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Après deux jours à guider chacun de nos pas et chacune de nos sorties, je n’étais pas contre l’idée de laisser de côté la casquette de leader pour me laisser guider par Elio. C’était agréable de le voir un peu à mes petits soins et à essayer de me surprendre. Puis ça me permettait de me laisser totalement aller et profiter pleinement de cette soirée, maintenant que le stress du salon était passé. « T’as pas peur de me donner ce statut… » avait-il dit alors que je l’appelais patron pour changer un peu. « Pas le moins du monde » avais-je rétorqué avec un petit clin d’œil. Une fois installés sur une petite table à l’étage, attendant que le concert commence, nous avions trinqué et je n’avais pu m’empêcher de lui demander si c’était le club le plus sage où il était allé lors de son précédent séjour. « Je suis démasqué. Et c’est une preuve que je n’ai pas l’intention de faire de toi une dévergondée ce soir. Je suis un bon type tu vois. » Et je n’avais pas pu m’empêcher de me mettre à rire suite à sa réplique. « Ca ça reste encore à déterminer. Tout à l’heure dans la chambre pendant ce massage, il me semblait bien que tu as essayé de me dévergonder quand même » le taquinais-je en retour, avec un petit sourire en coin. Après tout, il valait mieux rire de notre condition non ? « Puis je n’ai pas tant choisi cette boite pour l’endroit lui-même mais surtout pour sa proximité avec un autre endroit que je compte bien te faire visite après. » avait-il ajouté. « Je suppose que tu ne me diras pas ce que c’est comme lieu avant qu’on y soit ? » Et Elio secouait négativement la tête en m’accordant un grand sourire. Pendant ce temps les autres occupants du bar étaient venus s’installer sur le restant des tables et le groupe était venu prendre place sur la petite scène pour commencer à jouer. Après quelques minutes et une fois nos verres finis, j’avais demandé à Elio d’aller danser. « Avec plaisir. » Nous avions dansé tous les deux, nous mettant progressivement dans l’ambiance, allant de temps en temps commander quelques autres verres au bar, pour profiter un peu plus de la soirée. Elio avait même réussi à me convaincre de prendre des shooters et après ça, je n’avais pas tardé à sentir l’ivresse s’emparer de moi. Mes pensées étaient doucement enveloppées dans des vapeurs d’alcools qui me désinhibaient peu à peu, bien que j’étais déjà très à l’aise en compagnie d’Elio. Ca avait d’ailleurs été largement notable lorsque le groupe s’était retiré pour laisser le DJ s’installer pour jouer des morceaux bien plus sensuels et qui prêtaient plus facilement à danser. Comme toujours, danser avec Elio était une partie de plaisir, je riais lorsqu’il me faisait virevolter ça et là au gré de ses envies, j’étais bien au creux de ses bras, blottie contre lui de temps à autre et profitant de ce contact rapproché. Parfois, nous dansions de façon beaucoup plus sensuelle, nos corps réellement proches l’un de l’autre, manifestant clairement ce désir qu’on s’évertuait à vouloir faire taire. « On fait une pause ? » m’avait-il finalement demandé au bout d’un long moment. J’avais acquiescé, pas contre le fait de prendre un peu l’air en buvant un coup.
Nous étions donc redescendus dans une ambiance beaucoup moins caliente qu’à l’étage supérieur. « Je vais au petit coin je reviens tout de suite. » avait-il glissé dans mon oreille avant un baiser sur ma joue avant de disparaître. Je me retrouvais donc seule au bar à songer que c’était là, le problème des soirées à deux : il y avait toujours un moment où l’un des deux se retrouvait à attendre l’autre, seul. J’étais donc restée au bar, attendant Elio un peu perdue dans mes pensées quand une voix m’avait interrompue. « Très jolie robe. Encore plus jolie sur toi, sans aucun doute » N’ayant pas reconnu la voix et encore moins compris ce qui avait été dit, j’avais mis un petit temps avant de comprendre que c’était à moi que le type qui s’était installé à côté de moi au bar s’adressait. Je me tournais alors, avant de rire un peu. « Excuse-moi mais je n’ai rien compris, je ne parle pas français » lui avais-je alors répliqué, en essayant de parler relativement lentement pour me faire comprendre. « Je disais que tu avais une jolie robe mais que tu étais encore plus jolie qu’elle » avait-il alors répété dans un anglais correct avec un accent français tout à fait notable. J’observais un instant le type, appréciant son look à la française, cette désinvolture caractéristique, en souriant. « Merci » lui avais-je répondu. « Je te paye un verre ? » avait-il demandé et sans attendre ma réponse, il avait demandé au serveur de nous servir deux verres de vins. Nous nous étions alors un peu éloignés, parce que j’avais du mal à entendre ce qu’il disait. J’avais bien entendu jeté un coup d’œil à la porte des toilettes pour voir si Elio en sortait mais n’ayant rien vu, j’avais décidé de le suivre à peine quelques mètres plus loin. Il s’avérait qu’en plus d’être très beau garçon, ce français était relativement intéressant. Il m’avait rapidement questionné sur ma nationalité avant que l’on parte tous les deux dans une petite discussion au sujet de l’Australie et de la France. Evidemment, le bruit ambiant nous obligeait tous les deux à nous pencher l’un vers l’autre pour s’entendre parler et l’alcool que j’avais dans le sang me rendait plus encline à le laisser me draguer. Bien que je savais qu’il n’avait aucune chance de finir sa soirée avec moi, je n’étais pas contre l’idée de faire des rencontres, et puis c’était toujours flatteur de savoir qu’on plaisait à autrui, encore plus lorsque, comme moi, on sortait d’une relation longue. Bien que je laissais le français me tenir compagnie, je n’en oubliais pas Elio et jetais des regards régulièrement vers les toilettes pour le repérer, ce qui ne tardait d’ailleurs pas. « Tu danses ? » m’avait demandé le français. « Oui mais je suis venue avec un ami, il m’attend » lui avais-je dis, sans pouvoir m’empêcher de continuer à sourire, assez amusée de voir le français essayer de me séduire. « Mais il n’est pas là pour le moment. Allez viens » J’avais vaguement senti une de ses mains passer autour de ma taille pour venir se poser sur mes fesses. « Non je t’ai dit, je ne peux pas ! » Je m’étais légèrement dégagée, alors qu’en d’autres circonstances il se serait ramassée une gifle monumentale. Mais les shots d’Elio me montaient vraiment à la tête et les choses ne me semblaient plus aussi dramatiques sous cet œil alcoolisé. De toute façon Elio avait fait irruption avant même que je ne puisse dire quoi que ce soit. Il avait dégagé le type vivement, qui avait aussitôt arrêté de me fixer pour porter son attention sur Elio. « C’est bon la fête est finie, elle est avec moi. » J’avais haussé les épaules avec un petit sourire coupable, l’air de dire : je t’avais dit que j’étais venue avec un ami, mais il continuait de regarder Elio « Alors ne la laisse pas tout seul connard ! » avait-il grommelé mais je n’avais pas compris un traitre mot de ce qu’il venait de dire.
De toute façon, Elio avait retrouvé tout mon attention. « Crise de jalousie numéro deux, ça commence à faire beaucoup Monsieur Harrington » avais-je dis avec un petit sourire en coin, alors qu’il m’avait attiré à lui par la taille et que nous recommencions à danser. « Avoue que tu l’as laissé faire pour me rendre jaloux ? » Ses dents qui étaient venus rencontrer mon oreille m’avaient aussitôt fait frissonner et encore plus ses lèvres dans mon cou. « Tu m’avais laissé toute seule, il fallait bien que j’occupe le temps » avais-je répondu dans une petite moue boudeuse alors qu’il caressait mon dos. Aussitôt, je le sentais de retour, vif et brûlant, ce désir que j’éprouvais pour Elio. J’avais envie qu’il m’arrache ma robe sur le champ et il semblait sur la même longueur d’onde puisqu’il murmurait « J’adore ça… » Les mouvements de nos corps l’un avec l’autre laissaient clairement voir ce désir commun qui nous animaient, j’avais passé mes bras autour de son cou pour coller mon corps au sein. Les yeux dans les yeux, nous nous regardions avec une intensité telle que le monde autour de nous semblait s’être évaporé, je n’avais plus d’yeux que pour Elio, bien que je ne pouvais m’empêcher de le taquiner un peu plus : « Puis lui au moins, il ne semblait pas avoir peur de m’embrasser » Nos bouches étaient à présent si proches l’une de l’autre, que je sentais presque ses lèvres frôler les miennes. Son souffle chaud faisait monter un frisson d’excitation le long de mon dos. Et alors que nous bouches allaient se toucher je m’arrachais à son contact. « Viens allons-nous en. J’ai envie de découvrir cet autre endroit dont tu m’as parlé » J’avais attrapé sa main, entrelaçant nos doigts avant de prendre la direction de la sortie du bar. J’avais du mal à savoir combien de temps nous avions passé dans ce bar, mais il semblait que la nuit avait déjà bien avancé. L’alcool dans mes veines troublait clairement ma notion du temps et rendant de plus en plus difficile l’épreuve qu’était de résister à Elio. Si ça n’avait tenu qu’à moi et que ça n’avait pas été aussi dangereux, j’aurai demandé à Elio de me ramener toute de suite à l’hôtel pour me faire tout ce que ce français avait espéré pouvoir me faire.
J’avais réellement envie qu’Heidi profite de cette soirée comme moi – qu’elle en garde un souvenir impérissable, qu’elle en reparle dans des années, peut-être avec moi autour d’un verre – peut-être même pour rire de nos hésitations, de nos envies refoulées. J’osais pourtant à peine l’imaginer. « Ca ça reste encore à déterminer. Tout à l’heure dans la chambre pendant ce massage, il me semblait bien que tu as essayé de me dévergonder quand même » Ouvrant la bouche pour faire mine d’être outré j’avais finalement laissé un rire en sortir. Cette capacité qu’elle avait à revenir sur des moments aussi perturbants et à leur donner une autre forme m’étonnerait toujours, mais ça marchait avec moi – mais laissant de cet instant un souvenir délicieux qui me permettait d’oublier le reste – mes questionnement et mes hésitations. « Je suppose que tu ne me diras pas ce que c’est comme lieu avant qu’on y soit ? » C’était elle hasardée à demander alors que je lui avouais avoir d’autres projets pour la fin de soirée. « Tu supposes bien. » J’avais espoir que l’endroit était toujours intact sinon elle risquait d’être fortement déçue. Heureusement à la suite de ça j’avais eu tout le loisir de ne plus me poser la question, dansant avec Heidi au son de la musique j’avais laissé mon esprit se libérer de toutes ses barrières pour profiter de cet instant – l’alcool aidant un peu à désemplir mon esprit. Du moins jusqu’à ce que je ne commence sérieusement à avoir besoin d’aller aux toilettes et ne demande à Heidi une petite pause. Je n’étais pas parti longtemps – bien que évidement pour ne pas m’aider il y avait la queue dans les toilettes des hommes. Fait rare mais de toute évidence bien existant. Et pourtant quand j’étais revenu j’avais trouvé Heidi en charmante compagnie. Et si pendant quelques instants, j’avais tenté de raisonner mon côté jaloux pour la laisser profiter de son Casanova français je n’avais finalement pas pu me résoudre à la laisser dans ses bras – pas devant moi. Pour ce soir elle était mienne. « Crise de jalousie numéro deux, ça commence à faire beaucoup Monsieur Harrington » Cette fois je n’avais pas démenti me contenant d’un léger sourire alors que je l’amenais à moi pour recommencer à danser. Glissant mes lèvres proche de son oreille pour lui susurrer quelques mots je venais ensuite saisir son lobe dans un instant de faiblesse à peine contrôlé. « Tu m’avais laissé toute seule, il fallait bien que j’occupe le temps » Plutôt que de lui répondre de suite, j’avais laissé ma main remonter dans son dos, le contact de sa peau m’électrisant et faisant monter d’un coup mon désir d’elle. « Je ne recommencerais plus, promis. » Je sentais nos deux corps en feu l’un contre l’autre. Ce désir dévorant qui me prenait à son contact.
