Le temps qu’on nous serve à nouveau un round two de bière, j’en profite pour exagérer la blague, pour pousser les mensonges. Le regard las de Nadia d’assister au même spectacle depuis presque 30 ans - parce que ouais, même gamine je faisais chier à m’inventer des personnages et des vies altérées - n’a pas l’effet escompté et plus elle semble blasée par mon manège, plus j’en rajoute. Et puis, c’est tellement facile maintenant que j’ai une alliée à la clé. L’autre pseudo-borgne qui hausse la tête vers nous, rebondit sur ma remarque, m’arrache un grand sourire aussi malicieux que pédant l’instant d’après. "Un conseil et un compliment de la fameuse Ariane Parker, je prends !" « Une autre fan? Mon Dieu, allez, selfie de postérité. » exagérant au possible parce que bon, je me doute que la gamine a juste envie de se prendre au jeu, je dégaine mon portable, enclenche la caméra, colle nos sourires forcés façon Colgate le temps d’un clic d’égo. La vérité, c’est que j’espère qu’elle est de ceux qui forment la risée de ces vidéos pitoyables prises en début de festival, où on demande quel band parmi ceux cités est celui qu’ils aiment le plus, et que les noms qui en sortent ne sont que des inventions hipsters à souhait. S’il-vous-plaît, qu’elle soit nunuche au point de me croire elle aussi, que je m’étouffe dans mes éclats de rire lorsque je leur avouerai la vérité entre deux scotch. "Si je puis me permettre...spoiler alert, j'étais pas hyper convaincue par cette histoire de Bloody Mary à base de sang de goules pour transformer les victimes du héros mais au final ça corroborait magistralement la théorie du lycanthrope hermaphrodite." et elle en redemande en plus?! Conquise, j’hoche dramatiquement de la tête, scrute ses airs avec attention, fronce des sourcils de plaisir refoulé. Si les autres assistent seulement - et piteusement - à la scène, moi, je m’en délecte. « PERSONNE pense à ça. Tout le monde croit que c’est la zombie bride prisonnière des limbes qui doit rafler tous les honneurs. Lecteurs de premier degré. » m’emballant sans la moindre retenue, j’y ajoute même quelques gestes, deux trois mouvements de bras en l’air, une tête qui se secoue de la négative avec enthousiasme. C’est tout juste si je ne me mords pas la lèvre pour garder mon personnage qui, en soit, est tellement faux que c’est d’une facilité déconcertante de poursuivre dans cette veine. "Si j'avais su j'aurais ramené mon exemplaire pour vous demander une dédicace à l'attention de la future borgne du DBD." ni d’une ni de deux, j’étire ma silhouette par-dessus le bar à la recherche d’un stylo, l’envie de boucler le tout de la bonne manière qui s’empare de moi sans que j’ai fait grand chose de plus que d’arrimer mes conneries à celles de ma nouvelle meilleure amie - pour ce soir seulement, calme-toi Banks. « Je te signe où tu veux. » ma voix qui se veut outrageusement langoureuse, rien que pour la blague, et mon rire qui s’entrecoupe de l’accent anglais cassé au couteau de la surprise du jour, du type perdu de service, de Levi et nulle autre que lui. « T'as coupé tes cheveux. » roh, la déception, oula la surprise. Un baiser rugueux sur ma joue, il sent la mer ou alors c'est la mer qui sent Levi. Et je roule des yeux, me cale dans mon siège, gobe une longue gorgée de bière avant de tendre le bras vers son couvre-chef de service, celui qui infusé d’eau salée et d'alcool bon marché par ma faute, ou par celle de sa maladresse? J’ai oublié / je m’en balance, au choix. Néanmoins, l’habitude qui ne change pas même sur un autre continent, et le chapeau qui s’envole de sa tête à la mienne, avant que je dévisage presqu’affligée sa crinière à lui. « Et toi t’aurais clairement pu laver les tiens, de cheveux. » et voilà qu’il avait tenu le pari, et voilà qu’il s’était pointé à Brisbane. Qu’il soit au café ne m’étonne pas en soit, il avait toujours eu du flair pour trouver les bonnes soirées lorsqu’on le laissait libre dans une rue animée - n’en restait que ça fait drôle, quand même un peu, qu’il soit ici et pas ailleurs. « Et j'ai un bon coup de poignet au babyfoot. » « Tu m’étonnes. » que ma langue claque, racoleuse, ses longues nuits seul sans âme qui vive dans la cave de son bateau ont dû porter fruit à voir comment il s’en vante, le bonhomme. Ça va, c’est bon, j’anticipe qu’avec Levi dans l’angle je risque de pouvoir le ficher au rôle ingrat du gardien de but comme d’habitude, rafler tous les honneurs ensuite comme il le faut. « Bon, alors, vous avez trop peur de perdre ou? » initiant le mouvement, j’attrape mon verre, une bière pour l’anglais nauséabond et un coup d’oeil de plus vers la table de babyfoot, j’invite qui se sent à même de me défier à mon propre jeu.
