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 Compassion is not terrorism|| Jameson

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Message(#)Compassion is not terrorism|| Jameson EmptyDim 31 Juil 2016 - 14:48



"Compassion is not terrorism"

Sea Shepherd does not condone, nor do we practice, violence Paul Watson




Une semaine. Une semaine que je suis parti de l'Australie pour rejoindre les îles Féroé avec mes collègues des Sea Shepherd. Nous sommes 5 qui avons été désigné pour gonfler les rangs des Français. Et étant donné que je suis français à la base, j'ai été désigné d'office. Enfin désigné … je me suis porté volontaire, j'ai exposé les arguments qui jouaient en ma faveur et j'ai été retenu, voilà, tout simplement. Nous avons donc débarqué a Paris le Samedi 1 juin puis nous somme aller rejoindre les autres à Brest. Nous avons put nous reposer le dimanche en journée puis nous somme parti avec leur bateau sur l'océan pour rejoindre les Îles Féroé. Le massacre des baleines et des dauphins commence le lundi. Je me rappelle encore avoir été totalement excité, tout en ayant un peu peur aussi. Un bon mélange de stresse, finalement.

Il devait être 7h du matin lorsque nous sommes arrivé en territoire Scandinave. Nous avons put profité d'un magnifique levé de soleil, des dauphins nous ont suivi, ont joué joyeusement avec les vagues de notre navire, mais nous les avons rapidement chassé. S'ils nous suivent, ils risquent leur vie. Au loin, nous avons aussi aperçut des baleines à bosses. De magnifiques créatures qui nagent … droit vers leur mort.

A 8h, nous sommes arrivé sur place. Les cris étaient déjà énorme, nous entendions les plaintes des mammifères et la mer commençait déjà à se teindre en rouge à cause du sang. Au loin, nous remarquons pleins de gens dans l'eau, des baleines et des dauphins qui se débattent. A l'horizon se profilent de gros navires et plus petits bateaux qui chassent un groupe de mammifère pour les faire venir dans un autre Fjord. Notre capitaine n'hésite plus et met les plein gaz pour les rattraper. Et c'est comme ça que le combat commence. Un combat que nous gagnons car une centaines de dauphins profitent de notre diversion pour s'en fuir au loin.

Mais pour nous, c'est autre chose. Notre bateau est plus grand que la plupart de ceux des pêcheurs, mais tout de même beaucoup trop petit pour les deux navires de guerres qui commencent à nous entourer. Le choc est inévitable et nous projette tous au sol. Le bateau tangue, manque de chavirer, mais tien bon. Notre capitaine tente le tout pour le tout mais rien à faire : les militaires ont sauté sur le pont. Ceux d'entre nous qui ont put se relever à temps sont à nouveau plaqué au sol, d'autre engage un combat en corps à corps mais ne peuvent rien contre les militaires. Encore moins lorsque ceux-ci sortent leur arme et qu'un d'eux tire une balle dans la cuisse d'un de mes collègues. Je faisais parti de ceux qui résistaient, ceux qui ne se laissaient pas faire, qui faisait gagner du temps aux autres équipages pour sauver le maximum d'animaux possible, mais je me suis vite raviser. Un coup de poing dans le plexus solaire et un coup de pieds à l'arrière de mon genou m'ont fait flancher. J'avais déjà encaissé quelques coup mais je n'ai jamais été très résistant. Je me suis donc retrouver maintenu au sol par le pied d'un militaire qui m'écrase contre le pont.

Nous sommes tous embarqué et jeté en prison comme des morveux. Aucun soin nous est prodigué. Moi, je m'en fou, il n'y a que mon genou qui ai prit un coup et qui ait gonflé au point de ne plus pouvoir le plier.  Mais mon ami qui s'est fait tiré dessus, lui, perd trop sang et souffre le martyr. A force de supplications, nous avons réussi à convaincre les autorité de l'emmener à l'hôpital. Au moins lui. Pour le reste … eh bien nous comme rester en cellule.

Et voilà où je suis encore aujourd'hui. J'ai bien l'impression que je vais crever ici. La bouffe est infecte, nous avons deux ou trois verres d'eau par jours. Enfin, le stricte minimum pour survivre. Quoique, rien que pour nous faire chier ils adorent nous donner de la viande comme seul aliments. Et ça, chacun de nous le refuse. Par principe. Plutôt mourir que de manger un truc déjà mort. Mais aujourd'hui est un jour de chance pour moi. Grâce à un miracle, un garde vient me chercher et pousse devant lui pour sortir de la cellule. Je regarde mes compagnons avec incompréhension mais le suis. Boitant à cause de mon genoux qui ne s'est toujours pas totalement remis, je traverse le couloir de la prison puis on me pousse dans une salle. Ébloui par la forte luminosité, je ferme les yeux, mais sens rapidement deux bras se refermer sur moi pour m'attirer contre un corps chaud et agréable. Je soupire doucement et gémis un peu avant de cligner des yeux pour retrouver la vue.  «J...Jameson ? » demandais-je, surpris en voyant la jeune femme devant moi.



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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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POSTS : 6452 POINTS : 0

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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RPs EN COURS : Christmasbin [7]

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

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Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



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AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t7655-jaimia-winters-you-were-expecting-me-to-be-a-man-my-father-was-too
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Message(#)Compassion is not terrorism|| Jameson EmptyDim 31 Juil 2016 - 17:55

Compassion is not terrorism
Martin & Jameson - Îles Féroé, 2013
Mes pieds tapaient nerveusement contre le sol de l’avion tandis que le Boeing entamait sa descente vers Vágar, l’aéroport « international » des îles Féroé. J’avais beau voler en classe business et donc bénéficier d’un fauteuil/lit pour dormir et étirer mes jambes, cette cage de ferraille commençait à me sortir par les yeux. En cumul, ça faisait une trentaine d’heures que j’étais en transit. Avec vingt-six heures de trajet effectif et trois vols différents à mon actif après une escale à Singapour et une à Copenhague. Hélas, ce n’était pas encore terminé. Dès que l’avion a touché le sol, je me suis relevée sans attendre que la consigne lumineuse du port de ceinture de sécurité ne s’éteigne. J’ai pris ma petite valise – mon seul bagage - et me suis dirigée vers l’immigration. J’ai sorti mon passeport Irlandais pour la énième fois ces dernières heures, répondant machinalement aux questions que l’on me posait. Oui, j’avais la double nationalité Irlando-Canadienne. Oui, je vivais et travaillais en Australie. Non, je n’étais pas là en vacances. Je venais pour le boulot et ne restais que quelques jours. Merci et au revoir.

Mes pas m’ont menée jusqu’aux toilettes publiques où j’ai pu prendre une rapide douche pour me réveiller et changer de vêtements. Ensuite, j’ai entreprit de coiffer ma chevelure brune en une sorte de demi queue de cheval soignée. Et comme la fatigue donnait l’impression que j’avais deux coquarts, j’ai recouvert ma face d’anticernes et de fond de teint avant de redessiner mes yeux et mes lèvres. Un maquillage pas du tout naturel, mais le seul truc qui m’évitait de ressembler à un zombie. J’ai observé mon reflet avec un soupir peu convaincu, mais je me suis dit que ça ferait l’affaire. Le but était juste d’avoir l’air en vie. Quelques instants plus tard, j’étais à l’arrière d’une voiture, et le chauffeur que mon assistante m’avait commandé fendait les îles Féroé en direction de Klaksvík, ma destination finale. Clairement, Emilie avait bien briefé mon conducteur puisque ce dernier ne s’adressa à moi que pour me saluer et confirmer l’adresse d'arrivée et garda le silence durant l’heure et demi de trajet. La tête reposée contre la vitre, je regardai le paysage défiler sous mes yeux. Subjuguée par la beauté des fjords qui me réveilla légèrement. La nature me faisait toujours cet effet. Hélas, à ces collines verdoyantes et ces falaises grises se jetant dans la mer se mêlaient les images insoutenables des massacres sans nom que perpétraient les humains qui y habitaient. Mon cœur se serra. Là où nous passions, l’eau était d’un bleu pur et scintillant. Mais là où Martin se trouvait, elle était de teintait du sang des innocents.

Une fois arrivée sur place, j’ai payé la première course du taxi et lui ai demandé de m’attendre quelques temps. J’ai laissé ma valise dans le coffre et suis sortie, seulement armée du dossier que j’avais composé en vitesse avant de partir. Le poste de police se trouvait un peu en contrebas et était difficilement accessible en voiture, aussi j’ai décidé de m’y rendre à pieds. Respirer l’air marin me fit du bien, même si une odeur de rouille désagréable venait troubler son caractère relaxant. En chemin, j’ai repensé aux derniers jours, qui m’apparaissaient comme en rêve. Trois jours plus tôt, j’avais reçu l’appel d’une de mes contacts chez Sea Shepherd Australie. Peu sereine, la jeune femme m’avait expliqué que quelques membres de l’équipage de Sea Shepherd France et international avaient été arrêtés aux Îles Féroé lors d’une manifestation visant à empêcher le massacre des dauphins. Et malgré les demandes de l’association, la police refusait de les laisser partir. Il y avait eu un moment de silence, pendant lequel je me demandais pourquoi elle faisait appel à moi et pas à un avocat français ou danois. « J’ai pensé que tu voudrais prendre l’affaire en mains… parce que ton ami Martin fait partie des militants qui sont détenus. » Et elle ne s’était pas trompée. Quand il s’agissait de mon gamin, je ne faisais confiance à personne d’autre pour le tirer d'affaires. J’avais passé quelques coups de fils à la police locale pour tenter de négocier une caution à distance en me portant garante pour tous les prisonniers. Évidemment, ça aurait été trop facile. Ces derniers avaient décidé de faire leur mauvaise tête, et cela même s'ils étaient dans l’illégalité la plus totale. Visiblement, l’idée qu’une avocate Australienne se charge de cette affaire les amusait beaucoup sans trop les inquiéter. Peut-être parce qu’ils ne m’imaginaient pas capable de sauter dans le premier avion et de parcourir les 15 824 kilomètres qui séparaient leur petit poste de police minable de mon cabinet à Brisbane. Manque de bol, j’étais aussi bornée que déterminée, et je n’avais pas résisté à l’envie de venir leur botter le cul en personne.

