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 Jamais deux sans trois. • Ida & Myrddin

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Message(#)Jamais deux sans trois. • Ida & Myrddin EmptyMer 11 Mai 2016 - 11:07

Il doit être 17h quand je me réveil la première fois. Le regard trouble, le cerveau engourdi, je ne prends absolument rien en compte. A 20h, je me réveil une seconde fois. Je crois que l’effet des antidouleurs s’est dissipé. Je sens pourtant une présence à mes côtés. Myrddin ? Ida ? Je n’en sais rien. J’entends le bip des machines, je sens une aiguille dans mon bras et, du coin de l’œil, je remarque une poche de sang qui est accroché sur un pied à perfusion. Mais je me rendors assez rapidement, retombant dans la torpeur que je n’ai pas envie de quitté. A 23h, je me réveil une troisième fois. Je me sens mal, une soudaine envie de vomir me prends aux tripes et me sors de l’inconscience. Dans un mouvement de panique je tends la main vers la sonnette mais les infirmières ne sont pas assez rapides. La bile visqueuse et nauséabonde se déverse sur le sol sans que je ne puisse faire quoique ce soit. C’est horrible, c’est douloureux et c’est humiliant. Une infirmière accourt et me tend un haricot mais s’est trop tard. Je me confonds en excuse, je lui fais comprendre du mieux que je peux à quel point je suis désolé. Elle me rassure et, avec un sourire bienveillant, me dit que ce n’est pas grave, que ça arrive. Elle me dit de ne pas m’en faire et de la rappeler en cas de besoin.

Voilà un petit résumé de mon début de nuit passé ici, aux urgences. La suite de la nuit n’est absolument pas fameuse, bien au contraire. Je me suis réveillé toutes les heures, prenant de plus en plus conscience de mon état. Le lendemain matin, je n’ai rien put avaler et j’ai laissé les soins se dérouler. Un sac de voyage est posé sur une chaise, ce qui signifie qu’Ida est sans doute passée hier soir. Sans doute a-t-elle dût repartir. A moins que ce soit un de mes frères ou mon père ? Dans tous les cas, il n’y a personne dans ma chambre.

Il est 11h lorsque j’envoie un sms à Myrddin. A vrai dire, il m’en a envoyé plusieurs hier après midi et dans la soirée, mais je n’ai pas put répondre. Je m’excuse en écrivant du mieux que je peux avec ma main droite –étant gaucher et ayant le bras gauche immobilisé c’est assez difficile pour moi d’écrire sans faire de fautes. Mais Myrddin arrivera à me lire. Il saura deviner sans problème que je suis à l’hôpital et que, s’il le souhaite, il peut venir quand il veut. J’ai à peine envoyé le sms, qu’on toque à la porte. Je me tourne vers l’entrée et me redresse « Entrez … ?» indiquais-je sur un ton quelque peu incertain.
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Message(#)Jamais deux sans trois. • Ida & Myrddin EmptyDim 22 Mai 2016 - 10:51

J’étais partie déposer Alex à l’école lorsque l’hôpital Saint Vincent ont appelé la première fois. Je n’avais pas pris mon téléphone parce qu’il était déchargé et que j’allais mettre mon fils en retard. Ce n’est qu’une fois à la maison que j’ai pu voir qu’il y avait une urgence. Thomas était à l’hôpital, mais bien que la voix de l’infirmière se voulait rassurante en m’expliquant que son pronostic vital n’était pas engagé, j’étais morte d’inquiétude. Le temps de lui récupérer quelques affaires de rechange et j’arrivais à l’hôpital. On ne me laissa pas entrer le voir de suite, près de trois heures à cogiter seule dans la salle d’attente avant que son frère ne me rejoigne. Ce dernier se proposa d’aller chercher Alex, mais depuis ces histoires de vigipirate et compagnie, récupérer un enfant qui n’est pas le sien de l’école relevait de l’impossible. Je lui confiais le sac de mon mari, au cas où ils décideraient de nous laisser le voir. Les visites terminées, James m’appela pour me dire que ce n’était pas la peine de me déplacer. Je ne réussis pas à fermer les yeux, entre le stress de Thomas qui passait une nouvelle fois la nuit à l’hôpital et Clara qui avait une fois encore fait une crise et qui respirait avec beaucoup de difficulté.

Au petit matin, Madame Sunda, notre Baby-sitter arriva pour garder les enfants. Thomas et moi avions convenu que je m’occuperai des enfants, mais il arrivait parfois que je sollicite son aide. C’était une dame assez âgée, d’origine indonésienne et qui avait l’habitude avec les enfants. Elle s’occupait très bien des miens et connaissait les gestes à avoir lorsque Clara ne se sentait pas bien. Je lui faisait entièrement confiance. Alex insista pour m’accompagner voir son papa, et malgré que je n’étais pas vraiment d’accord pour le fait qu’il vient à l’hôpital, je me laissais convaincre par sa petite mine tristounette. Du haut de ses 6 ans, ce gosse savait parfaitement ce qu’il voulait et arrivait toujours à nous manipuler pour partir dans son sens.

Arrivée à l’hôpital, je cru voir la voiture de Mattew sortir du garage. Etait-il venu pour voir son frère ou Liv. Entre eux, les choses ne se passaient plus vraiment bien. De ce que j’avais compris il l’avait trompé, avec un homme. Je plaignais mon amie, mais comme me le répétais mon cher mari, cela ne nous regarde pas. Il n’aimait pas que je joue les commères, et à vrai dire ce n’était pas mon truc non plus, mais parfois je ne pouvais pas m’empêcher d’imaginer si cela m’arrivait. Je fis promettre à Alex d’être sage avant de toquer trois fois à la porte. Je ne sais pas vraiment si je fus inviter à entrer mais je le fis quand même. Alex se jeta dans les bras de son père, et à mon tour je me précipitais vers lui. « Oh mon dieu, mon amour ! J’étais morte d’inquiétude. »
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Message(#)Jamais deux sans trois. • Ida & Myrddin EmptyDim 29 Mai 2016 - 14:08


JAMAIS DEUX SANS TROIS—

— MYRDDIN & THOMAS & IDA
Une sensation désagréable me poursuit depuis quelques temps. Depuis deux jours, j’ai sorte une pression au thorax, et l’impression constante que quelque chose va arriver. Un mauvais pressentiment que je n’arrive pas à repousser continuellement au fond de mon esprit. J’ai même été jusqu’à, de moi-même, appeler mes parents pour prendre des nouvelles, alors que cela ne faisait pas une semaine depuis la dernière communication. De plus, Nathan est de retour à l’appartement, alors je ne sais aps quelle pourrait être la cause de ce pressentiment qui m’accompagne.

