«I want your touch I want your kiss I want tough love, ah... I want it all » ▬ ambiance
Je me sens bien, si bien, si près de lui. Sa peau m’offre la plus douce, la plus agréable des caresses, réchauffant mon épiderme qui ne sait refléter mon état intérieur. Il n’a pas plus sensuel que ses mains qui glissent sur mon dos pour m’aider à tenir prise dans ma tentative de me rapprocher encore plus. Il n’y a pas plus délectable que les baisers qu’il glisse sur chaque parcelle de mon cou. Ses lèvres tracent le chemin de mon désir et mon corps lui réponds en se couvrant de frissons partout où il effleure ma peau. Et je me sens spéciale. Et je me sens sienne. Et c’est tout ce que je désire. Je ne voudrais qu’il ne me dépose jamais par terre, parce que rompre ce contact suffirait à me faire revenir avec plus de fougue. Si ce moment devait cesser, j’en crèverais. « Tu me fais perdre la tête ! » Je ne réponds pas souriant à nouveau contre ses lèvres qu’il m’est impossible de garder loin des miennes. « J’ai envie de toi. » Mon manque d’éloquence se transmets par un petit rire, parce que je suis heureuse. Bordel, je suis heureuse ! Ça se passe de mots, mais même si j’ai toujours ces confessions qui se bousculent dans mon esprit pour savoir si oui ou non elles passeront le seuil de mes lèvres, je suis heureuse. Je ne l’ai jamais autant été. Parce que je suis certaine. Parce que ce moment est déjà parfait et que le meilleur reste à venir. Parce que j’offre ce que j’ai de précieux à l’homme qui a déjà mon cœur depuis bien trop d’années. Parce que cette nuit avec Orion n’est que la certitude de tout ce que je lui porte. Doucement, il me pose sur ses draps, ce geste contrastant avec toute la fougue qui nous anime. Je ne le laisse toutefois pas s’éloigner de moi, incapable de supporter plus de distance qu’il n’en faut entre nous. Il y a quelques minutes, je lui aurais demandé s’il était encore convaincu, mais pas maintenant. Parce que j’en suis persuadée, enfin, je pense l’être ? Et si… Non. Les doutes sont partis, je veux que ce moment arrive, mais la suite ? « Moi aussi… » Je l’embrasse à nouveau. « Je veux que tu me fasses l’amour Orion. J’en suis certaine. » Je réitère mes propos, pour mettre de l’emphase que à quel point je suis prête pour lui. Que pour lui. Sauf que j’ai rouvert la porte aux doutes, et si je suis certaine de l’acte en tant que tel, le sens qu’il lui apporte… Je ne peux pas franchir ce cap avec Orion si ça ne signifie rien pour lui. Mais même si je me dis que je devrais prendre le temps de clarifier ses intentions, je suis incapable d’arrêter, l’envie parlant pour moi. Mes mains se font à nouveau curieuse, peut-être un peu trop, et mes lèvres ne quittent pas les siennes, rendant cette confession impossible.
