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 [HOT] And think of all the stories that we could have told || Léo

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Message(#)[HOT] And think of all the stories that we could have told || Léo EmptyMar 14 Mai 2019 - 22:39

C'est en me baladant dans les rues colorés de Brisbane que je l'ai entendu. C'est d'abord sa voix qui m'a surprise, son rythme et le timbre singulier. Grave, un peu nonchalante, mais attirante. En m'approchant de la scène de laquelle me parvenait ces paroles, j'ai fait un peu plus attentions aux mots. Et bien que j'ai été obligé de réellement me concentrer, j'ai assez facilement compris le sens des phrases. Un message d'espoir teinté d'ironie et d'humour, comme je les apprécie. Ainsi donc, guidé par ma curisoité, je me suis d'avantage approché et, me frayant un passage à travers les gens, j'ai mon posé mon regard sur celui à qui appartient cette voix particulière. Et il faut dire que le physique va parfaitement avec l'idée que je me suis faite de la personne.

Jeune, il n'a pas l'air d'être très grand, bien que la perspective et le point de vu duquel je l'observe ne se prête pas à un tel jugement. Ses cheveux noirs et bouclés, sa mâchoire carrée, c'est pourtant son regard qui attire le mien. Brillant, reflétant parfaitement le sourire amusé qu'il affiche en permanence, j'ai l'impression qu'il aime bien être là où il est et qu'il n'échangerait sa place pour rien au monde. Je ne sais pas si son expression rieuse est pour le publique ou parce qu'il ne se prend pas au sérieux, mais j'avoue que son sourire est pas mal contagieux. Est-ce la première fois qu'il là, sur scène, à s'essayer au slam ? Ou est-il un habitué de ce genre de manifestation ? De tête, comme ça, je pencherais vers la deuxième option car, avouons-le, il semble vraiment bien gérer le tout. Ou alors il arrive à merveilleusement bien caché son stress et la non compétence en la matière.

Dans tous les cas, je fais parti de ceux qui l'applaudisse lorsqu'il finit sa performance par une courbette. Je le suis du regard, l'observe descendre de la scène et ignore le pincement qui enserre mon cœur et l'envie d'être à sa place sur la scène. Je le vois se diriger vers le bar qui est non loin de la scène et continue de l'observer. Remarquant qu'il semble être seul, je prend une profonde inspiration et me dit que je n'ai sans doute rien  à perdre.

Alors, traversant à nouveau la foule, je me dirige à mon tour vers le bar et me place à côté du jeune homme pour commander une bière. Je continue d'hésiter, suis même sur le point d'abandonner toute tentative, lorsque je croise son regard et que j'intercepte son sourire qui m'est destiné  «hey » dis-je doucement, répondant à son sourire  «Je t'ai vu sur scène avant » je désigne ladite scène du pouce  «C'était pas la première fois que tu fais ça, pas vrai ? »


Dernière édition par Clément Winchester le Jeu 23 Mai 2019 - 10:48, édité 1 fois
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Message(#)[HOT] And think of all the stories that we could have told || Léo EmptyMer 15 Mai 2019 - 22:05

And think of all the stories that we could have told@Clément Winchester
Ce que je faisais là ? Moi-même je ne le savais pas vraiment. J'imagine que l'idée de grimper sur une scène pour y faire un truc nouveau m'avait - une fois de plus; séduit. Et puis y'avait ce truc d'écriture de musique, que je voulais tester. Il ne faisait pas encore trop froid et le beau temps appelait mon inspiration. J'adorais l'idée d'aller rencontrer toute une ribambelle de nouvelles personnes autour de quelque chose qui tournait autour de la scène, autour de la musique. Décidément, même après deux années passées ici, Brisbane continuait de ne pas me décevoir. J'aimais sa folie douce, son été à l'envers de celui dans lequel j'avais grandi, j'aimais les gens, les bars, la fête... Pour une fois, je n'avais pas envie de partir, même pas de voyager. Juste de rester dans le coin.

C'est dans l'idée de me vider la tête que je filais à vélo vers le spot de slam. La nouvelle de Charlie, celle qui concernait son couple avec John, m'avait filé un sacré coup de barre. J'étais content pour elle, vraiment. Mais j'avais aussi vraiment peur qu'au final, elle disparaisse avec ce type. Ce type que je ne connaissais pas, que je n'aimais déjà pas et que je ne voulais pas connaître. Moi, jaloux ? Non. Pas du tout. J'avais décidé de passer la journée loin de ceux que je connaissais, loin de l'Université et loin de mes cours à la fois. Loin de mes chats, aussi, qui voyaient probablement que j'étais un peu paumé quant à la nouvelle annoncée par ma meilleure amie : ils étaient devenus de vrais pots de colle. Plus que d'habitude. Je les laissais donc un moment pour aller rejoindre l'endroit donné.

J'aimais la scène. Je n'avais jamais eu de problème avec le fait de parler en public. Le stress que je pouvais ressentir, je le cachais avec mes sourires, ma gestuelles. J'estimais le faire plutôt bien, au vu des applaudissements qui ponctuaient la fin de ma prestation. Mon texte n'avait rien d'incroyable, c'était la première fois que j'écrivais quelque chose de semblable. Et puis de toute façon, j'étais plus doué au violon ou un crayon en main. Le slam, ce n'était pas vraiment mon domaine. Ce qui me plaisait avant tout, c'était de me trouver là, sur cette scène baignée de lumière, face à une poignée de personnes rassemblées. Parler, ça donnait soif. Faire des courbettes pour amuser un peu la galerie, ça donnait soif aussi. Je bondissais déjà de la scène, sifflotais en allant rejoindre le bar le plus proche. Il fallait que j'envoie un message à Charlie, rien que pour lui dire que je venais de faire un drôle de truc. J'étais certain qu'elle aurait apprécié l'idée. « Un Sex on the beach. » Je m'accoudais au bar, observais les environs en jouant avec mes boucles de jais. Mon regard croisa alors celui d'un garçon à mes côtés, qui venait aussi de se commander à boire. Je lui adressais un petit sourire amical, il me saluait en retour. Alors, il m'avait vu sur scène ! « Tu m'as vu sur scène ? Ah, bon... J'espère que... C'était pas trop mauvais ? » Sourire en coin accroché aux lèvres, je me massais la nuque. « Heum... Le slam, non j'avais jamais fait. La scène, ouais. Enfin, mon truc c'est plutôt les instruments de musique, je voulais essayer quelque chose de nouveau ! » Ouais, quand j'étais gosse, mon père me foutais devant un piano et en avant la musique. J'étais plutôt bon. En même temps, vu la thune qu'il injectait dans mes cours, j'avais intérêt à être rentable.

Le barman posait mon cocktail devant moi, je le remerciais et venait faire s'entrechoquer mon verre et celui de mon interlocuteur, sourire aux lèvres. « A la tienne, Etienne. Enfin, sauf si tu t'appelles pas Etienne. T'es venu ici pour la scène ? Je ne t'ai pas vu monter dessus. Je suis arrivé trop tard ? » Je portais mon verre à mes lèvres, sans le lâcher des yeux. « Dommage ! »
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Message(#)[HOT] And think of all the stories that we could have told || Léo EmptyJeu 16 Mai 2019 - 9:25

Le sourire de ce jeune homme a ce petit je ne sais quoi qui me fait tout drôle. Sincère mais pas trop, un peu nonchalant comme sa voix, peut-être même un peu moqueur, c'est pourtant sur un ton naturelle et presque un peu enjoué qu'il me répond qu'il ne s'était jamais essayé au slam auparavant et que son truc à lui c'est les instruments de musique. Inclinant légèrement la tête sur le côté, je l'observe se passer une main dans les cheveux - réfreignant l'envie d'en faire de même- puis hoche doucement la tête  «Je vois » répondais-je avec un sourire en coin  « En tout cas pour une première fois c'était vraiment cool !» le félicitais-je avec sincérité  «Tu devrais le faire plus souvent » haussais-je les épaules en me tournant vers la scène, bière en main et m'adossant au comptoir  «Tu parles de quel instrument ? » me référérais-je à sa précédente déclaration avec mon éternelle curiosité insatisfaite.

