| howling for you ▲ tim & ari |
| | (#)Mer 9 Oct 2019 - 16:52 | |
| Il était pas venu. Harvey, le salaud, il était pas venu, il m'avait laissé attendre pendant 30 minutes de trop, 30 minutes et 30 ans ouais. Il avait téléphoné pourtant, la veille, il avait dit qu'il viendrait, qu'il serait là, qu'il voulait me rencontrer, il l'avait dit et bien sûr que je l'avais pas cru, que je l'avais insulté, que je l'avais ridiculisé comme j'avais pu. Je l'avais détesté plus encore que dans toute ma vie, maudis des pires malédictions possible autant à voix haute qu'en pensées. J'étais même allée chez lui, chez sa femme parfaite, rencontrer sa famille beige, ses enfants, ceux qu'il assumait. J'avais voulu tout bousiller pour réaliser qu'il leur avait dit, que sa famille savait pour moi, et qu'ils savaient même pour Tim. Tim. Le prénom d'un inconnu qui a partagé exactement le même abandon que moi toute sa vie, prénom que je répète en boucle dans ma tête depuis que je suis sortie de la maison de banlieue, depuis que j'ai tourné comme un lion en cage toute la journée, depuis que je suis envers et contre tout allée l'attendre au café où il voulait me rencontrer - et que le salaud, il était pas venu.
Alors la suite logique, c'était d'aller prendre un verre. Puis deux, puis cinq, puis trois autres. De plus sentir mes joues ni mon corps en entier, de puer la tequila cheap et les effluves de weed. De jouer avec tout ce qui est à portée, entre les sous-verres, les pintes vides, les restes de craquelins et les cartes bleues des pauvres gens qui ont décidé de s'installer à mes côtés au comptoir. Matt en peut plus de moi mais y'a rien de nouveau, il m'a déjà mis 2 verres d'eau sous le nez que je lui ai renvoyés dessus pour finir par m'allonger par-dessus le bar et attraper la bière qu'il sirote depuis trop longtemps pour que je ne lui fasse pas honneur.
Je crois que le McGrath a appelé son cousin à la rescousse, mais y'a aucun signe de Levi, alors je bouge pas, je papillonne, je regarde tout autour de moi, et je finis par tomber sur la facture signée d'un gars que j'ai pas remarqué à ma gauche, mais qui apparemment était là pour un verre, et qui s'apprête à partir. Son nom me fait rire, me fait éclater d'un amusement même pas forcé mais totalement désillusionné quand j'y lis les trois lettres qui m'obsèdent depuis même pas 24 heures. « C'est une blague ou tout le monde dans cette ville s'appelle Tim? » Timothy dans son cas, mais c'est du pareil au même. Je sais pas s'il a entendu, pour être tout à fait honnête j'en ai rien à battre, et c'est pas pour autant que je lui rends sa facture ni même sa carte.
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| | | | (#)Mer 9 Oct 2019 - 22:28 | |
| Il avait besoin d'une pause, juste de deux minutes où il n'aurait plus rien dans le crâne. Aucune pensée, aucune peur, aucune incertitude, du vide. Récemment, Tim ne savait pas trop où il en était, résultat plausible de sa future paternité et du mal que semblait ressentir Freya sans qu'il ne puisse faire quelque chose. Se sentir autant démuni sur deux fronts différents le rendait des plus malheureux. Il aurait aimé pouvoir trouver sa place, accepter que Charlie ne veuille plus le voir et laisser cet enfant disparaître mais ce n'était pas la personne qu'il était parce que Decastel n'était qu'amour et cela le tuait depuis toujours. D'un autre côté, il avait débuté cette relation des plus uniques aux côtés de sa suédoise et la voir aussi malheureuse ne faisait que remettre en cause l'objectif de son existence. Était-il en mesure d'être assez pour quelqu'un? Dans ces moments là, Timothy ne pouvait que penser à ses parents, au fait que son père l'avait lâchement abandonné et que sa mère l'avait suffisamment méprisé pour oser le tyranniser. Pour eux, en tout cas, la réponse avait été un non catégorique. Alors, le soldat devait vivre dans cette réalité au quotidien, sans savoir de quoi le lendemain serait fait mais au moins, au fond de son verre vide, il y avait de quoi faire. Du moins, de quoi ne plus penser. Il allait partir cela dit parce qu'aucun homme normalement constitué ne se devait de ruminer sa dépression passagère dans l'alcool, cela n'apportait rien de concret à cet univers. Il se relevait de son tabouret au moment où sa note disparut d'entre ses doigts, subtilisé par une tornade rousse qui avait l'air de commenter son nom. Comment cela tout le monde semblait s'appeler Tim dans la région? A sa connaissance, il était le seul à vivre dans le quartier, conséquence directe qu'il était un des seuls ressortissants français à avoir porté ses valises jusque là. "Je crois que vous avez tort. C'est pas très courant, Tim, comme prénom à Brisbane. Qu'est-ce qui vous fait dire ça?" Pourquoi avait-il cette curiosité maladive? Il ne voulait pas savoir dans le fond, non, il ne voulait pas apprendre le secret de cette femme parce que tout cela le blesserait bien trop et Timothy n'était pas prêt pour l'étendue de cette affaire. Il n'était jamais prêt quand il était question de ses parents, de toute manière.
