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 ORIZUR » Tell them what I hoped would be impossible

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ORIZUR » Tell them what I hoped would be impossible Empty
Message(#)ORIZUR » Tell them what I hoped would be impossible EmptyJeu 30 Mar 2017 - 18:41

All my scars are open
Orion & Azur

« I knew I loved you then, But you'd never know
Cause I played it cool when I was scared of letting go
I know I needed you, But I never showed
But I wanna stay with you, Until we're grey and old
Just say you won't let go » ▬ ambiance

« Hey mec, je t’ai pas dit ?! J’en ai rencontré une l’autre soir. Je crois bien que j’ai touché le gros lot » Darren est un prétentieux. Un concurrent également. Je n’arrivais d’ailleurs jamais à mettre le doigt sur ce qui pouvait séduire les filles chez lui, mais en apprendre un peu plus sur les aventures d’un « adversaire » ne pouvait que m’être bénéfique.« Raconte… » « Blonde, super bien gaulée, et d’une souplesse… Enfin une fille à ma hauteur. » Sinon tes chevilles se portent bien ? « Et alors au lit… Un feu d’artifice mec. J’en ai encore des courbatures… Mais je peux te dire qu’elle a pris son pied comme jamais. » « J’ose imaginer… » « Ah je peux te dire la petite Azur la prochaine fois que je la croise j’en fais plus que mon quatre heures…» Mon cœur a raté un battement. La petite qui ???« Azur ?!! » J’ai chaud. Je sens que j’ai chaud. « Ouais ouais, une étudiante en sport étude de patinage, super bien foutue… » Je le dévisage et tout simulacre de sympathie a déserté mes yeux. Résiste. Résiste. Putain elle a pas fait ça. Pas avec lui. Et merde ! Je n’arrive pas à réfréner à temps mon envie de lui coller mon poing dans la tronche et je sens son nez s’aplatir contre mes phalanges. Le tout accompagné d’un magnifique bruit ressemblant à un brisement d’os. Sans oublier un Darren hurlant de rage. Je me souviens qu’il a répliqué. J’ai surenchéri. Cependant. J’avais oublié de remarquer la bière qu’il tenait à la main. Sans le voir venir, Darren m’envoie sa bouteille en plein visage et je la sens se briser contre ma mâchoire. Intuitivement je ferme les yeux afin d’éviter de recevoir le moindre éclat dans les yeux. Le salaud. Une violente douleur m’assaille de toute part. Je reçois un coup de pied dans le ventre que je ne parviens à éviter de par ma cécité momentanée. J’atterris au sol comme un malheureux. « Connard ! »

Darren s’en va, me laissant à terre en suffoquant. Je sens un liquide chaud me couler le long de la gorge. J’ouvre enfin les yeux. La douleur se fait plus vive. Je crache ma salive mais découvre avec un rictus qu’elle a davantage l’aspect du sang. Un gout métallique m’envahit la bouche. J’ai mal. Et c’est un doux euphémisme. Je tremble de tout mon corps et n’arrive pas à bouger. Et ce liquide chaud qui continue à couleur. Je comprends enfin que je suis en train de pisser le sang a même le sol. Je porte ma main à ma gorge en effleurant le dessous de mon menton. Ce contact m’arrache un cri de douleur. Je peux clairement sentir un bout de verre encore planté sous mon menton. Merde… J’extirpe mon portable de ma poche et compose un numéro en essayant de trouver appuie contre le mur derrière moi. « Azur, je crois que j’ai besoin de toi. Maintenant. »



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Message(#)ORIZUR » Tell them what I hoped would be impossible EmptyJeu 30 Mar 2017 - 19:37

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Le miroir me renvoie une image différente alors que j’examine mon reflet depuis de longues minutes déjà. J’y vois des jambes fines, élancées, gracieuses même, mises en valeur par cette jupe trop courte. Des fins bas noirs qui couvrent mon épiderme en me donnant un semblant de pudeur. Veste en cuir, talons hauts, je repasse une dernière fois ma main dans mes cheveux avant de regarder mon téléphone pour confirmer l’heure de mon rendez-vous. Je ne sais pas trop pourquoi je prends la peine de faire des efforts, vue l’heure qu’il est le message est clair. Il y a bien longtemps que les bars sont bondés, mais il m’emmène quand même boire un verre, pour la forme, quand tous les deux on sait qu’on va finir ça chez lui, ou dans sa voiture même. Ou les deux ? Peu importe l’issue de cette soirée, je suis d’accord, sinon je n’aurais même pas pris la peine de répondre à son message.

Max, je ne le connais pas réellement, mais il me plait, je lui plais et je pense que lorsqu’on est jeune on ne devrait pas se poser trop de questions et simplement profiter de la vie. J’ai pris longtemps à réaliser cette évidence, alors que plus jeune je pensais qu’il fallait attendre, prendre son temps et toutes sortes de conneries du genre. Il m’a presque fallu une claque en plein visage pour que le mot fatidique passe le cap de mes lèvres trop longtemps scellées : pourquoi ? Pourquoi attendre, pourquoi refuser de découvrir, qu’est-ce que ça m’apportait ? Rien. Il n’y a eu aucun avantage à me faire des films et m’imaginer que l’attente en valait la peine, parce qu’au final j’avais été reléguée au même rang que n’importe quelle fille. Je voyais de l’espoir où il n’y n’en avait pas et ce fut ces mots très clairs qui me le firent comprendre. Je m’étais sentie si bête de m’être imaginée tant de choses et de voir des signes qui n’en n’étaient pas. Déterminée, je m’étais remise sur mes pieds peut-être trop rapidement, mais je restais debout. Je voulais goûter aux plaisirs de la vie, sans gêne ni restriction. On commençait à parler sur moi, mais je n’en n’avais rien à faire, parce que j’étais heureuse, ou du moins, je m’occupais assez pour oublier que je ne l’étais plus depuis qu’il était parti de ma vie.

