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 joamie + all I want for christmas is you

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Message(#)joamie + all I want for christmas is you EmptyLun 27 Nov 2017 - 14:47


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PLe dernier trimestre de l'année était passée à une allure folle. Joanne peinait à se dire qu'il était bientôt Noël. Les décorations du voisinage lui rappelait que l'on approchait des fêtes de fin d'année. Elle s'était procurée un sapin de Noël qu'elle avait décoré avec Daniel. Ses gestes étaient encore un peu maladroits mais il avait été très fier de pouvoir aider sa mère à plonger la maison dans une ambiance festive. Forcément, les chiens avaient tenté de jouer avec les décorations mais étaient rapidement rappelés à l'ordre par leur maîtresse. Le petit semblait plus heureux, depuis qu'il voyait bien plus souvent Jamie. Celui-ci n'avait dans un premier temps jamais manqué une occasion de le voir lorsqu'il était en arrêt pendant un mois, puis il avait tenu à reprendre la garde un week-end sur deux. La jeune femme avait été bien présente les quarante-huit heures qui ont suivi le retour à la maison. Cela s'était passé sans encombre. Joanne s'était occupée de tout. Des courses, des promenages des chiens, d'emmener et récupérer Daniel à la crèche. Jamie et elle n'avaient pas eu vraiment le temps de discuter de ce qu'il s'était passé à l'hôpital. Il était bien plus concentré à vouloir reprendre son travail au plu vite, retrouver un rythme de vie normal. Joanne devait bien revenir au musée également, rattraper son léger retard et se mettre au goût des dernières nouveautés. Les weekens où le petit était chez son père, elle ne trouvait pas vraiment matière à s'ennuyer. Avec l'état, elle en profitait pour emmener Nunki et Sirius pour leur faire des promenades de plusieurs heures. Ou elle profitait du calme pour faire des recherches sur la période où Grace et Celso avaient vécu, afin de trouver le moindre indice, même le plus anodin. Elle se plongeait sur leur cas dès qu'elle en avait l'occasion, parfois même au travail. Et même si elle ne trouvait pas grand chose, cela la poussait plus à chercher davantage plutôt qu'à se décourager. Elle avait envie d'en savoir plus sur eux, de retracer leur histoire en trouvait des indices que l'on n'avait peut-être pas pensé à supprimer des registres. Elle prenait enfin du temps rien que pour elle. Joanne avait également pris le temps de personnaliser le premier album photo qu'elle avait acheté pour Daniel, résumant ainsi la première année de sa vie. Un peu de scrapbooking. Elle s'y était essayé et aimait beaucoup cette activité et s'était mise en tête de faire de même pour les prochains albums. En somme, elle trouvait toujours de quoi faire. Elle n'avait pas non plus de nouvelles d'Hassan, les ponts semblaient s'être véritablement coupés. Elle avait fini par se dire que chacun avait besoin de se reconstruire chacun de son côté, qu'elle n'aurait rien pu lui apporter de plus pour qu'il aille mieux, de toute façon.

Ce n'était que le vingt-quatre au matin que Joanne réalisait qu'elle n'avait strictement pas parlé des fêtes de fin d'année avec Jamie, l'organisation par rapport au petit, comment ils allaient faire. Daniel était chez elle ce weekend là. Avec ce petit coup de stress en fin de matinée, elle s'en allait faire les courses avec le petit pour chercher tout ce dont elle avait besoin. Les commerces avaient bien compris qu'il valait mieux être ouvert tous les jours durant les fêtes, il y avait toujours des personnes qui faisaient un peu les choses en dernière minute. Quoi que Joanne avait de quoi faire, mais pas pour trois personnes. Elle avait expliqué au petit qu'elle comptait faire la surprise pour passer Noël ensemble. L'année passée, ils avaient bien réussi à passer d'agréables fêtes alors qu'ils étaient déjà séparés, alors pourquoi pas cette fois-là ? Joanne s'était donc mise sur son trente-et-un, même avec un effort considérable au niveau du maquillage. Une robe de couleur prune avec un col carmen, assez scintrée au niveau de la taille. Daniel était également dans de beaux vêtements, fier comme tout. L'Audi qui se garait donc à Bayside était plus que chargée, mais la petite blonde avait tout laissé dans la voiture pour aller sonner à la porte d'entrée de la maison de Jamie. Le petit était juste à côté, l'air malicieux et enthousiaste à souhait. La porte s'ouvrait à peine qu'il se précipita sur son père, réclamant immédiatement d'être pris dans ses bras. Une fois l'enthousiasme de Daniel un peu calmé, dans les bras de son père, Joanne se permettait enfin de parler. "Bonsoir." dit-elle avec un doux sourire. "Je sais que tu n'es pas amateur de surprises, mais j'ai complètement oublié de discuter avec toi des fêtes de fin d'année, par rapport à Daniel. Je me suis laissée submergée par le boulot." Joanne avait travaillé la veille, elle enchaînait beaucoup dans l'espoir de pouvoir tout boucler avant Noël et être un peu plus tranquille entre les fêtes. "Et je me suis dit que ce qui le rendrait plus heureux que tout autre chose, c'est que nous passions Noël tous ensemble." Ils en étaient capables, ils l'avaient déjà faits. "J'ai fait toutes les courses tout à l'heure, il n'y a plus qu'à cuisiner, et comme il y a encore du temps devant nous..." C'était la fin d'après-midi. Le soleil était encore bien haut dans le ciel. Joanne mentirait si elle disait qu'elle aurait voulu passer Noël avec quelqu'un d'autre que lui. Elle ne voulait que ça, à vrai dire. Ses parents étaient repartis à Perth pour les fêtes pour les passer avec la famille qui était restée là-bas. Elle craignait tout de même de devoir essuyer un refus de la part de Jamie, mais elle était avant tout persuadée qu'il ne voudrait certainement pas rater une occasion pour passer Noël en compagnie de son fils. Et Joanne, tout ce qu'elle voulait, c'était de passer du temps avec eux deux.
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Message(#)joamie + all I want for christmas is you EmptyLun 18 Déc 2017 - 11:11


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“James Ethan Keynes, tu ne passeras pas Noël seul.” avait ordonné Irene au téléphone, glissant une invitation à me joindre à elle dans sa villa pour le fameux soir par la même occasion, prouvant encore une fois qu'il n'y avait pas deux personnes au monde comme Lady Delaney. Néanmoins, il n’a jamais été dans mon intention de passer les fêtes seul, et si j'avais pris la peine de plonger la main dans le bol de cartons d’invitations que j'avais reçues tout au long du mois, j'aurais trouvé une quelconque soirée à laquelle me rendre. Avant tout, j'ai été pris de court par le temps et l'enchaînement des évènements. Le mois passé chez moi à me remettre de mes mésaventures étant passé bien plus vite et agréablement que je ne l'aurais songé, le travail m’a rapidement rattrapé, et le mois suivant s’est résumé à une grande tornade hors de contrôle. Il n’était pas question de subir des regards compatissants à tout va plus longtemps que nécessaire et il fut rapidement clair que je ne me laisserais pas ralentir -qu’importent les conseils du médecin, ce n'est décemment pas faire quelque chose qui me plaît qui a pu être à l'origine de ma condition plutôt que tout ce que je nois et oublie par ce biais. Et bien que les journées à la rédaction paraissaient me glisser entre les doigts à toute allure, brouillon sans début ni fin, il me semble bien parvenir peu à peu à remettre ma vie sur rails. Quoique les fêtes me sont tombées dessus quelque peu du jour au lendemain, frappant à la porte comme les fantômes des noëls passés, présents et futurs -ou plutôt, sous la forme d'une petite blonde aux bras chargés de victuailles, et un petit garçon me fonçant dans les jambes comme un boulet de canon. “Eh bien bonhomme, quel enthousiasme !” dis-je en le soulevant dans mes bras, un large sourire aux lèvres. Le regardant de plus près, je remarque ses petits habits sélectionnés avec soin, ses cheveux fins peignés, et son regard bleu pétillant, ne vivant que pour toutes ces lumières et ces bonnes odeurs de Noël. Mon regard se pose ensuite sur Joanne, elle aussi toute apprêtée, et j'en viens à me demander si nous n'aurions pas prévu quelque chose dont je n'aurais pas souvenir -ce qui me ressemblerait bien trop. Mais tout doute est effacé par ses paroles qui ressembleraient très étroitement aux excuses que j'aurais présenté moi-même pour justifier mon propre oubli de la possibilité d'un Noël en famille. Pour une raison inconnue, j'avais uniquement été focalisé sur le cycle habituel des week-ends qui voulait que celui-ci soit le sien -et que si elle ne m’avait pas invité, c'était tout simplement qu'elle ne le voulait pas, et après tout ce que la jeune femme avait déployé comme efforts pour moi depuis mon réveil à l'hôpital, je ne pouvais lui reprocher de vouloir passer les fêtes uniquement avec son fils. “Ce n’est rien, je n’ai pas pensé à te le proposer non plus, j'ai été très pris aussi.” Et bien que, en effet, je n’ai jamais été friand de surprises et n’ai jamais vraiment réussi à adopter la réaction adéquate face à cela, cette fois, je ne peux être que ravi de l'initiative de Joanne. “C'est ce qui me rendrait heureux également.” je réponds en tapotant le bout du nez de Daniel avant de le reposer au sol sur ses deux pieds, entendant venir le son des multiples pattes des chiens, et prédisant le cri de joie du petit lorsque ses deux assaillants à poils vinrent à sa rencontre pour l'entraîner dans je ne sais quel jeu dans le salon. “Entre, rien ne va se préparer si tu restes dehors. Je dois juste passer un coup de fil.” Je laisse donc la porte ouverte et attrape mon téléphone, rappelle Irene, et croise les doigts pour qu'elle comprenne sans trop m'en vouloir de finalement décliner une invitation si généreuse. Elle mieux que quiconque sait à quel point je souhaite renouer avec mon fils, avec ma famille, les retrouver, les récupérer, et rattraper le temps perdu. C'est désormais libre de toute obligation que je retourne dans la pièce principale, la petite blonde déjà à l'oeuvre côté cuisine, et Daniel et Milo encadrés par un Ben qui ne sait que trop bien quelle sera la réaction de son maître si le sapin venait à s’écraser par terre à cause de leurs jeux. Et j’essquise un sourire, heureux de tous les voir ici, avant de m’avancer discrètement vers un plan de travail où jouer mon propre rôle d'éplucheur de légumes. “C'est très aimable d'avoir pensé à venir.” j’articule timidement, ne sachant plus comment traduire ma reconnaissance pour chaque geste que la jeune femme a envers moi, craignant à la fois d'en faire trop et pas assez, ne sachant dire s'il n’y a là dedans que de sa gentillesse naturelle ou si je peux nourrir l'espoir de plus -espoir nouveau, fragile et discret ; renouveau, regain d'envie de croire que nous ne sommes décemment pas que ce que nous avons étés l'année passée, que nous sommes plus, que nous pouvons l'être encore.
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Message(#)joamie + all I want for christmas is you EmptyLun 18 Déc 2017 - 15:34


