Ambroise ne comprend que trop bien ce que peut ressentir Clément, pour avoir été à sa place il n’y a pas si longtemps que ça. Même s’il ne saisit pas bien pourquoi il était autant attaché à Moana, c’était bel et bien le cas et c’est tout ce qui compte. Bonnie n’a jamais rien remis en question, et ce n’est pas maintenant qu’il commencera. Il console son meilleur ami comme il peut, surtout en le prenant dans ses bras, le laissant pleurer autant qu’il veut et raconter les mêmes inepties que lui après la mort de Sybille. La mort est devenue un choc. Elle est plus courante, mais plus choquante. On sait qu’un proche peut être tué à tout moment, tant l’ont déjà été, mais c’est toujours aussi violent comme situation. Mais Ambroise reste fort, malgré les quelques larmes qui coulent aussi sur ses joues. Il le doit, pour Clément, il le lui a promis.
Et il réitère sa promesse, jurant d’être aux côtés de Clément pour toujours ; jusqu’à ce que la mort les sépare. Formule consacrée aux mariages pourtant très à propos. Puis il vient le reprendre dans ses bras, s’excusant pour sa part de ne pas avoir réagi assez vite – ou réagi tout court –, ce qui aurait empêcher Moana de se jeter sur l’ennemi pour protéger Clément puisque Bonnie l’aurait fait à sa place. Il aurait peut-être eu plus de chance, ou moins. Cependant, ne serait-ce qu’avoir agi avec la chienne aurait pu changer la donne. Et il ne l’a pas fait, il n’a rien fait. Le néo-zélandais lui assure que ce n’est pas sa faute, qu’il comprend son absence de réaction et qu’il ne lui en veut pas le moins du monde. C’est bien, mais ça ne fait pas tout, et Ambroise n’est pas non plus stupide. Il y est pour quelque chose, au final. Néanmoins il n’argumente pas, car c’est déjà assez dur pour Clément alors que celui-ci prononce quelques mots sur Moana. Sur sa loyauté, son amour, leur chemin ensemble depuis trois ans... Ambroise se souvient qu’ils s’étaient connus peu après, avec Clem, et qu’il parlait déjà de son petit chiot comme d’un trésor.
Puis il se redresse, souffle coup, essuie les dernières larmes, puis regarde l’australien dans les yeux et le remercie du fond du cœur. Pour juste être là, présent à ses côtés. Le sourire qui illumine le visage d’Ambroise est bien trop grand pour la tristesse de l’instant, mais il ne peut rien y faire. Il donnerait son cœur, sa vie, son âme et tout ce qu’il possède encore pour son meilleur ami et- Et il l’embrasse. Clément l’embrasse. Les yeux écarquillés, beaucoup d’informations arrivent au cerveau de Bonnie. La main sur sa joue, la douceur et le goût de ces lèvres, l’envie de continuer... Tellement d’infos que ses pensées s’éteignent, chuchotent dans le fond de son crâne, et que son cœur prend toute la place. Il ferme les yeux en répondant au baiser, portant une main sur la nuque de son meilleur ami. Qui n’est plus seulement un ami. C’est aussi la personne qui le fait vivre, littéralement. Il a longtemps pensé que la mort de sa sœur le jetterait dans un profond désarroi dont il ne sortirait jamais. C’était clairement sans compter sur Clément.
Cette bulle est la bienvenue dans cette apocalypse, ce serait idiot de refuser, de se prendre la tête sur le oui ou le non. Est-ce que cela mettra à mal leur amitié ? Est-ce qu’ils ne courent pas à leur perte ? Fuck it. Ils ont trop à perdre dans cet environnement pour ne pas chercher à y gagner un peu. Alors il approfondit le baiser, de plus en plus, avidement. Clément a l’air d’avoir les mêmes idées que lui, alors pourquoi se retenir ? Il se fiche bien de savoir si c’est vraiment de l’amour, le besoin d’intimité, de proximité, ou la tristesse du moment et cette solitude qui a poussé son ami a un tel acte. Ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Ils sont seuls, à deux. Cet accès à quelque chose de plus fait danser des papillons dans le ventre de Bonnie, ce qui n’était pas arrivé depuis très, très, très longtemps. Après un moment durant lequel le simple baiser tendre s’est transformé, l’australien recule à peine la tête, et se détache pour pouvoir respirer. Son regard vert plonge dans celui de son ami, il est un peu secoué – dans le bon sens –, et ne s’en cache pas. Ses mains se posent sur les mâchoires de Clément, et il effectue avec ses pouces des caresses sur ses joues. « Me remercie pas... » Il lui vole un baiser, cherchant à y glisser un sens qu’il ne sait exprimer.
A l'instar d'Ambroise il y a quelques semaines de cela, Clément ne sait pas quoi faire, ni quoi penser. C'est comme s'il avait été vidé de toute son énergie d'un coup et que tous les sentiment lui avaient été dérobés. Que plus jamais il ne pourrait être heureux. Mais c'est sans compter sur Ambroise et sa simple proximité qui lui fait le plus grand bien. Il lui suffit de le prendre dans ses bras pour qu'il se sente de nouveau rassuré. Les caresses de son meilleur ami sur ses épaules, sa nuque et ses cheveux ont tôt fait de le détendre et sèchent ses larmes mieux que des paroles. Ambroise n'a jamais été fort pour trouver les bonnes paroles rassurantes, mais il connaît les bons gestes.
Clément le remercie avec toute la sincérité du monde, mais, trouvant que les mots ont bien trop peu de valeur, il décide, à son tour, d'utilser les gestes. Se redressant, observant son meilleurs ami pendant quelques secondes, il finit par se pencher vers lui et l'embrasser. Tout simplement. Un baiser doux, presque furtif qu'Ambroise, pourtant, fait durer. Ils approfondissent chacun leur tour le baiser jusqu'à ce que l'australien ne se recule pour reprendre sa respiration. Il lui sourit, attrape son visage entre ses mains et lui dit de ne pas le remercier. «Ne m'interdit pas ce qui me revient de droit, ok ? » souffle-t-il avec humour.
