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 mcjen ▲ she used to love me a lot

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mcjen ▲ she used to love me a lot - Page 3 Empty
Message(#)mcjen ▲ she used to love me a lot - Page 3 EmptyMar 23 Oct 2018 - 1:20

she used to love me a lot
Isaac & Ginny

There's nothing else to do here but sit under the stars. I'll make something up, about how you have to fall apart to really be someone.

Et je m’étais assoupie, dans le jardin. Et j’avais succombé à Morphée et aux étoiles et à l’espoir que tout irait bien, que sa vie reprendrait son cours, que la mienne aurait peut-être l’impudeur, l’audace d’aider dans le processus. Statuer que ma nuit s’était déroulée à ses côtés me semble tout droit sortir d’un autre monde, d’un autre univers, et je tente de toutes mes forces de ne pas céder aux interrogations qui remontent, et avec elles les remises en question existentielles, les commentaires désobligeants sur mon étourderie, la réalisation d’une pudeur qui m’a manquée alors que je me targuais dans mes gestes comme dans mes mots d’être à même de garder une distance pieuse en tout et pour tout. Une brève pensée s’envole vers toutes ces années où Edward partageait mon lit mais pas mon coeur, où il avait appris à connaître mes limites, à ne jamais poser une main, un souffle, rien qui soit déplacé, rien qui brusque. L’étrangeté de la chose est bien vite chassée par ma panique d’avoir contrecarré les plans d’Isaac, et de le mettre au pied du mur sans possibilité de fuir mon courroux. Mon esprit tourne et mes idées s’emmêlent, mes pas se multiplient et mon regard se perd sur le cadeau, sur l’assiette si puérile, si enfantine, si typique que je pose la seconde suivante sous ses yeux et à son attention. Toutes les couleurs se donnent le ton, la tranche de pain décorée à mal, et mes talents d’artiste desquels je doute lorsque je fais le portrait de ce qui fera office de petit-déjeuner d’anniversaire de secours pour l’infirmier. « Ça t’étonne? J’ai même tenté d’écrire ton nom, mais oh well. » et je laisse un rire fendre le silence tout en reprenant place sur mon siège. Doutait-il vraiment que j’ai pensé à alléger l’ambiance d’un reste de soirée encore si intense de sens sur nos esprits? Que j’avais tenté d’apporter un peu plus de facilité à une matinée où les non-dits supplantaient presque les malaises? Et pourtant, les mots me viennent facilement, les blagues aussi, les coups d’oeil complices et l’impression qu’aujourd’hui, il a raison. Ça va aller. « Promis, j’essaie de peaufiner ma technique de calligraphie d’ici la prochaine occasion spéciale. » la paume solennelle en l’air, je jure une seconde fois avec autant de fougue et de bonnes intentions, que lorsque je lui avais supplié l'honnêteté contre tout le reste.    

Ses plans du jour l'amènent à me demander poliment si le marché faisait partie de la routine McGrath hebdomadaire. Laissant le temps à ma gorgée de café de réchauffer avec amertume mes lèvres, je poursuis presque plus excitée que mon fils à l’idée du plan de match déjà décidé. « Oui! Et on a même prévu faire le labyrinthe de maïs pour gamins, celui qu’ils montent à chaque année. » si Isaac avait pu assister à des dizaines de moments entre Noah et moi où il était devenu difficile de savoir qui était l’enfant et qui était l’adulte, l’exemple ne fait que s’ajouter à la longue liste de tout ce qui flirte avec mon coeur de gamine, la fillette qui s’émerveille de si peu. « C’est aujourd’hui right? On est déjà dimanche? » l’information prend du temps à être captée, à faire le lien entre ses demandes, entre ses mots, et ma réflexion, mon coup d’oeil précipité sur le calendrier de travers qui siège sur le réfrigérateur, qui suggère qu’en effet, c’est jour du Seigneur. L’air niais qui fait office d’habitude, et j’en profite même pour l’accompagner en prenant une bouchée du fairy bread qu’il a si gentiment partagé, ignorant les vermicelles qui doivent barbouiller mes joues sous mon éternelle maladresse. « Je suis intéressée seulement si ça veut dire que vous allez m’apprendre votre poignée de main secrète. J’ai toujours été persuadée qu’il y en avait une. » l’innocence de la chose me fait rire, les manigances que je leur prête qui me gardent de craindre qu’il demande simplement pour bien faire, simplement pour s’accuser une porte de sortie en croisant les doigts pour que je refuse. Je me surprends à observer son regard, me perdre une seconde de trop dans ses iris, à en sourire, à y voir un pacte de plus, une promesse nouvelle. Une drôle d’impression de ne pas vouloir qu’il parte, additionnée au ressenti qu’il a tout autant envie de rester, et je préfère balayer le tout du revers, continuer d’entamer ma portion de pain d’anniversaire, arroser le tout d’un café bouillant qui fait office de solution à tout. S'il a deux places à sa suite aujourd'hui, nous suivront. Sinon, je ne serai jamais assez horrible pour lui en tenir rigueur.  

