| How wonderful life is while you're in the world ¤ Timlie |
| | (#)Dim 23 Juin 2019 - 10:44 | |
| How wonderful life is @Timothy Decastel
Charlie est déçue d’avoir proposé de si belles choses à Tim et d’avoir déchanté aussitôt à cause du vent et du froid. Elle n’est pas une fille du froid, elle préfère largement trainer en short et tee shirt et passer ses journées dans la mer pour finir avec des coups de soleil partout. Se perdre parmi d’innombrables couches de vêtement la fait suffoquer, paniquer ; ce n’est pas elle. De toute façon elle aura tout le temps du monde pour montrer des coquillages à Tim, et deux levers et couchers de soleil par jour, et tout ce dont il désire encore. Elle lui offrira tout. Rassurée qu’il ne lui en veuille pas pour le faux bond de la soirée, ils s’accordent donc sur un détour par la plage le lendemain matin. Elle pourra admirer les belles couleurs du ciel se reflétant sur la mer, des nuages roses donnant un peu de couleur à la peau de porcelaine de Tim. Ils pourront recueillir les plus beaux coquillages qu’ils trouveront et les exposer chez eux, ça sera leur petit trésor commun. Sourire aux lèvres elle lui donne donc le moins pire des comprimés pour la gorge, le faisant glisser dans la paume de sa main puis dans celle de Tim, l’effleurant du bout des ongles. Il a eu un peu d’eau, il a bu, il va avaler cette fichue pastille au citron, alors maintenant il ira bien, hein ? Désormais il n’ira plus voir sa mère seul et désormais elle sera toujours là pour lui, alors plus rien de mal ne devra lui arriver. Charlie se donne réellement corps et âme pour qu’il soit heureux, si elle échoue ça la briserait. Encore. Pour le moment tout va pour le mieux, Tim sourit à nouveau et elle aussi. Ils portent encore les stigmates de leur passé mais désormais ils s’autorisent à sourire alors c’est tout ce qui devrait compter. Ils s’autorisent à rêver d’un avenir ensemble pour la première fois depuis bien longtemps. Elle ne peut pas lire dans les pensées de Tim et doit se contenter de ce qu’il lui offre, mais de son côté Charlie n’arrive pas à repenser à une autre relation aussi intense que celle qu’elle a avec son demi français. Ils ne rentrent dans une case, sont tout et rien à la fois, et pourtant au fond de son coeur il est le seul à qui elle tient réellement à l’instant. A l’instant et pour très longtemps. Tim et ses si beaux yeux pour lesquels elle ferait tout, pour lesquels son coeur bat si fort. Posant ses fesses sur le canapé, elle écoute le grand homme parler doucement à cette si petite peluche qu’il sert si délicatement. Il est si aimant. Elle l’aime tant, avec ses yeux d’énamourée. Prise d’un pincement de culpabilité d’abandonner son cher Nemo (même si c’est avec l’homme le plus parfait du monde), elle revient vers lui caresser doucement son dos. Comme s’il était réel. Ils partagent des plantes alors désormais ils partageront un requin marteau, cela ressemble presque à un chiot si on empile tout ? Ils doivent y aller crescendo, prendre leur temps, et c’est très exactement ce qu’ils sont en train de faire. « Vous êtes faits pour vous entendre. » Elle est parfaite, comme lui ; c’est ce qu’elle sous entend. Il ne comprendra sûrement pas ce sous entendu mais elle elle sait qu’au fond elle aura fait un nouveau pas en avant. La jeune femme reste proche de lui, forcée à pencher la tête en arrière pour pouvoir regarder Tim dans les yeux, il est si grand, et ils ne sont quasiment jamais debout l’un face à l’autre. « Et c’est promis, maman viendra te rendre visite autant qu’elle le peut petit Nemo ; même si tu seras heureux dans ta nouvelle maison. » Sûrement plus heureux que dans celle de Charlie là où elle ne comptait plus revenir. Tim prendra bien soin de lui et Nemo pourra le rassurer quand elle ne pourra être là. Il pourra le câliner de toutes ses forces pour rattraper ses trente deux années de solitudes. Maintenant il a Nemo, et il a Charlie. Et un jour il osera la serrer aussi fort dans ses bras qu’il le fait avec la peluche, et elle sera la plus heureuse des femmes. Alors que sa main vient se poser sur le canapé et qu’il y repose presque tout son corps, une main de la jeune femme s’élance naturellement vers lui pour le retenir dans une possible chute. Cette fois ci elle l’aurait rattrapé, mais cette fois ci il est aussi assez fort pour rester debout. « Je te ferai visiter plus tard, tu dois te reposer un peu avant, d’accord ? » Elle pourrait elle même s’endormir, là, maintenant, et se réveiller dix heures plus tard le visage de Tim face à elle. C’est réellement ce dont elle a envie mais elle comprendrait que ce ne soit pas le même cas pour lui. « On a toute une vie pour faire les présentations avec les doudous, compte à la maison … je rends les clés cette semaine et elle ne sera plus qu’un mauvais souvenir. » Ils sont deux enfants qui refusent de grandir, deux éternels enfants coincés au Pays Imaginaire. Elle attrape la main qu’il garde fermement posée sur Nemo et sourit lorsqu’il l’approche d’elle. Ce geste n’a pas de but particulier, elle sentait seulement qu’il en avait besoin … ou peut être que c’est elle qui en avait besoin ; elle ne sait plus trop. La jeune femme rigole réellement après ses jeux avec Nemo, dignes de ceux qu’un enfant d’une dizaine d’années. C’est ce dont elle a besoin. D’enfants de dix ans qui en ont en réalité trente. « Si Nemo est sage il pourra dormir avec nous … Par contre s’il m’empêche de te prendre dans mes bras il ira dormir sur le canapé. » Elle frémit, exprimant pour la première fois l’idée claire de le prendre dans ses bras cette nuit. Pour de vrai, pas dans leurs rêves sur la comète ou dans un futur lointain. Ce soir pour de vrai elle sentira le contact avec sa peau pendant de longues heures et ses draps resteront imprégnés de son odeur. Ses draps deviendront à leur tour rassurants, après tous les tourments du passé. Charlie a toujours été franche et directe, n’utilisant pas de chemins détournés pour arriver à son but, n’ayant pas non plus peur d’utiliser des mots crus. Avec Tim tout est si différent, il est réellement à part. Il n’a rien à envier au reste du monde, parce qu’il est Tim. Son Tim. « Tim, on peut aller dormir directement si tu veux. Tu as peut être besoin d’une bonne nuit de sommeil et … si tu veux on peut mettre un film sur le téléphone et s’endormir au bout de cinq minutes ? On fera ce que tu veux. » Tant qu’elle reste à ses côtés, rien de mal ne pourra leur arriver. Se sentant finalement assez mâture pour l'avouer, elle relève ses yeux verts vers lui « Tu m'avais manqué. »
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| | | | (#)Dim 23 Juin 2019 - 18:02 | |
| How wonderful life is while you're in the world charlie & timothy Plus rien ne pouvait le détruire, pas après cet intermède $o combien douloureux en tête à tête avec sa génitrice. Si Tim avait réussi à survivre à ce terrible événement, il ne voyait pas ce qui pourrait le terrasser dorénavant. En apparence, oui, rien ne pourrait le blesser mais il restait toutefois un fait essentiel à ne pas oublier... Charlie était entrée dans sa vie. Elle pouvait tout à fait changer le cours de son existence, posséder son coeur et en faire ce qu'elle voulait, Tim ne rechignerait aucunement. Il savait déjà qu'il ne pourrait pas lutter contre cette évidence: si sa mère lui avait fait mal tant de fois jusqu'ici, il savait tout aussi bien qu'elle était encore loin de le mettre à terre. S'il avait tenu trente deux années déjà, Timothy pouvait tout à fait tenir une dizaine d'années supplémentaires. La seule variable dans sa vie, c'était désormais Charlie, le fait qu'elle existe et qu'il en soit totalement fou, d'ores et déjà. Tim était pourtant une personne des plus cérébrales, qui ne sombrait pas pour la première âme digne d'intérêt qu'il croisait... Charlie n'entrait pas dans cette catégorie, elle surpassait tout cela depuis les premières secondes de leur rencontre, elle et ses facilités à lui adresser la parole, elle et ses baisers frivoles, elle et son assurance à toute épreuve. Personne ne pouvait rivaliser avec sa jolie sirène, celle qui avait su faire chavirer son coeur sans que le gardien de cimetière ne puisse espérer un quelconque moyen de lutte. Elle avait le sourire d'un ange, les expressions faciales d'une déesse et les paroles dignes d'une femme qui méritait toute son attention. De toute manière, Decastel n'avait toujours été que l'homme d'une unique âme, incapable d'observer toutes les personnes qui passaient sous son nez au beau milieu de la rue: non, lui se concentrait seulement sur la personne qui faisait vibrer son coeur et son âme. Il n'y avait eu que deux personnes capables d'un exploit; Alex il y avait de cela huit années, et désormais Charlie, sans qu'il n'ait eu le temps de l'empêcher, sans même qu'il n'ait pu essayer de faire autrement, de rester cette âme solitaire et fragile qu'il avait toujours mis en avant face au monde entier. Elle chamboulait tout, rien que par sa voix, par ses quelques mots, voire simplement sa présence à ses côtés. Ce jour-là, Tim n'avait pas pu se diriger vers qui que ce soit d'autre, dans son esprit, meurtri, il n'y avait eu que la belle Villanelle, celle qui lui avait tant fait tourner la tête au cours de leurs deux rencontres précédentes. Si cette fois, sa tête avait tourné, c'était surtout par angoisse, par manque de confiance en lui également mais le calme était de nouveau mise. La tempête passée, Tim avait pu se diriger en compagnie de Charlie vers son appartement qu'elle était en train de laisser tomber. Là, main dans la main, dans les rues froides de Brisbane, Decastel en avait oublié le début de cet après midi et c'était sûrement mieux ainsi. L'écharpe cachait sa blessure encore enflée, les gestes de Charlie ayant permis de calmer le gonflement qui menaçait de perler tout au long de sa gorge. Bientôt, tout cela ne serait plus qu'un mauvais souvenir, qu'un instant supplémentaire dans la longue liste des mauvais traitements qu'il avait eu à subir à cause de sa génitrice,mais il oublierait. Oui, il oublierait. Peut être tout, sauf les conséquences, sauf la présence de Charlie à ses côtés qu'il arrivait à Bayside à ses côtés, la jeune femme peut être un peu stressée de lui montrer son lieu de vie. Tim, lui, se montrait fidèle à lui-même, souriant alors qu'il avalait la pastille pour la gorge qu'elle lui avait proposé si gentiment. Ensuite, le moment parut plus insouciant, avec la présence de Nemo pour raviver la bonne humeur chez les deux protagonistes en présence, Tim se retrouvant définitivement ému de ce cadeau, qu'il ne pensait pas nécessairement mérité. Certes, il avait été présent pour Charlie à deux moments charnières de son existence mais il n'avait suivi que son instinct, se retrouvant être l'ange gardien qu'il avait toujours été destiné à être mais il ne pensait pas avoir le droit à l'héritage d'un requin marteau qui avait accompagné la jeune femme une grande partie de sa vie. Alors, Tim ne put que sourire en entendant la jeune femme dire qu'ils étaient faits pour s'entendre, sans forcément comprendre ce qu'elle voulait dire par là. Tim,lui était juste heureux de le serrer contre lui, de faire son enfant pour la première fois de sa vie, ou presque, regardant sa belle sirène avec des yeux toujours aussi épris, presque apeuré qu'elle décide de s'envoler soudainement. Pour le moment, ce n'était pas le cas, elle était bel et bien là, belle comme au premier jour, sous les faibles lumières de l'écran du cinéma, sa chevelure rousse brillant comme jamais au milieu de cet éclat noirâtre qui caractérisait la majorité de la population. Elle sortait du lot, toujours, et aux yeux de Tim, il n'y avait qu'elle, elle qui l'ensorcelait, elle qui lui promettait de venir voir Nemo même si elle venait de lui céder la propriété de la peluche. En toute normalité. Pour eux, c'était presque tout le temps ainsi, de toute façon. "Tu fais bien de le préciser, le petit Nemo était pas loin de pleurer en s'imaginant sans sa mère pour le reste de sa vie... Cruel." Tim, exténué, lui fit un clin d'oeil, se doutant bien qu'il ne tiendrait pas la marée maintenant que l'angoisse le quittait peu à peu. Charlie sembla le remarquer d'ailleurs puisqu'elle lui indiqua qu'il était préférable de zapper l'aspect visite pour le moment pour passer tout de suite à l'aspect dodo de l'affaire. Tim ne put que hocher la tête, se tenant encore au canapé, même si Charlie était là pour le récupérer en cas de mauvaise chute inopinée. Il pouvait toujours compter sur elle, son roc, son ange, sa sirène. "Je crois que l'angoisse m'a un peu fatigué, c'est vrai que demain matin, il fera jour et on pourra tout faire. Plage, doudous, visites... C'est infini!" Il souriait déjà en imaginant le lendemain, se sentait tout de suite plus léger, n'appréhendant même pas le fait de devoir dormir à côté de Charlie. Il aurait peut être peur qu'elle le quitte, en résulterait certainement plusieurs réveils au cours de la nuit mais Tim ne serait pas seul. Elle serait là, pour s'assurer que personne ne viendrait lui faire d mal et il était tout aussi présent pour lui rendre la pareille, les joues rosissant en entendant ces mots. "Je pense pas qu'il soit si gros que ça... On devrait pouvoir passer à trois dans ton lit, non? Et vraiment s'il dérange de trop, promis, je le mettrais dans le canapé. Ou ailleurs." Tim n'avait de toute façon jamais dormi avec un doudou alors il n'était pas certain que le célèbre jouet passe la nuit. Cela dit, il n'avait jamais dormi avec une fille non plus, alors cette fois, il espérait qu'il n'avait pas un sommeil trop agitée. Il s'en voudrait énormément de déranger la quiétude de sa belle hôte. "On peut faire ça, oui..." Ses yeux se bloquèrent dans les siens lorsqu'elle lui précisa qu'il lui avait manqué et des doigts à nouveau tremblants de Timothy se posèrent sur sa joue, mais cette fois, ceux là tremblaient d'émotions. On ne lui avait jamais dit des choses comme celles-là et il put lui sourire, véritablement heureux de la place qu'il prenait dans sa vie. Il chemina doucement jusqu'à la chambre, Charlie jamais très loin de lui pour ne pas qu'il chute, encore et toujours. Arrivé à l'intérieur, il se sentit gêné quelques instants mais réussit toutefois à demander. "Tu préfères quel côté? Je dors torse nu habituellement, ça te dérange peut être? Dis moi et je m'adapte, je crois que de toute façon, je suis capable de m'écrouler là tellement j'ai mal partout." Effectivement, il se laissa choir sur le lit, les bras et les jambes écartés, les yeux à demi clos, riant presque en imaginant la moue boudeuse de Villanelle parce qu'il ne lui avait pas laissé de place. Enfin tout cela ne dura qu'un temps puisque son portable vibra dans sa poche et qu'il l'en extirpa pour découvrir un message de Samuel, son teint devenant livide quasi instantanément. "Ma mère a été transféré dans une aile plus... Surveillée disons. Ils l'ont mis sous sédatif et je crois que mon frère est un peu en colère, rien de grave mais... Elle est en train de perdre les pédales totalement. Apparemment. Elle sait plus l'année, son nom..." Il n'y avait plus aucune vérité qui en valait la peine pour Timothy à ce moment là, relâchant le téléphone sur la couette sans y faire plus particulièrement attention, ses mains se rejoignant sur son ventre, son regard collé au plafond. Il était responsable du nouvel état de sa mère mais il ne culpabiliserait pas, pas cette fois. L'important était là, avec lui, Charlie, se concentrer sur elle avant tout, sa boussole, son point d'ancrage... Son âme. Son coeur. Le flot de ses pensées. Tout à la fois, elle était devenue cette unité là, pour Decastel.
