| Need the end to set me free ¤ Freya |
| | (#)Dim 1 Déc 2019 - 10:44 | |
| Ecouter les autres n'était pas toujours simple, même si Tim leur faisait plus confiance qu'à lui-même. Il n'avait jamais eu un bon rapport avec sa propre âme, se trouvant trop faible, trop impuissant, pas assez à l'image de ce qu'on aurait attendu de quelqu'un comme lui. Après tout, aucun de ses parents n'avaient voulu de lui et il avait fallu plus de trente ans pour qu'une femme daigne le regarder. Decastel était trop bizarre pour se faire une place de choix dans cet univers mais maintenant, néanmoins, il n'avait plus à s'inquiéter parce que Freya était à ses côtés, qu'elle lui promettait d'organiser le placard pour qu'il y soit confortable lors de sa prochaine crise. A priori, ce n'était pas grand chose comme geste mais pour le brun, c'était synonyme de tout. Personne n'avait fait ce genre d'actes pour lui, prendre de son temps pour poser mille dessins sur les parois d'une cachette de fortune, bien trop exigu pour un grand gabarit comme lui. Sa petite amie, elle, ne lui laissait pas le choix et c'était avec des yeux brillants d'une émotion singulière que Tim lui proposa un sourire en retour. "Quelle autorité, je vais pas oser te contredire, ma galaxie. Aucune envie de te contrarier." Même s'il n'aimait pas tellement l'idée qu'elle puisse croire qu'il aille se cacher sous des piles de vêtements à cause d'elle, ce ne serait certainement pas le cas. Freya n'avait rien été d'autre qu'un appui puissant depuis tout ce temps, même si elle devait fortement douter d'elle avec la longueur de sa dernière crise. Le soldat, lui, n'avait que des certitudes la concernant et cette épisode lui avait permis d'asseoir cette vérité, il l'aimait, qu'elle fut dans la pire condition ou la meilleure, ce n'était pas quelque chose qu'on pouvait discuter ou argumenter et cela allait très bien au jeune homme. En attendant, Tim se mordait la lèvre pour ne pas pleurer à nouveau car cela faisait un petit moment qu'il n'avait pas pensé à sa chère génitrice et voilà que le sujet revenait sur le tapis et pas de la plus belle des façons. Il était idiot d'y croire encore, ce fichu optimisme ne l'avait jamais réellement quitté, même s'il savait que c'était mal. Que dirait-elle de plus en apprenant qu'elle allait avoir un petit enfant? Ce ne serait pas dans ses intérêts, tout ce à quoi elle penserait à cet instant là, ce serait au fait qu'elle n'avait pas réussi à faire de son fils une fille. Et s'il mettait le bébé en danger? Tant de questions voguaient dans son crâne et Tim avait peur de chacune d'entre elles. "T'es prête à rencontrer ma mère dans ce genre de circonstances? Tu peux venir, oui." Que lui dire de plus? En réalité, Decastel aurait préféré lui éviter ce genre de spectacles: il redevenait un gamin en face de sa mère et la peur l'étreignait jusqu'à le rendre totalement fou mais il ne devait pas y penser tout de suite. Il avait encore le temps d'y réfléchir après tout et là, Doherty s'amusait à le chatouiller, le jeune brun la stoppant avec tendresse pour venir l'embrasser, ses mains enlaçant les siennes. Il sentit que Freya répondait avec vigueur à cette étreinte, le collant encore plus à elle, sa main passant derrière sa nuque et il se sentait mieux, instantanément. "D'autres pinceaux, ah bon?" Il n'était pas sûr de comprendre desquels elle parlait mais ce n'était pas si grave, Timothy souriant contre ses lèvres, avant de fermer les yeux à nouveaux, sa main libre se posant fermement dans le dos de Freya pour la conserver là, plus proche que jamais. "Si je m'endors, tu pourras me garder contre toi? Il y aura des cauchemars, Freya." Il était effrayé à l'idée de les voir resurgir mais le soldat ne pouvait pas tellement lutter. Il se contenta donc de caresser le dos de Freya, sa seconde main jouant avec la sienne, ses lèvres guettant les siennes, avec l'espoir que son rythme cardiaque resterait stable. Avec elle, il était convaincu qu'il y arriverait. |
| | | | (#)Lun 2 Déc 2019 - 7:58 | |
| « J’y vais pas pour elle. J’y vais pour toi. » Pour toi, j’affronterai une deuxième génitrice complètement folle qui fait subir à ses gamins les maux du monde. Freya n’a pas revu la sienne depuis des mois, voire des années. Les seules nouvelles qu’elle a lui viennent de son aîné, qui est bien le seul à avoir encore cette persistance à tenter de vouloir la soigner ou elle n’en sait trop quoi. Que Tim veuille faire la même avec la sienne, ça dépasse l’entendement de la jeune suédoise. Et pourtant, elle le suivra, elle ira avec lui pour le peu qu’il lui demande. Non pas pour se présenter à celle qui a passé les doigts autour du cou de son copain, mais pour passer les siens autour de ceux de Tim pour le soutenir. « Dans un sens, t’es plus courageux qu’moi. Ma mère, ça doit bien faire des mois voire des années que j’l’ai pas vu. » Elle essaie de voir le bon côté des choses. Que Decastel a une force ou une volonté (peut-être un peu masochiste) qu’elle n’a pas. Qu’il n’abandonne pas à la première difficulté, ni à la dixième. Même s’il crise, même s’il perd bien, même s’il en crèverait de peur, il le fera quand même. C’est honorable mais Freya aurait envie de se taper la tête contre le mur pour le faire comprendre que ça ne sert à rien. Que c’est ridicule de se persister et d’essayer de lutter contre le vent. Et ils ne parleront (plus) pas des pères.
