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 #42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you

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Message(#)#42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you - Page 2 EmptyDim 7 Juin 2015 - 17:24

the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Revenir sur terre après de telles émotions n'était pas toujours facile. Le calme était revenu très rapidement, mais le couple continuait encore de profiter du contact de l'un et de l'autre, comme si ça n'allait pas se reproduire avant très longtemps -ce qui était fort peu probable. Joanne aurait pu le garder des heures ainsi dans ses bras, l'embrassant de temps à autre au niveau de son cou. Elle était heureuse qu'il l'ait immédiatement compris, après énoncé ces trois petits mois qui auraient été dépourvus de sens si l'on n'avait pas idée du contexte. Il acquiesça d'un simple signe de tête, mais sa satisfaction prit rapidement le dessus, le faisant esquisser un large sourire. Il était si heureux, Joanne adorait le voir ainsi. Elle rit un peu nerveusement, ses joues rougissaient encore plus si cela était encore possible. Puis doucement, Jamie se retira d'elle, et se rhabilla rapidement, laissant son torse à découvert. Joanne le trouvait extrêmement séduisant dans cette tenue. Elle sourit, gênée, en le voyant, et baissa les yeux. Une fois ses propres vêtements en main, Joanne se rhabilla rapidement, du moins, de ses sous-vêtements pour cacher ses parties intimes. Avant même qu'elle ne songe enfiler sa robe, alors que sa peau était encore humide, son bien-aimé s'installa à ses côtés. Elle serra son vêtement contre elle. Réaction étrange alors qu'il venait de la voir et de la dévorer entièrement dénudée. Il la regardait souriant, disant qu'il comptait se rafraîchir à la piscine. Maintenant qu'elle y pensait, elle n'avait pas encore profiter de la piscine de Jamie. Elle aurait juré qu'il l'invitait à la rejoindre, faisant cette proposition par un beau sous-entendu. Son visage s'illumina à cette idée. Mais elle reconnaissait qu'elle était fatiguée. Les lits d'hôpitaux n'étaient pas les plus confortables et Joanne ne dormait sereinement que si elle se sentait chez elle. Jamie rattrappa son idée en lui disant qu'elle pouvait très bien aller s'allonger. Elle en aurait besoin, et ça serait l'option la plus raisonnable. Mais se baigner un peu ne lui ferait pas de mal non plus. A quelques moments, elle sentait son essoufflement la rattraper un peu, mais elle parvenait à récupérer. Elle était alitée pendant près d'une semaine, après tout. Pendant qu'elle réfléchissait à ce qu'elle ferait, Jamie lui posa une question qui en disait long sur le cours de ses pensées. Sa compagne la regarda tendrement, avec un sourire sincère. "Je vais bien." lui dit-elle d'une voix douce. Il allait certainement lui poser cette question fréquemment, désormais. "Fatiguée, mais je me sens bien." Elle prit la main qui caresser sa joue afin de l'embrasser. "Je suis contente d'être à nouveau à la maison, d'être avec toi." Rien que ceci lui était réparateur. Sa présence à l'hôpital la touchait beaucoup, mais ça n'avait rien à voir au temps qu'ils passaient ensemble d'habitude, que ce soit chez eux ou à l'extérieur. L'environnement dans lequel ils se trouvaient, à l'hôpital, n'avait rien de positif et d'encourageant. Tout était froid, neutre, alors que Joanne avait besoin de chaleur et d'amour. "J'aimerais quand même aller me baigner avec toi." Si elle allait se coucher à cet instant, elle aurait dormi d'une traite jusqu'au lendemain matin. "Je n'ai toujours pas essayé ce nouveau maillot de bain." lui confessa-t-elle, d'un sourire un peu gêné, se trouvant une excuse des plus naïves- c'était voulu. Oui, parce que même si elle en avait, elle avait fait un tour en ville quelques jours après son emménagement, prétextant qu'il fallait bien en changer un jour, et que c'était l'occasion de rafraîchir sa garde-robe.

Joanne descendit de l'îlot, et lui comptait directement se rendre à la piscine. Il devait certainement déjà avoir ses affaires là-bas. Elle lui vola un baiser avant qu'il n'y aille, alors qu'elle remontait à l'étage pour récupérer ce dont elle avait besoin, n'ayant toujours pas ré-enfiler sa robe. Revenir dans cette chambre la rendait heureuse. Elle avait une certaine hâte d'être le soir et de dormir dans ce lit, enveloppée dans la couverture avec Jamie contre elle. La jeune femme laissa sa robe sur l'un des fauteuils et allait se changer dans le dressing. Une fois en maillot de bain, elle mit sur ses épaules un gilet léger, le temps de se rendre à l'endroit où son compagnon l'attendait. Elle allait ensuite chercher un grand drap de bain dans la salle de bain, avant de se regarder dans le miroir-ce qu'elle n'avait pas fait depuis son hospitalisation. Elle était toujours un peu pâle, avec les joues qui perdaient peu à peu de ses couleurs. Les cernes étaient marqués, ses cheveux semblaient éteints. Quelques soins étaient nécessaires pour qu'elle retrouve une bonne mine, et beaucoup de repos surtout. Enfin prête, elle descendit les escaliers, et passa par la véranda, puis le jardin, pour aller retrouver la piscine couverte. Jamie était déjà dans l'eau, il avait certainement déjà fait quelques longueurs. Elle déposa la serviette et son gilet sur l'une des chaises longues. Puis elle vint s'asseoir au bord de la piscine, ses pieds et ses mollets étant les premiers à évaluer la température de l'eau. Joanne le regardait nager en sa direction, tout sourire. "C'est profond, là-bas ?" demanda-t-elle, indiquant d'un signe de tête l'autre côté du bassin. Joanne savait nager, ce n'était pas le problème. Elle se baignait rarement, et n'était pas toujours rassurée quand elle savait que le fond était encore à quelques mètres de ses pieds. Elle avait peur de paniquer, en quelque sorte. Mais sinon, elle adorait l'eau, et savoir qu'elle avait une piscine chez elle l'inciterait certainement plus à faire des longueurs ou simplement à profiter d'une petite baignade, surtout si Jamie était avec elle à ce moment là.
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Message(#)#42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you - Page 2 EmptyLun 8 Juin 2015 - 7:41

Assis à côté de Joanne sur l'îlot de la cuisine -qui redevient peu à peu une vraie cuisine dans mon esprit-, je laisse mon regard posé sur mes pieds qui se balancent au dessus du sol, jetant parfois un coup d'oeil à la jeune femme, timidement. Je ne veux pas que ma question la vexe de quelque manière que ce soit. Après tout, elle a gardé sa santé secrète afin que son entourage n'adopte pas cette interrogation de manière récurrente, ne se fasse pas constamment du souci pour elle. Je me promets que ce sera la première, seule et unique fois qu'elle traversera mes lèvres. Cela ne sera pas simple au début, mais je tâcherais de retrouver mon naturel avec elle, mettre sa condition dans un coin isolé de ma tête afin de rester attentif sans pour autant que cela vienne nous dicter notre quotidien. Nous allions parfaitement bien avant tout ceci, et même si cela prendra quelques jours, nous retrouverons nos habitudes. Je me doute que Joanne m'en voudrait de ne plus la traiter comme une personne normale à cause des derniers événements, de l'empêcher de vivre comme elle le souhaite avec l'excuse de son état. Autant que possible, je me répète que ce n'est pas si grave que ça.   Ces crises ne surviennent qu'en cas de de grand stress, de choc émotionnel, cela n'arrive pas tous les jours. Et puis, elle est armée contre cela désormais. Le médecin lui a fourni de quoi ne plus revenir dans un état aussi grave à l’hôpital. Tout ira bien. Le pire qui puisse arriver, c'est qu'elle tombe enceinte. Au vu de la peur qu'à Joanne à cette idée, cela ne risque pas d'arriver. Je sais à quel point c'est égoïste, mais je me raccroche à cette idée, me disant que ce n'est certainement pas avec moi qu'elle pourrait avoir ce risque. C'est aussi bien pour elle que pour moi. Tout ne peut aller que bien. La belle m'assure que mis à part de la fatigue, je n'ai pas à m'inquiéter. « D'accord... », je murmure en acquiesçant d'un signe de tête. Je lui souris, aussi soulagé de l'avoir de retour à la maison. Nous pouvons retrouver notre monde à deux. Joanne accepte de venir se baigner. Mon sourire s'élargit. « Oh, j'ai hâte de voir ça. » dis-je avec un large sourire lorsqu'elle mentionne son nouveau maillot de bain, faisant comme si je n'avais pas compris l'excuse pour venir dans la piscine. Rapidement, elle descend de l'îlot, m'embrasse et file à l'étage. Je me tourne une seconde pour la regarder monter l'escalier, écoutant le bruit feutré de ses minuscules pieds sur les marches. C'est si bon de la voir ici… Lorsqu'elle a disparu, je me lève à mon tour et me rends dans le jardin. L'air est assez frais pour rester plaisant. Cherchant Ben du regard, je le trouve à l'ombre d'un arbre, dormant à pattes fermées, taquiné par une mouche. Mes affaires m'attendent près de la piscine, couverte d'une verrière. Le soleil tapant sur le plexiglas, il y fait toujours une chaleur humide que je trouve particulièrement agréable. Jouissant toujours de mon absence de vis-à-vis, je peux me changer ici et enfiler mon short de main. Sans plus attendre, je plonge depuis le rebord du bassin dans l'eau légèrement tiédie par l'effet de serre. Attendant Joanne, je me balade dans la piscine, faisant quelques allers et retours. Elle ne tarde pas à apparaître. Sa pudeur m'amusera toujours. Sa capacité à intervenir à certains moments sans réelle logique. Nous pouvons coucher ensemble aussi passionnément que tout à l'heure, avant qu'elle ne cherche à recouvrir son corps en sous-vêtements, retrouvant toute sa timidité. Et puis, elle se présente en maillot de bain sans avoir l'air étouffée par des complexes. Cette idée me fit sourire. Alors qu'elle s'assied sur la bordure, je nage en sa direction et vient appuyer mes avant-bras sur le rebord afin d'être assez haut pour déposer un baiser sur mon épaule. « Pas vraiment. Là-bas, il y a deux mètres tout au plus. Un mètre cinquante pour ce côté-ci. » je réponds à sa question. Je ne voyais pas l'intérêt d'un bassin plus profond que cela. C'est assez pour plonger, ce que les invités ou les filles de Leyhan aiment bien faire lorsqu'elles profitent de la piscine. Joanne reste là, les mollets dans l'eau. Elle a déjà perdu quelques couleurs. Mais elle ne semble pas en trop mauvais état. Nager risque de la fatiguer un peu plus, ne pouvant que l'aider à profiter un pu plus d'une bonne nuit de sommeil chez elle, dans son lit. « Tu comptes venir dans l'eau ou tu vas te contenter d'admirer le fond du bassin ? » dis-je avec un sourire taquin alors que j'abandonne le bord pour m'éloigner un peu sur le dos. La température est loin d'être désagréable, elle peut se glisser dans l'eau sans avoir peur d'avoir froid. Me laissant flotter un instant, le regard posé sur le ciel à travers les vitres, je lance à l'intention de la jeune femme, non sans ironie ; « J'ai rencontré ton frère à l'hôpital. Je crois que je me suis fait un nouvel ami. » A vrai dire, au vu de la courte discussion que nous avons pu avoir, il est difficile de déterminer ce qu'il pense de moi. Et à mes yeux… eh bien, c'est le frère de ma compagne, il tient à la protéger, et ce point commun que nous avons à ce sujet là pourrait bien être celui de futures discordes s'il venait à en savoir plus à mon sujet. D'après ce que m'a expliqué Joanne au sujet de la surprotection de sa famille, il est évident d'une personne comme moi n'est pas le genre d'homme qu'on souhaite voir auprès de sa fragile petite sœur. Je ne mentionne pas le fait qu'elle ne lui avait pas parlé de moi, de son emménagement ici. Il y a énormément de remarques et de questions que je garde pour moi, retenant les leçons de ma crise à l'hôpital. Un moment pour chaque chose. La belle se glisse enfin dans l'eau. Lorsqu'elle arrive à mon niveau, là où elle commence à ne pas avoir pieds, j'attrape ses hanches et la garde ainsi prisonnière. « Alors, à quelles autres surprises vais-je avoir droit de ta part ? » je demande doucement avec un sourire, sans la moindre pointe d'amertume envers elle, presque plaisantin.
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Message(#)#42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you - Page 2 EmptyLun 8 Juin 2015 - 12:05

