Voilà que ma chère et précieuse amie Cora, m'avait demandé de faire des recherches sur un certain type. Mais impossible de lui faire cracher le moindre mot concernant la relation qu'elle entretenait avec lui. S'il faut, elle s'intéresse beaucoup à lui et veut faire ses recherches sur lui avant de commencer réellement une histoire (a). D'un côté, je n'aimerais pas trop. Allez savoir pourquoi, sûrement mon côté bien trop protecteur que j'ai envers elle depuis que j'ai été son garde du corps. Mais ce n’est pas pour autant que je n’ai pas effectué ces recherches, au contraire, j’ai été même assez curieux à vrai dire, et j’avais appris tout un tas de chose. Pas vraiment intéressante et alléchante mais le type n’a rien fait de particulier pour cacher sa vie au moins, ça reste un bon signe. J’arrivais avec ma paperasse, les fichiers que j’avais pu imprimer au boulot, ainsi que quelques photos pour les présenter à mon amie, et sonnais à sa maison, dans laquelle elle ne vivait pas seule. J’attendais donc patiemment qu’elle vienne m’ouvrir, regardant ma montre, me retrouvant avec cinq petites minutes de retard, pour aucune raison. Si, j’avais pris un peu trop mon temps, avec mes pensées un peu perdue. Je ne sais pas si c’est la chaleur ou le manque de sommeil ou les deux, mais j’ai l’impression de flotter depuis quelques temps.
a maison semble en ordre. Elle n’arrête pas de ranger en attendant qu’Enzo arrive, c’est la panique dans sa tête, et ça fait plusieurs jours que ça dure, depuis que cet autre illuminé a fait surface dans sa vie pour lui parler d’enfant. Depuis, une seule question subsiste dans la tête de Cora qui parvient difficilement à cacher son désarroi et sa panique, qui est-il ? Et comment le sait-il ? Elle fait le cent pas dans la maison, en tentant d’imaginer tout ce que Enzo va lui rapporter. Une fois n’est pas coutume, elle lui a demandé de faire des recherches grâce aux bases de données dont il peut profiter au travail. C’est pas très réglo, mais ce type ne bluffe peut-être pas et est peut-être réellement au parfum du plus grand secret de Cora et rien que pour ça, il est justifié qu’elle utilise tous les moyens à sa disposition pour en savoir plus. La porte sonne et elle se précipite comme une fusée à la porte pour ouvrir à Enzo. « Entre, je t’en prie. » dit-elle en l’attirant à l’intérieur. Son estomac se tort un peu, maintenant qu’elle est presque prête à savoir ce qu’il a découvert. « ça ne va pas ? » demande t-elle en apercevant sa mine un peu malade. Elle s’inquiète encore plus, déjà pour lui, mais aussi de peur que ce qu’il sait soit grave. « Tu veux un verre d’eau, un café, quelque chose à manger ? » Elle l’installe tranquillement dans le salon avant d’aller chercher quelque chose à boire.
Flotter, ouais je suis un peu à côté de la plaque. J'ai du choper un virus ou une connerie du genre. Ou les drogués me prennent encore plus la tête. Ouais des vacances, je crois que j'ai besoin de vacances et de passer encore plus de temps avec ma fille pour me ressourcer. Ou alors je vais dans le nord de la Norvège, dans des sources chaudes en pleine montagne, tout seul, sans drogués, sans femme, sans personne, ça oui, ça me ressourcerait. Mais pas le temps de penser à concrétiser tout cela que Cora déboula pour m'ouvrir la porte. Ouais, je suis attendu, pour sûr. Et non, j'ai pas intérêt à m'absenter, sinon elle risque de m'arracher les yeux, bien plus violemment que ma propre sœur. Elle me demanda directement si ça n'allait pas après que je sois à peine rentré Ca se voit tant que ça ? Lui demandais-je tout en riant petit. J'ai du choper froid, une connerie du genre t'inquiète. Lui expliquais-je vite fait pour éviter d'en parler des heures. Je posais le dossier sur la table basse alors que je m'affalais sur le canapé. Un café ouais je veux bien s'il te plaît. Lui demandais-je pour me booster un peu. Mais en même temps, elle semble trépigner sur place, je crois qu'elle fera très bien l'affaire en dose de caféine à elle toute seule. Elle devait avoir hâte d'en apprendre davantage sur ce Valentin grec. Je commençais à ouvrir mon dossier, attendant qu'elle revienne avec mon café, exposant quelques photos du dit type, qui franchement, à part sa vocation un peu louche, n'avait finalement rien de bien louche, une vie assez ennuyante, à part la mort de sa petite sœur bien sûr.