Tout ce qui compte sur le moment, c’est de coller chaque parcelle de son existence corporelle sur celle de Tim. Leurs bustes serrés, leurs jambes emmêlées, leurs mains liées et leurs lippes, jamais loin les unes des autres. Eternelle recherche de sécurité, Doherty soupire quand il prend sa nuque dans sa main, signe qu’il ne l’éloigne pas, bien au contraire. Elle eut un doux sourire face à sa question tout en hochant la tête. « Mmh. Tu as ça, elle lève leurs mains jointes entre eux pour embrasser ses phalanges avant de relever la tête vers lui, mais tu as ça aussi. » Sa main libre vint caresser tendrement la lèvre inférieure de Tim. « T’as pas besoin de tes doigts pour me dessiner, j’peux les emprisonner à vie que tu sauras comment faire quoiqu’il arrive. » Freya allonge son sourire taquin tout en se rapprochant de lui. « T’as pas à t’inquiéter, Tim. J’bouge pas d’ici. J’aimerai pouvoir te débarrasser de tout ça à coup de bons sentiments comme dans les films. Mais il faudra te contenter juste de mes bras autour d’toi. » Son échine frissonne doucement face aux caresses de sa main, sa bouche comblant les derniers millimètres d’espace entre eux pour un simple baiser plein de promesses. « Tu peux t’endormir si t’es fatigué. J’veille sur toi, mon étoile. Et quand tu t’réveilleras, on ira voir Blue Galaxy. Et on pourra aller dans notre arbre, aussi. On pourrait aussi aller voir les décos de Noël. Même si on sera p’t’être pas là, ça peut être sympa de décorer un peu tout ça, nan ? » Elle n’en sait rien, Freya. Ils n’ont jamais vraiment célébré Noël, ou en tout cas, ils l’ont toujours fait à la mode dohertyienne. Elle n’est pas sûre que c’est ce qu’elle veut pour Tim, songe-t-elle alors qu’elle lui caresse les cheveux tout en lui embrassant la joue.
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| | | | (#)Lun 2 Déc 2019 - 21:06 | |
| Tim aurait vraisemblablement toujours peur de la confronter, sa chère mère. Il essayait de jouer au fils détaché mais c'était beaucoup plus aisé à dire qu'à faire. Le brun n'avait jamais été de ce genre-là de toute manière puisque le moindre événement lui tenait à coeur, la moindre personne. Alors, même si sa mère semblait le mépriser en retour, Decastel n'arrivait pas vraiment à s'y résoudre de son côté. Comment détester celle qui l'avait mis au monde? Sans elle, il ne serait pas là, il n'aurait aucune âme, aucune once d'existence et il savait pourtant que cela ne voulait rien dire, que ce n'était qu'un lien biologique qui n'avait plus de valeur depuis le jour où elle l'avait molesté pour la première fois mais Timothy restait Timothy, trop amoureux de la vie et des gens pour oser avoir une opinion négative de la moindre personne. Malgré tout, il l'aimait. Malgré les traces sur son corps, les marques rouges qui l'avaient marqué durant de nombreux jours lorsqu'elle avait essayé de l'étouffer, malgré les apparats féminins, les moqueries et le dédain, oui malgré tout cela, il avait continué à l'aimer. Clairement, c'était lui le plus fou des deux alors que Freya assurait qu'elle l'accompagnerait pour cette nouvelle épreuve, sans qu'il ne puisse franchement lui répondre autrement que par un regard tendre. Elle ne se rendait pas compte de la valeur d'une telle promesse parce que c'était toujours si dur à vivre pour le soldat, se retrouver à huis clos ou presque avec une femme qui l'appelait Esmeralda et qui pétait un plomb dès lors qu'on la mettait face à la réalité. Tim avait si peur d'y retourner, d'apparaître comme le gamin apeuré alors que sa petite amie était présente mais il avait aussi promis à sa suédoise qu'il ne se cacherait pas d'elle et même cette horreur faisait partie de lui, même ce pan de son caractère qu'il n'appréciait pas franchement. Au moins, elle saurait tout, pas autant que Charlie en n'ayant pas été témoin de la douleur physique engendrée mais la charge mentale, elle pourrait également la comprendre. "Et ça te fait peur de la voir? Tu la détestes?" Il voulait comprendre lui aussi ce qui blessait sa belle copine sans qu'elle ne puisse