Je suis rentrée pour découvrir un flic tranquillement installé dans une chaise. Je l’ai poliment salué, pour attirer son attention. Lorsqu’il me vit, il afficha un grand sourire sur son visage plutôt sympathique. « Bonjour madame, que puis-je faire pour vous ? » m’accueillit-il chaleureusement. J’ai senti un sourire caustique – agrémenté d’un brin de sadisme – étirer mes lèvres alors que j’étalais devant ses yeux ébahis la liste des manquements à la loi que son département avait commis à l’égard des prisonniers.

- C’est très simple. Voici la liste de vos manquements à la loi dont je vous avais parlé l’autre jour au téléphone. Détention illégale de manifestants pacifistes, utilisation abusive de la force et conditions de détentions précaires, comme en a témoigné le jeune homme qui a dû être évacué à l’hôpital pour soigner une blessure par balle à la jambe. Je vous conseille donc de bien vouloir ne pas aggraver votre cas et de libérer immédiatement mes clients de l’association Sea Shepherd.

Voir le visage du policier se liquéfier un peu plus à chaque chef d’accusation que je lui énonçais me procura une petite satisfaction qui pallia presque à la longueur du voyage. En face, il faisait brusquement moins le malin, en face à face. « Euh… je ne sais pas trop madame. Je ne suis pas familier avec les détails… » Bafouilla-t-il en lissant le papier comme pour en effacer ses erreurs. « Je vais apporter ces documents à mon supérieur qui est le seul à pouvoir trancher sur l’affaire. » Au moins, il était poli, ce qui n’était pas toujours le cas de ses confrères australiens.

- Faites donc. Il ne s’agit que de copies, les originaux sont en ma possession. J’ai prévenu, l’air de rien. Puis, avant qu’il ne quitte la pièce, j’ai ajouté : Mais avant toute chose, faites sortir Martin David-Lenny. Je sais qu’il est blessé et il ne devrait pas rester une minute de plus dans vos cellules.

Le policier hésita un instant puis fini par partir sans demander son reste. Alors j’ai laissé échapper une profonde expiration et me suis adossée contre le mur. Quelques minutes plus tard, des pas revenaient dans notre direction. Quand mon regard se posa sur Martin, j’ai senti mon cœur se serrer. Il avait vraiment une sale mine, avec sa petite barbe qui bouffait ses joues creuses, son teint verdâtre et ses cheveux coiffés encore plus n’importe comment que d’ordinaire.

- Oh, Martin.

J’ai laissé échapper en me précipitant sur lui pour le serrer dans mes bras, tout en prenant garde à ne pas lui écraser les côtes, au cas où il aurait d’autres blessures que son genou. Je l’ai gardé un moment contre moi, puis je me suis écartée pour le regarder, mes mains caressant ses bras à travers son pull comme une mère terrorisée devant l’allure cadavérique de sa progéniture.

- T’as vraiment une sale mine…

J’ai dit après un moment, un demi-sourire aux lèvres. Il avait beau être dans un état lamentable, j’étais quand même rassurée de le voir en chair et en os. Je savais que le plus dur était derrière lui. J’ai passé ma main dans ses cheveux, pour dégager son visage. Puis, ignorant les protestations du policier, je l’ai attiré sur un petit banc à l’extérieur du poste, pour qu’il puisse prendre un peu l’air (et aussi parce que son odeur était plus supportable qu'à l'intérieur, soyons franches). J’ai sorti une bouteille d’eau de mon sac et la lui ai tendue sans un mot. Je l’ai regardé prendre une gorgée, puis j’ai senti comme un rire nerveux qui essayait de sortir de ma gorge.  

- La prochaine fois que tu décides de jouer les pirates à l’autre bout du monde… préviens-moi, d’accord ?      

©junne.




follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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Message(#)Compassion is not terrorism|| Jameson EmptyDim 31 Juil 2016 - 22:47



"Compassion is not terrorism"

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Jameson est là. Elle est venue. Elle a parcourue plus de 15 000 kilomètres, s'est tapé plus d'une trentaines d'heures de voyage pour être ici. Pour me retrouver. Le soulagement qui se propage en moi est énorme. Je sens comment une très grosse pression tombe de mes épaules. J'ai limite envie de pleurer tant je suis heureux de la voir car je sais qu'à partir de maintenant tout ira bien. Depuis qu'elle m'a serré contre elle, j'ai certitude que je retrouverais la liberté. Je soupire puis rigole légèrement lorsqu'elle me dit que j'ai une mine affreuse.  «après une semaine ici je crois que même toi tu aurais pire mine » soufflais-je en me passant une main sur les yeux pour essuyer les larmes qui en coulent. Non pas parce que pleur, mais parce que la luminosité est trop forte pour mes yeux qui ont été habitués à la relative obscurité de la cellule.

Sans vraiment attendre, la jeune femme m'attrape le poignet et me tire hors du commissariat, ignorant les plaintes des policiers. Nous nous asseyons sur un banc et je soupire en étendant ma jambe devant moi. M'efforçant à garder les yeux ouvert, je me passe une main sur mon genou puis tourne le regarde vers Jameson qui me dit que la prochaine que j'ai envie de jouer les pirates à l'autre bout de la planète, je devrais la prévenir avant. J'hoche doucement la tête  « Je l'aurais bien fait mais ….» je soupire et détourne le regard pour le poser sur l'horizon. J'observe la montagne qui se dresse juste devant nous de l'autre côté de la baie.  «ça s'est décidé assez rapidement et je n'avais pas le temps de t'en parler » je regarde Jameson  « Tu sais ce dont j'ai envie maintenant ?» demandais-je, un demi sourire sur les lèvres  «Un bon gros burger de quinoa et une bonne portion de frites » en prononçant ces mots, je sens mon ventre qui se réveille, me rappelant à quel point se nourrir d'eau et de pain n'est pas la meilleure des choses.

La suite est assez confuse pour mon cerveau qui à du mal à se remettre de mes émotions. Je sais que Jameson est entrée à nouveau dans le commissariat et elle en est sorti quelques minutes plus tard, sourire triomphant sur les lèvres. Dans ses mains, elle tient un sachet qu'elle me tends. Ce sont mes quelques effets personnels. Mon portable, mon porte feuille, mes clefs et mon pull à l'effigie des Sea Shepherd. Je le sors et l'enfile, car malgré que nous sommes en juin, les températures ici sont bien plus fraîches qu'en Australie. Je la remercie chaleureusement puis me lève et la suis, boitant de plus en plus, vers la voiture qui nous attends un peu en amont. Je m'installe sur la banquette arrière à côté de Jameson. Je recule ma tête contre le repose tête et ferme un instant les yeux, avant de les rouvrir lorsque nous démarrons.

Mon regarde se fixe sur les paysages somptueux qui s'offrent à nous.  « Faire l'amour sur un Fjord comme celui qu'on voit là-bas» commençais-je en désignant ledit fjord avec mon doigt  «Les cheveux au vent, la fraîcheur et la brise sur la peau, avoir un orgasme avec cette vue …. putain, ça doit être génial » dis-je d'une voix rêveuse avant de me tourner vers Jameson  «C'est sûrement mon plus grand fantasme » expliquais-je  «c'est un peu pour ça que je suis venu ici, aussi » je lui offre un sourire avant de pouffer de rire  «Mais bon, y a aucun de mes collègues qui n'a voulut me suivre dans mon délire » je fini par secouer la tête  « … je dis n'importe quoi. Désolé. Fatigue, déshydratation, faim, tout ça tout ça. Laisse tomber. Oublie ce que je viens de dire» je me tais finalement et reporte mon attention sur le paysage, silencieux. Si je ne dis rien, je ne risque pas de m’enfoncer d'avantage, non ?

Quoique …  « Les autres collègues» reprenais-je pour changer de sujet  «Tu … ils ont put sortir aussi ? » demandais-je en reportant mon attention sur Jameson.





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Message(#)Compassion is not terrorism|| Jameson EmptyDim 31 Juil 2016 - 23:42

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Martin & Jameson - Îles Féroé, 2013
Sourcils froncés, j’évaluais les dégâts qu’une semaine d’emprisonnement et de mauvais traitements avaient infligés à Martin. Maigre, sale, pâle et cabossé de partout. En fait, j’avais un peu l’impression d’être allée repêcher Kyte, comme je l’avais fait de nombreuses fois par le passé. J’ai secoué la tête, levant légèrement les yeux au ciel quand il prétendit ne pas avoir eu le temps de m’en parler.

- Un simple texto avant de sauter dans l’avion, gamin. Je pense que c’est tout à fait faisable.

En réalité, je ne suis en voulais pas tellement. Je savais ce que c’était que de se faire happer par l’excitation liée à une mission qui nous tenait à cœur, même si je ne l’avais pas ressenti depuis de longues années. Je ne comptais pas le nombre de fois où j’avais disparu sans laisser de traces, laissant derrière moi une assistante paniquée qui devait inventer des justifications sans queue ni tête pour ne pas attiser la curiosité de mes associés, et des petits copains hébétés et horrifiés de réaliser que la femme qu’ils fréquentaient puisse avoir plus important à faire que d’assouvir leur désirs du weekend. Et sur ce coup-là, Emilie ne pouvait pas vraiment me sauver. En fait, l’activisme avait été le point de rupture de la plupart de mes relations. Du moins, c'est ce que j'essayais de me dire. Après l'échec aussi frais que cruel de ma relation avec Wyatt, j'avais besoin de me rassurer. De me dire que c'était mes choix de vie, le problème. Et pas moi en tant que personne. J’avais d'ailleurs longtemps rêvé de rencontrer quelqu’un qui serait animé par le même feu, mais j’avais abandonné depuis longtemps. J’ai soupiré et passé une main dans le dos de Martin, le caressant doucement.