« Maman! » la voix perçante de Noah brise le silence confortable dans lequel la cuisine était plongée quelques temps plus tôt. Le bruit de la voiture d’Ezra qui fait marche inverse sans qu'il passe dire bonjour me confirme fort probablement et avant même de voir la tête que tire Noah qu’ils ont fait un mauvais coup. « Je suis pas en retard parce qu’on est arrêtés me chercher une crème glacée pour le petit-déjeuner, je l’avais avant qu’on soit pris dans les embouteillages. » qu’il chantonne le bonhomme, déboulant dans la salle à manger la bouche tartinée de glace au chocolat matinale, le sourire farceur qui complète le tableau. Sans rien demander et avant même que je craigne qu’il tienne à préciser pourquoi Isy est là, pourquoi tout court, le blondinet vient me trouver, grimpe sur mes genoux, salue le brun d’un high five traditionnel, et tourne la tête vers la baie vitrée donnant sur la cours arrière. « Pourquoi y’a un lit dans le jardin? » n’attendant pas d’autorisation parce qu'il sait qu'il n'en a tout simplement pas besoin, Noah pique une bouchée dans mon assiette, balance innocemment des jambes d'un rythme aléatoire. « On a tenté de trouver le meilleur endroit pour regarder les étoiles filantes. » mes prunelles s’accrochent à celles d’Isy. C’était ça, au final, qu’on avait tenté de faire. Trouver l’espoir le temps qu’il passe, trouver de quoi se raccrocher, la petite lueur, l’éphémère, celle qui promet tellement. « Y’en avaient? Vous en avez vues? » il hausse les sourcils, il a les yeux ronds, il s’enflamme et joue de son attention d’un côté à l’autre de la table, impatient, enthousiaste. « Hum-hm. » presque mystérieuse, je laisse planer un silence de secrets, hochant de la tête de la positive, gobant une énième rasade de café qui bordait ma tasse. « Et vous avez fait des voeux? » mon sourire se dédie à Noah, mon coup d’oeil à Isy. « Hum-hm. » oui, on a chacun fait un voeu. Et oui, ils allaient se réaliser, j’y croyais plus que tout. Parce qu'ils étaient enregistrés, parce qu'ils étaient notés, immuables. Parce que c'était ainsi fait, et parce qu'hier, parce qu'aujourd'hui, ils avaient tout le sens du monde, tout le sens qu'on voulait leur donner, tout le sens dont on avait besoin.

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Isaac Jensen
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
le coeur au bout des doigts
mcjen ▲ she used to love me a lot - Page 3 FQgUS3L Présent
ÂGE : 34 ans (13.05.90)
SURNOM : Isy
STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021)
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Sa maison, située au #17 toowong, est devenue leur foyer en octobre 2021, duquel irradient épanouissement, plénitude et bienveillance
POSTS : 28700 POINTS : 280

TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant
PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue
RPs EN COURS :
RPs EN ATTENTE :
Spoiler:

RPs TERMINÉS :
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(roa, juin 2020)
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grisy
(s1) lancementlove #4grace #1grace, greg, siennaweek-end #1grace #2grace #3
(s2) grace #4grace #5grace, elias, kieraneliasivylove #5love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4grace #6martin
(s5) épreuve 1 semaine 5épreuve 2 semaine 5épreuve 3 semaine 5résultats
(finale) grace #7raftinggrace #8grace #9
AVATAR : Will Higginson
CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack)
INSCRIT LE : 08/04/2018
https://www.30yearsstillyoung.com/t19429-isy-strive-for-progress-not-perfection
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Message(#)mcjen ▲ she used to love me a lot - Page 3 EmptyVen 2 Nov 2018 - 3:56




Worlds change when eyes meet.

