L'alcool est le pire ennemi de l'homme. Mais la bible nous enseigne d'aimer nos ennemis
Adaline & Alejandro
Je me remémore, ainsi assise dans mon siège d’avion, tous les moments passés avec Francisco. Je regarde à côté de moi, mais ce n’est pas lui qui y est assis. Non, il s’agit d’un inconnu d’une soixantaine d’années à la longue barbe grisonnante. Il me regarde me sourit, se détourne. Je suis seule, terriblement seule. Voilà comment je me sens. Seule et vide de sens. Je fixe mon regard sur les nuages pour me tenir occupée. Je fais rouler une bague dans ma main. Sa bague. Celle qu’il m’a donné sur son seuil de mort. Depuis le suicide de ma sœur, je n’ai jamais eu à vivre un autre deuil. Or, me voilà, seule et peinée, un poing au ventre. Tout s’est passé si vite. Alors que je lui tenais la main sur le lit d’hôpital, je me questionnais encore à savoir ce qu’il représentait à mes yeux. Ni un amoureux, ni un aman. Non, il se situait entre les deux. Et lorsqu’il m’a dit qu’il m’aimait, j’ai été incapable de lui répondre. Mais tout ça n’a plus d’importance. Je ne dois pas me morfondre sur des choses que je ne peux changer. Je finis par penser à autre chose et je m’endors pour le restant du trajet.
Dans le parking de l’aéroport, je prends place dans l’Audi, côté passager. Je me tourne vers le volant, ne réalisant pas que je devrais y prendre place. Je sais très bien qu’il n’y a personne à mes côtés, et pourtant je regarde la place vide dans l’espoir d’y voir apparaitre son visage de latino. Aucune peau basanée ne se téléporte dans son siège, même après plusieurs minutes de pure volonté. Je finis par soupirer, et je me déplace de peine et de misère sur le banc conducteur en utilisant ma flexibilité et ma petitesse. Une fois en place, je démarre la voiture. Le son de la radio me sort du silence dans lequel je m’étais enfermé depuis mon départ de la Suisse. Dès les premières notes, je sens mon cœur se serrer dans ma poitrine et les larmes me monter aux yeux. Gorge serrée, je commence à rouler en résistant à l’envie de pleurer. Tout le long du trajet vers la villa, je réussis à garder mon calme.
Arrivée à la maison, je me stationne et m’empresse d’entrer les bagages sur le portique. Je ressors à l’extérieur prendre l’urne de Francisco, que je serre contre moi en entrant dans la villa. Je jette un rapide coup d’œil dans le couloir, ne voyant ni Clara ni Ayame, et je monte les marches en laissant les bagages sur le portique.
Machinalement, j’ouvre la porte de la chambre de Francisco, m’offrant une vague du parfum qu’il portait depuis notre première rencontre. Je pince les lèvres en tentant de respirer dans la bouche pour ne pas à avoir une crise de cœur en repensant à son odeur. Je dépose son urne sur la table de chevet et m’assoit sur le lit, incertaine de ce que je devrais faire à présent. L’oppression que je ressentais dans le véhicule est toujours présente, bien que je la supporte mieux à présent. Enfin, jusqu’à ce que je me lève pour ouvrir un de ses tiroirs de linge.
Je ne sais ce qui m’a prise de me lever pour aller fouiller dans son tiroir. Je ne sais pas pourquoi je prends l’un de ses chandails, ni pourquoi j’hume à plein nez son odeur encore collé sur le chandail. Je laisse l’odeur imprégné mes voies respiratoires, ce qui fait couler quelques larmes le long de mes joues et serrer ma gorge jusqu’à ce que j’aie de la difficulté à déglutiner.
- Qu’est-ce que je suis supposée faire?
Je parle au mur, au ciel, à qui veut bien m’entendre. Tout cela me dépasse. La mort est une chose que je suis en mesure de vivre avec, mais gérer de l’argent en plus d’une villa et d’une femme de ménage, c’est quelque chose de nouveau pour moi et loin de mes capacités. J’ai vécu ses dernières années en louant une chambre dans la maison d’un membre de ma famille. Comment suis-je supposée gérer des millions de dollars? Plus j’y pense, plus je sens la panique monter en moi. Je ne suis pas fait pour ce style de vie. Et maintenant, me voilà coincée par une richesse que je n’ai jamais voulu. Une richesse qui m’enfonce deux pieds sous terre. Tout cela parce que j’ai accepté de venir vivre avec lui, tout cela parce que nous sommes devenus trop intimes, tout cela parce que j’ai été trop gentille avec lui. Je crispe ma mâchoire, incapable de figurer si je suis en colère ou si je suis au comble du malheur. Je suppose que la colère l’emporte car je commence à ouvrir ses tiroirs de linge en faisant voler les morceaux derrière mon épaule. Je veux effacer tout souvenir de lui. J’ouvre un autre tiroir, mais celui-ci reste coincé et refuse d’ouvrir. Je tire plus fort, ce qui déboite le tiroir de la commode. Il tombe à mes pieds, et je glisse rapidement mes pieds vers l’arrière pour éviter qu’il atterrisse sur mes pieds, en émettant un bruit sourd. Je grogne, je crie, je frappe de toutes mes forces sur la commode jusqu’à en avoir mal aux poings. À un certain moment, alors que je baigne dans mes larmes et que mes mains me font atrocement souffrir, j’entends la porte de la chambre s’ouvrir. Ayame entre, suivi par Clara. Elles m’observent avec de grands yeux.
- Madame? Que se passe-t-il?
Je grogne, un terrible mal à la gorge, tentant de voir clairement derrière le brouillard de mes yeux.
- Ou est Mr Alvarès?
- Adaline?
Et c’est là que je crie. Je crie la dure vérité qui s’abat sur nous tous à cet instant
- Francisco est mort! Il est mort, là!
De ma main gauche, je pointe l’urne sur la table de chevet. Clara se couvre la bouche et disparait rapidement dans le corridor. Ayame reste impassible, comme toujours. Elle s’approche de moi et commence à ramasser le linge que j’ai envoyé un peu partout dans la pièce J’essuies mes yeux et mes joues brulantes, sentant que je deviens calme à nouveau après avoir exploser avec une force phénoménale.
- Tu m’excuseras Ayame, mais j’ai une tombe à creuser!
Je sais que je ne devrais pas lui parler sur ce ton, mais mes émotions me font dire des choses que je n’oserais pas dire en temps normal. Sur ce, j’emporte l’urne sur la table de cuisine et je pars à la recherche d’une pelle. Après quelques minutes de recherche, je réalise que cette maison n’abrite aucun outil de tout genre. Irritée, je vais au magasin sur un coup de tête pour acheter une pelle de jardinage ainsi qu’un petit arbre afin de le reconnaitre l’emplacement de sa tombe (notre cours est vraiment immense) sans que j’aie à faire une croix (et puis, je suis loin d’être croyante, mais garder une urne sur le dessus de la cheminée, c’est un choix un peu funeste) De plus, même si j’en aurais les moyens, il est hors de question que je paye pour qu’il ait une tombe dans mon cimetière alors qu’il a dit lui-même n’avoir aucune famille ici à Brisbane. Qui donc irait le visiter et pleurer sur sa tombe? Personne et je paierais pour rien. Je passe le restant de l’après-midi à creuser et enterrer son urne. Je verse quelques larmes, rien de plus. Je crois que le pire est passé. Enfin, pour aujourd’hui.
