi. Samedi nous avons eu un match de volley en compétition, et plus précisément en coupe d’Australie donc un match relativement important contre une équipe sur le papier plus forte que nous vu la ligue dans laquelle il joue. Mais comme je le disais c’est sur le papier car sur le terrain nous avons joué comme des guerriers sans leur rendre le match facile. Et pour cause nous avons même gagné ce match 3 sets à 2. Alors oui c’était un beau match bien serré et tout alors je devrais être content. Sur le coup pour dire vrai oui j’étais heureux comme un gosse, mais maintenant non.
Lors du dernier point, je monte rapidement au filet pour smacher, et pour m’assurer qu’ils ne puissent renvoyer la balle je frappe rapidement pour ne pas me faire contrer, mais aussi et surtout de toute mes forces, mais je n’avais pas pris en compte le fait qu’il y ait une possibilité qu’en faisant ce mouvement là je risque de me faire mal en me déplaçant un nerf ou simplement faisant une sorte de faux mouvement qui me paralyserait limite. Nous avons alors gagné le match … mais j’ai perdu mon épaule. Il m’est impossible de la bouger ou de la toucher sans ressentir une vive douleur. Etant toujours à chaud à la fin du match, je n’ai rien senti de la douche jusqu’au bar. En revanche lorsque j’ai pris le volant pour rentrer et que j’ai redescendu en température, l’histoire n’était plus la même.
Je pensais que ça allait passer mais non rien du tout, alors j’ai décidé de prendre un rendez-vous chez le kiné. Par chance, exceptionnellement il est ouvert toute la journée ou presque en ce dimanche pour une raison que j’ignore pour tout dire. Je l’ai pris pour 10 heures du matin pour essayer de ne plus supporter cette douleur infernale le plus vite possible.
Bien entendu le voyage en voiture est une horreur et mon épaule me tue plus qu’autre chose. Quand j’arrive dans le cabinet, une jeune femme à l’accueil me demande mon heure de rendez-vous ainsi que le nom de la personne que je vais voir puisque c’est un complexe médical, et qu’il y a de tout. Des médecins traitants, des sages-femmes et des kinés entre autre
- 10 heures au nom de Blair avec Monsieur David-Lenny
La demoiselle regarde dans son calepin et me sourit en me demandant gentiment de bien vouloir m’installer sur une chaise de couleur turquoise. Il y avait plusieurs chaises : rouges pour les médecins traitants, jaune pour les sages-femmes et turquoise pour les kinés. Je dois avouer que c’est plutôt bien vu d’utiliser des codes couleurs de la sorte pour s’y retrouver. La standardiste par la même occasion me dit que normalement ça ne sera pas très long à attendre puisqu’il n’a personne avant moi et que c’est quelqu’un de plutôt ponctuel. Je lui souris tout en la remerciant de son amabilité car ça change de toutes celles qui tirent la gueule à longueur de journée et où tu as l’impression de la faire chier plus qu’autre chose. A peine j’ai le temps de poser mes fesses sur la chaise que la porte s’ouvre immédiatement
Avoir organisé ce grand nettoyage de la plage a plusieurs avantages : le premier est que j’ai fait de nombreuses nouvelles connaissances, des personnes que je n’aurais peut-être pas spécialement abordées de mon plein grès dans la rue. Second avantage, et non des moindres malheureusement, c’est que ça me fait de la pub pour mon cabinet. C’est ainsi que même pas trois jours après le grand nettoyage, la secrétaire du cabinet me contact pour me dire qu’un certain Antoine Blair a prit rendez-vous. Pour une épaule. Une blessure au volley ball. J’ai simplement souris et hocher la tête.
Ce dimanche le cabinet est ouvert de 10h à 16h et les rendez-vous son plein. Enfin. Je suis du genre hyper ponctuel et c’est donc à 9h45 que j’arrive au cabinet. Je salue la réceptionniste puis vais dans ma partie du cabinet. Je prépare un peu les salles et à 10h tapantes je sors dans la salle d’attente. Je vois donc Antoine qui est bien sagement assit là, sur une des chaises. Avec un large sourire je m’avance vers lui.
«Salut Antoine ! » l’interpellais-je en lui tendant la main « Vient suis-moi, on commence tout de suite » reprenais-je après lui avoir serrer la main. Je me dirige vers ma pièce et le laisse entrer. « Tiens installes-toi, enlève ton t-shirt et explique moi en détails ce qui s’est passé » je le laisse faire, observe bien attentivement des gestes et analyse du mieux que je peux ses mouvement. Puis je lui indique la table sur laquelle il peut s’asseoir et m’installe à côté de lui. Je prends son épaule en main et commence à faire quelques mouvement tandis qu’il m’explique ce qui s’est passé « tu me dis quand quelque chose te fais mal et où ça te lance, ok ? Essaie d’être le plus précis possible. C’est important, étant donné que l’épaule est l’articulation la plus compliquée du corps humain » précisais-je tout en bougeant son bras dans toutes les directions possibles.
