«SI TU TE BOUGES PAS TU VAS CREVER TOI AUSSI ! C'est ce que tu veux, hein ? Crever et finir comme ta sœur ? » Clément est debout devant Ambroise. Poing serrés, tous les muscles de son corps sont tendu alors qu'il remet le décès de Sybbie sur le tapis. Ce n'est pas la chose la plus intelligente à faire, il en est persuadé, mais il n'a absolument aucune idée comment il peut faire prendre conscience à Ambroise qu'il doit se bouger et cesser de se morfondre dans ses pensées noires. « Ecoute je ...» il soupire et s'accroupie devant son meilleur ami, posant une main sur son genoux « On a besoin de toi, J'AI besoin de toi» reprend-t-il, bien plus calmement « je ...je ne veux pas te perdre toi non plus. Je ne le supporterais pas. » il pince les lèvres et se penche en avant et pose une main sur le visage du jeune homme « J'ai besoin de toi, maintenant, plus que jamais» souffle-t-il. « Ne m'abandonne pas, je t'en supplie Ambroise»
Clément dégluti puis soupire doucement en ne voyant aucune réaction de la part de son meilleur ami. Secouant légèrement la tête, il se redresse puis se lève « Dès que tu en auras le courage, tu sortiras de cette tente. Et je serais là» dit-il, se détournant. En sortant à l'air libre, Clément a le cœur lourd. La mort du troisième membre des mousquetaires est horrible pour chacun d'eux, mais pire pour Ambroise. Ça fait une semaine qu'Ambroise est plus bas que terre et Clément n'a absolument aucune idée de quoi faire pour lui remonter le moral. Dire que tout ira bien ? Non, ce n'est pas possible parce que c'est un des plus gros mensonge qu'on peut dire en ces jours noirs. Il faut qu'Ambroise trouve le courage de se bouger lui-même.
En attendant, le jeune néo Zélandais est rejoint par Moana qui n'a jamais quitté ses côtés. Même lorsque sa mère et son beau père se sont fait prendre par les zombies, sa chienne a toujours été avec lui. Il lui sourit, lui offre quelques caresses puis s'éloigne de la tente d'Ambroise et va rejoindre un groupe avec qui il parle pendant de longues minutes avant de décidé de les rejoindre dans leur mission repérage qui se soldera peut-être par la récupération de quelques vivres en plus.
L’incertitude, tout le temps, toujours, ça n’arrête plus. Depuis la mort de sa sœur, Ambroise ne sait plus ce qu’il doit faire, et il pense trop, sans arrêt. Il a pleuré pendant un très long moment, avant de tomber dans une profonde lassitude, une profonde mélancolie. Et cela fait déjà une semaine entière, mais les jours se sont arrêtés de défiler pour lui. Il se nourrit à peine, juste de quoi survivre, et encore c’est surtout parce que Clément est toujours parmi les vivants. Le petit groupe, les jumeaux et le comédien, ont eu une chance énorme de s’être retrouvés quasiment dès le début. Les trois mousquetaires ont ensuite trouvé le camp, et malgré les zombies, l’apocalypse au-dehors, l’atmosphère de Fall Out, Mad Max, et The Walking Dead combiné, ça allait. Pendant trois mois, ça allait.
Mais Sybille n’est plus. Et il n’a rien pu faire pour l’empêcher. C’est ce qu’il se répète, ce qui le paralyse, et le terrifie. Il ne lui reste plus que Clément en ce bas monde, et c’est une peur panique qui l’étreint dès qu’il imagine perdre son meilleur ami. Cela n’empêche pourtant pas ce dernier de tout faire pour sortir Ambroise de sa torpeur, et aujourd’hui cela se porte sur des éclats de voix, une dispute unilatérale. Car Bonnie n’a plus son répondant, surtout pas lorsque son ami lui rappelle sa jumelle disparue. Voyant que cela n’a fait qu’ériger un mur entre lui et le garçon recroquevillé sur lui-même, Clément s’accroupi et tente une autre tactique. Il pense que parler avec son cœur marchera ; alors il avoue qu’il ne peut pas se passer d’Ambroise, qu’il a besoin de lui pour tenir sur cette île désormais isolée et perdue. Le brun écoute, ne réagit pas, mais entend. Il ne bouge pas alors que Clément sort de la tente. Pourtant quelque chose à changer, mais Bonnie lui-même ne saurait expliquer quoi. Les gestes ? Les mots ? La douceur ?
Au bout de plusieurs minutes, avec lenteur, il se lève, puis sort de la tente. Il doit garder les yeux fermés un instant avant de les habituer à la franche lumière du soleil australien. Puis il cherche du regard, avec quelques peines, Clément. Sa silhouette se découpe un peu plus loin, au sein d’un petit groupe, et accompagné de Moana. Ambroise esquisse un léger sourire à la vue de la chienne, qui n’a jamais quitté son maître. Lui aussi doit être là pour Clément, comme ce dernier est là pour lui. Il doit faire ce qu’il peut pour le néo-zélandais, il ne peut pas le laisser tomber à son tour. Ce n’est pas du courage qui l’anime, au contraire il est transi de peur à l’idée de cet avenir sombre, mais c’est bien plus fort que du courage. Il commence alors à marcher en direction de son meilleur ami, et lui fait un petit signe de la main, arrivant même à esquisser un sourire, quand leurs regards se croisent. « Hey... » Il reste un peu éloigné du groupe, attendant que Clément vienne vers lui. Il se passe une main sur la nuque, en laissant ses yeux balayez le sol. « Je... J’sais pas si j’serais bien utile mais... J’veux pas te perdre non plus, alors... » Ambroise prend une inspiration. « J’dois me reprendre, pour toi. »
Sybille lui manque. Horriblement. Grièvement. Mais il ne le montre pas, surtout pas à Ambroise qui souffre autant sinon plus de la disparition de sa moitié. Clément est obligé de tenir pour eux deux. Il se met une pression monstre pour ne pas craquer. Car si lui craque, qui s'occupera d'Ambroise ? Jamais il ne pourrait le laisser seul. Jamais. Alors il redouble d'effort, lui. Mais en remarquant que rien ne vient du côté de son meilleur ami, il perd de plus en plus patience. Et aujourd'hui le ton monte, essayant de faire bouger les choses de cette manière. Mais, encore une fois, il s'adresse à un mur. Alors il laisse tomber, il abandonne.
Se joignant à un groupe, il décide de partir avec eux à la recherche de vivre. Au moins il se sentira un peu utile, et peut-être pourra-t-il trouvé quelque chose pour Ambroise. Du thé. Oui, voilà, du thé, c'est ce qu'il lui faut. Un thé ça remonte le moral à tout le monde, d'avantage encore son meilleur ami. Sac à dos épaulé, couteau de chasse à la ceinture, Clément passe une main dans ses cheveux qui sont un peu trop long et se gratte la joue, avant de baisser son regard sur son chien qui émet un couinement avant de remuer la queue. Suivant la direction dans laquelle elle regarde, son regard tombe sur Ambroise qui a finalement décidé de se sortir de sa torpeur.