Un verre à la main, j’ai du mal à entendre Max parler. Ses lèvres chatouillent mon oreille alors qu’il tente un compliment, son souffle chaud me fait frissonner. Sa main remonte sur ma cuisse et j’anticipe cette petite effervescence qui devrait faire son arrivée bientôt, mais il n’y a rien. Plus tard peut-être, la nuit est encore jeune. Quelques instants plus tard, il pose ses lèvres sur les miennes et je sais que les formalités du bar viennent de prendre fin et que dans peu de temps nous quitterons pour s’adonner au plat principal. Hors de l’établissement, je glisse mon téléphone dans ma poche avant de quitter pour rejoindre Max partit fumer au coin de la rue. Un appel entrant de lui… Bordel, des mois que je n’ai pas de ses nouvelles, il devait réellement m’appeler maintenant ? Une partie de moi a envie de l’ignorer et d’aller rejoindre Max pour une vengeance personnelle, mais ma volonté s’effondre comme un château de carte quand je vois son nom sur l’écran de mon téléphone. Face à lui, je suis faible, si faible.  « Tu ferais bien d’avoir une excellente raison de me déranger à cette heure ! » Mon ton est sec, presque venimeux. Je l’entends me parler, mais je ne perçois pas réellement ses propos. Les bruits provenant du bar m’empêchent de bien entendre sa voix, mais je perçois clairement ces quatre mots, ceux que j’ai tant envie qu’il prononce depuis qu’il a décidé de m’écarter de sa vie : j’ai besoin de toi. Consciente que je le laisse gâcher ma soirée, je lui demande où il se trouve avant de raccrocher. C’est aussi dans le centre de Brisbane, une dizaine de minutes à pieds. «On remettra ça » je glisse à Max avant de l’embrasser rapidement, le laissant sur sa faim. Mes pas sont vite et j’arrive au lieu indiqué par Orion bien trop rapidement pour une fille qui porte des talons, mais je m’en fous. Je fulmine et j’ai bien l’intention de lui faire comprendre qu’il ne peut pas m’éjecter de son univers pour m’appeler en pleine nuit dès qu’il a un petit souci, même si moi je n’hésite pas pour tout lâcher et aller le rejoindre… Je ne prends pas la peine de rentrer dans ce bar merdique pour aller directement en arrière, sans que je sache réellement la raison pour laquelle il se trouve à cet endroit. Puis là, ça me frappe. Ça ne va pas du tout. Mon cœur se serre, évidemment il ne fait appel à moi qu’en cas d’urgence, rien d’autre ne justifiant qu’il puisse me téléphoner à cette heure, je suis seulement le plan de secours, la dernière option, la belle poire qui accours à chaque appel… « Orion ?! Mais, mais, bordel, t’as foutu quoi encore ? » Je lui demande alors que je m’approche de lui, peinant à voir l’ampleur des dégâts sous cet éclairage minable.



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Message(#)ORIZUR » Tell them what I hoped would be impossible EmptyJeu 30 Mar 2017 - 23:16

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Je réalise seulement une fois qu’elle a raccroché. Sa voix c’était comme des poignards dans mon cœur. L’entendre au bout du fil ça me rappelait pourquoi j’avais fait le choix de rompre tout contact avec elle. Ce ‘elle’ si important à mes yeux… Des mois que je résistais à cliquer sur son contact dans mon téléphone. Et puis quoi ? Un mec me fracasse le visage à coup de bière et je cède ? Je suis vraiment pitoyable. Ma main palpe doucement mon flanc droit. Pas assez doucement il faut croire. Ce contact m’arrache un cri de douleur. Ce connard m’a au moins pété une côte. Je maudis présentement mes connaissances en médecine qui ne me permettent pas de dédramatiser ma situation. Je suis dans un piteux état, j’en ai conscience. Mais j’ai conscience que de ça. De ça, et du fait qu’elle arrive. Elle arrive, hein ? Les coups à la tête ça provoque des hallu’ aussi. Mon imagination me joue peut-être des tours. Me v’là bien mal barré si j’attends l’aide de quelqu’un que je n’ai même pas appelé. Mais cette douleur dans ma poitrine, mon cœur qui se serre à mesure que les secondes s’égrènent dans la nuit noire, je peux pas la simuler cette douleur. Sa voix… Je tente quand même de vérifier que l’appel à bien eu lieu, mais j’arrive même plus à déverrouiller mon téléphone qui échoue par terre à côté de ma cuisse. Je vois flou, je distingue tout juste l’heure sur l’écran avant qu’il ne s’éteigne. Vingt-trois heures quarante-deux et les ténèbres se pressent contre moi. J’ai l’impression de l’avoir appelé il y a trente minutes, elle est toujours pas là. Je perds la notion du temps… Ou alors… ? Et si… ? Et si elle ne venait pas ? Si elle m’abandonnait comme je l’avais fait dans le passé ? Azur, putain… Azur ma douce Azur. Azur, ma soie, j’ai besoin de toi. J’ai personne d’autre à appeler. Enfin si, je pourrais. Mais j’ai tout naturellement composé son numéro. Il est imprimé dans mon crâne, tatoué à l’encre indélébile dans ma mémoire à long terme.  Bordel, ce que les métaphores des étudiants en médecine peuvent être chiantes… Bordel Azur qu’est-ce que tu fous…

Des bruits de pas en approche me sortent de mon état comateux. « Orion ?! Mais, bordel, t’as foutu quoi encore ? » Son langage châtié me ferait presque sourire, si sourire ne me demandait pas un effort surhumain dans l’état actuel des choses. « T’es venue… » Mes mots meurent dans un souffle, je sais même pas si elle a entendu. Mes paupières sont lourdes, pourtant je rouvre instantanément les yeux alors qu’elle se poste devant moi. Je la détaille rapidement, peinant à avaler ma salive. Azur, qui à l’accoutumée ne porte que des yoga pants et autres vêtements larges et confortables, arbore une tenue mettant particulièrement en valeur sa silhouette. Peut-être trop. Bien trop, à mon gout. Ses talons accentuent sa chute de reins qui attire tous les regards sur elle, notamment enrobée dans cette jupe si courte… « Putain, Azur ! C’est bien toi ? »