J’avais spécialement pris rendez-vous dans ce cabinet précisément et avec ce kiné car après avoir parlé à Martin sur la plage la dernière fois, ce dernier m’avait dit que c’était son métier, ainsi qu’il travaillait à Brisbane même. Quoi de mieux pour moi que de me faire soigner par quelqu’un qui ne m’est pas inconnu et avec qui je pourrais donc très facilement parler. Quand la porte s’ouvre il me fait un grand sourire que je lui rends tout en me saluant et me tendant sa main que je saisis pour la serrer. Je le salue alors mon tour et ce dernier me demande gentiment de le suivre dans son cabinet pour être à l’abri des regards et pour voir de plus près mon problème. Je le suis alors dans cette belle petite salle dans laquelle se trouve cette sorte de lit qu’on tous les médecins ou kinés et je m’assois sans broncher dessus immédiatement. Il me demande tout d’abord d’enlever mon T-Shirt car il est vrai que pour comprendre le souci et pouvoir le régler il vaut mieux avoir un contact direct avec la peau et les nerfs. Pendant que j’enlève doucement mon haut pour ne pas avoir trop mal, il me demande de lui expliquer ce qu’il s’est passé pour que je me retrouve ici et avec cette douleur.
-Et bien j’avais un match de volley ce week end et lors du smach de la victoire et bien j’ai frappé le plus fort possible dans la balle. Bien entendu pour pas me faire contre j’ai exécuté ce geste rapidement et même peut être trop. Tu me connais un peu, je n’aime pas la défaite alors j’ai vraiment tout donné, y compris mon épaule puisque depuis j’ai une douleur permanente dans l’épaule. Et cela s’intensifie à chaque fois que je bouge celle-ci
Il se saisit de mon épaule en douceur et commence à la toucher pour certainement repérer si il y a pas peut être des nœuds alors que je lui explique le pourquoi du comment et il me demande ensuite lorsque j’ai fini mon explication de lui signaler lorsque j’ai une douleur ne serait-ce que minime lorsqu’il passe sa main sur l’épaule pour pouvoir comprendre d’où vient la source du problème. Alors qu’il passe sa main sur celle-ci je ne dis rien au début, puis dès qu’il passe ses doigts tout le long de mon trapèze je ressens une douleur que je lui signale et que je lui montre du doigt
-Là ça fait mal, quand tu passes ta main en allant du trapèze jusqu’à mon épaule et que tu descends doucement vers l’omoplate, j’ai extrêmement mal
Une blessure de volley. Antoine y est allé trop fort. Pourquoi ça ne m’étonne pas ? Un léger sourire en coin s’affiche sur mes lèvres. Je ne le connais pas beaucoup, mais pour le peu que je le connaisse je sais qu’il est du genre à ne pas aimer perdre. Enfin peu importe. Je palpe donc son épaule tout en l’écoutant avec attention. De nombreuse hypothèse me viennent à l’esprit et l’une d’elles se confirme quand il m’indique les points sensibles. J’hoche donc la tête et reviens devant lui.
«Tu t’es froissé le trapèze » expliquais-je « Doublé sans doute d’un étirement du ligament du long biceps» j’appui sur un point très sensible au devant de l’épaule sur le ligament du biceps. Et en voyant la grimace du jeune homme j’hoche à nouveau la tête « Ce n’est sûrement rien de grave et il ne vaut surtout pas immobiliser l’épaule. Ça risque de faire bien plus de dommage qu’autre chose …» j’incline la tête sur le côté, réfléchissant «quoiqu’une immobilisation trop courte n’est pas non plus la meilleure des solutions .. » je grimace un peu en repensant aux problèmes que j’ai moi-même avec mon épaule depuis la luxation, puis secoue la tête et souris « Mais c’est une autre histoire ça»
J’abaisse le dossier et tapote la table. «Allonges-toi sur le dos » je le laisse s’installer. Pendant ce temps je prends mon flacon d’huile et le mélange entre mes mains. « Bon, ça va être douloureux. » expliquais-je « Et si ça ne l’est pas, je saurais que tu as des tendances sado masochistes. Et j’avoue que je me passerais bien de savoir ça » je rigole doucement et pose mes mains sur ses épaules. J’effleure d’abord tranquillement son dos et me tâte petit à petit vers l’endroit douloureux.
Alors que je fini mon explication de la situation, je le vois hocher la tête et me dire immédiatement sans réfléchir ce que je me suis fait. Je me suis donc froissé le trapèze et possiblement doublé d’un étirement d’un ligament du biceps. Je pouffe de rire quand il me dit ça car bien entendu je n’y vais pas mollo moi, quand je fais quelque chose je ne le fais jamais à moitié et ça équivaut aussi pour les blessures. En revanche bien que ce soit son métier, je trouve ça super captivant la rapidité avec laquelle il réussit à trouver ce que j’ai. Mais cette captivité reste brève puisqu’il commence à toucher un endroit de mon biceps et je me met à serrer des dents et grimacer sans pour autant ne faire quelconques bruits, mais en tout cas qu’est-ce que cela peut être douloureux.