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Je pourrais me perdre dans l’intensité de ses pupilles à l’heure qu’il est, me noyer dans l’immensité de son azur, m’immerger dans la dévotion qu’elle m’offre. Alors que je la dépose sur mon lit, je comble automatiquement l’espace vide, incapable de supporter la moindre distance entre nos deux corps. Mes lèvres retrouvent enfin les siennes, attirées comme des aimants, subissant une attraction magnétique. Mon torse vient se calquer contre sa poitrine comme si nos corps avaient été conçus pour s’imbriquer l’un l’autre. Je ressens alors cette plénitude alors que je savoure le contact de sa peau contre la mienne. Jamais telle sensation ne m’avait autant comblé, et j’en veux plus, encore et toujours plus. Parce que je n’en aurais jamais assez d’elle, mon Azur, Ma Soie, ma moitié et mon tout. Nos lèvres s’animent dans une chorégraphie sensuelle dictée uniquement par les battements de nos coeurs. « Moi aussi… » Sa voix essoufflée absout chacun de mes doutes en avouant partager mon désir. Et je lui rends au centuple, dur comme de la pierre, imprégnant chacun de mes baisers d’une tendre frénésie destinée à lui avouer ce qui n’ose franchir le seuil de mes lèvres. Je colle mon bassin contre le sien, incapable de contenir cette fièvre qui me transporte. Je reste sage cependant, veillant à ne pas griller la moindre étape, me délectant de chacun de ses soupirs, de chacun de ses regards, de chacun de ses baisers. Je lutte contre mes pulsions primaires qui m’implorent de ne faire qu’un avec ma Soie, enfin… « Je veux que tu me fasses l’amour Orion. J’en suis certaine. » Et cela sonne à mon oreille pareille à une ode au désir qui me transporte instantanément. Je la veux. Je la veux pour moi. Uniquement pour moi. Je veux lui faire l’amour, et qu’elle me fasse l’amour en retour. Je veux voir son corps vibrer sous l’impulsion du mien. Je veux entendre sa voix chavirer sous l’effet des mouvements de mon bassin. Je veux sentir ses ongles dans mon dos alors que j’arriverai tout proche du bord de ma falaise. Et je veux l’entendre crier. Et je ne sais comment lui transmettre tout ce qu’elle représente à mes yeux… Logé entre ses cuisses je ne connais nul autre endroit où je souhaiterai être davantage. Je caresse son visage inlassablement, ne pouvant me résoudre à toucher son corps avant d’avoir épuisé mes doigts à éprouver la douceur de sa peau. Je la dévore du regard. Quelle est belle. Ma Soie, quelle est belle. « Je ferais tout ce que tu veux… » Je souffle contre ses lèvres, pesant et pensant chaque mot. Je ferais tout pour elle. Je pourrais crever pour elle.
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« Je ferai tout ce que tu veux… » « A-a-a-attend... » Je souffle, mon buste se levant dans une respiration plus difficile que les précédentes. Nous sommes près, si près, et tous les mots, toutes les confessions que je retiens ont raison du peu de volonté qu'il me reste. Mon corps l'appelle, ma peau le réclame, mes sens sont à vifs, prêts pour cette ultime caresse, cet ultime contact, l’absolution de mes désirs, mais je ne peux pas m'y résoudre sans m’étaler telle la fille trop sentimentale que je suis. Mes doutes gagnent cette manche. « Je... tu avais raison. Tu avais raison, tout à l'heure, au parc. Je, je suis une idiote ! Enfin, je veux dire, avec n'importe qui d'autre ça ne m'aurait pas dérangé, mais avec toi... C'est pas pareil avec toi. Y’a rien de pareil avec toi, et je veux pas que ce soit pareil… Même s’il n’y a personne d’autre. Bordel, je ne fais aucun sens, mais… Ça ne peut pas rien signifier. » Mes mains viennent couvrir mon visage alors que je souhaite retrouver un peu de lucidité. Je débite mes paroles à toute vitesse sans le fixer, honteuse, incapable, incertaine, paniquée. Mon regard finit par s'accrocher où il peut, tentant de rester loin de cette forêt de sentiments qui, j'espère, saura