Seulement, cela s’est aggravé lorsque, hier, j’ai cherché à contacter Thomas. Je voulais lui proposer qu’on se voit, car cela faisait quelques jours qu’il n’y avait que pas sms que nous communiquions. Et il me manquait. Bref. Ce matin, c’est en trainant les pieds que je m’en vais au boulot. Il est trop tôt, moi qui ne me suis couché qu’à 4 heures du matin. Insomniaque cette nuit-là, je n’ai eu aucun remord à geeker sur Dark Souls III, puisque rien d’autre ne détournait mon attention de mon portable et d’une réponse espérée de Thomas. Tombant de sommeil, j’ai finis par aller dormir, pour finir par frapper mon réveil au petit matin. D’humeur terrible, j’ai me suis préparé machinalement, et Nathan n’a pas daigné me poser de questions. Au travail, tout s’est déroulé d’une lenteur terrible, mais le temps s’est brusquement accéléré lorsque j’ai reçu un sms de Thomas, aux alentours de 11h. Mon cœur a cessé de battre en comprenant qu’il était à l’hôpital. Je ne réfléchis même pas, vais voir Gaby et lui demande la possibilité de partir ; urgence. C’est impérieux et puissant, face à tel besoin je n’aurais pas pu continuer à travailler de toute façon. Compréhensive, elle accepte, et je file comme le vent.

Je m’imagine tant de scénarios plus horribles les uns que les autres sur le trajet (qui m’a l’air long...). Je me dirige sans y réfléchir, essayant de me calmer et de rationnaliser tout ça. Thomas a pu m’envoyer un sms, donc il ne va pas si mal que ça. Mais mon esprit se balade et c’est une horreur. La dernière fois c’était moi sur un lit d’hôpital, aujourd’hui les rôles sont inversés. Le bus est d’une lenteur qui me désespère. J’ai bien le temps de stresser, d’aller jusqu’à imaginer un monde où il meurt et où je me retrouve seul, d’être à deux doigts des larmes et de la crise d’angoisse. Trop cool. Je descends du bus presque en courant, essoufflé alors que je n’ai fait aucun effort physique. Mais j’ai peur, horriblement peur, et mon état physique s’en ressent. La vue de l’hôpital me donne des frissons. Sur le trajet jusqu’à l’entrée, je fume compulsivement une cigarette, avec le vain espoir de me détendre, mais c’est peine perdue. Avec un regard dédaigneux, je jette ma clope à moitié entamée et me précipite à l’intérieur.

On m’indique les urgences, et je m’y dirige en connaissant le chemin. Point positif d’avoir passé du temps dans cet hôpital... Mais je ne pensais pas y revenir, surtout pour voir mon amant alité. Et je m’en serais bien passé. Une infirmière qui croise mon chemin m’indique la bonne chambre. Mon cœur s’accélère encore, tandis que j’essaye de retenir mes jambes de courir carrément. Je toque à la porte, plus violemment que prévu, mais cette demi-heure de trajet n’a rien arrangé à mon état de stress. Je n’entends presque pas l’invitation à entrer et pénètre dans la chambre sans trop de délicatesse. Je repère en premier lieu mon amant, son bras blessé et son expression épuisée, puis les machines médicales, les bips bien connus, aiguille, câble, perfusion... Je sens un poids supplémentaire s’abattre sur moi, et une boule nouer ma gorge comme si j’allais éclater en sanglot. Alors que j’allais m’approcher de lui dans le même élan, la vue de deux personnes me bloque net. Je reprends instinctivement mes esprits ; je me redresse et enlève toute expression de mon visage. J’étudie rapidement la femme, en déduit que c’est Ida – je me raidis imperceptiblement –, et me rappelle d’Alex depuis la dernière fois au parc.

— Bonjour, désolé, j’savais pas que... Pardon lançais-je un peu brusquement, avant de porter mon regard sur Thomas. Mes traits s’adoucissent légèrement. Il n’y a bien que lui qui pourrait déchiffrer mon regard orageux, troublé par tant d’inquiétude et d’angoisse. Le voir ainsi, de savoir qu’il souffre, l’idée même de le perdre, et tant de questions sur le comment du pourquoi. Et ne pas pouvoir le prendre dans mes bras sur l’instant. Je- j’peux repasser si vous.. si j’dérange, hein... J’voulais juste.. enfin j’peux attendre... soufflais-je en commençant à me reculer un peu. La présence de sa famille n’aide pas...

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Message(#)Jamais deux sans trois. • Ida & Myrddin EmptyJeu 2 Juin 2016 - 11:47

La porte s’ouvre et je n’ai pas le temps d’être déçu du fait que ce ne soit pas Myrddin qui débarque –comment aurait-il put aussi, je viens d’envoyer le sms…- qu’Alexander me saute presque littéralement dessus. Le sourire qui s’affiche sur mes lèvres est plus que sincère et je le prends dans mes bras. Je le sers contre moi et lorsque je vais pour le relâcher et resserre son étreinte en se crispant. Il va de soit qu’il s’est inquiété, il a sans douté été traumatisé par le fait que son parrain et moi nous ne nous en sortions que de justesse de l’accident car dès que je vais mal il est directement là. Je le garde donc contre moi tout en relevant mon regard sur Ida qui me dit qu’elle aussi s’est horriblement inquiétée.

« Désolé » soufflais-je alors que je repousse un peu mon fils lorsque la douleur dans mon épaule devient un peu trop forte. «Crois-moi, si j’avais pu éviter ça je l’aurais fait » je lui souris doucement puis me redresse pour aller l’embrasser. Je caresse délicatement la joue de ma femme puis soupire doucement en me laissant à nouveau aller sur le coussin. « Une balle perdue» expliquais-je «ça m’apprendra à vouloir me la jouer écolo » je rigole doucement «Enfin, rien de bien grave, je suppose. Une clavicule éclatée mais réparée pendant une heure et demi d’opération hier soir et … enfin t’es sans doute plus au courant que moi » concluais-je en posant une main sur la taille d’Ida.

C’est à ce moment là que la porte s’ouvre. Je me redresse et lâche ma femme en apercevant Myrddin. Il me voit, s’avance, s’immobilise et j’observe son regard qui se pose sur Ida et Alexander. Il n’est pas con, au contraire. Il sait sans problème qu’il s’agisse là de ma femme et mon fils, qu’il a d’ailleurs vu au parc en début d’année. C’est grâce à Alex, d’ailleurs, que je suis allé lui parler à Myrddin et … bref, je divague. Mon amant se confond en excuse, et même s’il ne laisse rien paraître –merci aux années de théâtre qu’il a dans les pattes- je sais bien qu’il n’est absolument pas à l’aise. Il a beau avoir le contrôle sur son expression, sa voix, elle, en dit long sur la tempête intérieure. Je dégluti puis secoue la tête lorsqu’il dit qu’il peut repasser plus tard.