- Tu l’auras, ton burger vegan. J’ai fait prévenir notre hôtel et ils ont accepté de nous préparer des plats spécifiques.

C’était un peu pour ça que je l’avais choisi, en dehors du fait qu’il s’agissait du plus luxueux de cette île. Après trente heures de trajet, j’estimais que j’avais le droit à un minimum de confort. A savoir, une grande chambre, un lit douillet, une salle de bain moderne… et un spa interne à l’hôtel. Et vu la tronche de mon gamin, j’étais certaine qu’il allait apprécier ces avantages lui aussi. Je lui ai adressé un sourire puis me suis redressée pour voir ce que mes nouveaux "amis" policiers trafiquaient dans leur coin. J’ai eu l’immense honneur de rencontrer le capitaine des lieux, qui s’est confondus en excuses peu sincères avant de libérer les autres prisonniers. L’avantage d’avoir débarqué ici, c’est que je n’avais même pas de caution à payer, tellement ils étaient en tort. Je les prévint tout de même que leur administration aurait la joie de payer mes deux nuits d’hôtel ainsi que mes frais de transport – puisque j’avais enregistré l’appel au cours duquel ils refusaient de libérer mes clients, me forçant ainsi à me déplacer. Ils ont accepté entre leurs dents serrées, et je me réjouissais en imaginant les tronches qu'ils tireraient lorsqu’ils recevraient la facture. Ça plomberait tellement leur budget qu’ils y réfléchiraient par deux fois avant d’arrêter à nouveau des activistes dans des conditions pareilles. Ils avaient de la chance que Sea Shepherd ne souhaite pas s’éterniser sur le sujet et les attaquer en justice, parce qu’ils perdraient gros – j’étais presque déçue par cette décision, d’ailleurs. J’ai salué les collègues de Martin puis je suis ressortie avec ses effets personnels que je lui tendis avec un sourire, qui se teinta d’une certaine fierté lorsque je le vis se lever pour enfiler son hoodie Sea Shepherd.

- Allez, viens.

J’ai dit en plaçant une main dans son dos, pour l’accompagner jusqu’à la voiture. Comme il avait l’air crevé (et que je n’en menais pas large non plus), je l’ai laissé regarder le paysage en silence. Après quelques minutes de route, il a repris la parole, d’une voix songeuse. J’ai haussé un sourcil en l’écoutant me raconter que faire l’amour sur un Fjord de ces îles était un de ces plus grands fantasmes. C’était assez poétique, comme description, et j’étais plutôt surprise, parce que je ne le connaissais pas comme ça. Ou plutôt, je ne voyais pas vraiment Martin comme un type ayant une vie sexuelle… puisque je me sentais des instincts un peu maternels envers lui. Pour autant, je le comprenais, et je n’imaginais que trop bien la scène qu’il décrivait avec une certaine romance. J’ai détourné les yeux de la dite falaise pour me tourner vers lui, un sourire dubitatif et amusé sur les lèvres.

- Tu es venu jusqu’ici pour essayer de te taper un de tes co-équipiers dans un Fjord ? Autant pour le sauvetage de cétacés…

J’ai plaisanté, d’humeur taquine. Son embarras m’amusait autant que son fantasme. Il avait beau dire ce qu’il voulait, je me doutais que quelque part, il y avait du vrai dans cet aveu. Même en mettant de côté la déshydratation et sa fatigue.

- Quelque part, je te comprends. J’ai dit avec un soupir. Ça doit être exaltant.

Je me suis mordu la lèvre inférieure, les yeux songeurs alors qu'ils caressaient les falaises vertes et grises qui tombaient à pic au loin. Une idée m'a traversé l'esprit, et j'ai hésité un instant. Puis je me suis tournée vers Martin, un sourire amusé au coin des lèvres.  

- Je te proposerais bien de me sacrifier pour que tu puisses réaliser ce fantasme avant de partir mais je n’ai pas vraiment envie que tous les Sea Shepherd me voient comme une cagole et s’imaginent que c’est comme ça qu’ils pourront s’acquitter de leurs honoraires. J’ai ajouté dans un rire, cachant légèrement mes lèvres des doigts de ma main. Puis j’ai incliné la tête, les sourcils légèrement froncés. En plus, toi et moi… ce serait un peu étrange, non ?

Bizarrement, je n’arrivais pas à mettre le doigt sur ce qui serait étrange, justement. J’adorais Martin, et j’avais une totale confiance en lui. Je le trouvais beau, plus que la majorité des hommes. Et nous étions habités par la même passion pour l’environnement et les animaux. Il était jeune, certes, par pas tellement plus qu’Ezékhiel, dont le corps n’avait pourtant aucun secret pour moi. Mais… ce foutu instinct maternel. C’était peut-être ça. J'étais en train de me demander si c'était le genre de trucs que je pourrai balancer dans ma boite de pandore quand Martin me tira de mon analyse mentale avec une question pratique.

- Oui, évidemment. Ils ont préféré retourner directement au bateau pour rentrer en France avec le reste de l’équipage. Ils voulaient t’amener mais je leur ai dit que c’était hors de question.

J’ai haussé les épaules avec un froncement de sourcils contrit. Me sentant une fois de plus comme une mère un peu envahissante qui réclame son petit pour mieux le protéger. Puis, un coup d’œil à l’extérieur m’apprit que nous approchions de Tórshavn, la ville où j’avais réservé notre hôtel.

- On est bientôt arrivés… tu préfères qu’on aille tout de suite à l’hôpital pour ton genoux ou tu as envie de te débarbouiller et de manger quelque chose avant ?  

©junne.




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Message(#)Compassion is not terrorism|| Jameson EmptyLun 1 Aoû 2016 - 0:52



"Compassion is not terrorism"

Sea Shepherd does not condone, nor do we practice, violence Paul Watson




JJe soupire doucement lorsque Jameson me répond qu'un simple SMS avant de sauter dans l'avion aurait suffit.  «Dans l'excitation d'une mission qui nous tien à cœur on n'y pense pas souvent » je tourne mon regard vers Jameson  «Je suis sûr que toi u ne pensais pas souvent à faire un petit mot à tes proches que tu te lançais dans une mission importante. Non ? » je la fixe avec un sourire malicieux. Ce même sourire qui s'agrandit lorsque je me rends compte que j'ai touché le mile. Encore plus lorsqu'elle me dit que je l'aurais mon burger. Elle a d'ailleurs appelé l'hôtel pour leur dire de nous préparer des repas spécifiques  «C'est parfait. TU es parfaite ! » m'exclamais-je. Je lui fais un clin d’œil avant qu'elle ne se lève pour rentré à nouveau dans le commissariat.

Quelques minutes plus tard, vêtu de mon hoodi favori, je la suis vers la voiture qui doit nous amené à Tòrshavn. En route, nous passons devant des étendues sauvages incroyables, nous voyons des baies magnifiques, des fjords impressionnant.  C'est là que je fais part de mon plus grand fantasme à Jameson : fait l'amour sur un roché qui surplombe l'océan. Tout d'abord étonné, ne manquant pas de faire une pique, mon amie fini par me donner raison : ça doit être exaltant. C'est alors que Jameson me dit qu'elle se proposerait bien d'assouvir mon envie. J'arque un sourcil puis écarquille les yeux au fur et à mesure qu'elle parle avant d'éclater de rire.

 «Ne le prends pas mal Jameson hein. T'es la femme de ma vie, mais pas à ce niveau là » je souris doucement  « Ce serait beaucoup trop weird ouais » je secoue la tête  «T'es belle, même avec ce genre de maquillage qui ne te ressemble absolument pas et après avoir passer 30h dans un avion, mais quand même ... » je souris doucement, amusé  «même l'âge ne serait pas un problème, mais … je sais pas. T'es trop importante pour moi pour que tu … t'abaisses à ça. J'ai trop de respect pour toi, je peux pas attendre que tu fasses ça»

Tout ça, c'est la pure vérité. Oui, Jameson est belle, oui Jameson est intelligente, oui j'ai du respect pour elle, oui elle incorpore tout ce que j'attends d'une femme mais quelque chose me bloque. L'impression qu'elle me materne un peu ? Qu'elle tient autant à moi que je tiens à elle ? Je n'en sais rien et ça m'est un peu égale car de toute manière ce n'est pas avec elle que je réaliserais ce fantasme.  Pour changer de sujet, je demande si mes autres collègues ont put, eux, sortir de prison aussi. Jameson m'assure que oui, expliquant qu'ils sont directement retourner au bateau et qu'ils voulaient que je vienne avec eux, mais qu'elle n'a pas voulut. Je la regarde puis lui offre un sourire reconnaissant  «Au moins j'aurais un lit, moi. Un VRAI lit ! Eux auront juste une petite couchette trop petite pour ceux qui font plus de 1m75 » je grimace  « Avec mon genou qui plie pas j'aurais pas put dormir et dieu sait que j'ai besoin une folle envie de dormir»

Alors que nous entrons dans la ville, Jameson me demande si je veux d'abord passer à l'hôpital pour mon genou ou si je veux d'abord me doucher et manger.  « doucher, manger et dormir. Voilà le programme de mes rêves » avouais-je en soupirant doucement  « L'hôpital on le met de côté jusqu'à demain. Aujourd'hui je veux juste prendre ma douche et manger et me reposer » avouais-je. Ça ne plaira peut-être pas à Jameson, peut-être même m'obligera-t-elle à aller à l'hôpital, mais peu importe : je veux juste avoir la paix.