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Le soleil tapait à travers les vites, donnant une température bien plus qu'agréable dans la serre qui abritait la piscine. De nature frileuse, notamment en entant dans l'eau, Joanne aurait pu très facilement greloter. Mais son corps s'adaptait très rapidement avec l'air ambiant. Jamie lui répondit ensuite quant à la profondeur du bassin. Rien de faramineux non plus, cela va sans dire. Joanne ne savait plus à quand remontait la dernière fois qu'elle était entrée dans une piscine. Ou qu'elle se soit baignée à la mer. Mis à part tremper les pieds dans l'eau, cela faisait un bout de temps qu'elle ne s'était pas permise pareille distraction. Du moins, c'était sûr, elle ne s'était pas baignée une seule fois depuis son divorce. Elle agitait ses pieds dans l'eau alors que son compagnon s'éloigner du bord. Rapidement, il la narguait, l'incitant à prendre enfin l'eau, et se détendre un peu. Ne répondant pas immédiatement à ses moqueries, elle opta pour rester un peu plus longtemps au bord, en le regardant d'un sourire taquin. Rapidement, ce dernier s'effaça de son visage lorsque Jamie parlait de son frère. Elle n'avait jamais encore envisagé de présenter Jamie à Reever, mais c'est déjà fait alors qu'elle n'y avait même pas encore songé. Elle appréhendait, beaucoup. D'un côté, elle voulait que son frère aîné soit fier d'elle, voyant qu'elle avait réussi à se reconstruire, qu'elle avait un homme qui lui plaisait énormément. Mais elle avait ce vague pressentiement qu'il n'approuverait pas totalement leur relation. Joanne faisait de son mieux pour chasser cette idée de sa tête, n'osant imaginer ce qu'il adviendrait si ces deux personnes ne s'entendaient pas. Elle n'avait jamais dit à Reever qu'elle côtoyait de nouveau quelqu'un. Leur dernière conversation remontait à des mois de cela. En dix ans, Joanne avait un peu appris à faire sa vie sans un grand frère, bien que Mia ait pris le relais sur beaucoup de choses. La cadette adorait son frère plus que tout, à la limite de l'idolâtrie. Mais son absence se faisait largement ressentir, les efforts pour garder contact s'amenuisait. C'était triste mais c'était une réalité bien connue dans ce genre de situations. "Il a toujours été un peu méfiant." dit-elle, embarrassée de la situation -alors qu'elle aurait pu s'en réjouir. C'était l'une des plus belles surprises qui soient que de voir son frère à son chevet le moment où elle en avait certainement le plus besoin. Son sourire, son humour, sa tendresse, Joanne avait retrouvé en lui beaucoup de choses qu'elle n'avait plus vu en dix ans. "Mais il est très gentil." ajouta-t-elle d'un sourire. "Je l'aime beaucoup." La jeune femme savait à quel point Jamie attachait à l'amour fraternel de l'importance. Elle avait bien ressenti que pour lui, Oliver était un modèle, un idéal. Ce serait pour elle la pire de choses que Jamie et Reever ne s'entende pas. Elle n'osait même pas l'imaginer. "Il est arrivé le jour-même où je suis arrivée à l'hôpital, il ne m'avait pas prévenue." La belle blonde afficha un sourire légèrement triste. "A croire que les présentations à nos familles respectives ne seront jamais ordinaires." Entre elles et les parents Keynes et lui et le frère aîné, à l'hôpital, ils étaient déjà très bien servis. Enfin, elle se laissa glisser dans l'eau. L'eau avait une température parfaite. Joanne fit la brasse afin de le rejoindre, jusqu'à ce qu'il saisisse ses hanches et qu'elle entour son cou de ses bras. Même si sa question était posée de manière très agréable, sans reproche, Joanne avait l'impression que c'était un peu accusateur. Même si elle le voulait, elle n'arrivait pas à prendre avec légèreté cette question. "Je crois que je n'ai plus grand chose à cacher maintenant." dit-elle avec un rire un peu nerveux. Elle avait baissé ses yeux. "Enfin... plus de surprises comme celle là." ajouta-t-elle d'un air qui devenait beaucoup plus malicieux. Joanne adorerait être toujours capable de le surprendre, positivement parlant bien sûr. Des petites surprises, la majorité de ses idées déborderaient certainement de trop de romantisme pour lui, mais qu'importe. Joanne restait Joanne et il fallait bien que son côté fleur bleue ressorte à certains moments de leur vie de couple. Elle se souvint alors de sa conversation avec l'infirmière qui s'était occupée d'elle, qui lui avait dit qu'il suffisait de simples examens pour savoir si l'enfant qu'elle porterait pourrait vivre une vie saine. Depuis son hospitalisation, cette idée avait fermement posé sa place dans sa petite tête. Il était bien trop tôt pour songer à ce genre de choses, ils n'avaient jamais abordé cette question d'ailleurs. Joanne n'avait aucune idée de ce que pouvaient être les pensées et les désirs de Jamie face à ce sujet. Ils avaient à parler de tellement de choses encore. "Après, tout dépendra de la manière dont tu les prendras, ces surprises." dit-elle avec un large sourire, se mordillant très légèrement la lèvre inférieure, puis elle l'embrassa tendrement.
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Message(#)#42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you - Page 2 EmptyLun 8 Juin 2015 - 12:55

Ma rencontre avec le frère de Joanne avait été un moment particulièrement gênant. Ni lui ni moi nous attendions à faire la connaissance de l'autre -lui encore moins que moi puisque Joanne ne m'avait pas mentionné. Elle ne lui avait pas non plus parlé de sa fausse couche, de ses problèmes de santé, de son déménagement. Malgré la contenance qu'il avait été affiché face à moi, il avait été déstabilisé plus d'une fois. On sentait son amour pour sa sœur à des kilomètres, et dieu sait que j'estime énormément cela. Mais je doute qu'il accepte l'affection que j'ai pour sa cadette. J'ai beau retourner la question dans tous les sens, il n'y a pas moyen qu'il approuve. Peut-être que Joanne parviendra à faire passer la pilule comme elle sait le faire, douce en toutes circonstances. Ou peut-être qu'elle se rangera de côté, son frère, sa famille, valant bien plus que ce que je peux lui proposer. Cette relation certes passionnelle, mais ponctuée de crises, de larmes, de cris. Jusqu'à présent, les périodes de répits ont été courtes. Reever n'acceptera jamais que sa sœur ait à affronter cela régulièrement. « Ca m'a l'air d'être quelqu'un de bien. » dis-je, pensif. Sincère, aussi. C'était ma première impression. Un homme sur la défensive, mais cherchant uniquement à protéger sa sœur. Quelqu'un d'optimiste et jovial malgré l'épreuve qui nous a tous été imposé. Je m'attendais à quelqu'un de plus effacé sachant le peu de nouvelles qu'avait Joanne. Une personne moins aimable, laissant deviner un certain égoïsme et beaucoup de détachement. Je m'étais trompé sur toute la ligne. La jeune femme fait remarquer que nos présentations à nos familles respectives n'ont rien d'ordinaire. Je souris, repensant furtivement à Londres. « Aha, c'est vrai. Rien n'est ordinaire quand ça nous concerne de toute manière. » dis-je en gardant mon regard posé sur le ciel, immobile au milieu du bassin. Mon sourire s'efface rapidement. Mes pieds allant à la rencontre du fond de la piscine, je porte mon attention sur Joanne. « Ca risque de ne pas lui plaire, tu sais. Si tu lui racontes… » En y repensant, elle a un tas de choses à lui raconter qui ne vont pas lui plaire. On verra si « l'important c'est de le savoir maintenant » tiendra toujours. «… enfin, nous deux. » je reprends pour être plus précis. Il suffirait de mentionner notre rencontre pour que Reever ne me laisse plus l'approcher. Encore plus s'il savait ce qu'il s'était passé à l'hôpital. Et je n'imagine même pas la réaction du grand frère si elle essayant de lui expliquer ce qui l'a fait emménager ici, avec quelqu'un qu'elle ne connaît que depuis une poignée de mois. Je sais que je ne devrais pas être aussi pessimiste, mais je ne vois pas l'intérêt de se voiler la face : il n'y a rien qui lui le faire approuver. Mes pensées continuant leur cheminement, j'attrape Joanne dans l'eau. Elle ne pense plus avoir d'aussi grosses surprises à me cacher. Je plisse les yeux, l'interrogeant du regard. Je cherche à savoir ce qu'elle veut dire par là, ce qui signifie son air malicieux, mais je ne trouve pas de réponse dans son regard bleu. « Comment ça ? » je demande, terriblement curieux de savoir ce qui se trame dans ce crâne blond. Sa phrase suivante m'enfonce dans mes questionnements. Lorsque le baiser qu'elle m'offre prend fin, je resserre un peu mon étreinte, faisant comprendre qu'elle n'ira nulle part tant que je n'aurais pas mes réponses. « Vous jouez avec ma curiosité, mademoiselle. Dites m'en plus. » dis-je en plantant mon regard dans le sien, à la fois joueur et terriblement sérieux. Ce genre de mystères est une torture pour moi. Je eux savoir ce qu'elle a en tête. Je dois savoir.
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Message(#)#42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you - Page 2 EmptyLun 8 Juin 2015 - 14:51

