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 joamie + days in the sun

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Message(#)joamie + days in the sun  - Page 2 EmptyVen 28 Juil 2017 - 3:54


days in the sun
What I'd give to relive just one, undo what's done and bring back the light

Le profond désintérêt de Jamie face à la suggestion de Joanne touchait cette dernière. Il ne disait pas grand chose, mais devait beaucoup en penser, et certainement pas que du bien vu la manière dont il se contenait. Il n'aimait pas, n'approuvait pas, n'en voulait absolument pas. Oui, il devait certainement être déçu par le manque d'originalité de la part de sa fiancée mais ce n'était pas durant sa vie qu'elle avait pu assister à de prestigieux mariages, avec cette course incessant de celui qui impressionnera le plus. Mais Jamie voulait de l'originalité, quelque chose de différent. Il en avait les moyens et comptait bien dépenser à juste titre pour son mariage, afin que tout soit parfait. Il voulait faire des envieux. "Nous verrons bien." conclut-elle, ne voulant pas en parler davantage pour le moemnt. Joanne avait horreur des discordes, des mésententes. Elle n'aimait pas y être confrontée et avec quelques moyens en sa possession pour les éviter. Tout ce qu'elle voulait, elle, pour ce dessert, c'est qu'il leur plaise à eux deux principalement, que ce soit quelque chose qui les corresponde. Impressionner la galerie ne faisait pas partie de ses priorités. Quoi qu'il en soit, elle ne voulait pas en parler plus pour le moment. Elle avait bien conscience que le lendemain n'allait pas être si plaisant que ça. Parce qu'à côté de la dégustation, il y avait aussi les accords et les désaccords. Leurs goûts parfois foncièrement différent empêchaient Joanne de croire qu'ils allaient tous les deux avoir exactement les mêmes préférences. A vrai dire, elle en était quasiment certaine. C'était ce à quoi elle pensait lorsque Jamie s'était mis en tête de la dessiner une fois que Milo n'en pouvait plus d'être tranquille. Mais une fois qu'elle en avait assez de penser à tout ceci, elle voulait se rapprocher de son fiancé, le câliner, l'embrasser. Même s'il avait adopté le ton plaisantin, elle savait qu'au fond, il était assez frustré de ne pas avoir pu finir son croquis comme il l'aurait certainement voulu. Il n'avait jamais être frustré et il fallait reconnaître que Joanne jouait souvent avec. Néanmoins, Jamie ne fut pas moins mécontent de remplacer ses pages blanches et son crayon contre le véritable modèle qu'il était en train de dessiner. Là, il pouvait la toucher, la découvrir ou la redécouvrir. Joanne avait l'impression qu'il l'observait de près dès qu'il en avait l'occasion, comme s'il craignait d'avoir manqué un détail qui lui seul pouvait connaître. Ils commençaient à s'habituer au fait qu'il ne pouvait plus faire l'amour où et quand ils le voulaient, comme avant. Leurs instants de tendresse pouvaient sembler alors minimes comparé à leurs sentiments, mais ils ne pouvaient pas se permettre d'en faire plus. Ce n'était pourtant pas l'envie qui manquait. "Ca commence à devenir particulièrement frustrant." soupira-t-elle au bord de ses lèvres, avant de l'embrasser encore une fois. Ils étaient pourtant bien là, tous les deux, à flirter. Ils devaient s'armer de patience et de sagesse. "Notre propre fils nous oblige à être raisonnable, tu te rends compte ? C'est vraiment lui qui fait la loi, ici." dit-elle en riant. Elle plaisantait, bien sûr, quoi qu'il y avait tout de même une part de vérité. Joanne prit tout de même un certain temps avant de se lever et se diriger vers la chambre de son fils. Le réveil de la sieste était toujours assez difficile pour lui. Il pleurnichait parfois même et ne demandait rien d'autre que l'entière attention d'un de ses parents. Joanne le débarrassa alors de sa turbulette et la prit dans ses bras, faisant quelques pas dans la chambre le temps qu'il se réveille. Il avait tendance à somnoler aussi encore un moment durant ce temps là. Une fois les fesses propres, elle sortait enfin de la chambre, Daniel agrippé contre elle comme un petit koala et ne semblait pas vouloir se détacher d'elle pour le moment. Pendant qu'elle cherchait une compote pour le goûter dans le frigo, elle remarquait très vite la mine de Jamie – celui d'un gamin qui faisait de faire une bêtise. Elle voyait alors Milo gambader à toute vitesse dehors, sous la pluie battante. "Je te laisserai l'honneur d'aller le laver après." dit-elle tout simplement avec un large sourire. Parce que faire le bain à Milo n'était pas l'activité la plus calme et apaisante qui soit. Il adorait jouer avec le jet d'eau et ne tenait jamais en place. C'était quasiment ingérable, il en mettait toujours partout. La jeune maman s'installa sur le canapé avec tout le nécessaire pour le goûter. Elle détachait à peine Daniel d'elle pour le mettre bien assis sur ses genoux qu'il commençait de nouveau à pleurnicher. "Eh, on se calme, Daniel. Je suis là." dit-elle doucement en lui mettant la bavette. Pendant qu'elle donnait à manger au petit, elle dit à son fiancé. "Je suppose que tu préfères que ce soit moi qui fasse les gaufres." Il avait toujours aimé lorsque c'était elle qui les cuisinait. "Je peux juste te missionner pour la chantilly et les fruits, en échange ?" lui demanda-t-elle. "Je me dit que ce serait assez sympathique, surtout avec du thé et Netflix à côté." lui lança-t-elle avec un regard complice. A peine après avoir terminé sa compote que Daniel réclamait le sein de sa mère. "Tu sais que c'est bientôt fini, tout ça, mon trésor, hm ?" dit-elle en se débarrassant d'une bretelle de sa robe. Cela allait certainement beaucoup manquer à Joanne, car l'allaitement était toujours un instant qu'elle aimait énormément. C'était déjà une première séparation entre la mère et l'enfant, en soi. Une fois qu'il avait fini, Joanne le laissait sur son tapis de jeux, sous le regard attentif de Ben. Ce dernier était beaucoup moins tenté que Milo à envahir l'espace de jeux du petit, mais il avait toujours aimé rester auprès de lui. Joanne enfila rapidement un de ses gilets avant de se lancer dans la confection de la pâte à gaufres et elle enchaîna directement avec la cuisson. L'eau était déjà mise à chauffer, les fruits étaient déjà lavés, et la chantilly terminait d'être battue. En observant tout cela, Joanne sourit. Elle appréciait particulièrement ces moments là. Toute cette préparation pour un temps de cocooning et de calme avec l'être aimé. "C'est presque un goûter princier, dites-moi." dit-elle en plaisantant en s'approchant de Jamie par derrière, posant ses mains sur ses hanches pendant qu'une paire de gaufres chauffait. Elle l'enlaça et posait sa tempe contre lui. Elle ne le gênait pas trop, comme ça. "Je crois que c'est parmi les choses que je préfère. Prendre le temps de tout mettre en oeuvre pour passer un moment agréable ensuite. Avoir le temps de le faire." dit-elle d'un ton rêveur. En semaine, ce genre de choses était quasiment impossible. Du moins, ils ne pouvaient pas tout préparer ensemble. Bien souvent, Joanne préparait préalablement un dessert ou de quoi grignoter le soir quand ils avaient envie de regarder un film. Mais cuisiner ensemble était surtout une activité du weekend. "Dans quelques années, on pourra faire la même chose, sauf qu'on s'enchaînera tous les films Disney et les Pixar à la place. Et il faudra certainement se battre pour les gaufres." songea-t-elle. Même s'il n'y avait que Daniel, ce serait dessin animé pour toute la famille. Une fois que tout était prêt, ils disposaient le tout sur la table basse. Sans trop attendre, Joanne récupérait un des nombreux plaids qu'ils disposaient pour les mettre sur ses genoux. Forcément, Daniel ne voulait pas rester seul dans son coin et on l'avait alors cherché pour le mettre à côté d'eux. Il montrait du doigt ce qu'il y avait sur la table en prononçant quelques mots dans son langage bébé, puis agitait les bras de surexcitation. "Tu es bien le fils de ton père, toi." dit-elle en riant, en lui caressant les cheveux, avant de prendre la télécommande pour allumer la télé.
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Message(#)joamie + days in the sun  - Page 2 EmptyDim 30 Juil 2017 - 8:07


─ days in the sun
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Il est infatigable, Milo. Je l’observe à travers la fenêtre couverte de cette pluie qui bat, je le vois, ravi, courant à toute vitesse sans la moindre raison, simplement heureux d'être dehors, de se rouler sur le sol et se couvrir de terre. La langue dehors recueillant les gouttes salées, ses grandes oreilles flottent à chacun de ses mouvements. Il aboie, sur rien ni personne. Et il poursuit ainsi, il ne se lasse pas, ne s'ennuie pas. Je me fiche bien d'avoir à lui donner le bain plus tard, lorsqu'il aura terminé de s'amuser. Cela vaut le coup, de le voir si joyeux. Milo est en quelque sorte notre dose quotidienne d'énergie et d'optimisme. Rien ne va mal dans son monde à ras de tapis. Tout est un jeu. Peut-être que sa bouille souriante ne suffit pas à effacer tous les tracas, ou simplement le petit blues allant de paire avec la pluie. Mais c'est assez pour réchauffer le cœur quelques minutes. Assez pour que j'oublie le reste dans la contemplation de sa bataille contre le vent jusqu'à ce que Joanne m'adresse la parole. Je me retourne et la vois donner son goûter à un Daniel redécoré avec de la compote sur les lèvres. “Tes gaufres sont les meilleures.” je réponds en haussant les épaules face à l'évidence ; rien ne peut les surpasser, toute objectivité mise de côté. En échange il est question que je m'occupe des garnitures, ce qui paraît tout à fait dans mes cordes, qu'importe ce que mon air boudeur laisser penser. “Je verrais ce que je peux faire, dis-je en approchant de la jeune femme. Mais tout travail mérite salaire.” Alors je penche mon visage près du sien et attend le baiser sur le coin de la bouche qui doit me récompenser pour ma générosité et ma bonne foi. Cela fait, je me mets au travail sans broncher. C’est une petite tâche de fourmi qui ne demande aucune concentration, qui ne sollicite aucun talent particulier ; retirer les queues des fraises, les nettoyer rapidement, battre la crème, le sucre, et chantonner un petit air de Bob Dylan. Pendant que Joanne s'occupe de la pâte pour les gaufres et que nous usons du fouet en même temps, je la bouscule un peu, la déconcentre, sabote, pour mieux ensuite lui mettre mon bol sous le nez avec un large sourire innocent. “Du grand art, n’est-ce pas ?” Ces moments, ces petits rien sont toujours emplis de légèreté. Une douceur et une tendresse qui caressent l'âme. Parfois, les moments les plus hauts, les plus bas, se font oublier face à la simplicité d'une cuisine à quatre mains, d'une petite bataille de sucre glace, et d'une mélodie fredonnée en cœur tandis que nos gestes adoptent automatiquement le rythme. Ce sont ces moments que l’on pense sans importance que l'on oublie pas. Ou que l'on regrette en premier une fois qu'ils disparaissent. Ce n’est qu'un week-end, ce n’est qu'une pile de gaufres. “Eh bien je propose qu'on profite autant que possible des années qui nous restent avant ça. Les mois, même.” dis-je à propos des futures journées de ce genre qui n'auront rien à voir avec celle d'aujourd'hui, quand Daniel sera assez grand pour réclamer des dessins animés à longueur de journée. “On attendra quelques temps avant de lui montrer le Roi Lion, je ne tiens pas à le traumatiser trop vite. Et Pinocchio. Et… est-ce qu'il y a un Disney qui ne soit pas traumatisant ?” Blanche-Neige et sa forêt effrayante, Alice et son univers sous acide, la sirène et sa sorcière à tentacules géante, même des jouets qui parlent, une tête de poupon sur un corps d'araignée mécanique, un petit poisson kidnappé. Pourquoi créons-nous ce genre d'histoires, pourquoi les enfants les aiment ? J’hausse les épaules. Tout est prêt. Nous nous installons à table dans le salon, gaufres, crème, fruits prêts à être dégustés, et Daniel qui veut sa part, même si son petit ventre est encore plein. “Tu as déjà mangé bonhomme, ça c'est du goûter de grands.” Si on veut. Sans scrupules, je fais mine de l'ignorer et je couvre la gaufres d’autant de garniture que possible, de quoi faire envie au garçon déjà bien jaloux. Et, impuissant, il m’observe porter le tout à ma bouche sans la moindre intention de partager, lui faire profiter d'un petit bout. “Je sais, papa est pas gentil.” dis-je avec un rictus amusé, pendant que Daniel couine de frustration. Ce qui ne change strictement rien, il reste bredouille jusqu'à ce que la dernière miettes s'insère dans mon estomac. Alors seulement je prends le petit dans mes bras, et du bout des doigts je le chatouille. “Tu vas devenir un petit sumo après, c'est ça que tu veux ?” Il rit, il se tortille ; d'accord, papa n'est pas si vilain que ça. Nous faisons la paix avec quelques baisers et un long câlin pour se remettre de ces émotions. Plus tard, nous ayant choisi un programme à regarder, nous nous installons dans le canapé, allongé pour ma part, la tête sur les jambes de Joanne, Daniel jouant sur son tapis, Ben près de lui, Milo persistant à attraper la mort dehors. D'aise, je m'endors en moins de temps qu'il n’en faut pour le dire. J’entends les voix, les musiques, lointaines dans mes songes obscurs. Et c’est le silence qui me réveille, la fin du film, et la main de Joanne qui a cessé de me caresser le crâne. Alors j’entrouvre les yeux, cligne plusieurs fois ces lourdes paupières, étire un brin mes bras et me tourne lourdement vers Joanne. “Je… Désolé…” Ce n’est ni la première, ni la dernière fois que je m’assoupis devant un film. A vrai dire, c’est assez fréquent pour que cela en devienne gênant. “Qu’est-ce qu'il s'est passé ?”
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Message(#)joamie + days in the sun  - Page 2 EmptyDim 30 Juil 2017 - 20:58