Avec un sourire, il se détourne sur groupe et s'approche de son meilleur ami, Moana sur les talons. Celle-ci vient se frotter contre la jambe d'Ambroise, comme pour l'encourager de rester. Le jeune australien fini par prendre faiblement la parole, disant que, même s'il ne sera sans doute pas d'une grande aide mais qu'il ne veut pas le perdre, lui non plus. Le cœur de Clément se serre douloureusement alors qu'Ambroise lui dit qu'il va se reprendre. «C'est bien » souffle-t-il, hochant doucement la tête avant de poser une main sur l'épaule de son meilleur ami. «Merci » dit-il avant de le prendre dans ses bras, le serrant contre lui.
«Winchester ! » l'interpelle Jeff, un des leader. «Lorsque t'auras fini de faire des câlins à tout le monde, tu embarques ton petit copain et vous venez nous rejoindre. On y va, maintenant !» dit-il, fermement. Clément hoche la tête et lève le pouce en l'air pour montrer qu'il a bien comprit avant de se tourner vers Ambroise «Toute aide est la bienvenue » explique-t-il. Il attrape un sac à dos qui traîne là et le fourre dans les bras de son meilleur ami «Tu prends ça et tu nous suis. On va aller fouiller le village d'à côté pour voir s'il n'y a pas quelque chose qui peut nous intéresser pour survivre un peu mieux » explique-t-il. Il laisse Ambroise s'équiper puis plonge son regard dans le sien « J'restes avec toi, quoiqu'il arrive. Promis» indique-t-il avec toute la sincérité du monde
Il est en effet peut-être temps qu’Ambroise se mette un coup de pied au cul. Du temps a passé depuis la mort de Sybille. S’il ne s’en remettrait jamais réellement, il devra bien essayer de faire avec s’il ne veut pas subir le même sort, et décevoir Clément. Lui se bat, il s’est toujours battu. Cependant, seul, cela ne serait pas la même chose. Et il décide qu’il ne peut pas abandonner son meilleur ami. Pas maintenant. Alors après ces morts forts et durs, Ambroise reste seul à réfléchir. Enfin, réfléchir, c’est vite dit. Il sort un peu de son état second, mais pas assez pour réellement comprendre. Cela se présente sous la forme d’une idée fixe. Sincèrement, il doit être là pour Clément. Il ne pleurera jamais assez le décès de sa sœur jumelle, mais l’apocalypse n’attend pas l’éternité.
Son corps parvient à le mener jusqu’à l’extérieur, il aperçoit alors son ami et son chien, et les rejoint. Il a l’impression de ne pas avoir été dehors, sous les rayons du soleil, depuis un très long moment – une éternité. Il a perdu toute notion du temps. Il ne paraît même pas faire partie du décor. Clément le remarque bien rapidement, grâce à Moana, et quitte le groupe pour s’approcher d’Ambroise sur les derniers mètres, avec un sourire. L’australien aussi, esquisse un sourire, mais qui ne dure pas. Moana vient le voir avec un peu d’avance sur son maître, toute contente. Ce qui importe réellement à Ambroise, bien que ça le touche cette amour inconditionnelle de toutou, c’est Clément. Alors il dit qu’il se reprendra, pour son meilleur ami, même s’il ne sera sans doute pas très utile. Le comédien approuve, et le remercie en venant le prendre dans ses bras. Ils n’ont cependant le temps de rien qu’un des types du groupe de Clément l’appelle fermement, en lui demandant d’arrêter de niaiser et d’embarquer son copain.
Ne comprenant pas trop, Bonnie jette un coup d’oeil à cet homme, visiblement le chef de l’expédition, avant de regarde Clément. Les réponses ne tardent pas à arriver. Il n’a pas le temps de s’inquiéter, réellement, qu’il se retrouve avec un sac à dos entre les bras au lieu de son meilleur ami, et doit suivre le mouvement. Il s’apprête à protester, mais sa voix ne porte pas. Et Clément l’embarque. Avec le groupe, ils vont fouiller le village d’à côté à la recherche de n’importe quoi d’utile. Il hoche la tête, prenant connaissance du maigre contenu déjà dans le sac à dos, puis reporte son attention sur son meilleur ami. Celui-ci, le fixant très franchement, lui promet qu’il ne le quittera pas, peu importe la tournure des évènements. Ambroise reste un instant silencieux à le fixer en retour, puis acquiesce légèrement. « Je vais faire de mon mieux pour.. pour pas être un poids », répondit-il. Lui qui avant était si assuré de sa personne, de ses capacités intellectuelles, a été dévasté par la mort de Sybille. Il ne se pense plus bon à rien, alors qu’il n’avait pas été peureux au début. Il élaborait des tactiques, des plans, allait sur le terrain lorsqu’il le fallait avec des groupes du campement...
Puis Ambroise emboîte le pas de son ami, et ils rattrapent leur groupe en pressant le pas. A la sortie du camp, il est secoué par un frisson d’appréhension. Il n’a pas d’armes après tout, ces choses sont rares. Enfin si, en partant il choppé une pelle qui trainait par terre. Quelques-uns du groupe sont tout aussi bien lotis, donc il ne se sent pas trop seul. Mais quand même. C’est pas la joie. Il ne quitte pas Clément d’une semelle, aussi docile que Moana qui reste toujours dans un périmètre très proche. Observant les alentours d’un œil inquiet, et surveillant tout autant les réactions des autres du groupe, dont quelques membres ont l’air rôdés, il sursaute en entendant un bruit derrière les arbres non loin de la route désertée qu’ils empruntent. Instinctivement il va chopper le bras de Clément, en fixant la direction d’où venait le bruit. Mais rien ne se produit ensuite, pendant un moment, alors que plusieurs personnes observent attentivement l’endroit. Le groupe reprend aussi sa marche, et Ambroise va glisser sa main dans celle de son meilleur ami, et serre sans trop s’en rendre compte. Sortir aussi rapidement après avoir décidé de se remettre sur les rails, ça n’était sûrement pas une bonne idée...
Ambroise a réussi à sortir de la tente. Ça veut donc dire que son discours de motivation a fait son effet ? C'est ce que Clément se dit, alors que son meilleur attrape le sac à dos qu'il lui tend. Si le néo zélandais avait réfléchit quelques seconde il n'aurait sans doute pas accepté que l'australien soit de la parti, mais les temps ne sont pas propices à la réflexion. Du coup, Ambroise se retrouve embarqué dans une aventure qui ne lui sera peut-être pas bénéfique. Mais au moins Clément le sait debout, avec lui, et non recroquevillé en fœtus dans leur tente.