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Joanne était curieuse de savoir ce qui s'était dit entre les deux hommes de sa vie. Elle n'en avait aucune idée. Cela pouvait être de simples banalités comme des révélations inattendues. Elle avait tout à fait conscience qu'elle avait caché énormément de choses à son frère, c'était son choix. La cadette voulait y faire face seule, sans qu'un bouclier se fige devant elle, rejetant toute approche. Sachant son divorce, il se méfierait de toute homme intéressé par sa soeur. S'il savait pour sa fausse-couche, il ne laisserait personne l'approcher. S'il savait pour son emmenagement chez un homme qu'elle ne connait que depuis quelques mois, il ferait tout pour qu'elle revienne sur sa décision, certain que ce ne soit pas sain et décent pour le couple. Reever pouvait réagir de bien des manières, elle ne savait jamais à quoi s'attendre. Elle espérait de lui qu'il la comprenne. Ils s'étaient promis de se retrouver durant une promenade, à discuter afin de rattraper le temps perdu. Elle craignait déjà ce moment tout comme elle l'attendait avec impatience. Jamie reconnut qu'il était un homme bien. Il semblait penser ses mots, il ne les disait pas juste pour qu'elle se sente rassurée. "Il l'est. Il a toujours eu tendance de penser à Mia et moi avant de penser à lui. Il a beaucoup de rêves." Elle marqua une pause. "Il a réalisé l'un d'eux en allant aux Etats-Unis pendant dix ans." Il n'y avait là aucune rancoeur. Joanne était heureuse pour lui qu'il saisisses l'opportunité, mais il y avait cette ambiguïté, entre ses rêves de voyage et l'importance qu'il accordait à sa famille. Reever était pour elle comme un pilier, les premiers jours sans sa présence lui étaient très difficiles. "Il a beaucoup plus de volonté et de courage que ..." moi. Elle avala son dernier mot, conscience que cette phrase n'allait pas plaire à son compagnon. Ses yeux se baissèrent, gênés. Mais c'était vrai. Malgré tout ce qui le retenait ici, il avait trouvé cette force et cette envie de quitter le pays, alors que sa soeur cadette n'avait pas osé mettre un pied en dehors de l'Australie. Depuis Londres, les choses avaient changé. Qu'importe où il comptait l'emmener, elle commençait à comprendre qu'elle se sentirait chez elle n'importe où, à partir du moment qu'il restait à ses côtés. C'était vrai, leur relation n'avait rien d'ordinaire, et étrangement, elle aimait qu'elle sorte un peu des normes imposées par le monde qui les entourait. Jamie posa ses pieds au fond de la piscine, alors qu'elle se contentait de flotter. De toute façon, elle se doutait qu'elle n'avait pas pied. Joanne restait à la même hauteur que son visage, gardant ses bras autour de son cou. Son expression devint plus grave, moins serein. Il avait raison. Le coeur de Joanne se serrait dans sa poitrine, mal à l'aise à cette idée. "Je sais." dit-elle tristement. Elle caressait du bout des doigts l'une de ses clavicules, et ses yeux bleus regardaient les iris verts qu'elle aimait tant de son compagnon. "Mais j'aimerais tellement qu'il comprennes que tu fasses désormais partie de ma vie." Ses épaules se haussèrent. "Qu'il soit heureux pour moi, c'est tout ce que je demande." Pourquoi tout devait-il être si compliqué. "Je...je ne veux pas le décevoir..." Elle soupira, puis sa voix gagnait légèrement en assurance. "Mais j'aimerais qu'il réalise à quel point tu me rends heureuse, que je ne vois mon avenir qu'avec toi. Je ne veux pas imaginer qu'il ose exiger qu'on se..." sépare. Si Jamie ne plaisait pas à Reever, ce dernier en était tout à fait capable. "L'amour que tu me portes me semble parfois tellement démesuré qu'il m'est impossible de croire qu'un autre homme que toi puisse aimer comme tu es capable de le faire." Il en avait énormément à donner, elle le savait, au point d'en perdre le contrôle. Elle ne voulait pas non plus qu'il s'imagine que quelqu'un d'autre puisse tomber amoureux de Joanne, ça le rendrait fou de colère. Mais qu'il comprenne qu'il n'y a que son affection qui compte. Joanne espérait trouver les bons mots pour en parler à Reever, pour le convaincre que lui, c'était le bon. Elle sourit, rieuse. "Tout serait bien plus facile s'il n'y avait que des Sophia dans notre entourage." Parce que c'était bien la seule à véritablement adorer leur couple. Même plus, elle les vénérait, et ne cachait pas son enthousiasme. Faire attendre la curiosité de Jamie était une chose qu'elle appréciait tout particulièrement faire. Elle le voyait perplexe, ardu d'en savoir plus, et ne tarda pas à le faire savoir. Joanne ne pouvait s'empêcher de sourire, les yeux pétillants. Elle sentait ses bras se resserrer contre elle. "Si je vous parle de mes surprises, ce ne seront plus des surprises." dit-elle, à voix basse. "N'aimez-vous dont pas être surpris ?" Cette réponse était bien évidemment négative, lui qui voulait absolument tout contrôler. "Il faut bien que je trouve des choses pour continuer à vous convenir, Mr. Keynes." Joanne avait toujours eu cette crainte qu'il ne se lasse un jour d'elle, qu'il aille combler ses manques dans les bras d'une autre. Cette simple idée la tuait. Mais en cet instant, elle gardait l'esprit très joueur, satisfaite de le faire ainsi languir. "Vous n'en saurez rien." Ses yeux le regardaient très amoureusement, toujours remplis de malice. "Vous avez beau être terriblement charmeur, séduisant et attirant, je ne céderai pas."
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Message(#)#42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you - Page 2 EmptyLun 8 Juin 2015 - 15:42

Joanne, comme moi, a parfaitement conscience que nous avons plus de chances de récolter la désapprobation de Reever plutôt que sa bénédiction. Je ne souhaitais pas l'inquiéter, mais nous devons bien aborder ce sujet. Nous avons une nouvelle personne avec laquelle nous allons devoir composer, et pas des moindres. Je crains l'influence qu'il peut avoir sur sa sœur bien plus que je pourrais l'avouer, ne trouvant pas d'arguments d'avance pour ma défense. Si ce n'est que j'aime Joanne plus que ma propre vie. Qui sait, nous nous trompons peut-être, encore surpris par son retour inattendu. Il semble compréhensif après tout, il est certainement parfaitement capable de simplement accepter notre couple tel qu'il est, surtout s'il sait sa sœur heureuse ainsi. Après tout, elle n'est plus une enfant, elle est libre de faire sa vie, ses choix, et ce n'est pas un fantôme disparu dix ans qui devrait se permettre de s'y opposer, qu'importe s'il prend son rôle d'aîné très à coeur. Joanne soulève l'éventualité que Reever puisse tout bonne exiger qu'elle cesse de me voir. A son expression, je ne parviens pas à deviner si elle céderait à sa demande ou non. Si elle pourrait être capable de me laisser parce que son frère me désapprouve. Mon coeur se serre. Je veux croire qu'elle opposera de la résistance, mais le fait est que je n'ai aucune certitude. Je sais ce que les liens fraternels peuvent faire faire. Ils savent si bien détruire autant que protéger. Ne souhaitant pas me laisser alourdir l'esprit par ce genre de pensées, je maintiens un sourire sur mes lèvres. Optimisme. Tout ira bien. Elle saura le convaincre. Comme à mon habitude, je reste muet face aux mots qui me touchent. Mon regard s'enfuit une seconde vers le fond de la piscine alors que je souris nerveusement. Je me demande si elle pense ses mots, si elle a vraiment autant conscience que cela de l'amour que je lui porte. Démesuré, c'est le mot. « Je pense que si tu lui dis les choses comme tu viens de le faire, il ne pourra que comprendre. » dis-je en relevant timidement mon regard vers la belle, un sourire en coin. Une de mes mains se pose sur sa joue, humidifiant son visage. « Et puis, on ne peut rien refuser à ces magnifiques yeux bleus. » j'ajoute, en connaissance de cause. Ce regard a tout changé pour moi, il possède une emprise totale sur mes actes et mes émotions. Une fluctuation suffit pour me faire passer d'un extrême à l'autre, ou m'aider à retrouver le juste milieu. De l'entourage proche de Joanne, il n'y a que sa collègue qui soit vraiment enthousiaste pour nous. Elle fait remarquer que tout serait plus simple s'il n'y avait que des gens comme elle. « Ca c'est sûr ! » dis-je en riant. Je me souviens encore de la première fois que j'ai vu la jolie rousse au gala du musée. Quand Joanne pensait qu'elle avait jeté son dévolu sur moi -ce dont je suis toujours loin d'être convaincu. Aujourd'hui, elle est notre supportrice la plus farouche. C'est une jeune femme adorable avec qui j'ai la chance de m'entendre parfaitement.
Le regard de Joanne est pétillant de malice. Elle est terriblement fière de son coup, de réussir à titiller ma curiosité. J'ai beau la tenir fermement dans mes bras, la réalité est qu'elle m'a prit en otage avec ses prétendus secrets. Nous plaisantons à ce sujet, mais j'avoue qu'une infime partie de moi n'est pas rassurée : les bonnes surprises pour les uns ne le sont pas pour les autres. Et moi, je n'aime pas les surprises tout court. « Je n'aime que les bonnes surprises. » dis-je pour nuancer mon propos, la moue boudeuse. Je lui dirai bien qu'elle n'a pas besoin de cachotteries pour me plaire, mais elle s'en ficherait sûrement, trop amusée par son petit jeu. Je lui souris. Une seconde, mon regard scrute son visage pâle mais de nouveau radieux, me laissant toujours avec ce plaisir que j'ai de la voir aller mieux. Je l'embrasse tendrement, puis laisse mon visage près du sien. « Vous ne vous en sortirez pas avec des flatteries, miss Prescott. » dis-je en m'amusant de ce retour au vouvoiement. « J'exige des indices. » Mes yeux plissés se plantent dans le regard bleu de Joanne. Je suppose qu'elle me refusera même cela. « De plus, je vous tiens, vous n'irez nulle part tant que je n'aurais pas satisfaction. »
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Message(#)#42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you - Page 2 EmptyLun 8 Juin 2015 - 17:04