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| | | | (#)Dim 23 Juin 2019 - 20:10 | |
| How wonderful life is @Timothy Decastel
Avec Tim à ses côtés la jeune femme peut laisser aller toute la douceur qui est en elle, tout ce pan de sa personnalité qu’elle s’obstinait à garder enfermée. Elle n’est comme ça avec personne d’autre, pas même Léo, pas même Amélia. Elle est souvent douce et aimante mais pas à un tel degrés, et cela se termine souvent par une soirée dans un bar et beaucoup trop de débauches pour une seule personne. La douceur est toujours contrebalancée par la débauche, c’est irrémédiable. Mais pas cette fois-ci, pas toutes les fois où elle est avec Tim. Cette dichotomie avec le reste du monde lui fait peur, elle se demande s’il l’aimera toujours autant quand il saura tout ce qu’elle a pu faire par le passé et continue dans le présent. Elle a vu tant de choses, tant de malheurs. Lui aussi, oh que oui, sûrement bien plus qu’elle. Mais il a confessé, n’est ce pas ? Il a raconte son passé et les sévices physique et morales et Charlie espère du plus profond de son âme qu’il n’y a rien de plus à raconter. De son côté elle lui a parlé de John et de sa relation destructrice, mais elle n’a pas évoqué l’overdose (mortelle) dont elle a été témoin, ni même l’alcool et la drogue dont elle abuse depuis presque dix ans. Ni même la partie d’elle stipulant qu’elle aime tous les genre, et même si cela n’a jamais posé problème dans son entourage il se pourrait que Tim pense autrement … ou peut être pas ; ils n’ont jamais abordé le sujet. Ils ont parlé de tant de choses mais doivent aborder encore bien plus de sujets. Cette fois ci elle ne veut pas se précipiter, elle veut le connaître parfaitement avant qu’ils ne s’engagent à quoi que ce soit. Cette fois ci elle compte réellement se poser et arrêter les aventures sans lendemain ne menant à rien. Elle n’y voit même plus l’intérêt, a perdu tout désir pour ce genre de jeux de bas étage. Seul Tim compte pour elle désormais et s’approcher de qui que ce soit d’autre semblerait tout sauf naturel, tout sauf désiré. Une semaine, un mois, un an ou dix ; elle attendra le temps qu’il faut puisqu’elle sait qu’il le mérite. Non seulement son coeur mais aussi son âme et chaque parcelle de son corps sait qu’il est le seul qui pourra la combler, et espère que l’inverse est tout aussi vrai. Elle espère qu’elle saura être à la hauteur de tout l’amour qu’il lui apporte si ce n’est par les actes alors par ses attentions, ses mots et se regards. Il reste un homme pragmatique, conscient de ses limites. Il sait bien que pour ce soir ils devront se contenter du strict minimum, venir jusqu’à Bayside n’étant pas la meilleure dise de la soirée non plus. Charlie s’en veut pendant quelques secondes de l’avoir entraîné dans ce froid glacial puis elle se rassure en se disant qu’il avait besoin d’air frais et de penser à autre chose. Il retournera bien assez tôt dans son appartement, dès demain chacun retournera à sa vie avant d’attendre impatiemment une nouvelle rencontre. « Parfait, notre programme pour demain est déjà tout préparé alors ! » Se réveiller auprès de Tim, aller sur la plage admirer le lever de soleil, lui présenter toutes ses peluches et lui faire visiter les quelques pièces restantes … Cela semble un très beau programme pour commencer, d’autant que son coeur recommence à nouveau à s’emballer alors qu’elle voit sa main tremblante s’approcher doucement de sa joue. Pour le rassurer et pour se rassurer elle même, elle vient apposer sa propre main par dessus et caler son pouce dans sa paume. Ils commencent à s’habituer à leurs gestes tendres, leurs petites caresses et leurs câlins, mais certains provoquent toujours plus de sensations chez la jeune femme. Chez Tim aussi peut être, ou est ce qu’elle s’imagine trop de choses encore ? Cette caresse là en tout cas signifiait beaucoup. « J’ai jamais dormi avec un doudou et quelqu’un d’autre alors … On verra ? Comme d’habitude, on verra et on avisera. » C’est désormais quelque chose qu’ils commencent à savoir manier. Ils voguent tous deux vers la chambre principale, Tim en tête et Charlie jamais loin de lui. Elle craint toujours une rechute de sa part, dans tous les sens du terme. Elle sourit seule alors qu’il s’arrête soudainement sur le bas de la porte. « Je crois que je préfère toujours dormir du côté de la fenêtre. » Sans doute son côté claustrophobe qui prend le dessus (bien plus souvent qu’elle ne le voudrait). Elle sait que de toute façon elle devait faire un choix, Tim n’aurait jamais pu prendre d’initiative seul à ce sujet ; elle en est persuadée, elle pense avoir commencé à le cerner à force. Elle sourit ensuite comme une adolescence, rougis comme tel sûrement, alors qu’il évoque la possibilité de dormir torse nu. Oh non, bien sûr que non cela ne la dérange pas. Des torses nus elle en a vu beaucoup dans sa vie, mais jamais celui de Tim avec qui tout est différent. Il lui a bien montré ses plaies mais le contexte était bien trop peu réjouissant, trop peu enclin à ce qu’elle ose lui offrir ne serait-ce un sourire. « Ecroule toi si c’est ce dont tu as besoin Tim, et … mets toi à l’aise. Je vais te chercher de l’eau, si jamais tu tousses pendant la nuit. » La maison de la jeune femme ressemblera bientôt à un mauvais remake de Signes mais cela ne la dérange pas, elle qui est pourtant si maniaque en temps normal. Au moins si des aliens grands et élancés viennent les attaquer, ils pourront les attaquer avec toute l’eau qu’elle aura récolté dans des verres de ci de là. Elle retourne dans la cuisine le sourire aux lèvres et revient avec ce même air sur le visage. Tim est allongé sur le lit, yeux concentrés vers le plafond et son torse entièrement nu. Cette fois elle en est certaine, elle rougit comme une adolescente, ce qui est sans doute une bonne raison pour les laisse dans la pénombre. La jeune femme pose le verre sur la table de chevet de son côté et tâche de se calmer au mieux. Elle se dit qu’elle a déjà vu des corps nus bien des fois, alors pourquoi est ce que ce soir se serait différent ? Pourtant elle connaît la réponse. Ce soir c’est différent parce que c’est Tim, et que tout est différent avec lui. Elle réapprend à vivre et redécouvre chaque étape de la vie commune. Elle retire ses chaussures et se pose à son tour près de Tim, encore habillée, se disant qu’elle aura tout le temps pour mettre un pyjama quand il dormira tel un bébé. Charlie se tourne vers lui et colle un coussin sous son cou pour surélever sa tête fatiguée. Il avait raison, Nemo ne prend pas autant de places qu’elle l’aurait cru même si elle ne rejette pas la possibilité qu’il se retrouve par terre pendant la nuit. « C’est une bonne nouvelle pour ta mère … Je crois ? Enfin pour l’aile plus sécurisée. Mais pour ce qui est de ton état tu n’y es pour rien d’accord ? Personne n’y peut rien, tu n’as pas à t’en vouloir pour ça. » Dans un élan de compassion elle vient davantage se coller à lui, toujours aussi peinée de retrouver les traces de cigarette sur son torse. Villanelle pose Nemo sur lui avant de couche sa tête dans le creu de son bras avant d’attraper sa main dans les siennes et venir y enlacer ses doigts. Elle vient doucement titiller ses phalanges avec le bout de ses doigts et caresser sa paume avec son pouce. La soirée Netflix attendra sûrement, elle a bien trop de questions à lui poser avant qu’ils ne s’abandonnent aux soins de Morphée. « Tu n’en as jamais parlé à personne de ce qu’il se passait chez toi ? Et … personne n’a jamais rien remarqué, ne t’a jamais posé de questions ? » Elle se demande quelles excuses est ce qu’il avait pu trouver lorsqu’on lui avait demandé à quoi étaient dues les marques sur son corps. On a sûrement dû lui demander, c’est certain ; elle elle lui aurait posé la question en tout cas. « Enfin t’as sans doute envie de parler d’autre chose, et puis c’est pas le moment. Désolée si je vais trop vite, je suis trop curieuse et si je m'inquiète trop. »
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| | | | (#)Mer 26 Juin 2019 - 10:18 | |
| How wonderful life is while you're in the world charlie & timothy Parler de lui n'avait jamais été un exercice aisé pour Timothy, il préférait amplement avoir le rôle de celui qui écoute, celui qui prend le temps pour les autres plutôt que de s'étendre sur ses propres problématiques. Il n'avait jamais réussi à changer la donne, faire plus d'efforts pour qu'on s'intéresse un peu plus à lui mais Tim n'était pas un garçon facile d'accès. Réservé, à la limite du maladif par moments, on pouvait facilement le prendre pour un fou. Evidemment, ce n'était pas si courant de rencontrer des jeunes de son âge qui travaillaient dans un cimetière. Non, les autres préféraient partir vers le business, la médecine, le sport... Mais lui avait choisi le jardinage entre deux allées de pierres tombales, autant dire que ce choix de carrière ne faisait pas l'unanimité autour des personnes de sa génération. Decastel avait de toute manière arrêté de trop se fier aux autres, à leurs envies ou leurs attentes le concernant... Depuis tout petit, on lui avait fait comprendre qu'il n'était que déceptions alors, il s'était blindé. De tout. Même du moindre rapport humain. Il n'était pas rare qu'il n'adresse pas la parole à une âme qui vive durant des jours entiers, se confinant dans sa solitude pour s'éviter de trop souffrir des désillusions qui naissaient lorsqu'on faisait partie de cette si cruelle société. Tim avait fini par généraliser cette attitude au quotidien, ne disant rien de plus sur lui que son patronyme, pas même son métier, encore moins des détails de sa vie personnelle. De toute manière, il n'avait pas grand chose à narrer pour être honnête: son existence n'était faite que de répétitions, de moments ritualisés où aucune surprise ne se passait jamais. La routine, pure et simple. C'était vrai jusqu'à ce que Charlie débarque en trombe dans sa vie. Cette fois, Tim ne ressentait plus réellement se besoin de se cacher derrière un air taciturne ou des joues rosies, même si cela arrivait de manière fréquente mais pour d'autres raisons, se sentant instinctivement en confiance avec la jeune femme. Dès les premières paroles échangées, il y avait eu une entente exceptionnelle, le genre d'alchimies qu'on ne vivait pas cent fois au cours d'une vie et peu à peu, cette réalité était devenue une drogue aux yeux de Decastel. Depuis quelques temps, il se rendait compte souvent qu'il avait envie de parler à Charlie, que sa présence, ses sourires et les expressions de son visage lui manquaient atrocement. Si, au début, ce n'était que des moments éphémères qu'il pouvait mettre de côté d'un revers de main, ce n'était plus tellement le cas depuis qu'ils se connaissaient bien mieux. Ils avaient beaucoup partagé en si peu de rencontres et du côté de Tim, c'était presque trop évident que Villanelle était une des personnes qui en connaissaient le plus sur ses petits secrets. Il en restait encore, forcément, mais il venait tout de même de tout lui dire concernant ses traumatismes familiaux: de l'abandon de son père à la folie de sa mère qui avait autant marqué son corps que son esprit. Pour une fois, il n'avait rien laissé de côté et il fut d'autant plus surpris que Charlie n'était pas là pour le juger, au contraire, elle le soutint à toutes les étapes de cette révélation. S'il avait chu, elle l'avait aidé à se relever et avait même fini par lui