Je m’apprête ensuite à lui demander si cela risque de m’empêcher de faire une certaines catégories d’activités pendant une longue durée, mais à croire qu’il lit dans mes pensées puisqu’il me devance en me disant immédiatement que c’est rien de bien grave et qu’il serait préférable de ne pas justement bloquer la mobilité de l’épaule car justement cela aggraverait la situation plus qu’autre chose en définitive, avant de me dire dans la foulée que ce n’est pas mieux non plus de ne pas respecter les consignes et de faire bouger tout de même son membre handicapé avant la date conseillé. Je me doute que cela n’est pas pour moi, mais plus un message pour lui et j’en ai la confirmation lorsqu’il dit que c’est une autre histoire et donc pas le sujet.
-Je vais essayer de continuer à la faire bouger alors, mais je vais éviter le volley tant que ça n’ira pas mieux tout de même pour pas compliquer la chose. Heureusement que le Spartan Race est passé sinon ma participation en serait remise en question … Mais par contre, tu as eu des soucis musculaires ou plus toi ?
C’est vrai que lorsqu’on est kiné c’est le comble de se claquer ou autre. Enfin ça dépend ! Quand la partie touchée se situe dans les membres inférieures, ce n’est pas trop dérangeant, mais membres supérieurs c’est une autre histoire : l’épaule en l’occurrence. Par la suite à sa demande je m’allonge de manière à ce qu’il puisse avoir accès à mon dos pour certainement me masser, pendant qu’il part chercher une huile en précisant que ça risque d’être douloureux, mais que c’est normal et que si jamais je ne ressentais pas la douleur ce serait inquiétant mais qu’il ne voudrait pas le savoir
-Je ne suis pas sado masochiste ne t’en fais pas. Je ressens la douleur comme tout le monde et je n’aime pas vraiment ça. Mais peut être que tu m’y initier sait ton jamais
Je me mets à sourire puis rire dans la foulée, mais je me calme rapidement lorsque je ressens le contact de sa main contre mon dos, et je pose ma tête sur le dossier de tête en profitant de cet instant reposant et je commencer à grimacer encore plus quand sa main cours le long de mon trapèze. J’enfoui alors ma tête pendant quelques instants comme pour étouffer ma douleur, mais bien entendu cela n’a aucun effet, alors je garde ma tête bien droite en fixant un point fixe dans la salle
-Franchement je n’aurai pas super mal j’apprécierai ce moment comme jamais, mais là je dois t’avouer que je kiff un peu moins. Par contre si jamais tu veux me masser comme ça quand je n’ai aucune douleur, fais toi plaisir
Je rigolais doucement de mon commentaire, et bizarrement je ressentais moi la douleur. Je ne dirais pas que je ne ressens plus rien car cela serait faux, mais c’est moins prononcé. Est-ce que c’est le fait de parler et donc de se focaliser sur autre chose ? Je ne sais pas mais dans le doute je repris la parole -Les chrétiens idolâtrent le pape et les patriarches. Moi ce sont tes mains tu vois
Je suis content de revoir Antoine. Moins content de le revoir dans ces conditions là, mais bon. On ne choisi pas toujours quand on veut se blesser hein. Enfin peu importe. Je ne met pas très longtemps avant de dire qu'il s'agit là d'un claquage du trapèze + étirement du long biceps. Rien de bien grave ou du moins rien qui ne nécessiterait une immobilisation de l'épaule. C'est ce que je lui explique rapidement. J'hoche la tête lorsqu'il me dit qu'il évitera le volley ball dans un premier temps puis sourit doucement quand il se fait curieux et se demande si j'ai des douleurs musculaires moi aussi.
« Mon épaule» indiquais-je « C'était en 2012, je me la suis luxé en Amazonie. Histoire bien marrante si tu veux » je souris et le laisse s'installer « Je marchais seul près de la forêt vierge, j'ai divergé sur un chemin interdit et je me suis retrouvé dans ma première manif écolo contre la déforestation et la protection des paresseux. Avec Jameson, une femme que j'ai connu sur le terrain, je me suis enchaîné à un arbre pour arrêter les machines mais ça n'a pas fonctionné. On a put s'échapper dans la forêt et … j'ai pas fait gaffe, j'ai dégringolé un précipice et je me suis méchamment déboîté l'épaule. Jameson l'a remise en place mais mes ligaments ont prit cher. L'épaule est horriblement instable. J'ai beau la muscler comme je peux, j'ai l'impression qu'elle va se disloquer à chaque faux mouvement» je souris un peu «Elle a prit un peu chère à la Spartan d'ailleurs, mais bref, ça va aller »
Je baisse un peu la table de massage puis commence à tâter les endroits douloureux. Il me dit alors qu'il ressent la douleur comme touts les autre et qu'il n'aime pas ça. Je me joins sans hésiter à son rire et hoche la tête « heureusement !» souriais-je. Je le sens se tendre un peu sous les doigts et j'entends son gémissement étouffé. C'est, entre les dents serrées qu'il me dit qu'il apprécierait le massage si ce n'était pas aussi douloureux. Il me propose alors de le masser quand il aura moins mal et je souris «Ce ne serait pas marrant si t'as pas mal ! » disais-je avec un petit timbre sadique dans ma voix.