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Message(#)ORIZUR » Tell them what I hoped would be impossible EmptyVen 31 Mar 2017 - 13:32

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L'éclairage pourri m'empêche de réaliser l'état pitoyable dans lequel il se trouve. Des mois de silence pour se revoir dans cette situation où il m'appelle pour lui venir en aide, sûrement trop amoché pour être en état de téléphoner à quelqu'un d'autre. Ou sinon, mon nom de contact est le premier dans sa liste vu mon prénom. Aucune de ces suppositions n'ont pour effet de me mettre en confiance... J'aurais mieux aimé qu'il compose mon numéro parce qu'il a besoin de moi autant que moi j'ai besoin de lui. Pour qu'il me dise que je lui manque, n'importe quoi d'autre que de revenir vers lui comme n'étant que sa seule option. Je perçois une coupure sur le côté de son visage, je vois du sang sur son t-shirt, ça me glace immédiatement. J'ai toutes les raisons du monde de lui en vouloir, mais pour le moment ce n'est pas le temps de lui faire des reproches. « Putain, Azur ! C’est bien toi ? » Son ton est sec, ça m'exaspère, ça me frappe. Je me fige, l'envie de faire demi-tour s'installe en moi pour être rapidement chassée d'un revers de main : je ne peux pas l'abandonner ici. À quoi pense-t-il ? Qui d'autre viendrait l'aider à cette heure dans une ruelle minable autre que la personne à qui il a demandé de l'aide ? A-t-il reçu un coup trop violent à la tête ou quoi ? Je fulmine devant son attitude. « Non, c’est la reine ! Mais oui c’est moi, tu penses quoi ?! » Je ne peux m'empêcher d'hausser le ton, lui répondant avec sarcasme. Il me rend folle, quelques secondes à l'avoir en face de moi et j'oscille entre l'envie de le prendre dans mes bras pour l'aider ou lui hurler dessus, lui reprochant son silence si pesant dans ma vie. Seulement, j'ai peur qu'il me quitte à nouveau. Je sais que ça risque d'arriver, mais je ne peux qu'agir en souhaitant que notre éloignement prenne fin. Alors je me calme. Je me calme parce qu'après avoir souhaité le revoir un nombre incalculable de fois, je ne peux lui hurler dessus. Pas lorsqu'il est si près... Pas lorsqu'il est dans cet état... Doucement, je m'approche de lui, hésitante. Bordel, mais qu'est-ce qu'il a bien pu faire pour se ramasser comme ça... ? Timidement, je tends une main vers lui pour tenter de voir l'ampleur des dégâts. « Laisse-moi voir... » Cette fois, ma voix est bien plus douce, comme je m'y attendais... Impossible pour moi de rester sèche avec lui... Je suis bien trop faible face à son regard émeraude qui n'a pas croisé le mien depuis trop longtemps.



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Message(#)ORIZUR » Tell them what I hoped would be impossible EmptyVen 31 Mar 2017 - 21:00

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Je sais que j’ai d’autres chats à fouetter à l’heure actuelle, mais ma douleur est reléguée au second plan alors que mes yeux se posent sur sa silhouette. Sexy en diable, elle n’avait certainement pas revêtu ce simulacre de tenue de soirée pour mes beaux yeux. Non. Bien sûr. Pour un autre. Certainement. Un autre que moi. Je sers les poings et ravive la douleur qui m’élance au niveau de côtes. Je me flanquerai bien un coup de poing si l’autre toquard s’en était pas déjà chargé. Je préférerai presque être dans le coma que de devoir supporter la vision de cette jeune femme si sensuelle qu’elle est devenue. Cette jeune femme qu’elle est devenue… sans moi. « Non, c’est la reine ! Mais oui c’est moi, tu penses quoi ?! » La répartie ne l’avait pas quitté. Au grand désarroi de ma fierté, piquée a vif par ce manque cruel de considération. Mais je ne peux me rendre qu’à une évidence : elle est venue. Je ne sais pas à quoi je m’attendais en l’appelant. Sur le coup ça me paraissais comme la seule alternative. Maintenant qu’elle se tient devant moi, sapée comme l’une des putes qui me tiens compagnie le samedi soir je me demande si j’ai bien fais de composer son numéro. Mes doigts ont saisi son numéro sans même chercher Azur dans mes contacts. Elle est plus vraiment dans mon historique récent… Mais les chiffres sont encore gravés dans ma mémoire. Sa voix aussi. Alors quand cette dernière brise le silence j’en suis presque à me demander si je l’ai pas rêvé. « Laisse-moi voir... » Elle se rapproche, et si elle plus douce, ça n’apaise en rien la colère qui m’a mise dans cette situation. Peu désireux de déposer les armes, j’enchaine : « Oh tu te calmes, d’habitude t’es plutôt du genre jean et patin à glace, pas robe et ... » Mon regard fait l’inventaire de son apparence, s’attardant un peu trop longtemps sur la nudité de ses jambes, parcourant leur galbe pour laisser apparaitre des brides à ses chevilles… J’en oublie de respirer et m’étouffe inévitablement. Je tousse bruyamment, tachant au passage ma chemise de sang.   Compte tenu de l’état dans lequel elle se trouve, je ne m’en inquiète guère. « ... des talons ! Sérieux t’as mis des talons ?! » Ma voix part dans les aigus. C’est ridicule. Je suis ridicule ! Et j’en ai conscience. Je ne connais aucune limite à ma connerie.