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Jamie n'avait jamais aimé les surprises. La petite blonde avait toujours un peu appréhendé la réaction qu'il ferait lorsqu'elle avait une idée en tête. Mais là, elle ne voulait pas râter l'occasion et elle savait que cette surprise là allait être plus qu'apprécié. Il rêvait temps de rattraper le temps avec Daniel, et Joanne espérait qu'il veuille bien aussi passer du temps avec elle, même si ce n'était que pour discuter ou partager une flûte de champagne. Mais le Noël d'un enfant de presque deux ans ne devait être manqué par aucun des deux parents, c'était une évidence. On ne pouvait pas priver un père ou une mère en l'empêchant de voir ces regards pétillants et émerveillés, la sourire qui étirait la lèvre du petit qui rêvait d'apercevoir le Père Noël, ou rien que d'entendre les grelots qui annonçaient son passage dans la maison. C'était un fait qui avait toujours été évident pour Joanne et Jamie, de partager, dans la mesure du possible, les plus beaux moments de Daniel. L'année qui venait de s'écoulait n'avait vraiment pas été facile et de nombreuses occasions étaient manqués. Mais le plus important, c'était aussi là, et Joanne savait que ce serait apprécié par tout le monde. Il suffisait de voir le sourire sur tous les visages et cette atmosphère naturellement chaleureuse et joviale qui les entourait dès que la porte d'entrée fut ouverte. Jamie fit comprendre qu'il avait été également bien occupé de son côté avec le travail, mais qu'il aurait très bien pu proposer l'idée s'il y avait pensé. Désormais, la question ne se posait plus. Il ne manquait plus qu'à faire à manger et tout s'approcherait de la perfection. Joanne était on ne peut plus ravi d'entendre le brun confirmer que cette idée le rendrait particulièrement heureux. C'était le plus important pour elle, que Jamie et Daniel soient heureux. On l'invita enfin à rentrer avec ses bras chargés. Elle avait laissé les cadeaux dans la voiture, prête à saisir la moindre opportunité pour aller poser en toute discrétin les cadeaux sous le magnifique sapin de Noël qui était présent dans le séjour. Peut-être qu'elle allait avoir besoin d'un complice pour divertir Daniel, mais l'idée de Joanne était toute tracée. Pendant que Jamie passait un appel, Joanne se permit d'aller dans la cuisine pour y déposer tout ce qu'il fallait pour manger et ne tarda pas à se mettre au travail s'ils voulaient ne pas manger trop tard non plus. C'était un Jamie bien timide qui fit son apparition et qui se lançait dans la coupe de légumes. La petite blonde leva la tête en sa direction et lui offrit le plus adorable des sourires. "C'était une évidence pour moi." lui dit-elle d'un ton doux. "Même si je m'y suis vraiment prise à la dernière minute –pour une fois–, je voulais qu'on passe Noël. Ca ne pouvait pas être autrement." Comme toutes ces évidences qu'ils avaient connu depuis qu'ils se côtoyaient. C'était écrit, c'était comme ça. "J'avoue que j'avais un peu la boule au ventre, j'avais peur que tu ne sois déjà parti pour aller fêter Noël chez quelqu'un d'autre. Je ne me voyais pas fêter Noël toute seule avec Daniel. Ce sont des moments qu'il faut qu'on partage tous ensemble." Ils avaient réussi l'année passée, Joanne était persuadée que ça ne pouvait qu'être encore mieux. L'eau avait coulé sous les ponts. Son coeur battait un peu plus vite que la normale lorsqu'elle se trouvait dans la même pièce que lui, elle avait envie de sourire niaisement. Bien sûr qu'elle l'aimait, qu'elle mourrait d'envie de le lui dire, de parle de ces baisers, de leur avenir. Joanne avait déjà patienté plusieurs mois, depuis l'hospitalisation et elle se sentait parfaitement capable d'attendre le temps nécessaire. "Je suis heureuse que ça te fasse tant plaisir." C'était, au fond, le plus beau cadeau que l'on pouvait lui faire. Ils continuaient ensuite de découper les légumes, de badigeonner la viande que Joanne comptait mettre dans un plat à part. Elle n'avait certainement pas oublié que Jamie était végétarien et se félicitait d'avoir trouvé une recette festive pour lui pour l'occasion; un rôti de Seitan aux girolles. Et Daniel mangera ce dont il aura envie, sa mère estimait qu'il avait bien droit à un écart pour ce réveillon de Noël. Ils préparaient également mignardises et canapés pour un apéritif digne de ce nom. "J'ai emmené Daniel la semaine dernière à l'une des activités créatives que le QAGOMA propose, il avait adoré." finit-elle par dire afin d'agrémenter la conversation. "C'était de la peinture avec les doigts... C'est très... contemporain." dit-elle avec un rire. "Mais il était fier comme tout. Il est encore un peu petit pour les autres activités proposés. Par exemple, pour ceux qui étaient un peu plus grands, ils devaient décorer leur propre couronne de Noël, faire un Père Noël avec de la Fimo pour ensuite le colorier, le pailleter, etc. Il les enviait un peu, c'était assez frustrant pour lui, le pauvre.Il a tenu à emmener ses chefs d'oeuvre pour te les montrer, il en est particulièrement, c'est pour ça que j'ai aussi embarqué son petit sac à dos. Parce que Maman a toujours un sac avec elle, alors lui aussi. " Elle continuait de rire, ou au moins, de sourire. A chaque fois que Joanne levait les yeux vers Jamie, elle était si heureuse de voir qu'il allait bien, qu'il avait repris du poil de la bête et qu'il avait sérieusement repris sa vie en main. Elle avait envie de se loger dans ses bras, voire même de l'embrasser encore. Mais elle craignait ruiner l'ambiance qui s'était agréablement installée entre eux. A vrai dire, Joanne le trouvait encore plus beau qu'avant, il dégageait une aura qui gonflait son coeur d'amour et d'affection qui ne demandaient qu'à être donnés et partagés. C'était des choses que Joanne avait toujours eu besoin de transmettre. Elle jetait de temps en temps un oeil à ce que Daniel faisait, veillant à ce qu'il ne fasse pas trop de bêtises. "J'avais hésite à emmener Nunki et Sirius, mais j'avais peur que ça fasse de trop." Même si elle ne doutait pas qu'ils auraient adoré passer du temps avec Ben et Milo. Une fois qu'elle avait terminé une partie de son labeur, Joanne se rinçait rapidement les mains à l'eau chaude et se les essuya avec un torchon, estimant que ce qu'il pouvait encore rester à faire pouvait être fait plus tard. Elle portait autour de l'un de ses poignets fins le premier bracelet que Jamie lui avait offert. Elle l'aimait beaucoup, tout comme elle aimait tous les somptueux cadeaux qu'il avait pu lui offrir jusqu'ici. Elle avait toujours un petit bout de lui avec elle. S'il n'occupait pas constamment son esprit quand elle avait du temps libre, elle avait sur elle toujours un des bijoux qu'il avait pu lui offrir pour qu'elle se rappelle à nouveau de lui et qu'ainsi, son coeur ne s'emballe à nouveau.
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Message(#)joamie + all I want for christmas is you EmptyMer 27 Déc 2017 - 12:00


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Pourquoi était-elle ici, et non avec Hassan pour Noël ? La question demeure secrète, tue. Elle passe, furtive, puis s’en va tout aussi vite. Je ne veux pas vraiment savoir, je ne veux pas en parler. Je sais qu’il est plus que temps que j’aille le trouver afin de le remercier d’avoir su réagir au moment de mon attaque, j’ai conscience que je lui suis redevable, mais il ne sera jamais trop tard pour cela tandis qu’il sera toujours trop tôt pour moi. Il doit être avec sa propre famille, je suppose, et tant mieux si cela me permet de passer ce Noël avec la mienne. Jusqu’à présent, nous n’avons jamais passé de fêtes normales avec Joanne. Nous étions séparés à cette période de l’année à chaque fois, une règle un peu trop établie à mon goût. Néanmoins, ces célébrations nous ont toujours réunis malgré tout. Dieu sait pourquoi nous ressentons tout de même le besoin d’être ensemble, d’imposer une parenthèse dans n’importe quel contexte afin de passer un bon moment. Peut-être parce que Noël est avant tout basé sur l’affection, celle que l’on donne, celle qu’on reçoit, et qu’aujourd’hui, hier ou demain, fiancés ou non, c’est ce qui nous lie tout au fond, ce qui ne meurt jamais vraiment et qui est ravivé par l’esprit des festivités. Joanne voit cela comme une évidence, et je dois dire que moi aussi ; elle est là, et c’est comme si elle ne pourrait pas être ailleurs de toute manière, comme si cette soirée était prévue de longue date. La jeune femme aurait pu se retrouver face à une porte fermée à quelques minutes près. J’imagine qu’elle se serait très bien accommodée d’un tête à tête avec son fils, mais je suis touché qu’elle tienne à reformer la famille à cette occasion. « J’avais pas mal d’endroits où aller si j'en avais envie et… ce n’était pas vraiment le cas. Disons que je ne suis pas d'humeur mondaine dernièrement. » dis-je avec ce haussement d’épaules qui laisse comprendre que le sujet est trop désagréable pour être approfondi. Bien des personnes se montrent encore dures envers moi durant ces occasions, et pour cela, ils n’ont guère besoin de mots. Et je sais que je peux le gérer, je sais que je suis capable d’en faire fi pour quelques heures et passer un bon moment avec ceux qui se passent de jugements, sauf que je n’en ai pas l’énergie. Mes priorités sont ailleurs, me montrer n’en fait pas partie. “Alors Irene m’avait invité, mais elle comprend que je ne veuille pas manquer l'occasion de fêter Noël avec vous deux.” j’ajoute pour être tout à fait honnête, mais Joanne n’a pas à se sentir coupable de quoi que ce soit car nous savons bien que la Lady ne lui en tiendra pas rigueur. Sans commentaires, mais avec un fin sourire au coin des lèvres, j’observe la petite blonde du coin de l’œil appliquer sa recette avec précision et surtout sans avoir oublié une alternative pour convenir à mon régime. Forcément, toute cette agitation dans la cuisine attire la curiosité et l’appétit des ventres sur pattes ; Ben et Milo ne tardent pas à rappliquer, l’un bien assis, attendant, l’autre sautillant et grattant ma jambe, tous deux arborant cet air de ne pas avoir été nourris depuis un an. « Oui, je sais, vous n’avez rien mangé depuis… oh, au moins trente minutes, vous devez être affamés. » dis-je avec ironie. Je laisse tomber deux bouts de légume par terre, et une bataille de truffes s’engage au niveau du sol. Joanne reprend à propos des activités auxquelles elle a décidé de faire participer Daniel (et nous avons en même temps ce réflexe de jeter un œil par-dessus notre épaule pour voir ce qu’il fabrique dans le salon). “Tu entretiens sa fibre artistique.” je commente avec un sourire, pas peu fier qu’il tienne au moins cela de moi. Mieux vaut qu’il aime la peinture plutôt que de piquer des crises de nerfs –même si cela arrivera forcément tôt ou tard dans son développement. Ses œuvres sont dans son sac, et son mimétisme vis-à-vis de sa mère me fait doucement rire. “Nous regarderons ça tout à l'heure alors. Par contre, je te préviens que si ce genre d'activités fait de lui un de ces crétins qui font un point sur une toile et appellent ça de l'art, c'est toi que je blâmerais.” je précise, la menaçant du bout de la carotte logée dans ma main. Encore une fois, je devine les bonds déterminés d’un certain Teckel persuadé qu’il finira par atteindre le légume au bout d’un moment. Je n’arrive jamais à asseoir la moindre autorité à ce sujet, alors je lui lance un autre morceau un peu plus loin, histoire d’avoir la paix à peu près dix secondes. Peut-être qu’avec Nunki et Sirius en plus dans la maison, toutes les courses apportées par Joanne auraient fini par nourrir les chiens plus que nous. A son tour, Daniel est attiré par là, non seulement à cause de l’agitation mais aussi parce que ses lèvres brûlent d’une question. Un “Papaaaaa” accompagne ses petits pieds qui trainent sur le parquet, ses pas encore encombrés par sa couche. Immédiatement, je lui fais faire demi-tour et le raccompagne au salon. “Trésor, ne traine pas dans la cuisine, c'est dangereux.” Il suffit de voir les statistiques concernant les accidents domestiques et les tout petits pour finir complètement paranoïaque. Mais Daniel n’écoute pas. “C'est qui ?” qu’il reprend donc en me montrant une figurine sur une étagère. Vieux bonhomme à barbe avec une hotte, la réponse serait évidente pour lui s’il était rouge, comme tous les autres. “C'est le père Noël.” “Non, père Noël rouge.” il rétorque avec un brin de contrariété, parce que, sérieusement papa, tu me prends pour un idiot qui ne sait pas à quoi le type qui amène les précieux cadeaux ressemble ? D’ailleurs, il l’a probablement croisé au supermarché avant de venir. “Ça c'est ce que Coca-Cola veut te faire croire, mon coeur.” Daniel se tourne avec cette bouille adorable, ses sourcils froncés au-dessus de ses grosses joues, la tête penchée sur le côté et visiblement dubitatif. “Mais qu’est-ce qu’il raconte ?" pourrait-il dire s’il savait faire de vraies phrases –mais avec une moue aussi expressive, nul besoin. Je m’agenouille alors devant lui et ne réfléchis pas trop avant de remplacer la réponse précédente par quelque chose d’un peu plus adapté à mon bambin de bientôt deux ans ; “Il a plusieurs manteaux, et quand la mère Noël lave le rouge, il met le vert.” Makes sense. Daniel approuve et retourne à ses jeux avec ses peluches. Pour ma part, je me redresse, m’appuie sur le bord du comptoir de la cuisine et croise les bras en l’observant faire.
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Message(#)joamie + all I want for christmas is you EmptyMer 27 Déc 2017 - 14:51