Silencieux, ils ferment la marche et Clément garde toujours un œil sur son chien. Moana, elle est intelligente : elle a très rapidement comprit qu'elle ne devait jamais s'aventurer seule. Du coup, elle reste toujours là, à ses côtés. Toute la journée elle suit Clément comme son ombre et faut avouer que ça le rassure vachement. Perdre sa chienne, serait un déchirement, une partie de son âme qui mourrait avec elle. Il reporte son attention sur le groupe alors que Jeff leur fait signe de s'arrêter. En s'avançant doucement, Clément remarque qu'ils sont à l'entrée du village. Après quelques minutes de silence, le leader du groupe, se tourne vers les gens et les observe.
«On va se séparer en plusieurs groupe » annonce-t-il «mettez-vous par deux, ce sera plus simple et surtout plus discret » automatiquement, Clément se rapproche d'Ambroise. Jeff attends quelques seconde le temps que les groupes se soient formés puis hoche la tête «Winchester, Macleod, vous allez prendre la partir gauche du village. Vous la partie droite, moi-même et Jefferson on va prendre la partie centrale. On se retrouve ici dans deux heures » Il se redresse « Dans chacun de vos sac a dos se trouve une fusée de détresse, utilisez-là quand ça ne va pas, ok ?» Clément hoche la tête, faisant bien attention à tout ce qu'il dit. « Et prenez tout ce que vous jugez nécessaire. Médicaments, aliments déshydraté, conserves, de l'eau aussi si vous en trouver, bref je vous fait confiance» Il se redresse puis donne le signe de départ.
Clément pousse légèrement son meilleur ami en se mettant en route «Allez, vient on y va » dit-il en désignant la gauche. Il se fraye un chemin par les branchages, s'immobilise quelques instants puis soupire sort sur la route, la traverse rapidement puis se planque contre un mur. «la voie semble être libre » il se tourne vers Ambroise «Tu ouvres bien tes yeux, tu fais attention et quand tu sens la merde qui approche, tu me le dis, ok ? » donnais-je les indications à mon meilleur ami.
Ambroise n’est certainement pas des plus rassurés. Il ne connait aucun des types du groupe, ou alors seulement de vue, et encore il n’est pas sûr car cette dernière semaine est très floue en souvenirs. Alors il se raccroche à Clément comme à une bouée de sauvetage. Une fois de plus, ça sera à l’aîné de soutenir le plus jeune, quand bien même Bonnie ne voulait plus le laisser supporter seul leur survie. Ils marchent en silence, vers la fin du groupe, et Ambroise essaie de ressembler ses forces, son courage, et tout ce qui peut être utile. Il est sur ses gardes depuis leur départ du campement, et n’a aucune putain de confiance en la suite des évènements. Sa pelle ne le rassure guère, même si un autre fou se promène avec une poêle en désespoir de cause. On reconnait là ceux plus aptes à la course qu’au combat.
Le leader, dénommé Jeff, leur fait enfin signe de s’arrêter alors qu’ils sont tout proches de l’entrée du village abandonné. Désert, il n’y a plus âmes qui vivent, seuls quelques mots vivants ont élu domicile ici, mais il a été compliqué de donner un chiffre exact. L’éclaireur n’a pas pu donner de précisions, mais des zombies sont présents. Le silence se fait, à l’approche de leur mission destinée à leur assurer quelques jours de plus. Jeff annonce alors qu’ils feront plusieurs groupes. De deux. S’il avait eu tout son cran, Bonnie lui aurait tout de suite fait remarquer l’idée stupide de se balader en duo dans un village. Deux, c’est trop peu ! Il suffit qu’un seul se fasse avoir et l’autre est assuré d’y passer. Même si cela quadrille une plus grande surface, des zombies en plus grand nombre de prévu les réduiraient tous en charpie. Cependant l’étudiant ferme sa gueule, encore déboussolé, et bien trop timide. Il se rapproche de Clément alors que celui-ci en fait de même, et Jeff les envoie dans la partie ouest du village. Le chef donne deux heures à tout le monde après avoir réparti les groupes, rappelle la fusée de secours que chacun possède – mais qui ne ferait que rameuter plus de zombies, sans déconner... Ambroise ne reviendra pas non plus sur les chances infinitésimales de trouver des aliments déshydratés, c’est un village, pas une base militaire.
Lorsqu’ils se séparent, Bonnie est davantage concentré. Pas moins peureux, car c’est ce qu’il est, mais concentré. Son esprit retrouve quelques rouages importants qui le maintiennent alerte et lui font élaborer quelque plan. Il suit Clément comme son ombre, Moana devant eux qui renifle toute trace suspecte. Ils traversent une bande de végétation sauvage, semblable à celle qui commence à envahir les habitations. Ils ne perdent pas de temps à franchir la route et se retrouve à couvert derrière le mur d’une maison. Le cœur battant, Ambroise laisse Clément aux commandes, et le suit en rasant les murs lorsqu’il déclare que la voie est libre. Il reste alerte, à regarder partout, serrant farouchement le manche de sa pelle, prêt à assommer n’importe qui ou n’importe quoi.
Ils atteignent une première porte, d’une maison dont les fenêtres ont été brisées. Les deux amis échangent un regard entendu, puis Clément entre et fait un tour sur lui-même pour s’assurer que la pièce est vide. Le grand salon en désordre ne présente aucun signe de vie. Bonnie entre à son tour, refermant la porte derrière lui après un rapide coup d’œil dans la rue. Il n’y a effectivement personne dans la bâtisse, et leur fouille rapporte de beaux éléments aux garçons. Entre autres médicaments et bandages, ils trouvent aussi quelques boites de conserve oubliées. Cela est cependant loin d’être suffisant pour remplir leurs sacs, alors ils ressortent. Ils entrent dans le bâtiment suivant, qui se révèle très vide, et en sortent vite, déçus. Cependant, alors que Bonnie franchit le seuil de la porte pour se retrouver sous la lumière du soleil, il perçoit un mouvement à sa droite.
Son mouvement de tête n’est pas assez rapide, mais il pourrait jurer avoir vu quelque chose. « J’ai vu un truc... Y’en a un là-bas... » souffle-t-il en sortant lentement dans la rue, indiquant la direction à Clément. Pourtant rien ne provient de cette ruelle, ce qui laisse à penser que la chose a continué son chemin, sans les avoir vu. Ambroise est à deux doigts de laisser s’échapper un soupir de soulagement quand un grognement rauque et beaucoup trop proche le fait se retourner vivement avec un mouvement de pelle. Le zombie se prend le dos de l’outil en pleine face, de quoi le désorienter. Mais ce qui écarquille les yeux de l’australien, et lui fait faire plusieurs pas de recul, c’est les trois autres morts-vivants qui approchent d’eux. « Putain putain putain », marmonne-t-il d’une petite voix.