Dire qu’elle est un peu énervée sur le moment serait un gros euphémisme. Elle ne tient tout simplement pas en place. Cora n’aime pas attendre, et encore moins dans un moment comme celui-ci. Aussitôt qu’Enzo est arrivé, elle l’attire à l’intérieur pour obtenir ce pour quoi elle l’a mandaté. Néanmoins, n’étant pas une complète égoïste, elle se freine dès qu’elle observe sa mine malade. Il a quelque chose, sûrement trop de travail, trop de responsabilité. Elle s’inquiète rapidement, bien que, un grand garçon comme ça, c’est pas censé tomber malade au premier coup d’vent non ? Sûrement de la fatigue. Voilà qu’elle regrette de l’avoir fait venir. « Ca se voit tant que ça ? » « Oui, tu es tout pâle » « J'ai du choper froid, une connerie du genre t'inquiète. » T’inquiète. Facile à dire. Même si Cora peut être autocentrée, elle est quand même capable de se faire du soucis, même si ce n’est rien qui ne résisterait à de la soupe et une bonne nuit de sommeil. Il pénètre à l’intérieur, elle le laisse faire comme chez lui. Après tout, avec Enzo, il n’y a pas de bonne ou mauvaise conduite à avoir. « Un café ouais je veux bien s'il te plaît. » « Est-ce que tu es sûr que c’est bien indiqué ? Tu ferais mieux d’aller t’coucher en rentrant, je ne vais pas te servir un café. » lui répond t-elle en jouant les mamans malgré elle. Mais bon, ce n’est pas comme si ce qu’elle pense peut avoir une grande incidence sur Enzo quand il décide de jouer le fort. « Je t’apporte une toute mini tasse alors. » dit-elle en tournant les talons tandis que le dossier qu’elle attendant frappe la table basse. C’est un peu difficile pour elle de ne pas courir l’ouvrir, mais raisonnable, elle se dit que chaque chose en son temps. Aussitôt la boisson prête et servie, elle s’assoit à côté d’Enzo. « Alors ? Il nous raconte quoi ce Valentin ? » dit-elle en observant le dossier sur la table. Oui, c’est tout de même bien plus pratique si enzo résume, elle le lira plus tard.
Faudrait sérieusement que je prenne des vacances, je le sais bien. Peut-être en septembre oui. Peut-être que je partirais en Irlande, avec ou sans Zoey, tout dépendra des bons vouloirs de sa mère. Mais je sens qu’une bonne bouffée d’air frais de mon pays natal me fera le plus grand bien. Mais les affaires pour mes amis passent avant tout et j’avais tout fait – peut-être un peu trop – pour retrouver la trace de ce fameux Valentin dont elle semblait tout vouloir savoir. C’était étrange. Elle ne semblait pas être de celles qui veulent tout savoir de leur futur petit-ami pour les présenter à leurs parents. Non, il est évident qu’elle n’est pas amoureuse, elle semble davantage sur les nerfs. Elle me refuse même un café. Je soupire, sachant qu’elle avait raison Avec ou sans café, je risque de m’écrouler dans mon lit dès que je serais rentré. Lui confiais-je. Et ça semblait fonctionner vu qu’elle décida de m’apporter une petite tasse. C’est déjà mieux ça que rien. Je m’étais donc installé, déposant le dossier sur sa table basse, l’attendant sagement. Elle revint alors assez rapidement, du moins de mon point de vue, avec ma mini tasse de café que je laissais refroidir avant de commencer à la boire. Ca allait me faire une simple gorgée ça, mais qu’importe. Fallait que je lui fasse ce briefing tant attendu. Je voyais bien qu’elle lorgnait dessus, qu’elle était impatiente, alors avant de commencer, j’avais bien envie de la taquiner Il t’intéresse ce type ou quoi ? Lui demandais-je avec un petit sourire en coin. Je savais bien la réponse, mais rien que pour voir sa tête, ça valait le coup. Mais je rajoutais plus sérieusement Comme tu le sais, il a donc grandi en Grèce dans une famille assez moyenne, avec grande et petite sœur. Seulement cette dernière est décédée quand il avait 16 ans environ. Il est ensuite parti à Miami pour ses études et il était voué à être sportif professionnel, mais il a doublement changé de voie. Et il a atterri ici avec sa sœur pour une raison inconnue encore. Lui expliquais-je alors. J’avais cherché partout, mais je n’avais trouvé que des raisons touristiques. Seulement je sentais l’anguille sous roche.