Made by Neon Demon
Dernière édition par Ariane Parker le Mar 30 Oct 2018 - 14:13, édité 1 fois
Le Death Before Decaf s’était transformait en un joyeux bazar qui monopolisait pas mal l’attention de Matt, d’autant plus maintenant que Jill avait débarqué comme une tornade dans le bar. De l’autre bout du bar Gabriel n’avait pas totalement ce qui s’était passé dans le groupe parmi lequel elle avait fait irruption. Seuls les échos d’un incident de type « jeté de verre sur chemise propre » lui étaient parvenus au milieu du brouhaha qui emplissait l’endroit. Son attention, distraite par cette vague recrudescence d’agitation, revint finalement à ses interlocuteurs parmi lesquels Ariane Parker, celle qu’elle avait présenté comme son agente (Nadia) et celui qui était, toujours d’après la rousse, sa muse et principale source d’inspiration, visiblement sans même la savoir (Nino).
La conversation allait bon train bien qu’il fut parfois difficile de suivre tout le monde et les boissons commandées arrivèrent bien vite jusque dans leurs mains. « Au succès de Mademoiselle Parker alors », lâcha Gaby en levant légèrement son verre. En observant la demoiselle en question l’irlandais se souvint de l’impression qu’elle lui avait laissée lors de leur première rencontre. Son regard taquin, ses mimiques et son air malicieux associés à sa chevelure rousse lui avait fait penser à une renarde, et cette même impression se refit jour dans son esprit maintenant qu’il l’avait de nouveau sous le nez. L’air espiègle qu’elle offrait au monde semblait tout à fait digne de la filouterie de Renart, personnage rusé et intelligent. Oui c’était décidément l’image qu’elle laissé dans l’esprit baigné de littérature de Gabriel. Et à raison à priori, cette Parker semblait être tout un numéro à elle seule alors qu’elle commentait les événements se déroulant non loin d’un air taquin. Mais à peine le temps de boire une gorgée de sa bière brune que la rousse revient au galop à leur conversation, voguant d’un groupe à l’autre avec une facilité déconcertante. « Brisbane, oui, depuis quelques mois maintenant. La State Liberty à Toowong, vous connaissez sans doute. » Il n’entra pas dans les détails qui l’avaient poussé à mettre le pied en Australie, préférant rester évasif sur la question. « A vrai dire je n’étais que de passage en France, comme vous si je me rappelle bien. »
L’attention de Gaby, détournée une seconde par un quelconque son dénotant soudain du bruit environnant, se reporta sur le babyfoot installé un peu plus qu’Ariane désignait d’un geste sûr et faussement innocent. Cela faisait bien longtemps que l’irlandais n’y avait pas joué, depuis l’époque où les soirées dans les pubs canadiens étaient presque un petit rituel avec sa bande d’amis avant que tout ne vole en éclat et qu’il décide de prendre le large pour se reconstruire sur une nouvelle terre. Mais voici que débarquait avec naturel et décontraction une nouvelle tête au milieu du petit groupe qu’ils formaient avant qu’une jolie brune ne s’invite dans leur conversation, profitant de la remarque précédent d’Ariane pour rebondir. Le premier se présenta rapidement comme étant Levi. L’irlandais le salua d’un sourire de bienvenue et d’un léger hochement de tête. - « Gabriel. » - Tandis que la seconde (Maze) exposait un avis probablement des plus constructifs pour qui avait lu les bouquins en question. « Je ne me souvenais pas qu’il s’agissait d’une saga horrifique tiens… », glissa le libraire sur un ton léger. Il se trompait peut-être. Une poignée de spoilers, un selfie et une galerie de personnages tous plus improbables les uns que les autres et légèrement creepy sur les bords, plus tard et les revoilà à parler babyfoot. Un sourire amusé s’afficha sur le visage de Gabriel face à ce début de joute verbale bonne enfant qui semble naître entre Ariane et Levi, qui, de toute évidence, se connaissait bien, comme la majorité d’entre eux finalement, lui-même étant visiblement la seule pièce rapportée de ce petit groupe. Ariane se fit un peu plus pressente quand à sa proposition de partie, leur lançant comme un défi face à leur manque évident de réactivité pour celle qui ne manquait rien de ce qu’il se passait autour. Et comme le quorum présent semblait approuver silencieusement cette partie, Gaby suivit le mouvement. « L’essentiel c’est de participer paraît-il », faisant mine de ne plus être de cette jeunesse qui pouvait maîtriser aisément le jeu. « J’en suis », finit par dire l’irlandais avec un sourire engageant.