Au final, lorsque son cocktail arrive, il se tourne à demi vers moi et vient entre choqué mes verres avec une expression bizarre mais qui m'arrache un rire amusé  «Trouves un expression qui rime avec Clément la prochaine fois, ce sera mieux » répondais-je, me présentant en même temps  «Et toi ? Tu t'appelle comment ? » c'est tout naturellement que je lui retourne la question. Politesse d'usage. Au final, il me demande si je suis, moi aussi, passé sur scène avant d'être un peu déçu en pensant être arrivé trop tard.  «Oh non, détrompes toi ! » m'exclamais-je  « Je ne suis pas venu pour monter sur scène et présenter un texte. Ce n'est pas dans mes habitudes et je ...» je me tais. Pas dans mes habitudes ? Sérieusement ? Venant de la part d'un comédien c'est quelque chose de vraiment inhabituel.

 « En ...en fait c'est pas vrai» reprenais-je un peu plus hésitant  «En tant que comédien et danseur, j'ai l'habitude de parler et m'exprimer devant un public, mais je... » je quoi ? J'ai peur de la scène maintenant ? Je ne suis plus remonter sur la scène depuis tellement longtemps que je ne sais pas où en est ma phobie ?  «Je ne suis pas certain d'y arriver à nouveau » reprenais-je, baissant le regard sur le sol, mes paroles laissant imaginer tout un tas de choses qui auraient pu m'arriver.

@Léo Ivywreath
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Message(#)[HOT] And think of all the stories that we could have told || Léo EmptyJeu 16 Mai 2019 - 15:19

And think of all the stories that we could have told@Clément Winchester
C'est qu'il avait un joli sourire, un visage expressif. Il complimentais ma performance, je répondais par un modeste rire et un hochement de tête poli. Quant à sa remarque sur le fait que je devais réitérer l'expérience, je n'y accordais qu'une oscillation de la tête, de droite à gauche, flatté. L'expérience m'avait plu. Peut-être un jour allais-je m'y réessayer... ou pas. Je trouvais déjà assez peu de temps pour pratiquer le violon, encore moins de temps pour dessiner, alors m'essayer à un art tout nouveau... « Je faisais du piano. J'en ai fait une dizaine d'années, puis je me suis lassé. Maintenant je fais du violon. » J'avais pris des leçons de violon quelques années, avant de me lasser aussi de mon professeur. Et puis, puisque mon père était opposé à mon arrêt du piano, je devais payer les frais des cours moi-même... ce qui n'étais pas chose aisée pour un gosse d'une quinzaine d'années.

Son rire résonnait à mes oreilles, j'y répondais d'un autre sourire. « Un truc qui rime avec Clément... Tu parles déjà de prochaine fois ? Ohla, ma performance a vraiment dû t'impressionner ! » Je lui décochais un regard malicieux. Clément. Je me promettais de retenir son prénom. « Moi c'est Léo. » Sur ces mots, je buvais une gorgée de ma boisson. Clément m'expliquait, d'une manière que je trouvais un peu précipitée, qu'il n'était pas un adepte de la scène. Je fronçais les sourcils. Son expression me disait tout le contraire. Il me confirmait justement le contraire, me faisant opiner du chef. Est-ce qu'il était stressé de remonter sur scène ? Et pourquoi ? Ma curiosité était probablement très mal placée, mais piquée au vif. « Comédien et danseur... C'est vraiment génial. » Je me passais une main dans les cheveux, songeur. « Quand j'étais gosse, je voulais devenir danseur. On va dire que les choses ne se passent jamais comme on le voudrait, hein ? » Haussement d'épaules. « Tu ne montes plus sur scène ? Merde, moi j'aurai bien aimé t'y voir, maintenant tu me dois un truc, mes performances ne sont pas gratuites ! » Je lui adressais un clin d’œil malicieux.

J'essayais de détendre un peu l’atmosphère, car il me semblait que ce sujet était un peu compliqué, pour le jeune homme. Peut-être avait-il vécu une déception ? Ou avait-il été renvoyé de la scène où il se produisait ? Un échec aux examens ? Je m'accoudais au bar, menton écrasé contre le paume de ma main. Mes pieds étaient bien loin de toucher le sol. « T'es d'ici ? Moi je suis scolarisé à l'Université de la ville. » Il avait l'air jeune. Peut-être fréquentions-nous la même Université.
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Message(#)[HOT] And think of all the stories that we could have told || Léo EmptyJeu 16 Mai 2019 - 17:30

Il faut qu'il arrête de se passer une main dans les cheveux comme ça et de se masser la nuque parce que ça me donne réellement envie de le faire pour lui. Bien évidemment je ne le ferais pas, je sais me contenir. Mais du coup je réaffirme ma poigne sur ma pinte de bière et  détourne mon attention de son physique avantageux pour me concentrer sur notre échange verbal. J'apprends ainsi qu'il a fait du piano pendant une dizaine d'année puis qu'il s'en est lassé et qu'il fait du violon maintenant.  « Du violon ?» l'interrogeais-je, arquant un sourcil dans une expression impressionnée.  « Pas mal … c'est tellement magnifique le violon. Quand c'est bien fait et maîtrisé» ajoutais-je avec un sourire amusé. Bien évidemment n'importe quel instrument bien maîtrisé est joli, mais ça concerne encore plus le violon car les débuts sont souvent très durs et on a régulièrement l'impression d'entendre des chats qu'on égorge.  «Tu joues pour toi ? Ou tu te produit parfois en public ? » demandais-je, fort intéressé par le fait d'éventuellement pouvoir observer une autre performance de ce jeune homme.

Lorsque nous trinquons, c'est avec naturel que j'évoque 'une prochaine fois'. Sans réellement y réfléchir, c'est sorti tout seul mais c'est quelque chose qui n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Amusé, il soulève ce détail, me laissant sans réaction pendant une fraction de seconde avant de mettre mon masque de comédien et cacher mon léger malaise sous un sourire et un haussement d'épaule entendu  « Ben écoute, faut croire que ton message sur le destin et les rencontres significatives à porter ses fruit» dis-je  « Enfin, on verra bien, je ne m'avance pas. Et peut-être que dans 5 minutes tu auras prit la fuite pour une raison ou une autre » défaitiste ? Pessimiste ? Ou réaliste ? Je ne saurais le dire. S'il n'est pas à exclure que, celui qui se présente comme étant un certain Léo, parte dans les prochaines minutes, j'espère sincèrement que je saurais l'intéresser assez pour qu'il passe la soirée avec moi.

Bien évidemment, comme je m'en doutais un peu, il me retourne la question, me demandant si je suis monté sur scène avant. Lui répondant dans un premier temps que ce n'est pas dans mes habitudes, je me reprend bien rapidement en avouant être danseur et comédien mais que je ne me produit plus. Du moins, pour l'instant. J'espère sincèrement que ça va changer dans les prochaines semaines ou mois. Ou peut-être minutes ? Après m'avoir expliqué que, gamin, il voulait devenir danseur et m'avouer que 'rien ne se passe comme prévu' -ce à quoi je m'empresse d'hocher la tête en confirmation et pour lui faire comprendre que je ne le sais que trop bien-  il me dit, malicieux, que c'est dommage que je ne monte pas sur scène et que je lui dois quelque chose étant donné que ces performances ne sont pas gratuites. L'observant du coin de l’œil, adossé contre le comptoir, je fronce légèrement sourcil, avant de sourire avec une certaine malice  «Dis moi ce que tu veux en échange de ton spectacle et je te l'offrirais » dis-je avec un certain sous entendu dont même moi ignore l'origine.

