« Bon retour à la maison. » Après des journées beaucoup trop longues à l'hôpital, Joanne remet un pied chez nous. Bien sûr, Ben ne manque pas de lui sauter dessus. Le pauvre n'a pas dû comprendre pour ses maîtres se sont absentés aussi longtemps. Moi-même, j'étais très peu présent. Je ne faisais que des allers et retours entre le travail et l'établissement hospitalier, laissant parfois le sommeil m'emporter au bureau, dans une salle d'attente, dans ma voiture. Je suis passé en coup de vent deux ou trois fois histoire de prendre une douce, mais je m'accordait aucune attention à mon chien, l'esprit bien trop occupé. En rentrant pour de bon aujourd'hui, je m'attendais à retrouver la maison massacrée. Mais le golden retriever s'est tenu à carreau. Je le félicite en le grattant derrière les oreilles, l'autorisant à mordiller mon avant bras quelques secondes. Je ne comprendrai jamais pourquoi il me prend pour un os à moelle. Content, il retourne de lui-même s'occuper dans le jardin. J'avais laissé la porte-fenêtre ouverte pour qu'il puisse s'y rendre quand il le voulait. C'est sûrement ce qui a sauvé le mobilier. Je me relève et me tourne vers Joanne qui a retrouvé des couleurs. Elle semble encore un peu frêle, mais en bien meilleur état que lors de ma première visite à l'hôpital. Petit à petit, un sourire se dessine sur mes lèvres. La voir de retour à la maison me réchauffe le coeur. Je prends délicatement ses mains pour l'attirer doucement vers moi et la prendre pleinement dans mes bras après des jours privés de ce contact. La serrant fermement, sans l'étouffer, je ferme les yeux et caresse ses cheveux comme si cela faisait des années que j'avais été privé d'elle. Je prends une grande inspiration, retrouvant son parfum. Même en allant la voir quand je le souhaitais, elle m'avait manqué. Il reste en moi des bribes de cette peur irrationnelle de la perdre, là, dans la seconde. Des idées noires comme si elle nous avait quitté sur ce trottoir, alors qu'elle est bien là. Le manque de sommeil me fait à peine réaliser ces derniers jours. Tout semble irréel. Et maintenant que Joanne est de retour, tout prend son relief, tout s'ancre dans ma mémoire. Tout est vrai. Une main sous son menton, je relève son visage. Elle est clairement fatiguée, malgré tout le repos dont elle a pu bénéficier. Les poches sous ses yeux trahissent des heures de sommeil à venir, des jours de récupération. Je dépose un baiser sur son front, la serrant toujours. Je ne dis rien. Les mots sont inutiles pour comprendre à quel point j'ai eu peur, et mon bonheur de la savoir à la maison. J'ai simplement envie de la sentir près de moi. La garder dans les bras pour la protéger du monde autour de nous, créer cette bulle que nous avons lorsque nous sommes tous les deux. Retrouver toutes les sensations dont nous avons été privé ces derniers jours. Joanne avait quasiment passé une semaine alitée. Un peu moins. C'est autant de temps où j'ai renoué avec la solitude -et elle ne m'avait pas manquée. Hésitant, j'approche à nouveau mon visage du sien, cherche ses lèvres, et m'arrête avant d'aller plus loin. Je ne sais pas pourquoi j'ai cette seconde de latence, quasiment imperceptible. Ce léger mouvement de recul, de peur de l'empêcher de respirer. Je sais que c'est parfaitement idiot, mais l'idée reste là. La seconde passée, je l'embrasse doucement, aussi tendrement que possible. Ma main glisse vers son visage, posant mes doigts près de sa nuque pour attirer son visage vers moi. Qu'elle ne s'éloigne pas. Petit à petit, mon autre main vient se poser sur sa joue, encadrant son visage, prisonnier de mes paumes. Le second baiser est plus insistant. Je sens les doigts se crisper autour de ses mèches blondes et trahir ce désir qui m'a pris par surprise. Entre le soulagement et le bonheur, il y avait cette flamme, cachée, qui avait commencé à prend le pas sur le reste. Les baisers, plus langoureux, trahissaient cette envie passionnée. La veste de Joanne glisse de ses épaules, je l'ai ôté d'un geste discret, mais le tissus tombant au sol suffit à jouer le rôle d'électrochoc. Je me détache d'elle assez soudainement, les joues enflammées. « Pardon, je... » Je passe une main sur mon visage, honteux. La jeune femme revient d'un séjour à l'hôpital, morte de fatigue, après une grave faiblesse respiratoire. Et toi, Jamie, tu trouves qu'un peu d'exercice est une bonne idée ? Je fais un pas en arrière, comme ayant besoin de cette distance de sécurité. « Désolé. Pas raisonnable. Je ne sais pas ce qui m'a prit. » dis-je avec un rire nerveux. Je me rends compte que je vais avoir besoin de temps pour assimiler les événements de ces derniers jours. La faiblesse respiratoire de Joanne. Ne pas tout le temps avoir peur de l'étouffer, de la serrer trop fort, l'embrasser trop longtemps. Je me souviens des longues minutes dont elle avait eu besoin pour retrouver son souffle la dernière fois que nous avons fait l'amour -et l'idée de provoquer une crise ainsi est terriblement perturbant. Je suis un peu perdu. « Oublie ça. Je vais faire du thé. » dis-je en passant une nouvelle fois une main sur mon visage, passant par mes cheveux pour me réveiller, m'ôter cette envie de la tête en vitesse.
the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Tout semblait si étrange, si nouveau, lorsque l'on sortait d'un hôpital après y avoir passé des journées entières sans pointer le bout de son nez dehors. Joanne avait tout de même pris le temps de remercier chaleureusement l'équipe soignante, notamment cette infirmière, à la longue chevelure noire. Ellie, c'était son prénom. Bien que professionnelle, elle n'hésitait pas parfois à partager son avis personnel sur certains sujets. Lors de ses services, elle prenait beaucoup de temps dans la chambre à Joanne. Avoir une personne extérieure à tout ceci pour en parler lui faisiat le plus grand bien. Elles parlaient de leur compagnon respectif, Ellie de ses enfants. Elle faisait passer le temps un peu plus vite à sa patiente lorsque Jamie n'était pas là. Certains de ses commentaires lui avaient permis de voir les choses autrement, de penser peut-être un peu différemment. Joanne avait du mal à réaliser qu'elle était de retour à la maison. Tout lui semblait si différent alors que rien n'avait changé. Etre loin de son chez-soi l'avait beaucoup perturbée. Ben l'accueillit chaleureusement, comme s'il savait qu'elle revenait de loin, et qu'il fallait la saluer comme il se doit. Elle prit le temps de le caresser un peu avant que Jamie en fasse de même derrière son oreille poilu. Satisfait d'avoir retrouvé son maître, il retourne courir dans le jardin. Joanne était restée silencieuse jusqu'ici. Il fallait avouer qu'elle est encore bien fatiguée, malgré ces longues journées de repos. Le fait de ne pas être chez soi avait beaucoup joué. Les visites régulières des soignants aussi. Elle ne dormait jamais bien quand elle n'était pas chez elle. La première nuit qu'elle avait passé ici s'était bien passée, étrangement. Inconsciemment, c'était déjà devenu sa maison. Ce n'était pour autant qu'elle voulait aller immédiatement se reposer, bien que c'était recommandé. On avait contacté son lieu de travail pour justifier son absence, et prévenir qu'elle aurait besoin d'une période de convalescence. Et Sophia se chargeait de mettre au courant ses collègues, qui étaient morts d'inquiétude. Jamie se trouvait désormais face à elle. Il souriait, et semblait soulagé de la savoir à la maison. Le pauvre devait se sentir bien seule lorsqu'elle n'était pas là, lui qui cherchait constamment une présence. Il lui prit les mains pour l'attirer vers lui afin de l'enlacer dans la plus grande délicatesse. C'était un véritable bonheur pour elle que de se retrouver ainsi dans ses bras. Les gestes d'affection ne manquaient pas à l'hôpital, mais ils restaient pudiques, et étaient beaucoup limités. Ils étaient toujours arrivés à créer leur petite bulle, rien qu'à eux deux, mais là, ils n'y étaient pas arrivés. Certainement à cause des circonstances, aussi. Elle le regardait amoureusement, observant chacun de ses gestes, chacune de ses expressions. Des marques d'affection qui lui avait horriblement manqué. Elle savait bien qu'il devait se faire du souci pour elle, qu'il avait peur que cela ne se reproduise, et c'était ce qu'elle craignait. Même si elle était fatiguée, Joanne se sentait bien, comme avant qu'elle ne perde connaissance dans la rue. Redressant son visage à l'aide d'un doigt, il la regardait quelques secondes avant de porter ses lèvres à son front. Le fait qu'il ait eu une seconde d'hésitation avant de l'embrasser sur la bouche en disait beaucoup. Joanne ne voulait que ça, qu'il l'embrasse, qu'il la prenne dans ses bras. Toutes ces choses dont elle était privée depuis