Il n’y avait plus qu’Heidi, mon regard rivé au sien, ses mains dans mon cou, nos corps collés - tout le reste autour avait disparu alors que je me laissais happer , que chaque mouvement de son corps contre le mien faisait monter un peu plus mon envie d’elle. « Puis lui au moins, il ne semblait pas avoir peur de m’embrasser » Rapprochant mon visage un peu du sien je m’étais arrêté à quelques centimètres de ses lèvres. « Peut-être mais moi aussi je peux faire ça. » J’avais laissé mes mains baladeuses descendre un peu sur ses reins, jusqu’à la naissance de son fessier mon regard plus taquin ne quittant pas le sien. Son souffle sur mes lèvres me rendant fou je sentais bien que j’étais proche de craquer, très légèrement nos lèvres s’étaient frôlées cherchant à s’unir comme deux aimants, j’étais venu passer ma langue sur ma lèvres inférieur comme pour gouter à ce fruit défendu et pour une fois c’était elle qui avait rompu ce moment. « Viens allons-nous en. J’ai envie de découvrir cet autre endroit dont tu m’as parlé » Un peu coupé dans mon élan j’avais pourtant suivi le mouvement quand sa main s’était glissée dans la mienne pour me tirer dehors de la boite de nuit. Nous avions rejoins la ruelle, la démarche moins assurée que lors de notre arrivée, l’esprit un peu embrouillé par l’alcool. J’avais resserré ma main sur la sienne pour prendre les devants cette fois - essayant de faire marcher mon esprit pour ne pas me tromper. Après quelques minutes nous avions quitté la ruelle animée pour déboucher sur un quartier où prônaient quelques villas. La maison était reconnaissable parmi mille, un peu isolée elle semblait surplomber les autres maisons. Mettant mon doigt sur sa bouche pour lui intimer le silence, je l’avais tirée avec moi pour faire le tour puis montant sur le muret je m’étais retourné vers elle. « T’inquiète pas, il n’y a personne. » Du moins j’espérais que ça soit encore le cas - cette maison appartenait à l’époque à un couple qui semblait ne venir que quelques semaines dans l’année, l’endroit était connu de quelques personnes dont une connaissance que je m’étais faite et qui nous avais amené ici. Un peu plus inquiète que moi Heidi m’avait pourtant suivi - probablement aidée par l’alcool qui levait nos inhibitions.
Finalement, je l’avais emmené jusque derrière la maison où prônait une immense piscine. La seule lumière dans la soirée provenait des éclairages dans la piscine et donnait une ambiance feutrée. « Si rien n’a changé, elle est même chauffée. » Apparemment la maison servait aussi de maison témoin et donc elle était entretenue comme il se doit. Je n’avais jamais vraiment cherché à comprendre plus que ça. L’important étant que cet endroit existait encore et qu’il était à porté de main. J’étais heureux de voir que personne ne c’était invité avant nous - bien qu’un peu inquiet à l’idée que cette maison soit aujourd’hui habitée. Mais ça rendait le moment encore plus excitant je ne pouvais pas le nier. Sans plus réfléchir je m’étais débarrassé de mes vêtements ne gardant que mon caleçon avant de plonger dans la piscine. Heidi m’avait suivi de près. Quand sa tête était ressortie de l’eau je m’étais un peu marré. « Finalement on dirait bien que je te dévergonde quand même. » M’approchant d’elle j’avais attrapé sa taille pour l’emmener avec moi sous l’eau sans trop prévenir. Ce qui l’avait apparemment un peu étonné. « Je t’avais dit que je me vengerais pour ce réveille mouvementé. » Amusée, elle m’avait envoyé un peu d’eau dessus et après avoir riposté, j’avais tenté de fuir pour rejoindre l’un des bords de la piscine où j’avais pied et Heidi tout juste. Quand elle s’était approchée de moi j’étais de nouveau allé chercher sa taille pour la hisser sur mon épaule l’emmenant jusqu’au rebord de la piscine en riant. Finalement son corps s’était retrouvé bloqué contre le mur alors que je posais mes mains à droite et à gauche sur le bord. « Imagine si je me suis trompé et qu’il y a des gens qui dorment dans cette maison. » Ca voulait dire qu’à tout moment ils pourraient nous surprendre. « Imagine qu’ils arrivent et qu’ils me voient faire ça. » J’avais déposé un baiser dans son cou du côté gauche. « Ou ça. » Cette fois du coté droit. Pliant un peu les coudes je m’étais rapproché un peu d’elle pour sentir son souffle sur mes lèvres. « Ou ça. » D’un ton plus amusé j’étai venu déposer un baiser sur son nez qu’elle avait plissé avec malice. Puis replongeant mon regard dans le sien j’avais eu l’impression d’avoir plus de peine à déglutir. Je brulais d’un désir si profond que tout mon corps semblait s’embraser. Lentement j’avais encore un peu plus approché mon visage du sien… « Ou… » Nos nez se retrouvaient l’un contre l’autre presque comme une caresse, nos lèvres si proches qu’elles semblaient déjà légèrement se toucher, se désirant tout autant que tout mon être la réclamait. Puis je l’avais fait, j’avais unis nos deux visages - enfin pu gouter à la saveur de ses lèvres à nouveau. L’une de mes mains venant se glisser dans sa nuque pour intensifier momentanément ce contact avant que je ne me sépare d’elle - presque trop vite - me laissant un gout de pas assez. « Ca… » Mon regard d’abord dans le sien était retourné sur ses lèvres, je savais que j’en voulais plus - que je ne pourrais pas m’arrêter à ce baiser - sauf si elle me le demandait. J’avais franchi la ligne - donné mon accord et je ne voulais pas penser aux conséquences. Mon cerveau avait de toute façon rayé ce mot de mon esprit ou alors c’était l’alcool. Peu importe j’étais bien… Tellement bien avec elle.
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De nouveau, une atmosphère un peu tendue s’était installée entre Elio et moi, chacun de nos contacts physiques nous électrisant l’un et l’autre. Fait sûrement aidé par le taux d’alcool dans le sang, l’ambiance festive alentour et le fait que pour une fois, il n’y avait ni Matteo, ni les jumeaux, ni Kaecy pour nous surprendre. Nous étions seuls pour quelques heures encore avant notre retour à Brisbane et nous semblions tous les deux avoir envie d’en profiter sans pour autant le dire clairement à l’autre. Ce moment de flottement alors que nous dansions avait été cependant interrompu par Elio qui était parti aux toilettes et qui avait donc permis à un français de venir m’aborder. Je ne l’avais pas repoussé, le trouvant assez amusant et charmante et ayant bien envie de passer le temps pendant qu’Elio était occupé. Pourtant les choses avaient rapidement dérapé lorsqu’Elio était venu nous interrompre clairement agacé à l’idée qu’un autre type puisse bénéficier de ma compagnie. Je ne pouvais me retenir de faire remarquer à Elio qu’il venait de me piquer une crise de jalousie, assez peu légitime au fond puisque nous n’étions pas en couple et que je pouvais par conséquent voir qui je voulais. Néanmoins, je savais parfaitement que ce petit week-end à Paris nous avait rapproché de bien des façons et je ne pouvais m’empêcher de lui trouver des excuses à ce propos. De toute façon, je n’étais pas intéressée par le français et si notre petite séparation avait fait un peu redescendre la pression entre nous, c’était bien vite remonté lorsque nous nous étions remis à danser, d’une façon bien trop sensuelle pour être le genre de danse que l’on fait entre amis. « Je ne recommencerais plus, promis. » répondait Elio lorsque je lui disais qu’il m’avait abandonné et sa réponse m’avait tiré un sourire. J’avais passé mes bras autour de son cou pour me blottir contre lui, le fixant du regard. Nous étions littéralement en train de nous dévorer des yeux, à tel point que n’importe qui aurait pu le remarquer autour de nous. « Peut-être mais moi aussi je peux faire ça. » avait-il dit lorsque je déplorais le fait qu’il refusait de m’embrasser. Et je sentais aussitôt ses mains se glisser sur le haut de mes fesses. La tension entre nous n’avait jamais été autant à son comble qu’à cet instant précis, c’était la toute première fois que nous jouions un jeu de séduction aussi poussé, sans avoir aucune limite extérieure pour nous ramener dans le droit chemin. Nos lèvres étaient à deux doigts de s’unir pour la première fois depuis que Kaecy nous avait interrompu quand je me détournais un peu. J’avais envie de profiter de ce baiser, de l’avoir attendu pendant des heures et des heures entières avant d’y céder et ce bar ne me semblait plus être le lieu idéal pour nous laisser aller à nos pulsions. Je tirais alors Elio avec moi hors de ce bar pour lui proposer de rejoindre la deuxième étape de notre petite soirée, curieuse de connaître ce qu’il m’avait préparé.
Elio m’avait alors guidé alors du bar pour m’emmener dans ce qui était un quartier visiblement plus résidentiel. Il s’était finalement arrêté au pied d’une maison et je l’avais regardé avec un drôle d’air, ne comprenant pas tout de suite où il voulait en venir. Finalement, je l’avais vu monter sur le muret. « T’inquiète pas, il n’y a personne. » J’avais alors retiré mes talons pour les prendre dans une main et le suivre. Une fois dans la propriété Elio me guidait jusqu’à une grande piscine. « C’est magnifique » avais-je murmuré en regardant autour de moi avec des yeux effarés. « Si rien n’a changé, elle est même chauffée. » De toute façon, je doutais qu’on ait besoin d’un quelconque chauffage vu comme nous peinions à contenir le désir que nous avions de l’autre. Elio s’était rapidement débarrassé de ses habits pour plonger dans la piscine et j’en avais aussitôt fait de même, abandonnant ma robe et mes talons sur le rebord, pour le rejoindre dans l’eau. « Finalement on dirait bien que je te dévergonde quand même. » « Comme si j’avais besoin de toi pour être dévergondée » rétorquais-je alors en l’éclaboussant. Je m’étais alors retrouvée sous l’eau sans m’y attendre, emportée par Elio. « Je t’avais dit que je me vengerais pour ce réveille mouvementé. » avait-il dit lorsque nous avions regagné la surface. En riant, de nouveau, je l’avais éclaboussé. Après nous être un peu battus dans l’eau comme à nous habitude, Elio m’avait déposé contre le rebord de la piscine, m’entourant de ses bras. « Imagine si je me suis trompé et qu’il y a des gens qui dorment dans cette maison. Imagine qu’ils arrivent et qu’ils me voient faire ça. » J’avais retenu mon souffle, avant de frissonner en sentant sa peau dans mon cou. « Ou ça. » Une nouvelle fois ses lèvres étaient revenues sur la peau de mon cou, ne me faisant par moins frissonner. « Ou ça. » Mon cœur battait déjà la chamade à me savoir si proche de lui, si proche de franchir cette limite que nous nous étions fixés et à laquelle nous nous étions tenus jusqu’ici. J’avais ri un peu lorsqu’il était venu embrasser mon nez. De nouveau, c’était un jeu de regard que nous échangions, ce genre de regard brûlant qui expliquaient bien mieux ce que nous ressentions plutôt que n’importe quels mots. « Ou… » Mon souffle s’accélérait, comme dans l’attente de sentir ses lèves sur les miennes. Et Elio avait parcouru les quelques centimètres qui nous séparaient pour venir m’embrasser. « Ca… » Mais déjà ce moment était fini et j’avais à peine eu le temps d’y goûter. « Donnons-leur une raison de se réveiller alors » avais-je ajouté dans un petit sourire en coin taquin. Cette fois c’était moi qui était venue à la recherche de ses lèvres, les happant avec envie comme si ma vie en dépendait. C’était un baiser explosif, bien plus retourne cerveau que tout ce que j’avais pu expériencer jusque-là et j’étais certaine que l’alcool dans mon sang ne m’aidait pas à ressentir tout ça avec moins de force. Je m’étais collée à lui, enroulant mes jambes autour de sa taille comme si j’essayais de fondre mon corps dans le sien. Alors que mes doigts s’agrippaient dans ses cheveux, plaquant sa bouche contre la mienne, ma langue cherchait la sienne avec avidité. J’avais un instant rompu le baiser pour mordre sa lèvre inférieure avec un petit sourire mutin. A cet instant l’idée qu’on puisse nous surprendre m’était totalement égale, je voulais juste sentir la peau d’Elio contre la mienne, chose que je lui faisais rapidement comprendre, ondulant mon bassin sensuellement contre le sien, pouvant déjà sentir un début d’érection se former dans son caleçon. Mes lèvres avaient finalement quitté les siennes pour venir embrasser son cou, y glisser sensuellement ma langue pour arriver jusqu’à sa clavicule sur laquelle je ne laissais non pas un mes plusieurs suçons, déterminée à le marquer comme mien, au moins pour ce soir, autant que j’étais sienne à cette instant précis.