La discussion redevient finalement à nouveau plus banale lorsqu'il me demande si je suis d'ici et si je fréquente l'université.  «Ouaip » hochais-je la tête, me tournant à moitié pour attraper mon verre et prendre une gorgé de ma bière  «Enfin, j'ai arrêté les cours en janvier» expliquais-je en reposant mon verre sur le comptoir  «J'ai raté mes derniers examens, ça m'a foutu un putain de coup au moral et j'ai décidé d'abandonner les cours » j'hausse les épaules  « A quelques mois de ma Licence» Il va me prendre pour un faible qui ne sait pas gérer son stress et ses émotions. Bien sûr, si je lui avouais toute la vérité il aura un tout autre jugement sur ma personne, mais je n'ai absolument aucune envie de l'embêter avec mes problèmes passés.  « Enfin, je vais peut-être quand même me présenter aux rattrapages le semestre prochain. On verra bien » je pince les lèvres en un sourire résigné  «En attendant faut que je réussisse à remettre ma carrière dans la Northlight sur pied et ça s'est pas tout à fait gagner »

@Léo Ivywreath
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Message(#)[HOT] And think of all the stories that we could have told || Léo EmptyJeu 16 Mai 2019 - 19:19

And think of all the stories that we could have told@Clément Winchester
Lorsqu'il me fit part de ce que je prenais pour de la surprise quant à ma maîtrise - toute relative; de mon instrument de musique préféré, je hochais la tête. « Je suis d'accord. C'est mon instrument préféré. Ça me détend pas mal, d'en jouer. » C'était même plus que ça. Quand je prenais mon violon, j'étais ailleurs l'espace d'un instant. Rien d'autre que la musique n'importait, dans ces moments là. C'était juste de la perfection en barres. « Je joue pour moi, des fois pour ma meilleure amie quand elle est dans les parages, et puis pour un public réellement très, très spécial. Mes chats. », lui répondais-je en souriant. Un public très spécial, ouais. Machiavel n'aimait pas particulièrement la musique, mais elle ne dérangeait pas mon autre chat, Socrate, le plus curieux des deux. « C'est le piano que je jouais devant plus de monde. Mais c'est terminé maintenant. J'ai plus joué de piano depuis mes... quinze ans. Et j'en ai vingt-six. » J'avais un petit sourire, allais perdre mon regard du côté de la scène un instant. Le piano ne me manquait pas vraiment. Cet instrument que j'aimais toujours écouter était réduit à l'état de souvenir, pour moi. La sensation du clavier sous mes doigts semblait pourtant assez vive.

C'est l'air un peu désinvolte qu'il balayait ma remarque, à peine venais-je de soulever le fait qu'il évoquait déjà une prochaine fois. Je riais à sa remarque, descendais lentement mon cocktail sans le lâcher des yeux. « Je ne comptais pas filer si vite. Plus maintenant. » Je venais d'abandonner définitivement l'idée d'aller en cours. De toute façon, je n'avais rendez-vous avec la psychologue que le lendemain dans l'après-midi, pour mon stage. Alors, la journée m'était libre. Clément avait l'air d'adhérer franchement à mes dires sur les trucs qui ne se passent jamais comme prévu. Moi, j'appelais ça la loi de Murphy. Loi de l'emmerdement maximal. De toute façon, planifié ou pas, rien ne se passait comme prévu. Alors autant ne rien prévoir. Son sous entendu me fit immobiliser mon verre, au bord de mes lèvres. « Méfie toi, faut pas me dire des trucs comme ça à moi ! Tu vas te retrouver à me payer un voyage aux Bahamas, ou pire... On a qu'à dire que je demande... Mmh... T'es libre ce soir ? J'te payerai un verre. A moins que tu veuilles entendre un morceau au violon. » Je finissais mon cocktail, passais mon doigt sur le sucre au bord du verre.

Clément avait quitté les cours en janvier. Je hochais la tête, l'écoutant expliquer son arrêt des études. Je me demandais ce qui avait pu le pousser à tout arrêter. Moi, je tenais absolument à décrocher mon diplôme. Bon, ok, je séchais parfois les cours, mais je faisais attention à bien les rattraper. Mon avenir, je voulais en prendre soin... même s'il était impossible à prévoir. Je pouvais au moins essayer de préparer le terrain. « Je te souhaite bien du courage. Et pour ta carrière, aussi. Quand tu seras remonté sur les planches, je viendrai t'y voir. Attends. » Je sortais un de mes carnets à dessin de ma poche, celui sur lequel j'avais écrit mon texte pour la scène. Sur un coin de feuille, j'écrivais mon numéro de téléphone, l'air appliqué, puis la déchirais pour donner le morceau à Clément. « Pour que tu me préviennes, histoire que je viennes t'applaudir. Enfin, si t'es d'accord, hein. Puis j'avoue, c'est aussi un prétexte pour te filer mon numéro, donc prends le. S't'euplaît. » Je lui envoyais un clin d’œil, faisait rouler le pied de mon verre entre mon index et mon pouce gauche l'air impatient. « Pour revenir aux études, moi je fais de la psychopathologie. C'est sympa, comme études. Toi tu faisais des études de lettres ? Ou alors une licence en rapport avec la scène ? »
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Message(#)[HOT] And think of all the stories that we could have told || Léo EmptyJeu 16 Mai 2019 - 20:06

Je ne peux trop bien imaginer son ressenti. La sensation qu'il éprouve lorsqu'il joue d'un instrument est sans aucun doute semblable à celle que je ressens moi-même lorsque je danse, que plus rien ne compte si ce n'est la musique, son rythme et la façon dont mon corps bouge. Que ce soit rapide ou lentement, avec douceur ou avec énergie, la danse à quelque chose de libérateur. Et j'imagine qu'il doit en être de même avec le violon. C'est donc avec une certaine déception que j'accueille les nouvelles paroles de Léo, celles où il dit qu'il ne joue que pour lui ou pour le public très spécial que sont ses chats. Amusé par l'image de chats entrain d'écouter la musique du jeune homme, je souris doucement, oubliant très rapidement la déception.  «Ils doivent être chanceux tes chats... » soufflais-je sur un ton presque rêveur.

Mon cœur s'accélère subitement lorsqu'il m'annonce qu'il ne comptait pas partir, plus maintenant de toutes façon. J'en conclu donc que ma présence ne le gêne pas. Autant en profiter un peu non ? C'est sans doute pour cette raison que décide de mettre un peu plus de sous entendu dans ma voix lorsque je lui dis que je lui donnerais ce qu'il veut pour payer son spectacle. C'est avec amusement qu'il me dit que si je continue je vais finir par lui payer un voyage au bahamas ou, pire encore ! Il me demande si je suis libre ce soir. Pinçant les lèvres en une grimace de douleur, je fronce les sourcils et expire lentement  «Ouf ...qu'est-ce qui pire ? Un voyage au bahamas ou ma compagnie ? » j'affiche une moue désolée  « sorry, je ne suis qu'un pauvre comédien, tu vas devoir te contenter de ma présence ce soir » Et je ne lui laisse pas vraiment le choix en vrai.  «Va pour un concert privé » reprenais-je en levant mon verre vers lui.

La discussion se fait plus banale mais non moins intéressante lorsque je lui explique que j'ai quitté les cours et que j'ai envie de remettre ma carrière sur pied. Ses encouragements sont agréables et me font beaucoup plus de bien qu'il ne l'imagine, alors qu'il me promet de venir me voir dès que je serais à nouveau du scène. Je l'observe sortir ensuite un calepin, griffonner quelque chose sur une feuille qu'il fini par arracher pour me la tendre. C'est avec un sourire plaqué sur les lèvres que je lit ce que j'imagine être son numéro. Tout cela histoire que je le prévienne afin qu'il vienne m'applaudir ?  «Je vais le garder précieusement » dis-je en pliant gentiment le papier avant de le mettre dans la poche du haut de ma veste en jeans.  «Et comptes sur moi pour te prévenir quand je serais à nouveau sur scène. J'ai besoin de quelques fan » dis-je en rigolant doucement avant de reprendre mon verre en main.