Ma soirée se passe sans que je ne pense vraiment : douche, souper, spa. Maintenant assise à l’ilot de la cuisine, faisant tourner mon verre d’eau dans ma main, je réalise à quel point je suis réellement seule. Je n’ai aucun ami à contacter, aucune personne à qui je peux parler en cette soirée déjà entamée. La maison est vide, je suis vide. Je sens la nostalgie monter en moi, ce qui me fait secouer la tête. Non, je ne tomberai pas dans ce cercle vicieux de désespoir. Je dois me changer les idées, je dois éviter d’être seule. Et quel meilleur moyen pour éviter la solitude que d’aller dans un bar!
Ayant un soudain regain d’énergie à cette pensée, je me lève d’un bond pour aller choisir une tenue appropriée. Je finis par tomber sur une robe noire courte avec un décolleté tombant. Je vais me maquiller rapidement et accroche une épingle dans mes cheveux pour relever un côté de mes cheveux détachés. En moins de 20 minutes, je prends place à bord d’un des véhicules au hasard et je roule à toute vitesse (sinon, ça sert à quoi un véhicule sport?) jusqu’au centre-ville. Je me stationne sur une rue peu achalandée avant de partir à la recherche d’une boite de nuit. Je finis par tomber sur un club de danseurs très peu occupé en cette soirée. Je m’engouffre à l’intérieur, clignant quelques fois des yeux pour m’acclimater au changement de décor. Je ne sais pas ce qui m’a convaincu de choisir ce bar; peut-être le réconfort que je retire à voir des corps de femme se déhancher sus mes yeux ou tout simplement le calme apparent de la place. À l’intérieur, je prends place à une table tout près du stage vide. Une serveuse vient me voir rapidement et je me commande un pichet de sangria rose. La place est tranquille, tant pis pour mon envie de socialiser.
Sur le coup, je ne m’étais pas posé la question à savoir pourquoi le bar était si peu achalandé, bien que la soirée ne soit pas vraiment avancé. Jusqu’à ce que mes yeux se posent sur une table entourée d’hommes vêtus de noir. Bien qu’ils soient loin, je réalise bien vite de quoi il s’agit. Je tente de détourner les yeux avant que l’un d’eux ne me voit porter autant d’attention à leur table, mais la tentation est trop forte. Pendant des années, j’ai refusé de faire face à mes problèmes en me droguant de cannabis. Gelée, je ne pouvais penser à mes problèmes. Je salive tandis que l’un d’eux s’allume un joint en concluant leur transaction. La tentation est forte de me lever afin d’aller soudoyer un peu de ma rédemption, et je me mords la lèvre inférieure pour provoquer une douleur dans le but de me raisonner.
Obnubilé par leur échange, je ne te vois pas prendre place non loin de moi. Je prends une gorgée de sangria dans l’espoir que l’alcool apaisera ma soif, mais ce n’est pas ce dont mon corps désir. Mon cœur s’accélère lorsque l’un des hommes pose son regard sur moi. Il voit mon regard confus, il connait quel sorte de désir m’attise présentement. Oui, il le voit dans mon regard fuyant et curieux à la fois, et il sait ce qui pourrait me soulager de ce poids. Il se lève pour se diriger vers moi, il se penche pour me murmurer à l’oreille en glissant en même temps un joint dans ma main libre. Pour ma part, je glisse de l’argent dans la sienne. Tout se passe très vite, mais tu as eu le temps de voir notre échange. L’homme va reprendre sa place à la table tandis que je glisse le joint dans ma sacoche, poussant un soupir, sans me douter que tu ne me quittes pas des yeux. Je n’ai pas l’intention de le prendre maintenant, mais si les souvenirs de Francisco reviennent à l’assaut dans la soirée, j’aurai enfin un moyen de m’évader.
Si il y a bien une chose que je fais très régulièrement hormis avoir des relations sexuelles ou du sport, c’est bien aller au bar. Je ne suis pas quelqu’un de dépendant pour autant ou d’alcoolique mais j’aime bien y passer du temps ne serait ce que pour faire des paris sur les matchs de la soirée ou alors pour me prendre un petit reboostant après une journée à la salle très épuisante. Après tout dépend de l’heure à laquelle j’y vais, mais lorsque c’est le soir, la plupart du temps c’est pour passer du bon temps avec des personnes que je ne connais pas et que « j’apprends » à connaitre. Ce soir honnêtement j’hésite vraiment à y aller car je ne sens pas vraiment cette soirée pour une raison que j’ignore, j’ai comme un mauvais pressentiment et finalement je décide de ne pas suivre mon instinct et de quand même y faire un tour. Je me prépare assez rapidement et ce soir je n’ai pas la tête à mettre une chemise, donc ça sera une T-shirt tout simple ainsi qu’un jean et des chaussures de ville.
Je pars en direction du bar sans me préoccuper de ce qu’il va se passer et de mon mauvais pressentiment. Une fois arrivé devant le bar, ce dernier me semble relativement vide et je ne comprends pas trop pourquoi en fait. Je vais quand même aller faire un tour et puis une fois sur place j’aviserai mais une fois de plus ça ne me dis rien qui vaille. Effectivement une fois que je rentre, ce dernier est quasiment vide ou alors rempli d’alcoolique et de dealeur … Super ! Je ne sais pas trop pourquoi, mais je rentre quand même. Peut être histoire de me dire que je n’ai pas fait le voyage pour rien. Je commande comme à mon habitude une pinte de bière et lorsque je suis servi, je donne l’argent immédiatement au barman. Je commence à savourer ma bière quand une petite jeune femme a la longue chevelure couleur noire corbeau fait son apparition dans le bar. Elle semble perturbée mais je ne fais pas attention à cela car ça ne me regarde vraiment pas et puis de toute manière je ne compte pas rester. Je regarde la télé tout en buvant ma bière. Habituellement je prends mon temps, mais là je n’ai pas la tête à cela puisque l’ambiance qui règne dans le bar me donne simplement envie de partir. Seulement mon attention est portée par un des dealeurs qui se dirige vers moi avant de bifurquer et se diriger vers la jeune femme. Forcément elle semble être une proie facile et effectivement cette dernière craque immédiatement et facilement. Leur transaction se fait et je garde un œil sur eux sans rien dire. Je ne comprends pas ces gens consommant des produits comme ça. Le dealer repart pendant qu’elle range son cannabis et moi je fini d’une traite ma pinte avant de partir. Comme je l’ai dit ça ne me regarde pas et puis vu son manque total de conviction total, je ne vois pas ce que je peux faire pour elle. Une fois dehors, j’attends un peu à l’air frais en repensant à cela et je décide de finalement rentrer de nouveau. Je m’installe en face de la jeune femme sans même lui demander si je peux car en fait je ne veux pas de sa permission et je n’en ai pas besoin. Je la regarde avec un regard assez énervé car au fond je le suis après elle et son manque de caractère. Pourquoi être aussi faible et se pourrir le cerveau ?