a patience n’est pas une vertu de la star. Du moins, pas à ce moment précis. Elle ne parvient pas à défaire son regard du dossier qu’Enzo a apporté, même quand elle file à la cuisine pour lui apporter la tasse la plus pitoyable de café tellement il y’en a peu, elle y pense, qu’elle va enfin savoir qui est ce type qui sait tout. Y’a une légère appréhension qu’il soit pire que ce qu’elle s’est imaginé mais si c’était le cas, si c’était vraiment un malade, Enzo ne serait pas aussi détendu, malade ou non. « Il t’intéresse ce type ou quoi ? » dit-il dans un but qui est – du moins elle le soupçonne – de la taquiner. Mais Cora ne plaisante pas. Elle n’esquisse même pas un sourire et répond d’un air blasé à Enzo. « Si c’était juste une histoire de galipette, je t’aurais pas demandé de faire enquête. Je sais encore aborder les hommes, merci. » Bon, on sait tous que vu la vie privée actuelle de Cora, c’est pas tout à fait vrai mais ce débat n’a nullement sa place dans leur conversation. Elle incline la tête, comme pour lui signaler que le temps presse et qu’il serait préférable qu’il parle. « Comme tu le sais, il a donc grandi en Grèce dans une famille assez moyenne, avec grande et petite sœur. Seulement cette dernière est décédée quand il avait 16 ans environ. Il est ensuite parti à Miami pour ses études et il était voué à être sportif professionnel, mais il a doublement changé de voie. Et il a atterri ici avec sa sœur pour une raison inconnue encore. » Ouais, c’est maigre. Elle prend un instant à réflechir. S’il avait été journaliste, Enzo l’aurait dit nan ? En tout cas, de se le dire, ça la rassure même si ça ne l’amène pas loin. Elle se laisse tomber dans le fond du canapé, les yeux sur le dossier. « Elle est morte de quoi sa sœur ? » demande t-elle par curiosité avant de lâcher sobrement. « Il est venu m’voir. Il sait pour le bébé et il m’a proposé de payer une grosse somme pour le retrouver. Je l’ai vu deux fois, et ça ne me plait pas. »
Il manquait un élément crucial dans le portrait rapide que j’avais fait de cet homme, mais que je n’avais pas encore dit. J’avais signifié à mon amie qu’il avait changé de voie, deux fois, mais pas pour lui annoncer quel métier il faisait à présent. Faut dire que j’avais eu un peu de mal. Au début, je pensais simplement qu’il était au chômage. Mais j’ai bien vite remarqué qu’il avait des revenus, et parfois des sommes astronomiques. Je n’avais pas mis bien longtemps par la suite, pour voir qu’il était seulement à ses frais en qualité de détective. Mais je ne comprenais pas vraiment pourquoi il s’en était pris à Cora, il n’y avait aucune raison pour qu’il ait été désagréable. Oui parce que j’avais bien deviné qu’il lui avait fait du tort, y’avait rien qu’à écouter et voir la façon dont elle se comportait. A cran. Elle ne souriait même pas à ma petite taquinerie. Mais ce n’est pas pour ça que je lui en voudrais. Elle pourrait me torturer, je resterais son ami. Je lui avais donc résumé rapidement sa vie, pour qu’au final elle me demande de quoi était morte sa sœur Accident de voiture. Lui répondais-je simplement. Je n’avais pas eu beaucoup plus d’information à ce sujet, je sais juste qu’elle était bien trop jeune pour partir. Par la suite, Cora m’expliqua enfin pourquoi elle voulait en savoir plus sur lui. C’est à ce moment-là que j’arrivais parfaitement à comprendre son métier et ce qu’il voulait à mon amie. Seulement une histoire de fric. Je soufflais de désespoir. Je comprends mieux. Tu devrais vraiment t’en méfier, je ne sais pas encore qui l’a engagé, mais il est détective privé, et qu’il en sache autant à ton sujet, ce n’est pas étonnant. Lui expliquais-je alors, un peu perplexe et réfléchi.
