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 WRIZZIE • fight, flee or freeze

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Message(#)WRIZZIE • fight, flee or freeze EmptyMar 12 Nov 2019 - 7:33


fight, flee or freeze
feat @wren doherty & lizzie potter :l:

Cora l’y a traîné en lui disant que ça ne peut que leur faire du bien. Une soirée privée, en petit comité, une dizaine de personnes tout au plus, chez l’ami d’un ami d’une connaissance. Oui, seulement au final, il y a eu une accumulation d’amis et de connaissances et bientôt, la maison typiquement australienne fut prise d’assaut par un nombre dépassant largement une simple dizaine. Il y a de la musique qui résonne dans toutes les pièces sans aucune restriction et Elizabeth se retrouve vite happée par une foule dense et compacte qui la dépasse complètement. Elle n’a pas été parée pour affronter autant de monde. La soirée aurait dû être tranquille, de quoi se poser, discuter et passer un bon moment. Mais tout vire complètement au chaos parce qu’on s’invite, parce que personne ne filtre l’entrée, que Cora et sa chevelure de feu ont disparu et qu’Elizabeth n’a plus que ses verres à s’occuper. Elle n’est pas une sauvage mais elle ne se sent pas bien. Elle pourrait partir mais raccrochée au bar, elle se dit que son amie va bien fini par revenir la chercher et elles pourront se sauver. La pauvre gamine reste là où elle est pour ne pas se perdre et surtout, que Cora ne la perde pas. Mais toujours aucune rouquine pétillante au large sourire à l’horizon.
Par contre, son regard brun capte celui d’un type à l’autre bout de la pièce qui semble être en pleine conversation. Lizzie sourit malgré elle parce que c’est naturel, parce qu’elle est polie et que franchement, quitte à être dans une soirée comme ça, autant en profiter un peu. Cora ne semble pas vouloir revenir et elle a envie de croire qu’elle ne s’est pas apprêtée pour rien. Alors naturellement, la jeune Potter accepte le verre du type vingt minutes après avoir commencé à lui parler. Elle a quelques coups dans le syphon alors elle lui fait confiance, évidemment. Il la charme, il la capte et il n’a aucun mal à la rapprocher de lui.

Le verre qu’elle boit est presque euphorisant. Lizzie continue à lui parler, ou alors que c’est lui qui ne fait que parler et elle, elle ne fait que rire. Bêtement, sottement, parce qu’elle n’arrive plus à avoir de cohérence. Elle lui évoque l’idée d’aller s’aérer l’esprit parce qu’elle a la tête qui commence à tourner. L’éthanol doit faire son effet. Elle n’a pourtant pas l’impression d’avoir tant bu. Mais l’air frais lui fait du bien, elle croit. On l’aide à marcher droit, on rigole d’elle et le type lui propose un nouveau verre. Lizzie secoue la tête en gloussant parce que non, elle ne veut pas perdre la tête non plus. Mais le type insiste, sa main sur son dos remontant vers sa nuque. La jeune femme se sent mal soudainement et elle veut aller aux toilettes. Le type ne la lâche pas, il reste à côté et elle, elle n’y fait pas attention. Mais son instinct quelque part s’alarme car une fois la porte des toilettes fermée, Lizzie sort son téléphone. Elle s’éloigne de la porte et essaie de voir les touches qu’elle tape. Mais sa vision est trouble et ses tremblements commencent à revenir. Merde. ‘bsoin dtoi baysite party jaune’ Elle manque de faire tomber son téléphone alors qu’on frappe à la porte et Lizzie espère juste que Wren comprendra ce qu’elle veut dire, à savoir quartier Bayside, maison aux volets jaune, là où il y a la musique qui crache de tous ses pores. Elle ne se pose pas la question pourquoi elle a envoyé ce message à Wren et pas un autre. Lizzie n’est pas en état de réfléchir alors qu’elle tire une chasse d’eau vide et de sortir, le type ne perdant pas une minute pour reposer sa main sur elle.
Quelques minutes après, Lizzie est coincée sur le canapé avec le type, une main qui se balade à moitié sur sa cuisse, sous sa jupe légèrement relevée, et des lèvres qui parcourent son cou. La jeune femme essaie de le rabrouer gentiment mais elle rigole en même temps parce qu'il la chatouille. Elle ne peut pas s’en empêcher alors qu’elle n’a pas envie. Il lui tend un verre et Lizzie le refuse de nouveau, parce qu’elle vient à peine d’en finir un. Il lui murmure qu’il veut lui montrer quelque chose. Il ne lui laisse pas vraiment le choix et elle lui dit de relâcher un peu la pression autour de son poignet parce qu’elle a mal. Il lui promet que ça en vaut la peine mais qu’il faut qu’elle le suive, qu’elle soit gentille et qu’elle le mérite. C’est le brouillard dans sa tête et Lizzie se retrouve à moitié sur le type pour marcher. Comment il s’appelle déjà ? Elle ne sait même pas s’il lui a dit. Elle a un mauvais pressentiment mais elle est complètement vidée, ayant l’impression que son cerveau est en veille et que personne ne répond pas à ses peurs internes. Elle faillit rater une marche et elle rigole, l’idiote. Mais lui, il rigole moins et elle ne comprend pas. Sa main est maintenant sur sa hanche parce qu’elle est avachie sur lui.

Quand il l’entraine dans une des chambres, le regard brun de Lizzie se perd dans la contemplation des murs, curieuse de savoir ce qu’il veut lui montrer dans une pièce aussi banale. Mais le type n’a pu l’air aussi charmeur d’un seul coup alors qu’il l’attrape par la nuque pour la balancer dans le lit. Elle est foudroyée par sa peur qui se déclenche instantanément alors qu’elle tente d’aller le plus loin possible dans le lit mais le type en face l’y rejoint et elle n’a pas les jambes pour la supporter de sortir, et encore moins le cerveau pour la guider. Lizzie a juste les larmes qui perlent de ses yeux et des faibles cris que personne n’entendra à cause de la musique alors qu’il essaie de lui emprisonner les mains, à cheval sur elle. ‘T’as dit que tu seras une gentille fille.’ Il ne l’embrasse pas, il la mort. Il ne la caresse pas, il la palpe comme un vulgaire morceau de viande. Il cherche déjà à aller plus loin, à la dévêtir sans ménagement et elle, elle essaie de se débattre, mais il est plus fort, plus lourd et elle a peur, paralysée et sans possibilité de s’échapper. Lizzie est complètement démunie. Elle n’a plus qu’à fermer les yeux et à prier pour que ça passe le plus vite possible. Elle était simplement venue se détendre.
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Message(#)WRIZZIE • fight, flee or freeze EmptyMar 12 Nov 2019 - 8:04


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feat wren doherty & lizzie potter :l:

Ce n'était jamais de bonne augure ces messages mal orthographiés, si? Wren n'en savait rien, il n'avait pas l'habitude d'en recevoir quand il était parfaitement sobre. Oui, il essayait de faire des efforts depuis qu'il avait commencé sa thérapie mais certains soirs étaient plus difficiles que d'autres et quand il était de cette humeur là, le fameux bracelet accroché à sa cheville menaçait de se faire exploser à grand renfort de coups de marteau. Il s'abstenait parce qu'il avait promis d'aller au bout du processus, d'obtenir la rédemption tant espérée... Comme si c'était chose possible pour un Doherty. Ils avaient tous plus ou moins envie de feu ou de sang, voire les deux quand on regardait le géniteur qui les avait engendrés. Il avait bien failli tous les buter après tout et Wren ne se considérait pas meilleur que lui, pas après avoir massacré un bon quart de forêt dans un élan de folie. Il n'avait plus envie d'être cet homme là et pourtant, il ne pouvait nier que cette obscurité était quelque part, à l'intérieur. Alors, il fumait, même s'il aurait dû arrêter parce que les briquets étaient prohibés. Personne ne le filmait, si? Il sentit son regard se porter sur la petite flamme devant ses yeux et il eut un haut le coeur en refermant bien vite l'objet. Pas maintenant. Pas comme cela. Heureusement que son téléphone avait vibré en cet instant précis où il aurait certainement cramé toute la résidence, et lui avec, fatigué de lutter de la sorte. Il avait les yeux intrigués en essayant de déchiffrer le message codé de Potter. Elle était à Bayside et elle n'était clairement pas dans son assiette, non, ce n'était pas du tout son style de laisser ce genre d'indices sans en dire plus. Directement, Doherty se sentit inquiet et comme il s'en foutait pas mal des heures de couvre-feu et des distances qu'il devait mettre avec les ambiances douteuses, il fonça à Bayside sans demander son reste. Bon, il n'avait pas résolu l'énigme concernant cette histoire de party jaune mais il allait bien trouver un passant ou deux pour le renseigner. A vrai dire, il n'eut besoin de personne puisque la musique lui vrilla les tympans à peine eut-il mis le pied dans le quartier. Il suivit la mélodie des plus sauvages et atterrit face à une maison avec des volets jaunes, il pouvait sourire parce qu'il avait a priori résolu l'énigme du siècle. Cela dit, si Lizzie était en danger, Wren se devait de tout de suite changer d'attitude, ce qu'il fit à merveille en avançant, sa nouvelle clope au bec, air renfrogné collé à la tronche. Il bouscula quelques personnes en pénétrant dans la bâtisse bondée, cherchant du regard une petite brunette éméchée. Du moins, c'était ce qu'il se devait de penser vu le manque de cohérence syntaxique de son texto. "Eh, toi, t'as vu une petite brunette pas dans son assiette récemment?" Et comme il en imposait, en retenant le type par la manche avec sa gueule qui indiquait qu'il pouvait le flinguer à tout moment, l'homme ne tenta pas de jouer au con. Il se mit à se marrer pourtant et Wren eut envie de lui en mettre une. Voire plus. "J'crois qu'elle est partie dans la chambre avec l'autre tordu de Cole. Va savoir dans quel état tu vas la retrouver, ta gonzesse." Le temps s'arrêta soudainement et le teint pâle de Wren tourna à l'avantage de celui d'un vampire, carrément. Il resserra l'étreinte autour du vêtement de l'abruti et finit par le relâcher parce que l'urgence n'était pas à s'occuper des neurones inexistants de pauvres gars éméchés. L'urgence, c'était Lizzie. Alors, Doherty activa ses grandes jambes pour grimper les escaliers en moins de deux secondes, ouvrant toutes les portes en bousculant plus ou moins toutes les personnes qui se roulaient des pelles dans la maisonnée. On l'insulta, il balança un doigt d'honneur et un regard noir, question de principe parce que là, clairement, il valait mieux éviter de venir l'emmerder. Il finit par entrer dans la dernière pièce et manqua battement de son organe cardiaque en voyant le type qui entreprenait d'arracher les vêtements de Lizzie, elle qui se débattait avec le peu de force qu'elle avait l'air d'avoir. Wren s'avança et attrapa le type par le col, le rouge lui montant aux joues et son regard meurtrier glissant sur son visage de suédois si calme et patient d'habitude. Tout cela, ce n'était que de l'apparence et le Doherty lui mit un bon pain dans la gueule avant de le relever et le colle contre le mur, le toisant de toute sa hauteur, plus assassin que jamais. Là, tout de suite, il aurait pu sortir son briquet et lui cramer la gueule, il n'aurait pas regretté un brin les conséquences d'un tel acte. "Tu faisais quoi, toi? Tu comptais te faire un petit plaisir, hein, contre le gré de ma copine, qui est plus est? Je vais te passer l'envie, je t'assure." Effectivement, Wren l'attrapa par les noix et appuya aussi fort que possible, tant pis si le mec avait les yeux qui sortaient de ses orbites, il était hors de question qu'il le laisse en un seul morceau après avoir tenté un acte aussi dégradant sur Lizzie Potter. "Tu vas t'excuser mon coco et fissa ou alors, je te crame tes bijoux de famille là, je déconne pas." Effectivement, vu le regard de Wren, il valait mieux s'exécuter et le type profita que le suédois se détourne de lui deux petites secondes pour se tirer. Doherty était tenté de lui courir après mais là encore, l'urgence était ailleurs. L'urgence, c'était Lizzie, alors qu'il s'approcha d'elle, son regard passant de meurtrier à doux au possible. Il retira sa veste et la passa autour d'elle, ses yeux s'embuant bien malgré lui de voir son vêtement déchiré parce qu'il avait bien failli arriver trop tard et là, il n'aurait pas accepté le moins du monde. "Lizzie, eh, tu peux te lever? Je vais te ramener à la maison, ça va aller maintenant, plus personne te touche, ok?" Il avait mal au coeur, il avait la nausée, en la soulevant de terre pour la porter dans ses bras, les muscles tremblants, la rage et la peur encore fort présents dans tout son être. Il déposa un baiser sur la tempe de sa brune et essaya de la garder éveillée. "T'as pas bu autant, c'est pas possible, qu'est-ce qu'il t'a fait? Lizzie, eh, tu t'endors pas, tu restes avec moi, hein? Tu te reposeras quand on sera sûrs que tu vas bien." Wren bouscula tout le monde à nouveau sur son passage, lançant un regard carnassier à qui les regardait. Il aurait pu brûler toute la bâtisse, là, tout de suite mais il se doutait que ce n'était pas ce que Lizzie aurait voulu, alors, il rongea son frein et entreprit la route du retour. Pourvu qu'elle aille bien. Qu'il ne lui arrive plus rien, maintenant.
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Message(#)WRIZZIE • fight, flee or freeze EmptyMar 12 Nov 2019 - 8:48


Coincée, figée, piégée, Lizzie se trouve idiote, elle a mal, elle se sent conne, bête et stupide, elle se dit qu’elle n’aurait pas dû venir, qu’elle n’a rien pourtant rien fait pour mériter ça. Ou peut-être que si, finalement, peut-être qu’on l’a puni des mauvaises actions, pour ne pas avoir été coopérante, pour ne pas être celle qu’elle devrait être. Il est lourd, il prend de la place, il est avachi sur elle et elle se sent compressé, elle se sent étouffée et il veut qu’elle ouvre les yeux mais non, ils resteront fermer parce que ça, il ne peut pas le lui retirer. Parce que ses mains font autre chose, elles sont ailleurs, et les sentir la faire pleurer un peu plus. Rien que de sentir sa peau contre la sienne lui donne la nausée. Et puis tout d’un coup, plus rien. Lizzie n’a plus de poids sur elle, elle ne comprend pas comment c’est arrivé mais elle n’a pas envie de réfléchir. Elle se recroqueville sur le côté, n’accordant aucune attention à ce qu’il se passe à trois pas d’elle. Elle n’a pas froid et pourtant elle grelotte. Et elle pleure, encore, sans s’arrêter, parce qu’elle ne peut rien faire d’autre. Lizzie se sent faible, elle se sent malade et elle a mal à la tête. Elle a envie de vomir et de prendre une douche. Elle a un mouvement de surprise et de recul quand elle sent quelque chose la recouvrir, une veste ? Pourquoi on la recouvre d’une veste ? Lizzie lève des yeux apeurés vers le visage qui lui parle et cette voix familière qui atteint ses oreilles comme une bénédiction. Elle ne veut pas se lever, Lizzie, elle veut rester ici et s’enterrer à même les meubles et disparaitre à jamais.
D’ailleurs, quand il finit par la prendre dans ses bras, la jeune femme a un gémissement craintif d’un pauvre animal apeuré. Parce que c’est ce qu’elle est présentement. Elle n’est qu’un amas de peau, qu’une enveloppe corporelle sans défense qui accueille un baiser sur la tempe avec peur. Mais ce n’est pas le type, c’est Wren. C’est Wren, c’est Wren, c’est Wren. C’est son odeur, c’est sa voix, ce sont ses bras qui la portent contre lui. Elle n’a pas à avoir peur de lui, il ne lui fera aucun mal, jamais comme ça. Il n’a jamais fait de mal comme ça, Wren. Il a juste fait bobo à son cœur mais jamais il n’a été brutal. Jamais il n’a laissé son empreinte sur sa hanche, sur sa cuisse ou sur son cou comme l’autre type l’a fait. Mais ça ne l’empêche pas de se recroqueviller un peu plus dans ses bras, de coincer sa tête contre son bras, honteuse, maladroite, salie. Arrivé presque à point nommé, Lizzie devrait le remercier mais pour l’instant, elle n’en a pas la force. Il lui pose des questions mais elle secoue la tête, refusant de répondre pour l’instant. Parce que c’est trop flou, qu’elle n’en sait rien, qu’elle est fatiguée, que ses larmes ne s’arrêtent jamais. Elizabeth ne voit pas la foule qu’ils franchissent.

Elle ne voit pas non plus le type accompagné d’un autre, près de la voiture de Wren, batte à la main pour l’un d’entre eux. Lizzie aurait dû voir parce qu’elle aurait pu sentir que le vent va encore tourner, que la situation va pouvoir dégénérer d’un instant à l’autre et que cette soirée calme et paisible se transforme un peu plus en tornade imprévue. Elle aurait envie de fermer les yeux mais Wren lui a dit de les garder ouverts. Elle est docile, Lizzie, elle fait ce qu’on lui demande. Tout pour ne pas se retrouver avec une main autour de la gorge. Elle renifle légèrement alors qu’on parle de l’autre côté. « Alors comme ça, tu veux cramer les bijoux d’famille d’mon pote ? Tu veux qu’on commence avec les tiens ? » Elizabeth finit par tourner la tête faiblement vers la voix et elle a un mouvement craintif en reconnaissant le visage de son agresseur. Elle se tourne la tête contre Wren de nouveau. « Pas lui pas lui pas lui pas lui, il va faire du mal, j’ai pas été gentille, il va punir, je veux pas, pas lui… » Une supplication qu’elle murmure à voix basse, qu’elle gémit et qu’elle pleure un peu plus. Se raccrocher à Wren, la seule valeur sûre dans cette situation, son unique repère.