Lorsque nous arrivons devant l'hôtel, je remarque dès l'extérieur à quel point il semble luxueux. Ça fait peur, car je sais que jamais je ne pourrais me payer ce genre d'hôtel, moi. Mais je la suis. Je reste un peu en retrait lorsqu'elle s'adresse à l'accueil. Je remarque bien que les responsables me dévisage avec un air de dégout mais j'ignore leur regard. Je m'empresse de suivre Jameson dans notre chambre. Ou plutôt devrais-je dire une suite, tellement cette chambre est grande. Plus grande que tout mon appartement à Brisbane ! Ce qui, en sois, n'est pas pour me déplaire.

 « Tu m'excuseras, je vais directement à la douche» et, sans plus attendre je m'enferme dans la salle de bain. Je reste longtemps sous l'eau, profitant de la chaleur sur mon corps. Je me savonne au moins trois fois, me laver vigoureusement les cheveux et inspecte plus en détail mon corps qui est parsemé de bleus. Surtout au niveau des côtes mais aussi entre les omoplates où le militaire à appuyé avec sa chaussures. Mon genou, lui, est aussi bien enflé mais peu douloureux au touché ce qui est une bonne chose.

Je fini par me sécher et m'envelopper dans un peignoir moelleux qui était accroché là puis je sors de la salle de bain. Jameson n'est pas la chambre, mais je retrouve un jean, un t-shirt et une chemise, ainsi qu'un caleçon propre et des chaussettes  à ma taille sur un des lits. Je ne connais pas ses affaires et ils ont l'air totalement neuf. Peut-être que Jameson a profité de ma douche pour en acheter. N sourire étire mes lèvres. Elle pense vraiment à tout cette femme. Sans plus tarder, j'enfile le tout. Je suis entrain d'ajuster ma chemise lorsque la porte de la chambre s'ouvre sur Jameson. Je me tourne vers elle et lui offre un large sourire  « T'as d'excellents goût, tu sais ?» commentais-je ma tenue avant passer une main dans mes cheveux humides.  « Bon, on va manger maintenant ?» demandais-je en tapant dans mes mains. Maintenant que je suis douché et habillé de manière bien plus décente, je sens un certain regain d'énergie.



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Jameson Winters
Jameson Winters
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ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#)Compassion is not terrorism|| Jameson EmptyLun 1 Aoû 2016 - 3:45

Compassion is not terrorism
Martin & Jameson - Îles Féroé, 2013
Mon sourire s’élargit quand Martin me signala que j’étais la « femme de sa vie » mais pas à ce niveau-là. J’ai hoché la tête avec un sourire entendu, parce que je savais exactement ce qu’il voulait dire. Alors j’ai passé un bras autour de ses épaules et j’ai appuyé mon front contre le sien quelques secondes. Un signe d’affection, comme ça. Parce que même derrière la plaisanterie, ça me faisait bizarre de savoir qu’il y avait quelqu’un sur cette maudite planète qui tenait à moi. Vraiment. J’avais jamais connu l’amour de mes parents. Et quand j’avais cru capturer celui d’un homme, ce dernier s’était révélé être une véritable enflure. Les dommages qu’il m’avait causés étaient tels que j’en portais encore les marques, même si je les cachais bien sous une couche d’assurance et de de fermeté et n'en avais jamais parlé à personne. Je repensais à ce que Martin m’avait dit plus tôt, lorsqu’il avait cru me poser une colle. Il avait raison sur ce point : je n’avais jamais envoyé de petit mot à mes proches avant de partir en mission. Mais c’était pas par oubli. C’était juste parce que je n’avais jamais eu de proches (à part Kyte, mais en général il était avec moi dans ces circonstances). Martin me tira du vide abyssal que cette pensée me procurait en laissant entendre que j’étais une sorte de fossile mais que, dans sa grande bonté, ce n'était pas ça qui le dérangerait (du moins c’est comme ça que je l’entendis), alors j’ai enfoncé mon coude dans ses côtes avec un sourire.

- Sale môme.

J’ai répliqué en secouant la tête, mi amusée, mi blasée. Puis il a enchaîné en m’expliquant qu’il ne voulait pas que je « m’abaisse » à ça, parce qu’il avait « trop de respect » pour moi. J’ai haussé un sourcil, pas certaine de comprendre ce qu’il entendait par là.

- Le sexe... c’est pas rabaissant, gamin. Et le mieux c’est quand même de partager ce genre de moments avec une personne que tu respectes. Puis j’ai marqué une petite pause avant de reprendre : Et si je décidais de le faire, ce serait pas pour toi, mais pour moi.

J'ai ajouté avec un clin d’œil. Je savais que Martin respectait les femmes. Mais je n’aimais pas la notion selon laquelle l’amour physique était quelque chose de gratifiant pour l’homme et de dégradant pour la femme. Qu’ils étaient maîtres de leurs désirs et fantasmes tandis que nous ne pouvions que les subir. Qu'ils pouvaient décider pour nous ce qui était respectable ou non. Dans le fond, je ne le blâmais pas. J'avais eu cette vision, aussi, quand j'étais âgée de 24 ans. Merde, j’avais même vécu cette position qui me semblait aujourd'hui insensée. Et il m'avait fallu des années pour me reconstruire après ça. Me réapproprier mon corps et ses désirs. Encore quelque chose que je n'abordais jamais avec personne. Surtout pas avec lui.

- Mais rassures-toi, j'ai ajouté avec un sourire, pour clore le sujet. Je suis d'accord sur ce point : ce serait vraiment trop weird.

Après ça, la discussion à rapidement dévié sur les autres Sea Shepherd qui seraient condamnés à dormir dans leur bateau avec un lit qui avait clairement traumatisé mon gamin. J’ai éclaté de rire à sa remarque, ne l’imaginant que trop bien dans cette situation. Bon sang, comme j’étais contente d’être venue le récupérer et de ne pas l’avoir laissé entre les mains de la police Danoise ou des autres militants. J’ai hoché la tête quand il me dit qu’il voulait d’abord se nettoyer, manger et dormir. Ça ne me plaisait pas, parce que je trouvais que sa jambe avait encore plus sale gueule que sa face, mais je respectais sa décision.

- Ok, j’ai concédé. Je te laisse avoir une nuit de sommeil. Mais demain je t’amène aux urgences.

Le taxi nous a déposés devant l’hôtel et j’ai glissé quelques billets dans la paume de sa main avant d'aller nous enregistrer à la réception. La clef en main, j’ai récupéré Martin et l’ait aidé à se déplacer jusqu’à notre suite. Je l'ai ensuite laissé s’éclipser dans la salle de bain, et j’ai commencé à sortir mes affaires de ma valise. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé ne pas avoir pensé à amener des vêtements de rechange pour Martin. Merde sa valise devait encore se trouver dans le bateau des Sea Shepherd, qui était probablement au large à l’heure qu’il était. Sans plus cogiter davantage, j’ai pris mon sac à main et me suis dirigée vers le centre-ville pour une séance de shopping improvisée. Dans la première boutique, j’ai trouvé de quoi vêtir correctement mon gamin et faire en sorte qu’il se sente un peu plus à sa place dans notre hôtel. De retour dans la chambre, j’ai secoué la tête avec un sourire amusé en constatant qu’il était toujours sous la douche, et j’ai déposé les affaires neuves sur le lit. Ensuite, je suis descendue au restaurant pour leur demander de nous préparer deux burgers et des frites, insistant particulièrement sur le fait qu’elles ne devaient pas tremper dans de la graisse animale, en raison d’une prétendue allergie de ma part (pour leur mettre un coup de pression). Quand je suis remontée dans la chambre, Martin se tenait devant moi, beau comme un cœur avec ses vêtements neufs et ses cheveux humides de la douche. Je me suis approchée de lui pour l’aider à ajuster sa chemise puis l’ait regardé, un sourire aux lèvres.

- Ouai, on va manger ! Je viens de commander nos burgers en cuisine, ils devraient être près dans quelques minutes.

Je lui ai présenté mon bras pour qu’il n’ait pas trop à appuyer sur sa jambe blessée et j’ai ouvert la porte de notre chambre, m’écartant pour le laisser passer. Une fois dans le couloir, nous avons pris la direction du restaurant tandis que je l’observais, un sourire aux lèvres.

- Y’a pas à dire, tu portes beaucoup mieux la toilette que Kyte.

J’avais déjà récupéré mon mentor sous des ponts pour l’amener dans mes hôtels. Mais il avait toujours l’air un peu bizarre, dans les fringues que je lui choisissais. Même propre et correctement rasé. Martin, lui, allait beaucoup mieux dans le décor, maintenant qu’il s’était passé au karcher. Et étant donné le sourire que la serveuse lui réserva en nous installant, j’en déduisis que je n’étais pas la seule à penser ça.

- Si tu veux mon avis, tu viens grandement de maximiser tes chances d’assouvir ton fantasme. J’ai dit avec une pointe d’amusement tout en ouvrant le menu des vins. Tu veux boire quelque chose ou tu préfères éviter l’alcool après ton périple ?

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Message(#)Compassion is not terrorism|| Jameson EmptyLun 1 Aoû 2016 - 8:39



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Tout ira bien. Je le sais. Maintenant que Jameson est là et que je suis dans la voiture, je sais que tout ira bien pour moi, que je serais rapidement dans un avion en direction de l'Australie. Et connaissant Jameson, je sais que ce sera en première classe. Je n'ai jamais voyagé en première classe, ce sera une grande nouvelle pour moi. Mais peu importe. Dans la voiture, je parle de mon fantasme avec Jameson et je me rends compte que c'est la première fois que nous parlons je chose un peu plus intime l'un avec l'autre. J'ai souvent parlé de mes problèmes actuel ou de mon passé avec Jameson, mais jamais nous n'avons abordé le thème de la sexualité. Pourquoi aussi ? Nous n'en n'en voyions pas l'utilité et nous n'avions pas non plus le temps.