Oui, deux c’est peu. Mais c’est aussi beaucoup plus discret, plus maniable, plus rapide. Un groupe de deux a plus de chance de s’en sortir et se cacher qu’un groupe de 5 ou 6. Mais l’avantage est aussi un de leur désavantage : si un se fait chopper par inadvertance, l’autre est quasiment certain d’être prit aussi. Et ça, c’est moyen. Mais ils n’ont pas le choix, Jeff a décidé que ce seront des duos, alors ce seront des duos. Ambroise et Clément ensemble, avec Moana qui ne les quittera pas. Clément pousse son meilleur ami à se mettre en route et se dirige vers la partie ouest du village.
Ils traversent la route, remarquent que la voie est libre et se dirigent vers la première maison. Après avoir vérifié qu’elle soit bien clean, ils la fouillent de fond en comble et ressortent avec un certain butin. Pas assez, mais un bon début qui les motive à bloc pour la suite. La deuxième maison, par contre, est source de déception. Rien, pas même absolument rien. Totalement vide et puante. Mais, ne se décourageant pas, les deux amis, se dirige vers la troisième bâtisse qui semble plus prometteuse.
Sauf qu’ils ne pourront jamais la fouillé. Ambroise lui dit qu’il a entendu quelque chose et quelques secondes plus tard, alors que Clément allait lui dire qu’il est juste paranoïaque, un grognement se fait entendre. Par réflex, son meilleur ami envoie la pelle dans la tronche d’un des zombies et se recule vivement, en même temps que Clément et le chien qui se met à aboyer, lorsqu’il voit trois autres morts-vivants qui commencent à les encercler. « putain, merde !» grogne-t-il. Avec comme seule arme un couteau de chasse, il ne va pas aller bien loin. Et Ambroise semble tétanisé.
Alors il l’attrape par le bras et le tire à l’intérieur de la maison avant de refermer la porte derrière eux. S’appuyant dessus pour la maintenir fermée, il regarde autour de lui « Ambroise ! la table ! Ramène là ici ! Vite dépêche-toi !» Il redouble d’effort lorsqu’il sent que les zombies appuis contre la porte et désespère de voir son meilleur ami réagir «BONNIE PUTAIN ! Réveilles-toi, MERDE ! » hurle-t-il. S’il le pouvait il irait secouer le jeune Australien mais celui-ci fini enfin par secouer « Dépêches-toi, j’vais pas tenir encore longtemps comme ça putain» grogne-t-il. Ambroise fini par courir vers la table et la pousse vers la porte. Au dernier moment, Clément se déplace sur le côté et aide son meilleur ami à caler la table contre porte afin de la bloquer en bonne et due forme.
Il se recule ensuite, le cœur battant à la chamade et soupire doucement pour se calmer, se prenant quelques instants de répit. Regardant autour de lui, il reconnait les ustensiles pour nettoyer la cheminé et en prends deux en mains. Il les soupèse un instant puis décide de garder le crochet. Ce sera plus efficace que la brosse. « Bon, faut trouver un moyen pour barricader cette maison» dit-il finalement. «ça semble s’être calmer ».
Mais en temps de crise et de guerre, il ne faut jamais parler trop vite. Car au même moment, une vitre vole en éclat et plusieurs bras putréfier ainsi qu’une gueule de gangrène passe par l’ouverture « PUTAIN !» hurle Clément, se rendant compte qu’il vient de les piéger. Energiquement, il regarde autour de lui et remarque l’étage « On va monter, et on essaie de passer par le toit. La maison voisine est une maison adjacente, y a moyen de s’en sortir en passant par là !» dit-il en entrainant son meilleur ami par les escaliers. Il vérifie rapidement que Moana les suit toujours, puis monte à l’étage. Il fait quelques pièces, manque de vomir en voyant le cadavre déchiqueter d’un chien dans une des pièces puis entre dans la chambre qui devait être une chambre d’adolescent. «Vérifie la porte toi » ordonne-t-il à Ambroise tandis qu’il se dirige vers la fenêtre qui donne sur le toit. Un coup d’œil en bas dans la rue lui fait d’ailleurs comprendre qu’ils ont affaire à un nombre bien plus supérieur de zombie qu’il ne pensait « Putain, tous les morts-vivants du quartier sont sur nous !» grogne-t-il en essayant d’ouvre la fenêtre qui lui résiste.
Le début se passe si bien qu’Ambroise reprend peu à peu confiance. Il ne se sent pas si mal, car pour le moment tout roule. Ils ont réussi à rassembler quelques provisions, un bon début. Aucun zombie à l’horizon, ils se contentent d’être sur leurs gardes, à l’affût du moindre bruit étrange. Cependant, l’espoir ne subsiste pas ici, tôt ou tard ils tombent sur l’une de ces créatures, réveillant toute une meute. Au sortir de la deuxième maison, déjà vidée de tout, c’est Ambroise qui aperçoit le premier quelque chose. Pendant les instants qui suivent, rien d’autre de suspect.
Le grognement qui parvient à leurs oreilles les prend alors par surprise. Dans un réflexe, l’australien balance sa pelle en se tournant, ce qui, au moins, assomme le zombie. Mais l’approche d’autres décharnés le fait reculer, et le paralyse. Plus vif à réagir, Clément l’embarque à l’intérieur de la maison en le trainant par le bras. Derrière la porte maintenant fermement close par son meilleur ami, Bonnie ne fait pas un geste, comme tétanisé. Ses neurones ont du mal à connecter, c’est la peur qui inhibe tout son cerveau. La peur primaire d’y passer et ce dégoût sans nom de voir de véritables cadavres leur courir après. Un cauchemar. Il parvient à se ressaisir suite aux cris de Clément qui galère à tenir cette foutue porte fermée. Comprenant alors, il s’élance vers la table et la pousse pour bloquer l’entrée. Il se recule ensuite à bonne distance, après avoir récupéré sa pelle jetée un peu plus tôt. Clément fouille, cherche n’importe quelle arme, et décide de garder avec lui le tison pour la cheminée.
Barricader la maison, ouais, et attendre simplement que la mort arrive, car elle sera toujours plus rapide que leurs collègues ? Ambroise hoche simplement la tête, incapable de faire autre chose. Il commence à se bouger un peu quand un bras de zombie fait éclater la vitre. Ne captant pas trop la suite rapide des évènements, il suit son meilleur ami à l’étage, grimpant les marches quatre à quatre. Clément a l’air de savoir ce qu’il fait. Moana n’est pas loin derrière les garçons. C’est dans une ancienne chambre qu’ils trouvent la fenêtre qui les mènera sur le toit. Pas plus rassurant pour Bonnie que d’affronter les zombies, mais au moins ils ne resteront pas à moisir ici. Tandis que Clément s’occupe de l’ouverture, et Ambroise va vérifier vite fait, accompagné de Moana, l’avancée des zombies en bas. S’ils sont nombreux dehors, ils ont encore du mal à entrer. « On a pas beaucoup d’temps Clém », l’informe-t-il en revenant dans la chambre. Un grand fracas retenti alors, venant d’en bas. « Plus du tout même », rajoute le jeune homme en décidant de bouger un meuble, la commode la plus proche de la porte. De quoi la bloquer, pour laisser Clément ouvrir cette putain de fenêtre.