des jours. Mais ça s'apparentait à une éternité pour elle. Enfin, il l'embrassa tendrement, ses doigts glissant jusqu'à sa nuque, afin de maintenant son visage proche du sien. Elle aimait beaucoup cela, comme s'il voulait s'assurer qu'elle ne parte pas. Il s'empara de ses lèvres une nouvelle, lui offrant un baiser plus intense que le précédent. Les doigts de Jamie se serraient autour des mèches de cheveux blondes de sa compagne. Cette dernière sentait son coeur s'accélérer, comme il le faisait à chaque fois qu'il l'embrassait de cette manière. Malgré la fatigue, les derniers jours endurés, rien n'avait attenué le désir constant qu'elle éprouvait pour lui. Au fur et à mesure, Jamie laisser évacuer ses sentiments en rendant ses baisers plus langoureux, plus intenses, plus désireux. Le sentir déployer l'envie d'elle par ses gestes la faisait frémir, ne demandant que d'en avoir davantage. Encore plus et toujours plus. Les mains de Jamie s'étaient délicatement glissés à ses épaules afin de retirer la veste qui recouvrait encore cette dernière. Cela ne devrait pas sembler sain et correct de vouloir coucher avec la personne que l'on aime la minute après être rentrée d'un séjour à l'hôpital. Mais Joanne s'en fichait. Elle savait qu'elle avait envie de le sentir contre elle, qu'il lui transmette la chaleur de son corps tout en échangeant des baisers et des caresses. Lorsque Jamie entendit sa veste tomber à terre, il se détacha immédiatement de ses lèvres, et d'elle. Joanne était surprise qu'il ait coupé aussi subitement leurs ébats. Elle était très légèrement essoufflée, ce n'était du qu'au désir ardent qui s'était imposer en elle, et l'étonnement de s'être arrêtés aussi net. Jamie s'excusa, ne trouvant de mots pour se justifier. Elle avait une idée de ce qui lui passait par la tête, et c'était exactement pour ce type de réaction qu'elle ne voulait parler de son problème à personne. Il tentait de retrouver ses esprits en passant une main sur son visage. Ses joues étaient un peu rouges, certainement brûlantes au toucher. Il recula d'un pas, Joanne n'avait pas bougé d'un pouce, regrettant qu'il réagisse de la sorte. Elle avait joint ses deux mains entre elles, retrouvant sa timidité habituelle, un peu gênée par l'arrêt soudain de leurs baisers. Il lui demandait d'oublier, souhaitant penser à autre chose en allant boire du thé. Elle le regardait tourner ses talons et se rendre à la cuisine. Ce n'est que quelques secondes plus tard qu'elle engagea lentement le pas pour le rejoindre. Son pas devenait un peu plus déterminé lorsqu'elle se rapprocha de lui. La belle blonde saisit de ses mains la chemise de Jamie, serrant bien le tissu dans ses poings, afin de l'attirer rapidement vers elle, quoi qu'il était en train de faire. Le geste ne devait pas être bien brusque en soi, vu la force de Joanne, mais peut-être surprenant. Ses yeux s'étaient plongés dans les siens. Sa voix tremblait légèrement, avec cette étrange impression de comettre un interdit alors que ce n'est pas le cas. "Je n'ai pas envie d'un thé." Elle était perturbée par son visage incrédule. Et puis, elle faisait tellement petite, dans ses ballerines. "J'ai juste envie de toi." Elle lui vola un baiser. "Et que tu sortes à ton tour ce fichu mot de ton vocabulaire." Joanne l'avait fait. Comme si le raisonnable les poursuivait constamment, cherchant à les reprendre et à les remettre à leur place. Si le raisonnable était là, ils ne vivraient certainement pas ensemble, et elle ne serait certainement pas là, à lui demander de ne porter son attention que sur elle. Joanne se trouvait égoïste pendant un instant. Ses yeux débordaient d'abord, et ces derniers se fichaient totalement des cernes qui se trouvaient juste en dessous d'eux.
Aller faire du thé. Cette phrase fait vraiment trop anglais. On ne me l'enlèvera pas, mes racines appartiennent à cette petite île. Mes habitudes, mon attitude, mon accent, ma manière de penser restent ancrés à l'autre bout du globe. Mais le coeur est aujourd'hui à l'Australie. Ma vie présente et futur, appartiennent à cette immense île-ci. Je sais que je ne me verrais pas ailleurs qu'ici. Avec Joanne. Malgré l'épreuve qu'ont été ces derniers jours, malgré le secret de la jeune femme, la colère que j'ai pu éprouver contre elle, mon amour pour elle reste entier. Il suffit de voir tous les stratagèmes que j'ai pu mettre en place cette semaine pour être autant que possible à son chevet. Mon besoin obsessionnel d'être auprès d'elle. Et, à cet instant, ce désir de la sentir au plus près de moi à peine le pas de la porte passé. Je suis très mauvais pour traduire mes émotions par les mots. Dire, répondre aux déclarations d'amour. Je ne sais jamais comment m'y prendre, quoi dire. Mais les gestes me viennent naturellement. Tactile, il est infiniment plus aisé pour moi de lui dire à quel point je l'aime par les actes. Je sais que cela n'a rien de sale, que je ne devrais pas avoir honte. Néanmoins, je sais que cette facette de ma personnalité peut échapper à la compréhension de la plupart des gens. Après tout, les mots, ce n'est pas si compliqué, surtout pour un type qui travaille pour une radio. Etre dans l'oreille des gens, intime, est une chose que je connais. Les mots d'amour, beaucoup moins. Devoir traduire, matériellement, les émotions me bloque énormément. Les laisser prendre possession de moi, en tête-à-tête avec l'être aimé, m'est bien plus simple. Au fond, ce désir que j'ai pour elle se résumerait en quelques phrases. Je pourrais simplement lui dire qu'elle m'a manqué, que j'ai eu peur de la perdre, que je suis heureux de la retrouver, et que je l'aime plus que tout au monde. Mais quels mots seraient aussi forts qu'un moment d'intimité partagé ? Aucune syllabe ne me semble plus à la hauteur de l'intensité de mes sentiments que les moments où je peux m'offrir corps et âme à elle. Néanmoins, à cet instant, cela me semble complètement déplacé. La belle est encore pâle, faible, fatiguée. Je ne peux pas me laisser aller ainsi sans penser à cela. Sans oublier toutes ces idées qui tourbillonnent dans ma tête. Ces peurs idiotes, ces scénarios insensés où il suffit que Joanne ait une modification de sa respiration pour qu'elle risque d'étouffer à nouveau. Je ne sais pas gérer cela. Pas encore. Ces pensées me pétrifient. Pourtant, nous avons vécu complètement normalement jusque là. Et sa maladie était déjà bien là. Cela na jamais rien empêché. Je dois me faire une raison. Mais cela prendra un peu de temps. Arrivé dans la cuisine, c'est à peine si je me souviens ce que je voulais faire. Je suis perturbé. Je crains que plus rien ne soit comme avant à cause de la santé de Joanne. La poigne de la jeune femme sur le tissu de ma chemise me sort de mes pensées, et, surpris, je me laisse complètement faire. Mon regard se plante immédiatement dans ses yeux bleus. La bouche légèrement entrouverte, étonné, je l'écoute refuser que je me défile comme j'avais essayé de le faire. Disant qu'elle le veut aussi. Mon coeur se serre tiraillé. Ma tête me somme de lui répéter que ce n'est pas raisonnable, que j'ai besoin de temps pour digérer tout ce qu'il s'était passé, que je ne peux pas. Alors que tout le reste de mon corps commence déjà à brûler, à la réclamer, créant presque un état de manque en moi pour me forcer à céder. J'approche lentement de son visage, une main sous son menton, ayant encore cette hésitation avant d'atteindre ses lèvres. Cette fichue seconde de recul. Mais une fois nos lèvres jointes, les doutes s'envolent. Il n'y a que cette force qui semble m'attraper par le col pour me tirer de toutes ses forces vers Joanne. Sans plus de peur, mes mains attrapent le visage de la belle pour lui coller un autre baiser, bien plus passionné. Tout en moi la réclame, souffre d'attendre -même une poignée de secondes. Je ne prends pas le temps de défaire les boutons de ma chemise, la passant rapidement par dessus ma tête pour l'ôter. Mes bras viennent immédiatement encercler le petit corps de la jeune femme, défaisant sa robe puis la faisant tomber au sol. Afin de la mettre à mon niveau, je la soulève par les hanches et la dépose sur l'îlot de la cuisine. Assise ainsi sur le bord de la surface, je la laisse passer ses jambes autour de mes hanches afin de se coller à moi. Je retrouve le contact de sa peau avec délice. Mes mains la parcourent toute entière, avides de rattraper ces années qui ne se sont écoulées que dans ma tête. J'embrasse son sou, le haut de sa poitrine, et reviens immédiatement à ses lèvres. A son oreille, je murmure tout bas qu'elle m'a manqué. Je suis passé de la honte à une passion dévorante. Et je ne veux plus m'arrêter.
the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
(limite limite pour les petits jeunes, là.)
