Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.
Hadès&Paul
Voilà une semaine qu'Hadès et moi nous étions déchirés comme si nous étions des inconnus, des ennemis. Comme si nous n'étions rien l'un pour l'autre. Et voilà déjà quelques jours que l'idée d'aller goûter à l'alcool me taraudait l'esprit. Je voulais comprendre, ce que ça avait d'aussi important et d'aussi plaisant pour qu'il se mette en colère à chaque fois que j'essayais de lui en parler. Après une longue journée à l'hôpital, et disposant pour la première fois depuis mon arrivée ici de trois longs jours de repos sans astreinte -j'avais même laissé mon biper à l'hôpital pour l'occasion, une grande première-, je me rendis en centre ville de façon décidée, après m'être changé dans les vestiaires. J'étais vêtu d'un t'shirt blanc, sur lequel il était écrit "Keep calm and Cast Medica", un vieux vestige de ma passion pour les jeux vidéos. Par dessus j'arborais l'une de mes veste préférées, un veste en cuir marron, le tout accompagné d'un jeans aux teintes grises et de jolies chaussures de ville noires.
Quand je poussai la porte de ce bar déjà bondé de monde, ma première réaction fût de paniquer. L'odeur de l'alcool, les gens, le bruit, la musique... C'était pas bon du tout pour moi. Des yeux je cherchais Itziar, espérant qu'elle serait là. Ma colocataire aurait peut-être pu me raisonner, ou au moins me surveiller. Malheureusement elle ne semblait pas travailler ce soir. Alors je me rendis au bar, les mains légèrement tremblantes. « Bonsoir, qu'est-ce que je vous sers ?» Me dit gentiment un serveur, qui semblait aussi gay que moi j'étais hétéro après ma nuit avec Hadès. Il me fit un grand sourire, apparemment je lui plaisais bien. Mais je n'étais pas tellement doué pour remarquer ce genre de choses. Alors sans sourire, et une boule d'angoisse dans la gorge, je répondis. « Je ne sais pas... Je n'ai pas l'habitude de boire. Quelque chose de fort?»L'homme rit légèrement et m'invita d'un signe de main à m'asseoir sur l'un des tabouret. « Vous, vous avez eut une mésaventure ! Allez tenez, je vous l'offre.» Il déposa devant moi un shot, rempli d'un liquide translucide. Du rhum blanc. Je baissai les yeux sur ce dernier, hésitant de longue secondes avant de le prendre d'une main tremblante et le porter doucement à mes lèvres, en grimaçant légèrement parce que l'odeur me dérangeait. « Il faut le boire d'une seule traite, jeune homme !» Me dit le barman, toujours aussi avenant. « Vous êtes sûr? C'est... Bizarre.» Il acquiesça d'un signe de tête en riant et se pencha sur le comptoir, son visage très -trop- proche du mien. Ca me rendait mal à l'aise, mais je fis ce qu'il me dit et descendit le shot d'une traite avant de le reposer sur le comptoir, le visage grimaçant. « Aaarg c'est dégoûtant !» Mais déjà je me sentais comme dans un autre monde, la tête me tournant légèrement et la chaleur me montant aux joues. « Je vous en sers un autre ?» Mes yeux brillaient légèrement et j'acceptais d'un signe de tête exagéré. Le barman m'en servit un autre, puis encore, un autre, et un autre... J'étais complètement torché mais ça avait au moins eut le don d'apaiser la douleur de mon coeur. Je riais bêtement avec le barman qui me draguais désormais ouvertement, mais faut dire que l'alcool cassait mes barrières. Alors sans pour autant répondre à ses avances, je profitais de cet instant, et je riais de bon coeur avec lui.
A un moment, tout en portant un autre shot à mes lèvres, je décidais de balayer la salle du regard, c'est alors que je remarquais... Hadès, le visage dans le cou d'une fille assis sur une banquette, au final pas très loin de moi. Mon coeur se serra brusquement mais l'alcool empêcha les larmes de monter. Je reposai donc le verre à shot sur le comptoir, après avoir manqué de m'étouffer avec, et dis de façon presque autoritaire au Barman. « Deux autres.» L'alcool n'avait plus goût si dégoutant maintenant.Tout en servant les deux verres, le barman scruta l'endroit où j'avais regardé avant de perdre la face. Il se pencha vers moi en déposant les shots et me murmura à l'oreille. « J'comprends. Il est sexy votre bourreau des coeurs. Mais tournez la page, apparemment c'est déjà fait pour lui.» Je levai deux grands yeux désespérés vers le jeune homme qui me faisait face, et enquillait les deux verres d'affilée, sous son regard amusé.
Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre… C’est tellement mystérieux le pays des larmes.
Une semaine, Jour pour jour, que je n’avais plus de nouvelle de toi, et que de mon côté, ce fut pareil. Je restais cloué dans un silence que je n’aimais, dans un silence qui me tourmentait, qui me poussait chaque soir, à sortir. M’évader, loin de ce monde, retirer les épines qui se sont accrochées à mon corps lors de mon départ. J’ai encore mal, et je pense que cette douleur va s’éternisé, je crois que ma peau est marquée, et que mon coeur est une nouvelle fois brisé. Je me remémore l’intensité de cet échange, le désastre de nos langues, de nos regards qui hurlaient à quel point c’était douleur mais que nous avions l’incapacité total de le réalisé à temps. Que fais-tu ? Et qu’est-ce que tu fais. J’ai encore l’odeur de ton corps, la douceur de tes lèvres, la tendresse de tes gestes. Ma tête ne veut pas effacer ça, ça reste graver dans ma mémoire et pour simplement avoir une pause, je me dois de parler à des gens, je me dois de draguer, de m’aventurer sur ce champ de mines que je ne connais que trop bien. Dans ce cercle vicieux, comme si j’étais l’appât, et que la vie était le serpent. Je n’allais jamais pouvoir m’en sortir. Pas tout de suite, du moins. Je me suis juré d’arrêter mes conneries, et pourtant, je me retrouve sur une banquette d’un bar, accroché à une femme que je ne connais ni d’Adam ni d’Eve. Que son odeur bien trop prononcée me donne envie de gerber, tout comme ces mots, qui ont tendance à m’agacer. Elle est autant saoule que moi, sous cette emprise tout me semblait correcte, même de coucher, d’embrasser, de draguer une femme qui n’était pas mon genre. Je fais de mon mieux, tu sais. Je fais de mon mieux pour oublier ton visage, pour effacer ce regard triste, ces larmes qui dévalaient tes joues. Mais rien, parce que tout me rapporte à toi. Absolument tout. Je soupire, le visage dans le creux de la jeune femme. Elle me prend la mâchoire pour m’observer et quand je sens qu’elle veut m’embrasser, je me dégage de son étreinte. Ricanant, lui disant que c’était bien trop tôt, qu’elle devait attendre pour pouvoir avoir cette zone. Mais c’est juste que j’ai pas envie de l’embrasser. J’ai même pas envie de la toucher. « Les toilettes sont assez propres... Tu veux m’y rejoindre ? » J’arque un sourcil, avant de te connaître, j’aurais dit oui. Pour un coup dans les toilettes, contre un mur. Personnellement je n’étais pas pudique alors ce genre de chose était loin de me déranger. Mais c’est quand je tourne mon regard. Que tout ce stop. Que je reste sans voix, que ma respiration se coupe. Je te vois, parler avec ce gars, ce gars qui s’approche trop de toi, qui murmure aux creux de ton oreille. Et toi, qui bois. Qui boit de l’alcool. Je détourne le regard, parce que ça fait un mal de chien de te voir dans cet état. Mais en même temps, je te trouve tellement plus ouvert, je sais que c’est à cause de l’alcool, et je déteste ça. Je serre des dents, la nana qui me regarde étonner, en te montrant du doigt. « Hé barman ! » Elle hurle presque à travers le bar. Les gens posent un regard sur nous, et tu peux me voir, je ne fais que de te fixer. Je pose mon regard sur toi. Un voile noir se pose directement devant mes traits. Je te questionne même du regard. Qu’est-ce que t’es en train de foutre Paul ? À quoi tu joues putain de merde ? Je passe le bout de ma langue entre mes lippes quand la nana se lève, robe courte, maquillage prononcé. Elle s’avance vers toi pour se pencher vers le barman et réclamer une autre tournée. J’arrive même pas à bouger, ni à penser. Je suis juste un con au milieu de la fête qui revoit le gars qu’il aime. Je passe mes doigts dans mes cheveux, me levant pour la rejoindre. Les pupilles dilatées. « Je vais prendre un verre de whisky. » Le barman il me regarde comme si j’étais une merde, et il repose son regard sur toi. « T’as pas besoin de demander son autorisation pour me donner un verre de whisky, je crois. » J’hallucine putain, pourquoi il te regarde avant de me servir un putain de verre ? La nana s’est installée sur la banquette en m’attendant, et je reste accoudé au comptoir. Te jetant un dernier coup d’oeil. « Le rhume, c’est ignoble. » C’est tout, simplement. Je n’arrivais pas à ne pas te parler, sur le coup je pensais que c’était une bonne chose, mais je me dis que tu t’en fous. T’es là, tu te fais draguer. Je retourne sur le banc. Buvant d’une traite le contenu de mon verre.
Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.
Hadès&Paul
Lorsque l'espèce de simulâcre de femme avec qui il se trouvait se mit à hurler, mon regard se tourna forcément vers eux. Comme tous les gens dans la salle. C'est alors que je déglutis péniblement, lorsque son regard inquisiteur vint se plonger dans le mien. Son regard hurlait "Mais Paul qu'est-ce que tu fais ?" Je bois Hadès, et je t'emmerde. Je me sentis même la force de t'adresser le premier sourire sarcastique de toute ma vie, merci l'alcool. T'as rien à dire, Hadès j'crois. T'es vraiment pas en posture de me faire des leçons. Pourtant ça me bouffait les entrailles. L'amour que j'éprouvais pour lui semblait renaître de ses cendres douloureuses, me donnant l'envie de courir jusqu'à lui et de l'arracher aux griffes de cette greluche que j'aurais volontiers tuée. Pour oser poser ses sales pattes sur ce mec. MON mec. Je n'eus néanmoins pas le temps de mettre mes pensées à exécution, qu'elle était déjà là, me faisant grimacer par son trop plein de parfum, et tousser. Poli et bien éduqué, même bourré je mis une main devant ma bouche. Lorsque je relevai les yeux, une odeur que je ne pourrais jamais oublier vint me chatouiller les narines. La sienne. Je plantais mon regard dans le sien, amusé par le petit jeu du Barman qui prenait clairement ma défense. T'as raison Hadès, l'alcool c'est génial. J'ai l'impression de ne pas être Asperger, ce soir. D'ailleurs j'haussai les épaules lorsqu'il me dit que le rhum c'était dégueulasse. Moi j'aimais bien ça. D'ailleurs en le laissant partir, je reportais mon attention sur le barman qui se penchait une nouvelle fois vers moi pour me parler au creux de l'oreille. « T'as déjà fait une ligne de shots, beaugosse ?» Complètement euphorique, je ne sais pourquoi ses paroles me parurent drôles, alors je ris. En secouant négativement la tête. « Tu veux essayer ? C'est drôle tu verras.» Je me levai de mon tabouret, manquant de m'étaler par terre par la même occasion. Pendant que le barman préparait cinqs shots, qu'il disposait le long du comptoir, étalés de genre une vingtaine de cm entre chaque. « Et maintenant tu bois tout, le plus vite possible.» Un large sourire ivre étira mes lèvres. C'est les yeux brillants que je me saisis du premier verre, le buvant comme si ma vie en dépendait, le tout suivit de tous les autres. A croire que malgré ma réticence à boire, le bon Dieu m'avait dotée d'une putain de résistance à l'alcool. Lorsque je reposais le dernier shot retourné à sa place, je me retournais vers mon nouvel "ami", l'air triomphant. Là je commençais à être vraiment mal. C'était pas de la première cuite de PD comme diraient certains. Et j'crois que si j'étais pas malade là, c'était un peu aussi dû à la chance du débutant. Mais, ce mec cherchait à me faire avoir un coma éthylique ou quoi ? Non, je me sentais bien. Sur un petit nuage. J'comprends mieux, Hadès, j'devrais faire ça plus souvent, vraiment. Mon regard se posa une nouvelle fois sur Hadès et l'espèce de pouffiasse qui lui tenait compagnie. Je reportais une nouvelle fois mon attention sur le Barman et me penchait vers lui. « Hey, sers moi deux verres de whisky s'teuplait ! Faut quand même fêter ça, non ? C'est ma tournée !» Le barman rit de bon coeur et me servit les deux verres que je pris rapidement, avant de me déplacer jusqu'à la table où Hadès et cette nana se trouvaient. On peut pas dire que ma démarche était des plus assurées, en vrai. Mais le monde tournait et c'était juste marrant. Une fois arrivé à leur niveau, je déposais un verre devant la fille qui l'accompagnait. « Et un verre pour la grosse pute, c'est cadeau.» Oh, moi aussi vulgaire ? Non ça ne me ressemblait pas. Mais l'alcool fait des miracles, n'est-ce pas ? Je déposai l'autre verre devant Hadès, en plongeant mon regard dans le sien, au début sans un mot. Puis je me reculai légèrement,levant les bras comme pour les acclamer. « Vraiment, ça me fait plaisir de faire ce cadeau au plus beau couple de l'année.» Du sarcasme maintenant ? Décidément, l'alcool c'est magique. Non vraiment, je devrais boire plus souvent. Mais au fond, derrière cette foutue comédie, j'étais juste un mec en train de vcrever de douleur, et franchement, ça se lisait dans mes yeux.
Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre… C’est tellement mystérieux le pays des larmes.
J’arrivais pas à détacher mon regard de toi, et ce, malgré le monde qui pouvait m’entourer. À quoi tu jouais ? Pourquoi tu te mettais autant en danger pour ça ? Pour simplement être saoul et être stupide ? Te montrer en public ? Te faire draguer ? Je fais mine de rien, mais je te scrute du coin de l’oeil quand le barman défile les verres sur la longueur du comptoir, et que toi, avec cette facilité tu venais à tout boire, laissant mon regard suspendu dans le vide tellement j’avais du mal à le croire. Je n’osais rien dire, et pourtant j’en pensais pas moins. La nana qui s’accolait contre moi, venait poser sa main sur mon ventre tendu. Je la regardais à peine, et j’y trouvais un certain dégoût. Alors qu’elle, elle était bien heureuse d’être dans mes bras. Mais c’est pas sa place, c’est la tienne, mais t’es juste trop con, trop con pour le voir et le réaliser, mais t’es aussi trop con de te laisser pousser des ailes de cette manière. Je lui murmure quelque chose dans l’oreille, tu joues la provocation, alors laisse-moi te dire qu’avec moi c’est peine perdu. Je commence à parler avec elle, à boire dans son verre. De déposer ma main sur son épaule alors qu’elle vient humer sans gêne mon parfum. J’écoute pas votre conversation de merde, je préfère même pas m’attarder. Mais c’est quand tu viens vers moi, avec tes poignes pleins de deux verres, et que ta marche n’est pas équilibré, que je me retiens de me lever, de te pousser dans les toilettes pour te faire dégueuler. Mais à la place, je reste sagement sans bougé. J’incline mon visage sur l’une de mes épaules, je pensais que t’allais venir me jeter le verre, mais tu fais pire que ça. Tu insultes la nana, et j’écarquille des yeux. Depuis quand tu insultes, depuis quand tu fais ça putain ? Je sais que je te connais à peine, mais tu es loin d’être le gars de l’hôpital, le gosse que j’ai aimé sous cette douche. Elle se redresse, et j’empoigne fermement son bras en plongeant mon regard dans le sien. « T’as pas intérêt à hurler, ou à faire un geste. » Je ne menace pas, j’informe que le mieux pour elle c’était de rester contre moi. Et évidemment, tu ne manquais pas de me lancer une petite vanne. Les bras redressés, et ta mine. Si tu crois que je ne vois pas ta tristesse dans tes yeux, t’es vraiment mal barré avec moi. Je pousse la jeune femme, en lui demandant de patienter, je viens prendre ton bras en otage alors que j’entends au loin le barman rétorquer. « Ne le touche pas ou j’appelle les flics. » J’arque un sourcil. Attends, c’est à moi que tu viens parler comme ça ? Je me penche en arrière, lâchant un rire mesquin, malsain, mauvais. « Pardon ? T’as cru que derrière ton comptoir t’avais un pouvoir ? Tu crois que tu fais fonctionner ton cerveau de temps en temps ? À donner de l’alcool comme ça à quelqu’un, tout en profitant qu’il soit sous l’influence ? T’es juste une sale merde. » Je vois bien qu’il s’énerve, que la nana s’énerve aussi. Putain, mais je suis toujours fourré dans des merdes pas possible. Je me retourne vers toi, je louche d’abord sur tes lèvres alors que je te colle contre moi. Tout en te tenant d’un bras. « C’est bien, t’es content ? Tu as fait ton spectacle. T’es fier ? » Je serrais la mâchoire. Je m’occupe jamais des gens, d’habitude je trouve ça même marrant de voir un pote à mo totalement déchiré. Mais t’es pas un pote, et c’est là, le problème.
