La suite s'annonce des plus exquises, et pourtant, Ambroise n'aurait pas cru dire cela alors qu'il avait pour partenaire quelqu'un qui n'avait jamais couché de sa vie, hommes et femmes confondus. Mais, il s'agissait de sa Clément. Et ça avait donc des côtés très particuliers, et pas seulement parce que Bonnie a failli mourir d'envie de lui faire l'amour à cause de leur proximité physique grandissante. Ses pulsions possessives étaient calmées, et il s'en découvrait d'autres, comme celle de vouloir faire passer le plaisir de son amant le sien. Cependant il ne perd pas de vue ce qu'il a en tête, même si les tortures buccales de son ami lui ont donné envie de bouger des hanches et de se noyer sous le plaisir. L'expérience lui a pris cependant qu'en prenant son temps, l'orgasme n'en est que plus violent. Et puis il n'a pas envie d'attendre d'être revenu au garde à vous, bien qu'il suppose que ça ne prendrait pas longtemps vu le désir qu'il a pour son meilleur ami.
C'est pour cette raison qu'il profite de l'arrêt inquiet du comédien pour le faire remonter jusqu'à lui, et récupérer ses lèvres entre les siennes si demandeuses. Il le rassure, en expliquant son geste, entre deux baisers, et le néo-zélandais se détend immédiatement. Lui et Bonnie s'immergent dans la passion transmise par ce baiser, et le plus jeune ne peut empêcher son envie de se faire entendre. Il a vraiment, véritablement, purement, incroyablement, envie de Clément. Il le veut comme il n'a voulu que peu de personnes dans sa vie. A ces mots, le comédien se fait plus pressant contre son cœur, et la flamme qui le brûle de l'intérieur rage encore plus. Puis il se redresse, délaissant Ambroise quelques instants, et son regard tombe sur le préservatif et la petite bouteille. L'australien, suivant son regard, comprend immédiatement et s'empare de ces deux objets avec un petit sourire d'anticipation qui en dit très long.
Tout d'abord, il ouvre le sachet avec habileté. On répète bien souvent qu'utiliser ses dents c'est mal, car cela risque d'endommager le latex, mais on n'a encore rien trouvé de plus facile. Sinon, avec les mains moites et ça peut casser le rythme si on y arrive pas rapidement. Il s'occupe de le placer sur le membre de Clément, lui prodiguant quelques caresses au passage, ce qui n'est jamais de trop. Un coup d'œil lui fait remarquer que le jeune homme est très attentif au procédé, qui n'a rien de très compliqué non plus. Ensuite, il prend une noisette de lubrifiant sur ses doigts, et se l'applique directement ; parce que c'est surtout pour lui, il ne faudrait pas que Clément prenne peur de la douleur habituelle qui survient le temps que son intérieur s'habitue à la présence. Il se mord la lèvre en soupirant légèrement, alors qu’il prépare le terrain, pendant quelques instants. Puis il se rallonge totalement, et replace ses cuisses solidement autour des hanches de Clément, se positionnant le mieux possible.
Seulement, alors qu’ils s’effleurent, le néo-zélandais fait marche arrière, bégayant qu’il ne peut pas. Au lieu d’en être frustré ou dérangé, Ambroise lui sourit avec douceur, se voulant rassurant. Peu importe ce que fera Clément, il ne pourra qu’être d’accord, autant le prendre avec philosophie. Bien sûr il sera déçu si son amant arrête tout, maintenant, mais il ne peut absolument pas le forcer à faire quoique ce soit. Quelques secondes de silence plus tard, Bonnie est récompensé de ne pas avoir essayer de dire quoique ce soit. Il a laissé Clem en venir à ses propres conclusions et au final, il avoue qu’il a surtout besoin d’aide, et d’être guidé. Mais il a toujours envie de le faire, visiblement. Hochant la tête, Ambroise se redresse. « Pas de problème Wolfie », souffle-t-il en allant chercher sa nuque pour l’embrasser furtivement. « Allonge-toi... » lui demande-t-il ensuite en le suivant dans ce nouvel inversement de leurs corps. Bonnie se retrouve à présent à califourchon sur lui. « Je vais contrôler, et tu me diras.. et ben si y’a un soucis, ok ? » Ses mains parcourent son torse. Il se penche au-dessus de lui, avec un petit sourire coquin. « Tu as juste à rester dur, te détendre, et prendre ton pied... » susurre-t-il avant de lui offrir un baiser langoureux.