Souriant, il l'embrasse à son tour à nouveau, y mettant directement plus de passion. Son cœur s'accélère et déverse en lui ce cocktail d'hormones du bonheur que Clément n'a plus ressentit depuis ce qui lui semble être des années ou des millénaires. Même d'adrénaline avant de monter sur scène et le bonheur qu'il ressent face aux applaudissement du publique ne peuvent atteindre ce bien être qu'il ressent en ce moment, accroché aux lèvres de celui qui a dépassé le stade de simple meilleur ami.
Il fini tout de même par rompre ce second baiser pour reporter son attention sur la route de laquelle leur parvient les grognements des zombie. Brusque retour à la réalité, les submergeant de nouveau dans le stress et la peur où seul leur instinct de survis compte et peu les sauver. Soupirant doucement, Clément déglutit et se redresse « Je … on devrait peut-être y aller. Retourner au camp et ...enfin au moins se mettre à l'abri Ici on est malgré tout un peu trop exposé...»
Réconforter Clément est assez facile. Ambroise a compris il y a longtemps que les mots ne servaient à rien, surtout vu son manque de talent pour la compassion et les paroles rassurantes. Répéter les mêmes choses maintes fois entendues, ou de banales réalités, ce n’est pas sa tasse de thé. Du coup, il ne sait pas agir avec d’autres personnes, mais avec son meilleur ami c’est aisé. Il le prend dans ses bras, lui caresse les cheveux, le laisse pleurer et maudire le ciel autant qu’il veut. Clément finit par calmer ses larmes, et être plus détendu malgré le choc de la mort de Moana. Il remercie alors sincèrement l’australien, mais trouvant que c’est bien peu pour exprimer ce qu’il ressent, il se redresse et vient l’embrasser.
D’abord un peu perdu, ne comprenant pas ce qui lui arrive, Bonnie finit tout de même par fermer les yeux et répondre au baiser timide de son Clément. L’échange s’approfondit durant un moment, jusqu’à ce qu’il doive reprendre sa respiration. Il se recule alors, restant pourtant aussi proche que possible de son ami, et, prenant son visage en coupe, lui demande de ne pas le remercier. Après tout, il ne fait que lui rendre la pareille. Clément l’a aidé lors de la disparition de Sybbie, il fait de même à présent que Moana les a quittés. Et puis, c’est naturel qu’il soit là pour lui, non ? Voilà, pas besoin de remerciement donc. Mais Clément lui répond de ne pas lui interdire une chose qui lui revient de droit. Riant légèrement, Bonnie ne répond rien, trop occupé à l’embrasser de nouveau. Plus de passion, plus d’envie. Il se laisse aller à ce que son cœur lui murmure, et répond de la même manière aux lèvres de son meilleur ami. C’est beaucoup trop bon, beaucoup trop nécessaire ; pourquoi il ne l’a pas fait plus tôt enfin ? Et puis ça ne change rien à leur situation, au fond. Ambroise était déjà persuadé que si Clément venait à y passer, il ne pourrait pas y survivre. Ces baisers ne viennent que graver dans la réalité des sentiments présents depuis déjà longtemps.
Cette fois-ci c’est le néo-zélandais qui rompt le baiser, après avoir entendu des grognements de zombies au loin. Un frisson parcourt l’échine de Bonnie, et pas un de ces frémissements agréables comme ceux ressentis à peine plus tôt. Il hoche la tête lorsque le brun suggère de retourner au camp, ils ne sont plus à l’abri ici, et le doute est permis concernant le fait de trouver un autre endroit en sécurité. Le mieux, c’est le campement. Il se relève complètement et aide Clément à en faire de même. « T’as raison, faut rentrer. » Il récupère son sac, puis observe un peu les alentours. Il passe quelques instants à réfléchir, à essayer de se rappeler de leur chemin depuis la sortie du camp. Il pense qu’ils sont allés vers l’est pour rejoindre le village abandonné, mais ensuite... De toute façon avec les arbres il est assez difficile de s’aider du soleil. Il arrive tout de même à une hypothèse. « Je crois que le camp est par-là... Non ? » Il indique une direction, et son ami a l’air d’accord. De toute façon, ils doivent bouger, et ils n’ont pas trop le choix.
Sans plus attendre que les grognements se rapprochent, ils se mettent en route, choisissant de voyager entre les arbres et non sur la route, ce qui pourrait leur être fatal. Ils avancent prudemment, mais sans mollir. Ils n’ont pas de temps à perdre. Le stress et l’adrénaline sont à nouveaux là, et leur moment de bonheur paraît déjà à des lustres du moment présent. Pourtant Ambroise a une détermination renouvelée, il se sent plus fort, plus capable de s’en sortir et de rejoindre le camp, peu importe combien de temps ça leur prendra. Une fois qu’ils seront dans les environs du campement de toute façon, ils devraient se reconnaître. Ce n’est, après tout, pas la première fois qu’ils en franchissent les limites.
Ce baiser est venu naturellement. Sans qu'un d'eux ait eu besoin de réfléchir. Ça s'est fait avec une facilité déconcertante. De toute manière, qu'ont-ils a perdre, sérieusement ? Sybbie et Moana sont mortes, dévorées par ces créatures de merde. Ambroise risque d'y passé, Clément aussi. Donc autant profiter pleinement l'un de l'autre. Pourquoi ne pas s'embrasser du coup ? Pourquoi repousser encore et encore cette pulsion que Clément ressent depuis quelques semaines déjà? Ils devraient être idiot de ne pas le faire, encore plus parce que clairement, ils en ont tous les deux envies.