De plus en plus à cran, Ambroise vient le rejoindre. Soupirant sèchement, il pousse un peu son ami d’une main sur l’épaule, en lui piquant le tison qu’il utilise dans la fente entre la fenêtre et son cadre. Il pousse à fond dessus, puis fait levier, brisant le loquet. Il n’aurait jamais capable d’effraction. La fenêtre s’ouvre d’elle-même. Il redonne son arme à Clément, et pousse la fenêtre davantage. « Allez vas-y on n’a pas l’temps ! » rappelle-t-il au néo-zélandais en récupérant sa pelle. Bizarrement il y tient à ce machin. Bizarrement aussi, il n’a même pas trop conscience de ce qu’il fait. Il suit Clément dehors, n’ayant aucune idée de la suite du plan. Moana, elle, elle suit, fait avec ses deux humains aux idées étranges. Il faudrait passer à l’arrière de la maison, trouver de quoi entrer, et dégager très très vite.
Emi Burton
Dernière édition par Ambroise MacLeod le Mar 14 Nov - 18:32, édité 1 fois
Trop rapidement. Tout se passe avec une rapidité un peu trop brusque et inouïe. Clément essaie de suivre et survivre, il est celui dont les réflexe ne lui font pas défaut et entraîne son meilleur ami en sécurité à l'intérieur de la maison. Là, grâce à Bonnie, ils barricade la maison avant que Clément n'aille chercher une arme quelconque et qu'ils montent à l'étage. Arrivant dans une chambre, le jeune néo zélandais tente d'ouvrir la fenêtre qui donne sur le toit, mais elle lui résiste. Au final, le cerveau de Bonnie se rebranche et, grâce à un peu de réflexion et de physique, il parvient à briser le loquet de la fenêtre qui s'ouvre finalement avec facilité.
Reprenant son arme, Clément le suis et monte sur le toit. Un rapide coup d’œil en arrière lui fait comprendre que Moana est sur ses talons ce qui se le rassure. Trouvant un équilibre digne de ce nom, Clément se redresse et suit son meilleur ami vers la maison adjacente, espérant sincèrement que son plan fonctionne correctement. Il commence a être prit d'un doute lorsqu'il ne voit pas de fenêtre mais continue d'avancer avec une certaine prudence.
Un gros fracas de vitre briser et de bois éclater le fait sursauter. Il se tourne vivement, manque de se perdre l'équilibre mais se reprend rapidement en voyant que les zombie viennent de briser la fenêtre qu'ils commencent à montrer sur le toit. Désarticulé, à l'équilibre plus que précoce et carrément idiot, ils s'en vont à leur poursuite. « DEPÊCHES TOI !» hurle Clément en commençant à courir, manquant à chaque pas de tomber du toit. S'il tombe, il espère qu'il tombera de manière à se briser la nuque correctement et pas avoir à subir une mort atroce en étant dévorer par ces putains de créatures.
Ils finissent par parvenir à une fenêtre qui donne sur l'autre maison. Cette fenêtre s'ouvre facilement et ils se faufilent à l'intérieur. Une fois que Moana est passé aussi, Clément referme la fenêtre, écrasant les doigts putride d'un zombie qui le fixe de l'autre côté de la vitre. Prit d'un haut le cœur et d'un sentiment de profond dégoût, Clément appuie d'avantage sur la fenêtre jusqu'à que le doigt du zombie ne se détachent de ses mains et tombent à l'intérieur. Parvenant à verrouiller le tout, il se décale, attrape l'armoire et la pose devant la fenêtre. Ça leur laissera le temps de déguerpir et trouver une cachette.
Se tournant vers Bonnie, il le fixe quelques instants, le temps de reprendre un peu sa respiration « ça va ?» demande-t-il à son meilleur ami. Il le laisse répondre avant d'hocher la tête et se dirige vers la porte, le tison toujours dans sa main. «Faut qu'on trouve un moyen de sortir d'ici. Si on sort de la maison et qu'on cours vers notre camps, les zombie vont nous suivre et nous serons repéré » réfléchit-il a haute voix. « Il faut trouver un moyen de faire diversion, partir dans l'autre sens ou alors trouver une cachette, se planquer et attendre quelques heures le temps que ça se calme dehors. Mais on ne peut pas rentrer au camp dans ces conditions là» soupire-t-il, regardant autour de lui comme si la chambre allait lui donner la solution.
Ils arrivent à échapper aux zombies de justesse, et parviennent à sortir de la maison en passant par le toit pour rejoindre le bâtiment adjacent. C’est risqué, littéralement casse-gueule, mais étonnement leur seul problème sont les zombies. Ambroise redevient un peu lui-même, son cerveau refonctionne sans trop de soucis, il se remet de sa peur de toute à l’heure. Ils avancent lentement sur le toit, misant tout sur leur équilibre. Moana est sur leurs talons, ainsi que les morts-vivants qui brisent la vitre. L’avance qu’ont les deux amis est mince... Clément hurle de se dépêcher, mais Bonnie ne peut aller plus vite, au risque de descendre plus rapidement que prévu. Il accélère quand même en apercevant la fenêtre d’en face qui leur sauve la vie.
