Ce baiser aurait dû continuer éternellement tant il était parfait. La douceur de ces lèvres, ce goût sucré, cette passion qui émane de Myrddin, je sais que c'est ce dont j'ai besoin pour guérir complètement. Je n'ai pas besoin d'Ida, ou de qui que ce soit de ma famille, non. J'ai besoin de Myrddin. Lui seul détient ce pouvoir. Alors je l'embrasse. Avec tendresse je lui caresse le dos et les épaules, ferme les yeux et approfondi le baiser, souriant intérieurement en le sentant répondre à ce baiser. Je soupire doucement, me sens glisser vers ce havre de paix que je ne trouve qu'en compagnie de mon amant...

… lorsqu'il m'est brusquement arraché. Je me redresse, rouvre les yeux, veut me plaindre mais l'effroi me fige. Mon regard tombe sur Ida qui, dressé devant moi, me fusille du regard. J'ai un mouvement de recule, un geste de protection tant la férocité sur le visage de ma femme m'effraie. La gentille Ida, compréhensive et adorable avec tout le monde fait place à une Ida que je n'ai connu qu'une seule fois dans ma vie : lors d'un débat enflammé sur un sujet quelconque. C'était il y a plusieurs années de ça, lorsque les hormones de grossesses jouaient un grands rôle dans l'humeur de ma femme. C'est à ce moment là qu'est apparu une toute nouvelle facette de ma femme chérie. La menaçante, celle qui pourrait te tuer à mains nues et sans aucune rancune, celle qui ferait tout pour te détruire

Je l'observe, attendant qu'elle parle. Son silence m'est insupportable. Elle a tant de chose à me dire mais alors pourquoi n'en fait-elle rien ? Pourquoi reste-t-elle là à ne rien dire ? Je déglutis, me sens extrêmement mal à l'aise. Et finalement, elle prends la parole. Et ce qu'elle dit est horrible. Pire que toute insultes. Je la dégoûte et elle ne laissera pas passer ça. Je baisse le regard et pince les lèvres avant de relever mes yeux vers la jolie blonde lorsqu'elle reprends que 'je ne sais pas ce que je perds pour ce gigolo'. Je lance un coup d’œil vers Myrddin, m'apprête à dire quelque chose, mais fini par comprendre. Parle-t-elle d'Alex et Clara ? De nos enfants ? Des MES enfants ?

 « Non ...» soufflais-je en me redressant  « NON !non, non non !» je me redresse d'avantage, arrache une perfusion puis l'autre, ignore le sang coule sur mon poignet et ma main et me lève  « Ida je t'en supplie ne fait pas de bêtises » je me sens fébrile sur les jambes mais j'ignore aussi ce malaise  «Arrête ce … ce n'est ... » pas ce que tu crois ? Voulais-je réellement dire ça ?  «Ida je ... » je pince les lèvres et secoue la tête  « ...» je ne sais pas quoi dire. Autant avouer la vérité, non ? Mais pas ici. Pas à l'hôpital. Pas dans ces circonstances. Quoique, la situation ne peut plus empirer, non ?

 « Je suis désolé. Je voulais te le dire déjà mais je … pardon. Je ne voulais pas que tu l'apprenne dans de telles circonstances. Ce ...» je lance un coup d’œil désolé vers Myrddin. Silencieusement, je lui fais comprendre que mes excuses lui sont aussi adressé, avant de reporter mon attention sur Ida.  « Défoules-toi. Dis-moi ce que tu, mais ne reste pas silencieuse comme ça, s'il te plaît ...» je me perd dans mes propos. Ou est-ce que je perds la tête ? Je me sens de moins en moins bien, mais je lutte contre le malaise qui menace de me submerger. Les douleurs dans mon épaule sont de plus en plus présentes, tout comme celles dans mon bras où j'ai arraché les perfusions.

