| ∆ starbucks bloody starbucks (groupe 01) |
| ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31459 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Sam 1 Oct 2016 - 18:02 | |
| Starbucks bloody starbucks sujet commun du groupe 01Voilà que la tempête gronde depuis une bonne demi-heure maintenant, emportant tout sur son passage. Les voitures commandées par le vent glissent le long des rues, les tuiles volent anarchiquement dans l’air, les arbres plient et craquent. Au-dessus des têtes, un épais nuage sombre semble dévorer le ciel. Pour une ville à l’apparence d’une carte postale, un tel événement ressemble à un avant-goût d’apocalypse. Vous avez tous trouvé refuge dans le Starbucks le plus proche, et vous patientez en faisant tourner de main en main la trousse de premiers secours qui sert à panser les blessures les plus superficielles. Mais voilà qu’un gigantesque panneau publicitaire s’est arraché, il valdingue désormais dans la rue. Une bourrasque, et il fonce droit sur la vitrine du café. La baie vitrée vole en éclats, le panneau s’enfonce dans la salle en retournant tout sur son passage. Protégée par @James Beauregard qui s'en sort avec un bon coup sur la tête, @Ida Beauregard s'en sort indemne. Tout le monde autour d'elle n'a cependant pas eu cette chance, @Soren West se retrouve coincé sous un morceau de panneau publicitaire dont @Caitlyn Hudson tente sans grand succès de l'extirper malgré la coupure à la tempe qui lui donne l'impression d'être plus blessée qu'elle n'en a l'air et lui fait tourner un peu la tête. @Austin Wayne paye de s'être trouvé trop proche de la vitrine au moment de l'impact et lui et @Romane Despré souffrent de bris de verre venus les entailler plus ou moins profondément. Enfin, @Tommy Warren doit composer avec le morceau de métal venu blesser son flanc droit avant de terminer sa course contre la cheville de @Theon Lynch dont l'angle inhabituel laisse supposer qu'elle est belle et bien fracturée.
nb. privilégiez les rp courts, et rendez-vous dans votre mini-flood pour vous organiser |
| | | | (#)Dim 2 Oct 2016 - 4:04 | |
| Tommy faisait - comme souvent - contre mauvaise fortune bon cœur en laissant sa fille à la garde de ses parents pour la soirée. Il avait beau ne pas aimer l'admettre cette fois-ci sa mère avait raison, Moïra et Stacy, la fille de sa voisine, seraient bien plus en sécurité à réclamer des bonbons dans un quartier tel que Logan City, plutôt que dans les rues pas toujours bien fréquentées de Redcliffe. Le brun n'avait de toute manière pas bien eu le choix puisqu'il travaillait, le McTavish comptant assurément pour cette soirée de festivité pour gonfler son chiffre d'affaire. Déposant sa fille chez ses parents alors que le jour commençait à baisser, Tommy toujours un peu déboussolé par cette inversion des saisons entre l'Australie et le Canada où il avait passé ces dix dernières années, il avait regagné l'artère principale sans trop traîner dans l'optique de récupérer le métro. Le vent s'était levé, et tirant sur le col de son blouson pour tenter de s'en protéger il avait observé le ciel d'un air dubitatif. Il espérait que sa mère ne prendrait pas le risque de laisser sortir les petites si le temps devenait trop mauvais, mai au fond il ne s'inquiétait pas trop à ce sujet ; Il connaissait bien la rigidité d'éducation et de décision de sa mère, il l'avait suffisamment subie plus jeune. Il s'étonnait d'ailleurs que Moïra ne s'en soit encore jamais plaint, mais il soupçonnait que sous ses airs pincés sa mère fasse preuve d'un peu moins de sévérité avec son unique petite-fille. La pluie, plus que le vent, était arrivée d'un seul coup et sans avoir le temps d'y prendre garde le brun s'était retrouvé trempé comme une soupe. Le vent sifflait, s'engouffrait maintenant dans les rues avec violence et faisait grincer les feu tricolores suspendus. Se sachant tout sauf en retard, Tommy s'était accordé le droit d'attendre à l'abri en espérant qu'il ne s'agissait que d'une de ces averses passagères comme on en subissait parfois au début du printemps. Un frisson le parcourant tandis qu'il passait la porte du Starbucks, il avait passé une main dans ses cheveux pour les ébouriffer et les délester un peu de l'eau qui dégoulinait sur ses tempes, se décalant sur le côté pour laisser passer ceux qui, arrivés à sa suite, semblaient avoir eu la même idée. Un craquement, deux, un panneau stop s'était arraché un peu plus haut dans la rue et s'était écrasé contre le haillon d'une voiture garée devant le Starbucks, avant de continuer sa course folle. Des tuiles, dont une qui avait manqué de justesse le visage d'un jeune homme entré à son tour pour trouver refuge dans le café. D'autres avaient suivi, trempés, parfois esquintés, suffisamment pour que l'un des employés disparaisse un instant pour récupérer la trousse de secours à l'arrière du magasin. Jetant machinalement un coup d’œil à son téléphone Tommy avait composé fébrilement le numéro de chez ses parents mais s'était heurté au signal de réseau occupé. Bon. S'asseyant dans un coin en tentant de se faire tout petit - principalement parce qu'il n'avait pas envie de devoir consommer - il avait comme les autres levé un regard inquiet vers la vitrine lorsqu'un craquement plus bruyant que les autres avait interrompu le brouhaha qui régnait à l'intérieur. Quelqu'un avait crié, et sans avoir eu le temps de comprendre quoi que ce soit d'autre Tommy s'était comme beaucoup jeté au sol pour tenter de se protéger de la vitrine brisée et du panneau publicitaire qui venait de s'engouffrer dans le café. Sonné, il était resté à plat ventre de longues secondes, le souffle coupé par la bourrasque et par la douleur brûlante sur son flanc droit. Perdu entre le bruit de la tempête que l'absence de vitrine ne protégeait plus et les cris qui s'élevaient un peu partout autour de lui, le brun avait joué des coudes pour tenter de se redresser, ignorant les manches de son blouson qui s'arrachaient contre les bris de verre éparpillés au sol. Dans un état un peu second il s'était finalement redressé pour se mettre à genou et observer autour de lui, la main gauche plaquée contre son côté droit. « Vous allez bien ? » Suivant le regard du jeune homme à qui il venait de s'adresser ( Theon), Tommy avait constaté sa cheville meurtrie, et s'était péniblement hissé à une table pour se remettre debout et tendre son bras à son interlocuteur « Venez, ne restez pas là. » Là, tellement proche de là où se trouvait juste avant la vitrine que la pluie tombait jusque vers eux, propageant le sentiment d'insécurité déjà plus que palpable. Attrapant le jeune homme par les épaules sans véritablement attendre son avis, ils avaient fait quelques mètres pour tenter de trouver un endroit un peu plus à couvert. Écarquillant les yeux comme pour empêcher sa tête de tourner, Tommy observait autour de lui, incapable de prendre une initiative supplémentaire dans l'immédiat et remarquant à peine les personnes près desquelles lui et le blond à la cheville en vrac venaient de s'échouer.