proposer un petit voyage dans le temps jusqu'à l'appartement qu'elle était en train de libérer. Tim n'avait pu qu'accepter de la suivre, toujours aussi curieux de se faire une petite place au sein de son passé pour mieux construire un avenir en sa compagnie. La soirée était vite arrivée et le programme de départ dût changer quelque peu pour aider Timothy à se remettre de sa journée, le lendemain leur étant beaucoup plus propice à une épopée sur la plage ou dans les autres pièces qui constituaient l'appartement de Charlie. Il lui sourit en conséquence, heureux de constater que la quiétude était retrouvée, leur contact initié sur sa joue le portant aux nues tellement son coeur battait, maintenant qu'ils envisageaient la meilleure manière de vivre cette nuit tous les deux, dans le même lit. "Aviser, c'est ce qu'on fait de mieux, c'est vrai... Va pour la fenêtre pour toi, alors." Il s'écroula sur le lit à peine une minute plus tard, totalement exténué de tout ce qui avait pu se passer, son angoisse ayant eu raison de lui au pire des moments. Bientôt, tout cela ne serait qu'un mauvais souvenir, du moins il l'espérait parce que l'ombre de sa génitrice n'était jamais très loin de lui. Il tâcha de mettre ses pensées de côté au moment où Charlie s'éclipsa pour aller lui chercher un nouveau verre d'eau, de peur qu'il ne s'étouffe en pleine nuit. Decastel profita de cette absence pour retirer sa chemise et se glisser vers son côté de lui, encore un peu perturbé par le message qu'il venait de recevoir de son frère mais il tint le coup. Il le fallait, absolument. Villanelle revint vite vers lui, le rejoignant dans le lit, tout en prenant soin de lui mettre un coussin sous la tête, véritable maman poule avec ce pauvre Tim en proie à ses démons. Il pencha la tête vers elle,amusé mais reconnaissant alors que Nemo prenait sa place entre ses bras. "Je sais pas si c'est une bonne nouvelle, ça veut surtout dire que son état empire mais... Je peux plus y faire grand chose, non." Il était allé lui rendre visite sans son frère, voilà ce qui avait causé la tragédie mais Timothy ne pouvait plus refaire le passé, non, il ne pouvait que poser ses yeux bleutés sur le plafond en sentant Charlie se blottir contre lui, sa main se perdant dans la sienne alors que le bras de Tim l'enserrait sans qu'il ne le réalise. Tout était instinctif, ce qui s'avérait totalement inédit pour Decastel, lui qui n'avait jamais été très enclin à suivre les tentatives des quelques personnes de son entourage à avoir des gestes intimes envers lui. Avec Charlie, c'était différent. Tout l'était et Tim réussit même à la regarder dans les yeux, un sourire aux lèvres, cachant le trouble au fond de lui de la sentir si proche, si prompte à accepter son contact, l'initier même, surtout après ce qu'elle venait de vivre. Leur relation était d'un autre niveau, personne ne pouvait le comprendre et personne n'avait le droit de juger. Leur union était spirituelle, âme contre âme, avant qu'ils n'envisagent quelque chose de plus physique dans un futur plus ou moins lointain, quand leur vie serait moins complexe. "Mais non, ça me dérange pas de répondre à tes questions, au contraire... On m'en a jamais vraiment posé jusqu'ici et peut être qu'il aurait fallu." Il caressa son bras d'un geste rassurant en posant son regard troublé vers le sien, les sourcils froncés pour réfléchir aux mots qu'il oserait prononcer. "Personne pouvait savoir pour la violence physique, les marques ont jamais été vraiment visibles quand j'allais à l'école et je faisais pas d'activités en dehors... Pour ce qui est du côté travesti, j'ai protégé ma mère. J'ai toujours fait croire aux autres que c'était un choix de ma part, même gamin parce que je voulais pas qu'on me place dans une famille d'accueil, qu'on me sépare de mon frère. J'ai un peu choisi mon destin quelque part." Il savait que c'était aussi dur à entendre qu'à dire. Tim aurait pu tout avouer mais il ne voulait pas perdre le peu d'équilibre qu'il avait à l'époque, il ne le regrettait pas vraiment, malgré toutes les douleurs que cela avait engendrées. "Et toi, alors, c'est quoi ton secret? Ce que tu caches au reste du monde mais que t'oserais m'avouer, là, maintenant..." Decastel tentait peut être le diable mais il mourrait d'envie de tout connaître de Charlie. Il l'avait déjà contre lui, ce qui faisait battre son coeur à une vitesse plus rapide qu'à l'accoutumée mais ce n'était pas assez pour lui. Non, il voulait qu'elle et lui se confondent, l'union spirituelle de leurs deux âmes, là, plongées dans les yeux l'un de l'autre, perdues pour le reste du monde.
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| | | | (#)Mer 26 Juin 2019 - 19:28 | |
| How wonderful life is @Timothy Decastel
Lovée près du torse de Tim, elle continue de caresser sa main tant pour la rassurer elle que lui. Elle se mord la lèvre lorsqu’il lui explique clairement pourquoi sa mère est transférée et Charlie s’en veut aussitôt de ne pas en avoir compris toute l’étendue de la situation. Bien sûr que son état a empiré stupide fille, ç’aurait été trop simple qu’ils se rendent compte de sa dangerosité après une énième agression envers son fils. C’aurait été trop simple, trop beau. La jeun femme ne peut s’empêcher de trouver les bons côtés de la situation quand bien même cela semble très mal parti. « Ils s’occuperont mieux d’elle ne t’en fais pas, c’est leur métier et ils sauront gérer. » En son fort intérieur elle ne peut repenser au fait que jusque là ils n’ont apparemment pas su gérer grand chose. Désormais elle sera là pour s’occuper de Tim et eux n’auront qu’à faire leur métier, ce qui semble être la meilleure chose à faire. Ils font leur métier et personne n’a à se retrouver avec des marques de strangulations, surtout pas son Tim à elle qui ne mérite pas tous ces malheurs. Il a été présent pour elles dès leur rencontre et n’a jamais flanché depuis alors qu’elle restait une inconnue un peu bizarre rencontrée dans un cinéma ; il doit être encore plus protecteur avec son entourage proche depuis des années et l’espace d’un instant la jeune femme en vient à les envier. Elle aurait aussi aimé avoir un Tim contre lequel s’appuyer lorsque ça n’allait pas et plus que tout elle aurait aimé être celle contre qui il aurait pu s’appuyer. Charlie n’est pas certaine que quelqu’un ait réellement tenu ce rôle à ses côtés et c’est bien le minimum qu’il méritait d’avoir. Ses pensées sont secondées par le bras de Tim venant se coller contre elle et ses doigts s’enfonçant légèrement dans le bas de son dos. La jeune femme ne fait aucun commentaire mais son échine est parcourue d’un long frisson sans fin, incontrôlable. La seule chose qu’elle désire c’est que Tim se sente bien et apaisé, il n’y a aucun sous entendu de plaisir charnel dans ses gestes maladroits. Finalement elle ose replonger son regard dans le sien, appréhendant les paroles qu’il pourrait avoir et toutes ses confessions à venir. Ils ont encore tant de choses à se raconter, l’avenir commence réellement à effrayer la jeune femme. Ce sont ses yeux à elle qui se froncent à leur tour quand il rejette à nouveau la cause de toutes les sévices qu’il a subit sur ses épaules. « Tu n’étais qu’un enfant Tim. C’est ce que font tous les enfants, ils cherchent à protéger leurs parents par tous les moyens et parfois il arrive que ce ne soient pas les bons. Mais tu ne pouvais pas savoir, tu pensais réellement agir au mieux. Tu voulais protéger quelqu’un et il me semble que même aujourd’hui c’est toujours ce que tu fais. » Charlie a peur de trop s’avancer, de lancer des conclusions hâtives alors qu’ils n’ont passé que quelques heures ensemble en tout et pour tout. Pourtant au fond d’elle elle a l’impression de le connaître depuis toujours. Il est cette partie de son coeur qui lui faisait tant défaut. « Même aujourd’hui tu continues à faire passer le bonheur des autres avant le tien, et c’est ce qui te rend si … toi. » Si parfait. Villanelle aimerait bien qu’il pense davantage à lui mais elle se doute qu’il n’est pas prêt de changer. Il a déjà eu une vie de souffrance pourtant il continue à penser au reste du monde avant lui même, ce n’est pas quelque chose qu’elle sera à même de changer d’un claquement de doigts. La rousse ne veut pas qu’il change pour être quelqu’un de mieux, il est déjà parfait à ses yeux, elle souhaite seulement qu’il se fasse moins de mal à lui même. Finalement elle est bien mal placée pour avoir de telles pensées, pour vouloir réparer Tim en lui donnant ses propres boulons. Le problème c’est qu’il lui demande à juste titre de faire un état complet et que ce n’est pas joli à voir. Elle n’a pas un seul secret et même s’il lui demande celui qui reste le plus inavouable, elle n’en a aucun qui lui vient en premier. Ils sont tous ex aequo ses souvenirs de malheur, ses erreurs du passé proche comme lointain. Ses yeux perdent ceux de Tim de vue et vont et viennent sans qu’elle ne puisse les contrôler. Ils sont à la recherche de quelque chose sur quoi se poser, quelque chose de rassurant qui ne sera pas Tim. Il lui a avoué beaucoup de choses aujourd’hui et il mérite d’en savoir plus sur elle. Charlie qui se sentait tant illégitime à son amour, à toute son affection … il est sans doute temps pour elle d’enfin poser des mots sur tout ça. Pour la première fois de sa vie. « La nuit risque d’être trop courte si tu veux connaître tous mes péchés. » Elle tente de commencer sur un ton léger parce qu’au fond d’elle elle sent déjà ses mains trembler (de peur ou de stress elle ne saurait dire). Elle se rassure en tentant de se dire que Tim discerne plus difficilement son manque d’assurance dans la pénombre, ses traits fermés étant moins visibles. « Tu serais toujours le même avec moi si tu savais que je n’étais pas parfaite ? Que je bois bien plus que conseillé, que je me drogue depuis que j’ai quinze ans ? Que je suis un aimant à problèmes, en fait ... » L’histoire d’Asher, l’histoire de Joseph, l’histoire de John, … Elle n’a pas un seul secret inavouable, elle en a des milliers. Elle a bien trop peur de tous les lui avouer de peur qu’il prenne ses jambes à son coup. Lui n’a pu que subir les coups de sa mère alors qu’elle, elle les a invoqué tous ses problèmes. « J’aurais dû t’en parler plus tôt, je suis désolée. Tu méritais de savoir que je ne suis pas un exemple et que l’image que je m’efforce de donner au monde … C’est juste une image Tim. Je ne suis pas celle que tu crois et si tu veux revenir sur ta promesse alors je comprendrais. » La fameuse promesse de faire leur vie ensemble, une seule promesse qui représente tant à ses yeux. Elle aurait définitivement dû lui en parler avant … mais quand ? Quand ils jouaient au couple parfait ? Quand elle pleurait sur son épaule ou quand lui pleurait sur la sienne ? « Je veux juste que tu saches que je suis réellement moi quand tu es là. Je joue pas un rôle, tout ce que je t’ai dit je le pensais vraiment. Mais j’ai fait tellement de choses que je regrette, j’ai foutu en l’air la vie de tellement de gens. J’ai peur que ça t’arrive à ton tour Tim, et tu ne le mériterais pas. J’ai beaucoup d’arguments contre ça même, et si tu veux je te les énumère un à un. » Charlie préfère terminer sur une touche de rire, même si la liste d’arguments est déjà toute prête dans sa tête. Il mérite bien mieux qu’elle c’est certain mais elle s’en voudrait d’avoir à l’éloigner alors qu’ils se sentent si bien l’un à côté de l’autre.