Puis, prenant le membre protégé de Clément en main, il se redresse sur les genoux. Il a hâte, tellement que ses entrailles se tordent. Capable de se placer correctement sans problème, il n’attend pas très longtemps – pas de quoi laisser le loisir à son amant de changer d’avis – avant de se descendre sur la virilité tendue. Le premier centimètre est source d’un faible gémissement, de douleur, qui se mêle de plaisir à mesure qu’il s’empale d’avantage, avec une lenteur qui attise les sensations. Se mordant la joue, il se force à reposer ses yeux dans ceux de Clément, et de s’assurer que tout va bien pour lui. Son expression et ses mains sur les hanches du jeune homme sont très claires, alors ce dernier continu. Avant d’avoir tout à fait le sexe en lui, Bonnie fait de légers mouvements de va-et-vient, de haut en bas. Ils s’habituent tous les deux ainsi et si Ambroise s’écoutait, il pousserait plus que des soupirs de délice. Il tient se rythme un moment, avant de descendre encore plus ses fesses. Petit à petit, il avance, et chaque centimètre l’embrase un peu plus. C’est beaucoup trop bon, trop parfait, trop intense, d’avoir son Clément en lui.
Lorsqu’il atteint la garde, il pousse un gémissement presque de libération, fermant les yeux sous le ravissement de ses sens. Tout ses sens. Il a conscience de tout ce qui concerne Clément ; sa chaleur, son odeur, son épaisseur, sa présence en lui, autour de lui, ses mains sur sa peau, son regard. Le dos légèrement cambré, les mains posées sur le torse de son meilleur ami, Ambroise ouvre les yeux après quelques secondes de régal. Le vert de son regard est troublé, brillant de désir. Sa bouche légèrement entrouverte, est à présent silencieux, mais plus pour très longtemps. Bloquant son regard dans celui de Clément, Bonnie commence à bouger des hanches. Il le chevauche avec sensualité, et une certaine nonchalance découlant du rythme mesuré de ses mouvement. L’image qu’il renvoie doit être sacrément érotique, mais il n’y pense pas. Enfin, disons qu’il le sait, surtout parce que le corps et le regard de Clément sont semblables à un livre ouvert. Un livre qu’il adore lire, depuis trois ans, et dont il ne se lassera jamais.
Le merveilleux Ambroise sait y faire. Il sait se montrer patient malgré son envie qui se fait de plus en plus sentir. Il sait aussi que, si jamais Clément se rétracte et met un terme à tout ça, il n'aura aucun problème avec ça et saura se faire plaisir autrement. Et pour cela, le jeune néo zélandais lui en sera éternellement reconnaissant. Plus qu'incertain sur la procédure à suivre, le comédien hésite, observe son parfait partenaire de la nuit et fini par soupirer en lui demandant de l'aide. Il se sent un peu con, il faut l'avouer, mais le bel Australien sait s'y prendre avec lui et à tôt fait de le rassurer. Se redressant, lui caressant la joue, il fini par lui demander de s'allonger. Joignant le geste à la parole, son meilleur ami, cette perfection, se retrouve rapidement à nouveau en position dominante.
Clément le regarde, détail ce magnifique visage et se noie dans l'émeraude de ces incroyables yeux qui l'observent, si bien qu'il a du mal à se concentrer sur les paroles de cet australien, brillant et malicieux. Il se rend tout de même très rapidement compte qu'Ambroise est assez aventureux lorsqu'il referme ses doigts sur sa virilité. Un geste assez ferme pour arracher un gémissement à Clément, mais assez doux pour que ce soit un gémissement de plaisir. Son cœur s'accélère subitement lorsqu'il remarque, qu'ambitieux, son meilleur ami dirige le membre de façon à pouvoir s'empaler dessus. Attrapant les draps, refermant ses mains sur la couette, Clément le laisse faire et bloque sa respiration lorsqu'il commence à le sentir de l'intérieur. La grimace de douleur qu'il lit sur le visage de ce magnifique scientifique n'est pas très rassurante. Mais elle passe assez rapidement, en même temps que son regard brun accroche à nouveau les belles iris qui le fixe.
