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 #42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you

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Message(#)#42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you - Page 3 EmptyMer 10 Juin 2015 - 17:01

Il est vrai que je ne peux pas m'avancer sur le genre de père que je serais. J'ai néanmoins peu de doutes à ce sujet. Les chiens ne font pas des chats. Je n'ai aucune confiance en moi-même à ce sujet, ayant eu pour seule figure paternelle la personne me voulant le plus de mal au monde. L'intime conviction d'être exactement comme lui persiste. Je ne m'imagine pas agir autrement qu'en suivant ses pas, si ce n'est que je ne pourrais pas reproduire les manipulations, les humiliations. Je resterais le père que les enfants détestent, le fantôme autoritaire qui n'est bon qu'à leur gâcher la vie le peu de fois où il apparaît. Celui dont on devine si peu les émotions qu'on douterait même de son amour. Celui qui pense pouvoir compenser sa présence par du matériel, qui les pourrira à outrance, qui en fera des monstres. C'est ancré là, en bon héritage de père à son fils. Il n'y a pas d'autre chemin. Concernant Joanne, je n'ai aucun doute sur sa capacité à être la meilleure des mères. Au vu de son simple désir d'enfanter, la profonde peine qu'elle ressent à l'idée que cela n'arrive jamais, tout l'amour qu'elle pourrait avoir pour un petit être est évident. Elle est si douce et gentille, sa seule présence et son sourire suffirait à satisfaire n'importe quel gamin. Je l'imagine bien -beaucoup trop bien- veillant tendrement sur le sommeil de ses enfants, jouant avec une petite tête blonde. Blonde comme elle. Je ferme les yeux, chassant par l'obscurité ces images qui s'apparentent à une torture. Et, ainsi, je ne peux pas voir Joanne, bouleversée, faire les cent pas dans la chambre. Cela ne m'empêche pas d'entendre ses sanglots. Je pose une main sur mon front, fiévreux, malade de la savoir dans cet état par ma faute. Me voyant bien incapable de faire quoi que ce soit de bien depuis des semaines. Kelya, l'hospitalisation, ma crise, maintenant ça. Ma présence, mes actes et mes paroles sont autant de désastres dans la vie de Joanne. Je ne comprends pas ce qu'elle fait encore là, alors qu'il n'a jamais été aussi clair que nos différences nous arrachent toute possibilité d'un futur. « On ne devrait même pas être en train de parler de choses de ce genre. » dis-je trop froidement à mon goût. Se projeter à ce point, parler d'enfants. Malgré la rapidité avec laquelle notre relation, s'il en reste une, évolue, c'est le genre de plans qui nécessite beaucoup plus que quelques mois avant d'y songer. Tout ça est ridicule. Cette conversation est ridicule. Je respire difficilement, mes inspirations étant saccadées par mes muscles crispés, mes doigts resserrés sur mes bras croisés qui m'étouffent un peu plus. « Je prends la chambre d'amis ce soir. » je finis par dire, pour briser le silence. Elle a sûrement besoin d'autant de solitude que moi pour encaisser tout ceci. A vrai dire, depuis que nous nous connaissons, je ne me suis jamais senti aussi seul en sa présence. Je daigne enfin poser mon regard sur elle. Je la supplie d'arrêter de pleurer, c'est insupportable de la voir dans cet état, et d'en être la cause. « Tu es épuisée. Repose toi. On reprendra cette discussion plus tard. » dis-je en passant près d'elle pour rejoindre le dressing où j'attrape un jean que j'enfile rapidement, ainsi que la chemise que je dédie à la peinture -bleue, pleine de traces de diverses couleurs. Je retraverse la pièce comme un fantôme et, la main sur la poignée de la porte de la chambre, me contente de lancer ; « Je serais dans l'atelier si tu veux quoi que ce soit. » Je referme derrière moi, forçant un peu de délicatesse pour prendre le dessus sur mon envie de claquer cette fichue porte, et vais m'isoler dans