Jameson me dit qu'elle ne voit pas en l'acte sexuel quelque chose de rabaissant et que si elle devait le faire ce serait pour elle et non pour moi. Je l'observe, arque un sourcil puis éclate de rire  « Ah ouais, t'es comme ça toi ? Une vraie couguar. Dans le fond, je le savais ...» dis-je avec un sourire de chat sur les lèvres. Au final, elle me rassure en me disant qu'effectivement ce serait vraiment trop weird, pour elle aussi. J'hoche la tête  « Au moins on est deux. Mais si tu trouves un joli viking aujourd'hui ou demain, tu auras tout mon soutient pour trouver un magnifique fjord » je souris,  « D'ailleurs, en v'là un !» m'exclamais-je en désignant un poney fjord qui mange tranquillement l'herbe de son parc. Les chevaux Norvégien, petits et très robuste. Un peu du style de l'Islandais mais moins emblématique. Et puis, c'est le genre de cheval qui ne confond pas avec une autre race, tant sa robe couleur crème avec les jambes noires et la crinière bicolore est méconnaissable. Je ne suis pas un spécialiste des chevaux, mais je sais en reconnaître. Et j'ai déjà posé plusieurs fois mes fesses sur un tel animal.

Au final nous arrivons à destination. Et la première chose que je fais en entrant dans la chambre : prendre une douche. Je en reste jamais longtemps sous les douches, 5 minutes tout au plus par principe écologique de ne pas gaspiller trop d'eau. Mais là, je fais une exception, parce que putain j'en avais besoin ! En sortant, je découvre de nouvelles affaires posées sur mon lit. Des affaires qui viennent d'être acheté par Jameson. D'ailleurs, je me demande un instant où elle se trouve, mais je m'habille tout d'abord. Et puis de toute manière, elle ne tarde pas à entrer dans la chambre alors que j'enfilais ma chemise sur mon t-shirt. Je me tourne vers elle et lui demande si on peut aller manger.

Elle m'indique qu'elle vient de commander nos burger dans les cuisines et qu'ils devraient être près dans pas très longtemps. J'hoche la tête et accepte avec plaisir le bras qu'elle me tend. Je m’appuie dessus afin de décharger un peu le poids sur ma jambe. En chemin vers les ascenseurs elle me dit que je porte mieux la toilette que Kyte et je souris doucement  « Non mais Kyte il a un physique bizarre à la base déjà. Donc qu'il soit habillé en costard cravate ou en t-shirt et pantalon délavé et crasseux, ça revient au même » dis-je pour me moquer un peu de mon grand père  « Mais bon, lui il a l'avantage de ses yeux. Donc au final, il est pas moche parce qu'il a des putain d'yeux !» Ouais, j'ai toujours fan des yeux de Kyte. Mais ça ne me concerne que moi.

Nous entrons dans le restaurant, je répond au sourire de la jeune serveuse et nous nous installons à une table. Jameson ne manque de me dire que j'aurais mes chances d'assouvir mon fantasme et je soupire en roulant des yeux.  «J'aurais jamais dû t'en parler. Tu vas plus me lâcher avec ça... » soupirais-je avec un sourire amusé sur les lèvres  « Nah, une bière fera bien l'affaire » répondais-je lorsque Jameson me demande si je veux boire un truc ou si je veux plutôt ne pas boire d'alcool suite à ce que je viens de vivre  « Je vais le regretter peut-être, mais j'ai vraiment envie de me faire plaisir maintenant. Donc une bière ce sera très bien » expliquais-je. Nous passons la commande à la mignonne petite serveuse et je reporte mon attention sur Jameson  «Bon on parle de moi et tout mais Ça va toi ?  » demandais-je en relevant mon regard vers la jeune femme.



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Message(#)Compassion is not terrorism|| Jameson EmptyLun 1 Aoû 2016 - 13:16

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Martin & Jameson - Îles Féroé, 2013
Après cette douche revigorante, Martin et moi avons pris le chemin des ascenseurs pour nous requinquer avec un burger végétal. Après le stress et l’action, je commençais à ressentir le contrecoup du voyage et mon corps n’était qu’une immense courbature. Malgré tout, je m’en servais pour soutenir mon gamin, qui ne devait pas être dans un meilleur état, d’autant que sa jambe avait vraiment une sale tronche. Et malgré ça, il était superbe dans ses nouvelles fringues. Je n’avais pas l’habitude de le voir comme ça, Martin. En général, quand nous passions du temps ensemble, c’était en tenue de randonnée, prêts à aller botter le cul des méchants et des mécréants. Je me fis la réflexion qu’il ne devait pas avoir l’habitude de me voir en mode guindée non plus, ce qui expliquait sa réflexion sur mon maquillage bizarre – que je portais pourtant tous les jours au bureau. Un grand sourire fendit mes lèvres quand mon gamin me fit remarquer que Kyte avait un physique bizarre à la base et entreprit de me le décrire. L’image de mon mentor vêtu de la sorte me revint en tête et je ne puis retenir un éclat de rire.

- C’est exactement ça… même en costard, il ressemble un peu à un pantin un peu louche avec une serpillière sur la tête. Ça doit être ses cheveux, ils font toujours n’importe quoi mais j’ai l’interdiction formelle d’y toucher. Expliquai-je avec amusement. Mais c’est vrai que Kyte a des yeux magnifiques. Sa gamine a exactement les mêmes – enfin pas moi, hein. Sa fille biologique.

Je réalisai que c’était la première fois que je parlais d’elle avec Martin. Pourtant, elle faisait partie des rares personnes en ce bas monde qui importaient réellement pour moi. La vie était telle. Nous avions tous les deux des vies occupées et bien remplies, alors lorsque nous nous fréquentions, c’était en général pour sauver des vies, et le ton n’était pas forcément au badinage… ou à l’appréciation du physique de mon mentor – que je trouvais assez beau, au demeurant. Mais j’avais cette tendance. Les gens m’apparaissaient presque tous uniformes, fades. Ce n’était qu’en apprenant à les connaitre que je découvrais leur beauté. Je n’avais jamais ressenti l’attraction primaire. Et pour cette raison, je doutais de ma capacité à rencontrer un viking dans ces contrées. Je serais capable de passer à côté d’un homme magnifique sans même le remarquer. L’histoire montrait que ça m’était déjà arrivé plus d’une fois…

Nous nous sommes installés à table, et une fois de plus, j’ai senti un sourire amusé (et un peu moqueur, soyons honnête) fendre mon visage alors que Martin regrettai à haute voix d’avoir partagé son fantasme avec moi. Mais c’était plus fort que moi, j’avais du mal à ne pas le taquiner avec ça. Peut-être une sorte de revanche pour m’avoir appelée couguar. Encore un terme sexiste avec lequel j’avais un peu de mal. Mais je faisais une fixation sur la sémantique, paraîtrait-il. Surement une sorte de déformation professionnelle.

- Désolée, c’était trop tentant.

J’ai répliqué en inclinant légèrement la tête. Puis la serveuse est revenue prendre notre commande pour les boissons et j’ai demandé une bière légère pour Martin. Je ne pensais pas que ça lui fasse particulièrement du mal et comprenais mieux que quiconque son envie de se faire plaisir. Quant à moi, j’ai hésité un instant entre mon éternel whisky et un verre de vin, et j’ai fini par commander un rouge voluptueux et légèrement sucré. Gardant le whisky pour après le repas, savait-on jamais. J’ai rendu les cartes à la serveuse et reposé les yeux vers Martin, qui semblait très motivé à l’idée de détourner l’attention de ses fantasmes en me demandant des nouvelles. J’ai secoué la tête avec un petit rire.

- Ouai, ça va gamin, merci. J’ai tous les muscles de mon corps qui fantasment déjà à l’idée de se retrouver détendus dans les draps, mais en dehors de ça, je suis en forme.

J’ai marqué une petite pause tandis qu'un serveur revenait avec nos boissons – un rapide – et j’ai levé mon verre en direction de Martin.

- Sláinte, dis-je sans retenir mon accent Irlandais qui s’échappa joyeusement. Et, pour être plus locale : Skál !

J’ai pris une gorgée de mon vin, appréciant son goût, puis signifié au serveur que ça me convenait. Il a fini de remplir mon verre puis s'est éloigné, laissant la bouteille dans un sceau en étain à côté de la table.

- Comme je ne savais pas l’état dans lequel tu serais, je n’ai pas pris de billet de retour, pour nous laisser les options ouvertes. J’ai expliqué pour détourner l’attention de moi (je ne savais jamais quoi raconter quand on me demandait de mes nouvelles). Alors si tu en as envie, on pourra faire un peu de tourisme… tous fantasmes mis à part. J’ai ajouté pour le taquiner. Et si ce que tu as au genou ne s’avère pas trop grave, il se pourrait même que j’ai une activité à te proposer qui ne manquera pas de te plaire, je pense.

©junne.




follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

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Message(#)Compassion is not terrorism|| Jameson EmptyLun 1 Aoû 2016 - 16:02



"Compassion is not terrorism"

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Je rigole de bon cœur lorsque Jameson me dit que Kyte, même en étant bien habiller, ressemble à un pantin avec une serpillère sur la tête. Ce sont ses cheveux, mais personne n’a le droit d’y toucher. Cependant, c’est la suite qui m’intrigue fortement. Kyte, l’homme solitaire, qui s’en fout d’y passer, qui met sa vie en jeux, il aurait donc une fille ? Il aurait donc eu une vie de famille ? Je fronce légèrement les sourcils [color=darkgreen « sa … fille ? Tu veux me dire que Kyte, l’homme aux mille principes, celui qui met sans hésiter sa vie en jeu il a … une fille ?»[/color] j’avoue que j’ai vraiment du mal à y croire. Mais ce n’est pas impossible.