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| | | | (#)Dim 2 Oct 2016 - 16:18 | |
| Le visage tordu par la douleur, je serre les dents et m’accroche comme je peux au siège le plus proche. L’idée de vouloir me hisser dessus n’est peut-être pas des plus brillantes, surtout maintenant que la vitrine n’est plus là pour nous protéger, et que tout l’établissement semble subir la tempête de l’intérieur. Cependant, je n’ai jamais fait partie de ces personnes qui réfléchissent avant d’agir et ce n’est pas dans une situation pareille que ça va changer. Expirant difficilement, je me demande encore et encore ce que je fiche ici. J’ai toujours eu mes petits rituels, et après le boulot, en général, soit je rentre chez moi, soit je vais me poser au Canvas. En aucun cas, il ne m’arrive d’aller me balader. Et pourtant… Et pourtant, cette fois-ci, c’est ce que j’ai fait. Anxieux de rentrer et de retrouver Silas, ou pire encore, de rentrer bourré après avoir passé plusieurs heures au bar du coin et de ne plus être en mesure de lui résister, j’ai pris la décision délibérée d’aller marcher dans Logan City. Quelle idée. Le vent s’est levé et rapidement, la pluie a suivi. Désireux de rester sec, dans la mesure du possible, je me suis abrité sous un stop pour taxi, avant de réaliser que cela ne servait pas à grand-chose puisque les gouttes d’eau, déviées par le vent, finissaient quand même par terminer leur course sur mes vêtements. Agacé, j’ai fini par scruter les environs, plissant les yeux pour tenter de distinguer une quelconque boutique ou restaurant. Logan City ne fait pas vraiment partie de mes destinations habituelles, à Brisbane, et je dois bien avouer que je n’ai aucune idée de ce qu’on peut trouver dans le coin. C’est bien pour ça que j’ai décidé de venir m’y balader. Ouais, super. J’ai quand même fini par apercevoir le Starbucks et je me suis dit ‘pourquoi pas, au moins je serai au chaud’, parce que oui, je commençais sérieusement à avoir froid. J’ai toujours été quelqu’un de particulièrement frileux, et le moins qu’on puisse dire, c’est que je n’ai pas anticipé ce changement drastique de météorologie. Ma veste tendue entre mes deux mains au-dessus de ma tête, je me suis précipité vers le café sans vraiment faire attention à ce qui pouvait bien se passer autour de moi. Je n’ai donc pas pu prévenir de cette tuile qui est venue me frôler le nez alors que je n’étais qu’à quelques mètres de la porte d’entrée du Starbucks. J’ai tout de suite pensé que je l’avais échappé belle. Je me suis même senti chanceux. Pour combien de temps… Une fois à l’intérieur, j’ai ôté ma veste trempée et l’ai posée sur l’une des chaises, avant de regarder les personnes déjà présentes se passer, de mains en mains, un kit de premier secours. Pour la première fois depuis longtemps, je me suis demandé si, peut-être, je ne pourrais pas me rendre utile quelque part. Seulement, avant même que je n’ai le temps de prononcer quelques mots, un énorme craquement se fit entendre, et le temps de regarder vers la vitre, il était déjà trop tard. Comme beaucoup, je me suis jeté au sol. Les yeux fermés par l’appréhension, les secondes m’ont semblé s’éterniser. Lorsque j’ai finalement rouvert les yeux, j’étais incapable de réaliser clairement ce qui venait de se produire. La seule chose dont j’avais réellement conscience était la douleur que je ressentais dans ma cheville. Voilà comment j’en suis arrivé là. Je laisse échapper un long soupire tout en continuant de pousser sur mes bras pour me mettre debout. Entre ma cheville blessée et mon autre jambe qui ne semble pas me répondre, je commence un peu à désespérer. Une voix se fait entendre ( Tommy) et il me faut plusieurs secondes avant de réaliser qu’elle n’est pas juste dans ma tête. Le regard rivé sur ma cheville, j’hausse simplement les épaules. Je ne suis pas sûr de ce que je suis supposé répondre dans ce genre de situation. Car non, ça ne va pas, mais d’un autre côté, il y a surement des blessés plus graves que moi. Je repense notamment au cri que j’ai entendu au moment où le panneau publicitaire est entré dans le café. « Venez, ne restez pas là. » J’attrape la main qu’il me tend et avant même que je n’ai pu répondre quoi que ce soit, il m’attrape par les épaules et me traine un peu plus loin, un peu plus à l’abri. Je suis incapable de poser mon pied gauche sur le sol sans gémir de douleur et ça me frustre. Cette soirée est un cauchemar. Vive Halloween ! L’homme qui m’a aidé à me déplacer me lâche finalement et je remarque le sang émanant de son flan. « Vous saignez. » Captain Obvious bonjour. Je lève les yeux au ciel devant mon incapacité à m’exprimer correctement. Je me reprends comme je peux : « il faut arrêter le saignement et protéger la plaie avant que ça s’infecte. » Et là, je me demande d’où je sors ça. Peut-être de l’un des nombreux bouquins que j’ai dû lire afin de pouvoir l’illustrer ? Je n’en sais rien. Le fait est que, pour une fois, je sais que je ne raconte pas totalement n’importe quoi.
Dernière édition par Theon Lynch le Lun 3 Oct 2016 - 18:30, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 3 Oct 2016 - 1:22 | |
| Le vent souffle fort, trop fort… Je baisse la protection de la poussette de Mathis en jetant un regard à ma belle sœur ( Ida) à mes côtés. « Et si on allait boire un café ? » Je tente de garder le ton le moins effrayant alors que je lui fais cette proposition devant le Starbucks, si Liviana savait que je me rendais chez la concurrence elle hurlerait sans doute, mais dans cette situation je préfère m’engouffrer dans le café plutôt que de rester à la merci du vent qui commence à souffler les premières gouttes. Le ciel et menaçant, le bruit de l’orage au loin nous parvient un peu effrayant même si je tente une fois de plus de rester serein et de ne pas penser à la tempête qu’il avait annoncé pour dans plusieurs jours. C’est sans doute mon esprit pessimiste qui parle rien de plus. Ida et moi parlons de tout, de rien, de l’anniversaire de mon fils que nous avons fêté hier en famille, les 1ans de Mathis, j’ai de la peine à y croire. J’ai de la peine aussi à croire à cette séparation entre Ida et mon frère, à cette tromperie, à cette première fête de famille hier sans Ida. C’est pourquoi je l’ai contacté aujourd’hui comme pour combler le manque qu’elle a laissé le jour précédent. Pourtant plus je parle et plus mon regard est attiré par le temps dehors qui ne fait que d’empirer. Quand le premier blessé arrive dans le café je me lève instinctivement pour aller l’aider. Je ne suis pas médecin mais dans l’armée j’ai vu bien pire que quelques coupures et j’ai appris à gérer ce genre de situation. Petit à petit le Starbucks se remplit alors que nous étions presque seul de base, la trousse de premiers secours tourne mais pour ma part je continue à observer le ciel, sentant mon ventre se nouer un peu. « J’aime pas ça Ida… » Elle est du même avis que moi et un peu instinctivement j’attrape Mathis pour le sortir de sa poussette et le serrer contre moi. Je tente un peu vainement de continuer à parler à Ida pour occuper son attention à autre chose mais mon regard qui fait des vas et viens entre elle et la baie vitré n’aide sans doute pas… Et d’un coup je le vois. Comme dans un film, au ralenti, le panneau fonce sur nous. « Attention. » C’est instinctivement que je me jette sur Ida, protégeant par la même occasion mon fils entre nous deux. Le bruit est atroce, le fracas du panneau qui défonce tout sur son passage, les bouts de verre qui s’éparpillent dans la salle puis le choc… Un grand coup sur ma tête, je manque de m’évanouir, tout tangue d’un coup alors que je continue de fermer fortement les yeux. C’est les cris stridents de Mathis contre moi qui me font revenir à la réalité. J’ouvre les paupières et mon coeur se met à battre plus vite. C’est un chantier de guerre… Des flashs de l’Afghanistan me reviennent en tête alors que tout tourne encore autours de moi. Je relève les yeux vers Ida. « Ca va ? » Ma voix est chancelante alors que je tente de me relever pour vérifier que mon fils n’a rien. C’est sans compter sur le coup que je viens de prendre sur la tête, je vacille sur mes jambes pour tomber à nouveau à genou une envie de vomir me prenant. « Ida… » La vue un peu flou je tente de tendre les bras. « Prends-le… » J’ai très chaud tout tourne… Dès que Mathis quitte mes bras je me retourne avec l’impression que mon coeur va me sortir par la bouche, la nausée est horrible, ça tape dans ma tête et j’ai l’impression que tout es flou autour de moi. Après plusieurs secondes j’ouvre à nouveau les yeux pour regarder ma belle-soeur et Mathis. « Comment il va ? » Mon fils continue de pleurer malgré les mots rassurants de sa tante qui le serre contre elle. Il semble plus choqué que blessé. « Il faut les aider… » Je ne sais même pas de qui je parle, tout le monde semble être dans un état second. Je devrais savoir gérer ça pourtant, les situations de crise c’est mon métier… Du moins ça l’a été à une époque mais là mon cerveau semble refuser de marcher comme il faut et ses nausées de plus en plus fortes n’aident en rien…