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Message(#)WRIZZIE • fight, flee or freeze EmptyMar 12 Nov 2019 - 9:12

Elle était en sécurité, c'était tout ce qui comptait mais Wren avait toutefois ce mauvais pressentiment qui restait collé aux parois de ses entrailles. Quel con il avait été de croire que Lizzie n'allait pas se retrouver dans la panade, pourtant, la jeune femme l'avait prévenu, elle n'était plus la même. Sa vie avait changé et peut être qu'une part d'elle avait conservé cette influence morbide qu'il avait eu en matières de soirées. La voir dans cet état le rendait malade d'ailleurs et son sang tourbillonnait encore à cent à l'heure alors qu'il sortait de la maison. Il voulait juste qu'elle puisse s'endormir paisiblement une fois à l'abri, loin de toutes ces mains sales qui avaient envisagé de se poser sur elle et bordel, il les aurait tous tués s'il en avait eu la possibilité. Après tout, on parlait du pire monstre qui existait, la race Doherty n'était pas la dernière lorsqu'il s'agissait de faire preuve d'un manque de douceur. Il n'avait jamais été violent gratuitement cela dit, même lorsqu'il répondait aux lois de la rue en étant un dealer. Wren avait toujours choisi la négociation aux menaces et il avait rapidement compris que ce n'était qu'ainsi qu'il pouvait être le meilleur. Il était capable de faire transpirer la peur chez n'importe quel type qui voulait jouer au plus fort avec lui. Il était devenu évident que les deux types allaient regretter de se retrouver à côté de la voiture du suédois, tout menaçant qu'ils étaient avec leurs vulgaires battes. Ils ne savaient clairement pas ce dont le grand dadais était capable quand on le mettait dans cet état et là, sentir Lizzie se recroqueviller encore plus au fond de ses bras parce qu'elle avait reconnu son agresseur lui fendait le coeur. Wren ne pouvait pas lui laisser subir cela une seconde fois alors, il joua la carte du mec invisible, s'approchant de son véhicule par le côté opposé, ouvrant la portière pour y déposer Lizzie le plus délicatement du monde, son regard inquiet se posant sur elle quelques instants avant qu'il ne referme la porte et fermer à clé. Ils pouvaient bien faire ce qu'ils voudraient de lui, ils ne la toucheraient pas, elle. Il assuma son air taquin dès qu'il la sentit en sécurité, à peine menacé par la batte qui se posa sous ses yeux en arrivant devant les petites saloperies qui cherchaient les pires emmerdes de leur vie. "Oh, bichon, tu crois vraiment pouvoir me faire peur avec ton petit jouet? Tu sais, des types comme toi, j'en ai désossé une bonne dizaine... Commence par demander à ton petit pote là si ses noix se portent bien, je crois qu'il peut plus faire d'enfants, ce sera pas une grosse perte si tu veux mon avis." Ils étaient idiots, ils allaient sauter à pied joint dans la bagarre alors que Wren allait forcément gagner, il était toujours équipé pour les situations d'urgence, toujours. Quand on aimait le feu comme lui, on avait toujours de quoi tout faire péter sous la main. Il reçut un coup de batte en plein dans l'épaule mais il ne s'en offusqua pas le moins du monde. On pouvait même dire que Doherty ne ressentit rien, certainement parce qu'il avait sorti son briquet d'une autre main et inconscient qu'il pouvait être dans un tel instant de colère, il l'avait actionné contre le tee shirt de l'homme qui le tapait. Le second eut un mouvement de recul instinctif, certainement gêné par le regard carnassier du suédois qui reprenait l'avantage. La batte tomba au sol, sous les cris apeurés de l'homme qui essayait de retirer son vêtement sans se brûler la peau. Wren la ramassa et les toisa, l'air plus meurtrier que jamais. "Si jamais je revois vos faces approcher à moins d'un kilomètre de la dame, je vous crame. Et envisagez même pas d'aller voir les flics, on sait tous que vous êtes recherchés pour des agressions multiples, non? Maintenant, on se barre et faites vous oublier, conseil d'ami." Il relâcha simplement la batte en grimpant dans le véhicule, mettant le moteur en marche en un rien de temps pour se lancer à toute allure dans les rues de Brisbane. Son regard se réchauffa lorsqu'il le tourna vers Lizzie, reprenant de nouveau ce rôle de l'homme effrayé de la perdre, c'était plus réel que jamais cette fois. Plus douloureux encore. "Lizzie, je te ramène chez moi, d'accord? T'es en sécurité, maintenant..." L'abruti lui avait juste déboîté l'épaule mais tout allait bien aller, non? Ce n'était rien, il n'avait qu'à regarder Lizzie respirer et tout irait bien.
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Message(#)WRIZZIE • fight, flee or freeze EmptyMar 12 Nov 2019 - 16:52


Quand il la pose dans la voiture, Lizzie aurait presque le réflexe de lui demander de rester. Ne me quitte pas, ne me laisse pas à leur merci, s’il te plait, ne m’abandonne pas. Mais la porte claque et elle se recroqueville sur elle-même, ses mains passant de la veste autour d’elle à ses cuisses, paumes moites d’anxiété et de frayeur se compressant sur sa propre peau. C’est le brouillard absolu, elle regarde ses doigts tâter la marque sur sa cuisse et elle aurait envie de vomir. Elizabeth ôte rapidement sa main, comme si elle a peur que ça la brûle, que ça lui fasse mal de nouveau. Ses yeux bruns endormis se relèvent vers l’extérieur et ils semblent se réveiller d’un seul coup alors qu’elle voit la batte s’abattre sur Wren. Si lui n’a pas l’air de réagir plus que ça, Lizzie eut un léger hoquet de frayeur supplémentaire. Mais ce n’est rien comparé à ce qu’il tient dans la main. Ni même ce qu’il compte faire. Non non non, il n’est pas supposé faire ça, il y a quelque chose qui cloche, Wren, le briquet, le tee shirt qui s’enflamme, pourquoi elle est en train de se maudire, de se détester encore plus ? Elle se tapie un peu plus contre le siège, les yeux forcés à se fermer avec force, comme pour refuser de voir la scène qui se joue de l’autre côté de la fenêtre. Qu’est-ce que maman penserait de tout ça, qu’est-ce qu’elle dirait de voir sa fille unique dans cet état-là ? C’est de ta faute, c’est toi l’idiote, c’est toi l’imbécile et tout ça, c’est de ta faute, petite conne. Voilà ce qui arrive quand on te laisse te laisser aller cinq minutes, incapable de faire attention à toi, petite effrontée inconsciente. Tu as vu comment tu es accoutrée, aussi ? Tu cherches quoi, là, une façon d’attirer l’attention sur toi ? Cesse donc de pleurnicher. Les pleurs, c’est pour les enfants. La voix de sa mère résonne dans sa tête comme un poison et Lizzie pourrait s’arracher les yeux parce que la douleur serait bien plus maigre que celle d’avoir sa génitrice lui envahir le cerveau de reproches.

La portière du côté conducteur s’abat à son tour et le grondement du moteur vient rompre les deux secondes de calme qui suivit. Il ne l’a pas abandonné et mieux encore, il l’emmène loin d’ici. Lizzie passe ses bras dans la veste pour la serrer un peu plus contre elle, sa tête se coinçant contre la portière alors que la voiture la berce gentiment. « Lizzie, je te ramène chez moi, d'accord? T'es en sécurité, maintenant… » La jeune femme tourne mollement la tête vers lui, comme si elle veut l’observer alors que ses yeux ne captent plus rien. Elle hoche légèrement le menton dans un signe qu’elle est d’accord, okay, entraîne-moi où tu veux, de toute façon, il n’y a aucune résistance à lui offrir dans son état. Elle étouffe, elle a besoin d’air, elle se bataille quelques secondes avant de réussir à ouvrir un peu la fenêtre. Mais ça lui donne froid et elle tremble, mais elle n’a pas très sûre que ce soit à cause du froid. A en juger par ses yeux brouillés par l’humidité, Elizabeth a dû se remettre à pleurer sans y faire attention. « T’aurais pas dû faire ça, t’aurais pas dû du tout du tout du tout, c’est pas bien, j’aurai pas dû non plus,… » Son front se pose sur le rebord de la fenêtre ouverte, recroquevillée instinctivement loin de Wren. Même si elle le connait, même s’il est familier, elle ne peut pas s’en rendre compte et encore moins s’en empêcher. « J’ai pas été gentille, ça va faire mal, ça fait déjà mal… T’es fâché, hein, Wren ? Toujours fâché, pas gentille, vais être punie… » Elle bredouille de l’incohérence qui n’a de sens pour personne d’autre qu’elle. Lizzie ressert un peu plus la veste autour d’elle avant de décréter que l’extérieur est trop bruyant pour refermer la fenêtre. Elle veut qu’on arrête le tumulte de sa tête qui l’empêche de voir les choses claires, ce fichu nuage qui envahit tout et qui l’embourbe un peu plus dans un état inconscient. « Veux juste fermer les yeux pour que ça s’arrête… » La ville défile sous leurs yeux mais elle ne voit rien, Lizzie, parce qu’elle a de nouveau les paupières lourdes. Juste cinq minutes. Juste cinq minutes de répit. Mais quand elle ferme les yeux, la jeune Potter gémit de nouveau parce que c’est son visage à lui qu’elle voit. Au-dessus d’elle, complètement déformé par une ambition morbide et dégueulasse, tout charme envolé. Elizabeth fourre son nez dans le col de la veste par réflexe, comme pour s’aider à s’apaiser par l’odeur de Wren. Wren Wren Wren, ouvre les yeux, regarde-le, rassure-toi, il est là, rien ne va t’arriver. Mais non, elle préfère se perdre dans des flashbacks douloureux plutôt que de l’affronter lui, trop honteuse, trop humiliée.
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Message(#)WRIZZIE • fight, flee or freeze EmptyMer 13 Nov 2019 - 6:31