« Non, non c’est bon. Tu as le droit comme tout le monde d’être ici » assurais-je avec un sourire avant de relever mon regard Ida «Je te présente Ida » présentais-je ma femme. « Ida, voici Myrddin. Mon am-…» je me tais un huitième de seconde et me reprend « …-i. » je relève mon regard sur Ida « tu sais, celui que je voulais une fois invité à la maison pour diner» je lance un très furtif coup d’œil à Myrddin « Eh ben c’est lui » j’offre un sourire à mon britannique préféré « ça va, toi ?» demandais-je à son attention.
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Message(#)Jamais deux sans trois. • Ida & Myrddin EmptyVen 3 Juin 2016 - 10:54

«Ça m’apprendra à vouloir me la jouer écolo »Je suis heureuse de voir qu'il arrive encore à plaisanter mais ça ne me rend pas moins inquiète. Je me suis fait un sang d’encre pour lui toute la nuit. Sa main caresse mon visage, je la saisie entre les miennes et y dépose un baiser. Je restais un moment silencieuse, comme pour profiter de ce moment. J’ai le mari le plus formidable de la terre et nous avions à nous deux conçus les deux êtres les plus merveilleux. J’en avais fait du chemin depuis la Norvège et quand j’y repense c’est quand même bizarre la vie. Qui aurait cru que moi, petite orpheline et délinquante d’Oslo me retrouverais quelques années après en Australie avec cette vie. « S’il te plait, promet moi de faire plus attention la prochaine fois. » lui dis-je en m’approchant pour déposer un baiser sur le creux de la joue.

C’est au même moment qu’un jeune homme entra dans la pièce. Un médecin, un infirmier? Par sa tenue j’en conclus que c’était un visiteur. «Bonjour, désolé, j’savais pas que... Pardon » Il se confondit d’excuses et sans même avoir le temps d’agir mon mari l’invita à nous rejoindre. A mon tour je lui adresse un grand sourire chaleureux, me lève pour aller lui tendre la main.  « Ida, voici Myrddin. Mon ami» Myrddin. Bien sur que je savais qui il était. Mon mari ne jurait que pour lui. « Myrddin, c’est un plaisir pour moi d’enfin vous rencontrer, mon mari me parle souvent de vous ». Je me pousse pour le laisser pénétrer à l’intérieur de la chambre « Entrez. Je vous en pris. Alex et moi venons également d’arriver. ». Etonnamment, Je ne l’avais pas imaginé comme ça, de ce que mon mari me racontait je le voyais beaucoup plus vieux. Il doit avoir quoi, une dizaine d’années de moins que nous facile.

D’ailleurs ça m’étonne de Thomas qu’il fréquente ce type de personnes. Il m’avait habitué à des marins au look plus strict, des commandants. Myrddin était plutôt simple comme garçon et il avait l’air plus sympa que les personnes que Thomas emmenait à la maison pour diner. Je ne pouvais m’empêcher de le dévisager et j’étais intrigué par l’amitié entre mon mari et ce jeune homme. Il m’en avait tellement parlé que je m’étais mise à imaginer le personnage et j’avais attendu tellement de temps de pouvoir enfin le voir en vrai.

Je me propose de le débarrasser de son manteau. Alexander commence à s’impatienter, je lui fais les gros yeux lui rappelant sa promesse dans la voiture. Je vais ensuite m’assoir sur le bord du lit, prêt de mon époux prenant sa main dans les miennes. « Il nous a fait une belle frayeur mais les médecins m’ont assuré qu’il y a eu plus de peur que de mal. » dis-je afin de rassurer notre convive et moi même par la même occasion.
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Message(#)Jamais deux sans trois. • Ida & Myrddin EmptySam 4 Juin 2016 - 14:51


JAMAIS DEUX SANS TROIS—

— MYRDDIN & THOMAS & IDA
Impossible de me calmer depuis que j’ai reçu ce sms de Thomas. Mon pressentiment, mes craintes, se sont confirmés d’une manière des plus inattendues. La dernière fois que j’ai vu Tom, que j’ai eu de ces nouvelles, il n’y avait aucun raison pour qu’il finisse dans un lit d’hôpital. Pourtant je suis bien placé pour savoir que ce n’est pas une chose qui se prévoit, que ça nous tombe dessus par hasard sans qu’on n’ait rien demandé. Dans les couloirs, je lutte tout de même pour ne pas courir. Je suis dans le flou total, ne sachant pas ce qui est arrivé à mon amant, et je ne prends même pas le temps de demander à une infirmière ou quoi que ce soit. Je gaspille moins d’une seconde à souffler un coup avant de toquer à la porte avec entrain.

J’entre sans vraiment attendre que l’on m’y autorise. Mon regard se porte tout d’abord sur Thomas, une sueur froide commence à se former dans ma nuque mais je me retiens à la dernière seconde de lui sauter dessus en raison de la présence d’une femme à ses côtés. D’une femme et d’un enfant. Mon expression se ferme presque instantanément, l’inquiétude viscérale se cache derrière un masque. Je devine sans problème que c’est Ida, étant donné que le petit gars n’est autre qu’Alex. La gêne brusque et inattendue que je ressens me pousse à m’excuser, d’une façon moins assurée que je l’aurais voulu. Je propose de repasser, mais Thomas réplique que je peux rester, que cela ne pose aucun problème. Je dégluti imperceptiblement, peu à l’aise d’être face à Ida. Je ne me suis pas préparé psychologiquement à la rencontrer, surtout pas dans ces conditions. Je me sens un peu coupable je dois l’avouer, n’empêche que je ne changerais rien à mes actions, ce qui ajoute à ma culpabilité... Je suis un connard je crois. Bref. Tom fait les présentations, et je souris légèrement et poliment à l’entente de mon prénom, en allant serrer la main de sa femme. Si elle savait, elle ne sourirait pas avec autant de chaleur, et ne serait pas aussi ravie de me rencontrer.

— Plaisir partagé, j’ai souvent entendu parler de vous, répondis-je sur le même ton poli sans sourciller, bien qu’il n’y ai que très peu de vérité là-dedans.

Le militaire précise que je suis le fameux ami qu’il voulait inviter à dîner – intérieurement je ricane, car j’avais alors refusé, ne me sentant pas prêt à rencontrer Ida sans être bouffé par la jalousie. Maintenant, j’avoue que ce n’est pas ce sentiment qui l’emporte. La belle blonde (oui, objectivement, elle est belle) m’explique qu’elle et son fils viennent aussi d’arriver. Le sourire de circonstance que j’affichais se fait largement plus sincère, bien que l’inquiétude soit toujours là, lorsque je fixe mon regard dans celui de Thomas, qui demande de mes nouvelles.

— Oui, moi ça va... Nathan est revenu tu sais et- Enfin c’pas important, me repris-je rapidement, toujours pas si à l’aise que ça. Face à la présence de sa famille (Ida me dévisage clairement là non ?), couplée à son image allongée dans un lit d’hôpital, avec ces machines et ces câbles, je ne peux pas rester aussi flegmatique que tout bon anglais. Qu’est-ce que t’as... ? demandais-je en luttant pour contrôler ma voix.