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Joanne avait d'un côté hâte d'en parler à Reever. Elle ne savait pas comment il réagirait, et c'était ce qu'elle craignait. Mais le fait est que Jamie et elle ne pouvait pas rester éternellement dans cette incertitude, à ne faire que des hypothèses. Joanne allait discuter avec lui, et là, au moins, ils seraient fixés. Après, avec le temps et mûres réflexions, les avis pouvaient changer. Joanne était toujours flattée lorsque Jamie se devait baisser ses yeux et rire nerveusement à chaque fois qu'elle partageait ses sentiments pour lui. Il était adorable ainsi, dévoilant une partie de sa sensibilité qu'il s'efforçait à cacher. Jamie lui dit ensuite qu'elle n'aurait certainement aucun mal de convaincre son frère en utilisant les mêmes mots. Qu'il comprendrait. Joanne ne savait plus. Qui sait ce que ces dix dernières années avaient pu faire de lui. Elle ne doutait pas qu'il avait pris plaisir à être là-bas, mais elle se disait qu'il avait préféré faire ressortir le meilleur de son épopée pour leurs retrouvailles. Son compagnon posa sa main sur sa joue, tendrement, pour la complimenter sur ses yeux. Joanne rougit légèrement. "Je crois que lui, il le peut." avoua-t-elle. Elle haussa les épaules. "Je ne sais pas s'il comprendra. Il y a dix ans, il serait certainement passé par dessus mes sentiments, à rester très pied à terre, à chercher le moindre défaut." Marquant un temps de pause, elle carressa la nuque de son compagnon. "Je ne sais pas si ce voyage l'a changé ou non sur certaines choses. Quand il était venu me voir, j'ai retrouvé celui que je connaissais. Mais je n'ai pas assez discuter avec lui pour savoir si oui ou non il avait changé." Elle n'en savait rien, si un tel voyage pouvait changer quelqu'un. Jamie devait en savoir quelque chose, peut-être. "J'avoue que j'appréhende, mais j'ai aussi hâte de lui partager tout ça." Il demeurait son grand frère, ça n'avait pas de prix.

Il disait n'aimer que les bonnes surprises. Joanne sourit. "Il faut que je sache ce qu'est une bonne surprise pour toi alors. En prétendant que tu aimes les surprises." Ce dont elle doutait, comme elle le connaissait. Sa manie à vouloir tout planifier et détester les imprévus se voyait quotidiennement. Depuis qu'ils vivaient ensemble, Joanne l'avait largement constaté. Ca l'amusait beaucoup, de basculer au vouvoiement lorsqu'ils se cherchaient l'un l'autre avec malice et entêtement. Jamie continuait à se prêter au jeu, prétendant qu'il ne se laissait pas atteindre par ses compliments, puis l'embrassa. "Il suffit de trouver les flatteries qui vous laisseraient pantois, comme celles d'avant." rétorqua-t-elle de sa voix douce. Bien évidemment, il réclamait des indices, prétendant être le maillon fort de la situation en disant qu'elle était prisonnière de ses bras. "Vous seriez alors déçu de savoir que j'éprouve une entière satisfaction à ce que vous me teniez ainsi dans vos bras." Approchant ses lèvres de siennes, elle lui glissa ces quelques mots avant de l'embrassa. "Mais je ne céderai toujours pas" Joanne se retenait de rire, surprise qu'elle soit capable de donner la réplique à son compagnon. "Et puis, qu'aurais-je en échange de mes précieux indice ?" demanda-t-elle, se demandant ce qu'il trouverait comme idées. Quelques minutes plus tard, leur jeu avait cessé, manquant certainement de mot et de répliques dignes de ce nom. Ou tout simplement pour profiter d'un moment de silence, à se regarder, s'enlacer, ou s'embrasser. On entendait là que le mouvement de l'eau du bassin, rien d'autre. Un calme reposant. Ils laissaient défiler les minutes, jusqu'à ce que Joanne reprenne la parole, à voix basse, comme si le faire à voix haute allait déranger quelqu'un. "Le Dr. Winters veut à tout prix que je prenne deux semaines de repos, de convalescence." Ce qui lui semblait une éternité, et elle ne voyait cela que comme deux longues semaines de solitude, connaissant le travail très prenant de son compagnon. "Je dois certainement être excessive en te demandant ça mais... Sais-tu si tu pourras te libérer quelques jours... ou raccourcir exceptionnellement tes tranches horaires ?" Elle lui demandait la lune, elle le savait très bien. Joanne baissa ses yeux, appréhendant en quelque sorte les jours à venir. "Je ne veux plus être seule.", dit-elle à voix basse, sans forcément s'attendre à ce que Jamie l'entende. La belle blonde regretta alors ses mots, ayant conscience qu'elle demandait de lui l'impossible. "C'était une question idiote, je suis désolée." Il aimait son travail, après tout. Ca lui permettait de se changer les idées, de changer d'air. "J'essaierai de me débrouiller." ajouta-t-elle, cherchant à ne pas le faire culpabiliser pour quoi que ce soit.
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Message(#)#42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you - Page 2 EmptyLun 8 Juin 2015 - 17:57

Au fond, Joanne a hâte de pouvoir tout partager de nouveau avec son frère. Et puis, cela nous permettra d'avoir le coeur net sur son point de vue. Dix années changent une personne, mais d'après la jeune femme, Reever semble être resté le même. Comprendre : le même garçon pied à terre, cherchant le moindre défaut et passant par dessus ses sentiments. Rien de rassurant. Je préfère me raccrocher à la bonne impression que j'ai eu, malgré les circonstances de notre rencontre ; « Tu sais, il m'a eu l'air infiniment plus calme et compréhensif que moi. Ce qui n'est pas difficile en soi, je sais. Mais vu son attitude, il y a des chances que ça aille bien. » dis-je pour la rassurer, pensant mes mots à moitié. C'est quitte ou double, a final. Etrangement, je ne peux pas m'empêcher de me sentir envieux, autant que je suis heureux pour Joanne. Elle a retrouvé son frère. La deviner si contente par son arrivée surprise à Brisbane, ravie de pouvoir renouer avec lui, est aussi plaisant que difficile à regarder. Je vois en eux la complicité que je pouvais avoir avec Oliver. Le deuil de mon propre frère est encore trop récent. Je sais que lui ne reviendra jamais. Lui aussi a entreprit un voyage, mais il ne frappera jamais à ma porte avec ses bagages. Je balaye ces quelques pensées aussi vite qu'elles ont fait leur apparition dans mon esprit, restant focalisé sur une Joanne tout sourire. Je retrouve la satisfaction de savoir que je suis capable de la faire rire. J'oublie trop souvent qu'elle se considère heureuse à mes côtés. Mais au fond, cela rend ses sourires plus précieux. Elle sait bien que je n'aime pas les surprises, se moquant ouvertement de mon obsession du contrôle. Doucement, elle commence à bien me connaître. En revanche, comme elle, j'aime surprendre les autres. Comme la fois où j'avais invité Sophia à la maison sans qu'elle ne le sache. « Une boîte de loukoums. Ca, c'est une très bonne surprise. » je réponds avec un sourire, faisant référence au soir où elle avait sorti de nulle part ces douceurs dont je raffole. Elle doit sûrement s'en souvenir, elle aussi. Sachant toujours sur quelle corde jouer, elle n'oublie pas de souligner mon absence de mots face à la moindre flatterie. Cette demoiselle en sait beaucoup trop désormais, elle possède petit à petit toutes les cartes pour faire de moi ce qu'elle veut. C'est amusant et touchant à la fois, prouvant qu'elle est attentive à chaque détail. Elle apprend les mots et les gestes à adopter face à moi assez rapidement, alors que, pour ma part, je me sens toujours aussi perdu face à certaine de ses réactions. Beaucoup de choses restent un mystère pour moi. Joanne m'embrasse à son tour. C'est idiot à quel point nous éprouvons le besoin d'être en contact l'un avec l'autre. Mais la moindre connexion à elle suffit à recharger mes batteries. Elle se dit très bien dans mes bras. « Tant mieux, parce que ce sera votre place pendant très, très longtemps. » dis-je avec un sourire complice. Pour toujours, c'est elle-même qui l'a dit. Comme je m'y attendais, la belle ne cède pas à ma demande d'indices. Je feinte un regard noir alors qu'elle essaye de marchander. « Vous n'aurez rien du tout. Je ne négocie pas avec les cachottières. » Sur le moment, je ne me rends pas compte du fait qu'elle puisse penser que ma phrase trahit de la rancoeur à son égard alors qu'il ne s'agit que d'une plaisanterie. J'espère qu'elle n'en détournera pas l'intention première. Les minutes passant, je ne lâche toujours pas Joanne. Dans l'eau, il n'est pas difficile de la tenir la tête au dessus de la surface. Alors qu'elle reprend la parole, je dépose un baiser sur son front. Son médecin -devenu fortuitement le mien aussi- lui a prescrit deux semaines de repos. Cela me semble bien long, mais je suppose qu'il sait ce qu'il fait. Ainsi, la jeune femme me demande s'il me sera possible d'être plus souvent à la maison. Une requête compréhensible. Deux semaines à n'avoir que la compagnie de Ben lui sembleront interminables. Alors que je m'apprête à lui répondre, elle se ravise. Je fronce les sourcils et redresse son visage d'une main sous son menton. « Je me suis déjà arrangé pour travailler depuis la maison une bonne partie de la semaine prochaine. » dis-je avec un fin sourire. Me doutant que Joanne sera assignée à domicile pendant quelques jours, j'avais demandé cette faveur à ma patronne, prétextant que, après tout, à partir du moment où le travail est fait, on se fiche d'où il a été effectué -philosophie ayant permis l'embauche de milliers de jeunes chinois, avait-elle fait remarquer. Quoi qu'il en soit, même si je ne pourrais pas déroger à certaines obligations, je serais la majorité du temps auprès de la jeune femme. Mon délai n'était que d'une semaine, mais j'ai bon espoir de le rallonger à l'aide de nouvelles courbettes. Les femmes au pouvoir sont un cauchemar. « Tu pensais vraiment que je te laisserai toute seule ? » je demande, l'air sévère, avant qu'un sourire vienne radoucir mon visage.
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Message(#)#42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you - Page 2 EmptyMar 9 Juin 2015 - 12:20