Heureusement celle-ci s’ouvre sans problème et leur permet d’être à l’abri. Les zombies sur leurs traces galèrent sur le toit, avec leur équilibre merdique. Les deux amis referment la fenêtre une fois le chien entré, juste à temps. Ils déplacent une armoire devant, de quoi empêcher les zombies d’entrer pendant un long moment. Ambroise profite de l’instant d’après pour souffler un coup. Il hoche la tête pour répondre à Clém, qui demande comment il s’en sort. Pour le moment il tient, c’est bon signe. La prochaine étape est de trouver un moyen de sortir. S’ils se font repérer, c’est fichu, et il devient impossible pour eux de rejoindre le camp. Donc soit ils trouvent le moyen de faire diversion pour s’enfuir sans être vus, soit ils se planquent le temps que cela se calme. Trop facile. « Oh bordel », soupire Ambroise en s’asseyant sur le lit. Cependant il se relève en vitesse et ouvre la porte pour sortir dans le couloir. « Mais faut qu’on bouge, on peut pas rester là en fait. Si y’a une entrée les zombies vont la trouver et on sera totalement piégés », lâche-t-il suite à une soudaine illumination. Depuis le toit, ils ont pu voir que les zombies les ont repérés. « On doit absolument sortir de là on est morts. »
Il devient presque frénétique en se dirigeant vers les escaliers, certain que les zombies, étrangement doués pour la chasse, ne manqueront pas une telle occasion de coincer leurs proies. Il descends en vitesse les marches, et fait un tour du rez-de-chaussée pour avoir une idée des différentes sorties qui se proposent à eux. Globalement, soit la rue, par la porte ou le garage, soit le jardin. Il y a plusieurs portes fenêtres. Mais avant, il passe par la cuisine et arrive à y chopper trois couteaux qu’il glisse à sa ceinture. La pelle seule ne le fait pas se sentir en sécurité. Il revient vers Clément, et lui indique le côté du jardin d’un signe de tête. « Par-là on a nos chances, tant qu’ils encerclent pas la maison. Remarque la plupart doivent être sur le toit, ou sortent de l’autre baraque mais... Bref, on pas l’temps faut qu’on s’tire. » dit-il en se dirigeant vers une porte-fenêtre. Il l’ouvre et jette un coup d’œil aux alentours pour s’assurer que la voie est libre, puis fait un signe à Clément pour lui dire que c’est ok. Sans plus attendre il s’élance dehors jusqu’à la haie. En fouillis et mal entretenue, elle peut leur offrir une bonne cachette en attendant de savoir qu’elle direction prendre.
Emi Burton
Dernière édition par Ambroise MacLeod le Mar 14 Nov - 18:32, édité 1 fois
C'était moins une. Une seconde de plus et le zombie l'aurait rattraper. Là, la créature perd ses doigts mais c'est tout. Il est enfermé dehors avec ses autres potes zombie qui sont de plus en plus nombreux à appuyer contre la vitre. Et elle ne va pas résister longtemps. Clément se dirige vers la porte alors qu'Ambroise s'assoit sur le lit en soupirant avant de se relever promptement en disant qu'ils doivent s'en aller, le plus vite possible sinon ils sont mort. « Je ne l'aurais pas mieux dit» souffle Clément en ouvrant en vitesse la porte de la chambre dans laquelle ils se trouvent. Sans réellement réfléchir, Ambroise prend les devant et ils dévalent les escaliers.
Son meilleur ami prend la parole explique deux ou trois choses mais Clément ne comprends que « vite » et « encerclé ». Il le laisse gérer pendant ce laps de temps et en profite pour se remettre un peu de ses émotions. Car bon, avoir un zombie à 10 cm de sa face avec seulement une vitre qui les sépare, ça secoue quand même un peu. Le pilotage automatique engagé, le néo Zélande rejoint Ambroise et s’accroupir à côté de lui. Il attrape Moana dans ses bras et la sers contre lui. Fermant les yeux, il enfouie son visage dans son cou, laisse le stress et la peur le submerger pendant seulement 9 secondes puis prend une profonde inspiration et rouvre les yeux.
Il pose son regard sur Ambroise, l'observe quelques instants puis relâche sa chienne et se redresse. Il regarde autour de lui puis fait signe à son ami que la voie est libre. Ensemble ils s'élancent, rapidement et furtivement vers l'autre bout de la ville. Si les zombies les ont vu, ils ne les suivent pas. Sans s'arrêter, dans un rythme toujours plus soutenu, Clément désigne un chemin qui les mène vers la forêt qui entoure la village. Une partie de la forêt qui n'est pas habité par un survivant et dans lequel ils ne risquent pas trahir leur présence.
Mais, alors qu'ils s'élancent vers ce chemin, un grognement gutturale se fait entendre sur leur droite. Clément se tourne vivement et se retrouve face a un zombie qui lui saute littéralement dessus. Percuté par la bestiole, il se retrouve au sol, se rattrape en une roulade et est à la merci de la créature avec qui il commence à batailler, paniquer. Il hurle à Ambroise de faire quelque chose, mais celui qui réagit c'est son chien.
Moana, aboyant violement, saute sur le zombie, tous les croc dehors et les plantes dans la gorge de son adversaire, le tirant avec elle pour délivrer son maître. Clément se relève promptement, vérifie rapidement qu'il n'a rien lorsqu'il entends un couinement qui lui déchire le cœur. Relavant son regard, il voit le Zombie qui vient de planter ses crocs dans le cou de sa chienne «NOOOOOON !!!! » hurle-t-il. Un mélange de rage, de tristesse et de désespoire. «ESPECE DE SALE CONNARD ! » et sans plus hésité, il attrape son arme cours vers le zombie et le frappe. Une fois, deux fois, trois fois. Il lui éclate la tête, ignore la puanteur qu'il dégage. Il continue de le massacrer, simplement animé par une rage noire. Il insulte, hurle, cris, frappe, massacre, arrache, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que des os brisés et une grosse flaque de sang. La respiration haletante, tremblant de la tête aux pieds, Clément reste debout là, devant ce carnage, du sang de Zombie dégoulinant sur son visage et ses habits. Bien qu'il y résiste, son regard est inexorablement attiré par ce qui reste de sa chienne, et des larmes viennent se mélange au sang de son visage.
Rien ne se passait vraiment comme prévu. Les zombies sont de vraies plaies. Ambroise a pourtant repris du poil de la bête, et réfléchit déjà à la meilleure stratégie avant même d’atteindre l’autre maison. Lorsque la fenêtre est refermée derrière eux, et sécurisée par une armoire, il propose – décide – de sortir. Il faut profiter du fait que les cadavres ambulants ne les ont pas encore coincés, ils doivent sortir, s’échapper, fuir, avant d’être encerclés dans cette baraque et y crever. Clément est bien d’accord. Descendu au rez-de-chaussée, Bonnie fait le tour pour déterminer les sorties possibles, et récupère quelques couteaux en guise d’arme. Il se sent un peu mieux qu’avec sa simple pelle. Ils doivent à présent sortir au plus vite, c’est déterminant.
Ils prennent pourtant quelques secondes pour se calmer, se concentrer, vérifier que la voie est libre... Et s’élancer jusqu’au fond du jardin. Droit. Ils attendent encore un peu après avoir atteint la haie, le temps pour Ambroise de comprendre un peu où ils sont, et encore une fois de vérifier qu’il n’y a pas de zombies dans les environs immédiats. Moana est sage, dans les bras de Clément. Puis vient l’instant décisif. Les deux amis échangent un regard sous-entendu, avant de décamper à toute vitesse jusqu’à l’extrémité la plus proche de la ville. Sortir, partir, fuir. Ils ne savent pas si les zombies les ont repérés, mais en tout cas ils ne sont pas suivis. Ils courent de longues minutes. Ambroise est essoufflé depuis déjà un moment, mais il continu, il doit tenir, il le faut. C’est comme ça que Sybbie s’est faite mordre, parce qu’il a cédé. Clément indique un chemin boisé et à l’écart, qu’ils suivent. Leur rythme ralenti à peine, mais assez pour qu’après un grognement dégueulasse, un zombie saute sur Clément qui termine à terre. Ambroise est trop lent à réagir, c’est Moana qui prend les devants avant même que son maître n’ait pu demander de l’aide.