me comprendre. Pourquoi suis-je incapable de lui dire simplement : j'ai des sentiments pour toi, je veux que ce moment signifie quelque chose pour toi, comme pour moi, pour nous. Pour ce nous que j'aimerais voir naitre à cet instant. Je ne veux pas que tu me vois comme toutes les autres, comme n'importe qui, comme une fille qui ouvre simplement les cuisses sur ton passage. Mes pensées fusent dans tous les sens et je suis incapable de les contrôler, alors mes mots sortent dans un ordre décousu qui fait si peu de sens. « Je veux pas être une salope à tes yeux, pas parce que je couche avec toi. Même si ça fait peut-être fille facile, surtout pour ma première fois… Mais je n’ai aucun doute. J'ai envie, bordel si tu savais à quel point j'ai envie de toi à cet instant Orion. » Mon ton est grave, rauque, une ultime supplication. Tout mon langage non verbal suffit à appuyer mes propos. Involontairement, mon corps l'appelle, se collant au sien, impatient de ce contact promis. Je peux presque sentir mon dos se cambrer à imaginer cette sensation grisante qui me fera sentir entière. Je le veux, il n'y a rien que j'ai jamais autant voulu. « Juste... j'veux pas que... » que quoi ? Son opinion compte plus pour moi que cette nuit, je ne pourrais jamais risquer de le perdre, de descendre dans son estime en lui offrant peut-être trop facilement ma vertu, même si c’est à lui et que j’en suis complètement certaine. Que j’en suis complètement folle, pour ne pas utiliser un autre terme plus approprié que je suis simplement incapable d’avouer. Mais ces confessions ne passent pas le seuil de mes lèvres, bloquées, incapables d’être formulées. Je n'arrive qu'à déglutir et émettre le plus bêtement du monde : « Je reste ta soie, hein ? » Ma main droite glisse lentement sur son visage, mon regard suppliant retrouvant le chemin du sien, son encrage. Tous mes sens sont alertes, ma respiration s'est presque arrêtée après cet aveu dissimulé de tous ces sentiments qui auront bientôt raison de moi.
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« A-a-a-attend... » je m’interromps automatiquement suite à cette supplique inopinée. Et j’ai conscience que la panique s’infiltre dans mon regard alors que je l’intime a poursuivre en silence. Aurait-elle changé d’avis ? Je ne pouvais l’obliger de rien, mais Dieu que j’avais envie d’elle à cet instant précis… « Je... tu avais raison. Tu avais raison, tout à l'heure, au parc. Je, je suis une idiote ! Enfin, je veux dire, avec n'importe qui d'autre ça ne m'aurait pas dérangé, mais avec toi... C'est pas pareil avec toi. Y’a rien de pareil avec toi, et je veux pas que ce soit pareil… Même s’il n’y a personne d’autre. Bordel, je ne fais aucun sens, mais… Ça ne peut pas rien signifier. » L’atmosphère de la chambre change du tout au tout alors que je la couve instantanément d’une douceur infinie. Ses mains cachent son ravissant visage, ses yeux fuient les miens, son corps tout entier n’est que contradiction, tantôt avide du mien, tantôt terrorisé par cet étape que nous nous apprêtons à franchir… Si elle le veut encore ? Je suis happé par son trouble. Je saisi sa main tout en me reposant sur mon coude pour la dégager de sa frimousse. Je cherche inlassablement les mots, tournant toutes mes phrases dans ma tête, pour lui confesser que ça ne signifie pas rien pour moi. Pire encore, que cela signifie tout. Elle interrompt à nouveau mon d ébat muet. « Je veux pas être une salope à tes yeux, pas parce que je couche avec toi. Même si ça fait peut-être fille facile, surtout pour ma première fois… Mais je n’ai aucun doute. J'ai envie, bordel si tu savais à quel point j'ai envie de toi à cet instant Orion. » Bordel… Elle s’apparente davantage à une déesse qu’à la salope qu’elle décrit. Sa confession chante dans mes oreilles et je voudrais me passer ce disque en boucle… « Si tu savais à quel point j'ai envie de toi à cet instant