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| | | | (#)Dim 20 Oct 2019 - 5:41 | |
| Eh merde. Il a l'air d'aller encore moins bien que moi le gars, il a le visage blême et des cernes d'inquiétude, pas de fatigue. À la seconde où mes prunelles acérées tombent dans les siennes, je regrette de suite de l'avoir retenu dans l'élan, parce que c'est clair qu'il va me bombarder de ses problèmes et de toute la vie entière qui pèse sur ses épaules quand j'ai juste envie de passer mes propres malheurs à moi en un coup de poing bien direct bien hargneux dans les dents d'un paternel de merde, doublement.
"Je crois que vous avez tort. C'est pas très courant, Tim, comme prénom à Brisbane. Qu'est-ce qui vous fait dire ça?" ah, il m'étonne là. J'avais mal lu son trouble, parce que c'est pas un besoin de pitié qui franchit ses lèvres, mais une question, curieuse, un ton presque intéressé. Je fais signe au barman de repasser pour un verre autant à lui qu'à moi, parce que s'il est pas si déprimé que ça, si je l'ai anticipé de façon aussi erronée, il mérite bien une tournée à mes frais comme drapeau blanc. « Apparemment j'ai un frère. Demi, mais c'est pareil. » et je compte pas les deux gremlins blonds comme les blés qu'il a enfantés avec sa vraie femme, dans sa vraie maison. Là, y'a que Tim qui compte dans le récit. Lui, il sait de quoi je parle. Lui, il connaît la merde dans laquelle j'ai vécu. Lui, il est face à moi, mais je l'ignore.
Les verres arrivent, je réalise que j'ai pas du tout répondu à sa question un peu après la deuxième gorgée que j'en prends. « Il s'appelle Tim aussi, c'est juste ça que je voulais dire. » pas de plot twist, pas de chute à une blague tout sauf marrante. « T'as une soeur? » que je demande finalement, étirant son séjour à ma gauche, entrant dans l'impolitesse à pieds joints sans en avoir rien à faire. « T'as un père? » je complète, presque hilare, le rire sec et dégoûté qui glisse sur mes lèvres gercées d'avoir trop été mordues de rage dans les dernières heures.
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| | | | (#)Dim 20 Oct 2019 - 16:14 | |
| Quelles étaient les chances de rencontrer quelqu'un comme Ariane dans un bar de quartier? Tim savait que la probabilité était faible, le lot de coïncidences était bien trop frappant pour que le destin ne s'amuse pas de leurs deux êtres. Il ne savait pas tellement ce qu'il faisait là au bout du compte, à part passer le temps mais justement, tout cela avait une saveur particulière désormais parce que cette jeune femme avait envie de parler. Ce ne serait pas Decastel qui l'en empêcherait pour être honnête, encore moins après un ou deux verres de trop. Il n'était pas ivre, ce n'était plus son genre depuis qu'il avait réussi à remettre sa vie plus ou moins en ordre mais il appréciait toutefois les petits plaisirs de la vie. Le soldat, néanmoins, ne s'attendait pas à ce que sa vie soit mise sans dessus dessous en échangeant un simple regard avec l'étrangère à ses côtés. "Un demi frère? Et c'est une annonce récente, j'imagine..." Si elle avait besoin de picoler jusqu'à oublier, c'était clairement à cause de la nouveauté de l'affaire. Tim ne la jugerait pas, lui aussi avait eu besoin de relâcher la pression après son camp militaire et ce qu'il avait fait ne relevait pas de la joie et de la bonne humeur. Il oublia les faits de son passé bien vite puisque Parker commença avec les questions indiscrètes, comme si elle cherchait à vérifier qu'il n'était pas l'homme qu'elle cherchait. "Une soeur? Pas que je sache. Et pour ce qui est du père, il s'est tiré quand j'avais trois ans donc... Je sais pas si ça répond à ta question." Et là, il commençait à paniquer un peu parce que leurs histoires respectives se rejoignaient quelque part et si c'était lui? Et si leur vie allait basculer, là, autour d'une pinte dans un bar miteux? "J'ose pas demander mais... Il est pas français ton père? Je veux dire, il a pas été dans l'armée française avant de se ramener en Australie?" Merde, pourquoi se mettait-il à poser des questions de ce genre? Il ne voulait rien savoir de son propre père alors pourquoi s'intéresser à celui de cette femme? S'ils avaient le même, Tim allait faire un arrêt. Réellement.