days in the sun
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Au fond, Jamie aurait sûrement préféré que ce soit Joanne qui prépare le goûter de A à Z. Parce que c'était des gaufres, parce que c'était elle qui devait les faire, qui devait peut-être même s'occuper de tout ce qui devrait les garnir. Il avait toujours adoré ses gaufres et s'il n'en réclamait pas, elle lui en faisait aussi en toute spontanéité. Elle aimait bien lui faire plaisir, lui offrir ces petites attentions qui ne prenaient pas beaucoup de temps mais qui regonflait à bloc le coeur et qui donnait du courage après une journée difficile. C'était son rôle après tout. Il était venu s'approcher d'elle en espérant avoir sa récompense avant même d'avoir accompli sa tâcher. La petite blonde déposa alors un baiser au coin de ses lèvres et Jamie ne se laissa pas prier d'avantage pour commencer à s'occuper des fraises. Une fois que Daniel avait fini son goûter, ce fut au tour de Joanne de mettre la main à la pâte. Une épreuve plus difficile qu'il n'y paraît étant donné qu'elle avait un bel élément perturbateur qui n'était autre que son fiancé. Il la bousculait, la taquinait sans cesse. Malheureusement pour lui, Joanne parvenait à ses fins malgré tout le mal qu'il s'était donné pour saboter la confection de la pâte à gaufres. Au fond, jamais il n'aurait voulu gâcher un de ses plats préférés. Elle savait que s'il voulait véritablement saboter quelque chose, il le ferait, et il le ferait bien. Joanne se projetait ensuite. Dans quelques mois, dans les années suivantes, les programmes suivis à la télévision allaient sensiblement changer. Elle rit doucement face aux commentaire de son fiancé, se demandant s'il y avait un seul Disney qui ne soit pas traumatisant. "J'y ai eu droit pendant toute mon enfance et je les regardais parfois même en boucle, je pense y avoir plutôt bien survécu." répondit-elle avec un petit sourire. Sans grande surprise, Joanne regardait beaucoup les dessins animés à base de princesses, quand elle était petite. Du rose, des paillettes, ou sinon, tous ces téléfilms fantastiques au budget parfois assez médiocre. Mais ça la faisait rêver et c'était ce dont elle avait besoin, à l'époque. "Tant que ça ne devienne pas son activité principale, de regarder la télé à longueur de journée." Joanne ne voulait pas qu'il soit zombifié par tous ces programmes. Pour le moment, elle le tenait bien écarté de la télévision et elle comptait bien modérer les durées de visionnage le moment venu. Daniel parvenait à s'occuper tout seul, il avait des dizaines et des dizaines de jouets, des chiens avec qui s'amuser dans un jardin immense, une piscine à sa disposition. Il n'était pas franchement malheureux comme enfant et il grandissait dans des conditions idéales. Au moment du goûter des grands, le petit voulait aussi sa part. Mais Jamie comptait bien ne pas lui en donner un seul morceau, ce qui fit couiner le petit. Joanne se demandait parfois si cette petite rivalité n'était pas causée par un semblant de jalousie. Il était évident qu'elle devait porter plus d'attention à leur fils, au détriment du père, qui, au fond, avait aussi énormément besoin d'affection. Joannne tentait de compenser le manque dès qu'ils pouvaient être ensemble, le soir ou le weekend. Mais Jamie aimait aussi infiniment Daniel. Il le prit dans ses bras pour le chatouiller et le câliner, comme pour se réconcilier. Une fois le goûter terminer, ils choisirent le film qu'ils voulaient regarder et le lancèrent ensuite pendant que Daniel jouait tranquillement un peu plus loin. Jamie s'était confortablement allongé sur le canapé, la tête sur les jambes de sa belle qui, lui caressa spontanément les cheveux. Il n'en fallait pas plus à Jamie pour s'endormir profondément. A vrai dire, Joanne en aurait mis sa main à couper. Parfois, elle l'enviait, d'être capable de s'endormir comme ça, en un claquement de doigt. "Ce n'est pas grave." lui assura-t-elle de sa voix douce, en reprenant ses caresses. Sûrement Jamie ne voulait-il pas passer ses weekends à dormir ainsi, mais Joanne ne lui en tenait pas rigueur. "No spoiler." lui répondit-elle avec un sourire amusé. Ils auraient pu passer un autre petit moment dans le plus grand des calmes si Milo ne s'était pas mis à gratter incessamment la baie vitrée, désireux de rentrer et de se mettre un peu au sec. Joanne se décala un petit peu et se leva afin de ne pas trop brusquer le bel homme dans son réveil. Le plus dur allait certainement être d'attraper Milo avant qu'il ne court partout, et ce n'était une tâche facile pour personne. Joanne ouvrait très lentement la porte vitrée afin de contrôler un peu le tout. "Tu attends, Milo." lui répéta-t-elle en espérant le calmer un petit peu pour le faire rentrer dans la maison. Mais dès qu'il le put, le petit chien se faufila dans la brèche et se mit à courir partout dans la maison. "Milo, non !" dit Joanne en élevant un peu la voix, bien qu'elle savait que ça n'allait pas changer grand chose. En deux temps trois mouvements, le teckel avait recouvert une bonne partie de la pièce principale de boue et avait la brillant idée de se secouer juste à côté de Daniel. Ce dernier était désormais parsemé de petites tâches de boue et en riait bien. Son tapis de jeux était désormais bien sale, ainsi qu'une partie de ses jouets. Joanne mit ses mains sur ses joues, désespérée de voir cette énergumène tout ravager. "Un désastre." soupira-t-elle. Elle aimait beaucoup Milo, mais il excellait lorsqu'il s'agissait de faire des bêtises et la jeune femme perdait parfois patience. On ne pouvait que l'attraper lorsqu'il fit une pause pour manger ses croquettes. Parce que courir autant, ça creuse. Contrariée au possible, la petite blonde se passa de tout commentaire. Elle laissait Jamie se charger du bain de Milo, comme elle le lui avait dit un peu plus tôt et elle s'occupa dans un premier temps de Daniel pour le débarbouiller un petit peu à l'aide d'un torchon humide, avant de songer à nettoyer tous ses jouets, et de passer la serpillière dans l'ensemble du séjour.
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Message(#)joamie + days in the sun  - Page 2 EmptyVen 4 Aoû 2017 - 21:05


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En théorie, rien ne vaut un bon lit. Pourtant, lorsque l’on est chez soi, allongé sur le canapé qui nous accueille toujours chaleureusement, la tête sur les jambes de celle qu'on aime et qui glisse ses doigts dans nos cheveux, quelques voix d'un film en fond sonore ; lorsqu'il n'y a rien à penser, rien à faire, il n’y a rien de mieux que de se laisser aller, s'assoupir d'aise, et se reposer, se régénérer là, au milieu d'un environnement aussi parfait qu'un bon lit. Je me réveille tout engourdi, ne sentant plus le bras sur lequel j'ai dormi, et la nuque un peu usée par l'appui sur la cuisse de Joanne. Mes paupières battent plusieurs fois avant que mes doigts se les frottent une bonne fois pour toutes. L'émergence ne devrait pas durer longtemps, je suis un expert en siestes après tout. Ma fiancée ne m'en tient jamais rigueur, les excuses sont plutôt pour le principe. Néanmoins elle n’a aucune intention de me narrer le film que j'ai raté, et je n’aurai plus qu'à le regarder seul -ce qui n’arrivera pas, donc je ne le verrai peut-être jamais, trop occupé, jamais assez motivé. “Crapule.” je souffle avec un sourire amusé. Puisque la famille est a nouveau disponible, c'est le moment que choisir Milo pour nous rappeler qu'il est toujours dehors et qu'il est l'heure de rentrer. Son poil brun est couvert de boue dégoulinante sous les gouttes de pluie, mais rien au monde ne peut entacher son enthousiasme et son grand sourire idiot. Joanne s'occupe d'aller lui ouvrir, mais il suffit d'un clin d'œil pour deviner que la petite blonde ne fera pas le poids face à ce boulet de canon à pattes. Il est bien trop excité pour écouter quoi que ce soit, il trépigne sur place, n’attendant qu'une chose ; que le chemin soit dégagé pour nous raconter à quel point il s'est amusé à sa façon. “Je le sens pas.” je murmure en secouant la tête, et à raison. La minute d'après, le teckel déboule dans le salon à toute allure, petite comète crasseuse qui s'empresse de semer de la terre et de la pluie absolument partout, ce qui comprend aussi la bouille de Daniel, ses jouets, le tapis, et sûrement le plafond. L'observant se secouer dans le séjour, courir, aboyer, je reste penaud un moment, les lèvres pincées pour ne pas rire et risquer de m'attirer les foudres de Joanne qui, elle, n’est pas amusée le moins du monde. Finalement, Milo se tempère de lui-même le temps d'aller se réhydrater. Je reprends les choses en main et me poste à côté de la porte du couloir, tapant sur ma cuisse pour attirer son attention. “Milo, ici.” le ton est bien assez ferme pour qu'il trotte jusqu'ici sans faire d'histoires, mais toujours frétillant, presque fier de ses bêtises. À mes pieds, il s'arrête et attend le reste des instructions. Qu'il dise d'aller au bain, allez, allez, le bain. “Va au bain.” Chouette ! Le petit chien détale soudainement vers la sale de bains, glisse sur le parquet du couloir, fonce dans un mur à l'angle et arrive comme une rock star dans la salle de bains. Sautant frénétiquement sur la baignoire, il ne cessera de rebondir que lorsqu'il réussira à atterrir à l'intérieur. Ou plutôt, s'y casser violemment la figure. “Tu vas tellement te prendre un savon, toi.” dis-je en m'installant à genoux à côté du bain, ouvrant le jet d'eau et réglant la température de l'eau pour sa petite Majesté à poils. Ces moments sont parmi les rares où Milo est calme ; il profite et se tient tranquille, bien trop ravi d'être le centre du monde, chouchouté et adoré malgré ses bêtises. Il se fiche bien d'avoir des ennuis si ça valait le coup. Une fois propre, il se dresse sur ses deux pattes, appuyé sur le rebord de la baignoire pour couiner des pseudo excuses qu'il ne pense absolument pas. “Bien sûr que je t'aime quand même. Mais fais-moi plaisir d'avoir l’air un peu désolé devant la dame, hm ? Tête et queue basse, traîne un peu les pattes. Tu sais comme la fois où tu as vomi le mille pattes sur le tapis de Daniel ? Ça c'était parfait.” Enfin, non, c'était ignoble, mais Milo avait alors compris la définition de la tête de chien battu en plus de rencontrer la rare colère de Joanne. Personnellement, je me demande encore comment il s'est débrouillé pour gober l'insecte en entier et par miracle celui-ci paraissait quasiment intact -bien que inanimé. J’enroule le teckel dans une serviette, le sèche et le garde dans mes bras tandis qu'il en profite pour me donner des coups de langue sur le menton. À notre retour dans le salon, la jeune femme est armée de la serpillère. “Il est désolé.” je traduis pour Milo qui, à peine les pattes au sol, trotte jusqu'à ses croquettes en n’en ayant strictement rien à faire. Puis je me tourne vers Daniel dont le visage succinctement débarbouillé ne fait pas oublier les éclaboussures dans ses cheveux et sur ses vêtements. “Je pense que c'est à ton tour bonhomme.” Et on répète l'opération. Sur la table à langer, j'en profite pour affubler Daniel d'un pyjama qui lui donne l'air d'un petit ourson, pattes à coussinets sur les pieds et oreilles rondes sur le sommet du crâne. Pour voir sa réaction, je l’assois devant le miroir en plein pied dans notre chambre ; il se reconnaît et les deux billes bleues qu’il a pour yeux s’arrondissent un peu plus avec étonnement et émerveillement. Il est assorti à son doudou sur ses genoux, qu'il serre un peu plus fort dans ses bras potelés. Enfin nous retournons rejoindre sa mère à qui je vole un baiser qui pousse le petit à immédiatement réclamer d’être porté par elle. Je lui confie Daniel avec un petit rire. Et je découvre une petit éclaboussure sur son menton que j’essuie du bout du pouce. “Tu es un peu crasseuse, là.”
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Message(#)joamie + days in the sun  - Page 2 EmptyVen 4 Aoû 2017 - 23:46


