Certes, je ne parlais pas d’un sujet qui pouvait convenir à une petite fille. Mais en même temps, depuis que j’ai réussir à partir de la maison familiale, j’étais devenue l’opposée de ce que j’avais pourtant toujours détester. Le cerveau est parfois si complexe, je n’ai même pas chercher à l’analyser. J’ai toujours été perverse, j’ai toujours bien lus pensé à la séduction et au sexe qu’à autre chose. Bon bien sûr, j’ai toujours eu les jeux vidéo pour extérioriser tout ce mal que j’avais en moi, et ça m’a toujours soulagé dans un sens. Une partie de moi arrivait à s’échapper de cet enfer que j’ai vécu. Et toujours avec pudeur. Si Delilah est à présent au courant, c’est bien la seule, et ça risque de l’être pendant encore très longtemps. J’avais donc sauté sur l’occasion de parler de nos années de jeunesse passées –surtout pour ma jumelle- pour lui proposer de renouer avec le passé. J’en avais absolument besoin, particulièrement avec ma relation compliqué avec Gabriel, qui me prenait bien trop la tête. J’avais besoin de me changer les idées. Et je fus heureuse d’entendre que ma sœur allait pouvoir faire en sorte de se libérer. Elle me demandait alors confirmation sur le sujet Ca te tente au moins ? Lui demandais-je, un peu suspicieuse tout à coup. Peut-être qu’en parler de façon hypothétique était tout ce qu’elle souhaitait après tout. Je ne voulais clairement pas la forcer. Et si c’était le cas, je n’avais plus qu’à trouver une solution, soit pour la motiver, soit pour me trouver une autre partenaire de jeu. Mais franchement, sans sa propre sœur jumelle, ce tour risque de bien moins fonctionner. Je croisais donc les doigts. Parce que niveau amies, on ne pouvait pas dire que je savais m’entendre avec tout le monde, au contraire, je préférais davantage passer mes journées, mes soirées seules, plutôt que mal accompagnée.