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| | | | (#)Mar 22 Oct 2019 - 4:57 | |
| "Un demi frère? Et c'est une annonce récente, j'imagine..." « Ce matin même - on tue la une. » et on tue le gars qui est en cause aussi, quand j'imagine la tête de raté d'Harvey que j'arracherais d'un coup d'un seul, quand je fantasme de voir le sang couler de son aorte à en retapisser les murs, à en refaire la décoration complète du bar. Faut lui donner à l'inconnu qui porte le même nom que mon demi-frère, il écoute, il est sympa. À situation inversée, je serais partie depuis longtemps déjà, pas de temps à perdre, rien à foutre des problèmes des autres quand les miens me suffisent amplement.
Sa gentillesse me dépasse, son attention me surprend, mais je garde, je prends tout, évidemment. Assez que je relance d'une question et d'une autre, j'étire la politesse, je dérobe tout bon vouloir en étant égoïste au possible envers le pauvre gars qui a sûrement une vie meilleure à retrouver au-delà les murs où je me morfonds depuis trop longtemps pour que je l'assume. "Une soeur? Pas que je sache. Et pour ce qui est du père, il s'est tiré quand j'avais trois ans donc... Je sais pas si ça répond à ta question." c'est pas drôle mais je ri, c'est horrible mais y'a un éclat, sec, dépité, qui glisse le long de mes lèvres avant que je les humecte d'alcool que j'ai complètement oublié avoir commandé, mais qui goûte aussi bon que brûlant. « Oublie ce que j'ai dit, la tendance est pas à nommer son fils Tim, elle est à abandonner ses gamins quand ils ont même pas encore appris à lire. » la coïncidence qu'Harvey se soit tiré quand je venais également de fêter mon troisième anniversaire ne me frappe même pas, probablement à cause des années à tenter d'oublier tout ce qui me dictait de près ou de loin son existence.
À lui de questionner, et limite il m'intéresse là, il m'intrigue. C'était le meilleur moment de partir, j'ai fermé les yeux de rage un instant, une seconde pas longtemps, mais suffisamment pour qu'il voit la porte de sortie comme son unique salut. "J'ose pas demander mais... Il est pas français ton père? Je veux dire, il a pas été dans l'armée française avant de se ramener en Australie?" j'inspire. Entre ce que je sais et ce qui est vrai, la ligne est mince. « Il est français, ou en tout cas, c'est ce que je croyais jusqu'à tout à l'heure. » je joue avec un sous-verre, le fait rouler distraitement à l'autre bout du bar. « Je l'imagine pas dans l'armée par contre, il est bien trop lâche pour ça. » ma tête finit par se remonter vers lui, mes prunelles se plantent dans les siennes. « Il s'appelle comment, le tien? T'as une photo? » autant l'ajouter son paternel à lui aussi sur ma liste de gens à abattre. |
| | | | (#)Mer 23 Oct 2019 - 19:24 | |
| Non, c'était physiquement impossible de retrouver les traces de son père après trente ans, à des milliers de kilomètres de l'endroit où il l'avait quitté. Tim ne croyait pas au hasard mais si tout cela s'avérait réel, il commencerait à se poser pas mal de questions sur cette histoire de destin. Pour le moment, rien n'était clair et le jeune homme se contentait de soutenir le regard de la rousse à ses côtés. Elle avait l'air particulièrement en colère et Decastel la comprenait: apprendre le matin même qu'on avait un demi frère qui traînait quelque part alors que, toute sa vie, elle avait cru être le seul enfant abandonné par ce géniteur des plus cruels. Timothy aurait réagi comme elle mais il n'était pas à sa place, lui, il était juste le type qui avait arrêté de penser à son paternel depuis des années, à quoi bon remuer de vieilles poussières de toute façon? Il n'y avait rien à gagner en agissant ainsi et puis, Tim avait fait son deuil de cet enfoiré qui avait laissé sa mère malade le détruire tout doucement. "Je crois que c'est un phénomène de société, ouais. C'est con mais c'est comme ça, il y a juste des mecs qui sont incapables d'assumer ce qu'ils font." Leur père respectif faisait partie de cette catégorie et secrètement, Tim espérait qu'ils ne partageaient pas le même sang parce que ce serait comprendre que ce type là avait continué à faire du mal après lui. Un pur connard. Pourtant, Ariane l'interrogeait, histoire de lever le moindre doute, il valait mieux être prudent, pour sûr. "Merde, il est aussi français... Nielsen. Enfin, il me semble. Alors, attends, je dois avoir une pauvre photo de famille que je traîne, je sais pas pourquoi d'ailleurs vu que mes deux parents, c'est pas..." C'était l'enfer et il les méprisait, voilà ce qu'il aurait dû dire mais Tim n'en fit rien, extirpant son porte feuilles de sa poche pour sortir une vieille photographie. Il la montra à la jeune femme en commentant. "Mon frère, moi, ma mère et ce type là, on m'a dit que c'était mon père mais j'en ai pas tellement de souvenirs, de toute manière." Il déglutit, espérant qu'Ariane lui dirait que c'était d'un autre type qu'il s'agissait sinon, sa vie allait être totalement chamboulée. Une fois de plus.