le lui dire. Tim avait bien du mal à croire que Freya puisse haïr sa mère mais ils n'avaient pas eu l'occasion de parler de manière approfondie de la relation que la jeune femme pouvait avoir avec son ascendance. Tout ce que le brun savait, c'était que les Doherty ne vivaient ni dans la joie ni dans l'opulence, mais plutôt dans la haine, le chaos et la violence. Il désirait plus que tout de la préserver de cet enfer mais il arrivait sûrement trop tard, comme souvent avec Timothy, après la bataille, déjà perdue d'ailleurs. Il espérait sincèrement ne pas avoir trop de retard dans la vie de Freya, c'était certainement une de ses plus grandes appréhensions depuis qu'il avait fait son entrée fracassante dans la vie de la nordique. Elle n'avait pas l'air de s'en plaindre a priori, puisqu'elle étalait mille atouts de Decastel de quelques gestes appuyés, laissant échapper un sourire gêné au brun. Il n'avait clairement pas l'habitude qu'on lui fasse ce genre de commentaire, car il était apparemment capable d'être un grand artiste sans ses doigts. "Si t'es aussi convaincue, je vais pas essayer de te contredire, t'as l'air d'y avoir beaucoup réfléchi." Il souriait naïvement, encore et toujours collé à elle, perdu aux yeux de ce monde car le sien n'était plus que constitué de Freya Doherty et c'était exactement ce qu'il lui fallait à cet instant précis, cette affection douce et délicate, cet amour qu'il ne maîtrisait pas vraiment avec son peu d'expérience en la matière. "Tes bras, c'est déjà plus que ce que j'ai eu jusque là, ce sera parfait." Personne ne pouvait le sauver de ses cauchemars mais il n'en était pas plus troublé que cela. Timothy connaissait son destin depuis de longues années et il avait appris à gérer le mal être lorsqu'il se réveillait après une nuit cauchemardesque, encore tremblant et en manque d'air. Il s'y était fait, il ne voulait juste pas effrayer sa suédoise avant tout. "On fera tout ce que tu voudras... Je veux que tu te sentes chez toi ici." Noël ne l'intéressait pas plus que cela mais s'il pouvait laisser sa petite amie s'exprimer dans un art nouveau, il en serait plus que ravi. "Tu pourras dessiner tous les Noël que tu veux pour décorer l'appart... C'est trop conventionnel les guirlandes achetées dans les magasins, tu trouves pas?" Ils pourraient sûrement s'amuser autrement. Le nez de Tim s'enfuit plus profondément dans la chevelure de Doherty et il la serra encore et toujours, priant déjà pour qu'elle le conserve fermement contre elle. Pour qu'il n'ait plus à partir vers les ombres de son âme. |
| | | | (#)Mar 3 Déc 2019 - 0:36 | |
| Et ça te fait peur de la voir ? Tu la détestes ?
Freya a la mâchoire qui se crispe de nouveau. Elle n’a pas senti le vent tourné et encore moins que Tim allait lui rendre la monnaie de sa pièce en retournant ses propos presque contre elle. Est-ce qu’elle en est surprise, ceci dit ? Pas le moins du monde. Mais ces questions, elle se les pose sans jamais y penser. Parce que penser à sa mère, c’est l’impression de voir son propre reflet dans quelques années. Même si sa mère n’est devenue comme ça que suite à l’incendie et non à cause d’une pathologie visée dans la tête depuis plus longtemps, il n’empêche que c’est un portrait affligeant et qui lui a hérissé le poil plus d’une fois. Entendre son frère s’entêter à vouloir faire venir la chaleur et la lumière derrière cette porte éternellement close, les cris surpassant tout, les mains sur les oreilles pour les boucher. Alors forcément, Doherty reste un moment silencieuse. Pas qu’elle ne veuille pas répondre, mais elle essaie juste de mettre une cohérence dans sa tête. Oui, ça lui fait peur de la voir. Oui, elle doit la détester dans le fond. Mais elle, elle n’a aucune attache. Elle n’a jamais été proche de sa mère, elle n’a jamais partagé de moments intimes avec elle. Et elle a été absente quand sa fille aurait besoin le plus d’elle. Rien que ça, Freya lui en voudra à vie. De ne pas avoir été là, de ne pas avoir été plus forte pour ses enfants. Fichues femmes faibles de cette famille.