Je prend une gorgé de ma bière tandis que Léo reprend la parole, m'informant du fait qu'il fasse des études de psychopathologie avant de me demandé si je suis en étude de lettre -ce à quoi je répond par une expression de surprise- avant de se reprendre avec l'idée que je puisse faire des études en rapport avec la scène.  « exactement» confirmais-je ses propos  « Etude de théâtre et d'art de la scène» j'hausse les épaules  « le tout porté sur la comédie musicale » je me tourne à moitié et m'installe sur la chaise qui vient se libérer derrière moi  « En fait le but de ma vie, ce pour quoi je fait tout ça, c'est de ma produire à Broadway avant mes 30 ans. Et j'en ai 24 » je pose un coude sur le comptoir  « J'ai encore un peu de temps du coup » concluais-je, avant d'incliner la tête sur le côté  «Mais dis moi, c'est quoi exactement la Psychopathologie ? Tu vas finir par être psychothérapeute ou quelque chose comme ça ? » demandais-je, la curiosité l'emportant à nouveau.

@Léo Ivywreath
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Message(#)[HOT] And think of all the stories that we could have told || Léo EmptyVen 17 Mai 2019 - 19:02

And think of all the stories that we could have told@Clément Winchester
Clément soulignait le fait que mes chats étaient de petits chanceux, j'avais un éclat de rire et haussait les épaules. Non, pas vraiment. J'interrompais leur sieste, avec mon violon et ça dormait beaucoup, ces petites bêtes. Tout pauvre comédien qu'il disait être, j'étais plutôt content de passer la soirée avec lui, même ça incluait pas de voyage aux Bahamas. « C'est pas grave, j'aime pas vraiment les Bahamas. Je préférerai largement aller visiter la France, par exemple. » J'affichais un sourire éloquent. « Et puis le concert privé me semble être une bonne idée. T'attends pas à un truc fou non plus hein, je ne suis qu'un modeste violoniste, à mes heures perdues seulement. » Quelques heures par jours seulement, j'enfilais ma casquette de violoniste, même si j'avais du travail à faire pour l'université. De toute façon, mes horaires étaient assez souples. Heureusement pour moi, les murs n'étais pas trop mal isolés, sinon, tout mon immeuble serait probablement venu me casser mon violon sur le crâne. Ou alors mes voisins appréciaient-il juste la musique, mais je me doutais que parmi eux devaient aussi se trouver des gens qui aimaient la tranquillité.

Son sourire appelait systématiquement le mien. Clément emportait mon numéro dans sa poche. « Ouais, n'oublies pas de m'envoyer un message sinon je ne pourrai pas te harceler. Pour savoir quand est-ce que tu joues, bien sûr. » S'il avait besoin de quelques fans, je me promettais d'être là le moment venu. Ce Clément m'intriguait. J'avais bien envie de le voir sur scène et m'interrogeais plutôt sur les raisons qui lui avaient fait quitter cette dernière. Il avait évoqué l'échec aux examens et je me demandais alors s'il y avait aussi des examens quant on se retrouvait sur scène. Après tout, s'il avait échoué en licence, rien ne l'empêchait de continuer de monter sur les planches... si ? En fait, je n'y connaissais simplement rien. Cela tombait bien, par ailleurs, puisque ses études portaient aussi sur cela. Je m'accoudais à nouveau au comptoir, l'écoutait attentivement en ponctuant ses phrases de petits hochements de têtes et de « oh okey ». Mais lorsqu'il formula le souhait de se produire à Brodway, ma bouche s'arrondit de surprise. Clément était donc du genre ambitieux. « 24 ans. T'es un p'tit jeune en fait ! » Ouais. A 26 ans - bientôt 27, seigneur; je me voyais déjà vieux. J'avais l'impression que le temps passait trop vite et je détestais ça au plus haut point. La trentaine me faisait déjà les yeux doux, mais moi, je voulais la repousser à grands coups de pieds. « Comédie musicale... Tu chantes aussi ? » 'Fallait pas me le dire, maintenant je voulais l'entendre chanter.

Le barman revenait vers moi pour un autre verre, je déclinais poliment l'offre avant de me masser l'arrête du nez. La psychopathologie... Merde, comment expliquer ça sans être chiant ? « La psychopathologie c'est... l'étude des troubles mentaux. Mais plus axé scientifique. En gros j'étudie la manière dont les troubles naissent, quels en sont leurs facteurs, comment ils s'installent... et comment ils restent. C'est passionnant. » J'adorais vraiment mes études. Mais je comprenais qu'on puisse ne pas comprendre pourquoi. Certains cours étaient indigestes : beaucoup de chiffres, de statistiques, d'études de population... Moi, cela ne me dérangeait pas, tant que c'était utile pour le reste. « Avec ça, je peux faire psychiatre. Ou psychologue, mais la psychopathologie dépasse pas mal la psychologie. On va dire que c'est un mélange. Mais moi, j'aime surtout pas mal la psychanalyse. Enfin, c'est tellement vaste ! » Je lui adressais un autre modeste sourire. « C'est marrant qu'on ne se soit jamais croisé avant. Je suis des cours de psychologie et ils devaient être dans le même bâtiment que tes cours à toi. » Je crois que je m'en serai souvenu. Je crois même que je me serai arrangé pour venir le voir, m'incruster à un de ses cours l'air de rien. L'air innocent du « oh merde, je me suis perdu », c'était ma spécialité.
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Message(#)[HOT] And think of all the stories that we could have told || Léo EmptySam 18 Mai 2019 - 12:43

Le rire cristallin de Léo est une douce mélodie à mes oreilles. Il est doux, sincère, peut-être un peu moqueur et Léo me fait penser à un chiot jappant avec joie et entrain. Le genre de réaction à laquelle je ne peux décemment pas rester indifférent et qu'emplie d'une gaieté extrême. Ne me joignant pas à son rire, je me contente de sourire de la même façon que depuis le début de notre rencontre alors que le jeune homme reprend, en disant qu'il n'aime, de toute manière, pas les bahamas et que, quitte à choisir une destination, il préférerait visiter la France.  «La France ? » j'incline légèrement la tête sur le côté  «Hm, personnellement, si déjà je vais en Europe, j'irais plus du côté de l'Ecosse ou en Suède. Ça a l'air beau la Suède» dis-je en haussant les épaules. C'est un voyage que j'ai prévu de faire un jour avec Ambroise. Je ne sais pas quand ça se ferait, mais j'espère sincèrement qu'un jour nous auront les moyens de partir à l'autre bout de la planète pendant quelques semaines. Retourner sur les traces de ses origines Ecossaise, visiter ses châteaux, se perdre dans les forêts Suèdoise...je pense que j'accepterais même de l'accompagner au musée Abba de Stockholm.

Mais le sujet n'est pas aux rêveries et concerne encore moins mon meilleur ami. Sortant de mes pensée juste à temps pour écouter Léo me prévenir que je ne doive pas m'attendre à un truc super fou car il n'est qu'un modeste violoniste, je prends une gorgé de ma bière  « Je verrais bien. Laisse moi me faire moi-même une idée et juger si oui non t'es bon ou mauvais, ok ?» Mon sourire se fait un peu plus malicieux, avant que je ne lui avoue être comédien et me retrouver, deux minutes après, avec le numéro du jeune homme, glissé soigneusement dans la poche avant de ma veste.  «Je n'y manquerais pas » le rassurais-je, lorsqu'il me dit de ne pas oublier de lui écrire afin qu'il puisse me harceler. J'avoue que son petit 'pour savoir quand tu joues' semble assez ironique et me fait doucement sourire.  «D'ailleurs ... » je me redresse et sort mon portable de ma poche. Pianotant rapidement sur l'écran de mon smartphone, j'envoie une simple 'salut' juste histoire qu'il ait mon numéro  « voilà. Tu peux me harceler maintenant quand tu veux »

Nous continuons notre conversation et au fur et à mesure je lui avoue le but de ma vie : me produire à Broadway. Bien évidemment, comme toujours lorsque j'annonce ceci, la surprise s'affiche sur le visage de mon interlocuteur. Pourquoi ? Me croit-il trop ambitieux ? Est-il du genre à trouver que je m'engage dans une voie bien trop fermée et impossible d'y percer ? Je ne saurais le dire. Dans tous les cas, il semble bien plus étonné par mon âge, me trouvant « bien jeune »  « Deux ans de moins que toi seulement, c'est pas comme si notre différence d'âge était séparée par un gouffre hein » m'amusait-je avant d'hausser les épaules à sa question suivante. Si je chante ?  «Eh bien ...plus ou moins » avouais-je  «Je veux dire, oui, je sais chanter. Je prends des cours et pour la comédie musicale t'es un peu obligé de savoir le faire » j'hausse les épaules et prend mon verre en main, observant le liquide caramel de la bière  «Faut vraiment que je m'y remette à ça aussi » reprenais-je, grimaçant légèrement.