Encore cette petite seconde d'abstinence. Joanne se trouvait un peu vicieuse, sachant qu'il ne résisterait pas à ses désirs. Son corps parlait de lui même, émettant déjà une chaleur qu'elle ne connaissait que trop bien. Ses yeux en disaient et prouvaient qu'il était coincé entre la raison et la passion. Et elle avait raison, cédant à ce que sa réflexion lui interdisait. La jeune femme n'avait jamais eu de soucis durant leurs ébats. Peut-être que la dernière fois qu'ils avaient couché ensemble, elle s'était retrouvée un peu plus essoufflée que d'habitude. Elle misait ça sur l'intensité de l'acte, le fait d'avoir été totalement submergée par le plaisir qu'il lui procurait. Son corps et ses sentiments n'étaient alors pas habitués à de telles proportions. Elle avait l'impression que c'était un peu plus chaque fois. Malgré la fatigue, elle reconnaissait que c'était particulièrement excitant de lui faire toujours autant d'effets, qu'il n'avait pas besoin qu'elle fasse un grand show pour qu'il ait aussi rapidement envie d'elle. Il hésita encore une petite seconde, avant d'abandonner son corps et son esprit au plaisir. Il s'empara de ses lèvres, plus passionnément que jamais. Comme s'ils ne s'étaient pas revus depuis une éternité alors que Jamie était autant présent que possible à son chevet. Mais ce n'était pas pareil. Ici, chez eux, ils étaient dans leur monde. Elle n'était plus limitée par des câbles, et n'était plus aussi épuisée que les jours précédents. Le seul moment où il détacha ses lèvres des siennes était pour retirer avec le plus de rapidité possible sa chemise. Pendant ces quelques petites secondes, Joanne le regardait avec envie, n'attendant qu'à l'embrasser à nouveau. Elle laissait ses mains la parcourir afin de retirer sa robe, ne portant désormais que ses sous-vêtements sur elle. La belle blonde se sentait déjà fondre par la manière dont il exprimait son amour. Les mots n'étaient pas nécessaires. Il savait qu'elle lui appartenait, en tout point. Alors que leur bouche ne se décollait pas l'une de l'autre, Jamie la souleva délicatement afin de la faire asseoir sur l'un des éléments de la cuisine. L'effervescence était tel qu'ils n'allaient certainement pas se rendre dans une autre pièce pour continuer leurs ébats, à moins que Jamie n'en décide autrement. Après tout, il n'y avait pas d'interdits, ils étaient chez eux et faisaient ce qu'ils voulaient, où ils le voulaient. Joanne n'était simplement pas habituée à faire l'amour dans une autre pièce que dans une chambre. Elle n'avait pas l'audace et n'avait jamais véritablement osé le faire ailleurs. Ca rendait la situation quelque peu exotique. Ce détail lui traversa très rapidement la tête, avant de garder à nouveau toute son attention sur Jamie. Elle avait écarté les jambes afin qu'ils puissent être collés l'un à l'autre. Alors que ses mains redécouvraient chaque parcelle de sa peau, ses lèvres baisaient des endroits où elle était particulièrement sensible. Joanne ne pouvait s'empêcher de laisser échapper un soupir de plaisir. Il lui susurra à l'oreille qu'elle lui avait manqué. Elle comprenait tout à fait ce qu'il voulait dire par là. Une personne lambda et extérieure à leur relation dirait qu'il n'y avait pas de raisons, parce qu'ils se voyaient tout de même tous les jours. Là n'était pas la véritable question. Il s'agissait plutôt de la manière dont ils profitaient des moments passés ensemble. On peut être avec quelqu'un dans une pièce sans s'en occuper, ou pas comme on le voudrait. C'était ainsi que leur manque se créait. Pendant près d'une semaine, tout ceci s'était accumulé. Le fait d'être dans un lieu neutre, où le calme était de rigueur et où la sécurité était prête à intervenir si quelque chose dérapait, limitait leurs gestes, les forçant à être raisonnables. Joanne se contenta de glisser une main dans ses cheveux, tout en rattrapant ses lèvres dès qu'elles avaient finir de dire ce qui devait être dit. Elle laissa tomber ses ballerines de ses pieds. Sa main libre parcourait délicatement son torse, puis se dirigea vers son dos, où ses doigts devenaient légèrement plus fermes. Ils glissèrent tout doucement vers le bas, jusqu'à arriver au niveau de son pantalon. Son toucher y était beaucoup plus timide, moins rassuré. Mais elle aussi, voulait connaître la moindre partie de ce corps -qu'elle trouvait plus que magnifique, soit dit en passant. Ses doigts se contractèrent légèrement, sans qu'elle ne s'en rende véritablement compte, malgré elle. Puis ils remontaient très légèrement afin de suivre la ceinture jusqu'à son anneau. Ils ôtèrent cette dernière afin de déboutonner son pantalon. Joanne le désirait plus que tout, elle ne contrôlait plus ses gestes, c'était uniquement la passion qui parlait parfois pour elle. La jeune femme effleura de sa main le seul tissu qui recouvrait ses parties intimes. Elle gagnait en assurance, mais ce n'est pas encore suffisant. Leurs lèvres se détachèrent, et se regardèrent quelques secondes alors que ses doigts mourraient d'envie de retourner au bas de son dos et de se glisser en dessous du tissu. Joanne le regardait avec envie, comme totalement hypnotisée. Il avait cette influence, ce pouvoir sur elle. Malgré tout ce qu'elle venait de faire, elle se sentait désarmée. Au fond, elle avait un peu peur que ces gestes ne lui plaisent pas. Lui qui avait cette obsession du contrôle, c'était elle qui gérait la situation depuis les dernières minutes. Son corps de porcelaine était déjà brûlant alors que son coeur tapait fort dans sa poitrine.
Elle m'avait tellement manqué. Après des jours passés à pouvoir à peine embrasser ses lèvres asséchées, à n'avoir accès qu'aux quelques centimètres carrés de la peau de ses mains pour seul contact physique, je me sens complètement consumé par le besoin de la retrouver. La retrouver toute entière. J'ai rapidement prit l'habitude de la sentir près de moi quand je dors, de pouvoir l'enlacer quand je le peux, la caresser, la couvrir de baisers, et cette semaine sans ces sensations qui me sont si chères n'a été que torture. Je suis brûlant, fiévreux, à la fois fatigué, vidé par cette épreuve, et plus que jamais empli d'un désir absolument incontrôlable. Que je ne veux pas contrôler. Les craintes sont toujours là, elles sont un murmure au fond de mon crâne, elles s'immiscent en moi dès que je baisse ma garde. Alors je les balaye à chaque fois en me concentrant sur elle, sur ce qui importe. Elle est là. J'aurais pu la perdre, non seulement au milieu de la rue, mais aussi à cause de ma colère. J'aurais pu la perdre, et c'est cette seule pensée qui m'anime, me pousse à l'embrasser avec toujours plus de passion. Je ne sais pas ce que je serais sans elle. Elle s'est incrustée en moi avec une incroyable facilité. Oui, elle fait partie de moi désormais. Mon refuge, mon phare. Face à mes peurs, mon esprit de contradiction me pousse à la serrer de toutes mes forces, à capturer ses lèvres sans cesse, à la noyer sous les sensations. Quelque part, je la teste, et je me teste, voyant là le seul moyen de me rassurer. Si je peux laisser exploser toute la passion que j'ai pour elle sans que quoi que ce soit n'arrive, je sais que je pourrais rayer ces craintes de mon esprit. Comme elle le sait bien, ses doigts passant sur mon crâne me rendent fou. Mais, à vrai dire, le simple contact de sa peau me fait perdre mes moyens en cet instant. J'ai rarement autant été le pantin de mes pulsions. Son toucher n'arrange rien à cela. Elle s'embarque, timidement -mais c'est un détail-, pour des caresses qu'elle n'avait jamais osé jusqu'à présent. Il ne suffit que le contact très léger de ses doigts frôlant mon intimité pour m'arracher un soupir mêlant surprise et plaisir, renforçant l'emprise de mes doigts sur ses mèches blondes. Me sentant perdre pieds, je m'arrache à ses lèvres un instant pour capter son regard bleu, submergé par beaucoup trop d'émotions pour leur donner un nom. J'encadre son visage, un sourire juste au coin de mes lèvres. La bouche entrouverte, ma respiration est rapide, mon coeur crée un torrent dans chaque de mes veines. Je me noie complètement dans ce regard, dévore son magnifique visage. Une de mes mains glisse sur sa nuque, entre ses cheveux, et vient attraper fermement l'arrière de sa tête. L'autre passe son dos pour dégrafer son soutien-gorge, puis l'en débarrasser. Alors que je récupère ses lèvres, elle se pose sur un de ses seins, comme elle me l'avait permis la dernière fois. Malgré ma gorge serrée par le flux de sensations, je parviens à lui dire d'y aller, de ne pas hésiter. Ses mains peuvent faire ce que bon leur semble, en caresses, en griffures, qu'importe. Tout ceci lui appartient. Mon regard, mes baisers dans son cou, que je sais sensible, sont autant d'incitations à mettre de côté sa timidité. Je veux que sa pudeur soit un château de cartes s'effondrant après un de ces vents chauds qui traversent nos corps. Laisser tomber l'envie de filtrer le flux de la frustration accumulée , transformé en désir ardent, d'avoir la main mise dessus. Pour une fois, c'est à moi de lui dire de s'abandonner, d'oublier sa tête.
the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you
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(un peu moins soft quand même, là.)