« Jill, tu sais très bien que dès l’instant où t’es entrée ici, c’était pas pour que je te laisse partir. » - « Je sais et laisse-moi profiter un peu de ton comportement qui normalement n’est attribué qu’à Ginny, tu veux? » - « Et puis je verrouille jamais derrière. Pas besoin d’éclater une fenêtre pour ça. » Elle voulut répliquer mais préféra garder ce rire pour elle. Cela allait dépendre de son humeur évidemment. Et l’air à la fois amusé et désespéré de Scar renforça ce tout petit sentiment de bien-être d’être rentrée au bercail. « Oh, parce que tu penses que tu vas te débarrasser de moi aussi facilement que ça? » - « Oh, tu ne vois pas qu’on parle, là? » lui répondit-elle sèchement, en indiquant Scarlett d’un coup de tête qui devait sans doute vouloir disparaitre derrière le bar plutôt que de prendre part à une altercation à la McGrath. Mais l'ainé de la fratrie, Matt, en avait décidé autrement. Visiblement, il avait décidé de jouer au grand frère l’histoire de cinq minutes. Cinq minutes jugées trop longues si Ginny avait été à sa place. Cinq minutes bien trop courtes par rapport à toute une vie à avoir cherché l’attention de Matt. « Maze, Andy, Hannah, Dean, on fait les choses bien. Jill, ma soeur. Mais surtout une personne à part entière. » Jill hocha la tête pour saluer ses copains, devenant aussitôt calme, comme si sa petite altercation avec Matt n’avait pas eu lieu. Pourtant, son menton levé et son air fuyant prouvaient le contraire. « Salut les gars, on fait les choses bien, moi c’est la soeur qu’on cache et dont on n’entend jamais parler. Jill, pas Ginny. J-i-l-l. » finit-elle par articuler à l’attention de la personne qui se prénommait Andy, avec un fin sourire. Cet air contrastait avec celui quand elle lui lançait le verre dans la figure. Les yeux baissés vers son torse lui firent effacer tout regret de son geste. « Enchantée, Jill. Je crois qu’il faut qu’on te remercie parce que tu nous permets de profiter d’un spectacle du tonnerre. » - « En effet, je pourrais me remercier moi-même.. » avait-elle répondu tout simplement, approuvant les dires de Maze Crawley. Elle l'aimait déjà bien. Elle nota également dans un coin de sa tête que si fin de soirée en compagnie d’Andy il y avait, elle participerait au premier rang. « Tu veux que je fasse état de toutes les qualités et de tout ce que tu fais mieux que quiconque pour défendre ton honneur ? » - « Aimable, mais je ne voudrais pas te voler la vedette comme frère de l’année. Ce serait vilain de ma part. » lui envoya-t-elle en trois crachats de mots, sentant cette boule de rage bouillir en elle, prête à sortir, quitte à foutre le feu au bar. Au moins, Levi serait là pour participer. D’ailleurs, en parlant de lui… De toute sa dégaine qui lui était propre, de son allure qui faisait tourner bien des têtes, comme si une musique maritime venait de se mettre en marche dans le vieux juke-box, Levi McGrath fit irruption dans le café. « On croirait rêver, mais non, un homme McGrath, un vrai de vrai, vient d’entrer dans la pièce! » dit-elle bien fort à qui voulait l’entendre, enthousiaste de voir Levi faire irruption dans le bar. Evidemment, elle l’avait déjà croisé quelques jours auparavant, à son arrivée à Brisbane. Un regard complice, un salut de tête et elle le laissa voguer vers une chevelure rousse qu’elle connaissait sans trop connaitre. Trois McGrath dans la même pièce, cela n'était plus arrivé depuis un petit moment. Combien de temps le Death Before Decaf allait-il tenir ainsi ? Enfin, elle revint vers Scar, toujours décidée à ignore Matt, la remerciant pour la bière qu’elle enfila à coups d’à-fond, avant d’en redemander une autre. Elle qui était déjà bien entamée par l'alcool ce soir-là, elle était prête à se foutre une cuite sur le compte de son frère.