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| | | | (#)Jeu 27 Juin 2019 - 18:09 | |
| How wonderful life is while you're in the world charlie & timothy On ne choisissait pas totalement son destin, ceux qui suivaient cet adage n'avait pas eu la malchance de tomber dans une famille de malheur. Tim, lui, n'avait pas choisi de subir les délires psychotiques de sa génitrice. Il avait subi ce fichu destin jusqu'à ses treize ans, y laissant forcément quelques plumes dans la bataille. Certains jours, il avait l'impression qu'il était en train de vivre ses dernières heures, d'autres se passaient plus sereinement mais dans l'ensemble, l'angoisse était perpétuelle. Haletante même. Le jeune Decastel en avait perdu toute notion d'identité et il avait fallu qu'il passe son adolescence à se demander quelle personne il voulait être pour s'en sortir, plus ou moins. Son équilibre était encore fragile et s'il savait aujourd'hui qu'il était un garçon, cela n'avait pas été une réponse toujours évidente. A force de se travestir contre son gré, il avait fini par en garder des stigmates, conservant ses longs cheveux bien des mois après avoir quitté la maison familiale. S'il avait brûlé tous ses vêtements féminins, il avait toutefois fallu attendre sa quinzième année pour qu'il puisse sauter le pas. Et s'il était féminin malgré tout? Et si sa mère avait choisi pour lui? Et si le destin s'était trompé sur son sexe? Tant de questionnements, tant d'incertitudes corroborées par la persuasion de sa mère, elle qui était si certaine d'avoir une fille dans son ventre durant neuf mois. La science était parfois cruelle mais la majorité des gens acceptaient la sentence, l'important était l'amour qui naissait, quoiqu'il arrive. Pour elle, l'amour n'était jamais venu et même trente ans plus tard, elle haïssait encore ce Timothy Decastel qu'elle n'avait pas désiré. Elle faisait bien semblant cela dit, lors des quelques visites mensuelles qui se terminaient par un traumatisme supplémentaire dans la longue liste que devait tenir le cerveau du jeune homme. Parfois, il ne se passait rien de particulier, si on omettait les quelques Esmeralda qui débarquaient dans la conversation mais pas de discussions autour de ses vêtements ou sa coupe de cheveux. A d'autres occasions, la violence était bien plus présente pour Timothy et c'était ce qui était arrivé ce jour-là, ce qui l'avait amené jusqu'à Charlie dans un état plus que pitoyable. Maintenant que la crise était passée, il arrivait à mettre des mots sur ses malheurs, ressentant encore cette troublante culpabilité habiter ses veines parce qu'elle restait sa mère malgré tout. Il hocha la tête en entendant la jolie rousse lui répéter que tout irait bien car elle était entre de bonnes mains. Tim le croyait également mais cela n'effaçait toutefois pas ce mal être diffus dans son organisme. Heureusement, Charlie se lova contre lui et son bras tendre l'entoura à son tour. Il se sentait apaisé, plus libre de respirer même si les mots prononcés n'étaient toujours pas des plus agréables pour lui. Il fallait qu'il le dise, oui, pour une fois dans sa vie, qu'il accepte d'avoir fait ce choix de rester pour conserver son frère dans son existence. La souffrance avait été la conséquence mais c'était sa décision, comment la regretter? Charlie avait réponse à tout, fort heureusement, et Tim put lui sourire malgré cette émotion palpable sur ses traits. "Tu as raison, bien sûr que tu as raison... Mais est-ce que protéger à tout prix les autres, c'est être sain d'esprit? Parfois, c'est peut être trop, je sais pas... Enfin, quand on finit par se faire étrangler ou qu'on doive rester habillé comme une fille pendant treize ans, où est la limite de la folie?" Et il lui posait réellement la question, là, ses yeux ancrés dans les siens, ce fil le retenant au vide sous ses pieds. Il se jetait totalement dans le vide depuis quelques temps, sa rencontre avec Charlie l'ayant précipité à faire ses choix plus vite, plus fort, plus intensément parce que c'était elle. Il devait vivre à ses côtés, c'était un besoin vital, une envie unique et Tim ne pouvait que s'y diriger, peu importe les peurs, peu importe le prix... Parce que c'était lui, oui, à nouveau, elle avait raison. "C'est ce qui me rend heureux aujourd'hui, oui, ça c'est certain." C'était son besoin irrépressible de protéger qui l'avait amené vers Charlie. Elle, perdue, au milieu d'une foule, à parlementer avec un ex désagréable, lui le fou complètement irresponsable sur l'instant... Il était venu la sauver. Bien des semaines plus tard, cela les ramenait ici, à ce doux moment où ils étaient dans les bras l'un de l'autre, allongés dans ce lit sans la moindre arrière pensée. Il y avait cette alchimie indéniable, ce besoin d'être ensemble bien sûr mais ce qui comptait plus encore, c'était la confiance qu'ils faisaient naître chez l'autre. Tim n'avait jamais été aussi volubile sur son parcours de vie et il était presque certain que Villanelle ne parlait pas tous les quatre matins de son passé apparemment trouble. Elle avait l'air d'avoir peur d'ailleurs en commençant à répondre à l'interrogation de Tim. Lui, bien sûr, comme à son habitude, ne la coupa pas. Il lui sourit pour l'encourager, caressant encore son bras jusqu'à son épaule sans s'en rendre compte. Il ne ressentait pas le besoin de la juger, même si Charlie venait de lui avouer qu'elle vivait une vie d'excès de toutes sortes, des choix hasardeux l'ayant fait dériver vers des routes risquées. Est-ce que cela changeait quelque chose pour Timothy? S'il avait été quelqu'un d'autre, peut être. S'il avait été un garçon superficiel qui ne voulait pas s'engager avec une personne ayant des troubles émotionnels, il aurait fui à l'autre bout du monde mais Tim restait Tim. Il acceptait les failles chez les autres, moins chez lui-même. Le passé de Charlie ne lui semblait pas si terrible, non, même si elle en dressait un portrait qui remettait en cause les fondations même de leur tendre relation. Timothy accrocha son regard au sien, silencieux durant une bonne minute, quelque chose d'habituel quand on savait à quel point les mots étaient rares mais importants avec lui. "Pourquoi tu voudrais que je revienne sur ma promesse? Ton passé, c'est ce qui fait qui tu es, c'est plus ou moins ce que tu m'as dit tout à l'heure et moi, j'aime qui tu es." Le mot était fort sans doute mais tellement vrai dans le regard azur du jeune homme. "T'as pas fait des choix toujours judicieux, et alors? Ok, j'ai jamais été drogues, alcools, soirées mais est-ce que le fait que t'aies un parcours différent du mien justifie que je te tourne le dos? Je t'accepte en entier parce que c'est ce qui fait ma sirène. Après, je doute pas une seule seconde que tu me sortes une liste d'arguments longue comme le bras pour me faire changer d'avis mais je peux être sacrément têtu, tu le verras vite." Il lui fit un clin d'oeil joueur, persuadé que leur dynamique resterait la même, peu importe les révélations faites ce soir là. Ils restaient les mêmes, dans une meilleure version même. "T'as pas à t'excuser d'avoir attendu de me dire tout ça tout de suite, ça fait partie du processus et si t'as envie de me parler de tout cela plus en détail, je t'écouterai et je pourrai pas te juger, Charlie. Ça fait partie de toi et donc ça me convient parfaitement en conséquence, d'accord?" Il ne savait pas d'où lui venait ce genre de discours mais sa force pouvait être incroyable lorsqu'il était transcendé par l'amour qu'il avait en lui. Dieu ce qu'il en avait de l'amour à revendre, ses yeux le montraient à cet instant, concentrés sur le visage de la belle rousse, son corps tout entier lové contre celui de Charlie le hurlait également parce que son coeur était aussi épris que son âme sous cette enveloppe corporelle. Accepter tout de sa sirène, c'était le contrat et ce cher Decastel l'avait signé sans même s'en rendre compte, dès les premières secondes en sa compagnie. Peut être que le destin même l'avait signé pour lui bien avant cela, oui, peut être.
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| | | | (#)Dim 30 Juin 2019 - 8:11 | |
| How wonderful life is @Timothy Decastel
Puisse cet instant durer éternellement, leurs corps collé à celui de l’autre et leur âme ouverte. Chacun dévoile une nouvelle parcelle de soit à chaque nouvelle seconde, ce qui aurait terrorisé la jeune rousse en temps normal. Mais les moments passés en compagnie de Tim n’ont rien de normal. Ils sont tout sauf banals, tout sauf anodins. Tim lui même n’est pas anodin et elle sait qu’elle peut se livrer à lui sans crainte de jugement, ce qui est aussi vrai pour l’inverse. Il est la douceur qu’elle n’a jamais cherché dans sa vie mais dont elle avait éperdument besoin. Il ne peut pas non plus ôter toute once de crainte et de peur de son âme, mais il en draine beaucoup. Elle se sent si sereine à ses côtés, en sécurité dans cette pièce qui lui rappelle pourtant dans de malheurs. Leur relation est faite d’oxymores, de paradoxes et surtout de beaucoup d’amour. Lorsque leurs regards se croisent il devient impossible de douter de ce dernier terme, leurs yeux se font le reflet de leur âme. L’image d’un Tim en détresse restera à jamais gravée dans l’esprit de Charlie, cette dernière restera la raison pour laquelle elle ne voudra jamais lui faire du mal, jamais le blesser. Puisse-t-elle tenir promesse demain et les jours qui suivent, puisse-t-il échapper à la malédiction attaquant ses proches un à un. Puisse-t-il surtout ne jamais souffrir à nouveau, lui qui a déjà tant donné lors de sa si courte existence. « La folie n’a pas de limite et tu es malheureusement bien placé pour le savoir, mais vouloir aider les autres ce n’est pas une preuve de folie Tim. Tu n’es pas elle, tu es Timothy Nielsen Decastel et c’est bien pour cette raison que tu es parfait. » Elle détache ses yeux des siens l’espace d’un instant, dessinant des cercles imaginaires sur le dos de sa main à l’aide de son annulaire, leur peau s’effleurant à peine. « Tu es sain d’esprit, ton cœur est seulement beaucoup trop grand et même si tu penses pouvoir abriter tous les maux du monde, ce n’est pas le cas. » La jeune femme parle en connaissance de cause, ayant elle même joué à ce jeu à de trop nombreuses reprises. Elle a voulu soigner bien trop d’oisillons à la pâte blessée et lorsqu’ils sont finalement devenus des aigles elle s’est laissée manger. L’histoire n’est qu’une boucle ne cessant de se répéter, mais cette fois ci elle n’a pas peur que Tim soit son aigle en devenir mais plutôt qu’elle soit le sien. S’il lui arrivait malheur elle ne pourrait jamais se le pardonner, elle est celle qui lui a demandé son numéro et celle qui est venue chez lui la première. S’il lui arrive malheur ce sera à cause d’elle, encore. Alors, quand il lui avoue que faire passer le bonheur des autres avant le sien est ce qui le rend heureux le geste maternel de Charlie se stoppe aussitôt. Il est bien trop doux pour ce monde. Ses yeux se posent à nouveau sur lui pour une nouvelle promesse. « Alors je m’efforcerai d’en faire autant. » La jeune femme est assez familière avec l’abnégation mais certainement pas autant que ne l’est Tim. Il fait ça bien mieux que la rousse alors elle espère que cette promesse ne sera là vaine, qu’elle tiendra parole même si son âme n’est pas aussi mûre que celle de son compagnon. Pour lui elle serait prête à beaucoup de choses. Tim lui pardonne tout à nouveau. Elle aurait pu ouvrir la Boîte de Pandore qu’il le lui aurait pardonné, elle aurait pu croquer dans le Fruit Défendu qu’il aurait fermé les yeux. Bien sûr qu’il allait lui pardonner, c’était évident, mais Charlie avait sans doute besoin de l’entendre de vive voix pour se rassurer quelque peu. Elle s’en veut de faire dériver la conversation vers ses problèmes d’adolescente alors que ceux de son Triton sont bien plus profonds, bien plus graves, mais elle n’y résiste pas. Peut être vaut-il mieux laisser Tim souffler ou peut être que c’est la seule excuse qu’elle a trouvé à se donner. « Ce n’est pas seulement mon passé, tout ça. C’est le présent et ça sera sûrement le futur. J’aimerais te dire le contraire mais je ne suis pas assez forte pour lutter. » Elle pourrait tenter de lui promettre de ne jamais recommencer ses excès mais cela serait un mensonge. On ne ment pas à Tim. Pas lui. Jamais. Il lui dit aimer qui elle est et son cœur s’affole à nouveau. La jeune femme est si proche de lui qu’il doit le sentir à son tour, mais elle n’en a pas honte pour autant. Dans tout ce qu’ils se sont promis, la partie « faire battre la chamade au cœur de l’autre » était sous entendue. Elle aimerait lui dire qu’elle l’aime aussi comme il est mais les mots ne dépassent pas la barrière de ses lèvres. Il le sait. Il doit forcément le savoir, non ? La suite de son discours lui enlève toute peine et elle lui répond par un rire court lorsqu’il finit par lui offrir un clin d’œil. Il a su trouver les bons mots pour la rassurer, comme toujours, et elle se sent apaisée désormais qu’elle a évoqué ses excès quasi quotidiens. Sans doute ne se rend il pas compte de l’ampleur des dégâts lui qui n’est jamais sorti avec elle en soirée, et c’est sûrement mieux comme ça. Charlie elle même aimerait ne jamais avoir eu à connaître toutes les conséquences de ses actions. « D’accord. Merci Tim ; pour tout. J’ai jamais eu à dire ça parce que jusque là tous les gens que je connaissais le savaient, on vient tous du même monde ... mais toi t’es différent et j’aime le fait qu’on n’ait rien en commun de ce côté là. On a encore beaucoup de choses à se dire mais je suis heureuse qu’on avance pas à pas, ensemble. » Ils avancent littéralement main dans la main, chose dont la rousse n’avait jamais eu l’habitude. Tout dans sa vie changeait si rapidement. Léo est devenu son meilleur ami en une soirée, John son petit ami en une autre et son ex en une dernière. Elle a vu Tim à trois reprises déjà et même s’ils s’apprêtent à s’endormir dans le même lit il n’a aucune étiquette particulière ; juste "Tim". Juste Tim signifie beaucoup. Un bâillement la sort de toutes ses pensées mais elle refuse de s’abandonner au sommeil. Pas déjà. Les paroles qu’ils ont sont aussi douloureuses qu’elles sont curatrices. Elle voudrait lui raconter tant de choses encore, faire que ce moment ne s’arrête jamais par peur qu’il soit le dernier. Peut être que Tim partira avant même qu’elle se réveille et qu’elle ne le reverra plus jamais, parce qu’il aurait raison de vouloir la fuir elle et ses démons. Surtout quand l’un d’eux est un ex petit ami violent qui s’en est déjà pris à son entourage. Il pourrait s’en prendre à Tim s’il savait qu’elle s’est rapprochée de lui, il pourrait réellement le faire et cette fois ci elle sera la seule fautive pour ne pas avoir porté plainte. Elle ressent le besoin de tenir Tim au courant de sa vie, bien qu’elle s’obstine à penser que John ne fait parti que de son passé. « Je vais porter plainte, tu sais. Pour mon ex. Je veux que cette histoire soit terminée et qu’il reste loin de nous, il a déjà causé beaucoup trop de mal autour de lui. C’est sûrement le mieux à faire. » Au delà de vouloir se protéger elle même c’est Tim qu’elle veut aider. Sa mère lui a déjà fait beaucoup trop de mal il n’a pas besoin d’un John dans sa vie. Elle ne sait pas ce qu’il pourrait répondre à cette dernière confession, sans doute n’attend-t-elle même pas de réponse. Charlie souhaite seulement le tenir au courant de sa vie parce que c’est ce que font les gens attachés les uns aux autres. Et elle, elle est éperdument attachée à lui bien plus que la raison ne le voudrait.
