| ∆ starbucks bloody starbucks (groupe 01) |
| | (#)Ven 14 Oct 2016 - 12:04 | |
| Est-ce que c'était de travailler du bon côté de la loi, qui faisait de James un aussi piètre menteur ? Il n'y avait en tout cas que lui pour s'imaginer qu'il était convaincant lorsqu'il s'était exclamé « Non ! » et sa - supposée - femme ( Ida) ne s'était semble-t-il pas laissée berner « Un peu … C’est sans doute un mini commotion cérébral, c’est rien. » Bien sûr, une commotion cérébrale ce n'était rien, et dire que d'ordinaire Beauregard lui rabâchait qu'il devait agir de manière raisonnable. « C’est n’importe quoi James. Tu n’es pas en état de faire quoique ce soit. » avait d'ailleurs objecté sa femme sur le ton du reproche, avant de rajouter « Franchement, tu devrais aller t’occuper de Matthis, on se charge du reste. » Ignorant donc les molles protestations du blond, Tommy avait pris une grande respiration pour tenter de contrer la sensation de tournis qui commençait à s'incruster dans sa boite crânienne et interpelé Caitlyn pour qu'elle vienne prendre la place de James. Il n'osait pas imaginer la tête de Soren si on lui expliquait qu'il allait encore rester coincé un petit moment en attendant que James reprenne ses esprits ... Non, plus vite ils seraient venus à bout de ce panneau publicitaire, plus vite chacun pourrait se préoccuper de ses propres bobos. Tommy y compris. A peine le prisonnier libéré de son panneau publicitaire, le brun s'était délesté du manche à balai qui lui servait jusque là d'appui et avait cherché sans succès un endroit où se poser un instant, abdiquant finalement en se laissant lourdement tomber à genoux sur le carrelage. S'il s'était écouté il se serait allongé à même le sol, cette histoire de panneau publicitaire l'avait tout bonnement épuisé, mais face à James il ne pouvait pas se permettre de se laisser aller à pareille feignantise ... Et puis, il y avait toujours Theon et Austin, ils lui étaient provisoirement sortis de la tête tant qu'il avait fallu aider Soren, mais les deux hommes lui revenaient maintenant en mémoire, et le brun s'était mis à les chercher des yeux, un peu hagard. « Bordel … » Il avait eu un mouvement de recul lorsque les doigts de James avaient soulevé son tee-shirt, comme si faute d'avoir fait le lien suffisamment rapidement entre le geste et l'identité du blond, le corps de Tommy avait pris cela pour une agression supplémentaire. Pour les mêmes raisons, il avait mollement tenté de se dégager lorsque l'homme l'avait attrapé pour l'obliger à bouger, grommelant en l'entendant rajouter « On change de spot Tommy, je vous offre une vue sur la mer. » comme si le moment était bien choisi pour se foutre de lui. Il n'avouerait jamais à voix haute que là, adossé contre le bar, il avait un peu moins le tournis, et se sentait un peu plus alerte. Suffisamment pour lancer un regard vaguement moqueur en entendant « Putain Tommy … Vous pouviez pas le dire avant … » Dire quoi ? Ils avaient tous morflé, de diverses manières, et Tommy n'était pas du genre à pleurnicher sur son propre sort. « Ça saignait pas beaucoup ... dis-lui, toi, que c'est presque rien ... » Disant cela il avait fait signe vers Theon, non loin d'eux, le premier à lui avoir fait remarquer qu'il s'était blessé. Austin et Romane eux aussi semblaient un peu mal en point, et secouant la tête de manière un peu désordonnée tandis que James semblait perdre une partie de son sang froid et reprenait « De l’aide ! Il me faut un torchon, un bout de tissu n’importe quoi. » Tommy s'était vaguement débattu, tentant d'échapper à l'emprise de James qui à cet instant lui semblait étouffante et même angoissante « C'est rien j'te dis, laisse-moi ... laisse-moi, c'est eux qui ont besoin de toi, lâche-moi ... » Il s'agitait, et fatalement aggravait le saignement de sa plaie et les sueurs froides qui le prenaient depuis tout à l'heure. Il repoussait James comme s'il était la source de son problème et sans voir qu'il tentait au contraire de l'aider. « Faut que je téléphone ... » Levant sa main il s'était mis à chercher frénétiquement après la poche de son blouson, sans plus se rappeler qu'il avait tendu son téléphone à Ida un peu plus tôt et qu'au milieu de la cohue du moment il n'avait pas pensé à le récupérer. Sans plus se rappeler non plus qu'il n'y avait pas de réseau tout à l'heure et qu'il ne serait pas revenu comme par magie entre temps ...