Nous arrivons finalement dans le restaurant qui est, ma foi, plutôt chic à l’instar de l’hôtel. Après nous être installé à une table et que j’ai exprimé mon regret d’avoir parlé de mon fantasme à Jameson, elle s’excuse –mais même elle n’y croit pas- et fini par me demander si je veux boir quelque chose. Je commande une bière, Jameson du vin. Elle le goûte, signifie au serveur que c’est bon puis prononce Sláinte en irlandais ou, si on veut rester plus local Skál. Je rigole doucement et lève mon verre.

«ou alors Prost en Allemand » dis-je avec un sourire « Ou santé en français» je souris en prenant ma première gorgé puis grimace un peu « La bière ici, par contre, ne vaut absolument la bitburger Allemande» j’hausse les épaules « Mais ça reste de la bière. L’allemand en moi est quand même content» dis-je en reposant mon verre.

Jameson me dit alors que, ne sachant pas dans quel état elle me trouverait, elle n’a pas prit de billets de retour. Du coup si le cœur m’en dit, on peut sans problèmes faire nos touristes sur cette île –ne pouvant s’empêcher de faire à nouveau une remarque sur mon fantasme- et que si ce que j’ai à mon genou n’est pas trop grave, elle aurait même une activé qui ne manquerait pas de me plaire. Je fronce légèrement les sourcils « C'est-à-dire ? » demandais-je, intrigué « Et me dit pas « draguer les femmes viking stéatopyges pour assouvir mon fantasme ! » reprenais-je vivement en levant un doigt pour bien lui faire comprendre qu’elle ne doit pas ressortir ce genre de pique. Je reprends mon verre en main et, sourire amusé sur les lèvres, je prends une gorgé « Enfin, plus sérieusement, tu pensais à quoi ?»


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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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POSTS : 6452 POINTS : 0

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



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AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#)Compassion is not terrorism|| Jameson EmptyLun 1 Aoû 2016 - 16:55

Compassion is not terrorism
Martin & Jameson - Îles Féroé, 2013
Martin avait l’air profondément surpris que Kyte puisse avoir une fille. Pour lui, ça n’allait pas vraiment avec son image du type au milles principes, qui met sa vie en jeu sans hésiter. Et pourtant, c’était bien le cas, alors j’ai hoché la tête, un petit sourire aux lèvres. Kyte avait été marié, heureux, rattaché à une seule et même ville, et père. Ça n’avait pas duré longtemps, mais quand il m’en parlait, il décrivait cette période comme la plus belle de sa vie. Là où Martin ne se plantait pas, c’était que la nature profonde de Kyte n’allait pas en adéquation avec ce genre de vie de famille. Il avait beau aimer sa gosse plus que tout au monde, il pensait que sa présence à ses côtés ne pourrait être que nocive. Il était trop violent, trop impulsif. Il pouvait disparaître de la circulation du jour au lendemain, parce qu’il se mettait toujours en danger, ou si les flics retrouvaient sa trace pour le coffrer. Et malgré tout, il avait été plus important pour moi que ne l’avait été mon père biologique. J’avais essayé de lui faire comprendre ça de nombreuses fois, mais Kyte ne voulait rien entendre. C’était « pas pareil », d’après lui. Moi, il m’avait recrutée pour l’activisme et m’avait aimée après. Mais sa fille, il voulait pas qu’elle mette les pieds dans ce monde, du tout. Et je trouvais ça dommage, parce que du coup ma sœur était privée de son père, et je ne voyais pas en quoi ça pourrait lui faire du bien.

Une fois à table, Martin et moi avons levé nos verres et rincé nos gosiers pour signaler la fin de l’aventure merdique qui m’avait enfermée dans de nombreux sacs de taule volants, et lui dans une prison. Un sourire amusé étira mes lèvres tandis qu’il poursuivit mes toasts linguistes en y ajoutant la version allemande et française. Cette dernière, je la connaissais. Comme j’avais vécu la majeure partie de ma vie au Canada, le français était une langue que j’avais dû apprendre à l’école… et que j’avais un peu pratiquée par la suite avec Kyte, qui le parlait couramment. J’ai laissé échapper un petit rire en voyant la grimace de Martin alors qu’il goûtait sa bière, regrettant les fabrications germaniques.

- C’est vrai que t’es un peu Allemand, toi. J’oublie toujours.

J’ai remarqué en reprenant une gorgée de mon vin. Martin et moi étions tous deux européens, à la base. Et bien que les spécificités de nos nations maternelles restaient inscrites dans nos veines, nos nombreux voyages y avaient ajouté autant de nouvelles cultures. Je parlai ensuite des différentes possibilités qui s’offraient à nous pour les jours à venir et manquai de m’étouffer avec ma boisson lorsque Martin me précisa qu’il n’avait pas la moindre attention d’aller draguer des demoiselles viking au fessier proéminent.

- Tu préfères le style planche à pain ?

J’ai demandé avec amusement alors qu’il se réfugiait dans une gorgée de bière. Ou peut-être préférait-il les hommes, tout simplement. En réalité, c’était encore un sujet que je n’avais jamais abordé avec Martin, par manque de temps. Je ne l’avais jamais vu avec une femme, mais d’un autre côté je ne l’avais pas vu avec un homme non plus. Ensuite, il me demanda plus de précisions sur ce que j’avais prévu, et, un instant, j’ai faillis lui expliquer. Fort heureusement, la serveuse est revenue au même moment pour placer nos burgers végétaux devant nous, demandant à Martin si tout allait bien et s’il voulait du ketchup et de la moutarde pour ses frittes. Je les ai observés avec un sourire amusé (et presque attendrit). J’ai croqué dans une fritte, attendant qu’elle s’éloigne de nouveau pour répondre à Martin.

- Ça, tu ne le sauras que lorsqu’un médecin aura jeté un coup d’œil à cette jambe, j’ai fini par trancher. J’ai pas envie que ça te donne des idées et que tu minimises ta douleur pour pouvoir y aller. Mais en attendant... Bon appétit!

J’ai dit en français en désignant son plat. Je ne me suis d’ailleurs pas privée pour mordre dedans à pleines dents dans le mien, savourant le goût délicieux du burger et de sa sauce barbecue aux champignons et petits oignons. Après les plats insipides qui m’avaient été servis dans l’avion (et dont j’avais caché le goût avec du whisky), c’était un véritable orgasme gustatif.

©junne.




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Message(#)Compassion is not terrorism|| Jameson EmptyLun 1 Aoû 2016 - 19:30



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 « Je ne suis pas 'un peu' allemand» m'empressais-je de corriger Jameson.  « Je suis né en Allemagne, j'y ai grandis et vécu, mon père est...était allemand ma mère néo zélandaise. Donc je suis Allemand avec du sang maori … qui a passé une bonne partie de sa vie en France aussi.» je rigole doucement  « Un sacré mélange quand j'y pense» souriais-je, amusé.

Je ne répond pas  à la remarque de Jameson lorsqu'elle me demande si je préfère les filles style planche à pain. A vrai dire, je ne me suis jamais vraiment basé sur ma sexualité. Alors ouais, j'avais quelques copines, mais j'ai, à deux reprises, craqué sur des potes. Bisexuel, pourrait-on dire ? Ou simplement quelqu'un qui n'a pas envie de se ranger dans une seule catégorie ? Peu importe. Là n'est pas un sujet que Jameson avons abordé. Un jour peut-être, mais pas tout de suite. Pour toute réponse j'hausse les épaules et suis assez content lorsque la serveuse revient avec nos deux burgers. Je la remercie chaleureusement, lui indique qu'un peu de ketchup ne sera pas de refus puis attrape une frite que je goûte.

Je soupire de bonheur  «C'est … la meilleure chose que je n'ai jamais mangé » sur ce paroles, j'attrape mon burger et mord dedans. Après deux bouché, je le repose, le temps de demander à Jameson quelle est le genre d'activité qu'elle me réserve. Sa réponse est horrible : je ne le saurais que lorsque j'aurais fait examiner mon genoux afin qu'elle soit sûre que je ne minimise pas la douleur. Je la regarde puis soupire lourdement  « Chantage à la con ...» grommelais-je en reprenant mon burger en main. Elle sait s'y prendre cette femme. Elle sait comment je tique. Là, ma curiosité est juste trop énorme pour que je ne fasse pas comme elle dit.

Enfin, la suite du repas se fait dans la joie et la bonne humeur. Après un burger, un sorbet cassis fait maison et deux bières ainsi qu'un demi verre de vin, je remonte dans notre chambre en m'appuyant sur Jameson. En temps normal je tiens plutôt bien l'alcool mais aujourd'hui les conneries fusent comme pas possible. Je suis au stade joyeux. De toute manière, je connais mes limites, je n'aurais pas dépassé ce stade, moi. Mais peu importe. Une fois dans la chambre, je me débarrasse de ma chemise et mon t-shirt ainsi que de mon jeans, retire mes chaussettes et me glisse dans les draps du lit. Je soupire de bonheur et remontant la couverture sur moi.  «Trop bien.... » soufflais-je.

Je laisse passer un moment, les yeux fermé, dans l'obscurité de la chambre.  «Eh d'ailleurs Jameson, tant qu'on en est aux confessions... » je tourne mon regard vers la jeune femme  «Tu me racontes ton plus grand moment de honte ? » je lui offre un large sourire, même si je doute fortement qu'elle ne puisse le voir dans l'obscurité.


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Message(#)Compassion is not terrorism|| Jameson EmptyLun 1 Aoû 2016 - 21:12

Compassion is not terrorism
Martin & Jameson - Îles Féroé, 2013
Un sourire aux lèvres, j’ai écouté Martin me décrire tout son pédigrée en retraçant les origines de son père allemand et de sa mère néo-zélandaise et visiblement un peu Maori. S’il m’avait déjà parlé de sa nationalité allemande la première fois que nous nous étions rencontrés, en Amazonie, j’ignorais totalement qu’il avait dans ses veines le sang d’un peuple autochtone de Nouvelle Zélande.