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Joanne faisait tout de même preuve d'une sacrée tolérance par rapport aux bêtises de Milo, mais il y avait ces quelques fois où il dépassait clairement les bornes. Et salir de boue l'entièreté du séjour en deux temps trois mouvements en faisait partie. Il n'y en avait pas que sur le sol, non, mais aussi sur les murs par endroit, sur certains meubles. Ce qui pouvait l'horripiler encoe plus, c'était la suite des événements. Bien qu'évidente, en matière de punition ce n'était pas ce qu'il fallait faire. Mais le bain était de rigueur, un passage obligatoire qui n'allait pas déplaire à Milo. La jeune femme devinait aisément que la situation amusait son fiancé mais même lui faisait figure basse en sachant bien qu'il ne valait pas mieux en faire une plaisanterie. Parce que dans ces cas là, Joanne est capable de se doter d'une très grande rancune et sa capacité à punir et à faire chanter se décuplait considérablement. S'il espérait passer une agréable soirée en la compagnie de sa blonde, il valait mieux pour lui qu'il se tienne également à carreaux. Jamie usa de son autorité pour contrôler un peu Milo et pour l'envoyer au bain. Même Ben ne bougeait pas d'un poil. La tête bien basse, entre ses pattes, il ne disait absolument rien, et son petit maître non plus d'ailleurs. Joanne n'était vraiment causante lorsqu'elle était énervée. Elle remplit un seau d'eau chaude en y ajoutant le produit ménager adéquat et passait ensuite la serpillière dans l'ensemble de la pièce. La maison, à ce moment là, était devenue bien silencieuse. On entendait juste quelques bruits venant de la salle de bain, mais rien d'autre. Quelques minutes plus tard, c'était un Milo insouciant et bien propre qui refit sa réapparition, comme si de rien n'était. Pas de punition, rien, il semblait très bien s'en porter. "Tu parles." répondit-elle à Jamie tout en continuant de nettoyer. Il n'était désolé de rien du tout, au contraire, il était surtout très fier de sa bêtise. Jamie, dans le but de se rendre utile, prit Daniel dans ses bras pour l'emmener le laver à son tour. Il espérait aussi certainement que cela laisse le temps nécessaire à Joanne de se calmer un peu. Cela dit, elle était toujours bien remontée lorsque les deux hommes de sa vie revinrent de la salle de bain. Jamie l'embrasser et leur fils, jaloux comme tout, réclamait immédiatement les bras de sa mère. Il était adorable, dans son petit pyjama qui lui donnait l'impression d'être un petit ourson. Il se blottit tout contre sa mère et celle-ci l'enlaça volontiers. "Tu es beau comme tout, mon trésor." lui dit-elle tout bas en l'embrassa sur ses joues. "Tu fais craquer Maman, comme ça." Jamie remarqua par la suite une petit tâche de boue sur le visage de sa belle, qu'il retira avec un bout de doigt. "A cause de qui ?" lui souffla-t-elle, toujours un peu remontée contre le petit chien. D'ailleurs celui-ci s'approche de Joanne pour lui faire un petit coup de museau au niveau de son mollet, ayant alors soudainement adopté la mine pitoyable qu'il savait si bien faire lorsqu'il faisait une bêtises. "Ah non, certainement pas. Pas ce cinéma là avec moi." lui lança-t-elle sèchement. "Pas de câlins, rien, Milo. Le mieux que tu puisses faire, c'est de te faire tout petit et qu'on ne t'entende plus pour le reste de la soirée." Joanne savait bien qu'elle n'était pas tout à fait sur la même longueur d'ondes que son fiancé en matière d'éducation, mais elle pensait avoir tout de même une sacrée tolérance. La jeune femme finit par se réinstaller dans le canapé en poussant un long soupir. Mais le repos ne fut que de très courte durée parce qu'avec toutes ces mésaventures, le temps avait défilé à folle allure si bien que Joanne savait que l'estomac de son fils n'allait pas tarder à réclamer son dîner. "Je pense que ce soir, j'ai droit à un bain, un massage, et plus si affinités." dit-elle en adressant un regard complice à Jamie. "Nous l'aurons mérité tous les deux. Et il vaudrait mieux qu'aucun chien ne vienne interférer." Joanne se releva et s'approcha de lui pour l'embrasser longuement. Le baiser aurait pu durer plus longuement si Daniel ne commençait pas à exprimer sa faim. Sa mère l'installa sur la chaise haute le temps qu'elle lui prépare le nécessaire. Une fois que le petit était rassasié, c'était à ses parents de préparer leur propre dîner, accompagné d'un vin délicieux et largement mérité. Ils étaient encore à table lorsqu'il était temps de mettre Daniel au lit. Sa mère se chargea de le coucher, de lui chanter une berceuse et de veiller à ce qu'il soit bien assoupi avant de rejoindre Jamie pour finir de dîner calmement. A la fin du repas, Ben venait poser sa tête sur les genoux de la jeune femme pour réclamer quelques caresses. Après quelques minutes d'échanges de regard, Joanne avait envie de retrouver la même place qu'elle avait occupé plus tôt dans la journée, sur les genoux de son fiancé. Elle avait toujours dans l'une de ses mains son verre de vin en main, le temps qu'elle le finisse. "Est-ce que maintenant, je peux t'avoir égoïstement rien que pour moi ?" lui murmura-t-elle avec un sourire mutin. "Parce que nous avons un programme bien chargé il me semble. Une discussion, d'houleuses négociations... Tant qu'il n'y a pas de boue." lui lança-t-elle avec un petit rire avant de l'embrasser.
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Message(#)joamie + days in the sun  - Page 2 EmptyDim 6 Aoû 2017 - 7:34