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| | | | (#)Lun 3 Oct 2016 - 9:57 | |
| James et moi avons toujours été très proche. Lorsque je me suis mariée avec Thomas, je ne pensais pas me lier autant d’amitié avec l’un de mes beaux frères. Surement la proximité de nos âges qui a fait que nous avions de suite été complice. Pourtant, je n’ai pas eu le courage de l’appeler lorsque j’ai appris pour Thomas et Myrddin pensant que les liens de sang triompherait, mais j’ai eu tord. Déjà quelques mois que Thomas et moi ne partagions plus le même toit. C’est difficile à y croire d’ailleurs, surtout pour nos proches. Nous étions le couple inséparables, toujours dans les bras l’un de l’autre et faut dire que je l’aimais beaucoup. Et que je l’aime encore d’ailleurs malgré sa trahison, il reste le père de mes enfants. Lorsque tantôt dans la journée James m’a proposé de nous voir, je n’ai pas hésité. Il me manquait. C’est vrai que j’ai un peu, volontairement, coupé les ponts avec toutes les personnes qui se rapprochent de mon ex-mari. futur ex-mari. Un peu pour m’auto-preservé et surtout pour réussir à aller de l’avant, car j’avais dressé toute ma vie en fonction d’un homme qui en aimait un autre. (JAMES) « Volontier. » dis-je à sa proposition. Le temps s’était rafraichit d’un coup alors que je ne portais qu’une petite veste. En temps que norvégienne, je devrais résister au froid mieux que mes amis australiens, mais la nature en a décidé autrement. J’étais l’exception qui confirme la règle, une vraie frileuse. Rapidement le temps changea, je textotais Thomas de bien fermer les volets et de ne pas laisser Alex jouer dehors, on sait jamais. J’ai toujours été très prévenante, parfois même parano, néanmoins, je ne l’ai pas vu venir ce panneaux. Alors que nous étions en pleine discussion, une petite dispute éclata au fond du café. Une histoire de chaise, ou de table, je crois. C’est à ce moment là que je me rendis compte que le café s’était rempli. « Moi non plus. » acquis-je d’un signe de tête. De toute manière nous étions coincée ici, tant que le temps ne s’était pas calmé, on ne pouvait pas faire grand chose à part continuer à siroter notre café bien chaud. Sans trop avoir le temps de comprendre ce qu’il venait de m’arriver, je me retrouvais avec le petit Mathis entre les mains, projeter au sol. Mon instinct maternel m’oblige à protéger l’enfant qui s’est mis à pleurer. Je suis paniquée, un peu comme tout le monde d’ailleurs et pourtant j’essaye de le calmer, pensant en même temps à mes propres enfants. ‘Pourvu qu’ils soient en sécurité.’ Je finis par me relever puis regarde en la direction du panneau. James vient de me sauver la vie je crois. J’ai une légère douleur au niveau du bas de la tête mais rien de très alarmant. Son fils pleure toujours, j’essaye de le rassurer comme j’ai l’habitude de le faire avec Clara lorsqu’elle a peur mais il ne se calme pas. Je me met à regarder un peu autour de nous. Les gens sont un peu dans le même état que moi mais je remarque que certains ne s’en sortent pas aussi bien. Je suis choquée, mais bizarrement j’arrive à garder mon sang froid. « Oh mon dieu. Il faut appeler les secours. » Dis-je, sortant mon téléphone portable de ma poche.
Dernière édition par Ida Beauregard le Ven 7 Oct 2016 - 13:13, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 3 Oct 2016 - 17:36 | |
| Caitlyn n'avait jamais réellement aimé Halloween. Enfant, elle détestait se déguiser, et détestait l'idée que des enfants, eux déguisés, puissent passer toute une soirée à sonner à diverses portes dans l'espoir de recevoir des sucreries. C'était là une coutume encore plus douteuse que celle d'accrocher des citrouilles et des squelettes à chaque suspensoir possible. Bien sûr, Caitlyn avait dû plusieurs fois travailler sur le thème de cette fête, que cela soit en tant que photographe ou modèle. Même si cela ne l'inspirait pas, elle n'avait pas le choix car il s'agissait là de contrats qui allaient lui rapporter. Hors de question de passer à côté. Le seul point positif, à Halloween, était la boisson que le Starbucks se mettait à servir pour cette occasion. Bon, c'était aussi un peu pour fêter l'arrivée de l'automne dans le monde entier, mais en Australie c'était un peu différent. C'était le début du printemps, et là où le nord de l'équateur voyait les feuilles des arbres jaunir, Brisbane les voyait revenir sous forme de bourgeons. Mais le calendrier était fait ainsi, et Halloween, comme le Pumpkin Spice Latte, tombaient au début du printemps. C'était aussi l'occasion pour Brisbane d'essuyer quelques unes des pires pluies de l'année, mais celle qui frappa la ville ce soir-là n'était pas de celles qui secouent simplement légèrement le trafic en inondant les égoûts. Le ciel commençait à s'assombrir quand Caitlyn décida de sortir de son appartement pour se rendre en voiture dans le seul Starbucks de la ville. Il ne se trouvait pas très loin de chez elle, mais elle craignait trop d'attraper froid avec l'orage qui semblait se préparer depuis peu. Il allait certainement éclater quand Caitlyn serait en train de récupérer sa boisson, et il était hors de question qu'elle rentre jusqu'à Pine Rivers à pieds. C'était le meilleur moyen d'attraper une angine, et ce n'était pas dans ses projets. Elle s'habilla chaudement, car la température, d'après son iPhone, n'avoisinait pas celles qui dispensent d'une bonne écharpe. Habillée simplement d'un jean slim noir et d'un chemisier bleu turquoise, elle enfila l'une de ses paires de bottines en cuir ainsi qu'une veste assortie. Un châle blanc traînait sur son porte-manteaux, et elle s'en saisit avant de prendre l'ascenseur pour descendre au parking récupérer sa voiture. De fines gouttes se mirent à tomber lorsqu'elle sortit du garage commun à toute la résidence. Elle activa ses essuie-glace en maugréant (elle détestait la pluie) et roula le plus vite possible vers le sud de la ville. Elle trouva une place juste devant le Starbucks, et se précipita à l'intérieur alors que le vent commençait à se lever avec une intensité inhabituelle. Brisbane ne se trouvait pas dans un coin sensible de l'Australie au niveau des tempêtes, et Caitlyn trouva cela plutôt inquiétant. Le temps se dégradait très très vite, et bientôt ce furent des torrents d'eau qui se mirent à tomber du ciel. Attendant sa boisson chaude devant le comptoir, elle se retourna vers les baies vitrées pour observer ce qui, même si elle l'ignorait, allait devenir un vrai désastre. Le vent avait l'air de s'être levé un peu plus, car diverses choses volaient dans la rue. Cela rappelait à Caitlyn quelques uns des films catastrophe qu'elle avait pu regarder avec son mari, tous les deux pelotonnés sous une couverture, bien au chaud, mais là, c'était réel. Oubliant pendant quelques instants l'évolution de sa commande, elle se rapprocha de la grande baie vitrée du côté du salon où les gens s'installaient pour consommer. Elle