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Jamie restait un homme demandé. Il lui racontait qu'il ne manquait pas d'invitations même pour les fêtes de Noël, mais il ne semblait pas être tenté pour la moindre soirée mondaine. Cela aurait pu surprendre la petite blonde, mais pas plus que ça, étrangement. Il avait lui-même dit quelques mois plus tôt qu'il allait revoir ses priorités, et se montrer en public ne semblait pas en faire partie. Ca ne devait pas être la seule raison, mais elle n'allait pas insister si Jamie ne voulait pas en parler pour le moment. Une personne bien plus proche l'avait alors invitée, une personne qui leur était proche à tous les deux. Le coeur de Joanne se souleva soudainement, se sentant désolée d'avoir retirée à la brune une personne avec qui elle aurait certainement adoré passer les fêtes de fin d'année. "J'espère qu'elle ne m'en voudra pas trop quand même." dit-elle d'un air désolé tout en continuant de cuisiner. Elle s'en voulait un petit peu, bien qu'elle savait qu'Irene ne lui en tiendrait jamais rigueur. Les chiens ne tardaient pas à faire leur apparition, attirés par le monde dans la cuisine et les premières odeurs alléchantes qui en sortaient. Le manque d'autorité que Jamie avait par rapport à Milo faisait rire jamais. Comme quoi, certaines choses n'avaient décidément pas changé après tout ce temps. "De véritables estomacs sur patte." commenta-t-elle avec un large sourire en le voyant céder facilement en leur donnant quelques morceaux de légumes. L'atmosphère était légère, agréables. Il y avait un sourire sur toutes les lèvres et tout le monde se plongeait volontiers dans l'esprit de Noël. Cela ravivait bien des flammes. Les discussions allaient bon train, Joanne réalisait qu'ils avaient certainement beaucoup de choses à se raconter. Le sujet principal restait Daniel. Il évoluait de jour en jour. "Oh, parfois, il l'entretient tout seul." répondit Joanne en riant, se souvenant très bien du chef d'oeuvre que son petit avait dessiné sur le mur du salon. A la réponse de Jamie, elle le regardait d'un air faussement accusateur. "Penses-tu vraiment que je veuille que notre fils soit de cette trempe là ?" demanda-t-elle d'un ton bien exagéré. "Je me suis dit que c'était peut-être un petit peu tôt pour lui mettre une oeuvre de Michel-Ange sous le nez. Mais c'est prévu, je t'assure." ajouta-t-elle en riant. En parlant du loup. Daniel ne tardait pas à arriver à son tour pour venir demander quelque chose à son papa. Il prononçait son surnom avec toujours beaucoup d'entrain. Jamie le fit sortir de la cuisine, sans succès. S'en suit une conversation concernant une figurine qui était posée là et qui laissait bien perplexe le petit. "Il ne sait pas ce que c'est, Coca-Cola." se permit de dire Joanne avec un rire. Alors Jamie trouvait sans mal une explication qui correspondait bien plus à un petit garçon de son âge et cela semblait être suffisant pour convaincre Daniel, qui s'en allait un peu plus loin avec cette information qui lui semblait bien rationnelle. La petite blonde terminait ses préparations culinaire et finit par se mettre à côté de Jamie pour observer leur progéniture. "Une autre chose qui s'est passée cette semaine, un peu moins glamour. Mais il m'a demandée de l'emmener aux toilettes cette semaine." Ce n'était qu'une fois, mais c'était un début. D'ici quelques mois, Daniel allait certainement devenir relativement propre. Un sacré progrès, pour un bambin. En étant à côté de Jamie, Joanne avait envie de l'enlacer, de se coller à lui. En se rapprochant de lui, son coeur battait de plus en plus la chamade. Mais elle était persuadée qu'elle devait se contenir, elle ignorait s'il allait réagir de la même façon qu'à l'hôpital, qu'il n'y ait pas de rejet. Dans cette chambre toute blanche, ils étaient dans leur bulle. C'était un autre univers, un autre temps, une autre vie. Cela lui semblait si lointain et si proche à la fois. "Je compte sur toi pour m'aider pour l'opération Magie de Noël, après." finit-elle par lui dire tout bas, afin que Daniel n'entende rien de leur conversation. Quoi qu'il était bien trop occupé à jouer, il ne pouvait pas avoir des oreilles partout. "J'ai acheté des petits grelots, et ça fait plusieurs jours que je lui dis que le Père Noël va venir, qu'il pourrait peut-être même l'entendre, qu'il fallait bien laisser au Père Noël des cookies et un verre de lait, et pour ses rennes, des carottes pour qu'ils puissent reprendre des forces avant d'aller dans la maison d'autres enfants. Il est au taquet." expliqua-t-elle avec un rir et des iris pétillants qui décrivaient à eux seuls la hâte que Joanne avait à l'idée de voir leur garçon émerveillé devant toute cette magie. "Votre mission, si vous l'acceptez, Lord Keynes, sera de divertir le jeune futur Lord Keynes pendant que je vais chercher les cadeaux qui sont encore dans le coffre de ma voiture. Et quand je l'aurai fait, je pourrai prendre le relais aux côtés du petit le temps que toi tu ailles chercher son cadeau, en prétextant que tu doives... Je ne sais pas, vérifier si tout se passe bien à la cuisine." Jamie ne manquait pas d'imagination non plus, elle ne s'inquiétait pas trop. "Je sais qu'il faut normalement attendre minuit, et même s'il a fait une belle sieste cet après-midi, je ne pense pas qu'il tiendra aussi tard." Elle avait fini par poser sa tête sur son épaule, les yeux toujours rivés sur leur plus précieux trésor. Daniel se précipité une nouvelle fois vers son père, toujours avec le même entrain. "Papaaaaaaaa." Ses petites jambes trépignaient déjà d'impatience par rapport à ce qu'il comptait demander. "Musique ! Musique !" Il semblait déjà avoir bien repris ses marques, et savoir ce qu'il y avait dans cette maison, depuis que Jamie avait bien repris la garde. Pendant que Jamie s'occupait donc de mettre un fond musical, la jeune femme s'était permise de remplir deux coupes de champagne et de disposer tout ce qui avait été préparé pour un apéritif festif sur la table de la salle à manger. La table basse du salon aurait été trop risqué, avec les chiens qui semblaient plus gourmands que jamais ce soir là. Ben était venu réclamer ensuite quelques caresses auprès de la jeune femme. Celle-ci se demandait si les chiens se souvenaient d'elle, de près ou de loin. Accroupie, elle gâtait le golden retriever en lui caressant sa tête généreusement. Une fois à nouveau debout, Joanne s'approcha de Jamie avec un large sourire. "La décoration de Noël en place, de la musique, les plats qui sont en train de cuire,tout le monde sur son trente-et-un et l'apéritif qui est prêt. Nous sommes, je pense, prêt à démarrer les festivités comme il se doit." Elle était désormais face à lui, peut-être un peu trop près d'ailleurs, en y repensant. "Et tout le monde est là où il devrait être." Un Noël en famille, malgré les circonstances. Joanne réalisait qu'ils n'avaient passé aucun Noël en couple. En famille, oui, mais pas en couple. Elle espérait pouvoir rectifier le tir. Après tout, la soirée ne faisait que commencer.
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Message(#)joamie + all I want for christmas is you EmptyMer 27 Déc 2017 - 19:46


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Les enfants sont de petites créatures étonnantes. Je ne suis toujours pas particulièrement convaincu de mes qualités de père, et celles-ci n’ont clairement pas été mises en avant au cours de l’année passée. Mais c’est là quelque chose que j’entends améliorer. En deux ans, je ne sais toujours pas vraiment comment parler à mon fils, comment jouer avec lui. L’excuse peut paraitre facile aux yeux de ceux qui pensent que cela devrait être instinctif, acquis, mais cela n’est pas mon cas et je n’ai pas eu d’exemple en la matière. Je pensais que l’objectif serait avant tout de ne pas faire comme Edward, mais désormais, l’idée est plutôt de ne pas faire pire. Ce n’est pas en quelques semaines de bonne conduite que l’on redresse la barre, alors que je n’ai pas été véritablement à la hauteur depuis ses premiers jours. Malgré les efforts, je ne parviens pas à être autre chose que cet imbécile maladroit qui force bien trop. Heureusement pour moi, Daniel est encore trop petit pour en avoir conscience, mais bientôt, bien plus tôt qu’on ne le pense, ce sera le cas. Il saura au fond de lui qu’être un papa consiste en plus que lire des histoires, tandis que moi, je serai toujours en train de chercher les qualités nécessaires en mon fort intérieur. En attendant, j’improvise, je fais quelques pas de travers. Joanne en rit, sans méchanceté. « T’as raison, pas glamour. » je réponds avec un fin rictus à propos des progrès du petit en matière de propreté, même si la perspective de ne plus avoir à toucher à une couche sale n’est pas pour me déplaire. L’un à côté de l’autre, comme si nous étions les parents les plus banals qui soient, nous trainons là à observer notre progéniture, souriant niaisement face à n’importe laquelle de ses mimiques, chacun de ses babillements maladroits. Plus tard, il vivra son tout premier passage du Père Noël –le premier dont il sera conscient. Sa mère a tout prévu ; grelots, cadeaux, et un plan bien ficelé, préparé en amont afin de remplir le crâne de notre fils d’autant de rêve et de magie que possible pour ce jour spécial. Elle paraît impatiente, excitée comme tout, et cela lui fait arborer le plus adorable des sourires. « C’est pour ça la triple ration de carottes. » Daniel ne s’est pas découvert de passion pour ce légume-là, je parie qu’il le déteste toujours autant et qu’il n’y touchera pas ce soir, si ce n’est pour laisser un cadeau aux rennes imaginaires. « Est-ce que j’ai vraiment besoin d’un prétexte face à mon fils de deux ans ? » je demande en arquant un sourcil. Mais j’imagine que cela fait partie du jeu, de ces détails qui rendent l’illusion parfaite. Nous tricherons sur l'heure également, plutôt que d'attendre le matin, ce qui convient aussi bien à mon petit garçon intérieur qui n’a jamais eu beaucoup de patience. « Je reste à l’affût des premiers signes de fatigue alors, Agent Prescott. » Le simple tintement des cloches devrait motiver Daniel a rester éveillé le temps que les paquets soient déposés sous le sapin, et nul doute qu'il se découvrira un regain d'énergie au moment de les ouvrir. Désormais il est difficile de déterminer qui des parents ou du bambin a le plus hâte d'en arriver à ce moment de la soirée. Notre fils, lui, fait preuve d'un certain sens de la fête et vient réclamer de la musique -il sait que son père est le meilleur spectateur qui soit de ses sautillements rythmés. « Et qu’est-ce qu’on met comme musique ? » je demande, curieux de voir s'il a retenu un nom parmi les récurrents qui passent dans la chaîne hifi. « Whaaaam ! » « Ça c’est mon garçon. » Et il m’emboîte le pas avec enthousiasme jusqu'à la chaîne. Quelques tapotements sur l’Ipod plus tard, je lance une première chanson. Le reste de la playlist qui suivra sera plus adaptée à Noël. Lorsque je rejoins Joanne, j’attrape également la flûte de champagne qu'elle a servi. La soirée s'annonce plutôt bien, malgré l'éléphant dans la pièce que nous feignons tous deux de ne pas voir. Je suis tiraillé, perdu entre cette volonté de remettre ma vie sur rails qui me pousserait à tenter une nouvelle fois, une dernière fois de récupérer Joanne, et les mots échangées avec Hassan. Il me semble que si j'agis, je brise comme une promesse, je manque à ma parole. Et toujours je ne sais que penser du comportement de la jeune femme à l'hôpital, que je persiste à mettre sur le compte de l'émotion. À deux reprises ai-je véritablement eu l'espoir que quelque chose se produisait entre nous, que j'avais une chance de réintégrer cette famille ; à deux reprises Joanne m’a brisé le coeur. Je ne laisserai pas l'adage avoir raison une nouvelle fois. Néanmoins, cela ne m’ôte pas cette envie de déposer un baiser sur ses lèvres, de la presser dans mes bras rien qu'un court instant. La main qui tient le champagne est moite. « Ça a été… une sacrée année, hm ? » dis-je, trouvant après coup que cela donne complètement stupide et préchauffé. « Je suis plutôt content que nous en voyons le bout. » en vie, soit dit en passant. « La prochaine sera forcément meilleure. » car elle ne pourrait pas être pire. J’hausse les épaules, m'apprête à boire à ceci, et m'arrête avant que le champagne ne touche mes lèvres, ravisé. « Non, d'abord… Un toast. A toi. » je reprends en approchant ma flûte de la sienne. Et contrairement à d'habitude, il ne me faut qu'une courte mise en ordre de mes pensées pour mettre des mots sur celles-ci, des mots qui viennent simplement du coeur -de ce qui en est avouable. « J’ai passé toute cette année à être particulièrement indigne de la chance de vous avoir, Daniel et toi, dans ma vie. Avec toi, j’ai été imbuvable, insupportable, odieux –et tu peux te sentir libre d’ajouter tous les qualificatifs que tu veux. Et pour Daniel, j’ai été un père absent, distant… » J’ai en horreur celui que j'ai été toute cette année. J'en ris doucement, mais cela m'afflige réellement. « Pendant ce temps, tu as jonglé avec un ex-fiancé terrible, un petit garçon à prendre soin quasiment seule, une maison à tenir dans un nouveau quartier, un nouveau travail exigeant à temps plein… » Une vie de mère célibataire en somme, à l'agenda bien rempli, à la fatigue qui s'accumule. « Et malgré tout ça, quand j’en ai eu le plus besoin, et même si rien ne t’y obligeait, tu as été là. » Des jours durant, veillant, impossible à déloger de mon chevet, puis ici, puis à chaque fois que je récupère Daniel pour le weekend. Elle n’a pas imposé de distance, elle s'est montrée affectueuse et attentive. Je lui suis redevable pour cela, pour ne pas m'avoir tourné le dos. « Vous avez toute mon admiration, Miss Prescott. » dis-je avec un sourire sincère, le regard planté dans le sien, pour quelques secondes qui font sursauter le temps avant de reprendre. « Et cette robe est adorable d’ailleurs. » j'ajoute avec légèreté. « Cheers. »
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Message(#)joamie + all I want for christmas is you EmptyMer 27 Déc 2017 - 21:21