J’offre un beau doigt d’honneur au barman, tout en jetant un dernier coup d’oeil vers la femme. Je nous pousse vers les toilettes des hommes, histoire de te rafraîchir la face, et éviter que quand tu rentres tu viennes à dégueuler, et surtout que le lendemain, tu le passes sous médicaments. Je te poste devant le miroir, moi, derrière toi. Je t’entoure d’un bras pour m’assurer de ta stabilité. Et de l’autre, je viens la plonger sous l’eau froide que je passe sur tes joues, ton menton, et tes lèvres. « Arrête de boire. C’est pas une demande, c’est un ordre Paul. » C’est parce que je t’aime, que je te fais ça. Parce que je suis raide dingue de toi, que je prends soin de toi. Et tu peux voir que je suis pas assuré de mes gestes, que je fuis ton regard pour m’occuper de toi. De cette main encore fracassée et ouvertes de plusieurs blessures.
Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.
Hadès&Paul
Lorsque les choses semblaient tourner au vinaigre, je redevins subitement celui que j'étais depuis toujours. Un gamin effrayé. J'avais juste envie de me réfugier dans ses bras et dieu merci c'est ce qu'il fit me prendre dans ses bras. Je m'y blottis presque désesperement, et je me pris subitement dans la gueule que je l'aimais. Son odeur qui caressait mes narines, sa prise ferme sur moi je n'entendais plus rien, hormis son reproche qui me brisait le coeur. « Fier ? Mais... Hadès. T'étais avec cette nana, je devais faire quoi? Je devais pas essayer d'arrêter ça ?Je devais te regarder partir avec elle et lui faire... Ce que tu m'as fais l'autre fois...?» Je prononçais ces mots tout en me laissant entraîner jusque les toilettes. D'ailleurs ma voix s'était brisée en les prononçant. Hadès, j'ai le coeur en miettes depuis que t'es partis... Je me laissai faire lorsqu'il me posta face au miroir, et quand je vis mon reflet, je me sentis juste déplorable. Qu'est-ce que j'étais venu faire là, franchement ? L'eau qu'il faisait glisser sur mon visage me faisait un bien fou, et me faisait un peu redescendre dans mon niveau d'ébriété. Mais pas complètement, parce que j'avais bu une sacré dose. Je remarquai rapidement sa main blessée et la saisie, comme par un réflexe, la portant devant mes yeux pour observer les dégâts et juger de la gravité de la blessure. Voir cette blessure me tordit d'ailleurs le coeur. Parce que j'avais encore les traces de son sang sur le mur de mon salon. Bêtement je m'étais refusé à les effacer parce que.. C'était tout ce qu'il me restait de lui. Je portais lentement sa main à mes lèvres, et déposais un baiser sur chacune de ses blessures, comme si ça avait pu les guérir. « Je voulais juste comprendre, Hadès. Te comprendre. Maintenant au moins je comprends pourquoi.» Ouais, j'ai fais ce truc minable parce que je t'aime. Je préférai rester dos à lui, ne voulant pas le brusquer puisque je sentais bien qu'il était mal à l'aise, et à vrai dire je l'étais aussi. Mais faut dire que sentir son corps contre le mien, ça révélait une multitude de sentiments, douloureux à souhait. Y'avait tout mon amour là, qui explosait. Qui se diffusait dans tout mon être. Finalement, fatigué par l'alcool, je laissais ma tête retomber en arrière, pour la poser sur son épaule et au passage humer son odeur que j'aimais tant. « Hadès... Je t'aime. » J'ai réfléchit, Hadès. Tu vois, j'avais juste peur. « Même si je n'avais pas prévu de te voir ici ce soir, je vais en profiter pour te dire que si tu n'aimes pas me voir dans cet état, je n'aime pas non plus te voir dans cet état. Je ne t'ai connu qu'ivre. Quand tu m'as dis que tu m'aimais, tu étais ivre, Hadès.» Je me retournai, cette fois, posant mes deux mains sur le lavabo derrière moi pour me tenir, plongeant mon regard rempli d'amour dans le sien. « Je suis désolé pour la dernière fois, ce que je t'ai dis était injuste mais je... j'ai peur Hadès. J'ai peur que tu meurs. » Je baissai un instant les yeux vers nos chaussures, heureusement que l'alcool m'aidait à lui dire tout ça. «Je... Je ne te considérerais plus comme un patient, si tu essayes au moins de faire ce qu'il faut pour ne pas finir par en être un. Je t'y aiderais, je te le