| How wonderful life is while you're in the world ¤ Timlie |
| | (#)Lun 8 Juil - 16:33 | |
| How wonderful life is while you're in the world charlie & timothy Rien n'était écrit dans le marbre, tout pouvait basculer du jour au lendemain et Timothy le savait mieux que quiconque. Il avait vu sa mère sombrer dans la folie à grande vitesse, sans forcément le comprendre et tout s'tait enchaînait près cela. Plus récemment, il avait dû supporter le décès d'une de ses amies, la veille encore, il discutait de tout et de rien et le lendemain matin, son fils était orphelin. Decastel avait donc conscience que la notion même de vie était fragile et qu'il ne fallait pas gaspiller la moindre seconde dans des conflits inutiles ou une attente ridicule. Ce n'était pas pour autant qu'il arrivait à respecter ce principe justement, parce qu'il avait peur de trop s'approcher des gens pour mieux les perdre peu de temps après. C'était le constat tragique de son existence: le chaos l'entourait et bien trop souvent, les personnes qu'il aimait finissaient par le quitter, le laissant brisé mais étonnamment encore debout. Oui, il tenait toujours le coup parce que c'était ce qu'il avait toujours fait, une habitude comme une autre qui menaçait de cesser après tout ce qu'il devait porter sur les épaules. Le fardeau de son existence était si lourd désormais mais il relativisait, oui, Tim allait mieux depuis que Charlie avait fait une entrée fracassante dans son espace vital. Après une nuit passée à ses côtés, le jeune homme se disait que son karma n'était pas si terrible que cela, bien au contraire. La belle rousse était à ses côtés, là pour lui présenter son passé, ses rêves déchues d'adolescence et il ne put qu'avoir un regard triste envers elle quand elle osa lui dire que sa carrière dans l'équitation fut courte pour cause de blessures. Elle réussit à le faire rire toutefois en ouvrant les bras et les jambes, lui prouvant que tout marchait encore sur des roulettes. Au fond, elle cachait ce mal être d'avoir dû tout quitter, c'était une évidence mais ce n'était pas Timothy qui la jugerait pour cette tentative de dissimulation. Avec lui, c'était également courant. "Je vois, en effet, que tout a l'air d'être en état de marche, quoique on est pas sûr pour les cervicales, va falloir que tu me fasses une vraie choré' pour qu'on puisse vérifier tout ça... T'es jamais remontée à cheval depuis, alors? C'est dommage si t'aimais cela." En fait, il n'en savait rien. Tim avait simplement déduit qu'elle avait adoré ce moment de sa vie où alors toutes ces photographies ne seraient pas à traîner sur les murs de son appartement, dans son ancienne chambre. Sa mère élevait des chevaux alors il aurait été possible qu'elle veuille juste lui faire plaisir... N'était-ce pas ce que Timothy faisait avec la sienne? Sur une autre échelle, bien sûr puisque lui avait dû porter des robes et des couettes. Beaucoup moins glamour que de monter sur un cheval et faire un photoshoot pour immortaliser la beauté de l'instant. "J'ai jamais eu d'animaux de compagnie avec tout ça... Et non, j'ai jamais approché un cheval alors, je sais pas tellement, j'ai jamais eu de véritables passions en fait parce que mon enfance m'a bridé. Du moins, je pense." Il haussa les épaules avant que Charlie ne l'entraîne de nouveau dans la pièce de vie avec délicatesse, Timothy lui souriant alors qu'ils se débarrassaient tous deux de leur bol de céréales. Le petit déjeuner était terminé et il était temps de passer à la suite du programme. Pour cela, il fallait reprendre forme humaine et un petit passage par la salle de bain semblait obligatoire pour cela. Decastel suivit donc Charlie jusque là, la regardant sortir des serviettes tout en parlant. "Le fameux rite dont nous sommes spécialistes, c'est vrai. Merci. On va se couvrir et y aura pas de rhumes, sinon c'est pas grave, on fera infirmière l'un pour l'autre, ça aussi c'est notre spécialité, non?" Et la porte se referma alors que Tim mit peu de temps pour prendre une bonne douche, se sentant moins sali que la veille, malgré la marque dans son cou qu'il put observer de plus près dans la glace une fois sorti de la douche. Elle resterait là quelques jours mais il vivrait avec, comme toutes les autres plaies qui avaient été présentes à un moment donné de sa vie. Timothy se rhabilla alors à la hâte, finissant de boutonner sa chemise dans le couloir, se postant devant la chambre de Charlie, les yeux fermés. "T'es prête, ou pas? Oui, j'ai les yeux fermés parce que je respecte ton intimité et je veux pas rougir. C'est fatiguant de rougir autant, tu peux pas imaginer." Il avait du mal à fermer ses boutons en étant aveugle mais il resta là, toutefois, à essayer de vaines tentatives parce qu'il était hors de question qu'il tombe sur une Charlie dénudée qui viendrait le gifler parce qu'il était quelque part où il n'aurait pas dû être. Timothy n'était pas ainsi de toute manière, il faisait toujours attention et avec Charlie, plus qu'avec le reste de l'humanité parce que ses sentiments étaient réellement en train de naître et il n'avait aucune idée de là où ils pourraient le mener... Très haut, très loin, très fort, assurément.