Je balaye les divers éléments ornant la cuisine de la jeune femme. Le sentiment d'être un intrus, un imposteur m'envahit pernicieusement, agrémenté d'un état d'alerte au réveil que je n'ai pas connu depuis des semaines, mes matins toujours arrachés à la volée, rejetés par Morphée. L'estomac qui se tord, les yeux qui effleurent le fairy bread préparé aussi soigneusement que généreusement par mon hôte, quelques morceaux de tasse quittant mes paumes pour terminer leur ultime chute dans la poubelle. Je m'étonne que la confiserie me soit dédié, surprise manifestement dérisoire. « Ça t’étonne? J’ai même tenté d’écrire ton nom, mais oh well. » Je scrute aussi discrètement que possible les vermicelles, à la recherche des lettres composant mon prénom, tendre sourire en coin plissant ma joue. Pendant un instant, il me semble subir la cécité du personnage biblique duquel j'ai hérité le prénom et ma recherche assidue doit par la suite me trahir, puisque la jeune mère reprend : « Promis, j’essaie de peaufiner ma technique de calligraphie d’ici la prochaine occasion spéciale. » Je relève la tête, assurant : « Il est très bien. C'est super sympa, » abrège-je. « Merci, » j'articule sincèrement, levant mon regard vers le sien, croisant son âme le temps d'un éclat. Je continue, un fin sourire étirant mes lèvres, complimentant la délicieuse délicatesse tout en nous en servant une part, rendue encore meilleure grâce au café chaud fumant dans nos tasses.

La conversation s'oriente vers nos plans pour les prochaines heures. Je l'informe du marché fermier où je dois me rendre impérativement, ma mère ne me pardonnant certainement pas si j'en faisais l'impasse, vu la tenue de mon anniversaire, à moins d'avoir une raison plus que valable. Ginny m'évoque le labyrinthe de maïs et me questionne sur le jour actuel. Je hoche la tête à l'affirmative, lui assurant que nous avons bien atteint le jour du Seigneur et enchéris, lui offrant mon œil d'insider quand elle le souhaiterait. J'assure par la suite que mes jambes me porteront vers ma prochaine destination quoi qu'il advienne, annihilant tout doute ou culpabilité planant dans les pensées de mon interlocutrice.

« Il y en a même plusieurs, selon quels légumes tu fais pousser, » prononçais-je, la malice au bord des lèvres, le regard plaisantin. Puis je l'imite, prenant une gorgée de café avant que la porte ne s'ouvre dans mon dos sur un garçonnet que je connais bien grâce à la cruauté du destin. Je tape dans sa main comme nous avions toujours eu l'habitude de nous saluer - une autre poignée de main significative et habituelle - puis retiens non sans difficulté toute surprise en apprenant le contenu du petit-déjeuner de l'enfant. J'aurais facilement pu croire à une farce de la part de l'écolier, cependant, son t-shirt est recouvert de traces incriminant ce que je considérais tel un méfait plutôt qu'une réjouissance. Soit, j'étais probablement rabat-joie et trop stricte alimentairement parlant. Les interrogations fusent, le sens de l'observation aiguisé du McGrath ne manquant pas de remarquer le lit aménagé dans le jardin. Sa mère reste évasive et je coupe une part de fairy bread pour Noah que je glisse devant lui. Je termine silencieusement mon assiette, laissant le duo se retrouver et rattraper leurs heures d'absence dans leur vie respective.

Cuillère reposée, je profite d'un silence dans leur conversation pour annoncer : « Je vais vous laisser. On se revoit une prochaine fois. » Je présente mon poing à Noah qu'il tape contre le sien et parcours une dernière fois les traits fins du visage de sa mère. Le prochaine fois avait été troqué in extremis contre un plus tard, précautionneux de toute esquisse de coercition involontaire. « Merci encore pour la soirée. » Et la nuit, et les confidences, et ton soutien, et ce matin... La liste n'en finit plus, j’espère naïvement qu'elle la découvre dans mon regard. J'attrape mon manteau et me rechausse sous la mélodie des anecdotes de la veille contées avec enthousiasme par Noah. Je referme la porte sur le tableau familial et m'oriente vers Toowong, non sans extirper mon téléphone portable de ma poche après quelques pas, envoyant un message texte à l'artiste :

"Soirée" est réducteur.
Merci d'être là.



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