Elle avait presque aussitôt regretté de s’en être pris à @Matt McGrath, les regards s’étaient posés sur elle, un peu jugeurs. Ce n’était pas de sa faute si toute cette situation post-apocalypse lui bouffait les nerfs. A voir la tête de certains dans le groupe, on pouvait presque croire qu’il n’y avait pas de zombies fous et assassins dans la ville de Brisbane. Plutôt que de s’excuser - égo oblige -, Camber s’était contenté de changer de sujet. Coupable ou non, le type avait tout de même attiré l’attention des zombies dans sa chute. A sa plus grand satisfaction, tout le monde sembla approuver sa proposition. Prête à avancer dans les allées sombres du supermarché, la brune sursauta lorsque l’ombre de @Finnley Coverdale arrive à son niveau. Non, tu démerdes tu avances dans le noir. « Oui, bien sûr » répondit-elle plutôt en rapprochant la bougie de façon à la placer entre eux deux. Ils devaient avoir l’air fin, à avancer en ligne avec leurs briquets et leurs bougies minuscules. Camber aurait presque pu en rire, si elle n’avait pas eut trop peur de se faire attaquer à n’importe quel instant. Fort heureusement, ils arrivèrent en vie dans un rayon au potentiel intéressant : le bricolage.  Sans avoir le temps d’analyser la situation, ses yeux furent témoin du massacre de plusieurs créatures visqueuses et puantes, éclaboussant les alentours de leur sang putréfié. L’odeur nauséabonde de la cervelle d’un des zombie lui arriva jusqu’aux narines, provoquant un relent acide qu’elle retint avec difficulté. Avec tout ça, elle n’avait toujours pas trouvé le temps de sélectionner son arme et vu comment les choses avançaient, mieux valait se dépêcher. Son choix se porta sur une hache mesurant la moitié de sa taille, dont la lourdeur fut particulièrement surprenante, qu’elle leva tant bien que mal face à elle. Qu’ils viennent s’ils osaient. Enfin, si ils voulaient ne pas venir c’était tout aussi bien. Une horde d’ennemis arriva vers eux, bloquant sa respiration l’espace de quelques secondes. Elle allait crever pour une boite de thon, c’était triste. En réalité incapable de soulever sa hache, Camber la laissa tomber dans un bruit sourd et courut en arrière, rejoignant @Joanne Prescott. Son idée un brin pyromane lui plaisant, surtout parce qu’elle n’impliquait pas de faire du corps à corps avec ces immondices ambulantes. « Je te suis » répliqua-t-elle en s’armant d’alcool à brûler et d’un briquet que quelqu’un avait laissé tomber. « Venez tous vers nous ! » Elle avait hurlé le plus fort que possible, bien déterminée à alerter tout le monde de leur plan. Si elles pouvaient éviter de brûler des gens du groupe au passage, c’était tout de même bien mieux. Dans un coup d’œil complice avec Joanne, attendant un signe d’approbation de sa part, elle hocha la tête et lança un tissu enflammé en direction des zombies. Quand le tissu toucha le sol, elle lança aussitôt le reste de la bouteille, qui au contact de la flamme, provoqua un feu bien plus imposant. « Oh! Okay… je crois que c’est le moment de courir les gars »

Spoiler:

Comme Thomas le pensait, ils sont rapidement encerclé par un nombre assez impressionnant de zombies. La chute de Matt les a alerté, certes, mais l'ancien militaire est persuadé que c'est surtout son coup de feu. Enfin, s'il n'avait pas tiré, Matt et Anton n'auraient sans doute pas survécus. Et il serait assez idiot de ne pas utiliser ses armes, non ? Dans tous les cas, il se défend comme il peut...jusqu'à ce qu'il ne soit à court de munitions. Laissant les autres gérer, il se baisse, retire son sac à dos et le pose au sol. S’accroupissant, il l'ouvre et s'effraie un peu en voyant la poupée. Ni une ni deux, il se redresse le temps de l'envoyer la horde de Zombie. Elle atterrie dans la gueule d'une des créatures ce qui la déboussole assez pour que quelqu'un puisse lui régler son compte.