Encore une fois, Clément décide de s'abandonner à son instinct, agissant d'après les sensations qu'il perçoit. C'est merveilleux, intriguant, un peu dérangeant, limite malsain, mais surtout magique et parfait. Tout ça, tous ces ressentiments se mélangent en Clément et font de ce moment une expérience unique. Jamais il n'aurait penser commencer la première année de cette manière. Dans le lit de quelqu'un, encore moins dans celui de son parfait meilleur ami qui est entrain de le chevaucher avec parcimonie mais avec une intensité toute particulière.
L'orgasme qui suit très rapidement de ce bel homme qui se trouve au-dessus de lui, est bon, délicieux. Clément savoure chaque brûlure sur sa peau, apprécie chaque tension musculaire qui se relâche après qu'il se se soit déversé pour la deuxième fois en peu de temps. Il laisse tomber ses bras, ses mains quittant ce corps si pur et pourtant si peu innocent et recule sa tête sur le coussin en soupirant doucement, laissant l'allégresse le remplir d'un bonheur et d'un bien être si incroyable, si magique, que Clément a déjà peur du moment où les effets s'estomperont. Il comprend maintenant pourquoi on peu devenir addict à ce genre de pratique. Et même s'il est vidé de toute son énergie, il n'a qu'une envie : recommencer, le plus vite possible. Avec ce charmant jeune homme qui se trouve maintenant allongé sur lui.
Leur respirations se synchronisent facilement et rapidement, alors que Clément passe le bout de ses doigts sur les vertèbres qui se trouvent sur son chemin. Le souffle, encore un peu saccadé, de son ingénieux meilleur ami, dans sa nuque, le fait doucement frissonné, alors qu'il resserre un peu plus son étreinte. «Merci » murmure-t-il à son oreille, les yeux toujours fermés, refusant de reprendre totalement ses esprits «Merci... »
Il aurait dû y penser plus tôt et directement revenir en position haute. Clément est parfois audacieux, mais il est adorablement insécure au lit. Pour une première fois c’est normal, et il devrait prendre de l’assurance petit à petit et Ambroise frémit à l’idée d’être ravi par la fougue de son meilleur ami. Cependant ça sera pour plus tard. Bonnie prend les rênes de l’acte, impatient de le sentir en lui. Il garde néanmoins une lenteur mesurée pour ne pas brusquer les choses, et s’abaisse tranquillement sur le comédien, s’habituant à sa présence. Finalement, Clément se retrouve en lui de toute sa longueur, et c’est si bon que l’australien y perdrait l’esprit s’il n’était pas concentré à leur apporter plus de plaisirs et de sensations. Toutes plus incroyables les unes que les autres. Ses hanches et tout son corps s’animent, chevauchant avec langueur un moment. Les yeux rivés dans ceux de son ami, il se repaît, en plus de ses propres sensations, des réponses qu’il lit chez lui.
Wolf est visiblement en train de se perdre dans ce tourbillon, mais ses muscles savent quoi faire. Ses hanches et le bas de son dos se relèvent à la rencontre des fesses qui s’abaissent, en un ballet parfait et d’une intensité grandissante. Car Ambroise cède assez vite à ses pulsions, une fois que les deux se sont accoutumés l’un à l’autre, et il ne se retient plus tellement son corps. Après ça, il ne faut pas plus de quelques minutes pour que l’un et l’autre se libèrent dans un orgasme délicieux. Bonnie n’est pas plus silencieux que d’habitude et laisse un gémissement accompagner le frisson qui l’étreint, alors que sa main termine ses caresses sur son propre entrejambe. L’électricité qui le parcourt le rend brusquement vivant, avant que sa vision ne se brouille quelque peu. Dans un souffle erratique et soulagé, il délivre Clément et s’allonge sur lui, en manque déjà de la chaleur de ces mains d’artiste sur son corps.