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Jamie semblait avoir eu une bonne première impression de son frère. La belle blonde était suffisamment naïve pour croire ce qu'il disait. S'ils parvenaient à s'entendre, et à même apprécier passer du temps ensemble, ce serait merveilleux pour elle. Joanne voulait croire que tout irait bien, que Reever serait véritablement heureux pour elle. Son avis comptait énormément pour elle, même quand il était question de relations et d'amour. Elle ne lui demanderait pas non plus sa bénédiction, mais qu'il soit d'accord de confier en quelque sorte sa cadette à l'homme de sa vie. La jeune femme se sentait un peu mal à l'aise de parler de son frère, alors que son compagnon démarrait tout juste le deuil du sien, s'étant mis dans sa peau pendant de nombreuses années. Elle se doutait qu'il n'espérait de devenir la cause d'une éventuelle discorde- cette idée était tout bonnement inconcevable pour Joanne. Cette dernière s'était déjà demandée ce qu'Oliver penserait d'elle. C'était très idiot, mais pour une raison qui lui échappait, elle s'y accrochait. Joanne aurait du sentir à des kilomètres qu'il allait parler de loukoums. C'était tellement... lui. Elle rit, songeant à la soirée où il était venu chez elle, spontanément. Dire qu'à ce moment là, ils osaient à peine s'embrasser, cela lui semblait tellement lointain. "Il y en a encore plein les placards, ça n'aurait rien d'une exclusivité." dit-elle, en riant. Elle adorait être dans ses bras, elle s'y était toujours sentie en sécurité. Ce fut par un sourire qu'il l'écouta répondre, comptant bien rester là indéfiniment. Ses doigts caressaient ses mèches de cheveux mouillés. La phrase suivante fut comprise avec beaucoup moins de légèreté. Il voulait peut-être le dire sur le ton de la plaisanterie mais Joanne le comprenait d'une bien autre manière. C'en était même blessant pour elle. Elle savait qu'il ne lui pardonnerait jamais ce secret, mais ça ne lui donnait pas raison de revenir dessus. Elle se voyait comme un oiseau de mauvaise augure, une bête à abattre. On devient tout de suite plus réfractaire lorsqu'on sait la santé de quelqu'un fragile, qu'il était impossible de construire une vie de famille avec un suivi médical très rapproché. Comme pour sa fausse-couche, c'était pour elle une sorte de honte. Joanne s'en voulait suffisamment comme ça, ayant énormément de mal d'oublier la colère noire qui s'était emparée de lui lorsqu'il était venu la voir à l'hôpital. Ca lui faisait froid dans le dos. Là, oui, elle avait eu peur de lui. La belle blonde baissa ses yeux, se sentant indigne. "Je ne suis plus une cachottière, étant donné que je n'ai plus rien à cacher à personne." dit-elle tristement, n'osant plus le regarder. C'était vrai. Reever le savait, elle s'était confessée auprès de Sophia, Jamie le savait. Le seul refuge qu'elle trouvait afin de cacher son expression était de l'enlacer, afin qu'il ne voit pas son visage triste, honteux, et déçu, en quelque sorte. Joanne voulait croire sa meilleure amie qui lui disait qu'il était en colère parce que la nouvelle le dépassait. Que ses colères étaient son seul moyen de défense. Elle devait s'efforcer de le comprendre afin que leur couple fonctionne, et à cet instant, elle pensait que lui n'en avait pas fait pour comprendre sa situation. Un désavantage et une injustice qui la mettaient mal à l'aise. Joanne serait bien partie, mais il la tenait toujours fermement dans ses bras, la faisant se sentir comme prisonnière. Jamie dit ensuite qu'il s'était débrouillé pour passer un maximum de temps à la maison. C'était une surprise des plus agréables. Joanne releva sa tête, et le regarda tendrement. Les négociations avaient du être rudes., vu comme il parlait de sa patronne. Il lui posait ensuite une question rhétorique. La réponse était beaucoup moins évidente pour Joanne. Il aimait son boulot, négocier un jour de congés supplémentaire par semaine relevait du miracle, il était normal qu'elle doute qu'on le laisse tranquille sur une telle fourchette de temps. Qui plus est, son poste dans l'ABC avait toujours été un frein dans leur relation. Vivre ensemble permettait de surpasser une partie du problème. Jamie pouvait faire ce qu'il voulait, sa compagne se sentirait toujours dérisoire face à son travail, mais elle ne viendrait jamais lui demander pour autant, sachant qu'il aimait beaucoup ce job. Une ambiguïté qui ne se justifiait pas, et que personne ne pouvait réellement comprendre. Mais Joanne ne se voyait être seule pendant deux semaines, à regarder l'heure tourner avant que Jamie ne rentre à la maison. Elle se contenta d'un simple sourire à cette question, l'embrassa sur la bouche. Les mots lui manquaient, restant persuadée qu'il avait toujours une rancoeur certaine pour elle.
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Message(#)#42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you - Page 2 EmptyMar 9 Juin 2015 - 14:25

Elle n'a plus rien à cacher. J'aimerais pouvoir me fier à ses paroles, mais après son hospitalisation, je ne sais pas quoi penser. Avant cet épisode, je pensais déjà qu'elle n'avait plus de secrets pour moi. Au final, c'est Siobhan qui m'en a appris plus sur la fausse couche de Joanne, avant que cette faiblesse génétique ne se manifeste à nouveau, sa gravité et son ampleur me sautant à la gorge brutalement. J'avais été naïf de croire que je savais tout d'elle. Maintenant, je suis méfiant malgré moi. Je ne veux plus me faire avoir. J'ai toujours une foi entière en Joanne et un amour inébranlable pour elle, là n'est pas le problème. C'est juste que je ne sais plus à quoi m'attendre de sa part. Moi qui ai déjà du mal à savoir sur quel pied danser parfois, tout ceci ne m'aide pas vraiment. J'aimerais être plus en mesure de me mettre à sa place pour la comprendre, après tout, j'ai déjà prouvé que je suis parfaitement capable d'endosser le caractère de quelqu'un d'autre. Mais ce n'est pas aussi simple la concernant. A cet instant, je n'ai pas le moindre indice à propos de ce qui se passe sous sa chevelure blonde. Les pensées qui traversent son crâne. Son regard bleu est légèrement éteint malgré son sourire. Je réponds doucement à son baiser, une main sur sa joue. Puis je la lâche enfin, lui laissant de l'air et de la liberté de mouvement. Pour ma part, je m'approche du bord et m'y adosse, les bras hors de la piscine me maintenant contre le muret. J'observe Joanne un instant, songeur, mon sourire effacé. Je passe légèrement mes dents sur ma lèvre inférieure, me retenant de justesse de les mordiller pour ne pas trahir ma nervosité. Mais je pense que mon malaise transparaît assez facilement quoi que j'y fasse. « Est-ce que tout va bien ? » je demande, brisant le lourd silence qui s'est installé. Je ne parle pas de sa santé, mais je me rends compte qu'elle peut l’interpréter ainsi. Etre plus spécifique est difficile pour moi. Déglutissant, je cherche mes mots un court instant. Ce n'est pourtant pas si compliqué. « Je veux dire, toi et moi, est-ce que... » Cette fois, je mords ma lèvre, me faisant violence. « Est-ce que nous allons bien ? » dis-je sans la quitter du regard -ce qui est le plus difficile au final. Cette situation a créé des bouleversements, nous ne pouvons pas nous voiler la face. Des choses compliquées à accepter, à comprendre. Son secret, ce goût amer qu'il m'a laissé, ma colère, l'arrivée de son frère… Il y a tant de choses à encaisser si radicalement. Vu de l'extérieur, en surface, nous avons encore l'air unis. Mais est-ce le cas en profondeur ? Ne sachant pas ce qu'elle pense, je suis dans le flou. Tout semble aller bien, mes craintes ont l'air infondées. C'est ma peur de la perdre, que notre relation en prenne un coup, qui parle à ma place. « Tout ça ne change rien pour moi, tu sais. Je ne veux pas que tu croies que ça puisse m'éloigner de toi. Je t'aime, et ce n'est pas prêt de changer. » dis-je, aussi sûr de moi que je peux l'être. Mes sentiments n'ont pas changé, elle le sait, elle en a eu la preuve. Elle est tout pour moi, le centre autour duquel gravite mon univers. La femme de ma vie. « Je n'avais pas de doutes à ce sujet avant, et maintenant, après avoir vécu ça, je suis d'autant plus sûr qu'il ne peut y avoir que toi dans ma vie... » j'ajoute, la voix de plus en plus faible, rattrapé par mon malaise et ma gorge se serrant mot après mot. Sûrement m'en veut-elle pour la colère dont j'ai fait preuve à l'hôpital, et elle aurait raison si c'est le cas. Aussi douce peut-elle être avec moi, elle ne peut pas me pardonner aussi facilement une telle réaction. Peut-être ne le pardonnera-t-elle jamais, la rancoeur s'enfonçant peu à peu. Personne ne voudrait vivre dans la peur de son propre compagnon, de la moindre de ses réactions. « J'aimerais être plus doué avec les mots et les émotions, je suis désolé. » dis-je en baissant mon regard vers le fond de la piscine. Je suis une catastrophe dans ces deux domaines, elle le sait. C'est une énorme source de frustration pour moi, mais je ne crois pas être capable de faire mieux un jour. Trente années de prohibition sentimentale ne prennent pas fin du jour au lendemain.
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Message(#)#42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you - Page 2 EmptyMar 9 Juin 2015 - 15:55