s'inquiétait quelque peu pour son retour, car cela avait l'air de devenir assez chaotique dehors. Certains passants s'étaient précipités dans le Starbucks pour s'abriter le temps que la tempête, que Caitlyn espérait passagère, se calme. Le café commençait à être quelque peu rempli, ce qui ajouta un stress supplémentaire à Caitlyn qui avait un peu de mal avec la concentration de monde. Mais ce qui l'inquiétait également, et encore plus, était que certains des passants avaient l'air blessés. Ils étaient pour la plupart trempés, et quelques uns présentaient diverses blessures sans gravité. Les serveuses avaient sorti de leur vestiaire un kit de survie que les gens dans le café se passaient de main en main. Caitlyn restait un peu en retrait de tout cela, n'ayant aucune compétence en premier secours. Elle se retourna vers le comptoir, ne désespérant pas de recevoir sa boisson même si elle devrait la consommer ici en attendant que tout se calme au dehors. Le service avait l'air d'avoir été interrompu. Alors que Caitlyn allait lancer "Alors, il pleut trois gouttes dehors et vous vous arrêtez de travailler ?", un énorme bruit se fit entendre derrière elle, et quelque chose la projeta violemment contre le comptoir, tête la première. Elle se prit le coin de l'espace bar au niveau de la tempe et un déluge de petites touillettes et de sucrettes s'abattirent sur elle. Elle mit quelques secondes avant de réaliser ce qui venait de se passer. Une douleur sourde lui barrait le front, provoquant un acouphène de son côté droit. Elle porta sa main à l'endroit d'où la douleur partait et grimaça. Elle saignait, et le liquide chaud continuait sa course sur sa joue, pour s'échouter sur sa poitrine. La température du salon venait de brusquement chuter, et un grand courant d'air passait désormais sous son chemisier, la faisant frissoner. Elle tenta tant bien que mal de se relever, face au comptoir, et se retourna pour constater ce qui venait de la projeter en avant et qui avait pu faire entrer la tempête dans le salon. Elle laissa échapper une exclamation quand elle vit le panneau publicitaire qui avait éventré la baie vitrée du salon devant le comptoir. Il était imposant et avait tout emporté sur son passage. Ce qui l'avait empêché de finir sa course dans le fond du Starbucks était... la voiture de Caitlyn. Elle ne le remarqua pas de suite, trop subjuguée par l'homme coincé entre le panneau et une table ainsi qu'une chaise écrasées (SOREN). Voyant que tout le monde avait l'air de seulement reprendre ses esprits, Caitlyn se précipita sur l'homme pour voir s'il était conscient. "Monsieur, vous m'entendez ?"
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| | | | (#)Lun 3 Oct 2016 - 23:57 | |
| Il faudrait que quelqu’un lui explique de nouveau pourquoi il avait accepté de chaperonner cette soirée Halloween à l’Electric Playground ce soir. D’accord, Soren adorait passer du temps avec ses étudiants, mais c’était toujours mieux lorsque c’était pendant qu’il dispensait ses cours. Mais pour cette fois ci, étant une grosse soirée, l’université avait décidé de faire quelque-chose pour les étudiants - et Soren, trop gentil, avait dit oui. Regardant l’heure une énième fois sur son téléphone, il soupira. Il avait largement le temps de prendre un nouveau thé avant de devoir aller prendre ses heures de surveillance en boite de nuit. En règle général, le Starbucks n’était pas son premier choix en matière de boisson chaude, mais en cette nuit mouvementée la plupart des cafés avaient fermés plus tôt que prévu. Et puis, avec cette tempête qui s’amenait doucement mais surement, plusieurs propriétaires avaient décidé de ne pas ouvrir ce soir. Et puis, se faire déranger toutes les dix minutes par des gosses qui demandent des bonbons, ça devait être assez rapidement lassant. Le serveur lui apporta une nouvelle boisson, et Soren le remercia rapidement avant de replonger la tête dans son bouquin. Il était tellement à fond dans sa lecture qui ne voyait d’ailleurs pas que le café se remplissait à vue d’oeil, le froid et la pluie poussant les gens à se mettre à l’abris. Et pourtant, et pourtant. Le Starbucks ne suffisait plus pour que ce personnes soient justement à l’abris. Alors qu’un premier panneau stop avait atterri sur une des voitures, ce fut un panneau beaucoup plus imposant qui finit sa course très - trop - rapidement dans la vitrine du café. Soren avait tout juste eu le temps de se jeter sur sa table, les mains sur la tête, avant que le panneau ne vienne s’écraser en plein milieu du café. Et accessoirement, sur Soren par la même occasion. Pour le jeune homme, à partir de là, les secondes furent presque les plus longues de sa vie. Après le choc du panneau, en premier lieu, sur sa tête et ses bras - un d’eux commençait à prendre un angle plutôt étrange d’ailleurs -, ce fut un deuxième choc qui lui fit perdre connaissance pendant quelques instants, celui de sa tête contre la table, qui avait fini au sol. En somme, il se retrouva quelques secondes inconscient, en sandwich entre la table et le super panneau publicitaire - si on se permettait d’omettre la chaise qui était restée collée bien comme il faut à son postérieur pendant l’écrasement. Soren revint rapidement à lui cependant, des douleurs commençant à émaner de toutes les parties possibles de son corps. Celles qui l’emmerdaient plus cependant étaient celle à la tête et celle au bras. Le reste, malheureusement, il avait déjà connu. C’est du foutage de gueule. Ce fut la première pensée censée post-choc que Soren eut. En effet, la dernière fois qu’il avait décidé de faire quelque-chose qui sortait de son quotidien, il s’était retrouvé victime d’un naufrage de bateau de tourisme et avait passé le reste de la journée et de la nuit à vivre avec des aborigènes, à parcourir les cales inondées du bateau et à arrêter des mercenaires. Charmant. Le bruit environnant commençait à lui revenir petit à petit par vague, incluant les cris et la tempête qui semblait s’être invitée à prendre un café elle aussi. « Monsieur, vous m'entendez ? » Une voix féminine (Caitlyn) qu’il ne connaissait apparemment pas mais qui lui demandait de ses nouvelles lui parvint. Enfin, il supposait que c’était à lui que la jeune femme parlait. « J’ai connu mieux, mais j’ai connu pire aussi, alors on va dire qu’on fait aller. Vous pourriez pas trouver quelqu’un pour vous aider ? Ca commence à peser un peu lourd. » Et voilà, la légendaire moquerie dans la voix de Soren lorsqu’il était dans une position qui ne maitrisait pas du tout - et surtout une position qui le rendait en colère plus qu’autre chose.
Dernière édition par Soren West le Sam 8 Oct 2016 - 18:46, édité 1 fois |
| | | | (#)Mar 4 Oct 2016 - 12:51 | |
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La météo pourtant si clémente en ce mois d'Octobre ici en Australie a totalement changé. Ce matin un temps magnifique, mais la tempête prévue est belle et bien là. Après avoir laissé ce matin sa petite Lou avec sa nourrice pour la journée et une partie de la soirée il se dirige vers le boulot. Une matinée presque banal pour ce jeune riche. Des coups de fils, des signatures et la lecture de quelques papiers. Le repas du midi se passe bien le ciel est couvert, mais rien de plus. Un petit appel à la nourrice pour bien lui expliquer de mettre la petite loin des fenêtres si la tempête venait à frapper et c'est le moment de faire un petit tour en ville. Plus les minutes passent, plus le ciel s'assombrit, plus le ciel s'assombrit plus le vent se lève. Bien trop loin pour rentrer au bureau Austin qui n'a pas vraiment l'habitude de ce genre d’événements cherche un endroit pour se réfugier. Manque de chance les enseignes ferment une à une, seule une reste ouvert le Starbuck, endroit ou il ne va que très rarement. Il ne boit pas beaucoup de café et en bon bourgeois qui se respecte quand il en boit un c'est un café italien qu'il prend dans un endroit qui ne fait que ça. Loin de l'endroit ou la populace se bouscule pour passer un bout d'après midi.