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| | | | (#)Ven 25 Oct 2019 - 20:45 | |
| Le bordel. Quand personne devrait discuter de ses problèmes de famille après trop de bourbon ingéré, autant que personne devrait sauter à la gorge du premier Tim qu’on croise rien que pour lui demander s’il partage le même ADN. J’ai le cerveau embrouillé et bien trop envie de fumer un joint pour arrêter la conversation avec empressement, pour réagir avant qu’il soit trop tard. Surtout quand on partage exactement le même avis sur la question. "Je crois que c'est un phénomène de société, ouais. C'est con mais c'est comme ça, il y a juste des mecs qui sont incapables d'assumer ce qu'ils font."
Et il doit le sentir mon regard sur lui, qui le scrute, qui le scan, qui essaie de voir s’il est père, ou s’il veut le devenir. M’assurer qu’il dise ce genre de trucs et qu’il les mette en place si un jour il se reproduit est ma priorité pour l’instant, jusqu’à ce que je perde le focus pour suivre le mouvement de sa main à la recherche de son portefeuille ; d’une photo de famille. "Merde, il est aussi français... Nielsen. Enfin, il me semble. Alors, attends, je dois avoir une pauvre photo de famille que je traîne, je sais pas pourquoi d'ailleurs vu que mes deux parents, c'est pas..." photo de famille à laquelle, lui, il avait eue droit, contrairement à moi. Mes yeux s’écarquillent, il voit que dalle parce qu’il continue de parler, mais moi, j’entends plus rien. Je vois que lui. Harvey. Nielsen.
« C’est lui. » j’annonce, bien plus à moi qu’à Tim. « Fuck, c’est lui. » une seconde, une minute, une éternité pour que je reconfirme ce que je sais instinctivement déjà. C’est pas une question de profil similaire, c’est pas juste l’éclairage qui donne l’impression qu’ils se ressemblent, c’est pas que le sourire qu’ils ont en commun. C’est lui. Fuck. C’est lui. « J’ai son compte Facebook. Je l’ai trouvé et - » la preuve que je sais pas du tout pourquoi je lui fous sous le nez, parce qu’à voir mon air, il doit bien réaliser que je mens pas. Les albums sur l'app que je le laisserai regarder s’il veut, la 3e famille et donc la bonne qui tapisse le réseau social de bonheur dégoulinant d’hypocrisie. « Fuck. » mes yeux passent de l'écran de mon téléphone à ceux de Tim. Where do we go from here?
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| | | | (#)Sam 26 Oct 2019 - 13:55 | |
| Comment allait-il bien pouvoir vivre en connaissant la vérité? Tim avait fait de son mieux pour oublier son géniteur, il avait de toute manière déjà bien assez à gérer avec sa mère. Alors, un type qui l'avait laissé tombé quand il n'avait que trois ans, il n'était clairement pas classé dans le top de ses priorités. On pouvait dire que le soldat s'y était fait avec le temps, même si, quand il était plus jeune, il avait vécu des moments désagréables où on se moquait de lui parce qu'il n'avait pas de père à ramener aux divers événements de son école. C'était une blessure qui finissait par se refermer parce que Tim avait une capacité de résilience hors norme mais il n'était pas pour autant invincible, pas alors qu'Ariane le regardait avec des yeux ronds, répétant des mots qui ne faisaient aucun sens à ses oreilles. C'était lui. Lui. Lui. Lui. Les mots résonnèrent à ses tympans comme si une tempête se préparait et qu'il n'avait retenu aucun principe de sécurité pour se sauver d'une mort certaine. Voilà ce que la jeune femme provoquait comme réaction chez lui, comme s'il allait y passer dans la seconde suivante. Il en relâcha sa photographie sur le comptoir rempli de restes de boissons collantes alors qu'elle lui montrait le réseau social de ce fameux père. Tim constata les quelques photos affichées au premier plan et il en était totalement abasourdi. Voilà la place qu'Ariane et lui avaient eu dans son existence: aucune. Ils avaient été oubliés depuis trente bonnes années alors que d'autres enfants étaient en première page de son univers. Tim dût s'asseoir pour ne pas tomber à la renverse, la nouvelle était évidemment trop violente pour qu'il puisse parler tout de suite. Au final, il dût mettre une bonne minute à retrouver sa voix, ses yeux brillants d'émotion retrouvant leur couleur naturelle pour que Decastel puisse se tourner de nouveau vers la rousse. "Il est encore vivant. Il a une autre famille. Et nous dans tout ça? On était quoi pour lui... Des essais ratés, tu crois? Je crois que je me sens pas bien, d'un coup." L'anxiété revenait au grand galop et pourtant, il avait des milliards de questions à poser à Ariane: comment l'avait-elle retrouvé? Que s'était-il passé lors des retrouvailles? Qu'allait-elle faire maintenant? Tim était complètement décontenancé pour sa part et son regard s'envola vers son verre qu'il remplit à nouveau. Tout cela était trop pour lui. Il voulait oublier.