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Il venait de lâcher son étreinte, rejoignant le bord afin de s'y adosser. Joanne restait où elle était, sur la pointe des pieds. Ses yeux prenaient enfin le temps de regarder le ciel, malgré le lourd silence qui pesait en cet endroit. Il y avait tellement à penser qu'elle ne savait pas par où commencer. La majorité de ses songes était tourné sur Jamie, vallonnés par des dizaines d'interrogations et de doutes. Elle l'aimait éperdument, inconditionnellement. Leur relation devait sembler si improbable aux yeux de certains, ils étaient tellement différents. Mais ils se complétaient en quelque sorte. Joanne trouvait en lui des points qu'elle ne possédait pas. Trop absorbée par les couleurs du ciel et du jardin, elle le regardait à peine. Jusqu'à ce que Jamie se décide de briser le silence, qui se faisait de plus en plus gênant. Joanne pensa qu'elle venait à peine à lui répondre à cette question. S'il prenait déjà ce pli, elle finirait vite par perdre pied. Tout de même perplexe, elle lâcha un soupir. C'était peut-être l'inquiétude qu'il avait pour elle, se disait-elle. Une démonstration de son affection. Ca partait d'une bonne intention, elle ne pouvait rien lui reprocher. Ses yeux bleus se rivèrent sur lui, notant qu'il se mordait sérieusement la lèvre avant de compléter sa question. Elle tomba des nus, la regardant d'un air paniqué, apeuré. Mettait-il en doute leur relation ? La belle blonde s'imaginait déjà les pires scénarios qui pouvaient se produire à cette instant là. Une dispute, une rupture à laquelle elle ne survivrait certainement pas. Sophia semblait tellement persuadée que Jamie était l'homme de sa vie, qu'il n'y avait que lui pour elle. "Tu en doutes ?" demanda-t-elle d'une voix à demi-étouffée. Elle le regardait avec inquiétude. Jusqu'à ce qu'il reprenne la parole, tentant d'alléger le poids des questions qu'il venait de lui poser. Elle sentait son coeur partir à la dérive. Elle l'écoutait attentivement, prenant soin d'avaler chacun de ses mots. Jamie était toujours dans une position inconfortable lorsqu'il s'agissait de déployer ses émotions, le fond de ses pensées. Sa dernière phrase la laissait en suspens jusqu'à ce qu'il dévoile sa dernière partie. Joanne était profondément touchée, soulagée qu'il veuille quand même d'elle malgré cette mauvaise passe. Son regard devint beaucoup plus tendre, allégé d'un poids qu'elle ne pouvait pas supporter. Il ajouta qu'il aurait aimé être plus à l'aise quand il s'agissait de ce genre de sujet de conversation. Joanne avait constaté qu'il avait déjà fait quelques efforts, et savait que c'était une chose qu'il avait beaucoup de mal à maîtriser. Elle avait en revanche beaucoup de mal à comprendre qu'il n'arrive pas à trouver les mots, à extérioriser ses pensées en dehors de la colère, lorsque qu'ils faisaient l'amour. Il fallait toujours être dans un extrême pour que ça sorte spontanément. Joanne se prit le temps de réfléchir à ce qu'elle allait dire, mais ça tournait au vinaigre à chaque fois. Autant y aller comme elle le pensait. "Ca viendra avec le temps, si tu le veux bien." lui dit-elle. Il restait malgré tout très secret dans ce domaine, il y avait des choses que Joanne n'arrivait pas à cerner. Mais il se donnait du mal, et ça faisait partie de son caractère. Même si parfois, ses silences la faisaient paniquer, elle le trouvait adorable de tant essayer. S'approchant d'un pas de lui, elle dit. "Je sais bien qu'il aurait été plus sensé que je te parle de tout ça, mais... Quand on entend des bruits de couloir, à voir que ce type de situation dérapait complètement, et finissait par une séparation... Je pouvais pas imaginer que..." Elle ravala difficilement sa salive, hochant négativement la tête. "Tu as déjà tant accepté de moi, je ne voulais pas que ce soit la goutte d'eau qui fasse déborder le vase." Joanne ne se rendait pas compte de l'importance qu'elle avait à ses yeux, mais elle ne voulait pas lui faire endurer une nouvelle perte, après celle de son cher et tendre frère. "Je n'en avais parlé à personne, même pas Mia, même pas Sophia. J'avais supplié au Dr. Winters de garder ça sous secret médical. C'était déjà beaucoup de mauvaises nouvelles en très peu de temps, et bien trop à encaisser. Et je ne voulais pas leur parler de tout ça parce que... je ne voulais pas qu'ils souffres d'un poids qui n'était pas contrôlable. Que tu souffres de ce poids." Ses yeux se bordaient de larmes, la fatigue la rendant bien plus émotive. "Et il y a encore des choses que je n'arrive pas à accepter comme... savoir que le risque est plus qu'accrue que l'enfant que je porterai ne soit pas viable, donc l'incapacité de construire une famille." Elle ne réalisait même pas qu'elle venait d'aborder un sujet dont ils n'avaient même pas encore parlé tous les deux. "Alors que je suis attachée à cette idée." Les yeux baissés, elle rit, un peu tristement, tentant de soulager l'atmosphère. "Il va falloir que je me fixe des nouveaux objectifs." La pilule était quand même très dure à avaler, de se faire à l'idée que l'un de ses souhaits ne se réaliseraient jamais. Un lourd silence pesait autour du bassin. "Je ne voulais pas te décevoir, Jamie. Je ne voulais vraiment pas." C'était pour elle la pire des choses à vivre, décevoir une personne qu'elle aimait. Elle renifla, puis ajouta. "Je suis aussi sûre, certaine même, qu'il n'y peut y avoir que toi. Et je sais aussi que je t'aime plus que tout, que je ne veux être qu'à toi. " Ses paroles débordaient de sincérité. Etrangement, elle ne s'était pas plus rapprochée que ça de lui."Et je crois pas que je pourrai survivre si tu m'abandonnais et... et aussi égoïste et jalouse je peux te sembler, je veux être la seule à avoir le droit de s'immiscer ainsi dans ta vie." Pas de conditionnel pour cette fois-ci. Elle savait pertinemment que son compagnon était un homme désirable et désiré, que des femmes continuaient à courir après dans l'espoir de finir dans son lit. L'idée même l'insupportait, mais elle allait le lui cacher, si elle était un jour confrontée à ce tableau. Elle était peut-être naïve, mais peut-être stupide. Elle se doutait que cela allait arriver un jour ou l'autre.
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Message(#)#42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you - Page 2 EmptyMar 9 Juin 2015 - 17:13

Rien n'est moins sûr que le fait de me voir un jour capable de parler ouvertement de mes émotions sans devoir me faire violence. Tous les mécanismes visant à créer barrière sur barrière sont tellement ancrés en moi que devoir faire sauter les verrous est à chaque fois terriblement laborieux. Alors les faire disparaître, tout en apprenant à avoir le dessus sur les sentiments ainsi libérés, relève de l'impossible. J'essaye, je me donne du mal pour Joanne, parce que je sais qu'elle tient absolument à ce que je me dévoile un temps soit peu. Mais je sais bien que cela n'est jamais assez à ses yeux. Elle en veut certainement plus de ma part. C'est aussi frustrant pour moi que pour elle. Quoi qu'il en soit, je suis parvenu à faire passer mes pensées par la parole. Je n'ai plus qu'à redouter ce qu'elle peut avoir à y répondre.
Joanne reconnaît qu'elle aurait dû m'en parler, ce qui est déjà une bonne chose en soi. Et comme je m'en étais douté, elle avait été en partie motivée par la peur de ma réaction pour garder son secret. La peur que je ne l'accepte pas. Je retiens un soupir. Après les révélations qu'elle m'avait déjà faites, je pensais avoir prouvé qu'il n'y avait rien de tel pour créer un sentiment de rejet vis-à-vis d'elle. J'ai toujours le sentiment qu'elle n'a pas assez confiance en moi. Je balaye cette idée rapidement, me disant que ce n'est pas le moment pour de telles choses de traverser mon esprit. Il y a déjà assez matière à inquiétude comme cela en ce moment. Joanne m'avoue qu'elle n'avait parlé de sa santé à personne. Ni à sa sœur, ni à sa meilleure amie. Je devine qu'en plus de ne pas vouloir être une source d'inquiétude, elle préférait éviter d'être encore plus étouffée qu'elle ne l'était déjà par cet entourage trop protecteur. Elle n'aurait plus eu le droit de vivre librement. « Je comprends... » je murmure, honteux. Il est un peu tard pour dire ce genre de choses. J'aurais dû être en mesure de comprendre il y a une semaine de cela. Mais le choc avait été tel que seules les émotions, trop fortes pour moi, m'avaient animé. Aujourd'hui, avec le recul, je vois qu'elle n'avait finalement pas eu le choix. Mon regard, jusqu'alors perdu dans le bassin, se pose immédiatement sur elle lorsqu'elle mentionne son incapacité à avoir une famille. Le fait que ce soit quelque chose à laquelle elle tenait. Ma mâchoire se serre, mon coeur rate un battement ; une seconde, mon souffle se coupe, avant que je prenne une grande inspiration, faisant mon possible pour que mon malaise ne se discerne pas trop. Joanne ne fait que s'imposer l'idée qu'elle ne peut pas avoir d'enfants. Son médecin m'a clairement dit qu'elle n'était pas stérile, et je ne doute pas qu'il existe plus d'un moyen de surveiller une grossesse à risques ainsi que d'y mettre un terme en cas de problème. Mais elle a peur. Et par mon silence, j'alimente le fait qu'elle doive tirer un trait sur ce rêve qu'elle a. Je pourrais, si je le voulais, la rassurer, lui dire qu'il existe des moyens, qu'elle peut avoir sa famille, les enfants qu'elle souhaite, malgré les risques. Si je le voulais. Je ne dis rien, la laissant s'enfoncer dans sa déception, l'air aussi naturel que possible, attentif à chacun de ses mots. Je ne sais pas quels objectifs je peux l'aider à trouver, hormis réussir à faire asseoir Ben au bout du quinzième ordre. Je me mets à penser que je finirais par ne pas suffire, un jour. « Tu n'est toujours pas assez jalouse et égoïste à mes yeux. » je réponds avec un sourire, touché par ses paroles. Je pense la même chose qu'elle, mais je n'ai pas sa capacité à l'extérioriser. Pas dans les moments où je le souhaite. Mon sourire s'efface vite. Je reste profondément attristé par cette vie que veut Joanne et qui lui file entre les doigts. Je fuis son regard, me sentant coupable. « Je n'aurais pas pu t'offrir tout ça, ce que tu voulais. » dis-je d'une voix basse. Je ne sais pas si cela peut la soulager de savoir cela, qu'elle échappe à un choix entre la personne qu'elle aime et la vie qu'elle rêve, les enfants. Cela ne l'aiderai sûrement pas plus que moi. « Une famille, ce genre de choses... » Ce n'est pas pour moi. Je ne dis pas explicitement que je m'interdis l'idée même d'avoir des bambins, je ne veux pas qu'elle pense que je rejette l'idée en avoir avec elle. C'est l'idée d'en avoir tout court que je ne conçois pas.
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Message(#)#42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you - Page 2 EmptyMer 10 Juin 2015 - 11:19