Je suis folle de rage. Je n’arrive pas à croire ce qui vient de se passer. C’est drôle parfois comment une micro-seconde peut avoir un impact sur toute une vie et dés le moment où j’ai choisi d’agir, je savais que notre parfaite petite vie de famille était détruite à jamais. Comment pourrais-je lui refaire confiance. A chaque fois que je le regarderai, je penserai à cet instant. Comment a-il osé? 10 ans de mariage et deux merveilleux enfants. Ce n’était rien pour lui? Mais à quoi pensait-il? Que je n’allais pas finir par m’en apercevoir. C’est vrai que sur ce coup, j’ai plutôt été naïve. Un peu aveuglée par l’amour. Ah ! Cet amour à sens unique. Je n’arrête pas de me dire que tout cela était faux. Chacune de ses caresses, chacun de ses baisers n’étaient fait que pour me duper.

Et je crois que le plus horrible dans tout ça c’est qu’il m’ait trompé avec un homme. Est-ce-que j’ai fait quelque chose qui lui a subitement fait changer de bord? Suis-je la cause de sa nouvelle sexualité. Lorsque je l’ai épousé, il n’a jamais été question d’hommes dans sa vie. A quel moment a-t-il basculé? Je crois pourtant avoir été suffisamment à l’écoute et très compréhensive. On était plutôt complice et proche pour qu’il me dise que les choses ne vont plus. Toute les fois où il avait besoin d’espace, je le lui donnais. J’ai toujours pris sur moi pour que notre couple dure longtemps et surtout qu’il puisse évoluer dans le respect et la prospérité. Mais là. Là c’était la goutte de trop. Je ne me sens pas seulement trahie, je suis humiliée et rabaissée par la personne que j’aimais le plus au monde. Mon Dieu, je déteste l’état dans lequel je suis. J’ai l’impression de ne plus le connaitre et vu le regard effrayé qu’il me jette, c’est le cas pour lui aussi.

Je sais que ma menace est précipitée mais je veux lui briser le coeur comme il venait de faire avec le mien. Un sale menteur!  Un gros hypocrite! Voilà ce qu’il était. « Tu crois encore pouvoir me dire ce que je dois faire? » criais-je. « Je t’ai toujours tout donné Thomas et j’ai toujours été là pour toi. Comment as-tu pu me faire ça? » je marque un temps de pause pour me calmer et parce que je ne veux pas dire quelque chose que je pourrais peut être regretté plus tard. Quoi que non en fait, je m’en fiche pas mal de ce que je pourrais dire: « Est-ce-que j’ai fait quelque chose contre toi pour que tu me fasse ça? Alexander, Clara, tu as pensé à eux? »

Je lâche un rictus nerveux. Même si mon cerveau filtre une parole sur deux, je ne peux m’empêcher de réagir à ses propos : « Ah oui? Parce qu’en plus ça dure depuis un moment déjà? Quoi tu pensais me l’annoncer comment? » Je n’arrête pas de bouger dans tout les sens. Alors que je n’ai pas fini de cracher mon venin sur mon époux, je le vois adresser un regard à son amant. C’est une blague? C’est pas possible, non mais je rêve. Hého, je suis là. Pourquoi pas se lever pour l’embrasser tant qu’on y est. C’est pas possible. Il en est amoureux. Je connais par coeur Thomas, ses mimiques, ses tracas. Ses gestes le trahissent souvent. Je ne me sens pas bien du tout, je vais vraiment finir par vomir. C’est vers Myrddin que mon regard est à présent posé.

Retroussé de l’autre côté de la pièce, spectateur. Je me dirige vers lui. Qu’est-ce que je le déteste. «  Je croyais t’avoir demandé de partir. Ça t’amuse de briser des familles. Tu prends ton pied? » je pointe Thomas du doigt, tout en m’approchant de plus en plus de Myrddin, je sais que je peux aller loin dans mes propos mais je ne filtre aucune parole : «  C’est quoi ton truc? Les hommes mariés? Les pères de familles? » je suis tellement proche de lui, qu’il peut sentir mon haleine et voir la haine que je lui porte dans mes yeux : « J’espère pour toi que ce n’est qu’un plan cul, parce que sinon tu viens de détruire la vie de cet homme. Et j’espère bien que tu l’auras…» Dit-je tandis que je remarque Liv sur le pas de la porte, tenant Alex par la main.