promets.» Conclus-je. C'est vrai que j'aurais pu lui parler aussi calmement la première fois, mais putain y'avait ma peur à moi aussi et j'étais un simple être humain, rempli de défauts. Un être humain encore plus complexe que la normale. Je me rendis néanmoins compte que tout ce que je venais de dire était peut-être d'un égoïsmes sans bornes. Peut-être qu'il avait tourné la page, lui. Peut-être qu'il avait eut sa dose de moi. « Combien ? Combien de personnes tu as...» Je n'arrivais pas à prononcer le mot, il me faisait si mal. Je venais subitement de me rappeler que ce soir, il était avec une femme. Alors j'imaginais qu'il avait dû avoir d'autres soirées réussies cette semaine. Les larmes me montèrent aux yeux, alors que je venais poser mon front contre le sien. Je m'efforçais de les retenir, parce que je ne voulais pas lui imposer de me voir dans cet état une fois encore. J'avais compris que quand je pleurais, il se sentait coupable, mais j'espérais qu'un jour il comprendrait que je pleurais pour un paquet de choses.
Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre… C’est tellement mystérieux le pays des larmes.
Je ne voulais pas te lâcher, c’était comme impossible pour moi d’envisager cette option. Je te gardais soigneusement contre ma personne, je ne répondis pourtant pas à ta première phrase, ou du moins, mon simple regard voulait tout dire. Parce que non, je ne voulais pas coucher avec cette femme, je ne voulais pas en arriver à ce stade. Je secouais la tête de gauche à droite en continuant à passer mes articulations sur tes joues, ton front surtout et sans oublier tes lèvres afin de les hydrater outre qu’avec l’alcool. Je louchais sur cette image de toi, tu venais de faire ça, simplement pour te mettre dans ma tête durant une soirée. Mais si seulement, si seulement tu savais que je passais quelques fois des jours et des jours dans cet état, qu’il fut un temps où je n’arrivais qu’à boire de l’alcool, que je pensais réellement que j’allais tomber dans un coma. Je fus rattrapé par ton geste, tu soulevais ma phalange pour embrasser chacune de mes plaies. Des frissons parcouraient ma colonne vertébrale, et je laissais un faible soupire d’aise se faufiler entre mes lippes masculines. Tu étais si doux, ça contrastait parfaitement avec l’endroit et surtout comment on se retrouvait à nouveau coincé entre quatre murs. C’était une grande ville, et on a su où se retrouver, et même maintenant, on est deux paumés qui se regardent dans le blanc des yeux. Je sais que tu es encore saoul, que malgré l’eau tu auras toujours cette sensation de bouche pâteuse, je te regardais, quand tu me disais que tu m’aimes, je ne pu m’empêcher de déposer un baiser sur l’arrière de ton crâne en murmurant. « Je t’aime aussi, Paul. » Ca fait longtemps que je ne disais pas ces mots sans être bourré, et maintenant que je le dis ainsi, ça devient plus concret. On peut sentir la sincérité dans chacun de tes gestes et des miens, tant c’était apaisant. Mais tu appuyais toujours où ça fait mal, je savais que tu n’allais pas lâcher l’affaire, je savais que pour te faire taire, te faire moins de soucis, je me devais de te calmer. Alors, je ne vais rien promettre, je ne vais pas te dire que je vais essayer, que je vais être sobre dès le lendemain. Mais quand tu te retournes pour me faire face, je viens prendre ton faciès contre mes paumes. « Et je te dis que je t’aime en étant plus sobre que toi. C’est un miracle, non ? » J’affiche un faible rictus, avant de poursuivre. « Je sais que tu as peur, mais je serais pas un patient. Et tu m’aides déjà. Sans même que tu le saches. » Je ne suis pas prêt pour arrêter, pour te donner cet espoir. Ca fait des années que je baigne dedans, et même si je t’aime à m’en damner, je ne veux pas que tu penses qu’en cet instant, j’ai les forces pour. Quand tu me posais cette question, j’observais tes traits qui revenaient comme un enfant perdu, un gosse qui à tout moment pouvait se remettre à pleurer. Et je n’aimais pas te voir ainsi, et je ne comptais absolument pas répondre à ça. Qu’importe mes aventures, ça ne change rien au moment, aux moments qu’on va vivre ensemble. Alors, je