J'éclate ensuite de rire lorsqu'il me dit que lui idolâtre mes mains comme les chrétiens idolâtreraient les patriarches « On me l'avait jamais faite celle-là, mais merci.» j’appuie un peu plus sur les points douloureux du trapèzes.
Avant de commencer la partie sérieuse du sujet de ma venue qui est ma douleur à l’épaule, Martin m’indiqua que lui aussi est humain comme tout le monde et qu’il s’est déjà fait quelque chose aussi puisqu’être kiné ne l’immunise pas. D’ailleurs je rigole brièvement lorsqu’il me dit que lui aussi c’est à l’épaule qu’il a eu son soucis. En revanche j’ai mal pour lui lorsqu’il m’explique ce qu’il a eu et d’un coup je me sens d’un autre côté rassuré en voyant ce que j’ai moi en ce moment car un petit claquage n’a rien à voir avec une luxation. Je ne me suis jamais luxé quelque chose, et je ne le souhaite pas d’ailleurs
-Ah oui c’est autre chose que mon simple claquage du trapèze
Je rigole de plus belle pour me rassurer et pour rire tout simplement, puis il m’explique le pourquoi du comment. A la base il me dit que c’est une histoire drôle mais bien qu’au début effectivement cela est plutôt drôle de s’accrocher à un arbre car ça me fait penser à un film français assez con mais hilarant je trouve qui est Fatal, et dedans il y a un homme qui fait un clip accroché à un arbre qui d’ailleurs se fait couper à la fin du clip. Mais cela prend plus des tournures de film d’horreur à la fin quand les machines ne s’arrêtent pas et coupe les arbres malgré leur présence. Fort heureusement il n’a pas été coupé en deux sinon il ne serait pas là pour me le raconter, mais l’entendre me dire qu’il a dégringolé un précipice et que pendant sa chute il s’est déboité l’épaule me donne comme des frissons. Je ne suis pas quelqu’un de douillet, mais j’ai eu une vague de je ne sais pas quoi là et je me suis senti le temps d’un instant très bizarre.
-Ah ouais t’étais parti pour faire comme Chris Prols toi. Par contre ton histoire elle n’est pas vraiment drôle. Je me sens tout à coup mieux et je n’ai plus une seule douleur maintenant que tu m’as dit tout ça. Et elle doit être assez balèze ta pote Jameson pour te remettre ton épaule en place comme ça. Je veux bien te croire que ça doit te faire bien mal encore aujourd’hui. T’aurais dû y aller mollo au Spartan ouais, en plus je ne savais pas à ce moment-là que tu avais un souci à l’épaule. Bien que tu sois capitaine je t’aurais interdit de soulever certains objets. Mais franchement … RESPECT !
C’est vraiment quelqu’un de fort mentalement pour faire des activités physiques extrême comme le Spartan alors qu’il a une épaule en vrac et qui peut se mettre en repos à tous moment, mais aussi ne pas en parler et ne pas broncher du tout car je ne l’ai pas vu en difficulté une seule fois. Quel homme !
Après notre petite discussion, je me couche pour le laisser me soigner à l’aide d’un massage dont il a le secret, et alors que je lui avoue être humain et ressentir la douleur comme tout le monde mais aussi ne pas être une personne à tendance sadomasochistes ce dernier me répond qu’encore heureux, et je ne peux m’empêcher d’éclater de rire. Rire de courte durée bien sûr puisque l’on arrivait dans le dur. Je lui avoue par la suite que j’aimerai davantage son massage s’il n’y avait pas cette douleur mais ce que le jeune homme me répond me fait sourire et lever les yeux au plafond -Ah bah oui c’est vrai j’avais oublié ça. Par contre j’ai oublié, mais qui c’est qui me demandait de le rassurer si jamais je venais à avoir des tendances sado ? Parce qu’il me semble que ce n’est pas très saint d’esprit ce que tu viens de me dire
Je joignis mon rire au sien tout en sifflant par la suite l’air de rien puis il me remercia de faire un tel compliment sur ses mains, mais il appuya directement après cela sur le point sensible de mon épaule et je me mis à mordre ma lèvre inférieure pour ne pas émettre un seul son
-Et bien je suis le premier … j’aime bien être le premier …
J’éclate de nouveau de rire et d’ailleurs je tourne la tête pour voir son visage car cela peut valoir tout l’or du monde
Rien que le simple fait de me rappeler de la douleur que j’ai ressenti au moment où mon corps est sorti de la torpeur après ma chute, un long frisson parcoure mon échine et je sens des picotements douloureux dans mon épaule. J’en parle avec facilité cela dit, mais ce n’est absolument pas pour que les gens ressentent une quelconque pitié pour moi, bien au contraire. Antoine me dit que ma blessure est totalement différente d’un simple claquage et j’hoche la tête mais ne dit rien et lui explique un peu comment je me suis déboité l’épaule.