- Qu’est ce que tu vas y gagner en consommant ce que tu as mis dans ton sac à main ? Tu veux attraper une merde et en mourir ? Je ne te connais pas, mais je ne te comprends pas plus. Je trouve ça pathétique ce que tu fais … maintenant fais ce que tu veux, je n’ai plus rien à te dire. Démonte toi bien le cerveau tu as raison et comme ça tu ne seras plus consciente de rien du tout et t’auras tout gagné
J’ai suffisamment vu ma mère ainsi et ne pas comprendre ce qu’il se passe surtout que fumette et alcool ne font pas bon ménage. Je me lève et je lui jette un dernier regard relativement sévère et je sors de là
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Adaline & Alejandro
Je ne sais pas ce qui m’a pris d’agir ainsi, d’accepter si facilement le joint. Même si j’ai déposé ma sacoche sur la table, je peux sentir sa présence au fond de celle-ci. Ce serait si simple de m’en servir : j’étire le bras, j’y glisse ma main et j’en retire… Ah, et puis merde ! Je n’ai pas de briquet ! Je grogne, me trouvant stupide d’acheter un joint sans avoir de feu pour l’allumer. Bah, dans le pire des cas je n’aurai qu’à en demander. Il y a toujours au moins une personne qui possède un feu dans un bar. D’ailleurs, les hommes en noir se lèvent subtilement pour quitter le bar sans me jeter de regard. Leur transaction terminée, et un petit bonus en prime de ma part, ils n’ont plus aucun intérêt à trainer dans ce genre de place. Je regarde ma montre, me disant que le bar devrait bientôt se remplir considérant qu’il approche 21h30.
Je sirote tranquillement ma sangria en regardant la télévision ton audace est plus forte que toi et que tu décides de t’interposer devant moi en t’assoyant nonchalamment. Je dépose mes yeux sur toi, surprise par ton initiative. Mais dès que tu ouvres la bouche, je deviens irritée. C’est loin d’être la journée pour venir me faire la morale. Sincèrement, tu te prends pour qui à la fin ? Je dépose lentement mon verre sur la table sans détourner mon regard. Je ne peux m’empêcher de remarquer que tu as une sacrée allure, mais je ne me laisse pas dupée si facilement. Je ne sais quelle mouche t’as piqué de venir m’interrompre ainsi, mais je suppose que ton devoir de super-héros est plus fort que toi. Tu tentes de me sauver de quoi ? De ma propre conscience ? Bon, tu sais ce qui est arrivé, et puis ? Impossible de mentir dans ce cas, allons-y carte blanche.
- Premièrement, bonsoir. Je m'appelle Adaline, et toi?
Si, je tiens à mes formalités. Et puis, ne crois pas que je vais bien t’accueillir alors que tu m’adresses la première fois la parole, sans me dire ton nom en plus, pour envenimer ma soirée. Je tente du moins de paraitre encore plus bête que toi, mais d’une façon plus sophistiquée.
- Maintenant, tu dois vraiment avoir rien à faire de ta vie pour faire la morale à une inconnue ainsi
Je te fais un demi-sourire. Allez, tu ne croyais pas non plus que j’allais bien prendre ton commentaire ? Si c’est le cas, tu dois avoir une sacrée estime de toi-même !
- Et puis, t’as quel âge à la fin pour me faire une telle leçon ? 24 ans ?
J’ai été détruit par deux personnes mais plusieurs paramètres sont entrés en compte dans ma destruction qui fut longue, périeuse et très douloureuse. Mais les éléments qui ont empirés les choses pour moi sont bien l’alcool et la drogue. Ma mère ne ressentant plus rien et n’étant plus consciente lorsque mon père la battait, ce dernier s’est vu prendre ce plaisir avec quelqu’un qui ressentait la douleur, et ce fut moi bien entendu et ce même si je n’étais qu’un enfant. Quand je vois cette jeune femme aussi faible et lâcher aussi facilement l’affaire avec ce dealer, je ne peux m’empêcher de me rappeler de cela, de toutes les mauvaises actions que ma mère a fait et les conséquences de celles-ci. Je ne suis pas du genre à m’occuper de ce qui ne me regarde pas, mais là je ne peux pas laisser faire cela et j’essaye de donner un électrochoc à cette pauvre femme, mais cette dernière ne prend pas cette pseudo agression pour de l’aide et me demande en gros de me présenter avant toute chose alors qu’elle me donne son prénom
-Je m’en fiche de cela et je ne compte pas te donner le mien puisque je ne vais pas parler avec toi bien longtemps … ça n’en vaut absolument pas la peine
Effectivement parler avec une personne aussi faible, pathétique et pitoyable ça n’en faut pas la peine et je pense avoir mieux à faire, chose que d’ailleurs cette dernière s’empresse de me dire et qui me fait bien entendu immédiatement monter en pression
-Si tu n’es pas suffisamment intelligente pour comprendre pourquoi je fais cela je ne peux vraiment rien pour toi et c’est bien malheureux
Elle poursuit d’ailleurs en me demandant mon âge comme pour me signaler qu’elle est plus vieille que moi, que je lui dois le respect et non pas lui faire la morale alors que j’ai quelques années de moins
-Une fois de plus mon âge ne te regarde pas et ce n’est pas un détail très important car ça serait fort humiliant pour toi. Parce que toi tu as quoi ? Au vue de ton visage marqué, tu dois au moins avoir la trentaine si ce n’est plus, et pourtant même à 30 ans tu es irresponsable … Ne te méprends pas, je me fiche de ton sort et tu peux te retrouver au fin fond d’un lac après t’être fait violer que je m’en ficherai car en quelques sortes tu l’aurais cherché, mais c’est surtout les dégâts que tu risques de faire en repartant après avoir fumé ta merde ! Mais prendre le risque de détruire la vie d’une personne ça ne te dérange pas bien entendu !! Ta propre vie c’est ton soucis et je te rassure tout le monde dans ce bar s’en fou. En revanche celle des autres qui n’ont rien demandé non. Alors j'ai peut être 24 ans selon toi, mais je suis beaucoup moins con pourtant
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Adaline & Alejandro
Okkkkayy, j’ai affaire à monsieur-qui-sait-tout et qui continue de se la jouer devant moi. Je ne t’écoute que d’une oreille, bien que j’entende bien ce qui se cache derrière cet air de snob fini. Sincèrement, j’hésite entre trois émotions : la colère, la surprise et l’irritabilité. La colère : n’importe qui de censé et qui a un peu d’égo se sentirait attaquer par tes propos (tu le réalises, à la fin, n’est-ce pas?). Tes paroles sont rabaissantes et intolérables, même venu d’un simple inconnu. La surprise : c’est tellement une réaction instantanée, incorrigible, impardonnable (et ajoute tous les in- que tu voudras!) que je suis surprise que tu aies le culot de me parler ainsi. Le respect, tu connais? L’irritabilité : Oh allez, assemble le tout ensemble et je suis très irritée! Bref, j’aurais bien aimé garder mon semblant de respect que j’avais encore pour toi à cet instant, mais tu as réussis à le faire éclater le peu de tact qui me restait. Bravo champion!