MARQUEUR POUR LE COMPTAGE DES POINTS MERCI DE NE PAS ENLEVER
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| | | | (#)Lun 17 Oct 2016 - 20:16 | |
| T'es réveillée, maintenant. T'arrives enfin à distinguer avec certitude la réalité et les fantasmes morbides de ton esprit malade. Et, franchement, t'es pas sure que ce soit mieux. Paniquée, tu parviens pas à te concentrer sur les deux hommes face à toi, ceux qui sont penchés sur toi et qui te parlent doucement pour t'aider à reprendre pied. Tes yeux vifs cherchent des indices, tu voudrais comprendre ce qu'il se passe mais ton cerveau n'est pas en état de tirer les conclusions les plus vraisemblables de la situation. Tu réponds absentément au jeune mec qui t'as demandé où t'as mal, mais ton esprit est déjà parti ailleurs, là où un cri résonne, là un le bruit d'un choc se fait entendre et que des protestations sont vociférés. Malgré toi, tu tends ton corps pour voir, et une nouvelle onde de douleur se répand dans ton corps, t'arrachant une grimace. « Meeerde ! » Tu jures dans ta langue natale, véhémente. Les larmes continuent de couler le long de tes joues, à cause de la douleur, de la peur, de l'incompréhension, de la frustration, une accumulation de signaux contradictoires qui te fait perdre la tête. Le contact de la main d'Austin sur ton pied te rappelle à la réalité le temps d'un instant. Tu le fixes rapidement, t'essaies de t'ancrer à lui pour pas divaguer à nouveau et empirer ton cas. « Allez-y, bougez le pied. » T'es pas médecin, t'y connais rien, la requête t'étonne un peu. T'as pas l'impression que ce soit tes pieds qui soient les plus en danger. Mais tu t'exécutes pendant qu'il rajoute : « N'importe quoi qui pourrait vous rassurer. » Ah, ça fait sens, tout de suite. Et en effet, la sensation de sa main contre la plante de ton pied, le mouvement que tu te sens faire, ça te rassure un peu. Pas que t'avais peur d'être paralysée – t'es pas en mesure de réfléchir à ce point, pour l'instant – mais parce que c'est une information simple, claire, sure. Et là, tout de suite, t'as besoin de trucs simples à piger, sinon tu sombres. « Je sens votre main, » tu souffles, et t'essaies de lui sourire. « Et, ben, j'ai mal partout, mais bouger ça me fait pas particulièrement plus mal qu'autre chose. » Un bruit résonne à nouveau derrière toi et tu peux pas t'en empêcher, t'essaies de tourner la tête. T'ignores la douleur soudaine dans ton cou. Sans regarder Austin ou Theon, tu demandes : « Y a d'autres gens ? Faut peut-être les aider nan ? » T'es clairement pas en état, mais eux, ils seraient peut-être plus utiles là-bas. Ca a l'air d'être le bordel, là-bas. |
| | | | (#)Mar 18 Oct 2016 - 22:42 | |