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| | | | (#)Jeu 31 Oct 2019 - 2:08 | |
| Et le pire dans tout ça, c'est que ça me fait chier d'être celle qui le lui annonce. Ça me fait chier d'avoir le coeur brisé de voir l'expression qu'il arbore, quand je confirme ce qu'on sait probablement tous les deux déjà, à la seconde où nos regards se sont croisés l'un l'autre. Les coïncidences ne prennent pas, le hasard non plus, je suis persuadée qu'il y a une rigueur ici qu'on maîtrisera jamais, qu'on comprendra encore moins. Ça me fait chier d'être la messagère, parce qu'il mérite pas ça. Personne mérite ça vous me direz, mais à voir la tête qu'il fait, et à ressentir d'ici son coeur qui se brise en mille morceaux, je peux confirmer qu'il n'aurait jamais dû vivre ça à mes yeux. Point barre.
"Il est encore vivant. Il a une autre famille. Et nous dans tout ça? On était quoi pour lui... Des essais ratés, tu crois? Je crois que je me sens pas bien, d'un coup." « Je suis désolée. » elle s'excuse jamais Ariane, jamais. Mais apparemment, ils disent pas que de la merde quand ils parlent d'instinct de famille, quand ils mentionnent que c'est viscéral, que c'est normal. Je la capte pas la vague protectrice qui monte, ou alors, je l'associe au fait qu'on ait été les deux idiots de la farce, les deux pris pour des cons, les deux tentatives ratées. Il va pas, je vais pas mieux, on est pris dans un bordel impossible et improbable, ensemble.
« Ils savent. » j'inspire, comme si l'idée d'aller bousiller sa famille actuelle comme vengeance n'avait pas fini de trotter dans ma tête, que je me cherche des arguments pour contrecarrer un plan parfait qui n'est plus. « Quand j'ai vu ça du menton, je désigne l'écran et l'album, fermant mon portable rageusement la seconde d'après pour arrêter de nous imposer le carnage je suis allée chez lui. Je voulais qu'ils sachent tous et qu'il se retrouve avec plus rien. » comme nous. « Mais il leur a dit. Et ils sont ok avec ça. » j'inspire, l'imite, rempli mon verre, le boit cul sec à son tour. « Tous des idiots. » |
| | | | (#)Jeu 31 Oct 2019 - 13:42 | |
| Il avait besoin de s'asseoir, ou peut être juste de disparaître deux petites minutes. Tim devait enregistrer l'information, réaliser que la femme à ses côtés devenait sa soeur par la force des choses. Il avait sûrement imaginé mille possibilités concernant les plans d'avenir de son géniteur mais pas une seule seconde le jeune Decastel n'avait pensé qu'il réitérerait l'expérience avec un autre enfant. Un autre dommage collatéral de son incapacité à aimer. C'était en tout cas l'impression que Timothy avait eu quand il l'avait regardé passer la porte, sans se retourner une seule fois, laissant derrière lui une première famille. Au final, il l'avait fait deux fois avant de trouver apparemment, sa famille idéale. Il avait mal, bien sûr qu'il avait mal de réaliser qu'encore une fois il n'était pas un premier choix, mais plutôt l'essai raté de parents qui n'avaient jamais pu l'aimer. Que pensait Ariane de tout cela? Elle semblait si en colère de son côté et Tim aurait aimé pouvoir agir de la même manière mais c'était surtout la tristesse qui l'emportait à cet instant précis. Il n'était rien. Un putain de vide haï par ses deux géniteurs. "C'est pas ta faute, c'est... Tu savais pas que c'était moi le frère, tu savais rien. Comme moi." Ils avaient l'air de deux idiots maintenant, les laissés pour compte et le brun ne savait pas s'il allait s'en remettre. Il était au fond de son tabouret, essayant de se faire le plus petit possible alors qu'Ariane lui narrait la suite de l'aventure. La nouvelle famille de leur père n'était pas dérangée par leur existence, c'était de mieux en mieux et Tim dût reprendre plusieurs respirations avant de pouvoir reprendre la parole parce que l'angoisse l'accaparait. Encore et toujours. "Tu veux dire qu'ils s'en foutent royalement qu'il ait abandonné deux familles et trois gosses avant eux? Je rêve là. Et il a dit quoi, lui, de tout ça? Il t'a donné des explications sur la manière dont il nous a laissés tomber comme des merdes?" Tim sentait les larmes monter, il espérait simplement pour les empêcher de rouler, c'était sûrement peine perdue. Tout était mort, au fond de lui.