─ days in the sun
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La toute petite blonde est à fleur de peau, la fin d'après-midi n'était pas supposée être fait pour un brin de ménage, et pourtant Milo ne nous laisse pas le choix. Tandis que Joanne remet le salon en état et nous débarrasse des tâches de boue ici et là, oubliant sa propre robe et son joli visage, je lave l'énergumène responsable du massacre et son petit maître qui ne fait que l'encourager dans ses bêtises. Un jour, ces deux là feront les quatre cent coups, et nous en verrons de toutes les couleurs, sans aucun doute. Daniel est un enfant sage, calme, ce qu'il tient de sa mère, mais il est aussi le petit aventurier que j'étais, curieux de tout, et cela le mène parfois sur les pattes de ses amis à poils. Il s'amuse bien de leurs cabrioles, et je soupçonne qu'il soit parfaitement conscient qu'un jour, il sera plus grand, et il pourra participer à toutes ces bêtises plus activement. Cela arrivera sûrement à la même période que les après-midis devant les Disney. On dit qu'avoir un bébé n'est pas simple, mais à mon humble avis, le stade du nourrisson est le plus simple dans l'évolution d'un bambin, et cela ne pas va en s'améliorant, tandis qu'ils gagnent en motricité et en malice. Ah, s'ils pouvaient ne jamais grandir… Le pyjama de notre fils suffit à attendrir Joanne comme je savais que cela ferait effet afin qu'elle oublie ce petit incident. Elle demeure particulièrement amère vis-à-vis de Milo et n'hésite pas à l'envoyer voir ailleurs lorsqu'il tente de réclamer des caresses comme si e rien n'était. Alors il trotte dans son coin,tout penaud. « Il est jeune et plein d'énergie, c'est tout. » dis-je d'une voix douce, et si vous pensez qu'il est ridicule de s'identifier à un chien, qu'importe ; moi aussi j'étais un petit plein d'énergie, beaucoup trop plein d'énergie, et toujours n'ai-je récolté que les réprimandes de mes parents. Évidemment Milo doit être dressé, éduqué, mais je n'ai jamais été doué pour ce genre de choses ; je les laisse être, considérant qu'ils savent apprendre d'eux-mêmes, qu'ils comprennent avec le temps. Le pus petit des chiens ne changera pas, il sera toujours cette boule vivace qui court partout et jappe pour rien, et c'est ce qui le rend si attachant à mes yeux. Pour Joanne, le supporter et réparer ses bêtises mérite non seulement un bain mais aussi un massage. « Oh tout ça, vraiment ? » dis-je en arquant un sourcil, l'air plus dubitatif que je ne le suis -parce qu'elle me tient à « et plus si affinités », et je n'oublie pas que nous avons des négociations à mener, ardemment. Nous y venons après dîner. Le petit est couché, adorablement lové dans ses oreilles d'ourson, accompagné de son doudou. Les chiens sont calmes, Milo s'est allongé sur Ben qui, lui, ne bouge pas d'un pouce et laisse son congénère s'occuper avec ses oreilles ballantes, habitué. Joanne s'installe sur mes genoux alors que nous sommes encore à table, les assiettes à peine vidées, et le fond de mon verre de vin attendant que je savoure la dernière goutte. Mais je passe ma serviette sur mes lèvres rapidement, la dégageant ainsi de mes cuisses afin que la jeune femme vienne s'asseoir et que mes lèvres puissent réceptionner décemment ses baisers. « Ce n'est pas plutôt à moi de poser cette question ? » je demande, car la bataille est plutôt concentrée sur les deux hommes de sa vie qui réclament toujours toute son attention, surtout le plus petit à vrai dire. Et il n'est que lorsque le bout de chou est hors course,confié aux bras de Morphée, qu'il m'est possible de prendre tranquillement ma fiancée dans mes bras, de l'embrasser, sans devoir subir les plaintes de Daniel. Avec un petit rictus malicieux, entre deux sourires, je lui glisse au bord des lèvres ; « Tu es vraiment sexy quand tu es énervée, tu le sais ? » Je sais qu'elle le sait, elle ne s'énerve pas plus souvent pour autant, ce n'est pas dans sa nature à elle, et quand bien même elle l'est, je doute que cela lui donne particulièrement envie. Alors je suis peut-être un peu bizarre d'avoir ce genre de pensées lorsqu'elle croise les bras avec exaspération, quand nous nous prenons le bec, qu'importe l'intensité de la dispute, mais je n'y peux rien ; dans ces moments-là, ma concentration part bien ailleurs, et je cesse d'écouter ses paroles pour ne plus voir que le mouvement furieux de ses lèvres pincées, j'observe le concentré de tension qui émane de son corps, et ses doigts crispés qui feraient mieux de s'en prendre à mon dos qu'à ses propres mains. « Milo devrait faire de grosses bêtises plus souvent. Daniel en fera aussi un jour, et à chaque fois qu'ils t’agaceront, je serais là à admirer ton petit nez retroussé. » j'ajoute avant de déposer un petit baiser sur le bout de ce nez. Sans prendre le temps de débarrasser la table, m'en fichant bien d'ailleurs, car s'il faut bien un avantage à la vie d'adulte c'est d'avoir le droit de laisser son assiette sale traîner quelques jours, je prends Joanne dans mes bras et me lève en la portant ainsi. Ce n'est qu'une plume, si légère, une allumette, si fragile. Et elle est adorable lorsqu'elle passe ses bras autour de mon cou pour s'accrocher. « Alors, vous souhaitiez un bain ? Un bain ce sera. » Mes pas mènent la petite Lady et moi jusqu'à la salle de bains que nous sommes les derniers à utiliser pour aujourd'hui. Je la dépose sur le bord de la baignoire, et je la laisse ouvrir le robinet, ajuster la température ; elle sait toujours le faire mieux que moi qui ait tendance à rendre l'eau trop chaude. Mieux vaut qu'elle soit à son aise. Alors que le son du jet d'eau résonne dans la pièce, juste assez éloignée de la chambre de Daniel pour que cela ne le réveille pas, le juxebox logé dans un coin de ma tête sélectionne une chanson trop connue, trop kitch peut-être, mais qui ne partira pas tant qu'elle n'aura pas traversé mes lèvres alors que la voix profonde de Sinatra emplit mon crâne. « You're just too good to be true, can't take my eyes off of you... » que je fredonne en déboutonnant ma chemise. Je l'abandonne en cours de route pour inviter Joanne à venir dans mes bras, me laisser la prendre par les hanches, se balancer un peu, danser à peine, le sourire aux lèvres, le rire nerveux. « You'd be like heaven to touch, I wanna hold you so much... » Elle tourne sur elle-même et je la réceptionne avec un baiser. « At long last love has arrived and i thank god i'm alive... » Délicatement mes doigts ont délogé les bretelles de sa robe de ses épaules, laissant le champ libre à mes lèvres qui parsèment son cou de baisers. Je la déshabille, doucement, subtilement, fais glisser sa robe sur sa taille et ses jambes, continuant de murmurer près de son oreille ; « You're just too good to be true, can't take my eyes off of you... » Le temps de lui ôter ses sous-vêtement, resque chastement malgré tout, puis de me déshabiller à mon tour, l'eau a atteint un niveau convenable dans la baignoire ; j'entre le premier, ainsi Joanne peut s'installer entre mes jambes, adossée à mon torse. Ses cheveux chatouillent mes narines et j'hume discrètement leur parfum. Il y a un petit silence d'aise qui prend place, le temps de profter du simple contact de l'eau chaude sur la peau, sentir l'air humide, et vider l'esprit de toutes pensées. « Alors, je t'écoute, les négociations peuvent commencer. » je lance avant d'embraser son épaule, prêt à jouer et à faire comme si je ne lui étais pas déjà tout acquis.
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Message(#)joamie + days in the sun  - Page 2 EmptyDim 6 Aoû 2017 - 8:50


days in the sun
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Jamie ne râtait jamais une occasion de dédouaner le chien. Jeune et plein d'énergie, c'était peu dire. Joanne estimait que ce n'était pas vraiment à elle de faire l'éducation de Milo, bien qu'il en avait grandement besoin, et son fiancé semblait lui plus convaincu de le laisser faire un peu ce qu'il veut. La jeune femme savait très bien que si elle n'était pas là pour être furax à cause des dégâts causés par Milo, Jamie aurait certainement plus ri qu'autre chose de la situation. Alors autant ne pas se frotter à elle en n'allant pas dans son sens. La jeune femme se mettait bien peu souvent en colère et il ne voulait certainement pas qu'elle le soit envers lui. Sinon il aurait certainement pu faire une croix sur ces fameuses négociations prévues en deuxième partie de soirée. Donc il avait bien eu raison de se passer de tout commentaire.  A peine le dîner terminé que la jeune femme voulait déjà donner et recevoir de l'affection de la part de son fiancé. Au diable la vaisselle, ce n'était pas une priorité pour le moment. Elle venait donc s'installer sur le genoux de Jamie qui avait tout juste eu le temps de retirer sa serviette de là et de s'essuyer rapidement la bouche afin de pouvoir l'embrasser. "J'ai cru entendre un brin de jalousie dans votre voix." dit-elle avec un air malicieux. Elle passait ses dents sur sa propre lèvre inférieure avant de lui déposer un baiser sur sa bouche. Jamie avait un intérêt certain pour toutes les fois où elle s'énervait. Il adorait la voir le regard dur, les sourcils froncés, le nez retroussé. "Je suppose que ça doit t'empêcher de me prendre au sérieux à chaque fois que je suis contrariée." rétorqua-t-elle d'un air faussement contrarié. "Je n'ai plus aucune crédibilité à tes yeux, alors." Elle rit doucement et l'embrassa. "Et moi, j'aime beaucoup lorsque tu es jaloux." Ca aussi, lui le savait. Joanne était impressionnée de tout ce qu'il était capable de faire soit pour faire comprendre que Joanne était à lui, ou lorsqu'il voulait attirer son attention, ou lorsqu'un homme le menait à bout à force d'être insistant avec sa dulcinée. Elle n'en parlait pas trop, mais la fois où il en était venu aux mains pour elle, avec cet ancien directeur qui ne cessait de vouloir la conquérir, lui avait plus. Ce n'était certainement pas normal de penser cela. Sans parler des ébats qu'ils ont eu tout de suite après. Joanne avait su se délecter des moindres moments de cette soirée là. "J'espère alors avoir mon lot de consolation pour toutes ces fois où je serai irritée, alors. Si déjà toi tu en profiteras, moi aussi je veux retirer du bon de ces expériences que je n'aime pas." lui lançai-t-elle, le regard pétillant. Parce que Joanne avait horreur de s'énerver. Elle n'aimait se sentir toute crispée avec cette envie effroyable d'exploser. La tension qui montait en elle lui était insupportable et elle mettait constamment tout en oeuvre pour tout canaliser et retrouver son calme. Ce n'était pas la meilleure des solutions mais elle estimait que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Jamie prit sa bien-aimée dans ses bras pour l'emmener à la salle de bains. Joanne se chargea de faire couler l'eau, un peu chaude mais pas trop jusqu'à ce qu'elle entendait son fiancé chantonner. Il l'invita à se lever du bord de la baignoire pour faire quelques pas de danse ensemble. Joanne souriait inlassablement, lâchant parfois quelques rires. Elle adorait l'écouter. C'était un peu comme le chant des sirènes, elle se laissait envoûter avec plaisir, qu'importe la chanson qui lui venait en tête. Après avoir tourné sur elle-même, elle embrassait Jamie. Mais les lèvres de ce dernier préféraient chérir la peau de son cou, pendant que ses doigts dénudaient délicatement ses épaules, puis le reste de son corps. Cela ne faisait pas bien longtemps que Joanne avait retrouvé une totale aisance à se montrer nue devant l'homme qu'elle aimait. Cela avait déjà pris beaucoup de temps après son accouchement, ayant une sainte horreur de ses nouvelles formes, de l'aspect de son ventre. Il terminait de la deshabiller – parce qu'il adorait faire ça, avant de se débarrasser de ses propres vêtements pour entrer dans l'eau. Joanne s'installait confortablement contre lui. Quelques minutes de silence s'en suivaient, appréciant particulièrement la sérénité du moment, de la pièce. "Mmh... Je suppose qu'il n'y a pas vraiment à négocier le fait que nous voulions un bébé tous les deux. On ne peut pas décider le sexe, alors..."  Elle haussa d'un air faussement innocent ses épaules. Ses doigts caressaient les cuisses de Jamie. "On ne peut que décider de comment les choses seront au moment de la... conception, disons." Elle rit doucement. "A voir si tu veux faire d'une pierre deux coups et me montrer par la même occasion que c'est bel et bien toi l'homme de la maison." Ses mains prirent celles de Jamie pour les guider sur son corps. "Par exemple, nous pouvons décider si cela sera plus doux, ou particulièrement torride, sauvage ou terriblement sensuel, tendre...ou le tout à la fois. Mais dans mes souvenirs, toutes les fois où ça a commencé dans la baignoire..." Elle rit doucement. Il le savait tout aussi bien qu'elle. Joanne faisait délicatement glisser les mains du brin jusqu'à sa poitrine. Ca rappelait toujours à Joanne que c'était dans une situation similaire qu'elle avait laissé Jamie toucher cette partie là de son corps pour la première fois. Bien que pour beaucoup de couples, cela devait semblait être anodin, cela restait un moment clé dans leur relation. Du moins, Joanne attachait énormément d'importance à ce genre de détails. Elle ne laissait pas n'importe qui la toucher de la sorte. "Et vous, Monsieur Keynes, y'a-t-il des points que vous désireriez revoir ? Y'a-t-il des choses que vous voudriez renégocier avec moi ?" lui demanda-t-elle d'une voix sensuelle. "Oh pardonnez-moi, je me suis trompée, c'était vrai que c'est Lord Keynes, désormais." Elle sentait qu'il continuait à la couvrir de baisers, surtout dans sa nuque ou au niveau de son cou. Il savait très bien qu'il titillait une zone particulièrement sensible, qui faisait aisément soupirer Joanne, ou, au moins, l'avoir à sa merci. Elle déposait sa tête sur son épaule à lui et sentait le rose monter sur ses pommettes porcelaine. Fichues bouffées de chaleur, se dit-elle. Ils avaient rapidement construit leur bulle et c'était ce qu'elle préférait. Un univers où il n'y avait qu'eux.
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Message(#)joamie + days in the sun  - Page 2 EmptyJeu 10 Aoû 2017 - 3:27