- Okkay, je t’arrête tout de suite. Je ne sais pas ce que t’as vécu dans ton enfance, mais ce n’est pas mon problème si t’as eu de mauvaises expériences dans ta vie avec la drogue gamin. J’s’ais pas ce qui t’es arrivé, mais je ne suis pas cette personne.
D’après le long monologue que tu as radoté, c’est clair comme de l’eau de roche que tu prends cette histoire personnelle. Mais je ne suis pas de ta famille, alors fiche moi la paix à la fin. D’ailleurs, si tu ne comptes pas me donner ton nom, alors pourquoi es-tu encore assis à ma table au lieu d’aller foutre ton nez ailleurs? Ah oui, les super-héros sont toujours là au mauvais moment (du point de vue des méchants en tout cas) Je ne peux m’empêcher de continuer de parler, étant donné que je n’ai plus de filtre et qu’il m’a littéralement pompé.
- Et puis, tu sais quoi? Ce n’est pas avez du pot que je vais me calciner le cerveau! Ça prend quelque chose de pas mal plus fort que ça pour te faire perdre la tête. Et puis, si je voudrais fumer de la merde j’aurais juste à foutre ma tête dans un bol de toilette!
Bon, ok là je dois avouer que je dis n’importe quoi. Ma phrase m’empêche de garder mon sérieux, et j’éclate de rire devant ton visage surpris. Eh oui, je peux te surprendre moi aussi! Je me remets de mon fou rire, incapable de vraiment être en colère contre toi tellement je trouve ta réaction exagéré. Si, je sais les risques de prendre de la drogue et j’ai eu le droit à en vivre les conséquences il y a quelques années de cela. Je n’ai pas besoin que tu viennes y mettre ton nez.
- Et c’est quoi la différence entre l’alcool et la drogue? Tu risques de mourir d’une cirrhose avant de mourir d’une overdose de pot!
Je ne comprendrais jamais ce genre de personne qui fume pour oublier ses soucis et de même pour ceux qui boivent. Tu peux boire en soirée pour t’amuser un bon moment, mais à aucun moment boire pour oublier n’est quelque chose d’intelligent et d’utile puisque l’on ne fait qu’empirer les choses et même provoque une dépendance à la drogue ou l’alcool. Je ne me démonte donc pas en disant clairement à cette jeune femme ses quatre vérités à ce propos. En revanche je ne comprends pourquoi elle vient parler de mon enfance sur le tapis car elle n’a rien à faire dans ce sujet.
-Tu m’expliques ce que vient faire mon enfance sur le tapis là ? Tu es à cours de réponse et t’essaye de t’accrocher à un truc pour me piquer à vif et me faire réagir ? Dommage ça ne marche pas du tout
Vous n’avez pas idée à quel point je me contiens actuellement et elle a une chance inouï d’être une femme et pas un homme parce qu’elle aurait pris mon poing dans les dents directement et même avant d’avoir eu le temps de finir sa phrase pour dire vrai. Je pense en revanche que j’ai dû la blesser dans son estime et du coup elle s’est raccroché à un élément qui ne rate pas : l’enfance. C’est soit tout blanc ou soit tout noir donc une chance sur deux pour toucher son interlocuteur. Bien entendu que je suis touché ou plutôt que ça m’énerve, mais je ne dois pas lui montrer. Quand elle me parle de fumer de la merde je suis surpris d’abord ne sachant pas ce que ça vient faire là non plus, puis je l’applaudi tout en la regardant
-Bravo ! Je vois que t’as fait l’école du rire. Regarde tout le monde autour est plié par ta petite tentative de blague … non c’était de la grosse merde comme tu peux voir, un gros bide
Le monde commence à influer dans le bar et c’est de bonne augure car je ne compte pas du tout rester avec ce déchet un instant de plus. Finalement elle termine en marquant quelques points mais pas suffisamment car ce qui me concerne je ne bois pas plus que de raison ou du moins pas là
-Je ne pense pas qu’une pinte de bière équivaut à ce qu’il y a dans ton pet ! Et puis tu n’es pas en train de boire de la sangria toi ? Le mélange des deux en plus. T’as pas inventé l’eau chaude c’est une certitude. Et si tu as une blague, épargne nous je t’en prie et épargne toi aussi par la même occasion
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Adaline & Alejandro
Bon sang que tu ne démords pas! Je tente d’alléger l’atmosphère (même si j’ai plutôt raté mon coup) mais tu ne fais qu’empirer les choses en ajoutant des mots sans queue ni tête. Si, t’as ni de queue ni de tête à ce que je peux voir! (Bon, j’exagère un peu mais ce n’est pas grave) À voir ta tête lorsque je parle de passé avec la drogue, je sais que j’ai raison. T’as mordu à l’hameçon sans même le savoir. Je tente de te répondre sans être trop bête, car je sais avoir un peu de tact sur des sujets aussi délicats.
- Eh bien, si tu ne t’étais pas senti attaquer par mon action tu ne serais jamais venue me voir. Pour que le simple fait qu’une étrangère ait le goût de fumer un joint de pot te fasse autant monter sur tes chevaux, je présume simplement que t’as dû en voir qui t’a traumatisé dans ton enfance. Mais hey, je ne suis pas psychologue et je ne disais pas ça pour être méchante. Ta réaction est tellement ridicule et exagérée que je ne vois pas comment ça peut en être autrement.
Si, car en temps normal on vit selon le principe de vivre et laisser vivre. Il est rare, les moments ou quelqu’un va intervenir auprès d’un inconnu, sauf qui la situation devient personnelle.
- Tu prends mon cas comme une histoire personnelle alors que tu devrais tout simplement foutre ton camp. D’ailleurs, qu’est-ce qui te retiens de partir?
Mais tu ne quittes pas! Non, t’es beaucoup trop intéressé à ruiner ma petite soirée tranquille (déjà que j’ai eu une journée de MERDE, tu viens en ajouter) Le peu de moral que j’ai retrouvé en faisant mon allusion à la toilette disparait du moment que tu tapes dans tes mains. Je ne sais pas si tu réalises que c’est LA chose qui me manque grave de respect. Il y a beaucoup de choses que je peux tolérer, mais t’as un sale problème t’attitude c’est incroyable. Je ne sais pas comment je me sens présentement, un peu trop obnubilé par le centre de ma profonde haine envers ta personne et ton égo démesuré. Ah oui, et ton manque atroce de respect envers l’univers en entier. Tout ce que tu aurais mérité à cet instant n’est qu’une bonne et sale gifle. Mais j’ai plus de classe de ça. J’entends plusieurs personnes prendre place autour de nous. Le bar commence à affluer, il est temps que cette conversation s’achève.