Qu'importe le lieu est ouvert, il y a du monde dedans. Ouvrant la porte il s’aperçoit vite que les gens ici ne sont pas la pour consommer, ils sont comme lui ici pour se protéger de la tempête qui se fait de plus en plus violente. Austin regarde à droite, à gauche, certaines personnes sont légèrement blessé, il ne peut rien pour elles de toute manière. Il a horreur du sang et surtout quelqu'un s'occupe déjà d'elles. Oui Austin en temps de crise, c'est pas le mec hyper actif qui va porter secours aux gens, non il est plutôt calme, portant secours uniquement quand le besoin est fort. Attiré par le phénomène le jeune homme est quasiment collé à la vitre, comme un enfant devant une vitrine de noël. La couleur du ciel, la force du vent, les choses qui volent dehors, voilà un nombre de choses qui attirent son attention et qui le coupe totalement de ce qui se passe derrière lui ou même à coté de lui. Il ne fait même pas attention à la petite blonde qui est non loin de lui en train d'elle aussi admirer ce que mère nature peut faire subir aux gens quand elle l'a décidée. Tellement éloigné de tout comme attiré par les bruits et les mouvements il n'entend pas les gens qui commencent à crier. Puis c'est le trou noir, le jeune homme se retrouve au sol. Ses oreilles sifflent et il ne comprend pas tout de suite ce qu'il se passe « Que ce passe t'il ? » crie t'il s'en arriver à entendre sa voix, le voilà sourd ? Le sifflement s’apaise un tout petit peu et il arrive un peu a entendre ce qu'il se passe, il regarde derrière lui les gens ne sont pas bien en point. Il tente de se lever pour se diriger vers ceux qui ne vont pas bien sans faire attention à la flaque de sang dans laquelle il baigne... la sienne. |
| | | | (#)Mar 4 Oct 2016 - 18:58 | |
| Il s'était passé tellement peu de temps entre le craquement du panneau publicitaire et le moment où il était venu exploser la vitrine du coffee shop que tous ou presque n'avaient eu le temps que d'une seule chose : lever les yeux et voir le ciel leur tomber sur la tête. Les quelques chanceux du groupe pouvaient à coup sûr se sentir fiers d'avoir des réflexes plus élevés que la moyenne, ou un karma abusivement favorable. Sonné par l'impact, par le bruit, Tommy était resté à terre un moment avant de commencer à comprendre ce qui lui arrivait, et s'était traîné en entraînant le jeune homme à côté de lui pour tenter de se mettre à couvert, avant qu'autre chose ne vienne voler de la rue jusque dans leur figure. La douleur, bien que présente, n'avait parcouru le chemin jusqu'à son cerveau qu'au moment où son voisin lui avait fait remarquer « Vous saignez. » et qu'il avait délibérément baissé la tête vers son côté droit. Pourtant hagard, il s'était contenté de crisper sa main gauche dessus « Il faut arrêter le saignement et protéger la plaie avant que ça s’infecte. » Comme s'il ne parvenait pas à faire seul le focus sur ce qui se déroulait sous ses yeux, il avait battu des paupières plusieurs fois avant de réussir à fixer à nouveau son regard sur le jeune homme « Je ... oui. Faut que ... faut que je téléphone ... » Stoïque, il avait tâtonné avec sa main libre dans les poches de son blouson pour en sortir son téléphone. L'écran était cassé, mais bien loin de s'en préoccuper Tommy avait piannoté le numéro de sa mère ... aucune réponse. Aucune tonalité, en fait, et automatiquement Tommy s'était imaginé le pire et avait du fermer les yeux quelques instants pour tenter de reprendre ses esprits. Moïra allait bien, elle allait forcément bien. Sa mère ne l'aurait pas laissée sortir par un temps pareil, elles devaient être calfeutrées au chaud à la maison, à l'abri. Lorsqu'il avait ouvert les yeux ce n'était pas le visage de son interlocuteur qui l'avait frappé en premier mais la trousse de secours dépassant de derrière une table, à deux mètres à peine. Chancelant trop pour espérer se remettre debout, le brun s'était contenté de s'y traîner et de l'attraper ... pour réaliser qu'elle se trouvait déjà dans la main de quelqu'un. « Madame ? Vous m'entendez ? » Poussant la table sans parvenir à la dégager totalement, il avait eu un mouvement de recul en réalisant que la jeune femme, yeux ouverts et regard vide, fixait dans sa direction. Le souffle court, il s'était saisi de la trousse de secours et avait reculé pour retrouver sa place initiale. « Je crois que ... je ... » qu'elle était morte. C'était même certain, et en même temps tellement irréel. Non loin d'eux une autre silhouette s'était mise à bouger, le sang tellement étalé sur sa peau qu'il était difficile de déterminer l'emplacement et le degré de ses blessures ( Austin). « Tenez ça. » Tendant la trousse de secours à Theon, Tommy s'était aggripé au comptoir du café, derrière eux, pour se remettre maladroitement debout et fait les quelques mètres les séparant du blessé « Vous êtes blessé. Venez. » d'une voix blanche, le brun avait attiré l'attention du jeune homme et l'avait ramené auprès de Theon « Il saigne plus. Occupez ... occupez-vous de lui ... » Il n'avait aucune idée de ce qu'il restait dans cette trousse de secours, au fond cela pourrait bien n'être d'aucune utilité. Mais le jeune homme était cloué au sol, et dans l'esprit embrumé de Tommy lui donnait une tâche sur laquelle se concentrer semblait une judicieuse idée. Pris d'un nouveau vertige, momentané, le brun avait basculé en arrière et bousculé l'homme qui se tenait derrière lui ( James), se rattrapant au comptoir juste à temps pour ne pas les faire tomber tous les deux « Vous ... » Lui, oui. Et accaparant à cet instant le peu d'attention dont il pouvait faire preuve, tandis que le sifflement dans ses oreilles l'empêchait de donner sens aux mots échangés par Caitlyn et Soren un oeu plus loin. Un bébé pleurait, aussi, sans que Tommy ne parvienne à en déterminer la provenance malgré que lui et la femme qui le tenait contre elle ( Ida) soient eux aussi pratiquement sous son nez. Son cerveau choisissait de ne pas tout voir, de ne pas tout entendre, comme pour tenter de compartimenter.