Orion » Si tu savais à quel point j’ai envie de toi Azur… « Juste... j'veux pas que... » A nouveau je cherche son regard, la suppliant de conclure. « Je reste ta soie, hein ? » Tout mon discours s’effondre alors qu’elle énonce son ultime requête et je me peux me résoudre à sous peser davantage chacun de mes mots. Tant pis pour la clarté, allons pour la spontanéité! Je suis en colère contre moi, de pas parvenir à lui faire passer tout ce que je ressens pour moi, alors toute cette frustration se répand dans ma voix… « Bien sur que non tu ne pourras plus être ma Soie ! » Je crache presque cette évidence, peu conscient de l’impact de mes mots. J’enchaine comme les mots me viennent directement dans la bouche, sautant clairement la case « approbation du cortex cérébral » « Je veux dire… Tu seras beaucoup plus… Merde alors ! Tu es plus ma Soie, t’es MA Soie maintenant… » Je baisse le regard à mon tour, penaud de cette explication nulle à chier. J’ai eu beau appuyé comme un sourd en prononçant ce MA si symbolique à mes yeux, j’ai peur qu’elle n’ait pas compris la nuance. Avant elle était ma Soie, ma meilleure amie, mon binôme, ma copilote… Maintenant elle est mienne mais pas juste sur le plan amical. Je la veux et l’exige mienne sur tous les plans. Elle devient par cette nuit ma moitié comme mon tout, mon supplément d’âme, mon avenir… Et nous scellons notre destin en un « nous » si prometteur… Je suis un incapable. Un putain d’handicapé des sentiments. Incapable de lui hurler à quel point elle compte pour moi alors que chacun de mes muscles est bandé de désir pour elle. Je m’y tente quand meme… « Bordel Azur… Tu ne vois donc pas ? Je veux dire… Que ça ne signifie pas rien pour moi ? Pire encore, que ça signifie tout! » Je plaque ma main libre contre mon front, accusant le coup de mes confessions hasardeuses. « C’est vraiment comme ça que tu me vois ? Comme un mec qui t’apparenterai a toutes les salopes qui sont passées sous le bureau ? Ouvre les yeux, c’est moi le pauvre mec! Et toi t’es la bénédiction de ma vie, Azur. Et je sais même pas ce que tu peux me trouver. Et je sais même pas comment tu peux passer outre mes années d’errance et de connerie. » J’en ai presque les larmes aux yeux, des larmes de regrets, des larmes de rage. Elle est trop bien pour moi, définitivement. « Et je sais pas comment te faire comprendre à quel point tu comptes pour moi, à quel point j’ai envie de toi, a quel point j’ai envie de plus que ça. » A quel point je t’aime, bordel!
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J’ai peur d’en avoir trop dit, d’avoir trop exigé de lui en lui demandant de confirmer des sentiments qu’il ne partage pas envers moi. Parce qu’il avait raison depuis le début : je suis une idiote si je pense que je peux envoyer valser ma virginité comme ça, sans espérer que cela ne se fasse dans le respect. Il l’a su avant moi, que j’exigerais plus de ce cap. Et même si j’ai envie, finalement, d’être la bécasse qui demande le lit couvert de pétales de roses de même que les promesses et les mots d’amour, je sais pas… Comment dire que j’en ai envie. Alors mes confessions fusent, et sans faire de sens. J’ai peur de la suite, parce que suis toujours celle qui gâche tout, ce n’est rien de nouveau. Par trop de fois en cette soirée j’ai mal interprété ses intentions et j’ai failli ruiner ce moment. « Bien sûr que non tu ne pourras plus être ma Soie ! » Je lâche un petit cri, me reculant. Non… Non ! «Je veux dire… Tu seras beaucoup plus… Merde alors ! Tu es plus ma Soie, t’es MA Soie maintenant… » Cette justification me suffit presque à reprendre une respiration normale. Parce que mon cœur s’est brisé il y a une fraction de seconde. Si c’est ça un rejet de la part d’Orion, je jure que je pourrais jamais en accuser un. Je voudrais souffrir mille morts au lieu de le voir déserter ma vie, parce que sans lui mon existence est dépourvue de sens. Parce