- Est-ce que ton manque de respect à des limites? Je tente de détendre l’atmosphère parce que tu me soules grave et que j’ai plus de tact que ta pauvre personne, et tout ce que tu fais c’est de creuser encore plus profond. Va te perdre dans un autre bar, je vais aller fumer ce joint en ton honneur!
Je suis en colère, oui, mais je blague aussi en même temps. Tu ne mérites pas que je gaspille cette drogue pour toi, même si je sais que tu vas t’enflammer à ce que je dis. En fait, t’es comme un brasier qui ne s’éteint jamais. Mais là, tu viens de faire une erreur. Ou du moins je n’ai pas du tout compris ton allusion à l’eau chaude. Je pince mes lèvres pour m’empêcher de rire. Depuis ton arrivée, je tangue avec la colère et le rire. Ce n’est pas un bon mélange d’émotions car elles sont très contradictoires.
- Inventer l’eau chaude? T’es sérieux? T’es pire que moi avec mes toilettes!
Et je ris une fois de plus. Si, j’ai le rire facile et je m’en fou bien présentement.
- Allez, démords un peu, je ne t'ai rien fait. Alors si tu veux partir, vas-t-en. Mais si tu comptes rester, soit gentil un peu et je n'y toucherai pas à ce putain de joint!
Une chance que je ne suis pas rancunière. En 2005 (je me rappelle lorsqu'Antoine m'avait fait exploser sur la route) tu te serais probablement mérité une bonne gifle. Mais maintenant, avec les années et un peu de recul, I know better
Son attitude me déplait fortement. Je lui viens en aide pour ne pas qu’elle touche à ce joint pour ne pas risquer sa vie ou plutôt son honneur car avec ce genre de chose on devient vite un légume, et elle ne peut pas s’empêcher de m’envoyer bouler. Alors c’est sûr que comme à mon habitude, lorsque quelque chose me déplait je ne peux m’empêcher de dire ce que j’en pense et en étant pas tout le temps agréable comme là, mais si je lui aurais dit gentiment de ne pas y toucher elle m’aurait ri au nez simplement en me disant comme tout à l’heure que j’étais plus jeune et que je n’avais rien à lui dire
-Tu m’expliques ce que tu ne comprends quand je te dis que je viens uniquement parce que justement je ne souhaite pas que tu la fumes. Je vais essayer de me calmer, mais tu ne vois pas ce que cela fait peut être ? J’ai vu des personnes détruites pas cela et pas spécialement dans mon entourage. Je ne te connais pas mais je ne vois pas l’intérêt de ce que tu fais, si ce n’est te tuer à petit feu. Maintenant si tu souhaites mal tourner c’est ton choix
Il faut que j’évite du mieux que je peux et sans être trop suspicieux le sujet de l’enfance car elle ne se rend pas bien compte de quelle connerie elle est en train de faire en parlant de ça et en insistant en plus.
-Peut être le simple fait que tu me répondes ? Non tu ne penses pas ? Je t’invite à réfléchir un peu avant de parler
Je ne me montre pas irrespectueux, mais il me faut simplement me venger indirectement pour ce qu’elle a fait ou plutôt dit en mettant mon enfance sur la tapis. Peut être ce n’était pas dans le but d’être agressive comme elle le dit, mais moi je le sens comme ça
-Ce n’est en aucun cas un manque de respect. N’inverse pas les rôles car de base je viens dans le but de te créer un stimulant pour t’empêcher de prendre cette drogue et de lâcher aussi facilement ce billet comme tu l’as fait. Maintenant comme je t’ai dit fume le si tu veux, mais que j’évite d’apprendre que cela a eu des répercussions sur d’autres personnes qui n’ont rien demandé. Ta vie tu la mènes comme tu veux et si tu n’es pas assez censé pour parler à quelqu’un plutôt que de prendre ça c’est ton choix une fois de plus … mais n’inclus personne dans cette équation mortelle
Après m’être moqué de sa blague, je vois qu’elle n’aime pas trop cela et elle essaye de me rendre la pareille lorsque j’utilise l’expression « Inventer l’eau chaude » et elle rigole en se moquant de cela et je la regarde avec des gros yeux surpris qu’elle ne connaisse pas cette expression
-Désolé de te l’apprendre mais c’est une expression bien connue en fait et ça signifie que la personne n’est pas la plus intelligente du monde bien au contraire. Un peu de culture ça ne fait jamais de mal.
Je me doute qu’une fois de plus elle va prendre cela mal et c’est son problème à vrai dire. Si elle n’est pas assez intelligente pour ne pas fumer c’est son souci à elle. Seulement contrairement à ce que je peux penser, elle devient un poil plus calme et elle tente d’apaiser les tensions et je vais lui laisser une chance
-Content de voir que tu es une personne réfléchie finalement. Je n’ai absolument rien contre toi et mon but premier était de t’aider à ne pas te pourrir avec ça. Certes je n’ai pas été tendre mais il fallait que je sois dur sinon ça n’aurait pas eu d’impact sur toi. Bon finalement tu le mérites peut être … je m’appelle Alejandro et pour info j’ai 27 ans. Je ne suis pas aussi jeune que ça malheureusement
Je lui souris avant de tendre ma main à cette dernière pour faire les présentations officielles
L'alcool est le pire ennemi de l'homme. Mais la bible nous enseigne d'aimer nos ennemis
Adaline & Alejandro
Je ne sais pas ce que je t’ai dit, ou du moins je ne sais pas par quel miracle tu commences à te calmer. Je veux bien t’écouter, ou en fait c’est ce que je fais présentement, et je sais que tu as raison dans un certain sens. Je sais très bien les ravages que peut faire la drogue (Cynthia ne s’en est pas très bien sorti au contraire de moi) Je suis autant surprise pour le revirement de situation que par le début de celle-ci. Autant tu me paraissais une plaie lorsque tu t’es assis en face de moi, autant je me demande si tu n’es pas un ange en réalité. Si, un ange car je sais très bien que je pourrais le regretter si je finis par fumer ce joint. Cela fait déjà quelques années que je n’y ai pas toucher, et je sais que je pourrais facilement retourner dans ce vieux vice si j’y retouche une autre fois. Je te souris, beaucoup plus sereine que tantôt.
- Tu vois, quand tu veux tu sais entretenir une discussion convenable ! Mais sincèrement, ça fait des années que je n’ai pas toucher à de la drogue, j’ai simplement eu…une grosse semaine et j’en sentais le besoin simplement.