| Si avec Austin, je voyais à peu près ce que je pouvais faire, avec cette jeune femme ( Romane), c’est une toute autre histoire. Elle a l’air de beaucoup souffrir et je n’ai aucune idée de ce que je pourrais faire pour l’aider. Ôter les bouts de verre qui ne semblent pas trop profonds comme je l’ai fait avec Austin ? Peut-être, mais je ne suis pas convaincu que ça l’avancerait beaucoup. Cette situation me semble totalement hors de contrôle et ça me rend dingue. Le visage déformé par la grimace constante que me cause ma douleur dans la cheville, je regarde Austin prendre les devants avec la blessée. Il semble avoir quelque résultat : elle peut bouger. C’est déjà ça. Ça me rassure un peu, mais pas tant que ça finalement. Je ne la connais pas et j’ai beaucoup de mal à lui porter un réel intérêt. Certes, je veux me rendre utile, cependant c’est davantage pour moi que pour eux. J’ai besoin d’être occupé pour distraire mon attention de ma cheville ou même de toute cette merde. Ne parlons même pas du manque qui commence à se créer dans mon organisme. Qu’est-ce que je ne donnerai pas pour une simple bière ou un joint… Je secoue ma tête légèrement pour tenter de sortir cette idée de mes pensées. « Y a d'autres gens ? Faut peut-être les aider nan ? » Sa remarque attire mon attention sur le petit groupe qui s’active non loin de là. Je ne les vois pas distinctement seulement je reconnais l’homme de tout à l’heure, celui qui m’a aidé à me déplacer, celui qui était blessé au flanc ( Tommy). « Ça saignait pas beaucoup ... dis-lui, toi, que c'est presque rien ... » C’est au même moment qu’il s’adresse à moi et je remarque, en forçant sur mes yeux, que sa blessure semble s’être transformée en véritable fontaine. Est-ce que ça ne saignait pas tant que ça ? Je ne sais pas. Je sais juste qu’il ne m’a pas laissé y toucher. Il voulait se rendre utile. Je regarde autour de moi à la recherche d’appuis. Deux tabourets, ça fera l’affaire. Poussant de toutes mes forces sur mon pied valide ainsi que sur mes bras, j’arrive à me mettre debout. Je laisse Romane avec Austin le jugeant surement plus apte à l’aider que moi. Je ne sais pas d’où cette idée me vient, mais rien que le fait qu’il ait su quoi lui demander pour la rassurer me conforte dans ce choix. Attrapant l’un des tabourets, je le pose devant moi afin de m’appuyer dessus pour avancer à cloche-pied. Je n’ai jamais eu un équilibre de fou alors ça me semble plus prudent. J’avance comme ça jusqu’au petit groupe ( James & Tommy) et tends la trousse à pharmacie que j’avais réussi à coincer sous mon bras en avançant à l’autre homme, celui que j’ai encore jamais vu ( James). « Il reste une ou deux compresses et du sparadrap. Vous arriverez peut-être à faire quelque chose avec. » Je me sens rapidement perdu. Je n’ai aucune idée de ce que je peux faire et je commence de plus en plus sérieusement à ressentir le manque des substances qui font habituellement fonctionner mon organisme. Ma vue se brouille. Un long frisson me parcourt le corps pour laisser place à un léger tremblement. Mes dents s’entrechoquent. J’ai froid. Je suis frigorifié. Agrippé à mon tabouret, je n’ose pas bouger. Je n’ose pas regarder autour de moi. Je me contente de fermer les yeux et d’attendre. Attendre quoi ? Je n’en ai pas la moindre idée.