Depuis quand sont-ils là? Je ne les ai pas vu arriver. Leur présence me pousse à m’éloigner de Myrddin et à ne pas finir ma phrase. Je ne veux pas que mon fils soit témoin de mon agressivité. Liv me regarde triste. En fait, je crois qu’elle était au courant pour Thomas car elle n’a pas l’air étonné, juste triste. Tout le monde est de méche ici, j’ai l’impression. Suis-je un monstre pour que personne n’ait osé me dire la vérité. Je lui arrache des mains mon fils, mon regard l’accuse aussi. Il voudrait comprendre pourquoi maman pleure et cri, pourquoi papa a l’air aussi mal, mais il se montre sage pour une fois. « Viens Bébé, on s’en va. » dis-je à mon fils en lançant un dernier regard vers Thomas et en récupérant mon sac. Si je suis en état de conduire, probablement pas, mais j’ai besoin de m’éloigner le plus possible d’eux et il est hors de question de laisser mon fils avec ces gens.

Ma femme, ma chérie, ma belle, la mère de mes enfants. La femme de ma vie. Celle-là même qui m'en veux à très juste titre et qui me tuerait sur place si elle en avait l'occasion. Celle qui me faisait confiance, celle que j'ai trahis de cette manière des plus injustes. Pourquoi au juste ? Pourquoi ne rien lui avoir dit ? Car entre Clara qui n'est pas au mieux de sa forme, nos récents problèmes de couple que mon accident à engendré et plein d'autre chose, nous avions enfin à nouveau trouvé un équilibre. Pour nous, pour nos enfants. Et je ne voulais pas tout gâcher. Je voulais garder notre bonheur intacte encore un peu plus longtemps. Mais la chute était inévitable et d'autant plus douloureuse. La vérité est ignoble.

Je me lève, arrache mes perfusions sans réfléchir et fait quelques pas vers ma femme. Je la supplie de ne pas faire de bêtise, je m'excuse platement, j'essaie de trouver une manière pour tourner la chose à mon avantage, mais je sais bien que c'est perdu d'avance. Je me sens fébrile, autant par la douleur et les vertiges, que par la situation qui commence à me dépasser. Ida n'en a rien à faire de mes excuses. Elle s'en fout, n'entends que ce qu'elle veut entendre, s'énerve d'avantage. Ses paroles sont blessantes, tels des coups de poignards qui te transpercent le cœur. Elle fini par me demander si j'ai, ne serais-ce qu'une seule fois, penser à Alex et Clara.

C'est à ce moment là que je réagis. Relevant le visage, je fusille Ida du regard  «Je pense à eux tous les jours. Tu peux dire ce que tu veux, me traité de ce que tu veux, si tu assumes que je ne suis pas là pour mes enfants, alors c'est toi l'idiote dans l'histoire » j'exagère un peu, non ? Je ne suis pas en mesure de me défendre, c'est moi qui suis en tort et pourtant. Je suis sur le point d'exploser alors que je ne devrais pas. Je devrais garder mon calme, ne serait-ce que parce que je ne fais qu'envenimer la situation.

Ida finie par se tourner vers Myrddin, elle se dirige vers lui. Elle s'adresse à lui, lui crache des insultes à la figure. Je fais un pas en avant, mais remarque Alexander qui, accompagné de Liv, se trouve à la porte. Ida le remarque aussi à son tour et se recule, se calmant tout à coup. Sans un regard de plus, elle se dirige vers notre fils et l'attrape par le bras en l’entraînant derrière lui ;  « IDA ! Non arrête je -...» je fais un pas en avant, croise le regard effrayé de mon fils avant que la porte ne se referme. Je m'avance encore, bien décidé à la rattraper mais Myrddin m'en empêche. Il me dit que ça ne sert à rien ce que je fais, qu'elle est déjà partie. J'aimerais résister, mais je n'y parviens pas. Je suis à bout physiquement, je sais que mes jambes ne me tiendront pas plus longtemps.