Les deux baisers échangés sont merveilleux, géniaux, parfaits et incroyablement délicieux. S'il n'y avait pas eu ces grognements, si Clément ne savait pas qu'ils courent un grand danger en restant ici, dieu sait qu'ils auraient encore continuer longtemps. Peut-être auraient-ils même fini par se rapprocher définitivement de manière physique. Mais il y a les rôdeurs qui ne sont jamais loin et qui emmerdent et dégoûtent le monde.
Clément fini par se détacher et rompre à contre cœur la douceur de leur échange, juste pour dire à son meilleur ami qu'ils doivent s'en aller car, clairement, ils ne sont plus à l'abri ici. Ils ne sont à l'abri nulle part en vrai, mais peu importe. Ambroise hoche la tête et se redresse, lui disant que oui, ils devraient rentrer au camps puis montre une direction au piffe. Clément suis son doigt du regard puis secoue la tête «Non je crois que c'est de l'autre côté, par ici » dit-il, persuadé qu'ils viennent de la direction opposée. En vrai, il est pas mal perdu. Ils ont traversé tellement de ruelle et ont slalomé entre tellement de maison que son sens de l'orientation est réellement mis à mal.
«Si Moana avait été là, elle... » commence-t-il avant que sa voix ne se brise. Il ne doit surtout pas commencé comme ça. Elle n'est plus là, c'est un fait. Il ne doit, pourtant, pas parler d'elle avec des 'si' et de toute manière ils vont devoir se débrouiller autrement. « Je ...hum, pardon» marmonne-t-il avant de se redresser. Il attrape son sac a dos et se relève du sol, restant tout de même courbé en avant et à l’affût d'un quelconque bruit «On fait quoi ? On ... » Sa phrase est coupée par une main putréfiée qui surgit brusquement derrière Ambroise. Sans plus réfléchir, il attrape le poignet de son meilleur ami pour éviter que ces ongles sales ne se plantent dans son épaule puis, sans le lâcher, il se met à courir dans la direction qui lui semble, à lui, la plus juste. Peu importe si c'est la bonne ou non, il doivent d'abord -encore- sauver leur peau avant de ne faire quoique ce soit d'autre.
Ce baiser est une belle parenthèse, quoiqu’un peu trop courte. Mais la réalité se rapproche d’eux, trop rapidement. Ambroise et Clément n’ont même pas le temps de se mettre d’accord sur une direction à prendre. Ils sont tous les deux perdus après les tours et détours. Les deux amis, debout, ont choisi chacun une direction différente. Au hasard. Ça commence un peu mal, car ce moment confirme bien qu’ils sont paumés. Les grognements s’éteignent assez jusqu’à ce que Bonnie n’y pense plus, avant de voir le regard alarmé de son meilleur ami, qui le tire à lui par le poignet. Spontané et violent, mais de quoi lui sauver la vie. Ils se mettent à courir à fond, sans réfléchir, sans attendre, sans se demander où ils vont.
Bonnie jette quelques fois des regards en arrière, mais à par des grognements, rien de ne les poursuit. Ce n’est pas une raison pour s’arrêter cependant, et les deux jeunes hommes continuent. Désormais main dans la main, ils continuent un très long moment sans problème. A un moment, Ambroise ralentit et s’arrête. Il regarde autour de lui, écoute, tout en gardant la main de son ami dans la sienne. Puis il souffle un coup. « J’crois que j’connais ce coin, si on continu par-là y’a un chemin non ? Et on arrivera au camp. Je crois. » Il prend ces quelques secondes pour reprendre son souffle, puis il repart dès que Clément donne son accord. Les prochaines minutes se déroulent aussi au pas de course, littéralement. Ils arrivent en effet à un coin encore plus familier, et le néo-zélandais arrive à reconnaître les environs. Il prend les devants alors, et les ramène au campement sains et saufs. En passant par l’une des entrées, gardée comme toutes les autres, Ambroise prévient que des zombies les ont coursés. Les morts vivants sont peut-être loin, mais sait-on jamais.
Puis Bonnie, tenant toujours Clément par la main, pénètre dans le camp en respirant profondément. Ils sont enfin à l’abris ici, autant que faire se peut. Les attaques de zombies errants n’ont pas été nombreuses, et ils restent en petits groupes. Le gros des zombies a vraiment l’air d’être en ville. Pour le moment, Ambroise est juste heureux d’être revenu entier, en vie, et avec Clément, duquel il se rapproche inconsciemment en marchant vers la tente qu’ils occupent depuis longtemps. « Tu sais, Clément, tu as l’droit de penser à Moana », commence-t-il en faisant référence à tout à l’heure, quand le néo-zélandais a parlé de sa chienne. « Faut juste savoir reconnaître les moments où tu peux, et ceux où tu peux pas. J’ai compris ça aujourd’hui, en fait... Penser à Sybille alors que nos vies sont en jeu, c’est le meilleur moyen pour commettre une erreur et.. elle voudrait pas ça. » Il sourit tristement, regardant le sol en marchant. « Et moi non plus j’veux pas ça. Tu resterais seul sinon. » Malgré son expression, son ton est résolu. Maintenant qu’il s’est décidé à se reprendre, pour Clément, il ne peut pas lui faire faux bond. Il n’a jamais eu envie de se séparer de lui, encore moins maintenant si une telle chose est possible.
Cette bulle de bonheur dans laquelle flottaient les deux jeunes hommes éclate brusquement alors que les grognements gutturaux se font de plus en plus distinctement. Clément revient totalement à la réalité lorsqu'il s'agit de sauver la vie de son meilleur ami et l'entraîne derrière lui dans une course effrénée à travers les bois. Afin d'assurer au mieux son équilibre au, le jeune comédien aurait dû lâcher Ambroise, mais il n'en avait pas le cœur. Alors il garde la main de Bonnie dans la sienne et court au plus vite, slalomant à travers les arbres jusqu'à ralentir sa course et finir par s'arrêter pour essayer de se repérer.