Je décide finalement de changer de sujet, lui posant des questions concernant ses propres études. Et plus il en parle, plus je me dis qu'un jour ou l'autre il saura ce qui se passe avec moi. Même si je ne le lui dit pas, il découvrira sans doute par lui-même que mes problèmes sont d'ordre psychologiques.  « Je vois » dis-je en hochant la tête  « Effectivement, ça semble pas mal intéressant. Pas un truc que je ferais personnellement mais l'idée de pouvoir analysé des maladies mentales des uns et des autres a l'air pas mal » dis-je, pas forcément très convaincu par moi-même.

Lorsque Léo me demande ensuite pourquoi on ne s'est jamais vu à l'université, je secoue doucement la tête, montrant que je n'ai aucune réponse à lui apporter  « Aucune idée» dis-je en haussant les épaules  « Y a moyen, effectivement, qu'on ait eu cours dans le même bâtiment, mais pas sûr que les cours d'histoire du théâtre, scénographie ou cours de théâtre pur et dur, auraient été très intéressant» rigolais-je  «Enfin, après rien ne t'empêche d'un jour venir au Southern Cross et faire un stage de 'découverte du monde du théâtre'  » reprenais-je, sérieux  «J'crois qu'il y en a un dans deux semaines où tout le monde est invité, même ceux qui n'ont jamais mis les pieds sur une scène. Si ça t'intéresse, évidemment » et encore faut-il que je sois moi-même de retour dans la compagnie, mais ça c'est une autre histoire.

@Léo Ivywreath
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Message(#)[HOT] And think of all the stories that we could have told || Léo EmptySam 18 Mai 2019 - 22:16

And think of all the stories that we could have told@Clément Winchester
J'étais enchanté par ses envies de voyage. Mes parents avaient toujours préféré les pays chauds, lorsque nous voyagions. Je leur préférai le climat tempéré ou le froid de notre Canada, surtout l'hiver. Je leur préférai la neige, la pluie et les orages. Je leur préférai les bords de mers de caractère, les falaises. Elles étaient plus jolies à dessiner. En plus des portraits, je me faisais aussi une joie de figer dans mes carnets les paysages qui marquaient mon esprit. Je me faisais soudain la réflexion que le visage de Clément rendrait bien, sur le papier. Mais taper la pose n'était peut-être pas tout à fait son truc. Je lui trouvais un visage expressif, un beau sourire... qui méritaient de figurer parmi mes nombreux croquis réalisés sur les bancs du parfois ennuyeux amphithéâtre de l'Université.

Peut-être qu'après le violon, j'allais réussir à lui faire accepter de prendre la pose sur mon canapé. Dans tous les cas, il avait l'air motivé pour m'entendre jouer et j'avais maintenant la pression. Je ne jouais pas pour tout le monde, pas au violon. Charlie en avait déjà entendu des morceaux... mes voisins aussi. Maximilien aussi, probablement. Enfin, en concert direct, j'entendais. Clément allait probablement rentrer dans cette liste un peu restreinte. Je ne jouais pas pour mes amis, tout simplement parce que je n'en avais pas vraiment, mise à part Charlie. J'avais la maladresse suffisante pour ne pas garder les gens autour de moi. Une vibration dans ma poche me tirait de mes pensées. Je sortais mon téléphone de ma poche, petit sourire aux lèvres, répondait un smiley tortue à Clément. La tortue était un de mes animaux préféré, à tel point que je m'étais fait tatouer une toute petite tortue sur la cheville droite, minuscule. Assez grosse pour qu'on puisse la distinguer - et surtout pour faire enrager mes parents, à l'époque. La plupart du temps, elle était cachée sous ma chaussette. Clément ne faisait pas bien de me donner l'autorisation de le harceler. Il ne savait pas encore à quel point je pouvais me révéler envahissant, surtout en ce qui concernait toutes les informations inutiles que je pouvais envoyer à la minute. J'étais d'ailleurs certain que Charlie avait mis en sourdine notre conversation sur Messenger.  

Alors que je blaguais sur son âge il évoquait le gouffre insignifiant des années qui nous séparaient. J'affichais une moue un peu boudeuse. Moi, je rêvais d'avoir vingt-quatre ans à nouveau, et j'allais bientôt en avoir vingt-sept ! Lorsqu'il m'avoua qu'il savait chanter, mon sourire s'agrandit. « C'est trop cool. » Maintenant, je voulais l'entendre chanter. « En tous cas, je serais ravi d'être ton public d'entraînement si tu veux te remettre à chanter. » J'inclinais poliment la tête. Et puis, s'il avait besoin d'être accompagné au violon, Clément avait mon numéro, désormais. Après ça, nous parlions de mes études, que je tentais d'expliquer pour ne pas en rendre la définition ennuyante. Clément n'avait pas l'air très convaincu de leur côté passionnant, et je ne pouvais pas lui en vouloir. Il fallait vraiment aimer cette science très spécifique pour résister aux longues heures de cours de statistiques. « Ah ça, pour être intéressant ça l'est ! »

Le menton écrasé dans la paume de ma main, je l'écoutais m'inviter à venir à un atelier.  « Oh, cool, je prends note. J'y viendrai certainement, j'ai toujours rêvé de m'essayer au théâtre. » Je sortais mon crayon pour noter sur mon carnet les informations qu'il venait de me donner. « Je t'y verrai, j'espère ? » Un brusque changement de lumière troublait ma vue. Tout juste léger, pas de quoi s'affoler. J'allais poser mes yeux sur les gros nuages qui s’amoncelaient au loin. « Oh-oh, c'est que ça devient électrique, dehors. » Sur scène, une fille, toute jeune, récitait un texte avec difficulté. Le public l'encourageait, bienveillant. Je payais ma consommation et celle de Clément, attrapait soudain le poignet de mon interlocuteur en souriant, sautant de ma chaise. « Amène toi, ça va bientôt se terminer. La pluie va nous tomber dessus. » Je nous attirais au bord de la foule, à droite de la scène. Il y a avait moins de monde que tout à l'heure, devant la scène. Je crois que les gens avaient senti la douce odeur de pluie qui s'amenait lentement. Lâchant Clément, je sortais mon carnet de la poche arrière de mon jean. « J'ai écrit un texte y'a quelques jours. Un truc sur l'amour universel. C'est pas long. C'était une version que j'ai écrit avant celle que tu as entendu tout à l'heure, mais finalement je ne me sentais pas de le continuer. » Je posais mes yeux sur Clément, souriant autant des lèvres que du regard, un sourire bienveillant. « Ça me ferait vraiment plaisir que tu montes là haut avec mon texte. Que tu le continues en improvisation, même. Je voudrai t'écouter dans ton élément, Clément. » Je lui tendais le carnet un peu timidement, le cœur battant, en priant pour ne pas me prendre un vent. Le vent du siècle.
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Message(#)[HOT] And think of all the stories that we could have told || Léo EmptyDim 19 Mai 2019 - 9:21

Échange de sourire, de mots et de finalement de numéro. Cette rencontre est de plus en plus intéressante et me plait bien plus que ce que j'aurais pu imaginer en venant à cet endroit aujourd'hui. Voyages, musique et études peuvent sembler être des sujets bateaux et banals mais pas avec Léo. Il réussi par je ne sais quel moyen à rendre le tout très intéressant. Lorsque nous en venons au fait que je chante aussi, il n'en revient pas et me dit que maintenant il a envie de m'entendre chanter mais je grimace légèrement, ne répond pas et me contente de tourner le sujet à nouveau vers lui et ses études, souriant doucement à sa réponse.