Alors la seule réponse qui franchit ses lèvres, c’est « Pas autant que mon père. » Qu’elle haït, qu’elle débecte, qu’elle vomit jusqu’au plus profond de ses entrailles. Et ses lèvres se clôturent parce que ce n’est pas son sujet préféré et elle a l’impression de faire fausse route avec Tim sur ce sujet. Deux situations, deux trajectoires différentes. La butée et l’idéaliste. Presque étonnant qu’ils réussissent à trouver un terrain d’entente ailleurs.
Comme quand Tim a l’air gêné, qu’il sourit un peu bêtement et qu’il hasarde ses propos. « J’ai pas eu besoin d’y réfléchir, tu me l’as montré plus d’une fois. » Mais elle s’en fiche de savoir comment Tim peut la dessiner. De ses mains, de ses lèvres, de ses yeux, de ses pieds ou ses oreilles pour ce qu’elle en à faire. Il lui demande ses bras, alors ses bras il aura. Freya le tient comme la huitième merveille du monde, la pierre la plus précieuse de sa galaxie. Elle ne se brisera pas, pas tant qu’elle sera là pour veiller au grain et au sel. Il est grand mais il parait si fragile face à une Doherty en pleine remontée de puissance, fermement décidée à réunir monts et merveilles pour son copain. « J’me sens presque plus chez moi ici que… Bah chez moi. » Elle a un léger rire même si ce n’est pas vraiment drôle. Ne pas se sentir chez soi dans son logement, c’est triste. Mais Freya n’est pas mécontente pour autant ; elle lui avait promis de créer des souvenirs dans son appartement qu’il trouve trop terne, trop triste, et c’est ce qu’elle essaie de faire. « Et on refuse de s’plier aux conventions, soldat ? » Elle sourit un peu plus tout en posant sa main sur le cœur de Tim, se rassurer qu’il batte une mesure normale. La jeune femme l’embrasse dans le cou furtivement avant de se poser un peu plus sur lui. « J’verrai c’que j’peux faire alors. » Freya glisse sa main de son cœur à son flanc, endroit qu’elle finit toujours par masser inconsciemment, comme si elle peut encore le guérir des maux passés. Ridicule mais par amour, rien ne l’est. Elle finit par se rehausser un peu pour finir son visage contre le sien. « Demain sera un autre jour, okay ? » Elle lui caresse tendrement la joue, les yeux brillants penchés sur ceux de Tim, sans se flétrir de cette petite flamme qu’elle aborde un peu plus tous les jours quand elle le regarde. Freya fera de son mieux pour veiller à lui, priant un dieu inexistant de l’épargner pour quelques temps.