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| | | | (#)Mer 19 Oct 2016 - 0:37 | |
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La douleur ce n'était pas le chose qui inquiétait le plus le jeune homme d'affaire, il ne sentait pas grand chose à vrai dire. Il sentait la chaleur du sang qui coulait un peu sur son visage, il sentait aussi les petits picotements des choses qu'il avait sur le visage et dans le ventre. Mais ce qui pouvait l’inquiéter au plus haut point c'est bien cette sensation de vertige, la terre tournait un peu trop vite à ses yeux et il avait franchement l'impression d'être à l'envers de tout. S'occuper des autres n'était pas la chose la plus importante à ses yeux, tout comme Théon il voulait s'occuper, un moyen de se sentir en vie alors que rien n'allait autour de lui et surtout pour lui. A l'heure actuelle il pensait surtout à sa fille, elle devait être dans un endroit sur, enfin c'est ce qu'il se disait, surtout ce qu'il espérait. Sortant la petite blonde se ça tête il se pencha à nouveau sur Romane, il ne savait pas ce qu'elle avait. Mais la première chose c'est qu'elle sentait ses pieds, qu'elle pouvait même les bouger, cette première nouvelle était déjà une victoire pour elle, elle n'allait pas être handicapée à vie et même dans un bazar comme celui-ci c'est assez rassurant. lui lance la jeune femme, elle à certainement raison. Mais la laisser la sans aide n'était surement pas la bonne solution. « Attendez je reviens » lance le jeune homme à THEON et ROMANE. Le jeune homme se tenant à ce qu'il peut se dirige derrière le comptoir, il doit y avoir des choses dans la réserve de ce foutue de café. Il en sort très fier de lui, échappant de peu à une chute du fait de son absence total d'équilibre du moment. Le jeune homme arrive avec une barre de fer assez grande pour pouvoir servir de béquille à THEON, un morceau de table qui pourra permettre de garde la petite ROMANE semi assise, pour que le sang circule et surtout qu'il irrigue encore ses jambes, qui bien qu'encore en état pourraient rapidement manquer de sang. Arrivant au niveau de ROMANE il met en appui le bout de table avant d'aider la belle blonde à s'y installer « Reste là prend appui sur la table pour y mettre ton dos. Joue avec tes orteils, il faut absolument que tu les fasses bouger. Si tu n'y arrive plus appelle quelqu'un pour qu'il vienne te voir » Il s'en fou un peu d'elle, mais elle va peut-être perdre l'usage de ses pieds. Maintenant passons à THEON qui c'est occupé de lui tout à l'heure.
Le cherchant de la pièce il c'était rapproché d'un groupe non loin de là. La marche était difficile pour le jeune homme d'affaire, il n'avait pas mal, mais avait très certainement une commotion à voir la manière qu'il avait de marcher, sa vision trouble et ses pertes soudaines d'équilibre. S'approchant de THEON il lui tandis la barre de fer « Je suis pas médecin pour ta cheville, mais ça devrait t'aider à marcher » dit-il avant de poser les yeux sur JAMES qui perdait beaucoup de sang. « Putain mais faut faire quelque chose, faut lui faire un pansement de compression ou je sais pas quoi qui stop le sang »dit-il avant de poser genoux à terre, tombant de tout son haut. La terre venait une nouvelle fois de tourner trop vite pour lui. [/color] |
| | | | (#)Ven 21 Oct 2016 - 19:50 | |