Si Joanne n'était pas submergée par toutes ces émotions, elle aurait certainement remarqué quelques détails qui la gêneraient au plus haut. Rien que le fait de savoir qu'ils allaient faire l'amour autre part que dans une chambre. Etre dans un séjour comportant une véranda, d'immenses baies vitrées, dont l'une d'elle était ouverte afin de laisser le chien aller dehors. Et d'autres petites choses qui l'auraient dérangé. Pourtant, elle se fichait de ces détails, elle n'en avait que faire. Elle sentait sous ses doigts le corps de Jamie en train de bouillonner, perdant tout contrôle de ses faits et gestes. Il se laissait complètement aller, ne cherchant qu'à satisfaire ses désirs. Il s'était déjà permis d'explorer chaque centimètre de sa peau, que ce soit avec ses lèvres ou avec ses doigts. Joanne s'était dit qu'elle pouvait en faire de même, bien qu'elle ne montrait aucune certitude dans ses gestes. Avec le peu qu'elle venait de faire, Jamie laissa échapper un soupir qu'elle admira sortir de sa bouche. La main qui s'était niché dans ses mèches blondes contracta ses muscles au même moment, serrant un peu plus entre ses doigts ses cheveux. Elle ne trouvait aucun mot qui pouvait décrire ce qu'elle ressentait en voyant être capable de procurer ainsi du plaisir à son bien-aimé. Elle l'observait avec attention, lorsqu'ils avaient momentanément arrêté de s'embrasser. Les doigts que Joanne avait logé dans ses cheveux vinrent se déposer au niveau de son cou, où elle pouvait aisément sentir son rythme cardiaque indécent et intense au travers de son artère carotide. Ils ne se quittaient pas des yeux. D'abord surpris, le visage de Jamie se radoucit d'un léger sourire. Joanne aurait juré avoir vu une pointe de malice. Sa respiration n'en était pas moins haletante, et elle sentait bien la température de son corps monter encore et encore. Assimiler toutes ses données rendait le coeur de Joanne complètement fou. La belle blonde sentit une des mains de Jamie s'aventurer dans son dos afin de lui retirer son soutien-gorge. Garder ce contact permanent avec ses yeux lui permettait d'oublier un peu sa pudeur, le laissant faire ce qu'il voulait. Il rattrapa ses lèvres, posant une main sur son sein. Joanne adorait sentir ses mains ainsi posées sur elle. Elle ne regrettait absolument pas de l'avoir plus ou moins autorisé de toucher cette partie de son corps. Le permettre de la regarder dénudée de la tête au pied restait encore un problème. Et là, il lui demanda quelque chose qui lui était inconcevable jusqu'ici. D'habitude, Joanne laissait faire son partenaire, ajoutant des caresses et des baisers. Elle n'avais jamais osé prendre le dessus, si ce n'était que très ponctuel. Là, il l'incita à laisser de côté toute sa gêne, toute sa timidité, qui n'avait plus lieu d'être à ses yeux. Pourtant, tous ces sentiments d'incertitude étaient encore bien là. Il semblait sûr de ce qu'il disait, et sûr de ce qu'il voulait. Joanne le regardait comme si elle cherchait des éléments de réponse dans ces yeux verts qu'elle aimait tant. Il voulait qu'elle lâche prise à son tour, qu'elle ne laisse que parler et exprimer le désir et l'amour qu'elle avait pour lui. Cela lui semblait si difficile, sur le coup. Il voulait qu'elle laisse tout tomber, qu'elle se fiche d'où il se trouvait, du temps qu'il faisait. Il voulait qu'elle oublie tout ce qui est raisonnable. Comme s'il n'y avait qu'eux en ce monde et qu'il pouvait faire absolument tout ce dont ils désiraient. Ils s'enfermaient dans leur bulle, à ignorer totalement tout ce qui pouvait se passer en dehors. Elle comprenait bien qu'il sous-entendait par là qu'il n'y avait là aucune raison d'essayer de se contrôler, de se sentir gêné ou pudique. Faire exploser les verrous, et se laisser aller. Joanne le regardait pendant quelques secondes, la respiration haletante. Gardant son visage près du sien, elle essaya de s’exécuter. Sa main se glissa à nouveau sous le tissu au niveau de ses fesses, qu'elle effleurait du bout de ses doigts. Elle restait attentive à la moindre réaction de son compagnon, à chercher ce qui lui plaisait le plus. L'idée d'avoir l'opportunité de trouver ses faiblesses l'incitait à prendre un peu plus d'assurance dans ses mouvements. Alors sa main s'aventura en revenant en avant et entrant en contact avec son intimité. Elle explora, avec sa plus grande délicatesse, chaque centimètre de cette partie de son corps, rien que par le toucher. Ses yeux restaient rivés sur ceux de Jamie, craignant d'y voir une grimace d'insatisfaction. Ses doigts se concentrèrent ensuite sur son intimité, qu'elle sentait doucement s'endurcir au contact de ses doigts. D'abord timide, elle y fit quelques caresses avant d'effectuer un léger mouvements de va-et-viens. Elle ne savait que ressentir, depuis qu'il lui avait dit qu'elle ne devait plus hésiter. Elle avait la sensation d'avoir désormais comme cette emprise sur lui, alors que c'était des pensées qu'elle ne se serait jamais autorisée jusqu'ici. Joanne ne le niait, c'était une sensation plus qu'agréable, comme une certaine libération. Mais c'était un terrain qui lui était totalement inconnu et elle n'était pas certaine de la manière dont il fallait s'y prendre.
(hm... on va dire que c'est plus pour les nenfants.)
Les minutes passent et le désir ne faiblit pas. Bien au contraire. J'ai envie de la savoir mienne autant que je souhaite qu'elle me désarme. Il est délicieux de se sentir complètement à sa merci dans de pareils instants. Je me fiche de savoir qui domine l'autre, cela n'a aucune importance à mes yeux. Il n'y a que le besoin de m'abandonner, mettre mon amour à nu devant elle, et savoir et savoir qu'elle profite autant que moi de ce moment. Que le message passe. Je l'aime tant. Et je suis à elle pour toujours. Ma signature est sur ses lèvres. Je sais que lui dire de faire tomber les barrières et les complexes qui l'entravent peut être un échec, et la brusquer n'est pas mon intention. D'où mes murmures à son oreille, ponctués de baisers un peu partout sur sa peau, cherchant à la mener doucement vers ce que je veux, la mettant en confiance. Il n'y a que nous, et personne n'est là pour juger ses actes si elle a envie d'agir d'une manière qui ne lui est pas habituelle. Il y a comme une volonté de rattraper le temps perdu, pris par l'hôpital qui s'était imposé comme une frontière imaginaire entre nous deux, à l'instar de cette vitre par laquelle je veillais sur elle lorsqu'elle dormait. Entravés par la maladie, les machines, les tubes, les fils. J'attrape ses lèvres une nouvelle fois pour un énième langoureux baiser, songeant à tous ceux que je m'autorisais à peine à déposer sur sa bouche sèche. Joanne, toujours aussi douce et timide, retourne dans le bas de mon dos. La pression qu'elle y exerce fait traverser un courant électrique le long de mon échine. Je pose mon front contre le sien, la respiration folle, le coeur explosant. La lenteur de ses gestes est une délicieuse torture. Mes dents passent furtivement sur mes lèvres. J'effleure son corps du bout des doigts avant qu'un contact ne crispe mes muscles, me forçant à poser mes mains fermement sur elle. Celui de ses doigts sous le tissus. Savoir qu'il s'agit de la première fois qu'elle ose me toucher de cette manière et qu'il s'agit d'un véritable défi pour elle ne fait qu’accroître le plaisir et la satisfaction que m'inspirent ces gestes. Je dois prendre de longues bouffées d'air sonores, cherchant difficilement à retenir un gémissement. Concentré sur ce contact privilégié, j'ouvre tout de même les yeux pour retrouver les iris bleus de Joanne, la gratifier d'un regard traduisant les sentiments qui me traversent (même si elle n'a besoin que de ses doigts pour deviner l'effet qu'elle me fait) et lui demander muettement de continuer. Lorsque ses caresses s'intensifient, je prends son visage entre mes mains pour l'embrasser à nouveau, étouffant un nouveau râle. D'autres ont déjà exploré cette partie de mon corps, pourtant cela semble nouveau. C'est la femme que j'aime qui s'y aventure malgré sa pudeur. Cela change tout. Je laisse les minutes passer ainsi, ponctuées régulièrement par l'ajout d'un cran sur l'échelle du plaisir que je traduis par un baiser ou un soupir, n'hésitant pas à capter son regard pour qu'elle puisse constater son œuvre sur moi. Les sensations sont intenses et mon coeur peine à tenir en place dans ma cage thoracique. J'attrape une de ses mains et la pose sur mon torse, où elle peut sentir les battements frapper sur mes côtes, cette chamade enivrante qui est de son seul fait, par elle, pour elle. Je glisse cette même main le long de mon ventre et la place sur ma hanche pour lui demander de m'aider à me débarrasser du reste de mes vêtements. Mon pantalon, prenant avec lui mon sous-vêtement au passage, glisse sur le bas de mes jambes. D'une pression sur ses épaules, je l'invite à s'allonger sur l’îlot de cette cuisine que nous avons complètement oublié. J'accompagne doucement sa chute en arrière avec un bras le long de son échine, la main derrière son crâne, pour la déposer petit à petit sur la surface. Penché sur elle, j'effectue un parcours le long de son corps, goûtant régulièrement sa peau, descendant un peu plus à chaque fois. Arrivé à son intimité, je dépose un baiser sur le tissus qui m'en sépare avant de faire glisser le dessous le long des jambes de la jeune femme. Je ne souhaitais pas en demander trop à la belle en une seule fois, mais l'idée était irrésistible. Je retourne près de son entrejambe et glisse mes lèvres sur l'intérieur de ses cuisses. J'effectue une légère pression sur l'intimité de Joanne, quelques caresses à l'aide de ma bouche à cet endroit particulièrement sensible. A l'écoute de ses moindres gestes, je cherche à savoir quel frôlement de mes lèvres, quel baiser est susceptible de lui plaire, et à quel moment elle n'en voudra plus.
the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
(un peu (beaucoup) moins soft quand même, là.)