passe mes mains sous tes cuisses. Je te soulève agilement pour te poser sur le rebord du lavabo, et me faufiler entre tes cuisses. Je plaque ton dos contre le miroir, et mon visage s’approchant du tien, jusqu’à pouvoir sentir ton souffle chaud s’écraser contre ma peau blanche. « Je n’allais pas coucher avec cette fille. J’étais même pas avec elle de base, j’étais venu avec un pote, mais il a disparu avec la pote de cette fille. Arrête de te mettre des images dans la tête, qu’importe combien j’ai couché, on s’en fiche Paul. Je suis là, avec toi. Je te dis que je t’aime, ça devrait te convenir comme preuve. » Parce que je suis nul par ailleurs et que je ne veux personne d’autre. Je cale mon bassin contre le tien, l’une de mes mains vient se poser sur ton torse pour faire remonter ton tissu, que de ma main libre elle vient effleurer la chaire de ton ventre. « Tu es très beau ce soir. Même avec quelques verres dans le nez. » Je venais m’empresser d’embrasser tes joues, avant de venir sur ta bouche. Ciel, que ça m’avais manqué de t’embrasser. J’anime mes lippes sur les tiennes, je claque ma langue contre la barrière de ta bouche pour que tu me laisses la joindre avec sa jumelle. Mes paupières s’abaissent, le souffle qui se coupe, et le coeur qui s’emballe encore une fois. Comme toutes les fois quand tu es près de moi, que ton odeur vient chatouiller mes narines. Mes dents happent ta lèvre inférieure, je tire dessus, jusqu’à la faire craquer. De sentir quelques gouttes de ton sang envahir ma bouche. Mais sans importance, je revenais à la charge, plus intense, plus furieux, plus passionné.
(c) DΛNDELION
Dernière édition par Hadès Alvares le Lun 17 Sep 2018 - 2:12, édité 1 fois
Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.
Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre… C’est tellement mystérieux le pays des larmes.
Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.
Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre… C’est tellement mystérieux le pays des larmes.
Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.
Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre… C’est tellement mystérieux le pays des larmes.
Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.
Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre… C’est tellement mystérieux le pays des larmes.
Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.
Hadès&Paul
Your side now. Dans ses bras, je m'oubliais littéralement. L'homme que j'avais été durant nos ébats avait disparût à la seconde même où je m'étais laissé tomber à genoux, et que je m'étais blottis dans ses bras, tel l'enfant, le petit animal blessé que j'étais. Son odeur m'enivrait et j'aurais pu rester là des heures, à oublier l'univers. A juste aimer la vie, et l'aimer, lui. Sa bouche vint se poser sur la mienne, souillée, et je lui rendis ce baiser, avec tout l'amour dont je disposais. Soit une réserve infinie. Tu es mon évidence, Hadès. Tu es mon Richard, et je suis ta Kahlan. (HJ : Cf l'épée de vérité). Deux être que le monde avait créés pour être séparés, et qui pourtant s'attiraient comme des aimants. Tu es mon prince de comte de fées. Tu es le sourire au coin de mes lèvres. Tu es l'étincelle dans mes yeux. Tu es le monde. Et même si la vie passe et que le temps est cruel, le monde lui, ne s'arrête jamais de tourner. J'aurais aimé lui dire tout ça, alors qu'il venait de me dire qu'il m'aimait. Mais j'en étais bien incapable. Je n'étais pas de ceux qui parlaient beaucoup de leurs sentiments, à plus forte raison de ma maladie. Et la jouissance que je venais de vivre sans barrière, sans fioritures, avait fait redescendre mon taux d'alcoolémie. D'ailleurs je commençais à me sentir mal. Aussi je répondis simplement, mes doigts s'accrochant presque désespérément à ses cheveux : « Je t'aime. Je t'aime...» La deuxième fois ma voix tremblante se perdit dans un murmure. C'était très difficile pour moi de prononcer ces mots, mais ils brûlaient tellement les lèvres. Ils me rongeaient tellement de l'intérieur que je ne pouvais les retenir. Les garder enfouis au fond de moi. Mes lèvres souillées de lui vinrent se déposer une