C'est Ambroise qui finit par parler et, au moment où il lui dit qu'il reconnaît le coin, Clément parvient à s'orienter. Avec un hochement de tête il donne raison à son meilleur ami qu'il n'a toujours pas lâcher et s'avance jusqu'à tomber sur le chemin. Ils le suivent au pas de course et finissent par arriver au camp. A l'entrée, Ambroise prévient les gardes qu'ils se sont fait courser par des zombies et, même s'ils sont loin, ils les ont peut-être suivi, avant de repartir en direction de leur tente.
Après quelques instants de silence encore, le jeune australien fini par reprendre la parole, disant qu'il a le droit de penser à Moana mais qu'il faut qu'il apprenne quand, où et comment, sans quelles situations il peut se le permettre et dans lesquelles il faut qu'il soit parfaitement présent. Il lui donne l'exemple de Sybbie, à qui il pense régulièrement, mais a qui il n'a pas pensé aujourd'hui car il veut rester en vie, ne serait-ce que parce que Clément serait seul sinon. Le jeune néo zélandais lui offre un sourire et se rapproche un peu plus de lui «Je vais tâcher de pas être un boulet pour les prochains jours » dit-il. Effectivement, les prochains jours seront sûrement difficiles. Il va sans aucun doute avoir des réflexe, comme chercher Moana du regard lorsqu'il ne la verra pas, ou l'appeler à son retour à la tente. Il pensera sans doute qu'elle l'attend sagement à sa place alors qu'au final, pas du tout.
Ils finissent par atteindre leur campement de fortune et Clément laisse passer son meilleur ami avant de le suivre à l'intérieur de la tente. Là, il retire directement son t-shirt tâché de sang de rôdeur et se penche pour en attraper un propre, mais capte le regard que son meilleur ami a posé sur lui. Il le matte, très clairement et, au lien de se sentir gêner, Clément se sent valorisé. Il plonge quelques instants son regard dans celui de son meilleur ami puis soupire « Oh et puis merde hein» souffle-t-il en poussant sur ses jambes pour se mettre à genoux. « On a rien à perdre» ce disant, il pose une main sur le cou de son meilleur ami et leur lèvres ne mettent pas longtemps avant de se rencontrer. Avant, c'était un baiser. Et maintenant Clément a bien envie de monter le niveau de plusieurs crans.
Le retour au camp était presque inespéré, mais c’est fait. C’est fait. Une fois passé les frontières, Ambroise respire enfin. Difficilement certes, à cause de la course, mais il respire. Il ne lâche pas Clément, bien qu’il se sente plus en sécurité qu’au dehors. Il se rapproche de lui d’ailleurs, inconsciemment, et commence à lui parler avec douceur de Moana, et de ce qu’il a lui-même compris aujourd’hui. La phrase de son meilleur ami l’a fait réfléchir tout à l’heure, dans le peu de temps qui lui a été imparti avant qu’un zombie ne vienne tout gâcher. Ils peuvent penser aux êtres perdus, les pleurer, faire leur deuil – et Ambroise sait qu’il n’en est pas encore au bout –, mais pour leur propre survie ils doivent comprendre quand ce n’est pas le bon moment. Ils peuvent y passer tellement facilement... Bonnie s’en voudrait pour l’éternité s’il abandonnait son meilleur ami dans cette apocalypse.
Clément sourit doucement, s’approchant à son tour, et lui dit qu’il essaiera de ne pas être un poids durant les prochains jours. Lui rendant son sourire, l’australien l’observe un instant. « Tant qu’on sort pas du camp tu peux être un peu un boulet, comme tu dis, t’inquiète pas. » Etant passé par-là pendant trop longtemps, il sait bien de quoi il est sujet ici. Il ne sait pas s’il est prêt à assumer le rôle que Clément a eu auprès de lui, à lui donner le change, mais il fera tout son possible pour cela. Les prochains jours devraient être difficiles. Ils atteignent bientôt leur tente, qui a l’air de tenir debout par la grâce de Dieu, il faut bien l’avouer. C’est Sybbie qui a fait le plus pour que leur petite bulle ressemble à quelque chose. Rien n’a bougé depuis sa disparition. Notamment parce que tout est utile, autant que parce que cela donne à Bonnie l’impression de ne pas être séparé de sa jumelle, tout en ressentant profondément que c’est le cas.
Bref, ce retour n’est pas si facile pour lui. Il entre dans la tente en soupirant, lâchant Clément pour aller s’assoir sur le matelas à même le sol qui lui sert de lit et jetant pour le moment son sac dans un coin. Son regard se pose alors sur son meilleur ami, torse nu. Il a enlevé son t-shirt à cause du sang de mort-vivant ; quelle bonne idée. Ambroise oublie en un instant tous ces tourments. Pour la première fois depuis bien longtemps, il le reluque très franchement. Pas moche du tout ce con-là. Un ange passe. Clément le regarde à son tour, puis vient s’agenouiller à sa hauteur en disant « merde ». Ils n’ont rien à perdre, c’est vrai, et c’est pour ça qu’Ambroise se penche un peu pour l’embrasser, suivant le mouvement. Le baiser ne passe pas par la case départ, il est directement passionné, avide. Bonnie se retient à peine ; ses mains vont se glisser sur la nuque de Clément, puis remontent dans ses cheveux. Il se redresse, se penche encore un peu en avant, mais finit par attirer le néo-zélandais contre lui alors qu’il s’allonge sur le matelas. Il n’a pas vraiment envie de passer par quatre chemins. Ils n’ont pas le temps.
Bonnie a gardé sa main à l’arrière du crâne de Clément, l’empêchant de se trop se reculer s’il ne l’a pas décidé. Il l’embrasse avec une certaine possessivité alors qu’il glisse une de ses jambes entre celles de son meilleur, et qu’il presse sa cuisse contre l’entrejambe du brun. Sa main curieuse découvre le dos musclé de Clément, mais il ne délaisse toujours pas ces lèvres si délicieuses. Maintenant qu’il y a goûté, il a décidé qu’il ne pouvait plus s’en passer.