| Tommy est retissant et je ne peux sans doute pas lui en vouloir je ne suis pas des plus tendre. Je suis habitué à avoir à faire à des hommes qui savent comment ça se déroule en cas de crise, des hommes qui pour la plus part étaient mes amis. On ne peut pas vraiment dire que ça soit le cas de Tommy. « Ça saignait pas beaucoup ... dis-lui, toi, que c'est presque rien ... » Je ne tente même pas de polémiquer sur le sujet, de toute façon il est trop tard, l’important n’est pas de savoir pourquoi on en est arrivé là mais juste d’agir. J’avais pourtant légèrement tourné la tête vers l’homme qu’il me montrait (Théon) espérant qu’à défaut de soutenir Tommy il puisse m’aider. Tommy lui commençait à se débattre sous la pression de mes mains me faisait gentiment perdre mon sang froid. « C'est rien j'te dis, laisse-moi ... laisse-moi, c'est eux qui ont besoin de toi, lâche-moi ... » Tentant de maintenir mes mains en place pour diminuer le saignement qu’il aggravait, je commençais à comprendre que Tommy risquait d’être un problème. Je ne m’étais même pas rendu compte qu’il c’était mis soudainement à me tutoyer. Peut-être parce qu’au fond c’était le cadet de mes soucis. « Tommy… Calme toi ! » Je tente quelques mots mais je crois qu’il ne m’écoute de toute façon pas, quand je relève les yeux l’homme qu’il a interpelle quelques secondes auparavant vient de nous rejoindre. (Théon) « Il reste une ou deux compresses et du sparadrap. Vous arriverez peut-être à faire quelque chose avec. » Je regarde un instant la trousse de secoure que l’homme me tend, mes mains compressant toujours la plaie comme je le peux alors que Tommy se débat de plus en plus. « Faut que je téléphone ... » Ses mains semblent tapoter un peu partout et je finis par attraper la trousse de secoure avec l’une de mes mains encore pleine du sang de Tommy. « Merci » Je ne me sens pas beaucoup mieux pour ma part, mais j’essaye de passer outre, de faire en sorte que les gens sortent de là au moins vivant. Je ne sais pas quand les secours vont arriver ni si ils arriveront à temps. La tempête fait rage et il est impossible de bouger d’ici sans manquer d’aggraver encore notre situation. Je fouille dans la trousse pour en ressortir les fameuses compresses, elles sont assez grandes pour couvrir la plaie mais ne dureront pas bien longtemps vu comme le sang s’en échappe. « Putain mais faut faire quelque chose, faut lui faire un pansement de compression ou je sais pas quoi qui stop le sang » A nouveau je relève le regard vers un nouvel arrivant ( Austin) murmurant un bref. « Ouais… Merci du conseil. » Un peu narquois, comme si ce n’était pas déjà ce que nous étions entrain de faire. Le première homme (Théon) semble dans un état second, les yeux fermés grelottant mais je ne peux rien pour lui. Tommy quand à lui continue de s’agiter. « Tommy… » Je tente d’avoir son attention mis elle semble fixée sur cette idée de téléphone. « Tommy ! » Toujours rien… Je tente d’attraper son regard. «HEY ! Les lignes sont coupées, vous ne pouvez pas téléphoner ! » Je ne crois pas qu’il m’entende plus. Je tente de poser les compresses sur sa plaie et de faire une nouvelle pression mais il continue de se débattre alors que je tente de le calmer sans y arriver. Finalement et tout en sachant que le geste risque fortement de lui déplaire, mon poing va s’écraser sur sa joue. Et je l’attrape au col pour avoir toute son attention cette fois me plaçant assez proche de lui en le regardant dans les yeux. « Si on n’arrête pas se saignement vous allez mourir Tommy ! Vous allez crever et il n’y aura plus personne à appeler ! Donc calmez vous maintenant ! » Je crois me souvenir qu’il a un fille, et j’imagine à peine dans quel état de panique il doit être de ne pas l’avoir près de lui. Mais si il ne se calme pas c’est dans la tombe qu’il va finir. Comme je l’avais prévu rapidement les compresses sont imbibées de sang et je finis par faire ce que j’aurais préféré éviter. J’enlève ma chemise pour l’utiliser comme compresse appuyant du mieux que je peux. Il fait froid et à moitié nu ce n’est pas vraiment mieux. « Vous pouvez m’aider ? » Je relève le regard vers les deux hommes qui sont venus près de nous. (Théon et Austin) à défaut de pouvoir être plusieurs pour contenir le sang ils peuvent essayer de calmer Tommy ou alors me chercher une veste parce que là je vais chopper la mort.