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Message(#)ORIZUR » Tell them what I hoped would be impossible EmptySam 1 Avr 2017 - 12:33

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J'ai beaucoup de respect pour la mère d'Orion, de même que pour le reste de sa famille, mais à le voir là, à pisser le sang et à me faire de remarques sur ma tenue, je viens à me demander si on n'a pas oublié de lui inculquer la valeur des priorités dans son apprentissage. Mais quand je vois son regard, je ne peux que ravaler toute ma rancoeur. Voilé de douleur, je vois quand même ce rictus, ce jugement dans ses yeux. Ce dégout visiblement provoqué par ma personne, ce qui ne fait en rien taire le feu en moi causé par son attitude, son arrogance et son manque de reconnaissance. Douce il y a quelques instants, je ne peux me résoudre à passer outre ce que je perçois dans ces yeux. Je suis blessée, carrément, il n'y a pas d'autres mots. Parce qu'il me manque, parce que comme une conne je lâche tout pour venir le voir, parce qu'il me parle comme si j'étais n'importe quelle de ses putes. « Oh tu te calmes, d’habitude t’es plutôt du genre jean et patin à glace, pas robe et ... » Ma main tendue vers lui pour tenter de voir l'ampleur des dégâts se retire. S'il y a quelques années j'aurais senti les larmes monter face à une telle réaction de sa part, aujourd'hui ça ne fait qu'attiser ma colère. « ... des talons ! Sérieux t’as mis des talons ?! » Ce sont les mots de trop, je ne peux pas le laisser m'insulter sans répliquer, même si mon but premier demeure de lui venir en aide. « SÉRIEUX ?! Tu penses que c’est le moment de me poser des questions sur mon habillement ?! » Les priorités ? Du sang sur la chemise, chaque mouvement qui lui arrache une grimace de douleur, et il ne me parle que de ça ? Je voudrais le secouer, mais j'en suis incapable. Parce que le voir en train de tousser, en douleur, ça suffit à tuer n'importe quelle rancoeur que je peux avoir. Parce que je suis, et serai, toujours faible face à lui... « Bordel Orion, qu’est-ce que t’as foutu… Faut aller à l’hosto » Douce à nouveau, je tente de me rapprocher, conscience que ça ne sera pas simple. Parce qu'il ne voit pas plus loin que ce qu'il souhaite voir. Rien d'autre n'a d'importance.



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Message(#)ORIZUR » Tell them what I hoped would be impossible EmptySam 1 Avr 2017 - 16:29

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Elle souffle le chaud puis le froid, tantôt colère tantôt mère. Je suis tenté de baisser les armes alors que sa main frêle s’approche de ma joue. j’ai envie de sentir ses doigts sur ma peau, me remémorer à quel point c’est bon, j’ai besoin de ce contact autant que je le fuis. Je peux pas m’empêcher de tout gâcher. Encore une fois. « SÉRIEUX ?! Tu penses que c’est le moment de me poser des questions sur mon habillement ?! » Sa colère déteint inévitablement sur moi. Mes yeux ne peuvent se détacher de sa peau nue à la vue de tous, de ses courbes un peu trop bien mises en valeur, de ses yeux qui ne me couvent plus de cette adoration passée… J’enrage en mon fort intérieur de ne plus être le seul à avoir pu l’admirer si sensuelle. Ça me redonne la force d’argumenter encore et encore sur cette foutue dégaine. Sauf qu’elle me coupe l’herbe sous le pied en s’alarmant inutilement. « Bordel Orion, qu’est-ce que t’as foutu… Faut aller à l’hosto » Plutôt que me calmer, cela produit l’effet inverse. Ça me tue qu’elle prétende s’inquiéter pour moi pour ensuite m’accuser d’avoir fini dans cet état par ma faute. Comme si elle en avait quelque chose à foutre ! C’est à se demander pourquoi elle est venue ! À en juger par sa tenue, elle avait clairement mieux à faire. Clairement mieux parce que je ne faisais pas partie de l’équation. « Pourquoi est-ce que ça serait de ma faute d’abord !? » Parce qu’elle me connait trop bien. Ça me fait chier autant que ça me rassure. Cette idée d’être encore si prévisible à ses yeux me rend dingue. Sauf que j’aime ça. Qu’elle ne m’ait pas oublié. Qu’elle se rappelle mon caractère de merde et mes élans de violence. Qu’elle sache mon ire et ma hargne. Puis je me souviens que je suis plus le seul. Plus son seul. Ça me fou d’autant plus en rogne. J’ai l’impression de faire le yoyo avec mes émotions. Quand je remonte c’est toujours pour redescendre plus bas… Et cette douleur qui m’élance dans les poumons qui n’annonce rien de bon. J’m’étouffe à nouveau dans un râle guère engageant. « Et puis pourquoi t’es sapé comme ça au juste ? » Clairement pas pour aller patiner…



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Message(#)ORIZUR » Tell them what I hoped would be impossible EmptySam 1 Avr 2017 - 17:23

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À sentir mes émotions osciller entre la douceur et la haine, je réalise que j'ai raison. Je suis comme n'importe quelle de ses putes à qui il envoie un texto et qui se ramène dans la seconde. Même s'il les traite mal, qu'il ne pense qu'à lui, elles reviennent. Elles savent qu'il ne peut rien leur promettre ni rien leur offrir, mais elles reviennent quand même, pleine d'espoir comme les pauvres connasses qu'elles sont. Et je suis comme elles. Je suis accourue dans la minute, j'ai tout laissé tomber pour lui et même s'il me regarde avec dégoût et me parle mal, je suis encore là. Et je mords la lèvre en réalisant que je serai toujours là, parce que même si le destin a fait dévié nos chemins, j'attends toujours qu'ils se recroisent. Je l'attends toujours depuis cette nuit partagée il y a trop d'années. Mais ce n'est ni le temps ni le moment de mettre sur table tous les sentiments que je lui porte depuis trop longtemps, pas lorsqu'il me parle de la sorte, pas lorsque je me sens si minable. Mon but premier reste de lui venir en aide, mais ma présence semble être ce qui le fait plus souffrir dans cette soirée. Et ça, plus que ses multiples contusions qui ne cessent de lui rendre la respiration de plus en plus difficile. « Pourquoi est-ce que ça serait de ma faute d’abord !? » Bordel, qu'il est con ! Alors j'hurle. « Parce que les gens dans ton état normalement ils y sont pas sans le chercher ! » Énervée, je passe une main dans mes cheveux. Pense-t-il que je ne le connais pas ? J'ai beau agir comme toutes ses putes, reste que je ne le connais plus que toutes elles réunies. Du moins, je connais l'ancien lui. « Et puis pourquoi t’es sapé comme ça au juste ? » Il revient à la charge ? Déterminée, j'ignore sa seconde remarque sur mon habillement, consciente que ce dernier parle assez bien pour lui-même. Sèche, je m'approche de lui, tentant de lui offrir appui pour partir de cette foutue ruelle où il n'obtiendra aucun soin. « Vient, on va aller à l’hosto, tu peux pas rester ici. »