Bien que tu te sois calmer, tu restes très direct dans tes réponses. Je suppose que cela fait partie de ta nature en tant qu’être humain, et je ne fais qu’hausser les sourcils lorsque tu me demandes de penser avant de parler
- Je pourrais te demander la même chose tu sais…
Malgré tout, tu continues d’insister. Bon, je n’ai pas vraiment précisé que je n’allais pas le fumer à la fin ce joint (un peu par ta faute d’ailleurs) mais tu continues tout de même de radoter de ton côté. Je lève les yeux en l’air en soupirant car tu me blases malgré tout. Tu ne fais que te répéter depuis tantôt.
- Je n’aurai pas besoin d’y toucher gamin, si t’as un meilleur moyen d’oublier que je viens d’enterrer mon propre amant dans ma cours arrière…
Ok, cela peut paraitre vraiment louche. Je le réalise en terminant ma phrase, mais je décide de ne rien ajouter. Je ne te connais pas, mais j’ai la forte impression que tu n’hésiteras pas à me poser des questions si le sujet t’intéresse. Lorsque je ris de ton expression, tu le prends mal (enfin, est-ce qu’il y a une seule chose que tu n’as pas mal pris depuis le début de notre conversation) et je me renfrogne un peu.
- Eh bien tu sauras que je suis quelqu’un de très intelligent et de cultivé. Mais cette expression m’était inconnu. Évite de juger les gens par de simples paroles alors que tu ne connais rien sur eux…
Dans un certain sens, je crois que nous nous ressemblons toi et moi. Nous n'avons pas peur de dire les quatre vérités, même si cela peut enflammer les choses. C'est peut-être pourquoi je ne t'ai pas gifler, on ne sait jamais. Je ne dis pas cela pour être méchante, mais c’est une vérité aussi vieille que la création du monde. Et puis, comparativement à ta réaction, je me trouve bien sage. Lorsque je me décide enfin de te dire que j’ai pris ma décision, je te sens un point plus détendu. Bien. Je te souris en te répondant, parce que la tournure de la situation m’amuse bien.
- Je te l’ai dit que je suis intelligente ! Dès fois on nous donne peu de choix, et aujourd’hui en est un. Mais j’ai fait mon choix, alors ne t’en fait pas je ne pourrirai pas la vie de mon fils ce soir en revenant stone à la maison…
Je souris de plus belle lorsque tu me donnes ton nom.
- Alejandro? C’est un beau prénom. Un brin espagnol, je me trompe ? Tu parais plus jeune je dois te dire, et c’est un compliment. Ah, et j’ai 31 ans pour ma part, mais ce n’est pas les rides qui font que j’ai cette âge-là…
Je me suis montré très dur avec cette fameuse jeune femme du nom d’Adaline si je me souviens bien, mais c’était vraiment pour la bonne cause, et si je me suis montré ainsi c’est pour son bien. Seulement elle avait tenté de me piquer et elle m’avait mal parlé par la suite, ce qui n’a rien arrangé les choses et vu mon caractère volcanique forcement ça sent le roussi. Malgré tout j’ai réussi à me calmer et c’est une bonne chose pour la suite de notre conversation sauf si elle compte remettre de l’huile sur le feu
-Tu ne t’es pas plus montrée coopérative hein. Je ne doute pas de ce que tu me dis mais je me base sur ce que je viens de voir. Et si ça fait longtemps, dans ce cas ne replonge car tu n’en sortiras pas cette fois
Forcément si elle me dit que ça fait longtemps, je me dis qu’elle a dû à un moment ou un autre sombrer méchamment dedans et dans sa voix je ressens cette ancienne addiction. Je ne suis pas psy, mais simplement je sais reconnaitre avec ma connaissance personnelle de ma mère. Quand elle me demande de réfléchir moi aussi avant de parler tout en haussant les épaules je ne lui réponds pas car ce n’est aucunement agressif et au contraire je pense peut être même l’avoir blessée au fond ce qui n’est pas mon intention. Quand je lui explique une dernière fois qu’elle risque de faire n’importe quoi, elle lève les yeux au ciel. Ce qu’elle me dit sur son amant est vachement glauque mais je fais comme si je n’avais pas entendu le fait qu’il soit mort et enterré dans sa cour ce qui est aussi très bizarre
-C’est peut être radical mais la meilleure solution est de t’en trouver un autre tout simplement … En revanche arrête de m’appeler gamin ça ne me plait pas vraiment et je suppose que tu ne veux pas qu’on reparte sur les mêmes bases qu’au début. Je me trompe ?
Je ne dirais pas que cette jeune femme m’effraie, mais elle m’intrigue. Son mode de fonctionnement est pour le moins étonnant et jamais vu. Je ne suis pas son psy donc honnêtement je ne veux rien savoir sur son amant, je m’en contre fou totalement
-Je t’aurais appris quelque chose alors c’est une bonne chose. Ta journée ne sera pas si pire que ça
Je préfère mettre un peu de bonne humeur maintenant et je rigole avec cette dernière de mon commentaire en espérant qu’elle ne prenne pas ça pour une moquerie. Moquerie ou non, en revanche la jeune femme me confirme qu’elle est intelligente et va finalement pas fumer cela par rapport à son fils. Si ce dernier peut l’aider à la garder loin de ça c’est une bonne chose
-Tu vois que quand tu veux tu fais quelque chose de réfléchi. Pense plus souvent à ton fils dans ses moments là et ça t’éviteras de rencontrer des mecs qui viennent mal te parler parce que tu comptes fumer
Je rigole de nouveau avant de lui sourire car bien entendu je parlais de moi en disant cela, mais comme elle me l’a dit elle est suffisamment intelligente donc elle risque de comprendre assez rapidement. Elle me sourit à son tour sincèrement je suppose et il me semble que c’est la première fois
-Merci c’est gentil, mais tu sais Adaline c’est pas mal non plus, je trouve cela original. Oui et pas qu’un brin, je suis totalement espagnol. Ne t’en fais pas, je prends cela comme tel et pour ce que je t’ai dit je me doute que tu n’es pas si vieille que ça … tu es juste marquée à force de pleurer ton amant. Vis ta vie maintenant
Je lui souris et je passe ma main sur son visage commençant à caresser sa joue tendrement comme pour la calmer, la détendre et lui donner le temps d’un instant ce que son amant ne peut plus lui donner
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Adaline & Alejandro
Voilà, t’as gagné. Je sais que tu as raison, et tu sais très bien que c’est le cas. Tu en profites pour pavaner ta fierté de coq, la tête bien haute. Si, si, je te laisse gagner un peu de terrain mais pas trop tout de même.
- Je sais, je sais que ce n’est pas bien. T’as gagné, arrête d’en parler maintenant s’il te plait
Je continue de sourire, je ne voudrais pas te froisser encore plus. Quoi que, tu sembles froissé une fois de plus. Je t’appelle gamin pour rigoler, et voilà que tu fais la grosse tête encore. T’as vraiment un sale problème d’attitude, t’es au courant ?