que sans lui, je n’ai plus de sens, de raison d’être. « Bordel Azur… Tu ne vois donc pas ? Je veux dire… Que ça ne signifie pas rien pour moi ? Pire encore, que ça signifie tout ! » Et je respire à nouveau. Et je me rends compte à quel point il détient déjà tout de moi, qu’il pourrait me briser en un instant s’il le voulait, ou me rendre la fille la plus heureuse de l’univers avec autant de facilité. Je suis entièrement dépendante de lui, il n’y a pas meilleure façon de l’expliquer. « C’est vraiment comme ça que tu me vois ? Comme un mec qui t’apparenterais à toutes les salopes qui sont passées sous le bureau ? Ouvre les yeux, c’est moi le pauvre mec ! Et toi t’es la bénédiction de ma vie, Azur. Et je sais même pas ce que tu peux me trouver. Et je sais même pas comment tu peux passer outre mes années d’errance et de connerie. » Je laisse continuer sa tirade, même si j’ai envie de l’interrompre par mille occasions. « Et je sais pas comment te faire comprendre à quel point tu comptes pour moi, à quel point j’ai envie de toi, à quel point j’ai envie de plus que ça. » Et les mots, les trois de putain de petits mots qui me brûlent les lèvres, ces trois petits mots qui auraient tôt fait de gâcher ce moment, mais qui m’enlèveraient un poids immense sur la conscience. Parce bordel, je l’aime. J’en suis complètement folle. Amoureuse. Je l’aime de tout mon être, comme mon meilleur ami, comme l’amour de ma vie, comme mon âme sœur. Mais même si je sais nager, hors de question que je me jette à l’eau, parce que ce ne sont peut-être que les impulsions du moment qui parlent. Et parce que je dois lui confier ces trois petits mots, je veux faire ça bien, pas quand je lui demande, pour ne pas dire supplie, de prendre ma virginité… « Non, non, non, arrête Orion. » Ma voix est faible, à peine plus audible que ma respiration. Peu assurée, je continue, même si cette boule d’émotions mêlant tristesse, espoir et amour m’oppresse la poitrine et m’empêche d’avoir un discours assuré. « Je te vois pas comme ça, t’es mon Orion, ok ? T’es à moi, et sans toi, rien ne fait de sens. Et je… » Je retiens ces mots à l’arrache. Je ne dois pas gâcher le moment, pas encore. « Et je te fais confiance. Totalement, entièrement, j’ai pas changé d’avis là-dessus, je te ferai toujours confiance, peu importe ce qui arrivera. » J’ai envie de l’embrasser, mais je sais que si mes lèvres retrouvent le chemin de leurs semblables, il me sera impossible de continuer. « T’es parfait comme tu es. Okay ? Je… » J’ai plus les mots. J’en ai que trois qui reviennent, encore et encore. «Je veux franchir ce cap avec toi. T’es la certitude de mon existence. Il n’y a que toi. » Et je me garde bien de parler des futurs caps que je ne vois pas passer sans être à ses côtés…
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Je prie pour que mes aveux soient clairs… Je ne sais pas comment l’expliquer, dans ma tête c’est si clair : elle est la seule, l’unique, mon élue, la mienne. J’en veux pas d’autre. J’en voudrais jamais d’autre. Comment en vouloir une autre ? Elle n’est pas parfaite. Elle est parfaite pour moi. seulement moi. Okay, là je pratique l’auto conviction. Bien sur qu’elle serait probablement parfaite pour un autre. Sauf que je ne veux pas. Sauf que je ne le permettrai pas. Jamais. Elle est ma perfection, et je ferais tout pour m’approcher au plus possible de la sienne. « Non, non, non, arrête Orion. » Fébrile à l’idée d’avoir si une énième connerie, je me bloque à nouveau. Déjà qu’elle s’est écartée de moi lorsque je me confiais à elle. J’ai l’impression qu’elle est le sable qui s’échappe, qui glisse entre mes doigts, et que je ne parviens pas à la retenir. « Je te vois pas comme ça, t’es mon Orion, ok ? T’es à moi, et sans toi, rien ne fait de sens. Et je…» Je… ? Mon corps est soumis à rude épreuve alors qu’elle dispose ce pronom possessif devant mon prénom, je me détends… Pour me