─ days in the sun
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joamie + days in the sun  - Page 2 3180130893
Les bains que nous partagions n’avaient plus aucun mystère pour nous, mais ils n’en étaient pas moins des moments particuliers, privilégiés, et très agréables. Toujours tendres, un brin sensuels, malicieux. D'une certaine manière, cela renforçait la complicité et la confiance. Nous pouvions nous chercher un peu, nous montrer charnels, ou nous pouvions parler un instant, de tout, de rien, de la journée, de la suivante, ou juste d'envies, de rêves, d'émotions. Et cela ne ressemblait pas à n'importe quelle autre conversation. Tout ici, dans l'intimité de la baignoire, dans l'eau chaude, peau contre peau, tout prenait une dimension presque secrète, confidentielle. Comme si nous pouvions dire ici des choses qui n'auraient pas leur place ailleurs, comme des confidences, des songes inavoués. C’était une parenthèse, un moment qui flotte dans le temps, quand nous sommes lavés de notre pudeur, de nos secrets. Que restait-il à cacher lorsque votre moitié pouvait vous voir dans votre plus simple appareil. Et cela n’est pas le même regard que lorsque la pièce est une chambre. Il y a d'une part la nudité durant les ébats, presque abstraite, quand le corps n’a pas la même importance, le même message à transmettre et à recevoir. La peau, l’enveloppe, n’est qu'une frontière à abolir dans des instants pareils, le conducteur du plaisir physique qui devient la nourriture de l'âme. Alors qu'ici, dans l'eau, le corps est concret. Il est brut, tel quel. Et cela demande du courage de se présenter ainsi, de dire me voici tel que je suis. Aucun artifice, aucune triche. J'aime ces deux moments chacun à leur manière. J'aime tout ce qui nous rapproche et tous les vaisseaux de nos sentiments. J’aime les tourbillons de nos ébats, et le silence de la salle de bain, là où ne résonnent que les dernières gouttes d'eau tombant du robinet de la baignoire, ou le clapotis à chacun de nos mouvements. L’atmosphère donne envie de murmurer, et surtout rien de plus, rien de trop. Juste des confidences, rien qu'entre nous. Alors ces soit disant négociations commencent, même si nous savons pertinemment qu'il n’y a rien à débattre. Nous avons des rêves en commun et des manières de nous aimer à l'infini. Le reste est entre les mains de la nature. Mais cela ne nous empêche pas de stimuler notre imagination jusqu'au jour où il ne s'agira plus de simples souhaits. Je souris et je ris doucement aux paroles de Joanne, elle qui ne peut pas s'empêcher d'être naturellement adorable même lorsqu'elle s'essaie à plus de sensualité. “Oh, parce que j'ai vraiment besoin de le prouver ?” je réponds en arquant un sourcil. Je ne pensais pas qu'un bébé puisse à ce point remettre en question mon titre de chef de famille et de possesseur de la jeune femme. D'autant plus que le domaine en question écarte toute concurrence. Je ne crains donc nullement pour mon titre et ne considère pas avoir besoin de prouver quoi que ce soit. “Je pensais que tu voulais attendre novembre.” je reprends tandis que les mots de ma fiancée laissent songer à quelque chose de beaucoup plus momentané, voire même instantané. Quant à la manière de faire, il était en soi difficile de la planifier, car nous avons toujours été particulièrement spontanés que cela soit en matière de lieu ou d'atmosphère. Parfois même les ébats les plus sauvages connaissaient des retournements de situation, tout comme les échanges les plus tendres peuvent changer de tournure. De là à savoir dans quel état d'esprit nous serons… Je ris à nouveau lorsque Joanne m'appelle par ce titre que nul n'utilise ici bas pour me qualifier, et quand bien même cela arriverait, je le corrigerai comme à l'instant ; “C’est Jamie pour vous. Juste Jamie…” je murmure au bord de ses lèvres après avoir délicatement fait tourner son visage vers le mien, légère et courte contention afin de lui voler un baiser. Puis elle se blottit à nouveau contre moi. Après une courte et silencieuse réflexion, à peine perturbé par les gouttes qui tombent des épaules de la petite blonde, et frôlant machinalement sa poitrine, je reprends tout bas ; “J'aimerais… oui, je souhaite te revoir dans la lingerie que je t'ai offerte à Londres. Ou quelque chose dans ce goût là.” Quelque chose dans lequel elle se sente belle, car cela attise une étincelle de confiance en soi dans son regard qui, là, ajoute réellement de la sensualité à sa simple présence. Il n'est pas étonnant que les hommes s'intéressent à elle lors des galas par exemple ; lorsque Joanne se sent bien, mise en valeur, il y a ce petit plus dans sa posture, sur les traits de son visage. Quelque chose qui la rend plus belle et remarquable encore que le vêtement même qui lui apporte cette sensation. Pour être honnête, j'ai toujours trouvé que la confiance en soi est l'outil le plus attirant, sexy, qu’une femme puisse avoir et utiliser. Néanmoins, la petite blonde avait d'autres stratagèmes. Je l'embrasse au creux du cou, saisissant plus fermement sur son corps, un sein dans une main. “Je peux te rappeler qui est l'homme de la maison si tu y tiens, mais je crois savoir que tu préfères recevoir… un peu de tendresse.” Et au fur et à mesure que les mots frôlent sa joue pâle, l’autre main glisse sur son ventre et plonge entre ses cuisses. Les caresses y sont subtiles, délicates. Juste de quoi éveiller ses sens, sans trop attiser la flamme. De quoi réchauffer l'épiderme et dilater les pupilles. Une fine, légère dose de plaisir, comme un carré de chocolat entre deux repas. Je poursuis à son oreille ; “Cela pourrait durer des jours et des jours, à s'approcher, se chercher, attendre le bon moment. Cela peut attendre, de plus en plus difficilement, jusqu'à ce que ça devienne un besoin, une obsession.” Bien entendu, il n'était pas nécessaire d'intensifier les flatteries au niveau de son entrejambe pour que le temps fasse à lui seul son effet, et dès que la jeune femme lâcha un souffle plus sonore, un soupir plus profond, les caresses cessent et je lui souris le plus malicieusement du monde. “Juste un peu tous les jours “
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Message(#)joamie + days in the sun  - Page 2 EmptyJeu 10 Aoû 2017 - 5:17


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Joanne adorait prendre des bains avec lui. C'était un moment extrêmement tendre, très intime. Elle aimait se savoir tout contre lui, à parler de tout et de rien, ou à somnoler l'un contre l'autre. Il suffisait qu'elle le lui demande, il ne disait jamais non. Cela permettait à Jamie de se détendre après une longue journée de travail, et avoir un moment uniquement avec sa future épouse. Depuis que Daniel était né, ces instants s'étaient raréfiés dans un premier temps, mais ils avaient fini par trouver la bonne combine en allant au bain une fois que le petit commençait sa nuit. Tout était calme, la jeune femme ne saurait décrire la perfection de ces instants. "Je ne sais pas, penses-tu que cela soit nécessaire ?" répondit-elle avec un petit rire, amusé par sa question. De la jalousie, oui, il y en avait. Ce n'était qu'une fois que Daniel dormait que Jamie pouvait approcher la jeune femme sans être perturbé à un quelconque moment. Ils désiraient tous les deux étendre leur famille, avoir un nouvel enfant. "C'est vrai." répondit-elle en s'installant confortablement contre lui, bien songeuse. "Mais si ça se présente avant, je saisirai cette chance." Ils avaient tous les deux bien conscience des difficultés de Joanne à garder un foetus, avant tout. Chaque fausse-couche s'apparentait à un véritable échec chaque fois, mais depuis que Daniel avait vu le jour, qu'il était en excellente santé, Joanne avait retrouvé espoir. "Je suppose que ça viendra lorsque l'on s'y attendra le moins." C'était comme ça, la première fois. Elle savait qu'il n'était pas contre, pas totalement. Joanne avait pensé novembre pour que ce soit après le mariage et qu'elle n'ait pas de désagréments durant les festivités – et elle aurait adoré goûter aux vins minutieusement sélectionnés. Mais elle se disait qu'elle saurait très bien s'en passer si la bonne nouvelle arrivait plus tôt que prévu. La petite blonde souriait toujours lorsqu'elle l'entendait rire. C'était un son si doux pour ses oreilles. Elle le laissait pivoter doucement pour qu'il puisse déposer un doux baiser sur ses lèvres. Même si le jeu du vouvoiement était encore bien présent dans leur relation, il n'aimait pas vraiment qu'on lui rappelle son titre, encore moins que sa future épouse l'appelle ainsi. Il voulait certainement maintenir la proximité qu'il avait avec elle. Joanne trouvait que c'était un peu impressionnant, de marier un Lord, mais cela n'altérait en rien le comportement adopté avec lui. Il exprimait d'ailleurs son envie de la revoir dans le body qu'il lui avait acheté à Londres, ou du moins, un sous-vêtement similaire. "J'ai beaucoup aimé cette soirée-là, à Londres."se souvint-elle. "Le regard que tu avais... Je me suis sentie particulièrement belle, en portant ce body. Il n'y a pas de raison pour que je ne le remette pas." dit-elle avec un sourire qu'il pouvait deviner être malicieux. L'une des mains de Jamie saisit enceinte plus fermement l'un de ses seins. L'autre préférait descendre le long de son ventre pour atteindre son intimité qu'il se mit à caresser avec beaucoup de subtilité. Joanne soupirait, fermait les yeux. Il ne cherchait pas à la pousser à bout, mais il la narguait, il voulait la faire languir comme elle elle était capable de le faire. Jamie susurrait sensuellement à son oreille ses intentions, des paroles, qui, étrangement, avaient aussi leur propre effet. Le rythme régulier de ses caresses finirent par être efficace, si bien que Joanne ne pouvait retirer ses soupirs qui se multipliaient, jusqu'à ce que l'un d'eux devienne sonores. C'était le signal pour Jamie d'arrêter net et d'enlever ses doigts de son entrejambe. La frustration ressentie par Joanne était indescriptible, elle en soupirait même. Jamie était particulièrement fier de son coup. La jeune femme finit par se retourner pour être face à lui, à califourchon. Elle la voyait, la satisfaction dans son regard, dans son rictus malicieux. "Tu me ferais attendre si longtemps, vraiment ?" lui demanda-t-elle d'un air taquin, la voix suave. Le regard de Joanne était presque vitreux, totalement envoûté par le désir qu'elle ressentait rien qu'à l'idée de le sentir tout contre lui. "Toi, tu résisterais ? Tout en sachant que j'ai terriblement envie de toi, là, maintenant ?" Son bassin effectua de très légers mouvements, tout en sensualité, ce qui fit office de caresses sur la virilité de son fiancé. Elle l'embrassait langoureusement, elle dévorait la moindre parcelle de ses lèvres, jusqu'à ce qu'elle s'arrête net. "Sans rancune." lui souffla-t-elle, avant de se lever et de sortir du bain en s'enveloppant dans une serviette, malicieuse à souhait. "Tu me rejoins ?" lui souffla-t-elle avant de quitter la salle debain. Elle se rendait dans la chambre parentale. Il avait mentionné le body acheté à Londres et Joanne l'avait emmené pour le weekend. Dès qu'il venait dans leur résidence secondaire, elle aimait emporter avec elle un peu de lingerie, dans lequel elle se sentait particulièrement bien et belle. Joanne se séchait alors rapidement afin d'enfiler le body en question avant que Jamie ne la rejoigne dans la chambre. Elle restait assise au bord du lit, les jambes sensuellement croisées. La petite blonde aimait véritablement cette tenue. Elle gagnait en confiance, elle se trouvait sensuelle, attirrante, peut-être même sexy. Son fiancé finit par réapparaître, avec pour seul vêtement une serviette autour de sa taille. Joanne avait tout le loisir d'admirer son torse qu'elle trouvait parfaitement sculpté. "Il suffisait de le demander." dit-elle avec un sourire mutin, en parlant du body qu'il semblait particulièrement aimer – ce qui était normal, puisqu'il l'avait choisi. Elle passait ses dents sur ses lèvres inférieures. "Le besoin, je le ressens déjà. Que faut-il faire pour que ça devienne une obsession ?" lui demanda-t-elle, avec un éclat tout particulier dans son regard.
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Message(#)joamie + days in the sun  - Page 2 EmptyLun 14 Aoû 2017 - 9:35