Mais, alors qu'il s'apprête à sortir son deuxième pistolet, il entends un bruit distinct. Un briquet. Puis un sifflement. Thomas relève le regard et a l'impression que tout se déroule au ralentit.  « ATTENTION !» hurle-t-il. Il se redresse d'un bond, laissant son sac avec son contenu sur place et se jette littéralement sur @Finnley Coverdale. Qu'il le fasse chuter au sol ou non, peu importe, car il l'éloigne à temps de l'endroit où le feu jaillit brusquement.

Mais voilà. Thomas n'a pas autant de chance, lui. Dans son élan, il ne parvient pas à avoir un équilibre digne de ce nom et se retrouve prit en plein milieu des flammes. Ne comprenant d'abord pas ce qui se passe, il sent la chaleur, puis l'odeur de chair brûlée et finalement la douleur. Atroce. Celle qui le fait hurler de douleur et gigoter dans tous les sens. S'il avait eu, ne serait-ce qu'un peu de bon sens, il aurait sans doute tout fait pour sortir des flammes et essayer de se rouler par terre ou je ne sais quoi. Sauf qu'entre le feux et les zombies qui approche, c'est la panique qui prends le dessus. Il a, tout de même, encore le temps d’apercevoir les silhouettes de ses compagnons qui ne semblent pas se mouvoir.  « FUYEZ PUTAIN !» hurle-t-il, son cerveau s'étant rebranché, le temps de se dire qu'il vaut mieux la perte d'une personne que de risque la santé et la vie de ses autres compagnons.

RIP Thomas :

Réduire le crâne d’un zombie en un amas de cervelle malodorante relève plus du mécanisme que du geste réfléchi et volontaire, c’est le constat que Finn se fait encore cette fois-ci, alors qu’il retourne son fusil pour abattre la crosse de l’arme sur la tête du zombie à plusieurs reprises. Pas dans une envie de se laisser libre cours aux pulsions que Constance – et d’autres – doivent probablement lui prêter, mais par assurance que le revenant ne reviendra pas, cette fois-ci. Mais au même titre que les filles vont aux toilettes ensemble, les zombies ne se déplacent jamais seuls et l’incident isolé se transforme petit-à-petit en meute incontrôlable. Des bruits mêlant grognements et corps qui tombent à terre s’enchaînent et bientôt un coup de feu raisonne dans la pièce, bientôt suivi des grognements reconnaissables des revenants. « C’est le cas de le dire. » Cette fois, c’est le grognement de Finn qu’on entend, lui qui murmure son agacement pour ne pas mettre de l’huile sur le feu alors que l’équipe se doit de trouver une solution et, surtout, de rester soudée alors que le danger les caresse du bout des doigts. Mais en vue du déroulement de leur mission depuis leur arrivée sur place, c’est pas une cohésion qu’il leur faut, c’est carrément du scotch, de la colle ou, allons-y gaiement, une machine à souder. C’est pas possible c’est incapacité à mener à bien une simple mission de ravitaillement, et vas-y que je fasse un câlin à l’étal de conserves parce que je suis en manque d’amour, et vas-y que je décide de mitrailler quand faut rester silencieux parce que j’ai une petite envie suicidaire. Non, mais au pire, allez directement faire un câlin à un revenant, vos deux manquements seront comblés et tout le monde sera content (zombie compris). Ah bah maintenant, faut se presser pour se dégager. Et l’eau, ça mouille, tiens. Pour autant, Finn reste près de @Thomas Beauregard qui vient peut-être de définitivement signer leur arrêt de mort, mais qui a le mérite de savoir viser. À eux deux, avec leurs armes, ils peuvent peut-être essayer de retenir un certain nombre de revenants et les autres pourront se débarrasser des survivants (des revenants survivants, vive la migraine) avec leurs outils de bricolage sans être encerclés. Matt donne le top départ pour attaquer, des fois que quelqu’un aurait soudainement envie de taper un brin de causette et aurait besoin d’être rappelé à l’ordre. Alors que Thomas et Finn s’affairent à repousser les créatures qui s’approchent d’eux à coup de headshot (et dire qu’il a jamais été foutu d’en réussir un au laser game, triste vie), derrière on s’active pour trouver une solution. Essayant de rejoindre le groupe derrière lui en même temps qu’il tente de se débarrasser des nuisibles, c’est presque arrivé à leur niveau que Thomas et Finn se font surprendre par la réaction bien plus violente que prévue du feu. C’est grâce à la réactivité de Thomas derrière lui que Finn parvient à échapper de justesse à son destin de merguez carbonisée – quoi que, si on voit le bon côté des choses le groupe aurait enfin eu quelque chose à manger – et c’est comme si Finn n’était plus totalement là, pendant quelques instants. Thomas, devant lui, prit au piège dans les flammes, Finn qui essaie tant bien que mal de réagir, de lui tendre la main mais la chaleur et les flammes qui lèchent sa peau l’obligent à retenir sa main par réflexe, alors qu’une certaine douleur l’envahit à son tour. Et il comprend, quand Thomas leur ordonne de fuir, qu’il ne peut pas le laisser avec cette souffrance. Il recule, suffisamment pour avoir un angle de vue correct et décider d’utiliser une de ses balles pour offrir sa délivrance à Thomas, tout en lui adressant un regard ému à l’idée que celui-ci ait fait ce que lui-même n’aurait pas fait : se sacrifier. Reprenant ses esprits, saisissant le sac laissé au sol par Thomas, Finn s’empresse de rejoindre ses camarades en se voulant toutefois muet, et surtout secoué en réalisant qu’ils n’ont pas vraiment attendu que les deux tireurs soient en sécurité pour lancer leur cocktail Molotov, et que donc plus qu’une question de cohésion de groupe, c’est une histoire de chacun pour soi.