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Souvent, les fêtes de fin d'année mettent en perspective l'année qui venait de s'écouler. Certains se contentaient de rassembler des bonnes résolutions qu'ils ne tiendront jamais, d'autre se rappellent les événements qui avaient marqué cette année 2017. Joanne ne s'était jamais accordée de faire une rétrospective sur une année plus que tumultueuse et compliquée pour elle. Pourtant, elle avait de quoi être fière. Elle ne l'était pas pour d'autres faits, mais ne se concentrer qu sur ses échecs n'étaient pas la meilleure idée qui soit non plus. Elle était ravie de voir que Jamie était tout aussi prêt qu'elle à jouer le jeu pour que Daniel vive son premier Noël où il avait enfin l'âge d'être conscient de certaines choses, mais pas assez pour ajouter cette touche d'imaginaire qui illuminait le regard de tout enfant de son âge. A vrai dire, elle savait que Jamie serait de la partie. Son côté parfois enfantin, qui avait besoin de s'échapper, n'aurait qu'approuver ce plan bien monté pour faire rêver leur fils. "Oui, mais je pense qu'à son âge, tous les prétextes seraient bons. Il faudra peut-être un peu plus réfléchir pour l'année prochaine." répondit Joanne avec un rire. D'ici là, la réflexion de Daniel aura bien évolué, et peut-être qu'il ne comprendrait pas pourquoi son père ne veut pas essayer de voir le Père Noël avec lui. Elle lui fit un clin d'oeil lorsque Jamie commençait dès alors à se prêter au jeu. Elle avait tellement hâte. Mais pour le moment, le petit voulait une musique pour mettre un peu dans l'ambiance et il semblerait qu'il tienne déjà certains de ses classiques. Joanne ne serait pas étonné qu'un jour, il vienne demander à ce qu'on lui mette ABBA. Le beau brun était venu récupérer sa coupe de champagne. Une sacrée année, et c'est peu dire. Ce n'était que lorsque Jamie prononçait ces mots que la jeune femme réalisait tout ce qu'il avait pu se produire. Ses échecs, mais aussi surtout, ses nombreux accomplissements. "Moi aussi, je dois dire." Le changement d'année permettra à laisser la précédente derrière soi et aller de l'avant.  Joanne ne cachait pas sa surprise qu'il désirait lui porter un toast. Elle le regardait avec de grands yeux ronds, et aucun mot ne parvenait à traverser ses lèvres. En revanche, Jamie, lui, n'avait aucune hésitation, aucun soupir résigné, aucun bégaiement, aucun signe d'énervement parce qu'il ne trouvait pas les justes mots, ce qui était tout aussi surprenant. Elle l'écoutait attentivement, son regard plongé dans le sien. Elle sentait son coeur bondir dès qu'il parlait de l'hospitalisation. Cela lui rappelait le baiser qu'elle lui avait donné, et le sujet qu'ils évitaient avec brio depuis des mois. La petite blonde, comme à son habitude, rougit quelque peu au compliment de Jamie, et le tintement des coupes en cristal fut des plus agréables pour les oreilles. "Cheers!" Enfin, c'était au tour de Joanne de reprendre la parole. "Tu avais tes raisons, à chaque fois." finit-elle par dire. "Pas que je cherche à te dédouaner, mais... Tu avais tes raisons lorsque tu as été odieux avec moi, tu avais tes raisons pour t'être éloigné de Daniel." Du moins, elle, elle en connaissait les raisons. Elle était certainement la seule, d'ailleurs. "Je n'ai pas été tendre non plus avec toi. Affreusement maladroite et incertaine, mais..." Ca avait beaucoup changé depuis. Elle haussa les épaules, peinant à trouver la fin de sa phrase. "Ce n'est pas ce qui va me faire pardonner de mon comportement." Elle avait été injuste envers lui et envers Hassan. "Mais j'avoue que je ne réalise que maintenant, après que tu me l'aies, de tout ce que j'ai réussi à accomplir au cours de cette année." avoua-t-elle avec un fin sourire, assez fière tout de même. "Avant, je pense que je ne m'en serai jamais sentie capable." Mais Joanne allait mieux. Ses séances chez le psychologue portaient enfin ses fruits. "Je le suis." Cette année n'en était que la confirmation. "Mais comme pour ce soir, dès que j'ai eu le coup de fil, je savais que je ne devais pas être ailleurs qu'à ton chevet. Je devais être là chaque heure, chaque minute, jusqu'à ce que tu ailles mieux. Et je ne voulais pas qu'il en soit autrement. C'était... une évidence." Elle but une gorgée de champagne, puis posa la flûte sur la table de la salle à manger. "Tu as traversé tellement de choses." Elle se permit de déposer sa main sur son torse, au niveau de son coeur. Il suffisait de sentir celui-ci battre pour que Joanne sourit. "Et tout à cause de moi. Mais tu as su aller bien au-delà de tout ça, tu as survécu, et j'ai l'impression que tu en es même ressorti plus fort. C'est pourquoi vous avez également toute mon admiration." Ils se regardaient, longuement. Impossible de se détacher de cette paire d'yeux verts. Ils devaient en parler, c'était peut-être le meilleur moment, ou peut-être le pire, Joanne n'en savait trop rien. Elle ignorait s'il était dans l'attente, s'il espérait autant qu'elle ou non. Elle s'était un peu plus rapprochée de lui, son regard toujours dans le sien. "Et de toutes les choses que j'ai pu faire cette année, s'il y en a bien une que je ne regrette absolument pas, c'est de t'avoir embrassé à ton réveil, à l'hôpital." Voilà, la bombe était lancée. Mais Joanne était certaine de chacune de ses mots, il n'y avait là pas la moindre hésitation. "Il signifiait tant de choses. La joie de savoir que tu étais revenu d'entre les morts, que tu allais bien, oui... Mais aussi tout ce que je ressens pour toi. Et à ce moment là, les mots n'avaient tout simplement pas leur place." Jamie avait toujours préféré les actions aux mots, de toute façon. C'était quelque chose que la jeune femme ne savait que trop bien. Sa main était délicatement remontée jusqu'à sa joue. Il fallait qu'ils en parlent, chacun attendait cela secrètement depuis des mois. "S'il y a bien quelque chose qui ne changera jamais, ce sont mes sentiments pour toi, Jamie. Tu pourras me haïr autant que tu voudras, te montrer odieux autant que possible, me repousser pour l'éternité, il n'y a rien qui puisse les altérer." Il était même temps de faire quelques aveux. "Même lorsque nous nous parlions plus pendant des semaines, des mois, je cherchais toujours à avoir des liens avec toi. Autre que Daniel, parce qu'il n'avait pas à porter ce poids. J'ai commencé à faire des dons mensuels à la fondation dès que j'ai été embauchée au QAGOMA, je me suis mise à suivre de GQ de plus près dès que j'ai su que tu avais obtenu ton poste là-bas. Je demandais des nouvelles aux personnes qui en avaient." Irene et Vee, notamment. Joanne se mit à rire nerveusement. "J'avoue que dit comme ça, ça me fait certainement passer pour une psychopathe. Mais... Même lorsque l'on était les plus loin l'un de l'autre, j'arrivais toujours à trouver un moyen, jusqu'au jour où tu as bien voulu me revoir, et revoir Daniel." Elle avait vu ce jour-là tout ce désespoir, de ne plus avoir de famille, un fils à adorer, une future épouse à aimer et qui savait réconforter. "Depuis ton hospitalisation, je ne cesse de me dire que ton arrêt cardiaque est lié à tout ceci. Que ce n'es tque la concrétisation de t'avoir brisé le coeur. Alors que ce coeur appartient à un homme que j'adore chérir et adorer. Que si ses yeux ne s'étaient jamais réouverts, je n'aurai jamais voulu ouvrir les miens également et accepter l'idée que j'allais devoir passer le restant de mes jours sans lui. Mais tu es là." Joanne voyait cela aussi comme une nouvelle chance de se racheter auprès de lui. Cet incident avait été un véritable électrochoc pour lui. "Et depuis ce jour, je voulais te laisser le temps de reprendre ta vie en main, le temps que je reprenne la mienne également. Mais depuis, je n'ai qu'une seule envie en tête. Envie de te dire quelques mots." Elle n'avait pas fui son regard, pas une seule fois. Elle pensait chacun de ses mots, et encore plus ceux qu'elle allait prononcer ensuite. Ces mots laissaient transparaître que ce qu'elle ressentait, elle ne le ressentait plus que pour Jamie. Qu'il n'y avait que lui. Il n'y avait plus qu'eux deux, et Daniel. Leur bulle, leur univers, leur amour, leurs fantaisies. "Je t'aime, Jamie. De tout mon coeur." Bien sûr qu'elle craignait sa réaction. Mais Joanne s'était préparée à peu près à tout et accepterait le rejet. Elle savait qu'elle était capable de ravaler sa déception et de reprendre la soirée là où elle s'était arrêtée afin de passer un beau réveillon de Noël. "Et que s'il fallait t'embrasser une nouvelle fois pour que tu le sentes par toi-même, je le ferai." Parce que parfois, les mots ne faisaient pas tout, bien que ceux prononcés par Joanne était empli de sincérité, mais aussi, surtout, d'un amour qui a traversé de nombreuses épreuves – bien plus que le commun des mortels ne saurait l'imaginer.
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Message(#)joamie + all I want for christmas is you EmptyJeu 4 Jan 2018 - 19:44

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Les verres tintent sur ces paroles pleines de sincérité. Rares sont les personnes qui peuvent se vanter d'avoir mon admiration et Joanne vient d'ajouter son nom à la liste. Elle a bien du mérite, et je ne cesserai pas de le dire, le souligner, le mettre en avant juste sous son nez de petit bout de femme. Elle qui a toujours douté d'elle-même, elle qui ne voyait pas sa force, qu'importe le nombre de fois où je lui répétais qu'elle était capable. Cette fois, c'est irréfutable. Tout ce qui a pu avoir lieu entre nous, avec Hassan, cette histoire houleuse, électrique ; malgré tout, Joanne a tenu le bon bout. Et elle est devant moi ce soir, radieuse, belle comme un cœur. Je dirais que cela ne change pas de d'habitude s'il n’y avait pas ce quelque chose en plus. Cette étincelle dans son regard qui ne fuit plus, qui voit enfin ce qu'elle est capable d'accomplir et qui lui confère ce charme supplémentaire. Elle est différente. Nous sommes différents. Nous sommes bien loin de qui nous étions, une douzaine de mois en arrière. Et rétrospectivement, le gâchis est un peu plus flagrant. Nous avons passé tout ce temps à nous déchirer, nous rapprocher, nous rejeter, nous blesser. Comme à chaque fois, la jeune femme tenter d'alléger mes épaules d'un peu de culpabilité, ou du moins, de comprendre. Même là où il n’y a rien à comprendre, rien à justifier, excuser. “Ça ne signifie pas que ces raisons étaient bonnes.” dis-je. Je ne me dédouane plus, je ne me cherche plus d'excuses, je cesse de minimiser. J'ai commis énormément d'erreurs, j’ai bien des regrets, mais cela ne change pas le passé. Je peux seulement le voir, l'accepter tel quel, et en tirer les leçons nécessaires. Joanne a eu son lot, et je devine qu'elle a appris plus d'une leçon sur sa vie, et sur elle-même, durant cette année. Elle peut être fière, et vis à vis de moi, elle peut bien me donner la place qu'elle veut, que j'accepterai quelle qu'elle soit. La petite blonde décide de poser une main sur mon torse, de ne pas aller à l'encontre des évidences dictées par son coeur. Je ne crois pas mériter une once de son admiration, mais je souris discrètement. Je souris jusqu'à ce qu'elle parle du baiser. Il n’y aurait jamais de bon moment, et quitte à s'être lancés dans les confidences à cœur ouvert, autant crever cet abcès. C'est inévitable, et nous sommes tous deux dans de bonnes dispositions ce soir. D'une certaine manière, amener ce sujet à cet instant est également une évidence, comme s'il ne pouvait pas y avoir d'autre occasion. J'écoute, je reste silencieux. Ses paroles paraissent sincères, ses sentiments aussi. Ceux qu'elle disait avoir pour Hassan l'étaient tout autant, alors que croire, tandis qu'elle ne l'évoque pas une seule fois ? Pour ma part, notre conversation me hante tout le long de son discours. Mais lorsque Joanne dit m'aimer, lorsqu'elle le prononce avec tant d'assurance, une part de doute s'envole instantanément. Mon coeur s'accélère alors que la joue chauffe sous sa main posée sur mon visage. Je pourrais lui répondre le plus simplement du monde. Un “je t'aime aussi” qui réglerait l'affaire, mettant fin à plus d'un an de bataille. Cela ne me paraît pas suffisant, pas pour traduire tout ce que je pense, tout ce que je ressens et que même un baiser ne pourrait dire. Pour une fois, cela était plus complexe que ça. Mes yeux se baissent, et je prends la main de Joanne. “Quand c'est arrivé…” Toujours, il y a un voile teinté d'un peu de honte sur cet événement, un tabou. C’est arrivé, ce coup du destin, de poker, de chance. Mais on ne fait pas d'arrêt cardiaque quand on s'appelle Jamie Keynes. Pas sans raison. “Je suis allé à la rencontre d’Hassan à ABC, ce n'était pas un hasard, je devais lui parler de quelque chose.” Cela aussi ajoutait son lot de honte. “Que je ne serais plus un obstacle, que j'en avais fini d'essayer de vous récupérer, toi et Daniel. Que j’abandonnais, je laissais tomber. Tu avais dit que tu l'aimais, et tout était douloureux depuis, alors je n’avais pas le choix, je devais lâcher prise.” Le baiser qu'elle m’avait donné, chez elle, avait permis une prise de conscience ; que je ne pouvais pas continuer ainsi. Je devais y couper court et nous permettre d'aller de l'avant. Mais continuer d'espérer faisait aussi mal que cesser. J'étais dans une cage sans issue. “Et je pensais que je me sentirais soulagé après ça, mais à la place, j’ai senti que je commettais une erreur. J’avais l'impression de céder quelque chose qui faisait tant partie de moi que je ne pourrais plus avancer après cette conversation.” Le seul rêve qui me restait, les personnes que j'aimais le plus au monde, ma chair, mon sang, mon coeur ; tout y passait, nié, arraché en deux. Voulant la paix, je me suis assené le coup de grâce. “Puis je me suis réveillé à l'hôpital.” J’ai livré plus grande bataille encore que ce que j'avais pu donner jusque là, pour pouvoir revenir et me battre encore. Oui, d'une certaine manière, tout paraît lié. Tout paraît d’une logique grotesque, d'une évidence invraisemblable. Et tout mène à un fait immuable ; que je ne suis pas destiné à vivre sans elle. Alors je relève mon regard vers le sien et glisse mes mains sur son visage. “Je ne veux plus jamais te laisser tomber. Je ne veux plus être séparé de toi.” Les mots articulés, murmurés puis soufflés au bord de ses lèvres finissent par mourir dans un baiser. Délicat, tendre, comme le “je t'aime” que j'aurais pu me contenter de lui dire en retour si je n'avais pas eu à coeur, avant, de lui faire comprendre tout ce qu'elle représente réellement.
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Message(#)joamie + all I want for christmas is you EmptyJeu 4 Jan 2018 - 21:10