L’étonnement d’Antoine est aussi visible qu’audible. On sentirait vraiment qu’il a mal pour moi. Il précise aussi que s’il avait sût que j’avais une épaule en vrac il ne m’aurait pas laissé porter autant de charge durant la Spartan race. Je souris doucement. Adorable le petit. « Ouais, Jameson est vraiment balèze» disais-je avec un sourire en coin « D’ailleurs, ça m’étonne qu’elle ne soit pas venue au nettoyage de la plage » je grimace un peu «Elle ne fait plus de manif illégales, mais tout ce qui est légal elle le fait normalement … enfin peu importe, elle devait sans doute avoir ses raisons »
Je commence alors à masser mon patient, trouvant sans problème les points sensible et douloureux. Je lui explique alors que si ce n’était pas douloureux ce ne serait pas marrant et il me prend au dépourvu en me demandant qui entre nous à des pulsions sadiques. Je rigole de bon cœur et continue à masser « Non mais entre nous, un kiné non sadique ce n’est pas un kiné, non ? » je souris doucement « Notre professeur nous as dit un jour qu’en tant que kiné on n’est pas obligé d’être sadique … mais que ça ne peut que nous être utile si on l’est»
Par la suite, Antoine m’avoue qu’il aime bien le premier. «Ton trapèze, lui, il n’avait pas envie d’être le premier par contre » je souris doucement et attrape son bras pour étirer les muscles « Dans tous les cas tu étire, du chauffe, tu bouges un peu mais pas trop et tu reviendras deux fois par semaines pendant les trois ou quatre prochaines semaines pour les massages, ok ?»
A force d’avoir regardé des films du genre Rocky, je me suis toujours dit que la douleur n’existe pas et que c’est simplement dans la tête, mais à voir la réaction de Martin à reparler de sa blessure, je peux vous assurer qu’elle l’est et d’ailleurs j’en suis la preuve incarné puisqu’un simple claquage me fait jongler. M’enfin ça reste un film américain et ils sont prêts à tout pour se faire passer pour les meilleurs êtres humains sur Terre.
Je reste sur le cul quand à ce que son amie qui est une femme lui a remis l’épaule en place. Enfin je veux dire, même moi je ne sais absolument si j’en suis capable pour dire vrai. D’ailleurs ce dernier confirme mes dires en m’expliquant que son amie est très forte effectivement tout en me souriant, puis il enchaine en me disant qu’il fut surpris de ne pas la voir sur la plage pour le nettoyage la dernière fois puisque bien qu’elle n’adhère plus aux manifestations illégales, elle ne rate aucunes manifs légales comme l’était celle sur la plage.
-Oui je pense qu’elle avait soit un truc à faire ou alors elle a oublié ou peut-être elle était malade, j’en sais rien. Par contre je comprends le fait qu’elle ne veuille plus faire de manifs illégales, vu comment ça s’est terminé la dernière c’est plus que compréhensible
Le massage début et bien qu’au début cela était désagréable, plus nous parlons ensemble, moins la douleur se ressent alors je continue à faire la conversation pour penser à autre chose que cette satanée douleur. D’ailleurs la discussion bascule très rapidement sur le sadisme et il m’explique que pour faire son métier il faut l’être un minimum ce qui me fait rire car il n’a pas la tête du sadique. -Eh bien il ne faut pas avoir peur de la douleur ou de faire mal aux autres mais de là à être sadique je ne sais pas. Mais en tout cas tu caches bien ton jeu
Je lui souris doucement pendant qu’il me fait un petit résumé sur ce que lui a dit son professeur pendant son cursus scolaire et je dois avouer que c’est vraiment drôle mais effrayant un peu aussi, bien que vrai en réalité -Oui comme je t’ai dit il ne faut pas avoir peur de faire mal, donc si on est pacifiste et tout ça risque d’être compliqué de faire ce métier en sachant que l’on soigne la douleur par la douleur
En plus d’être un métier compliqué, il faut vendre son âme au diable. Cette idée me fait sourire et lorsqu’il me dit que je suis le premier à lui faire ce compliment je rigole en lui faisant part au fait que j’aime être le premier dans ce que j’entreprends. Et ce qu’il me dit sur mon trapèze me fait rire d’autant plus -Ouais pas faux … mais c’est petit en tout cas. Non je rigole bien joué j’y avais même pas pensé. Mon trapèze il a surtout rage-quit ouais
Il se saisit de mon bras en me l’étirant en me donnant l’ordonnance de ce que je devais faire par la suite, soit commencer par étirer, chauffer doucement et finir par bouger un peu l’épaule sans être trop brusque tout en revenant ici deux ou trois fois par semaine pendant quatre semaine.
-Et bien on va beaucoup se voir ces prochains temps. Tu veux que je ramène un bouquet de fleurs pour la prochaine fois ou quoi ?