multitude de fois sur le contour de sa mâchoire que j'avais à proximité, jusqu'à ce qu'il m'invite à me relever, ce que je fis avec difficulté vu comment mes jambes tremblaient. L'alcool et le sexe ne faisaient pas un bon ménage sur moi. J'appréciais d'ailleurs qu'il m'aide à me rhabiller et je fermais mon pantalon de mes doigts tremblants. Puis, je le regardais se rhabiller lui aussi, et me laisser aller une fois de plus dans ses bras. Profitant un moment de cette étreinte que je savais, il allait bientôt falloir rompre. Bien qu'il tirait sur mon t'shirt ce qui cachait les marques de griffures qu'il avait laissé à la naissance de mes fesses, le suçon qu'il avait dans mon cou, et celui que j'avais fais dans le sien étaient eux, bien visibles. Et avec nos cheveux courts, nous aurions eut du mal à les camoufler de toute façon. Un léger sourire très discret étira le coin de mes lèvres lorsque je regardais le suçon sur son cou, mes doigts venant l'effleurer d'un geste. Tu vois, Hadès, t'es à moi, c'est marqué juste là. « Je te suis. Mais la seule chose que je vais boire, c'est un grand verre d'eau avec de l'aspirine et un anti-vomitif.» J'avais la gerbe, et pas qu'un peu. Et un mal de crâne à en retourner un mort dans sa tombe. Mes yeux étaient rougis. Avant que l'on sorte, je pris le temps d'aller jusqu'au lavabo, regardant un instant mon visage dans le reflet du miroir, juste avant d'effacer les dernières traces de lui sur mon visage, avec un peu d'eau. Une fois chose faite, je me laissais prendre la main et le suivit hors des toilettes, me sentant juste hyper mal à l'aise avec tous les regards posés sur nous. J'avais une boule dans l'estomac et j'avais juste envie de me cacher.
Je le laissais partir vers la jeune femme et avant de sortir moi je me rendis de nouveau vers le barman, qui ne me regarda qu'à peine et sortit ma carte bleue pour régler mes innombrables verres et les siens. Je grimaçai légèrement, la facture était salée. Mais bon, c'était de ma faute, et on était pas prêt de m'y reprendre à picoler. Je sortis ensuite du bar, et me mis dehors, profitant de l'air frais qui me faisait du bien, en l'attendant. Je glissais les indexs de mes deux mains sur mes tempes pour les masser. J'avais vraiment trop mal au crâne. Lorsque j'entendis sa voix me tirer de mes pensées, je me retournais pour lui faire face. « Je ne boude pas. J'ai mal au crâne.» Il pouvait bien se moquer et il aurait raison de le faire, j'avais voulu faire le mec viril, et voilà où ça menait. « Je sais pas comment tu fais.» Je levai vers lui deux grands yeux désespérés, mais malgré ma douleur, l'image de sa beauté me frappa une nouvelle fois, alors j'attrapai le bas de son t'shirt de mes deux mains et le tirait gentiment contre moi. Je glissai mon visage dans son cou, et humais longuement son odeur, sans rien faire de plus que ça. Un sentiment immense de bonheur et de bien être m'envahissait. Quelques minutes après, je me recula légèrement, mettant une main devant ma bouche pour retenir une énorme montée de nausée. « Je crois que je vais aller à l'hôpital me faire mettre sous perfusion, Hadès.» Et oui, en tant que médecin je connaissais l'existence de la perfusion magique, savant mélange d'eau saline, et de vitamines, qui fonctionnait de façon magique contre la gueule de bois. Et je savais que mes collègues, bien qu'ils se moqueraient ouvertement ne me refuseraient pas ça. Ils seraient trop heureux que je me sois enfin "décoincé".
Aussi, je me penchais pour déposer un baiser sur sa bouche, que je désirais tant, un long baiser, doux, amoureux. Mes lèvres se mouvant contre les siennes durant de longues minutes. Quand je me détachais de lui dans un souffle, je me détournais de lui. « C'est pas loin, t'es pas obligé de venir.» En fait, j'avais pas envie qu'il vienne, je voulais pas qu'il me voit à la place du patient. Ni qu'il voit mes collègues se moquer. J'étais persuadé qu'il se moquerait avec eux. « Je t'appelle.» et sur ces mots, je m'éloignais, prenant le chemin de l'hôpital. Mais honnêtement, j'avais vraiment peur de le faire, ce foutu coma éthylique. Parce que je commençais à vraiment me sentir mal.