Désolée j’avais dit que je te répondrais plus tôt |
| | | | (#)Dim 30 Juin 2019 - 18:32 | |
| How wonderful life is while you're in the world charlie & timothy Ils se retrouvaient à nouveau dans cette position, là, dans leur intimité, à partager leurs peurs et leur passé tortueux. Timothy n'avait jamais eu ce genre de dynamiques avec qui que ce fut, toujours sur la défensive quand il s'agissait de se livrer. Il avait surtout honte de la personne qu'il était, d'être le gamin qui n'avait jamais réussi à se défendre, qui n'avait même pas essayé pour être honnête. A partir de là, comment apprendre à s'aimer? Et surtout, comment faire confiance à autrui avec son coeur? Decastel n'avait jamais fait l'expérience, il avait toujours été angoissé de souffrir plus que de raison. Il avait déjà trop payé pour les fautes d'autrui, se perdant dans la folie de sa mère parce que c'était la solution de facilité et quelque part, ce qu'on attendait de lui. Les choses ne s'étaient pas spécialement arrangée lorsqu'il avait grandi, se retrouvant épris d'une jeune femme qui ne lui avait jamais rendu le moindre sentiment. Non, Alex avait choisi quelqu'un d'autre, quelqu'un en qui elle avait plus confiance, quelqu'un de simplement meilleur parce qu'il lui apportait le bonheur que Tim n'était en mesure de donner à personne. C'était, en tout cas, ce dont il s'était persuadé en l'espace d'une bonne décennie. Après le départ d'Alex de Brisbane, la coquille de Timothy s'était refermé fièrement autour de lui et il avait refusé l'accès à son âme à la moindre personne qui osait l'approcher. De ce fait, il n'avait pas fait beaucoup de rencontres ces dernières années, se contentant des quelques amitiés d'enfance qu'il avait réussi à conserver malgré le concours des années et quelques connaissances qu'il avait pu se faire par d'autres personnes de son entourage. Puis, Charlie était arrivée. Charlie avait mis à terre la moindre barrière et voilà ce à quoi ce cher Decastel était réduit: à ce regard énamouré, ces manières d'homme totalement transi par sa beauté. Tim n'avait plus rien à lui cacher, il lui avait déjà tout donné et ce, même si elle ne lui avait rien demandé en réalité. Non, elle ne s'était pas attendue à voir le garçon le plus timide de la ville venir lui porter secours avec un ex idiot, pas plus qu'elle ne l'avait attendu au tournant quand elle était venue sonner chez lui après une nuit intense et violente. Il avait répondu présent et désormais, Decastel le ferait toujours parce qu'elle avait pris cette place essentielle au coeur de son existence et même, dans ses bras. Là, oui, elle était bien et Tim ne s'était jamais senti autant à sa place qu'à ce moment là, Charlie contre lui, à essayer de trouver la signification de tout ce qu'ils étaient en train de vivre ensemble. Justement, c'était la beauté de l'histoire, il n'y avait aucune logique, rien à trouver de particulier parce que tout cela se vivait plus qu'autre chose. Il n'était plus question d'utiliser ses neurones pour tenter de calculer des sentiments ou des actes, encore moins des mots. Il n'y avait qu'eux deux dans l'univers, au fond du lit de Charlie, dans un appartement qui se viderait bientôt, peut être peu de temps après que leur coeur respectif se fut livré autant. C'était exactement ce qu'ils étaient en train de faire, oui, puisque Timothy avait osé dire à la jolie rousse qu'il se pensait fou lui aussi. Il n'avait jamais eu des attitudes appropriées: il aimait trop les gens pour son propre bien, les mettant toujours avant ses propres besoins et se sacrifiant au passage. Il ne s'attendait pas à ce que Charlie défende cette position et pourtant, elle en était encore là, à prendre soin de lui, faire entendre les mots dont il avait besoin pour repartir dans la bonne direction. Elle, son ange. Sa sirène. "Parfait, j'en doute, personne ne l'est mais... Tu as sûrement raison sur un point, beaucoup de choses me tiennent à coeur et quand j'aime quelqu'un, je fais tout pour cette personne. Ça changera jamais, quitte à en souffrir, toujours plus." Charlie faisait désormais partie de cette catégorie et c'était son regard qui lui indiqua à ce moment là, les mots ne suffisant plus pour exprimer les émotions qui le traversaient. Il y avait tellement de mots qu'ils ne pourraient jamais se dire parce qu'ils n'étaient pas assez puissants, pas assez proches du sens profond que pouvait avoir leur lien depuis leur toute première rencontre. Ce n'était pas quelque chose qu'on pouvait quantifier, ou même nommer, c'était une réalité qui était la leur et qui ne pourrait jamais vraiment s'expliquer. Tim n'essaya même pas d'ailleurs, entendant Villanelle lui dire en retour qu'elle ferait tout pour être à la hauteur du bonheur qu'il ressentait en sa présence. Aucun mot ne pouvait rendre hommage à cela dans le cerveau de Timothy alors, il la regarda. Encore. Et encore. Ne la quitta plus des yeux. Ses bras la serrant encore plus doucement de peur de la briser. Elle était si belle, si parfaite à ses yeux dans toute sa complexité, toutes ses angoisses et ce passé si destructeur. Le gardien de cimetière aurait certainement aimé la rencontrer plus tôt, lui montrer que le monde pouvait être moins cruel que ce qu'elle avait eu à supporter mais on ne pouvait pas réinventer le passé, simplement écrire l'avenir. "Peut être, oui. Mais c'est pas pour ça que j'ai pas envie d'être à tes côtés pour vivre ça avec toi... T'en sortir, ou bien m'y plonger. Je sais pas, Charlie mais s'il faut lutter, je le ferais avec toi." Il ne savait pas à quel point un combat contre des excès comme les siens pouvait être ardu mais Timthy voulait tout de même essayer parce que c'était elle, qu'il était présent encore aujourd'hui grâce à elle. Il ne pouvait pas laisser tomber cet ange tombé du ciel, celle qui faisait naître les battements de son coeur pour la première fois depuis huit ans, la première personne qu'il pouvait porter ainsi contre son corps sans faire une attaque cardiaque. Charlie était l’exception à tout ce qui lui faisait peur, à tout ce qui lui faisait mal et il était hors de question de dire adieu à quelque chose d'aussi bau, quelque chose d'aussi fort. "Parfois, la différence, ça a du bon, du moment qu'on se retrouve quelque part au milieu, oui. Qu'on avance toujours dans la même direction, ensemble..." Il ne pouvait qu'approuver les dires de la belle rousse. Celle-ci bailla et Timothy se rendit compte qu'il avait mal à tous les muscles de son corps, ou presque. La journée avait été longue pour tout le monde mais il voyait bien que Charlie ne voulait pas l'abandonner tout de suite. Lui non plus d'ailleurs, posant une nouvelle fois son regard sur sa frimousse harassée. Il entendit la décision qu'elle avait prise et Timothy se tourna plus distinctement vers elle, la relâchant un peu pour que tout son corps soit dans sa direction. Elle devait être effrayée d'envisager ce genre d'extrémités, aller en justice pour empêcher son ex de la blesser à nouveau. En tout cas, Tim, lui, en était tout retourné. "C'est une décision importante, ça, Charlie et si tu la prends, t'es encore plus forte que ce que je pensais déjà. Tu as déjà conscience que ce sera pas facile de le confronter face à un juge ou quoi mais... Je refuse qu'il te fasse encore du mal, moi aussi. Je serai là, en tout cas, même si ça devient dur à un moment donné, on lâchera pas. Et dieu que je suis fier de toi, tu sais." Il lui murmura ces derniers mots parce qu'elle, oui, sa Charlie luttait contre la violence qu'on avait perpétré contre elle. "J'ai jamais été capable de ça de mon côté, c'est mon frère qu'a parlé au tribunal, c'est... J'ai jamais pu faire arrêter le cycle et toi, tu vas le faire. Mais c'est ce que tu es, Charlie, une vraie battante." Il osa faire courir ses doigts dans les mèches rousses qui frôlaient son visage et Tim lui sourit avec douceur. Elle était sûrement tout ce qu'il n'était pas mais qu'il s'estimait chanceux de l'avoir à ses côtés, deux corps encore meurtris par des bleus visibles mais des coeurs qui guériraient peu à peu. L'un avec l'autre. Non, l'un contre l'autre, en vérité.
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| | | | (#)Lun 1 Juil 2019 - 14:50 | |
| How wonderful life is @Timothy Decastel
Les bras de Tim sont bien plus rassurants que tous ceux qu’elle aurait pu croiser. La tête de la rousse posée sur son torse, elle n’échangerait ce coussin de fortune contre aucun des deux chats de Léo. Charlie aimerait réellement que ce moment perdure à jamais, que seules les plaies sous son cou disparaissant tout comme le bleu sous son oeil et que leurs malheurs ne soient qu’un mauvais souvenir ; pour mieux profiter de tout le reste. Juste eux deux, leurs yeux bleus perdus dans le regard de l’autre et leurs gestes enfantins et hésitants mais toujours bienveillants tournés vers l’autre. C’est sûrement ce que la rousse apprécie le plus dans leur relation, en plus du fait qu’ils prennent leur temps ils redeviennent des enfants qui ne savent pas vraiment comment s’y prendre. La main de la jeune femme est presque tremblante alors qu’elle écarte Nemo du ventre de Tim pour dessiner des cercles imaginaires du bout du doigt sur son torse. Toucher la peau d’hommes nus, elle l’a déjà fait, bien plus que de raison, mais cette fois ci c’est différent parce qu’il s’agit de Tim. Avec lui tout est différent, dans le bon sens du terme. Elle réapprend à aimer les Hommes, elle réapprend à aimer la vie et à s’aimer elle même. Tout ce qu’il se passe de bien depuis ces dernières semaines a été initié par son Triton, et pour tout le mal qui lui est arrivé il a su être là pour panser ses plaies et son coeur. A chaque nouveau geste doux (quel pléonasme avec Tim), son coeur palpite et s’emballe ; comme au premier jour. « Non, si on doit vivre ça ensemble je ne veux pas que tu tombes avec moi. A défaut d’être capable de me battre pour moi je le ferai pour toi, tu n’as pas à payer pour les erreurs des autres. » Il lui rétorquera qu’elle n’est pas comme tous les autres et bien sûr qu’elle croira le moindre de ses mots, mais cela ne l’empêchera pas pour autant de ne pas vouloir entraîner Tim dans sa chute. Il trouvera toujours les mots pour la rassurer, pour faire passer les besoins de la rousse avant les siens et elle en sera toujours plus peinée. Il n’a jamais appris à s’aimer soi même et bon sang qu’il le mériterait, lui qui caresse son épaule si doucement, qui continue d’être si doux alors que bien des hommes auraient abandonné l’affaire en voyant qu’elle ne comptait pas finir dans le lit de qui que ce soit. Pas Tim, jamais Tim. Ses derniers mots à propos de la plainte qu’elle s’apprête à porter contre John la rassurent d’avantage. Il sera là pour elle quoi qu’elle fasse mais encore plus dans cette situation ci. Il sera là pour elle quoi qu’il arrive, et l’inverse est tout aussi vrai. Elle pansera toutes les plaies qu’il a besoin de panser, unes à unes, les unes après les autres, avec tout l’amour qu’elle peut offrir et bien plus encore. Il l’attendra et elle en fera de même, parce qu’ils se le sont promis et qu’il n’y a pas de date d'échéance. « Venant de la part de mon preux chevalier, tu ne sais pas à quel point ces mots me touchent. » Un preux chevalier / Captain America, ce n’est quand même pas rien. Elle ne ressemble à aucun des avengers avec son visage tuméfié, elle se contente d’être l’ombre de Tim et ce rôle lui convient parfaitement. Il a aussi besoin de voir la la lumière lui aussi, de sortir de l’ombre de sa mère et des sévices qu’elle lui a fait subir. Il a besoin d’exister par lui même et de briller de tous ses éclats tel un diamant brut n’ayant nullement besoin d’un quelconque polissage. « Tu veux qu’on dorme ? C’est bizarre, de dire ça comme ça en fait, mais après tout ce qu’il s’est passé aujourd’hui tu devrais peut être te reposer. » Elle aussi tombe de fatigue puisqu’à défaut de pouvoir s’occuper de sa vie comme elle le voudrait elle se donne corps et âme dans la réussite de ses études, ce qui se caractérise par des journées de douze heures passées devant un bureau. Elle aime ce qu’elle fait mais ce n’en est pas moins fatiguant pour autant, et l’ascenseur émotionnel auquel elle a dû faire face avec Tim n’a rien arrangé. Désormais ils sont tous les deux apaisés, étendus dans le lit de la rousse, sereine. Peut être qu’elle ne cherche que des excuses pour pouvoir être collée à la peau de Tim pour les heures à venir durant ces froides nuit d’hiver, pour pouvoir sentir son parfum et oublier tous leurs maux. « Je peux attendre que tu t’endormes si tu veux, et si jamais tu fais un cauchemar je serai toujours là. » Charlie sera toujours là, pour les rêves et les cauchemars à venir, pour les rires et les pleurs. Ils ont sans doute beaucoup d’aventures à vivre encore, et cela n’effraie pas la rousse. Tant qu’ils restent ensemble il ne peut rien se passer de mal.