ccident de voiture. » Elle acquiesce, en s’disant que d’avoir posé cette question, c’est un peu bizarre. Après tout, ce n’est pas quelque chose qui la regarde et ce serait même malsain de chercher à en savoir plus. Tout aussi malsain que ce que ce Valentin sait sur elle. Et c’est bien pour ça qu’après une courte réflexion, elle s’dit qu’elle a le droit elle aussi d’être au curant de chose privée. « Qui conduisait ? » ajoute t-elle dans le même ton que sa première question, soit un peu comme si elle s’en fichait. Elle souhaite juste savoir, pour lui montrer à l’autre, que c’est pas si difficile d’obtenir des informations. Elle finit quand même par expliquer la raison de cette recherche et pourquoi elle voulait en savoir plus sur lui. Il souffle. Visiblement, il prend la situation beaucoup plus à la légère qu’elle. « Je comprends mieux. Tu devrais vraiment t’en méfier, je ne sais pas encore qui l’a engagé, mais il est détective privé, et qu’il en sache autant à ton sujet, ce n’est pas étonnant. » « Détective privé ? » répète t-elle après lui en tombant des nues. C’est le second pire truc qu’il aurait pu être après journaliste. Cora sent un tremblement dans ses jambes, tout ça ne lui dit rien du tout. « Je m’en méfie, mais j’ai l’impression qu’il me suit. » dit-elle un peu pour faire valoir le fait qu’elle y ‘est pour rien dans cette affaire et aussi pour râler parce que l’annonce vient de lui donner un coup de chaud. « Même un détective. Je sais pas comment il a pu être mis au courant de ça, tu connais assez maman pour savoir qu’elle sait très bien cacher les choses quand elle le veut. C’est pas comme si un certificat de naissance était tombé du ciel entre ses mains, y’a pratiquement rien de tout ça. Je veux savoir pourquoi il a pointé ses recherches sur moi, et encore, on a du lui dire où chercher. »
Vu son dédain envers ce type que j’avais facilement deviné, je ne m’étais pas douté qu’elle pourrait s’intéresser à cet accident qu’il avait subi dans sa jeunesse et qui avait certainement du lui forger le caractère qu’il a aujourd’hui. Et je sais ce que c’est. Mais loin de moi l’envie de le défendre bien sûr. Il fait du tort à mon amie précieuse, hors de question que j’ai de la pitié pour ce type. Autant rester neutre le plus longtemps possible. Elle me demandait alors qui conduisait. Le père. Il n’a rien eu lui il me semble. Je ne savais même pas si le reste de la famille avait eu cet accident également. Je lui annonçais alors par la suite qu’elle ferait mieux de se méfier, vu son boulot, vu qu’il avait réussi à savoir tout ça pour du fric. Ce n’était clairement pas honnête. J’acquiesçais de la tête quand elle me demanda confirmation, après qu’elle fut surprise de cette annonce. Elle souleva ensuite une réflexion tout à fait intéressante et logique. Comment avait-il pu découvrir tout cela ? Certainement pas tout seul, il n’y a absolument rien qui le relie à elle, ni à personne qu’elle pourrait connaitre. Mais pour l’instant, ce n’est que cette possibilité que je pouvais envisager. Et tu ne connais personne en Grèce ou à Miami qui pourrait connaitre ton secret ? Parce que je ne vois pas comment il aurait pu faire sinon, si ce n’est que … L’idée m’avait foudroyé d’un coup. Serait-il possible que ce soit cela ? Oui, ça ne pouvait être que ça. Et ton enfant, il a été adopté non ? Lui demandais-je, sachant pertinemment qu’avec le dossier d’un orphelin, on peut retrouver en un claquement de doigts les parents.