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Il n'y avait pas eu de laisser-aller. Les opportunités où la petite blonde aurait pu baisser les bras était nombreuses. L'attente interminable d'une réponse du QAGOMA –elle avait d'ailleurs fini par se dire que c'était peut-être aussi pour tester sa détermination–, les incertitudes ressenties à chaque réveil le matin, ces questionnements incessants qui la tourmentaient depuis bien trop longtemps. Sa vie personnelle avait été chaotique et elle ne comptait plus le nombre de fois où elle doutait d'elle-même au point de vouloir tout lâcher. Mais il y avait cette force en elle qu'elle avait redécouvert et qu'elle exploitait ardemment depuis plusieurs et les résultats étaient là. Le constat était sans appel et nombreuses étaient les personnes qui admiraient le quotidien de cette femme qui, derrière son visage angélique, possédait finalement un esprit guerrier. Un combat de tous les jours, que de jongler entre son rôle de mère, son boulot, veilleur sur Jamie suite à son retour d'hospitalisation, les impératifs de tous les jours, la gestion de la maison, sa vie personnelle. Jamie n'en avait jamais douté, depuis leur rencontre, il semblait être capable de voir tout ce que l'âme de la jeune femme était capable de donner mais avait bien peiné à le faire ressortir. Les mesures avaient été inattendues et drastiques, mais il fallait admettre que c'était particulièrement efficace. Et avoir l'admiration de Lord Jamie Keynes était particulièrement rare. Comme un trophée de très hautes valeur, une considération qui gonflait à bloc l'estime de la jeune femme, mis en berne depuis bien trop longtemps. L'acharnement dont elle avait fait preuve l'étonnait elle-même, jusqu'au jours où elle avait pu se dire; mais oui, j'en suis capable. Bien que ce temps fut bénéfique pour Joanne, c'était aussi du temps perdu pour vivre en famille, voir Daniel grandir ensemble, entre autre. Ils s'en rendaient compte tous les deux. Mais Joanne ne voulait pas se laisser abattre par leurs erreurs, elle préférait les utiliser pour devenir quelqu'un de meilleur, éviter de se causer des tracas similaires. A côté, Jamie ne cherchait plus à se dédouaner de ses erreurs, malgré les paroles de Joanne. Il les admettait, et semblait également vouloir en tirer des leçons. La petite blonde lui souriait, ne trouvant pas quoi ajouter. Et même s'il ne cherchait plus à expliquer ses actes, elle chercherait toujours à les comprendre, et à les pardonner. Cela faisait partie d'elle, un aspect de sa personnalité que l'on n'arriverait peut-être pas à changer. Enfin, elle évoquait le baiser. Celui dont il rêvait de parler et peut-être qu'il le redoutait bien aussi. Mais Joanne ne pouvait plus passer à côté, elle voulait aller dans le vif du sujet, mettre à plat ses raisons et ses pensées, délivrant là tout un message pour l'amour qu'elle lui portait. Le sourire du beau brun s'était enfui. Il restait silencieux, bien attentif. Elle patientait, le coeur battant la chamade, s'attendant à toutes les réactions possibles. Il finit par baisser les yeux, et par révéler un secret qu'il devait juger honteux. Alors qu'il avait prit sa main, Joanne serrait ses doigts entre les siens. Il revenait sur le jour de son arrêt cardiaque, révélant alors que le fait qu'il se trouvait dans la même pièce qu'Hassan n'avait rien d'hasardeux. Joanne avait préféré attendre que ce soit l'un des deux qui lui en parle, persuadée que si aucun ne voulait donner des détails, c'était pour une raison précise. Elle était touchée qu'il tienne à lui délivrer ce secret gardé depuis plusieurs mieux et elle avait l'impression que les épaules de Jamie semblaient plus légères lorsqu'il partageait ce qu'il voyait comme étant une honte. Parce que Jamie Keynes n'aimait pas abandonner, ça ne faisait pas partie de sa nature. La suite des événements, après cette discussion entre les deux bruns, semblait prendre tout leur sens. Bien sûr que Joanne se sentait coupable. "Tu as voulu t'arracher ce qui comptait le plus dans ta vie, et ça a failli te la coûter." conclut-elle alors. Joanne aura toujours une pensée magique, quelque chose qui liait le corps et l'âme et qui interagissaient ensemble. Jamie en était la preuve vivante. Ce n'était pas un hasard que son coeur ne décide de s'arrêter après cette conversation. Il aurait pu mourir en s'arrachant à elle. Joanne se souviendrait toujours du désespoir qui se lisait dans son regard lorsqu'il était venu chez elle, et que la seule chose qu'il convoitait le plus était sa famille. Tout était devenu une évidence à laquelle ils avaient longuement cru ensemble avant leur séparation. Et ce fait revenait vers eux comme une claque pour les réveiller d'une léthargie qui n'avait que trop duré.  Joanne avait désormais entre ses mains la preuve concrète qu'il ne pouvait pas vivre, ni même survivre, sans elle. Qu'il pouvait en mourir. Alors peut-être que toutes ces romances qu'elle pouvait lire dans des livres était vraies. Du moins, ça l'était pour eux. Que même si d'apparence, on pourrait croire que ce soit Jamie qui porte le tout, il semblerait que ce soit ce tout petit bout de femme, l'élue de son coeur, qui soit la base la plus solide. D'un sens, Joanne aimait leur interdépendance, leur incapacité totale à vivre sans l'autre.  Lorsqu'il relevait son regard pour le planter dans le sien, elle avait l'impression qu'elle allait fondre comme neige au soleil. Les regards amoureux étaient les plus beaux quoi soient. Son coeur battait la chamade, peut-être même qu'elle tremblait un peu en entendant les mots qui lui prononçaient et que, pendant un court instant, étaient inespérés. Et avant même qu'elle ne puisse assimiler chacun d'entre eux, Jamie avait délicatement posé ses lèvres sur les siennes. Il n'y avait pas que la fougue pour exprimer l'intensité de leurs sentiments communs, loin de là. La chaleur des mains qu'il avait posé sur ses joues de porcelaine était plus qu'agréable. Son corps se collait progressivement au sien pendant qu'elle prolongeait ce baiser avec tout autant de tendresse et de douceur. Lorsqu'il touchait à sa fin, elle plongeait son regard dans le sien. "Tu ne seras plus jamais séparé de moi." dit-elle avec détermination, en reprenant ses termes. Pas après toutes ces épreuves, pas après toutes ces évidences. "Je serai toujours là pour toi. Chaque jour, chaque heure, chaque seconde. Pour toujours." souffla-t-elle tout bas, son nez venant délicatement frôler l'arête du sien. Réalisant ce qui était en train de se passer, Joanne laissait ensuite échapper un léger rire. Elle était heureuse, ne s'attendant pas à ce que ça se passe aussi bien. Et pourtant. C'était certainement le plus beau cadeau de Noël que l'on pouvait lui faire. Une larme, qui exprimait tout autant sa joie que son adorable sourire, s'échappait de sa paupière inférieure. Elle venait alors se blottir tout contre lui, estimant qu'elle pouvait profiter de sa chaleur, d'humer son parfum sans qu'il n'y ait la moindre gêne, le moindre sentiment de bizarrerie. Elle avait envie de lui répéter indéfiniment combien elle l'aimait, mais chacun de ses gestes, chacune de ses caresses le lui disait. Son visage frôlait le sien, leurs lèvres s'échangeaient des baisers volés, les regards débordaient d'amour. Joanne se sentait à nouveau entière, complète, exactement là où elle devait être lorsqu'elle se plongeait dans cette paire d'yeux verts pendant de longues minutes. "Nous devrions trinquer à autre chose." dit-elle finalement tout bas, le sourire ne quittant définitivement ses lèvres. Elle récupérait leurs flûtes de champagne et en tendit une Jamie. "A nous." Leur petite famille avait traversé de nombreuses tempêtes. Les incompréhensions et l'intensité des sentiments faisait des ravages, mais l'amour était capable de faire aussi les plus belles choses qui soient. Ils étaient capables de tout, Joanne en avait la conviction. Elle se sentait déjà un peu plus forte rien qu'avec le baiser qu'il venait de lui donner, et, au travers, l'aveu de cette amour partagé.
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Message(#)joamie + all I want for christmas is you EmptySam 13 Jan 2018 - 13:05