Je lui fais un clin d’œil tout en rigolant. Bien entendu je n’étais pas homo, et encore heureux puisque dans ce cas Cassandra aurait du souci à se faire, mais c’est agréable de jouer avec Martin de la sorte pour qu’il ne sache pas vraiment cerner. Enfin sauf si après avoir bu je lui ai parlé d’elle
Nous parlons bien, Antoine et moi, et je lui explique mes mésanventures en Amazonie. J'avoue aussi que je trouve ça bizarre que Jameson ne soit pas venue à la plage la dernière fois. En fait, je suis plus déçu qu'autre chose au final. Antoine lui, me dit qu'elle avait sans doute quelques chose de plus important à faire ou qu'elle était malade. Je souris doucement "je connais Jameson, même à l'article de la mort elle aurait été capable de venir" expliquais-je avant d'hausser les épaules "Mais ouais, elle devait sans doute être occupé autre part. Même si je me demande ce qui peut être plus important que d'essayer de rendre notre planète plus vivable" Là, n'est que mon avi, évidement. Il y a tant de personne qui n'en ont rien à faire de la planête sur laquelle nous vivons. Mais peu importe. LE sujet dévi ensuite sur le sadisme des kiné et je lui cite un de mes professeurs. ça ne semble pas plaire à Antoine qui me dit qu'il ne faut pas avoir peur de la douleur ou de faire mal mais de là à être sadique... J'hausse simplement les épaules, silencieux. C'est un débat lancé tellement de fois que j'en suis las. Mais peu importe. "Non Antoine, on ne soigne pas la douleur par la douleur non plus" répondais-je calmement "S'il est vrai que beaucoup de techniques sont douloureuses, il en existe bien plus qui ne le sont pas" je continue le massage "Un bon massage n'est pas obligatoirement douloureux, c'est une idée populaire ça" Je me redresse finalement et lui explique quoi faire avec son bras, avant de le laisser se redresser. Il me dit qu'on se verra souvent ces prochains temps voulant savoir s'il ne doit pas emmener ves fleurs la prochaine fois. je rigole doucemente "Je tourne plus au chocolat noir, tu sais?" souriais-je "Laisse les fleurs dans la nature là où elles sont le mieux" je me déourne et vait me laver les mains au lavabo.
Discuter avec Martin n’est pas quelque chose de désagréable il est vrai et c’est pour cela que l’on enchaine sujet sur sujet sans que je me préoccupe de l’heure qu’il est. Lorsque nous en venons à parler de son amie Jameson qui n’était pas là au nettoyage, et qu’il me partage son incompréhension, j’essaye de trouver une excuse, un alibi a cette dernière bien que je la connais pas, car vu ce que me dis Martin, elle ne rate jamais une réunion de la sorte donc forcément si elle n’était pas là, c’est qu’il y avait une réunion. Je suis d’ailleurs surpris mais je lui souris quand il me signale que même si la faucheuse passait par là, cette dernière viendrait aider la planète. Avec ces paroles, je ne peux que prendre la défense de la jeune femme, bien qu’il me dise ne pas comprendre ce qu’il peut y avoir de plus important que des causes comme celle-ci.
-Effectivement si elle n’était pas là alors que même à deux doigts de mourir elle viendrait, dans ce cas cela signifie qu’elle devait avoir un truc d’urgent à faire et qui ne pouvait pas attendre. Et puis on a bien contribué au bien être de notre belle petite planète bleu
Bien entendu ce n’est jamais assez puisqu’il y a des guignols qui jettent tout n’importe où mais jamais dans la poubelle, et en soit c’est une méthode sadique, puisque l’on tue l’endroit sur lequel nous vivons, donc on se tue aussi inconsciemment. En parlant de méthode sadique, le discussion dévie sur ce sujet par la suite alors qu’il me parlait de ce que son professeur lui avait dit à ce propos. Je lui montre un peu mon scepticisme quand à cette vision de voir les choses bien qu’en soit il n’ait pas totalement tort non plus dans ce qu’il explique à ces élèves mais je pense qu’il serait mieux de le formuler différemment car certains peuvent prendre ça au pied de la lettre et devenir de gros malade mentaux. Mais je vois rapidement qu’il ne fait pas partie de cette catégorie, sauf si il cache bien son jeu, mais j’en doute fortement tout de même.
-Bah je dois t’avouer qu’au début c’était douloureux, mais maintenant plus du tout. C’est pas la même sensation que lors d’un massage classique, mais ce n’est pas désagréable non plus. Mais dis-moi ça fait combien de temps que tu es kiné. Parce que tu es jeune et les études là sont très longues
Par la suite il m’explique tout ce que je dois faire, et je reprends une position assise sur sa table de massage, et alors que je lui explique pour notre rapprochement qui est inévitable, il se met à rire avant de me dire qu’il préfère le chocolat noir et qu’autant laisser les fleurs ou elles sont dans la nature -Tu as raison rien de mieux que le chocolat ! Enfin j’ai une préférence pour le blanc personnellement mais je respecte tes gouts. Donc je n’y manquerai pas à notre prochain rendez vous.