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| | | | (#)Jeu 27 Oct 2016 - 7:59 | |
| Ca avait demandé des efforts de la part de toutes les personnes présentes autour de lui, mais leurs efforts avaient été récompensés. Après que la jeune femme blonde à ses côtés (ida) avait pu glisser les deux sceaux sous le panneau pour le maintenir, Soren avait senti directement qu’il respirait mieux - et que son taux de panique avait pu descendre d’un cran aussi. C’était, littéralement, un poids en moins à porter. Il s’était glissé de dessous le panneau comme il avait pu, rassurant d’un hochement de tête ida qui semblait chercher la moindre blessure se révélant. Mais non, autres celles qu’il avait déjà, Soren semblait aller bien. Lorsqu’il fut dégagé complètement, il se décala de quelques mètres de l’attroupement pour prendre l’air. Et pour prendre l’air, il le prenait puisqu’il sentait maintenant très bien le vent, puissant, s’engouffrer dans le Starbucks par la fenêtre sans vitre. Et bordel, qu’est-ce qu’il manquait de visibilité ! C’était réellement pas pratique, et le fait d’avoir réussi à passer de la position horizontale à une demi-verticale lui faisait l’effet d’un marteau-piqueur dans son crâne - et les nausées qui allaient avec ne prévoyaient rien de bien bon. Il finit par s’asseoir sur une chaise qui tenait encore miraculeusement debout, regardant son bras qui faisait un angle plutôt étrange. Soupirant, il prit l’écharpe qu’il avait autour de son cou et se fit une attelle de fortune, quelque-chose qui pourrait maintenant son bras jusqu’à temps qu’il puisse le réparer en tous cas. De toutes façons, pour le moment, c’était tout ce qu’il pouvait faire. Il aurait surement des bleus importants qui se montreraient le lendemain ou plus tard dans la nuit, mais pour le moment, il avait pris en charge les blessures les plus importantes. Ce fut à ce moment là qu’il commença à prêter attention aux discutions que les personnes autour de lui menaient. Et le fait qu’un homme parmi eux, celui qui avait rendu ses tripes peu de temps avant (james) commençait à perdre patience avec celui qui se vidait de son sang depuis le début (tommy). « Vous pouvez m’aider ? » james ne le regardait pas lui, mais Soren avait besoin de se rendre utile ou il allait devenir fou, en plus de ne voir quasiment rien - foutu daltonisme qui assombrissait tout. « J’peux t’aider moi si tu veux, le plus dur est passé pour moi il semblerait. » On pourrait croire qu’il était fou, mais il se connaissait juste assez dans ce genre de situations pour savoir qu’il s’en sortirait. « Dis moi juste de quoi tu as besoin, qui soit pas impossible à trouver. Il saigne toujours ? » james semblait ne pas vouloir lâcher le flanc de tommy qui lui semblait légèrement remonté. |
| | | | (#)Ven 28 Oct 2016 - 13:04 | |
| Il avait fait son possible pour garder un peu de clarté dans ses idées tant qu'il avait eu un but à poursuivre, quelque chose de concret sur lequel se concentrer, en l'occurrence ce panneau publicitaire et la personne coincée en dessous. Mais à peine Soren libéré de sa prison de fortune le brun n'avait plus rien eu d'autre à penser que ses sueurs froides, ses vertiges et ses jambes cotonneuses. Et sans en avoir entièrement conscience il s'était retrouvé là, presqu'au centre de l'attention de James sans être certain de le mériter, mais en étant beaucoup plus certain en revanche de ne pas en avoir envie. Agité, animé d'une angoisse qui ne lui ressemblait pas vraiment, il avait interpelé Theon presque avec désespoir, pour tenter de le tirer de cette situation, de le débarrasser de James et de son étouffant besoin de se conduire en héros. « Il reste une ou deux compresses et du sparadrap. Vous arriverez peut-être à faire quelque chose avec. » Le brun avait secoué la tête, presque avec agacement, avant de le regretter lorsque le décor autour de lui s'était mis à tourner avec plus de vigueur, presque à lui en donner la nausée. Il n'avait pas besoin d'être soigné, non, ce dont il avait besoin c'était de téléphoner, il avait besoin d'appeler sa mère, il avait besoin de s'assurer que Moïra allait bien. « Tommy … Tommy ! HEY ! Les lignes sont coupées, vous ne pouvez pas téléphoner ! » C'est vrai. Tommy