Alors je me laisse faire. Je laisse Myrddin me diriger vers mon lit sur lequel je m'installe. Il me traite de con par rapport au fait que j'ai arraché les perfusions et c'est à ce moment là que je remarque le sang qui commence à coaguler sur ma peau. Je pince les lèvres et me recouche tandis que mon amant appel une infirmière. Je le laisse lui parler et lorsqu'il explique la situation, les larmes de tristesse mais surtout de désespoirs commencent à couler et j'éclate en sanglot. Je laisse, impuissant, l'infirmière faire son travail.

 « Je suis désolé » soufflais-je à l'attention de Myrddin entre deux sanglots  « tellement désolé putain. Tu … merde... tu n'avais pas à … à voir ça. » je renifle et lève un regard embué de larmes sur mon amant  « Qu'est-ce que je vais faire maintenant … ?» murmurais-je  «Qu'est-ce que je vais faire si … si elle me … si elle me retire la garde de mes enfants … ? » je pince les lèvres pour éviter qu'elles ne tremblent, mais les larmes, elles, ne cessent de couler.

Un jour ou l’autre Ida aurait dut l’apprendre. Elle aurait,  dans tous les cas, sut que je la trompais. D’une manière ou d’une autre. Et sa réaction n’aurait pas été autre que celle-ci. Je pense que ma première bêtise est d’avoir laissé le secret perduré trop longtemps. Si je lui avais annoncé dès le premier baiser échangé, ça n’aurait pas été aussi violent. Mais là, elle m’a prise sur le fait. Et sa réaction est totalement légitime. Je pense que je n’aurais pas réagis autrement, moi, à sa place. Ce qui est fait est fait, malheureusement, mais je me sens mal. Extrêmement mal. Autant physiquement que mentalement. Ma mauvaise conscience est énorme et joue un très grand rôle sur ma forme physique du moment.

 

Ida n’entends pas mes excuses, elle ne veut rien savoir. Elle reste campée sur sa décision, elle ne me pardonnera pas, je le sais. Son passé n’est pas des plus agréables, elle méritait une vie de famille calme et ordonné. Et c’est ce que je lui ai donné pendant plus de 10 années. Mais plus maintenant. Ces 10 années ne reviendront plus et font définitivement parti du passé. Elle ne me pardonnera jamais cet affront.  Ce qui me reste à faire ? Attendre, tout simplement que la tempête ne se calme.

 

Fort heureusement, Myrddin n’a pas suivi l’ordre de ma femme –ex, femme … ?- et est resté. C’est parce que je sais que je peux lui faire confiance que je m’autorise à craquer devant lui. Les larmes et les sanglots me prennent de court, réveillant et accentuant ma douleur à l’épaule. Je m’excuse, lui dit qu’il n’aurait jamais dû voir ça, que je m’en veux horriblement. Il me dit que ce n’est rien, que je n’ai pas à m’excuser et que s’il est resté s’est pour moi. Quel homme, quel être adorable. Je parviens à calmer un peu mes sanglots, le temps de l’observer, attendris, avant que mes pleurs ne reprennent de plus belles lorsque l’infirmière s’en va.

 

Mes enfants. Et si Ida ne m’autorise pas à les voir ? Et si elle me prend ? Qu’elle ne voudra pas que je les vois ? Je ne le supporterais pas. Absolument pas. Alex et Clara me sont beaucoup trop précieux. Et c’est pour eux que j’ai résisté dans un premier temps. Pour eux que je n’ai rien dit à Ida. Les paroles de Myrddin, elles, me rassurent un peu quelque part. Concrètement, Ida n’a, légalement, pas le droit de m’enlever d’elle-même la garde de mes enfants. Aussi, Myrddin dit être désolé, qu’on aurait dû agir autrement dès le début mais que peu importe ce que je décide faire, il rester, lui. Je relève mon regard embué de larmes sur mon amant et me passe la main de mon bras valide sur le visage en hochant doucement la tête.