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| | | | (#)Mar 4 Oct 2016 - 23:50 | |
| J’ai la tête dans un étau, la nausée refusant de partir alors que tout tourne encore autour de moi. Je tente de comprendre ce qui nous arrive, je me souviens du panneau, du choc, je sens les morceaux de verre dans ma peau mais tout est encore flou. Je dois aider ces gens, je dois faire quelque choses, les flashs de l’Afghanistan me reviennent en rafales. Il y Ian aussi, il y a la mort, la violence et je tourne la tête. Un visage sans vie nous regarde et je le fixe… Trop longtemps pour que mon attitude soit considérée comme normale. Je dois aider… Je dois bouger remettre mon cerveau en route mais rien ne se passe pourtant et c’est uniquement en entendant la voix d’ Ida que je reviens légèrement à moi. « Oh mon dieu. Il faut appeler les secours. » Le regard un peu vide je me tourne vers elle. « Oui… Oui il faut appeler les secours. » Je tapote mes poches. Je n’arrive pas à me souvenir où est mon téléphone. Je l’avais sur moi pourtant avant que... La poussette il est dans la poussette de Mathis. Je relève le regard pour la chercher elle n’est plus nul part. Je tente de me lever mais à nouveau, mais ma tête tourne, tout tourne et je me retrouve les mains au sol, les bouts de verres abimant mes paumes. Je persiste pourtant, je dois trouver la poussette, le téléphone. Tellement dans les vapes je ne pense même pas à celui d’ Ida. « La poussette… Je dois trouver la poussette. » J’avance en titubant un peu, m’accrochant là où je peux. Mais il n’y rien… je ne vois rien. A nouveau je tourne le regard vers Ida qui semble chercher son téléphone elle aussi et finit par le trouver, tapant le numéro des urgences la main tremblante. Son regard devient alors vide et je m’empare du téléphone pour taper à mon tour le numéro. Il n’y a rien qu’un bip sonore à l’autre bout. « Non… » Je lâche le téléphone alors que d’un coup la terre bouge, ou c’est moi… Je relève le regard comprenant qu’on ma simplement bousculé et je croise celui d’un homme que je connais bien. « Tommy ? » Est-ce que j’hallucine ? Si oui pourquoi c’est lui que je vois ? « Vous ... » Je reconnais sa voix et d’un coup je réalise qu’il est bien là, qu’on est tous bien là. La confusion semble se dissiper mais par la nausée, un léger relent me prend alors que je regarde Tommy . « Vous êtes blessé ? » J’ai beau connaitre l’amertume de Tommy à mon égard, c’est un chic type et je l’aime bien. D’ailleurs aussi étonnant que ça soit je suis heureux de voir un visage connu et surtout vivant. Mes yeux se pose sur son flanc où son T-shirt est ensanglanté sans savoir dire si ce sang est le sien ou pas et l’étendu des dégâts. C’est une boucherie, une vraie boucherie. Je l‘observe encore un instant, le regard un peu dans le vide je finis par comprendre qu’il est en état de choc. Tout le monde n’a pas connu l’enfer avant aujourd’hui… Et pourtant à partir de ce jour tous les gens qui survivront l’auront expérimenté. Je pose ma main sur son bras pour tenter de le sortir de sa transe. « Tommy ! Je crois que les lignes téléphoniques sont hors service je… Les secoures ils… » Il n’arriveront pas mais je ne peux pas le dire, ça ne ferait qu’empirer la situation. « Il faut qu’on aide ces gens. » Je ne sais pas où donner de la tête. D’un coup mon regard se pose sur une jeune femme, la tête en sang ( Caitlyn). qui tente de soulever à elle seule un bout du panneau pour libérer un homme. ( Soren). Eux… C’est par eux qu’on devrait commencer.
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| | | | (#)Mer 5 Oct 2016 - 15:58 | |
| Je ne contrôle pas la situation et je me contente d’obéir aux demandes de mon ex-beau frère. Les cris du Matthis se font de plus fort. Il n’arrive pas à se calmer, malgré que je me veux rassurante. Il sent la panique autour. A mon tour, je commence à ne plus trop me contrôler. Je pense à mes enfants, à mon ex-mari, et puis je me met même à m’inquiéter pour mon mécanicien. « Chut, bébé, ça va aller. » répétais-je sans trop de conviction. James s’étais mis à la recherche de la poussette de Mathis, tandis que j’avais essayé d’appeler les secours mais en vain. Pas de réseau. Il commence à faire de plus en plus froid et le vent continue de menacer à l’extérieur. Je serre Matthis contre moi encore plus, son manteau est resté dans la poussette et pas moyen de la retrouver. Je referme mon blouson sur nous deux, pouvant ainsi profiter un peu plus de la chaleur de mon corps. En m’aventurant un peu plus au fond de la pièce, je finis par me retrouver nez à nez avec un cadavre. Cette fois-ci je ne peux pas me contenir et je me met à hurler d’horreur. « Aaaaaaah! ». Une main QUI VEUT?, me tire de là. Je suis bouleversée et choquée. Bien évidemment ma réaction n’a pas eu d’autre effet que d’inquiéter encore plus l’enfant qui s’est de nouveau mis à hurler. Sous le choc, je n’arrive même pas à trop comprendre ce qui se passe autour de moi. J’ai seulement l’image du cadavre tandis que quelqu’un me donne une chaise pour m’assoir. Non, non, non je dois retrouver James. On doit s’en aller. Un nouveau grondement se fit entendre à l’extérieur. Je me recroqueville dans mon coin, agrippant toujours le petit. Il ne veut pas se calmer, ça me rend encore plus nerveuse. C’est comme lorsque ma Clara ne va pas bien et que je n’arrive pas à savoir ce qu’elle a, je deviens stressée. Je me met parfois à pleurer avec elle, jusqu’à qu’elle finisse par se calmer. Pendant une bonne dizaine de minutes, je reste là, sans trop pouvoir aidé et complètement sous le choc, jusqu’à que j’aperçoive enfin la silhouette de James. Je l’appelle plusieurs fois mais il ne m’entend pas. Surement nous cherche t-il aussi James: « James! James! » criais-je plusieurs fois. Les secours restent injoignable. Je me lève pour rejoindre mon beau frère, et reconnait la poussette cachée contre une table Starbucks et une chaise cassée. Impossible de la dégager seule. La tétine du petit, il faut que je le récupère. James finit enfin par venir vers nous. « On ne peut pas rester ici. » lui dis-je, alors qu’à l’extérieur la tempête gronde. Aller où? Comment? Je ne sais pas trop, mais le Starbucks n’est plus un endroit sécurisé et il commence à y faire de plus en plus froid. Au même moment quelques gérants proposent aux gens de s’abriter au sous-sol du magasin. Je retiens mon beau-frère. Je sais que l’ancien militaire se sent dans l’obligation de sauver des gens, mais son fils et moi avons besoin de lui. « Il faut qu’on y aille. » insistais-je.