L'inquiétude se lisait sur son visage alors que Wren ne faisait plus spécialement attention au code de la route: au diable les priorités à droite et les limitations de vitesse! Son cerveau était bien trop concentré sur la silhouette à ses côtés, celle qui tentait par tous les moyens de prendre le moins de place possible sur le siège passager, comme si elle risquait de subir un nouvel assaut de mains infâmes. Doherty avait mal de la voir ainsi, sa Lizzie aussi affaiblie, complètement paniquée et qui se sentait déjà coupable pour quelque chose qu'elle n'avait vraiment pas cherché. Le suédois ne comprendrait jamais comment certains hommes pouvaient se comporter de la manière: n'avaient-ils pas conscience qu'une femme n'était pas un jouet? Il n'y avait pourtant rien de complexe à comprendre là dedans mais Wren avait tant de fois observé des attitudes désastreuses envers le sexe opposé qu'il n'arrivait pas vraiment à rester aimable en étant le témoin. Cette fois là était celle de trop: on n'approchait pas des femmes qu'on aimait, que ce fut sa petite soeur adorée ou la femme qu'il avait passé le plus clair de sa vie à aduler. Il avait du mal à redescendre de son nuage de colère et pourtant, Wren se devait de le faire parce qu'il était question d'apaiser les nerfs de Lizzie plutôt que de penser à la manière dont ses doigts se crispaient autour du volant. Il n'avait pas de patience et il ignorait nettement la douleur dans son épaule: était-ce important à cet instant précis? Aucunement. L'ancien pompier ne pensait même pas à l'acte qu'il avait osé faire, en brûlant les vêtements de l'agresseur de Potter parce que c'était déjà du passé, ce n'était pas l'urgence. Ses neurones ne voyaient que Lizzie: une Lizzie qui ne le félicitait pas de ses actions ni des siennes, d'ailleurs mais cela, Wren ne pouvait pas l'entendre, pas maintenant. "On s'en fout, Lizzie de ce que j'ai fait et toi... T'as rien fait, t'es pas coupable." Il était hors de question qu'il entende ce genre de discours: elle avait juste voulu sortir pour s'amuser, était-ce un crime d'être une femme libre dans ce monde? Apparemment oui, on risquait de finir complètement détruite à chaque coin de rue si on se retrouvait seule plus de dix minutes. Voilà la colère de Doherty qui revenait, non, il reprit sa respiration avant de continuer sur sa lancée. "Pourquoi je serais fâché? Bien sûr que non, je le suis pas, Lizzie, j'ai juste eu peur pour toi. Et personne va te punir, t'es en sécurité, eh." Il appuya son regard sur elle, se mordant l'intérieur de la jour car il était vraiment en proie à la pire des incertitudes: celle de ne pas savoir quoi faire. Le suédois avait l'habitude de prendre des initiatives, d'agir sans réfléchir mais cette fois, il n'en était pas question. Transi par cette angoisse nouvelle, il laissa Lizzie s'assoupir pour les deux minutes restantes du trajet, éteignant le moteur en bas de sa résidence. Il s'extirpa du véhicule et alla quérir la belle Potter qui respirait plus paisiblement dans ces circonstances. Wren referma derrière eux et prit son temps pour l'amener jusqu'à son appartement et finalement, jusqu'à son lit. Croustibat lui miaula dans les pattes mais Wren ne prit pas le temps de vraiment l'écouter cette fois-là. Non, il s'entêtait à retirer délicatement les chaussures de Lizzie avant de porter la couverture au dessus de son corps tout doucement. "C'est fini. Il t'arrivera plus rien. Je laisserai personne faire ça à nouveau. Jamais." Il les tuerait tous un par un, fait avéré. Wren resta là, assis à côté d'elle, à la regarder, essayant d'évacuer cette rage aveugle, mais la peur, elle, persistait. Et elle persisterait sûrement encore longtemps, désormais.
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Message(#)WRIZZIE • fight, flee or freeze EmptyMer 13 Nov 2019 - 7:27


Elizabeth ne devrait peut-être que s’en prendre à elle-même. Elle aurait dû sentir que le vent avait tourné, que la brume dans sa tête n’était pas naturelle, que ses pas chancelants n’étaient qu’une indication de plus qu’elle n’avait le contrôle sur rien. Non, elle n’avait pas pu tant que ça, elle n’avait pas eu l’impression de s’être enivrée jusqu’à liesse comme ça. Pas au point de trouver sa tête trop lourde, ni avec l’envie de se replier sur elle-même un peu plus intensément jusqu’à espérer d’être engloutie par le sol et la terre et disparaitre entièrement. Wren va vite, la voiture fulmine autour d’eux mais Lizzie ne le remarque pas. Elle essaie juste d’écouter sa voix, d’essayer de se convaincre qu’il doit avoir raison, que ce n’est pas de sa faute. Mais quand même, elle doit avoir fait quelque chose pour provoquer ça. Pourquoi elle et pas une autre ? Mon dieu, un autre signe de cruauté. Voilà pourquoi elle a été punie. Espérer qu’une autre l’aurait mérité plus qu’elle, c’est vomitif, c’est dégueulasse, c’est inhumain. Elle se déteste d’avoir pu penser ça une fraction de seconde dans son cerveau endormi. Les lignes devant ses yeux paraissent floues, tout est complètement confondu. La seule chose limpide, c’est la résonnance de la voix de Wren dans sa tête. Lizzie ne veut pas qu’il s’incruste, elle ne veut pas qu’on vienne de nouveau l’envahir mais ses mots tourbillonnent sans cesse pour essayer d’y mettre un sens, une cohérence qui pourrait expliquer ceci avec cela. Il n’est pas fâché, il n’est pas en colère, tout va bien se passer. Non, s’il avait été en colère, il ne serait pas venu. Pourquoi est-ce qu’il aurait été en colère, déjà ? Parce qu’elle le rejette. Lui aussi, elle le repousse. Wren aurait eu des raisons de pas venir. Il essaie de faire amende honorable depuis qu’ils se sont retrouvés mais elle s’entête à vouloir rester dans sa négativité, à toujours se retenir. Parce qu’elle sait ce qu’il se passerait si elle ne se freine pas et elle a eu trop mal au cœur pour ça. Wren aurait pu ne pas venir, il aurait pu briller par son absence comme ces dernières années mais il est là.

Il essaie de la rassurer, il la couve d’un regard qu’elle ne voit pas, trop occupée à s’enfermer dans ce noir terrifiant qui la fait frémir mais dont elle ne veut pas sortir. Lizzie le laisse la manipuler comme il le veut, vulgaire pantin qu’elle est entre ses grandes mains. Elle a quelques larmes qui perlent de ses yeux de nouveau parce qu’elle aimerait qu’il la lâche un peu, qu’il recule d’un pas ou dix, mais elle ne peut pas avancer sans lui. Alors elle le suit, il la porte et elle atterrit rapidement sur un matelas. Quand la couverture vient se poser autour d’elle, Elizabeth s’y enroule instantanément. Comme si ce vulgaire objet est un bouclier face au monde, suffisant pour la protéger des prédateurs de ce monde. Elle regarde avec des grands yeux d’enfant pleurnicharde Wren, assis à côté, qui garde respectueusement ses mains pour lui mais qui garde un œil sur elle. Toujours. Elle déglutit tout en serrant ses mains autour de la couverture. « Tu promets, Wren ? » demande-t-elle à voix basse, la voix pleine d’incertitude. Elle a les paupières qui s’alourdissent sans crier garde, le corps complètement épuisé et somnolant. « J’ai peur du noir, Wren. » Parce qu’elle le revoit, elle le ressent de nouveau, Lizzie se tourne sur l’autre côté, préférant montrer son dos au jeune homme que ce visage tordu de chagrin. Bourré de dégoût, envahie par la crainte, des remords remplissant peu à peu la gourde.

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Message(#)WRIZZIE • fight, flee or freeze EmptyJeu 14 Nov 2019 - 0:10

Il se sentait tellement impuissant, si inutile à ce moment là: que pouvait-il bien dire ou faire pour la soulager? C'était un combat que Wren ne comprendrait jamais car il n'était pas une femme qui vivait au vingt et unièmes siècles, il ne pouvait pas saisir l'impact d'un tel événement sur une existence. Lui, il faisait partie de ces chanceux qu'on ne venait pas emmerder parce qu'il était géant, qu'il n'avait qu'à faire ses yeux noirs perçants et l'adversaire décampait en un rien de temps. Lizzie n'avait pas cette chance car elle était petite et frêle, du moins physiquement car le suédois ne doutait pas une seconde qu'elle avait une force de caractère des plus exceptionnelles qui la remettrait sur pied sans encombre. Il aimait tout d'elle, qu'elle ait ce courage malgré tout, même si, à ce moment précis, elle était en proie à ses pires démons, recroquevillée au fond du lit du suédois avec cette couverture qui n'avait pas l'air de grandement la protéger des cruautés de ce monde. Doherty aurait voulu trouver les mots, partager son expérience ou juste la réconforter mais il se doutait qu'elle n'avait pas envie d'être réellement approchée à ce moment là et il ne pouvait que respecter son espace. Alors, Wren attendait sagement à ses côtés, la regardant en ne clignant même plus des yeux tellement son inquiétude le gardait alerte et prêt à sauter au cou du moindre problème qui se présentait à partir de maintenant. Non, personne ne viendrait mettre des bâtons dans les roues de Potter, personne ne porterait la main sur elle ou il serait capable de faire brûler des cités entières. Il n'y avait que deux femmes pour avoir cet impact sur lui: sa soeur et Lizzie. Les autres ne semblaient pas avoir d'importance à côté de ce qu'elles avaient toujours représenté à ses yeux et quelque part, c'était ce qu'il y avait de plus dangereux car Wren était réellement capable de tout pour les protéger et leur montrer à quel point il pouvait tenir à elles. Personne ne pouvait comprendre ce lien inaltérable qui portait toujours le brun vers elles mais c'était quelque chose que Wren n'avait jamais essayé d'effacer et ce, même s'il avait perdu de vue Potter pendant une bonne décennie. A peine était-elle de retour que les bonnes vieilles habitudes reprenaient leurs droits et ce ne serait pas lui qui les en empêcherait. Surtout pas dans ces circonstances. "Je te promets, Lizzie. Tant que tu me laisseras être dans ta vie, je viendrai toujours quand tu me le demandes." Et cela, c'était une promesse qu'il pouvait tenir. Il avait peur d'énormément de choses mais pas de celle-ci, pas de mettre en sécurité ces femmes qu'il aimait et tant pis s'il devait finir derrière les barreaux pour des actes de cruauté envers d'hypothétiques agresseurs, Wren n'aurait aucun regret. Il rejoindrait juste son père dans le purgatoire et étant donné qu'il avait toujours pensé le mériter, ce n'était que la suite logique des événements. Pour l'heure, son regard restait coincé vers la silhouette si vulnérable de la brune, elle qui lui annonçait avoir peur du noir. Il comprenait ce qu'elle voulait dire, il saisissait le message. "Je laisse la lumière, Lizzie. Et je peux rester avec toi si tu veux, je t'approcherai pas trop si tu veux pas." Toujours respecter son espace, toujours attendre son accord, ne jamais se précipiter, c'était ce qu'il avait appris au moins en étant un Doherty. "Tu sais, aujourd'hui, ça fait mal. Aujourd'hui, c'est tout noir mais tu vas te relever. Quand mon père me battait pour un oui ou pour un non, quand je me prenais des assiettes dans la gueule de la part de ma mère, et puis l'incendie... Ça m'a fait mal au début, mais ça m'a forgé. J'en garde toujours des traces, c'est sûr et je serai jamais normal à cause de ça mais je crois que ça m'a rendu plus fort. Et ça, ça te rendra invincible, Lizzie parce que t'étais déjà forte avant." Il lui fit un cln d'oeil avec ses yeux rieurs, il pouvait au moins détendre l'atmosphère, sans se mettre à sa place car les circonstances étaient différentes, évidemment. "Tu peux te reposer maintenant. Tu peux dormir, je veillerai sur toi." Et il était clair que Wren ferait une nuit blanche mais elle serait méritée. C'était ce qu'il voulait, juste observer Potter et attendre qu'elle revienne à elle. Qu'elle se mette à sourire à nouveau parce que sans cela, Wren n'était pas tout à fait vivant de son côté.
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Message(#)WRIZZIE • fight, flee or freeze EmptyJeu 14 Nov 2019 - 5:02