ne comprenait pas comment il avait pu oublier ce détail qu'il avait pourtant lui-même vérifié un peu plus tôt. Et malgré tout il ne pouvait pas se résoudre à rester sans nouvelles de l'extérieur, et laissant l'arrière de sa tête reposer contre le comptoir auquel James l'avait adossé il avait marmonné « Réessayez ... réessayez ! Ma fille est dehors, je savais ... je savais bien que c'était une mauvaise idée ... » Une idée de sa mère, évidemment. « Une putain de mauvaise idée ... » qu'il avait répété dans un murmure, n'écoutant plus qu'à moitié tandis que James reprenait « Si on n’arrête pas se saignement vous allez mourir Tommy ! Vous allez crever et il n’y aura plus personne à appeler ! Donc calmez vous maintenant ! » mais consentant finalement à suivre son conseil et à cesser un peu de s'agiter. Bien plus par fatigue que par réelle envie d'obéir, cela dit. Il ne prenait pas réellement son interlocuteur au sérieux, en réalité. Mourir ? Si le mec qui s'était pris un panneau aussi lourd dans la figure n'était pas mort, il n'y avait aucune raison que lui le soit, cela n'avait aucun sens ... et puis ça ne faisait pas si mal. Il l'avait déjà assuré à deux reprises, mais personne ne l'écoutait. Il avait rouvert les yeux, sans s'être rendu compte les avoir fermés dans un premier temps, un peu déboussolé de reconnaître la voix de Soren « J'vous autorise à faire preuve d'humour douteux. » lui avait-il même lancé d'une voix un peu faiblarde, en guise de renvoi d'ascenseur après la fausse plaisanterie dont Tommy avait fait preuve avec lui quelques instants plus tôt, lorsque la situation était inversée. « Et j'vais pas mourir ... » assurait-il avec ferveur alors qu'un retour de douleur le coupait momentanément dans sa phrase « Ça lui ferait bien trop plaisir ... » Dans une vaine tentative de faire le malin, Tommy avait désigné James du menton, ne pensant pas entièrement ce qu'il venait de dire et malgré tout persuadé qu'il y aurait un petit fond de vérité dans cette affirmation. Là-bas, plus loin, son regard s'était posé sur la silhouette frêle de Romane qu'il n'avait pas remarquée jusqu'à présent malgré sa proximité avec Austin et Theon. « Tu devrais aller voir ... » S'adressant à nouveau à James, Tommy avait laissé sa main propre s'agripper à sa blessure, avec le peu de force dont il se sentait encore capable « Je vais pas m'envoler. J'vais juste ... » S'endormir, probablement, à en juger par ses paupières qui papillonnaient. Mais même lui savait que c'était une mauvaise idée, suffisamment pour ouvrir grand les yeux, exagérément, et tenter de ne pas perdre une miette du chaos environnant.
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| | | | (#)Sam 29 Oct 2016 - 1:00 | |
| La seule chose de certaine, c'est que c'est le bordel. T'as les yeux qui papillonent, ils essaient de suivre le mouvement, de faire sens du chaos qu'ils parviennent à percevoir. T'arrêtes pas d'étirer ton cou pour voir ce qu'il se passe derrière toi, sans avoir conscience que plus tu fais ça, et plus la plaie à l'arrière de ton cou se creuse, s'agrandit et saigne. Toi, t'es perdue, perdue dans ton trop-plein de sensations, perdue dans l'empathie qui te prend aux tripes, dans le dégoût de toi-même qui remonte aux pires moments, dans l'inutilité chronique qui semble être ton quotidien. T'es déchirée entre ta propre souffrance – la part masochiste en toi te murmure vicieusement que tu la mérites, cette douleur déchirante qui traverse tout ton corps, et peut-être même que tu l'as désirée – et celle des autres, tu voudrais les aider mais t'es strictement incapable de bouger ou de prendre des décisions. Heureusement Austin, qui s'est éloigné vers le reste du groupe après ta suggestion, ainsi que Theon, revient rapidement vers toi et te donne des instructions précises. Tu hoches la tête avant de rapidement l'encourager à retourner voir les autres. Ils ont beaucoup plus besoin de son aide que toi – ou peut-être que tu penses pas la mériter, cette aide. Une fois qu'il est reparti, tu te hisses à la force maigre de tes bras sur le petit meuble qu'il t'a apporté. Une douleur aigue te traverse dans le bas du dos. Tu retiens un cri, tu te mords la lèvre. Mais tu continues, tu fais ce