Il part se laver les mains pendant que j’en profite pour remettre mon haut tranquillement avant de lui serrer la main et de lui dire à bientôt du coup puisque je vais le recroiser un tas de fois. Il me donne d’avance un autre rendez-vous d’ailleurs, et je sors de son cabinet avec déjà un autre patient attendant -Allez salut Martin. On se retrouve au même endroit
Ais-je aussi réussi à atteindre Antoine avec l’action de nettoyage ? J’ose espérer que oui. Je sais que Cleo s’est mise à réfléchir et que depuis le nettoyage, elle est plus réfléchit quant à sa consommation et ses déchets. Peut-être en est-il de même pour Antoine. Enfin, la discussion dérive rapidement sur Jameson qui, je l’espère va quand même bien étant donné que je sais qu’elle n’aurait raté cette action pour rien au monde. Antoine se met à la défendre, disant qu’elle devait sans doute avoir quelque chose de bien plus important à faire, ou alors elle avait simplement un empêchement. «Ouais, j’espère que ce n’est que ça » disais-je distraitement avant de soupirer doucement.
Par la suite, nous évoquons rapidement les tendances légèrement sadiques des kinés, mais je lui explique bien rapidement que non, nous ne sommes pas des malades mentaux et que nous avons tout de même beaucoup de techniques qui ne sont pas douloureuses. Il me dit qu’au début le massage était douloureux mais plus maintenant, avant de me demander depuis combien de temps je suis kiné étant donné que les études sont longues. Je souris doucement « C’est 3 ans pour la formation de base. Au bout de trois ans tu as ton diplôme et ton autorisation d’exercer. » expliquais-je « ça fait deux ans que je suis kiné, j’ai commencé directement après, à la suite, une formation d’Ostéo. J’en ai encore pour 2 ans maintenant »
Après avoir fini le massage, je lui indique de se relever et lui explique les conditions à tenir. Donc pas de surmenage, glaçage et étirement. Je lui montre d’ailleurs encore comment bien étirer le muscle puis rigole lorsqu’il me propose de me ramener des fleurs pour la prochaine fois et lui avoue être plus fan de chocolat noir. Lui est plus du côté du chocolat blanc ce qui me fait légèrement grimacer. « Le blanc c’est trop gras et trop sucré je trouve. En plus y a la blinde de crème et de lait dedans, ce que je ne consomme pas» j’hausse les épaules « Le chocolat noir que je mange est peut-être plus cher, mais au moins il est sans matières animales, bio et fair trade » je souris doucement « ça seraitr à l’encontre de mes principes si je consommais des produits animaliers » je rigole doucement en sortant de la pièce. Antoine me suit à l’extérieur dans le couloir, je lui donne rendez-vous puis l’accompagne à la porte «yep, même heure, même endroit » je lui tends la main «a la prochaine Antoine »
Le rendez-vous avec Martin s’est super bien passé et d’ailleurs mon épaule ou plutôt mon trapèze, est beaucoup moins douloureux, et c’est vraiment agréable. Je ne sais pas comment il a réussi ça en un simple massage, mais c’est magique. Peut-être le fait aussi de ne plus bouger aussi régulièrement l’épaule m’aide à ne plus ressentir une vive douleur, mais par précaution je décide de revenir à son cabinet pour qu’il continue à soigner mon trapèze à l’aide de ses doigts de fée. D’ailleurs cette fois ci, j’allais pouvoir profiter un peu plus du massage si il compte m’en refaire un puisque la douleur n’est plus aussi prononcé que lors de ce premier rendez-vous catastrophique dans les premières minutes.
Je pars alors tranquillement en direction de son cabinet ayant rendez-vous comme la dernière fois soit à 10 heures du matin. Lorsque j’arrive sur le parking du cabinet je regarde ma montre pour voir que je suis en avance d’un bon quart d’heure facilement. Non loin de là je sais qu’il y a une épicerie, et je me rappelle notre discussion sur le chocolat, ce dernier ne mangeant que le noir. Rapidement je me dirige vers cette épicerie pour nous acheter quelques tablettes de chocolat pour que l’on puisse converser tout en mangeant.
Je reviens un peu plus tard devant le cabinet et je vois qu’il est 10 heures passé. Je commence à courir vers la jeune femme de l’accueil qui une fois de plus me sourit malgré mon retard pour me dire que Martin est arrivé et qu’il m’attend dans son cabinet personnel pour s’occuper de mon épaule. Je la remercie avec un sourire chaleureux, puis je vais toquer à la porte de mon ami kiné. Je n’aime pas être en retard mais j’espère que ces tablettes vont me permettre de me faire pardonner. Je parle des tablettes de chocolat à manger et non pas des miennes bien entendu, elles sont moins appétissantes.