- Tu veux que je t’appelle comment alors ? Et pas besoin de menaces non plus, je sais bien me tenir
Je te fais un clin d’œil pour pas que tu prends la grosse tête encore. Sincèrement, vais-je marcher sur des œufs toute la soirée ? Non, je n’y compte pas. Enfin, j’espère. Tu dois vraiment être un dominant dans la vie de tous les jours, et j’en viens même à me demander si tu n’as pas tout ce que tu veux dans la vie. Qu’arrive-t-il lorsqu’on te dit non ? Et me trouver un autre amant la journée même que je viens de l’enterrer ? Tu y vas fort un peu je crois. Je prends le temps de jeter un coup d’œil aux alentours pour réaliser que la salle s’est complètement remplie, et qu’une femme vient de débarquer sur la scène pour pavaner son corps presque nu. Je reporte mon attention sur tes beaux yeux. Je t’écoute parler, et devient de plus en plus incertaine à mesure que la conversation avance. Lorsque tu approches ta main de mon visage, je fige. En temps normal, je suis une femme très volage et j’aurais surement apprécié un peu de compagnie. Mais ce n’est pas une soirée normale, et je prends ton geste d’une manière un peu déplacé. Pour ne pas blesser ton égo, je te souris en déposant ma main contre la tienne et en la descendant pour l’enlever de ma joue.
- Je reviens
Je te fais un clin d’œil avant de me lever, de prendre ma sacoche, et de partir en direction des toilettes. Une fois que je me suis enfermée dans la toilette, je soupire en roulant les yeux. J’ai la tête qui tourne, et j’ai sacrément chaud. Je ne sais pas vraiment comment je devrais réagir en de telles circonstances, mais je suppose que tu as raison. Pleurer Francisco n’est certainement pas la meilleure façon de m’en sortir. Je sors le joint de ma sacoche, et je le regarde sous tous ses aspects pendant quelques secondes. L’envie est forte de sortir des toilettes et de trouver un feu pour l’allumer, mais je dois penser à Lyam. J’ai été assez irresponsable comme mère que je n’ai pas l’intention de continuer sur cette voie. En acceptant que Lyam vie dans ma maison, j’ai mis un point sur les i concernant mon ancienne vie. Sur un coup de tête, je jette le joint dans la toilette et l’active. Je le regarde descendre et puis disparaître de ma vue. Tout de même soulagée, je m’appuie contre le mur et pousse un profond soupir. Une bonne chose de faite. Je ressors néanmoins après quelques minutes, ne voulant pas t’inquiéter. Je compte bien passer une bonne soirée en ta compagnie, si nous pouvons tout de moins finir par s’entendre. Je m’assoie en face de toi et prends sans réfléchir une profonde gorgée de ma sangria. Je vois ta main approcher rapidement et tu…
Je vois que madame est une très mauvaise perdante et qu’elle n’aime pas avouer ses torts. En fait c’est plutôt logique car je ne connais pas énormément de personnes pour ne pas dire pas du tout, qui aiment cela. Avouer à tout le monde que l’on se trompait sur toute la ligne ça n’a rien d’intéressant du tout enfin si mais rien de cool plutôt. Elle me demande alors de ne pas épiloguer plus longtemps sur ce fait, et en gros de rester humble et c’est ce que je fais bien qu’un petit sourire s’affiche sur mon visage. En aucun cas c’était pour la narguer ou quoi mais simplement comme satisfaction de voir que j’ai finalement eu raison et que je lui ai fait entendre raison. Je suis peut être plus jeune mais ça n’empêche que je reste réfléchi et je pense que ce soir en est la preuve. D’ailleurs quand elle me demande de ne pas lui mettre la pression ainsi que quel nom je veux avoir je me mets à rire immédiatement
-Alejandro tout simplement. J’ai un prénom donc autant qu’il serve non ? Les surnoms ça attendra un peu
Elle me fait un clin d’œil et j’esquisse un sourire tout en la regardant. Son explication à propos de son amant est bizarre dans le sens ou un amant reste un amant donc un homme de passage alors tôt ou tard il aurait quitté sa vie, alors pourquoi se crever le cerveau pour si peu ? La mort n’est pas une petite chose c’est vrai, mais ce n’est pas comme si c’était son homme ou un membre de sa famille, c’était juste un homme avec qui elle passait du bon temps. Je trouve donc sa réaction surdimensionné mais je n’en dis rien car peut être qu’il y avait plus que ça mais qu’elle refuse de l’admettre. En tout cas moi je ne suis pas ici pour parler de son défunt amant alors en la voyant un poil fébrile, je pose ma main sur sa joue et elle me sourit tout en mettant la sienne par-dessus avant de l’enlever et me signaler qu’elle part mais compte revenir. Je m’occupe simplement de hocher la tête, et alors qu’elle se met à partir en direction des toilettes, plusieurs mecs se retournent pour la regarder. Je ne sais pas ce qu’ils se disent et je m’en fou. Je commence à avoir de nouveau soif et la soirée commence à battre son plein alors autant en profiter. Je me dirige vers le comptoir pour prendre une autre pinte de bière et pendant que je fais ça, un mec met un comprimé dans le verre d’Adaline sans que je puisse la voir, et repart. Je reviens donc à ma table une fois servi, et je vois la jeune femme revenir toute souriante. Une fois assise elle prend son verre et alors qu’elle commence à tremper ses lèvres dedans, je vois le comprimé en train de mousser au fond du verre alors je lève ma main rapidement pour enlever le verre de ses lèvres.
-Non ne boit pas !!!
Quand je lui enlève son verre, elle semble troublée et choquée et je ne sais pas si c’est la drogue qui fait effet ou si c’est mon action mais elle ne comprend pas trop
-Tu as pas trop bu j’espère. Dans ton verre quelqu’un a mis une drogue en comprimé pendant que je prenais ma commande … Regarde
Je lui montre alors son verre par le cul pour qu’elle puisse voir le fameux objet à risque
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Adaline & Alejandro
…Et tu m’enlèves mon verre de mes mains avec une force inattendue. Je termine d’avaler ma gorgée en te regardant sans vraiment comprendre ce qui vient de se passer. Vas-tu m’empêcher de boire de l’alcool en plus de me priver de drogue? Vas-tu me faire un long monologue interminable sur la prévention de la consommation d’alcool et les risques qui y sont associés, en plus de pourrir l’existence de mon fils (qui est au Québec présentement alors que je fouttre ma vie en l’air cela ne le concerne pas vraiment même si tu as surement présumé qu’il vivait avec moi. Normal, je me suis mal exprimé) Je suis trop surprise pour te poser la question, et tu profites de mon moment d’hésitation pour ouvrir la bouche. Je me prépare à un discours dénigrant sur mon lamentable état, mais ce n’est pas du tout ce que tu dis. Au lieu, je te laisse parler en m’appuyant le dos contre la chaise comme si j’allais me transformer en eau. Je ne comprends pas ce que tu me dis, ou plutôt je crois que je ne veux pas comprendre. Tu me montres le verre, et je ne peux plus feindre l’innocence. Je comprends trop bien ce qui vient de se passer et je ne sais pas si je devrais en rire ou bien crier au scandale jusqu’au poste de police. Je te regarde avec un regard d’impuissance mêlé d’ironie
- Et dire que je viens tout juste de jeter le joint pour ne pas être tenté de le prendre dans la soirée… C’est ironique quand même…
Je pose mes yeux sur le verre que tu tiens toujours dans ta main. Il n’y a plus de bulles, plus aucun signe de cette infraction. Et si j’avais pris plus de temps aux toilettes, aurais-tu remarqué ou me serais-je ramassé comateuse sur le plancher du bar? Je ne sais même pas ce qui se trouve dans le verre. Il y a de fortes chances que ce soit du LSD, mais il y a aussi des chances que ce soit autre chose. Bah, je verrai avec les effets secondaires. Car je suis convaincue que même si tu m’as arrêté, j’ai dû avaler de la drogue malgré tout.