Et puis, sans réellement réfléchir, je lui propose de venir faire un stage d'initiation au théâtre dans deux semaines.  «oui, j'y serais » annonçais-je, souriant, alors que dans le fond, la tempête fait rage et je ressens à nouveau cette pression qui m'enserre l'estomac et me vrille les organes. C'est officiel maintenant, non ? Si j'en ai fait la promesse à Léo, je ne peux plus revenir en arrière. Et ça me fait flipper. Vraiment flipper. Ainsi, je lui suis quelque peu reconnaissant de changer de sujet à nouveau. Payant nos consommations, il m'attrape par le poignet pour me tirer vers la droite de la scène alors qu'au loin un éclaire zèbre le ciel. Observant les nuages menaçant, je ne prend en compte les paroles de Léo que lorsque celui-ci me tend un carnet de notes. Mon regard passant de ce carnet à son propriétaire, je l'observe avec incompréhension, avant que la réalité ne ma frappe au visage.  «Que ….quoi ?  » bégayais-je, déglutissant  «Non. Non, non c'est pas possible ! Je peux pas faire ça. Je …. » je regarde vers la scène où la jeune femme est entrain de réciter son texte avec difficulté et secoue la tête, me reculant d'un pas.  « Non Léo. Je peux pas. Je peux vraiment pas. Je ...»

Et je me tais, mon regard fixé sur la scène. Est-ce réellement le cas ? Suis-je vraiment incapable de monter là et réciter un texte écrit ? Sans avoir peur de faire une faute dans la mise en scène ? Sans forcément avoir besoin de mettre le ton ? Mon regard se pose à nouveau sur le carnet et, d'une main tremblante, je l'attrape, mes yeux parcourant le texte.Il est facile, court, fluide. Je sais que je pourais l'apprendre par cœur en cinq minutes. Je pose à nouveau mon regard sur Léo, l'observe quelques instants, puis ferme les yeux et me détourne. Prenant une profonde inspiration, je crispe le visage et laisse le stress me submerger, prendre possession de moi. Tremblant, mes jambes menaçant de me lâcher, je sers le carnet entre mes doigts et crispe le visage.

Neuf secondes. C'est le temps que je laisse à ce stress pour prendre en intensité avant que je ne l'oblige à se transformer en excitation. Celle de se retrouver à nouveau sur scène, dans cet élément qui m'a temps manqué et que je rêve de retrouver. Soufflant doucement et lentement, je relâche peu à peu mes muscles puis rouvre les yeux alors que le public applaudit et que la jeune femme descend de la scène avec un teint maladif. Avisant rapidement un responsable du spectacle, je lance un coup d'oeil à Léo lui signifiant de m'attendre ici avant de me diriger vers l'homme. Je lui explique très rapidement que je suis ici pour présenter mon texte, que j'ai décidé de le faire à la dernière minute et que je ne suis pas inscrit mais que j'ai vraiment envie de monter sur scène et le supplie de me donner une chance. L'homme, agréable et gentil, discute quelques secondes avec un autre responsable puis me demande mon prénom et me fait un signe de la tête, m'indiquant de monter les escaliers.

Je fait comme indiquer, attend que le présentateur ne libère la scène et m'avance vers l'avant. Calant le carnet sous mon bras, j'attrape la barre du micro pour le mettre à ma taille. Mais n'y parvenant pas, je me contente de l'attraper et l'allume  «C'est plus simple comme ça » dis-je, sursautant légèrement lorsque ma voix résonne dans les hauts parleurs. Me redressant, je laisse mon regard glisser sur les gens que je devine debout devant devant la scène  «Je n'ai pas pour l'habitude de faire ça, d'être présent là sur la scène » dis-je en commençant à marcher doucement  «Je suis plus du genre à être derrière la feuille à écrire et à laisser les autres réciter mon texte. » je m'immobilise et me tourne vers le public  «Mais aujourd'hui est un jour exceptionnel. Car voyez vous, ce matin je me suis réveillé et je me suis dit 'Clément, ça fait des années que tu es dans le noir, que tu te cache derrière ta plume et ta feuille, monte donc sur scène et présente toi-même ton texte à ce public » j'hausse les épaules, mon visage de fendant d'un sourire  «Et donc ...me voilà devant vous que je vois, enfin que je devine plutôt -merci les projecteurs- devant moi. » je me redresse et lance un coup d’œil vers le carnet  «Soyez indulgent, c'est la première fois que je fais ça »

J'attends quelques instants, puis prend une profonde inspiration et commence à réciter le texte de Léo. Tout d'abord je le lit, puis je baisse le carnet et au final je le laisse tomber au sol. A la fin de ce qu'il a écrit, j'aurais pu m'arrêter et repartir, mais je décide de jouer la carte de l'improvisation et surtout de celui qui sait ce dont il parle alors que je n'ai aucune idée de ce que je suis entrain de faire. Je parle, trouves les mots dans la continuité de ceux de Léo et commence tout doucement à mettre le ton dans mes paroles, joignant quelques gestes.  « […] Tout ça pour dire que les opinions sont comme les trou du cul : on en a tous un, mais parfois on ferait mieux d'aller chez le proctologue » concluais-je mes paroles. Je m'immobilise, lève le bras de la main qui tient le micro sur le côté, ouvre les doigts et fait un mic-drop digne de ce nom. Me tournant sous les applaudissement du public, je récupère le carnet de note au passage et ce n'est qu'une fois sorti de la scène et à l'abri des regards des gens que je laisse tomber mon masque de comédien pour afficher à large sourire enjoué alors que je me dirige à grande enjambés vers Léo qui, comme promis, n'a pas quitté sa place.

 « Et voilà !» déclarais-je en lui tendant à nouveau le carnet  « Désolé, d'avoir dit que le texte était de moi» m'excusais-je avec une moue désolée  « Mais c'est vraiment super ce que tu as écris ! Je ...» je me tais alors qu'un coup de tonnerre me coupe dans mes paroles. A peine quelques secondes plus tard, le ciel s'ouvre et la pluie s'abat sur nous  «Eh merde » me plaignais-je, n'ayant absolument pas penser à prendre quoique ce soit pour me protéger des goûtes  « Vient, on va trouver un endroit pour se mettre à l'abri » dis-je en attrape Léo par le poignet pour l'entraîner derrière moi aussi rapidement que mes jambes me le permettent.

@Léo Ivywreath
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Message(#)[HOT] And think of all the stories that we could have told || Léo EmptyDim 19 Mai 2019 - 13:30

And think of all the stories that we could have told@Clément Winchester
Le voilà qui me faisait la promesse de se rendre au stage de théâtre. Un hochement de tête entendu plus tard, je lançais un « parfait » et un petit sourire. Cette idée était chouette et j'avais déjà hâte de la réaliser. Nous sortions, alors que le ciel menaçait de se déchirer. J'adorais la pluie, j'adorais l'orage. Ces temps rendait toujours mes journées mémorables. Alors que je tendais mon carnet à Clément, ce dernier se mit à reculer, refusant mes propositions, l'air un peu catastrophé. Je m'empressais de le rassurer. « Pas de pression Clément, t'en fais pas, t'es pas obligé. » Son regard se portait sur la scène, moi je ne le lâchais pas des yeux. Quelques instants après, il tenait le carnet entre ses mains. Nos yeux se croisèrent et je tentais de lui transmettre, du regard, tous les encouragements de la Terre. Visiblement, retourner sur scène semblait compliqué, pour lui. J'avais probablement sous estimé son mal être et je devais avouer m'en vouloir. Peut-être qu'il était en train de me maudire, intérieurement. Qu'à cause de moi, plus jamais il n'allait vouloir grimper là haut sur scène, que si cela se passait mal je n'avais fait que lui mettre sur les épaules une pression inutile qui venait de l'enfoncer encore plus.