Je jette un coup d’œil au petit Alexander, me demandant s’il me reconnait. C’est grâce à lui et à son ballon si, au final, Thomas et moi nous sommes retrouvés... Il ne doit même pas se douter de son rôle dans l’histoire, ni à quel point je lui en suis reconnaissant. Peut-être n’en saura-t-il jamais rien s’il a effectivement oubli. C’était il y a plusieurs mois après tout. Puis je regarde Ida qui, assise sur le lit, prend la main de Thomas dans les siennes tout en m’expliquant un peu la situation. Tout en restant super vague. Je retiens un sarcasme, ça n’arrangerait rien. Mon état psychologique n’est pas une raison pour paraître désagréable. Donc : il y aurait eu plus de peur que de mal, et les médecins sont visiblement optimistes. J’arque légèrement un sourcil ; j’aurais visiblement à demander de vive voix de plus amples explications. Je ne suis pas tout à fait rassuré, si c’était son but.

— Mais qu’est-ce qu’il s’est passé, au final.. ? demandais-je en tournant mon regard vers Thomas. Tu... T’as encore l’air épuisé, dis-je d’une voix douce et soucieuse. Je voudrais plus que tout aller l’embrasser et le prendre dans mes bras.

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Message(#)Jamais deux sans trois. • Ida & Myrddin EmptyLun 6 Juin 2016 - 18:56

J'offre un doux sourire à ma femme lorsqu'elle me fait promettre de faire plus attention la prochaine fois.  «T'inquiète pas  » dis-je sur un ton qui se voulait rassurant tout en lui caressant tendrement les cheveux. L'inquiéter était bien la dernière chose que je souhaite. Ni elle ni Alexander ne devrait s'inquiéter pour moi, c'était ce que je m'étais promis la dernière fois que j'étais allongé ici dans ce même genre de lit. Mais au final, j'ai faillis à ma parole et ça me tue plus que je ne l'imaginais. Enfin, je ne peux rien y changer, malheureusement.

Pourtant, Ida n'a pas le temps d'ajouter quelque chose, que la porte s'ouvre. Lorsque mon regard tombe sur la personne qui vient d'entrer, mon cœur rate un battement. Myrddin. Il est réellement venu. Une bouffé de joie et de soulagement se propage en moi, mais se dissipe rapidement lorsque je le vois s'immobiliser brusquement. Il se demande s'il ne doit pas revenir plus tard, mais je l'en empêche, lui disant que ce n'est rien, qu'il a autant le droit qu'Ida d'être ici. C'est, hésitant, qu'il s'approche et je m'empresse de faire les présentations. Ida se montre chaleureuse comme à son habitude, se disant enchanté d'enfin le rencontrer. Je devis un instant le regard, me disant que si elle connaissait notre relation à Myrddin et moi elle ne dirait pas ça. Mais peu importe, elle n'est pas obligé de le savoir. Pas encore.

Une fois le choc passé, Myrddin se montre polie -comme a son habitude- bien que dans le fond il ne doit absolument pas être bien à l'aise. Lorsque je lui demande s'il va bien, lui,je reçois une réponse positive et en plus j'apprends que Nathan est revenu à l'appartement. Je lui offre un doux sourire sincère et hoche la tête  « C'est cool ça. Tu dois être soulagé quand même, non ?» demandais-je. Je sais que Nathan et Myrddin s'adorent, et même si je ne comprends toujours pas pourquoi l'autre anglais a aussi mal réagit la dernière fois, je suis quand même quelque part soulagé de le savoir sain et sauf chez lui. Enfin bref.

Ida revient ensuite vers moi après l'avoir débarrasser de sa veste et me prends la main dans la sienne. Je me crispe un court instant, hésitant si je ne ferais pas mieux de retirer ma main, mais je la laisse finalement serrer mes doigts. Même si ça me met fort mal à l'aise par rapport à Myrddin. Je lui lance d'ailleurs un rapide coup d’œil pour m'excuser silencieusement de cette situation avant de reporter mon attention sur Ida qui me dit que je leur ais fait une belle frayeur. Je soupire doucement et baisse le regard.

 «Longue histoire » disais-je en levant le regard vers Myrddin lorsqu'il me demande ce qui s'est passé  «Le fait que j'ai l'air épuisé est sûrement dû au fait que j'ai passé une des pires nuits de ma vie  » je lui souris doucement  « J'étais sur la plage hier matin, pour la nettoyer. Une action lancé par les Sea Sheppherd, une association écologique pour la protection des océans etc. Je ne sais plus trop comme c'est arrivé mais quelqu'un a trouvé un arme dans le sable et un coup de feu est parti » je secoue la tête  «Me demande pas pourquoi elle était là ni pourquoi elle était chargée, mais fait est que … voilà. La balle ne m'a pas ratée » continuais-je en lançant un coup d’œil sur mon épaule  «Elle a explosée ma clavicule en plusieurs morceaux mais elle a été réparée et apparemment je ne devrais avoir aucunes séquelles  » je grimace un peu  «Je devrais être sorti pour la fin de la semaine normalement » continuais-je mon explication.
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Message(#)Jamais deux sans trois. • Ida & Myrddin EmptyMar 7 Juin 2016 - 8:03

Je sais que ça n'a pas toujours été rose entre nous. A la naissance d’Alexandre, les choses se sont compliqués. Je sentais qu’aux yeux de mon mari, je n’étais plus que la mère de son enfant. La magie des premiers jours avaient disparu et parfois il m’arrivait de me dire que je m’étais peut être engagée trop tôt. Son métier ne nous facilitait pas la tâche, je m’inquiétais que mon fils ne grandisse avec un père trop absent. Le mien ne m’ayant jamais reconnu, j’en avais beaucoup souffert et j’avais peur que le même scénario, que je voulais à tout prix évité, ne se passe. Pourtant, je m’étais accrochée. Je ne voulais pas que ça se termine entre nous et je ne voulais pas faire subir à notre enfant un divorce où il serait condamné à passer toute sa vie un week end chez papa et l’autre chez maman jusqu’à ses dix-huit ans. J’avais aussi ma part de responsabilité dans cette éloignement. J’avais arrêté de prendre soin de moi, il était passé d’une Ida qui ne ratait pas une occasion de se faire pouponner à une Ida qui attendait que ses cheveux deviennent gras pour prendre une douche.

Ma patience fut récompenser lorsqu’il finit par se rendre compte qu’il avait raté les moments les plus importants de son fils. L’arrivée de Clara arrangea les choses. La maladie de notre fille nous re-souda et nous permit à nouveau de redevenir une vraie famille. Et l’idée de le perdre en si bon chemin me rend dingue. Il est mon seul pillier dans ce pays.