Il pense furtivement que ce genre d’exercice, auquel il est pourtant, presque, habitué, a une saveur bien différente avec le néo-zélandais. Sûrement leur intimité d’esprit ajoute une autre dimension à tout ça. Ils sont meilleurs amis, ce n’est pas juste un type qu’il appâté dans un bar parce qu’il avait envie de se le faire. Il avait clairement envie de se faire Clément, on ne peut le nier, mais c’était d’un élan différent qu’il n’arrivait pas à définir. Et qu’il ne pouvait ni ne voulait pas. Instinctivement son esprit évinçait les sentiments complexes et allait au plus simple. Il souffrait trop sinon, son cœur était trop sensible pour évoluer sans armure. A la place, il se dit qu’il recommencera forcément plus tard car il n’a pas eu assez de son Clément. Le visage logé dans le creux du coup de l’aîné, Bonnie ferme lentement les yeux, écoutant leurs deux cœurs se calmer, synchrones, et ralentissant sa propre respiration. Les effets de l’orgasme s’attardent dans ses bras et ses jambes qui se font lourds, et il n’a aucune envie de bouger. Fatigué mais heureux.
Ce genre de moment de tendresse, il ne le connait guère, mais l’apprécie bien trop. Il frémit, et son dos se cambre légèrement sous l’effet des caresses de Clément. Ses doigts s’attardent sur la peau diaphane qui se réchauffe ce contact. Ambroise adore ça. Il esquisse un sourire qui en dit long, mais ne bouge pas plus, trop bien installé contre le torse et la nuque du comédien. Ce dernier passe bientôt ses bras autour de lui, le serrant un peu plus. Alors qu’il entend des merci murmurés à son oreille, Bonnie lâche un très léger rire, puis il rouvre les yeux et se redresse sur un coude, pouvant ainsi observer le visage de son ami. Il va lui caresser la joue du dos de ses phalanges, détaillant ses traits avec une douceur peu commune dans le regard, et se penche pour l’embrasser paisiblement. « Me remercie pas... » souffle-t-il alors, se détachant de ses lèvres mais restant à quelques centimètres. « J’ai assouvie un de mes fantasmes, c’est moi qui devrais te r’mercier... » avoue-t-il avec un petit rire amusé. Il sourit ensuite plus franchement, et l’embrasse une nouvelle fois. Il embrasse rarement d’habitude, ou alors c’est violent, passionné, envieux. Et pas après l’acte. « J’espère que t’as kiffé autant que moi.. Parce que c’était encore mieux que dans mes rêves, sache-le. » Il brode le tout d’un ton léger, presque amusé, pour ne pas paraître trop sérieux alors qu’il fait parler ses émotions.
Il n’ira pas plus loin ; il ne dira pas à quel point il aime ce corps et cet esprit, à quel point il aime ces baisers, à quel point il aime leur entente, leur relation... Il espère lui avoir été à la hauteur, et laisser des souvenirs impérissables à Clément. Ambroise l’a eu pour lui seul ce soir, et pour encore quelques heures, alors il compte en profiter. Il veut que cette première nuit de l’année soit inoubliable. Ambroise est déjà certain qu’il ne pourra jamais perdre les souvenirs qu’ils ont forgé cette nuit. Après un dernier regard à Clément, il retourne se lover contre son cou, et de là, il peut avec délice déposer ses lèvres en divers endroits appétissants. Des baisers furtifs et doux, juste parce qu’il en a envie. « Je ne pensais vraiment pas commencer l’année ainsi. J’espère que ça veut dire que cette année se passera bien, qu’on aura un peu de chance. » Oh boy, qu’il repenserait à ses paroles par la suite. Mais pour le moment il ne voyait que l’espoir dans tout ça, puisque faire l’amour était clairement une bonne façon de fêter la nouvelle année.