Le vide, le néant le plus total, Morphée qui l’attend mais qui la crispe. Le noir, l’obscurité, fermer les yeux, voir des images troubles, se rappeler des gestes sur elle. Elle en tremble encore, elle n’est pas encore remise, le sera-t-elle un jour ? Des larmes continuent à trahir sa faiblesse, à perler et à s’échouer sur les draps de ce lit à la fois réconfortant et terrifiant. Lizzie remonte ses genoux contre elle-même, enroulant ses bras autour, la tête à moitié baissée sous le drap. L’humiliation est totale, le vertige aussi. Elle se raccroche à elle-même parce qu’il n’y a que sur elle-même qu’elle peut tenter de compter. Il y a Wren. Qui lui promet d’être là, toujours et autant de fois qu’elle le souhaitera. Peut-être que ça la rassurerait un peu plus si elle n’avait pas ce corps qui tremblote encore, constamment et sans s’arrêter. La jeune femme hoche la tête d’affirmation. Laisse la lumière allumée et reste avec moi. Même si elle a le dos tourné, même si elle ne veut pas qu’il l’approche plus qu’il ne l’a déjà fait. Lizzie a beau se répéter que c’est Wren, son cerveau ne capte pas. Il n’est plus connecté, les boulons ont sauté et c’est une brume de plus en plus épaisse qui l’envahit progressivement. Et pourtant, elle essaie de l’écouter, elle tente à ce que les mots qu’il veut lui transmettre aient une cohérence. Mais elle ne comprend pas tout, elle plisse les yeux, fronce le nez et finit par fourrer son visage dans l’oreiller. Son odeur, partout, tout le temps, le même, qui ne l’a jamais quitté, dont elle se rappelle. Réconfortant, presque apaisant, terriblement familier. Ses narines respirent et elle souffle. Son palpitant reste bien trop rapide et elle finit par tourner légèrement la tête vers Wren, faiblement. « Reste. » Son bras s’allonge mollement pour que sa main soit proche de celle de Wren, mais sans la toucher. Les yeux lui suppliant de la pardonner pour tout ça, la jeune femme finit par couper le contact visuel en tombant dans un sommeil profond, véritable trou noir sans image, sans souvenir, sans perturbation.

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Ce n’est pas l’odeur flottant dans l’air qui réveille Elizabeth, mais bel et bien une masse de poils à moitié posée sur son visage. Ses yeux bruns s’ouvrent sur le regard d’un chat curieux, visiblement heureux comme paon de son nouvel emplacement. Lizzie pourrait s’en contenter aussi s’il n’y avait pas plusieurs ombres au tableau. Déjà, les poils qui s’amassent dans sa bouche et dans ses yeux, sans compter le nez, ce n’est pas forcément très agréable dès le réveil. Ensuite, elle ne reconnait pas tout de suite les lieux. La chambre, le lit, le chat, rien ne lui revient tout de suite en mémoire. Et surtout, comment elle a atterri ici ? Le chat semble être satisfait de l’avoir réveillé et finit par sauter sur le côté pour laisser Lizzie se redresser. Et paniquer. Il y a une bonne odeur qui flotte dans l’air mais elle n’a pas le temps de s’en contenter. Pas quand elle ouvre le drap, qu’elle est recouverte d’une veste qui n’est pas la sienne et qu’elle voit sa robe à moitié déchirée. Elizabeth a le palpitant qui s’emballe, ses nerfs se tendant un peu plus face à la réalisation qu’elle ignore comment elle a atterri ici. Ses jambes sont chancelantes alors qu’elle tente de sortir du lit, une bouffée d’angoisse la cisaillant complètement. Elle ne reconnait rien, elle ne se souvient de rien et elle ne comprend pas pourquoi. Trop de questions, pas de réponse, aucune mémoire pour se rappeler, Lizzie a un haut de cœur qui l’entraine vers ces toilettes inconnues. Est-ce qu’elle a trop bu ? Non, elle ne boit jamais jusqu’à la perte de mémoire. Elle ne voit que le visage d’un type qui lui offre un verre et qui la tient par la taille. Le reste appartient au flou le plus total et ça la frustre. C’est paniquant, c’est angoissant à l’extrême. Elle passe de l’eau sur son visage, se disant que bizarrement, l’endroit commence à lui être vaguement familier. Mais elle est confuse et se dirige vers l’odeur. Et c’est avec un soubresaut cardiaque d’une seconde et demi que Lizzie reconnait enfin quelque chose : l’apparence de Wren, dos à elle, occupé à s’activer dans la cuisine. « Wren ? Qu’est-ce que je fais ici ? » Elle ne veut pas croire qu’il aurait pu lui faire du mal, elle n’y comprend rien, alors elle reste quand même contre le mur, une peur panique filant dans ses veines. Lizzie a la lèvre qui tremble légèrement, tirant sur sa robe du mieux qu’elle peut. « Pourquoi je me rappelle de rien ? » demande-t-elle comme s’il aurait la réponse à toutes ses interrogations. Elle panique un peu plus face à cette amnésie soudaine et surtout, cette peur qu’il provoque chez elle. Depuis quand Wren lui fait peur comme ça ?
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Message(#)WRIZZIE • fight, flee or freeze EmptyJeu 14 Nov 2019 - 5:24

La regarder dormir était un apaisement dont il n'avait jamais cru avoir besoin. Elle était vivante, il n'y avait plus aucun danger autour de Lizzie Potter et Wren pouvait se détendre, du moins en apparence. Il regarda la main de Potter non loin de la sienne et prit soin de la recouvrir d'un plaid par dessus la couverture pour qu'il n'ait pas froid au cours de la nuit. Il serait là, bien sûr qu'il allait rester et d'ailleurs, Doherty passa le plus clair de la nuit à bouquiner sur une chaise à côté du lit, à peine concentré sur les épopées fantastiques de ses héros mythologiques favoris. Tout ce qui l'intéressait, c'était Lizzie et là, il restait inquiet. Qu'allait-il se passer à son réveil? Comment vivrait-elle ce qu'elle avait traversé? Le suédois n'avait aucune réponse et il était quelque part soulagé qu'au moins, là, durant quelques heures, aucun trouble ne vienne la happer. Lui devait vivre avec ses démons pendant ces longues heures de nuit, insomniaque comme jamais, le regard couvrant la silhouette paisible de sa brune. Il aurait voulu faire quelque chose de mieux, la sauver de ce futur mal être qu'elle aurait sûrement parce que c'était le lot de toute victime d'une agression. Wren s'était tant de fois dit que c'était sa faute si son père avait sombré, parce qu'il avait cherché sa colère avec son insolence et si c'était lui qui avait fait autant de mal à sa mère, par procuration? L'idée était complètement folle mais les gens comme eux y passaient tous et il voyait déjà Lizzie se dire qu'elle s'était vêtue de façon trop provocante, qu'elle avait peut être répondu trop positivement à la requête de son agresseur et Wren en avait la nausée par avance. Il passa en tout cas le reste de la nuit à faire tourner ces mille questions en boucle, se permettant ainsi de vivre avec une belle migraine qu'il décida d'aller calmer en faisant la cuisine. C'était son endroit préféré de l'appartement et dans ces moments là, quand il mixait les divers ingrédients, le géant suédois ne pensait plus à rien. Même pas au feu, son pire ennemi. Alors, il se laissa porter par tout ce qu'il avait sous la main, les lueurs du soleil arrivant bien vite mais qui ne semblèrent pas le perturber le mins du monde. Non, ce qui le fit sursauter, ce fut le timbre de voix de Lizzie à l'autre bout de la pièce. Il tourna la tête, voyant toujours l'état catastrophique de ses vêtements et voilà, la nausée était de retour. Pire encore, elle était amnésique et cela, c'était ce qui tuait le plus Wren parce qu'il comprenait ce qui s'était passé. Il était pompier avant, il en avait vu des femmes qui ne se rappelaient de rien et le verdict était toujours le même: GHB dans son verre. Voilà ce qui était arrivé à Lizzie et Doherty en avait mal au coeur, sans qu'il ne puisse rien y faire. En plus, il voyait le regard apeuré qu'elle avait sur lui et là, c'était sûrement la goutte en trop, celle qui happait sa chair et la détruisait petit à petit. "Assieds toi, Lizzie, je vais t'expliquer. Tu veux d'autres vêtements d'abord? Je peux te prêter quelque chose. Et j'ai de quoi manger si tu as faim." Il se doutait bien qu'il ne pouvait pas attendre longtemps, elle ne tiendrait pas le coup s'il faisait son gentleman patient. "Tu m'as envoyé un message hier soir, t'étais pas dans ton assiette alors je suis venu te chercher et... Un type a essayé de..." Il dût s'arrêter, coupant court à la rage qui remontait jusqu'à ses neurones en devant prononcer ce genre de mots. "Je suis arrivé au moment où il t'arrachait tes fringues. Il a pas eu le temps de te faire du mal." Les yeux de Wren menaçaient de mille éclairs le décor environnant parce qu'il repensait à la face du type en question et il avait envie de le massacrer. Encore. Le brûler totalement cette fois. "Il a dû te droguer, Lizzie. Et moi, j'ai envie de le tuer pour tout ça." Il dût baisser les yeux à ce moment là parce qu'il avait honte d'en être encore là. Il voulait juste que la soirée de la veille s'efface, que Lizzie n'ait pas à vivre avec cela, ce manque de souvenirs, cette révélation qui la blesserait. Wren ne voulait que son bonheur, encore et toujours.
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Message(#)WRIZZIE • fight, flee or freeze EmptyJeu 14 Nov 2019 - 7:08