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Message(#)ORIZUR » Tell them what I hoped would be impossible EmptySam 1 Avr 2017 - 17:43

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Elle a raison, comme toujours. Bien sûr que c’est ma faute. Elle me connait trop bien, moi et mon impulsivité de merde. Incapable de me contrôler dès qu’il s’agit de quelque chose qui me touche d’un peu trop près. Dès qu’il s’agit d’elle, en somme. Sauf que pour une fois j’aimerais qu’elle m’accorde le bénéfice du doute. Alors que mon entaille dans le menton me fait souffrir le martyr je me perds à espérer qu’elle me voit autrement que comme l’abruti qui parle d’abord avec ses poings plutôt que de discuter posément. Qu’elle me voit comme cette meilleure version de moi-même que j’ai tenté d’approcher dans le passé. Un passé trop lointain désormais… Un passé où un avenir entre nous était possible. A quoi bon devenir un meilleur Orion, si ce n’est pas pour elle ? J’ai presque honte de la retrouver dans cet état… Parce que je lui prouve une fois de plus que je ne suis pas à la hauteur, que je suis bel et bien ce connard qui l’a rejetée y'a des mois de ça. A me voir cracher dans cette ruelle sordide, je suis presque sûr qu’elle me remercie silencieusement de l’avoir envoyé balader de la sorte ! Ça lui aura évité des mois de souffrance inutile à me supporter moi et mes putains de conneries… « Parce que les gens dans ton état normalement ils y sont pas sans le chercher ! » Ouais… Encore une fois elle a raison. Trop raison pour un type comme moi. Mais elle a aussi trop raison pour un type comme Darren ! Sauf qu’il cache surement mieux son jeu que moi. Il évite surement de l’appeler après s’être pris une raclée dans la rue à propos d’une fille à qui il a pas parlé depuis trop longtemps. A propos d’une fille qui s’en fou probablement de lui, qui est venu plus par pitié que par envie. Plus pour éviter de regretter après s’il m’arrivait quelque chose de grave. « Vient, on va aller à l’hosto, tu peux pas rester ici. » Ya que ça qui l’intéresse, m’emmener dans un hôpital ! Je passe déjà les trois quarts de mon temps dans ce fichu hosto c’est pas pour y retourner sur mon temps libre, putain ! Sauf qu’elle insiste. Ma Soie tu me connais si bien, et pourtant tu t’obstines… Elle devrait le savoir, que je bougerai pas tant qu’elle m’aura pas répondu. Je suis une putain de tête de mule ! Elle devrait le savoir putain ! Elle est trop occupée à analyser le comportement de Darren. Ou à passer du temps sous les draps avec ce toquard. Bordel, je sens plus que cette douleur aiguë qui me broie les entrailles et qui n’a rien à voir avec la semelle de mon concurrent en plein dans mon abdomen. Je suis jaloux à en crever. Jaloux à en vomir ! « TU VAS ME DIRE POURQUOI TU T’ES HABILLEE COMME UNE CHAUDE OUI OU NON ? POUR QUI PLUTOT »




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Message(#)ORIZUR » Tell them what I hoped would be impossible EmptySam 1 Avr 2017 - 18:14

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Je ne sais pas quoi faire pour lui faire comprendre, pour faire en sorte qu’il puisse voir outre mon habillement trop léger. Si je suis ici, c’est parce qu’il est passé avant ce mec pour qui je suis si peu vêtue, pour ce mec que j’ai abandonné 2 minutes après son appel. Si je m’obstine à vouloir partir à l’hôpital, c’est que le voir dans cet état, ça me brise, je ne peux supporter cette vision de mon Orion si mal en point. Parce que oui, j’ai toujours ce rêve naïf qu’il me reviendra, même s’il ne fait que me repousser, je reviens, je veux qu’il me revienne… Si j’évite ses questions, c’est que je sais que je vais lui dire que le seul homme pour qui je souhaite revêtir de tels habits, c’est lui. Surtout la tenue d’Ève tant qu’on y est, parce que je n’ai pas oublié ce moment passé avec lui, précieusement entretenu dans mes souvenirs... Et que si je laisse un autre poser ses mains sur mon corps, c’est dans le but de l’oublier, en espérant qu’avec un autre ça sera aussi bon qu’avec lui, mais ce n’est jamais le cas. Alors je suis là, à le laisser me parler mal. À le laisser me traiter comme n’importe quelle autre, parce que c’est ce que je suis : comme les autres… Sauf que ça me mets hors de moi. Il me rend folle, et ce, dans bien trop de sens ! « TU VAS ME DIRE POURQUOI TU T’ES HABILLEE COMME UNE CHAUDE OUI OU NON ? POUR QUI PLUTOT » Je me dis que je devrais prendre une grande respiration, mais non. « ÇA CHANGE QUOI, JE SUIS LÀ NON ?! » J’hurle. Je sais pas quoi faire d’autre, il est têtu comme une mule : je le changerai pas. Je veux pas le changer non plus. Sauf que je vois son visage se tordre de douleur, probablement suite à un coup mal placé de l’autre taré qui a osé lui toucher, alors je réduis à néant la distance entre nous, retrouvant le contact avec sa peau brûlante qui m’a tant manquée. Je n’ose pas réellement le réellement le toucher, j’ai peur de lui faire mal… Sauf que je ne peux résister à l’opportunité d’établir un contact avec lui, même s’il m’hurle dessus, alors j’effleure son bras qui a l’air pas trop mal en point. Je ne pense qu’à une seule chose : bordel, qu’il me manque, clairement la réciproque n’est pas vraie… Et comme je suis faible, je lui donne ce qu’il veut. « J’étais avec quelqu’un. » Mon ton est froid, sec : je lui livre les réponses, mais je ne veux pas m’attarder. « On peut bouger, maintenant ?? » Je sonne exaspérée, je le suis, surtout après ma confession de pute qui me fait si mal à avouer. « Mais quand tu m’as appelé, je… » Ma voix se perd dans un murmure. Je ne sais même pas pourquoi je tente de laver cette image de salope qu’il a clairement attaché à mon cas…