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| | | | (#)Jeu 6 Oct 2016 - 12:27 | |
| Avec le bruit ambiant, Caitlyn avait du mal à se focaliser sur le jeune homme (SOREN) coincé sous le panneau. Elle vit ses lèvres bouger, et réussit à comprendre "J'ai connu pire (...) vous pourriez pas m'aider ?" mais n'eut pas la phrase entière car non loin d'elle ce qui semblait être un bébé hurlait à la mort. Caitlyn détestait les enfants, mais elle les détestait encore plus lorsqu'ils ne laissaient pas les adultes régler leurs soucis et qu'ils pleuraient à qui mieux mieux. Elle secoua la tête, soupirant légèrement, et regarda autour d'elle afin de tenter de trouver quelque chose qui pourrait servir de levier pour tenter de soulever le panneau publicitaire. Elle reporta quand même son attention sur l'homme afin de le rassurer, au cas où. "Je vais essayer de vous dégager, mais apparemment personne ne s'occupe de nous, le reste du café se relève. Ca va aller. Il faut juste patienter. Les secours ne vont certainement pas tarder à arriver.". Elle avait légèrement élevé la voix pour couvrir à la fois le tintamarre du bébé qui pleurait, ainsi que celui que le vent qui s'engouffrait dans le café par la baie vitrée brisée faisait. On n'avait pas idée, depuis le sol, à quel point ces panneaux pouvaient être imposants, sauf sûrement si l'on avait la tâche d'y coller l'une de ces affiches en plusieurs morceaux. Le pourtour du panneau avait l'air d'être fait d'un métal léger, mais il était d'une épaisseur considérable et empêchait Caitlyn de bien visualiser la gravité des blessures que le panneau avait pu causer à l'homme en-dessous. Ignorant les vertiges dont elle était prise depuis qu'elle avait heurté le comptoir, la blonde se retourna vers l'intérieur du café et se mit à rechercher les serveuses. Elle s'avança derrière le comptoir, qui avait morflé sur sa gauche (fort heureusement Caitlyn se trouvait à droite de ce dernier lors de l'impact) et ce qu'elle vit la laissa, sur le moment, de marbre. L'une des serveuses était accroupie, la tête en sang, et pleurait sur ce qui restait de l'autre. Cette dernière avait été empalée par l'une des lampes qui étaient certainement suspendues au panneau (l'autre avait été complètement tordue, Caitlyn l'avait remarquée en se relevant). La tige en métal était rentrée en plein dans son abdomen, et la pauvre femme avait été projetée dans un angle très étrange à la fois par terre et contre le mur, d'où la position de l'autre serveuse qui pleurait en silence. Caitlyn soupira une nouvelle fois, et contourna la partie du comptoir dans laquelle elle s'était cognée pour rejoindre la serveuse en larmes. Elle s'accroupit près d'elle et la prit par les épaules, se voulant rassurante. "Venez, ne restez pas là. On ne peut plus rien faire pour elle." La serveuse renifla et se releva en même temps que Caitlyn, qui se était très étonnée du calme dont elle était en train de faire preuve. Ce n'était pas dans ses habitudes de paniquer en hurlant et en criant lorsque quelque chose lui arrivait, et même si elle n'avait jamais connu de situation extrême, elle savait qu'être en proie à la panique était la dernière chose à faire. Elle fit asseoir la serveuse sur une chaise qui avait été épargnée dans la partie de la salle à droite du comptoir et lui demanda : "Est-ce que quelque part dans la réserve vous avez quelque chose qui serait susceptible de nous aider à soulever le panneau pour débloquer l'homme qui est coincé dessous ?" La serveuse acquiesça mollement et lui répondit qu'il y avait sûrement de quoi faire, qu'elle n'avait qu'à aller regarder. Caitlyn lui pressa une dernière fois l'épaule en signe de réconfort et se retourna vers la première personne qu'elle vit près du panneau. Il s'agissait d'un homme (JAMES). Caitlyn se dirigea vers lui d'un pas décidé et lui lança : "Venez avec moi dans la réserve, on va chercher de quoi débloquer le mec coincé en-dessous." Elle ne prêta même pas attention à la femme avec le bébé qui avait l'air de le presser pour partir. Sa femme, certainement.
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| | | | (#)Jeu 6 Oct 2016 - 17:33 | |
| Aussi surprenant que cela puisse l’être, je reste relativement maître de mes pensées. Le contrôle de mon corps me revient progressivement malgré la douleur qui continue de me faire tourner la tête. Je n’arrive cependant pas à voir l’étendue des dégâts que le panneau publicitaire a causés. Je ne remarque pas l’homme coincé en dessous, qui est pourtant dans mon champs de vision, ni la femme qui tente de l’aider et de le maintenir calme. C’est un peu comme si mon cerveau refusait de traiter toutes les informations n’étant pas relatives à l’homme qui m’a aidé à me déplacer ( Tommy). Alors qu’il ignore ma remarque sur l’état de sa blessure, il fourre sa main dans sa poche pour en sortir son téléphone. A l’expression sur son visage, je comprends rapidement qu’il n’y a pas de réseau. Il ferme les yeux quelques instants, provoquant en moi, une once d’inquiétude. Je ne peux m’empêcher de l’imaginer perdre connaissance devant moi et être incapable de faire quoi que ce soit. Seulement, il les rouvre avant que la panique n’ait eu le temps de m’envahir complètement. Je laisse échapper comme un soupir de soulagement alors qu’il me contourne, se trainant de tout son long sur le sol parsemé de bouts de verre. Je le suis du regard, avant d’avoir le même mouvement de recul lorsqu’il découvre cette femme sans vie. Le nez froncé, un air de dégout sur le visage, je déglutis difficilement. L’envie de bouger, de m’éloigner du cadavre, me prend et je commence à m’agiter. Soudain, la réalité me rattrape. Le bourdonnement dans mes oreilles s’estompe, remplacé rapidement par les pleurs d’un bébé. Mon cerveau traite enfin le reste des informations que mes yeux lui transmettent depuis le début. Et c’est un véritable carnage. Alors qu'un frisson me parcourt l'échine, je me retrouve avec une trousse de premiers secours en main sans vraiment savoir comment elle est arrivée là. L’homme entaillé au niveau du flan me dépose un autre blessé ( Austin) et me demande de m’occuper de lui en priorité. Malgré la panique et la proximité du cadavre, je prends sur moi. Je sais que si je m’occupe, que si je me concentre, je finirai éventuellement par me calmer. J’ouvre donc la trousse à pharmacie et inspecte son contenu. Quelques compresses. Une paire de ciseaux. Du sparadrap. Du liquide hydro alcoolique. Je regarde tour à tour le contenu de la boite et le blessé sous mes yeux. Je n’aurai jamais de quoi tout nettoyer. En observant autour de moi, je remarque une boite de serviettes en papier, tombée du comptoir. Je m’étends sur le sol en tentant d’éviter les débris de verre comme je peux. Tendant le bras, j’arrive à attraper la boîte. Je retrouve ma position assise d’origine, puis me penche au-dessus du jeune homme ( Austin). « Ça va pas être agréable, mais faut que je retire les bouts de verre avant de faire quoi que ce soit. » annoncé-je peut-être plus pour moi-même que pour lui. Je m’asperge les mains de gel hydro alcoolique, puis je commence à enlever, un par un, les débris visibles à l’œil nu. D’une main tremblante d’abord, je finis tout le même par prendre confiance, repoussant tant bien que mal cette fichue envie de vomir à la vue de tout ce sang. Je le vois grimacer et, si je ne souffrais déjà pas autant à cause de ma cheville, j’en aurais presque mal pour lui. « Comment vous vous appelez ? » lui demandé-je pour tenter de le distraire. Ça va être long et douloureux, il va avoir besoin de distraction.