the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Quelle sensation étrange de parler d'un sujet qui tenait tellement à coeur avec tant de peur et d'inquiétude. C'était pour ce qui était en train de se passer pour Joanne. Elle avait confessé timidement et plusieurs fois à sa meilleure amie ce souhait. Bien qu'elle n'en avait jamais réellement avec son ex-mari, qui évitait le sujet avec brio à chaque que Joanne tentait d'aborder la conversation. Jamie, quant à lui, ne la regardait même plus, disant comprendre la manière dont elle voyait les choses. Elle ne savait que penser de ses silences, de ses yeux perdus. Il y avait beaucoup de choses à encaisser certainement. Ou parler d'enfants était une chose qu'il n'appréciait pas du tout. Ils n'avaient jamais abordé jusque là ce sujet de conversation. Certains diraient que c'est trop tôt, d'en parler en approchant des cinq mois de leur relation. Pour Joanne, cela lui semblait important de voir comment chacun voyait leur avenir ensemble. Une autre manière de connaître la personne que l'on aime, il fallait aussi penser à leur futur. Et le fait que Jamie ne réponde strictement rien à cela blessait énormément Joanne. Pas un mot. Aucune once de positivité, pas de messages encourageants ou à chercher à la consoler. Rien. Il préféra se défiler, lui procurant comme une impression de déjà-vu. A la place, il se focalisait sur ce qu'elle avait dit ensuite. Comme quoi elle n'était pas assez jalouse, égoïste. Donc possessive, en quelque sorte. En tant normal, la belle blonde aurait très certainement souri à cette remarque, serait même gênée. Là, elle pensait plutôt qu'elle n'était jamais assez de tout à ses yeux. Elle n'avait pas vraiment le coeur à tout prendre avec optimisme, loin de là. Mais son esprit ne réalisait toujours pas le long moment de silence qu'il avait imposé après son discours. Joanne était en quête de réponses, d'explications. Ses yeux verts fuyaient constamment ceux de la jeune femme, cherchant un prétexte de devoir regarder autre chose. Le bel homme brisa à nouveau le silence. "Pourquoi tu dis ça ?" lui demanda-t-elle, d'un air surpris et triste. Joanne ne savait plus comment réagir. L'idée d'avoir un enfant ne lui était pas totalement révolue. Elle savait que le cas échéant, elle serait suivie de près par son médecin, qu'elle aurait des contrôles fréquents, que si l'enfant n'était viable, elle pourrait très bien avorter, ou faire une nouvelle fausse-couche inattendue. Si le foetus n'était pas viable, le problème restait le même : sur le principe, elle perdait un enfant, l'expérience restait tout aussi traumatique. Et Joanne ne se voyait pas revivre cette expérience. "A t'entendre, l'idée te semble déjà totalement révolue." Elle avait bien notifié qu'il avait conjugué son verbe au passé. Autant de signes qui en disaient beaucoup, mais très peu à la fois. Joanne ne savait plus comment elle devait réagir face à lui. Il y avait ce doux mélange de déception, de tristesse, de désillusion, d'incompréhension. "Alors pourquoi ?" Elle ne cherchait qu'à connaître son point de vue sur la question, pourquoi il pensait de cette façon.

Qu'il lui ait répondu ou non, Joanne baissait les yeux. A s'être arrêtée de bouger dans l'eau, elle sentait sa peau frissonner à son contact. Le regardant à peine, elle lui dit. "Je vais sortir, j'ai froid." Puis elle se dirigea vers l'un des bords de la piscine afin d'en sortir. Elle allait ensuite récupérer son drap de bain, qui n'avait pas changé de place, et de la mettre sur ses épaules afin de s'entourer avec. Joanne marcha sans dire mot en direction de la porte, pour rejoindre la maison en passant par le jardin, où Ben dormait toujours à point fermé. Ses pieds la guidèrent jusqu'à leur chambre. La belle blonde s'y déshabilla, et enfila rapidement ses vêtements après s'être séchée. Elle n'avait pas la motivation de passer sous la douche pour enlever le chlore présent sur sa peau. Elle soupira longuement. Il y avait beaucoup de choses à encaisser, autant pour lui que pour elle. Joanne sentait son coeur se pincer dans sa poitrine, c'en était assez douloureux. Finalement, elle s'installa dans l'un des fauteuil de la pièce. Ses coudes étaient appuyés sur ses genoux, ses doigts se battaient entre eux plus qu'eux jamais, et Joanne les regardait faire, impuissante. Elle pouvait le comprendre. Chacun avait une vision bien différente d'une vie idéale. Encore une chose qui les opposait. Jamie avait grandi dans une famille méprisable, la loi dictée par un patriarche prêt à coucher avec la moindre femme qui lui plaisait physiquement, une mère muette. La seule personne capable de lui avoir tenu la tête hors de l'eau avait mis fin à ses jours. Jamie devait avoir une vision tellement altérée de la famille, contrairement à Joanne. Cette dernière restait profondément plongée dans ses pensées, aussi négatives pouvaient-elles être, et elle ne faisait plus attention à ce qui l'entourait. La fatigue devait beaucoup y jouer aussi.

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Message(#)#42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you - Page 2 EmptyMer 10 Juin 2015 - 14:20