Elizabeth ne se calme pas plus quand elle voit le visage de Wren se tourner vers elle, avec une expression qu’elle n’arrive pas vraiment à déchiffrer. Il doit en porter plusieurs à la fois mais Lizzie ne les déchiffre pas vraiment, elle est bien trop concentrée de savoir le pourquoi du comment, absolument terrifiée des réponses que ses questions peuvent engendrées. Elle n’est pas sotte, elle ne vit pas dans un univers parallèle et encore moins dans un monde merveilleux de paillettes et d’innocence. La jeune femme s’assoit mollement sur la chaise, le regard happé par celui de Wren, qui a l’air de lui parler comme si elle est un animal blessé dont il craint la réaction. Elle regarde ce qu’elle porte puis la table et la cuisinière pour retourner sur le jeune homme, incapable de desserrer les dents. Ni même d’avoir l’estomac qui s’ouvre et encore moins songer à se déshabiller. Et elle l’écoute, elle est attentive à chacune de ses paroles et c’est le tournis qui reprend. Un vertige à chaque évocation, à certains passages qui provoquent un flash violent, de l’eau qui lui monte de nouveau sur un visage complètement décomposé. « Un type a essayé de... » Et ça, ça lui provoque une nouvelle vague de peine. De colère, de honte, de dégoût. Un flux d’ondes négatifs qui lui pourrit les boyaux, qui envahit son cerveau et tout son système sanguin. Lizzie est comme tétanisée sur la chaise, son regard vrillant légèrement hors de celui de Wren pour essayer de se rappeler. Mais est-ce qu’elle le veut vraiment, au final ? Est-ce que ce n’est pas mieux qu’elle ne se rappelle de rien ? « …il t'arrachait tes fringues. » Une explication claire sur un fait visible et pourtant, elle aurait envie de se boucher les oreilles. Oui, elle a posé les questions mais maintenant, elle aurait préféré rester au stade du trou noir, du néant total, de l’incertitude. Est-ce que c’est vraiment ce que tu aurais souhaité ? Tu te serais tourmentée et torturée l’esprit, tu aurais eu encore plus mal de penser que quelque chose est arrivé. Tu te serais encore plus dégoûtée toi-même, détestée, haïe même. Lizzie pose sa main sur la table, ses doigts se renfermant autour du bord dans une vaine tentative de garder la tête froide. « Il a pas eu le temps de te faire du mal. » La tête qui vrille, qui tourne et elle aurait pu perdre pied si elle n’était pas assise. Parce que même s’il n’a pas eu le temps de faire du mal, il lui en a quand même fait. L’autre type.

« Il a dû te droguer, Lizzie. Et moi, j'ai envie de le tuer pour tout ça. »
La jeune femme a besoin d’une douche, elle a besoin de se laver, elle a envie de crier et de pleurer, de hurler que c’est injuste, qu’elle ne comprend pas, qu’elle n’arrive pas à assimiler pourquoi et comment ça a pu lui arriver. Lizzie regarde le sol en se mettant à pleurer, sa main sur la bouche et l’autre bras autour de sa taille, pour étouffer les bruits et se soutenir physiquement. « C’est de ma faute. J’ai pas fait attention. J’ai dû trop boire. Je connaissais personne. J’aurai dû partir. J’aurai pas dû rester. » Le supplice de la faute qui retombe sur elle alors qu’elle n’y est pour rien, c’est vicieux et c’est tortueux. C’est injuste et ce n’est pas correcte, mais elle ne peut pas s’en empêcher. Elle tire une nouvelle fois sur sa robe, en pleine détresse. « Je me rappelle de rien, c’est le vide total, et je… » Lizzie voit à travers ses yeux embués un large bleu sur sa cuisse et ses larmes prennent vie une deuxième fois, de plus belle, plus intensément. « J’ai envie de me laver. Je veux jeter ça. » Ce bout de tissu qu’elle ne veut plus voir, qui est déchiré comme quelque chose en elle. Lizzie passe sa main sur son visage, essayant de reprendre sa respiration et d’effacer les larmes sur ses joues. Elizabeth repose son regard sur lui et c’est lui qui dérive le sien. C’est à cause d’elle s’il a ressenti ça. Elle a de nouveau le cœur qui vrille parce qu’il n’a pas à subir ça, lui qui a déjà tant sur les épaules. Elle voudrait lui prendre le visage, caresser ses joues mais elle ne peut pas. Ses mains se referment dans des poings serrés, les dents coincés avant d’émettre à léger « Je suis désolée, Wren. » entre deux sanglots. Pardon pour t’en foutre plus sur la conscience, pardon pour te rendre comme ça, pardon pour te faire ressentir ce que tu ressens. Pardon pour ne pas être là quand tu as besoin de moi.
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Message(#)WRIZZIE • fight, flee or freeze EmptyJeu 14 Nov 2019 - 7:30

De tous les moments difficiles qu'il avait déjà vécus, celui-ci était clairement le pire. Voir Lizzie dans cet état, être celui qui lui annonçait l'horreur dont elle se doutait sûrement déjà, être juste le messager du chaos... Celui qu'il avait toujours été. Wren se méprisait d'être cet homme là, celui qui n'avait sûrement pas les mots pour apaiser les troubles de la jeune femme, celui qui attendait bêtement de l'autre côté de la table de la cuisine, grand idiot qui ne savait pas quoi faire ni quoi dire. S'il y avait bien une personne sur cette planète qui méritait le meilleur, c'était bien la jolie Potter, alors, qu'est-ce qui avait bien pu se passer la veille? Doherty n'arriverait probablement jamais à le saisir parce qu'il n'avait jamais été un de ces types qui violentaient les femmes pour sa propre satisfaction. Il avait toujours attendu l'accord, il n'avait jamais forcé le destin et lorsqu'on lui disait non, il faisait demi tour, ce qui aurait dû être la logique même de chaque être humain de cette planète. A croire que d'autres ne le voyaient pas ainsi. Pour eux, les femmes n'étaient rien d'autre qu'un jeu et ils devaient toujours gagner le grand prix au final. Sauf que Lizzie Potter n'était pas une médaille, personne ne devait le gagner, personne ne devait même croire qu'il le pourrait. Elle était trop précieuse pour être considérée comme un vulgaire objet, elle était le monde entier de Doherty. Il avait la sensation d'avoir failli face à elle néanmoins parce qu'il n'avait pas couru assez vite, qu'il avait laissé le temps à l'enfoiré de déchirer le tissu de sa robe et de la marquer, que ce fut sur sa peau délicate ou dans son âme meurtrie. Wren n'avait pas été l'homme de la situation, il s'était laissé balader par cette foi en l'humanité qu'il pensait avoir perdu depuis un moment déjà mais ce n'était clairement pas le cas, pas depuis que l'australienne était de retour dans sa vie en tout cas. Il se sentait bête, il se sentait mal et il la regardait prendre conscience de cette nouvelle réalité dans laquelle elle allait devoir baigner désormais, celle d'une femme qui avait perdu toute dignité au cours de sa route. Les larmes coulaient à nouveau et le suédois ne pouvait pas aller les effacer, il put juste déglutir en la voyant se tenir comme elle pouvait, comme si elle cherchait encore à se protéger de toute menace extérieure. Complètement anéanti par cette image, Wren fit le tour de la table et vint s'asseoir à ses côtés, sans la brusquer. Jamais. "C'est pas ta faute, Lizzie, je t'interdis de le penser. C'est de la faute de tous ces enfoirés qui pensent pouvoir posséder ce qu'ils veulent... T'es pas leur objet et t'avais tout à fait le droit de sortir et de t'amuser. C'est lui, l'enfoiré, tu m'entends?" Il voyait bien que cette culpabilité resterait ancrée quelque part dans ses veines et c'était ce genre de pensées qui blessaient le plus Doherty parce qu'il avait affaire à une femme merveilleuse. Lizzie Potter, sa sauveuse. Lizzie Potter, la seule qui avait réussi à le tenir à flot. Lizzie Potter, encore et toujours. Et lui, l'idiot habituel, celui qui tentait de ne pas se laisser submerger par cette haine nouvelle. Avoir touché à la brune, c'était avoir touché au coeur de son âme et il n'allait pas s'en remettre de sitôt. "Va dans la douche, Lizzie, si tu en ressens le besoin. Tu prends des vêtements dans mon armoire et moi, je jette ça si tu veux." Il montra du doigt son reste de vêtements, apercevant au passage le bleu sur sa cuisse et il dût jouer à l'aveugle pour ne pas se laisser attraper par cette fichue haine à nouveau. Pas maintenant, elle avait besoin de douceur. "De quoi tu t'excuses, exactement? Parce que t'as rien fait et je suis là, pour toi. Il faut bien changer la donne une fois de temps en temps, non?" Il réussit à lui faire un clin d'oeil en laissant échapper un petit sourire, de quoi la détendre un peu. "T'as toujours été là pour gérer la tornade Doherty. Tu crois pas que je me dois de me plier en quatre pour toi, là? Parce que moi, je le crois et je vais pas te laisser toute seule dans cet état, Lizzie. Je sais que je peux pas effacer ce que tu ressens mais je peux au moins être présent, t'aider à mon échelle... Et te répéter que ça arrivera plus tant que je serai dans les parages. Je sais que j'ai pas toujours les bonnes réactions et que je me laisse emporter par mes émotions mais ce que j'ai fait hier soir, je le regrette pas une seule seconde. Je le referai sans hésiter alors non, tu t'excuses pas... Lizzouille." Il agrandit son sourire au final, posant sa main à côté de la sienne sur la table, espérant qu'elle desserrerait les poings d'elle-même parce qu'il ne savait pas quelle était la limite, la distance à avoir envers elle. Il n'était pas l'homme de la veille mais Wren tenait à respecter les besoins de la brune, c'était toujours elle qui passait en premier, de toute manière.
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Message(#)WRIZZIE • fight, flee or freeze EmptyJeu 14 Nov 2019 - 9:10