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| | | | (#)Lun 8 Juil - 17:53 | |
| How wonderful life is @Timothy Decastel
Les minutes passées loin de Tim sont atrocement longues. Il n’est qu’à quelques mètres d’elle et le bruit du jet d’eau tombant sur le sol la rassure quelque peu mais elle ne peut s’empêcher d’imaginer mille scénarios dramatiques digne de Destination Finale. Fort heureusement pour mille issues tragiques elle sait inventer un million de joyeuses. Alors qu’elle cherche un pull dans l’étagère qu’elle apprend à redécouvrir, elle sourit et rigole bêtement à chaque vêtement qu’elle surélève légèrement de sa pile. Parce qu’elle est dans la réalité, qu’ils sont ensemble en sécurité chez elle et que Tim se sentira sûrement mieux après sa douche chaude. Parce qu’ils ont pu parler de tellement de choses qu’elle ne se souvient pas de tout, parce que les peines d’hier appartiennent au passé et qu’ils se sont encore un peu plus ouverts l’un à l’autre. Par dessus tout, elle sourit parce qu’elle a pu passer une nuit lovée dans ses bras et c’est tout ce qu’elle désirait. Une nuit, une simple nuit passée à rêver et à se sentir aimée. Un amour pur et sincère sans sous arrières pensées aucunes, quelque chose que la rousse n’a jamais connu. Elle finit par se rendre compte qu’elle rêve éveillée (littéralement) et prend des habits au hasard, d’une simplicité affligeante comme souvent avec elle. Peu importe comment elle s’habille, c’est loin d’être ce qui importe le plus à ses yeux. Ce qui importe c’est la douche qui semble arrêtée depuis plusieurs minutes déjà et leur sortie qui se profile à l’horizon. Finalement ils ne feront que marcher sur le sable, se battre contre un vent n’ayant pas décidé de s’apaiser et perdre leur voix face au bruit des vagues, mais là encore cela ne semble guère important. Parce qu’elle pourrait faire n’importe quoi que tout prendrait des allures de contes de fées avec Tim. Elle apprend à reconnaître le son de sa démarche, de ses talons claquant le carrelage bien avant sa voûte plantaire et alors qu’elle s’était allongée dans son lit le téléphone à la main comme une éternelle enfant elle rigole doucement en le voyant fermer les yeux avec tant d’application. Elle rassemble ses pieds sous elle et sans dire un mot descend du lit pour s’approcher en douceur de Tim. Les mains de la jeune femme s’immiscent entre les siennes et elle vient lui boutonner sa chemise correctement alors que sa cécité lui avait fait manquer quelques boutons. « Tu n’as pas à fermer les yeux avec moi, surtout pas maintenant alors qu’on pourrait faire un concours de celui qui a le plus gros col roulé. » Même sans col roulé elle aurait accepté son regard, même si elle n’avait porté qu’un t shirt, que ses sous vêtements ou sûrement rien du tout même. Elle aurait accepté son regard et n’aurait nullement été gênée. Dans un futur proche ou lointain elle ne le sera pas non plus. Les mains de Tim ont accepté de laisser la rousse s’occuper de sa chemise et elle s’applique à placer chaque bouton dans le bon emplacement comme