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Message(#)ORIZUR » Tell them what I hoped would be impossible EmptySam 1 Avr 2017 - 20:16

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Cause I played it cool when I was scared of letting go
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Des mois que je n’ai pu l’observer aussi longtemps. La bouffer du regard serait plus juste, à dire vrai. Elle si proche de moi, son odeur parvient à mes narines malgré le sang qui s’en échappe. Je me plais à songer que si son parfum n’a pas changé, peut-être que ses vêtements ne sont qu’une façade à cette nouvelle Azur qui se tient devant moi. Que ma Soie est toujours là, derrière ce mascara, cette jupe et ces talons hauts. Je tente de convaincre mon esprit embrumé par l’alcool et la douleur que si elle se tient face à moi ce soir, c’est qu’une petite partie d’elle est encore attachée à moi. Je veux m’en persuader alors que chaque fibre de mon corps est encore totalement dépendant de ses réactions. « ÇA CHANGE QUOI, JE SUIS LÀ NON ?! » Elle hurle, en réponse à mes provocations, et sa voix si claire dans l’obscurité sonne à mon oreille pareille à la plus mélodieuse des chansons. Elle est là. Je ne peux nier l’évidence même alors qu’elle se rapproche un peu plus de moi, allant même jusqu’à me toucher. Azur a raison des barrières invisibles que j’érige depuis qu’elle m’a rejoint alors que ses doigts effleurent mon avant-bras. Les paupières closes, j’accueille la fraicheur de ce contact comme la plus douce des caresses, mon expression concentrée pouvant néanmoins être interprétée comme un rictus de douleur. Je m’en fiche. Je peux pas admettre que j’en veux plus. Plus de ses mains sur ma peau, de sa voix au creux de mon oreille, de nos corps l’un contre l’autre… Trop vite je chasse ce genre d’images de mon esprit. Elle m’y aide en revenant au sujet principal de notre querelle. « J’étais avec quelqu’un. » Sous son contact je me raidis instantanément, et si mes paupières persistent à cacher la noirceur de mon regard, je suis certain qu’elle peut sentir la tension battre dans mes veines. « On peut bouger, maintenant ?? » Elle crache presque ses mots, pressée d’en finir avec le dossier Orion. Une ligne à cocher dans sa to do list quotidienne, une croix insignifiante dans sa soirée fort bien animée… « Mais quand tu m’as appelé, je… » T’as mis entre parenthèses ta soirée jambes en l’air pour moi ! J’ai saisi putain ! Remues pas le couteau dans la plaie, je t’en supplie. L’entendre évoquer ses projets nocturnes me fait presque plus mal que ce bout de verre bien enfoncé dans la chair de mon menton. « Ça va j’ai compris… » Ma voix n’est qu’un murmure. Parce que reconnaitre qu’elle a tourné la page m’en coupe le souffle. Il revient bien vite alors que je rouvre les yeux, mes prunelles rencontrant inévitablement la couture de l’un de ses bas. Bor-del ! « J’AI COMPRIS JE TE DIS ! CASSES-TOI ! Va rejoindre ton mec, tes mecs, ton plan cul, ou je ne sais qui dans cette ville pour te faire sauter ! J’ai compris. J’ai compris que dans ton ordre de priorités je suis juste un ombre sur le tableau ! » Énoncer à voix haute cette vérité m’arrache un râle de douleur. Ce ne sont pas mes côtes qui s’expriment, mais bien mon cœur qui saigne…



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Message(#)ORIZUR » Tell them what I hoped would be impossible EmptySam 1 Avr 2017 - 21:55

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Je ne sais pas si je fais bien de me battre ou si Orion est une bataille perdue d’avance. Il me rejette, je reviens, encore et encore, peut-être serait-il temps que je saisisse le message qu’il souhaite me transmettre ? Combien de rejets puis-je encaisser pour arriver à comprendre qu’il ne veut plus, pas, de moi ? Accroupie devant lui, je repose mon regard sur celui qui hante encore mes rêves, et mon expression se fait de plus en plus triste à le voir si mal en point. Bordel Orion, qu’est-ce qui a bien pu se produire pour que quelqu’un s’en donne autant sur toi ? Qu’est-ce qui t’as valu de te ramasser comme ça ? Ces mots brûlent mes lèvres, mais je ne lui sors que des remarques cinglantes sur mes escapades nocturnes. La froideur de mes propos contraste à la douceur de mes doigts sur sa peau qui se réchauffent tout de suite après cette caresse. Ça m’apaise, même si tout mon cœur se met à débattre, avide de lui. J’en veux plus, et l’avoir si près de moi après des mois d’absence, c’est mettre ma volonté à rude épreuve. Chaque seconde qui passe me fait réaliser que le temps n’a en rien effrité mes sentiments pour lui. Mon meilleur ami, mon Orion, je veux qu’il me revienne, je donnerais tout pour, j’abandonne tout pour lui… « Ça va j’ai compris… » Je ne dis rien, honteuse. Je baisse mon regard, sachant qu’il a raison d’avoir cette image de moi : il me perçoit comme je m’affiche. Je ne suis plus la petite Azur qui porte des vêtements amples, les cheveux en queue de cheval haute… Enfin, si, je suis toujours la même, mais si cette Azur n’était pas assez bien pour lui, je ne veux plus l’être. J’ai été trop naïve de croire que je pourrais lui combler comme j’étais, que je pouvais le satisfaire sans changer. Alors me voilà, en jupe courte, des bas trop fins, un homme différent au bras à chaque semaine. Je fais comme si je m’en fous, mais non. J’en veux qu’un qui ne semblera jamais vouloir d’une salope dans mon genre. « J’AI COMPRIS JE TE DIS ! CASSES-TOI ! Va rejoindre ton mec, tes mecs, ton plan cul, ou je ne sais qui dans cette ville pour te faire sauter ! J’ai compris. J’ai compris que dans ton ordre de priorités je suis juste un ombre sur le tableau ! » Il fait fausse route, j’ai envie de lui hurler à quel point ces pensées sont loin de la vérité, mais les mots restent pris dans ma gorge. C’en est trop. Je ne sais pas ce que je fais ici, à croire que j’ai une tendance maso, à croire que j’aime, j’adore (les rejets d’)Orion… Je ne lâche qu’un souffle trop longtemps retenu, je sens les larmes monter, et ma main quitte sa peau pour revenir vers moi. Je m’en vais, je vais m’en aller. J’ai atteint ma limite, je… Je ne peux pas rester ici une seconde de plus si je ne veux pas qu’il me voit m’effondrer d’une seconde à l’autre. Ses mots m’heurtent tels de fins poignards, lacérant mon cœur déjà meurtri depuis son départ de ma vie.