Mon mari et notre invité se sont lancé sur une discussion. Je ne me sens pas vraiment de la partie ignorant tout des personnes concernées. J’acquis seulement un sourire poli. Je ne suis pas vraiment du genre à me mêler des conversations de mon mari et de ses amis mais la pièce est petite. Je garde également un oeil sur Alex, il a pris avec lui des billes qu’il s’amuse à faire claquer au sol. Après lui avoir fait les gros yeux deux fois, je suis obligée de les lui confisquer. Le tirant dans un coin : « Chéri, on est à l’hopital, des gens sont très malades et veulent dormir. Tu les déranges avec tes billes. Si tu es sage et gentil avec papa, je t’achèterai une glace en sortant. » Le Deal passé, il finit par se calmer.

J’écoute attentivement l’histoire de mon mari, Alex sur les genoux. Je n’avais eu que la version des infirmière moins détaillée et plus scientifique. J’en ai des frissons, de quelque peu et il aurait pu l’avoir dans le coeur ou en pleine tête. Je chasses immédiatement ces mauvaises pensées de mon esprit. Quel idée de laisser une arme chargé dans une plage. Et bien évidemment, c’est sur Thomas que c’est tombé. Il avait constamment besoin de bouger, de changer d’air et de faire de nouvelles choses. Pas plus tard que l’année dernière, je m’étais de nouveau retrouvé dans ce même hôpital à cause d’un accident grave qui avait plongé son jeune frère dans un coma artificiel. Et malgré qu’il s’en soit bien sorti, il m’avait déjà promis de faire plus attention. Je n’étais pas contre le fait qu’il essaye de sauver notre planète, mais quand même. « Le principal, c’est que tu ailles bien. » Dis-je en lui serrant de nouveau la main. « Tu veux peut être qu’on s’en aille pour que tu puisses te reposer? »
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Message(#)Jamais deux sans trois. • Ida & Myrddin EmptyVen 17 Juin 2016 - 17:01


JAMAIS DEUX SANS TROIS—

— MYRDDIN & THOMAS & IDA
J’aurais dû m’attendre à tomber sur quelqu’un de la famille de Tom, ou un ami... Il est logique que sa femme et son fils soient ici. Pourtant, j’ai un léger mouvement de recul lié à la surprise lorsque j’ai eu conscience de leur présence. Je me suis alors vite repris, et j’ai caché les émotions qui pourraient apparaître sur mon visage, criantes au monde entier mon inquiétude quasi mortelle. J’hésite à partir, mais mon amant m’invite à rester. Les présentations sont faites. Je dissimule mon mal aise face à la femme de Thomas sans trop de difficultés, grâce à mes talents de comédiens. Néanmoins, Thomas me connait trop bien, assez pour se douter que ce n’est qu’une façade en tout cas. Les quelques rares fois où ce sujet est venu sur le tapis, je lui ai bien sur parlé de mes sentiments à l’égard d’Ida. Il ne peut penser, à présent, que tout va bien dans le meilleur des mondes. Mon amant me demande machinalement comment je vais, je lui offre alors une rapide réponse impliquant le retour de Nathan

— Oui, très, assurais-je avec un grand sourire sincère.

Je redeviens ensuite sérieux, soucieux, et je m’enquiers à mon tour de son état. C’est Ida qui s’empresse de me répondre. Comme une bonne épouse, elle vient vers Thomas, toute concernée, prenant sa main dans la sienne. Je fais comme si je n’avais rien remarqué, et garde la même expression sur le visage. Ida sermonne un peu son fils qui fait « trop de bruit », puis le prend sur ses genoux. Je demande alors de plus amples explications, directement à Thomas. Son histoire provoque des frissons le long de ma colonne vertébrale. Malgré son sourire. Un coup de feu. Putain. Une balle, un flingue ! Je sers le poing, luttant pour ne pas montrer ma détresse à l’idée d’avoir été si proche de le perdre. Et dire que j’aurais pu ne rien en savoir, l’apprendre plus tard... Je me souviens de cette histoire de nettoyage, il m’avait même proposé de venir avec lui.

Une très mauvaise coïncidence, voilà tout, mais il suffit de peu pour faire basculer des vies. Comme la dernière place libre d’un café, un baiser dans la rue, ou un ballon de foot sauvage. J’écoute Thomas m’expliquer que sa clavicule est éclatée, mais que les médecins l’ont opérée et qu’il ne devrait pas y avoir de trop lourdes conséquences. Il devrait même être sorti en fin de semaine. J’esquisse un sourire, plus forcé qu’autre chose. Je pari avec tout ça, on se verra plus pendant un moment, Ida va vouloir le garder non loin, son petit malade, et jouer à l’infirmière. C’est d’ailleurs sa femme qui reprend la parole, disant que l’important est qu’il aille bien. J’acquiesce, baissant le regard un instant, avant de le relever sur Ida qui propose que nous le laissions se reposer. Je reporte mon attention Thomas.

— T’as vraiment pas de chance sur ce coup-là hein... Tu vois où ça t’mène tes trucs écolos, lançais-je avec un demi-sourire amusé. Il sait bien que j’ai n’ai absolument contre ce genre d’activités. Si j’avais pu venir, je l’aurais fait. Cela m’aurait donné une occasion de passer du temps avec lui en plus. Bref. S’tu veux te reposer un peu, je repasserais demain, y’a pas de soucis, dis-je en haussant les épaules. Je n’ai pas envie de partir tout de suite, mais cela paraitrait sans doute bizarre si je restais alors qu’Ida sort.

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Message(#)Jamais deux sans trois. • Ida & Myrddin EmptyVen 24 Juin 2016 - 10:40


Ça me fait plaisir de voir Ida et Myrddin. Mais j’aurais préféré les voir séparément. Là, ma seule envie c’est de prendre Myrddin dans mes bras et l’embrasser. Mais il ya aussi Ida et surtout Alexander qui sont là. Agir naturellement, comme si de rien n’était, voilà le maître mot. Mais ce n’est pas comme si Myrddin est un simple ami, non. Après avoir couché plusieurs fois avec lui, l’avoir embrasser et avoir ressentit cette passion brûlante que j’avais ressentie à Londres la dernière fois, je dois avouer qu’il m’est difficile d’agir naturellement. Fort heureusement, c’est mon amant, le comédien, qui parvient à faire comprendre que nous ne sommes vraiment que des amis. Je l’en remercierais plus tard, je pense.
 
Pendant que nous discutons un peu, lui et moi, j’observe Ida qui réprimande Alexander qui est entrain de jouer avec ses billes. J’avoue ne pas aimer sa façon de lui faire du chantage, mais j’ai d’autre préoccupation en ce moment. Lorsqu’Ida qui reprends la parole, c’est pour dire que l’important est que j’aille bien avant de me demander si je ne veux pas qu’elle me laisse tranquille histoire de me reposer. Oui, j’adorerais. Mais répondre par l’affirmative signifierait que Myrddin devra la suivre aussi. Je lance un coup d’œil à mon amant et essaie de lui faire comprendre qu’il doive m’aider à trouver une solution. Je ne veux pas qu’il parte, lui.
 