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Des choix du coeur et de la tête dépendent d'un ensemble des priorités. Tandis que la raison pousse au questionnement, l'émotion est impulsive et sauvage. Le choix le plus sage avait été de me retirer, de lisser la place et permettre à tous d'avancer. Ce soir, je pourrais également choisir de remettre en question les paroles de Joanne, d'en demander plus, de créer un problème là où il ne devrait pas y avoir. Aime-t-elle toujours son ex-mari malgré tout, et suis-je à nouveau une partie d'un coeur partagé en deux ? Est-ce qu'elle revient vers moi parce que cela ne fonctionnait pas avec lui, comment avant, comme depuis toujours à vrai dire, ou est-elle là parce que ses sentiments sont réels et sans compromis ? Les questions existent mais ne traversent pas mes lèvres, et elles demeureront enterrées toute la soirée, interdites de venir perturber un moment pareil. Car mon coeur, lui, veut croire sans s'encombrer de doutes. Il veut avoir foi dans cette paire d'yeux bleus et se dire que ces regards amoureux ne sont que pour moi. Que chaque mot est sincère, qu'il n'y a rien derrière ni entre les lignes. La dernière fois que la tête a pris les devants, le reste n'a pas suivi. J'ai trop longtemps réprimé ce que je souhaite réellement au profit d'une raison biaisée qui n'engendrait que de l'autodestruction. Je suis las de constamment penser qu'il y a quelque chose de mal dans chaque chose que je ressens, que je n'ai pas le droit d'aimer Joanne parce que je ne la mérite pas et qu'elle serait mieux ailleurs plutôt qu'auprès de moi. Nous avions notre bulle, notre monde, et nous nous étions promis de ne pas accorder de crédit à l'avis des autres ; mais c'est moi qui leur ai laissé la porte ouverte, c'est moi qui ait laissé ce poison là nous détruire, jusqu'à devenir moi-même l'acteur de notre fin. Toute forme de rédemption et toute nouvelle chance était inespérée. Je pensais que d'apprendre mon abandon, ma volonté de laisser tomber, aurait poussé la jeune femme à faire marche arrière, à croire que, finalement, je ne tiens pas assez à elle, à ma famille, et que je suis capable de leur tourner le dos. Je suppose qu'elle a vu la vérité derrière cet aveu. Que m'arracher d'eux, et eux à moi, a été mon plus grand sacrifice. Et que sans eux, ma raison d'être s'envolait. Je me sens plus déterminé que je n'aurais pensé l'être, plus prêt à recommencer une histoire avec elle, et à garder ma famille auprès de moi coûte que coûte. Je n'ai besoin que de ses lèvres sur les miennes pour me conforter dans ce choix. Nous échangeons un regard, un sourire, un rire qui scelle cette promesse. Avant de serrer Joanne dans mes bras, j'essuie furtivement la larme discrète qui perle au coin de son œil. J'embrasse le sommet de son front, frôle son nez, l'enlace les yeux fermés, humant son parfum, me délectant de sa présence, de sa chaleur collée à moi. Il n'y a que là que je me sens à ma place, ce qui avait disparu depuis un long moment. La musique n'est pas bien forte, et même atténuée par cette bulle formée autour de nous, pourtant j'entends distinctement le saxophone d'introduction de Careless Whisper venant rendre la scène digne d'un soap bien cliché, et je lâche un rire. « Je n'aurais peut-être pas dû laisser Daniel choisir la musique finalement. » Au moins, cela nous pousse à nous détacher l'un de l'autre, sans quoi nous serions sûrement restés ainsi indéfiniment. Face à moi, la petit blonde décide d'ajouter la touche finale à un toast bien plus long que prévu. Les coupes tintent à nouveau entre deux visages souriants, soulagés de voir le bout du tunnel. « A nous. » j'acquiesce avant de porter le champagne à mes lèvres. Du moins n'ais-je que le temps de les tremper brièvement avant que notre fils revienne à la charge entre nos pattes, attirant l'attention de son éternel « papaaaaaaaaaaaa » à rallonge -et semblant toujours plus s'allonger. J'ai ma place, j'ai l'amour de la seule femme qui compte, j'ai ma famille. Je n'ai pas besoin de douter de quoi que ce soit. Je peux choisir d'avancer les yeux fermés. Je peux décider que tout est facile. « Oui, trésor, j'arrive. » Mon regard reste encore planté un instant dans celui de Joanne, un fin sourire au coin des lèvres, heureux de la plus simple des manières. Puis je pose ma flûte afin d'éviter toute catastrophe avant de laisser Daniel me prendre la main et me tirer vers ses jouets dans le salon. Sa mère nous suit de près et s'installe avec nous par terre. Entre le petit garçon et les chiens, le tapis ne manque pas d'animation. Mon coeur gonflé de bonheur me laisse avec cette impression d'être simple spectateur de ma chance par moments, de ne pas réaliser que je suis bel et bien là, présent. Pourtant, c'est moi qui joue le panda et le canard dans la petite aventure que s'invente Daniel, ou qui lui tend les cubes qu'il empile dans des constructions improbables. C'est ma main qui flatte le poil de Milo et Ben de temps en temps, et d'autres, trouve celle de Joanne pour la serrer tendrement. Et le temps file avec les jeux au pied du sapin, rythmés par les chansons de Noël jazzy qui ont remplacé la pop douteuse. Le concours d'aboiements entre Daniel et les chiens nous rend hilares, puis c'est au bonhomme de se tortiller sous les chatouilles. Mais les estomac commencent à gargouiller et c'est alors que nous levons nez et truffes vers la cuisine ; « Ca sent le brûlé, non ? »
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Message(#)joamie + all I want for christmas is you EmptySam 13 Jan 2018 - 13:56


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Jamie s'était senti obligé de refuser bien des choses, estimant que c'était la meilleure décision à prendre, pour le bien de tous. Il s'était laissé influencé par les paroles de personnes extérieures, qui ne pouvaient pas véritablement comprendre sa relation avec Joanne, aussi compliquée était-elle par moment. Tout le monde ne s'était arrêté qu'aux faits, et non à tout ce qu'il y avait derrière. Il y avait toute une histoire derrière un simple regard, un simple mot, un simple geste. Il n'était pas un homme de mots, n'arrivant jamais à exprimer ses pensées comme il le désirait. Seuls les baisers, les caresses, les regards parvenaient à eux-seuls de parler de l'intensité de ses émotions, quelle qu'elles soient. Tout comme il avait préféré embrasser les lèvres de la jeune femme plutôt que de lui glisser un je t'aime au creux de son oreille. Sa vie dépendait de cette affection, de ce qu'elle avait pu lui apporter jusque là. C'était un besoin, une nécessité. Ils en avaient tous les deux la preuve désormais et Joanne était fermement déterminée à ne pas le laisser partir. Le bonheur que de se retrouver ainsi dans ses bras était peu descriptible. Comme un véritable soulagement, comme si tout le monde était là où il devait être. Alors que Jamie l'enlaçait tout contre lui, les doigts de la jeune femme se glissait entre ses mèches brunes, une habitude qu'elle n'avait vraisemblablement pas perdu. Ses yeux étaient également fermés, profitant de chacun de ses baisers, de chacune de ses caresses. Son affection lui avait tellement manqué et il fallait reconnaître que cela faisait plusieurs mois que la petite blonde n'avait pas accepté autant de tendresse de la part d'un homme. Il était impossible de retirer le sourire qui étirait les lèvres de la jeune femme. Elle riait de bon coeur avec lui en entendant l'une des chansons les plus célèbres de George Michael, rendant la situation plus comique qu'autre chose. "Vous avez les mêmes goûts, tous les deux, apparemment." répliqua-t-elle avec amusement. La jeune femme jugeait bon de trinquer à nouveau, car il y avait de quoi. Bien des choses venaient de changer en l'espace de quelques minutes. C'était ensuite au tour de Daniel de réclamer un peu d'attention de la part de son paternel. Il était l'heure de jouer, et on ne pouvait pas l'en en priver. C'était Noël, le petit avait le droit de veiller jusqu'à ce qu'il demande de lui-même à aller dormir. Qu'il puisse jouer comme bon lui semble et qu'il mange ce qu'il adore manger. Il y avait eu cet échange de regards, avant que Jamie n'aille jouer avec Daniel. Un regard amoureux et surtout rempli de bonheur. Il ne leur en fallait pas plus. Que si de bonnes nouvelles allaient suivre dans l'heure, dans le mois ou dans l'année, ce ne serait que des extras. Elle but une dernière gorgée de champagne avant de les rejoindre tous. Forcément, les chiens voulaient se rejoindre à cet heureux petit groupe, Milo s'était même permis de s'installer sur les genoux de la blonde. Elle les regardait faire, principalement, sauf lorsqu'elle était sollicitée par l'un ou par les autres. Son coeur faisait un sursaut à chaque fois que Jamie lui prenait délicatement la main. Elle embrassait de temps en temps ses doigts, toujours avec ce léger sourire aux lèvres. Comme quoi, elle n'était pas la seule à avoir besoin d'avoir un contact physique avec l'être aimé. Alors, quand il ne lui tenait pas la main, elle caressait délicatement son dos. Elle savait que si elle s'attaquait à ses cheveux, il serait bien incapable de se concentrer sur les jeux qu'il faisait avec Daniel. Celui-ci semblait particulièrement heureux également. Ses regards pétillaient et il ne cessait de rire. Un rire particulièrement contagieux car tout le monde faisait de même, ce qui faisait aboyait les chiens. Milo se mettait à sautiller de partout, il voulait aussi qu'on joue un petit peu avec lui. Joanne avait trouvé non loin de là une petite balle qu'elle lui lançait. Le temps de réaction du petit chien était extrêmement court et il se précipita sans délicatesse vers la balle. Une odeur suspecte vint peu à peu chatouiller leurs narines. "Oups." dit-elle avec un petit rire espiègle. Mais il n'en fallait pas plus pour que Joanne se lève et ne se rende dans la cuisine avec un pas hâtif, du haut de ses talons, afin de sortir les plats du four. "Ca va, plus de peur que de mal." Certes, c'était quelque peu noirci par endroit, mais la majorité restait bien mangeable. Joanne retira avec soin les parties les plus brûlées afin de ne pas avoir trop un goût de cendres en bouche. "Mais du coup, nous allons pouvoir passer à table." La jeune femme n'avait pas vu le temps passer et il fallait reconnaître qu'elle n'avait pas vraiment regardé l'heure à laquelle elle avait mit les plats à chauffer. "Je n'ai pas vraiment la maîtrise de ton four." admit-elle avec un rire. Forcément, au moment où Joanne comptait ramener le tout sur la table de la salle à manger, Daniel se précipitait sur elle pour se coller à ses jambes. Jamie se pressa pour le prendre dans ses bras et ainsi libérer le passage. La table était désormais intégralement dressée, avec tout ce qu'il fallait pour profiter d'un bon repas, accompagné d'un vin de choix pour les adultes. Mais avant de s'asseoir , elle s'approcha de ses deux hommes. Elle déposa un long baiser sur les lèvres de Jamie, passant son bras autour de sa taille. Il avait apparement duré trop longtemps, car Daniel montrait quelques signes de jalousie et était désireux d'avoir à nouveau la pleine attention de ses deux parents. Joanne en riait. Le petit non plus, n'avait pas perdu cette habitude là. "Et tu sais qui va peut-être venir après mangé ? Tu te rappelles ?" lui demanda Joanne, les regard pétillant. "Père Noël !" s'exclama le petit garçon, levant subitement les bras avec beaucoup d'enthousiasme, manquant de peu de taper dans le nez de Jamie. "Fais doucement, trésor, tu as failli faire mal à Papa." lui dit-elle avec grand calme, le regard attendri dès que Daniel se rendit compte de sa presque maladresse. Joanne abaissa délicatement son bras avant qu'il ne fasse un autre geste qui puisse risquer de blesser le beau brun. "Mais il ne s'est rien passé. Il faut juste faire un petit peu attention, d'accord ?" Daniel acquiesça d'un signe de tête avant de se blottir contre son père. C'était des images que Joanne adorait toujours voir. Cette tendre qu'il avait toujours à donner, et lui en demandait beaucoup également. Le petit était ensuite installé sur sa chaise haute, à boire quelques gorgées de jus de fruits que Joanne lui avait servi un peu plus tôt. Il était grand temps de commencer à dîner, car l'heure était plus avancée qu'ils ne pouvaient le penser, et ils devaient faire en sorte que le garçon soit encore bien éveillé lorsque sera venu le moment des cadeaux.
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Message(#)joamie + all I want for christmas is you EmptySam 13 Jan 2018 - 14:58

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Joanne se précipite en cuisine. Le claquement de ses talons sur le parquet s'éloigne et s'arrête devant le four. Mon regard se lève brièvement vers elle pendant sa course, souriant en coin. Même en se grandissant le plus possible, elle reste un adorable petit bout de femme. Le nuage de fumée qui s'expire dans tout le rez-de-chaussée laisse deviner qu'il est en effet grand temps de stopper la cuisson des plats. L'odeur n'est pas désagréable en soi, mais alerte quand même toute la joyeuse troupe, les yeux rivés en direction de la cuisine. Pour Daniel, Ben et Milo, le brûlé ne leur dit rien ; c'est les effluves de viande, de légumes et de sauce qui les rendent si attentifs. Malgré quelques minutes de trop dans le four, le dîner n'a pas l'air d'avoir souffert. Je me fie au jugement de Joanne qui s'occupe alors de corriger le tir. « Qui a faim ? » je demande à la bande, et bien entendu Daniel est le seul à répondre avec un enthousiasme non dissimulé. « Moi ! » Quant aux autres, la question ne se pose pas ; ils ont constamment faim. A voir les derrières frétillants et les queues en l'air, ils ne manqueront pas de réclamer durant tout le repas. Il paraît peut-être nécessaire de les servir en même temps que nous dans l'espoir d'avoir la paix. Pour ma part, après avoir ouvert une fenêtre afin d'évacuer la fumée, je laisse mon garçon à la compagnie de ses amis à quatre pattes le temps de dresser une table digne de ce nom. Cela n'a rien de particulièrement extravagant, je suis loin d'être un expert en la matière, mais la belle vaisselle, les verres brillants et les quelques décorations font l'affaire. Une bougie pour parfaire le tout, petite note qui ne devrait pas manquer de ravir Joanne. Il me faut la sauver de l'enthousiasme de Daniel qui s'est précipité sur elle avant qu'il ne provoque un désastre et ne lui fasse perdre l'équilibre. Le plat par terre, et nous n'aurions plus qu'à prier pour trouver un bon restaurant capable de livrer le soir du Réveillon de Noël -c'est à dire, compter sur un autre miracle. Malgré les péripéties, le dîner arrive en un morceau sur la table. Après un long baiser échangé avec la belle blonde, nous partageons également un petit rire face à la moue jalouse de Daniel qui n'a jamais très bien vécu le concept de partage de sa maman avec son père. Il suffit d'évoquer le Père Noël pour qu'il passe à autre chose instantanément. Ses grands gestes d'excitation frôlent mon visage, nous faisant frôler une nouvelle fois la catastrophe. Mon réflexe de reculer ma tête n'est pas suffisant pour épargner ma joue qui rencontre les petits doigts du garçon, mais encore une fois, plus de peur que de mal. Et puis, il est toujours si difficile de le rappeler à l'ordre lorsqu'il levait ses deux grands yeux bleus débordants de culpabilité vers vous -une astuce forcément tenue de sa mère. « Oui, Papa aimerait bien ne pas voir l'intérieur d'un hôpital avant les quinze prochaines années. » je souligne. Il y a peu de chances qu'un tel souhait se réalise, nul n'est à l'abri d'un accident, mais à mes yeux cette famille a passé bien trop de temps dans les chambres d'hôpital sur une courte période, et il est hors de question d'y retourner pour moins qu'un bras cassé. Daniel prend place sur sa chaise et Joanne face à moi de l'autre côté de la table. Je m'occupe du service avec précaution. Le garçon a droit un peu de tout, même de mon plat, un peu par curiosité de ma part de savoir ce qu'il en pensera. « Comment se passe le travail, au musée ? » je demande à la jeune femme après avoir servi la dernière assiette. Le vin ouvert au préalable avait eu le temps de s'aérer, et j'en remplis donc nos deux verres. Daniel, lui, se contente parfaitement de son jus de fruit. Couverts en main, il a déjà attaqué ses légumes. Pas de carottes dans son assiette, pas de drama à ce sujet ce soir, et il en est ravi. Bien heureusement, la serviette autour de son cou, déjà bien tachée, protège ses beaux habits. « J'ai eu un appel de Simon, c'était très aimable de sa part. Il m'a dit que vous boucliez les rapports annuels. » je poursuis. Le nez au bord du verre, je hume le vin avant d'en prendre une fine gorgée. Je ne sais pas si je prends bien trop mon temps ou si Daniel est bien trop pressé, mais il stocke son repas dans ses joues comme un hamster à vive allure, la bouche et le nez tartinés. « Manger à toute vitesse ne fera pas venir le Père Noël plus vite, bonhomme. » Dépité, mais riant de ces bêtises, j'oblige mon fils à poser ses couverts jusqu'à ce qu'il termine sa bouchée puis lui essuie le visage. Il se souvient qu'il faut être sage, pour avoir des cadeaux, et il réalise que les parents veillent au grain. Alors il reprend, prenant le temps, et il nous inspecte de temps en temps, se cale sur nos gestes et mime d'un air sérieux, appliqué. Pas question que les cadeaux lui passent sous le nez.