Spoiler:

 

Le feu est fort, puissant, il éclate, il explose. J’aurais probablement sursauté, confronté à ce genre de flammes soudaines si on avait été plusieurs mois en arrière. Maintenant, plus rien ne m’étonne, plus rien ne me semble irréel. C’est qu’on évolue dans un monde de survie ici, et que le moindre item pouvant servir d’arme rendait le reste tout sauf surprenant. Les filles enflamment l’allée avec les moyens du bord et si j’ai le réflexe de reculer avec les autres, c’est bien vite que je réalise que deux larbins sont restés derrière. Thomas et Finn, l’un se retrouvant propulsé à notre hauteur, l’autre qui reste bien au chaud à travers le feu qui augmente en densité sans demander son reste. C’est la folie, c’est le chaos, et j’envoie un regard à Kane dans le but de l’inciter à venir avec moi rattraper Thomas... mais il est trop tard. Ça sent la chair brûlée, ça sent la peau calcinée et c’est la détonation du pistolet que tient maintenant le rouquin qui répond à notre manoeuvre arrivée beaucoup trop tard. Silence dans la troupe, assez longtemps pour réaliser ce qui vient de passer, trop court pour que ça puisse suffire à une veillée funèbre pour accompagner Thomas. On perd plus trop notre temps avec ce genre de cérémonie de toute façon - l’apocalypse c’est pas pour ceux qui restent trop longtemps à se morfondre. « Par là! » que je finis par déclarer, initiant le mouvement. Faut dire que je suis bien conscient que j’ai pas trop brillé par mon intelligence depuis le début, mais là, c’est pas le temps de douter et encore moins de me le remettre sur le nez. « C’est l’allée des conserves. Pas sexy, mais ça se garde longtemps. » les flammes ont eu ça de bon d’illuminer les quelques signes à proximité, au-dessus de nos têtes et c’est ce qui guide mes pas rapides. Le seul problème restera de gérer le poids des aliments en boîte, mais c’est bien le dernier de mes soucis si ça assure quelques repas supplémentaires à mon estomac. Qui ont faim me suivent.  