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Malgré le travail et la fatigue, malgré un bébé et tout ce qui va de paire avec cette responsabilité, ce chamboulement dans nos vies, il y a toujours de la place pour les jeux, pour la tendresse, pour la malice et la complicité. Je suis heureux que Joanne et moi ne nous soyons pas perdus de vue suite à l'arrivée de Daniel, comme cela est le cas de trop nombreux couples qui ne parviennent pas à passer le cap de la première année de leur enfant. Et j'ai parfaitement conscience que cela est le fait des efforts de ma fiancée, elle qui se donne tant afin que notre foyer soit un lieu de paix pour chacun d'entre nous. Elle pense à tout, soigne tout, et prend soin de notre garçon qui en demande sûrement beaucoup, petit koala si souvent accroché à elle, puits sans fond d'affection -un peu comme son père il faut l'avouer. Et c'est donc uniquement grâce à elle que tout ceci tient bon, que tout tourne rond, elle, les fondations de notre famille, bien plus qu'elle ne l'avouera jamais. C'est parce qu'elle pense à toutes les grandes choses, et les petites choses, que ces moments nous sont permis et que, six mois après le plus grand bouleversement que nous ayons pu connaître jusqu'à présent a débarqué, nous faisant passer de couple à famille, la flamme brûle encore, plus ardente et plus belle. Ainsi, rien n'a changé entre nous, ou presque ; peut-être que j'aime Joanne encore plus qu'avant, mieux qu'avant, parce qu'elle a fait de moi ce que je n'aurais jamais pu espérer être si elle n'avait pas été mise sur mon chemin. Je l'adore, je chéris notre complicité et chaque moment, chaque geste tendre, chaque preuve d'affection, le moindre baiser, le moindre regard, le moindre sourire. Il reste encore quatre mois avant le mariage, cela semble si imminent et pourtant si lointain, presque irréel. Un but, un rêve auquel on se refuse de croire avant de l'avoir atteint, car il se peut qu'il demeure à jamais hors de notre portée, même lorsqu'il semble s'approcher de plus en plus. Ce qui était plus vrai que je n'aurais pu le penser à cet instant. Malgré cela, nos têtes sont bourrées de toujours plus d'aspirations, nos regards portés vers un futur trop évident, trop facile. Plus d'enfants, plus de bonheur, ne sachant s'ils étaient conçus pour que nous les aimions toujours plus, ou pour que eux compensent nos insécurités et notre besoin maladif d'affection. Comme si nous créions nous-même les pièces du puzzle qui nous manquent. Et le temps, le lieu, la manière dont ils sont conçus, est-ce que cela a la moindre importance en réalité ? Cela en a pour Joanne, alors pour moi aussi. Même si nous savons que la nature joue rarement selon nos termes. Même si nous n'en avons pas vraiment, de termes. De toute manière ces prétendues négociations n'étaient supposées être qu'un jeu. Le genre de jeu dont nous connaissons bien la finalité, mais nous faisons toujours les surpris -peut-être parce que nous parvenons encore à nous surprendre par quelque moyen à chaque fois. Cela fait assez longtemps que le jeu n'a pas consisté à se faire languir. Nous avions eu cette longue période de notre relation où tout l'intérêt de nos ébats était de savoir qui craquerait le premier, qui avait le dessus sur l'autre -bataille qui n'avait aucun sens, ni jamais aucun gagnant. Et peu à peu il n'était plus question de dominer, mais de donner. Uniquement donner, transmettre, échanger ; c'est à qui saura le mieux transcrire son amour sur le corps de l'autre, à qui saura utiliser ce langage sans mots, cette danse sensuelle. Je fais de Joanne une poupée de souffles et de soupirs sous mes doigts, je sens sa tête s'alourdir sur mon épaule et mes muscles frémir parfois. Ce genre de pouvoir, d'influence, apporte son propre genre de satisfaction, d'excitation. Et lorsque la jeune femme fait volte face en planifiant la vengeance de sa frustration, c'est sur mon entrejambe déjà demandeuse qu'elle se déhanche pour me donner envie de plus en m'embrassant à pleine bouche, sans me laisser le moyen de riposter -pas que je le veuille. Puis elle s'arrête net, sort du bain et s'enroule dans une serviette. « Mais… déjà ?! Non, Joanne, reviens... » Elle est déjà partie, malicieuse comme tout, ne me laissant pas le choix que d'avorter un bain qui était si plaisant. Je soupire, dépité, et je quitte à mon tour l'eau encore trop chaude pour être ainsi gâchée, je noue une serviette à ma taille sans avoir besoin de sécher mes cheveux encore secs. C'est sans conviction que je traîne un peu des pieds jusqu'à la chambre, et la surprise n'en est alors que plus grande lorsque je tombe nez-à-nez avec Joanne dans la chambre, toute apprêtée dans la lingerie que nous évoquions justement. La mâchoire m'en tombe un instant, puis je souris nerveusement. Je pourrais rester là à l'admirer une heure ou deux. Je pourrais attraper une toile et des pinceaux et la peindre telle qu'elle est à cet instant pour toujours m'en souvenir. Mais ce n'est pas ce qu'il se passera, et sa superbe silhouette ainsi mise en valeur, son air mutin et la brillance de ses yeux bleus, sont déjà précieusement gardés dans un coin de mon esprit. Alors j'approche, lentement, les lèvres pincées par l'envie, par la satisfaction de pouvoir lui retirer tout ceci et la faire mienne par la suite avant même que cela ait eu lieu. Parfois les projections de l'esprit suffisent à faire leur effet. Parfois il n'en faut pas plus, pour créer une obsession. « Il faut le vouloir plus que ça, plus que le besoin. » je réponds tout bas en posant mes genoux à terre, entre les jambes écartées. Je me penche vers son cou pour y déposer quelques baisers bien appuyés, les mains glissant sur ses cuisses. Alors que les baisers qui sont parsemés sur son corps en dentelle poursuivent leur chemin de long de ses courbes, Joanne tombe progressivement allongée sur le lit. « Il faut que tu sentes que si tu n'as pas ce que tu désires, son coeur pourrait exploser dans ta poitrine. » je reprends, déposant mes lèvres sur sa poitrine, entravé par le tissu qui est autant une frustration qu'un avantage pour moi. Car elle peut deviner la chaleur de ma bouche, mais pas la sentir épouser sa peau chaude. Et cela est toujours le cas lorsque mon visage termine entre ses jambes, pendant aussi longtemps qu'une pointe de fourberie m'inspire de la frustrer ainsi avant d'enfin dégager le tissus qui me sépare de son intimité et lui donner de véritables caresses du bout de la langue et des lèvres.
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joamie + days in the sun  - Page 2 3180130893 Elle se doutait bien que Jamie allait être un brin triste en devant quitter l'eau chaude de la baignoire de si tôt. Il aimait s'y prélasser pour détendre chacun de ses muscles, parfois un peu trop crispés ou tout simplement partager un moment d'intimité avec sa fiancée. Les bains passés seuls n'étaient pas vraiment dans leurs habitudes depuis qu'ils étaient ensemble. Il fallait que l'autre soit là, même s'ils connaissaient à force l'issue évidente de ce moment de couple. Mais cette fois-ci, la jeune femme transgressait un peu les règles, cherchant toujours à surprendre un peu plus Jamie, même si cela le forcer à traverser un instant de déception. Elle s'était donc vêtie du body qu'il lui avait acheté à Londres. Il fondrait sur place en la voyant, elle le savait. Cela devait compenser la frustration de ne pas pouvoir rester dans le bain plus longtemps. Sur le momet, il ne semblait pas pouvoir y croire. Il restait planté là, devant elle, la bouche entrouverte. Lui faire cet effet là était particulièrement satisfaisant pour elle. Jamie n'avait jamais aimé les surprises, et pourtant, Joanne adorait le surprendre de temps en temps. Il l'admirait de la tête au pied, la dévorait du regard. Tout comme elle pouvait le contempler, ayant toujours adoré le voir torse-nu. Cela lui donnait juste l'envie de le débarrasser de cette serviette, de pouvoir admirer un corps qu'elle avait toujours toruvé parfait et qui la faisait systématiquement fondre comme neige au soleil. Quelle idée, de vouloir dormir torse-nu systématiquement. Le bel homme s'approchait avec une extrême lenteur, le regard envieux, les lèvres pincés. Elle passait ses dents sur sa lèvre inférieure en le voyant. Plus il s'approchait, plus elle sentait les battements de son coeur s'accélérer de plus en plus. Joanne se sentait presque fiévreuse. Elle ressentait un léger picotement au bord de ses lèvres. Jamie se mit à genoux devant elle, entre ses jambes. Le savoir là soulevait son coeur dans sa poitrine, sa respiration devenait déjà haletante à l'idée de savoir ce qu'il comptait faire. Parce qu'elle savait, ils se connaissaient suffisamment pour pouvoir anticiper certains gestes d'amour, mais parfois pas assez pour se faire surprendre de façon agréable. Jamie voulait lui faire ressentir quelque chose qui allait bien au delà de l'envie, du besoin, de la nécessité. Il avait une stratégie bien précise en tête – parce malgré le désir ardent qu'il ressentait pour elle, ses gestes étaient parfaitement mesurés et calculés –, en ne se concentrant que sur les zones érogènes de la jeune femme. Il commençait par embrasser son cou. Les doigts de Joanne se glissèrent délicatement dans ses cheveux bruns. De longs soupirs s'échappaient déjà à travers sa bouche à peine entrouverte pendant qu'elle penchait légèrement la tête sur le côté, les yeux fermés. Les mains bien chaudes de Jamie effleuraient la chair de ses cuisses. Sentant ses propres bras faiblir, la jeune femme s'allongea doucement sur le lit pendant que son amant se plaisait à parcourir son torse de baiser. La dentelle, bien qu'elle soit particulièrement fine, faisait office de barrière au contact des lèvres de Jamie sur la peau porcelaine de sa douce. Elle sentait l'appui de sa bouche sur sa peau, un peu de sa chaleur, mais pas la douceur. Des caresses agréable, mais particulièrement frustrant. Surtout lorsqu'il se concentrait sur sa poitrine. Puis Jamie continuait son trajet jusqu'à la partie de son corps qu'il convoitait. Là encore, il préférait le tissu bien en place dans un premier temps. Mais les caresses qu'il lui avait préalablement faites dans le bain rendait cette zone déjà particulièrement sensible. De légers spasmes animaient de temps en temps son bassin. L'une de ses mains était toujours mêlées à ses mèches de cheveux, appuyant légèrement, exprimant ainsi l'envie –ou le besoin ?– qu'il passe à l'étape supérieure. Mais Jamie prenait son temps, décidant lui-même des délais afin de faire cumuler en Joanne la frustration nécessaire. Ce n'était peut-être qu'à charge de revanche, car elle était particulièrement douée pour faire languir son futur mari. Celui-ci décid enfin, au bout de longues minutes, de caresser à même l'intimité de Joanne. Celle-ci gémissait de plaisir, tandis que ses doigts serraient entre eux quelques mèches de cheveux. Il savait parfaitement ce qu'il fallait faire pour éveiller ses sens, pour la rapprocher rapidement de ce point de non-retour. Mais là, il mesurait chaque baiser, chaque caresse avec sa langue. Il ne voulait pas encore la faire jouir, mais la maintenir aussi longtemps que possible dans cette phase où l'on sentait le plaisir monter en flèche. Joanne sentait ces bouffées de chaleur montrer en elle. Ses pupilles se dilataient au possible et son bassin effectuait de lui-même ces quelques mouvements particulièrement sensuels. Elle prononçait de plus en plus régulièrement le nom de son amant dans un soupir. Elle avait l'impression que son coeur se gonflait de sang, encore et encore, créant en elle cette sensation de pression, peut-être même d'oppression. Si Jamie voulait la mettre totalement à sa merci, il y parvenait avec brio. Cela éveillait en elle comme un côté un petit peu sauvage, un peu bestial, asservi à ce besoin de s'unir à lui, d'être au plus proche de son corps. Ne sachant plus trop quoi faire de son corps, elle se redressait, et le regardait faire quelques instants avant de prendre son visage entre ses mains pour qu'il se redresse. Là, elle l'embrassa avec une fougue qu'on ne lui connaissait pas vraiment, tout en entraînant Jamie dans sa chute lorsqu'elle s'allongeait dans le lit. Le coeur sur le point d'exploser en elle, elle le ressentait bien. Ils changeaient de position, Joanne se trouvait désormais sur lui, sans décoller des lèvres des siennes. Ses mèches blondes étaient en bataille, les pommettes de ses joues biens rosées, son regard particulièrement pétillant. "A ton tour." lui susurra-t-elle tout près de son oreille, entre deux soupirs. L'éclat de ses yeux était malicieux, envieux, peut-être même un peu sauvage. Elle parsemait son torse de baisers pendant que l'une de ses mains dégageaient le dernier tissu qui le recouvrait. Sa bouche atteignit ensuite sa virilité, qu'elle se mit à caresser à son tour sans timidité et sans réserve, mais toujours en montrant une délicatesse qui lui était propre et dont elle ne parviendrait jamais à véritablement se défaire.
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Message(#)joamie + days in the sun  - Page 2 EmptyMar 15 Aoû 2017 - 21:19