lle parvient à penser plus posément maintenant qu’Enzo est dans la confidence. Enfin surtout maintenant qu’il sait que ce type existe, et pourquoi Cora avait tant besoin qu’il glane des informations pour elle. De toute manière, s’il y’a bien une personne à qui elle peut raconter tout ça, c’est bien Enzo. Il a le mérite de tout savoir et d’avoir son absolue confiance, malgré tout. Et puis maintenant qu’elle en sait plus, c’est comme si la balance s’équilibrait entre elle et ce Valentin. Désormais, il n’est plus un total inconnu et elle a une vision plus claire sur les raisons qui l’ont poussé à l’approcher. La question qui se posait maintenant, c’était qui ? Qui lui avait vendu la mèche sur la maternité de Cora. Hormis sa propre mère, Enzo et elle-même, personne n‘est au courant. C’est un secret qu’elle risque fortement d’amener avec elle dans la tombe. Ça ne sera sûrement pas les médecins en Angleterre qui auraient venu la mèche, un accouchement confidentiel n’avait pas l’air d’être nouveauté pour eux. « Et tu ne connais personne en Grèce ou à Miami qui pourrait connaitre ton secret ? Parce que je ne vois pas comment il aurait pu faire sinon, si ce n’est que … » Elle hoche la tête. Non, personne. Cora, elle n’a jamais vraiment quitté l’Australie et quand elle part pour tourner, elle ne raconte pas à qui serait près à l’entendre qu’elle s’est fait mettre enceinte à l’adolescence. « Et ton enfant, il a été adopté non ? » Elle ne voit pas où il veut en venir. « Oui, mais il est né en Angleterre. » Donc rien à voir avec la Floride ou la Grèce. « Et puis, ce serait quoi le rapport ? C’était secret, je connais ma mère pour savoir qu’elle aurait fait en sorte qu’on ne fasse jamais le rapprochement. » Elle réfléchit, tout en grimpant dans ses inquiétudes. Elle n’aime pas vraiment cette tournure que prennent les choses, elle pourrait tout perdre si ça se savait. « C’est quoi les chances que ce type ne mènent pas en bateau ? » demande t-elle un peu réthoriquement. T’façon, la seule façon pour qu’elle sache, ce serait de lui demander à lui directement.
Même si son petit avait été adopté en Angleterre, ça ne change rien à mon hypothèse. Mais quelque chose me retenait d'en parler à mon amie. Peut-être était-ce plus facile qu'elle arrive par comprendre par elle-même où je voulais en venir, plutôt que de lui annoncer une telle bombe qui n'est même pas vérifié. C'est pour cela que je préférais d'abord trouver toutes les hypothèses possibles et laisser réfléchir un peu plus la rousse, mais elle n'en venait pas aux même conclusions que moi. Je soufflais légèrement de désespoir, l'écoutant me parler de sa mère, sachant aussi qu'elle n'en parlerait évidemment pas. Mais tout laisse une trace, y compris cet enfant né il y a des années. Je n'eus pas le temps de trouver les mots pour lui exposer ça puisqu'elle en revint à ce type qui la faisait chanter. Allez, fallait que je me lance, c'était plus simple comme ça Tu devrais peut-être lui demander ce qu'il veut vraiment de toi, pourquoi il te parle de ça, sans pour autant avouer qu'il a raison, il te donnera peut-être plus d'info que tu n'imagines, surtout qu'il n'y a pas trente six mille explications. Je soufflais un bon coup et lui exposais un peu plus mon opinion Tu ne penses pas que ton enfant soit en âge de vouloir savoir d'où il vient ? Lui demandais-je peut-être un peu trop de but en blanc, mais si je ne faisais pas ça, je n'aurais pas réussi à trouver les mots justes ou même le timing parfait.