La tentation avait eu raison de moi, de toute la bonne volonté que j’avais tenté d’y mettre. Au fond pourtant quand mes lèvres avaient touché les siennes j’avais eu l’impression que c’était une façon de concrétiser ce voyage - comme si au final j’avais toujours su que les choses allaient finir comme ça - qu’il n’y avait pas d’autres possibilité. Nous avions provoqué ce moment - nous cachant momentanément derrière des fausses promesses d’amitié - de rien de plus. Je n’y avais jamais vraiment cru – elle nous plus. Nous étions tout bonnement incapable de nous contenter de ça, depuis que j’avais gouté à la saveur d’Heidi tout mon corps la réclamait, à chaque fois qu’elle touchait une parcelle de ma peau je m’électrisais, je brulais d’une passion dévorante qui ne faisait qu’une bouché de mes idéaux. Quand mes lèvres avaient quitté les siennes, le manque c’était installé aussi rapidement, j’avais besoin de ce contact, besoin d’elle et de sentir son désir embraser le mien. « Donnons-leur une raison de se réveiller alors » Tout mon corps avait été parcouru d’un tremblement quand Heidi était venue attraper fébrilement mes lèvres, pressant son corps contre le mien pour m’indiquer son désir si réel. Tout en moi avait semblé se réveiller à nouveau, tous mes sens réagir d’une nouvelle manière, le clapotis de l’eau semblait venir différemment à mes oreilles, la sensation de sa peau sous mes doigts brûlants, le gout de sa langue qui venait à la rencontre de la mienne alors qu’elle intensifiait un peu plus ce baiser. Je me perdais dans son corps - à sa merci - et je ne demandais rien de mieux. Alors quand ses lèvres avaient quitté les miennes pour venir chatouiller ma lèvre inférieure de ses dents, le souffle m’avait manqué. « Reviens… » Comme un murmure de supplication, une demande d’elle - je voulais encore de ce contact charnelle. J’en demandais plus de ce baiser passion qu’elle m’offrait et qui me faisait tourner la tête. Mais elle n’avait pas répondu à ma demande, ses lèvres glissant jusqu’à mon cou pour me tirer des soupires de plaisir alors qu’elle faisait onduler ses hanches contre mon intimité. J’avais senti la pression de ses baisers sur ma clavicule, incapable de l’arrêter dans son élan - je me laissais faire - devenir objet de son plaisir. « Heidi… » Son nom dans un soupire de désir tellement sincère… Finalement de ma main j’étais venu saisir sa nuque pour l’amener à nouveau à mes lèvres, approchant ma bouche à quelques centimètres de la sienne laissant ce nouveau baiser en suspend. « Je te désire tellement… S’en est presque douloureux. » parce que tout mon corps était possédé par cette envie d’elle, que plus aucune parcelle ne semblait désirer autre chose que s’unir à elle, que rien d’autre n’existait que l’ivresse de ce nouveau baiser que nous échangions.
Ses ondulations commençaient à avoir raison de moi - je sentais mon organe se gonfler de plus en plus ne laissant plus aucun doute quant à mon humeur du moment. Mes mains se glissant toutes les deux sous ses fesses, commençant à entreprendre d’enlever sa culotte. Je m’étais finalement un peu décroché d’elle. « Je reviens… » Plongeant sous l’eau j’avais ôté sa culotte sans trop lui laisser le choix la jetant en direction de nos affaires. « Ca te rappelle quelques chose ? » Je pensais évidemment à l’événement que nous avions raconté il y a peu aux jumeaux, ce jour où elle s’était retrouvée sans culotte dans la mer. Avant de me rapprocher un peu nous nous étions décalé pour qu’Heidi ait un peu plus pied. Puis sans plus attendre je m’étais à mon tour débarrassé de mon short. « Tu sais bien que je te supporte toujours dans tes soucis d’habillage. » Amusé j’étais venu coller à nouveau nos corps dénudés. Me débarrassent aussi rapidement de son soutien-gorge pour qu’elle fasse reflet à ma propre nudité. Ses tétons pointant vers moi et me laissant deviner son désir personnel. J’avais collé mon corps contre le sien, alors qu’elle remontait ses jambes créant un premier contact entre nos intimités. Faisant quelques vas et viens mon sexe venait caresser ses parties les plus sensibles en douceur et même dans l’eau je pouvais sentir l’humilité de son intimité. Alors qu’elle rejetait la tête en arrière j’en profitais pour déposer des baisers avides dans son cou, la mordillant parfois avec envie. Mes mains se posant sur ses fesses je contrôlais mieux le frottement de nos deux intimités - la mienne ne pouvant plus attendre de s’unir à elle et déjà parcouru de certains spasmes de plaisir. Son regard était revenu se poser dans le mien, plus puissant encore - plus brulant - m’arrachant un nouveau frisson. « Tu es sûre ? » Je ne savais plus si je parlais pour moi - pour elle - pour nous deux mais dans son regard je savais que j’avais déjà là réponse qu’elle n’attendait plus que moi et j’étais venu m’unir à elle, laissant mon excitation glisser dans son corps dans un frisson d’extase. Ma tête tournait, tout mon corps possédé par le bien-être, l’euphorie du moment. J’étais maitre de la situation, mes hanches bougeant pour faire des vas et viens en elle, pour m’unir à cette femme que je ne savais pas comment cesser de désirer.
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(c'était couru d'avance)
Nous avions lâché prise, comme si après deux jours de frustration et retenue, nous avions enfin lâché la bête, ne pouvant plus y tenir. Quelque part, je n’étais pas totalement étonnée, comme si j’avais toujours su que ça allait arriver à un moment où un autre pendant ce séjour, ça me semblait tellement évident que Paris était le moment parfait pour que ça arrive. C’était beaucoup trop de tentation de nous laisser tous les deux, seuls dans Paris, dans un hôtel à partager nos nuits ensemble. Bien entendu, si nous n’avions pas consommé d’alcool, nous aurions pu nous comporter en tant qu’adules, résister encore et toujours à cette attraction qui semblait vouloir nous pousser l’un vers l’autre depuis toujours. Mais là, je savais qu’avec mon cerveau doucement embrumé par les vapeurs d’alcool, coucher avec Elio ne m’apparaissait pas du tout comme étant une mauvaise idée, bien au contraire, ça semblait être le but ultime de toute cette petite soirée. C’était Elio qui avait lancé les offensives en embrassant mon cou, puis mon nez pour finir par m’embrasser tout court. Un baiser aussi intense que court. Il nous laissait à tous les deux un coup de trop peu et rapidement, j’avais séparé les quelques centimètres qui séparaient mon visage du sien pour venir l’embrasser. Tout mon corps réagissait au quart de tour lorsqu’il s’agissait d’Elio, ma peau frissonnait à chaque contact avec la sienne, mon souffle s’était aussitôt accéléré alors que mon cœur s’emballait. A bout de souffle, j’avais fini par rompre le baiser, venant mordiller la lèvre d’Elio qui avait soupiré un petit : « Reviens… » Et j’avais choisi d’ignorer ses supplications pour un temps, ayant une autre idée en tête. En effet mes lèvres étaient venues à l’attaque de son cou pour laisser des suçons sur sa clavicule alors que mon bassin ondulait sensuellement contre le sien. « Heidi… » Un frisson était monté le long de mon échine lorsque j’avais entendu mon prénom prononcé par la voix rauque de désir d’Elio. Sans plus tarder Elio avait attrapé ma nuque. « Je te désire tellement… S’en est presque douloureux. » avait-il dit. Pour toute réponse, j’étais venu l’embrasser langoureusement. C’était un baiser sauvage, vif et brûlant qui nous laissait tous les deux haletant, essoufflés dans l’attente intenable de ce qui allait suivre. Ce même désir nous unissait alors que nos corps réagissaient à l’unisson. Les mouvements de mon bassin contre le sien me faisait peu à peu perdre la tête, se chargeant de m’exciter un peu plus, si c’était encore possible à cet instant.
Elio entreprit de me retirer ma culotte et je l’avais aidé un peu, impatiente de sentir nos corps s’unir une fois de plus. Mais Elio murmurait alors « Je reviens… » et j’avais fait une moue boudeuse, pas réellement décidée à le laisser s’éloigner de moi trop longtemps. Il avait déjà disparu sous l’eau sans que je puisse faire le moindre commentaire et je le sentais me retirer ma culotte complètement avant de la balancer je ne savais trop où. « Ca te rappelle quelques chose ? » J’avais ri un peu en le regardant. « La dernière fois, ce n’était pas toi qui avait retiré ma culotte, il me semble par contre » répondis-je dans un petit sourire en coin. Une fois dans un coin de la piscine où j’avais pieds, Elio s’étant débarrassé de son boxer entre temps, il m’avait attiré à lui de nouveau et j’avais enroulé mes cuisses autour de sa taille à nouveau, collant une fois de plus nos bassins l’un contre l’autre. « Tu sais bien que je te supporte toujours dans tes soucis d’habillage. » avait-il ajouté amusé. « Heureusement que tu es là alors » répondis-je alors qu’il venait dégrafer mon soutien-gorge, révélant ma poitrine. Elio avait alors plaqué son érection contre mon intimité avant d’initier quelques mouvements de bassins. Aussitôt que je sentais son sexe caresser mon intimité et plus particulièrement un point particulièrement sensible de celle-ci, j’avais lâché un soupir d’aise. Pour une fois, nous n’avions de toute façon pas besoin de faire attention, les jumeaux n’étaient pas là pour nous interrompre et je pouvais me laisser aller à exprimer mon désir et mon plaisir en toute liberté. J’avais même oublié que cette maison pouvait peut-être être habité, seul Elio comptait et le contact entre nos corps. Alors que je soupirais, j’avais fermé les yeux en rejetant la tête en arrière et Elio était venu embrasser mon cou tout en continuant ses mouvements de bassins.
Les choses sérieuses n’avaient pas encore commencé que je perdais déjà pied. « Tu es sûre ? » m’avait-il demandé alors que nos regards s’étaient croisés. « Tais-toi idiot » avais-je répondu, en lui lançant un petit regard outré, comme si tout mon corps ne laissait pas passer un message clair et net ! Alors qu’Elio me maintenait fermement par les hanches, il était progressivement entré en moi, m’arrachant déjà un gémissement de plaisir. C’était une sensation de bien-être indescriptible, comme si je n’étais totalement bien et à ma place qu’en compagnie d’Elio, que lorsque nos corps étaient unis. Je ne savais pas si c’était le fait d’avoir résisté à la tentation depuis aussi longtemps ou l’alcool dans mon sang, mais le plaisir était décuplé par rapport aux fois précédentes. Mes cuisses s’étaient resserrées autour de lui, mes bras autour de son cou alors que je soupirais d’aise à chaque va et vient qu’il faisait entre mes reins. Tout mon corps était entré en fusion alors que le plaisir s’installait confortablement dans mon bas-ventre. Parfois Elio venait rompre notre baiser pour embrasser mes seins, mon cou me faisant frissonner. Parfois ses coups de reins se faisaient plus vifs, plus profonds et rapides, d’autres fois, il semblait vouloir ralentir la cadence pour me rendre littéralement folle. Pour ma part, je ne retenais pas mes extériorisations de plaisir, je gémissais mon bien-être librement, tantôt c’était davantage des soupirs d’aise tantôt plus de feulements de plaisir. Je gémissais de temps à autre le prénom d’Elio, comme si c’était la seule chose qui traversait mon esprit à cet instant. Pour accompagner les va et vient d’Elio, j’ondulais mon bassin pour suivre les mouvements du sien. Et alors que le plaisir consumait mon corps et me faisait tourner la tête, je ne pouvais m’empêcher de me demander si nos corps n’avaient pas été fait pour être ensemble.