Caressant inlassablement les cheveux de jais et ce dos finement musclé, Clément refuse de revenir à la réalité. Il est bien là, sur son petit nuage, ce voile d’allégresse, avec ce merveilleux meilleur ami qui, en même pas une heure, lui a montré la vie. Cet orgasme était bien meilleur que tout ce qu'il aurait pu imaginer. Il s'est renseigné, évidement. Comme chaque adolescent, il a découvert son corps au rythme des porno et de ses propres caresser sur son sexe. Son pénis et ses testicules ne lui sont clairement pas étrangères, il a testé plusieurs choses qui ont plus ou moins abouties à quelque chose d'agréable. Mais rien de tout ça ne l'a préparé à ce qu'il ressentirait aujourd'hui, après que son meilleur ami lui ait fait l'amour à sa manière. Et cette façon est bien clairement la meilleure qui soit.
Leur respiration se synchronisant automatiquement, Clément accueil, avec beaucoup de bonheur, son parfait meilleur ami, dans ses bras. Il le caresse, laisse ses doigts découvrir encore les derniers recoins encore inexplorés de ce corps, qui se trouve sur le sien, et ferme les yeux, appréciant simplement cette proximité. Le doux souffle de l'australien, chatouillant sa nuque alors qu'il revient doucement à la normale, le fait frissonner avec un certain bonheur. Sourire éternel sur les lèvres et gravé à jamais sur son visage, le jeune comédien cajole Ambroise, ignorant le poids qui comprime de plus en plus ses poumons.
Après s'être redresser légèrement et avoir effleuré l'épaule du scientifique avec ses lèvres, il fini par briser ce parfait silence, revenant à contre cœur à la réalité. Toutefois, sa voix est douce, à peine un souffle, les gardant encore un peu plus longtemps dans cette bulle de bonheur qui s'est créé autour d'eux. Souriant, Bonnie se redresse sur un coude et plonge son regard dans celui de Clément, l'obligeant à s'y noyer et à fermer les yeux pendant une fraction de seconde lorsqu'il lui caresse la joue. Il lui avoue, à voix haute, qu'il a kiffé cet échange et que c'était encore mieux que dans ses rêves. Ainsi donc il en rêvait réellement ? Le cœur de Clément se serre un instant sous cette vague de bonheur qui se propage en lui à l'idée qu'il partage les rêves de son meilleur ami.
«T'es au courant que je ne peux pas comparer, tu sais » souffle-t-il avec un demi sourire, haussant légèrement les épaules «mais ...ouais, tu sais y faire, cela va de soi » reprend-t-il, ses doigts reprenant le cap vers la nuque d'Ambroise. Sa main se glisse entre ses cheveux, comme la planche de surf glissant silencieusement sur l'écume de l'océan. Il entortille joyeusement quelques mèches autour de ses doigts puis fini par prendre une profonde inspiration et se déplace légèrement.
« Par contre t'es entrain de m'écraser un peu, là» fini par gâcher tout ce moment de bonheur intime, les faisant du coup totalement revenir à la réalité. Clément attrape les épaules de son meilleur ami, soulève légèrement son corps avec la force de ses bras, le faisant chavirer jusqu'à ce qu'il se retrouve allongé à ses côtés. Là, respirant enfin de nouveau parfaitement et librement, il attends quelques instants avant de bouger son corps. Afin d'éviter qu'un flot de pensées ne traversent son esprit trop brusquement et viendrait réellement tout gâcher, Clément se tourne vers Ambroise et se colle très rapidement à nouveau contre lui, comme un poulpe s'accrochant à son rochet de toute ses forces pour éviter le ressac des vagues, s'écrasant contre la falaise.
Son regard se pose automatiquement et naturellement sur Ambroise et c'est là, en l'observant de plus près et en détail qu'il se rend compte que cet homme a été et sera sans doute à jamais son amer, celui qui lui sert de point de repère. Dans tous les sens du terme. Tel une boussole Bonnie l'a guidé jusqu'ici et continuera de suivre sa route. Avec Ambroise, Clément sait qu'il pourra affronter vents et marrés. Il le savait déjà, mais maintenant il en est persuadé à 100% : qu'il échoue ou qu'il réussisse, qu'il nage à contre courant et que sa vie fraîchisse, l’australien sera toujours son ancre dans la réalité et ça ne changera pas.
Mais dans quelques mois, quand le ciel s'assombrira, Clément ne pensera peut-être pas forcément à tout ça.
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