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Message(#)joamie + all I want for christmas is you EmptySam 13 Jan 2018 - 15:45


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Les odeurs émanant de la cuisine éveillaient et surexcitaient tout le monde. Les chiens allaient certainement espérer qu'un bout de viande allait malencontreusement tomber par terre afin qu'ils puissent le manger. Il ne serait pas surprenant d'ailleurs que Milo ne vienne mendier à table, chose dont Joanne avait horreur. Elle supposait que ce soir-là, en ce si beau réveillon, on pouvait faire quelques exceptions mais c'était le genre d'attitude que Nunki et Sirius n'oseraient jamais faire. Pas avec leur maîtresse en tout cas. La fenêtre ouverte apportait un agréable courant d'air ni trop chaud, ni trop froid. Ils étaient en plein été, ils auraient peut-être même pu se permettre dehors mais Joanne pensait que tout le monde préférerait profiter des décorations de Noël à l'intérieur afin de rendre la soirée bien plus festive. Pendant qu'elle était à la cuisine, Jamie s'était chargé de mettre la table. Il n'avait certainement pas oublié à quel point sa belle était une très grande romantique et avait donc jugé bon de dispoer une bougie en plus du reste de la décoration qu'il avait mis sur la table. La vaisselle était impeccable, tout semblait parfait aux yeux de la jeune femme, qui ne put s'empêcher d'esquisser un sourire touché en voyant la petite flamme qui s'échappait de la mèche enrobée de cire. A vrai dire, il n'y avait rien qui semblait pouvoir entâcher cette soirée. Elle n'en avait jamais espéré, ni même imaginé que tout ceci puisse si bien se passer. Elle comptait lui parler de ses sentiments, du baiser à l'hôpital, mais jamais n'aurait-elle penser que Jamie soit aussi réceptif et enclin à partager les mêmes rêves ensemble. Comme s'ils savaient tous les deux que cette fois-ci, ça allait être la bonne. Une évidence échangé en un regard, en un baiser, même si ce dernier fut interrompu par un petit garçon jaloux. Son attitude faisait plus rire ses parents qu'autre chose. Cela faisait bien longtemps que Daniel n'avait plus été confronté à ceci. "Il va falloir t'y faire, bonhomme." dit-elle en tapotant doucement le bout de son nez avant de l'embrasser sur la joue. Même cette petite jalousie lui avait manqué. Un couple possessif engendrait nécessairement un enfant possessif, mais Joanne trouvait que cela était encore modéré. Daniel pourrait être bien pire que cela, mais ce n'était pas le cas. Mais l'enthousiasme de Noël lui fit oublier tout ceci et Jamie aurait pu en payer les frais. Il avait de bons réflexes et était réactifs, même si ce n'était pas suffisant pour échapper totalement aux gestes du petit. "Et Maman non plus." renchérit-elle. Plus d'hospitalisation pour qui que ce soit dans cette famille avant un bon moment. Il méritait un peu de paix, un peu de sérénité, une belle vie. Après toutes les épreuves traversées, Joanne espérait un juste retour des choses. Tout le monde s'installait donc pour manger. Les plats étaient servis, le vin aussi, tout était parfait. Jamie s'intéressait alors au travail de la jeune femme pendant qu'ils dégustaient leur plat respectif. "Ces dernières semaines ont été très intenses, mais j'ai pu rapidement rattraper mon retard et boucler le plus important en temps et en heure. J'avoue avoir joué les prolongations sur certaines journées, en arrivant plus tôt et en rentrant plus tard le soir, mais j'ai fini par m'en sortir." expliqua-t-elle. "On a déjà eu une réunion pour rappeler les objectifs de l'année prochaine, et on en aura une autre en début d'année pour commencer à lancer des projets pour les deux années suivantes. C'est bien plus de boulot que lorsque j'étais au Museum of Brisbane, j'ai vraiment une palette de tâches plus larges, qui nous permettent de prendre des initiatives et même de proposer des projets, c'est vraiment intéressant. J'avoue que pour le moment, comme ça ne fait que six mois que je suis là, je n'y ai pas trop pensé et je ne me le suis pas permise. Mais cette perceptive me plaît énormément aussi." dit-elle avec un rire, avant de prendre une gorgée de vin, qui était particulièrement savoureux. "Ah oui ? Après il me semblait très inquiet, il était même près à m'autoriser des congés sans soldes quand je suis revenue, mais je lui ai assuré que tu n'avais plus besoin d'être constamment surveillé." nota-t-elle avec un trait d'humour. Joanne était curieuse de savoir s'ils avaient parlé d'elle, si son supérieur était satisfait ou non du travail qu'elle fournissait chaque jour au musée. "Nous en venons enfin à bout oui, il faudra juste que je retourne un ou deux jours entre les fêtes pour finaliser et rendre les rapports de mon secteur, ça devrait le faire." Pendant ce temps, Daniel mangeait à toute vitesse sans être très propre, ce qui faisait bien rire ses parents. Jamie tentait de le canaliser un petit peu en l'obligeant de prendre de son tems de bien mâcher et ensuite bien vider sa bouche avant de la remplir à nouveau. "Soit c'est vraiment très bon, soit tu es très pressé de voir le Père Noël." dit Joanne avait un sourire amusé. On devinait sur le visage de Daniel qu'il ignorait quelle option choisir. Faire plaisir à Maman et à Papa en les compliment sur le plat préparé, ou admettre qu'il était impatient ? Le choix était rude. La petite blonde en riait beaucoup, sachant pertinemment qu'il n'allait pas savoir comment réagir. "Je te taquine." lui dit-elle finalement avant de décider de prendre exemple sur ses parents pour manger correctement. "Et toi ? Raconte-moi un peu la reprise chez GQ. Nous n'avons pas vraiment l'occasion d'en parler." Quand ils se voyaient, ils discutaient souvent d'autres choses, de futilités. Tout était bon pour éviter de parler du baiser à vrai dire. Et quand l'un ou l'autre venait récupérer Daniel, les échanges étaient agréables, mais assez courts tout de même. "Tu es parvenu à reprendre tes marques, à reprendre le rythme que tu avais ?" s'intéressa-t-elle. Connaissant Jamie, il avait certainement tout fait pour redorer son image et ne pas se faire voir comme le grand malade de la rédaction. "Je suis certaine qu'elle aurait envoyé une horde d'espions si elle avait vu ma voiture arriver à Bayside ce soir." plaisanta-t-elle. Ce n'était pas vraiment un secret, l'excentrique Victoria était bien plus que fan du couple qu'il formait et qu'elle se plaisir à surnommer joamie. "Elle m'envoie régulièrement des mails, juste pour prendre de mes nouvelles. Je lui ai promis que nous irions déjeuner ensemble à l'occasion mais je n'en ai pas vraiment l'occasion pour le moment. En début d'année, ce sera plus calme, très certainement." Les assiettes se terminaient peu à peu, Joanne se permit de resservir pour ceux qui désiraient une deuxième fournée. Forcément, Daniel n'en voulait pas. Joanne avait également acheté quelques fromages pour ceux qui en désiraient une tranche. De son côté, elle sirotait tranquillement le vin et n'hésitait pas à en prendre un deuxième verre. Pour le dessert, elle avait prévu de faire un tiramisu aux fruits, qui se prépare assez rapidement et qui permettait également aux estomacs de faire une petite pause. Avec sa main libre, la petite blonde venait doucement chercher celle de Jamie. Elle effleurait ses doigts, les croiser avec les siens, comme s'ils se cherchaient. Tout était délicat, tendre, peut-être même un peu timide par moment. Cela lui rappelait leur premier restaurant ensemble, lorsqu'ils n'osaient pas, lorsqu'il pensaient que ce n'était pas raisonnable. Elle n'aimait toujours pas vraiment ce mot. Du moins, quand ça concernait Jamie. Elle appréciait la chaleur de sa peau, leur douceur et leur robustesse. Et tout ceci accélérait sensiblement accélérer son rythme cardiaque, encore plus lorsqu'elle croisait son regard.
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Message(#)joamie + all I want for christmas is you EmptySam 13 Jan 2018 - 16:53