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Message(#)ORIZUR » Tell them what I hoped would be impossible EmptySam 1 Avr 2017 - 23:23

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Je suis pitoyable… Il n’y a pas d’autres mots pour décrire la situation dans laquelle je me retrouve. Ensanglanté, peinant à respirer, à même le sol dans un piteux état, et cela devant la seule femme qui a jamais compté à mes yeux. Je me ridiculise, donnant du crédit pour sa haine à mon égard. Bientôt elle partira. Elle me laissera pour ne jamais revenir, ayant rempli à ras-bord sa coupe de justifications. Faut dire que depuis un certain temps je suis plutôt généreux, lui fournissant des raisons de me détester à la pelle. Ce soir je me donne plus que de raison, lui offrant la quintessence du mépris, n’espérant que la réciproque en retour. Je veux la voir partir autant que rester. Je ne peux me permettre de la garder près de moi… Pourtant, lorsque son ombre passe ma porte, tous mes cauchemars refont surface pour ne m’accorder qu’un mince répit alors que je l’observe tous les vendredi soir à la dérobée. Dix minutes d’oxygène pour une semaine de tourment. Voilà où j’en suis rendu… Et si ses doigts m’apportent l’accalmie nécessaire à un rythme cardiaque sain, je ne peux retenir ma colère. Si cette dernière semble tout droit dirigée vers ma Soie, ce n’est pas tout à fait vrai. Bien sûr je déteste entendre parler de ses aventures avec mes collègues de stage, ça m’enrage, certains charriots de réa en pâtissent par la même occasion… Sauf que je sais que c’est de ma faute. Je me tire une balle dans le pied et je préfère l’enfoncer au plus profond de ma chair plutôt que de me faire soigner. Parce que je préfère vivre avec cette douleur qui parviendra à gangrener tôt ou tard mon être, que de vivre avec une épée de Damocles au-dessus de sa tête, avec la peur permanente qu’il lui arrive malheur, par ma faute. Je crève à petit feu, plutôt que de mourir foudroyé. Mais la savoir en sécurité est mon leitmotiv, ma lueur du fond du couloir, l’unique chose qui me convainc de lâcher mon téléphone alors que mon pouce s’apprête à appuyer sur appeler. Je sais que j’ai fait le bon choix, et ma survie ne tient qu’à la sienne. Tout comme sa perte causerait inévitablement la mienne. Alors j’avance sachant qu’elle parvient à tourner la page. Quitte à ce qu’elle la tourne dans les draps de certains de mes amis… Mes phalanges portant les stigmates de ma violence et de ma colère ne sont que les indicateurs de mon absence de self contrôle… J’ai ambition de parvenir un jour à contrôler cette vigoureuse douleur qui m’enserre la poitrine dès que j’entends parler d’elle, pour la réduire à une lacération sourde mais gérable. Les mois ont passés et je ne vois aucune amélioration à mon état. Et je suffoque alors qu’elle retire ses mains de mes bras. Je m’emporte dans une toux rocailleuse, ne prêtant guère attention au sang qui s’échappe de ma bouche par l’une des commissures. La froideur a déserté son regard pour laisser place à une sorte de… culpabilité ? Je l’ai atteint. Touchée en plein cœur, je suis parvenu en quelques phrases à la blesser, à la convaincre de m’abandonner à mon sort. Sur le point de se relever et probablement d’appeler les secours pour laver sa conscience, je renonce à mes principes. Sous l’impulsion d’une force étrangère je parviens à me redresser légèrement pour rattraper sa main avant qu’elle ne soit hors de portée. Ce geste brusque m’arrache une grimace de douleur que je contrôle en serrant la mâchoire comme un dératé. Je ne lâche pas pour autant sa main. Pour rien au monde. J’entrelace même mes doigts aux siens, me ramenant des années auparavant dans ma chambre d’adolescent… Me laissant retomber contre le mur, las de tant d’effort, je garde sa main dans la mienne, l’invitant à se rapprocher. J’ose plus la regarder. J’ose pas affronter cette peine qui habite ses yeux. Cette peine que j’ai causée avec envie. Ce malheur que je provoque en toute âme et conscience. « Je t’en supplie… Ne me laisses pas… » Et je renforce la pression de mes doigts contre les siens, savourant la quiétude de cet échange, priant pour qu’elle accepte de rester encore quelques secondes auprès de moi.