Leur tente est un repaire, sous bien des points. Ici, ils se savent en sécurité. Ils ont leur habitudes et n'ont eu aucun mal à vivre à trois dans un espace aussi restreint. Sybbie n'étant plus de ce monde, ils ont un peu plus de place et pourtant aucun d'eux n'a eu le cœur de retirer son lit ou ses affaires. Un jour, ils devront le faire, mais Clément préfère laisser Ambroise gérer ce côté. Tout comme lui-même ne pourra sans doute pas jeter directement le panier de fortune qu'ils ont construit à Moana ainsi que son jouet qu'elle n'a jamais quitté malgré l'état désastreux dans lequel il se trouve. Ici, dans cette tente, il y a eu des engueulade, de la peur et du stress, mais surtout beaucoup de bonheur malgré tout, des rigolades parce que finalement ils étaient tous les trois. Les quatre mousquetaires, que rien ne personne ne pouvaient séparer. Et pourtant la mort est plus forte. Deux leur ont été prises de la façon la plus cruelle qui soit.
Ici, dans la tente, Clément se sent en sécurité malgré tout. Avec Ambroise encore plus. Mais là où il se sentait encore mieux, c'était dans cette bulle qui s'était formée autour d'eux lorsqu'il l'embrassait. En goûtant ces lèvres, le jeune néo zélandais avait l'impression que rien ni personne ne pourrait les atteindre. Ainsi donc, il décide de reprendre le baiser là où ils s'étaient arrêté. Il ne passe pas par le début hésitant, mais va tout de suite montrer à Ambroise que cette fois-ci ça ne rigole plus. Qu'il ne veut pas d'un simple baiser mais qu'il veut plus. Même s'il ne sait pas comment le faire, qu'il ignore si oui ou non son corps saura le guider, il décide de mettre son cerveau sur off et de suivre ses envies.
Ambroise répond rapidement à la passion de son baiser. Ses caresses lui procurent une sensation de bien être incroyable tandis qu'une forte chaleur se propage de son fort intérieur et irradie dans ses membres. Les muscles de son as ventre se contractent avec bonheur alors que le genoux de son meilleur ami vient se presser contre son entre jambe, réveillant réellement ce dernier. Les battements de son cœur s'accélèrent et il se presse d'avantage encore contre Ambroise alors que ses mains descendent pour aller chopper le bord de son t-shirt. Il rompt le baiser juste le temps de lui retirer le surplus de vêtement puis le pousse légèrement pour le faire choir sur le matelas. Il s'installe a califourchon sur lui et se redresse, une moue un peu indécise sur le visage « Bon ...hum...désolé de tout gâcher mais je ...» il se tais, observe et caresse un peu le torse de son meilleur ami, hésite puis soupire doucement «Tu vas devoir me guider un peu parce que je ... » il grimace et ferme les yeux « Je suis jamais aller plus ….loin» avoue-t-il finalement dans un souffle, presque à contre cœur et avec une grosse pointe de honte dans la voix.
Cela fait du bien d’être de retour dans leur tente. Mais c’est encore mieux d’embrasser à nouveau Clément. De passer ses doigts sur sa peau nue, dans ses cheveux, de ne pas se soucier de ce qu’il y a au dehors, d’oublier. Suivant le mouvement initié par son ami, Ambroise ne perd pas de temps avec la douceur et la tendresse. Il a bien autre chose en tête pour se défouler le corps et l’esprit. Clément est sur la même longueur d’onde. Bonnie vient presser sa cuisse contre l’entrejambe du néo-zélandais, souriant à moitié sous leur baiser en y sentant très nettement une bosse. Il est au taquet pour sa première fois. Clément prend un peu les devants en lui enlevant le t-shirt, et le pousse même pour qu’il s’allonge sur le matelas et grimpe à califourchon sur lui. La vision est tellement parfaite. Un peu essoufflé par le baiser qu’ils ont été contraints d’abandonner, Ambroise s’en délecte. Ses joues rosissent alors que tout un tas de scénarios défilent dans sa tête, et qu’il n’a plus envie d’attendre.
Clément rompt avec le silence du moment pour rappeler, de façon hésitante, qu’il ne sait pas y faire. C’est sa première fois en tout point, il n’est jamais allé plus loin avec une personne. Souriant légèrement, Bonnie enlève une de ses mains posées sur les hanches de son ami pour aller lui caresser le torse. « C’est pas grave, détends-toi. » Il se redresse alors sur les coudes, puis glisse une main sur la nuque du néo-zélandais pour l’inciter à se pencher. Il reprend alors le baiser un instant. « J’crois que t’oublis que tout le monde est passé par-là à un moment donné », répond-il en riant légèrement. « Mais tout va bien se passer, fais-moi confiance. » Il sourit en retournant l’embrasser, puis se rallonge en gardant leurs lèvres liées. Il passe ses mains sur les épaules et dans le dos de Clément, caressant d’abord tendrement puis plus fermement.
Pour l’instant il décide de s’en tenir au stade du baiser, toujours passionné. Il va devoir y aller doucement, quand même, pour ne pas brusquer Clément, mais il n’a pas envie de se retenir. Ça, ça va être difficile. Se contentant de caresses, il passe ses mains sur les fesses de son meilleur ami – ou amant... ? –, sous la frontière de son pantalon, mais ne va pas plus loin. Pas encore. Il presse davantage son ami contre lui, se cambrant même légèrement pour que leurs entrejambes se frottent. Une décharge électrique remonte la colonne vertébrale de l’australien, et ce n’est qu’un début. Il glisse une main entre eux, le long du torse de Clément, pour aller détacher son pantalon qu’il baisse légèrement. Sa main vient alors se poser sur l’intimité du néo-zélandais, en bougeant lentement pour l’instant. « Tu me dis si je vais trop vite, ok ? Ou pas assez, aussi... » souffle-t-il, avec un léger sourire en coin, en descendant davantage le jean, avec cette fois-ci le sous-vêtement, de Clément.