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| | | | (#)Lun 1 Juil 2019 - 16:46 | |
| How wonderful life is while you're in the world charlie & timothy Elle le faisait flamboyer, lui, l'âme morne et solitaire depuis ses premiers jours. Timothy n'avait jamais été une personne qu'on entourait d'amour et de tendresse et pourtant, il restait toujours chaleureux malgré tout. Avoir rencontré Charlie, néanmoins, avait changé sa vie toute entière. Oui, elle le bouleversait avec ses sourires si doux, ses mimiques uniques et ce regard si envoûtant. Toute la chaleur que sa sirène lui envoyait, Timothy la capitalisait en faisant embraser son coeur. Il ne savait plus comment décrire ce qui se passait depuis les premiers instants: il avait d'ailleurs abandonné totalement l'idée de pouvoir expliquer quoique ce fut lorsqu'il était en compagnie de Charlie. Tout ce qui comptait, c'était cette merveilleuse sensation qui habitait tout son corps quand elle le regardait ainsi, évacuant Nemo de son buste pour y poser ses doigts si fins. Timothy frissonna mais il n'en dit rien, pour une fois en contrôle de ses pensées, certainement parce que la peur était encore plus que présente. Il pensait encore à ce qu'il avait subi ce jour-là, à ce que Charlie avait vécu elle aussi et ce qui les rapprochait irrémédiablement vers un autre moment d'un amour pur et rare. Tim se refusait de tout gâcher, regardant sa compagne d'infortune avec les mêmes yeux pénétrants, ceux du premier jour quand il avait appris son nom et qu'elle lui avait permis de croire à un avenir à deux. Oui, un avenir pour eux deux. Il en revenait à cela, à y croire encore, à ce doux rêve qui faisait briller son âme à ce moment là. Il accepterait tout ce que Charlie voudrait bien lui donner, même si le résultat semblait superflu pour autrui. Pour Tim, c'était impossible étant donné ce que la jeune femme représentait d'ores et déjà à ses yeux. Elle ne faisait pas nécessairement les bons choix mais qui était parfait? Pas lui. Loin de là. Alors, il acceptait l'idée, il ne chercha même pas à surenchérir quand Charlie lui précisé qu'elle se battrait pour lui, ce qui fit battre son coeur et rosir ses joues, une fois de plus mais on était très loin de la fois de trop, l'évidence était là dans cette échange. Dans la légère caresse qu'il posa sur sa joue en hochant la tête, acceptant qu'elle prenne son temps pour guérir, pour se battre contre ses vices et ses démons, Tim présent à ses côtés, il en était persuadé, plus que jamais. Il ne se considérait pas comme son homme idéal mais Charlie semblait le penser vu tous les mots qu'elle était en mesure de prononcer sans vaciller. Tim en était ému, forcément mais il ne pouvait même pas lui répondre parce que c'était une réalité... Il l'accompagnerait partout, même s'il devait se retrouver au fond d'un tribunal à regarder un enfoiré raconter que sa sirène était responsable de la violence qu'il avait eu envers elle. Pas sûr que Tim se retrouve très heureux de ce genre de propos mais il serait son soutien, quoiqu'il arrive parce qu'elle méritait de passer à autre chose, de laisser ce vilain personnage pourrir en enfer et le plus tôt serait le mieux. L'avenir leur dirait de toute manière puisque, à l'heure actuelle, leurs deux êtres étaient bien trop fatigués pour se lancer dans une guerre sans merci contre le diable en personne. Charlie avait raison, il était temps qu'ils se reposent et qu'ils repartent de plus belle pour une journée plus joyeuse en perspective. "Toi aussi, Charlie. Et ne t'en fais pas, tu peux dormir tranquille, je vais pas m'envoler et mes cauchemars devraient rester dans leur terrier pour ce soir..." Il ne lui précisa même pas que c'était sa présence qui était en cause dans l'affaire parce qu'il se sentait si bien là, avec elle. Tim resta donc dans cette position, fermant simplement les yeux, un air ravi collé sur ses traits. Bonjour, Morphée.
Lorsque le matin débarqua, Tim commença à ouvrir un oeil puis l'autre, mettant un petit temps à réaliser qu'il n'était pas chez lui, comme d'habitude. Bien vite, les événements de la veille lui revinrent en mémoire mais tout cela fut vite apaisée quand il sentit la chaleur du corps de Charlie non loin du sien. Timothy s'essuya les yeux, s'extirpant de dessous les draps délicatement pour remettre un tee shirt sur ses épaules, sentant à ce moment là un regard posé sur lui. Il se doutait qu'il l'avait réveillée et une partie de lui l'avait espéré, inconsciemment puisqu'un sourire naturellement heureux se glissa sur son visage alors qu'il avait encore son tee shirt en boule entre les doigts. Sans même se retourner vers elle, il ouvrit la bouche. "Bien dormi, ma sirène? J'espère que je t'ai pas trop dérangé en tout cas, et si c'est le cas, tu me vires du lit la prochaine fois." La prochaine fois. Oui, il l'avait dit et instinctivement, il se retrouva gênée, taisant la chaleur qui lui monta aux joues en se passant une main sur le visage, comme s'il essayait de se réveiller. Non, son cerveau était parfaitement connectée désormais, tellement connectée q'il dût opérer une préparation psychologique intense pour poser ses yeux sur Charlie. Il savait qu'il la trouverait belle à en mourir et ce fut effectivement le cas, le pauvre Decastel déglutissant en essayant de prononcer quelque chose de cohérent, ce qu'il mit un certain temps à faire. "T'es toujours d'accord pour le programme du jour? Parce que je peux très bien rentrer si t'as des révisions à faire ou du boulot de n'importe quelle sorte... Maintenant que je vais mieux, je veux pas être dans tes pattes plus que tu en as besoin." En vérité, Timothy ne savait pas ce dont elle avait besoin, si ce n'était du temps pour panser ses plaies mentales, des plaies dont il n'était nullement responsable. Alors, Tim resta immobile à la regarder, oubliant que le plan de base était de remettre son tee shirt mais Charlie lui faisait cet effet là, le monde qui s'arrêtait tout simplement. Il était perdu le misérable Decastel et il aimait cela, malgré l'incertitude, malgré l'appréhension. L'amour, avant tout le reste.
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| | | | (#)Lun 1 Juil 2019 - 18:31 | |
| How wonderful life is @Timothy Decastel
Pour la première fois depuis des semaines, Charlie ne s’est pas réveillée en panique au beau milieu de la nuit. Elle s’est réveillée, certes, tantôt le visage collé contre Tim, tantôt dos à lui utilisant sa main comme doudou. La rousse ne sait pas réellement comment elle peut bouger autant sans qu’il ne se réveille mais c’est une bonne chose, il mérite de se reposer et les quelques secondes s’écoulant entre deux de ses réveils étaient parfaites puisqu’elle a pu observer le visage de Tim apaisé. Ses longs cheveux roux s’emmêlent entre les oreillers, Tim et Nemo et désormais elle n’en a plus grand chose à faire, parce qu’à chaque fois qu’elle ouvre à nouveau les yeux et se demande où est ce qu’elle peut bien dormir elle voit Tim à ses côtés, et elle sourit. Charlie aimerait continuer à voir cette image pour de nombreuses nuits encore si jamais elle ne l’étouffe pas avec ses cheveux avant. Elle aurait pu être déçue de sentir le bras de l’homme glisser sur les draps pour s’éloigner de sa tête mais c’était sans compter sur le sourire qu’il lui tend alors qu’elle ouvre à peine ses yeux. Tout est encore flou et elle bat des cils à plusieurs reprises avant de pouvoir retrouver sa vision normale, celle d’un Tim arrêté en plein élan pour enfiler le t shirt qu’il tient dans les mains. Ce n’est pas grave, elle l’aime bien comme ça Charlie. Ca la fait sourire dès le matin, alors qu’elle n’a pas vraiment de raison de le faire ; simplement parce que Tim est là et que les marques se sont estompées, qu’il se tient debout et ne chancelle pas. Parce que Tim est là, dans sa chambre, et qu’il n’a finalement pas eu besoin d’aucune présence rassurante pendant la nuit ; peut être que l’étreinte faible mais continue qu’elle lui offrait suffisait. « Comme un bébé. Et toi ? » La rousse espère que ce qui est vrai pour elle l’est autant pour lui car s’il s’était réveillé durant la nuit, en sueur et haletant et qu’elle ne l’avait pas remarqué elle ne saurait se le pardonner. Sa seule promesse pour la nuit était qu’elle s’occuperait de lui et elle s’en voudrait de ne pas avoir su la tenir et d’avoir encore abandonné quelqu’un, surtout Tim. « T’as gagné le droit de rester sur le lit pour les fois à venir, t’en fais pas. » La jeune femme serre ses poings et étire ses bras puis ses chevilles avant de se mettre en position assise face à lui dans un simple rire. La tête penchée en arrière elle regroupe tous ses cheveux pour tenter de les ranger dans un chignon coiffé décoiffé. Plus décoiffé que coiffé, à vrai dire, mais l’aspect de sa chevelure lui importe bien peu à l’instant. Sourire aux lèvres, les yeux encore à demi clos, elle n’a aucune idée de l’heure qu’il est mais elle serait restée blottie dans les bras de Tim pendant de nombreuses heures encore si seulement cela avait été possible. Le soleil se lève à peine dans le dos de Charlie, ses rayons transpercent la faible barrière de vitre et viennent se poser sur lui. Cette fois ci il resplendit réellement de mille feux et elle est heureuse qu’il soit là, peu importe ce qu’ils sont en train de faire, peu importe qui ils sont l’un pour l’autre. « Bien sûr que je suis toujours partante pour notre programme. On a raté le coucher de soleil mais il nous reste l’option plage mer et coquillage, ce qui est plutôt un bon début. » Ca leur laisse le coucher de soleil pour un autre jour, dans un avenir proche ou lointain peu importe. « Tu es certain que ça va mieux ? Il reste des pastilles encore, et je peux te passer de la crème ou juste de l’eau. Enfin, tu peux même aller te laver si tu veux, je te dois une douche aux dernières nouvelle. » La jeune femme se remet à rire pour un rien et ses yeux à se plisser doucement par la même occasion. Sa voix est encore un peu enrouée mais il s’agit bien là de la preuve qu’elle a passé une longue et agréable nuit régénératrice. « J’ai un cours à treize heures seulement, ça nous donne assez de temps pour faire ce qu’on veut. Et puis, j’aime bien t’avoir dans les pattes moi. » Elle aime encore plus quand elle n’a pas de plaies à panser. Le problème n’est pas qu’elle ait besoin de s’occuper de lui, bien sûr que non, mais surtout que lui ait à souffrir dans l’équation. Il mérite une belle journée sur la plage, ou au moins la matinée que Charlie peut lui offrir avec son emploi du temps. De son côté elle s’est parfaitement remise des émotions de la veille (ce qui est sûrement dû au fait que ce n’est pas elle qui a été étranglée) et elle recommence à vouloir rigoler d’un rien avec sa maladresse caractéristique. « Je peux te prêter un tee shirt si c’est ce qui te dérange, mais je doute que ça fasse le même effet que le tien avait sur moi. » Il pourrait sûrement rentrer dedans mais il aurait l’impression de porter un corset / crop top ; ce qui n’a jamais été trendy et ne le sera jamais. Il risquerait même de perdre une côte ou deux dans le processus, alors mieux vaut éviter sans doute. « Je te le rendrai aussi, au fait. Un jour. Normalement. » Elle se relève finalement sans quitter Tim des yeux, un sourire aux lèvres, effleurant son bras au passage. Elle en demande toujours plus sans pour autant remettre en question la partie de leur histoire stipulant qu’ils s’attendraient l’un l’autre. S’avançant dans le couloir elle se retourne le temps de lancer quelques mots à Tim tout en continuant à marcher en arrière et prier pour bien se souvenir de l’emplacement de chacun de ses meubles. « Tu manges quoi au petit déjeuner ? Je te promets pas la lune, la seule chose qui n’a pas dû se périmer depuis le temps ça doit être des céréales. Et peut être du lait si on est chanceux. » Sur la pointe des pieds, Charlie tâtonne du bout de la main dans les étagères les plus hautes pour essayer de trouver un possible paquet tombé sur le côté. Finalement il n’y a pas de trésor caché et ils doivent se rabattre sur des céréales pour enfants que la rousse n’abandonnerait pour rien au monde. Elle ne s’est pas encore faite à ce monde d’adulte fait de café bien serré, non, vraiment pas.