Si l’alcool embrouillait mon cerveau il me restait un semblant de cohérence. Assez pour savoir que je ne devrais pas faire ça - trop peu pour vraiment m’y tenir. Je cherchais son avale comme si elle était la seule capable de me dire qu’on ne faisait pas fausse route - qu’on n’allait pas se perdre. « Tais-toi idiot » Je souriais, contre ses lèvres, contre son corps alors que je me laissais glisser en elle. C’était vrai, j’étais un idiot mais de toute évidence son idiot à elle et ses gémissements dans mon oreille accompagnant mon plaisir m’en donnaient la certitude. Tout mon être ne désirant plus que ce contact entre nous ses mouvements qui nous unissaient et nous désuniaissent, faisant monter mon désir, me nouant le ventre. Un échange entre passion et tendresse, j’avais tellement désiré ce moment que c’était presque irréaliste de le vivre enfin - je me laissais aller à mon plaisir, ses bras autour de mon cou, son corps nu et si désirable sous mes doigts. Mon nom entre ses lèvres, qui me donnait l’impression d’une illusion un peu folle. « Tu me rends fou Heidi. » Je venais m’introduire plus profondément en elle alors qu’elle gémissait à mon oreille. Quand le bruit d’un porte qui claquait avait attiré mon attention je m’étais contenté de ralentir, pas sûr d’avoir bien entendu. « Il y a quelqu’un ? » La voix étouffée d’un homme encore loin de nous me fit d’un coup stopper mes mouvement alors que j’ouvrais grand la bouche. Puis d’un seul coup dans une sorte de précipitation, Heidi et moi nous étions séparés pour sortir de la piscine, je retenais un rire amusé alors que j’attrapais mes affaires à toute vitesse. « Par là ! » Attrapant sa main pour la tirer avec moi nous étions partis du côté opposé à la voix qui s’étaient faite entendre, me retournant légèrement j’avais pu observer le soutien gorge d’Heidi oublié près de la piscine ce qui m’avait fait pouffé un peu alors que nous repassions de l’autre côté du muret. Nus comme deux verres nous nous étions contentés de nous accroupir derrière le muret.
Je rigolais comme un gosse, et quand les pas de l’homme s’étaient rapprochés j’avais serré les lèvres en regardant Heidi le regard rieur. Dans l’obscurité je devinais à peine son visage, son corps nu à côté du mien continuant de faire perdurer mon excitation, j’avais glissé une main sur sa cuisse alors que je venais poser des baisers insonores sur son épaule. A tout moment il aurait suffi que l’homme se penche par dessus le muret pour nous voir et je trouvais cette situation très excitante. Une fois l’homme parti - non sans que nous l’ayons entendu râler en français, je m’étais levé pour m’assurer que le champs était libre puis tendu ma main à Heidi pour qu’elle en fasse de même. « C’était moins une… » Une fois la jeune femme debout je n’avais pas attendu une seconde de plus avant de revenir à l’assaut de ses lèvres passant une main dans son dos pour l’attirer à moi puis la laissant descendre jusqu’à la naissance ce ses fesses. « Et si on rentrait ? » J’avais la nette impression que nous avions eu notre lot de sensation forte pour ce soir et j’étais malgré tout un peu frustré de ne pas avoir pu aller au bout de notre échange, mon excitation me le rappelant à chaque seconds alors que j’enfilais mon pantalon sans mettre mon caleçon, se derniers étant encore trempé. « Je crois que tu as perdu ton soutien gorge dans la bataille. » Et ce n’est pas moi qui allais m’en plaindre. Je pouvais voir ses tétons pointer à travers sa robe ce qui m’avait fait accélérer un peu le pas sur le chemin du retour. La tête me tournait encore - je me sentais tellement joyeux - au dessus de tout. Je serrais Heidi contre moi alors que nous progression dans la ville de l’amour tel un couple. Parfois un peu pressé j’attrapais sa main pour la faire courir un peu avec moi - je riais aux éclats. Comme je n’avais plus ri depuis longtemps - comme si tout le reste s’évanouissait dans cette ville - à son contact. Bordel je me sentais bien… Bordel j’aurais voulu que ça ne s’arrête jamais.
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(c'était couru d'avance)
Je m’abandonnais totalement à Elio, me laissant totalement aller à ce moment d’égarement. C’était lui qui menait la cadence, dirigeait les opérations et pour ma part, je n’avais pas à m’en plaindre. Le plaisir n’avait pas tardé à se manifester et à s’emparer de mon corps. Les mouvements de va et vient d’Elio entre mes reins me tiraient des frissons et des gémissements de plaisir, alors que je l’embrassais avec envie et avidité. C’était comme si mon corps était fait pour épouser le sien, il réveillait en moi des sensations oubliées ou trop peu expérimentées. Jamais, pas même pour Dean, je n’avais ressenti ce désir, comme si ma vie en dépend totalement et ça me faisait autant peur qu’à cet instant ça me faisait du bien. « Tu me rends fou Heidi. » disait-il tout en me pénétrant plus vivement, plus profondément et pour toute réponse je venais gémir mon plaisir au creux de son oreille, alors que mes doigts s’agrippaient dans ses cheveux bruns. Et alors que je me cambrais soudainement, rejetant la tête en arrière pour extérioriser mon plaisir une fois de plus, une voix inconnue et que je n’avais pas compris avait résonné jusqu’à mes oreilles : « Il y a quelqu’un ? » Alors qu’Elio s’arrêtait brusquement, je me redressais en plaquant ma main sur ma bouche, mortifiée. Le plaisir était redescendu aussi vite qu’il était monté. Je m’étais alors arrachée à Elio pour me précipiter hors de la piscine et récupérer mes habits. « Je croyais qu’il n’y avait personne ! » lui chuchotais-je alors et je croisais son regard, comprenant qu’il était à deux doigts de se mettre à rire. Cette fois-ci, c’était moi qui était trop paniquée pour trouver ça drôle sur le coup, j’avais en effet moyennement envie de finir au poste de police pour exhibition et introduction chez autrui. « Par là ! » Elio me tirait aussitôt avec lui, à l’opposé de la voix et nous escaladions un petit muret pour nous cacher derrière celui-ci. Si jusqu’ici je n’avais pas eu envie de rire, nous voir tous les deux nus en train de nous cacher pour échapper au propriétaire ne tardait pas à déclencher mon hilarité. J’avais plaqué ma main sur ma bouche pour me retenir de rire, me mordant la langue puisque l’hilarité que je voyais dans les yeux d’Elio ne m’aidait pas à garder mon sérieux. Nous avions l’air de deux adolescents, une fois de plus et je ne pouvais m’empêcher de songer qu’avec Elio, j’avais tendance à régresser, mais qu’est-ce que ça faisait du bien ! A cet instant, je ne m’étais jamais autant sentie vivante et l’envie de l’embrasser s’était rapidement emparée de moi à nouveau, grandement aidée par le fait qu’Elio embrassait la peau de mes épaules. Finalement, le propriétaire avait fini par se résigner et disparaître. Après qu’Elio ait vérité que le champ était libre, je m’étais relevée à mon tour. « C’était moins une… » disait-il. « Je crois que nous sommes maudits » ne pouvais-je m’empêcher d’ajouter avec un petit sourire. En effet la dernière fois que nous avions franchi la limite comme ce soir, c’était d’abord Scott qui avait interrompu notre douche puis Kaecy qui avait failli nous surprendre tous les deux en position particulièrement compromettante. Elio m’attirait alors à lui et je me laissais faire, bien contente de retrouver la chaleur de son contact, parce que je commençais à avoir froid nue, en pleine nuit et en plein Paris. Après un petit baiser Elio suggérait qu’on rentre à l’hôtel et je ne le contredisais pas, soulagée à l’idée de retrouver l’intimité de notre chambre d’hôtel où personne ne viendrait nous interrompre. J’avais aussitôt enfilé ma robe, sans même prendre la peine de mettre mes sous-vêtements, non seulement parce qu’ils étaient encore mouillés mais également parce que je savais qu’une fois à l’hôtel, ils seraient de nouveau de trop. De toute façon, Elio me faisant remarquer que j’avais perdu mon soutien-gorge : « Je crois que tu as perdu ton soutien-gorge dans la bataille. » Je pouffais de rire. « Ca lui fera un souvenir » rétorquais-je en lui lançant un petit regard amusé.
Nous avions couru sur la majorité du chemin qui menait à l’hôtel, pressés de rejoindre l’hôtel et de pouvoir reprendre là où nous nous en étions arrêtés. Si l’intervention du parisien avait un peu refroidi nos ardeurs sur le coup, ça n’avait pas duré et nous comptions tous les deux ne pas en rester là. Nous nous étions engouffrés dans l’ascenseur avec rapidité et aussitôt que les portes s’étaient refermés Elio s’était jeté sur mes lèvres pour les embrassées. Je lui avais rendu ce baiser en manifestant tout mon désir dedans, le contact de sa peau réveillant aussitôt mon excitation. Rapidement, ses mains étaient venues se glisser, avides, sous ma robe pour venir caresser mes fesses et j’avais finalement rompu notre baiser pour lui frapper la main avec un sourire en coin. « Ah non hein, une fois mais pas deux. On est bientôt arrivés » lui dis-je en riant à moitié. Pour le coup, je n’avais pas envie qu’une fois de plus un occupant de l’hôtel nous surprenne en position compromettante dans l’ascenseur, s’il fallait patienter quelques minutes pour être sûre d’être tranquilles, j’étais prête à le faire. Pendant toute la montée de l’ascenseur, nous avions cependant continuer à nous embrasser langoureusement, ce qui en soit aurait déjà choqué n’importe quel intrus. Puis nous avions couru comme deux enfants jusqu’à ma chambre. Alors que je cherchais la clé dans mon sac à main, Elio se refusait me laisser un peu de répit, venant aussitôt se plaquer dans mon dos pour embrasser ma nuque, caressant mes hanches par-dessus ma robe. Finalement, bien que j’avais mis un peu plus de temps que prévu pour retrouver cette fichue clé, un peu trop distraite par Elio, j’avais réussi à ouvrir la porte de ma chambre. J’avais alors poussé Elio sur le lit, avec un petit sourire satisfait. « Espérons que plus personne ne vienne nous déranger. » J’avais alors retiré ma robe, la laissant tomber sur le sol et laissant ainsi à Elio quelques instants pour profiter de la vue. Je m’étais rapidement avancée sur le lit à quatre pattes pour lui retirer son tee-shirt et son pantalon qui révélait aussitôt son érection. Puis j’étais venue me mettre à califourchon au-dessus de lui, venant presser mon intimité le long de son sexe. Il n’en avait pas fallu plus longtemps pour faire remonter la température dans la chambre, comme si nous n’avions jamais été interrompus. Puis quand je n’en pouvais plus d’attendre et que je sentais qu’il en était de même pour Elio, j’avais soulevé mon bassin un instant pour venir m’empaler sur lui doucement. Maintenant que nous étions seuls dans cette chambre, je comptais bien profiter de chaque instant et de chaque sensation. Un gémissement m’échappait lorsque je le sentais se glisser entre mes reins. Pourtant je n’instaurais pas tout de suite de mouvement de va et vient et je profitais de le sentir en moi pour me pencher et venir l’embrasser sensuellement. C’était un baiser violent, à la hauteur de tout le désir qui nous consumait.
« Je crois que nous sommes maudits » secouant un peu la tête j’avais préféré rire de sa remarque plutôt que de la prendre pour argent comptant. « Il faut dire qu’on le cherche un peu. » Surtout moi, en venant ici alors que je n’avais aucune idée de l’état actuel de l’occupation de cette maison. Mais pour ce genre de chose je n’avais jamais eu froid aux yeux, peut être un peu exhibitionniste sur les bords, je trouvais la situation amusante, tellement qu’Heidi aussi avait fini par rejoindre mon hilarité. La vitesse à laquelle nous avions rejoint l’hôtel démontrait bien notre envie pressante de nous retrouver et dès que les portes de l’ascenseur s’étaient refermées sur nous je n’avais plus pu retenir ma passion dévorante. Saisissant à nouveau ses lèvres pour m’en délecter alors que ma main venait se glisser sous sa robe pour rentrer en contact avec sa peau. Le simple fait de savoir qu’elle ne portait pas de sous vêtements me rendait complètement dingue. Mais rapidement Heidi était venue me taper sur les mains. « Ah non hein, une fois mais pas deux. On est bientôt arrivés » Riant un peu j’avais serré sa taille pour l’attirer encore un peu plus contre moi et bien lui faire sentir que mon excitation n’avait pas disparu. « On s’en fiche… » Moi je m’en fichais, si les gens étaient choqués c’était bien leur problème, je ne voulais plus la quitter une seconde. Mon corps épousant le sien alors que nous nous embrassions avec une lenteur assumée.