Oui, Clément a presque honte d'avoir 23 ans et de n'avoir encore jamais pu coucher avec une personne. Il en aurait eu l'occasion, mais il y a toujours eu quelque chose -ou quelqu'un- qui l'a empêcher de mener à bien ses plans. Mais aujourd'hui rien ni personne ne pourra l'en empêcher. L'envie est là, autant de son côté que de celui du jeune australien qui le lui fait bien comprendre avec un pur baiser. Mais, lorsque le moment fatidique semble approcher, le jeune néo zélandais perd un peu ses moyens et se retrouve assez mal à l'aise à l'idée d'avouer qu'il est encore puceau.
Cela-dit, son meilleur ami se montre doux et compréhensif. Il lui assure que ce n'est rien, que tout le monde est passé par là et qu'il n'y a absolument aucune honte à avoir. Clément le regarde, hésite, puis hoche la tête et fini par se laisser aller sous l'insistance d'Ambroise qui l'oblige à se rapprocher de lui. Ils scellent à nouveau leurs lèvres en un doux mais court baiser avant que Bonnie ne lui dise qu'il peut lui faire confiance. Et pour lui faire confiance, c'est le cas. Clément sourit doucement sous le baiser alors qu'il s'abandonne dans les bras d'Ambroise.
Il ressent chacune de ses caresses, chaque partie de son corps touchée par ses doigts semble s'enflammer. Il ne ressent plus le froid qui leur parvient de dehors, la chaleur ne fait que grandir au fur et a mesure que les doigts de son meilleur ami s'approchent de son pantalon, le détachent avant que sa main ne se plonge à l'intérieur. Il se contracte brusquement alors qu'une décharge électrique se propage dans son corps lorsqu'Ambroise effleure son sex du bout des phalanges. Fermant les yeux, Clément laisse cet électricité se transformer en chaleur bienfaisante et se détend doucement, soufflant légèrement et hoche la tête quand son meilleur ami lui dit de le prévenir s'il va trop vite ou pas assez «ça va aller » assure-t-il avec un léger sourire. Il incline légèrement le bassin, pressant un peu plus son sex contre la main de son meilleur ami ...ou plutôt amant ? Peu importe l'appellation, à vrai dire. L'important c'est le moment présent de toute manière.
Ambroise était au courant que son meilleur ami n’avait jamais couché avec quelqu’un. C’est ce qu’il est, son meilleur ami, justement. Au fil des ans ils se sont dit beaucoup. Et Bonnie était super bien placé pour savoir que Clément n’a jamais dépassé le stade du baiser. Super bien placé aussi pour faire en sorte que cela n’arrive pas, mais il se justifiait toujours par le fait que la nana n’était même pas au niveau de son ami. Aujourd’hui l’aveu de Clément ne le surprend pas le moins du monde. Alors il sourit doucement, et lui assure que tout va bien se passer et qu’il faut juste lui faire confiance, lui rappelant que tout le monde a dû en passer par-là. Pour clore ce petit débat interne qui fait hésiter le néo-zélandais, Ambroise l’incite à revenir l’embrasser, et oublier le reste.
C’est visiblement ce qu’il fait. Ce qu’ils font tout les deux. Ambroise se laisse transporter par les sensations sublimes apportées par cette proximité. Il n’avait jamais rêvé de retrouver ça avant la fin de cette apocalypse, mais bon dieu ça fait du bien. Il se sent revivre, heureux, apaisé. Il caresse tout endroit que ses mains peuvent atteindre, découvrant encore mieux son meilleur ami, et cherchant déjà automatiquement à se rappeler de tout. Il fait de plus en plus chaud dans leur petite bulle. Estimant qu’il en a eu assez de seulement toucher le haut, il oriente ses mains vers le bas. Le pantalon n’est pas un grand obstacle et il cède rapidement. Une fois ouvert, Ambroise peut y glisser sa main, sur l’entrejambe de Clément déjà bien durcit. Il en ronronnerait. Le comédien y réagit, et abaisse même son bassin volontairement pour trouver plus de contact. Bonnie le prévient qu’il peut dire à tout moment ce qui ne va pas, si c’est trop rapide, ou si au contraire l’australien prend trop son temps. Ce dernier ne veut pas brusquer les choses malgré son envie de passer directement à la suite, pour rattraper ce temps perdu loin de Clément. Cependant il risque du coup d’y aller trop doucement.
Souriant légèrement, Wolf lui affirme que tout va bien. Le sourire de Bonnie est très furtif car il retourne aussitôt embrasser celui qui est plus qu’un meilleur ami. Sa main commence à s’activer, effectuant des mouvements de haut en bas, rapides, fermes, ou plus lents. Entre deux captures des lèvres de Clément, Ambroise s’amuse à regarder les expressions qu’il arbore suivant les actions de la main sur son membre. Il s’en délecte, le plus jeune, mais au bout d’un moment ça ne lui suffit plus personnellement. Le néo-zélandais a l’air de prendre son pied, il veut partager un peu ça. Continuant à s’occuper de Clément en y prêtant un peu moins d’attention, il utilise son autre main pour déboutonner son propre pantalon. Il doit relever les hanches, et repousse un peu Clément pour le faire se redresser aussi un peu, juste le temps de se débarrasser de ce qui le gêne.
Une fois son jean et son caleçon baisser, il appuie d’une main dans le bas du dos de son ami, et un soupire lui échappe lorsque leurs sexes dressés se rencontrent pour la première fois. C’est délirant tant c’est bon. Sa main retourne se glisser entre eux, pour leur faire plaisir tous les deux, ensemble. Il se mord la lèvre inférieure, alors que sa respiration s’accélère. Alors qu’il plonge son regard dans celui de Clément, il laisse l’instant durer à peine, avant d’aller l’embrasser furtivement mais passionnément. Encore une fois, ce n’est que le début.