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| | | | (#)Sam 7 Déc 2019 - 0:13 | |
| Tim avait toujours bien du mal à accepter qu'on puisse haïr un membre de sa propre famille mais c'était sûrement parce qu'il était atrocement mal aimé en la matière. Il aurait adoré pourtant avoir quelqu'un pour l'éduquer, s'occuper de lui et ne pas le juger de ses multiples faiblesses mais ce n'était pas ce que le destin avait désiré de lui. Celui-là n'avait créé que de la souffrance et une bonne dose de larmes. Trente ans plus tard, le cher Decastel n'avait pas eu la chance de réellement évoluer et ainsi, prendre vraiment soin de lui. C'était toujours l'inverse: les autres d'abord, lui plus tard et il s'épuisait à la tâche, préférant se couper en mille morceaux plutôt que de se concentrer une minute ou deux sur sa piètre existence. Il l'avait payé de multiples manières, déjà en ne choisissant aucune vie durant toutes ces années, vivant par procuration à travers les images de son entourage, attendant sagement son tour, ne se doutant pas une seule seconde que s'il n'agissait pas, il n'obtiendrait jamais rien de stable. Le temps s'était écoulé, il était resté bras ballants jusqu'à ce que son monde entier s'écroule et qu'il finisse par comprendre qu'il dormait, qu'il était en train de défaillir, tout seul dans son coin. La présence de Freya, désormais, l'aidait à sortir de son cocon, à prendre le temps d'être plus lui même, et ce, malgré un manque de confiance évident en ses propres capacités. Le brun ne serait certainement jamais l'image du bon soldat qui était convaincu du moindre de ses actes, mais plutôt la vision clichée du garçon qui vérifiait quarante fois que ses mots n'étaient pas mal interprétés, que la personne en face de lui allait bien jusqu'à se tuer à la tâche. C'était ce qu'il avait fait en compagnie de la nordique ces dernières semaines mais c'était apparemment à son tour de se crever à la tâche de le faire tenir debout, ou juste de tempérer ses crises en le serrant contre elle, ce qui apparaissait être comme une technique particulièrement efficace pour le ramener sur terre. Tim était ému d'entendre sa Doherty parler de ses parents en ses termes et il comprenait, même s'il ne connaissait pas la haine, il comprenait ce qui la motivait alors il ne dit rien, se contentant de caresser sa joue en soutenant ses jolis yeux ébène. Si seulement il pouvait lui retirer ce fardeau là à défaut des autres, mais il n'était qu'un homme et plutôt vulnérable ces derniers temps. Néanmoins, Freya arrivait encore à lui faire croire qu'il était important, qu'il s'occupait d'elle comme elle le méritait et ses joues rosirent instantanément, ses mots se bloquant dans sa trachée parce qu'il n'avait toujours pas l'habitude. Vouloir son bonheur lui venait naturellement et c'était sûrement pour cette raison qu'il enchaînait les petites attentions lorsqu'elle passait la nuit à son appartement, mais quel soulagement de constater qu'elle se sentait chez elle ici après autant d'appréhensions de la part de Timothy. "Tu me montreras chez toi, un jour?" Il voulait aussi entrer dans son petit monde, les yeux fermés et à tâtons s'il fallait éviter de briser quelque chose de précieux. Tim ferait les efforts qu'il faudrait, souriant en entendant la répartie de Freya: oui, avec elle, il brisait les murs et il ne reculait plus devant grand chose et il était grand temps que ce genre d'événements arrivent d'ailleurs. "Okay... Je t'aime." Juste dire des mots doux, ne plus penser, laisser son cerveau divaguer avec ses yeux bleutés endormis. Il était emporté et c'était une bonne chose, sentant la main de Freya sur son flanc, le silence l'entourant de son aura paisible. Pour quelques heures, il allait oublier ses petits malheurs et se perdre dans le bonheur que représentait la suédoise à ses yeux. Et surtout à son coeur. |
| | | | (#)Dim 8 Déc 2019 - 2:22 | |
| Si Tim perd déjà pied avec sa propre existence, comment pourrait-il surmonter celle de Freya ? Voir le taudis qu’elle partage avec son jumeau, rencontrer ledit jumeau qui ne manquera pas de le faire s’enterrer dans son propre cimetière avec un simple sourire railleur. La suédoise ne pense pas qu’il soit prêt, certainement pas maintenant. Peut-être un jour mais elle ne veut pas être une nouvelle raison pour qu’il se foute dans des états pareils. Qu’il s’inquiète plus pour elle ou elle ne sait trop quoi. Alors elle se contente de lui caresser les cheveux tout en murmurant « On verra. En attendant, tu verras déjà un bout de chez moi, en Suède. » Elle commence par la famille la plus éloignée, c’est d’une logique implacable. Tim ne parle pas le suédois, sa famille là-bas ne maitrise pas l’anglais. C’est idéal. De toute façon, il n’y a pas besoin d’une maison pour se sentir chez soi. Il suffit juste d’une paire de bras et d’un cœur qui bat tranquillement. Voilà ce qui lui suffit pour l’instant. Être rassurée qu’il est avec elle pour l’instant et surtout, qu’elle a réussi une petite victoire en l’apaisant. Le donner un petit cocon protecteur dans lequel il a l’air de s’abandonner pleinement.
Et Tim s’en prélasse tranquillement en lui affirmant qu’il l’aime tout en clôturant ses yeux. Freya le regarde faire, ses bras toujours autour de lui, faisant en sorte de ramener son visage vers le creux de son cou, sa main voguant et se prélassant tranquillement sur le flanc de Tim dans un geste ultime d’apaisement. Juste de quoi espérer à ce qu’il ne fasse pas de cauchemars ou au moins s’assurer que même s’il en fait, ça sera dans ses bras et qu’il n’y aura aucun moyen pour la suédoise de louper ça. Pas cette fois-ci en tout cas.
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| | | | | | | | Need the end to set me free ¤ Freya |
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