L'univers qu'ils s'étaient créés semblait parfait aux yeux de Joanne. Ils enlevaient au fur et à mesure des chaînes dont ils ne voulaient pas se défaire, pour correspondre à ce que la société attendait d'eux. Un homme riche et séduisant, fils d'un Lord anglais, qui n'aurait pas du s'enticher d'une simple conservatrice ayant une si basse estime de soi, couvrant un problème de santé, et n'ayant pas les mêmes revenus que son compagnon. Tout les opposait et pourtant, il y a ce quelqu'un, cet être inconnu et invisible, qui a voulu qu'ils se rencontrent et qu'ils s'aiment. Niant ce qui était raisonnable, et ainsi trouver leurs propres conventions de ce qu'était l'amour et le goût de vivre ensemble. Joanne avait l'impression de se redécouvrir, de réaliser qu'elle avait changé depuis que Jamie s'était immiscé dans sa vie. Il lui permettait de réaliser des choses qui ne se résumaient qu'à des rêves, d'agir comme elle désirait secrètement de le faire. Il voulait avoir, rien que pour lui, et d'une manière un peu égoïste, une Joanne qui n'avait plus peur de rien. Plus peur de lui, plus peur des autres, plus peur d'elle-même. Il y parvenait peu à peu en la couvrant de baisers, en lui disant de lâcher prise et de faire ce que bon lui semblait. Le fait d'être passée pas si loin de la mort l'avait amené à beaucoup de réflexion. D'avoir vu Jamie s'énerver autant, le voir si déçu de son comportement et de son manque de confiance en lui. Mais ce n'était pas de ça dont il s'agissait. Elle avait compris qu'il fallait profiter de chaque instant vécu avec les personnes qu'elle aimait. Et c'était ce qu'elle faisait. Entendre sa respiration haletante, son corps brûlant contre le sien, son intimité qui exprimait ses désirs, les hormones de Joanne faisaient des siennes à côté. Le voir ainsi se soumettre au plaisir qu'elle parvenait à lui procurer ne faisait qu'accroître l'envie qu'elle avait pour lui. C'en était enivrant, hypnotisant. Tout lui semblait tellement nouveau, elle craignait tellement de faire un pas de travers. La jeune femme lâcha un soupir lorsqu'elle sentit les mains forte de Jamie devenir plus fermes au contact de sa peau. Tout était contagieux, maladif, fiévreux entre eux. Ses gestes décrivaient de quelle manière il vivait ses caresses, et elle se surprit à en vouloir faire davantage en sentant la force de ses mains s'appliquer sa peau. Ces dernières étaient brûlantes. Plus les minutes s'écoulaient, plus elle voulait continuer à le regarder frémir sous ses caresses. Elle s'essaya à les rendre un peu plus intenses, sans trop savoir comment s'y prendre. Alors elle faisait comme elle le pensait. Soudain, Jamie prit à nouveau en otage ses lèvres, afin d'y étouffer ses gémissements et ses râles de plaisir. Il prit ensuite sa main libre afin de lui faire sentir son coeur frapper sa poitrine, à une cadence qui semblait impossible à ralentir. Savoir son coeur battre aussi intensément la satisfaisait, en quelque sorte. Là, elle se rendait compte qu'elle était capable de déboussoler son rythme cardiaque, sa respiration de faire exploser le taux d'hormones de plaisir dans son sang. Elle savait déjà tout cela, mais savoir son coeur battre d'une telle force le lui faisait réaliser, en quelque sorte. Elle s'étonnait d'avoir autant d'influence sur un seul organisme. Joanne le laissait guider sa main jusqu'à sa hanche, l'incitant à lui retirer ce qui lui restait de vêtements. La jeune femme s'exécuta dans la plus grande délicatesse, envoûtée par ses yeux verts. Les mots n'avaient pas leur place ici, tout ce dont ils pensaient de l'autre se transmettait pas des gestes ou par le regard. Doucement, Jamie la poussa légèrement sur l'épaule, l'incité à s'allonger sur la surface dure. Sa main quitta alors son intimité, se laissant guider pa son amant. Ce dernier s'assurait qu'elle ne change de position trop brutalement, ayant mis un de ses bras au niveau de son dos, et tenant sa tête à l'aide sa main. Comme s'il craignait qu'elle ne s'y brise. Etre allongée ainsi rendait sa respiration soudainement plus forte, ne devinant pas encore les intentions de Jamie à cet instant. Ses lèvres voyageaient sur l'ensemble de son coeur, Joanne lâchant quelques soupirs. Automatiquement, elle vint loger une de ses mains dans ses cheveux. Ses yeux étaient fermés, laissant tous ses autres sens décrire par eux-mêmes ses actes. Jusqu'à ce qu'il aille jusqu'à son bas ventre. Là, Joanne retenait volontairement sa respiration, se demandait s'il allait oser. Sentir sa bouche entrer en contact avec le dernier tissu qui lui restait fit crisper intensément ses doigts dans ses cheveux. Il lui ôta alors son sous-vêtement. Son coeur battait la chamade, sa respiration s'était acceléré. Une de ses mains était dans ses propres cheveux, l'autre posé au niveau de sa clavicule à elle. Jamie déposa ses lèvres sur l'intérieur de ses cuisses, autre zone qui était particulièrement sensible. Le savoir à ce niveau là, et s'approcha doucement de son intimité la faisait frémir. Bizarrement, elle ne voulait pas qu'il sache qu'elle cèderait déjà à ce moment, et s'en morda lèvre, étouffant au mieux des soupirs et des gémissements qui se faisaient de plus en plus intenses. Mais dès lors que sa bouche atteignait son intimité, l'effet fut immédiat. L'une de ses mains vint se glisser dans les cheveux de Jamie afin d'y saisir fermement quelques mèches, comme pour s'assurer qu'il était bien là. Elle laissa évacuer un enchaînement de gémissements et de soupirs de plaisir, bien sonores. Ses muscles se crispaient, lui faisant plier ses genoux. Le haut de son corps se courbait davantage à chacune de ses caresses, sa tête se penchait en arrière. Tout son corps laissait transparaître l'intensité des émotions qu'il lui offrait par ses gestes. Chaque parcelle de sa peau devenait brûlante. Son torse se rythmait à sa respiration qui devenait irrégulière et qui se laissait surprendre à chaque nouvelle vague de plaisir lorsque Jamie s'essayait à de nouveaux baisers, de nouvelles caresses. Sa main libre se porta sur son propre visage, tentant parfois d'atténuer le volume de ses gémissements en la mettant devant sa bouche, ou à la glisser le long de son visage, désireuse qu'il continue alors que son corps n'en pouvait déjà plus, submergée par l'effet qu'il lui faisait.
Pensant aller trop loin pour elle, je m'attends à ce que la main qu'elle pose sur ma tête me repousse et m'incite à quitter cette partie de son corps. Elle n'en fait rien. Elle passe ses doigts entre mes cheveux, en serre parfois les mèches sombres. Elle sait bien que cela suffit à me faire fondre, que j'adore ce contact dont elle a le secret. Conforté dans mon idée par les réactions de Joanne, je me permets des caresses parfois plus intenses. Mon oreille est toujours attentive au moindre des sons qui sortent de sa bouche. Des souffles, des gémissements qui résonnent en échos dans mon crâne, qui alimentent la folle course de mon rythme cardiaque. Qui, parfois, resserrent mes doigts autour de ses hanches, ses cuisses. L'entendre, la sentir se mouvoir, suffit amplement à me plaire. C'est toujours un sentiment de satisfaction qui ressort de ces moments où l'on se voit capable de procurer autant de sensations à sa partenaire. Se savoir à l'origine de cette échine qui se courbe, de son plaisir, de cette expression de volupté sur son visage. Sans douter que mes baisers lui plaisent, je mets tout de même fin assez rapidement aux caresses sur son intimité. Il y a non seulement une part de respect pour sa pudeur naturelle, mais aussi, égoïstement, une envie irrépressible de passer à l'étape suivante, après avoir patienté bien assez longtemps. M'ayant même imposé de me languir encore plus longtemps par ces moments de caresses inédits dans notre relation. J'ai le sentiment que nos ébats s'intensifient un peu plus à chaque fois, au fur et à mesure que nos corps apprennent à se connaître, à s'apprivoiser, à se découvrir eux-mêmes. Sans oublier cette volonté qu'à la belle de mettre de côté sa timidité -une attention qui me touche au plus haut point quand je constate les efforts qu'elle fait pour moi alors que rien ne l'y oblige. Je frôle quelques secondes ses cuisses du bout des lèvres, le temps que Joanne puisse respirer quelque peu. J'embrasse son ventre, ses côtes se soulevant rapidement, toutes les parcelles de son corps devenu au moins aussi brûlant que le mien. Je fais très rapidement abstraction de ce murmure, cette crainte qui ne demande qu'à prendre le dessus sur tout ceci ; l'idée qu'elle puisse manquer d'air. Jusqu'à présent, tout va parfaitement bien, et il 'y a pas de raison que cela change. Je reprends moi-même mon souffle, laissant la jeune femme allongée sur la surface dure. Mes mains posées sur ses hanches la font glisser un peu plus vers moi. Puis je me penche au dessus d'elle, soutenu par mon bras tendu à côté de son visage. Mon regard ne la quitte pas lorsque, doucement, je pénètre en elle. Elle peut m'en vouloir pour mon envie d'observer sa réaction face à ce contact, son dos se courber, ses cheveux former des arabesques sur cette surface sur laquelle elle se tient, écouter les sons qui sortent de sa bouche entrouverte à cet instant -la voir prendre une grande inspiration, afin de me rassurer instantanément. Je me sens moi-même submergé par une longue et intense vague de sensations liées au plaisir de la retrouver, autant qu'à celui de l'acte en soi. Rapidement, avant que la gêne ne la gagne, mon bras se glisse dans son dos pour l'aider à se redresser et retrouver une position assise. Son corps est ainsi collé au mien, offrant enfin à mon épiderme le droit de prendre possession du sien, s'en délecter avidement comme un drogué en manque. Mes bras la serrent fermement. Je dépose un baiser sur son front, effectuant un premier va et viens, attentif à ce que tout lui plaise -la position pourrait être plus confortable, mais je doute que ce soit un critère à cet instant. Ravalant un gémissement dû à ce seul mouvement, j'abats mes dents sur ma lèvre inférieure. Continuant les allers et venues, je viens enfouir mon visage au creux de son cou. Ce qu'elle m'a manqué. Intérieurement, je ressasse cette chance que j'ai de l'avoir à nouveau ici, de pouvoir l'aimer de cette manière, et ces pensées me poussent vers encore plus de passion, de dévotion pour elle.
the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
(allez les enfants, allez jouer ailleurs maintenant.)