La chienne attaque le mort-vivant et le mord, réussissant à le déstabiliser et l’éloigner de Clément. Mais son adversaire arrive à retourner la situation et la pauvre chienne se fait mordre à son tour. Là, le néo-zélandais enrage purement et simplement. Surprenant Ambroise. Tant qu’il ne bouge plus. Il reste là, à regarder le cadavre se faire massacrer, défoncer, pulvériser par la colère désespérée de Clément. Et il le laisse faire jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’un tas de chaires décomposées, d’os détruits, et de bouts de cervelle dispersés. Cependant il intervient avant que Clem ne s’attarde sur le corps sans vie de sa chienne. Ambroise vient se placer devant lui et lui attrape l’épaule pour le détourner. « Viens, on peut pas rester là, y’en a peut-être d’autres qui arrivent », lance-t-il rapidement avant de traîner Clément par le bras, derrière lui. La situation est inversée ; l’autre coup, c’était le comédien qui tirait Bonnie derrière lui, laissant le cadavre de sa jumelle. Pas tout de suite les larmes, pas de tout suite la compassion, les mots doux.
D’abord ils doivent courir, et Ambroise maintient en rythme soutenu sans lâcher Clément une seule seconde. Ils parcourent une sacrée distance avant de tomber face à une rivière, un endroit dégagé. Bonnie les fait s’arrêter en lisière des arbres, de manière à rester à découvert, tout en ayant une vue sur ce qui peut leur arriver dessus. Il est plutôt paumé, il ne saurait dire où est le camp car il n’a pas fait gaffe à la direction qu’ils ont pris en partant de là-bas. De toute façon ils ont des provisions dans leur sac, de quoi tenir un peu. Il revient vers Clément qu’il avait posé contre un arbre après s’être assuré de leurs alentours. Il dépose son sac en soupirant, et prend enfin le temps d’essayer de respirer à fond. Il ne sait pas trop quoi dire, vu l’état de son meilleur ami, alors après quelques secondes de réflexion, il décide de tenter de le prendre dans ses bras. Une étreinte douce, comme une question ; est-ce que Clément en a envie, besoin ? Ambroise commence à lui caresser les cheveux par automatisme, dès que son ami trouve sa place entre ses bras. Putain, Moana.
Emi Burton
Dernière édition par Ambroise MacLeod le Mar 14 Nov - 18:32, édité 1 fois
Moana, il la met au même niveau d'importance que Sybbile pour Ambroise. Cette chienne c'est sa vie, son amour, son âme sœur et sa meilleure amie. Elle sait exactement quand son maître va mal, elle sait exactement ce qu'il faut faire dans ces cas là et elle n'a jamais quitté ses côtés. Depuis le début de cette apocalypse de Zombie elle ne s'est jamais aventuré bien loin. Et jamais, oh non jamais, Clément pensait qu'elle allait finir comme ça. A cause de lui. Car oui, si elle est morte s'est bel et bien parce que lui n'a pas été assez attentif. Et Moana, avec son amour incalculable, elle s'est littéralement jeté dans la gueule du loup pour le sauver. Cette pensée le réchauffe autant qu'elle lui brise le cœur, alors qu'il est là, debout devant son corps déchiqueté et cette bouillit de zombie. Il fait un pas en avant dans le but de la prendre une dernière fois dans ses bras, mais Ambroise empoigne son poignet et le tire vivement derrière lui en disant qu'ils doivent déguerpir car il y aura peut-être encore d'autre zombie.
Clément résiste, il ne veut pas quitté sa chienne, il ne veut pas la laisser là, à se faire bouffer par les zombie. Elle ne mérite pas de finir comme ça. Et en même temps il sait qu'ils ne doivent vraiment pas rester ici. Alors il se laisse entraîner par Ambroise, le pilotage automatique étant enclenché jusqu'à ce qu'il ne soient à l'abri dans les fourrages. Là, Clément se laisse glisser contre un arbre, entoure ses jambes de ses bras et ferme les yeux, posant son front sur ses genoux. Il déglutit plusieurs fois, essaie de ravaler ses larmes, mais en vain. Elles commencent à couler malgré lui, son corps étant rapidement secoué de sanglots.
Ses pleurs ne font que s'accentuer lorsqu'il sent les bras d'Ambroise qui l'entourent avec douceur. Sans plus attendre, il répond à son étreinte et se blottit contre lui, pleurant de plus belle, essayant tout de même de rester le plus silencieux possible. « Putain, Bonnie» souffle-t-il entre deux sanglots « Elle ...elle est parti putain. Elle est morte. Par ma faute» il pince les lèvres,mouillant le t-shirt de son meilleur ami «Qu'est-ce que je vais faire sans elle, merde.. pourquoi elle ? Pourquoi s'attaquer à elle ? Putain, elle a rien fait elle.... » sa voix se brise alors qu'il se rend compte qu'à quelques mot près c'est exactement les questions que son meilleur ami lui a posé lorsqu'il était, lui-même dans cette position au décès de sa sœur. Il sait qu'Ambroise n'a jamais réellement comprit à quel point Clément tenait à sa chienne et qu'il était près à faire passé le bien de l'animal avait le quelconque bien être d'un humain. Il risque de penser qu'il est entrain de comparer Sybbie avec sa chienne. Ce qui en soit, n'est absolument pas faux. A ses yeux, l'animal a la même valeur qu'un être humain.
Il fini par prendre plusieurs profondes inspirations -neuf pour être exactes- avant de se redresser et se détacher de l'australien, se passant une main sur le visage pour essuyer les larmes «D'abord ma mère, puis Sybbie maintenant elle ... » ses lèvres tremblent à nouveau alors qu'il secoue la tête «Quand est-ce ça va s'arrêter … ? » souffle-t-il, sachant pertinemment qu'il n'y a pas de réponses à cette question.
La perte de Moana est cruelle pour Clément. Ambroise peut amplement le comparer à la perte de Sybbie, pourtant il n’arrive pas à ressentir la même chose. Il n’arrive qu’à s’imaginer ce que ressent son meilleur ami. Cependant, le sang-froid qu’il parvient à garder leur permet de s’échapper et de continuer leur route jusqu’à être à l’abri. Il empêche le néo-zélandais de s’apitoyer sur le corps sans vie de la chienne, certain que l’odeur du sang attirerait plus de zombies, et il finirait tout simplement comme elle. Ils ne peuvent plus rien. C’est la meilleure chose à faire. Comme on l’a tiré de la vision de sa sœur, il tire Clément de celle de son chien. Une fois bien loin et à l’abri, il peut souffler, et l’adrénaline commence à retomber.