Après avoir toqué, je rentre dans la foulée dans son antre et je passe le bout de ma tête pour regarder ce qu’il fait. J’ai toute son attention, alors je me fais petit et je rentre sans rien dire. Je cache derrière mon dos le chocolat puis je m’adresse à ce dernier
-Salut Martin … désolé du retard, mais j’ai fait quelques courses avant de venir
Je mets le chocolat devant mon visage pour lui montrer, et je souris doucement en espérant que cela lui suffira
Aujourd’hui, j’ai commencé à 7h30. Je suis au cabinet depuis 7h. Cette nuit était horrible. Mon épaule ne m’a pas laissée tranquille. Je me suis réveillé à 3h du matin et depuis je ne me suis plus endormi. Ça m’arrive régulièrement ces derniers temps, si bien que j’ai peur que quelque chose ne va vraiment pas avec l’articulation. Aujourd’hui, je n’arrive même pas à lever le bras à plus de 45° vers l’avant et vers le côté. En plus c’est le bras droit et comme je suis droitier ça m’handicape sérieusement. Lorsque mon réveil à sonné à 6h, j’ai hésité pendant bien 10 minutes si je devais venir ou non. Mais je n’ai pas pu me résoudre à faire faux bond à mes patients. Je suis donc arrivé comme prévu 7h au cabinet et j’ai enchaîné.
Mais à 9h la douleur était tellement grande que j’ai été obligé d’annulé mon patient. J’ai d’ailleurs appelé tous les autres patients de la journée car je savais que je n’aurais pas put tenir jusqu’à la fin de la journée. Malheureusement, j’ai essayé à plusieurs reprises d’appeler Antoine mais il est resté injoignable. Ainsi donc, je suis obligé de rester. Mon collègue, ayant remarqué que ça n’allait vraiment pas, a insisté pour me soigner. Il a manipulé mon épaule, m’a fait un mal de chien lorsqu’il l’a bien remit en place puis m’a achevé en massant tous les muscles qui l’entoure. Je suis resté ensuite encore pendant bien 45 minutes allongé sur le côté avec les électrodes sur mon articulation histoire de me reposer sous les impulsions électriques.
Il est 9h45 lorsque je décide de me lever finalement de la table de consultation. Mon épaule va un peu mieux, les douleurs sont bien plus supportables et la mobilité est à nouveau relativement bonne, mais ce n’est toujours pas ça. Enfin, je me sens tout de même assez d’attaque pour accueillir Antoine. Je ne vais sans doute pas le masser mais lui faire faire des trucs actifs. Et ensuite je partirais.
A 10h05 le jeune homme toque à la porte et entre. Il s’excuse d’être en retard et je lui souris doucement pour signifier que ce n’est rien. Et au final il s’avance et me tend un sachet, disant qu’il a fait des courses. Je fronce les sourcils et attrape le sachet avec ma main gauche, évitant au maximum de bouger mon épaule. Je regarde à l’intérieur et mon regard s’illumine. « Oh c’est génial !» m’exclamais-je en posant le sachet sur le bureau pour sortir le chocolat. «Merci Antoine, exactement ce dont j’avais besoin maintenant » je lui offre un large sourire puis repose le chocolat «ça va mieux sinon ? Les massages ont fait leur effet ? » demandais-je en désignant son bras
Je ne pensais pas qu’il allait m’engueuler non c’est une certitude, mais je ne m’attendais pas non plus à un grand sourire pour m’accueillir. Au contraire je m’attendais plus à une grosse gueule de bois pour me montrer qu’il n’aime pas le fait que je sois en retard. Et pour cela j’adorais Martin car il est compréhensif de tout. En revanche je ne lui invente pas un bobard comme quoi la circulation était bouché par faute de trop grand nombres d’automobilistes ou d’une attaque d’un martien. Je lui avoue être allé en course pour lui directement et puis voilà. J’ai toujours préféré l’honnêteté et là pour le coup elle jouait en ma faveur puisque c’est une bonne intention de ma part, mais il le mérite pour le travail sublime qu’il a fait à mon épaule. Il est d’ailleurs tout surpris quand je lui tends le sachet dans un premier temps, mais lorsqu’il le pose sur son bureau et remarque ce qu’il y a à l’intérieur de ce dernier il est tout content et me le fait comprendre par son excitation et ce grand sourire qu’il a eu en voyant le contenu du sac. Comme quoi les petites choses sont parfois celles qui vous rendent le plus heureux. Il me remercie pour ce geste en m’expliquant que justement c’est tout ce dont il avait besoin à ce moment précis et donc que je tombais bien. Je suis content de voir que mon idée n’est finalement pas si conne que ça.
-Oh je t’en prie ce n’est rien, et puis si je peux aider alors c’est avec grand plaisir
Il me sourit de nouveau avant de me demander comment j’allais, si mon épaule allait mieux, si je ne ressentais plus cette douleur et aussi si son travail et donc ses massages m’ont fait du bien et m’ont permis de bouger plus facilement l’épaule. Je lui souris et bougeant l’épaule
-Hey regarde … un vrai magicien je te dis. T’as de l’or dans les doigts
Je rigole de mon commentaire avant d’arrêter de bouger mon épaule pour ne pas ruiner tous le travail déjà effectuer et me faire de nouveau mal. Ce serait tellement bête de se faire mal ainsi en faisant le fanfaron. -En tout cas merci pour ça ! Et toi ça va ?