Joanne appréciait l'idée qu'il soit le seul à être capable de lui procurer autant de plaisir, qu'il soit le seul autorisé à découvrir comme il le voulait son corps, à ne l'avoir que pour lui. Il cessa ses caresses au niveau de son intimité, elle sentait bien qu'il ne tenait plus, qu'il voulait passer à l'étape suivante. Elle se mentirait si elle disait qu'elle n'aimait pas que leurs préliminaires s'étoffent à chaque fois un peu plus. Par des gestes sensuelles, des touchers non osés jusqu'ici, des regards qui en disaient long sur leurs pensées, même les plus cachées. Par ses gestes, et le plaisir qu'il lui donnait, Joanne oubliait presque qu'elle revenait tout juste de l'hôpital. Ou au contraire, le fait d'avoir été absente et d'avoir vécu cette expérience était peut-être le déclic qui commençait à briser progressivement sa timidité et sa pudeur lors de moments comme celui-ci passés avec Jamie. Elle avait vite compris qu'elle ne pouvait pas se passer de lui en bien des domaines. Ce besoin constant de le savoir près d'elle. Ce désir insatiable qui s'amplifiait à chacun de leurs ébats. Joanne ne pensait pas qu'elle pouvait être tellement amoureuse de quelqu'un, et que ce sentiment ne faisait que s'agrandir de jour en jour. Malgré les disputes, qui étaient loin d'être anodines, les éléments extérieurs qui défiait constamment leur couple, elle avait la sensation qu'ils en ressortaient plus forts. Même si ce n'était pas toujours expliqué ou pardonné. Souvent, ils se disputaient parce qu'ils n'arrivaient pas à comprendre à quel point ils s'aimaient l'un l'autre. C'était inconditionnel, unique. Joanne se remettait de cette première vague d'émotions, doucement, et Jamie déposa ses mains sur ses hanches afin de la rapprocher de lui. Il s'était légèrement penché sur elle, pour la regarder. Leurs yeux ne se quittaient. Il entra en elle, ce qui la surprit quelque peu, et elle ne put s'empêcher de lâcher un long gémissement. Sa main s'agrippa sur le bras de son partenaire qui prenait appui sur la surface. Ses doigts s'y crispaient, alors que son autre main ne trouvait pas où elle pouvait s'accrocher. Son dos s'arqua une nouvelle fois. Elle savait qu'il la regardait, et elle savait qu'elle ne pouvait rien faire pour se cacher. Alors elle le laissa l'observer, sans la moindre résistance, trop prise dans ce mélange d'émotions et de sensations qu'il lui donnait en étant en elle. Sa respiration redevenait haletante. Plus rarement, sa respiration s'arrêta une fraction de seconde, avant d'évacuer un soupir sonore, ou un râle de plaisir. Son corps ne réclamait que le sien. Le bras de Jamie se glissa sous son dos, l'aidant ainsi à se redresser. Elle sentait contre elle la chaleur de son torse, son coeur qui se frappait contre sa poitrine. La belle blonde entoura sa nuque de son bras, se surprenant d'apprécier la position qu'ils venaient d'adopter. Il commença son mouvement de reins tout en l'embrassant sur le front. Son partenaire tentait de ne pas émettre l'expression de ses plaisirs, en se mordant la lèvre. Elle le voyait résister, alors qu'il lui avait demandé de lâcher prise un peu plus tôt. Il logea ensuite son visage au niveau de son cou, comme il aimait tant faire. Sentir son souffle chaud y parcourir sa peau la faisait frémir. Une main dans ses cheveux, elle soupirait de plaisir à chacun de ses mouvements. Un moment de tendresse. Sa main caressait doucement son dos, le laissant ainsi quelques minutes. Ses coups de rein étaient encore délicats. Lorsqu'il releva sa tête, Joanne s'empara de ses lèvres pour l'embrasser longuement. Elle non plus ne voulait pas qu'il se limite, qu'il se prive. Ils avaient créé une sorte de credo depuis le tout début de leur relation, et se le rappelaient mutuellement. Joanne savait qu'il craignait de la surprendre, de la briser tant elle semblait fragile. Son sentiment avait certainement du s'accentuer suite aux derniers événements. Mais elle voulait lui montrer qu'elle allait bien, qu'il avait autant le droit qu'elle de prendre tout le plaisir de l'instant, de faire ce que bon lui semblait. Alors que ses soupirs de plaisir se multipliaient, elle se colla encore plus à lui si cela était possible. Elle n'avait pas beaucoup d'ongles, mais ses doigts se plantaient dans la peau de son dos, alors que l'autre glissait doucement vers le bas de celui-ci, explorant une zone qu'elle ne s'était jamais permise d'explorer jusque là. Elle voulait lui faire comprendre qu'il devait aussi se libérer, simplement se laisser submerger par le désir et le plaisir de ce moment. Envieuse, la belle blonde vint alors timidement mordre sa lèvre inférieur, espérant que Jamie se laisse largement dépasser par toutes ses émotions.
Enfin, elle est tout à moi. Ainsi entre mes bras, je peux enfin pleinement réaliser qu'elle est là. Je me jure qu'il ne lui arrivera plus rien, qu'elle ne reverra plus jamais une chambre d'hôpital par ma faute. Je la serre un peu plus, mes mains dans son dos l'aidant à tenir dans sa position actuelle. Mes doigts se crispent sur sa peau, s'imprègnent de chaque centimètre carré de son corps. J'ai parfois l'impression que sa silhouette frêle pourrait se casser en deux à n'importe quel instant, au moindre mouvement trop fort. Sa timidité, sa tendresse ne font qu'accentuer cette image de poupée en porcelaine. Mais aujourd'hui, alors même qu'elle rentre de l'hôpital après une longue convalescence, cela ne m'empêche pas de la tenir de toutes mes forces, l'embrasser à pleine bouche. Je ne veux pas me laisser dicter ma conduite par la crainte, cela serait invivable, et la belle en souffrirait bien trop, autant que la frustration finirait par me rendre fou. Mais un instant, sans trop savoir pourquoi, je me sens simplement obligé de réprimer comme un trop plein de passion pour elle pouvant lui faire peur par la force, la violence des gestes que cette tempête en moi m'inspire. Cette envie de la dévorer toute entière, ce brin de curiosité voulant savoir jusqu'où je pourrais aller avant qu'elle ne se brise comme une allumette. Mon visage enfoui dans le creux de son cou m'aide à cela. Réunir mes esprits et rester doux avec elle. Elle devine que, dérogeant à ce que je lui ai moi-même demandé, je me retiens. Mais je doute qu'elle sache de quoi. Je doute que cette passion brûlante, violente, convienne à la pudique Joanne qui en a déjà beaucoup fait. Elle comprendrait pas, ne verrait que de la violence de ma part. M'embrassant, elle cherche à faire tomber cette barrière rapidement érigée entre moi et mes désirs inavoués. Ses lèvres, les ondulations de son corps, sont autant de plaisir que de torture alors que chacun de ses souffles, de ses gémissements, me demandent d'arrêter immédiatement d'essayer de garder le contrôle sur les gestes brutaux qui crispent mes muscles et saccadent mes gestes. Alors je laisse des bribes de l'ardeur qui me consume se présenter lorsque mes doigts se serrent peut-être trop fermement autour de ses mèches blondes, quand ils empoignent sa cuisse pour l'approcher encore plus, essayent de s'enfoncer dans son dos. Ses caresses me font perdre la tête. Elle ne devrait pas jouer avec le feu. Tirant avec autant de douceur que possible sur la racine de sa chevelure blonde, je lui fait lever le visage afin d'atteindre plus facilement son cou et le flatter de baisers par dizaines, passant également le long de sa mâchoire, sur ma courbe de ses clavicules. Puis, posant mon front sur le sien, incapable de cesser ces vas et viens, je secoue négativement la tête pour lui demander, muet, de ne plus essayer de créer un déblocage. Trop tard. Ses ongles dans mon dos m'arrachent un râle, et alors qu'elle vient mordre ma lèvre inférieure, je sais que je perds pied et que je n'ai plus le contrôle de quoi que ce soit. Je l'embrasse avec cette terrible passion, assénant au même moment un coup de rein plus brutal qui, à son tour, me fait bruyamment gémir. Mon regard cherche immédiatement le sien, afin de savoir si j'ai pu lui faire mal ou la choquer.
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(c'est p'têtre qu'une impression.)