a question du « qui ? » ne trouve pas de réponse. Cora cherche, mais elle s’est tellement convaincu depuis toutes ces années que l’enfant était introuvable, qu’elle a bien du mal à croire qu’il soit possible qu’il y’ait un « qui ? ». Pour elle, c’est forcément sa mère qui a vendu la mèche, peut-être qu’elle n’aurait pas supporté d’être sans cesse exclue de la carrière de Cora et qu’elle aurait décidé d’y mettre fin. Cora ne voit que ça. Et ça la panique. Fort heureusement pour elle, Enzo à ses côtés est plus réfléchi, plus logique et très probablement beaucoup habitué à élucider à ce genre de question. Et si le « qui ? » c’était le bébé en question. Enzo a beau tenté de l’amener à cette conclusion, l’affaire est plus compliqué. Cora, elle reste focalisée sur sa mère et la peur que ce type, il puisse briser sa carrière, ce pour quoi elle a tant sacrifié. « Tu devrais peut-être lui demander ce qu'il veut vraiment de toi, pourquoi il te parle de ça, sans pour autant avouer qu'il a raison, il te donnera peut-être plus d'info que tu n'imagines, surtout qu'il n'y a pas trente-six mille explications. » Enzo a raison, encore. Cora n’est pas rationnelle. Valentin serait probablement celui le plus à même de résoudre ce puzzle, mais la rousse émet des réserves à ce sujet, probablement fondés sur cette mauvaise première impression qu’elle a eu de lui. Mais toute réflexion sur ce Valentin est coupée à l’instant où Enzo formule sa pensée. «Tu ne penses pas que ton enfant soit en âge de vouloir savoir d'où il vient ? » L’idée même qu’un jour, le bébé grandisse et veuille en savoir plus. C’était trop pour Cora. La pensée lui pince le cœur et lui arrache une larme tandis qu’elle murmure. « Je ne me suis jamais autorisée à y penser Enzo. » Pourtant, ce serait logique que ce soit ça, mais plus Cora y pense, plus l’espoir nait en elle qu’un jour, elle puisse le revoir et pas pur instinct de préservation, cet espoir, elle préfère le tuer dans l’œuf. Elle se lève, visiblement bouleversée. « ça ne peut pas être ça. Je ne vois pas pourquoi un enfant voudrait rencontrer celle qui l’a abandonné. Il a des parents, j’ai pas ma place. »
Le plus facile en effet était d’en parler directement au concerné. Je pouvais faire toutes les recherches du monde, le plus efficace serait d’aller voir ce type directement. Mais il semblait traumatiser mon amie et je comprends parfaitement qu’elle ne soit pas très motivée à cette idée. Peut-être qu’elle en trouvera la force. Surtout que je lui supposais une idée qu’elle était obligée d’aller confirmer. Enfin, c’était un rebondissement qu’elle ne pouvait pas ignorer. Mais elle pouvait s’en vouloir et s’auto flageller. C’est ce qu’elle faisait d’ailleurs. Elle ne s’était jamais permis cela, alors qu’elle avait tous les droits du monde. Bon d’accord, la loi veut qu’elle n’ait plus de lien de parenté légal. Mais dans le fond, peu importe, cet enfant a ses gênes et son sang, ça devrait primer sur tout. Et puis elle lâcha une larme. Mon cœur se brisa instantanément. S’il y a bien quelque chose qui peut me toucher et me faire autant de mal, c’est bien la détresse des personnes que je considère comme ma famille et Cora est la première de cette liste. Autant que mes sœurs. Je me levais en même temps qu’elle, prêt à aller la réconforter mais elle rajoutait ce qu’elle pensait réellement, et elle se pénalisait encore injustement. Cette fois-ci, je n’attendais pas plus longtemps et je la prenais dans mes bras. Un petit baisé sur le front et lui répondais Evidemment que tu as ta place Cora, tu es sa mère biologique. Parce que crois-moi, c’est important pour un enfant de connaitre ses origines. Peu importe la raison pour laquelle on l’a abandonné. Bon si, la raison était importante, et il souhaiterait certainement savoir ce qu’il s’était passé. Mais on était loin de cette rencontre, enfin, je suppose. Tout s’enchaîne si rapidement parfois.