Si Clément n'a jamais couché avec qui que ce soit, c'est en parti à cause de celui avec qui il va conclure aujourd'hui. A l'époque où les zombies n'avaient pas encore envahies la terre, Ambroise se débrouillait toujours pour faire fuir une éventuelle future prétendante lors de leur soirées. Et en vrai, dans le fond, Clément lui en est, maintenant, fortement reconnaissant. Car sinon, qui sait s'il avait fini, dans la tente, au dessus de celui qui deviendra maintenant son amant ? Peu importe, après tout. Le jeune néo zélandais est très rapidement et facilement rassuré par Ambroise qui, après avoir exploré toutes les parcelles de son corps, fini par plonger sa main dans son caleçon. Cette sensation, lorsque ses doigts agrippent gentiment son sexe, est incroyable. Clément se tend un peu, mais rapidement la chaleur et le bonheur prennent le dessus et il apprécie, tout simplement.
Toutefois, ça ne semble pas convenir à Ambroise, car, se démerdant comme il peut, il défait son propre jeans, se débarrasse de ce dernier ainsi que son caleçon avant de se cambrer de manière à ce que leur sex respectifs se touchent. Les yeux fermés, Clément laisse échapper un petit gémissement de bonheur alors que son rythme cardiaque s'accélère subitement. Il referme brusquement ses doigts sur le matelas d'Ambroise et essaie de reprendre le contrôle sur son corps et ses émotions. Mais, n'y parvenant pas, il décide de s'abandonner à cette sensation de douceur et de bonheur incroyable.
Relâchant les lèvres de son amant, il descend le long de sa trachée, taquines ses clavicules et entoure plusieurs fois ses tétons avec sa langue, avant de descendre encore et encore, jusqu'en bas où se trouve son pénis, fièrement dressé vers Clément. Celui-ci n'hésite pas longtemps avant de le prendre en bouche. Il doit avouer ne pas savoir exactement ce qu'il fait, mais il sait que ça se fait. Du bout de sa langue, il vient titiller le gland, l'enroule autour du membre puis aspire et lui taille une pipe en bonne et due forme, s'amusant en même temps avec les testicules.
Ambroise a toujours voulu Clément pour lui, et uniquement pour lui seul. Il n’a compris qu’il y a peu pourquoi, et encore il n’est pas bien certain. Il suppose que le fait qu’il ait grandi avec une jumelle toujours présente, avec qui il a été fusionnel, joue pas mal dans son rapport à la possession. Il était possessif avec sa sœur, mais sachant qu’un lien indestructible les liaient, il savait qu’elle reviendrait toujours. Avec Clément, qui n’était « que » son ami, c’était bien pire. M’enfin, le néo-zélandais n’avait jamais paru s’en soucier réellement que Bonnie fasse (gentiment ou non) dégager une prétendante un peu trop décidée. Et maintenant que son Wolfie est dans ses bras, Ambroise regrette encore moins ses habitudes. Il prend un réel plaisir à découvrir le corps de son ami, à l’embrasser, à sentir simplement le contact de torses dénudés.
Il finit rapidement par orienter ses mains dans la région sud. Il y va par étapes, s’assurant de ne pas précipiter les choses et d’effrayer Clément qui reste inexpérimenté. Bonnie aurait clairement envie d’aller plus vite plus loin, mais le risque que son partenaire se braque est trop grand. Enfin, c’est ce qu’il pense. L’australien ne reste pas très longtemps à satisfaire Clément, étant lui-même sacrément frustré. Alors il se débarrasse de son jean et son sous-vêtement, pour pouvoir se presser au mieux contre ce corps au-dessus de lui. Un sourire en coin lui échappe au gémissement de clément qui traduit son état. Un régal. Ambroise aussi n’a rien à redire. Il les caresse les deux membres dressés d’une main déterminée, tentant de garder un peu le contrôle sur la situation et sur lui-même.
Il est aux portes du paradis. Mais il a l’impression qu’elles se referment devant lui quand le néo-zélandais rompt le baiser. Néanmoins, très vite, les lèvres viennent se poser dans son cou. Ambroise s’arque légèrement sous en fermant les yeux sous les baisers. La ligne que suit Clément s’enflamme à chaque touche. Il soupire lorsque son ami s’occupe de sa poitrine, puis ne réfléchit pas à sa descente continue. Il ne s’attendait pas à la suite. En sentant un souffle chaud sur son pénis, il ouvre les yeux et redresse légèrement la tête. En revanche il ne peut rien dire. Seul un gémissement s’échappe de sa gorge alors que Clément fait jouer sa langue sur le bout de son sexe. Il se crispe légèrement, puis se retrouve complètement à la merci de son amant. Quoiqu’il lui reste un semblant de neurones. « T’es- t’es pas obligé de- putain... Clément... » Les doigts d’Ambroise agrippent les cheveux de Wolf, alors qu’il se fait plus bruyant, ne pouvant se rester davantage silencieux. Ce n’est pas tant que le néo-zélandais sait y faire, bien qu’il se débrouille pas mal pour une première fois, c’est surtout que cela faisait très, très, longtemps que Bonnie n’avait connu un tel traitement.
Tellement longtemps qu’il a l’impression que son endurance a foutu le camp. Comme s’il avait 16 ans à nouveau. Alors il finit par redresser la tête de Clément, en soufflant profondément. « Pas si vite.. Attends... » Il sourit légèrement à son expression un peu étonnée, et se relève. Il entreprend alors d’enlever totalement tout bout de tissus gênant, libérant leurs mouvements. Il finit par s’installer à califourchon sur son ami, assit en tailleur. Son bassin commence des mouvements de va-et-vient avec lenteur, alors qu’il embrasse Clément avec passion, ayant pris son visage en coupe pour avoir quelque maîtrise. Honnêtement, il ne sait pas où il préfère ces délicieuses lèvres. Mais tant que c’est sur son corps, il est heureux. Il profite d’un instant où il reprend sa respiration pour plonger son regard dans celui du néo-zélandais. « Tu caches bien ton jeu en fait », lui susurre-t-il avec un sourire taquin, avant d’aller explorer son cou, glissant ses mains dans le dos de Clément pour maintenir contre lui.