Ambroise observe un court instant Clément, assit désormais au sol adossé à l’arbre, puis va le prendre dans ses bras, ne trouvant rien à dire. Il est bien placé pour savoir qu’aucune parole ne peut l’aider immédiatement. Voir son ami aussi dévasté affecte beaucoup l’australien, mais il se doit de tenir. Il ne pensait pas, en partant ce matin, devoir vivre ça et appliquer aussi rapidement sa résolution. Cela fait douloureusement écho à la perte de Sybbie, et c’est difficile. Pour le moment il le garde fermement dans ses bras, et le laisse pleurer autant qu’il le veut. Il caresse ses cheveux, son dos, tentant de le calmer un peu par ces simples gestes.
Clément finit par prendre la parole pour demander pourquoi Moana, pourquoi elle, alors que c’était la plus adorable et qu’il ne peut rien faire sans elle. Fermant les yeux, Bonnie serre les dents pour ne rien dire, et le laisser parler. C’était ce qu’il avait dit à propos de Sybbie, mais ce cap des questions était vite passé car inutile, et il était tombé en dépression. Personne n’avait rien fait pour mériter d’être bouffés par des zombies, et elle avait défendu son maître. Bonnie pense quelque part qu’elle est morte heureuse de savoir Clément en vie. C’est ce qu’il se dit pour Sybille, qui est décédée parce qu’il traînait trop, et qu’elle a voulu le protéger comme elle l’a toujours fait, le payant cette fois de sa vie. Que Clément réagisse comme Bonnie l’a fait pour sa jumelle ne choque même plus ce dernier ; on se raccroche à ce qu’on peut dans cette apocalypse, et Moana comptait énormément pour le néo-zélandais depuis des années.
Se redressant et se détachant finalement d’Ambroise, il essuie ses larmes, en demandant quand est-ce que tout ceci va s’arrêter. D’abord il y a eu sa mère, puis Sybille, et maintenant Moana. Bonnie hausse simplement les épaules, pour une fois sans voix et incapable d’apporter une réponse. La mine triste et compatissante, il ne peut que regarder Clément. Doucement, il va lui caresser la joue – essuyer une nouvelle larme. « Je.. je sais que ça va pas t’être très utile maintenant, mais je suis là moi, ok ? J’t’ai promis que je resterais près de toi, et je le ferais. Jusqu’à ce que la mort nous sépare », souffle-t-il en levant son petit doigt de manière à sceller cette promesse dans l’univers. Il avait l’habitude de faire ça avec Sybille quand ils étaient petits, ils s’étaient jurés de ne jamais se quitter et de toujours veiller l’un sur l’autre. Nous deux contre le reste du monde.
Souriant légèrement quand Clément vient croiser son petit doigt avec le sien, Bonnie ne tarde pas à aller le reprendre dans ses bras. Il ne peut pas s’en empêcher. Doucement, il murmure : « Tu sais, j’ai jamais vraiment compris pourquoi comment tu pouvais autant l’aimer mais j’m’en tape. C’est c’que tu ressens qui compte et, j’suis désolé que t’ai à vivre ça. » Il soupire légèrement en resserrant son étreinte, avant de se redresser, mais il garde les yeux baissés. « J’ai pas été assez réactif, j’aurais pu frapper ce zombie aussi, ça aurait éviter à Moana de le faire... Pardon... »
Emi Burton
Dernière édition par Ambroise MacLeod le Mar 14 Nov - 18:32, édité 1 fois
C'est plus qu'un monde qui s'écroule pour Clément, s'est sa vie qui disparaît et une partie de son cœur qui meurt en même temps que Moana rend son dernier souffle. Elle l'accompagnait depuis 3 ans seulement et elle est morte par sa faute, pour le sauver lui, qui n'a pas été assez attentif. Blottit dans les bras de son meilleur ami, les larmes coulent automatiquement et les pleurs secouent son corps sans relâche. Il se met à parler, des paroles qui n'ont que très peu de sens, des questions sans réponses. Les mêmes mots que son meilleur ami lorsqu'il a vu sa sœur se faire bouffer par ces créatures de malheur. C'est assez ironique que les rôles soient maintenant inversés. Que c'est Ambroise qui est obligé de le rassurer lui. Clément, ne voulait-il pas se montrer fort pour son meilleur ami, justement ? Si, clairement. C'était la promesse qu'il s'était faite. Mais ça c'était avant de voir sa chienne se faire dévorer sous ses yeux. Rien que le simple fait d'y repenser lui donne envie de vomir.
Lorsqu'Ambroise reprend la parole, c'est pour lui dire qu'il est là, lui et que lui ne le quittera pas. Il lui promet de rester auprès de lui, jusqu'à ce que la mort ne les sépare. Clément relève son visage, son regard tombant sur le petit doigt que lui tend son meilleur ami. Il pince les lèvres, hésite, puis souffle doucement et entre croise le doigt d'Ambroise avec le sien. Un léger sourire fait écho à celui du jeune Australien qui reprends en lui avouant qu'il n'a jamais compris pourquoi il tenait tellement à cette chienne mais qu'il sait exactement ce qu'il ressent et qu'il en est désolé. Il va même jusqu'à rejeter la faute sur lui-même. « Ce … c'est pas ta faute Ambroise» souffle-Clément en secouant la tête « Je veux dire tu … je peux comprendre pourquoi tu n'as pas réagit, ce ...c'est normal» sans doute que la vision de sa sœur lui est brusquement revenu en mémoire, le paralysant sur place « Je serais idiot de t'en vouloir» dit-il, déglutissant.
Pinçant les lèvres, secouant doucement la tête «Elle a toujours été là pour moi. Elle ne m'a jamais quitté. C'était le chien le plus loyal que je connaisse et elle s'est sacrifié pour moi quoi » reprend-t-il, la voix tremblante « Je lui en serais éternellement reconnaissante, vraiment » il soupire et hausse les épaules, se passant une main sur les yeux pour s'essuyer les dernières larmes qui ont mouillées ses joues «Merci Bonnie» reprend-t-il alors, avec la plus grande des sincérités. «Pour ...simplement être là »
Il pose une main sur la joue de son meilleur ami, plongeant son regard dans le sien et sent comment ses boyaux se tordent joyeusement. Il est prit d'une subite pulsion, une envie irrépressible d'aller embrasser ce meilleur ami qu'est Ambroise. Et c'est ce qu'il fait. Ça fait quelques temps qu'il en avait envie, mais avait peur que ça ne puisse gâcher leur amitié. Mais là, avec ces Zombie qui rôdent et le risque de mourir dans la minute qui suit, Clément en a marre de cacher ses sentiments. Alors, se penchant en avant, il dépose ses lèvres sur celles d'Ambroise et l'embrasse avec tendresse.