C'est une idée séduisante, d'avoir une famille. Si j'avais pu, j'en aurais certainement eu une. Avoir des enfants, le deviner se former dans le ventre de leur mère, jouer avec, leur apprendre à marcher, à lire, leur instruire le sens du bien et du mal, les accompagner dans leur vie en assistant à la formation de l'adulte qu'ils deviendront, être les spectateurs de la vie que nous aurions donné ; puis qu'ils aient eux-même des enfants dont nous pourrions longtemps nous amuser à se chamailler à propos de ce qu'ils tiennent de leur grands-parents, du savant mélange des deux ou de sa femme. Les repas de famille. Le vieux Ben qui laissera place à un autre congénère à quatre pattes pour veiller sur nous. Vieillir à notre tour. Au fond, la vie humaine n'a pas réellement d'autre but que tout ceci. Le lui ôter, c'est rendre son existence presque vaine. Je peux prendre toutes les photographies que je veux, la seule trace de notre passage sur terre qui vaille sont les gens que nous laissons derrière nous une fois notre temps fait.
Je n'ai pas répondu à Joanne, attristé par toutes ces pensées qui m'assaillent. Je l'ai laissé sortir de la piscine sans un mot, sans un regard. Ce n'est que lorsque la porte de la verrière claque que je réalise qu'elle est partie. Je tourne la tête pour deviner, du coin de l'oeil, sa silhouette traversant le jardin et rentrant à la maison. Elle est terriblement déçue. Actuellement, nous ne pouvons pas dire que nous allons bien. Il y a trop à encaisser, à accepter, à digérer. Malgré notre habitude de ce genre de crises, j'ai peur qu'il y ait bien un avant et un après l’hospitalisation de Joanne. Afin de me défouler, je regagne le milieu du bassin et effectue quelques longueurs pendant une dizaine de minutes. Etre concentré sur ma respiration, mes muscles, mes gestes, me permet de laisser de côté toute autre pensée pendant ce court laps de temps, tout en profitant d'un peu de solitude avant de rentrer. Je sais d'avance que l'ambiance sera pesante, qu'il faudra parler. La jeune femme n'a pas ma capacité à occulter un sujet de ce genre en une fraction de seconde. Je n'échapperai pas à son regard déçu, au mal être qui plane au dessus d'elle. Que je le veuille ou non, c'est aussi une partie de mon rôle de lui expliquer, et d'être là pour elle. Mais je doute qu'elle soit encore là pour moi une fois qu'elle aura compris le fond de ma pensée.
Je rentre à la maison accompagné par Ben trottant à mes pieds, mes affaires sous le bras. Personne dans le séjour. Joanne doit être à l'étage. Je bois un grand verre d'eau avant de monter les escaliers, me rendant dans la salle de bain en prenant soin de vérifier discrètement où la belle se trouve. Depuis la salle d'eau, à travers le miroir de la chambre, je la vois assise dans la pièce d'à côté. Ses doigts bataillent entre eux, comme à chaque fois qu'elle fait face à une situation difficile pour elle. Je la laisse seule encore un instant, enlevant mon short de bain pour prendre une douche. Ma main sur la poignée contrôlant le jet prend une dizaine de secondes avant de se faire violence pour adopter une température normale, et non une eau brûlante comme j'ai l'habitude de faire dans des jours pareils. Pas de ce genre de punition cette fois. Je sors assez rapidement de la cabine de douche, attrape une serviette, me sèche corps et cheveux et la noue autour de ma taille. Face à la porte ouverte entre la salle de bains et la chambre, je n'ose pas faire le pas qui me fera passer d'une pièce à l'autre. Mais finalement, j'entre quand même. Non loin de Joanne, mon épaule vient s'appuyer contre un mur, mes bras se croisent alors que je lui fais face. Quelques secondes de silence persistent avant que je parvienne à articuler quelque chose. « Je pensais que ça pourrais éventuellement t'aider de savoir que... » Non, ce sont des bêtises. Il n'y a ici que moi que cette situation arrange. Et encore, je n'en suis plus si sûr. Je ne peux pas me satisfaire de la voir malheureuse. Mon regard se baisse. Je ne sais pas par où commencer mes explications. Je ne suis même pas sûr qu'elle puisse comprendre. « Je ne peux pas avoir d'enfants. Je n'ai pas de problème pour en concevoir, rien de ce genre. Mais je ne peux pas. » dis-je, la gorge serrée. Je prends une grande inspiration pour essayer de détendre mon corps crispé. Je n'ai jamais mentionné ce que je m'apprête à lui dire à haute voix, et je me rends compte que devoir trouver les mots pour l'exprimer suffit à me bouleverser. Depuis des années, je me suis condamné moi-même à être seul, et mourir seul. « Je te l'ait dit, il y a un truc qui cloche dans ma famille. Entre mes psychopathes de parents, mon dépressif de frère et ce que ton médecin m'a diagnostiqué, c'est forcément qu'il y a quelque chose… » Le genre de choses qui se passe dans le cerveau, là où certaines connexions normales ne se font pas et provoquent des comportements anormaux. Cela tend peu à peu à être expliqué scientifiquement et connu de la population, mais tout semble encore bancale. Néanmoins, j'ai peu de doutes sur la question. Appelons ça ma propre faiblesse génétique : celle d'une mentalité saine. « Je ne peux pas prendre le risque d'avoir un gamin comme l'un d'entre nous. Non seulement pour le gosse, mais pour tout le monde. » dit le type qui se prend pour un super-héros. Je soupire, voyant bien que ce que je peux dire peut sembler ridicule. Il y a une grande part d'éducation là-dedans, qui peuvent contrebalancer les prédispositions auxquelles je crois dur comme fer. La mienne et celle de mon frère ne nous a pas aidés à être des personnes saines d'esprit. Mais là aussi, le bas blesse. « Si je me pensais en mesure de changer ça, peut être que cela serait différent, que je pourrais songer à avoir une famille. Mais je ne suis pas le genre de personne qui le peut. Je serais le genre de père trop absorbé par son travail pour être présent pour ses enfants, peut-être que le moindre excès de colère me fera lever la main sur eux, je n'en sais rien. Pour l'avoir vécu, je sais qu'un père pareil ne donne rien de bon. » Cela donne Oliver. Cela donne moi. Alors que mon regard restait planté dans les yeux bleus de Joanne jusqu'à présent, il s'enfuit et se pose sur le sol pour contenir une vague d'émotion qui me saute soudainement à la gorge. Je préférerais que les choses soient autrement, mais il est bien connu que la vie ne nous donne pas ce que l'on souhaite, uniquement ce dont on a besoin. Et elle a décidé, le prouvant encore par la maladie de Joanne, que qu'importe mon souhait d'avoir une famille, je n'en aurais pas. Point barre. « Je ne peux pas imposer un nouveau Keynes dérangé à qui que ce soit. Et je suis la seule personne dont dépend cela. Je peux mettre fin à cette famille malade, et je le ferais. » Je termine cette phrase entre mes dents serrées, contenant l'émotion qui s'est désormais installée au bord de mes yeux. Je connais ma détermination, je sais qu'avec cette idée en tête il y a de grandes chances que je tienne toute ma vie ainsi. Ce qui m'émeut, c'est de me rendre compte, en mettant des mots sur ces choses qui n'avaient jamais été dites, que… ça reste une idée séduisante, d'avoir une famille. Je passe une main sur mon visage, terminant par mentionner un point des plus importants ; « Sans oublier le fait qu'il est hors de question que je prenne ne risque de te perdre ainsi. Je ne pourrais pas le supporter. »
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Message(#)#42 - joamie + the only heaven i'll be sent to is when i'm alone with you - Page 2 EmptyMer 10 Juin 2015 - 15:37

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Joanne se souviendra toujours de l'enthousiasme de sa mère le jour de son mariage. La première chose qui lui était venue à l'esprit était ensuite d'avoir des petits-enfants. Elle aurait été une mamie gâteau, certainement. Elle bassinait sa fille d'autant qu'elle le pouvait, beaucoup trop impatiente et excitée d'entendre un jour cette nouvelle. Nouvelle qui n'était toujours pas arrivée, même quelques années plus tard. L'idée était séduisante, de voir grandir son enfant, de remplir une maison par des rires et une multitude de jouets, à combler des vides que personne d'autre ne pouvait remplir. Joanne voyait certainement le monde en rose, mais l'idée lui avait toujours plus. Ce n'était pas non plus une priorité dans sa vie, mais elle y pensait régulièrement. La jeune femme avait enfin trouvé l'amour de sa vie. Elle n'avait jamais douté que c'était lui depuis que Jamie et elle avaient pris le temps de mieux se connaître. Alors que tout était fait pour qu'ils ne se connaissent pas, qu'ils ne s'apprécient pas, voilà qu'ils s'aimaient éperdument. Joanne se trouvait égoïste d'en demander davantage, parfois. Son compagnon parvint à capter les yeux de sa belle, d'une manière qui lui seul était véritablement capable. Elle n'avait même pas remarqué qu'il était venu là, près d'elle. Joanne l'écoutait avec attention chacune de ses explications. Elle serrait les dents, avalait difficilement sa salive afin de retenir au mieux un chagrin qui grandissait de plus en plus en elle. C'en était insupportable, mais elle se sentirait bien stupide de fondre en larmes aussi rapidement. C'était très difficile à entendre. Joanne savait parfaitement que quoi qu'elle pouvait dire, il resterait sur sa position, il changerait jamais d'avis sur la manière dont il voyait sa famille. Pour elle, la dépression n'avait rien de génétique. Si Oliver en était arrivé là, c'était parce qu'il encaissait tout pour son frère et qu'on le forçait à vivre une vie qui ne l'attirait pas. A ses yeux, il n'y avait qu'un seul échappatoire. Jamie l'avait dit lui-même, s'il avait des crises de colère, c'était parce que son père l'était aussi, et que cet ingrat osait lever la main sur lui. Cette idée lui était insupportable, ça la touchait profondément, et ça se voyait certainement à ce moment là. Il ne voyait en lui que les défauts, se voilant totalement la belle personne qu'il était. D'une voix fragilisée par sa tristesse, elle se permit de faire une remarque. "Tu ne sais pas quel père tu pourrais être." Joanne ne cherchait plus à le convaincre de quoi que ce soit, c'était juste une pensée qui lui traversait. "Je ne sais pas non plus quel genre de maman je pourrais être." ajouta-t-elle haussant les épaules. Ce dont elle était sûre, c'est qu'il lèverait jamais la main sur un de ses enfants. Peut-être une intuition, ou autre chose. Elle le savait, c'était tout. "Parce que je ne suis pas malade, moi ?" lui demanda-t-elle après qu'il ait dit qu'il voulait être le dernier maillon de sa famille. Joanne avait bien entendu ses explications, mais c'était dur à encaisser et accepter pour elle. Lui dire "d'accord", c'était définitivement mettre fin à un souhait qu'elle avait beaucoup chéri jusqu'ici, malgré sa mauvaise expérience. Jamie finit sa justification sur un point qui était certainement la touche de trop pour sa compagne. Elle se redressa dans son fauteuil pour prendre une grande bolée d'air. Plaçant le dos de sa main sur sa bouche, elle avait un peu tourné la tête pour regarder ailleurs. Joanne aurait tant voulu trouver la force de tout contre-argumenter, parce que tout était là, dans sa tête, mais les mots ne venaient pas. Et quand bien même elle y parviendrait, Jamie était suffisamment têtu et déterminé dans ses propos qu'il trouverait toujours un moyen de stopper ses idées, une fois de plus. Il était prêt à mettre fin à cette famille malade au détriment du bonheur de sa compagne. Il était prêt à endurer son chagrin, alors qu'elle venait tout juste de rentrer d'une hospitalisation. La belle blonde faisait tout son possible de voir le côté positif des choses, bien que ça lui était bien caché. Rien ne les empêchait de continuer de vivre leur vie à deux, heureux. Que ce n'était qu'une lourde phase à passer, qu'elle finirait par se résilier et accepter, et que tout irait mieux ensuite. Oui, tout irait mieux. Peut-être pas. Non, non, Joanne n'allait pas mieux. Elle avait bien compris le message. Après une profonde inspiration, Joanne éclata en sanglots, comme elle ne l'avait plus fait depuis bien longtemps. De temps en temps, elle hochait négativement la tête, comme si elle se disait à elle-même qu'il lui était impossible d'encaisser et d'accepter tout ceci. Dans ses pleurs, elle tentait de dire à Jamie qu'elle était désolée. Désolée d'être dans un tel état peut-être, de lui avoir caché une partie de la vérité. Elle n'en savait rien, mais elle était désolée. La jeune femme se trouvait pitoyable, stupide, naïve, trop rêveuse.  Trop recroquevillée pour respirer correctement, elle se leva faisant quelques pas dans sa chambre. Ca lui faisait mal, tout ceci lui faisait extrêmement mal. Sa tristesse était beaucoup trop conséquente pour qu'elle puisse le garder pour elle-même, il valait mieux qu'elle l'évacue, aussi douloureux que ça pouvait être. Une de ses mains se posa sur son propre sternum, prenant de grandes bouffées d'air dans l'espoir de se calmer un peu. "Je... suis désolée. Ca fait beaucoup à encaisser, en peu de temps. C'est impossible pour moi de... de tout accepter." Par moment, une vague d'émotions reprenait le dessus avant de se calmer un peu. Mais la tristesse était toujours bien présente. "Mais il y a des choses où je ne suis pas trop d'accord avec toi." Et il était trop têtu pour qu'on lui fasse entendre raison. Ca allait être deux semaines de repos qui n'allaient pas vraiment en être. Joanne l'avait à peine regardé de puis tout ce temps, elle ne se sentait pas suffisamment forte pour ça, pour une raison qui lui échappait totalement.

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