 

 « Merci Myrddin» soufflais-je avant de fermer les yeux lorsqu’il dépose un baiser sur mon front en me disant qu’il m’aime.  « Merci » murmurais-je avant de prendre une profonde inspiration et hocher la tête  « Je … ouais, elle n’a pas le droit de m’enlever mes enfants. Ce ne serait pas juste aussi pour eux et je …» je pose mon regard sur mon amant  «Moi aussi je t’aime  » dis-je à mi-voix.  «Et au moins c’est dit maintenant » je dévie le regard  «Dans tous les cas elle l’aurait apprit. Tôt ou tard je lui aurais annoncé que je … je demanderais le divorce» je déglutis et pinçant les lèvres  « J’aurais juste voulu que ça se passe dans des … d’autres conditions …» je soupire doucement et essuie le vestige de mes larmes.  « Me reste plus qu’à l’annoncer à mes frères …» et dieu sait comment ils réagiront. Sans doute le prendront-ils mal. Je sais  que le dire à mon père ne sera absolument pas de tout repos.

Contrairement à ce que pense Myrddin, annoncer la nouvelle à mes frères ne sera pas des plus facile et encore moins agréable. Un divorce est inévitable, Ida ne me pardonnera jamais ce que j’ai fait et je la trouverais bien idiote de le faire. Elle ne pourra pas me faire confiance et, dans le fond, je ne veux plus qu’on reste ensemble. J’aime Myrddin, plus que je n’ai aimé Ida à nos débuts. Je sais que j’ai besoin d’être avec l’anglais. Et pourtant, avec Ida nous filions le parfait amour. Si bien que jamais je ne lui ai dit quoique ce soit par rapport à un homme. Et aucun de mes frères ne le sait, ça, que j’ai fréquenté Myrddin pendant toute une semaine. Je sais que James a beaucoup de respect et d’admiration pour nous, il sera forcément déçu. Et Ezra ? Ezra lui adore Ida, il est le parrain d’Alex et il sera sans doute choqué d’apprendre que la norvégienne et moi ne sommes plus ensemble. Matthew, lui, sera bien le dernier à pouvoir me juger : il ne vaut pas mieux que moi sur ce coup car il tromper Liv de la même manière. Et mon père ? Je n’ose absolument pas imaginer la réaction de ce dernier. J’aurais besoin de quelques temps pour me préparer mentalement à le lui annoncer.

 

 «Franchement ? » je regarde Myrddin et soupire doucement  « je ne sais pas comment réagiront James et Ezra. Je veux dire, ils seront forcément déçus et choqués, mais ils… enfin ça leur passera. Une fois que la pilule sera passée, ils seront sans doute du genre à me soutenir. J’espère, en tout cas.» je dévie le regard  «Mon père par contre … j’ai pas envie d’y pensé à ce qu’il fera. Il serait capable de m’écraser avec sa propre voiture tant il est vieux jeu de ce côté-là … » je grimace un peu puis regarde Myrddin.  « Enfin, tout d’abbord faudrait que je sorte de cet hôpital. On verra plus tard »

 

Et puis finalement, mon amant me pose une question, celle à laquelle je n’hésite pas à répondre par l’affirmative.  « Oui » dis-je en hochant la tête  « Je le lui aurais dit demain. J’avais même prévu comment lui annoncer la chose, de façon simple et sans détour, lui expliquer tous, tu début à la fin. Je … elle l’aura mal prit, c’est clair. Mais elle l’aura sans doute bien mieux prit qu’aujourd’hui» je pince les lèvres  «Je ne peux pas lui en vouloir, à sa place j’aurais pas mieux réagis je pense  …»  je soupire doucement et me passe une main sur le visage  « En tout cas, merci d’être resté …» le remerciais-je à nouveau.