- Un sacré mélange, tu peux le dire ! Je ne me serais jamais doutée que tu avais des origines Maori. Mais dans le fond, c’est peut-être pour ça que tu es si proche de la nature. J’ai commenté, songeuse. Du moins, c’est ce que je croyais quand j’étais gamine ; que mon sang amérindien m’aidait à communiquer avec la montagne, les rivières et les forêts. J’ai dit avec un petit rire, mi nostalgique mi moqueur. Je sais que ça ne se voit pas trop vu mes yeux et ma carnation, mais faut pas oublier que ma mère est une pure irlandaise rousse aux yeux verts. C’était ma grand-mère paternelle qui était Cree.

La mère de mon père canadien, mais je ne préférais pas parler de ce traître. Pourtant, de mes deux parents, c’était à lui que je ressemblais le plus. Les mêmes cheveux sombres, sourcils d’encre, lèvres charnues et visages un peu allongés. Ma mère s’était seulement chargée de colorer ma peau diaphane et mes yeux, entre le noisette et le vert. Un mélange un peu bizarre, en somme, mais je m’y étais faite.

J’ai relevé les yeux vers Martin, un sourire aux lèvres, alors qu’il dégustait son burger avec une expression de ravissement sur le visage. Ça me soulageait de le voir se nourrir et reprendre des forces. De mon côté, j’ai fait exactement la même chose, parce que je ne faisais pas la maligne non plus après un tel trajet. Remplir son ventre avait l’air de le rendre plutôt heureux, même si sa mine s’assombrit une seconde quand il réalisa qu’il allait bien être obligé de faire un tour à l’hôpital pour sa jambe. J’ai secoué la tête, levant légèrement les yeux au ciel. Ouai, c’était du chantage. Mais pour avoir pratiqué Kyte quelques années, je savais que sur certains spécimens comme mon mentor et mon gamin, c’était la seule chose qui marchait pour que je puisse être certaine qu’ils soigneront correctement leurs blessures de guerre. Je ne pris pas la peine de répondre, me concentrant sur les saveurs de notre repas. Au final, c’était agréable de se voir dans ce contexte. On a pu parler de choses et d’autres tout en profitant de la bouffe délicieuse et de l’alcool que nous redemandions sans vergogne. Martin à la bière, et moi au vin (même si à la fin, j’ai quand même vidé un peu de ma bouteille dans son verre juste histoire de me dire que je ne l’avais pas finie toute seule).

Enfin, repus et légèrement joyeux suite à nos délicieux breuvages, nous avons repris le chemin de la chambre, nous appuyant légèrement l’un sur l’autre, comme deux phoques bourrés sur une banquise trop glissante. L’image m’amusa, alors j’ai sorti la clef de ma poche en rigolant toute seule avant d’aider Martin à entrer dans la chambre. Quand j’ai vu qu’il commençait à me faire un strip-tease masculin (à savoir : à balancer ses fringues un peu partout dans la pièce pour aller s’étaler dans son lit), je me suis éclipsée dans la salle de bain. Après avoir retiré mon maquillage, j’ai glissé sous une douche brûlante, en profitant pour laver mes cheveux et brosser mes dents. Ensuite, je me suis enroulée dans un peignoir, j’ai rapidement séché ma tignasse avec une serviette et étalé une crème hydratante sur mon visage. Quand je suis revenue dans la chambre, la pièce était plongée dans l’obscurité et Martin était déjà couché. Un instant, j’ai cru qu’il dormait, alors j’ai essayé de rejoindre ma valise dans la plus grande discrétion, ce qui n’était pas vraiment évident, puisque je ressentais encore légèrement l’effet de l’alcool dans mes veines. J’avais déjà enfilé mon shorty et m’apprêtait à passer un débardeur en coton lorsque j’entendis la voix de Martin m’interpeller, ce qui ne manqua pas de me faire sursauter. J’ai rapidement fait glisser le tissu sur ma peau puis j’ai reposé mon peignoir sur le dos d’une chaise avant de revenir vers le lit. Sourcils légèrement froncés, parce que je ne comprenais pas bien pourquoi Martin me parlait de confessions. C’est là qu’il s’est tourné vers moi, en me demandant de lui raconter mon plus grand moment de honte. Je n’avais pas besoin de voir son visage pour savoir qu’il souriait comme un con, ça s’entendait à sa voix, et je n’avais qu’à imaginer son expression.

- Euh…

J’ai bredouillé en séchant une dernière fois mes cheveux avant de me glisser sous les draps. Ça me permit de gagner du temps. Pas pour savoir ce que j’allais lui raconter, non. L'histoire était tellement évidente que je n'avais même pas à y réfléchir. Mais pour me laisser le temps de décider si je devais lui parler de ça tout court. En temps normal, je l’aurais probablement envoyé se faire foutre, parce que j’étais pas très ouverte sur tout ce qui relevais du registre personnel. Mais ce soir, c’était différent. L’alcool y était  probablement un peu pour quelque chose, mais pas que. C’était peut-être le soulagement de retrouver Martin après des jours à me faire un sang d’encre. Ou le fait qu’il m’ait partagé son plus grand fantasme, ce qui égalait un peu la balance.

- J’espère que tu ne vas pas utiliser ça contre moi, mais… bref, je me lance. Ça remonte à quelques années, en écosse. Je travaillais avec un mec charismatique, assez fascinant, et plutôt beau gosse. Il ne laissait personne vraiment indifférent. On a commencé à se fréquenter, en dehors du travail, et j’ai appris qu’il était célibataire - ce qui m'a étonnée - et aussi qu’il aimait bien les jeux de rôle, au lit. J’ai marqué une petite pause, me laissant encore une opportunité de retrait. Ah, fuck this. Son plus grand fantasme, c’était d’être dominé par une femme. Mais il n'avait jamais trouvé personne qui puisse occuper ce rôle, avant de me rencontrer. D'après lui, je dégageais ce "truc" qu'il recherchait. Alors comme ça m’intriguait, et qu’il m’attirait, j'ai accepté de jouer le jeu. On a fini chez lui, et je te passerai les détails de nos ébats. Mais au moment critique, il s’est mis à brailler « maman ! » en s’agitant sous moi, et j’ai trouvé ça vachement bizarre. Pour le coup, ça m'excitait pas du tout, ce délire. Mais comme j’en avais pas totalement terminé avec lui et que j’étais encore dans le jeu de rôle, je lui ai dit de la fermer et je lui en ai collé une pour le calmer. C’est à ce moment-là que j’ai entendu un petit cri pudique et religieux derrière moi, et le bruit de porcelaine qui se brise et d'une grosse masse qui tombe sur le sol. J’ai mordu mes lèvres pour repousser le rire nerveux qui menaçait de s’échapper. Il s’est avéré que c’était sa mère, chez qui il vivait mais qu’il croyait en vacances, et qui était montée nous apporter le thé et les biscuits après avoir « entendu qu’il n’était pas seul »... et qu'on a du réanimer, en sous vêtements. Autant te dire que je ne l’ai jamais revu par la suite…  J’ai marqué une petite pause, puis je me suis retourné vers lui pour le regarder. Et toi gamin, c’est quoi le truc le plus honteux qu’il te soit arrivé ?

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Dernière édition par Jameson Winters le Mar 2 Aoû 2016 - 13:04, édité 1 fois
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Message(#)Compassion is not terrorism|| Jameson EmptyLun 1 Aoû 2016 - 22:27



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Que Jameson soit canadienne et irlandaise, ça je le savais. Mais qu'elle avait du sang amérindien m'est totalement nouveau ! Intéressant. D'après elle, c'est ce pourcentage là de notre sang que fait que nous sommes aussi proche de la nature. Je souris doucement et hoche la tête  « c'est ça, sûrement » dis-je en mordant à nouveau dans mon burger. Le repas se fini dans la joie et la bonne humeur, l'alcool coule mais pas de manière excessives et c'est, passablement joyeux, que Jameson et moi remontant dans la chambre vers 22h. Je n'attends pas longtemps et me déshabille pour me coucher.

Le lit est sans doute une des plus merveilleuses inventions de tous les temps. C'est incroyable. Ce matelas moelleux qui prends la forme de mon corps, ce coussin qui englobe ma tête et soutient ma nuque, cette couverture soyeuse qui respire la fraîcheur. Je crois que je ne voudrais plus jamais repartir d'ici. En fait, si je dois mourir, autant le faire maintenant. Je mourrais en paix. Mais bon, pauvre Jameson. Elle a pas fait tous ces kilomètre pour se retrouver avec un cadavre demain matin. Bref.

Je l'entends sortir de la salle de bain mais me tais, la laisse traverser la chambre et s'habiller avant de reprendre la parole. Étant donné que nous sommes dans les confessions, autant continuer, non ? Je lui demande quel est son moment de plus grande honte. J'entends un 'euh' bredouillé mais Jameson se prends encore le temps de se poser dans son lit avant de reprendre la parole. Et ce qu'elle raconte est vraiment génial. Un homme qui fantasme sur les jeux de rôles, qui hurle 'maman', Jameson qui pense qu'il joue la comédie... mais au final la mère de cet homme était là, derrière eux. J'éclate de rire et peine à me calmer  «C'est génial putain  » dis-je après avoir réussi à reprendre un peu sur moi  «Jameson ce … c'est parfait ! Putain si tu n'existais pas faudrait t'inventer  »

Je rigole encore un peu, ne me calmant que lorsqu'elle me retourne la question. Ma situation la plus honteuse ? Eh bien … je ne dis rien.  « Demain est un autre jour» dis-je  «J't'ai déjà raconté mon plus grand fantasme, je vais pas non plus te raconter mon plus grand moment de honte hein » je souris et remonte ma couverture sur le menton  «Bonne nuit » sur ces paroles, je ferme les yeux et je ne met vraiment pas longtemps avant de trouver le sommeil. Un sommeil des plus agréable et réparateur …

…. duquel je ne me réveille que bien plus tard. J'ouvre une première fois les yeux à 11h en me demandant où je suis, mais les referme bien rapidement en me rendant compte que je suis en sécurité dans une chambre d'hôtel. La seconde fois, il est 13h. Et c'est là que je me dis que je devrais peut-être me lever. D'ailleurs mon ventre me fait comprendre que je ne me suis plus nourris depuis hier soir, 19h30. Je soupire doucement et me redresse sur mon lit. Je m'étire et baille à m'en décrocher la mâchoire puis repousse la couverture et pose mes pieds sur le parquet. Je bouge un peu mon genou et parvient à le plier un peu plus que ces derniers jours, ce qui est une bonne chose. C'est, avec un sourire satisfait, que je me lève et que je me dirige vers la salle de bain.