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Un instant le monde se brouille, et tout se mélange. Les sensations, le rythme de mon coeur, le contact de sa peau, sa chaleur, ses baisers. Les souffles sont un écho lointain et quelques gémissements éclatent dans le silence. Tout est à la fois flou, et si net, si palpable et pourtant, tel un mirage, je ne peux l'atteindre du bout des doigts. Le corps de Joanne est une brume rose et tiède qui me frôle, et je discerne à peine son sourire, l'éclat de ses yeux bleus. Les minutes se mêlent entre elles, le temps perd son sens et crée une fissure dans la réalité ; je suis entre ses jambes, je suis sur le lit, elle est en dessous et au-dessus tout à la fois, et je ne sais plus qui gémit, qui embrasse l'autre, si ses mains parcourent mon dos, ma virilité ou mes cheveux, si son visage est près du mien, parcourt mon torse, si elle flatte toujours mon entrejambe ou si nos êtes sont déjà scellés. Le plaisir est à la fois naissant et à son paroxysme, je crois céder et désirer un peu plus à la fois, et même les mouvements, tantôt saccadés, tantôt ralentis, sont victimes de cette distorsion d'une dimension illusoire. Je ne sais plus, et la scène perd son sens, le mirage faiblit ; je ne sais plus, mais tout paraît de moins en moins réel. Je suis ébloui par la perfection du moment, par toutes ces sensations, ces émotions qui me font trépasser ; et peu à peu mon coeur se vide de cette exaltation, tandis qu'une ombre dévore peu à peu le corps nu de Joanne, et le mien, et cette obscurité s'installe, et les murmures meurent. J'ouvre les yeux sur le plafond sombre de ma chambre. Je tourne la tête vers l'oreiller froid. D'une main, j'essuie de mon front la sueur de cette chaleur imaginaire. Mais mon coeur bat toujours la chamade, ma respiration est toujours décadente, et cela est bien réel. Dans le doute, je me redresse ; mon regard glisse sur le mobilier de cette pièce qui est bel et bien ma chambre de Bayside, et non celle de l'ancienne maison de campagne. Et il n'y a jamais eu personne ici. Personne d'autre que moi. Je loge mon visage entre mes mains, le temps de me remettre de mes émotions. C'était si réel. Cela l'a été, un jour. Et cela est encore si vif dans ma mémoire, si présent. Si plaisant dans le monde des rêves, et soudainement, si douloureux. Je finis par remarquer le poids de Ben allongé près de mes pieds, sur le lit. Je glisse mes doigts dans ses poils, comme si ce contact m'apaiserait. A quoi rêve-t-il, lui ? Je cherche Milo du regard, mais il n'est pas là. En quittant mon lit afin de me mettre en quête d'un verre d'eau dans la cuisine, je le trouve dans le salon, les quatre fers en l'air, ses pattes agitées laissant deviner que ses songes portent évidemment sur tous les jeux auxquels il s'est adonné pendant la journée. L'eau fraîche ne me fait pas oublier ce rêve, mais les effets se dissipent. Néanmoins, j'ai toujours son visage juste derrière les paupières, et je vois son sourire malicieux dès que j'ai une seconde d'absence. Je sais que lorsque je retournerai me coucher, elle sera à nouveau là. Au seul endroit où elle est encore à moi. Je retourne me coucher, résigné. Il m'est toujours aussi simple de m'endormir ; ainsi la maison reprend forme tout autour de moi, le lit change, les rideaux, même les odeurs, et peu à peu le poids de la tête de Joanne s'installe sur mon épaule, son petit corps en sueur blottit contre moi, et son souffle chaud frôlant ma peau. Mon esprit revient après la guerre, pendant ces longs moments de tendresse qui suivaient nos ébats. Machinalement, mon pouce caresse son épaule. Je l'embrasse sur le front. Daniel dort toujours dans la chambre d'à côté. La nuit est tombée ici aussi. Encore trop conscient de l'illusion, mon coeur se serre si fort qu'il en est douloureux. J'étreins un peu plus la jeune femme et je redresse son visage. J'ai toujours adoré la brillance de ses iris bleus après l'amour, la manière dont elle me regardait et me murmurait parfois quelques mots tendres avant de dormir. Et désormais tout n'est accessible que dans ces souvenirs. Comment ai-je pu ruiner tout ceci, mettre fin à des instants pareils ? Comment ai-je pu la perdre ainsi ? Je l'embrasse délicatement, le coeur battant sur une triste mélodie. « Je t'aime tant... » je murmure au bord de ses lèvres, sachant qu'elle disparaîtra quand le réveil sonnera dans le monde réel. Puis je me blottis à mon tour tout contre elle, et je ferme les yeux en écoutant sa respiration.
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Message(#)joamie + days in the sun  - Page 2 EmptyMar 15 Aoû 2017 - 22:39


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Les pommettes en feu, Joanne se réveillait dans un sursaut. S'étant assise bien trop vite dans son lit, elle fut prise de vertige et contrainte de reposer la tête sur son oreiller. C'était comme si elle sentait encore toutes ces émotions en elle, sur l'ensemble de son corps. Comme s'il venait de la toucher, de l'embrasser au creux de son cou. Elle était même un peu essoufflée. Troublée par ces images aussi nettes et précises, Joanne était incapable de définir le rêve et la réalité. Le tout paraissait particulièrement vrai, en pourtant. Un léger picotement recouvrait ses lèvres, réalisant qu'elle rêvait tant d'embrasser celles de Jamie à ce moment là. Une période bien trouble. Elle passait une main dans ses cheveux avant de verser quelques larmes de regrets et de culpabilité. Ces images qui défilaient dans sa tête étaient tout aussi agréables que douloureuses. Une fois les vertiges passés, Joanne se redressa une nouvelle fois. Les yeux à peine ouverts, elle tendait l'oreille pour voir si Daniel n'était pas réveillé. Mais aucun bruit. Les chiens devaient certainement dormir ensemble dans leur panier, le calme le plus plat. La maison de campagne lui manquait énormément, Joanne s'y était attachée avec plus que de raison. Elle avait l'impression qu'elle ne s'y était pas rendue depuis des années, mais ce n'était qu'un an auparavant. Hassan savait que les sentiments qu'elle éprouvait pour Jamie était toujours très fort. Cela aurait pu être un argument suffisant pour qu'il ne veuille plus s'essayer à quoi que ce soit avec elle, mais non. La jeune femme, comme à son habitue, peinait à retrouver le sommeil. Mais elle avait bien conscience qu'elle devait se rallonger et se reposer pour avoir un minimum d'énerger en allant au travail le lendemain. Elle fermait les yeux et finit par s'allonger à nouveau, mais au lieu de retrouver son oreille, elle était tout blottie contre Jamie. Leur corps était recouvert de sueurs, ils étaient essoufflés, mais comblés. D'abord perplexe, elle retrouvait vite le plaisir d'être ainsi collée à lui. Jamie l'embrassait ensuite tendrement, soufflant quelques mots d'amour qui la faisaient sourire. Ca lui faisait tellement plaisir, de les entendre. Elle se redressa un petit peu, sa tête appuyée sur l'une de ses mains, pour pouvoir continuer de l'embrasser avec la tendresse qu'il lui connaissait. L'une de ses jambes glissa ensuit de l'autre côté de Jamie, elle se retrouvait ainsi sur lui sans avoir quitté ses lèvres un seul instant. Gênée par quelques unes de ses mèches de cheveux, elle les glissa derrière son oreille. "Je t'aime aussi. Je t'aime tellement." lui souffla-t-elle. "Et je t'aimerai toujours, quoi qu'il advienne." Elle voulait lui transmettre ce message, elle voulait le lui dire, plus que tout. N'ayant absolument pas sommeil, elle continuait de l'embrasser, inlassablement. Ses mains étaient posées au niveau de son cou. Mais elle ne voulait pas perdre une miette de ses lèvres, elle voulait continuer autant qu'elle le désirait, sans bébé jaloux dans les parages. Là, elle était tout à lui et lui tout à elle. "Promis, le prochain bain durera plus longtemps." dit-elle entre deux baisers, avec un petit rire. "Aussi longtemps que tu le voudras." lui assura-t-elle en caressant l'arête de son nez avec le bout du sien. "Avec... un massage en cadeau bonus, pour me faire pardonner. d'avoir écourté la baignade de ce soir." Joanne n'avait pas les mains bien musclées mais il semblerait que son fiancé apprécie tout particulièrement ses massages malgré tout. Le simple contact de ses doigts détendait ses muscles. "J'ai encore acheté de nouvelles huiles, et c'est fait pour être utilisé." dit-elle avec un sourire malicieux. Elle avait toujours aimé masser, ou du moins, caresser. Retrouvant sa place initiale, Jamie revenait se blottir tout contre elle. Joanne l'entourait de ses bras, il avait son visage au creux de son cou. Malgré la différence de gabarit, il semblerait que ce soit elle qui le protège. L'une de ses mains caressait ses cheveux, l'autre son dos. Elle chantonnait tout bas une mélodie que sa grand-mère lui chantait quand elle était petite. Joanne ne se souvenait plus du titre, ni des paroles. Mais c'était doux, agréable, l'ambiance s'y prêtait. Elle ne voulait toujours pas dormir, bien qu'elle sentait la tête de Jamie s'alourdir peu à peu. Elle poursuivait ses caresses, s'assurant qu'il soit bien serein durant son sommeil. A son tour de veiller sur lui, pendant de longues heures. Une très grande partie de la nuit était déjà passée lorsqu'elle parvint à fermer les yeux et à s'assoupir paisiblement. Ce n'était pas tant le jour qui la réveillait, mais plutôt le fait de sentir de n'avoir plus personne à côté d'elle dans le lit. Rêvait-elle encore ? Ou bien venait-elle de ré-atterrir à Toowong ? Elle peinait à ouvrir ses yeux bien fatigués, mais elle fut rapidement soulagée en devinant la silhouette de son amoureux tenir leur trésor le plus précieux dans ses bras. "Je ne l'ai même pas entendu..." marmonna-t-elle en refermant les yeux. C'était extrêmement rare, qu'elle ne l'entende pas. Elle remontait le drap jusqu'à ses épaules dénudées, ayant soudainement un peu froid. Dès que Jamie s'allongea, Joanne se blottit tout contre lui, encore bien endormie. Surtout qu'ils ne pouvaient pas traîner éternellement au lit le matin-là, il devait aller voir le pâtissier pour le gâteau de mariage. Joanne n'avait aucune idée de l'heure qu'il pouvait être. Elle redressa la tête pour voler un baiser à Jamie. "Bonjour, mon amour." Au tour de Daniel d'avoir droit un bisou sur la joue avant qu'elle ne vienne reposer sa tête sur le torse de Jamie pour somnoler encore un peu.
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Message(#)joamie + days in the sun  - Page 2 EmptyMer 16 Aoû 2017 - 0:10