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| | | | (#)Mar 2 Juil 2019 - 18:46 | |
| How wonderful life is while you're in the world charlie & timothy Tim aurait dû être déboussolé, c'était dans la logique des choses quand on ne terminait pas la soirée dans son propre lit, surtout dans son cas, lui qui découchait jamais. En d'autres circonstances peut être, il se serait retrouvé dans une position tout à fait inconfortable mais en compagnie de Charlie, tout prenait une tournure étonnamment plus simple. Tim n'avait pas à s'interroger sur le sens de ses actes ou ses paroles, Charlie savait ce qu'il en était parce qu'ils avaient parlé de leur lien dès les premières minutes de leurs multiples rencontres. Chacun d'eux avait d'ailleurs conscience des difficultés que l'autre devait surmonter avant d'être totalement libre de vivre cette folle histoire qu'ils allaient nécessairement construire.. Ils en avaient la carrure en tout vu ce qu'ils avaient déjà été capables de partager malgré les douleurs qu'il tentait de surpasser depuis des années. Timothy avait toujours été confronté à sa solitude et Charlie, elle, devait composer avec son envie de prendre les pires décisions. Pourtant, quelque part au milieu de cet équilibre fragile, ils s'y retrouvaient tous les deux, Decastel apportant son étonnante quiétude et Charlie ce grain de folie dont avait intensément besoin le jeune brun. Il avait toujours été trop sage, à faire attention au moindre mot prononcé, à surveiller chaque action qu'il pouvait avoir en public parce qu'il ne savait que trop bien que chaque fait et geste était interprété, parfois le pire. Il en avait tant de fois payé le prix par le passé: cette fois, Tim faisait tout pour l'éviter. Il avait besoin de la force mentale de Charlie, de cette capacité à dire merde à l'adversité, la jeune femme s'était décidé à aller porter plainte contre son ex petit ami quand Timothy n'était même pas en mesure d'adresser plus de trois mots à sa mère avant de fondre en larmes. Ils n'étaient pas les mêmes personnes, c'était une évidence mais cela ne les empêchait pas de se réveiller ce matin là l'un à côté de l'autre, Tim respirant avec aisance en sachant que Villanelle était là pour le rattraper au cas où il tombait. Ce ne fut pas le cas, loin de là même puisqu'il s'autorisa à la regarder longuement avant qu'elle ne s'éveille à son tour. Il resta un temps émerveillé avant de reprendre un semblant de contrôle parce que cette nouvelle journée débutait et que le programme semblait chargé malgré tout. Tim avait peur que Charlie change d'avis, elle aurait eu mille raisons de le faire en vue de la crise qu'il lui avait faite la veille mais dès les premiers instants, elle semblait plus ravie qu'autre chose de le savoir présent, ce qui apporta du baume au coeur de Decastel. "Mieux que jamais. T'es une super partenaire de chambrée." Elle serait peut être bien plus encore avec le temps et si un quelconque public avait pu les observer durant ces quelques heures, il en aurait certainement déduit qu'ils étaient un couple soudé. Ils étaient restés de longues heures collés l'un à l'autre, des gestes tendres e mêlant naturellement à leur respiration lente. Evidemment, Tim n'aurait pas pu mieux dormir, c'était maintenant qu'il était réveillé que la donne changeait, que son angoisse se réveillait à nouveau. "J'en demandais pas tant mais j'accepte mon sort, bien sûr... Tant mieux, je rêve de cette plage depuis hier soir et ne t'en fais pas pour ma gorge, ça cicatrise lentement, je pense pas avoir besoin de soins supplémentaires, madame l'infirmière." C'était faux, il avait encore la voix suave par les effets de la strangulation mais ses cordes vocales s'en remettraient après quelques jours de repos. Quant aux marques sur sa gorge, elles finiraient par partir d'elles-mêmes sans qu'il ne les martyrise de pommades et autres onguents qui n'aideraient en aucun cas son cas. Son véritable combat était psychologique, c'était dans son cerveau que les blessures étaient les plus béantes mais elles avaient tendance à moins l'être quand Charlie lui parlait avec autant de douceur, lui la regardant à la volée pour ne pas oser trop montrer ce qu'il pouvait ressentir d'être témoin du spectacle qu'elle lui offrait de son bon matin. "On fait déjà dans l'échange de tee shirts? Enfin, peut être que t'as transformé le mien en serpillière, au fond j'en sais rien mais ne t'en fais pas, tu peux le garder autant que tu veux. Je vais me contenter de celui-là pour la matinée, même si je suis pas contre cette fameuse douche après le petit déjeuner. A croire que c'est un rite de passage de tester nos douches respectives." Tim lui lança un sourire des plus spontanés en se relevant soudainement, enfilant finalement son tee shirt avec hâte alors que Charlie ne le relâchait pas du regard en entrant dans la pièce de vie. Decastel ne s'intéressait pas franchement à la nourriture à ce moment là, il voulait juste profiter de la moindre image que la jeune femme pouvait permettre de pérenniser dans sa mémoire et la voir ainsi, si rayonnante dès les premières lueurs du jeu était un véritable cadeau tombé du ciel pour lui. "Mais des céréales, c'est parfait, j'ai pas spécialement faim, tu sais." Il se dirigea timidement vers la cuisine, la suivant encore du regard en restant proche de la porte, s'y adossant avec un regard encore une fois émerveillée lancé à une Charlie qui fouillait le fond de ses placards. "Et puis, tu m'as promis une visite guidée avec anecdotes de ton histoire dans cet appart'... Je suis encore à la quête de tout ce que je peux récolter comme infos sur ma sirène. Avec un bol de céréales dans les mains, ça me semble faisable, non?" Il se rapprocha d'elle pour l'aider à trouver les céréales criminelles et des bols au passage. C'était rare que Tim fasse preuve d'autant d'aisance dans cet exercice, le jeune homme n'étant que rarement à l'aise chez autrui mais avec Charlie, les cartes étaient totalement redistribuées, ce fut évident de le réaliser à la manière dont il posa sa main sur son épaule pour attraper les bols au dessus d'elle et les lui tendre, sourire aux lèvres. C'était à se demander où leur complicité pouvait s'arrêter, si elle était capable de connaître une fin, même. On en était là, oui.
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| | | | (#)Mer 3 Juil 2019 - 17:33 | |
| How wonderful life is @Timothy Decastel
Il est si beau. Il est si parfait. Et elle, elle s’est attachée si rapidement. Elle pensait déjà bien trop souvent à lui alors qu’elle était en couple avec quelqu’un d’autre et maintenant qu’il n’y a plus de barrière morale à leur union rien ne s’arrange. Tout empire, de mal en pis, ils tombent de Charybde en Scylla sans même le savoir, parce qu’ils sont deux être humains si perfectibles. Non, pas aux yeux de Charlie. Aux yeux de la jeune femme Tim est tout sauf perfectible, il n’y a rien à changer chez lui pas même cette mèche rebelle au milieu de sa chevelure qu’elle admire depuis plusieurs minutes déjà. Le problème est bien là, c’est qu’elle n’a absolument rien à lui reprocher et elle observe chacun de ses mouvements avec une passion nouvelle. C’est beaucoup trop, beaucoup trop tôt, elle le sait. Bien sûr qu’elle le sait, mais réfrène-t-elle ses désirs pour autant ? Non, cela ne ferait qu’aggraver les choses. La patience n’est pas antinomique à leur relation, bien au contraire elle fait partie du noyau central. Charlie est la première à avoir demandé du temps pourtant elle sait qu’elle est celle qui devra attendre Tim. Elle n’a qu’une seule relation malsaine à tenter d’oublier ; lui toute une vie. Elle l’attendra, elle l’aimera patiemment sans jamais rien demander en retour simplement dans l’espoir qu’il aille mieux un jour. Elle espère qu’il ira mieux avec elle, qu’il se sentira en sécurité autour de ses bras et sous un amas de bisous et de doudous, mais si jamais elle n’est pas celle dont il a besoin elle l’acceptera. Elle en aura le coeur brisé mais pas entièrement si lui est heureux. Son bonheur passe réellement avant le sien, déjà, alors que c’est beaucoup trop tôt. Toutes ces pensées se bousculent dans sa tête alors qu’elle observe encore les marques de l’oreiller sur les bras de Tim et qu’elle se dit que ce sont les seules marques qu’elle aimerait à voir sur lui. Une bataille acharnée entre Tim, Morphée et un oreiller et jamais rien de plus, plus jamais de coups, plus jamais de brûlures en tout genre. Alors qu’elle est encore assise sur son lit elle rigole à la vue de la mine pataude du jeune homme, à ses gestes hésitants comme s’il n’avait jamais vécu de réveils à côté d’une femme. Il a l’air de découvrir la vie et la rousse sourit toujours lorsque ses yeux se mettent à briller dès qu’elle effleure sa peau. Villanelle a toujours eu des petits amis plus âgés qu’elle, des petits amis qui ne se laissaient pas intimider et qui ne la laissaient pas prendre son temps ; c’était ce qu’elle recherchait. Elle cherchait qu’un pour prendre toutes les décisions à sa place, quelqu’un contre qui se blottir à la moindre contrariété entre des muscles saillants. C’est ce qu’elle cherchait mais pas ce dont elle avait besoin. Il ne lui faut pas une force inverse pour refrener ses ardeurs, il ne lui faut pas de force tout court. Elle a besoin de temps, de délicatesse, de beaucoup de temps et de beaucoup de délicatesse. La vie semble plus simple quand tout va si vite, quand un coup d’un soir devient un petit ami et qu’ils partent au bout du monde sur un coup de tête ; mais ce n’est pas simple, cela ne fait que remettre les problèmes à plus tard. Elle a besoin d’un Tim, de ses mots et de ses regards, de son amour et de sa tendresse. C’est bien lui qui est face à elle, lui qu’elle admire sans gêne sous les rayons du soleil naissant. C’est lui aussi qui s’immisce sans un bruit dans la cuisine et dont la faible pression sur l’épaule de la rousse vient la rassurer plutôt qu’autre chose. Si ça avait été toute autre personne, autre que Tim et Léo elle aurait paniqué, elle aurait sursauté et son bras aurait été parcouru par un frisson suivi de chair de poule. Il ne s’agit de Tim alors elle ne craint rien, un sourire se dessine même sur son visage alors qu’elle abandonne la quête de victuailles. Il est grand, bien plus grand qu’elle et que tous les hommes qu’elle a connu. Il pose le paquet en carton sur la table et deux bols dans ses mains, Charlie lui offre un simple « Merci. » en retour, comme s’il venait de décrocher la lune et les étoiles avec. C’est ce qu’il ferait sûrement si elle le lui demandait. Elle pose les bols sur le comptoir, verse les céréales puis le lait dans une concentration nouvelle, comme si elle s’apprêtait à réaliser un chef d’oeuvre. « Je t’ai peut être un peu survendu mes talents de guide touristique, désolée, j’ai pas tant de choses à raconter ici … » Elle est partagée entre tous les souvenirs avec Elora et ceux avec John. Toutes les pièces ont un souvenir avec les deux personnes et la jeune femme a encore du mal à retenir ses émotions, d’autant que ce matin elle est réellement à fleur de peau. Les cuillères manquent à l’appel et sans pour autant bouger de sa place la jeune femme entreprend un numéro d’acrobate consistant à faire passer sa main gauche dans le tiroir à côté de Tim et se servir de sa droite pour garder l’équilibre sur son omoplate. Sa jambe droite se lève pour qu’elle gagne quelques centimètres et attrape les deux misérables couverts. Elle aurait pu faire deux pas et tout aurait été plus simple, mais ce n’est pas ce dont elle avait envie. Elle voudrait retourner dans le lit et se lover contre son torse, parce que là elle se sentait réellement bien et réellement en sécurité. Leur petit déjeuner de fortune enfin prêt, la jeune femme prend le bol entre ses deux mains et le tend à Tim tel un présent divin. Elle attrape ensuite le sien et sa voix reprend mille couleurs. « En route moussaillon. » Son sourire est franc, ce qui se caractérise par le bout de son nez se fronçant en même temps qu’elle dévoile toutes ses dents. « Bon déjà, la cuisine c’est l’endroit où j’ai brûlé tous les aliments du monde. J’ai essayé de faire du caramel et une fois et ça a transpercé mon bol en plastique. Une autre fois j’ai voulu faire cuire des pâtes et ça a déclenché l’alarme incendie. Donc la cuisine et moi, c’est une longue et trépidante histoire d’amour. En parlant d’histoire d’amour, je te présente la porte qui a gagné un duel contre mon petit orteil et qui l’a cassé. » Longue histoire impliquant une Charlie pressée et un petit orteil fugueur. Résultat beaucoup de sang et une Charlie à la limite de la syncope. Elle détache son chignon et passer rapidement une main dans ses cheveux pour les discipliner et continuer la suite de sa visite. « Le salon a été rempli de ballons à l’hélium pour l’anniversaire de mon ancienne coloc, et puis finalement on a tous fini plus ou moins dans un sale état quand ils ont tous explosé, c’était pas beau à voir ! » Pour les vingt et un ans d’Eleonora, il y a plusieurs mois déjà. Pour la jeune femme cela remonte à une décennie, parce que son ancienne coloc lui manque terriblement. « Et le canapé était changé tous les trois mois, juste le temps que son chien se souvienne qu’il lui restait encore du tissu à mordre ; merveilleuse histoire. » Elle a bien voulu faire piquer Gnocchi elle même une fois ou deux (ou plutôt quinze ou seize), il faut bien l’avouer. Mais maintenant qu’il n’est plus là cette sale bête commence aussi à lui manquer. Charlie continue d’avaler sagement ses céréales et de continuer son monologue par la même occasion. Elle est prise d’une vague de mélancolie lorsqu’elle ouvre la porte de la chambre d’Eleonora, pièce entièrement vide et plongée dans le noir complet depuis plusieurs semaines. Sa main se bloque sur la poignée et elle se fige quelques secondes. Elle lui manque tellement mais Tim ne mérite pas qu’elle se montre faible à nouveau alors elle appuie sur l’interrupteur et entre dans la pièce d’un pas assuré, tête tournée vers le mur à sa gauche. Le mur en question est rempli de cadres montrant des chevaux, parfois dans un pré et parfois en compétition. La tête d’une Villanelle adolescente s'immisce parfois sur les photographies. « Au tout début c’était ma chambre, et puis j’ai gagné un pierre feuille ciseaux et on les a échangées. Elle n’a jamais retiré mes cadres parce qu’elle disait qu’elle n’aurait rien d’autre à mettre à la place de toute façon, je la soupçonne de se moquer de ma tête bouffie tous les soirs. » Ses yeux se posent à nouveau sur Tim alors qu’elle pensait ne pas l’avoir vu depuis une éternité ou deux. Il est à côté d’elle et regarde les photos lui aussi. Il s’intéresse à chaque partie de la visite comme s’il y avait réellement un aspect pédagogique à la chose. Il s’intéresse à tout si ça émane de la jeune femme et elle ne le remerciera jamais assez pour ça. « Enfin voilà, le reste tu connais déjà. Toutes les peluches sont dans l’armoire et si jamais tu veux que je te les présente prépare toi à une avalanche. » Elle finit par rigoler, tournant le dos aux cadres et anticipant déjà la demande de Tim.