tendre immédiatement lorsqu’elle énonce ce « je… » plein de promesse. Faut que j’arrête de prendre mes désirs pour des réalités. « Je suis à toi Azur. » Je répète alors, sur comme jamais de ce que je lui dis là. Je suis et je resterais définitivement sien, quoiqu’il arrive, quoiqu’il advienne. « Et je te fais confiance. Totalement, entièrement, j’ai pas changé d’avis là-dessus, je te ferai toujours confiance, peu importe ce qui arrivera. » Je replace mes mains autour de son visage, calé entre ses cuisses, enclin à écouter encore quelques confessions. « T’es parfait comme tu es. Okay ? Je… » Je…? Bordel. Je sens que je me tends à nouveau au niveau de l’entrejambe. Je ne me lasserai jamais de la regarder. Encore moins de l’entendre s’expliquer sur le fait que je suis parfait. Je me sens bien avec elle, bordel. Incroyablement bien. « Je veux franchir ce cap avec toi. T’es la certitude de mon existence. Il n’y a que toi. » Je brule d’envie de l’embrasser, là, tout de suite. De mettre fin à nos aveux pour lui offrir ce qu’elle me demande depuis des heures, pour exorciser cette fougue qui nous ronge depuis que nous avons franchis le seuil de cette chambre. Sauf que les mots se bousculent encore dans ma tête, et luttent pour sortir de ma bouche. « Il n’y a que toi pour moi. Que toi. Personne t’arrives à la cheville, rentres toi bien ça dans le crâne. » Je ne peux résister à l’appel de ses lèvres et viens lui déposer un doux baiser. Puis un autre. Encore un. Je suis de moins en moins doux, la fougue reprenant possession de mon être. « Je…n’ai…d’yeux…que…pour…toi! » J’intercale un baiser entre chaque mot. « Putain… j’ai tellement envie de toi ma Soie… » Je souffle contre ses lèvres. Je presse mon bassin contre le sien, incapable de contenir l’excitation qui m’anime. Je ne rêve plus que d’une chose : ne faire qu’un avec elle. Cette seule pensée suffit à me faire perdre les pédales. Je lâche son visage pour pouvoir étendre mon bras vers la table de chevet, ne cessant pas mes multiples baisers. Je farfouille dans le tiroir pour extirper notre sésame, l’étui argenté garant de notre plaisir pour cette nuit. Je peux pas m’empêcher de rougir alors que je me redresse sur les coudes pour montrer le paquet à Azur. Mon Azur, ma Soie. « Tu es bien prête ? »
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Je suis heureuse, je sais pas quoi dire d’autre. On dirait que maintenant que je me suis avouée à moi-même que je suis amoureuse de lui tout fait plus de sens. Ce puzzle en moi se mets en place et on dirait que je vois enfin clair dans ce brouillon que représente mes sentiments. Il n’y a que lui, il n’y aura jamais que lui. Et je l’aime. Et je le veux pour moi seule. Sauf que je peux pas lui dire, pas maintenant, pas dans cette situation causée par mon désir imposé de devenir une femme. « Il n’y a que toi pour moi. Que toi. Personne t’arrive à la cheville, rentre-toi bien ça dans le crâne. » Et ses mots qui sonnent comme la plus douce des mélodies à mes oreilles, réchauffent mon âme et mon cœur en accord avec sa peau qui insuffle un peu de chaleur à la mienne. Et je lâche quelques rires alors qu’il m’embrasse entre chacun de ses mots. « Je…n’ai…d’yeux…que…pour…toi ! » Et moi donc j’ai envie de lui répondre, mais impossible de me décoller de ses lèvres. L’attente est insoutenable : j’ai envie de lui. Tout. De. Suite. « Putain… j’ai tellement envie de toi ma Soie… » Enfin, il se recule pour saisir ce qui devrait être la dernière étape et mon sourire retombe. Je suis la pire des idiotes. « Tu es bien prête ? » Mon corps lui hurle que si, moi aussi, mais je peux que mettre ma main sur la sienne et lui faire baisser ce petit paquet qui ne sera pas utilisé cette nuit… Gênée, je me mords la lèvre et lève les yeux vers le haut avant de reprendre la parole, honteuse. « Orion… On pourra pas… » J’ai envie de me gifler. Fort. Vraiment fort. « J’suis allergique