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| | | | (#)Dim 3 Nov 2019 - 14:19 | |
| Je m'excuse, et je me déteste de le faire pour Harvey. Parce que lui, il s'est jamais excusé. parce que lui, il a jamais cru bon avoir des couilles et d'assumer ses torts. Parce que lui, il a préféré semer à tous vents et espérer ne pas former en dommages collatéraux une armée de voodoo masters qui se feront un plaisir de lui crever les yeux à distance au moment où il s'y attendra le moins. "C'est pas ta faute, c'est... Tu savais pas que c'était moi le frère, tu savais rien. Comme moi." je m'excuse et je me déteste et surtout, je réalise qu'il n'y a pas que moi. Y'a Tim. Y'a Tim et maintenant c'est comme si y'avait que lui. Harvey que j'efface de ma tête parce que je lui ai bien trop consacré de temps, bien plus qu'il nous en a consacré tous les deux mis ensemble depuis notre naissance, bien plus que ce qu'il mériterait dans cette vie et dans les prochaines.
Tim qui va pas, Tim qui boit, Tim que je connaissais pas y'a trente minutes de ça, Tim qui maintenant aussi étrange cela puisse paraître devient ma priorité. Je peux pas concevoir qu'on ait de secrets l'un pour l'autre maintenant quand on a vécu dedans pendant toutes nos vies. Et même si je sais que ça fait mal - i mean, je l'ai vécu autant que lui la claque au visage de voir la nouvelle famille version améliorée - je la lui mentionne plain and simple. Il mérite d'avoir tous les éléments, il mérite pas d'être le gars laissé pour compte, il mérite pas de souffrir non, mais il mérite pas non plus d'être le dindon de la farce comme on a si facilement été castés à 3 ans de vie top chrono. "Tu veux dire qu'ils s'en foutent royalement qu'il ait abandonné deux familles et trois gosses avant eux? Je rêve là. Et il a dit quoi, lui, de tout ça? Il t'a donné des explications sur la manière dont il nous a laissés tomber comme des merdes?" « Je veux dire qu'il a dû être un sacré beau parleur pour faire passer ça. Mais que sa femme et que ses gamins sont au courant qu'il a batifolé ailleurs, qu'on était que des tests pas concluants. »
Wait, what? « Trois? » Tim, moi, et? Je recule, rembobine, me refais notre conversation, plante mes yeux dans les siens. « Un frère, oui. T'as un frère. » on a. La photo qui traîne encore du coin de l'oeil. Trois. Le trio. Les ratés au cube. J'ai envie de rire, j'ai tellement envie de rire de la connerie humaine, j'ai tellement envie de gueuler aussi, je sais pas ce que je ferai en premier, je sais pas si je ferai quoi que ce soit non plus. C'est trop. Beaucoup trop. « Je sais pas si tu fumes de l'herbe, mais maintenant serait un bon moment pour que ta soeur t'y inities si c'est pas le cas. » good lord this is weird.
Dernière édition par Ariane Parker le Lun 4 Nov 2019 - 2:52, édité 1 fois |
| | | | (#)Dim 3 Nov 2019 - 14:53 | |
| “N’essaye même pas Parker.” Hors de question. Impossible. Refus catégorique. Ses yeux bleus se plongent dans les verts de la rousse, sa main caresse l’épaule de Tim autant qu’elle la tient fermement en place. Même pas en rêve. Il y a un seul pilier dans sa vie, un seul putain de pilier qui reste toujours dans le droit chemin malgré tout ce qui se passe mal dans son quotidien et elle n’a pas le droit de le tenter. Pas lui. Qu’elle choisisse Jillian, qu’elle choisisse Levi, qu’elle choisisse Kane ou n’importe quel être humain sur cette foutu planète mais pas Tim.