la pièce à l'opposé de la maison. Cela fait des mois que je n'ai pas mit les pieds ici pour une autre raison que récupérer du matériel en coup de vent. Les armoires et les étagères qui bordent l'endroit en débordent ; des pots entiers de pinceaux usés que je laisse traîner par manque de patience pour les laver, d'autre neufs, des bocaux de pigments, des palettes pleines de peinture séchées, des tubes de couleurs de nombreux types différents, une bibliothèque remplie d'anciens carnets de croquis, des cartons à dessins dans chaque coin. Le sol est un désastre sur lequel jonchent papiers, vieux torchons, et tâches de peinture séchée. Le vieux canapé sous la fenêtre est complètement déformé -je l'avais acheté pour cette raison. C'est un joyeux bordel que je demande à ma femme de ménage de ne pas nettoyer. J'aime la poussière qui s'y accumule, ses particules flottant dans l'air, brillant au soleil, qu'importe si elles rendent l'endroit irrespirable pendant les fortes chaleurs. C'est mon refuge. J'avais oublié à quel point j'aimais cette pièce. Je lève les stores qui bouchent la vue de la fenêtre, laissant un océan de lumière se déverser dans cette salle sombre, la plus petite de la maison. De manière très mécanique, de récupère une toile, d'un format relativement petit, et la pose sur le chevalet. Je laisse ma main décider des couleurs qui correspondent à mon état d'esprit. Du bleu pour m'apaiser, du violet, et des pigments d'un rouge éclatant. Des pinceaux larges pour une absence totale de précision, et d'autres terriblement fins. Le matériel prêt, assis face à la toile blanche, je souffle enfin. A la première trace de couleur, je me sens déjà mieux. Bien mieux. Dans ma bulle.
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Message(#)#42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you - Page 3 EmptyJeu 11 Juin 2015 - 11:27

the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Jamie venait tout juste de quitter, la pièce, laissant la jeune femme seule avec elle-même. Tout devenait si silencieux dans la chambre. Joanne était restée debout, immobile pendant de très longues minutes. Elle se sentait vidée de toute pensée, de toute émotion. Ses yeux encore bien rouges et humides, regardaient dans le vague. Sa respiration se faisait à peine entendre, laissant le silence et la solitude prendre leur place dans la chambre. Par moment, elle se demandait même si leur couple allait véritablement tenir le coup. Leur point de vue différait de trop pour de nombreux sujets, même sur celui de leur avenir. Ses derniers mots avant d'avoir fermé la porte derrière lui étaient froids, dépourvus d'émotions. Voilà qu'il ne voulait déjà plus dormir dans le même lit qu'elle, qu'il préférait s'isoler dans son atelier. Et elle, que pouvait-elle bien faire ? Joanne était épuisée, voire même de trop pour arriver à s'endormir. Le genre de frustration qui finit par nous énerver, et accroître le manque de sommeil. Joanne décida alors de se rendre à la salle de bain, et de prendre une longue douche. Elle restait souvent immobile, à laisser couler l'eau sur elle sans que la moindre pensée ne traverse son esprit. Une fois séchée, elle mit un simple t-shirt un pantalon d'un tissu assez élastique, dans lequel elle se sentait à l'aise. Elle enfila un gilet pour recouvrir le reste de ses bras. Ne sachant que faire d'elle, Joanne s'installa sur le bord du lit, à regarder ses doigts qui semblaient moins nerveux, mais qui répétaient leurs gestuelles habituelles. Ses yeux bleux continuaient de les regarder, et elle retrouvait peu à peu son calme. Elle était lessivée, elle ne voyait pas ce qui pourrait les redresser de cette situation. D'habitude, leur dispute se concluait par des révélations que l'un n'osait pas dire à l'autre. Ca se terminait bien. Mais là, ce n'était pas le cas, et loin de là. Toute la situation avait dérapé d'une manière inattendue sans qu'il