Au fond, Joanne voulait le satisfaire autant qu'il y parvenait avec elle. La délicatesse de ses gestes, l'amour qu'il transmettait, la passion qui embrasait leur corps réunis. Il avait toujours fait attention à elle, prenant toujours soin qu'elle ne se blesse pas pour une quelconque raison. Elle était flattée d'avoir autant d'attention de sa part. Mais elle ressentait qu'il faisait absolument tout pour elle, qu'il laissait parfois certes de ses envies à côté. Peut-être pour ne pas la choquer, Joanne n'en savait rien. En matière d'amour, elle restait très innocente et à naïve sur certains points. Elle s'était mise en tête cette idée purement égoïste d'être la seule à lui produire autant d'effets. Elle adorerait qu'il se dévoile, qu'il montre ce qu'il aime faire dans ce domaine. Et le voir ainsi résister à ses plus secrètes pulsions ne faisait qu'inciter Joanne davantage, la forçant à le mener jusqu'à un point de non-retour. Elle s'était donnée à lui, elle lui avait dit qu'elle n'était qu'à lui, elle connaissait très bien le poids de chacun de ses mots. Peut-être que la jeune femme cherchait aussi à se faire pardonner d'avoir été aussi cachotière. Ce sentiment d'appartenance pourrait faire croire que Joanne était née durant le mauvais siècle, mais c'était un fait qui rassurait Joanne, qui la faisait se sentir en sécurité, bien que les temps avaient bien changé. La jeune femme s'essayait donc à le faire céder, à faire ce dont il se privait jusque là. Cela semblait être véritable torture pour lui d'y résister, tentant de tout canaliser en serrant ses cheveux entre ses doigts. Ainsi, il fit basculer sa tête en arrière, logeant une nouvelle fois son visage dans son cou et le couvrir de baisers. Ce contact la faisait encore plus gémir. Il colla son front contre le sien, hochant négativement la tête, comme s'il savait que ce qu'il contenait n'allait pas lui plaire. Soudain, son partenaire l'embrassa bien plus intensément qu'à son habitude, ne laissant aucun répit à ses lèvres. Comme s'il voulait la dévorer par cette passion qu'il dissimulait et qui embrasait l'ensemble de son corps. Joanne le sentait perdre contrôle de toute sa muscultaire, le désir ardent le forçant à faire un mouvement de va-et-viens beaucoup brutal et violent qu'à son habitude. Jamie ne tarda pas à pousser un râle tout aussi intense que ses gestes. Sa compagne avait poussé aussi un cri au même moment, un étrange mélange de passion et de douleur. Elle n'allait pas se mentir, ce geste inattendu lui avait été quelque peu douloureux. Ses main s'étaient plantés dans sa chair sur l'instant, puis lâchaient leur proie, retrouvant leur douceur habituelle. Sa respiration était plus saccadée que jamais. Son compagnon vint chercher immédiatement son regard, soucieux de son ressenti. Joanne avait pris un certain temps avant de l'observer également. Ses iris bleus la trahissaient constamment. Néanmoins, elle était partagée de cette première et brève expérience. Elle l'avait cherché après tout, et ne comptait pas le regretter. Mais la petite poupée appréhendait, ne sachant qu'en penser. Elle n'était pas surprise qu'il puisse aussi être brutal dans ses mouvements. Et étrangement, cette frénésie qu'il contrôlait depuis leurs premiers ébats l'attirait. Certainement parce qu'elle voulait le voir et l'entendre succomber à ses désirs les plus cachés comme jamais. Il avait arrêté ses mouvements de hanches, restant bien en elle, attendant certainement une autre réaction que celle qu'il pouvait déchiffrer dans ses yeux. Beaucoup de choses s'étaient déjà passé, sur l'îlot de cette cuisine, Joanne se demandait s'il était raisonnable de franchir cette nouvelle barrière. Elle esquissa un léger sourire, lui assurant qu'elle allait bien. Elle lui faisait comprendre qu'elle ne disait pas non à cette passion qui le consumait à chaque fois, mais peut-être pas ce jour-là. Joanne était suffisamment têtue pour garder cette idée en tête, et essayer de le faire céder à nouveau, pour qu'il y aille jusqu'au bout de ce qu'il retient à chaque fois. Elle se colla à lui, et l'embrassa langoureusement, prenant l'une de ses mains pour la déposer sur sein. Elle espérait que cet instant n'avait pas trop freiné l'envie qu'il avait pour elle, parce que sa partenaire le désirait toujours tout autant.
Cette unique seconde de libération rend soudainement beaucoup plus difficile de faire de nouvelles tentatives de contrôle. Goûter à cette intensité là ne me donnait pas envie de revenir en arrière. Pourtant, au cri qu'elle a poussé, je sais déjà que je vais devoir reprendre la main sur cette ardeur et la canaliser. Mon regard cherche désespérément une réaction, une réponse, alors que je profite de cette absence de mouvements pour retrouver mon souffle et mes esprits. Je pourrais me satisfaire de n'importe quelle expression sur son visage tant que je ne devine pas de peur. Cette émotion là, dans son regard bleu, est la pire des tortures pour moi. Mais son expression est étrange, indéchiffrable. Finalement, elle sourit, me soulageant au plus haut point. Comme toujours, elle ne me rejette pas. Elle prend acte de cette facette de ma personnalité qui restera encore secrète aujourd'hui, et l'accepte. Je n'ai pas souvenir d'une seule fois où Joanne a rejeté en bloc ce qu'elle pouvait découvrir à mon sujet. Il lui arrivait de ne pas comprendre, mais elle ne me jugeait pas sur mes mauvais côtés de ma personne et appréciait les bons. Elle a toujours été d'une telle générosité, d'une telle patience avec moi, à m'accepter tout entier malgré les déceptions que j'ai pu lui causer. Je crois notamment que je ne me pardonnerais jamais ma réaction à l'hôpital, l'agressivité dont j'ai fait preuve à son réveil. Et là encore, je ne sais pas comment ni pourquoi, elle est parvenue à effacer mon ardoise, pardonner. Je ne pouvais pas rêver plus merveilleuse personne pour contrebalancer cette montagne d'imperfections dont je suis composé. Je comprends qu'il n'est pas encore temps pour cette facette de moi d'avoir le droit d’apparaître. Plus tard, peut-être. Je lui souris à mon tour. Une de mes mains vient caresser sa joue, l'autre suit le chemin que Joanne lui fait emprunter jusqu'à sa poitrine, pendant que je retrouve ses lèvres. C'est la douceur de ses caresses dans mon dos qui me permettent de garder un pied sur terre. Paradoxalement, mais comme j'en ai l'habitude, le meilleur moyen pour moi d'étouffer une passion dévorante est d'en faire une tendresse infinie. J'ai parfois l'impression d'être uniquement fait de montagnes russes émotionnelles, de contradictions, d'étrangetés qui ne cessent de se mouvoir. C'est un peu ça, se chercher soi-même, être une page blanche ; attendre que les formes se dessinent. Grâce à Joanne, j'ai déjà avancé à pas de géant, même s'il reste beaucoup à faire. Encore une fois, elle me montre qu'elle sera toujours là. Approchant un peu plus son visage du mien, je continue à l'embrasser avec toute la dévotion qu'elle m'inspire. Restant immobile encore un court instant, Je récupère, petit à petit, une emprise sur sa peau, retrouve cette connexion directe à ses sensations, par une caresse sur ses reins, ses fesses, ses cuisses. Je réclame son étreinte, ses bras autour de mon cou, ses doigts dans mes cheveux, ses jambes emprisonnant mes hanches. Le désir n'a pas disparu, ne s'est pas atténué ; il a prit une forme différente. Lorsque je la sens à nouveau mienne, les mouvements reprennent. Tendres et attentionnés, comme elle les a toujours connu de ma part, la seule chose trahissant ma passion pour elle étant mes lèvres refusant de lâcher les siennes, obligées de se coller à une parcelle de sa peau. Je la laisse décider de l'intensité qu'elle préfère, gagnant doucement en rapidité ; attentif au rythme qui lui convient, aux souffles demandant plus, et ceux en demandant moins. Je la rallonge sur l'îlot, afin de soulager certains muscles ayant souffert de la position précédente. Penché sur elle, veillant à ne pas l'écraser, je me sens ainsi plus profondément, en elle et cette sensation m'arrache un gémissement. L'effort et le plaisir allant croissant je sens la fine pellicule de sueur couvrir petit à petit ma peau. Une main sur une des jambes de Joanne relève contre moi sa cuisse, mes doigts se crispant autour de celle-ci, un peu plus fermement à chaque nouveau cran franchi dans l'accumulation de ces sensations enivrantes. Mettant tout en œuvre pour qu'elle en atteigne le dernier, avant de l'y rejoindre à mon tour.