Lizzie ne se rend pas compte de ce qui s’est passé. Elle aurait été de l’autre côté, elle aurait crié au scandale, elle aurait tenu le même discours que Wren à cet instant même. Elle n’aurait pas ce léger mouvement de recul alors qu’il vient s’asseoir doucement à ses côtés, prenant attention à la distance de sécurité entre eux. La jeune femme s’en veut parce qu’il ne mérite pas ça. Wren n’est pas l’autre type, il n’a pas à être mis au même niveau et encore moins dans le même sac. Mais c’est un homme, il est grand, il est imposant, il a une carrure qui n’est pas commune. Et pourtant, il a toujours ce regard doux et contrôlé sur elle, cherchant à la rassurer par ses mots au moins. Lizzie aimerait se réfugier dans ses bras, elle aimerait bien lui dire qu’il a raison, qu’elle va aller mieux, qu’elle s’en remettra. Lui faire comprendre qu’elle n’a pas peur de lui mais de ce qu’il représente. Le dominant, l’homme, la brutalité, l’emprise. Qu’il n’y est pour rien dans cette histoire, que ce n’est pas non plus de sa faute à lui. Elle se rappelle du message qu’elle lui a envoyé. Même dans son esprit qui commençait à s’entasser, le visage du suédois lui est apparu comme une évidence. Elle aurait pu contacter Gabriel, Heather (encore) ou Cora mais non, Lizzie avait choisi Wren. Son subconscient s’est tourné vers lui sans vraiment réfléchir, preuve irréfutable que même dans le pire, elle nourrit une certaine confiance pour savoir qu’il réussira à prendre soin d’elle. Il lui a dit qu’il serait là, à chaque pas, tant qu’elle voudra bien de lui. Et là, elle a cruellement eu besoin de lui. Même encore maintenant, assise sur sa chaise comme une gamine qu’on punit pour avoir fait n’importe quoi, elle a besoin de lui. Si elle ne peut pas se résoudre à se nicher dans ses bras, Lizzie peut au moins essayer de se contenter de ses paroles. Elle tente de hocher la tête docilement alors qu’il lui martèle que ce n’est pas de sa faute. Qu’elle n’est pas un objet et que c’est le type l’enfoiré. Elle veut s’en convaincre que c’est vrai, pour faire taire cette fichue culpabilité qui ne cesse de lui faire rouler de l’eau sur les joues. La jeune femme remonte ses cheveux en arrière et reprend une respiration tout en tournant ses yeux vers Wren. « T'as toujours été là pour gérer la tornade Doherty. » Elle attrape un verre d’eau posé sur la table alors qu’il lui affirme son envie de l’aider et d’être là pour elle. Lizzie a le cœur qui se serre et l’émotion qui la prend de court alors qu’elle réussit à soutenir son regard vert d’eau. Wren réussit à trouver les mots pour la faire légèrement sourire, malgré tout. Et elle se mord la lèvre avant de sourire un peu plus tout en détournant le regard. « Ça a toujours été des surnoms ridicules. »
Mais mon dieu que ça lui fait du bien quand même d’entendre ça. Ses yeux chocolat se posent sur la main de Wren non loin de la sienne et ses doigts se desserrent autour de la table. Lizzie finit par avoir un furtif moment d’apaisement alors qu’elle glisse ses doigts sur le meuble à côté de ceux de Wren, son auriculaire frôlant celui du jeune homme. « Je m’excuse de te faire subir un rejet que tu mérites pas. Je sais que ce n’est pas toi, l’autre type. Mais je… Ne pense pas une seule seconde que c’est de toi que j’ai peur. » Elle doit bredouiller des choses pas cohérentes mais qui ont du sens pour elle. Comme si elle, elle a besoin de se rassurer qu’il n’est pas le problème. Qu’elle essaie de se mettre en tête de ne pas généraliser, de ne pas faire subir à Wren un châtiment qu’il ne mérite pas juste parce qu’il est du sexe opposé. Lizzie ne quitte pas leurs mains côté à côté, son petit doigt passant doucement autour du sien dans un geste simple mais qui veut dire tellement pour elle. « Tu m’aides déjà énormément, Wren. » Elle lève ses yeux rougis vers lui, l’émotion au bord du gouffre.

Elle racle sa gorge et finit par se lever en rompant tout contact. « Je vais aller me laver. » dit-elle avoir une voix affirmée. Lizzie tente de garder la tête haute mais une fois dans la salle de bain, seule, elle ne peut s’empêcher de réaliser (une nouvelle fois) le drame qu’elle a frôlé. Elle se regarde dans la glace rafistolée de la salle de bain ; un double souvenir douleur en voyant son reflet blessé des bleus sur son cou et son bras. Miroir brisé par une prise de drogue à rendre dingue et peau meurtrie par une envie dégueulasse d’un type qui ne connait pas non. Elizabeth finit par entrer sous l’eau et se frotter jusqu’à ce que sa peau vire au rouge sang. Elle ne voulait plus aucune trace, même si rien n’est arrivé. Elle est enragée et elle pleure de nouveau devant les traces qui ne partiront pas à coups de savon. Elle trempe tout, son visage, ses cheveux, chaque millimètre de peau y passe. Et pourtant, quand elle sort, elle ne s’en sent pas forcément mieux. Mais elle se force à prendre de la constance alors qu’elle se sèche et qu’elle s’habille. Teeshirt bien trop grand et trop large pour elle – parfait – mais un bas de pyjama au motif Winnie l’Ourson délavé taillé au féminin trouvé par hasard. Si la situation avait été différente, Lizzie aurait presque pu être jalouse. Mais elle ne l’est pas alors qu’elle se traîne comme une âme lourde d’un fardeau trop grand pour elle dans la pièce à vivre. Elle jette la robe outrageante au milieu de la pièce. « Fais-en ce que tu veux. » Lizzie passe la main dans sa nuque tout en regardant la table. « Je vois que t’es toujours un as du petit déjeuner. » dit-elle en le regardant avec un sourire timide, geste qui lui coûte tellement plus qu’il n’y parait. Bien que ça ait l’air appétissant, elle ne peut pas s’empêcher d’avoir l’estomac trop noué pour avaler quelque chose. Heureusement, un félin à quatre pattes apparait dans son champ de vision et la distrait totalement du dilemme. « Par contre, je savais pas que tu avais un compagnon. C’est toi qui m’as réveillé, petit fourbe. » Mais Lizzie a le visage qui s’illumine malgré elle parce que le chat, elle peut le toucher. Elle se lève et s’assoit en tailleur par terre pour aller flatter l’animal, dont le ronronnement et la douceur l’apaisent presque immédiatement. La jeune femme lève alors un visage curieux et tout d’un coup un moins peiné vers Wren. « Comment il s’appelle ? »

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Message(#)WRIZZIE • fight, flee or freeze EmptyJeu 14 Nov 2019 - 9:41