au… » Je suis idiote, idiote ! Impossible de passer outre. Et c’est quoi, avec l’autre –ça me dégoute de penser que j’aurais pu perdre ma virginité avec un autre il y a quelques heures à peine- je n’aurais pas utilisé de protection ? Cette pensée m’horrifie. « Je pense pas qu’on en ait de besoin, dis ? Je te fais confiance, totalement, entièrement. » Je repense aux filles du patin qui m’ont parlé de son comportement irréprochable sur la protection. Et mon cœur se serre de penser aux moments qu’il a pu partager avec d’autres que moi. Alors mon corps prend le dessus, mon bassin ne restant plus immobile, si près du but, se rapprochant de plus en plus de ce qui lui a été promis. Et si juste ça m’arrache un gémissement, je ne peux m’empêcher d’imaginer la suite… « Tu sais que j’ai rien, et je n’oublie jamais ma pilule. » Ma voix est rauque et assurée, mon regard est fauve alors qu’il se perd dans le sien à une énième reprise. J’en profite pour glisser une main dans son dos, glissant doucement sur cette peau qui sera, probablement, victime de la morsure de mes ongles dans les minutes à venir. Et je souffle contre oreille, cette ultime requête : « Vas-y, s’il te plait » consciente que les prochains propos seront tout autre. Parce que oui, il va m'entendre crier.
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Nous n’avons jamais été si prêts du but. L’étui argenté entre les mains, un doux sourire sur les lèvres, je me perd dans l’intensité de son regard. Je veux passer ma vie à la regarder ainsi. A la regarder me regarder ainsi. Je suis égoïste. Je la veux pour moi seul. Pour vivre heureux vivons cachés ? Tant qu’elle est mienne, le reste suivra. « Orion… On pourra pas… » Je sens ma mine se décomposer instantanément. J’ai dis ou fais quelque chose qu’il ne fallait pas ? Je suis dans le flou total… « J’suis allergique au… » Oh. Pu-tain ! Forcément. Fallait que ça tombe sur elle. Je la dévisage, vérifiant qu’il ne s’agit pas d’une blague de mauvais gout. Sauf que non. Elle est sérieuse. tout ce qu’il y a de plus sérieux au pays des sérieux. Putain. Putain de merde. Je balance le paquet au pied du lit. Je sais même pas si je parviendrai à remettre la main dessus un jour, et je m’en fou. Elle pourra pas l’utiliser avec moi. Alors je m’en fou. « Je pense pas qu’on en ait de besoin, dis ? Je te fais confiance, totalement, entièrement. » A-t-elle conscience de ce qu’elle me dit ? Je pourrais être infesté de toutes les MST du monde elle me laisserait prendre sa vertu sans protection. Putain, je l’aime. J’en suis fou. « Tu sais que j’ai rien, et je n’oublie jamais ma pilule. » J’en ai envie. J’en ai diablement envie. J’en ai d’autant plus envie lorsqu’elle vient se coller à mon bassin me provoquant mille et un frisson alors qu’elle gémit déjà. Je n’ai qu’une envie, a présent : être en elle. Tentatrice elle passe ses mains délicates le long de mon dos et je la supplierai presque d’y laisser sa marque. Elle anéantit mes dernières résistances lorsqu’elle s’approche de mon oreille. « Vas-y, s’il te plait » Je la laisse pas continuer, plaquant ma bouche contre la sienne. Mes doigts viennent s’entrelacer aux siens alors que je m’allonge contre elle, sentant nos intimités se rapprocher dangereusement. Ma langue mêlée à la sienne dans cette échange passionné lui fournit sa réponse tant attendue. Je ne peux rien lui refuser. Je ne veux rien lui refuser. J’en ai autant envie qu’elle, si ce n’est plus. Bordel. Un dernier coup d’oeil pour jauger son consentement, et nous ne faisons qu’un. Je laisse échapper un long gémissement alors que je ne bouge déjà plus la laissant s’habituer à ma présence en elle. Dieu que c’est bon. Bien meilleur que je n’aurais pu l’imaginer. L’absence de préservatif démultiplie toutes les sensations et ma respiration s’est déjà accélérée. C’est divin. Et cela fait sens, je ne pourrais jamais me contenter d’une seule nuit avec elle.