si sa vie en dépendait. « Que tu rougisses ou pas moi je t’aime comme tu es, mais sache que t’as pas à être gêné de quoi que ce soit avec moi. Y’a pas de gêne entre les tritons et les sirènes, je suis sûre que c’est inscrit sur un livre de loi très très vieux avec plein de poussière dessus. » Charlie elle même a tendance à redevenir une enfant pudique en sa présence mais cela a quand même ses limites, elle sait qu’elle l’est bien moins que lui. Elle sait aussi que lui a bien trop peur de la brusquer à cause de tout ce qu’elle lui a raconté sur sa dernière relation. Heureusement d’ailleurs qu’il n’a jamais essayé quoi que ce soit avec elle car jeune fille frêle qu’elle est elle aurait cédé à ses avances. Et elle s’en serait aussitôt voulue, parce qu’à partir de ce moment là Tim serait devenu un homme parmi bien d’autres alors que dans son coeur il a son propre compartiment. Un compartiment prenant de plus en plus d’espace à chaque nouvelle seconde. « Tout ça pour dire que tu peux ouvrir les yeux et surtout ne plus jamais les refermer. » Il a de trop jolis yeux pour les cacher du reste du monde, Tim. Une trop belle âme aussi, un coeur si pur et un corps que personne n’aurait pu assimiler celui d’un gardien de cimetière. Il est trop beau pour rester caché du reste du monde, Tim. Des doigts inquiets viennent effleurer les marques sur son cou sans qu’elle ne dise rien et un baiser à la volée se pose sur sa joue après un éclat de rire. Ils quittent tous les deux la maison, pour la dernière fois sans doute (elle l’espère), ils quittent leur bon souvenirs à tous les deux et tous les mauvais de Charlie. Peu importe le passé, ils avancent ensemble désormais. Le chemin qu’ils empruntent promet d’être long mais elle espère qu’il ne sera pas périlleux, elle a assez donné de ce côté là. « Tu voudras monter à cheval un jour ? On pourrait aller se balader où tu veux et qui sait ça pourrait peut être devenir une passion tardive. Seulement si tu veux. » L’équitation c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas hein ? Si cela peut faire plaisir à Tim elle serait ravie de monter à nouveau à cheval elle aussi, ils pourraient réellement s’échapper de la ville et de tous ces gens qui y fourmillent. Ils sont bien plus à l’aise quand ils ne sont que tous les deux et une balade à cheval semble un peu plus fun qu’une virée en tête à tête dans les toilettes d’un cinéma. Ils finissent de longer la route et au bout de quelques mètres seulement leurs pieds foulent le sable. La plage est déserte, parce que personne ne veut observer les coquillages et écouter le bruit de la mer en pleine hiver un jour de semaine. Ils sont encore une fois à contre courant du reste du monde et c’est parfait ainsi. « Je suis heureuse qu'on vienne ici ensemble. Je trouve que ça a paradoxalement quelque chose de rassurant l'Océan. » Cette fois ci c'est surtout la présence de Tim qui est rassurante et elle qui passe son bras autour du sien pour mieux se blottir contre lui et se protéger du vent. Ou simplement parce qu'elle voulait se blottir contre lui.