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Bien qu'étant la dernière personne au monde à généralement apporter le sujet du travail pendant les conversations à la maison, et tout particulièrement à table, je dois admettre que pour commencer quelque part, je n'avais pas trouvé d'autre option. J'ai rapidement réalisé que j'en sais peu de la vie actuelle de Joanne, de ce qu'elle fait de ses journées en dehors du musée, de ses activités, ses nouveaux amis par exemple. Et elle n'éprouve pas la même gène que moi à évoquer ce sujet, alors c'est tout naturellement que je prends des nouvelles de ce qui est, finalement, en dehors de Daniel, l'élément le plus important de son quotidien. L'appel de son supérieur m'avait donné une vague idée du rythme de travail actuel en ces murs et j'avais bien sûr songé que la jeune femme devait être particulièrement fatiguée par cette charge supplémentaire en fin d'année. Néanmoins, elle paraît enthousiaste et excitée par les projets à venir, les objectifs que le musée se fixe. Joanne pourrait prendre plus d'initiatives et semble en brûler d'envie sans oser -ce qui est si typique de sa part que ma remarque est presque inutile ; « Tu devrais oser, il faut se faire remarquer dès le début, au risque de se faire oublier dès le début. » Mais en prononçant ces mots, j'ai le souvenir de mes propres premières semaines à GQ, et je réalise que mes conseils ne sont peut-être pas les meilleurs qui soient lorsqu'il s'agit de se faire remarquer. De toute manière, je laisse Joanne à la bonne estimation de son environnement de travail, et du moment adéquat pour faire ses preuves -quoi que je ne doute pas qu'elle utilise chaque jour dans ce but, notamment depuis ses absences suite à mon hospitalisation. Le retard accumulé doit être rattrapé, les rapports bouclés, quitte à ce que cela signifie que la période des fêtes sera interrompue par quelques jours de labeur. « Je devrais passer, un jour. Dire bonjour et voir les nouvelles acquisitions. » dis-je comme une note à moi-même. Voir la jeune femme est également sur la liste, mais il n'est pas non plus question de la perturber au milieu de ses taches. Plutôt de remercier Simon en personne de s'être montré si souple avec elle, et si attentif avec moi. Forcément, la question du travail m'est retournée et je retiens une petite grimace. Il n'y a toujours rien de glorieux à dire à ce sujet, bien que je veuille repartir sur de bonnes bases, plein de bonnes résolutions. « Des marques, je n'en avais pas vraiment, et quant au rythme, j'essaye de ne plus autant abuser qu'avant. » Ce qui signifie simplement que mes horaires approchent de la normale et que je m'efforce de dire stop lorsque la quantité de taches à abattre dépasse ce qu'il est humainement possible d'effectuer. « J'ai surtout envie de corriger le tir vis-à-vis de l'équipe de la rédaction. Ils n'ont clairement pas eu droit au meilleur de moi-même depuis mon arrivée. Je me suis montré trop… rigide, disons, et tout le monde en a fait les frais. » L'euphémisme se devine. Je n'ai jamais encore concrètement parlé du parfait fiasco que la première journée a été, voire même le premier mois. Il n'y a pas de quoi être fier de la première impression que j'ai laissé auprès de mon équipe, et l'ambiance de méfiance qui a régné dès lors, cette impression de gâcher la chance qui m'a été donnée avec ce poste. Mes efforts afin de me faire accepter et me montrer moins imbuvable n'ont pas tant eu l'occasion de donner des résultats, un certain saut à l'hôpital ayant coupé court à mes bonnes intentions. Néanmoins cette remise en perspective me permet de me relancer. J'espère qu'en amour comme au travail cette fois sera la bonne. Pour l'un comme l'autre, je suis déterminé à tout faire dans ce sens. « Il faut que je m'adapte à eux un peu si je veux qu'ils s'adaptent à moi en retour. L'environnement n'a strictement rien à voir avec ABC, alors c'est un peu déroutant. Mais je compte bien démarrer l'année sous de meilleures auspices. » je conclus donc avec un petit sourire, et je prends une gorgée de vin sur ces paroles optimistes. Il suffit que Joanne évoque Vee pour que mon sourire devienne plus large et mon coeur plus léger. Elle est ma principale alliée et elle comprend mieux que quiconque que mes problèmes personnels ont déteint sur mon environnement de travail. Elle suit notre histoire depuis ses débuts, sans jamais parvenir à avoir sur nous l'influence qu'elle aurait souhaité. Mais cela n'a jamais été nécessaire, car nous n'attendons pas de Victoria qu'elle fasse autre chose que ce qu'elle sait faire de mieux : être elle-même. Je ne doute pas qu'elle sera ravie d'apprendre que Joanne et moi nous rapprochons à nouveau. Cela me fait réaliser que je n'ai pas la moindre idée de la manière dont je pourrais présenter la chose, du qualificatif à allier à la jeune femme. Les fiançailles ne reprennent pas où elles s'étaient arrêtées malheureusement, alors est-elle simplement une compagne, une partenaire ? Les mots sont éternellement trop basiques pour traduire ce qu'il en est réellement pour nous deux. « C'était aussi assez animé de notre côté alors ne t'en fais pas pour ça. » je réponds sans avoir l'air trop distrait par ce petit débat interne qui se tient. Puis je reprends la dégustations de mon plat, accepte volontiers une seconde assiette, et reprends également du vin. Nous traînons tous un moment à table. Daniel babille et s'occupe avec une peluche. Quant à Joanne et moi, peu de mots trouvent leur place durant un instant. En prenant sa main, je remarque son bracelet, l'un de ceux que je lui ai offerts par le passé. Je ne l'avais pas noté avant, mais désormais je réalise qu'elle l'avait depuis son arrivée, bien avant que nous parlions du baiser et que nous en échangions d'autres. « Je me souviens de celui-là. » je souffle tout bas. Je me souviens de tous à vrai dire. Au bout d'un moment, nous quittons la table ; la jeune femme s’attelle au dessert et moi à débarrasser, renouvelant les assiettes pour la suite. Cela ne prend qu'une minute, si bien que je peux rapidement retourner graviter autour d'elle dans la cuisine. Appuyé sur la surface à côté d'elle, je l'observe avec tendresse. « J'aime bien te regarder faire. » j'avoue avec un sourire en coin. « Tu as toujours cet air concentré, ça retrousse ton nez. » C'est une autre manière de dire qu'elle est adorable quoi qu'elle fasse, en la taquinant au passage. En réalité, lorsque nous vivions ensemble, à plus d'une occasion je pouvais me surprendre à tout arrêter, à avoir le regard happé par sa silhouette. Elle n'avait rien besoin de faire de particulier, lire un livre près de moi était suffisant. Parfois j'en profitais pour la dessiner, parfois j'imprimais simplement le moment dans mon esprit. Machinalement, puisque le verre est plein, je reprends une gorgée. « Ce vin m'a l'air un peu traître. » dis-je, réalisant qu'à partir du moment où mes pensées traversent mes lèvres sans demander la permission, c'est qu'il est peut-être temps de ralentir. Après tout, il faut être alerte pour la venue du Père Noël.

LOONYWALTZ
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Message(#)joamie + all I want for christmas is you EmptySam 13 Jan 2018 - 17:47


all i want for christmas is you
i just want you for my own, more than you could ever know

Des initiatives, Joanne en avait déjà pris. Mais juste quelques unes, des petites idées partagées durant des réunions ou lors d'une conversation avec Simon. La jeune femme estimait qu'elle devait se prouver avant d'imposer des projets. Elle ne manquait pas d'imagination et avait toujours su songer aux détails. Mais il lui fallait s'adapter à son nouvel environnement et l'on pouvait dire qu'elle prenait enfin ses aises. "J'y songerai." dit-elle avec sourire assez déterminé. "Je suis arrivée en milieu d'année, ça n'aidait pas vraiment. Mais l'année prochaine, je serai là pour les projets à prévoir, j'adorerai partager mon point de vue avec les autres. C'est ce que Simon n'arrête pas de me dire, qu'il y a souvent besoin de regard neuf, d'idées nouvelles, et comme chaque employé tient à son poste au QAGOMA, il y a vraiment peu de turn over. Il me pousse à exprimer mes idées, comme s'il était curieux de savoir ce qui pouvait bien se passer dans ma tête." dit-elle en riant avec légèreté. Et pourtant, il était loin d'être le seul de vouloir comprendre tout ce qu'il se passait sous cette chevelure blonde, Jamie était certainement le premier. Il était déjà extrêmement doué pour la connaître et savoir anticiper certaines de ses réactions, mais il y avait toute cette partie qui concernant la réflexion, l'innovation et l'ambition que l'on avait encore bien du mal à jauger. Joanne se reconstruisait encore et la base semblait particulièrement solide. Son esprit était toujours occupé et elle consacrait une partie de son temps libre à continuer de faire des recherches sur la période durant laquelle Grace et Celso avaient vécu. Elle ne comptait plus les recherches sur le net, à la bibliothèque ou les appels qu'elle avait passé afin qu'on lui scanne un document qui l'intéressait. Et bien qu'elle essuyait presque tout le temps des réponses négatives ou qu'elle finissait dans une impasse, elle ne se laissait absolument pas abattre. Forcément, lorsqu'elle disait qu'il s'agissait de recherches personnelles uniquement, bien des portes lui étaient fermées. "J'ai un rêve, à vrai dire." Le simple pétillement dans son regard laissait deviner que c'était quelque chose qui la touchait, et qui l'excitait, bien qu'elle craignait que ça ne serait peut-être pas réalisable. "Il y aurait vraiment beaucoup de chemin à faire pour y parvenir, beaucoup de temps et beaucoup de personnes à convaincre. Ca m'est venue en tête il y a quelques temps déjà, mais j'ai été très occupée." Avec l'hospitalisation de Jamie, Daniel, la reprise du travail. "Mais je ne compte certainement pas abandonner. Je ne sais pas vraiment comment m'y prendre pour le moment, mais... Je vais trouver." Joanne était déterminée, c'était certain. Mais la route était encore longue avant de pouvoir effleurer ne serait-ce que son idée principale. Dans le pire des cas, on ne la prendra pas au sérieux et l'on passerait rapidement à autre chose. "J'adorerai t'accueillir et montrer les dernières acquisitions." s'enthousiasma-t-elle, un large sourire aux lèvres. Elle pourrait se libérer pour lui faire visiter, pour lui montrer son bureau – elle était vraiment heureuse d'en avoir un qui ne manque pas d'espace et de confort. La petite blonde lui retournait la question bien qu'elle savait que Jamie n'aimait pas parler de son travail, cela avait toujours été le cas. Mais les circonstances étaient différentes, il y avait eu de gros changements pour Jamie. Ce poste pour GQ était une aubaine pour faire oublier tout ce qui concernait le procès et lui permettre de travailler dans un domaine qui lui plaisait. Les débuts n'étaient apparemment pas faciles. Il fallait du temps, de l'adaptation, une certaine flexibilité. "J'ai confiance." lui dit-elle d'un ton assuré. Elle appréciait son optimisme, il y avait cette étincelle dans son regard qu'il avait perdu durant les derniers mois où il travaillait pour ABC. Et il y avait toujours Vee qui était là pour l'épauler. "Si toi-même tu te dis que 2018 commencera en bonne et due forme, alors ce sera le cas, j'en suis persuadée." Joanne l'avait toujours encouragé pour des projets professionnels, pour les objectifs qu'il se fixait dans son travail. Même lorsqu'ils étaient séparés, elle avait été enthousiaste qu'il ait une opportunité pour GQ. De ce côté là, elle restait fidèle à elle-même. Comme il n'aimait pas vraiment ce sujet de conversation, elle décidait de ne pas le relancer avec une autre question. A la fin du repas, ils tenaient la main et Jamie remarqua le bracelet qui décorait joliment son poignet. "C'est le tout premier bijou que tu m'as offert." se permit-elle de préciser dans un murmure. "J'ai tout gardé. Je les mets aussi dès que l'occasion se présente, mais celui-là, comme c'est le tout premier que tu m'as offert, il a une très grande valeur sentimentale. Je le mets bien plus souvent que je ne saurais l'admettre." confessa-t-elle avec un rire nerveux. Suite à cela, la table était débarrassée pendant que Joanne préparait le dessert. Jamie restait ensuite à côté d'elle, à l'observer faire. C'était apparemment quelque chose qui lui avait manqué, tout comme la taquiner un peu. Forcément, Joanne était un petit peu gênée et ses pommettes devenaient un peu plus roses. Jamie commençait à sentir les effets de l'alcool alors qu'il continuait de savourer le vin pendant qu'elle terminait le dessert. "Je ne pense pas, non." lui répondit-elle pour le taquiner en mettant ensuite en bouche la petite cuillère pleine de mascarpone qu'elle venait d'utiliser et dont elle n'avait plus besoin. Elle s'approcha ensuite de lui pour lui voler un baiser. Puis un deuxième, puis un troisième, plus long et plus tendre. "Et est-ce que mon nez est aussi retroussé, là ?" lui demanda-t-elle au bord de ses lèvres,  rieuse, avant de l'embrasser à nouveau, encore plus longuement. "Et moi j'aime quand l'alcool te permet parfois de partager quelques unes de tes pensées." Lui qui ne trouvait pas les mots, l'alcool lui dénouait la langue et le rendait particulièrement adorable également. Non pas que Joanne souhaite aussi le voir pompette tous les jours, loin d'elle cette idée. Mais de temps en temps, comme ça. Elle l'aimait tel qu'il était, il n'avait rien à changer du tout. "Mamaaaaaaaaan ! Papaaaaaaaaa ! Père Noël, Père Noël !" Joanne lâchait un nouveau rire. Ah, Daniel et son incroyable donc d'interrompre chaque moment d'intimité de ses parents. "Qu'est-ce qu'il y a ? Tu l'as vu ?" lui demandait-elle d'où elle était, l'air faussement étonné. Là, Daniel se mit à regarder de partout, alerte. Puis il ne cessait pas d'acquiescer d'un signe de tête. Peut-être avait-il du voir une ombre avec le soleil qui venait de se coucher, elle n'en savait trop rien. Mais Joanne comptait bien utiliser cette opportunité pour faire fonctionner la magie. Elle fit un clin d'oeil à Jamie, sachant qu'il allait très bien jouer son rôle également et s'approcha ensuite de son fils. "Mais alors, il faut qu'on aille voir par la fenêtre si on voit son traîneau, ou peut-être même les rennes !" Là, Daniel ne tenait véritablement plus en place. "Peut-être qu'on les verra mieux par la fenêtre de ta chambre, tu ne crois pas ? Ou la terrasse peut-être ?" Tant que la vue ne donnait pas sur la voiture de Joanne le temps qu'elle n'aille chercher les cadeaux. Elle le prit dans ses bras. "Tu sais quoi ? Tu vas vite y aller avec Papa, et moi, pendant ce temps, je prépare le verre de lait et les cookies pour le Père Noël, et quelques carottes pour les rennes. Ils auront bien besoin de manger quelques chose avant d'aller voir d'autres enfants, tu ne crois pas ? Et je vous rejoins aussi vite que possible, parce que moi aussi j'adorerai voir son beau traîneau." Elle confiait alors le petit à Jamie, afin qu'il prenne son rôle à coeur également – ce dont elle ne doutait pas – afin de distraire le petit le temps qu'elle aille chercher les cadeaux pour le petit, mais aussi pour Jamie, dans sa voiture. Après quoi, ils trouveront un moyen d'inverser les rôles.
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