Une fois devant la porte de sa chambre je commençais à m’impatienter me collant à son corps pour bien lui faire comprendre qu’elle avait tout intérêt de ne pas trop tarder à trouver ses clefs si elle ne voulait pas que je lui fasse l’amour dans le couloir sans plus attendre. Une fois la porte ouverte Heidi n’avait pas attendu avant de me pousser sur son lit pour prendre le contrôle de la situation. « Espérons que plus personne ne vienne nous déranger. » Je m’étais légèrement mordu la lèvre alors qu’elle se déshabillait devant moi me laissant tout le loisir d’observer son corps nu. Puis elle était rapidement venue me rejoindre, me délestant de mes propres habits qui étaient clairement de trop. Alors qu’elle se plaçait au dessus de moi ma main était venue un instant caresser son visage descendant dans sa nuque. « Juste toi et moi. » Le contact entre nos deux intimités m’arrachant déjà un soupire de plaisir. Je savais bien qu’elle se jouait un peu de moi et quand enfin elle était venu m’inviter en elle je m’étais laissé submerger par les sensations que m’offraient se simple contact. Puis alors qu’elle était venue se pencher au dessus de moi j’avais saisi sa nuque pour intensifier le contact entre nos lèvres, dans un baiser plein d’une fougue à peine descriptible. Tout en moi vibrait pour elle alors qu’elle commençait à bouger ses hanches au dessus de mon excitation. « J’ai trouvé encore plus impatiente que moi. » Je souriais en faisait référence à la vitesse avec laquelle elle nous avait à nouveau uni une fois que nous étions entrés dans cette chambre. Alors que se séparait de moi, je la laissais prendre le dessus, onduler son corps sur le mien pour moduler mon excitation, elle semblait attentive à chacun de mes soupires, comme aucune amante ne l’avait été avant elle - elle se jouait de mon excitation avec un délice que je pouvais lire sur son visage me laissant l’opportunité d’utiliser mes mains pour partir à la conquête de son corps plutôt que pour guider ses mouvements.
Alors qu’elle se penchait sur moi j’étais venu inverser la cadence pour me placer au dessus d’elle, maitre du frottement entre nos deux intimités je changeais parfois de cadence, tantôt lente et profonde puis plus rapide, ma main était aussi venue se loger entre ses jambes pour caresser sa zone érogène. Faisant monter son propre plaisir. Sous mes doigts j’avais senti son corps se raidir, son intimité se resserrer sur mon excitation alors qu’un gémissement de plaisir sortait de sa bouche mais laissant deviner que je l’avais mené jusqu’à l’orgasme. Désireux de faire durer son plaisir j’avais ralenti mes vas et viens, de plus en plus lents mais toujours aussi profonds me penchant sur elle pour l’embrasser. Roulant un peu sur le côté j’étais tout de même resté en elle, continuant des lent vas et viens alors que nous nous faisions face tous deux sur le côté, nos corps collés l’un à l’autre nos regards brûlants continuant de se plonger l’un dans l’autre. « Tu en veux encore ? » Je n’étais pas encore venu et le rythme lent de nos échanges actuels était là pour lui laisser le temps de se remettre mais aussi pour calmer mes ardeurs, les contractions de son corps contre le mien ayant été à la limite de provoquer l’apothéose de ma propre jouissance. Mes doigts caressaient son bras dans un instant plus doux remontant dans son cou jusqu’à ses lèvres que je venais toucher du bout du pouce avec une certaine sensualité. « Tu es si belle. » Tout son corps respirait une certaine sensualité qui n’était destinée qu’à moi dans l’intimité de cette chambre. Puis j’étais venu l’embrasser plus tendrement profitant de cet instant de flottement pour laisser ma langue venir s’amuser un peu avec la sienne et caressant sa peau si douce sous mes paumes.
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(c'était couru d'avance)
Après toutes nos péripéties de la soirée nous nous retrouvions finalement à nouveau à l’abri des regards indiscrets dans l’intimité de ma chambre d’hôtel. Après avoir poussé Elio sur le lit, je me déshabillais avant de le débarrasser de ses habits à son tour. « Juste toi et moi. » « Juste toi et moi. » J’étais ensuite venue frotter mon intimité contre son sexe pour faire remonter notre excitation à tous les deux, ce qui n’avait pas tardé. Puis sans trop attendre, incapable d’en supporter plus sans exploser de désir, j’avais fait en sort qu’Elio me pénètre à nouveau. Le plaisir était aussitôt de retour et je me délectais de cette sensation qui me faisait perdre la tête. Tout mon corps était en ébullition et je peinais à garder les idées claires. Je m’étais ensuite penchée pour venir l’embrasser avec passion essayant de lui faire comprendre à quel point il me faisait perdre la tête dans un tel moment. Et lentement, j’étais venue imprimer à mon bassin des mouvements de vas et viens. « J’ai trouvé encore plus impatiente que moi. » J’avais ri un peu, un drôle de rire parce que je peinais à ne pas soupirer de plaisir alors que mes hanches ondulaient sensuellement au-dessus d’Elio. « Menteur, si ça n’avait tenu qu’à toi, on serait toujours dans cet ascenseur. » Et si l’idée en soi était excitante, j’étais bien contente d’être enfermée ici avec lui, sans personne pour nous interrompre, sans personne pour nous déranger et nous empêcher d’aller jusqu’au bout cette fois ci. Je tenais plus que tout à terminer ce que nous avions commencé, le souvenir de mes précédentes fois avec Elio, alimentant cette envie de ressentir à nouveau le plaisir consumer mon corps tout entier. Alors que je continuais d’aller et venir le long de l’excitation d’Elio, je sentais le plaisir monter. Je gémissais mon plaisir sans me retenir, alors qu’Elio caressait mon corps nu qui s’offrait à lui. Puis Elio avait décidé de reprendre le contrôle, il s’était mis au-dessus de moi pour imprimer à son bassin des mouvements de vas et viens. Ses changements de rythme me rendaient littéralement folle. Parfois, j’avais l’impression que j’allais enfin atteindre l’orgasme quand il ralentissait la cadence, ralentissant avec lui l’arrivée du plaisir ultime mais n’en diminuant pas la force, bien au contraire. Et comme si tout ceci ne suffisait pas, Elio était venu jouer de ses doigts sur mon intimité, me caressant et me faisant définitivement perdre la tête. J’avais l’impression de perdre pied, de ne plus rien contrôler, encore moins mes gémissements d’extase alors que l’orgasme s’emparait de moi peu à peu. C’était une sensation qui prenait naissante dans mon bas ventre et s’entendait ensuite à tout mon corps. Chacun de mes muscles se contractait alors que le plaisir me grillait le cerveau, mes cuisses se resserraient autour d’Elio alors que mon intimité en faisait de même autour de son érection, mes doigts se crispaient dans son dos et sur le coup je ne me rendais même pas compte que je l’avais un peu griffé. Je me cambrais sous lui, exprimant librement tout le plaisir que je ressentais en rejetant la tête contre l’oreiller.
Et le fait qu’Elio n’arrête pas ses assauts entre mes reins ne m’aidait pas à reprendre mes esprits, bien au contraire. Je répondais néanmoins au baiser qu’il m’offrait, avec tendresse. Puis il roulait sur le côté et je me retrouvais sur le flan alors que je sentais toujours distinctement Elio en moi, continuant lentement d’aller et venir. Je me mordais la lèvres inférieure en lui lançant un regard de braise, caressant son torse, son ventre de mes doigts. « Tu en veux encore ? » me demandait-il et je me demandais alors qu’elle personne sur terre saine d’esprit pouvait seulement trouver la force de répondre non. « Toute la nuit » avais-je répondu dans un sourire, la voix encore rauque de l’orgasme qui m’avait parcouru. Je n’avais clairement pas envie que ça s’arrête. « Restons ici, à tout jamais, à faire l’amour toute la nuit et tout le jour » lui suggérais-je alors en me blottissant contre lui. Je venais embrasser son cou, mordiller son lobe d’oreille, titiller ses tétons de la pointe de ma langue. Et alors que je me redressais pour observer Elio à nouveau, il venait caresser mes lèvres de son pouce « Tu es si belle. » Et je lui souriais tendrement avant de venir l’embrasser. C’était un baiser d’une tendresse infinie, qui exprimait bien plus que le désir qui nous habitait tous les deux. J’étais bien, réellement bien au creux de ses bras et pas uniquement parce qu’il savait bien me faire grimper aux rideaux. J’avais l’impression d’y être à ma place et en sécurité, comme si le reste du monde n’avait plus d’impact sur moi aussitôt que j’étais avec lui. Nous étions restés enlacés comme ça, à nous embrasser comme deux amoureux pendant plusieurs minutes. Parfois je rompais le baiser pour caresser le corps d’Elio, faire courir mes doigts le long de ses abdos ou sur ses fesses, parfois, il venait embrasser mes seins me faisant frissonner. Puis je m’étais détachée d’Elio, pour lui exposer mon dos. Il était aussitôt venu l’embrasser, sensuellement, alors que je frissonnais encore plus, un de mes seins toujours fermement maintenu dans une de ses mains. Et alors que je me cambrais et qu’Elio collait son torse à mon dos, il était venu s’insérer en moi de nouveau. Cette fois-ci, tous les deux un peu moins pressés de sentir la jouissance parcourir nos corps, nous avions pris notre temps, faisant preuve de beaucoup de tendresse, agrémentant les vas et viens d’Elio et mes mouvements de bassins, de beaucoup de caresses. Après de longue minutes d’une sensualité et d’une tendresse sans bornes, nous avions jouis à l’unisson, redécouvrant ses sensations une fois de plus pour notre plus grand plaisir. Nous avions passé la nuit entière à faire l’amour, inépuisables, en alternant souvent avec des périodes où nous nous contentions de nous embrasser, visiblement insatiables. Au petit matin, lorsque le soleil avait pointé le bout de son nez, j’étais épuisée, les lèvres gonflées d’avoir trop embrassé, le corps rougi d’avoir été trop caressé, les muscles courbaturés après autant de sollicitation. Pour sûr, j’aurai des séquelles le lendemain matin et pas seulement les nombreux suçons qu’Elio s’était amusé à laisser à divers endroits de mon corps. Nous avions fini néanmoins par nous assoupir, l’un contre l’autre, enlacés.
Jamais rompre les interdits n’avait été aussi délicieux. Il y avait un gout de prohibition dans chacun de ses baisers, d’illicite dans chacune de nos caresses, dans nos corps si étroitement liés qui se désiraient. « Menteur, si ça n’avait tenu qu’à toi, on serait toujours dans cet ascenseur. » La mine faussement innocent j’avais continué de l’embrasser non sans me dire que lui faire l’amour dans cet ascenseur aurait eu une saveur toute aussi délicieuse, mais j’avais accepté son côté plus terre à terre et me retrouver dans l’intimité de cette chambre avec elle et la possibilité de lui faire tout ce que je voulais sans que personne ne risque de nous surprendre était toute aussi plaisant. Et quand j’avais senti pour la première fois de la soirée son corps se cambrer de plaisir sous le mien l’euphorie avait été à son comble. J’étais venu me délecter de sa peau avec plus de douceur. « Toute la nuit » Un sourire avait étiré mes lèvres à l’idée que nous avions encore toutes ses heures devant nous pour profiter d’être ensemble. « Restons ici, à tout jamais, à faire l’amour toute la nuit et tout le jour » Je resserrais mon étreinte autour d’elle déposant un baiser sur sa tempe alors qu’elle venait chatouiller mon cou, puis mon lobe d’oreille. « A tout jamais… J’aime ce plan. » Ne jamais quitter la la douceur de cette chambre pour faire face au monde où tout était tellement plus compliqué. M’enfermer ici juste avec elle et avec la certitude de pouvoir continuer à la sentir si proche à m’enivrer de son odeur. En douceur je m’étais introduit à nouveau en elle quand elle m’avait tourné le dos, nos échanges étaient plus lents, plus doux, et avait fini par me mener à l’extase en même temps qu’elle. C’était un orgasme bien différent de ceux que j’avais connu avant, il n’était pas le fruit d’une relation sexuelle endiablée mais bien de deux êtres en osmose qui écoutaient le corps l’un de l’autre.