Elle avait observé leur réunion de loin, se contentant pendant de longues minutes de rester derrière le bar puisque c’est bien à cet endroit précis qu’elle est supposée travailler. Sauf que tout le monde sait qu’elle n’y reste jamais bien longtemps, qu’elle gambade dans les allées, qu’elle fait tout sauf ce pour quoi elle est initialement payée. Comme se la jouer Big Brother à observer Ariane parler à Tim, se faire mille scénarios plus alambiqués les uns que les autres pour essayer de deviner comment et pourquoi ils en seraient arrivés à se parler. Ils n’ont absolument rien en commun et deux caractères opposés, c’est quoi ce bordel ? Et peut être que oui, elle a demandé trois fois à des clients non loin d’eux s’ils étaient certains de ne pas vouloir d’eau ou de paille pour leurs verres d’eau ? Juste pour écouter. Juste pour comprendre sans s’imposer, parce qu’elle n’a pas le droit d’être là. Charlie reste plus longtemps que prévu parce qu’elle n’est pas certaine de comprendre ce qu’il faut comprendre, pas certaine qu’il s’agisse là de retrouvailles fraternelles alors que rien de tout cela ne semble faire sens. Pour eux non plus, apparemment. Son coeur se serre alors que les premiers signes de panique voient le jour chez Tim et qu’elle connaît bien trop chacun d’eux pour savoir qu’il ne sera pas capable de les apaiser tout seul. Pourtant elle s’était promis de rester en dehors de leur vie, de ne pas interférer, de ne pas être trop présente dans la vie de Tim parce qu’elle avait promis de faire des efforts. Mais merde, quoi. Tous ses sens se sont réveillés quand Ariane a proposé un joint sans même baisser le ton, sans même tenter d’être un tant soit peu discrète. Et là c’est non. C’est l’instinct de la blonde qui se met en marche, pilote automatique, le pichet qu’elle abandonne sur une table au hasard et l’index qu’elle lève au client qui crie “eh eh eh” au fond de la salle. Le DBD pourrait être en train de brûler que s’occuper de Tim resterait toujours la priorité. Parce qu’il reste Tim et qu’elle reste Charlie, sa main ne peut décemment pas rester figée sur son épaule comme s’il n’était qu’un vulgaire inconnu. Elle n’arrive pas non plus à supporter de le voir dans cet état là, tente alors doucement de le rassurer en laissant glisser ses doigts dans sa nuque et caresser la base de son crâne et de ses cheveux. Tout ira bien. “De l’eau ?” |
| | | | (#)Dim 3 Nov 2019 - 19:32 | |
| Il avait une soeur, bordel, une soeur. Tim n'était clairement pas prêt de s'en remettre, pas après tout ce temps. Toute sa vie, il avait été persuadé que ce n'était que lui et son frère aîné, les deux dindons de la farce qui avaient dû supporter ses épreuves, seuls au monde. Maintenant, trente ans trop tard, le jeune soldat apprenait qu'une troisième victime était née des mains d'un homme avide de puissance. Un homme mauvais, un homme froid, un homme qui faisait naître de la haine au fond du coeur si pue de Decastel. Pourquoi conservait-il ce nom si infâme? Il le méprisait plus que jamais à ce moment là et il était trop tard pour le changer, c'était une part importante de son identité. Les mains de Timothy tremblaient, il avait la nausée mais il essayait de tenir le coup, tentant un faible sourire envers Ariane lorsqu'elle comprenait qu'elle avait gagné deux frères d'un seul coup. "Ouais, t'as gagné deux frères ratés au prix d'un. Trois tests pas concluants. Qu'est-ce qu'on va devenir? Imagine, je porte son nom." Ah, bon sang, il se sentait vraiment mal d'avoir laissé échapper les mots et il écarquilla même les yeux en entendant Parker parler de marijuana. De la drogue, vraiment? Il n'eut pas vraiment le temps d'ouvrir la bouche que Charlie apparaissait magistralement pour remettre leurs idées à leur place. Tim émit un faible sourire en la sentant s'approcher de lui, sa main tâchant de faire calmer sa panique intérieure. Elle le connaissait suffisamment pour comprendre qu'il était mal en point. "J'aime pas la drogue... Tu devrais pas te défoncer à cause de lui, Ariane. Vraiment, ça en vaut pas la peine. On va prendre de l'eau, merci ma sirène." Il calma ses tremblements en serrant ses mains l'une contre l'autre, ne sachant plus vraiment quoi faire de sa carcasse, se réveillant soudainement en constatant que Charlie avait usé du nom de famille de la jeune femme. "Merde, vous avez l'air de super bien vous connaître." Devaient-ils avoir peur? Il espérait que non mais rien n'allait ces derniers temps alors, pourquoi pas en rajouter un peu plus après tout?
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| | | | (#)Dim 3 Nov 2019 - 19:56 | |
| "Ouais, t'as gagné deux frères ratés au prix d'un. Trois tests pas concluants. Qu'est-ce qu'on va devenir? Imagine, je porte son nom." « C'est quoi, son nom? » la première chose qui me vient en tête là, de suite. Parce que there is no way que je crois que le nom de famille qu'Harvey statut - entièrement persuadée que Tim a pas le même. Qu'il a le bon - ou du moins, que j'ai mille fois plus de chances de le croire lui que l'autre. Le père. La blague, ouais. « Et t'inquiètes, j'en connais un qui nous a tous raflé haut la main le titre de raté pour cette vie et les prochaines. » mon verre que je finis, le joint qui me semble être la suite logique, et la voix de Charlie qui prend des intonations que je lui ai jamais entendues.
Maman ours à ses heures apparement. Intéressant. “N’essaye même pas Parker.” tout en moi, de l'expression sur mon visage à la lueur dans mes yeux, du sourire en coin qu'elle arrive étrangement et par miracle à faire apparaître, tout ça lui hurle un "sinon quoi" que j'ai la décence de pas lâcher à voix haute. Parce qu'on a assez joué et que surtout, ce soir, on est pas à un défi près. « Je partage presque jamais, de toute façon. » sauf avec ceux que je considère comme ma famille. On repassera pour l'instant émotion.