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| | | | (#)Lun 8 Juil - 19:17 | |
| How wonderful life is while you're in the world charlie & timothy Il n'y avait que Tim pour être si innocent, si apeuré à l'idée de tomber sur une Charlie dénudée. Si, jusqu'ici, il avait été capable de rougir jusqu'aux oreilles à cause de compliments reçus ou de remarques qu'il avait pu faire, ce ne serait rien à côté de ce qui arriverait s'il faisait face à la nudité de la jeune femme. En bon samaritain qu'il était, la solution la plus viable qu'il avait trouvé était digne du jeu du facteur à l'école. Là, les yeux fermés, incapable de boutonner sa chemise correctement, il était certainement enfantin dans son attitude mais au moins, Timothy évitait une gêne entre eux si les circonstances devaient être trop intimes pour eux deux, les âmes blessées, les coeurs encore meurtries de plaies visibles. Au bout du compte, Decastel se retrouvait à boutonner sa chemise n'importe comment et il n'eut pas le temps de le réaliser que les mains de Charlie s'emparaient des siennes pour venir les remplacer dans leur tâche ardue. Il sentit la jeune femme s'y prendre délicatement, douce dans le moindre geste et Timothy déglutissait tant bien que mal parce qu'il sentait sa proximité et son parfum comme jamais. Peut être parce que d'habitude, il était bien incapable de fermer les yeux quand elle lui faisait face, trop belle pour qu'il se gâche cette vision de plaisir. Cette fois, il ressentait de nouvelles sensations, respirant plus rapidement durant les quelques secondes où elle termina de l'habiller avant de se mettre à parler pour le rassurer quant à son état vestimentaire. "Ok, si t'es à cent pour cent sûre que ça le fait, j'ouvre les yeux et je pourrais t'observer dans un super col roulé." Il s'exécuta et se mit à rire car, effectivement, Villanelle était bel et bien vêtue. Au final, c'était lui qui était arrivé avec le moins de vêtements sur le dos mais tout cela n'avait pas eu l'air de déranger la jolie rousse qui s'était empressée de lui filer un coup de main. "Faudra qu'on le trouve ce fameux livre pour être certain... Je serai toujours un peu comme ça, gêné de trois fois rien, je m'en excuse ma sirène. Je crois que je suis trop poli ou que j'ai trop peur de blesser les gens avec mes mots ou mes actes. Toi, en particulier alors je fais très attention mais j'essaierais à l'avenir de paraître un poil moins ridicule que cette fois." Lui, le pauvre idiot avec ses yeux fermés, sa chemise boutonnée sans dessus dessous et ses cheveux trempés en bataille. Il devait certainement y avoir pire comme vision d'horreur mais Timothy rougit tout de même alors qu'ils se mettaient en route pour la plage. Il se sentait bien au bord de l'eau, foulant la plage aux côtés de sa sirène, elle aussi si joyeuse d'être là. Ils en avaient parlé la veille de cette bien étrange sortie alors que ce n'était ni la saison ni le moment opportun au cours de la semaine. De toute manière, leur duo ne ferait jamais comme les autres, non, il ne serait jamais comme les autres et c'était ce que Decastel aimait aussi en étant si simple en compagnie de Charlie. Le vent leur fouettait le visage et Timothy frissonna un instant mais il haussa les épaules un peu et il se sentit tout de suite mieux, à moins que ce ne fut le corps de Charlie qui vint se blottir non loin du sien, bras dessus bras dessous. "Quand tu veux pour le cheval. Enfin, je pense que je vais pas être super bon alors je compte un peu sur toi pour sauver les membres de mon corps, vive la souplesse des Decastel." Il eut un léger rire, se tournant plus vivement vers l'océan parce que Charlie venait d'en parler. C'était un lieu de paix comme il en connaissait peu, à part son cimetière peut être. Timothy adorait cela, oui, la sensation du vent contre ses joues, le bruit des vagues et le sable sous ses pieds. Il se baissa d'ailleurs pour ramasser un bien beau coquillage qu'il tendit instinctivement à sa partenaire de balade. "Y a rien de plus paisible que l'océan, t'as raison... Et on trouve tellement de trésors dans le sable. Un trésor pour mon trésor, pourquoi rêver de plus?" Ses joues étaient rouges, sans être certain que le froid était en cause parce qu'il avait sous entendu que Charlie était un trésor à ses yeux. Timothy l'avait pensé tant de fois qu'il devait certainement lui avoir déjà dit, non? "Dommage qu'il fasse si froid, on aurait pu se baigner... Enfin, je dis ça mais je me baigne jamais. L'été, il y a bien trop de monde sur les plages alors j'y vais jamais. Je viens qu'en hiver et à part se balader, niveau nage, c'est pas top." Il coinça ses yeux dans ceux de Charlie. Non, il n'était jamais venu ici l'été, trop d'angoisse pour un grand timide comme lui mais si un jour, il se retrouve seul à seul avec Charlie dans ce grand étendue de sable blanc sous un soleil de plomb, peut être qu'il se laisserait tenter. Oui, avec elle, il se laisserait tenter par tout, c'en était presque fou.
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| | | | | | | | How wonderful life is while you're in the world ¤ Timlie |
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