 «Ouais ce … ce serait bien » avouais-je finalement en reportant mon attention sur ma femme  « J’ai vraiment très peu dormi cette nuit et je ressens encore l’anesthésie de hier» je lui offre un petit sourire.
 
 «Mais je veux rester moi ! » s’exclame Alexander avec une moue boudeuse. Je me redresse un peu et lui fiat signe de venir.  « Tu pourras revenir ce soir, hm ? Qu’est-ce que t’en dis ?» demandais-je en passant une main dans son dos pour l’attirer contre moi  «Mais là, Papa a vraiment besoin de se reposer. Histoire d’être rapidement à nouveau en forme pour t’emmener à tes match de foot » je me penche vers lui  « Et surtout pour te mettre la raclé aux tirs au but !» reprenais-je avec sérieux en lui tapotant doucement son nez avec mon doigt.  « T’es vieux, jamais tu ne me battras !» répond-t-il en se redressant. Je rigole doucement et le pousse vers sa mère  « Si c’est comme ça, tu ne reviendras pas ce soir» répliquais-je. J’ignore son regard choqué et me redresse pour poser une main sur la hanche d’Ida lorsqu’elle s’approche de moi  « Vous revenez ce soir, ok ?» murmurais-je en déposant un doux baiser sur ses lèvres, souriant.
 
 
 
 
 
 
 
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Message(#)Jamais deux sans trois. • Ida & Myrddin EmptyLun 27 Juin 2016 - 9:35

Alex peut parfois être insupportable, mais comment lui en vouloir. C’est un petit garçon qui aime jouer. Il a beaucoup d’énergie à revendre, mais malheureusement avec sa petite soeur malade, j’ai l’impression de m’occuper de moins en moins de lui. Souvent, c’est son père qui l’emmène au parc, joue au ballon avec lui. Moi, j’ai plutôt l’impression de jouer le mauvais rôle, du coup je compense par des petits cadeaux par-ci et par-là. J’essaye d’être la meilleure maman du monde, mais quand la votre n’est pas un exemple ce n’est pas toujours évident. Alors j’essaye de donner à mes enfants ce que je n’ai jamais eu.

Thomas m’avoue être fatigué, je comprend tout à fait. Je répond à son sourire par un plus large. « Ne t’en fais pas chéri, tu as besoin de te reposer. » Alex lui n’est pas d’accord avec tout ça. Je l’ignore pour ne pas que son caprice ne prenne trop d’ampleur. Il semble d’ailleurs oublier notre compromis. Je ramasse son blouson pour le lui enfiler pendant qu’il négocie avec son papa. Cet enfant finira par me rendre dingue. Il n’a pas vraiment conscience de ce qui s’est passé. Pourtant je lui ai expliqué que papa avait eu un accident et qu’il avait besoin qu’il soit très gentil avec lui pour ne pas le fatigué plus.

Je m’avance vers Myrddin pour lui serrer la main : « En tout cas, j’ai été ravi de faire votre connaissance, lorsque Thomas se portera mieux, vous êtes le bienvenu à la maison. » Je sais que mon mari apprécie beaucoup ce jeune homme et bien que l’endroit n’était pas adéquat pour mieux le connaitre, j’aurais voulu savoir ce qu’il avait de si exceptionnel pour que Thomas n’est que son nom à la bouche.

Alex semble outré, je me demande ce que son père a pu lui dire pour qu’il se calme aussi vite. Je le descend du lit puis m’approche de son père pour l’embrasser. Il me manque déjà. J’ai l’impression de ne pas avoir profité assez de lui. « Tu voudrais que je te ramene quelque chose en particulier? » Je ne veux pas lui promettre de revenir avec Alexander. La nounou a accepté de rester m’aider pour la journée et si je pouvais lui laisser Alex aussi je serais plus flexible. D’ailleurs en parlant de lui, il m’attend déjà devant la porte prêt à partir, son petit sac à dos à la main, un vrai badboy. «  A ce soir chéri, repose toi bien » Dis-je en attrapant le bras de mon enfant.

Dans les couloirs je croise Liv, ma future ex-belle soeur qui travaille à l’hôpital. Le temps d’échanger trois quatres mots, je me rends compte que j’ai oublié mon sac sur la chaise. « S’il te plait, tu peux garder un oeil sur Alex, j’ai laissé mon sac dans la chambre de Thomas. »
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Message(#)Jamais deux sans trois. • Ida & Myrddin EmptyMar 28 Juin 2016 - 13:49


JAMAIS DEUX SANS TROIS—

— MYRDDIN & THOMAS & IDA
Ce n’est pas facile de devoir faire comme si « de rien n’était », de ne pas agir en amoureux mort d’inquiétude, à côté de l’homme de sa vie dans un lit d’hôpital. Ce n’est pas la première fois que nous devons cacher notre relation, et puis je suis comédien dans l’âme, alors il n’y a rien de compliqué d’ordinaire. Face à Ida, c’est plus complexe de tenir bon, d’autant que Thomas n’est pas dans un état qui facilite les choses... Je dois lutter pour ne montrer aucune émotion de trop, sans pour autant paraître sans cœur. Et puis, je dois faire attention à ne pas tiquer à chaque marque d’affection d’épouse à époux. Je crois bien m’en tirer. Rien chez la jeune femme n’amène à penser qu’elle se doute de quelque chose, et c’est tant mieux.

Nous discutons un peu, Thomas et moi, tandis qu’Ida dispute légèrement son fils pour lui faire comprendre de rester calme. De fil en aiguille, j’apprends toute l’histoire. Puis Ida entre dans la conversation, soulignant que l’important est que son mari aille bien, puis lui demande s’il ne voudrait pas se reposer un peu. Je me mords l’intérieur de la joue. Si Thomas exprime ce souhait, je devrais sortir tout comme Ida, c’est là l’attitude la plus logique. Pourtant, j’aimerais – j’ai besoin – de l’avoir un peu pour moi. J’espère qu’il comprendra mon désir, bien que mes paroles laissent penser que je suis prêt à le laisser se reposer. Je pourrais même repasser demain ! A vrai dire, ça serait même la meilleure chose à faire ; attendre pour se retrouver plus tard, lorsque sa femme ne sera pas dans les environs. A en croire le regard de mon amant, nous voulons la même chose. Je reste donc le plus naturel possible, décidant que je ne partirais pas immédiatement après Ida.