Je n’avais pu me satisfaire de ça, je voulais que la nuit dur pour toujours, je voulais parcourir chaque parcelle de son corps - je voulais continuer de garder cette impression qu’elle n’était qu’à moi. La soirée étant un savant mélange de douceur et d’extase, de passion et de partage. Je m’étais laissé totalement aller à elle - comme si j’étais prêt à lui monter toutea mes failles et qu’elle était là pour les toucher du doigt et les faire disparaitre, pour apaiser mon esprit. Avec un peu de recul il n’y avait pas de doute sur le fait que l’alcool aidait un peu - qu’il me faisait me sentir plus léger mais son contact me rendait tout aussi ivre. Je me redécouvrais dans le silence de cette chambre, de quelques mots doux échangés au creux de l’oreille. La fatigue avait réellement commencé à apparaitre en même temps que les premières lueurs du jour. Nous avions rapidement fermé les rideaux assez épais pour nous protéger de la lumière et nous laisser encore profiter de cet instant. Quand le sommeil m’avait rattrapé j’avais serré Heidi contre moi, mes bras entourant son corps, les siens par dessus, son dos dénudé contre mon torse. J’avais niché ma tête dans sa nuque me sentant de plus en plus lourd, il n’avait alors plus existé que ce contact et le parfum de sa peau qui me berçait. Puis alors que je sombrais quelques mots avaient quitté mes lèvres… « Je t’aime… » Pas de réponse, ou pas que je m’en souvienne j’avais juste sombré dans le calme assourdissant de mon sommeil.
Quand je m’étais réveillé Heidi était encore endormie contre moi. Je ne savais plus ce que j’avais vraiment dit ou pas, un léger mal de tête m’avait pris mais rien de trop violent. J’avais réussi à me convaincre mentalement que je n’avais pas dit ces derniers mots, que ce n’était que mon esprit un peu embrumé qui les avait stupidement imaginés. Que je n’avais pas rendu cette situation encore plus compliquée. Puis me séparant un peu d’Heidi je l’avais laissé dormir me rendant dans ma chambre pour aller chercher une aspirine et un verre d’eau. Il faisait grand soleil dehors et mon portable indiquait midi trente déjà. Après avoir enfilé un caleçon et un T-shirt, je m’étais rendu sur le petit balcon de la chambre où trônait une chaise longue m’asseyant sur l’une d’elle profitant un peu du soleil. Le bruit de pas s’approchant m’avait fait ouvrir à nouveau les yeux pour voir Heidi qui venait vers moi - elle portait mon T-shirt de la veille avec une culotte et était absolument adorable avec sa petite bouille du matin. « Viens… » J’avais tendu ma main pour qu’elle l’attrape et l’avait fait tomber sur moi l’entourant de mes bras après avoir posé mon verre sur la petite table. Sa tête était venue se coller à la mienne et j’avais déposer un lever baiser proche de son oreille encore désireux de profiter de la tendresse de ce moment avec elle. « Bien dormi ? Je n’avais pas la foi de te réveiller, tu avais l’air si bien. » Puis j’avais aussi été un peu inquiété d’avoir vraiment osé prononcer ces trois mots avant de sombrer… Préférant m’éclipser un instant plutôt que d’affronter les choses. Comme je savais si bien le faire. « Quel est le programme pour aujourd’hui alors ? » Elle n’avait sans doute pas prévu que nous nous réveillons si tard mais nous avions encore plusieurs heures devant nous pour découvrir Paris comme elle souhaitait le faire. Evidement j’étais tenté de lui proposer de rester dans cette chambre et de faire l’amour toute la journée mais je me souvenais de son regard brillant quand nous étions passés près de la Tour Eiffel et je voulais le revoir.
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Ca avait été une nuit merveilleuse, mais épuisante. Mon corps était meurtri comme s’il avait subi une séance de sport d’enfer et j’étais certaine que le lendemain, j’aurai des courbatures. J’avais l’impression que les lèvres d’Elio étaient encrées sur ma peau, que ses mains étaient scellées sur mes hanches. Sans trop y prêter attention, trop occupés à profiter de l’instant présent, nous avions dû empêcher de dormir nos voisins de chambre, qui avait dû subir nos ébats jusqu’au petit matin puisqu’aucun de nous deux n’essayait d’être réellement discret. Après tout, nous étions à Paris, seuls au monde, si nous ne nous lâchions pas maintenant quand le ferions-nous ? Epuisés, lorsque la lueur du jour avait pénétré la chambre, nous avions finalement décidé d’en rester là pour dormir et se reposer un peu. Quelques heures encore nous séparaient de notre retour en Australie et nous comptions en profiter un peu. Je tenais personnellement à aller faire ma touriste moyenne dans les rues de Paris, de jour cette fois-ci et en possession de tous mes vêtements également. Blottie contre Elio, une fois les rideaux fermés, j’avais à mon tour fermé les yeux pour laisser le sommeil m’emporter. J’étais tellement bien, dans ses bras, à sentir la chaleur de son corps contre le mien, que je ne tardais pas à sentir le sommeil arriver, de toute façon, j’étais épuisée. Pourtant la voix d’Elio se faisait entendre à mes oreilles et je résistais un instant de plus contre le sommeil pour entendre ce qu’il disait : « Je t’aime… » Je t’aime ? Etait-ce réellement ce qu’il venait de dire ? Impossible. Il devait avoir dit… J’aime et s’être endormi avant la fin de sa phrase. Oui, mais, j’aime quoi ? J’aime Paris ? J’aime dormir avec toi ? J’aime ton parfum ? J’aime les escargots cuisinés à la française ? Pourtant alors que j’essayais de trouver ce qu’il pouvait avoir bien dit, une petite voix continuait de me répéter que c’était bien moi l’objet de son amour ici et pas une quelconque spécialité française. Pourquoi avait-il dit ça dans ce cas ? Etait-ce qu’il disait habituellement à ses conquêtes pour se déculpabiliser d’avoir couché avec elle ? Etait-ce un traitement qui m’était réservé ? M’aimait-il comme une amie ? Non, cela n’avait pas le moindre sens. Et alors que mon cerveau continuait d’élaborer toutes sortes de théories pour essayer de nier l’évidence, je peinais de plus en plus à trouver le sommeil. Je sentais la respiration d’Elio contre mon dos, qui se faisait régulière et plus lente signe qu’il avait sombré mais je restais éveillé un bon bout de temps après ça, trop perturbée parce ces trois petits mots qu’il avait prononcés, inconscient qu’il était. Ne se rendait-il pas compte à quel point cela compliquait tout ? Ne réalisait-il pas à quel point c’était si peu approprié de se laisser aller à ce genre de confessions alors que nous savions l’un comme l’autre que notre histoire n’avait pas le moindre avenir et que l’éventualité d’une relation amoureuse entre nous se crasherait au moment même où nous poserions le pied sur le sol australien.
J’avais néanmoins fini par sombrer dans un sommeil paisible, malgré les questions qui m’avait interpellées avant mon sommeil. Le fait de dormir de nouveau avec quelqu’un dans mon lit me faisait le plus grand bien et le fait que cette personne soit Elio ajoutait beaucoup à mon sentiment de bien-être, malgré ses égarements inconsidérés. Lorsque je me réveillais cependant, je sentais aussitôt le froid autour de moi et alors que je tâtais le matelas autour de moi, le corps d’Elio ne m’apparaissant nulle part. J’ouvrais alors les yeux pour tenter de le voir et je me rendais compte qu’il n’était pas là. La veille avait-elle été une illusion entièrement créé par un excès d’alcool dans mon sang ? Je n’arrivais pas à y croire. Je me levais alors, me rendant compte que j’étais totalement nue, indice qui me rassurait un peu quant aux évènements de la nuit passée. J’attrapais le tee-shirt d’Elio qui se trouvait à mon lit, preuve ultime que nous avions bien passé cette nuit merveilleuse ensemble, pour enfiler une culotte propre et aller jeter un coup d’œil dans sa chambre. C’était là que je le remarquais sur le balcon de sa chambre. « Tu es là » avais-je dis en arrivant sur le balcon, pas encore bien réveillée. « Viens… » J’attrapais la main qu’il me tendait et le laissait m’attirer sur ses genoux, passant un bras autour de ses épaules alors qu’il embrassait mon oreille. « Je me demandais où tu étais passé » lui avouais-je alors. « Bien dormi ? Je n’avais pas la foi de te réveiller, tu avais l’air si bien. » me demandait aussitôt Elio. « Ca va oui et toi ? » Aussitôt, les derniers mots d’Elio me revenaient en mémoire. Je t’aime. Il l’avait bien dit ce con, j’en étais certaine. Cependant je n’avais pas envie de mettre ce sujet sur le tapis, incapable de me positionner quant à ce que je ressentais, et à ce que j’en pensais. « Quel est le programme pour aujourd’hui alors ? » me demandait-il et je me tournais vers lui avec un sourire. « Tourisme. Je veux aller sur le Tour Eiffel et faire un tour du côté du Sacré Cœur, comme prévu. Mais avant ça, petit déj » lui dis-je. Déposant un baiser sur sa joue, je m’éclipsais pour utiliser le téléphone dans sa chambre pour appeler le service de chambre et leur commander un petit déjeuner en bonne et due forme. J’étais retournée sur la terrasse, pour m’asseoir sur ses genoux de nouveau. « Merci pour hier. » lui dis-je. En dehors des derniers instants avant que je ne m’endorme, qui m’avaient profondément perturbée, j’avais passé une soirée extraordinaire. J’étais venue l’embrasser doucement, mes lèvres retrouvant les siennes avec satisfaction alors que ma langue cherchait la sienne. C’était cependant le service d’étage qui interrompait notre baiser, j’allais ouvrir la porte et l’employé arrivait rapidement pour déposer le plateau sur la table devant nous. J’étais revenue trouver ma place sur les genoux d’Elio pour commencer à picorer. « Punaise, mais j’ai tellement faim ! » Et pour cause, nous avions fait tellement de sport hier soir que j’étais en droit d’être affamée. « Au fait, j’ai mal partout, j’ai l’impression d’être passée sous un rouleau compresseur » lui avouais-je avec un petit rire. Tous les muscles de mon corps et plus particulièrement mes cuisses et mes abdos me faisaient souffrir à chaque mouvement. « Pas toi ? A moins que tu aies l’habitude toi » lui glissais-je taquine avant de lui tendre une tartine que j’enfonçais directement dans sa bouche.
J’avais bien conscience de faire preuve d’une certaine faiblesse. Je n’avais pourtant pas envie de croire que je m’étais laissé à une telle révélation inconsidérée, je n’étais même pas sûr de ressentir vraiment les choses aussi clairement et pourtant mon esprit l’avait ressenti de cette façon hier soir. Que je l’ai dit ou non il y a un moment où j’y avais de toute façon pensé et cette idée me perturbait beaucoup. L’arrivée d’Heidi m’avait fort heureusement tiré de mes pensées qui ne faisaient qu’accentuer mes maux de tête. « Je me demandais où tu étais passé » Je souriais un peu désolé alors que je tendais une main vers elle pour qu’elle me rejoigne. « J’avais un peu mal à la tête, je suis venu chercher une aspirine. Ca va toi ? » Elle était venue se poser sur mes genoux et coller son corps contre moi et d’un coup je m’étais senti un peu apaisé, comme si je n’avais au final pas besoin de grand chose de plus. Je m’étais alors intéressé à son sommeil. « Ca va oui et toi ? » Resserrant un peu mes plus mes bras autour d’elle j’avais laissé un léger soupire de satisfaction sortir de ma bouche. « Comme un bébé. » La présence d’Heidi à mes côtés y était sans doute pour quelque chose. « Tourisme. Je veux aller sur le Tour Eiffel et faire un tour du côté du Sacré Cœur, comme prévu. Mais avant ça, petit déj » Si j’avais été le patron hier soir elle avait rapidement repris sa place et ce n’était pas pour me déplaire. J’aimais me laisser guider sans me poser plus de question. « Très bonne idée. » Nos ébats de la soirée avaient ouvert mon appétit bien que je sois encore légèrement barbouillé sans doute à cause de l’alcool une fois de plus. Un instant Heidi m’avait quitté pour aller passer commande mais était heureusement rapidement revenue se poser sur mes genoux. « Merci pour hier. » Souriant un peu j’étais venu chercher ses lèvres dans un baiser d’abord tendre qu’elle avait amplifié un peu sa langue venant se frayer un chemin pour caresser la mienne. Le service d’étage nous avait stoppé dans notre élan et alors qu’elle se levait j’avais mis une petite tape sur ses fesses. « Merci à toi. » Son petit regard mutin s’était posé sur moi alors que je lui faisais un clin d’œil.