y ait des éclats de voix. Juste des pauses forcées, des mots qui ne venaient pas ou dits avec froideur. C'était insupportable à endurer pour la belle blonde. Celle-ci finit par se lever, et sortir de la chambre, alors qu'elle ne l'osait pas jusque là. Ses gestes étaient discrets, à peine audible. Ses pieds l'emmenaient jusqu'à la cuisine où elle se servit un verre d'eau. Ben était là, clairement en manque d'affection. Joanne s'accroupit afin de lui offrir quelques caresses. Il était dit que les animaux sentaient quand son maître était triste ou se sentait en danger, adoptant le comportement pour résoudre le problème. Pour une raison inconnue, les larmes remontèrent à ce moment-là. Se disant qu'il était peut-être temps de s'allonger, elle sourit au chien avant de monter à l'étage. La porte de l'atelier était entrouverte, laissant apercevoir la moitié du corps de Jamie. Elle devinait par ses gestes qu'il était serein, même pas en colère, ou attristé- il l'aurait exprimé à sa manière. D'un air désolé, elle s'éclipsa dans la chambre et s'installa de son côté du lit. Joanne interprétait les choses toujours trop facilement, même si elle n'avait pas tous les éléments nécessaires. L'avoir vu ainsi lui donnait d'horribles idées. Peut-être que cette confrontation l'avait arrangée, finalement, peut-être qu'il voulait mettre les choses à plat afin de ne plus avoir à se répéter par la suite. Peut-être qu'il tirait une certaine satisfaction que sa compagne craigne tellement de concevoir de peur de faire face à une nouvelle fausse-couche. Et après c'était lui qui la traitait d'égoïste. L'hôpital qui se fout de la charité, pensa-t-elle. Cet enchaînement de pensées lui fit verser de nouvelles larmes, pleurant en silence. Elle avait déjà retiré son gilet, et commençait à avoir froid. Joanne se faufila sous la couverture, la laissant la recouvrire jusqu'à son cou, frigorifiée. Ses yeux s'étaient fermés, mais le sommeil ne voulait définitivement pas venir. Elle était pourtant si fatiguée. Ayant rapidement pris l'habitude d'avoir Jamie à ses côtés, elle ne parvenait pas à se réchauffer pendant ses sanglots muets. Ben avait monté l'étage, et avait profité de la porte de la chambre entrouverte pour y entrer et grimper sur le lit, se collant spontanément à Joanne, allongé. Cette dernière sortit une main de sous la couette pour le câliner délicatement. Il ne tarda pas à posé sa tête entre ses pattes, bercé par le toucher de la belle blonde. Elle ne voyait pas le temps passer, attendant que Morphée ne finisse par l'accepter dans ses bras.
crackle bones
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Message(#)#42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you - Page 3 EmptyJeu 11 Juin 2015 - 12:47

Touche après touche, les heures passent sans que je m'en rende compte. Je reste si focalisé sur la toile que je ne remarque pas le ciel changeant, le soleil disparaissant, et mon unique source de lumière avec lui. La peinture a pris forme petit à petit. Celle d'un visage sortant de l'océan, ses traits féminins se fondant avec l'écume et les vagues sous un horizon très sanguin. La composition est très contrastée, saturée, et c'est cet excès de lumière et de couleurs qui me permet de décharger mes pensées, le long de mon bras, dans mon pinceau, puis les appliquant sur la toile. C'est ainsi que je m'apaise, ayant le sentiment que si aucune présence humaine ici ne peut me comprendre, la peinture, elle, accepte sans poser de questions. Elle me rassure, me tient compagnie, écoute sans rien dire, sans juger. Malléable, rarement imprévisible. Là encore, on devine mon besoin de contrôle. Peindre me fait du bien parce que ces tête-à-tête avec moi-même sont les seuls moments où, même si j'exprime mes émotions, même si elles m'envahissent, si mon bras effectue les gestes qui lui semblent bons, je reste en contrôle de ce qu'il se passe. Chaque muscle, chaque