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"Et je t'aimerai toujours, quoi qu'il advienne." Ici et maintenant, ce n'est pas encore un mensonge. Peut-être qu'elle est sincère, qu'elle y croit. Peut-être aurait-elle aimé que ce soit vrai. Difficile à dire. Mais je lui souris malgré tout, car ici et maintenant, j'y crois moi aussi. Je crois qu'il n'est rien qui puisse empêcher ce mariage de se faire. Nous l'avons mérité après tout. Nous avons bien assez traversé pour y avoir droit. Et n'est-ce pas ce à quoi sommes destinés ? N'est-ce pas ce qui doit être ? « Moi aussi... » je murmure tendrement avant de répondre à son baiser. Mes mains sur son visage le gardent près de moi autant que possible. La fatigue est présente, l'heure tardive, mais nous traînons et nous prélassons dans ces gestes d'amour, baignant dans la certitude que cela ne peut pas prendre fin du jour au lendemain. Je ris doucement lorsque la jeune femme évoque le bain qu'elle a écourté. La frustration en valait la chandelle, elle est pardonnée, mais si elle tient à s'excuser encore une fois, avec un massage en prime, je ne risque pas de refuser. « Vous vous montrez plutôt douée en négociations, miss Prescott. » dis-je avant de lui voler un denier baiser. Elle se rallonge près de moi, et je me loge dans ses bras à mon tour. Ses caresses dans mes cheveux me bercent autant que sa voix qui fredonne une mélodie. Je ne tarde pas à trouver le sommeil, et le matin est aussi vite arrivé. Lorsque j'ouvre les yeux, je suis toujours collé à elle, et elle dort profondément. Je ne bouge pas, je l'observe. Malgré sa joue toute écrasée sur l'oreiller, elle est adorable. Au bout de quelques minutes, je quitte le lit avec autant de discrétion que possible, car Joanne a le sommeil bien plus léger que le mien, et bien plus court également. Je trouve dans la chambre mon pantalon de pyjama que j'enfile sans un bruit, puis de me glisse dans le couloir et la laisse dans un parfait silence. En marchant d'un pas feutré jusqu'à la chambre de Daniel, je m'étire les bras et le dos. Même si dormir enlacé par quelqu'un est agréable, ce n'est pas la position la plus confortable qui soit, et ma nuque me le rappelle bien. Une fois auprès du berceau de mon fils, je le découvre les yeux déjà grands ouverts, là, entouré de peluches et bien emmitouflé dans sa turbulette, se racontant des histoires, ou constatant simplement les formes et les textures. Lorsque je me penche vers lui, son regard translucide se pose sur moi immédiatement ; il semble me reconnaître instantanément, et se dire « tiens, papa est là ». Alors il m'adresse le plus mignon des sourires. Je le prends dans mes bras, et avant tout chose, le garçon est affublé d'une couche propre. Diverti par son doudou, il se laisse faire volontiers, puis s'agrippe à moi lorsque j'ai terminé. Joanne adorerait sûrement de se réveiller avec ses deux hommes auprès d'elle, alors je porte le petit jusqu'à notre chambre ; une fois la porte ouverte, je devine la jeune femme émergeant difficilement. « J'étais juste réveillé plus tôt, et je suis allé le voir dans sa chambre. Il jouait sagement dans son lit, sans faire un bruit, comme le bébé parfait qu'il est. » dis-je en approchant puis en me glissant sous nos draps. J'intercepte le baiser de ma fiancée et accepte d'être utilisé comme gros oreiller pour tout ce beau monde. « Bonjour. » Nous traînons là un moment, Daniel allongé sur mon torse, Joanne blottie contre moi, et moi caressant tantôt la joue de l'un ou le dos de l'autre. L'heure tourne, mais nous pouvons rester encore un peu ; c'est lorsque je me surprends à somnoler à mon tour que je sursaute légèrement et prends connaissance de l'heure. « Je ne veux pas être rabat joie, mais nous devons être chez le pâtissier dans trente minutes. » Et lorsque l'on a un bébé, la définition de trente minutes change radicalement et passe d'un laps de temps parfaitement convenable pour sauter dans ses vêtements et se donner une allure correcte à course contre la montre à peine suffisante pour habiller le petit. Autant dire que nous sautons du lit. Je me charge de Daniel, chantonnant pendant que je l'apprête ; « On va manger des gâteaux, des petits, des gros, à la fraise, au chocolat... » Et il rit, sûrement sans savoir pourquoi, ou parce que les chaussettes lui chatouillent les pieds. En un temps record, nous sommes tous dans la voiture, Daniel bien attaché dans son siège auto, et le moteur vrombissant en bas de l'allée. Nous y serions sûrement allées à pied si nous nous y étions pris plus tôt ; pour cette fois, pas de balade. Nous arrivons à la boutique avec un peu de retard, mais rien qui puisse vexer le pâtissier qui nous accueille avec le sourire et accepte nos plates excuses. Depuis que nous avons Daniel, je crois bien que nous ne sommes jamais à l'heure où que ce soit. Nous sommes invités à nous rendre dans la cuisine, là où sont disposées un tas de petites portions pourtant si bien présentées que le simple fait de voir tout le mal que l'homme s'est donné pour nous offrir cette gamme de choix donne envie de tout goûter et acheter un grand format de chaque. « Pour la dégustation, je vous ai fait de touts petits gâteaux avec des goûts différents, et pour la forme, je vous ai fait quelques croquis que nous pourrons voir après. » Pas de catalogue tout fait que l'on sert à tous les couples du coin ; seulement de l'imagination et de la créativité, avec une pointe de dévouement et d'envie de faire plaisir. Ainsi, voir nos sourires fait grandir celui du pâtissier qui reprend avec enthousiasme ; « Nous avons de tout puisque vos instructions étaient assez libres. Cela va du tout chocolat à la mousse de fruits avec différents enrobages, pâte à sucre, ganache, glaçage... il y a des choux bien sûr. » Je retiens une grimace ; il y a bien assez de possibilités pour que j'échappe aux choux, et s'ils sont bons, peut-être seront-ils à considérer. Mais je me sens plutôt inspiré par la portion à la mousse de fruits exotiques. Daniel, les yeux ronds, ne sait où donner de la tête. Lui aimerait sûrement tout, mais pour ses parents, un nouveau genre de négociations s'annonce, moins plaisantes que celles de la veille.
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Message(#)joamie + days in the sun  - Page 2 EmptyMer 16 Aoû 2017 - 1:31


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What I'd give to relive just one, undo what's done and bring back the light

Joanne pensait ces mots. C'était toujours bien le cas, dans son sommeil. En dehors des regrets de la culpabilité ressenti en se rappelant de ce moment là, il y avait l'amour. Elle l'aimait toujours, elle savait qu'il refusait cet amour tant qu'elle aurait des sentiments pour Hassan. Elle espérait tellement, qu'il le sache, qu'il le ressente, où qu'il soit. Retournée dans son rêve, dans ce si beau souvenir, elle trouvait largement matière à se faire pardonner pour avoir écourter leur moment d'intimité dans l'eau chaude. "J'ai eu un excellent professeur." dit-elle avec un large sourire, malicieuse au possible. Après encore un moment de tendresse, ils dormaient tous les deux. Avec le petit, le réveil était toujours matinal mais il semblerait que Jamie ait ouvert les yeux avant tout le monde, même avant Joanne, qu'il ne voulait pas perturber. Déjà qu'elle dormait peu – et jamais assez –, Jamie se fit le plus silencieux possible pour prolonger au maximum son sommeil. Il réapparut quelques minutes plus tard avec leur bébé aux fesses propres. Elle sourit lorsqu'il racontait que Daniel était déjà réveillé, à attendre patiemment qu'un de ses parents vienne le chercher. "Un bébé parfait, oui." dit-elle avec un large rictus. Tout le monde se réinstallait confortablement dans le lit, permettant à la petite blonde de somnoler davantage. Le temps passait beaucoup trop vite dans ce cas, si bien que le coeur de Joanne ne fit qu'un bond lorsque son fiancé précisa le temps qu'il leur restait pour se préparer. Branle-bas de combat, tout le monde se levait du lit, plus ou moins réveillé, afin de s'habiller au plus vite. Joanne se donnait juste le temps de passer un cou de peigne dans ses cheveux en bataille avant de récupérer son sac et d'être dans la voiture. Le trop plein d'énergie utilisé en si peu de temps provoquait quelques vertiges à la jeune femme une fois qu'elle était assise dans la voiture. Cela ne dura qu'une poignée de minutes. Malgré le retard, le pâtissier accueillit la petite famille chaleureusement et la conduisit jusqu'à la cuisine, où ils pouvaient s'asseoir. Joanne était étonnée du nombre de portions différentes qu'il avait pu faire. L'éventail des choix était considérable. "Vous vous êtes donné tant de mal." dit Joanne tout bas, le regard plein d'admiration pour l'artiste – parce que même ces toutes petites portions étaient merveilleusement bien présentées, et oui, les pâtissiers étaient aussi des artistes à ses yeux. Même si Jamie ne le montrait, elle devinait son insatisfaction à voir que des choux étaient également proposés. Elle savait d'avance qu'elle pouvait tirer un trait sur cette recette française qu'elle aimait tant. Joanne appréhendait beaucoup parce qu'elle se doutait bien qu'il y allait avoir quelques tensions durant ce moment. Il fallait faire des choix et ils avaient des goûts parfois foncièrement différents. C'était loin d'être gagné. Joanne goûtait alors la mousse aux fruits exotiques, qu'elle trouvait un peu trop sucré. Elle optait ensuite pour un cheesecake avec un fond à base de biscuit émietté et de chocolat, et décoré par une ribambelle de fruits rouges. Joanne avait adoré celui-ci. Il y avait également des part de tartes, avec différents fruits – celles que Joanne préférait était celle aux prunes et celle aux noix de pécan. Il avait également fait un gâteau à base de mousse au chocolat, mais aussi des brownies, des fondants encore tièdes. Joanne restait bien silencieuse, dégustant un maximum de choses le temps de faire son propre avis. Bien évidemment, elle s'était tout de même permise de goûter un chou. Si elle n'en avait pas droit à son mariage, autant qu'elle en profite lorsqu'elle le pouvait. "Une préférence ?" demanda finalement le pâtissier, curieux de savoir ce qui pouvait plaire au couple. "Je dois avouer que j'aime un peu trop de choses parmi vos suggestions." dit Joanne avec un rire nerveux, finissant l'une des assiettes. "Le plus difficile sera de faire concorder nos goûts." dit-elle en lançant un regard complice malgré tout à Jamie. Cela allait prendre du temps mais ils allaient bien finir par se mettre d'accord. "Quel est votre dessert préféré ? Pas parmi ce que je vous ai proposé, mais... Dans votre vie de tous les jours, si vous voulez faire un dessert et que vous savez que ça plaira à toute votre famille, que feriez-vous ?" "Des gaufres." répondit Joanne sans la moindre hésitation. "Pour ce qui est à mettre dessus, ça dépend des jours, mais les gaufres sont le péché mignon de notre famille." Elle rit doucement. "Et bien, pourquoi ne pas en faire à votre mariage ?" suggéra-t-il, comme s'il s'agissait d'une évidence. "Rien ne vous empêche de choisir d'autres gâteaux à côté, mais si les pièces montées habituelles ne sont pas votre tasse de thé, je peux tenter de faire preuve d'une pointe d'originalité en utilisant les gaufres pour faire une pièce montée. Ou bien avoir un pâtissier qui en fait cuire sur place et qui les orne au bon vouloir des invités. Nous pouvons faire des coulis, de la chantilly maison, une ganache... toute sorte de possibilités." Il épluchait toutes les idées qui lui venaient en tête, en toute spontanéité. "Vous m'aviez dit que vous teniez à organiser un mariage qui vous ressemble, qui soit original, alors autant se baser sur vos goûts à vous. Et rien ne m'empêchera de faire quelques tartes, quelques gâteaux ou mousses qui vont auront marqué."
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