“De l’eau ?” Tim qui de suite a l'air de se calmer à son contact. J'étudie, j'analyse, je connais pas toutes les variables, j'en sais même pas la moitié pour vivre dans un cocon avec Levi ces temps-ci. Mais j'enregistre, j'y reviendrai plus tard I guess. "J'aime pas la drogue... Tu devrais pas te défoncer à cause de lui, Ariane. Vraiment, ça en vaut pas la peine. On va prendre de l'eau, merci ma sirène." les éléments les uns les autres, le surnom, le conseil qui sonne comme celui d'un grand frère bien trop sage pour avoir pu survivre à la terreur que j'étais adolescente (que t'es toujours, girl). Il l'a échappé belle de me rencontrer qu'aujourd'hui le gars. « T'as quel âge? » que je demande de but en blanc. Autant commencer par les bases. Son plat préféré et le prochain pays où il voudrait voyager viendront ensuite comme questions.
Et si eux deux ont l'air proches, Tim réalise que Charlie et moi, on a du commun aussi. "Merde, vous avez l'air de super bien vous connaître." elle verse de l'eau, les clients râlent, on en a rien à foutre, on vit dans notre monde apparemment. « Oh à peine. » je lève les yeux vers elle, m'étonne à la regarder un peu plus longtemps, complice, qui l'aurait cru. Y'a une soirée qu'on a partagée aussi, celle à laquelle je fais référence, quand je joue avec mon alliance mais que j'échange un sourire avec elle aussi. « C'était que la témoin à mon mariage. » |
| | | | (#)Dim 3 Nov 2019 - 20:53 | |
| Ce n'était qu'un enfer supplémentaire dans la vie de Timothy Decastel, habituel non? Pourtant, il se sentait différent parce qu'on ne parlait pas de petits désastres qui se répareraient d'eux-mêmes, on parlait plutôt de l'arrivée d'une nouvelle personne au milieu de sa vie. Sa soeur, qui plus était. Jusqu'à la veille, le pauvre soldat n'avait même pas envisagé la possibilité que son père ait pu refaire sa vie quelque part et voilà qu'il apprenait qu'il s'y était repris au moins à deux fois. Oui, maintenant, Tim envisageait le pire, l'arrivée d'un nouvel enfant dans leur vie puis un autre et encore un, une famille au grand complet, tous illégitimes de cet homme que Timothy ne pouvait pas voir en peinture. Pour le moment, il n'y avait qu'Ariane, il s'y ferait, il lui faudrait juste un jour ou deux. Voire vingt ou mille mais il y arriverait, sans trop paniquer, il essayait d'y croire au moins. "Decastel. Enfin, moi, c'est Decastel en tout cas. Bordel, si j'ai un nom qui existe même pas mais qu'est-ce que je vais faire?" Il était en train de considérer les pires scénarios, suant sang et eau de s'imaginer aller à l'état civil pour trouver un nom qui tiendrait la route parce qu'il n'allait pas léguer tout ce cirque à son enfant, si? Il allait dégobiller, vraiment mais il réussissait tout de même à hocher la tête face à Ariane parce que leur père était le pire loser d'eux tous. "J'ai trente trois ans. A moins que ça aussi, ce soit un mensonge, je suis plus sûr." Pourquoi Tim se sentait-il aussi mal pour le coup? Heureusement, Charlie arriva à point nommé, sentant sa main rassurante dans ses cheveux et il respira à peu près à partir de là, observant les deux jeunes femmes parlementer. Elles se connaissaient très bien, c'était visible et l'idée n'avait même pas traversé le cerveau angoissé de Timothy jusque là mais, il était clairement temps qu'il se renseigne... Et qu'il lâche son verre, celui-si se brisant en mille morceaux, le pauvre idiot essayant d'empêcher l'eau de tomber partout. Forcément, il fallait qu'il se coupe avec ledit verre en question et maintenant, il avait vraiment l'air débile devant sa nouvelle soeur. "Pardon, Charlie, pardon, t'as un truc pour que je nettoie?" Comme si c'était la priorité là, tout de suite. "Comment ça, mariée? A qui, où, quand, comment? Et ma sirène, tu m'avais pas dit que t'avais été témoin d'un mariage." Il ne savait pas quoi faire de ses mains alors autant user de sa bouche. Parler jusqu'à ne plus en pouvoir, sa main laissant quelques gouttes de sang tomber sur le comptoir. Allait-il faire une bonne syncope? S'il avait tenu jusque là, on pouvait déjà considérer que c'était un miracle, bravo Decastel.
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| | | | | | | | howling for you ▲ tim & ari |
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