Aucun discours ne pourrait réparer les quelques minutes de la veille. Voilà ce qu'un acte ingrat pouvait provoquer: un ouragan sur une existence jusque là paisible. Lizzie payait le prix de l'hypocrisie de l'homme et Wren avait honte de faire partie de cette espèce par extension. Il ne l'avait pas demandé pour sûr mais il devait tout de même supporter le fait d'être comparable à un type comme celui de la veille. Jamais il n'aurait osé ne serait-ce que lever le petit doigt sur Lizzie, ou sur une femme de manière plus générale. L'idée même l'exécrait et pourtant, il était un monstre de violence à la base. On parlait tout de même de l'adolescent qui faisait partie de toutes les bagarres lorsqu'il traînait dans la rue à essayer de réaliser des deals parfaits. Il n'avait jamais été un enfant de choeur mais jamais il n'aurait pu envisager de faire subir ce genre de traitements à une femme. Wren pouvait fort bien craquer et brûler des forêts dans sa perte de contrôle mais il ne serait pas au niveau de l'homme qu'il avait bien failli mettre à feu et à sang la veille. D'ailleurs, le suédois ne devait plus avoir ce genre de pensées, ne surtout pas se concentrer sur ce qu'il avait bien failli réaliser la veille, poser son regard uniquement sur Lizzie, sur ses explications qu'il ne pouvait pas comprendre entièrement. Doherty n'était pas à sa place, il ne pouvait pas savoir les effets indésirables d'une telle agression car personne n'osait jamais s'approcher du grand dadais qu'il était et ils n'avaient vraiment pas tort de l'éviter, il était très dangereux dans son genre. Wren apprécia le fin sourire de Lizzie, même s'il se doutait que ce n'était qu'un apparat pour empêcher ses larmes de couler encore plus intensément, elle allait mal et il n'était que le témoin d'un bien triste spectacle. "Tu me rejettes pas, tu te protèges, tu te remets et je comprends parfaitement, t'en fais pas." Il pouvait au moins saisir le sens de cet acte là, lui qui avait longtemps eu un geste de recul face aux hommes qui portaient le même regard que son géniteur. On ne guérissait pas d'un traumatisme en un rien de temps, même si, parfois, les réactions devenaient inadéquates vis à vis des personnes qui n'avaient rien à voir dans cette affaire. Si Wren devait être un dommage collatéral dans cette affaire, il l'acceptait sans souci, hochant la tête et souriant à Potter qui lui annonçait qu'il lui était déjà d'une aide précieuse. Tant mieux, il ne demandait que de cela, sentant quelques secondes son petit doigt se mêler au sien et l'ex pompier se doutait que c'était quelque chose qui voulait dire énormément. Elle lui faisait assez confiance pour agir de la sorte et son coeur en fut réchauffé alors qu'il la regardait s'éloigner pour aller prendre cette fameuse douche. Pendant ce temps là, Wren se retrouva en tête à tête avec son chat, qui vint s'asseoir sur la table juste devant lui, Wren le caressant en le regardant avec des yeux exaspérés. C'était fréquent qu'ils aient des conversations silencieuses tous les deux et à ce moment là, c'était clairement le cas, les deux fauves échangeant leurs inquiétudes concernant Potter d'un simple regard. Ils furent coupés dans ce partage par la présence de Lizzie qui revint derrière lui, le chat sautant vite de son piédestal pour courir à ses pieds et venir se frotter, vile habitude de collaborateur qu'il était. Là, Wren en souriait, regardant la jeune femme retrouver son regard en s'agenouillant à côté du félin et cela lui faisait un grand bien. Doherty pouvait ainsi se dire que tout n'était pas perdu, qu'elle allait se remettre et qu'ils pourraient reprendre le cours de leur vie en toute insouciance à un moment donné. "La cuisine, ça détend et j'ai eu beaucoup de temps pour en faire là... Et lui, là, c'est Croustibat, tu lui plais apparemment." A croire que Lizzie allait charmer tous les hommes de la maisonnée avec une facilité presque déconcertante. "Je l'ai retrouvé au pied de l'immeuble un jour,c'est un survivant, il était dans un sale état. Quelque part, il m'a fait penser à ma tronche alors je l'ai gardé. Il s'avère qu'on s'entend parfaitement,on parle en silence, c'est assez conceptuel. Tu peux le traiter de fourbe parce qu'il t'a réveillé mais il t'a aussi collé toute la nuit, un vrai bouclier pour mademoiselle Potter, il pouvait rien t'arriver avec un vigile pareil." Croustibat paradait et Wren, lui, se contentait de sourire, assis sur sa chaise, tourné vers la scène qui se jouait devant lui. "T'es sûre que tu veux pas manger un bout? Ce serait dommage que Croustibat devienne obèse parce qu'il ait dû finir tout ce petit déjeuner tout seul. Et après, tu sais ce qu'on fait? Je peux te lire Harry Potter sur le canapé pendant que tu fais des caresses à mon Crousti', c'est bien comme plan, non?" Par le passé, c'était elle qui lui lisait des chapitres entiers parce que Wren était un flemmard notoire mais là, il voulait qu'elle se sente bien, que les souvenirs ne l'empêchent pas de respirer au moins ce jour-là. Pour elle, il avait sacrifié son sommeil et il deviendrait conteur, tout ce qu'elle voudrait pour que Lizzie Potter sourit à nouveau, et lui aussi, en conséquence.
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Message(#)WRIZZIE • fight, flee or freeze EmptyJeu 14 Nov 2019 - 22:09


Il se montre compréhensif. Il n’est pas idiot, il ne se fâche pas ou pire, il ne se vexe pas. C’est complètement idiot de penser qu’il aurait pu l’être, que Wren aurait pu tempêter pour une raison ou une autre. Mais Lizzie se sent en sécurité, même si la proximité du jeune homme lui est bien acceptable avec quelques pas entre eux. Elle a son attention entièrement dévouée à la créature en face d’elle, ses doigts le caressant sans aucune retenue. Son cœur s’apaise un peu, un moment de calme dans cette tempête soudaine qu’elle n’a certainement pas vu venir. Elizabeth n’ignore pas les effets thérapeutiques des animaux, comme les ronronnements de chats qui bercent allègrement celui en face d’elle. Elle sourit encore plus en entendant son prénom parce que franchement, « Croustibat ? Un batman croustillant ? C’est toi qui as trouvé ça ? » demande-t-elle avant de lever un regard rieur vers Wren. La jeune femme gratte la tête du dénommé Croustibat en écoutant son histoire. Et ça, ça fend un peu le cœur de Lizzie. Les animaux de rue lui ont toujours fait de la peine et elle se retient à chaque fois de ne pas tous les adopter quand elle en croise. Elle est très sensible sur ce sujet là et même si des animaux se portent très bien à vivre dans la rue, en pleine liberté, Elizabeth ne peut s’empêcher de penser qu’ils méritent tous un foyer aimant. « J’aurai jamais pensé que Wren Doherty se serait laissé attendrir par un chat. Mais au final, ce n’est pas si surprenant. T’as toujours réussi à prendre soin d’autrui quand tu le veux. » Comme sa famille, comme ce chat, comme elle. Il n’a pas été pompier pour rien, après tout. Le suédois a beau joué le mec détaché et froid, Lizzie sait comment il fonctionne de l’intérieur. Il peut être tellement aimant et rempli de douceur. Exactement comme il est avec elle. (Mais pour rien autre monde elle le dirait parce que ça, pour le coup, ça risquerait de le vexer.) « J’ai été honoré d’avoir un garde du corps tel que toi, Sir Croustibat. » dit-elle en se penchant vers le chat pour l’embrasser sur la tête avant de finir par se lever maladroitement sur ses jambes.

Une de ses mains s’enroule dans le teeshirt bien trop grand, qui a certainement connu des lavages douloureux. Lizzie sourit de nouveau vers Wren, une foule de souvenirs lui remontant à la surface. Elle le regarde avec émotion alors qu’il évoque une combinaison parfaite d’Harry et de Croustibat. « Tu m’attaques par les sentiments, Wren. » Parce qu’ils en ont passé des moments où elle tentait de lui faire la lecture, l’harcelant qu’il finira par aimer. Il participait à sa lecture de plus ou moins bon gré, faisant office de distraction quand il décrétait que le chapitre est bien trop long à son goût. Elizabeth le revoit avec sa tête sur ses jambes, cachée de sa vision par le livre qu’elle tenait entre les mains, qu’il finissait par soulever pour la voir pleurer parce que Sirius est mort et qu’elle reste une fille sensible. « C’est un plan parfait. Je ne peux décemment pas dire non à Harry, ni à Crousti. Et pas à toi non plus. » La jeune femme eut un léger vertige face à ses propres mots, comme un consentement qu’elle est en train de donner. Pour une simple lecture. Est-ce que c’est vraiment comme ça que les choses vont se passer, maintenant ? Est-ce qu’elle va avoir peur de chaque homme qu’elle croisera, est-ce qu’elle aura la nausée de voir son propre corps dans la glace encore et encore ? Elle secoue la tête avant de regarder la nourriture en face d’elle. « Je fais faire un effort. Au moins pour ne pas avoir l’obésité précaire de ton fourbe sur la conscience. » dit-elle d’une voix faible en se rasseyant sans aucun appétit. Lizzie tend la main vers un toast et la vegemite pour en tartiner plus ou moins généreusement. « T’en veux ? » Même si elle n’attend pas son avis pour lui servir la même chose qu'elle lui pose sur son assiette. Ses doigts tremblants qui trahissent tout de même un stress certain s’occupent ensuite du café parce qu’elle a besoin d’un coup de fouet. Elizabeth se met à croquer dans son toast et après un moment d’hésitation, elle tourne la tête vers le propriétaire des lieux à ses côtés. « Merci, Wren. D’être là, patient et aux petits soins. » Elle ne peut qu'essayer de lui sourire à défaut de ne pas pouvoir faire autre chose. Et le combler de sa reconnaissance parce qu'il n'avait pas été obligé de venir la trouver, certainement pas après les rejets à répétition. « On vient à peine de se retrouver mais il y a déjà une mauvaise habitude qui se met en place. » songe-t-elle à voix haute, doucement et un brin vibrante. L’habitude d’appeler l’autre quand rien ne va, quand la fin est proche et qu’il n’y a personne vers qui se tourner. Le genre dont on se passerait bien mais dont ils se retrouvent soumis malgré eux. A des démons plus forts que leurs existences. Cet attachement irrémédiable qu’ils ont toujours l’un pour l’autre qui les entraîne à chercher l’aide de l’autre instinctivement, quand rien ne répond à part le besoin le plus primaire. Et c’est eux, visiblement, leurs instincts premiers. Quoiqu’elle en dise, quoiqu’elle en pense.
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