Le déjeuné avait été déposé sur la table dehors pour que nous puissions tous les deux en profiter et Heidi avait retrouvé tout aussi naturellement place sur mes genoux. « Punaise, mais j’ai tellement faim ! Au fait, j’ai mal partout, j’ai l’impression d’être passée sous un rouleau compresseur » J’avais ri un nouvelle fois à sa remarque. « C’est moi qui tu traites de rouleau compresseur ? » Amusé j’avais déposé un nouveau baiser dans son cou. La seule personne qui avait été autorisée à lui passer dessus c’était bien moi et je n’en étais pas mécontent. Je n’avais même aucun regret – du moins pour le moment. « Pas toi ? A moins que tu aies l’habitude toi » Je devais avouer qu’Heidi et moi avions mis le niveau plus haut que jamais durant cette nuit d’amour. Comme pour emmagasiner un maximum de plaisir et de souvenirs ensemble, bien conscient que ces instants étaient éphémères. « Disons que je me maintiens en forme. » Je ne pouvais pas prétendre que je n’avais jamais vécu ce genre de nuit de sexe mais avec Heidi tout avait pourtant un goût de nouveau. Comme pour me faire taire elle avait amené une tartine à ma bouche. Même un instant aussi simple avec elle pouvait receler de petit instant de bonheur et nous nous étions nourris l’un l’autre en partageant un nouveau moment de complicité. « Je crois qu’on a besoin d’une douche. » Mon ton était à nouveau un peu plus coquin alors que je la faisais se lever pour déposer un baiser sur ses lèvres avant d’attraper se main pour l’emmener jusqu’à la salle de bain sans lui laisser le temps de protester.
Nous avions trainé un peu dans la douche, profitant de ce dernier moment d’intimité avant de rejoindre l’agitation de la ville. Un peu pris par le temps nous n’avions rien fait de plus que quelques caresses qui avaient évidement fait monter un peu mon désir mais avant de céder nous étions sortis nous préparer pour la ville qui n’attendait que d’être visitée. Je l’avais retrouvé dans sa chambre alors qu’elle finissait de s’habiller venant la taquiner un peu et l’empêcher de finir en la serrant contre moi. « Je vois pas comment le reste de Paris pourrait être mieux que cette chambre. » Laissant mes mains glisser sur ses fesses j’avais finalement entrepris de la laisser finir pour que nous puissions sortir de la chambre . « On peut tenter le métro si tu veux ! Mais je n’en ai pas que des bons souvenirs ! » Autant dire que ce n’était pas l’endroit le plus propre de la ville. Sans aucune hésitation, ma main était venue chercher la sienne pour unir nos doigts et marcher ensemble dans la rue.
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Alors que nous prenions notre petit déjeuner sur le balcon de la chambre d’hôtel d’Elio, profitant de ce dernier instant de répit avant d’aller fouler les rues de Paris pour continuer à nous comporter comme de jeunes amoureux. Bien que j’appréciais chaque instant et que je savourais chaque baiser et chaque caresse qu’Elio me faisait, je ne pouvais m’empêcher d’avoir une pensée pour ces mots qu’il avait prononcé avant de s’endormir. Ca me mettait un peu mal à l’aise, et une part de moi ne pouvait s’empêcher de souhaiter qu’il ne les ait jamais prononcés. Mais les choses étaient ce qu’elles étaient et je me raccrochais à l’idée qu’une fois de retour à Brisbane les choses redeviendraient comme avant notre départ et qu’il ne serait plus questions de quelconques sentiments, puisque de toute façon le problème principal restait inchangé. Nous nous jetions sur la nourriture comme deux affamés, jouant une fois de plus avec la nourriture. « C’est moi qui tu traites de rouleau compresseur ? » s’offusquait Elio lorsque je lui disais que j’avais mal partout suite à notre nuit mouvementée. « C’est ça » dis-je en croquant dans une fraise avec de la chantilly alors qu’il venait embrasser mon cou. Puis je m’aventurais alors un peu innocemment sur un terrain sensible, en lui demandant s’il avait l’habitude de coucher avec des filles comme ça. « Disons que je me maintiens en forme. » répondait-il, adoptant une réponse à la fois honnête et soft, qui permettait à la conversation de conserver son ton léger et je venais lui faire manger une tartine en réponse. A la fin de notre petit déjeuner, Elio m’entraîné avec lui pour qu’on se douche. Evidemment, ça avait été l’occasion pour nous de nous laisser aller à quelques baisers torrides accompagnés de mains baladeuses mais nous avions réussi à rester relativement sages. J’étais, une fois propre, retournée dans ma chambre pour m’habiller et Elio était venu m’interrompre. J’avais enfilé mes sous-vêtements et un short en jean assez moulant et court et m’appliquait à essayer de boutonner une chemise par-dessus mon soutien-gorge bien qu’Elio persistait à me distraire en m’embrassant en glissant ses doigts sous ma chemise pour caresser mes seins. « Je vois pas comment le reste de Paris pourrait être mieux que cette chambre. » plaisantait-il et je peinais à trouver de quoi le contredire, m’abandonnant à ses caresses alors que ses mains se glissaient sur mes fesses. « Tu arrêtes oui ? Parce que si tu continues je vais te dire de m’arracher tous ses vêtements et on n’aura même pas visité Paris en fin de compte » murmurais-je alors que mon nez été collé au sein après un baiser particulièrement passionné. « On peut tenter le métro si tu veux ! Mais je n’en ai pas que des bons souvenirs ! » proposait-il alors. « J’ai envie de me la jouer aventurière alors allons-y pour le métro parisien » J’avais déposé mes lèvres sur les siennes avant de le tirer avec moi pour quitter cet hôtel.
Après un trajet en métro assez folklorique, main dans la main, nous étions arrivés au pied de la Tour Eiffel. Bien que nous soyons en dehors des périodes de vacances, il y avait quand même un peu de monde. Nous avions opté pour la montée par les escaliers et après un bon nombre de marches montées qui n’avaient pas manquées de raviver mes courbatures, nous étions finalement arrivés en haut de la tour. La vue imprenable sur Paris n’avait pas manqué de me couper le souffle. J’étais bouche bée et j’avais du mal à en croire mes yeux. « Cette ville est vraiment magnifique » Je n’avais pas pu m’empêcher de prendre quelques photos du paysage et quelques clichés d’Elio également. Nous nous étions même autorisés quelques selfies, comme d’autres couples, qui ne tarderaient certainement pas à étaler leur bonheur sur les réseaux sociaux contrairement à nous. « J’aime décidemment beaucoup trop cette ville » Et me blottissant contre Elio j’avais soupiré avec une moue boudeuse « J’ai pas envie de partir » Tout serait tellement différent une fois de nouveau là-bas. La routine et nos vieilles habitudes reprendraient le dessus et je pouvais dire adieu à Elio. Après plus d’une demi-heure passée à observer la vue panoramique, nous étions redescendus pour traverser la seine et aller faire un tour du côté de la place du Trocadéro qui étaient bondée de touristes également. Nous avions ensuite pris le métro direction le Sacré Cœur, non sans faire un petit arrêt du côté de la rue Rivoli pour observer la pyramide du Louvre. Le charme du quartier de Montmartre et la vue imprenable que nous avions depuis l’esplanade de la Basilique du Sacré Cœur avaient eu raison de moi. « Je crois que maintenant que je suis venue ici une fois, j’aurai besoin de revenir. J’ai l’impression qu’il y a tellement de choses à visiter et à découvrir ici » confiais-je à Elio. Je l’avais ensuite entraîné à ma suite pour visiter l’intérieur de la Basilique. Une fois notre petit tour fait, je m’étais tournée vers Elio. « Qu’est-ce que tu as envie de faire ? » Je jetais un coup d’œil à ma montre qui indiquait dix-heures passées. « Il nous reste quelques même plusieurs heures avant le décollage » précisais-je puisque notre avion ne décollait qu’à minuit et demi. C’était à ce moment-là qu’un type, qui avait rapidement compris que nous n’étions pas français en nous entendant parler anglais entre nous, s’était approché de nous pour nous proposer un tour de Paris de 2 CV, une voiture de la marque Citroën qui était visiblement très populaire en France entre les années 50 et 90. Piqués par la curiosité, nous avions accepté et étions entrés dans cette voiture qui dont le confort était rudimentaire. « Je n’arrive pas à croire que ça roule encore ! » plaisantais-je à Elio, qui était assis à côtés de moi sur la banquette arrière. Le tour avait duré trois quarts d’heure environ, temps pendant lequel nous avions profité des commentaires du chauffeur qui jouait également le rôle de guide et qui nous avait fait passer devant tous les hauts lieux de la capitale. « Il y a tellement de choses à voir c’est impressionnant » Je ne pouvais pas m’empêcher de m’émerveiller et de commenter tout haut. C’était une visite assez originale qui avait un petit côté de vintage. « Merci beaucoup pour la visite, c’était vraiment génial ! » remerciais-je le conducteur une fois la visite terminée. « Par hasard, vous n'auriez pas un endroit à nous conseiller pour passer la soirée avant d’aller prendre l’avion ? » lui demandais-je dans l’idée d’occuper notre temps. Je n’avais pas envie de retourner traîner à l’hôtel, tout en sachant que les rues de Paris s’offraient à nous. « Il y a un bar assez sympathique, le Mooshiner du côté du Bataclan. » Je le remerciais une fois de plus et on prenait congé de lui. « Ca te dit d’aller faire un tour là-bas ? » demandais-je à Elio qui acceptait. Après un peu de métro à nouveau, nous étions arrivés face à une pizza. Je ne comprenais pas trop pourquoi le type de la 2 CV voulait nous faire aller là mais poussée par la curiosité, j’entrais tenant Elio par la main. Après avoir traversé la pizzeria, je comprenais enfin pourquoi cet endroit nous avait été conseillé. En enfilade du restaurant, un petit bar se trouvait là. Entre déco typique et ambiance feutrée, tout était fait pour donner l’impression que nous venions d’atterrir dans un bar clandestin des années 20 lors de la prohibition. « Ca te dit de boire un dernier verre en souvenir de ce petit séjour ? » demandais-je alors à Elio.
C’est presque un déchirement de devoir quitter cette chambre et me soustraire par la même occasion à l’étreinte d’Heidi, à la possibilité de laisser mes mains courir sur son corps. « Tu arrêtes oui ? Parce que si tu continues je vais te dire de m’arracher tous ses vêtements et on n’aura même pas visité Paris en fin de compte » Ce n’est pas avec ce genre de phrase qu’elle va faire baisser mon désir et pourtant bien conscient qu’il serait dommage de passer à côté de la ville je dépose un rapide baiser sur ses lèvres alors que nous sortons de la chambre main dans la main pour nous diriger vers le métro. Rapidement la fameuse Tour Eiffel représentative de Paris s’était dressée devant nos yeux. Me laissant emporter par l’enthousiasme d’Heidi je l’avais suivie dans les escaliers pour monter observer la vu sur Paris « Cette ville est vraiment magnifique » Hochant la tête j’étais moi même sans mots face à ce spectacle. « Dire que je n’avais même pas fait ça lors de mon premier voyage. » Je n’étais pourtant pas mécontent de vivre cette expérience avec Heidi, nous étions comme deux jeunes amoureux - les soucis de notre vie quotidienne s’étant envolés, aucun de nous deux ne souhaitant, de toute évidence, penser au retour à Brisbane et à ce que cela signifierait pour nous. « J’aime décidément beaucoup trop cette ville. J’ai pas envie de partir » « Mon non plus… » Déposant un baiser sur ses cheveux j’avais jeté un nouveau regard sur la ville qui s’étendait à nos pieds, tout ce qu’elle avait su nous promettre et nous permettre de vivre pour nous amener au final à une séparation qui approchait de plus en plus rapidement. Redescendant je m’étais laissé guider par Heidi à la visite de Paris, elle semblait vouloir nous emmener partout et je m’étais laissé ébahir par chacune de ses décisions. « Qu’est-ce que tu as envie de faire ? Il nous reste quelques même plusieurs heures avant le décollage » Le regard un peu coquin j’étais venu poser un baiser sur ses lèvres. « Tu me demandes vraiment de quoi j’ai envie ? » Parce que si la ville était magnifique elle n’était rien en comparaison d’Heidi.