the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
(Allez courage, on y est presque)
Il n'y avait aucune frustration, aucune déception dans son regard. Il comprenait que c'était peut-être de trop pour cette fois-là. Après tout, ils avaient déjà découvert leur corps d'une manière des plus sensuelles, beaucoup de choses semblaient totalement nouvelles pour Joanne. Elle craignait que le fait de retourner à des ébats plus tendres, sans pour autant manquer d'intensité, ne le coupe dans son élan. Mais il n'en était rien. Ils reprenaient tous les deux un peu leur respiration, avant Jamie ne l'embrasse, ne comptant pas quitter ses lèvres de si tôt. Joanne trouvait ça incroyable qu'il parvienne à se contenir si facilement, à regagner toute la tendresse et la délicatesse dont il lui faisait preuve. Ils s'acceptaient l'un l'autre, qu'importent les défauts, qu'importent certaines facettes de leur personnalité. Joanne le voulait tout entier, tel qu'il était, cela faisait partie de la promesse qu'ils s'étaient faits il y a des mois de cela. Joanne voulait absolument tout connaître de lui, savoir anticiper ses réactions, et savoir réagir face à celles-ci. Elle soupira longuement lorsqu'elle sentit les mains de son amant glisser le long de ses reins, jusqu'à ses cuisses. Elle adorait ses mains, fermes et douces à la fois. Elles parlaient très souvent pour lui, à faire des gestes qui trahissaient le fond de ses pensées. Joanne entoura son cou de ses bras, se collant totalement contre son torse, ne perdant pas une seule miette de sa bouche. Il reprit ses mouvements de hanches, commençant délicatement. Le simple faire d'avoir recommencer offirt à Jamie de longs soupirs de plaisir venant de sa compagne. Ses gémissements se faisaient étouffer par ses baisers, et la main qui s'était glissé dans ses cheveux se crispa à nouveau au milieu de ses mèches. Il accelérait peu à peu le rythme, Joanne devait de temps en temps quitter ses lèvres pour laisser évacuer par son souffle et sa voix tout le plaisir qu'il était en train de procurer. Malgré tout, son visage restait collé au sien, les yeux fermés, son souffle chaud s'insinuant dans sa bouche. Dès qu'elle avait retrouvé l'air qui lui manquait, elle l'embrassait à nouveau, encore et toujours plus passionnément. Jamie l'incita délicatement à s'allonger de nouveau, et elle s'exécuté sans la moindre résistance. Sentir son partenaire être plus profondément en elle lui fit retenir sa respiration, cambrer le haut de son corps, pour ensuite se détendre un peu et lâcher un long soupir. La main de Jamie tenait fermement l'une de ses cuisse, la faisant se plier. Il s'était penché sur elle, Joanne put à nouveau mettre ses doigts dans ses cheveux, ou sinon, ils prenaient le temps de parcourir son cou et son torse. Sentant le rythme s'accélérer encore, la belle blonde sentit en elle l'extase, le plaisir du moment gonfler en elle. Ses soupirs et ses gémissements se multipliaient, son dos se courbait de plus en plus. L'une de ses mains s'agrippa à sa nuque. Pendant un moment, elle retenait ses râles de plaisir, maintenant sa bouche, et en serrant les dents. Mais sentir sa main sur sa cuisse, sa peau qui ruisselait de sueur, alors que le sien commençait à devenir tout aussi humide, le voir prendre autant de plaisir qu'elle pendant qu'il maintenait son rythme la fit craquer. Sa respiration était éfreinée, elle sentait son coeur battre dans ses tempes, jusqu'à ce qu'une vague de volupté la noie totalement dans l'intensité de plaisir qu'il lui offrait. Tous ses muscles s'étaient cripsés, ses doigt serraient la peau de sa nuque alors que son autre main tenait fermement l'un de ses bras. Sa respiration se bloqua quelques secondes, saccadée, avant de partager un cri qui en disait long. Jamie ne tarda pas à en faire de même, les cheveux trempés par l'intensité de l'effort. Il ne tarda pas à céder non plus, le sentant par ses gestes, la fermeté de sa main contre sa cuisse, le sentant en elle. Toujours très essouflée, elle se redresse afin de le prendre immédiatement dans ses bras. Elle guida sa tête avec une main dans ses cheveux afin qu'il vienne loger son visage dans son coup. Chacun de ses muscles étaient épuisés, mais elle voulait à tout prix ce moment d'affection, de remerciement, tant qu'il était encore en elle. Ainsi, elle reprenait lentement sa respiration, tout en lui caressant les cheveux. Ses yeux regardaient dans le vide, alors que son esprit savourait encore chaque instant de tout ce qu'il venait de se passer. Elle voulait encore qu'il reste le plus proche d'elle au possible. Joanne sentait le coeur de Jamie battre contre sa poitrine, ses longues respirations dans l'espoir de récupérer un peu. Son corps restait brûlant, mouillé par la sueur. Tout comme le sien. Quelques minutes plus tard, elle le fit redresser son visage, afin de le regarder amoureusement et lui caresser tendrement la joue. Toujours essoufflée, elle l'embrassait quand même. "Je t'aime." dit-elle d'une vois à demi-étouffée par ses lèvres. Elle se répétait ensuite plus clairement, l'amour et toute sces émotions positives se faisant clairement sentir dans le ton de sa voix. D'un air un peu plus sûre d'elle, elle ajouta, à voix basse. "Une autre fois." Elle savait qu'il devinerait facilement de quoi elle parlait. Joanne était sincère et le pensait vraiment, elle espérait qu'il la croit. Elle avait peur qu'il croit qu'elle refoule cette partie de lui, et voulait qu'il comprenne qu'elle l'acceptait tout entier, qu'elle voulait le sentir lorsqu'il était hors de contrôle. Joanne voulait goûter à son plaisir à lui, au moins essayer.
Un souffle après l'autre, au rythme des va et viens, ponctué d'éclats de voix, le plaisir partagé prend possession de nous. Il s'est peu à peu incrusté dans chaque baiser, dans la pulpe de ses lèvres, dans chaque pore de notre peau, chauffant notre épiderme, brûlant nos joues ; il a prit possession de notre rythme cardiaque, le rendant incontrôlable, tonitruant jusqu'à nos tempes ; il a noyé nos esprits, balayé une à une toutes nos pensées futiles, tout ce qui ne se rapporte pas l'un à l'autre ; il a connecté, fusionné nos deux êtres, créant comme à chaque fois, dans notre bulle, ce cycle sans fin de transmission de chaque frisson, chaque sensation traduite dans une caresse, dans un regard. Au fil des minutes, son emprise et sa puissance augmentent, rendent le toucher électrique, les baisers brûlants, les soupirs bruyants, les gémissements plus longs. Ceux de Joanne résonnent à mon oreille, les miens viennent frôler sa peau sans que je ne cherche plus à avoir de l'emprise sur eux. Tous les sons m'échappent du plus profond de ma gorge. Impossible de les empêcher de traverser mes lèvres. J'ai abdiqué depuis longtemps. La belle, en revanche, parvient à en retenir quelques uns -et je pense que c'est pour mon unique satisfaction personnelle que j'intensifie mes mouvements jusqu'à ce qu'elle n'ai plus d'autre choix que de laisser les sons sortir de sa bouche. Jusqu'à ce que l'absence totale de contrôle puisse laisser la porte ouverte à la dernière vague de volupté venant la submerger. La sentir ainsi entièrement en proie à un plaisir pur participe à ma propre apogée. Comme à chaque fois, ses mains cherchant par tous les moyens à s'agripper, la simple cambrure de son dos accompagné de sa voix incontrôlée dans un dernier long gémissement m'envoûtent complètement. Alors que mes doigts continuent d'empoigner sa cuisse, me permettant d'être toujours au plus près d'elle, mon bras libre passe derrière elle pour souligner cette courbe que forme son échine, la soulevant légèrement afin de la coller à moi, et profitant de son visage relevé pour embrasser son cou. Sa prise plus ferme dans mon dos me fait perdre mes moyens, et, retrouvant enfin ses lèvres, je laisse un dernier long, très long et intense frisson, avoir raison de moi. Me sentant partir, la jeune femme se redresse rapidement afin que je puisse loger mon visage au creux de son cou. De nombreux gémissements m'échappent, trahissant un orgasme sensiblement plus fort que d'habitude. Mes bras l'encerclant complètement la serrent de toutes leurs forces. Dans sa chevelure blonde, je tente de retrouver mon souffle, mais il reste rapide et fort court pendant de longues minutes. Autant de temps où je ne la lâche pas, je ne bouge pas, restant caché par sa mâchoire, en elle. Le passage de sa main dans mes cheveux me calme doucement. J'aimerais rester ainsi éternellement, à mi-chemin entre l'extase restante et la réalité, enfoui dans ses cheveux dorés, la serrant contre moi -qu'importe si ma respiration et mon coeur ne se calment pas. Mais Joanne me fait relever le visage pour m'embrasser. Je me sens terriblement désarmé, faible face à elle ; ce genre de sentiment d'entière soumission qui n'existe que pour elle et que mon regard trahit parfaitement. « Je t'aime tellement. » je réponds avant de répondre à son baiser. Elle ajoute une phrase que je comprends sans mal. J'acquiesce d'un faible signe de tête, la nuque engourdie. En revanche, quelques secondes plus tard, je souris comme un gosse à qui ont vient de promettre deux Noëls dans l'année. Mes esprits retrouvés, vient le moment de me retirer et la lâcher. Je récupère sous-vêtement et jean à mes pieds, les glisse le long de mes jambes pour les couvrir de nouveau, et replace ma ceinture autour de mes hanches. Je reste néanmoins torse nu, ayant bien assez chaud comme ça. Puis je récupère un à un les habits de Joanne et les lui donne. Pendant qu'elle se revêt, je viens m'asseoir sur l'îlot à côté d'elle. « Je pensais aller profiter de la piscine pour… me remettre de mes émotions. » dis-je avec un sourire complice. Plutôt qu'un tour sous la douche pour me rafraîchir, j'ai envie de profiter du grand bassin. « Tu peux aller dans la chambre pour te reposer si tu préfères. » j'ajoute, me disant que, maintenant, il est sûr qu'elle aura besoin de s'allonger. Je l'observe un instant. Elle semble aller bien. L'effort a rougi ses joues, lui rendant artificiellement quelques couleurs. « Tu te sens bien ? » je demande timidement en posant une main sur sa joue. Je sais qu'elle ne veut pas que qui que ce soit se fasse du souci pour elle. Mais j'ai besoin de l'entendre dire que tout va bien. Me rassurer.