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| | | | (#)Jeu 6 Oct 2016 - 23:03 | |
| Il avait un goût un peu âcre dans la bouche, il ne savait pas pourquoi c'était la seule chose à laquelle son cerveau parvenait à penser à cet instant, et il n'était même pas capable d'en déterminer la cause. Il sentait son cœur battre jusque dans ses oreilles, et faisait inconsciemment abstraction de sa blessure comme si le fait d'en prendre conscience risquait de la rendre plus grave. Pourtant lorsque James avait à nouveau fait une remarque à ce sujet le brun avait bien été forcé de baisser à nouveau les yeux sur son côté droit et d'en remarquer sa main, gauche, poisseuse de sang. « Je sais pas ... je sens presque rien. » Et c'était vrai, il ne sentait pas grand chose, rien en tout cas qui ne cadre avec la quantité de sang qui tâchait ses doigts. Il n'avait simplement pas suffisamment de neurones en état de fonctionner pour songer au fait que ce n'était pas forcément une bonne chose. « Tommy ! Je crois que les lignes téléphoniques sont hors service je … Les secours ils … » Il avait sursauté à nouveau, incapable de dire si James s'était adressé à lui entre temps, son esprit obnubilé par les pleurs du bébé. « Il faut qu’on aide ces gens. » Le brun avait dégluti, et secoué la tête à la fois pour tenter de chasser le bourdonnement dans ses oreilles et par dépit, avant de faire remarquer d'une voix blanche « Ils sont morts. » Comme s'il ne voyait que ceux-là, les immobiles projetés au sol, en faisant abstraction des vivants qui eux avaient effectivement besoin qu'on les aide. Une femme criait sur James ( Ida), la remarquant enfin Tommy avait du même coup remarqué le bébé dans ses bras, mais il n'était pas parvenu à retenir le sens de ses paroles. Une autre blonde ( Caitlyn) avait de toute façon fini par alpaguer James avec vigueur « Venez avec moi dans la réserve, on va chercher de quoi débloquer le mec coincé en-dessous. » La voix autoritaire de la jeune femme, qui l'avait à moitié bousculé pour attendre James, lui avait arraché un rictus agacé, mais avait au moins eu le mérite de l'ancrer un peu mieux dans la réalité. A ses mots il avait tourné la tête pour voir "le mec coincé en-dessous" ( Soren) et remarquer la présence toujours conséquence du panneau publicitaire qui avait manqué (ou peut-être pas) tuer plusieurs personnes sur son passage. « Vas-y, je ... vas-y. » Il ne savait pas pourquoi ce tutoiement soudain, même la situation ne lui faisait pas oublier qu'il ne portait pas véritablement James dans son cœur, mais à cet instant cela semblait être le cadet de ses soucis. « Mais ils ... ils doivent rester ici. » Ils, c'était Theon et Austin dont l'existence en tant que "non morts qui avaient besoin d'aide" venait de lui revenir à la figure d'un seul coup. « Les blessés doivent rester ici, sinon on ne pourra pas surveiller qu'ils ... Qu'ils ne meurent pas. » Il ne savait pas pourquoi c'était la première chose qui lui était venue à l'esprit lorsqu'il avait entendu le mot réserve, probablement parce que d'une oreille il avait malgré tout entendu Ida et sa tentative précédente de pousser James à courir s'y calfeutrer et advienne que pourra. « Je t'aiderai, si tu trouves quelque chose pour faire levier ... » Et au fond de lui il prenait conscience que s'il continuait de saigner de cette manière il n'aurait peut-être plus suffisamment de force pour cela bientôt, alors James avait plutôt intérêt à se dépêcher. S'appuyant involontairement contre le bras de James pour ne pas perdre l'équilibre, Tommy avait fait les quelques pas nécessaires pour rejoindre l'endroit où était bloqué Soren, prenant une grande inspiration pour tenter de se donner une contenance et posant un genou à terre pour se mettre à sa hauteur « On tient le coup, là-dessous ? Vous êtes ... vous êtes un crac à cache-cache d'habitude, vous ... non ? » Crispant à nouveau sa main contre sa blessure, Tommy avait décidé de faire ce qu'il faisait le mieux : le malin. Peu importe que le moment ne soit pas bien choisi.
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| | | | (#)Ven 7 Oct 2016 - 0:25 | |
| Je ne sais pas où donner de la tête, tout ici ne semble plus être qu’un chaos infernal, j’entends ce bourdonnement incessant dans mes oreilles, la tête comme comprimée, la nausée habitant tout mon corps. Je tente de réfléchir mais tout me vient par bribe, la blessure de Tommy, son regard vide sur moi. « Je sais pas ... je sens presque rien. » Il ne sent rien mais le sang et là, il se répand et pourtant pendant encore quelques secondes je reste sans rien faire comme essayant d’évaluer la situation. Je dois commencer par Tommy - j’essaye de le sortir de sa torpeur sans trop y arriver sa seule réponse à mon commentaire étant. « Ils sont morts. » Je sens un frisson de panique me saisir alors que je regarde autour de moi. Heureusement il n’y pas que des morts mais pourtant je ne sais pas par où commencer. Il y a cet homme proche de nous et coincé, (Soren) il y a Tommy et son flanc ensanglanté et… Je ne sais plus - j’oublie ma mémoire me joue des tours me provoquant de vagues absences alors que je m’exclame d’un coup. « Où il est ? » Je regarde Tommy qui semble à peine me voir alors qu’en regardant derrière moi la place où se trouvait Ida et mon fils est vide. Je sens une panique soudaine me tenir. Où est Mathis, je dois voir mon fils je dois voir Ida. D’un coup Tommy n’existe plus - ni même ces gens qui ont besoin d’’aide. « IDA ! » Je cris son nom une fois mon regard balayant l’assemblé avant d’enfin se poser sur elle - mon coeur faisant un bon quand les pleures de Mathis m’arrivent aux oreilles. Elle me retrouve et je peux lire la panique dans son regard. « On ne peut pas rester ici. » Mon regard fait la navette entre elle et l’homme coincé sous le panneau ainsi que la femme à ses côtés qui semble dans un aussi mauvais état. (Soren & Caitlyn) « Non… » Je suis perdu, je continue d’avoir ses flashs du passé, de mes missions, tout me revient et je me sens à nouveau celui que j’étais à l’époque avant que tout ne bascule et ne me pousse à retrouver une vie bien rangé loin de l’Afghanistan. « Il faut qu’on y aille. » Elle insiste et cette fois je tends les bras pour attraper Mathis. Quelques secondes je le berce déposant un baiser sur sa tempe alors qu’il semble légèrement se calmer. Puis mon regard se lève vers ma belle-soeur. « Je peux pas Ida… Je… Je dois faire quelque chose, ces gens vont mourir ! Va te mettre à l’abris, protège toi et Mathis et je vous retrouve très vite. » A nouveau je lève le regard vers l’homme pris au piège, (Soren) alors que je rends Mathis à Ida qui me regarde déconcertée. La blonde (Caitlyn) qui vient de voir mon regard s’approche de moi à son tour. « Venez avec moi dans la réserve, on va chercher de quoi débloquer le mec coincé en-dessous. » Je hoche la tête avant de me retourner vers Tommy qui semble toujours aussi perdu. J’ai tout oublié de sa blessure, comme si mon cerveau ne pouvait plus retenir les choses comme il faut - comme si il ne pouvait y avoir plus qu’une info à la fois là en haut. « Tommy ? » Je l’interroge du regard alors qu’il semble toujours à peine me voir. « Vas-y, je ... vas-y. Mais ils ... ils doivent rester ici. » Ils, désignent deux hommes au sol (Austin & Théon) l’un soignant l’autre. « Les blessés doivent rester ici, sinon on ne pourra pas surveiller qu'ils ... Qu'ils ne meurent pas. » Je le regarde sans comprendre d’abord avant que quelqu’un ne commence à parler de se mettre à l’abri. « Il faut que les gens se mettent à l’abris Tommy… » C’est la meilleure solution mais pour le moment personne ne peut aider ceux qui doivent être mis en sécurité et qui pourraient n’être bougé qu’avec de l’aide. Il faut d’abord s’occuper de ceux qui ne survivront pas sans nous. « Ida ? Tu veux nous aider ? » On va avoir besoin de toute la force possible pour libérer cet homme. Mais Mathis doit absolument se mettre à l’abri. Je regarde mon fils puis le gens autours. Enfin la serveuse qui semble encore pleurer la mort de sa collègue croise mon regard, son bras en sang laisse penser qu’il est cassé et que donc elle ne pourra pas nous servir à grand chose. « Vous pouvez le prendre ? » Elle semble un peu perdue et je lui montre mon fils. Mon ventre se tordant pourtant à la simple idée qu’une personne inconnue puisse le toucher. « Il faut le mettre à l’abri… » Elle hoche positivement la tête comme si l’idée de servir à quelque chose la faisait revenir à la réalité. Et à nouveau je me tourne vers ma belle soeur. « Ida c’est comme tu veux… Tu as le droit de te mettre en sécurité si tu préfères… » Personne ne devrait être forcé à rester ici avec le danger que cela représente. « Je viens avec vous ! » Cette fois je m’adresse à la blonde qui est venue me voir. (Caitlyn) Je tente de mettre les choses au clair dans ma tête. Mais toute tape si forte à l’intérieur que c’est une vraie bataille contre moi même.
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| | | | | | | | ∆ starbucks bloody starbucks (groupe 01) |
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