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| | | | (#)Dim 7 Juil 2019 - 20:16 | |
| How wonderful life is while you're in the world charlie & timothy Il dénombrait les moments heureux qu'il avait vécus sur les doigts d'une seule main et la majorité d'entre eux incluait Charlie. C'était fou ce qu'une simple rencontre pouvait amener comme bouleversement dans une existence. Quelques semaines auparavant, Timothy était encore ce naïf désespéré, complètement perdu au sein de l'univers et surtout incapable d'enchaîner plus de deux phrases cohérentes face à une jolie fille. Face à la belle rousse, il avait dû faire bon nombre d'efforts, au moins paraître crédible et suffisamment intéressant pour ne pas qu'elle puisse se lasser de lui dès les premières minutes. Decastel ne savait pas par quel miracle le tout avait fonctionné mais bien des semaines plus tard, la réalité était merveilleuse, lui aux côtés de Charlie, à peine l'aube qui pointait le bout de son nez. S'il n'avait pas été aussi cartésien ces derniers temps, Tim aurait certainement cru qu'il nageait en plein rêve. Il n'avait jamais dormi avec une fille jusque là, c'était tout à fait le genre de situations qui amenaient chez lui un stress incommensurable... Avec d'autres, peut être mais pas avec Charlie parce qu'ils n'en étaient pas encore là. Au contraire, ils avaient une nouvelle fois pris leur temps pour s'appréhender un peu plus, pour partager leurs peines et leur passé si difficile à gérer au quotidien et c'était devenu parfaitement normal qu'ils s'endorment dans les bras l'un de l'autre. Decastel avait géré son trouble comme un chef, ce qui l'étonnait énormément mais évidemment, au réveil, il n'avait pas pu s'empêcher de poser un regard profond sur la femme qui dormait à ses côtés. Son rêve était là, si belle avec les rayons du soleil qui faisait flamboyer sa crinière rousse et Tim se doutait qu'il ne serait jamais à la hauteur d'une telle beauté, pas avec son passif en tout cas. Il réussit à chasser cette pensée puisque Villanelle se réveilla à ce moment là et se releva bien vite pour commencer la journée. Tim avait accouru derrière elle, l'aidant à sortir des bols pour leur petit déjeuner de fortune. Decastel n'avait même pas faim en réalité, tout ce qui l'intéressait, c'était le récit qu'allait bien pouvoir lui raconter Charlie. Il la dévora donc des yeux sur tout le chemin, bol à la main, se concentrant une seconde de ci de là pour avaler une poignée de céréales. Que ne ferait-il pas pour entrer dans son univers, être celui qui avait pu être présent pour signer son orteil cassé, celui qui aurait ri aux éclats en constatant les dégâts dignes de Tchernobyl dans la cuisine. Un jour, peut être, qu'il aurait cette chance mais en attendant, il écoutait le tout attentivement, remarquant le trouble de la jeune femme au moment d'entrer dans une des dernières pièces. "Je suis dans l'obligation de te contredire, t'es une parfaite oratrice là. Je suis passionné, entre ton orteil cassé, les canapés changeants, les ballons et la cuisine massacrée, on aurait de quoi faire un scénario travaillé dans ton appartement. Tu vois, t'as des beaux souvenirs ici malgré tout..." Il savait qu'elle en avait de très mauvais également vu que son ex avait fait partie de l'équation quelques semaines auparavant. Tim ne voulait pas se mêler de ce passé là, surtout alors que Charlie était en train de commencer sa lente guérison après ce qu'il lui avait fait subir mais heureusement, la visite de la seconde chambre apportait son lot de surprises qui firent momentanément oublier tout cela à Tim. Il s'arrêta devant les photographies et observa une jeune Charlie entourée d'équidés de toutes sortes. Il avait encore tant d'éléments à apprendre sur elle, sur cette jeune femme qui avait été si souriante par le passé, avant qu'elle ne soit blessée par les dures épreuves de la vie. Timothy prit son temps pour observer chaque cadre, ses yeux se perdant sur les traits d'une Charlie adolescente avant de revenir vers la sienne. Celle qu'il avait avec lui aujourd'hui et qui lui plaisant tant. "Je vois pas de têtes bouffies, moi. Je vois la jolie Charlie en devenir et elle a l'air si heureuse en plus. Je comprends pourquoi ta coloc' n'a pas pu les retirer, je l'aurais pas fait non plus à sa place." Il s'autorisa à lui sourire après cela, à peine troublé par ce qu'il venait de dire, un fait suffisamment rare pour être souligné. Decastel pensait chaque mot qu'il prononçait, persuadé que toutes les versions de Charlie étaient faites pour lui. Sans qu'il n'ait envie de la changer. Celle d'aujourd'hui souffrait encore, en témoignait la trace qui s'évaporait peu à peu sur son visage mais qui creusait le mal de ventre de Timothy. "Je sais pas si je veux risquer une crise de jalousie de Nemo dès le premier jour d'adoption... Non, moi, ce qui m'intéresse le plus, c'est d'en apprendre plus sur le minois sur les photos. Pourquoi les chevaux? Et pourquoi plus de chevaux d'ailleurs? Enfin, tu m'en as pas parlé, en tout cas. Le mystère de la sirène Villanelle doit être résolu peu à peu, sinon quel triton je ferais? Pas un bon, je te le dis. Si je suis là, c'est pour savoir qui tu es, savoir pour qui je sombre." Oui, il sombrait devant son infinie beauté et même s'il n'avait pas pensé le dire, les mots s'étaient glissés sans demander l'approbation à ses neurones auparavant. Alors, Timothy se retrouva face à Charlie, à déglutir après avoir constaté la portée de son discours,sans savoir jusqu'où il pourrait aller dans les confessions maintenant que les vannes s'ouvraient totalement. Plus de limite, lui qui en avait toujours trop mis, tout s'effaçait avec les yeux bleus de Charlie qui berçaient les siens d'une infinie mélodie.
code by exordium. |
| | | | (#)Lun 8 Juil 2019 - 10:04 | |
| How wonderful life is @Timothy Decastel
La jeune femme écoute avec attention les mots de Tim, comme si elle ne savait pas à quoi s’attendre, comme si quelque chose autre qu’un compliment envers la rousse pouvait émaner de lui. Il la célèbre à chaque nouvelle seconde comme si elle était réellement extraordinaire, comme si elle ne prenait pas d’affreuses décisions en se levant tous les matins. Pas de ce matin ci, non. Ce matin elle a eu droit au plus beau des réveils depuis des semaines et au fond d’elle elle espère que ce ne sera pas la dernière fois. Le problème avec Charlie c’est qu’elle espère beaucoup trop de choses et que le génie de la lampe n’accorde que trois voeux. Tim fait d’ors et déjà parti du trio de tête, mais est ce que cela suffira à les rendre heureux, à les laisser reprendre confiance en eux ? Est ce que entre deux âmes meurtries cela peut-il réellement marcher, seront ils assez forts pour porter leurs propres problèmes en plus de ceux de l’autre ? Soudainement les doutes accablent la jeune femme alors que ses yeux pourtant brillants se posent avec amour sur le visage de Tim, balayant les cadres du regard. Finalement les doutes s’envolent lorsqu’elle rigole à nouveau après cette interminable visite guidée. Il pense à Némo cette peluche inanimée comme s’il s’agissait d’un enfant à choyer. Ce n’est pas le cas, ce n’est pas ce qu’est Némo ; il est un peu de douceur contre laquelle se coller. Il est un peu de douceur dont Charlie a eu besoin pendant des années et qu’elle n’a pas hésité à donner à Tim la veille au soir, déjà rieuse à l’idée qu’il traverse la ville avec lui sous le coude. Son coeur voudrait se braquer lorsqu’il la questionne sur l’importance des chevaux dans sa vie, parce que c’est quelque chose dont elle ne parle jamais. Léo lui même n’est pas au courant de quoi que ce soit la reliant aux équidés alors qu’ils ont fait partie intégrante de sa vie pendant quinze années. Les problèmes de la rousse semblant bien dérisoires en comparaison du passé de Tim, elle lui accorde une nouvelle fois un accès direct à ses sentiments. « Ma mère en élève, et depuis toute petite je montais à cheval. J’ai fait des compétitions pendant longtemps, on voyageait beaucoup grâce à ça. Et un jour je suis tombée, je me suis cassée quelques trucs et n’ai jamais recommencé. Mais je ne suis pas le monstre de Frankenstein encore hein, promis, je fonctionne très bien encore. » Elle lève les bras au ciel, les écarte dans une chorégraphie digne d’un ballet de danse classique. Son rire traverse à nouveau la pièce, bien trop contente qu’il n’y ait pas le temps pour s'apitoyer sur son sort car il n’y a rien sur quoi s’apitoyer. Et puis les derniers mots de Tim lui reviennent en tête, seulement maintenant, comme si son cerveau essayait de protéger son petit coeur fragile et lui éviter un ascenseur émotionnel trop important. Savoir pour qui je sombre. Ce sont ce genre de mots qui l’amènent à espérer que leur histoire n’est pas qu’un rêve, que si elle le touche encore il ne tombera pas en poussière. Ce sont ce genre de mots aussi qui l’amènent à espérer qu’elle n’est pas la seule émotionnellement éprise dans cette histoire. Dans leur histoire. Elle aussi est en train de sombrer, elle aimerait ne jamais remonter à la surface s’il est celui qui l’emmenera vers les profondeurs inconnues. « Tu es déjà monté à cheval ? Ou tu aimes les chevaux, les chiens, les chats … les boa constructor ? Moi aussi j’ai envie de tout connaître de toi, comme ça pas de jaloux ! » Elle aussi elle veut savoir pour qui elle sombre, bien qu’au fond elle a déjà coulé beaucoup trop bas pour espérer retourner à l’air libre un jour. Ses mains glissent finalement son son avant bras et quelques doigts s’enroulent autour de son poignet pour l’inciter à la suivre et quitter la pièce. Ils ont déjà beaucoup de choses de prévues ce matin et toute une vie pour parler de leurs passions. Elle l’entraîne dans la cuisine où elle pose son propre bol avant de lui voler le sien des mains et relâche finalement la faible pression exercée sur ses muscles. Il n’y avait pas réellement de pression à vrai dire, cela ressemblait davantage à une caresse. Elle sourit bêtement à chaque fois que leurs yeux se croisent et est transie de joie sans raison aucune. La jeune femme s’aventure finalement seule dans la salle de bain pour lui sortir des serviettes et tout ce dont il pourrait avoir besoin. « Te voilà prêt pour la fameux rite de passage de la douche, moi je … vais m’habiller. On ira sur la plage ensuite, on regardera la mer et on priera pour ne pas attraper un rhume. » Ce sera sûrement la dernière fois où Charlie pourra profiter de la plage en habitant si proche du littoral, et elle est heureuse de partager ce moment avec Tim. Elle sort de la salle de bain alors qu’il y rentre et la porte à peine fermée elle ôte son t shirt en direction de sa chambre.
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| | | | | | | | How wonderful life is while you're in the world ¤ Timlie |
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