Clément filait vers le bas des marches, à côté de la petite scène. Moi, je ne bougeais pas, situé à un endroit où je pouvais aisément l'apercevoir. Ses mots résonnaient à travers les hauts parleurs, je jouais nerveusement avec mes doigts. J'étais un peu stressé, mais surtout très enjoué à l'idée de le voir dans son élément. Très vite, il dépassa mon texte dans une improvisation très réussie. Je ne rêvais pas meilleur suite à mon texte, accueillant ses mots avec des hochements de tête convaincus. Le public autour de moi, très attentif, semblait apprécier le moment tout autant que moi. Tous en cœur, nous accueillions ses traits d'humour de rires. Et lorsqu'il lâcha sa dernière phrase, j'étais le premier à applaudir bien fort, sifflant entre mes doigts et acclamant son talent. Le mic-drop était accueilli par d'autres salves d'applaudissements. Ce ne fut que lorsqu'il se trouva planté devant moi que mes propres applaudissements s'arrêtèrent, sans pour autant gommer l'immense sourire qui se retrouvait scotché à mes lèvres. Il me rendait mon carnet, je l'écoutais s'excuser pour l'appropriation de ce que j'avais commencé à écrire. « Mais c'est ton texte ! Moi je n'en ai écrit que le préambule, toi tu en as magnifiquement restitué l'idée et la forme. Je ne lui imaginais pas un avenir si cool ! »

Le ciel craquait au dessus de nos têtes, larguant au passage toute l'eau dont il était plein. Clément attrapa mon poignet, je m'empressais de ranger mon carnet bien à l'abri dans une de mes larges poches. « Oh wow, t'étais destiné à monter sur scène alors, j'ai adoré ! Regarde, même le ciel a craqué pour toi ! » Je ne savais pas trop où il voulait nous emmener, mais je me rendais soudain compte que nous pouvions aller nous abriter chez moi. C'était à mon tour d'attraper son poignet pour le stopper dans son pas alors que la pluie gagnait en intensité. « Attends ! Viens, on va aller se poser chez moi, c'est pas si loin et la pluie n'a jamais tué personne ! » Je m'éloignais en marchant, les bras au ciel. Il faisait encore assez chaud et la pluie rendait l'atmosphère très agréable. Autour de nous, les gens se ruaient vers les bars, vers les abri-bus et les voitures. Clément et moi nous engagions dans une rue plutôt déserte parce que très peu couverte. L'eau ruisselait partout et j'étais certain que mon carnet devait être foutu, désormais. Tant pis. Je fredonnais l'air de Singing in The Rain, m'improvisant soudain Gene Kelly sous la pluie battante. Faisant face à Clément, je m'éloignais à reculons, entamant ce qui était l'une de mes musiques favorite.

« I'm singin' in the rain, just singin' in the rain ! What a glorious feeling, I'm happy again ! I'm laughin' at clouds, so dark up above... The sun's in my heart, and I'm ready for love... » Rabattant mes cheveux en arrière, je lançais à Clément un regard amusé, joueur, le mettant au défi de me donner le change. Après tout, il disait s'y connaître en comédie musicale, non ?
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Message(#)[HOT] And think of all the stories that we could have told || Léo EmptyDim 19 Mai 2019 - 18:26

Bien évidemment, Léo me laissait le choix si oui ou non je voulais monter sur scène. J'aurais très bien pu refuser et lui laisser son carnet mais en vrai, dans le fond, je savais que j'en avais envie. Non, en vrai, j'en avais besoin. Voilà. C'était un besoin quasi viscéral que de remonter sur scène. Car lorsque j'en descend, je me sens tellement plus léger, plus heureux que jamais. J'avais réellement oublié cette sensation lorsque le publique applaudit, la chaleur qui se répand en moi et l'impression d'être invincible, que plus rien ni personne ne pourra m'atteindre. Que la scène est ma place et ma maison, mon monde et mon havre de paix. J'avoue que, pendant un instant, j'aurais envie de laisser l'émotion me submerger, mais je retrouve trop rapidement Léo. Ravalant mes larmes d'émotion, je lui fait face avec un large sourire puis lui redonne le carnet en m'excusant.

Il m'indique que je me suis tellement bien approprié ses mots que le texte est, au final, devenu le mien. Nous sommes, toutefois couper par un éclat de tonnerre avant que la pluie ne s'abatte sur nous avec une certaine violence. Rapidement j'attrape le poignet de Léo et l'entraîne derrière moi, disant que nous devons trouver un endroit pour nous mettre à l'abri.  Mais le jeune homme a une autre idée : aller directement chez lui. Levant le regard vers lui, j'avoue que je n'hésite pas longtemps avant d'hocher la tête et le suivre dans une ruelle.

Alors que la plupart des gens sain d'esprit aurait eu l'idée de se mettre à l'abri, Léo et moi décidons de nous engager dans une rue plutôt déserte car peu abrité. En tant normal j'aurais sans doute couru jusqu'à un café ou je ne sais quoi pour me protéger de la pluie, mais j'en suis, physiquement, incapable. De ce fait, je suis plus qu'heureux que Léo ne semble pas être pressé. D'ailleurs, il se met à fredonner un air bien trop connu à mes oreilles. Un sourire étire largement mes lèvres alors que je lève mon regard sur Léo, qui, se tournant vers moi, marche à reculons et se met à chanter. Secouant la tête, amusé, je fini par rigoler doucement.

[color=darkblue] « Let the stormy clouds chaseEveryone from the place »[ /color] Continuais-je en chantant, plongeant mon regard dans celui de Léo, m'avançant vers lui   « Come on with the rain I've a smile on my face » Malicieux, je commence à faire quelque pas de danse   «'ll walk down the lane With a happy refrain  » Tournant sur moi-même, je prends plus de  confiance  et improvise d'autre pas de danse     «Just singin' Singin' in the rain  » je tourne autour un d'un lampadaire comme dans le film avant de faire face à Léo à nouveau.

Le fixant, je lui intime silencieusement de continuer avec moi. Ce qu'il s'empresse de faire.  «Dancin' in the rain Da da da da da da  » entonnais-je très vite suivi par Léo, alors que je me détache du lampadaire. Passant mon bras en dessous de celui du jeune homme, je l'oblige à me suivre sur quelques pas de danse  «I'm happy again I'm singin' and dancin' in the rain » Je me détache de lui, fait quelques pas rapide en avant puis m'immobilise et me retourne à nouveau  « I'm dancin' and singin' in the rain » Je donne un peu plus de puissance à ma voix, levant mes bras au ciel avant de cesser le chant en un éclat de rire, traduisant ma joie actuelle d'avoir fait cette petite improvisation.

Sourire éternel sur les lèvres, je fixe Léo, laissant le silence nous envelopper avec douceur, avant que je ne fasse un pas vers le jeune homme, réduisant la distance entre nous.  « Merci » soufflais-je alors que, m'approchant d'avantage encore, mes lèvres rencontrent celles de celui qui, il y a une heure, était encore un inconnu. Et, tandis que je l'embrasse avec douceur, je me demande s'il se rend compte à quel point cette rencontre est significative pour moi.

@Léo Ivywreath
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Message(#)[HOT] And think of all the stories that we could have told || Léo EmptyDim 19 Mai 2019 - 21:21

And think of all the stories that we could have told@Clément Winchester
Clément avait l'air enchanté à l'idée de déambuler dans les rues sous la pluie. Il pleuvait littéralement à seaux, désormais. Heureusement pour moi, je ne tombais que très peu malade. Clément ne s'est pas arrêté de sourire, pas plus lorsque je me suis mis à chanter, ce qui devait signifier que... je ne lui écorchais pas trop les oreilles. C'était un bon début. Je levais les yeux vers le ciel, qui se colorait de plus en plus en gris et dont les nuages se fendaient de temps à autre d'éclairs ivoires. Son rire parvient à mes oreilles je lui envoyait de l'eau du pied en ricanant. Le brun s'avança, entonnant la suite de la chanson. Je m'arrêtais, moi, de chanter et ce afin d'apprécier sa jolie voix. J'étais soudain bien content de l'avoir poussé à chanter, de l'avoir poussé à être monté sur scène et tout le tralala.