- Je devrais peut-être aller me faire vomir, même je ne crois pas que j’aie le temps avant que la drogue entre dans mon système. D’ailleurs, j’ai vraiment aucune idée de ce qu’il y dans le verre, et ça me fait peur un peu…
Oui, j’ai peur. Et si c’était de l’extasie? Si c’était quelque chose de plus fort, quelque chose qui pourrait gravement m’endommager? Je t’observe, figée et crispée à cette idée.
Je me demande qui a bien pu faire ça bien qu’au fond je sache que cela a été fait alors que j’étais au comptoir pour me commander ma seconde tournée de boisson puisque c’est le seul moment ou j’ai été ailleurs qu’à la table et donc inattentif sur ce qu’il s’y passait là bas. Mon intuition me dit que c’est une des personnes du groupe derrière nous mais je ne peux pas tirer de conclusion comme ça sans réellement avoir de preuve tangible. Je me suis donc décarcassé pour qu’elle ne finisse pas droguer par son joint et finalement elle se retrouve tout de même droguer.
-Ironique je pense que c’est le mot bien que ça ne soit pas drôle en soit. Quelque chose me dit que la drogue que tu as prise est faite pour que tu acceptes beaucoup plus facilement que prévu de coucher. Je vais devoir t’avoir à l’œil un peu
Je pense aussi avoir ma petite idée sur comment réussir à retrouver celui qui a fait ça mais je ne lui dit rien et je lui montre le plus rapidement possible ce qu’il y a dans le verre avant qu’il ne s’évapore. Maintenant j’espère qu’elle ne va pas penser que je suis cela qui aura fait ça car si jamais je voudrais la mettre dans mon lit, je m’y prendrais différemment puisque je ne vois pas le plaisir que l’on prend lorsque la personne n’est pas spécialement consentante. Je suis persuadé que ça se ressent. Enfin bref j’essaye de sentir le contenu du verre pour voir si ce dernier sent quelque chose d’autre que la sangria et non l’odeur est bien camouflée. Impossible donc de se méfier
-Je ne sais pas trop je dois te dire. Je ne sais pas si tu as bu une substance suffisamment conséquente ou même si le simple fait de vomir va y changer quelque chose. Maintenant la drogue est dans ton sang … il y a plus rien à faire. Si ce n’est se venger et j’ai mon idée, mais tu dois rester là pour surveiller ton pichet de sangria
Je lui donne un sourire alors que j’hoche la tête. Je me lève vers le comptoir de nouveau pour rendre le verre quasiment plein et en demander une autre chose qu’il fait. J’en profite pour lui expliquer et lui demander si ce serait possible qu’il essaye de regarder tout de suite sur les caméras au lieu d’attendre demain puisque c’est grave tout de même. Il accepte et revient pour me montrer un homme de la table de derrière. Je le remercie en lui donnant un billet pour sa coopération et je retourne vers Adaline. Je lui souris de nouveau
-Je sais qui c’est, mais il faut la jouer filou ok ? J’ai pris un autre verre sans rien dedans. Je vais te servir discrètement de manière à ce qu’il ne voit pas. Toi tu vas boire cul sec ton verre et donc il va penser que tu es toute faite pour lui. Drague le du coup et ensuite emmène le dehors à l’abri des regards et venge toi. Je peux t’aider en ce qui concerne ça si tu veux. Tu as tout saisi ?
Je lui sers alors un autre verre de sangria discrètement que je pose devant elle et je lui fais un clin d’œil. Va-t-il tomber dans le panneau ou il nous a vu venir ?
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Adaline & Alejandro
J’acquiesce d’un hochement de tête. Nous sommes dans un bar, donner de la drogue pour enlever l’inhibition serait tout à fait logique (bien que je n’en aie pas vraiment déjà en partant, il n’aurait pas vraiment eu besoin de drogue pour me faire faire des choses ! Et puis, qui est assez taré pour me droguer alors que je suis accompagné par un autre homme ? Il pensait peut-être que tu n’étais que de passage au vu de notre discussion…) Bien que je ne te connaisse pas vraiment, je ne crois pas que tu aies celui qui a mis de la drogue dans mon verre. Premièrement, tu m’avais l’air beaucoup trop sincère lorsque tu parlais contre la drogue pour que je crois que ce soit toi. Deuxièmement, pourquoi m’enlever le verre pour pas que je bois la fin du verre ? Non, je sais que tu es innocent, si ce n’est que d’avoir quitté mon verre des yeux… Je comprends que tu veux faire ton homme vaillant, mais je n’ai aucune intention de rester assise à cette table si tu as une petite idée de la personne derrière tout ça. Non, tu me connais mal si tu crois que je vais accepter de rester sans rien dire. Or, tu te lèves sans me laisser la chance de te suivre. Je réalise que tu vas parler au barman (pas une mauvaise idée) et je ne dis rien lorsque tu reviens avec quelques informations. Je le regarde, ne pouvant m’empêcher de sourire (bon, tu gagnes des points je dois l’avouer prince charmant)
- Ah, j’adore ! J’ai toujours eu un don pour la comédie !
Je te fais un sourire radieux, et pour empêcher que l’homme puisse voir notre échange, je me penche pour t’embrasser langoureusement afin qu’il n’ait d’yeux que sur nos visages. Pendant ce temps, je glisse ma main vers le verre que tu es allé chercher pour jouer notre petite comédie. Une fois que je suis certaine que le verre est en position, je me permets de descendre un peu dans ton cou, en même temps de jeter un rapide coup d’œil à la table en question. Un des hommes nous regarde, bien. Je me recule doucement, penchant la tête sur le côté.
- Du coup, t’embrasses vraiment bien !
Je prends le verre dans mes mains, n’hésitant même pas une seconde avant de le lever dans les airs.
- Shooter !
Et je bois d’une traite le contenu de mon verre en gardant mes yeux fixés sur les tiens en guise de provocation.
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