Pas besoin ? Tu parles ! Ambroise ne sait pas ce qu'il dit, le pauvre garçon. Car il a beau prétendre que Clément n'est pas obligé de lui tailler une pipe, son pénis, lui, il lui annonce tout à fait autre chose. Ce membre, il se dresse tellement fièrement et tellement droitement et lui hurlait presque de le prendre en boche. Et Clément ne pouvait pas faire autre chose que de suivre ses ordres. Mais en vrai, c'est le corps du néo zélandais qui a décidé pour lui. Son cerveau, il s'est débranché au moment où il a quitté les lèvres si délicieuses de son meilleur amant, pour aller explorer ce torse aux muscles fins et bien dessinés. C'est donc par instinct que le jeune comédien agit actuellement. Il suit cette petite voix qui lui parle à l'intérieur, qui lui dit quoi faire et il ne résiste pas parce qu'il sait que cette voix l'a déjà sauvé à pas mal de reprise. Autant dans le sens 'sauver la vie' que sauver de quelque situations que ce soit.
Bref, il est tellement occupé avec le sex de son amant, qu'il ne remarque que celui-ci lui dit d'arrêter que lorsqu'il se redresse et qu'il retire de lui-même le pénis de sa bouche. Se redressant, Clément le regarde avec surprise, l'interrogeant silencieusement avec un sourcil arqué et, sans savoir ce qui lui arrive, il se retrouve basculer sur le côté avec Ambroise, totalement dévêtit à califourchon sur lui. Il l'observe, lui caresse machinalement les cuisses avant qu'il ne commence des mouvements de va et vient, leur pénis se pressant l'un contre l'autre avec une jouissance incroyable. Heureusement qu'Ambroise capture les lèvres de Clément, sinon ce dernier aurait sans doute déjà gémi plus d'une fois.
Les doigts de son meilleur ami dans sa nuque sont froids et le chatouillent avec douceur, laissant une sensation de bonheur et de bien être descendre le long de son échine. Leur pénis continuent de se presser l'un contre l'autre, accentuant encore et encore l'excitation dans le bas ventre de Clément dont la respiration se fait de plus en plus laborieuse. « Amb ...Ambroise ...» gémit-il « J'ai … plus envie d'attendre ...»
Clément se montre plus entreprenant et actif que prévu. Pour une première fois, c’en est étonnant, mais si Ambroise lui dit qu’il n’a pas à faire ce qu’il fait pourtant, il n’est pas mécontent pour autant. Le néo-zélandais continu alors de s’occuper du membre de son amant, et ce dernier aime beaucoup le traitement. Cela fait des lustres qu’il n’a plus reçu de telles attentions, alors si la technique est parfois absente, il ne remarque rien, ni ne peut en vouloir à Clément car c’est sa première fois. En revanche, il a aussi l’impression de revenir à la première fois où il a fait l’amour, incapable de se contrôler et prêt à partir au quart de tour. Savoir prendre un peu son temps et faire durer le plaisir ne rendra le moment que plus intense. Pour ce faire, il redresse la tête de son amant, se retirant de lui-même d’entre ces lèvres. Il se retient d’aller les dévorer d’ailleurs, car il profite du changement de position qu’il initie pour se débarrasser de tout vêtement. Il finit alors à califourchon sur Wolf, qu’il a complètement déshabillé aussi.
Peau contre peau. L’effet est incroyable, électrisant, parfait. Embrassant son amant avec passion, Bonnie commence à bouger contre lui. Ces mouvements maîtrisés enflamment ses sens et dieu sait qu’il aimerait aller plus loin. Mais il décide d’attendre encore, et c’est finalement Clément qui le supplie de passer à la vitesse supérieure. Entre deux gémissements. Bonnie esquisse un sourire, et se redresse en passant ses mains dans les cheveux du néo-zélandais, en s’appuyant un peu plus contre lui. « A tes ordres », murmure-t-il en allant l’embrasser.
Il fait durer le baiser quelques secondes. La suite ne sera pas très heureuse pour lui, pas au début en tout cas, mais tant pis. Il va serrer les dents, ça ne sera pas la première fois qu’il doit passer par-là, et il sait que la suite vaut vraiment le coup. Aussi, l’environnement ne les incite pas à attendre, à prendre leur temps à l’extrême. Ils pourraient mourir demain, et Ambroise sait qu’il regrettera à jamais de ne pas sauter le pas à présent, malgré le manque de protections et de lubrifiants. La facilité, ils ne connaissent plus depuis longtemps. Ambroise regarde son amant, et ne peut s’empêcher d’aller l’embrasser à nouveau, en fait. Il ne peut plus s’en passer. En même temps, il se redresse mieux sur ses genoux, et glisse une main contre le corps de Clément pour aller guider son membre. Deux secondes plus tard et l’australien gémit, alors qu’il s’abaisse sur l’entrejambe durci. C’est douloureux et délicieux, les premiers centimètres ne sont pas évidents. Agrippé aux épaules de son meilleur ami, il donne un rythme mesuré au début, le temps de s’habituer.
Leurs lèvres se rencontrent de temps à autre, parfois avec fracas, parfois avec envie. Le souffle de Bonnie devient de plus un plus erratique, de même que ses va-et-vient au-dessus de Clément. Il pourrait tuer pour cette expression, ce regard, toutes les sensations incroyables procurées par l’union de leurs deux corps. Il pense réellement qu’il n’a jamais ressenti ça, et c’est peut-être vrai. Ses yeux verts plongés dans ceux de son ami, il oublie vraiment tout le reste, tout ce qui les entoure, tout ce qu’ils ont vécus.