Thomas répond donc par l’affirmative, expliquant qu’il n’a que peu dormi. Sa femme se montre immédiatement très compréhensive, à l'inverse d'Alex qui, lui, n'a pas du tout envie de partir. Je regarde l’échange qu'il a avec son père avec un léger sourire, même si dans le fond je ne suis pas certain de ce que je ressens. Tom l’expédie finalement chez sa mère, alors qu'il dit au revoir à celle-ci, l'embrasse doucement, puis lui demande s'ils repasseront ce soir. J'avoue avoir envie de vomir à ce moment précis. Je détourne promptement le regard et m’intéresse à la vue donné par la fenêtre. Vue sans aucun intérêt mais qui empêche mes sentiments destructeurs de prendre plus d’ampleur. Je reviens à la réalité lorsqu'Ida s'approche de moi afin de me saluer. Elle dot avoir été ravie de faire ma connaissance, malgré les circonstances, et qu'après cette histoire d’hôpital, je serais le bienvenue chez eux. Souriant, poli, je lui serre la main.

— Merci beaucoup, c’était pour moi aussi un plaisir de vous rencontrer, lui répondis-je le plus naturellement du monde.

Quelques temps après, elle est sortie avec son gamin. Je n'ai pas trop suivi, attendant simplement mon heure, sans réellement avoir conscience de ce qu'il se passait autour. Mon cœur s'est mis à battre, dans l'attente de ces secondes si lentes à s’égrener, dans l’attente d'avoir enfin mon Thomas. La porte claque, les pas et les dernières paroles s'éloignent. Le regard de mon amant et le mien se croisent, ne se lâchent plus. Puis une seconde de silence, de compréhension mutuelle. Mon expression jusque-là maitrisée se défait, le masque se fissure et je me jette dans les bras de Thomas avec un soupçon de désespoir.

— Oh mon dieu Thomas, soufflais-je d’une voix peu contrôlée, le relâchant un peu, prenant garde à ses blessures. J'ai eu si peur putain, ajoutais-je en me reculant pour prendre son visage en coupe, le regarder comme si je le voyais pour la première fois depuis des mois, avant de l'embrasser avec toute la tendresse dont je suis capable. J'sais pas c'que j'ferais si t’étais plus là Tom...

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Message(#)Jamais deux sans trois. • Ida & Myrddin EmptyMer 29 Juin 2016 - 3:28

C'est horrible à dire comme ça, mais je n'attends qu'une chose : qu'Ida parte pour que je puisse me retrouver seul à seul avec Myrddin. Oui, j'espère que celui-ci restera. Qu'il ait compris mon regard. Je ne veux pas le laisser rentrer après qu'il ait fait la connaissance d'Ida de cette manière. Je veux l'avoir embrasser au moins une fois et l'avoir serrer en bonne et due forme dans mes bras comme il se doit. Je fais promettre à Ida de revenir ce soir, ce qu'elle fait avant de me demande si j'aimerais qu'elle m'apporte des truc en particulier.

 « Non... enfin a part mon livre. Tu sais, celui qui est posé sur ma table de chevet » lui expliquais-je. Elle me promet d'y penser, m'embrasse une dernière fois puis se détourne et va parler avec Myrddin. Je les observe attentivement, et grimace légèrement lorsqu'elle lui dit avoir été vraiment très heureuse de le connaître et qu'il sera le bienvenue une fois que j'irais mieux. Je souris, mais intérieurement j'ai comme l'impression que ce sera une fausse bonne idée. Mais peu importe.

Ida et Alex finissent par partir. La porte se referme, les pas s'éloignent et je me tourne vers Myrddin. Nos regards se croisent et nous nous comprenons sans aucune parole. Je me redresse lorsqu'il s'approche de moi l'emprisonne contre moi en passant mon bras valise autour de sa taille. Fermant les yeux, profite de cette étreinte, sentant tout de même mon cœur se serrer lorsque Myrddin me dit avoir eu vraiment très peur. Je soupire doucement en lui caressant le dos en entendant la fin de ses paroles : il ne sait pas ce qu'il aurait fait si je n'étais plus plus là. Je resserre mon étreinte et dépose un baiser sur sa joue.

 « N'y pense pas mon chéri» soufflais-je  « je suis vivant et c'est ce qui importe » pose ma joue contre sa tempe et souris un peu  « Et je suis bien plus résistant que tu ne le penses. J'ai déjà survécu à une collision frontale avec un camion, ce n'est pas une petite balle qui va avoir raison de moi » je l'attrape par les épaules pour l'obliger à se redresser un peu afin de pouvoir le regarder dans les yeux  «OK ? » demandais-je. Je dessine lentement les contours de sa mâchoire avec mes doigts puis baisse le regard sur ses lèvres et me mordille légèrement l'intérieur de la joue. Je secoue doucement la tête  « Putain Myrddin...» je me redresse et pose mes lèvres sur les siennes, retrouvant instantanément ces sensations si particulières. Ces même sensations qui font que j'approfondis ce baiser et que je n’aperçois pas le sac que ma femme a oublié dans ma chambre.
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Message(#)Jamais deux sans trois. • Ida & Myrddin EmptyMer 29 Juin 2016 - 8:51

Qu’est ce que je peux être tête en l’air parfois. Sortir sans sac à main, il faut le faire quand même. Mais j’ai l’impression quand ce moment j’ai vingt mille idées en tête à la fois, alors forcément je me met à oublier l’essentiel. Qui sait, un jour, c’est ma tête que j’oublierai en allant faire les courses. Liv accepte gentiment de garder Alex, je ne veux pas qu’il vienne avec moi pour ne pas déranger Thomas. J’imagine que son ami est parti aussi, enfin c’est ce que j’ai cru comprendre bien que je ne l’ai pas vu quitter le bâtiment. Peut-être a-t-il pris une autre sortie ou peut-être ne l’ai-je pas vu quitter les lieux trop occupée à raconter à mon amie ce qui était arrivé à mon mari. Une chance pour nous que la balle est dévié. Je n’ose imaginer le pire.

En arrivant devant la porte, je me dis qu’il vaudrait mieux ne pas frapper. Entrer discrètement, récupérer mon sac, pour ne pas le réveiller et repartir l’air de rien. De toute manière vu comment il avait l’air crevé plutôt, il s’est surement endormi juste après notre départ, il ne se rendra même pas compte de ma présence. Je tourne délicatement la poignée de porte, et pousse doucement celle-ci. Instinctivement je relève les yeux vers mon…Myrddin? je croyais qu’il était parti aussi.

OH-MON-DIEU. Je reste quelques fractions de secondes, bouche bée devant la scène qui se joue devant moi. En fait, je pense d’abord rêvé, et puis non je me rend compte que c’est bien réel. Mon mari entrain d’embrasser un… un autre homme. J’ai presque du mal à réagir tellement cela me semble absurde. Herregud. Jeg drømmer ikke! J’aurais pu trouver la scène mignonne dans d’autres circonstances, mais là il s’agit de MON ÉPOUX. Il me faut un moment pour accepter la situation, ou du moins réaliser que c’est bien réel. J’en ai des palpitations. J’ai envie de vomir.