Spoiler:

Je suis trop occupé à mettre en pièce un deuxième zombie pour voir ce que les filles font de leur côté avec leurs produits inflammable. Si j’avais vu, si j’avais su, je leur aurai dit que la réaction serait certainement importante. Trop importante. Peut être que c’est ce qu’il nous fallait après tout. Parce que ça a l’air de fonctionner. Je me tourne pour me rendre compte de ce qui se passe et je vois qu’il y a des gens bien trop près du feu. Dont un, Thomas, qui en est carrément prisonnier. Matt me jette un coup d’oeil, me faisant comprendre qu’il veut tenter quelque chose mais c’est trop dangereux. On ne fait finalement rien et Thomas se retrouve mort. A terre. Une balle dans la tête. Je peux pas dire que ça me fait rien mais on commence à être habituer à perdre des gens. Thomas n’était pas quelqu’un que je côtoyais, je ne le connaissais que de réputation. On marque un moment de silence et je vais chercher la main de Constance, voulant la sentir près de moi après ce drame. Je n’ai pas envie que l’un de nous soit le prochain mort de cette expédition. Non il fallait qu’on soit plus fort que ces bêtes là, qu’on rentre tous ensemble. Enfin, ceux qui restent.

On tombe sur le rayon conserve et c’est certainement le meilleur endroit pour nous. Au moins c’est toujours mangeable. Je pose ma brique,j’ouvre mon sac et je commence à le remplir. J’aide aussi Constance à en faire de même avec son sac, le remplissant au max. Je ne parle pas beaucoup, c’est parce que mon ouïe est à l’affut du moindre bruit de mort vivant qu’il pourrait y avoir. Je suis aussi très concentré dans le remplissage de sac.

« Est-ce qu’on se risque à aller dans d’autres rayons ? »

Oui parce que mon shampoing j’aurai bien voulu voir si y’en avait dans le coin. Mais bon j’ai plus beaucoup de place dans mon sac, pour pas dire plus de place du tout. La bouffe c’est quand même ce qui est le plus important.

Spoiler:

Joanne était surprise que ce soit Camber qui réponde la première à son idée de calciner les zombies. Elle n'était pas franchement enthousiaste à l'idée de sentir de la chair purulente cramée, mais aux grands maux les grands moyens. Un feu oui, mais pas un feu de joie, surtout que le reste du groupe constatait que Thomas avait rapidement été piégé par les flammes. Tout le monde était impuissant, bien malheureusement, et le seul du groupe qui avait encore l'esprit à peu près clair à ce moment là était Finn, qui avait eu le réflexe d'abréger les souffrances du Beauregard à l'aide d'une seule balle dans la tête. Joanne avait eu un pincement au coeur. Cet homme faisait partie de la famille de Jamie. Et cela n'éveillait que davantage son envie et sa volonté de le retrouver. Elle le devait, avant qu'il ne termine comme Thomas. C'était Matt qui la sortait de ses pensées en invitant tout le monde à s'activer le temps que les zombies étaient ralentis et occuper peut-être à faire autre chose. Elle suivait donc Matt de près sans dire quoi que ce soit, toujours armée de son marteau. Le groupe tombait donc sur le rayon des conserves, et c'était plutôt une aubaine. Sans se faire prier davantage et toujours murée dans son silence, Joanne retirait le sac de son dos pour le remplir autant que possible. Ca se gardait plusieurs années, c'était particulièrement utile. Personne ne traînait, il faillait être rapide et efficace. Au moindre bruit suspect, Joanne se saisissait de son arme de fortune, mais il s'agissait souvent des autres qui s'activaient autant qu'elle. Kane se demandait s'il était judicieux de tenter un autre rayon ou pas. Joanne penchait la tête, perplexe. Cette mission avait déjà coûté la vie de Thomas, c'était déjà très cher payé. Mais d'un autre côté, il y avait certainement d'autres choses dans ce supermarché qui pourraient être grandement utiles pour le campement. Il fallait peser le bénéfice/risque et Joanne peinait à se décider. "On peut toujours tenter." finit-elle par dire. "Seulement à partir du moment où on reste près d'une issue." Histoire d'éviter d'avoir d'autres victimes pour cette péripétie plus que périlleuse. "Genre il y a un quelques uns qui remplissent et les autres qui assurent les arrières et qui donnent le signal pour lorsqu'il faut y aller." Elle haussa les épaules. "Je fais que proposer. Si ça convient pas, il vaut mieux y aller et rentrer. Avec ce qu'on a déjà, c'est franchement pas mal." dit-elle en remettant son sac désormais bien lourd sur le dos.