J'en ressors, après quelques instant et m'habille. C'est à ce moment que je remarque que Jameson n'est pas dans la chambre mais qu'elle m'a laissé un mot. Je devais la rejoindre dans le spa extérieur. Je ne me le fait pas dire deux fois ! J'attrape ma serviette, enfile mon peignoir et sort de la chambre. Je me perds un peu dans les couloirs de l'hôtel, mais fini par trouver la sortie. Il fait super froid dehors, si bien que je marche encore plus vite pour arriver à la source d'eau chaude qui se trouve un peu plus loin. Je pose mes affaire sur une souche d'arbre puis me glisse dans l'eau à côté de Jameson en soupirant.  «Bonjour » dis-je avec un très large sourire.  «ça fait longtemps qu't'es là ? » demandais-je en me laisse glisser jusqu'au épaules dans l'eau.

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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

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PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#)Compassion is not terrorism|| Jameson EmptyLun 1 Aoû 2016 - 23:05

Compassion is not terrorism
Martin & Jameson - Îles Féroé, 2013
La réaction de Martin ne se fit pas attendre, et ses éclats de rire raisonnèrent dans toute la chambre. Moi, je devais avouer que je trouvais la situation bien marrante… en y repensant. Parce que sur le moment j’étais juste tétanisée de honte. Martin en conclu qu’il trouvait ça génial, et que si je n’existais pas il faudrait m’inventer. J’ai secoué la tête avec un sourire, lui demandant de me décrire à son tour son moment le plus honteux. Sauf que là, il se défila, le petit traître ! J’étais sidérée. Alors j’ai tendu le bras en dehors de mon lit pour donner une petite tape sur son torse, en guise de vengeance assez basse (bien moins violente que celle que j’avais réservée à mon amant écossais, cela dit).

- Bonne nuit… lâche !

Je l’ai taquiné avec un petit rire. Puis j’ai passé une main sous l’oreiller, me calant entre mes couvertures. Au final, je n’ai même pas eu à chercher le sommeil, c’est lui qui m’a trouvée. J’étais tellement décalée que j’ignorais s’il faisait jour ou nuit en Australie. Tout ce que je savais c’est que j’avais atteint les limite de mon corps mais aussi de mon cerveau, alors je suis tombée dans une nuit sans rêves – fort heureusement, je n’avais aucune envie de revivre la scène que je venais de décrire.

Le lendemain, j’ai été réveillée par le chant des mouettes qui volaient non loin de notre fenêtre. Un coup d’œil à ma montre m’apprit qu’il était 10:00 du matin, ce qui m’étonna. En général, j’étais habituée à me lever bien plus tôt pour le travail, et gardai plus ou moins le même rythme lorsque j’étais en vacances. Martin, lui, dormait toujours profondément. Pauvre petit ange, j’ai pensé sans ironie. Le plus discrètement possible, j’ai fait un brin de toilette avant d’enfiler un jean et un tee-shirt, ainsi que mes chaussures de randonnée. Puis j’ai quitté la chambre et je suis partie découvrir la ville.

Je suis immédiatement tombée amoureuse de ce gros village portuaire, avec ses roches qui semblaient flotter sur l’eau et les maisons rouges, bleues et jaunes qui poussaient un peu dans tous les sens. J’ai marché pendant près de deux heures, arpentant les ruelles escarpées et découvrant de petites boutiques artisanales. Je regrettai de n’avoir personne à la maison, à qui rapporter des souvenirs aussi étranges qu’utiles comme j’en trouvai par dizaines. Mon cœur se serra alors que l’image de Wyatt me traversa l’esprit. Merde. J’aurai pu avoir quelqu’un qui m’attendait dans un foyer. Mais j’avais merdé, comme d’habitude. Cette pensée m’énerva. Penser à lui, m’avouer que cette rupture me plombait, ça me rendait dingue. Alors j’ai décidé de prendre quelque chose pour Emilie, l’assistante sans qui ma vie professionnelle serait un véritable enfer. Rien que pour faire une sorte de pied de nez bidon à mes états d’âme.

Je suis rentrée à l’hôtel vers 12:30, pour déposer mes affaires et voir si Martin voulait manger quelque chose. Sauf que le gamin dormait encore. Je l’ai regardé un instant avec un sourire attendrit, heureuse de le voir récupérer pleinement, puis j’ai décidé d’aller l’attendre au spa. J’ai troqué mes vêtements de ville pour le peignoir confortable de l’hôtel et mon maillot de bain, puis je lui ai laissé un petit mot m’indiquant où me trouver. J’ai commencé par un sauna, spécialité nordique oblige, puis j’ai traversé la petite cour glaciale qui menait au spa extérieur. Là, j’ai trempé mes pieds dans un bain suédois. Petite merveille orgasmique que j’avais déjà eu l’occasion de tester de nombreuses fois, lors de mes escapades en montagne. Il y avait quelque chose de fantastique à sentir son corps se réchauffer tandis qu’un vent frais et vivifiant fouettait votre visage et votre cou. De plus, la vue était absolument magnifique. L’hôtel était légèrement situé dans les hauteurs de la ville, alors la place que j’occupais offrait une vision époustouflante sur le port, la mer, et l’immense île de roches au large. Je suis restée ainsi quelques minutes, me laissant envahir par un sentiment de satisfaction profonde, lorsque j’entendis la voix de Martin me saluant dans mon dos. J’ai relevé la tête alors qu’il se glissait à mes côtés.

- Hey, j’ai répondu avec un sourire. Non, ça fait une vingtaine de minutes à peine. J’étais partie visiter la ville ce matin.

Je l’ai laissé s’installer et j’en ai profité pour faire un rapide état des lieux sur son apparence. Son genou donnait l’impression d’être un peu moins enflé, ce qui me rassura. De même, son visage avait repris des couleurs et ses yeux l’éclat que je leur connaissais. Comme quoi, la combinaison douche-bouffe-dodo semblait avoir porté ses fruits.

- T’as meilleure mine. J’en conclue la nuit a été réparatrice !

Puis, sans vraiment attendre de réponse de sa part, j’ai tendu la main vers un menu relié qui traînait à côté du bain suédois et je le lui ai tendu.

- Tiens, voici les plats que les cuisines peuvent nous faire aujourd’hui, jusqu’à 14h. J’ai pensé qu’on pourrait commander quelque chose et le manger ici… avant d’aller à l’hôpital.

©junne.




follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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Message(#)Compassion is not terrorism|| Jameson EmptyMar 2 Aoû 2016 - 15:34



"Compassion is not terrorism"

Sea Shepherd does not condone, nor do we practice, violence Paul Watson




Une bonne nuit de sommeil, voilà ce dont j’avais besoin. En me réveillant ce matin, je fut un instant étonné qu’il soit déjà 13h. Je n’ai pas l’habitude de dormir aussi longtemps. Chez moi, en général, je suis réveillé à 8h, voire avant, histoire de profiter à fond de mes journées. Mais depuis une semaine je vis en décalé donc c’est normal quelque part. J’ai perdu mon rythme habituel et je dois dire que là, aujourd’hui, je ne m’en plain absolument pas, au contraire. Je me sens vraiment bien, encore d’avantage lorsque je vois le petit mot de Jameson qui m’indique d’aller la rejoindre dans le spa extérieur.

C’est ce que je m’empresse de faire. Vêtu d’un peignoir et pieds nus, je me dirige vers le jardin et interpelle ma mentor au moment de plonger dans l’eau. Elle me dit que ça fait seulement une vingtaine de minutes qu’elle est ici et qu’elle était partie en ville ce matin. Je lui souris doucement et hoche la tête « C’est très cool ça » dis-je «T’as pu découvrir des endroits sympathiques ? » demandais-je en me laisse glisser complètement dans l’eau, plongeant mes épaules dans la chaleur.

Je m’installe sur le siège dans l’eau et hoche la tête à la seconde question de la jeune femme « Ouais, très bonne nuit ! » dis-je avec un sourire qui s’agrandit « J’en avais besoin là. La preuve est que je viens de me réveiller» je rigole doucement puis me redresse lorsqu’elle me tends le menu plastifié, expliquant que la cuisine peut faire à manger jusqu’à 14h et qu’on peut commander avant qu’on n’aille à l’hôpital. Je grimace et hoche la tête « Ouais, j’ai pas le choix hein » dis-je doucement en lisant le menu «J’vais prendre les légumes au four avec la polenta et les chips de légumes déshydraté. Ça me tente pas mal » reprenais-je en tendant le menu à la jeune femme.

Je la laisse passer commande mais nous décidons finalement de ne pas manger ici, car nous avons beau tourner et retourner la problématique, nous finissons par nous dire que manger dans l’eau n’est pas la meilleure des solutions. A 14h, nous remontons dans notre chambre pour nous habiller décèment avant que la serveuse d’hier soir ne toque à notre porte. Jameson et moi prenons donc le repas –excellent, encore une fois- dans la chambre, tranquillement. J’en profite pour lui montrer une série que j’apprécie énormément et qui passe à la télé. Et a 15h, nous ressortons de l’hôtel, direction l’hôpital. Je dois dire que moi j’y vais à reculons. Mais je n’ai pas le choix. Je veux savoir ce que Jameson me réserve.


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