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Message(#)ORIZUR » Tell them what I hoped would be impossible EmptyDim 2 Avr 2017 - 10:32

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Je me sens comme une bonne à rien, mon cœur qui se serre après avoir été si violement malmené au cours de la dernière année ne peut plus accuser les coups d’Orion. Ses mots me déchirent les uns après les autres, me rappelant que je ne suis pas celle dont il a voulu. Que je suis celle qui n’a jamais été assez pour lui, qui s’est fait repoussée avec raison il y a quelques mois. Je ne peux plus supporter le regard de dégoût qu’il me jette, le regard que je mérite. Parce que je m’offre à tous les hommes qui veulent bien de moi, afin d’oublier que le seul que je désire ne partage pas mon envie. Les larmes montent, mais j’ai trop de fierté pour qu’il me voit pleurer, je ne peux imaginer ce qu’il me dirait comme paroles hargneuses si je m’avouais aussi faible devant lui. Alors je recule, prête à lui offrir cette paix qui lui fait tant envie, sauf qu’il saisit instantanément ma main. La chaleur de sa peau me transporte des années en arrière, et je ne peux que répondre à son étreinte alors qu’il entrelace nos doigts comme lors de cette nuit magique. Je ressens une chaleur m’envahir, un sentiment mêlé d’espoir, qui réchauffe mon cœur, et me dit que fais peut-être fausse route sur ses intentions. Je fais fausse route, hen ? Mon Orion, il est toujours là ? Est-ce que je suis toujours sa Soie ? Son regard se baisse et je ne peux obtenir les réponses aux questions qui me brûlent les lèvres. « Je t’en supplie… Ne me laisses pas… » J’ai pas envie de partir… Surtout pas s’il me le demande. Sans un mot, je me glisse à côté de lui, trouant mes bas lorsque je prends place sur le bitume. Je m’en fous. Il veut que je reste, alors je reste. Rien d’autre n’a d’importance. Assise près de lui, je pose mon autre main sur la sienne pour la serrer dans une pression rassurante. Je lève les yeux à la recherche de cette émeraude qui, j’espère, ne me regardera pas avec hostilité. « Je reste. Tant que tu veux que je sois là, je reste. » Et ces paroles s’appliquent à bien plus que cette ruelle mal famée. Incertaine, je me décide à lever ma main libre pour l’approcher de ce visage qui semble souffrir le martyr. J’ai envie de passer ma main dans ses cheveux, puisque ce contact initié me rend avide de plus, sauf que ce n’est pas le moment, ni l’occasion. Je ne sais même pas s’il en a envie, mais c’est plus fort que moi. Alors que je l’effleure, trop craintive de le blesser, je ne peux me résoudre à abandonner la raison de notre rencontre si tardive. « Orion… Qu’est-ce qui a valu que tu te ramasses dans cet état ? » Je choisis mes mots. Je ne l’accuse pas, je ne dis pas que c’est sa faute, mais je veux savoir pour quelle raison il a laissé l’autre connard s’en donner autant à cœur joie.



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Message(#)ORIZUR » Tell them what I hoped would be impossible EmptyDim 2 Avr 2017 - 11:06

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Mes aveux franchissent la barrière de mes lèvres sans en forcer la sortie, je leur intime même le chemin, les encourageant à se faire connaitre auprès de ma Soie. Et si mon cœur se sent plus léger l’espace d’un instant, je suis vite rattrapé par ma culpabilité. Je fais preuve d’un égoïsme à toute épreuve, la laissant connaître le fond de mes pensées les plus intimes. Car il ne s’agit ni de paroles en l’air, ni de mots ancrés dans une temporalité précise. La douleur endort mes sens, et ma bouche se fait Hermès pour délivrer un message empreint d’une vérité absolue : mon seul souhait pour toute une vie. Car dans un monde parfait elle serait ma reine, je serais son roi, et aucune bataille n’aurait raison de notre alliance. L’un n’irait pas sans l’autre, c’est écrit. Mais nous ne sommes ni dans royaume, ni dans un monde parfait, et je me retrouve le cul au sol à côtoyer les bennes à ordures en transgressant ma règle de vie : la protéger. Pourtant je félicite presque mes blessures qui ont initié mes confessions. Sain d’esprit et de corps je n’aurais jamais osé lui avouer ce qui brule pourtant nuit et jour la pulpe de mes lèvres : que je ne peux vivre sans elle. A dire vrai, je ne vis plus, sans elle. Je survis juste. Mais une part de moi, la part terriblement centrée sur mon putain de nombril, a besoin de réponse. Partage-t-elle ces sentiments ? Je pourrais toujours mettre ma soudaine éloquence sur le compte d’un égarement dû à la douleur. Je ne pourrais cependant pas me pardonner d’avoir laissé passer la probable dernière occasion de connaître son ressenti à mon égard. J’ai simplement besoin de savoir si elle reste. Je veux qu’elle reste. Reste… Reste ma Soie. Peut-être ma détresse est palpable, ou ma sincérité à fleur de peau la convainc… Toujours est-il qu’elle se ravise malgré ma colère, désormais abolie. La totalité des muscles de mon dos se délasse alors qu’elle prend place à côté de moi. Si le contact de son corps contre mon flanc m’élance immédiatement dans tout l’abdomen, je n’en laisse rien paraître, trop heureux de gouter à cette proximité d’antan. Son autre main vient sceller notre lien et mon cœur accuse, bienheureux, ce trop-plein d’intimité inattendu.  « Je reste. Tant que tu veux que je sois là, je reste. » Pour toujours. Et après. Je me contente d’énoncer ce souhait silencieusement. Alors, sa main absout la totalité de mes réticences, lavant ma conscience pour l’heure, m’encourageant à baisser ma garde pour cette fois. J’accueille sa douceur en m’imprimant de son odeur alors que son poignet danse sous mon nez. J’ai envie de les embrasser mais je m’en garde bien… « Orion… Qu’est-ce qui a valu que tu te ramasses dans cet état ? » Elle s’est radoucie, elle aussi. Je vois bien où elle veut en venir. Et revenir sur les circonstances de cette bagarre ne m’enchante guère. Mais je n’ai plus envie de mentir. Pas ce soir. Plus ce soir… « Ma connerie… Pour changer! » Bordel. En le disant à voix haute je me rends compte à quel point je suis pitoyable. Et pourtant c’est bien sa main qui me caresse les cheveux. Pas ceux d’un autre. Sa bienveillance non méritée m’encourage à en avouer davantage. « J’ai voulu défendre un truc qui m’appartient même pas. Un vrai con… Tu connais la musique hein… »




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