pore de ma peau sert de filtre, de canalisateur. Les sentiments sont comme un courant électrique allant de mon membre à la peinture ; ils ne peuvent passer par le pinceau qu'à une certaine intensité. Au delà, le trait n'est plus le même, la toile peut-être gâchée. Au bout de quelques heures, j'attrape la toile et la pose sur le sol, me penchant dessus pour continuer à peindre. C'est lorsque je dois plisser les yeux pour voir ce que je fais que je réalise que je suis dans le noir. La nuit est tombée. Je relève le regard sur la fenêtre, puis sur ma montre, posée sur le côté. La montre que Joanne m'a offerte. Je l'enlève toujours quand je peins, afin de ne pas l'abîmer. Le reste du temps, elle ne quitte pas mon poignet. J'ai laissé à l'abandon toutes celles que j'ai dans un tiroir. Celle-ci s'est imposé comme la plus précieuse. La nuit est avancée, je prends la mesure du temps passé dans cette pièce. La composition est quasiment terminée. Je m'assied par terre pour l'observer un instant, juste à la lumière de la lune. Il y a toute ma dualité d'étalée là-dessus. Fermant les yeux, j'apprécie à sa juste valeur le vide qui s'est fait en moi. Pas le vide oppressant d'un peu plus tôt, la solitude amère. Mais de l'apaisement, du calme. Me relevant, je redresse la toile et la repose sur le chevalet. J'abandonne mes pinceaux dans le bocal d'eau, mets de côté la peinture pour le moment où je viendrais terminer mon œuvre. J'enlève ma chemise encore plus tâchée qu'à l'origine et la laisse sur le dossier d'une chaise avant de récupérer ma montre. Quand je quitte la pièce, je ne fais aucun bruit. Le parquet grince à quelques reprises malgré moi, mais rien de trop audible. Devant la porte de la chambre d'amis, une hésitation. Je m'en vais d'abord faire un détour par notre chambre pour voir si Joanne est encore là. Elle aurait pu prendre ses affaires et s'en aller que je ne m'en serais pas rendu compte. La porte est entrouverte assez largement pour que je puisse la voir dormir à poings fermés, Ben à ses côtés. Ma gorge se serre de nouveau, ma mâchoire suit le mouvement. Mon coeur, lourd, frappe des battements réguliers mais sonores. J'ai les doigts moites autour de la poignée. La belle et moi avons souvent avoué que nous ne nous voyions pas l'un sans l'autre, au présent comme au futur. Que nous voulions avoir un avenir à deux. Nous tenions si fermement à rester unis pour que nos plans et nos rêves se réalisent. Nous avons tout accepté l'un de l'autre, et cela n'a jamais été facile. Mais c'était sans compter sur nos visions opposées de la vie ensemble. Ces visions qui ne regarderont jamais dans la même direction. Après notre discussion, je n'ai plus vraiment de doutes sur le fait que je finirais rapidement par ne plus suffire. Elle partira à un moment donné. Elle est peut-être déjà partie. Je ne sais pas combien de temps de l'observe dormir. Assez pour que le chien sente ma présente. Son museau se lève vers moi, il sort de son sommeil et descend du lit avant de quitter la chambre. Laissant Joanne seule. Je comprends assez aisément, si message il y a des les actions de Ben, que je dois prendre la relève. J'entre dans la pièce et pose la porte sur son cadran sans la fermer complètement après mon passage. Je me contente d'ôter mon jean sans faire de bruit, restant en sous-vêtements pour cette nuit. Délicat au possible, je soulève un bout de couette pour me glisser sur le matelas. Je viens coller mon corps à celui de la jeune femme qui me tourne le dos, passant mon bras autour d'elle pour lui tenir chaud. Une poignée de secondes, j'enfouis mon visage au creux de son cou, inspire son parfum, chérit sa présence, me disant qu'une fois le jour levé, tout sera peut-être différent. Je dépose un baiser sur son épaule avant de poser ma tête sur l'oreiller. Il ne me faut que quelques minutes avant de sombrer.
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