C’est beaucoup trop facile, c’en est presque ennuyant tellement tout le monde mord à l’hameçon le sourire niais aux lèvres de m’écouter leur enfiler des bobards en travers de la gorge comme s’ils se gavaient de caviar toppé de foie gras. « Au succès de Mademoiselle Parker alors. » « J’aime le son de cette dédicace. » me dandinant sur mon siège, faisant tinter ma pinte sur celle de Gab en battant la mesure de mes longs cils tartinés au mascara. Je pourrais honnêtement pas mieux me sentir dans le rôle surjoué de l’auteure à succès qui se retrouve recouverte d’éloges à la seconde où elle met le pied dans n’importe quel bar de la ville. Honnêtement, faudra surveiller mes chevilles - lol, too late - le jour où je serai publiée pour vrai. « Brisbane, oui, depuis quelques mois maintenant. La State Liberty à Toowong, vous connaissez sans doute. A vrai dire je n’étais que de passage en France, comme vous si je me rappelle bien. » et il déblatère sur sa petite vie, me laisse hausser un sourcil alors que je prends appui sur le bar, toute écoute attentive, réalisant qu’il se rapproche de la zone à risque. Que je vais devoir faire en mode sprint, donner toute la sauce, feindre au maximum, le temps que je peux encore. Parce qu’il risque bien vite d’élucider mon mystère pas si mystérieux que ça et de s’en offusquer comme une gamine trop naïve qui a cru au Père Noël jusqu’à ses 11 ans. Coup d’oeil vers Nadia pour m’assurer qu’elle n’est toujours pas capable de m’entendre me moquer d’elle mentalement, et un baiser sur sa joue plus tard, je poursuis, pleine de sous-entendus. « Busted. » certains, fins et rusés, diront que j’ai fait mon coming out de mensonges à l’instant, d’autres préciseraient que je parlais en effet d’un passage en France aussi short and sweet que le sien, le traditionnel pèlerinage avec maman à faire une fois aux poignées d’années. « Je ne me souvenais pas qu’il s’agissait d’une saga horrifique tiens… » la brune à mes côtés (Maze) s’emballe dans mes âneries, forçant tellement la note que je m’en amuse à plein, et il ne m’en faut pas plus pour garnir le tout d’extrêmes et d’opposés, une lutte de chaque instant pour retenir mes rires de trahir ma langue fourchue. « Vous me voyez bien peinée de ne pas avoir marqué votre esprit à ce point. » et elle improvise la moue bien peinée la p’tite Ariane, elle feint l’émotion le temps qu’il faut, avant de jeter son dévolu sur Levi et son arrivée toutes en odeurs variées - voyez comme je suis presque polie. La seule habitude qui change pas qu’il soit à l’autre bout du monde ou ici, c’est de l’embêter, à commencer par subtiliser son couvre-chef la bouche en coeur. « On croirait rêver, mais non, un homme McGrath, un vrai de vrai, vient d’entrer dans la pièce! » et j’arque la nuque, détaille plus longuement la jeune femme (Jill) en étant certaine de l’avoir déjà vue à quelque part, captant en faisant 1 + 1 qu’elle a probablement un lien avec l’un et l’autre. « Une fan? » peut-être bien qu’elle s’est amusée à les tester, à les noter sur une échelle de 1 à pas si décevant, et me voilà déjà bien plus attentive à l’entendre extrapoler sur la question. « L’essentiel c’est de participer paraît-il » la conversation part vers la table de babyfoot quand je perds patience, que mon verre commence à être dangereusement vide, ou alors s’agit-il d’un triste mélange des deux. « J’en suis » n’en reste que Gaby-boy est aussi de la partie, et que mine de rien on commence à se monter une jolie brochette pour un tournoi improvisé. « That’s my boy. » je tape des paumes, me lève de mon siège, apporte les verres dont celui grassement payé à Levi et qu’il me doit au sous près, et ceux qui m’aiment - ou pas, surtout pas - n’auront qu’à se joindre. « Andy, tu viens ou tu préfères rester ici en espérant qu'elle te mouille le pantalon aussi? » à la hauteur du colombien, je m’immobilise, roucoule, pointe du menton l'incandescente (Jill) qui s’est chargé de sa chemise un peu plus tôt, ton grivois pour la peine. « Sinon tu peux faire cheerleader. » et je parie qu’il aurait un sacré déhanché, additionné d’un entrain à couper le souffle à s’élancer, s'enflammer, crier, et recommencer à chaque victoire de mon team. Sur l’entrefaite j’heurte un blondinet qui semblait se diriger lui aussi vers le Rivera, et jouant du sourcil façon inquisitrice, mes deux bras se posent autour de leurs épaules respectives pour les entraîner de force avec nous à la table.