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J’ai peur pendant un instant qu’il se refuse à moi parce que je peux pas accepter la dernière étape qu’il impose à toutes ses relations. Tout ça parce que mon corps est trop stupide pour l’accepter et je suis trop idiote pour y penser moi-même. Mon cœur bat à tout rompre, consciente que ça serait le point culminant de cette soirée où j’aurais, vraiment, tout gâché. Alors je tente de le prendre par les sentiments en lui avouant que je lui fais confiance. Parce que s’il y a quelque chose qu’il doit me dire, je compte sur lui pour cesser ce contact avant qu’il ne se produise, même si j’en crèverais. Parce que ce n’est plus de l’envie que je ressens quant à lui, mais bel et bien un besoin. J’ai besoin de le savoir là pour moi, j’ai besoin qu’il me fasse sentir femme, j’ai besoin de lui sur tous les aspects de ma vie. Toujours. Parce que je l’aime. Cette pensée me fait sourire à nouveau malgré l’air qui oppresse ma poitrine suite à cette confession. Parce que je lui demande de prendre un risque, mais je suis prête à faire le grand saut avec lui. Parce qu’avec lui, je n’ai peur de rien. Et quand je le vois jeter le préservatif toujours emballé au bout du lit, je sais que ce n’est plus qu’une question de secondes. Rapidement, je repense à mes appréhensions quant à la première fois : cette douleur que bien trop rapportent, ces doutes ? L’idée me vient, mais je ne la ressens pas, elle est simplement là, comme un rappel, mais je n’ai pas le temps de lui accorder de l’attention. Tout mon esprit est concentré sur ce baiser qui transmet notre envie qui sera bientôt assouvie. Je serre ma main toujours dans la sienne lorsque nous ne faisons qu’un, ma poitrine se soulevant dans une respiration salvatrice. Comment peut-on dire que la première fois peut être douloureuse ? Je me mords la lèvre, en attente de la suite, pendant ces quelques secondes où je suis incapable de réaliser ce qui est en train de se produire. Mon corps s’adapte au sien bien trop rapidement, comme s’ils avaient été conçus l’un pour l’autre. Et niaise, je me dis que c’est peut-être le cas. Mon Orion, mon âme sœur, mon tout. Les secondes passent et ma respiration reprend un rythme plus normal, alors qu’il est encore immobile. Je cherche son regard, les yeux plein d’étoiles. « Ça va… » Et j’hoche la tête, lui intimant de continuer. Ça va, parce qu’il est parfait, parce qu’il est parfait pour moi. Seulement pour moi. Mes ongles s’accrochent déjà à son dos dès le premier mouvement qui m’arrache un râle sonore que je ne fais rien pour retenir. Et la romantique en moi en vient à souhaiter qu'il puisse m'aimer un jour toujours, si l’amour est aussi bon qu’il me le promet à cet instant.