Aussi trempé que moi, Clément se mettait à danser et je l'observais faire, bras croisés, sourire aux lèvres. Quand allait-il arrêter de me surprendre ? Combien avait-il de talents cachés ? Je l'observais tourner autour d'un lampadaire. J'étais content d'avoir choisi cette rue - un peu au hasard; rien que pour avoir eu le plaisir de voir qu'elle collait parfaitement à la musique que nous chantions ensemble. Clément m'emportait pour des pas de danse et je ne cessais de regarder mes pieds. J'adorais danser, mais le fait qu'il sache le faire et ce bien mieux que moi me foutait un peu la pression. J'avais toujours rêvé de prendre des cours, mais j'estimais que maintenant, c'était trop tard. C'était idiot, mais je me dégonflais au bout de quelques instants de recherche d'un cours. Sur ce point là, mon père avait gagné : je n'avais jamais fait de danse.

Mon partenaire levait les bras au ciel, finissant la chanson, je l'applaudissait en riant. Il transpirait la bonne humeur et je n'étais pas peu fier d'avoir évité la catastrophique désillusion qu'aurait été un échec, sur scène. « Quelle voix ! », disais-je plus pour moi-même que pour lui. Nous étions désormais planté l'un devant l'autre, lui juste un peu plus grand que moi, les yeux dans les yeux. Le ciel, couvert, donnait une impression de soirée imminente. Je n'avais par ailleurs plus aucune idée de l'heure... et c'était probablement tant mieux. Dans un murmure, Clément me remerciait, mais j'avais tout de suite envie de le corriger, de lui dire que c'était moi, qui le remerciait. J'étais - très heureusement; interrompu par un baiser de la plus grande des douceurs. Qui avait décrété que les baisers sous la pluie étaient plus clichés ?

Après quelques secondes, je rompais le baiser en souriant, la paume de ma main posée sur son torse. « Là c'est vraiment moi qui te remercie. » Je remettais en place de ses mèches de cheveux. « Tu sais chanter, danser, t'es beau comme un cœur... Y'a un truc pour lequel t'es pas doué ou pas ? » Fier de ma question - qui n'attendait pas vraiment de réponses, puisque je voulais les découvrir par moi-même; je reposais doucement mes lèvres sur les siennes, alors que ma main libre attrapait son menton. L'éclair qui suivit était plus violent que les autres et le coup de tonnerre qui en découla me fit sursauter. L'orage était juste au dessus de nous, à présent. Je levais les yeux au ciel, un œil fermé. Il devait être temps de rentrer, c'était le signal. Mes yeux retrouvèrent ceux de Clément, ma main droite trouva sa main gauche. « Allez Gene Kelly, on bouge d'ici, j'ai pas envie d'être frappé par la foudre ! » Lapsus ?

Nous nous éternisions à travers la ville, à un pas plutôt tranquille. Je n'étais pas vraiment pressé de trouver le couvert de mon appartement, mais peut-être que Clément ne partageait pas le sentiment de liberté que j'éprouvais sous la pluie. Nous arrivions au bas de mon immeuble et, sans lâcher la main de Clément, je trouvais le badge et poussais la porte de la grande bâtisse blanche. Dans le couloir impersonnel, je continuais de fredonner en montant les marches. « Je me demandais. Depuis combien de temps tu fais ça ? Chanter, danser... » Je ne lâchais sa main que pour trouver mes clefs. Mes chats allaient me détester de rentrer trempé. Nous passions la porte de chez moi, j'apercevais déjà Socrate au bout du couloir. « T'es pas allergique hein ? J'ai deux chats, Socrate et Machiavel. Socrate c'est le brun, Machiavel le noir. » Le petit chat brun s'approcha pour renifler Clément de loin, probablement frustré de tout son être de ne pas pouvoir se frotter à lui. A défaut de contenter mon chat, je passais un peu timidement ma main dans les cheveux de Clément, visiblement aussi rebelles que les miens. « J'adore tes cheveux. »
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Message(#)[HOT] And think of all the stories that we could have told || Léo EmptyLun 20 Mai 2019 - 9:09

J'avais oublié à quel point la danse m'était libératrice. Peu importe si mes pas étaient coordonnés, si mon équilibre n'était pas des plus décent, je me rend compte, en m'arrêtant face à Léo, à quel point ces dernières secondes étaient merveilleuses. Et, planté là, face à cet homme aux boucles trempées par la pluie, je décide de ne pas refréné l'envie de l'embrasser. L'idée qu'il puisse me repousser car il n'est pas de ce bord ne m'éffleure, d'ailleurs, même pas l'esprit, tant je me sens serein alors que je m'approche de lui pour réunir nos lèvres.

C'est tout de même avec un certain soulagement que je me rend compte qu'il s'empresse de répondre à ce baiser. Seulement quelques secondes, mais des secondes des plus agréables, avant qu'il ne se détache de moi. Redressant légèrement la tête, interrompant notre baiser, c'est dans un souffle qu'il me dit que c'est à lui de me remercier, me complimente avec sincérité et me demande s'il y a un truc que je ne sais pas faire. Souriant doucement, rougissant presque un peu, je me doute fortement que cette question n'attend pas de réponse et me contente de répondre au baiser que Léo engage de lui-même. Fermant les yeux, c'est une vague de bonheur qui m'enveloppe avec douceur dans un manteau de joie et d'excitation ...avant que nous ne soyons interrompu par un coup de tonnerre qui fait sursauter Léo. Je le regarde, mi amusé mi envieux puis hoche la tête lorsqu'il me dit ne pas avoir d'être frappé par la foudre. C'est trop tard, que je me surprend à pensé, tandis que Léo prend les devants et, attrapant ma main dans la sienne, m'entraîne derrière lui à travers les rues et ruelles. C'est en silence que nous marchons, main dans la main, sous la pluie. Je ne crois pas qu'il y ait plus cliché que cette situation en vrai. Et pourtant je l'apprécie en entière et complètement.

Arrivé devant un bâtiment, je laisse Léo ouvrir la porte avec son badge avant qu'il ne me guide à travers le couloir pour monter à l'étage.  «Je fait du théâtre depuis que j'ai 5 ans donc  19 ans et la danse depuis ... » je fait rapidement le calcul  « plus ou moins 18 ans. J'ai tout arrêté pendant près d'un an quand j'avais 19 ans mais j'ai rapidement repris lorsque j'ai emménagé à Brisbane avec ma mère » expliquais-je, bien conscient que ces informations risquent d'engendrer d'avantage de questions encore dans l'esprit de Léo.

C'est avec un peu de peine, je dois l'avouer, que je monte les escaliers derrière le jeune homme essayant tant bien que mal de garder le rythme qu'il impose. Ce n'est donc, non sans soulagement, que je m'immobilise derrière lui, lâchant sa main pour m'appuyer légèrement contre la rambarde afin d'assurer mon équilibre et prier que mes jambes ne me lâchent pas soudainement. Lorsqu'il ouvre la porte, Léo m'explique qu'il a deux chats et espère que je ne suis pas allergique.  «Non, non » dis-je en secouant la tête de droite à gauche  « Mais je pense que ma chienne va me faire la tête si elle me voit arriver avec des poils et l'odeur de chats » répondais-je, amusé alors qu'un long frisson parcourt mon échine. Non seulement à cause de la fraîcheur causée par mes habits trempés, mais aussi parce que Léo décide à cet instant de passer sa main dans mes cheveux. Qu'on caresse mes cheveux m'a toujours fait un drôle d'effet, aimant particulièrement cette sensation des doigts s'entortillant sur mes mèches. Fermant un instant les yeux, je souffle doucement alors que mes lèvres s'étirent à nouveau en un sourire heureux  « Ils ont leur propre âme» dis-je, amusé  «Genre je suis sûr que le but secret de mes cheveux c'est la domination du monde et la libération capillaire. Ils font déjà ce qu'il veulent, ils ont cet esprit libre et se battent pour leur liberté » expliquais-je en me tournant vers Léo, lui faisant face avant d'hausser les épaules  « au moins quand je serais chauve je saurais que c'est pour la bonne cause » reprenais-je avec un sourire d'amusement sur les lèvres.

@Léo Ivywreath
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