But now it's all good, babe, roll that backwood, babe.
C'est au prénom de « Gabriel » que se mouvent les boucles brunes de l'homme avec qui Ariane entretenait une conversation, avant ton intrusion. Tu hoches la tête pour souligner ta reconnaissance de sa réponse et promptement, l'enflammée vous invite à une partie de baby-foot, ton chapeau étouffant déjà une partie de son cuir chevelu roux. Sa main se referme sur une bière qu'elle t'offre et à laquelle tu trompes tes lèvres une fois avoir fait tinter la bouteille avec le verre de ceux t'ayant salué.
« On croirait rêver, mais non, un homme McGrath, un vrai de vrai, vient d’entrer dans la pièce! » Tu reconnais entre mille la voix de ta cousine Jillian, le génie qui comprend comment tu procèdes, réfléchis, fonctionnes, abjures. La complicité entre vos deux regards, tu la salues d'un geste de la main, la gratifies d'un : « Aye, indétrônable McGrath » et vous vous concentrez respectivement sur vos plans sociaux du soir. « Une fan? » s'enquit la Parker, à laquelle tu réponds, muni d'un clin d’œil malicieux : « Infiniment mieux qu'une fan. » Tu soutiens le regard de l'enflammée avant de boire une nouvelle gorgée du gracieux rafraîchissement. Alors que tu t'installes en face des manettes contrôlant notamment le gardien de but de ton équipe, tu te permets de balayer une nouvelle fois le bar du regard. Forte t'était de constater que ton cousin gérait excellemment son affaire, bien que tu échouais à croiser sa silhouette pour le moment. Gabriel en face de toi, la Parker part en quête de son coéquipier en interpellant un certain Andy. Tu sens que ça prendra un certain temps avant que le bel homme mouve ses poignets en ta faveur alors tu réduis la distance entre ta personne et celle de ta cousine. Ton bras autour de son cou, tu déposes un rapide baiser sur sa tempe avant de murmurer à son oreille : « Tu pars en cuite ce soir ? Je t'accompagne ? On se pimente la soirée ? » Proposition indécente, tu mouves tes doigts à l'adresse de Scar qui t'observes - te dévisages ?. « Coucou. Levi. » Un regard vif, frôlant l'imperceptible, vers Ariane la fusée. L'attiseras-tu ?
Y’a la miss Parker pas loin qui te file son verre et tu réfléchis deux secondes mais tu le prends. You’re such a whore for a free drink. Quand tu vois que tu le finis en une gorgée t’es légèrement déçu, mais bon, c’est mieux que rien. T’attends que Matt soit de nouveau disponible pour lui demander un nouveau verre gratuit et sûrement mille autres à la suite vu cet affront de sa soeur. Il te doit bien ça. D’ailleurs il se ramène enfin et fait les présentations alors que c’est bon, t’as plus envie d’entendre parler de cette Jill folle furieuse. Une personne à part entière ? Une conne ouais. Tu jettes quand même un coup d’oeil à la Jill et t’as l’impression qu’elle s’est calmé. Matt lui a donné ses cachets ? Ou peut être juste une bonne conversation bien ferme. Parce que ouais. T’es une putain de victime dans l’affaire. T’as pas fini de le remettre sur le tapis pour avoir encore plus de verres à l’oeil ici. Maze apprécie la vue que tu lui offres et t’es pas mécontent de savoir que ça lui plaît. En même temps, ça doit être le cas pour tout le monde. Ils sont juste timide. Pas elle. Des points pour Maze. Tu ne prends pas part à leur conversation mais tu kiffes être le centre du sujet. Tes yeux se perdent sur un gars qui vient d’entrer au bar. Jeune. Blond platine. Hot. Beaucoup plus intéressant que ce qu’il se passe sous tes yeux. Y’a aussi un nouveau venu qui croise ton regard alors que tu suis le mouvement du blond. Un beau brun avec Ariane. Ouh. Tu sens que tu vas vite changer de compagnie pour le reste de la soirée. Y’a beaucoup plus intéressant plus loin. T’es saoulé quand tu captes que Jill connait le brun. Tu vas donc le laisser dans son coin avec elle et tu recherches le blond des yeux. Mais y’a Ariane qui vient à toi te demandant de la suivre mais t’as pas suivit l’histoire. Tu lèves un sourcil et elle t’indique le baby foot. T’es sur le point de la suivre, sans savoir si tu vas jouer ou non, mais y’a le blond qui se trouve là aussi. Parfait.