Nous avions pourtant rapidement été abordé par un homme qui nous proposait un tour de Paris en 2 CV, que ni Heidi ni moi n’avions pu refuser. Le charme de cette petite voiture avait eu raison de nous bien que les banquettes un peu dures aient quelque peu refroidi mes ardeurs les premières minutes. Finalement je m’étais laissé envouter par la visite et notre conducteur n’y était pas pour rien - il savait comment rendre son tour intéressant. « Il y a tellement de choses à voir c’est impressionnant » Peu loquace j’observais la ville en écoutant notre guide pendant les quelques quarante minutes qu’avait duré le tour. Puis sur le conseil de l’homme nous avions retrouvé un petit bar appelé le Mooshiner. Si au premier abord l’endroit m’avait semblé tout à fait basique le petit bar sur lequel nous avions débouché m’avait fait échapper un sourire. L’endroit ressemblait à un de ses bars clandestin de la prohibition ce que je trouvais assez approprié au vu de notre situation. « On dirait qu’il a compris que ce week-end était pour nous l’opportunité de braver les interdits. » Je m’étais permis un petit commentaire amusé en voyant l’endroit « Ca te dit de boire un dernier verre en souvenir de ce petit séjour ? » « Et comment. » Tous deux nous étions dirigés vers le bar profitant de nos derniers instants dans la capitale française en trinquant avec un nouveau verre. « A ce week-end fabuleux, et plein d’imprudences. » Puis avec un clin d’oeil j’avais rajouté en m’approchant d’elle. « Et à notre capacité à rester sage. » J’avais déposé mes lèvres sur les siennes avant de les amener à mon verre. Moi qui m’étais promis de ne pas la toucher ce week-end, je ne pouvais qu’avouer avoir failli à ma tache.
Nous avions passé quelques minutes dans ce bar, parlant de tout et de rien - de cette journée passée ensemble dans Paris, de nos découvertes et de nos envies. L’envie aussi de revenir ici même si je n’étais pas capable de dire à haute voix que c’était avec elle que j’avais envie de revenir. Que Paris aurait sans aucun doute une saveur bien différente sans la jolie brune à mes côtés. « On devrait sans doute y aller. » Jetant un coup d’oeil à mon portable je n’avais pas envie qu’on se mette en retard. Sachant qu’avec les vols internationaux il nous fallait être à l’aéroport deux heures avant de départ. Cette fois nous avions pris un taxi pour nous rendre à l’hôtel retrouvant chacun notre chambre pour plier bagage. Les miens finis j’avais rejoins Heidi dans sa chambre pour l’aider et une fois la dernière valise fermée, j’avais jeté un oeil à l’horloge murale. « Il nous reste encore 10 minutes. » Attrapant ses hanche je l’avais amené jusqu’au lit alors que je venais embrasser sensuellement ses lèvres. Je n’avais aucune envie d’un petit coup comme ça - préférant rester sur le souvenir de cette nuit de sexe magnifique avec elle. Nous nous étions contentés de quelques baisers langoureux, de caresses tendres jusqu’à ce que la réception nous appelle pour nous informer que le taxi était arrivé. « On dirait bien que c’est le moment de dire au revoir à cette chambre. » Cette chambre qui avait recueilli nos ébats nocturnes, nos envies, nos désirs et qui devrait sans doute les garder pour elle… Comme tout le reste de notre histoire.
I love our story. Sure it's messy, but it's the story that got us here. △
J’avais un peu de mal à comprendre comment Elio faisait pour rendre sa compagnie aussi agréable et indispensable à mes côtés, en si peu de temps. Si j’avais toujours été attachée à lui, j’avais autrefois pu vivre loin de lui pendant de nombreux mois sans que cela ne me pose soucis, j’avais même résister à la tentation de retourner ses appels et ses SMS après le décès de Matteo. Mais aujourd’hui, je ne me voyais pas ne pas le voir. Ce week-end à Paris m’avait semble-t-il rendu dépendante à lui. Et c’était mal, je le savais. Déjà parce que nous n’étions pas censés être plus que des amis, que cela compliquerait les choses au sein de notre bande d’amis qui souffraient déjà des conséquences du trio amoureux qu’était Matteo, Cléo et Soren. Je savais également que Matteo n’approuverait jamais le fait qu’Elio soit avec moi. Et même moi, je savais au fond de moi qu’Elio ne me correspondait pas, que dès qu’il s’agissait de choses sérieuses, il était plus doué pour se carapater qu’autre chose. Mais tout en sachant pertinemment tous les risques, toutes les contre-indications à notre relation, j’avais invité Elio à venir avec moi, je l’avais laissé partager mon lit, je l’avais laissé m’embrasser et poser ses mains sur mon corps. Et j’étais une fois de plus tombée dans son piège, cette fois-ci encore plus que les fois précédentes. Et ça ne serait évidemment pas sans conséquences une fois de retour à la réalité en Australie. Néanmoins, j’avais profité de ces dernières heures en sa compagnie, de ce dernier verre avec lui dans ce bar si particulier et sympathique, je l’avais laissé m’embrasser encore et encore, appréciant toujours plus la sensation de ses lèvres contre les miennes. C’était un peu comme savoir que l’on fonçait dans le mur et accélérer quand même. Après tout, les choses ne pourraient pas être pires après tous nos écarts de ce week-end et ce n’était pas ces quelques heures qui changeraient quoi que ce soit à l’issue de la chose. Ce n’était pas en m’éloignant de lui maintenant que je me préserverais, le mal était déjà fait. « On devrait sans doute y aller. » Elio me ramenait brusquement à la réalité. Les heures qui défilaient, n’étaient pas extensibles et notre périple français prendrait fin d’ici quelques heures. Jetant un coup d’œil furtif à ma montre, je me rendais compte qu’il avait raison, qu’il était temps de retourner à l’hôtel pour boucler nos valises, régler notre séjour et regagner l’aéroport pour une vingtaine d’heures direction Brisbane. J’acquiesçais, tout à coup prise d’une certaine nostalgie. C’était la fin d’une époque, la fin de quelque chose entre Elio et moi. Nous nous étions alors levés après qu’Elio ait payé nos verres et nous avions quitté le bar pour rejoindre le taxi qui nous attendait dehors, direction l’hôtel.
Cette fois-ci, aucune précipitation pour rejoindre nos chambres respectives, une drôle d’ambiance planait entre nous. Alors que je rangeais mes affaires dans mes valises, je prenais de plus en plus conscience que tout ceci prenait fin, comme un rêve. Fini le temps de l’insouciance et de l’innocence, la réalité, dure et impartiale nous attendait de pied ferme dans notre pays natal. Fini nos comportements d’adolescents et bonjour les complications liées à l’âge de raison. Elio était venu me rejoindre dans ma chambre pour m’aider et ça n’avait pas spécialement amélioré mon humeur actuelle, j’avais au contraire l’impression que ma gorge se nouait un peu plus. « Il nous reste encore 10 minutes. » avait-il dit et je n’arrivais pas à lui répondre quoi que ce soit. Je le laissais m’attirer avec lui sur le lit. Je n’étais pas du tout dans l’optique de bénéficier de ces dernières minutes pour m’unir une fois de plus à Elio. L’appréhension de ce qui nous attendait à Brisbane et la nostalgie de ces moments presque parfaits passés en sa compagnie me rendaient toute chose. Sans compter que les paroles d’Elio me revenaient en tête, n’améliorant en rien mes pensées relativement noires. J’avais répondu aux baisers d’Elio, profité de ce moment pour m’enivrer de mon parfum et pour me souvenir de la douceur de sa peau sous mes doigts. Puis l’heure fatidique était arrivée, nous nous étions redressés et avions attrapé nos valises respectives pour quitter la chambre. « On dirait bien que c’est le moment de dire au revoir à cette chambre. » Contre toute attente, j’avais presque hâte de quitter cette chambre, comme si en quittant ce lieu où j’avais pourtant été si heureuse, les sentiments négatifs qui s’étaient abattus sur moi ces derniers instants disparaitraient. J’avais de toute façon, toujours eu un problème avec les adieux et cette fois-ci ne dérogeait pas à la règle. Sans un dernier regard pour la chambre, j’avais attendu qu’Elio sorte à son tour pour refermer la porte et nous nous étions dirigés vers le hall. J’avais réglé notre séjour à l’accueil pendant qu’Elio s’était chargé d’apporter nos bagages au chauffeur de taxi.
Mon humeur générale ne s’était pas améliorée réellement pendant notre trajet en voiture, pas plus lorsque nous nous étions enregistrés pour nous diriger vers la porte d’embarquement. J’avais soupiré lourdement en m’installant sur le fauteuil qui m’était réservé dans l’avion, aux côtés d’Elio. J’essayais de faire bonne figure face à Elio, de répondre à ce qu’il racontait, cherchant visiblement un peu me dérider, sans grand succès. J’étais préoccupée, perturbée et ça se voyait malgré mes efforts pour ne pas me cloisonner dans mes pensées. J’avais gardé le regard vissé sur le hublot pour dire adieu à cette ville magnifique que m’avait offert un séjour inoubliable. Le départ avait clairement un goût amer dans ma bouche. J’avais vécu avec Elio pendant plusieurs jours complets, ne me séparant de lui que pour quelques minutes au maximum et voilà que j’allais bientôt devoir retourner à ma vie de célibataire, vivant seule dans un appartement où seul Lago m’apportait un minimum de réconfort. L’idée même qu’Ezra serait sûrement-là ne me réconfortait pas, c’était dire. Bien que j’étais restée relativement silencieuse depuis que nous avions quitté le bar, je venais me blottir contre Elio, le serrant contre moi. Au fond, nous avions tous les deux assez peu parlé pendant les vingt heures de trajet. Nous avions passé la majorité du trajet à dormir, pour rattraper la fatigue du week-end et les conséquences du décalage horaire qui commençaient à nous peser. Puis, nous n’avion au final pas grand-chose à nous dire, nous savions tous les deux que les choses seraient de nouveau compliquées. Je sentais une certaine tension s’installer entre nous et je ne faisais pas grand-chose pour essayer de la minimiser. Au fond nous savions tous les deux que plus tôt une certaine distance s’établirait entre nous, mieux ça serait pour nous. L’avions avait fini par atterrir à Brisbane. Nous étions descendus pour aller chercher nos bagages qui étaient en soute. Puis nous avions pris un taxi, toujours sans trop parler. Le trajet s’était déroulé dans un calme olympien. Je n’étais pas aussi contente de retrouver Brisbane que j’aurai dû l’être, compte tenu de mon amour pour cette ville et Elio lui aussi semblait perdu dans ses pensées. La boule que j’avais dans l’estomac n’avait pas disparu, elle avait même grandi alors que je me demandais ce à quoi ressembleraient nos adieux, parce que c’était des adieux d’une certaine façon. Le taxi nous déposait devant chez Elio comme à l’aller. Une fois le taxi reparti, nous nous étions regardés, tous les deux dans l’attente de savoir comment réagir. « Tu devrais y aller » dis-je d’une voix un peu rauque. J’aurais voulu dire autre chose, mais j’en étais incapable, déjà je sentais ce mur qui se dressait entre nous de nouveau. Je m’approchais de lui pour embrasser sa joue à la commissure de ses lèvres avant de me détourner de lui, me dirigeant vers le bord du trottoir. Je n’avais pas envie de voir ses adieux s’éterniser et Ezra ne tarderait pas à venir me récupérer, je lui avais envoyé un sms en arrivant à l’aéroport. Je sentais cependant le regard d’Elio qui perçait deux petits trous dans ma nuque alors qu’il m’observait. Soudainement, la voiture d’Ezra apparaissait à l’autre bout de la rue, prête à me récupérer pour me ramener chez moi.