amais elle n’y aurait pensé. Jamais elle ne se serait permise d’y penser, qu’un jour, son fils puisse vouloir la rencontrer ou même savoir qui elle est. Déjà parce que Cora n’avait jamais supposé que ses parents adoptifs lui ait fait part du fait qu’il était adopté, et puis parce que, elle l’a abandonné. Même si ça n’est pas totalement la vérité, pour lui, c’est ce qui s’est passé et elle ne pourra pas changer ça en expliquant les choses. Elle est persuadée que d’expliquer, ça fera comme avec Finn ou Bryn : que creuser un peu plus le fossé qui les sépare. ET puis, imaginons rien que le petit ait hérité de la tête dure des Coverdale et c’est fini. Cora stoppe finalement ses pensées. Elle le sent qu’elle prend espoir alors qu’elle ne devrait pas, elle ne sait même pas si la famille de l’enfant est bien la personne qui a mandaté Valentin. Ce n’est qu’une supposition. Toujours est-il que de re-penser à ça, ça la bouleverse. Même après douze ans, elle n’est toujours pas capable de s’exprimer sur le sujet sans fondre en larme. De plus qu’elle ne comprend pas comment pourrait-elle avoir une place dans la vie de l’enfant. Elle tente de maitriser ses émotions, ce qui est compliqué. Surtout quand Enzo se lève pour la réconforter et la prendre dans ses bras, c’est la meilleure chose pour qu’elle se laisse aller. Elle appérice l’étreinte chaleureuse qu’il lui offre et tente de ne pas fondre en larme pour de bon. Cora n’aime pas pleurer. « Evidemment que tu as ta place Cora, tu es sa mère biologique. Parce que crois-moi, c’est important pour un enfant de connaitre ses origines. Peu importe la raison pour laquelle on l’a abandonné. » Et Enzo sait de quoi il parle, mais pour Cora, ça reste tout d’même improbable. « Mais, s’il apprend qu’il a été adopté pour pas salir ma carrière de star, que j’ai jamais parlé de lui, il va me haïr. Finn et Bryn me détestent déjà bien assez pour ces raisons là, j’ai pas envie d’allonger la liste. » Non, malgré qu’elle meurt d’envie de savoir ce qui est arrivé à son petit garçon. Elle ne pourrait pas supporter qu’un autre membre de sa famille en ait après elle.
Il est évident que j’ai horreur de voir mon amie dans cet état-là, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour l’aider à aller mieux. Seulement là, c’était délicat. Je faisais déjà tout, mais ça ne semblait pas vraiment fonctionner. Peut-être que si elle le rencontre enfin, si elle parle avec lui les choses iront mieux, et elle relativisera un peu plus et elle se rendra compte que l’enfant a vraiment besoin d’elle. Il est évident également que cet enfant a été abandonné, mais Cora était bien trop jeune pour avoir un enfant, peu importe qu’elle était une enfance star, quand on a un enfant, c’est en connaissance de cause, et encore une fois, je sais de quoi je parle. Tu avais quoi, 16 ans ? La vraie raison c’est que tu n’étais pas prête, tu n’as pas besoin de spécifier. Lui expliquais-je alors. Ce n’est en rien un mensonge, à part si elle me répond qu’elle était prête et qu’elle n’a abandonné cet enfant que par simple égoïsme et carrière. Parce que malgré tout, si elle avait été prête pour cet enfant, elle aurait pu continuer à être une star. Sûrement pas recommencer tout de suite, mais quand on est prêt à avoir un enfant, on est prêt à tout. Mais on est loin d’y être. Essaie de ne pas trop y penser, je vais essayer de trouver un max d’infos sur cette affaire. Oui parce qu’on était loin du but, je ne savais pas du tout si mon hypothèse était la bonne en plus de cela. Autant que je ne la remue pas trop avant d’avoir toutes ces preuves. Même si, plus j’y réfléchi, moins je vois d’autres alternatives. Mais encore une fois, je n’avancerais plus rien sans une petite preuve.