« Ok je viens. »
Mais tu ne feras que cheerleader comme elle l’a si bien proposé. Au final tu prêtes à peine attention au jeu et t’es en train de discuter avec Calvin. Parce que oui, il t’a donné son prénom. Il n’a pas été bien long à entamer la conversation. Vous vous bouffez des yeux c’est presque indécent. La partie de baby foot pas encore terminée, voilà que vous filez de votre côté… avant de disparaître complètement.
« Infiniment mieux qu'une fan. » mon sourcil s’hausse devant la précision de Levi, encore plus curieuse de savoir d’où, de quand, de comment, la brunette qui direct m’est tombée dans l’oeil - platoniquement parlant guys, je suis pas encore bicurieuse on se calme - et lui se connaissent. Après, faut dire que l’anglais est du genre à se coller à 44 groupes par soirée et à connaître tout le monde sans qu’on arrive vraiment à s’expliquer pourquoi, ce qui, l’instant d’après, me convainc de passer à autre chose. Ils discutent tous ensemble, moi je tente un rapprochement entre Andy et son blonde baby boy qu’il reluque allègrement sans la moindre intention de cacher ses yeux brillants et sa langue humectant ses lèvres. « Ok je viens. » « Lui spoile pas la fin. » que j’ajoute à l’oreille du Rivera, sachant très bien à quoi s’apparentaient les coups d’oeil qu’il perdait de longues minutes durant sur la mâchoire et la silhouette et les mains et le déhanché de son nouveau date improvisé. Bien sûr qu’il finira par s'éclipser avec lui, c’était plus clair encore que le fond de mon verre laissant passer la lumière maintenant qu’il est vide de chez vide. Derrière, y’a Levi et Jill qui prévoient de grandes choses, un « Tu pars en cuite ce soir ? Je t'accompagne ? On se pimente la soirée ? » qui fait naître un sourire sur mes lèvres de me rappeler de la dernière fois où il avait bu comme un pirate les restes de rhum qui traînaient dans l’auberge de jeunesse qu’on avait crashed avec Kane - et ses cheveux que j’avais dû tenir parce qu'apparemment son estomac avait pas apprécié le mélange canne à sucre fermentée et kebab de food truck de fond de ruelle.
Gabybou se met d’un côté, Levi de l’autre, je réserve la brune d’un signe du menton, précisant « L’infinie meilleure qu’une fan, t’es dans mon team. » bien coupé, pas la peine d’insister. Anyways, c’est ça où elle reste dans son coin à rouler des yeux à chaque fois où Andy trouvera le moyen de lui signaler qu’elle a noyé sa chemise bon marché. Autant occuper ses idées à pas se faire chier par un colombien à la rage facile. « La technique c’est qu’il y a pas de technique. » rien ne vaut l’exemple visuel pour accompagner mes mots, alors que volontairement je soulève un côté de la table alors que les gars tentent de jouer, avant d’attraper la balle pour la lancer à même le verre de bière d’un Levi arrêté dans son élan de faire un potentiel but. La moquerie s’allonge en même temps que mon bras vers la pinte qui a accueilli la boule de plastique blanche détenant notre pouvoir de victoire. J’y bois même une généreuse gorgée après avoir récupéré mon dû, replaçant rapidement le verre sur la table à côté de nous. « Pense déjà au gage que tu veux leur donner quand aura gagné. » je doute pas une seule seconde que Jill saura à son tour bousiller un brin les ardeurs de nos adversaires pour finir en bonnes championnes.