Je suis en colère, je n’arrive même pas à être triste, je suis juste en colère, j’ai envie de tout casser. Je suis dégoutée. Je me sens trahie, dupée. Comment ose-t-il? A-t-il oublié m’avoir juré fidélité. MAIS QUELLE CONNE. Je passe mes journées à m’occuper de ses enfants, à repasser ses chemises à lui préparer de bons petit plats pendant que lui. Non, non, non.

J’ai la bile qui s’échauffe. J’ai l’impression de mettre transformée en lionne ou en loup garou. Et c’est sur Myrddin que je fonce en premier. Je le sépare de Thomas. J’ai envie de lui casser la gueule. Mon dieu que j’en ai envie, mais je me retiens. Je me contente seulement de l’attraper par le col en articulant difficilement, les dents serrés : « Dégage. » l’invitant clairement à quitter les lieux. L’enfoiré. Les enfoirés. Ils se sont joués de moi, pendant tout le temps où j’étais là. Je devais être la tête de con de service, pendant que je pensais naïvement que Thomas voulait seulement se reposer. Je ne retiens plus mes larmes, ni ma colère d’ailleurs.

Je regarde Thomas, je crois que lui même est dépassé par les événements. Bizarrement, j’ai du mal à le reconnaitre. Un inconnu. Je ne me sens même pas désolé pour ce qui lui arrive. Je veux régler mes comptes de suite mais je n’y arrive même pas. En fait, je suis incapable d’écouter ses explications. Je sais ce que j’ai vu et je sais à quoi ça ressemblait. J’ai vu comment mon mari regardait cet homme. Depuis longtemps, je n’avais pas eu le droit à ce regard moi. Rien que d’y penser, j’en ai de nouveau la nausée. Ce n’est pas l’homme que j’ai épousé et aimé pendant presque dix ans. C’est une autre personne. Un menteur. Un manipulateur. Depuis quand ça dure? Et moi dans l’histoire? Et les enfants?

J’aimerai lui balancer toutes les insultes qui me traverse l’esprit, mais à qui bon, je finis seulement par lâcher « Tu me dégoutes…. Et je peux te garantir que moi vivante je ne laisserai rien passé. » Je voudrais contrôler mes émotions. J’ai encore une centaine de chose à lui, à lui demander, mais rien ne sort de ma bouche. Je finis pourtant par lâcher après un soupir : «Tu n’imagines même pas tout ce que tu viens de perdre pour ce Gigolo!»
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Message(#)Jamais deux sans trois. • Ida & Myrddin EmptyMer 29 Juin 2016 - 16:29


JAMAIS DEUX SANS TROIS—

— MYRDDIN & THOMAS & IDA
Une fois Ida et Alexander partis, je ne bouge pas de ma place et pose mon regard dans celui de Tom. Une compréhension mutuelle qui nous est habituelle se met instantanément en place. Je laisse tomber le masque, toute mon inquiétude s’affiche alors au grand jour, et je me précipite sur mon amant. Mon Thomas. Enfin, je peux le serrer contre moi, je peux sentir son cœur battre. Je fais attention, dans mon étreinte, à ne pas lui faire mal. Il me sert aussi contre lui, de manière possessive. Je m’en trouve soulagé, au final. Je lui fais savoir par des paroles mon inquiétude et le désespoir qui m’étreindrait si je venais à le perdre. Le sentiment horrible qui me rappelle à chaque instant que Tom aurait pu disparaître, et qu’un jour ça sera vraiment le cas, est toujours là. Je pense que mes prochaines nuits ne seront pas tranquilles.

Thomas resserre un peu son étreinte en me rappelant que ce qui importe est qu’il soit en vie, que je ne dois pas penser à autre chose. Je ferme fortement les yeux, sentant une vague d’angoisse arriver. Mais celle-ci repart finalement, sous l’effet tranquillisant de la proximité de Tom. Je reste dans ses bras plus longtemps, autant par nécessité que par plaisir. Je souris légèrement lorsque mon amant s’amuse de son précédent accident ; il a connu pire qu’une petite balle. Mais ce sourire ne reste pas. Je me recule finalement, et Thomas fixe son regard dans le mien, voulant sûrement s’assurer que j’irais bien. J’hoche doucement la tête à sa question, s’en suit un silence, que je trouve plus relaxant qu’autre chose. Puis Tom, d’un geste irrépressible mêlé à une certaine douceur, vient m’embrasser.

Je lui réponds avec autant de tendresse, et me laisse aller aux sensations que me procurent toujours ses baisers. En approfondissant le baiser, mes mains viennent se glisser sur ses mâchoires, puis sur sa nuque et dans ses cheveux. D’abord à deux doigts d’une crise, je me sens enfin au calme, à ma place. Et malgré tout, je me dis qu’il faudra attendre un moment avant que je ne puisse retrouver Thomas comme amant. Après quelques instants plus que bénéfiques pour ma santé mentale, j’amorce une séparation. Mais je suis inexplicablement tiré en arrière et mon effroi est sans nom lorsque je vois Ida, et que je comprends que c’est elle qui m’a éloigné ainsi violemment de Tom. Son expression me fait peur, je l’avoue, et je m’attends presque à être frappé. Mais il n’en est rien, et elle me pousse simplement en m’ordonnant de partir. Stupéfié, je ne rétorque rien et me contente de reculer de plusieurs pas. Mon regard est d’abord figé sur Ida, avant de se porter sur Thomas.

Je crois que j’ai perdu toute couleur sur les joues. Ce qui vient d’arriver est catastrophique, surtout pour Thomas, et j’en suis profondément désolé. Aucun de nous ne l’a entendu revenir, et qui sait depuis combien de temps elle était là ! Qu’a-t-elle vu et entendu ? Nul doute n’est permis cependant, elle a compris le principal... Je reste immobile et silencieux, dépassé. Ida est bizarrement très silencieuse, et j’ai l’impression que ce ne sera que le calme avant la tempête. Moi, je ne sais pas quoi faire, si je dois vraiment partir, ou non. La jeune femme finit par lâcher deux trois mots à Tom, comme quoi il la dégoûte, et qu’il vient de commettre une grossière erreur. Je dégluti difficilement, voyant tous les espoirs d’entente entre les deux époux disparaître. Thomas avait dans l’idée de divorcer, il me répétait qu’il ne voyait que cette solution, et qu’il serait capable de la mettre en œuvre. Là, j’ai terriblement peur qu’Ida fasse tout ce qui est en son pouvoir pour le priver de ce qui est le plus cher à ses yeux : leurs enfants. Sa dernière phrase laisse entrevoir nombre de problèmes à venir...

Sans savoir pourquoi, je reste là, éloigné au possible du lit et de la fureur d’Ida, mais je reste. Sans doute pour apporter un soutien à Tom, sans doute parce que je suis trop curieux de savoir comme ça va se finir, sans doute parce que j’espère pouvoir fournir un minimum d’explications. Je ne sais si c’est très intelligent, cela dit...

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