qu'il t'a dit, Austin : tu remues les doigts de pied, t'essaies de faire circuler le sang partout dans ton corps. T'essaies de pas faire attention à la mare de sang qui s'élargit, autour de toi. Maintenant que t'as repris conscience, que t'es à peu près en mesure de réaliser ce qui t'arrive, faute de comprendre la situation globale, c'est quand même vachement difficile d'ignorer tout le sang. L'odeur de fer te monte aux narines, ça te donne la nausée, t'as la tête qui tourne – à moins que ce soit tes plaies et la douleur qui causent cela. Tu restes murée dans ton silence et dans ton ignorance, et tu pries pour que personne vienne te voir. MARQUEUR POUR LE COMPTAGE DES POINTS MERCI DE NE PAS ENLEVER |
| | | | (#)Jeu 3 Nov 2016 - 2:30 | |
| Je pouvais comprendre l’agitation de Tommy et c’était peut-être ce qui rendait cette situation encore plus compliquée pour moi. Comment demander à un père de rester calme alors qu’il ne sait pas où est son enfant et que le monde semble tomber en ruine autour de lui et pourtant j’avais bien conscience que si l’on ne faisait rien pour Tommy les choses pouvaient vraiment mal finir. « Réessayez ... réessayez ! Ma fille est dehors, je savais ... je savais bien que c'était une mauvaise idée ... Une putain de mauvaise idée ... » Je ne crois pas tellement que ce sont mes mots qui le font se calmer mais bien plus la fatigue soudaine qui semble le prendre alors qu’il perd un peu de sa vigueur et si dans un premier temps ça me soulage un peu et me permet de continuer d’apposer une pression sur la plaie, après quelques secondes, ce soudain désintérêt à plutôt tendance à m’inquiéter. « J’peux t’aider moi si tu veux, le plus dur est passé pour moi il semblerait. Dis moi juste de quoi tu as besoin, qui soit pas impossible à trouver. Il saigne toujours ? » Je relève les yeux sur une troisième personne (Soren) que je n’avais même pas remarqué et dont le visage m’est presque inconnu. « J'vous autorise à faire preuve d'humour douteux. » La présence de l’homme a apparemment réveillé un peu Tommy ce qui n’est pas plus mal et je finis par comprendre que c’est Soren que j’ai en face de moi - le mec coincé sous le panneau, je me rends compte que dans l’agitation du moment je ne me suis même pas inquiété de savoir comment lui allait. « Vous êtes sur que ça va vous ? » J’ai de la peine à croire qu’il s’en est sorti sain et sauf mais il a l’air d’aller pas trop mal je ne peux pas le cacher. « Oui ça… Saigne beaucoup. » Je n’ai pas le temps de lui demander de m’aider que déjà Tommy à repris la parole. « Et j'vais pas mourir ... Ça lui ferait bien trop plaisir ... » Je lève légèrement les yeux au ciel même si un demi sourire quelque peu amusé se dessine rapidement sur mon visage. Cette même esquisse de sourire qui disparaît vite alors que je suis le regard de Tommy posé sur Romane. « Tu devrais aller voir ... » Attrapant sa propre plaie Tommy me donne quelques secondes de repris, de quoi tout juste respirer et reprendre un peu mes esprit. Il y a quelques secondes la jeune femme était avec deux hommes près d’elle, les deux même qui sont maintenant à nos côtés. « Il y a d’autres personnes pour l’aider… » Je murmure presque pas sur de moi et pourtant persuadé que ce n’est pas le moment de lâcher Tommy. « Je vais pas m'envoler. J'vais juste ... » Il ne finit même pas sa phrase comme trop fatigué pour ça. « Rester réveillé ! Vous allez rester réveillé Tommy. » Je le secoue un peu pour appuyer mes propos, puis je relève le regard vers Soren comme pour chercher un peu son aide. « Il va me falloir au autre tissu pour remplacer celui-là quand il sera… Imbibé. » Je désigne mon T-shirt qui fait pour le moment l’affaire mais ça ne va pas durer. « Je peux y aller si vous préférez rester, il faut aussi que je me trouve un truc avant de crever de froid. » Je ne sais pas si Soren est très à l’aise dans ce genre de situation et je n’ai pas envie de le faire flipper non plus. « Faut compresser la plaie et… Pas qu’il s’endorme. » Je sais pas beaucoup plus que ça et c’est l’idée qu’il s’endorme qui me fait le plus flipper. Je préfère encore le savoir énervé et agité que inconscient et… éventuellement mort.
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