Spoiler:

Paralysée, complètement bouche-bée. Camber n’avait pas bien estimé l’ampleur de ses gestes et de sa décision. La surprise générée par la hauteur des flammes aurait pu s’avérer bonne et encourageante s’il n’y avait pas eu Thomas. Tandis que certains avaient essayé de foncer vers lui pour l’aider, elle, elle était restée immobile, l’air figé en observant la scène. Le bruit de l’arme de Finnley l’extirpa de son moment d’absence, réalisant soudain que tout le monde s’agitait pour quitter ce rayon au plus vite. Elle jeta malgré tout un dernier coup d’œil vers le rouge flamboyant où elle imaginait le corps de cet homme en train de brûler, puis elle se résigna à continuer sa route, attrapant au passage un marteau qui pourrait lui être utile. Elle était restée muette jusqu’à leur arrêt, se laissant guider par Matt et le reste du groupe. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre qu’ils avaient enfin mis la main sur de la nourriture et que la mission n’était pas tant un échec que cela. Quand elle remarqua que chacun s’activait à prendre des boîtes dans son sac, la brune en fit de même, l’esprit encore ailleurs. Les discussions de ses partenaires lui arrivèrent aux oreilles, cependant aucune information, aucun sens derrière, ne parvenaient à son cerveau. Elle avait simplement terminé de remplir son sac, tout de suite bien plus lourd que lorsqu’elle était arrivée. C’était un détail auquel elle n’avait pas pensé. Courir allait s’avérer bien moins facile maintenant. Néanmoins, cela restait le cadet de ses soucis. Bordel. Son regard se posa sur la personne la plus proche d’elle, @Finnley Coverdale. Qui aurait pu croire qu’il serait la personne à qui elle allait confier ses pensées. « Pour tout à l’heure… je suis désolée » murmura-t-elle. « Voir des gens mourir sous les crocs des zombies, ça reste plus facile que de se dire qu’on a provoqué la mort d’un innocent. » Ses yeux noisettes s’étaient perdus dans le vide. La suite des événements et leur organisation la dépassait encore pour le moment.

Spoiler:

Il a de la peine à vraiment assimiler ce qui se passe, Finn, mais quand sa main se heurte à la chaleur des flammes lorsqu’il essaie de rattraper Thomas, il comprend que personne ne peut plus rien pour ce dernier. Alors, sans vraiment réfléchir aux conséquences que cela va impliquer par la suite, Finn lève son arme et après un court instant, appuie sur la gâchette pour permettre à Thomas de trouver le repos éternel sans souffrir – du moins sans qu’il ne souffre plus que c’est déjà le cas. C’est la première fois qu’il tue quelqu’un d’encore humain, Finn, et il se mue dans un silence de mort (badum tss). Il se convainc que tout ceci aurait pu être évité, mais en réalité, il ne le sait pas. Il ne sait pas à qui est la faute, si elle incombe seulement de quelqu’un. Les filles auraient pu s’assurer que tout le monde était bien en sécurité, mais ils auraient aussi dû prêter attention à ce qu’il se passait autour d’eux et pas seulement devant eux. Il ne sait pas ce qu’il aurait fait si les rôles avaient été inversés, s’il aurait mieux réagi ou non. Probablement que non. Il est en colère, évidemment, parce que même s’il n’était pas proche de Thomas et que les morts sont monnaie courante, ça reste une perte, une de plus, une de trop qui ne semble pas ébranler les esprits. On s’y habitue, oui, mais lui ne s’habitue pas à ce que la vie reprenne son cours après dix secondes, allez, trente secondes quand la personne était vraiment chérie. Finn se contente de suivre le mouvement initié par Matt et de mécaniquement suivre les ordres, en remplissant son sac sans adresser un regard à ses camarades et sans ouvrir la bouche. Ce n’est que lorsque qu'il entend la voix de @Camber Huntington à ses côtés qui s’adresse à lui qu’il daigne lever les yeux. « Ça va, il y a pas... » mort d’homme. Oh, wait. Il ne peut pas lui dire que c’est rien, mais elle n’a pas à porter l’entière responsabilité. « J'ai pas été assez attentif, j'aurais dû faire attention à ce qui se passait derrière moi. On en serait pas là si j'avais fait attention. Et je me doute bien que tu n’avais pas prévu, ni voulu, que ça nous atteigne. » Relent du Finn pré-apocalypse, il n’arrive pas vraiment à lui en vouloir, parce qu'il est tout autant responsable et parce qu’il ne sait pas ce qu’il aurait fait à sa place, sachant que la situation devenait incontrôlable et que le groupe commençait sérieusement à être en danger. Il a fallu agir, elle l'a fait, mais une chose est sûre : il est certain qu’elle ne les a pas mis en danger par plaisir. « C’est le genre de truc qui peut arriver à tout le monde et on y sera tous confronté un jour alors… te mine pas trop pour ça. » Avoir des décisions difficiles à prendre, faire une erreur, le vouloir pour sauver sa peau… Finn y est confronté en ce moment-même, en songeant à son erreur qui a coûté la vie à Thomas. La voix de Joanne s’élève ensuite pour leur proposer une solution qui leur permettrait de fouiller d’autres rayons tout en restant en sécurité, solution à laquelle il n’adhère pas puisqu’il a constaté que monter la garde ne leur réussissait pas vraiment. Mais ce n’est que lorsque @Anton Malikov se permet une réflexion que Finn abandonne cette bienveillance qui le regagnait. « On a pas tellement pu compter sur toi jusqu’à présent, alors rassure-toi, ça ne changera pas grand-chose. » Il n’aurait rien dit en temps normal, ne voulant pas diviser le groupe durant un moment pareil, mais cette réflexion totalement dénuée d’empathie concernant le sort de Thomas, survenu il y a peine quelques instants, le dépasse, d'autant plus qu'Anton ne s'est pas démarqué par son envie d'aider le groupe jusqu'ici. « Je vais voir du côté de la pharmacie, il faut que je trouve quelque chose pour calmer ma brûlure. » Il n’attend pas qu’on lui donne l’autorisation ou qu’on se propose pour l’accompagner, si quelqu’un le souhaite, qu’il se joigne à lui. À vue de nez, le rayon n’est qu’à quelques pas, Finn est peut-être secoué par les événements, mais il n’est pas assez stupide pour perdre son groupe de vue. Ils ne trouveront pas de médicaments ici, mais ils peuvent sûrement mettre la main sur des pansements ou une crème apaisante – ce dont Finn a cruellement besoin.  

Spoiler:

C’est l’indécision la plus globale qui entoure tout le monde : bouger, ou pas bouger. J’ai pour motivation que si on a fait tout ce chemin, que si on a perdu un membre du team, que si on s’est fait autant chier, il faut que ça vaille la peine. Qu’on reparte pas simplement d’ici avec une conserve ou deux de haricots, qu’on ait de quoi ravitailler au mieux le plus de gens possible au campement. Call me stupid, et vous auriez raison, mais tant qu’à être là, au moins en tirer profit au maximum. « Viens avec moi. » Joanne est incertaine et je prends la décision pour elle, lui prenant doucement le poignet pour l’inviter à me suivre elle et ses allumettes, accompagnée du petit groupe qui se divise le temps d’esquisser un pas dans ma direction. « T’es ok pour rester avec les autres et nous éclairer la sortie?  » que je demande à Kane, par-dessus les têtes qui se dressent devant nous. Autant se séparer pour mieux gérer - et ainsi si ma stupidité nous coûte une attaque supplémentaire, au moins on sera assurés que la moitié de l’équipe soit sauve. On ne va pas trop loin en somme, on ne fait que fouiller dans l’allée adjacente, et celle d’après. C’est là qu’on trouverait des sac de pâtes sèches, du riz aussi. « Aucun Twinkies, merde... » Encore une fois, tout le monde vise ce qui risque de durer des semaines, le temps d’assurer la survie avant de se retrancher dans un nouvel établissement du genre. Ça s'agite de tous les sens, les gens se pressent, je jette un coup d’oeil à Joanne qui elle aussi se dépêche, ne traîne pas trop longtemps. D’un pas décidé, je fais signe aux autres qu’on a assez testé notre chance, et qu’il est plus que temps de retourner vers la sortie. Mais c’était avant de voir ce putain d’emballage, fichu souvenir me rappelant Lene direct - et comment elle adorait ces bonbons à la con. « J’arrive, deux minutes... »  Ni d’une ni de deux, je m’étire, attrape le sac, victorieux, le fourre dans mes affaires et lève la tête. Et là, c’est la débandade. Mon temps d'inattention a suffit à ce que plusieurs zombies se rapprochent, et si je, si on ne se presse pas, c’est la fin pour nous. « Guys? » pendant mon arrêt sucrerie, d’autres ne se sont pas gêné pour étirer aussi leur séjour dans la rangée, et nous voilà dans une belle grosse merde où on est pas aussi nombreux que les morts-vivants qui nous encerclent. « GUYS!? » l’attention est ramenée dans ma direction, juste assez pour qu’on me voit donner un coup puis un autre de brique. Soit ils se barrent, soit ils m’aident à me sortir de là.      

Spoiler:

Joanne a l’air d’hésiter à ma proposition. J’aime bien ce qu’elle annonce comme plan. J’hoche la tête. Anton n’a pas l’air chaud pour chercher plus de truc dans ce supermarché et je peux le comprendre. On a déjà perdu une personne, c’est une personne de trop. On a eu de la chance de tomber sur les conserves en premier parce que c’est clairement ce qu’il nous fallait. Finnley se prend la tête avec Anton et je les entends sans les écouter. Je vois qu’il file de son côté ensuite. Il a pas peur. J’espère juste qu’il ne va pas finir piégé par des zombies lui aussi. Matt me demande d’éclairer la sortie, c’est vrai que y’a pas grand monde qui a de quoi faire de la lumière. Et puis comme je suis trop gentil je dis oui.

« Si jamais tu trouves du gel douche ou du shampoing, prend en s’te plaît. »

Voilà comme ça j’en aurai peut être quand même. Je rêve tellement d’un bon shampoing. Je crois que avoir des cheveux brillant me manque plus que le sexe. C’est pour dire ! Je retourne vers la sortie avec une partie du groupe, on y va sans faire de bruit, on a pas envie d’être repéré par d’autres zombies. On trouve la sortie assez facilement et efficacement. Sans encombre. Thank god. Je reste une minute dehors et c’est déjà trop. Savoir qu’ils sont encore dedans ça me rend nerveux.

« S’ils sont pas là dans 10 minutes je retourne jeter un oeil. »

Mon côté « first responder » qui parle, mais je sais que tout seul c’est pas sérieux du tout. Je vais prendre la main de Constance pour me sentir un peu mieux pendant ce moment rempli de tension. J’espère qu’ils vont tous trouver la sortie. Et puis non, j’attends même pas 10 minutes, je suis trop impatient et je me dis qu’ils auraient besoin de lumière.

« Je retourne à l’intérieur. »

Mon briquet en main, je me mets aux alentours de la sortie. Je ne fais pas de folies non plus. J’essaie juste d’aider ceux qui sont dedans à trouver la sortie plus facilement en l’éclairant.

Spoiler: